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✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 15 Mai - 19:48
Pour une fois, Kitty n’avait rien à faire. RIEN. Et ça, ça ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps. A vrai dire elle adorait être occupée. Jongler entre la fac, son job, ses nouveaux amis, ses anciens amis, aller aider Nat à l’orphelinat, voir Ethan… Ce rythme de vie lui plaisait bien. Entre autre cela lui évitait de trop penser, que ce soit à son futur encore incertain ou à lui. La jeune femme préférait de loin la tangibilité de son présent à la douleur de son passé ou la peur de son futur. Sa vie n’était pas si mal au final, et elle n’en faisait le constat qu’à cet instant précis. Les derniers mois avaient été compliqués mais maintenant qu’elle prenait un peu de recul sur les choses, elle était plutôt contente. Comme quoi, on pouvait dire ce que l’on voulait, se faire briser le cœur par son premier grand amour, ça pouvait avoir du bon.
Après tout elle n’était pas au fond de son lit en position du fœtus à pleurer toutes les larmes de son corps. Au lieu de cela, Kitty était tranquillement posée en terrasse d’un café sur le bord de plage. Un chapeau de paille coloré protégeait sa tête des rayons du soleil qui tapaient dur en ce mois de mai. Ses lunettes de soleil, elles, protégeaient ses yeux qui parcouraient ses notes de programmation orientée objet. Kitty n’avait pas l’air d’une geek, et pourtant elle adorait l’informatique et toutes ses possibilités. D’ailleurs, elle avait promis à une copine de lui faire une appli pour son projet de fin d’année. Cependant, avant cela, Kitty voulait s’assurer de ne pas rater ses propres études, qui lui coutaient bien trop cher pour qu’elle puisse se permettre d’échouer. Studieuse, la brunette révisait quand elle le pouvait.
Cela faisait un petit moment qu’elle tapotait sur son ordinateur portable, ses écouteurs aux oreilles jouant un mélimélo de folk rock. Elle essayait de faire un ptit code pour appliquer ses cours. Son café crème trônait sur la table juste à côté de l’outil informatique, et elle se souvint de son existence lorsqu’elle releva enfin la tête. Kitty attrapa sa tasse et la porta à sa bouche colorée d’un beau rouge coquelicot. Profitant de ces quelques instants de répit, la jeune femme regarde autour d’elle, pour finalement voir un homme se détacher des autres. La demoiselle esquissa un sourire lorsqu’elle reconnut un habitué du coffee shop où elle travaillait. Elle l’avait remarqué par ses habitudes, mais aussi parce qu’elle trouvait qu’il avait l’air gentil. Peut-être que Kitty se trompait totalement d’ailleurs, et qu’il était un enfoiré, un psychopathe ou elle ne savait quoi encore. Après tout Elle ne connaissait rien de lui, mais c’était ainsi, ses jugements étaient aussi spontanés qu’elle.
Elle hésita à aller l’ennuyer, mais ce doute ne dura pas bien longtemps. Laissant son ordinateur, son sac et son café crème sans surveillance quelques petits instants – oui elle aimait vivre dangereusement- la jeune femme se leva et vint accoster cet homme assez discret.

« Hey ! Sasha c’est ça ? » Elle arborait un grand sourire et enleva ses lunettes de soleil plus par politesse qu’autre chose. Le soleil s’amusait à éblouir les gens ce jour-là. « C’est fou ça, on dirait qu’on est condamné à se voir dans un café. » Kitty eut un petit rire à ses propres propos. Fallait tout de même lui accorder le fait que c’était un peu drôle. « Enfin cette fois je ne vous l’ai pas apporté. » Son sourire se fit définitivement amusé. Non, ce n’était pas très flamboyant de rire à ses propres blagues… « Je ne vous ennuie pas ? Je vous ai vu et je me suis dit que ça serait bête de ne pas vous saluer. »

Elle était trop mignonne cette jolie petite Kitty. Elle était aussi gentille que sociable et cela était une évidence quand on la voyait ainsi. Son sourire était sincère tout comme le plaisir qu’elle avait à croiser un habitué du coffee shop qu’elle ne connaissait pas plus que ça. Il y avait des personnes comme ça qui portait leur simplicité et leur joie de vivre à bout de bras et qui était prête à l’offrir aux autres l’histoire d’une rencontre. Elle l’offrait à Sasha avec plaisir.
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Jeu 19 Mai - 11:56

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Kitty Pryde & Sasha Tsvilenev
La vie d’espion est vraiment très étrange. On passe ses journées à mentir à tout le monde. Même chez soi, dans son propre appartement, on ose à peine être soi-même, de peur qu’un micro ait été placé quelque part. On finit par se demander s’il n’y a pas des caméras dans la chambre à coucher, ou dans la salle de bain, voire même dans les toilettes. Quand on ne travaille pas, on continue de jouer son rôle, au cas où on croiserait quelqu’un qu’on connaît, au cas où on serait suivi, observé, épié. On ne laisse jamais tomber le masque, en somme, si bien qu’on en oublierait presque qui on est… et c’est un sentiment vraiment étrange.
Plus les jours passaient, plus Sasha avait l’impression de perdre pied. Sa vie pour Hydra et sa vie au S.H.I.E.L.D. n’avaient rien de commun. Pour la première, il se savait seul au monde, isolé parmi l’ennemi, laissé pour compte, et pourtant toujours relié à l’organisation par un mince, très mince fil qui se rappelait à lui à vingt heures, chaque soir. Pour le second, il était un secrétaire presque invisible, apprécié de ses collègues du service administratif, en ayant même charmé une par inadvertance. À quel moment l’espion était-il réellement lui-même, sans masque, sans fard, sans artifice ? Il ne le savait même plus. Il faisait ce qu’il avait à faire, pour les uns et pour les autres, sans cependant se rappeler qui était le véritable Sasha Tsvilenev. Et plus il y réfléchissait, plus la vérité lui filait entre les doigts.
Quand les questions devenaient trop pressantes, le jeune homme profitait d’un instant de liberté illusoire pour s’évader. Il quittait alors Emmann et filait à Hammer Bay ; là, il s’offrait un café, un instant de lecture à la terrasse d’un pub, ou simplement une journée au bord de la mer. Il y avait aussi la mer, à Emmann, mais il s’y sentait trop oppressé pour parvenir à s’y détendre. Non, seul l’éloignement réussissait à apaiser son esprit.
Ce jour-là, Sasha avait donc choisi de profiter de quelques rayons de soleil pour se diriger vers la mer. Il avait d’abord fait un détour dans une librairie ; Hydra lui avait préparé une bibliothèque bien fournie dans l’appartement qu’il occupait, mais il voulait, cette fois, choisir lui-même son ouvrage. La couverture d’un vieux roman de science-fiction lui avait plu. On y voyait une silhouette d’homme, creuse, emplie d’un désert aride, au milieu d’un jardin luxuriant. L’image, plus que le titre, avait parlé à l’espion.
Son roman en poche, il mit le cap sur le bord de mer et choisit un café au hasard. Après s’être installé sur la terrasse au bord du sable et avoir commandé son traditionnel café-crème, Sasha s’abandonna à la lecture de son livre, dont les premières lignes promettaient déjà une histoire passionnante. Devant lui, le doux ressac de l’océan et le chant joyeux des mouettes donnaient presque l’illusion qu’on était en été. La serveuse déposa le café près de lui ; il ne la remarqua même pas. Pour la première fois depuis bien longtemps, Sasha oublia Hydra, le S.H.I.E.L.D., Aileen et son coup de fil de vingt heures – et il s’apercevrait sans doute plus tard que cela lui avait fait un bien fou.

« Hey ! Sasha c’est ça ? »

Il ne réalisa pas immédiatement que l’appel s’adressait à lui, mais le nom, prononcé d’une voix chantante, fit trois fois le tour de son cerveau et finit par lui rappeler quelque chose. Sasha leva le nez de son livre. La surprise se peignit sur ses traits : il connaissait la jeune fille postée devant lui, la serveuse de son coffee-shop préféré dans le centre-ville, et il n’imaginait pas la rencontrer par hasard en ville. Lui rendant son sourire, il glissa son pouce dans son livre pour ne pas perdre la page cinq et referma l’ouvrage.

« C’est fou ça, on dirait qu’on est condamné à se voir dans un café.
C’est vrai ! Bonjour, Katherine. »

Elle ne portait pas son traditionnel badge épinglé sur sa chemise, mais la mémoire de Sasha était digne d’un pachyderme.

« Enfin cette fois je ne vous l’ai pas apporté, plaisanta-t-elle.
Je me disais bien qu’il était moins bon », répondit-il, amusé.

« Je ne vous ennuie pas ? Je vous ai vu et je me suis dit que ça serait bête de ne pas vous saluer.
Non, pas du tout ! »

À dire vrai, c’était bien la première fois depuis son arrivée à Genosha que quelqu’un l’abordait avec autant de gentillesse. Certaines personnes au S.H.I.E.L.D. avaient bien tenté de l’inviter certains soirs, mais pour Sasha, cela n’avait rien de commun avec une véritable amitié, ni même une sortie entre collègues. Juste un autre mensonge, rien de plus… Que Katherine l’aborde de cette façon le surprenait agréablement. Il oublia la page qu’il marquait et posa le livre sur la table, plutôt content d’être dérangé en pleine lecture.
Néanmoins, une question finit par remonter à la surface, et éclata dans son esprit comme une grosse bulle de savon : qu’était-il censé faire, maintenant ? La jeune fille s’était sciemment dirigée vers lui pour le saluer. Sasha ignorait si elle se trouvait déjà là avant son arrivée – il avait à peine regardé les autres clients, lui – et elle n’avait pas hésité à venir lui dire bonjour. Donc, envisageait-elle un contact prolongé, une conversation, un échange autour d’un café, voire même de faire véritablement connaissance, ou était-ce juste par politesse qu’elle s’était approchée ?
Sans rien laisser paraître de ce trouble inattendu, Sasha, rompu à l’art de jouer la comédie, lui offrit un sourire solaire.

« Vous êtes toute seule ? s’enquit-il, prenant enfin une décision. Je peux vous inviter à boire quelque chose ? Un café ? »

Il désigna une chaise placée à sa droite pour l’inviter à y prendre place. Comme quoi, il avait bien fait de suivre son instinct et de gagner Hammer Bay.


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Dim 29 Mai - 19:21
Kitty ne s’était pas attendu à ce que cette conversation aille plus loin. Elle était ultra sociable, certes, mais la plupart des gens n’aimait pas être embêté plus d’une minute montre en main. Elle le savait d’expérience, si elle pouvait rester une heure à discuter à l’improvist, les autres coupaient souvent court à la conversation. Elle ne le prenait généralement pas mal, sachant très bien qu’elle était une bavarde invétérée, et ça aurait été aussi le cas à ce moment-là avec Sasha, mais ce dernier en décida tout autrement.

« Vous êtes toute seule ? Je peux vous inviter à boire quelque chose ? Un café ? » Surprise, Kitty mit quelques secondes à savoir quoi répondre. Elle ne savait d’ailleurs pas ce qui la surprenait vraiment. En temps normal elle n’aurait pas du tout était déboussolée par une telle proposition. Mais Sasha avait l’air d’être une personne assez solitaire, et elle ne s’était vraiment pas attendue à ce qu’il l’invite à boire un café avec lui. Durant les quelques secondes qu’il lui fallait pour se décider de la réponse à donner (qui était pourtant évidemment oui), elle ne réussit qu’à émettre un seul son, plutôt banal en soi. « Euh… » Elle regarda tout son bordel qui trainait sur la table où elle s’était installée quelques temps plus tôt. Après tout, elle avait bien avancé dans ses révisions, si bien qu’elle pouvait se permettre un petit moment de bavardage. Puis de loin on aurait dit qu’elle avait un bordel monstre à transporter d’une table à l’autre, mais ce n’était pourtant pas le cas. A vrai dire, il n’y avait rien que pouvait lui faire répondre non à cette proposition de Sasha. Plus important que tout le reste, elle trouvait qu’il avait l’air infiniment gentil et elle avait bien envie d’en savoir plus sur ce personnage. « Bah oui je veux bien allez. Par contre si on doit boire un café tous les deux… » Elle tenta de mettre une espèce de suspens dans ces mots mais Kitty était tout simplement nulle pour ça. Ce qui la trahissait c’était son petit sourire gentil qu’elle arborait bien trop souvent et qui criait au monde qu’elle était incapable de penser à mal. Alors non, elle n’allait pas lui coller une condition débile du genre « c’est toi qui paie » ou un autre truc du genre mais plutôt tendre une main pour ce qui était peut-être le début d’une véritable amitié. « Il ne faut pas m’appeler Katherine. On me surnomme Kitty. » Son sourire se fit un peu plus grand tandis qu’elle enlevait une mèche de cheveux de devant son regard d’un geste gracieux de la main. Une fois cela fait la jeune femme se retourna et annonça au jeune homme. « Je vais juste chercher mes affaires, je reviens. »

Elle partit aussi légèrement qu’elle était venue. Une fois devant sa table, elle referma son ordinateur portable et l’engouffra dans l’immensité de son sac à main. Ensuite Kitty siffla la fin de son café crème d’une traite, déposa le montant de sa boisson sur la table et prit son sac pour rejoindre la table de Sasha. Tout cela avait été fait en moins d’une minute, ce qui était loin d’être une prouesse et ça ne valait d’ailleurs pas du tout la peine d’être remarqué (aussi je m’excuse pour cette phrase inutile). Une fois assise, Kitty posa ses affaires par terre à ses côtés et elle se tourna vers Sasha tout en lui offrant un énorme sourire. Elle reprit la conversation aussi spontanément qu’elle l’avait laissé en commençant par remercier cet homme dont elle ne connaissait pourtant rien. « C’est gentil en tout cas de m’inviter. C’est vrai que je vous vois tout le temps au coffee shop mais on a jamais vraiment eu l’occasion de discuter. » Bon il fallait dire que normalement, elle était censé y travailler au coffee shop, pas y trainer pour se faire de nouveaux amis. Mais Kitty trouvait toujours quelqu’un avec qui discuter pendant ses pauses et certains des habitués du coffee shop étaient devenus presque des amis. Que voulez-vous ? Elle était mignonne à croquer cette Kitty et personne ne pouvait ne pas l’aimer au fond.

Le regard de la jeune femme se posa sur le livre qui se trouvait devant Sasha et sa curiosité fut piquée à vif. Elle-même était une grande fana de lecture et elle dévorait les livres comme certaines dévoraient les hommes. La brunette montra donc le bouquin d’un signe de tête et elle demanda avec une curiosité non dissimulé de quoi traiter cet ouvrage. « Vous lisiez quoi ? » Alors qu’elle finissait sa question la jeune femme remarqua le serveur qui passait juste à côté d’eux et elle l’interpella d’un signe de main. Elle avait besoin d’un nouveau café crème. Quand elle l’aurait, elle serait alors dans son petit paradis particulier. En terrasse, à discuter avec une personne qui l’intriguait et qu’elle avait envie de connaitre, le soleil et un petit café crème. Il en fallait si peu pour être heureux.
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Ven 3 Juin - 15:48

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Kitty Pryde & Sasha Tsvilenev
Elle hésitait. Elle ne voulait pas. Elle allait refuser.
Sasha retint son souffle, déjà prêt à se composer un sourire de circonstance et à dire « Ça ne fait rien, ne vous en faites pas ». Après tout, ils ne se connaissaient pas du tout. Elle n’était venue que par politesse ; peut-être avait-elle simplement cru qu’il l’avait vue, et qu’elle devait venir lui dire bonjour pour être sûre de garder un client. Oui, c’était sans doute ça. Elle voulait s’assurer qu’il reviendrait dans son coffee shop. Si son patron apprenait qu’elle avait perdu un client à cause de son manque de courtoisie, elle perdrait son travail, ce qu’elle ne pouvait absolument pas se permettre. Allez, un sourire, Sasha.

« Bah oui je veux bien allez. Par contre si on doit boire un café tous les deux… il ne faut pas m’appeler Katherine. On me surnomme Kitty. »

Le jeune homme resta un instant interdit. Durant quelques secondes, qui lui parurent une éternité, il fut incapable d’user de ses habituelles facultés à mentir et à se composer une expression appropriée à la situation. Il avait failli débiter sa phrase toute faite alors qu’elle venait à peine d’ouvrir la bouche, mais la réponse de « Kitty » lui avait véritablement cloué le bec. Il ne s’attendait pas du tout à ça. Venait-elle de dire oui ?
Sasha cligna des paupières. La surprise devait se lire sur son visage ; il réussit enfin à la chasser et afficha un sourire ravi. La jeune fille le lui retourna, avant de s’éloigner pour récupérer ses affaires abandonnées à sa place. Il ne la quitta pas des yeux, comme si détourner le regard risquait de la faire disparaître. C’était stupide. Pourquoi se sentait-il aussi léger ? Il lui avait proposé de boire un café, il devait bien s’attendre à ce qu’elle accepte. Non, en réalité, il n’avait pas du tout cru qu’elle acquiescerait. Après tout, ils ne se connaissaient absolument pas et ne partageaient aucun point commun – au moins en apparence. Sasha avait pensé qu’elle déclinerait avec politesse, puis retournerait s’asseoir à sa table. Mais pourquoi en tirait-il autant de plaisir ?
Elle rassembla ses affaires et revint d’un pas léger, comme si elle flottait dans l’air, plutôt qu’elle ne marchait. Son visage ouvert arborait toujours un sourire radieux, communicatif. Sasha sentit un poids quitter son estomac lorsqu’elle prit place près de lui.

« C’est gentil en tout cas de m’inviter, reprit-elle comme si elle n’avait jamais interrompu la conversation. C’est vrai que je vous vois tout le temps au coffee shop mais on a jamais vraiment eu l’occasion de discuter.
C’est vrai. Mais il y a beaucoup de monde, là-bas, l’excusa-t-il aussitôt. Je présume que vous ne devez pas avoir beaucoup de temps pour papoter. »

Pourtant, il le remarquait à présent, Kitty avait toujours un mot gentil pour ses clients, toujours une petite phrase pertinente ou une attention gentille. Une pancarte n’aurait même pas été utile pour montrer la gentillesse qu’elle affichait naturellement, dans son comportement ou dans l’expression de son visage.

« Vous lisiez quoi ? demanda-t-elle soudain, et Sasha baissa les yeux vers son livre.
‘L’homme tombé du ciel’. Un roman de science-fiction. »

Il avait toujours aimé ce genre de littérature. C’était peut-être le seul véritable trait de sa personnalité qu’il laissait apparaître sans chercher à le dissimuler. Mais cette fois, il n’avait pas besoin de mentir. Kitty ne savait rien de lui. Ils ne travaillaient pas ensemble, ni d’un côté ni de l’autre : elle n’imaginerait pas un seul instant qu’il puisse être un comédien patenté.
Cette constatation eut l’effet d’un coup de tonnerre. Une révélation. Pourquoi jouer un rôle devant elle ? Il n’avait qu’à être lui-même, lui qui justement se plaignait de ne jamais pouvoir agir comme bon lui semblait. L’occasion de mettre le costume de super espion au placard se présentait enfin : aujourd’hui, il pouvait être Sasha Tsvilenev, et personne d’autre. D’un côté, il en était incroyablement heureux. De l’autre, il se prit à craindre cette situation pourtant banale. N’était-ce pas finalement plus simple de réciter une histoire apprise par cœur que de s’ouvrir avec sincérité ?

« J’aime beaucoup la science-fiction, finit-il par dire, optant pour un sujet plutôt anodin. J’en lis tout le temps ; ma bibliothèque en est remplie. Vous lisez aussi ? »

Il remarqua le serveur qui approchait et laissa Kitty commander ce qu’elle voulait. Elle était vraiment ravissante, avec son rouge à lèvres éclatant, tranchant avec la pâleur naturelle de sa peau, et ses yeux clairs. La légère brise marine se glissait dans ses cheveux blonds, sous son chapeau de paille. Sasha avait l’habitude de déceler très vite tous les détails remarquables dans le physique des gens ; rompu à l’exercice et sans doute formaté à le pratiquer ainsi, il prit mentalement note de toutes les particularités de Kitty.
La fraîcheur qui émanait d’elle le subjuguait. Elle semblait pleine de joie de vivre, de franchise ; il n’y avait pas de mensonge dans son regard, pas de masque sur son visage. Admiratif, un peu jaloux, aussi, Sasha finit par lui sourire, à nouveau. Il paraissait presque impossible de lui adresser autre chose que des sourires. Il éprouvait désormais une vive curiosité à l’égard de cette jeune fille, et le désir d’en apprendre plus sur elle le tiraillait. Était-ce parce qu’il aimait la sensation d’être libre, qu’elle lui apportait par sa gentillesse et sa spontanéité, ou parce qu’elle avait quelque chose en plus ?

« Dites-moi, je me suis toujours posé une question, reprit-il après le départ du commerçant. Serveuse, c’est votre véritable travail, ou bien c’est juste un job d’appoint ? Vous êtes… étudiante, peut-être ? Pardonnez-moi si je suis indiscret. Vous n’êtes pas obligée de répondre. C’est juste que… je me le demandais. »


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Dim 26 Juin - 16:20
Kitty venait de s’asseoir à la table de Sasha et elle était visiblement ravie de s’y trouver. Il y avait des personne comme ça, allez savoir pourquoi, mais elle les sentait bien. Connaissant l’appartenance de Sasha à Hydra, on pouvait rire de cette jeune femme qui se trouvait là, à discuter tranquillement avec lui en toute sincérité. Mais il fallait bien comprendre que ce que Kitty voyait en Sasha c’était une forme de solitude toute particulière, une timidité peut être, de celle qui vous donne envie de lui tendre la main, de lui offrir un sourire et d’en espérer un autre en retour. Ce n’était pas juste parce qu’elle le voyait seul, au café shop. La plupart des gens qui y passaient était tout aussi seul que lui. C’était tout autre chose, un je-ne-sais-quoi qu’elle voyait dans ses yeux et qui lui parlait. Il arrivait à la toucher d’une manière inexplicable et peut être insensée. Pourtant ils n’avaient jamais eu l’occasion de se découvrir, tout ce qu’elle avait fait avait été de lui servir des cafés… du moins jusqu’à ce jour-là.

« C’est vrai. Mais il y a beaucoup de monde, là-bas. Je présume que vous ne devez pas avoir beaucoup de temps pour papoter. » Kitty s’adossa à sa chaise, ne perdant pas Sasha du regard. Elle qui adorait parler de tout et de rien ne pouvait qu’acquiescer à la remarque du jeune homme. Non ils n’avaient pas vraiment le temps de papoter et c’était bien dommage pour elle. Si elle avait pu bavarder avec tout le monde, ce boulot serait au top même si en vrai, elle ne s’en plaignait que rarement. « Non pas beaucoup, il a un succès fou ce café, je suis contente d’y travailler mais c’est assez intense comme rythme quand même. » Kitty avait de la chance d’être encore une jeunette infatigable. Son rythme de vie de manière générale était difficile. La journée, elle allait à la fac puis elle fonçait au coffee shop pour assurer son shift et, une fois celui-ci fini, elle retrouvait souvent ses amis ou Ethan pour un peu de détente bien mérité. Les week-ends étaient à peu près agencés de la même manière ce qui faisait que Kitty n’avait pas vraiment de temps pour elle. Mais quelque part elle n’en voulait pas, elle était contente de sa vie hypra-active à étudier, travailler et voir ses amis. Elle n’en demandait pas moins.

Le jeune femme avait vu le livre qu’était en train de lire Sasha et lui avait demandé de quoi il traitait. Elle s’approcha de la table alors qu’il lui répondait, lorgnant sur le livre dont elle apprenait le titre. « ‘L’homme tombé du ciel’. Un roman de science-fiction. » Le regard de Kitty se leva vers Sasha et elle lui demanda tout en pointant le livre du doigt. « Je peux ? » Elle avait envie de lire le résumé au dos de celui-ci. Elle adorait faire ça ce qui était un peu bête parce qu’elle comprenait rarement le pitch ni même de quoi parlait l’ouvrage parce qu’elle n’arrivait jamais à se concentrer sur ses quelques lignes. C’était tellement court que son esprit ne prenait pas la peine de focaliser et elle ne s’arrêtait qu’à quelques mots chocs. Mais quand Sasha, lui, parlait elle prenait grand soin de le regarder. Les livres et les gens ce n’était pas pareil. Quand on lui disait quelque chose Kitty n’en perdait jamais une miette. Ce n’était pas de la curiosité, elle aimait juste s’intéressait aux autres. « J’aime beaucoup la science-fiction. J’en lis tout le temps ; ma bibliothèque en est remplie. Vous lisez aussi ? » Elle esquissa un sourire. Kitty adorait la littérature et elle avait largement profité de la bibliothèque de la maison Magnus. Depuis qu’elle avait été renvoyée, elle n’avait plus vraiment le temps de lire, mais ça avait été le cas…. Avant. « Oui j’aime bien la lecture, mais c’est vrai que j’ai jamais lu de science-fiction. Mais ça me tenterait bien, si vous avez des livres à me conseiller je me laisserais bien tenter. » Elle ne disait pas cela pour être gentille ou quoi, ça l’intriguait vraiment de se lancer dans un nouveau style de bouquin. Fallait être curieux de tout dans la vie, l’espace ça pouvait être cool non ?

Après qu’elle ait commandé un nouveau café crème, l’homme reprit la parole avec un brin de mystère ce qui piqua la curiosité de Kitty en retour. « Dites-moi, je me suis toujours posé une question. » Elle plissa légèrement les yeux, se demandant ce dont il retournait. Il n’allait pas lui sortir un truc chelou quand même ? Non parce qu’elle ne savait pas, il avait l’air adorable et super intelligent, mais c’était peut-être un psychopathe au final… « Serveuse, c’est votre véritable travail, ou bien c’est juste un job d’appoint ? » Okay, maintenant Kitty s’en voulait d’avoir, pour une fraction de seconde, pensé que Sasha était un psychopathe. Mais, pour sa défense, elle était ultra sociable, elle faisait facilement confiance, elle parlait aux inconnus comme si de rien n’était, mais elle était pas inconsciente non plus. Y’avait tout de même la petite voix au fond de sa tête qui la mettait en garde contre les dangers éventuels de la vie. « Vous êtes… étudiante, peut-être ? Pardonnez-moi si je suis indiscret. Vous n’êtes pas obligée de répondre. C’est juste que… je me le demandais. » Kitty lui adressa un nouveau sourire, dans le but de le rassurer. Ils étaient assis ensemble à boire un café, si elle n’avait pas été prête à lui dire ce qu’elle faisait dans la vie, ils seraient tombés sur un os. « Ah non, c’est pas indiscret. » De plus, Kitty n’avait pas honte de sa situation. Oui elle était serveuse, ce n’était pas un métier pire qu’un autre, surtout quand on avait été domestique pendant des années avant cela. Mais oui elle était aussi étudiante, et ça, c’était une réelle fierté pour elle.  « Je suis étudiante oui, en première année d’informatique. Je travaille au coffee shop juste à mi-temps et le week-end je fais extra ailleurs ou encore du baby sitting. Ca dépend de ce que je trouve. Et puis des fois je fais juste rien, c’est pas mal aussi. » Son sourire se fit plus franc à ses derniers mots. Kitty n’était pas que cette fille sérieuse et appliquée. Ce qu’elle préférait, c’était encore de voir ses amis et de passer du bon temps avec eux, que ce soit pour faire la fête ou encore glander devant la télé comme des larves. Là où elle avait de la chance, c’était qu’elle avait plus que des facilités et du coup la fac n’était vraiment pas un problème pour elle.
On lui apporta son café crème et après avoir remercié le serveur, la jeune femme en revint à l’homme dont elle partageait la table. Elle avait assez parlé d’elle et comptait bien en apprendre un peu plus sur lui. « Et vous vous faites quoi dans la vie ? A part lire de la science-fiction ? » Un sourire, encore un, comme si ils ne pouvaient pas s’arrêter de fleurir sur son visage.
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Lun 4 Juil - 16:12

❝Color it in❞
Kitty Pryde & Sasha Tsvilenev
Il la dévorait du regard. Cela devait forcément se voir, mais Sasha ne parvenait pas à détourner les yeux du visage de Kitty. Elle avait quelque chose d’étonnamment solaire. Loin d’éclipser ce qui se trouvait autour d’elle, il semblait au contraire qu’elle le magnifiait : tout ce qui l’entourait devenait plus brillant, plus coloré, comme si elle révélait ce qu’il y avait de meilleur dans tout le décor. Il semblait presque faire plus beau. Fasciné, Sasha cherchait ce qui provoquait cela, chez elle : sa beauté indéniable, son sourire communicatif, ou la chaleur qui émanait de chacune de ses paroles ?
Elle avait saisi le livre posé sur la table et lisait la quatrième de couverture d’un air intéressé. Le faisait-elle simplement par gentillesse ? Si c’était le cas, elle jouait la comédie à la perfection. Mais elle paraissait sincère, dans toutes ses actions ; cette pureté aussi, fascinait le jeune homme rompu au mensonge et à la dissimulation. Elle lui retourna soudain un regard direct et franc ; ses prunelles étincelaient, et soudain il eut le sentiment d’être presque important, ou au moins que ce qu’il avait à dire intéressait quelqu’un.

« Oui, j’aime bien la lecture, mais c’est vrai que j’ai jamais lu de science-fiction, admit-elle. Mais ça me tenterait bien, si vous avez des livres à me conseiller, je me laisserais bien tenter. »

Il sourit, à la fois amusé, embarrassé et ravi. Les gens étaient rarement aussi polis, d’ordinaire. La plupart des personnes que l’on croisait, à Hammer Bay comme ailleurs, gardaient leur attention fixée sur leurs propres affaires, leurs souhaits, leurs désirs, leurs problèmes. Rares étaient ceux qui s’ouvraient aux autres de cette manière. Kitty avait décidément quelque chose de différent des autres, un quelque chose qui mettait Sasha mal à l’aise, sans pour autant lui donner envie de couper court à la conversation.
Il cligna des paupières lorsqu’il se rendit compte qu’il l’observait depuis trop longtemps, et jeta un coup d’œil à la baie qui s’étendait devant eux. Quelques mouettes venaient tenter leur chance pour essayer de grapiller un reste de viennoiserie. Une vieille dame fit leur bonheur en jetant un morceau de pain sur la plage, et les volatiles s’envolèrent en bataillant pour gagner leur pitance.

« Voyons… Il y en a plein, que je pourrais vous conseiller. S’il y a un auteur à connaître, c’est Isaac Asimov. Rien de ce que vous pourrez lire de lui ne vous décevra. Ah ! Il y en a un qui vient juste de sortir, je ne sais pas encore ce qu’il vaut, mais… »

Il tira son téléphone portable de sa poche et pianota rapidement sur l’écran. Sasha aimait la science-fiction, et cela se voyait : ses yeux pétillaient et un sourire illuminait son visage.

« ‘Spin’, de Robert Charles Wilson, annonça-t-il après avoir trouvé l’ouvrage sur internet. Il a reçu de très bonnes critiques. »

Ils discutèrent encore un peu, et quand vint le sujet de son occupation, Kitty se montra plus chaleureuse encore qu’à l’ordinaire. Sasha s’aperçut qu’il aimait bien l’écouter parler, raconter sa vie. Il s’intéressait à elle – chose rare car, d’ordinaire, les liens qu’il tissait se limitaient à la surface. Il était rare qu’il se comporte comme n’importe quel autre personne, sincèrement, tout au moins. Peut-être était-ce parce qu’elle était sympathique avec lui, ou bien, et c’était plus probable, parce qu’elle n’avait rien à voir avec Hydra ou le S.H.I.E.L.D.

« Et vous vous faites quoi dans la vie ? A part lire de la science-fiction ?
Je suis un simple secrétaire, avoua-t-il avec une moue mi-embarrassée, mi amusée. ‘Agent administratif’, c’est comme ça qu’on nous appelle. Je travaille au S.H.I.E.L.D. On me donne la paperasse, les bulletins de solde, les rapports… C’est du travail de bureau, rien de palpitant. »

Durant une fraction de seconde, il avait songé à mentir, à inventer un emploi passionnant et rare, comme archéologue ou photographe animalier. Pourtant, le sourire qu’affichait Kitty lui avait ôté toute idée d’affabuler. Elle ne méritait pas un de ses habituels boniments. Lui non plus. Pour une fois qu’il pouvait se montrer – presque – sincère avec quelqu’un, il n’allait pas bouder son plaisir. Certes, son emploi de secrétaire était une couverture, mais c’était bel et bien ce qu’il faisait de toutes ses journées, outre laisser ses yeux et ses oreilles traîner partout : il classait, il rangeait, il tamponnait, il agrafait, il tapait. « Agent administratif », c’était son travail, quoi qu’on pût en dire.
Il était étrange de constater que, à Emmann, Sasha se révélait incapable de se lier avec quiconque, tant il gardait son rôle d’espion à l’esprit. Étrange aussi de remarquer que, face à Kitty, il se glissait à la perfection dans ses pantoufles de secrétaire, sans plus douter un seul instant de lui ou de ce qu’il faisait. D’où cela lui venait-il ? Pourquoi, devant elle, retrouvait-il assez de sérénité pour se glisser dans la peau d’un simple « agent administratif » – pour le croire, même ! Et, surtout, où en était-il, lui ? Laquelle de ces deux vies prenait-elle le pas sur l’autre ?
Il sourit pour dissimuler le trouble qui l’animait, avant de reprendre :

« Alors, vous êtes en repos aujourd’hui ? Pas de cours et pas de travail ? Vous n’en profitez pas pour sortir avec vos amis ? … à moins peut-être que vous n’attendiez quelqu’un ? »

Il aurait été logique qu’elle passe cette journée en compagnie de ses amis. Il faisait beau, le temps était propice à une balade : pourquoi rester seule à la terrasse d’un café ? Cependant, on aurait pu lui retourner la question…


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Sam 3 Sep - 16:14
Kitty tenait toujours le livre dans ses mains et elle en déroula les pages pour le plaisir tout en regardant les caractères peints à l'encre noir défilaient à la vitesse grand v sous ses yeux. Ce n'était qu'un autre de ses petits plaisirs littéraires qu'elle se permettait de satisfaire avec ce livre qui ne lui appartenait pourtant pas. Pour sa défense, elle faisait tout cela inconsciemment alors qu'elle écoutait toujours Sacha vers qui elle détourna le regard à la fin de la valse de papier. Elle se rendit compte qu'elle aimait bien son visage, il avait quelque chose de doux malgré ses yeux perçants qui semblaient tout enregistrer sur leur chemin. Ça donnait chez lui quelque chose d'unique qui, si on y prêtait attention, intriguait tout curieux du genre de la brunette. Mais le jeune homme n'était pas qu'une petite bouille, il semblait en avoir aussi dans la tête et en l'occurrence, il connaissait très bien sa science-fiction.

« Voyons… Il y en a plein, que je pourrais vous conseiller. S’il y a un auteur à connaître, c’est Isaac Asimov. Rien de ce que vous pourrez lire de lui ne vous décevra. Ah ! Il y en a un qui vient juste de sortir, je ne sais pas encore ce qu’il vaut, mais… » Elle le vit pianoter sur son portable à la recherche du Graal : un nouveau nom de livre. Il ne tarda pas à lui faire découvrir et alors qu'il le faisait, Kitty attrapa son sac qu'elle plaça sur la chaise à côté d'elle pour mieux pouvoir fouiller dedans. « ‘Spin’, de Robert Charles Wilson. Il a reçu de très bonnes critiques. » Toujours les mains en intensive recherche dans le bordel sans nom qui régnait dans son sac à main, Kitty, multitâche, réfléchissait en silence. Elle était persuadée d'avoir déjà entendu le premier nom que lui avait cité Sacha et ses neurones s'agitèrent rapidement. Elle tilta au bout de quelques courtes secondes où elle avait déjà entendu ce nom : juste des milliers de fois un peu partout. Isaac Asimov était sûrement l'auteur le plus connu de la culture geek, avec ses collègues Bradbury et Pratchett ; Ses règles de la robotique étaient notamment encore et toujours d'actualité. Elle se sentait presque bête de ne pas avoir tilté instantanément à son nom et d'autant plus de ne jamais avoir lu quelques-uns de ses livres. Non pas que les autres geekos de la faculté en connaissaient mieux à son sujet, la plupart était plus passionnés par le langage « c » et le traditionnel jeu de Pong, première étape de codage de tout bons geeks qui se respectent, que par les livres. « Ah mais Isaac Asimov, je connais de nom en fait. C'est une honte que j'ai rien lu de lui, moi qui étudie l'informatique. Surtout que la robotique c'est super sympa, ça donne de supers projets. » On aurait pas dit comme ça, parce que Kitty était une jeune femme un peu coquette et qui ne payait pas de mine, mais la brunette en avait vraiment dans la tête. Quand elle disait que la robotique « c'était super sympa », elle le pensait vraiment. Que ce soit de la programmation logiciel, sur microcontrôleur ou même monter tous les circuits électriques compris dans la mécanique, trouver les bonnes config, souder, coller, bricoler… C'était son dada. Non, Kitty ne payait pas de mine mais, si vous en aviez besoin, elle était capable de démonter votre ordinateur pour ajouter un disque dur ou changer votre barrette de ram morte dans la fleur de l’âge. Sur ce point uniquement, elle était une fille étonnante.
Et du haut de ses 22 ans, c'est un petit carnet coloré qu'elle finit enfin par sortir de son sac le brandissant en l'air d'un air victorieux. Un sourire franc se dessina sur son visage grâce à ce tout petit rien. L'étudiante en informatique, très peu connectée au final, sorti un petit stylo de son lit et nota consciencieusement le tout en répétant la dernière référence citée par Sacha. « Spin de Robert Charles Wilson, je prends note. Peut-être qu'on en parlera la prochaine fois au coffee shop qui sait. » Elle conclut le tout d'un point appliqué sur le papier d'un rapide mouvement de main.

Une fois le calepin à nouveau rangé dans le foutoir de son sac, la jeune femme rapporta toute son attention sur l'étrange personnage qu'était Sacha. Elle lui avait demandé ce qu'il faisait dans la vie mais l'imaginait déjà en intellectuel, assis devant son bureau à avaler le monde dans un coin de son monstrueux cerveau. C'était peut-être parce qu'il lui parlait de littérature en terrasse d'un café, ça lui donnait un air bobo à souhait, mais pas le bobo vantard, plutôt le vrai de vrai, celui qui en jette. « Je suis un simple secrétaire. ‘Agent administratif’, c’est comme ça qu’on nous appelle. Je travaille au S.H.I.E.L.D. On me donne la paperasse, les bulletins de solde, les rapports… C’est du travail de bureau, rien de palpitant. » Finalement son métier n'était peut-être pas aussi intellectuel ou détonant que ce qu'elle aurait imaginé mais un boulot restait un boulot et Kitty le savait très bien ayant été une simple femme de chambre pendant des années. À vrai dire les simples lettres de S.H.I.E.L.D avaient suffi à faire passer le métier de scribouillard de Sacha pour le top of the pop, the must, le nec-plus-ultra  aux yeux de la jeune femme. « Serveuse c'est pas très palpitant non plus. Mais le S.H.I.E.L.D quand même, j'aimerais bien y entrer plus tard. C'est peut-être parce que ça sonne bien. » Son petit rire cristallin se fit entendre. Elle savait qu'on ne devait pas rire à ses propres blagues, c'était rarement gage de modestie, mais elle n'était pas toujours des plus modestes.

Leurs cafés arrivèrent et Kitty remercia le serveur compatissant à sa douleur de travailler un samedi après-midi ensoleillé comme l'était celui-ci. Elle lui offrit un sourire et se rendit compte que le couple, qui se trouvait à la table juste devant eux, semblait avoir une discussion houleuse. Trop absorbée par sa conversation avec l'agent, certes administratif mais du SHIELD quand même, Kitty n'avait pas remarqué que la mayonnaise avait tourné pour les deux amoureux. Elle tenta de se reconcentrer sur le jeune homme, abandonnant les potins de terrasse. « Alors, vous êtes en repos aujourd’hui ? Pas de cours et pas de travail ? Vous n’en profitez pas pour sortir avec vos amis ? … à moins peut-être que vous n’attendiez quelqu’un ? » Le ton montait encore entre les deux tourtereaux, si bien que la réponse de Kitty, un peu gênée par les deux drama queens, fut entrecoupée de mots tel que « connards », « va te faire... », « mais ta gueule » ou encore « c'est fini ». Cette dernière remarque fit d'ailleurs naître un faux espoir chez Kitty qui crut vraiment que la scène de ménage était maintenant vraiment finie… Mais non. « Pas de cours, pas de travail, et un peu de temps pour moi ce qui est presque trop rare dernièrement. Je vis en colocation avec trois filles et c'est assez mouvementé. Je les adore mais ca fait du bien de se retrou... » Elle avait regardé les deux anciens amoureux se lever de rage et juste quand elle avait détourné le regard et qu'elle s'y attendait le moins, la nana se jeta sur son ex amoureux qui tomba littéralement sur leur table, embarquant café, livre et chaises vides sur son chemin. Le café de Kitty, ne respectant aucune loi de Newton, se retrouva vidait sur elle et la jeune femme se leva rapidement, brûlée par la chaleur de la délicieuse concoction. « Chaud ! Chaud ! Chaud ! C'est chaud ! » Elle agitait les mains en l'air, ridicule, alors que ses jambes souffraient de la mésaventure. Le pauvre homme allongé sur leur table avait cependant encore moins de chance qu'elle. Après s'être fait sonné par sa chute, une folle rousse lui sautait maintenant dessus. Y'avait de l'ambiance à Hammer Bay.
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