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Spare me all your sympathy | Wade
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Nathan C. Summers

Nathan C. Summers
Hybride
More about you :
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Codename : Cable.
Pouvoirs : Télékinésie et télépathie. Atteint par un technovirus lui donnant l'aspect d'un cyborg. Oeil qui luit h24 mais totalement inutile.

Spare me all your sympathy | Wade Tenor
Emergence :
Spare me all your sympathy | Wade Fonddr113 / 53 / 5Spare me all your sympathy | Wade Fonddr11
Maitrise :
Spare me all your sympathy | Wade Fonddr113 / 53 / 5Spare me all your sympathy | Wade Fonddr11
Messages : 693
DCs : Amaury, Morgan, Ryan, Hailey, Moran, Eames, Terrence, Lena, Eden, Karsten & Adrian
Pseudo : Holmesienne

https://houseofm.forumactif.org/t3041-it-breaks-me-down-but-it-saves-me-o-nathan https://houseofm.forumactif.org/t3025-i-ve-been-from-the-future-

Dim 3 Juin - 16:42


Spare me all your sympathy


I don't believe in destiny I just do what's best for me. I just wanna be the best at what I know. Better than the rest just watch me grow. Put me to the test and watch me go. This is my quest Ima make it known. Don't listen to my enemies, they ain't seen the rest of me. They call me obsessive oh I know. Call me selective with my notes. Call me aggressive with my flow. Call me offensive even though.

Un cliquetis retentissait dans l'arrière-boutique, perturbant le silence apaisant qui régnait depuis quelques temps déjà. Ses mains frôlant la mallette, la refermant doucement en activant la sécurité. Ses pouces caressant les roulettes du cadenas pour disposer un code neutre afin de verrouiller le contenant. Clignant des paupières, Nathan se recula lentement sur sa chaise, un soupir glissant sur ses lèvres. Sa langue venant claquer contre son palais tandis qu'il refermait la seconde mallette posée sur la table. L'écho résonnant à ses tympans, lui arrachant un petit sourire. Le brun se releva par la suite, retirant les gants qu'il portait pour les poser en boule à même la surface. Attrapant les poignées des mallettes, il s'élança dans une impulsion vers la porte menant à la boutique. Passant l'ouverture, il laissa ses iris embraser la salle, scrutant l'unique client actuellement occupé avec Christopher. Soufflant doucement, Nathan se rendit derrière le comptoir et s'agenouilla, rangeant les mallettes dans les compartiments placés juste en dessous. En se redressant, il passa une main dans ses cheveux, se massant l'arrière du crâne. Sa paume libre enserrant un stylo qu'il retira du pot à crayons près de la caisse. Soufflant lentement, il récupéra également le livret qui servait de registre, et y nota les numéros des compartiments occupés par les mallettes. Suivi par le contenu ; un jeu de deux Colt Combat Unit Rail .45 ACP, et un Schmeisser AR15 M4F Keymod .223 REM. Inscrivant le nom d'un certain monsieur Wilson, ainsi qu'une heure approximative où le client passerait les récupérer. Il reposa le stylo et referma le carnet, retournant dans l'arrière-boutique. Nettoyant derrière lui, remettant tous les ustensiles en place pour les retrouver à la prochaine commande. Nathan jeta ensuite à la poubelle ses gants qu'il avait roulés en boule sur la table, et se dirigea vers le mini-frigo. Y sortant une canette de soda pour se rafraîchir. L'ouvrant dans un mouvement fluide et précis, il l'apporta à ses lèvres. Récupérant le liquide pétillant sur sa langue, savourant la fragrance qui embaumait contre son palais. Soupirant doucement, il s'adossa près de la fenêtre entrouverte, laissant son regard parcourir les paysages extérieurs. Les roches grisées, parfois blanchies par la pluie et le temps. Les structures creusées à même la pierre, figées, intemporelles. Le charme rustique de la ville s'épanchant sous son regard pétillant. Le transportant sur le moment. Le transcendant sur l'instant.

L'homme se perdit dans ses pensées et ne repris contact avec la réalité que lorsque le téléphone ne se mit à sonner. L'écho abrupt le faisant sursauter subrepticement, l'arrachant de sa torpeur. Nathan termina sa canette et l'écrasa dans sa paume. La jetant par la suite, tandis qu'il avançait vers l'appareil. Il se racla la gorge et décrocha enfin, s'enquérant de l'identité de son interlocuteur. Une voix résonnant au bout du fil, reconnaissable entre mille. Katherine ! La voix de sa tante lui caressait les tympans, tandis qu'elle riait doucement. Nate ! Chris est là ? Un silence, alors qu'elle reprenait sa respiration. Ça fait trois fois que je l'appelle sur son portable et il ne répond pas. Nathan pencha la tête sur le côté, sa langue passant sur ses lèvres. Euh, oui il est là. Il souffla en se dirigeant vers la porte. Je vais te le chercher. Il l'entendit sourire au travers du téléphone. Merci. Le brun souriait également, et poussa la porte, se rendant dans la boutique, cherchant son oncle du regard. Christopher accompagnait l'individu vers la sortie, et le jeune homme n'attendit que quelques secondes avant de l'interpeller. Chris ! Le plus âgé se tourna vers lui, la porte maintenue contre sa paume. Il lui jeta un regard curieux, les sourcils froncés. Nate éleva la main, secouant le téléphone de la boutique. Ta femme te demande. Il ricana en voyant son oncle secouer la tête en riant. Décidément. Elle ne peut pas attendre. Le brun lui tendit l'appareil et s'éclipsa pour leur laisser un peu d'intimité. Christopher partit dans l'arrière-boutique, et lui se rendit derrière le comptoir. S'installant sur le tabouret et rallumant l'ordinateur, il en profita pour vérifier le suivi des autres commandes. Rentrant les numéros inscrits sur un carnet à côté, il détailla l'avancé en rajoutant quelques notes au crayon de papier. Concentré sur sa tâche, il ne releva même pas la tête en entendant la cloche teinter. Les bruits de pas s'avançant vers lui le tirant cependant de l'écran au bout d'un moment. Jetant un coup d’œil à l'arrivant, il lui offrit un petit sourire en le reconnaissant. Reposant son stylo, le brun remis l'ordinateur en veille en se raclant la gorge. Descendant du tabouret au moment où le client arriva juste devant le comptoir. Monsieur Wilson. Nathan laissa ses iris glisser sur l'horloge avant d'accrocher les contours de sa silhouette. Votre commande est prête. Et juste à temps. Un léger rire s'échappa de sa gorge alors que ses lèvres s'étirèrent plus franchement, illuminant son visage. Vous souhaitez la vérifier par vous-même ?
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Ven 8 Juin - 14:07


Spare me all your sympathy
Ft Cable


Secondes après secondes, il tirait sur ses ennemis, les perçait de balles, faisait exploser des bâtiments à l’aide de bombes artisanales, bondissait comme un cabris , ignorait les lois de la physique, ramassait du matériel plus ou moins utile sur les cadavres. Inventaire plein. « Mais ferme ta bouche là, j’suis pas aveugle non plus. » s’énerva Wade, hurlant des insultes à son écran de télévision tout en martelant sa manette de jeu comme si tout ceci allait arranger quoi que ce soit. Une erreur est survenue. Vous avez été déconnecté. « Ouais ben… j’allais justement me déconnecter de toute façon… » mentit Wade, parlant encore à sa télévision comme si celle-ci allait lui répondre. C’était à croire que l’homme attendait qu’une autre voix s’immisce dans la conversation, mais ce n’était finalement que cet éternel silence qui osait lui faire la conversation. Mauvais joueur. Quand on parlait du loup… « Non, non chut. Pas encore. » marmonna Wade en se massant les tempes, tentant d’occulter la petite voix nasillarde résonnant dans son esprit, « « Et j’suis pas mauvais joueur, juste que ce jeu est cheaté. » répliqua-t-il néanmoins, incapable de faire abstraction de cette voix qui faisait partie de lui malgré tout l’effort qu’il aurait pu mettre pour l’ignorer.

Aussi patient qu’il fût dans son travail, on ne pouvait pas vraiment dire que ce cher Monsieur Wilson en fasse de même dans sa vie de tous les jours. Les jeux vidéo parvenaient difficilement à contenir son excès d’énergie, trop lents à son goût ou n’allant pas à l’essentiel. Une bonne dose de mauvaise foi et de sarcasme. Parfait pour se tenir compagnie quand on finissait par un peu trop agacer ses collègues à force de parler sans filtre et sans jamais prendre le temps de respirer. Un véritable moulin à paroles.

Après avoir donc volontairement mis fin à sa session de jeu, l’homme regarda sa montre, réalisant qu’il était déjà pour temps lui de quitter son chez lui. Les affaires c’est les affaires. Wade était un tueur, un assassin qui avait depuis longtemps fait ses preuves tout en accomplissant fièrement les ordres d’Hydra. Il était utile, capable d’accomplir tant de choses… tant de façons de tuer, éradiquer, faire disparaître ses cibles. L’assassin n’était pas réputé pour sa discrétion contrairement à certains qu’il aimait à comparer à de véritables ninjas, mais ses techniques bien que violentes savaient se montrer des plus efficaces. Tout n’était qu’une histoire de préférence et de style après tout. Le mercenaire enfila une veste et quitta son appartement en sifflotant d’un air enjoué. S’il y avait bien quelque chose que l’homme aimait à part tuer, c’était bel et bien d’avoir de nouveaux bébés pour accomplir ses assassinats. Oh yeah.

Quelques minutes plus tard, il pénétrait dans ce lieu digne de la caverne d’Ali Baba, accueilli par le doux tintement de la sonnette. De l’autre côté de la pièce, un homme semblait plongé dans ses réflexions, griffonnant sur une feuille et scrutant aléatoirement son écran d’un air concentré. Tellement concentré qu’il ne l’avait même pas salué en arrivant. La politesse des gens. marmonna la voix dans sa tête, menant Wade à rouler des yeux. Non, il devait simplement être trop occupé à calculer quelque chose et n’avait donc probablement pas entendu la sonnette. Des choses qui arrivent. Avançant calmement vers le bureau, les mains dans les poches, l’assassin détaillait du regard la pièce de A à Z comme le faisait la plupart des soldats malgré eux. Où étaient les sorties possibles ? Combien y avait-il de personnes dans la pièce ? Des réflexes qui pouvaient aisément gâcher la vie des personnes revenant à la vie normale après un passage en zone de guerre. Pas étonnant qu’il entende des voix…

Une fois à la hauteur de l’homme, celui-ci leva enfin le nez de ses notes et descendit de son siège pour le saluer poliment. Pas besoin de se présenter, il avait affaire à un professionnel qui l’avait clairement reconnu aussitôt. Souriant et avenant, ce vendeur donnait envie de passer du temps dans sa boutique et d’y traîner pour choisir les multiples armes qu’il présentait. Après tout, dans un tel métier, il fallait avoir la fibre sociale pour savoir conforter le client dans son choix. Le sourire qui décorait son visage n’était qu’un énième appel à la discussion et à l’achat. Fripon va, il est fort. songea Wade alors que Nathan n’avait pour l’instant fait que lui énoncer des phrases plutôt banales.

Le client du jour n’hésita pas à lui rendre ce sourire sincère, lui-même étant plutôt positif de façon générale. « Oui j’avoue que je préfère vérifier ce que j’achète. » répondit-il calmement avant de préciser, « Pas que je ne fasse pas confiance hein. Mais quand on adopte un bébé, on doit faire connaissance avant. » Toujours les mots pour décrire son état d’esprit étrange. Mais dans le fond, le tueur avait plutôt bien résumé son idée. Acheter une arme aurait pu se faire n’importe où si l’on savait à qui demander et où chercher. Cependant, Wade aimait les choses bien faites et savait que Nathan – aussi adorable fut-il en apparence – pouvait le fournir en matériel de qualité sans jamais lui prendre la tête. Il y avait bien sûr des formalités évidentes mais ce vendeur savait montrer un professionnalisme à tout épreuve et c’était bien ce qui avait mené ce cher Monsieur Wilson jusqu’ici. Entre hommes du métier, ça se comprenait ces bêtes-là.

« Vous travaillez tout seul aujourd’hui ? » demanda-t-il en notant que son collègue n’était pas dans la pièce contrairement à la fois précédente.

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Nathan C. Summers

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Jeu 2 Aoû - 0:27


Spare me all your sympathy


I don't believe in destiny I just do what's best for me. I just wanna be the best at what I know. Better than the rest just watch me grow. Put me to the test and watch me go. This is my quest Ima make it known. Don't listen to my enemies, they ain't seen the rest of me. They call me obsessive oh I know. Call me selective with my notes. Call me aggressive with my flow. Call me offensive even though.


Le coin des lèvres s'étirant de plus belle, tandis qu'il remarquait le sourire de son client, Nathan laissa ses poignets reposer sur la surface du comptoir. Phalanges repliées doucement contre ses paumes, sans trop de pression, pour se donner une contenance. Une familiarité qui dénotait dans le cadre qui l'entourait, contrastant avec son professionnalisme apparent. Wilson ne perdit pas de temps à répondre à sa question, et le fils Summers entrouvrit les lèvres, laissant un faible souffle s'échapper de sa gorge. Expiration s'élevant dans les airs tandis qu'il se redressait avec précision, prenant appui sur le comptoir afin de mieux se reculer. Impulsion brève et pourtant solide alors qu'il encerclait l'un de ses poignets, le massant doucement en un automatisme. Nathan laissa ses iris glisser sur le visage de son interlocuteur tandis qu'il enchaînait. Un nouveau sourire étira ses traits et l'employé laissa un rire glisser hors de la barrière de ses lèvres, fermant les yeux un court instant. Emporté par sa légère euphorie, il embrassa cette sorte de bonne humeur qui s'épanchait sous son épiderme et tiraillait doucement ses entrailles. Avec un soupir amusé, Nathan libéra son poignet sensiblement meurtri. Lorsqu'il rouvrit les paupières, un éclat pétillant jaillissait au creux de ses iris brillants.

Oh mais je ne me fais pas de soucis vis-à-vis de votre confiance. Nathan plaisanta avec entrain, taquinant presque l'autre homme qu'il avait fini par connaître à force. Du moins, dans les limites les plus raisonnables qui soient. Wilson avait toujours eu des goûts caractéristiques concernant les beautés mortelles qu'il commandait. De plus, il avait été réglo dans ses affaires au cours de la dernière rencontre, et le petit business orchestré entre la boutique et ce client là en particulier, avait été des plus effervescent depuis lors. Vous savez bien que nous sommes toujours aux petits soins avec nos clients en ce qui concerne leurs exigences. Nate cligna des paupières, son euphorie s'estompant lentement. Son sourire se faisant plus léger tandis qu'il reprenait peu à peu de son sérieux. Mais je comprends que vous vouliez vous enquérir de l'état de vos bébés, comme vous aimez à les nommer. Avec dextérité, le fils Summers s'accroupit à moitié tout en se penchant pour récupérer l'une des mallettes contenant les nouvelles armes commandées par Wilson. Il la déposa doucement sur le comptoir, ses mains survolant la texture du contenant, frôlant les contours bruts. Ses doigts butant au niveau du cadenas. Le client posant une nouvelle question, sans doute pour faire la conversation le temps de leur échange frôlant la limite entre formalité et intempérance. Nathan ricana doucement tout en penchant sa tête sur le côté alors qu'il rentrait le code neutre. Le gérant est au téléphone, alors je suis le seul à travailler pour l'instant. Le cliquetis résonna subitement tandis qu'il terminait d'expirer sa réplique. Son souffle s'étouffant dans les airs alors qu'il tournait la mallette en direction de Wilson. Et voici le duo de Colt Combat, les Unit Rail, comme vous les avez demandé.

Nathan récupéra rapidement un papier dans l'un des dossiers présents sous le comptoir. Je vous sors la fiche technique. En ce qui concerne les procédures légales, vous les connaissez, mais je me dois de vous le dire tout de même. Il soupira lentement, presque désintéressé alors qu'il s’agissait de la partie la plus importante. Celle qu'il devait vérifier avec une minutie bien trop stricte et dure. Votre autorisation, tant qu'elle est encore valable, la transaction se passera sans encombre. Et une fois que vous aurez récupéré la commande complète, n'oubliez pas de faire les signalements nécessaires aux autorités compétentes. Le fils Summers lança un petit sourire en direction de Wilson, tandis qu'il scrutait ses nouveaux bébés. Le brun profita de son état de concentration pour sortir la fiche technique de l'arme qui était contenue dans l'autre mallette, la déposant juste à côté de la première. Il referma le dossier et le replaça sous le comptoir, sa main s'aventurant vers la seconde mallette, la retirant précieusement de son casier. Se redressant rapidement, l'employé apposa le contenant juste devant lui, rentrant le code neutre sans pour autant ouvrir la mallette une fois le cliquetis entendu. Nathan se pencha, sa paume contre la surface, laissant son poids reposer au point d'impact. Vous avez trouvé des noms pour vos nouveaux bébés? Demanda-t-il avec un souffle amusé. Ses iris pétillants accrochant la scène qui se jouait juste devant lui, où le client découvrait avec une sorte de fascination extatique et authentique le contenu de ces mallettes hermétiquement fermées. Nathan souriait, s'imprégnant de l'instant présent, et de l'expression qui ornait les traits de Wilson. Sa réaction étant presque toute aussi intrigante que les capacités logistiques des beautés mortelles commandées par ce client captivé.

Ⓒayaraven
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Lun 27 Aoû - 1:53


Spare me all your sympathy
Ft Cable


Le vendeur aux airs rêveurs semblait tout à fait comprendre le soin tout particulier que son client du jour mettait lorsqu’il s’agissait de vérifier ses commandes. C’était toujours le même rituel, les mêmes gestes… de la part de l’un comme de l’autre. Un simple échange de mondanités, un bonjour, un dialogue fade mais nécessaire avant de se lancer dans le vif du sujet. A force de discussions légères et brèves, une certaine complicité s’était installée entre les deux hommes sans que, pourtant, tout ceci ne se transforme en amitié ou autre relation humaine résultant généralement de l’habitude. Le duo se contentait de faire son travail après tout. L’un vendait, l’autre achetait. Une chose tellement simple qu’elle ne pouvait pas se dérouler autrement.

Le brun de l’autre côté du bureau avait toujours cette étrange façon de passer d’une humeur à une autre, allant d’une euphorie brève à un professionnalisme que Wade lui enviait par moment…avant de se rappeler à quel point tout ceci devait être ennuyeux comparé à son propre travail et à la liberté que cela impliquait. Là où Wade tendait à être hyperactif, son interlocuteur savait se montrer posé et d’un calme exemplaire. A les voir ainsi interagir dans ce lieu si tranquille et minutieusement rangé, le duo aurait pu dégager une certaine notion d’harmonie ou d’équilibre. Cependant, le mercenaire se doutait qu’une fois les portes de ce lieu franchies, toute cette illusion de calme disparaîtrait, lui permettant de laisser libre cours à son caractère si unique et qui en avait rendu plus d’un fou. Canalisant son énergie parfois étouffante, l’homme se contentait de se mettre à son aise, accoudé contre ce comptoir comme un ivrogne l’aurait fait en attendant qu’on remplisse à nouveau son verre d’un whisky de mauvaise qualité. Avec ses allures enfantines qui contrastaient avec celle du vendeur, Wade montrait malgré lui son caractère extraverti et sa confiance envers celui qui le fournissait toujours en matériel de premier choix. A l’aise dans une position pourtant quelque peu risquée concernant son équilibre, le tueur allait même jusqu’à agiter doucement son pied, battant le rythme d’une musique sourde tournant en boucle dans sa tête alors qu’il observait le brun sortir la première mallette et la déposer devant lui. Mais pourquoi avait-il eu cette idée stupide de regarder des vidéos de dance practice la veille ?! Il allait avoir cette mélodie coincée dans la tête pour une semaine, c’était certain.

Sa question innocente ne manqua pas de faire rire le négociant sans pour autant le détourner de sa tâche consistant à déverrouiller la fameuse mallette où reposaient ses futurs bébés. Tel un père impatient de voir sa progéniture à la maternité, les yeux brillant d’une réelle gaieté, Wade semblait tout à fait intenable et s’était redressé pour mieux observer la marchandise. Ne prêtant pas réellement attention à la réponse qui lui fut adressée, il se contenta de lâcher un « hum, hum » pour combler le vide, le regard toujours fixé sur le contenant. Les fameux Unit Rail. Cela faisait déjà un petit moment que le mercenaire songeait à se procurer un tel duo de colt, reconnus pour leur confort et la précision qu’ils permettaient à leur propriétaire. Du 45 acp. au design soigné, parfait pour tuer ses victimes tout en ayant un certain style. Certes ce n’était pas aussi efficace qu’un bazooka, ni aussi stylé qu’avec des katanas, mais on ne pouvait nier la qualité de la manufacture de telles armes. Un « must have » pour tout assassin qui se respecte… pour peu qu’un assassin cherche à être respecté. Après tout, le respect ne permettait pas de payer ses factures. L’argent si. Mais c’était une autre histoire.

Encore et toujours ces formalités inutiles. Procédures, transaction, signalement, autorité… tous ces mots lui semblaient tous aussi ennuyeux que vides de sens à force de les entendre. Se contentant d’acquiescer sans dire mot, Wade observait sa commande sous toutes les coutures comme pour y déceler la moindre trace de poussière s’étant peut-être déposée sur les armes pourtant parfaitement propres. Un article parfait à présenter au Télé Achat, songea-t-il en visualisant aussitôt un plumeau à poussière pour Colt présenté à six heures du matin pour les ménagères avides de romans d’amour le jour et de meurtres agréables entre amies le soir.

Wade fut docucement sorti de ses pensées par la voix du vendeur, visiblement prêt à ouvrir la seconde mallette contenant son autre commande : un Schmeisser AR15 M4F Keymod .223 REM. On ne pouvait pas reprocher ça aux Allemands, ils savaient faire des armes de qualité, surtout concernant ce fameux semi-automatique. On se croirait à Noël !! s’enthousiasma une voix dans sa tête, le forçant à se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas lâcher une remarque à haute voix. Ce n’était pas le moment de passer pour un fou. Pas plus que le minimum habituel du moins. Il fallait qu’il reste concentré sur la situation actuelle, qu’il reste accroché à la réalité plutôt que de répondre à une de ces voix qui, bien que peu présentes, choisissaient toujours les pires moments pour se signaler. Il fallait qu’il demeure ancré dans le moment présent pour que, peut-être – du moins il l’espérait – cette irrégularité dans son cerveau se dissipe. Le mercenaire pensait innocemment que tout ceci n’était que le résultat de son cancer aujourd’hui disparu grâce aux prouesses médicales. Mais au fond de lui, ces voix généralement en binôme lui donnaient une impression de déjà-vu. Comme un souvenir perdu au fond dans ses pensées, le rassurant presque au lieu de l’effrayer. Mais depuis quand entendre des voix était une bonne chose ? L’homme savait pertinemment que son cas aurait fasciné les psychiatres, mais son ego et sa nonchalance – pour ne pas l’appeler « flemme » – le poussaient à garder ça pour lui, comme l’on tenterait de cacher un hoquet persistant.

Un nom pour ses bébés. Barbie et Ken ? Tom et Jerry ? Main droite et main gauche ? Tellement de possibilités pour un choix en soi anodin mais parfois si important pour les détenteurs d’armes de son genre. « Bea. » commença-t-il en montrant le colt à droite, « … et Arthur. » finit-il avant d’expliquer, un sourire étrange sur le visage. « Le nom de mon ex et son nouveau copain. Ces deux-là étaient toujours fourrés ensemble. Je voulais leur faire une surprise à leur mariage, mais vous savez… les gens n’apprécient jamais les vrais cadeaux choisis avec le cœur. C’était pourtant très personnel. » « Tuer tout le monde le jour de leur mariage aussi… » commenta une des deux voix, laissant presque un soupir s’installer dans son esprit dérangé. « Les gens n’apprécient rien de nos jours. Privilégiés !! » commenta une autre, comme pour conforter l’assassin dans son délire insensé.

« Ouais. » lâcha Wade malgré lui, oubliant le temps d’un instant que seul Nathan se trouvait face à lui. Mieux valait changer de sujet pour éviter tout silence et empirer la situation. « Je sais que c’est personnel, mais comme on est un peu intimes à force... » commença-t-il, faisant allusion aux transactions diverses entre eux, « Pour vous, l’arme numéro une, celle que vous souhaiteriez avoir sous le sapin, tout ça… ça serait quoi ? »

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Nathan C. Summers

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Jeu 25 Oct - 20:18


Spare me all your sympathy


I don't believe in destiny I just do what's best for me. I just wanna be the best at what I know. Better than the rest just watch me grow. Put me to the test and watch me go. This is my quest Ima make it known. Don't listen to my enemies, they ain't seen the rest of me. They call me obsessive oh I know. Call me selective with my notes. Call me aggressive with my flow. Call me offensive even though.

Toujours penché quelque peu par dessus le comptoir, Nathan observa avec amusement les mains de son client s'élever dans les airs. Entamer un mouvement quelque peu brut alors qu'il se mettait à désigner l'un des Colts du bout des doigts. Sa voix résonnant alentour tandis qu'il énonçait les prénoms qui lui venaient à l'esprit. Cela intrigua légèrement le fils Summers qui se mit à sourire légèrement, le coin de ses lèvres étiré vers le haut un court instant. Il cligna des paupières et voulu s'exprimer sur l'excellent choix et les bons goûts de son client lorsque celui-ci s'élança en premier, lui coupant la parole qu'il n'avait pourtant pas encore prise. Nathan haussa un sourcil à l'entente des raisons derrière ces noms pourtant communs. Lui qui avait cru à un clin d’œil à l'une des actrices de The Golden Girls, le voilà complètement déchanté suite aux dires de Monsieur Wilson. Penchant la tête sur le côté, il tenta d'avoir une meilleure prise sur l'information qui semblait lui échapper. Ses paupières se plissant alors qu'il fronçait les sourcils. Ses doigts se crispant sur le comptoir pendant une fraction de seconde. L'idée même le frôlait sans qu'il n'osait y mettre de mots, tant elle était désordonnée et impliquante. Tant elle pouvait déclencher la panique ou l'effroi, s'il n'y prêtait pas une plus grande attention. Mais avant qu'il ne puisse réagir outre mesure, l'homme repris à nouveau la parole. Cette fois-ci, se parlant à lui-même ou soufflant simplement une banalité comme si de rien n'était. Pour chasser cet instant malaisant et l'envoyer au loin. Nathan secoua alors la tête et se racla la gorge en soupirant par la suite. Son expiration se perdant alentour tandis qu'elle finissait étouffée par l'atmosphère légèrement tendue. Le brun se redressa et adopta une posture plus formelle et rigide qu'auparavant, s'aventurant cette fois-ci du côté de la seconde mallette. Il posa la main sur la texture rugueuse lorsque son interlocuteur l'interpella à nouveau. Le tirant de sa contemplation sordide.

Relevant la tête, Nathan ancra ses iris sur le visage de son client, notant les traits étirés de Monsieur Wilson. Il accrocha ses pupilles quelques secondes, tout en écoutant sa réplique, s'attardant ensuite sur le coin de ses yeux lorsque l'homme posa enfin la question qui lui brûlait les lèvres. Nathan entrouvrit la bouche, lâchant un petit rire étouffé, mais son souffle se perdit dans les airs alors que sa gorge se contractait. S'enserrait sous cette prise griffue qui lui tranchait les voies respiratoires. Il resta quelque peu silencieux devant ce client fort curieux, et détourna le regard lorsqu'il sentit ses poumons le démanger. Inspirant alors un grand coup, il déglutit rapidement avant de faire mine de réfléchir. La tête penchée en avant, une main s'élevant pour attraper son menton entre son pouce et son index. Paupières plissées et iris brumeux alors qu'il se plongeait en ses souvenirs et ses pensées pour tenter d'y répondre au mieux. Mhhh... Sa voix imprégna l'atmosphère moins oppressante et plus légère suite à cette question précédée d'une petite boutade. Il était vrai qu'en temps normal, Nathan n'avait pas vraiment le temps de plaisanter avec ses clients, en dehors des échanges habituels. Il avait longtemps conseillé quelques acheteurs vis-à-vis des meilleurs caractéristiques qui pouvaient intéresser les individus concernés. Mais jamais on ne lui avait demandé quelle arme lui irait le mieux. Quelle arme lui convenait à lui, et pas à d'autres. Une question subtile mais très personnelle à laquelle il n'avait jamais vraiment réfléchi longuement. Bien qu'il avait une idée générale, et quelques pistolets fétiches pour le club de tir, il n'avait pas eu le coup de cœur pour cette arme en particulier. Jamais d'attachement pour une marque ou un matériel spécifique. Il y avait des bons comme de mauvais points à chaque armes présentées au magasin, et le brun n'en voyait pas une plus attrayante qu'une autre.

Mais, il concevait parfaitement l'idée d'une arme favorite dans le sens où ses effets négatifs étaient moindres et où les aspects positifs contrebalançaient les inconvénients généraux. Et un modèle en particulier s'imprégna à son esprit alors qu'un léger sourire ornait ses traits, étirant ses lèvres en peignant sur son visage, une affection particulière. Ce reste entre nous, bien évidemment, mais... Un petit rire s'échappa de sa gorge alors qu'il se penchait en avant, coudes sur le comptoir, mains croisées juste devant son menton. Ses doigts entrelacés alors qu'il penchait légèrement la tête sur le côté. Celle que je considère comme l'arme numéro une... Nathan fit lentement claquer sa langue contre son palais alors que son sourire s'étirait, ses yeux brillants d'une lueur nouvelle. La passion qui le transcendait lors de son travail émanant de chaque pores de sa peau. L'entourant d'un halo à la chaleur dangereuse tant le brasier ardent le consumait. Ce serait le Heckler & Koch G36 K. Un petit bijou en terme de fusil d'assaut, notamment lors d'interventions dans les espaces réduits. Les conditions d'utilisations sont cependant presque illimitées avec le bon matériel et les accessoires correspondants. Nathan sourit à cette mention, le coin de ses lèvres s'étirant un peu plus alors qu'il scrutait à présent l'air qui ornait le visage de son client. Il ricana doucement en s'exprimant sur le fait que d'autres pourraient y voir une rectification ou avoir des choses à redire sur son choix. Mais bon, ça, ce n'est que mon avis et le gérant serait heureux de me contredire. En une impulsion, le brun se redressa et s'éloigna du comptoir pour retourner à la seconde mallette, toujours dans l'attente d'être ouverte. Il tapota doucement la texture métallique et la poussa vers son client. Sa paume frôlant doucement la poignée, alors qu'il était prêt à ouvrir le contenant pour dévoiler le contenu tant convoité. Enfin, attendez de voir cet autre petit bijou que vous allez également pouvoir appeler votre bébé prochainement. Nathan ouvrit alors finalement la mallette et profita de la contemplation de son client pour aller refermer la première où se trouvaient les Colts. Rentrant à nouveau le code neutre dans le cadenas avec la pulpe de ses doigts, il décala quelque peu la mallette vers la caisse enregistreuse et l'ordinateur avant de reporter son intérêt vers Wilson. Un léger rire s'échappa d'entre ses lèvres lorsqu'il remarqua l'émerveillement sur ses traits et la lueur au creux de ses iris. Du coup, pour votre Schmeisser? Même s'il n'était pas sous votre sapin, vous avez une petite idée de comment le nommer?

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Sam 26 Jan - 2:38


Spare me all your sympathy
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Ce n’était pas tous les jours que l’on pouvait se vanter d’avoir eu une conversation agréable et même banale avec l’homme qui vous vendait armes et munitions. Mais lorsque l’on voyait les deux concernés, il ne semblait finalement pas si étonnant que le courant passe avec autant de facilité. Wade était un éternel bavard, à l’aise en toute situation même les plus critiques. Le vendeur quant à lui avait ce quelque chose qui lui donnait un air naïf mêlé à une intelligence supérieure évidente. Cependant, les histoires saugrenues du mercenaire avaient de quoi perturber – surtout lorsque l’on ne s’attendait pas à ce qu’il ait participé à de tels évènements et qu’il raconte cela comme s’il parlait d’un passage chez le glacier du coin. L’homme face à lui hochait désormais la tête sur le côté, comme un chiot indécis, complétant cette impression de douceur qui abritait ses traits. Le discours de Wade semblait le stresser, le faisant se crisper sur sa chaise tout en gardant malgré tout un comportement irréprochable, parfaitement professionnel. Comme toujours.

Difficile de suivre quelqu’un lorsque celui-ci pouvait avoir une conversation complète avec argument et contre-argument tout seul, sans que cela ne semble le gêner outre mesure. Wade semblait d’ailleurs ne même pas remarquer la réaction de Nathan qui secouait pourtant la tête face à lui comme pour tenter d’organiser ses idées, s’éclaircissant la gorge sans pour autant s’exprimer. Coincé dans son petit monde dont deux interlocuteurs semblaient n’appartenir qu’à une psychose puissante et ancrée en lui depuis longtemps, l’acheteur du jour sortit de sa rêverie lorsque l’homme face à lui changea de posture, se grandissant alors qu’il optait pour une position plus stricte et professionnelle. Le brun silencieux semblait être de ceux qui organisaient leurs papiers par petites piles parfaites, triées par date et par nom. Ses doigts agiles réagissaient autant que ses yeux qui demeuraient étonnamment expressifs bien qu’un peu préoccupés. Douce et calme, sa voix ne portait pas autant que celle du mercenaire qui, lui, paraissait au contraire prêt à se faire entendre de tous sans gêne. L’un faisait le paon, paradant et chantant ses exploits. L’autre demeurait calme, calculé, observant son environnement avec attention tout en gardant le contrôle de ses propres réactions. Deux personnes parfaitement opposées mais qui semblaient étrangement se compléter comme si quelque chose les liait à la source, les forçant à demeurer là, à se fixer dans le blanc des yeux. Etrange.

Une fois le malaise passé – ou simplement ignoré – il fut temps de passer à la seconde commande se trouvant elle aussi dans une de ces fameuses mallettes. Mais Wade et sa curiosité, cela faisait deux… voire trente-six. Tant que cela demeurait lié aux armes après tout, cela suffisait. Non ? Peut-être ? Oui, sûrement. Bien que la question semblât quelque peu intrusive, le vendeur d’armes finit par se dérider, allant même jusqu’à sourire alors qu’il se penchait au-dessus du comptoir, comme prêt à confier un lourd secret ou un ragot. « Oh ouais des potins ! » s’enthousiasmait une voix dans sa tête face au rôle de confident qu’il pouvait désormais endosser. Sans s’en rendre compte, Wade avait instinctivement reproduit les gestes de son interlocuteur, souriant, croisant ses doigts et le fixant à son tour avec détermination.

Rapidement, la voix du brun emplit la pièce, rappelant que Wade avait affaire à un professionnel de haut niveau – ce n’était pas pour rien que le mercenaire se fournissait chez lui après tout – mais aussi et surtout, un passionné. Ses yeux semblaient briller d’une malice que Wade ne lui connaissait pas. Les mots s’échappaient de sa bouche, précis mais jamais dramatiques, parlant de variétés sans exagérer.

Wade l’écoutait avec attention, silencieux pour la première fois depuis longtemps. Captivé par la voix de l’homme, le mercenaire semblait près de retenir sa respiration pour ne pas rater un mot de ce monologue passionné. Les propos bien que brefs du dénommé Nathan révélaient une part de sa personnalité, tout comme Wade lui-même avait tendance à toujours partir sur des remarques décalées, à l’instar de son esprit tordu. La manière dont chacun s’exprimait était un moyen infaillible pour cerner son interlocuteur si l’on prenait la peine de l’écouter et de l’observer au lieu d’attendre son tour de parole. Le fait qu’il choisisse le Hecker & Koch G36 K. était également très révélateur de son potentiel puisque le brun avait visiblement un temps d’avance à chaque fois, prenant le temps de penser avant d’agir – contrairement à Wade qui avait tendance à utiliser son instinct et son audace sur le terrain, au lieu de planifier ses actions du début à la fin. Et même en cet instant où seul son opinion avait été demandée, le commerçant émettait une réserve quant à son avis, prenant en compte l’avis différent que pouvaient avoir les autres.

Derrière son air immature, le mercenaire avait bien une chose à ne pas envier aux autres : l’homme assumait ses choix, ses pensées et ses idéaux. Allant même jusqu’à faire abstraction de l’avis des autres, le tueur pouvait se montrer parfaitement imperméable aux névroses qui ne le concernaient pas. Détaché des sentiments d’autrui, il n’éprouvait aucune difficulté pour s’exprimer, même si son raisonnement pouvait déranger bien des personnes. A l’extrême opposé de celui qui lui présentait ses nouvelles armes, ce cher monsieur Wilson manquait peut-être d’empathie… à moins que cela ne soit quelque chose de plus subtil, piégé dans un esprit trop complexe pour y trier les sentiments basiques et les règles sociétales. Nul ne le savait, mais beaucoup aimaient à penser que Wade ne cherchait tout bonnement pas à faire d’effort.

Malgré son envie de répondre à sa remarque concernant le gérant, Wade ne moucha pas mot, bien conscient que cela n’apporterait rien à la conversation. Oui, cela lui arrivait de se taire. Parfois. De toute manière, son interlocuteur était déjà passé à autre chose, toujours concentré sur la transaction qui s’éternisait doucement. Captant à nouveau l’attention du mercenaire, le vendeur retourna la question à son client alors qu’il lui présentait la seconde mallette. Observant l’arme comme s’il s’agissait d’or et de diamants présentés sur un tissu de satin, Wade faillit ne pas répondre à la voix presque lointaine de Nathan qui pourtant l’observait avec intensité. Un large sourire naissant sur son visage réjoui, il répondit tout en attrapant l’arme pour tester son poids et son confort : « Honnêtement j’ai pas d’idée… » Vaincu par son manque d’inspiration, il reposa délicatement l’arme et saisit son portable, tapotant rapidement sur l’écran en réfléchissant à haute voix, « Générateur de nom… Sexe ? oui… AH ! Euh aléatoire voilà… toute catégorie… générer. » Attendant visiblement que le résultat tombe, il se pinça les lèvres, tentant de retenir un rire et finit par craquer avant de montrer l’écran au jeune vendeur. Sur celui-ci, trois mots incongrus pouvaient être lus, affichés en gras sur un fond blanc des plus banals : « Atomic-Slam Mindwipe. »

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Nathan C. Summers

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Lun 4 Fév - 17:49


Spare me all your sympathy


I don't believe in destiny I just do what's best for me. I just wanna be the best at what I know. Better than the rest just watch me grow. Put me to the test and watch me go. This is my quest Ima make it known. Don't listen to my enemies, they ain't seen the rest of me. They call me obsessive oh I know. Call me selective with my notes. Call me aggressive with my flow. Call me offensive even though.

Nathan déposa ses coudes sur le comptoir, bras croisés tandis qu'il scrutait les traits de son client. Un air amusé imprégnant jusqu'à la commissure de ses lèvres, marquant le coin de ses yeux brillants. Il contemplait le spectacle juste devant lui, offert rien qu'à sa personne, tandis que Christopher était toujours au téléphone dans l'arrière-salle. Une scène que nul ne pouvait déranger, entre ces deux individus qui, étrangement, se complétaient en l'instant présent. Dans une dynamique autant professionnelle que caractérielle. Tous deux pourtant enjoués de la situation, alors que l'un soupesait le poids de l'arme dans sa main, et que l'autre le scrutait intensément. Rendre les armes dûment acquises, à leur nouveau propriétaire, percevoir cette lueur au coin du regard, c'étaient là les plus belles preuves qu'il fallait à Nathan. Déposer ces bijoux, ces bébés, qui coûtaient autant qu'ils importaient. Pesant lourd déjà au creux du cœur, tels des représentants d'une nouvelle famille. Des êtres chéris, qui seront pris en charge avec envie, et dont les acheteurs s'occuperont comme de leur réelle descendance. Ironie, en un sens. Car ces armes n'avaient rien d'organique, seulement de la mécanique. Mais Nate ne pouvait s'empêcher d'en rire, de sourire face à l'évidence même. Porter de l'affection à des objets inanimés ne voulait pas forcément dire que quelque chose dérangeait. Mais plutôt que chacun pouvait trouver un réconfort certain dans tout ce qui existait. En l’occurrence ici, le brun se voyait étrangement sourire face à l'air enjoué du plus âgé. Amusé et sensiblement heureux, de retrouver une arme contre sa paume. Le métal caressant la chair, les textures effleurant celle de la peau. Nate avait plus d'une fois eu le regard brillant en recevant une commande de revolvers. Excitation qui en avait médusé et interloqué plus d'un. Mais aujourd'hui, il n'y avait plus que l'authenticité même, qui l'empoignait, et qui le faisait vibrer. Parce qu'en cet homme, il se reconnaissait.

Lorsque le client se mit enfin à répondre à sa question, Nathan ne put réprime un ricanement amusé. Il comprenait parfaitement l'absence d'imagination et d'inspiration dont Wilson faisait preuve en cet instant unique. Enfin, concernant l'appellation de sa nouvelle acquisition seulement. Ce qui se tramait en son esprit, lui-même ne pouvait le déchiffrer. Et il était loin de se douter de ce qui pouvait bien s'y dérouler. Peu concerné et pas du tout au courant pour sa santé mentale, le vendeur finit par se redresser doucement. De ses iris clairs, il observait Wilson ranger à nouveau le fusil dans son écrin. Une paume posée sur le comptoir, l'autre serrée en un poing, contre sa hanche, Nathan attendit, tandis que son vis-à-vis sortait son téléphone portable. Marmonnant sans doute pour lui-même, d'une voix pourtant claire et haute. Le brun tiqua sur un mot en particulier, qui lui fit écarquiller les yeux. Sous le coup de la surprise, il ne put réprimer un léger ricanement teinté de nervosité, mais s'en est retrouvé à moitié amusé par la réflexion. Haussant alors les sourcils, Nate mordillait légèrement ses lèvres par anticipation. Réalisant ce que son client était en train de faire, il patienta sagement, sans briser le silence ambiant. L'atmosphère n’était point tendue, et rien n'oppressait cette absence de bruit. Il était à l'aise, tout autant que d'habitude, peut-être même plus. Quelque part, il avait l'impression qu'il pouvait faire confiance au jugement de cet homme. De ce client qu'il avait fini par connaître, à force d'achats parfaitement déroulés et d'échanges bien exécutés. Tout se ficelait quand il s'agissait de collaboration avec Wilson. Tout tombait sous le sens, bien que parfois, il n'en voyait aucun avec lui. Mais au bout du compte, tout se finissait toujours relativement bien. Pour le meilleur, comme pour le pire. Peu importait le dessein.

Lorsque le nom s'apposa enfin dans la réalité, Nathan plissa les paupières. Scrutant de ses iris brillants, la nouvelle appellation du Schmeisser. De ce bébé, qu'il allait léguer à ce client intéressé. Un nom plutôt original, pour une arme comme celle-ci. Mais qui lui collait à la perfection. Ce qu'il ne manqua pas de préciser, suite à un rire léger. Oh ! C'est de circonstances, dites voir. Un ricanement doux et amusé, tandis qu'il décala lentement la mallette. Contemplant une dernière fois le Schmeisser présenté dans sa mousse obscurcie, en laissant résonner le nom donné dans son esprit. Parfaiiiiit. Un air satisfait imprégnant ses traits, il ferma finalement la mallette et fit tourner les roulettes du cadenas. Mettant un code au hasard, pour que celui-ci ne s'ouvre pas durant le trajet effectué par son client. Nathan rassembla les deux conteneurs verrouillés, et attrapa une chemise cartonnée dans laquelle il plaça les fiches techniques des deux nouveautés commandées. Claquant sa langue contre son palais, le brun referma le dossier et le déposa par dessus les mallettes refermées. Ses doigts glissèrent rapidement sur le clavier, ce qui réveilla l'ordinateur de sa veille programmée. Tout est bon pour vous, Monsieur Wilson? Nathan s’enquérait de ses attentes, de son avis suite à cet achat parfaitement mené jusqu'à présent. Le temps qu'il réponde, le brun remplissait déjà les formalités dans les dossiers numériques. Ses doigts bougeant en un rythme frénétique, montrant qu'il avait pris l'habitude de taper et de remplir ces lignes qu'il voyait même les yeux fermés. Vous comptez régler com... Sa voix mourut à même sa gorge, son souffle glissant sur sa langue. Soupir étouffé s'échappant d'entre ses lèvres entrouvertes tandis qu'il observait son client sortir une enveloppe et présenter les billets sur le comptoir. Préparé, comme à l'accoutumée. Oh. Prévoyant. Nathan ricana doucement, et compta déjà l'argent présenté, par habitude plus que par intérêt. Oh là, ça vous en fait de la valeur que vous gardez sur vous. Il récupéra le tout et ouvrit la caisse pour commencer à trier et ranger les billets. Rendant même une petite pièce de monnaie, vingt centimes, de trop payés, qu'il déposa à l'endroit même où Wilson avait placé son enveloppe. Faites gaffe quand même, avec les larcins qui ont lieux dans le coin, on est jamais vraiment à l'abri. Surtout quand on se trimbale avec de la marchandise pareille. M'enfin, je suppose que vous savez comment gérer cela. Refermant la caisse enregistreuse, il observa son client récupérer son dû. Lui offrant un sourire en guise de salut, ainsi qu'une poignée de main. Ferme et tangible contact établit entre eux, avant qu'ils ne repartent chacun de leur côté. Au plaisir de refaire affaire avec vous, Monsieur Wilson. Souhaitant également une bonne fin de journée à cet homme au profil si particulier. Sans réaliser que leurs chemins allaient encore se croiser. Pour le meilleur, comme pour le pire.

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Sam 23 Mar - 19:58

Spare me all your sympathy
♠ ♣Kill me softly. Close my eyes with your touch. I can’t even reject you anyway. I can’t run away anymore. You’re too sweet, too sweet. Because you’re too sweet. My blood, sweat and tears.♥ ♦

Wade excellait dans l’art de parler tout seul et trop, beaucoup trop. C’était un fait indéniable. Il suffisait de le côtoyer plus de cinq minutes pour comprendre que la fuite aurait été une meilleure option que de l’entendre sortir tous les mots du dictionnaire. A partir du moment où sa bouche s’ouvrait pour en sortir quelques sons, il était déjà trop tard. Un véritable moulin à paroles fonctionnant à l’énergie nucléaire, voilà ce qu’il était. Et pourtant, malgré ce talent incomparable, l’homme avait une autre prédisposition que peu de gens pouvaient égaler. Non, Wade n’était pas un cuisinier hors-pair – sauf si l’on considérait les pizzas calcinées comme étant de la haute gastronomie. Il n’était pas non plus un auteur à succès ou une majorette de compétition – bien que la tenue lui aille à merveille.

Ce qui faisait réellement de Wade une personne à part était en revanche sa capacité à…tuer. Tout simplement. Que cela soit avec des armes à feu à petit ou gros calibre, avec des armes blanches de petits formats ou grandes tel un katana, ou encore tout simplement à mains nues, l’agent Wilson pouvait se montrer très inventif lorsqu’il s’agissait d’ôter la vie de ses victimes envers qui il portait peu d’attention. Nul besoin de savoir si celles-ci avaient une famille, des amants, un chien ou un poisson rouge. Seul comptait le fait de remplir ses contrats et de faire cela à visage caché. Être reconnu par des caméras de sécurité ou par un survivant – chose qui demeurait rare cependant – n’aurait pas été du goût de ses employeurs. Même sans le côté professionnel, Wade n’était pas réellement fan de la vie en prison. Des cellules un brin trop sales, des colocataires trop présents et affectueux, des savons trop attirés par la gravité aussi.

Lorsque l’on était assassin, l’idée principale demeurait de tuer ses cibles en étant le plus discret possible. Il fallait par conséquent être silencieux, frapper au bon moment, éviter les bains de sang inutiles touchant des victimes collatérales et ne pas tenter de pirouettes inutiles. Oui, oui tout à fait, exactement l’inverse de ce que faisait donc Deadpool. Bref, passons.

Bien loin d’être invincible, le mercenaire savait qu’il était essentiel de se préparer un minimum avant de partir effectuer ses tâches délicates mais ô combien divertissantes – chacun sa passion, on ne juge pas. Au revoir donc à la chemise en soie et au short aux motifs improbables, et bonjour à la combinaison intégrale le protégeant de la tête aux pieds. Désireux de demeurer caché au maximum, Wade avait opté pour une tenue noire comme de l’encre, tranchant parfaitement avec le blanc devant ses yeux qui lui permettait d’y voir malgré ce masque opaque. Ses deux katanas installés dans leurs fourreaux respectifs, il n’avait pas hésité une seule seconde avant de choisir son nouveau duo de Colt Combat sentant encore le neuf. « Béa tu vas à droite, Arthur tu seras à gauche. » avait-il énoncé comme si ses armes allaient lui répondre quoi que ce fut. Un regard vers son troisième bébé lui fit échapper un soupir, « Atomic-Slam Mindwipe, mon chou, je suis désolé mais il faut que tu restes à la maison aujourd’hui. » Un ange passa. « Me fais pas ces yeux là, ça ne sert à rien. » Légère hésitation. « Bon okay c’est bien parce que c’est toi… mais du coup, toi tu resteras ici. » conclut-il en laissant l’un de ses deux sabres.

« Faut que t’arrête de parler tout seul Wade. C’est pas normal d’avoir des voix dans sa tête. » avait conseillé l’une des voix. « Il a raison. Faut que t’arrête de parler à des trucs qui n’existent pas. Ecoute-nous pour une fois. » rajouta l’autre.

Douce ironie.

Une fois l’équipe formée, l’assassin put rejoindre le lieu indiqué pour sa dernière mission. Pas le temps de fanfaronner, il était temps de travailler. Appliqué et méthodique – contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer de lui à cause de son incapacité à rester discret en général – Deadpool n’avait pas hésité à passer par les toits pour rejoindre le haut du bâtiment malgré le vent violent manquant de le faire tomber à plusieurs reprises. Mieux valait ne pas avoir le vertige ou peur de mourir de façon plus générale. Mais tout ne faisait que commencer. Sans surprise, grimper le long du bâtiment se trouva plus simple qu’y rentrer. Briser une vitre en mille éclats aurait été trop bruyant. Faisant un tour rapide pour voir ses possibilités, le tueur fut bien obligé de passer par l’une des fenêtres demeurée entrouverte. « J’aurais pas dû manger ces spaghettis bolognaises. » se dit-il calmement en voyant le peu d’espace que lui offrait cette petite fenêtre. « Et bah on va forcer hein. » conclut-il en balançant d’abord à l’intérieur les armes qui étaient dans son dos et s’immisça ensuite dans l’interstice où ses larges épaules manquèrent de ne pas passer.

Une fois rentré, l’ensemble de sa colonne verticale ayant fini de craquer, l’assassin replaça ses armes dans son dos et saisit son duo de Colt Combat. Une rapide vérification de ces derniers et le voilà prêt à partir à l’aventure. Une aventure pleine de hurlements – ceux des autres généralement mais peut-être aussi les siens puisqu’il aimait bien participer – de sang et d’odeur de poudre. Une nuit parfaite qui s’annonçait et qui, il ne le savait pas encore, allait lui permettre de faire des rencontres inattendues.


Ayaraven

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Nathan C. Summers

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Sam 6 Avr - 23:04


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I don't believe in destiny I just do what's best for me. I just wanna be the best at what I know. Better than the rest just watch me grow. Put me to the test and watch me go. This is my quest Ima make it known. Don't listen to my enemies, they ain't seen the rest of me. They call me obsessive oh I know. Call me selective with my notes. Call me aggressive with my flow. Call me offensive even though.


Le temps s'étendait, s'étirait inlassablement, s'écoulait à n'en plus finir. La journée passant alors même qu'il n'y prêtait plus aucune attention. La lueur diurne s'estompant en un crépuscule aux tons vifs. Les éclats colorés parsemant le firmament d'un voile opaque, captivant les esprits égarés s'y perdant ardemment. Un certain empressement teintant les iris capturés par les arabesques ainsi offertes à ceux les découvrant. En levant les yeux, contemplant ces couleurs qui décoraient le ciel sombrant lentement vers des tons plus obscurs. Les éclats des rayons solaires s'épanchant sur les paysages recouverts de la lueur faiblissante. Teintant les décors d'une lumière chatoyante, bien que mourante. Un soupir s'échappait d'entre ses lèvres, alors que Nathan observait un instant les nuages se former. Se mélanger aux tons orangés et rosés qui semblaient prendre vie au dessus de lui. Une symphonie visuelle des plus abstraites, et pourtant si réelle. Poignante et percutante. Presque autant que la voix de Christopher qui l'interpellait depuis le devant de la boutique, alors que Nathan patientait près de sa voiture. Oye Nate, t'oublieras pas de prévenir ton frère que le repas de la semaine prochaine c'est samedi à 19h. Non, parce que je le connais le Nathaniel maintenant hein... Un rire quelque peu teinté par une désapprobation, bien que sincère pourtant, s'échappait du vieil homme, teneur de la boutique Summers & Sons. Nathan lui-même ne pouvait réprimer le sourire amusé qui étirait ses traits. Une humeur bienvenue qu'il s'octroyait en l'instant présent. Je lui dirai en rentrant, oui. Ne t'en fais donc pas. Dans le pire des cas je le traînerai avec moi, quitte à le tirer de son lit alors qu'il a pas dormi. Les gardes de nuit de Nathaniel pouvaient parfois embêter l'homme avec son horloge interne et dans ses activités externes. Mais il avait su trouver un équilibre pour certaines. Nathan avait confiance en lui, pour savoir se gérer après tout. Mais il serait là tout de même. Quoiqu'il puisse arriver.

Christopher ferma boutique derrière lui, et Nate grimpa dans sa voiture après avoir salué son oncle adoptif. La journée était enfin terminée pour eux. Du moins, pour la boutique familiale. Il restait encore une large part de responsabilité à effectuer, pour Nathan, le soir-même. Une rencontre organisée en un lieu spécifique, avec les organismes habitués. Une supervision d'un échange tout ce qu'il y avait de plus légal et documenté. Une commande d'une nouvelle fournée d'armes pour le S.H.I.E.L.D., les bébés dont il allait s'occuper. Summers avait la charge de s'occuper de cet entrevue, de récupérer les cargaisons avec quelques soldats de l'organisation. Tout refourguer dans les camionnettes laissées pour l'occasion, et retourner au QG pour faire la livraison. Un bien simple programme, qu'il avait par plusieurs fois exécuté. Il s'y connaissait à force de travailler avec et pour eux. Mais les horaires tardifs n'étaient pas toujours en adéquation avec son propre emploi du temps. Un soupir et ses lèvres se pinçaient, tandis qu'il quittait la place de parking. S'élançant déjà sur la route, en repensant à l'organisation de sa soirée. Il n'avait rendez-vous qu'aux environs de minuit, et largement le temps de se préparer. Nathan comptait rentrer chez lui et se poser tranquillement devant une série Netflix, en dégustant les restes de pizzas de la veille. Une soirée entre amis avec Russel, c'était tout ce dont il avait eu besoin le jour d'avant. Et il profitait bien des privilèges que cela offrait. Parts de pizzas en rab, bières supplémentaires accordées. Il pourrait bien s'en siffler une avant de partir, mais son professionnalisme l'en empêchait. Il préférait rester alerte et sur ses gardes dans ce genre de situation. Et profiter du reste une fois chez lui. Un ricanement lui échappa alors qu'il se disait qu'après le rendez-vous nocturne, il finirait par plonger sur son lit sans plus se réveiller avant au moins huit heures de sommeil. Si tant était qu'il finissait par le trouver. Le brun secoua la tête et continua à rouler jusqu'à l'appartement, se garant à sa place attitrée avant de verrouiller sa bagnole et de grimper les escaliers.

Une fois à l'intérieur de ce qu'il nommait son chez-lui, Summers retira sa veste et ses chaussures. S'affalant par après sur le canapé, tête la première dans les coussins rembourrés. Il soupirait lourdement, et sa main vint chercher instinctivement la télécommande pour allumer la télé. Appuyant sur le bouton, il sélectionna l'application Netflix et lança la suite des épisodes d'une série commencée la semaine d'avant. Une énième série policière, mais qu'il adorait pourtant. Un sentiment amer l'empoignant tandis qu'il repensait de plus en plus à sa volonté de rejoindre les rangs. S'extirpant de ses pensées, il se releva et alla récupérer ses parts de pizza qu'il fit réchauffer rapidement. Les dévorant sans ménagement en regardant distraitement la série qui défilait. Trois épisodes plus tard il éteignit la télé et débarrassa ses saletés. Allant même se changer. Enfilant des habits plus appropriés pour la livraison. Un sweat noir, un pantalon sombre, des rangers à ses pieds, il attrapa tous ses papiers et reparti en fermant derrière lui. Filant à sa voiture, avant de prendre la direction des locaux du S.H.I.E.L.D. Rejoignant dans les temps l'équipe mise à disposition, tout en récupérant les fiches nécessaires pour la transaction. Un des agents à ses côtés le saluait d'ailleurs, lui refilant un bonnet noir quelques secondes après. Mets ça. C'est toujours utile. Nate ria doucement et le remercia en lui envoyant son poing sur son bras. Une légère pression, pas d'aversion. Il souffla doucement avant de le mettre sur sa tête, les documents désormais coincés entre son coude et ses côtes. Summers les rattrapa dans ses paumes avant de grimper à l'avant du véhicule. Les passant en revue une dernière fois, le temps que tout le monde s'installe à l'arrière. Le chauffeur ne tarda d'ailleurs pas à arriver, et Nate lui offrit un petit sourire. La nuit va être longue. Un rire de la part de son camarade de soirée. Ah, ça...

Quelques minutes plus tard,  la camionnette filait sur les routes, direction Fenyick. Un endroit quelque peu reculé du centre-ville pour la transaction qui se voulait discrète. Un bâtiment qui ne servait quasiment plus que pour ce genre d'échange. Un endroit trouvé par les soins des agents de l'organisation, pour le plus grand plaisir des commerçants. Nathan gardait le silence et taisait ses pensées alors qu'ils avançaient en direction de leur destination. Ne tardant pas à débarquer sur les lieux avec quelques minutes d'avance, le brun en profita pour passer à nouveau en revue les documents. Par simple sécurité, le côté professionnel ressortant bien trop de part son métier qu'il exerçait à côté. Ce n'était que lorsque le chauffeur sortit de l'avant du véhicule et qu'il tapota sur la porte à l'arrière, que Summers redressa la tête. S'extirpant lui aussi de la camionnette, pour rejoindre ses collègues tous aussi fatigués les uns que les autres. Même en s'habituant au rythme de la nuit, certains réflexes ne s'estompaient jamais. Un bâillement lui échappa d'ailleurs, qu'il cachait de sa paume. Tout le monde l'avait vu, mais personne n'en tenait rigueur. Nathan appréciait ce soutien indéfectible en l'instant présent. Tous dans la même galère. Le brun regarda la montre à son poignet et décida d'amener les troupes vers le lieu de l'échange. Il était temps de commencer les ravitaillements. D'entamer l'échange entre acheteur et producteur. Ses traits s'étiraient en un masque de neutralité, tandis qu'il avançait à l'intérieur du bâtiment. Rejoignant rapidement le lieu de rendez-vous. La position indiquée par les données désignées dans le dossier. Nathan découvrit rapidement les caisses de leur cargaison en plein milieu d'un hangar à moitié abandonné. Les contours des marchandeurs se dessinant dans la semi-obscurité des lieux. S'approchant du leader du groupuscule, le brun le salua d'un hochement de tête, serrant la main tendue en sa direction. Il le connaissait bien ce type, pour avoir plus d'une fois parlementé avec lui lors des précédentes commandes. Bonsoir, monsieur Summers. Monsieur Barney, ravi de vous revoir. Un petit rire, et les deux échangeaient déjà quelques formalités sur les conditions de la transaction. Le producteur lui demandant par après, s'il souhaitait vérifier lui-même la cargaison au nom de l'organisation. S'il vous plaît, oui. Dans ce cas, veuillez me suivre. Summers emboîta le pas à Barney, qui l'emmenait déjà voir l'une des premières caisses. Commandant à l'un des agents à sa disposition de l'ouvrir pour lui, afin que Nathan puisse vérifier le contenu si prisé. Sans même se douter que quelqu'un d'autre les observait. Son regard s'attardait un instant sur le bordereau collé contre la caisse. Se préparant à découvrir à l'intérieur, les nouveaux fusils d'assaut commandés. Une quinzaine de Magpul Masada en leur dernière version militarisée. Les Remington ACR. Une fierté.

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Dim 26 Mai - 21:32

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« N’empêche, avec tout ce que tu as comme armes avec toi, on pourrait presque dire que c’est pas réaliste. » avait commencé une des voix. « C’est vrai qu’en y réfléchissant, y’a vraiment que dans les comics ou les films que les personnages ont un sabre, des colts ET EN PLUS un fusil d’assaut. »  Répondit l’autre dans son esprit sur un ton des plus désinvoltes qui laissa Wade perplexe. « Ça voudrait dire que j’aurais des munitions infinies ? Comme dans Taken ? » marmonna-t-il, songeant à l’éventualité d’un tel fait. Un monde où ses armes ne s’enrailleraient jamais, où les chargeurs seraient remplis à l’infini à l’instar d’un Tardis bourré de munitions et où ses ennemis porteraient des chaussettes avec des licornes dessus… ah non ça c’était lui.

En parallèle de ce monologue intense, l’homme demeurait aux aguets, observant chaque recoin pour ne pas être détecté. Content sur l’effet de surprise, le tueur savait qu’il fallait qu’il repère ses cibles avant qu’elles n’aient le temps de dire chimichangas. Un mot plutôt long à prononcer mais qui avait le mérite de rester en tête. D’après les informations fournies par ses supérieurs, tout était censé se dérouler dans une sorte de hangar non loin de ces locaux étonnamment vides. Profitant du silence ambiant, la silhouette de noir vêtue avançait doucement, se fiant à ses sens mais aussi à sa capacité d’observation. Véritable traqueur, il continuait doucement, se dirigeant inexorablement vers une personne observant vraisemblablement un autre couloir… au lieu de réaliser que le danger se trouvait déjà dans son dos. Bien trop confiant avec sa mitrailleuse, l’homme de main devait probablement se sentir tout puissant, imaginant être le danger alors qu’il n’était qu’une énième victime sur le tableau de chasse de celui que beaucoup nommaient ‘Deadpool’ dans le milieu. Mâchant bruyamment un chewing-gum à la fraise, le garde n’eut pas le temps de réagir avant qu’un sabre ne lui traverse le corps dans un acte aussi violent que silencieux. Au côté de son cadavre encore chaud, une radio grésillait doucement, laissant finalement place à une voix de l’autre côté du signal demandant à ce qu’il fasse son rapport régulier. Sans réponse.

« I will find you and I will kill you. » ne put s’empêcher de répondre l’assassin, imitant au mieux la voix de Liam Neeson, fixant le talkie-walkie sans prendre la peine de presser le bouton permettant de communiquer. Wade avait beau être une tête brûlée et une personne au mental bien douteux, il n’en demeurait pas moins intelligent en ce qui concernait les tactiques sur le terrain. Lancer un message de vive voix aurait dévoilé sa présence, sa position exacte et aurait donc fait foirer tout son plan déjà assez bancal à la base. Il n’était pas question que ce chargement lui vole entre les doigts à cause d’une réplique épique peu appréciée par ses ennemis. Le septième art n’était pas fait pour les incultes, tout simplement.

Sa première victime décorant désormais le sol, il était temps de passer aux étages inférieurs et de faire le tri. Tel un agent d’entretien appliqué, Wade armé de son sabre fétiche s’appliqua à nettoyer zone après zone… sans jamais permettre à ses victimes de se défendre, ni même appeler des renforts. Un travail rapide, propre – pour autant que l’assassinat puisse être considéré comme tel – et effectué dans les règles de l’art. Cependant, Deadpool n’était pas naïf et savait pertinemment que les minutes lui étaient comptées. Plus il tuait de gardes, et plus le silence s’installerait sur la radio collective, indiquant par conséquent que quelque chose de louche se tramait. Il fallait donc qu’il gagne au plus vite le hangar, quitte à laisser des gens en vie.

Ignorant son envie de tous les réduire au silence avec sa lame, Wade opta pour une suite plus discrète. Profitant de sa tenue noire qui lui apportait un camouflage optimal dans les coins les plus sombres de ce lieu, l’assassin improvisa ainsi une partie de cache-cache avec des joueurs ignorant sa présence. Se cachant derrière une porte, rampant en passant près d’une fenêtre, roulant sur de la moquette douce et soyeuse, l’assassin se surprit lui-même puisqu’il ne fut pas repéré et parvint à rejoindre le fameux hangar tant désiré. Posté en hauteur, dissimulé derrière une rambarde, l’homme attendit, observant ce qu’il se tramait juste en-dessous. L’échange commençait.

Son sabre à nouveau dans son dos, il patienta, préférant s’armer de son fusil d’assaut tout neuf qu’il calait déjà contre son épaule pour s’assurer une meilleur stabilité. Tapis dans l’ombre, le moulin à paroles était méconnaissable, concentré, prêt à tuer. Il ne suffisait pas de tuer les hommes présents – bien que l’idée semblât alléchante sur le moment – puisque la prochaine de ses actions amenait inexorablement à l’arrivée d’une multitude d’hommes armés. L’assassin n’était pas pare-balles malheureusement et – même si le noir de sa tenue cacherait aisément le sang coulant de ses blessures – il fallait avant tout s’assurer de mettre la main sur le chargement sans risquer de l’abîmer. Sous ses yeux d’enfant, ramenant Peter Pan au rang de novice, des remington ACR semblaient narguer le pauvre Atomic-Slam Mindwipe. Ainsi posté, le tueur ne pouvait cependant pas voir les traits de la personne s’occupant de l’échange… un fessier comme on en faisait peu dans le coin ceci dit, et un bonnet qu’il fallait réellement brûler pour ne plus jamais le porter.

Déjà les hommes s’affairaient pour s’approprier les fameuses caisses, laissant peu de temps à Wade. Un temps cependant assez long pour qu’il formule une réplique toujours aussi inutile, « On dit souvent que j’en fais des tonnes, mais vous, vous en faites des caisses. » Silence alors que des armes se retrouvaient pointées vers lui, lui laissant tout juste le temps de rouler derrière une plaque de métal pour s’abriter des tirs qui faisaient office de bienvenue. « Ils ont pas saisi le jeu de mots je crois. » continua-t-il, se parlant à lui-même.

Handicapé par le manque de souplesse que lui procurait son arme, le mercenaire délaissa son enfant au nom improbable – le laissant au sol dans l’idée de le récupérer plus tard – et se saisit de ses deux Colts, armes qu’il affectionnait tout particulièrement. Profitant du bruit typique des armes en train d’être rechargées, l’assassin sortit de sa cachette et bondit de son perchoir, armes aux poings. S’en attendre, son attaque débuta : deux balles logées dans le crâne de deux gardes suffirent à donner le ton : Deadpool n’était pas là pour faire dans la dentelle… et il savait viser.



Ayaraven

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Nathan C. Summers

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Mar 18 Juin - 22:39


Spare me all your sympathy


I don't believe in destiny I just do what's best for me. I just wanna be the best at what I know. Better than the rest just watch me grow. Put me to the test and watch me go. This is my quest Ima make it known. Don't listen to my enemies, they ain't seen the rest of me. They call me obsessive oh I know. Call me selective with my notes. Call me aggressive with my flow. Call me offensive even though.

L'échange perdurait en une certaine rythmique précisée. La voix du businessman résonnant à ses tympans tandis qu'il listait les caractéristiques des Remington ACR, commandés spécialement par l'organisation pour l'occasion. Sa tenue impeccable au possible tranchait avec les habits simples portés par Summers, qui scrutait avec intérêt la marchandise. Ses documents coincés sous le bras, il récupéra ainsi les papiers pour mieux les prendre en main. Enserrés dans sa paume gauche, tandis que la droite effleurait déjà les contours des fusils d'assaut. La pulpe de ses doigts accrochant la texture glacée avec une certaine douceur. Contradiction de l'utilité de l'objet. Un fin sourire étirait ses lèvres alors qu'il contemplait les armes qui s'imposaient à lui. Son regard parcourant avec malice les produits disposés. Ses iris s'attardèrent un instant sur les lignes décorant ses papiers, et Nate fouilla quelques secondes dans ses documents. Vérifiant que tout correspondait, et que  les pièces avaient bien été assemblées. Summers regagnait ce profil de fin connaisseur en la matière, dès qu'il s'agissait de l'armement. Et notamment lors des transactions. S'assurant que les papiers avaient bien été signés, pour rester dans une légalité la plus tangible et sûre possible. Nathan préférait éviter la moindre erreur sur les registres, et se fichait bien de passer pour le relou de service qui faisait patienter tout le monde jusqu'à ce que tout convienne enfin. De plus, le brun prenait un soin particulier à vérifier les numéros de série et les inscriptions gravées sur le métal des armes pour affirmer que tout était bien aux normes. Et que la transaction pouvait ainsi être effectuée. Après tout, le S.H.I.E.L.D. n'allait certainement pas débourser un rond s'il y avait une minime et infime erreur dans les papiers. Les gradés de l'administration prenaient parfois un malin plaisir à écumer les rapports et comptes rendus des inventaires pour trouver la moindre faille. Mais le brun ne faisait pas cela pour rester dans leur bonne grâce ou pour leur mâcher le travail. C'était juste une habitude pour lui, que de faire ici, exactement comme il le faisait au magasin, avec Christopher. Rester professionnel, jusqu'au bout des ongles. Pour n'avoir rien à se reprocher.

Nathan récupéra un stylo qu'il avait précédemment glissé dans la poche de son sweat et commença à cocher quelques cases sur les papiers. S'attardant sur des détails que lui seul pouvait bien voir ou estimer en la soirée. Considérant que le travail devait être bien fait sinon la cargaison risquait de bloquer ou lui filer entre les doigts. Le brun prit son temps pour bien vérifier la commande, avant de claquer la caisse contenant les Remington ACR. C'est bon. Un signe de la main à quelques-uns de ses collègues pour leur signaler qu'ils pouvaient déjà s'occuper de refermer la caisse et entamer les démarches pour transporter la marchandise dans la camionnette. Le même contenu est disposé dans les caisses au matricule identique. Y aurait-il autre chose que vous souhaiteriez vérifier avant d'effectuer la transaction ? Nathan pinça les lèvres en se reculant, recalant ses documents entre son coude et ses flancs. Hochant doucement la tête, le coin de ses lèvres légèrement retroussé. La caisse de munitions et celle des accessoires si cela n'est pas trop demandé. Barney se crispa quelque peu mais accorda tout de même son autorisation à ce qui lui était quémandé. Nathan offrit un petit sourire désolé en guise de maigre excuse, mais n'allait pas se départir de son acharnement digne d'une personne tirant vers le maniaque. Un silence quelque peu pesant mais pourtant solennel persistait alors que le refourgueur l'amenait vers les autres caisses que le Summers voulait vérifier. Juste à côté des autres, précédemment dévoilées. Les gars armés du businessman ouvrant les contenants pour que le brun puisse y jeter un coup d'oeil. Les munitions correspondaient bien à celles demandées sur le papier. Nate en profita pour ouvrir un carton de munition pour étudier le calibre, qui avait également été respecté. Le poids en sa main lui intimant que rien n'avait été déploré ou mis de côté durant la préparation. Check. Cochant une case mentalement, Nathan remis la douille chargée dans le carton avant de le ranger dans la caisse. Un soupir sur le bout des lèvres alors qu'elle fût refermée presque aussitôt le tout reposé.

Summers se traînait derrière Barney alors qu'il se dirigeait vers les caisses des accessoires. Quelques petites améliorations pour les Remington ACR, qui conviendraient à plusieurs situations. Il inspira longuement et expira lourdement alors qu'ils approchaient, mais s'arrêta dans son élan en entendant un écho lointain. Quelqu'un s'exprimait un peu plus loin, et à en juger par l'atmosphère qui s'alourdissait subitement, il ne s'agissait pas d'un de ses collègues, et encore moins d'un des gardes armés de Barney. S'il n'avait pas été aussi loin et dans cette autre vie emplie d'illusions, Nathan aurait pu ricaner de la remarque glissée par l'individu masqué. Mais en l'occurrence, il était complètement pris au dépourvu, et étonné d'assister à un échange de tir soudain, prenant place juste derrière lui. Dans son dos, les balles fusaient, les échos se répercutant à ses tympans, martelant son crâne, alors qu'il s'accroupissait en un réflexe. Se plaquant contre la caisse, en faisant même le tour pour se cacher un instant afin d'analyser la situation. Son organe palpitant dangereusement au creux de sa cage thoracique, en un rythme effréné. Les battements ratant à chaque impulsion ordonnée. Son esprit, figé en un état de fébrilité. L'adrénaline rongeant ses veines alors qu'il cherchait à réfléchir, à comprendre ce qu'il se passait. Écoutant comme il le pouvait, et avec le plus d'attention possible, les coups de feu perdurer. Les pauses qui marquaient parfois l'instant, avant que la salve ne reprenne plus encore férocement. Nathan serrait les dents, fermant les yeux et compta jusqu'à trois. Inspirant longuement et expirant brusquement d'un coup, avant de se redresser pour mieux observer. Il discerna les agents armés et ses collègues en train de tirer sur un individu isolé, tout de noir vêtu et dont le visage était caché. Pinçant les lèvres et fronçant les sourcils malgré l'impression de peur et de panique qui s'imprimait en lui, il profita d'un moment d'accalmie pour s'approcher en accourant et glissant vers une autre caisse. Il y avait une arme de secours dans la camionnette, toujours présente mais gardée secrète, à chaque fois qu'il devait participer aux transactions. Il n'était jamais trop prudent. Et en cette soirée animée, il ne pouvait que le confirmer.

Une fois de plus, il entendit les balles percuter les chairs, et grimaça en continuant son avancée. N'accordant que le strict nécessaire d'importance à la situation à proximité, pour éviter les douilles tirées vers lui durant sa progression. L'angoisse rongeant ses entrailles, il l'évinçait au possible pour se concentrer, mais la laissait filtrer légèrement pour se donner ces coups de boost. S'élançant en des impulsions d'abri en abri, jusqu'à arriver à proximité de la camionnette. Alors que les cris de rage continuaient de résonner dans le hangar désormais presque évidé de toute présence humaine. Summers ouvrit la portière à la volée, sans plus se préoccuper du reste, et fouilla précipitamment le dessous de siège pour récupérer un pistolet CZ 75 SP01 Shadow Dualtone. Vérifiant qu'il était bien chargé, Nathan retira la sécurité et referma la porte en se plaquant contre le véhicule. Le contournant prudemment avant de jeter un coup d’œil à la scène qui se déjouait. Une inspiration contrôlée, une impulsion précisée. Il s'élançait, se redressant abruptement, élevant la main vers l'intrus tout désigné. Surprise, crevard. Visant au niveau du torse de l'individu, déjà troué de partout, en appuyant sur la queue de détente. Tirant sur celui qui avait ruiné la soirée. La balle le percutant, un trou en plein dans la poitrine. Et le corps touché sombrait, cognant contre le sol bétonné. En un bruit mat, alors que la détonation résonnait encore alentour. Marquant plus encore la tension lourde qui régnait en l'atmosphère chargée. Un silence s'ensuivit par après, alors qu'il réalisait ce qui venait d'arriver. Oh, bordel... Il avait fait un carton plein. 10 points. Mais avait laissé un mort sur le chemin. RIP.

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Jeu 11 Juil - 1:05

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Il était difficile de penser qu’un des plus efficaces tueurs d’HYDRA était également cet homme qui pensait que se jeter face à plusieurs hommes armés jusqu’aux dents était une bonne idée. Le tout sans porter de protection adéquate, et en étant parfaitement à découvert qui plus est. Tactique secrète ou mode kamikaze, le doute planait puisque l’assassin semblait bel et bien prêt à faire le tri dans ce groupe en surnombre. Aidé de l’élément surprise, son idée avait d’abord semblait parfaite, avant de finir en parfait fiasco lorsque les premières balles commencèrent à le toucher, traversant son corps de par en par jusqu’à ce qu’une attaque finale ne traverse son torse et le fasse s’effondrer raide mort contre le sol froid et dur de cet entrepôt.

Incapable de lutter face à l’appel de la Faucheuse, Wade sentit son esprit vaciller tout comme ses yeux roulant dans leurs orbites pour ne devenir qu’un blanc impersonel derrière ce masque trahissant généralement un air taquin. Les doigts encore agrippés à ses armes, il sentit cependant sa poigne se relâcher, symbole que son corps lâchait peu à peu pour passer dans un sommeil imposé, mérité. Une possibilité d’être finalement en paix et de mourir dignement par la balle d’un ennemi qui avait le compas dans l’œil – pour ne pas dire le viseur. Son éternelle répartie n’était plus et c’était un silence étrange qui s’installait autour de lui, coupé par les respirations saccadées des quelques survivants.  Impossible de dire s’il avait froid désormais puisque l’ensemble de son corps semblait être devenu inconsistant. Tel un fantôme de lui-même, Wade peinait à penser. Son unique réflexion se portant sur clui qui avait réussi à le blesser sans qu’il ne l’ait vu venir. Un coup de maître effectué avec une rapidité comme on en voyait rarement. Un vrai professionalisme que Wade approuvait, admirait presque, sans pourtant se douter que celui qui le tuait était également celui qui l’avait aidé à s’armer pour cette occasion si spéciale. Un revers de fortune, un coup du karma diraient certains ? Une logique pure et dure pour ceux qui avaient pu observer le saut de Wade comme si tout sens de survie lui avait soudain échappé, une part de lui clamant une certaine invincibilité d’un être pourtant fait de chair et d’os.

La lumière au bout du tunnel. Il la voyait se dessiner désormais. A moins que cela ne fut simplement l’éclat du néon grésillant au-dessus de son corps inerte d’où s’écoulait des mares de sang. Le chant des anges. Ou peut-être simplement la voix des hommes qui comptaient leurs morts et aidaient les rares chanceux n’écoppant que de blessures. Les ongles de la Mort semblait danser sur son torse transpercé par les balles, effleurant ensuite son visage masqué tel le toucher doux d’une amante perdue, oubliée. ‘Enfin réunis.’ se surprit-il à penser sans se comprendre lui-même, à la manière d’un homme détaché de sa propre conscience le temps d’un rêve lucide ou d’un étrange cauchemar morne et terne. La poigne de la Faucheuse sembla s’égarer un instant, soudain hésitante, presque abbatue de chagrin avant de le délaisser, l’abandonnant à l’oubli et au néant de sa fin inéluctable.

Deadpool n’était plus.

« RESPAWN ! » hurla-t-il alors que ses poumons prenaient une inspiration violente qui sembla lui arracher jusqu’à chaque tissu de son corps. Surprenant les quelques hommes encore restants, Wade prit le temps de se palper le torse et les bras un instant comme pour s’assurer que tout ceci était bien réel. Se relevant d’un bond, non sans oublier de prendre appui sur l’un des cadavres jonchant ce sol rouge de sang, il demanda : « Il se passe bien ce que je crois ou j’ai ENCORE une hallucination ? » Pas évident de dénouer le vrai du faux quand on avait des voix dans sa tête au quotidien capables de chanter la cucaracha et Baby One More Time… en même temps.

Deadpool n’était pas mort.
Echec. Restart. New Game.

Ne perdant pas une minute, Deadpool avait récupéré ses deux armes et avait tiré sur deux hommes, prenant même la peine de préciser, « Prends ça Liam Neeson ! ça tu sais pas le faire hein ?! »

Oui, Liam Neeson ne pouvait pas guérir de blessures mortelles et se relever comme si de rien n’était. Mais peut-être était-il bon que personne n’était censé pouvoir le faire, badass ou pas. Pointant une arme sur un énième homme visiblement armé d’un pistolet Dualtone, il entendit ces deux voix s’élever à nouveau. « C’est le tactical Sport Dualtone ? » demandait l’une, alors que l’autre répondait également dans son esprit, « 50 balles que c’est le Shadow ! »

« Je pense aussi que c’est le CZ 75 SP01 Shadow Dualtone. » énonça Deadpool, imperméable au fait que la conversation précédente n’existait effectivement que dans son esprit fou. Dans un sens, il ne lui était pas vraiment aisé d’avoir des pensées cohérentes de façon normale, alors qu’en était-il désormais que son corps tout entier lui donnait l’impression de fourmiller de l’intérieur alors que chaque os et tissu se réparaient pour devenir de meilleures formes d’eux-mêmes… et cette étrange impression d’avoir le goût de sa propre mort agonisante sur le bout de la langue, telle l’arrivée insidieuse d’un mal jusqu’ici caché et contrôlé. Un mal rongeant des organes capables de guérir, mais aussi de souffrir pour toujours.



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Ven 2 Aoû - 21:44



Spare me all your sympathy


I don't believe in destiny I just do what's best for me. I just wanna be the best at what I know. Better than the rest just watch me grow. Put me to the test and watch me go. This is my quest Ima make it known. Don't listen to my enemies, they ain't seen the rest of me. They call me obsessive oh I know. Call me selective with my notes. Call me aggressive with my flow. Call me offensive even though.

Un silence de mort s'abattait sur l'instant, régnant en maître dans l'entrepôt. Bâtiment devenu théâtre d'un macabre spectacle venant tout juste d'être déjoué. Paysage désolé incrusté en la réalité, les images maculées s'imprégnant plus à même sur la toile de la substantialité. Des pans bétonnés désormais parsemés de gouttes carmines, marquant la bataille qui avait pu être présentée en ces lieux. Fatalité des coups échangés à bouts portants pour certains, plus éloignés pour d'autres. Les corps recouvrant le sol en une immuabilité particulière. Quelques âmes pourtant, s'en tirant tout de même. Des survivants à ce carnage orchestré, bougeant faiblement à quelques mètres de ceux étant encore épargnés. S'animant uniquement de par leurs forces restantes, les résidus de l'adrénaline écoulée. Nate se perdait dans la contemplation de l'horreur survenue, respirant avec difficulté. Son souffle hachuré se faisait plus encore erratique, à mesure qu'il scrutait les dégâts infligés. Déglutissant avec peine, en se reprenant, tentant de se recomposer. S'accrochant avec précarité à la vérité qu'il venait de créer. Tirant sur leur assaillant pour sauver les autres. Ceux qui restaient encore debout parmi le chaos ordonné. Mais d'avoir tué cet homme pour en sauver d'autres en retour, avait pourtant délaissé une saveur acidulée sur sa langue alourdie sous son palais. Il n'avait encore jamais ôté la vie de quiconque, et étonnement, ce geste effectué avec précision lui avait semblé familier. Trop familier à son goût, bien qu'il ne l'avouera sûrement jamais. Encore trop ancré dans son empressement et empoigné par l'adrénaline qui circulait en ses veines gonflées, Nathan réprimait l'instant fatidique, où il allait réaliser ET imprimer. Comprendre ce qu'il venait de se passer, en acceptant les conséquences de ses actions. Celles-là même qui allaient sûrement être mises à rétributions, tandis qu'il allait se morfondre comme jamais, sur ce qu'il avait fait. Bourreau du mort les ayant pris à revers, tourmenté par les affres du passé. De ses propres décisions qui le laissait en retrait. Encore trop secoué pour seulement osé bouger, Nathan ne pouvait que rester figé. Empreint d'immuabilité quand bien même la vitalité ne l'avait pas quitté. Contrairement au corps qu'il venait de décimer.

Prisonnier de ses propres pensées il fût tout de même tiré de ses propres tourments intérieurs, lorsque les voix de ses collègues se mirent à résonner plus fortement. Les tonalités se haussant quelque peu, afin de s'enquir de la sécurité et de la santé de ceux ayant survécus. Summers cligna des paupières et secoua la tête en soufflant longuement. Expirant bruyamment avant de se tourner vers les autres agents. Camarades infortunés qui aidaient les blessés à se redresser. Nathan chercha du regard le gars qui devait s'occuper de leur refourguer la marchandise. Mais ses iris parcouraient l'entièreté du hangar sans pour autant trouver la silhouette de Barney. Il ne savait point si l'homme avait survécu, ou s'il s'était fait buter et gisait quelque part, caché aux yeux de tous. Terré derrière une caisse d'armement, sûrement. A vrai dire, Nate était bien trop déphasé pour se préoccuper de la transaction, ou même de l'état de leur contact. Il ne pensait plus à rien, s'attardait à peine sur sa propre santé ou son état, trop particulier pour être de l'ordre de la normalité. La sienne, ou celle d'autrui, cela était une autre histoire. Effroyablement neutre au possible pour quelqu'un qui venait d'abattre un ennemi de sang froid, il s'avançait vers ses alliés d'une démarche rigidement contractée. Comme s'il était encore figé dans cet état d'esprit, qu'il allait devoir tuer pour s'en tirer. Le sang cognait à ses tempes tandis qu'il s'approchait, ses muscles se tendant alors même que son corps semblait se comprimer. S'arrêtant près d'une caisse d'armement, Nate observa avec un intérêt à moitié concentré, ses collègues s'ausculter. Il poussa un soupir en constatant que les survivants n'avaient écopés que de peu de blessures. Et tentait tout de même par après, de relâcher sensiblement la pression. Baissant la tête et étirant sa nuque, en la massant doucement. Juste de quoi apaiser les tensions qui l'assaillaient. Un court instant d'accalmie, où il pouvait commencer à profiter.

Mais son repos fût de bien courte durée. Un éclat de voix étrangement familier se réverbérait alentour, s'écrasant contre les murs du hangar bétonné. Un hurlement déchirant, à lui glacer le sang. Le perturbant plus que de raison, et le raccrochant à une certaine irrationalité. Nathan redressait d'un coup sec le visage pour s'attarder sur les contours qui se mouvaient. Scrutant avec terreur le corps de l'homme précédemment tué, revenir d'entre les morts pour se mettre à gesticuler. L'incompréhension embrumait son esprit et peignait ses traits qui s'étiraient sous le coup de la panique provoquée. Summers recula brusquement en se cognant contre la caisse d'armement, alors que leur assaillant invincible revenait les hanter. Illusion ou cauchemar, il ne saurait le différencier. Celui-ci s'acharnait par ailleurs à continuer son macabre manège. Reprenant son massacre, là où il l'avait laissé. Encore trop secoué, Nathan ne put réagir que bien trop tardivement. Relevant sa main qui maintenait encore son pistolet, pour viser à nouveau l'ennemi désigné. Au même instant où l'autre le pointait du canon de sa propre arme qui avait des airs familiers. Un temps d'arrêt, où les deux résidaient en un silence précieux. Aucun n'appuyant sur la détente, ne pressant la gâchette pour en terminer. Un combat de regard, où Nathan n'abaissait pas sa garde, continuant de scruter l'adversaire même s'il ne pouvait discerner ses traits. Ce n'était que lorsque l'homme se mit à parler tout seul, semblant répondre à quelqu'un que lui seul pouvait voir -peut-être un mort vu d'où il revenait-, que Summers s'accorda un moment pour analyser son équipement. La voix ayant des sonorités qui lui rappelait étrangement quelqu'un, tout comme l'arme que l'assaillant tenait fermement contre sa paume lui semblait familière. Eh mais... Ses pupilles se dilatèrent alors qu'il reconnaissait enfin le calibre et la marque des flingues pointés en sa direction. Les Colts qu'il avait vendu il y a peu, à l'un de ses clients réguliers. Nathan se réprima de jurer une flopée de noms d'oiseaux, qui pourtant filaient à toute vitesse en son esprit, alors qu'il relevait le regard vers Wade Wilson. Une sorte de colère sourde grondait en lui, qu'il ressentait telle une trahison insidieuse. Alors que pourtant, ce client n'était rien d'autre pour lui. Rien qu'un simple particulier, qui venait de temps à autre pour se munir des meilleures armes du marché. Et désormais, il se retrouvait face à lui, piégé. Au bout du canon qu'il avait lui même marchandé. Destin tragique, ironie acérée. Wilson. Nathan énonça, avec ardeur, un ton grave et impétueux. Ses lèvres pincées et presque retroussées pour montrer son aversion soudaine et le dégoût qui le prenait. Rendez les armes. Il n'avait pas besoin de préciser dans quel sens cela devait être fait. Se rendre lui-même, ou rendre la marchandise. La limite était fine. L'un d'eux allait déguster. Et l'autre être remboursé. Du moins, c'était ce que Nate pensait. Avant de voir l'adversaire lui foncer dessus, sans qu'il ne puisse réagir, pour l'assommer. Sa tête cognant contre la caisse, avant qu'il ne soit écroulé. Effondré à même le sol bétonné, bercé par l'inconscience, tandis que l'autre revenait de son trépas. L'un tangiblement vivant, après avoir goûté à la finalité. L'autre dans un précaire coma, frôlant la fatalité. Qui des deux avait véritablement trinqué ?
ⒸSlythbitch
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Sam 7 Sep - 23:02

Spare me all your sympathy
♠ ♣Kill me softly. Close my eyes with your touch. I can’t even reject you anyway. I can’t run away anymore. You’re too sweet, too sweet. Because you’re too sweet. My blood, sweat and tears.♥ ♦

Revenir d’entre les morts était un peu comme une réussite critique durant une partie de Donjons & Dragons : personne ne s’y attendait, pas même le joueur concerné, et cela relevait presque de la tricherie. Survivre à un coup mortel dans un jeu était une chose. Le faire dans la vraie vie relevait du miracle… ou de la malédiction, selon le point de vue que l’on adoptait. L’homme dans son costume sombre était-il une victime ou le méchant de l’histoire ? Si on lui avait demandé son avis – chose peu probable, avouons-le – Wade aurait probablement appuyé le fait que c’était bien lui qui s’était retrouvé criblé de balles, ainsi transformé en passoire humaine et bien incapable de servir dans une quelconque cuisine, à part si l’on cherchait à filtrer l’eau de ses macaronis peut-être. C’était également lui qui gisait inerte sur le sol sans personne pour lui tenir la main, lui sortir un discours digne des plus grands films pendant qu’il laisserait un message à ses deux enfants Marie-Jeanine et Pierre-Paulot Junior. Mais il n’avait pas d’enfants… Et puis c’était quoi ces noms ? « Note personnelle : faire une liste de noms à ne pas donner à ses enfants. » avait-il songé, ignorant totalement le fait qu’on essayait à la base de le tuer et que tout ceci n’était pas du tout de l’ordre de la sieste forcée comme lorsque l’on avait quatre ans. Et si l’on demandait l’avis des cadavres en bas… oui, mieux valait ne pas leur demander quoi que ce soit finalement.

Visiblement pas si chamboulé que ça par le fait d’être revenu d’entre les morts – si l’on considérait qu’il était effectivement mort à la base bien évidemment – l’assassin avait repris son travail où il avait été interrompu. Ôtant deux vies de plus en profitant de l’effet de surprise, ses coups n’avaient pas manqué, se logeant dans le corps de ses victimes sans leur laisser le temps de se défendre ou de se mettre à l’abri. On tuait d’abord et on posait les questions après… Ce n’était peut-être pas pour rien que Wade était un tueur et pas un espion pour Hydra. Chacun son travail après tout.

Et le voilà désormais face à face avec l’homme armé de son Dualtone qui le pointait également. Il aurait été aisé de presser la détente et loger une balle dans son crâne, et pourtant le temps sembla s’arrêter. Un instant suspendu où ces deux étrangers prenaient le temps de s’observer et peut-être de comprendre la situation actuelle. Bien qu’il demeure concentré sur ses actes, Wade ne pouvait ignorer ce qu’il se passait dans son corps pendant cet échange de regards. Un groupe de fourmis semblaient parcourir l’ensemble de son être, le dévorant aussi vite qu’elles cherchaient à le réparer. Entre douleur et une réelle perte de contact avec la réalité, l’agent d’Hydra manqua presque de reconnaître ce visage pourtant inoubliable. Ces yeux qui le fixaient, oui, il les avait déjà vus. Cette voix qui énonçait son nom, il l’avait entendue. Tandis que les voix dans sa tête demeuraient silencieuses, l’homme écarquilla des yeux sous son masque alors que la réalisation le frappait. « Ah mais c’est le gentil fournisseur ~ » songea-t-il sans pourtant énoncer un seul mot, son arme toujours pointée face à son interlocuteur qui lui sommait désormais de rendre les armes. « Même énervé il est adorable ~ » continuait-il de chantonner dans son esprit, oubliant presque l’arme pointée sur lui.

Son fournisseur préféré était pourtant un homme patient et précis, il ne le savait que trop bien. Derrière ses airs doux et concentré, ce cher Summers était un professionnel. Au fond de lui, quelque chose lui criait que cet homme demeurait important. Certes, il ne pourrait plus se fournir chez lui maintenant qu’il avait été reconnu. Oui, il aurait un sacré souci également puisqu’il connaissait désormais son passe-temps favori (à savoir : tuer des gens et sortir des punchlines au pire moment). Mais il lui était tout bonnement impossible de presser la détente. Lui, cet homme connu pour sa capacité à tuer sans remord, se retrouver désormais à douter pour une raison qui lui demeurait inconnue. Cet homme devait demeurer en vie à tout prix. Il fallait qu’il l’épargne même si la logique aurait voulu qu’il l’élimine rapidement. C’était presque comme si une forme d’attachement envers ce presque-inconnu refaisait surface au fur et à mesure que son corps se régénérait et le faisait souffrir le martyre.

Incapable de prédire la réaction future de son ennemi après cette fâcheuse altercation, Wade décida de suivre son instinct. « Décider » étant un bien grand mot puisqu’il ne réfléchit pas bien longtemps avant de se ruer sur lui et l’assomma d’un coup violent sur le crâne. Laissant le pauvre homme s’écrouler contre la caisse derrière lui, Wade l’observa tel un parent regardant sa progéniture dormir paisiblement. Incapable de déterminer pourquoi il faisait cela, l’assassin décida de déplacer le corps du concerné dans un coin isolé loin de l’entrepôt, tapota la tête de l’homme endormi avant de murmurer, « A une autre fois Summers… tu m’en dois une maintenant. »

Désormais débarrassé de tout nuisible, il ne lui resta plus qu’à terminer sa mission. La livraison changeant ainsi de propriétaire, il n’avait plus qu’à attendre qu’une équipe prenne le relai pour récupérer ses caisses et fasse le ménage. Personne ne saurait ce qu’il s’était passé.

Personne. A part Nathan Summers.


Ayaraven

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Spare me all your sympathy | Wade
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