✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Invité
Invité
Lun 11 Juin - 11:32
Mardi matin, journée exceptionnelle de repos, mes filles sont à l’école, mon fils chez la nounou, je pourrais tranquillement prendre mon temps … Ce genre de chose, me reposer … Cependant, « Se reposer » ne fait pas parti de mon vocabulaire. Si bien que j’ai enfilé une paire de basket de course, ma tenue de jogging et me voilà partie courir jusqu’aux collines de Krölik. J’ai besoin de me dépenser. Et je dois retrouver quelqu’un que j’aide un peu. De mon mieux. Je cours avec un sac à dos, plus léger que celui que j’avais à l’armée, mes écouteurs dans mes oreilles et je souffle profondément. Je cours et ça me vide la tête. Au retour je prendrais sûrement le bus, ou quelque chose dans ce goût là, mais actuellement je cours. Je suis toute seule, tranquille, en même temps il n’y a rien d’anormal, on est mardi et la plus part des gens sont au travail ou je ne sais où. La solitude ne me dérange pas.
J’ai l’impression d’être un guépard à courir comme ça. Les rares personnes que je croise me dévisagent un peu. Avec ma tenue de jogging … C’est pas difficile de savoir pourquoi : on voit mes cicatrices, c’est simplement ça. Je me fous du regard des autres sur ces marques. Ce ne sont que des indicateurs du temps que j’ai passé sur le champ de bataille, à combattre. Je les aime, elles font parties de moi. En pensant aux guerres que j’ai fait, je reporte mon attention sur la personne que je vais rencontrer aujourd’hui. Un émergé. Je ne les crains pas. Je trouve même que je leur ressemble quelque part un peu. On regarde les gens qui sont d’anciens militaires un peu avec pitié, dégoûts ou colère. Souvent de la colère quand on se souvient de ce qu’on a put faire. Et oui, la guerre c’est tuer des gens. Des soldats qui peut-être nous tiraient dessus, mais qui avaient sans doute femme, ou homme, enfants et famille. Parfois c’était même des engagés volontaire avec armes sur la tempe. Et pourtant … Je secoue la tête. La différence est que les Émergés eux disparaissent brusquement de la circulation dés qu’on en découvre un. Les militaires eux doivent s’adapter. Et parfois, on retrouve dans un sale état ceux qui n’y arrivent pas.
J’arrive enfin aux collines et je respire profondément. Après avoir fait mes étirements je bois longuement avant de regarder le paysage. Je continue mes étirements en observant autour de moi. Personne à l’horizon. J’ôte mes écouteurs et profite du silence. C’est tellement agréable … Je pourrais rester la journée ici. J’essuie la sueur de mon visage et attends. C’est bientôt l’heure. Mon rendez-vous ne devrait pas tarder. Je suis patiente, il doit être prudent. Mais nous sommes loin de tout, il n’y a personne ici un mardi matin. Et surtout pas à cette heure. En attendant, je passe un gilet pour ne pas attraper froid.
Invité
Invité
Lun 11 Juin - 20:32
Invité
Invité
Mar 12 Juin - 8:15
Je n'ai pas à attendre très longtemps pour que Nicholas apparaisse. Je me souviens bien de notre première rencontre : une belle course poursuite ! Il est bon pour la fuite dommage je suis bonne pour la traque. Si bien que j'avais finis par le rattraper. Un émergé. J'étais contente de pouvoir enfin en trouver un pour l'aider. Je n'aime pas être prisonnière et inactive, dans le sens où la Garde Rouge était plus rapide souvent que moi. Et avait bien plus de moyen que moi également. Ce qui n'est pas bien difficile en même temps ! Quand tu ne peux pas dire que tu veux aider les émergés à tout le monde. Sinon tu disparais étrangement.
Je souris à la remarque de ... Mon ami ? Nan, on est pas amis, protégé ? Non plus, il est assez fort pour se défendre seul ... Euh ... Contact ? Ouais, va pour contact. Je réponds à sa remarque sur la ponctualité en faisant craquer mes doigts machinalement :
« La ponctualité c'est important ça me rappelle une histoire de mon capitain. Il était dans les services secrets et il devait retrouver je ne sais plus qui a la frontière sachant que les deux pays étaient en guerre. Le temms que le capitain de l'autre pays sorte des bouchons de la ville où était la base, mon capitaine avait trois canons de AK sur le crâne. »
Mais tout c'était bien terminé sinon il n'aurait jamais put nous la raconter. Je m'approche de Nicholas sans pour autant le toucher. Je ne crois pas qu'il maîtrise encore ses pouvoirs. Je l'examine cependant avec attention. Il a l'air en forme autant que je puisse en juger : je ne suis pas médecin. Je reprends la parole, entre nous le silence me semble tendu à chaque fois. La méfiance est presque palpable. Je fais même attention aux mots que je dis pour ne pas perdre la maigre confiance que j'ai acquise. Avec beaucoup d'efforts
« Comment ça va sinon ? Tu réussis mieux à gérer ? Ou c'est encore le bordel ? »
Je ne comprends pas trop comment fonctionnent ses pouvoirs ni ce qu'ils sont réellement. Ça me semble ... Complexe à comprendre. Et si je gère, plus ou moins, en technique en théorie je péché sérieusement. À cause de la tension de l'île je préfère rester debout et j'invite l'homme à marcher un peu avec moi. Histoire de ne pas être des cibles à pigeons facile. Même si personne ne sait que nous sommes ici
Invité
Invité
Mer 24 Oct - 23:05
Invité
Invité
Jeu 25 Oct - 14:57
Je sens Nicholas plus que nerveux. Il y a de quoi en fait. Je crois que je le serais aussi, voir sûrement même plus si j’étais dans sa situation. Grâce à Thor et Odin je ne le suis pas ! Je plaindrais presque mon mari s’il devait rester seul avec nos trois enfants. Je me masse la nuque et ma cicatrice qui en ce moment me fait mal pour aucune raison. Nicholas pense-t-il vraiment que je peux être une balance ? Je n’en sais rien… Je ne suis pas dans sa tête. Est-ce que je pourrais le balancer ? Je ne pense pas. Je préfère éviter de penser à cette possibilité en fait. J’écoute avec attention ce qu’il me dit et hoche la tête. Visiblement de son côté… Ça peut aller, il gère plus ou moins. Je note. Hochement de tête pour montrer que j’ai bien compris. Au moins il se met à me suivre sans rien dire.
Je tourne la tête vers lui… surprise de sa question qui… me fait réfléchir. Je ne sais pas trop quoi répondre en fait. À nouveau ma main trouve ma cicatrice qui me picote désagréablement. La grande, celle qui me court de la nuque à presque le début de la raie des fesses. Je n’ai aucun souvenir de comment j’ai put la faire. Je rassemble mes souvenirs sur ce qu’il se passe de bizarre dans ma vie. C’est vrai qu’en ce moment… Je plisse le nez.
« J’en sais rien. Je crois pas. Mais en même temps. Je fais des rêves très étranges. J’ai toujours fais des cauchemars, la guerre ça laisse des séquelles, il ne faut pas croire. J’ai toujours fait des cauchemars sur cette période de ma vie. Mais je sais pas, en ce moment j’ai l’impression que mes rêves sont plus réels que la réalité. C’est pas tout le temps, c’est vraiment certains rêves. Il y en a un notamment avec mon petit frère. Je ne sais pas où on est, mais il s’est fait capturer avec mon unité, je reconnais tous les visages. Et je suis seule, braquée, si je sors mon arme, ils butent mon frère. Et là il y a une colère qui me monte… Et je me réveille avec la cicatrice de mon dos en feux. Même les somnifères que m’a filé Faolan marchent pas. Ça rend pas mes relations avec mes gosses toujours faciles parce que du coup je suis fatiguée. Puis… Je sais pas trop. J’ai parfois des coupures, sur les bras ou les jambes. Je ne sais pas d’où elles viennent. Elles ne sont pas profondes, mais elles sont supers nets. »
Je grimace. Je ne sais pas si je suis très clair. Je referme d’un geste lent mon gilet. La brise sur la plage est fraîche, je n’ai pas envie d’attraper froid. Je glisse des mèches de cheveux derrière mes oreilles en observant la mer sans rien dire pendant un moment.
« Cette situation… Est étrange. J’ai l’impression qu’on traite les émergé un peu comme les soldats traumatisés. On les cache, on les enferme, on voudrait qu’ils n’existent pas. Parce que ça fait tâche dans le joli paysage qu’on essaie de créer. Quand t’es blessé de guerre, parfois tu as le regard des autres et ça… gêne beaucoup. Désolé. Je parle beaucoup de guerre de truc comme ça. »
En même temps… Je suis une ancienne militaire. Difficile de faire croire que tout ça c’est derrière moi. Je suis encore une militaire. Il suffit de me voir travailler et dans ma vie de tous les jours.
Invité
Invité
Ven 18 Jan - 21:13
Invité
Invité
Sam 19 Jan - 9:08
C’est étrange de parler de ça avec… une personne que je ne connais pas plus que cela… Mais pourquoi pas ! C’est comme ça quelque part… J’imagine que je me doute qu’il n’ira pas reparler de ça à n’importe qui. Dans sa situation… Enfin c’est ironique… Si je lui parle de mes années de service c’est bien parce que j’ai l’impression que lui aussi est un soldat. Une certaine… solidarité ? J’en sais trop rien ! C’est assez compliqué à expliquer. Je passe les doigts dans mes cheveux avant de secouer la tête.
« Non, Aindreas est toujours vivant… Mais il s’en est fallu de peu… »
Ce souvenir est tellement confus… Il s’embrouille avec les rêves que je fais autour… si bien que… Je ne sais plus si ma mémoire ne supporte pas la vérité ou autre chose. Je me revois sortir mon arme assez rapidement pour coller une balle entre les deux yeux du preneur d’otages. Mais en même temps… comment aurais-je pus réussir ? Je ne sais pas quoi penser. Dans mes rêves je crie et tout le monde recule… Je fronce les sourcils lorsqu’il me parle de la grande cicatrice de mon dos, puis des autres. Je réfléchis avant de secouer la tête.
« Non, je sais que je l’ai eu à ce moment-là… Faolan dit qu’il y a eut une opération, mais… il n’y a aucune marque de points de suture. C’est comme beaucoup d’autres. Il y en a que je peux te dire, traces des combats ce genre de chose ! Mais d’autres sont tellement nettes… Je ne sais pas trop quoi en penser. »
Je souris lorsqu’il me dit que je peux me confier, vu qu’il ne parle pas beaucoup. Pourquoi pas… Lui ou un autre… Puis à qui d’autres pourrait-il parler ? J’en sais trop rien, je sais que j’aurais pus aller chez un psy… Mais… J’aime pas les psys. Autant en parler à Nicholas. Je hausse les épaules.
« Tu vois, il y a des fois où j’ai l’impression que mes rêves sont dix fois plus réels que mes propres souvenirs. Quand je rêve de la prise d’otage de mon frère et de mon escouade… Je ne serais pas t’expliquer, mais j’y suis, je ressens tout, je comprends tout. Je ne sais pas ce qu’il se passe mais… Tu vois un peu les Banshee ? Je hurle comme elle, avant d’avoir, comme des lames dans les mains… Mais c’est toujours pareil : au réveil j’ai le dos en feu. »
Je regarde la mer en fronçant les sourcils puis regarde mes bras couvert de cicatrices. C’est tellement étrange comme situation ! Je soupire à nouveau.
« Puis, oui, des fois je rentre du travail, mission ou pas, parfois je trouve des coupures ce genre de chose… Sans comprendre d’où elles viennent. C’est pas régulier. Clairement pas. »
Nicholas est devenu psy en quelques secondes. Pourquoi pas…
Invité
Invité
Mer 20 Fév - 14:33
Invité
Invité
Mer 20 Fév - 16:05
On marchait tranquillement sur la plage et je respirais avec plaisir l’air iodé du large mon regard perdu dans la crête des vagues. C’était… relaxant. Je devrais venir ici plus souvent, et même avec les enfants ça me ferait du bien. Ça nous ferait du bien j’en étais sûre. Cela serait très agréable pour une journée entre nous cinq, un pique nique tout ça… Ça serait bien non ? Pourquoi pas. Mais pour l’instant je parlais de choses moins joyeuses avec Nicholas. Pourquoi pas… Ah… Je ne savais pas trop quoi dire ou quoi penser. Mais parler me ferait sans aucun doute du bien. Cela ne pouvait que me faire du bien je pense. Je plissais le nez face à sa remarque.
« J’en suis pas sûre… Après c’est possible, mais j’ai vécu tellement de merde que… Et personne dans mon équipe peut me dire ce qu’il s’est passé… Personne. Et pourtant… »
Je haussais les épaules. C’était tellement étrange que… Mais visiblement je n’étais pas la seule à subir ça sur cette île. Je fronçais légèrement les sourcils, mais je sentais que je ne devais pas vraiment insister. Cela pourrait me causer et lui causer des ennuis. Et il en avait assez je pense. Je fronçais davantage les sourcils quand il me raconta ses rêves. Je secouais doucement la tête en l’observant avec attention. J’avais entendu et vu tellement de choses en guerre que… parfois l’imaginable était plus soutenable que ce que pouvait faire l’humain.
« Nan, au vu de ce que j’ai pu voir et ce que je vois en rêve… ça me semble pas si fou que ça tu sais… Peut-être qu’il y a du vrai là-dedans ? Je n’en sais rien. La situation me semble complexe… En passant. T’as besoin de quelque chose en particulier ? Quelqu’un que t’aimerais contacter discrètement ? »
Ce genre de chose… Je ne savais pas trop. Je verrais bien ce qu’il me disait aussi.
Invité
Invité
Mer 20 Fév - 22:07
Hs
Spoiler:
Je te laisse clore
Invité
Invité
Jeu 21 Fév - 18:11
Le sable sous mes pieds crissait tout doucement. Cela en était presque hypnotique. Relaxant ? Oui, sûrement plus relaxant qu’hypnotique. Voilà une drôle de manière de se relaxer que d’écouter quelqu’un marcher sur du sable… mais en même temps pourquoi pas ? C’était bien aussi non ? Valait mieux ça que je ne frappe dans quelque chose ou quelqu’un. J’ignorais combien de temps aller durer cette conversation… mais j’irais sans doute me baigner un peu… Histoire de me rafraîchir avant de rentrer à la maison. Elle n’était sans doute pas si froide que ça… Enfin, au pire cela me débarrasserait de la sueur ce qui serait tout aussi agréable… quand bien même je retournais courir juste après. Et au pire cela me remettrait les idées en place pendant le temps où je serais dans l’eau. Je hochais la tête en l’écoutant.
« Pas de soucis. »
Je continuais de marcher avant de l’observer. Nulle autre que son frère à contacter. Moi si je devais disparaître… Avec qui j’aurais envie de discuter ? Qui pourrais-je contacter sans attirer l’attention ? Sans que mes proches ne soient trop en danger ? Nous étions treize gosses dans la famille. J’étais plus ou moins celle du milieu. Mes parents ? Non, clairement pas, pas assez discret. Faolan ? Mauvaise idée, il serait le premier interrogé. Aindreas ? Pareil. Il était mon jumeau et mon frère avec qui j’étais le plus proche. Peut-être la musicienne de la famille ? J’étais assez proche d’elle, mais cela se voyait moins. Et avec les notes de musique, j’avais de quoi lui écrire un message. Que cela soit du morse ou un message avec les noms des lettres. J’étais sûre de pouvoir réussir à faire quelque chose. Je hochai la tête et souris à Nicholas.
« Pas de soucis. Tu sais comment me contacter au besoin. »
Je le saluai et n’observais pas quand il s’éloigna, préférant fixer mon regard sur la mer. Je restai un long moment immobile avant de poser à l’abri mes affaires, d’ôter mes vêtements et d’aller plonger dans l’eau. OK : elle était gelée. Mais cela me fit le plus grand bien. Je restais quelques minutes avant de ressortir, me rhabiller après m’avoir sommairement essuyé, et rentrer en courant. Je passais le reste de la journée à m’occuper de la maison et de préparer le repas du soir pour tous. Je pus même aller chercher mes filles et mon fils, et profiter d’un moment rien qu’avec eux n’avait pas de prix et je chérirais ces moments un long moment.
Contenu sponsorisé
Je ne vois en toi qu'un soldat un peu perdu
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦