✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Klaus Caglar
Humain
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Codename : Monsieur Caglar.
Pouvoirs : Aucun, si ce n'est un QI bien trop élevé.
Emergence :
Maitrise :
Messages : 392
DCs : L'hacktiviste / L'espionne d'Hydra / Le clone raté / La medium / La recrue prometteuse / Le commandant en second / L'utopiste musicienne / Le démon moqueur / La doctoresse divisée / L'homme non identifié / Le pompier indestructible
Pseudo : Renescence
Ven 3 Aoû - 12:25
What am I going to do with you ?
REMY & LOGAN
Paperasse qui s’accumulait sur le bureau. Agacement certain face à un nom qui ne cessait d’apparaître dans divers rapports soumis par ses chefs d’équipe. Le lieutenant de la Garde-Rouge soupira en maudissant l’insubordination bien trop coutumière du cadet LeBeau. Le mutant n’avait pas été des plus présents dernièrement, et il semblerait que le jeune soldat s’en soit donné à cœur joie pour redoubler d’efforts en matière de désobéissance. Wolverine détestait cette situation où il avait à recadrer certains de ses agents. Notamment quand lui-même ne se souvenait que trop bien de son passé et de sa hantise habituelle pour les règles. Il était le premier à n’en faire qu’à sa tête s’il jugeait son intervention nécessaire. Mais sur Genosha et avec la Garde Rouge, il ne pouvait se permettre de retomber dans ses vieux travers. Après tout, il avait évolué bien avant que la Sorcière Rouge n’intervienne. La seule différence, c’était que désormais, un plus grand fardeau encore reposait sur ses épaules. L’obligeant à se prêter à un jeu des apparences dont l’issue pouvait se révéler désastreuse. Vivre sur cette île avec un coût potentiel : sa vie. Et celle-ci n’en était rendue que plus assombrie et dangereuse.
Maugréant dans sa barbe mal-rasée, Logan s’impatientait. Il avait dû convoquer son cadet afin de redresser ses torts. Toutefois, le canadien n’avait jamais été excessivement doué avec les mots. Sa particularité résidant dans sa mutation et sa quotidienne vulgarité. S’il avait appris à manier la langue de Molière au fil du temps, notamment depuis son emprisonnement sur cette île de malheur, il n’empêchait qu’il détestait ça. User de sa position pour recadrer les siens, sans être certain d’avoir vraiment quoi que ce soit à leur reprocher. Après tout, Serval était le premier à se jouer de la Garde Rouge, dès que l’occasion se présentait. Il n’était décemment pas le mieux placé pour reprendre en main Gambit et son comportement des plus provocateurs. Pas plus qu’il n’était en bonne position pour aider les jeunes arrogants du bataillon à ne plus douter des bonnes intentions de cette armée. Regrettant de ne pouvoir allumer un cigare pour se détendre, forcé de s’en tenir à une image sérieuse alors qu’il allait recevoir de la visite, Wolverine se préparait mentalement. Il avait beau voir Gambit tous les jours, il souffrait de ne pouvoir lui dire la vérité. Mais d’un autre côté, il n’arrivait pas à lui faire pleinement confiance. Pas après tout ce qui avait été commis par le passé. Le canadien ne pouvait effacer de sa mémoire les blessures qu’il avait dû infliger au mutant pour le faire parler, lorsque Gambit avait accumulé les erreurs et les mauvaises décisions. Une part de Serval compatissait avec le gamin. Lui-même avait fait des folies, s’était laissé s’éprendre par le goût du sang et de la vengeance. Mais dans un monde où le mal rôdait à tous les coins de rue, l’erreur n’était plus acceptable. Certainement pas quand la folie était à l’origine de ladite réalité. Et bien que Wolverine ait été prêt à accepter Gambit tel qu’il était pour qu’il fasse à nouveau partie des x-men, sur Genosha l’histoire était différente. Qui savait de quelle façon pouvait réagir Remy avec ce qu’avait implanté la sorcière dans sa tête ?
Deux coups se firent entendre contre le bois massif de la porte du bureau de Lieutenant, forçant ce dernier à décaler ses talons sur le sol. En se perdant dans ses pensées, il s’était laissé aller. Désormais, il n’avait plus qu’à grogner pour cette brève tranquillité interrompue puis à confirmer : « Entrez ! » Le Cadet aux avertissements multiples fit son apparition dans le bureau de Logan. La vue de Gambit lui arracha un drôle de rictus, une grimace aussi bien nostalgique que désolée. Franchement, LeBeau n’avait-il pas autres choses à faire que d’ainsi perdre son temps à se faire remonter les bretelles ? « Assieds-toi, Cadet. » Si Wolverine vouvoyait habituellement ses collègues, avec Remy, cela avait toujours été différent. Peut-être parce que du temps où leurs souvenirs se mélangeaient, leurs caractères respectifs n’avaient jamais permis la place à une politesse bien trop soutenue pour eux deux. Allez savoir. Gambit était Gambit et Wolverine était Wolverine. Le mutant ne pouvait ignorer ces deux faits. « Je n’ai pas besoin de te faire un topo, tu sais pourquoi tu es là, n’est-ce pas ? » Apposant ses coudes sur le bureau, le Canadien dévisagea quelques longues secondes le visage lisse de LeBeau. Passant une main sur ses joues, l’air las, il finit par secouer la tête : « Tu me fatigues, LeBeau. Quand est-ce que tu vas comprendre qu’on n’est pas une colonie de vacances ? » Le speech était lancé. Que le métier pouvait être pénible, avec toutes ces responsabilités.
Ce n’était pas la première fois. Et ce ne serait sûrement pas la dernière. Encore une fois, il était convoqué dans le bureau du vieux Howlett, et là encore, ça n’allait pas être une bonne tranche de rigolade. Autant, il avait énormément de respect pour le lieutenant de la Garde Rouge, il avait de nombreux faits d’armes, il imposait une autorité naturelle, soit on l’admirait, soit on le détestait… mais quand il s’agit des sermons… LeBeau avait tendance à changer d’avis sur lui. Bien que ça ne perdurait jamais bien longtemps, que c’était plus une réaction infantile qu’une véritable rancœur à son égard. Pour quelle raison cette fois on l’avait engueuler ? Il n’avait rien fait de particulier, plus exactement qui changeait de ses habitudes… Peut-être d’avoir tenu tête une fois de trop à son instructeur ? Ou parce qu’il l’avait insulté… Qui sait ? De toute façon quelle importance ? Qu’est-ce qu’on allait faire de lui ? Le mettre à la porte ? Avec tout ce qu’il avait fait auparavant, ce serait déjà fait. C’était même à se demander pourquoi est-ce qu’on l’avait gardé dans les rangs. Toujours est-il que Remy était devant la porte de Logan, les mains dans les poches de son uniforme, laissant traîner les secondes, n’ayant aucunement l’envie d’entendre le vieux lui répéter les mêmes choses.
Peut-être une minute, ou deux, et enfin il frappa contre le bois, soupirant déjà. Le cadet attendit quand même d’entendre la voix de son supérieur, ou plutôt son grognement pour pénétrer dans le bureau, absolument pas surpris de le voir avec un air de profonde lassitude… ou d’ennui, il était difficile de trancher. Ceci dit, il vit la grimace que le vieux Logan fit en le voyant, et ça… ça n’inspirait pas vraiment la confiance. Qu’est-ce qu’il lui prenait tout à coup ? Il avait fini par être si gonfler de le voir qu’il en avait des relents ? Quoi qu’il en soit, il resta devant la porte après l’avoir refermé, prêt à faire le guignol en faisant le salut réglementaire, à s’entendre dire que son uniforme était complètement débraillé, mais à la place, le Lieutenant l’invita – lui ordonna – de s’asseoir. Au moins, il ne cherchait pas à tourner autour du pot. Ne cherchant pas à tendre le bâton pour se faire battre, Remy obéit sans discuter, prenant place en face de son aîné, prêt au sermon. Qui n’arriva pas, bien que les mots soient secs et empreints d’une pointe de colère.
LeBeau était habitué à ce qu’on l’engueule depuis… qu’il était dans la Garde Rouge, depuis le temps, ça ne lui faisait plus grand-chose. Ce n’était qu’un sale moment à passer rien de plus. D’autant plus qu’il se posait toujours la même question quand Logan lui passait un savon : pourquoi est-ce qu’il avait pratiquement un ton paternaliste avec lui ? Pour avoir entendu d’autres que lui se faire mettre plus bas que terre par le chef, il savait qu’il était le seul à avoir droit à une certaine familiarité. Pourquoi ? Ce n’était pas vraiment le moment de poser la question, surtout que son supérieur était en train d’attendre une réponse à sa question. Une question absurde à son sens. Après un nouveau soupir, le chevelu haussa les épaules.
« Merde, je me disais bien aussi que les activités étaient mal gérées… Faut dire aussi que les animateurs sont pas super souriants, ça donnait pas envie de rester avec eux toute la journée, » tenta Remy avec un léger sourire, sachant parfaitement que ce n’était pas du tout l’attitude à avoir. Mais c’était plus fort que lui. Il se racla la gorge et se redressa, posant ses coudes sur ses cuisses. « Je sais ! J’aggrave mon cas. Qu’est-ce que je peux dire ? Rien, parce qu’on a déjà eut cette conversation un milliard de fois. Je suis désolé, okay ? J’essaye de la fermer, de garder ma grande gueule silencieuse, mais… c’est pas possible. Quand on me demande d’arrêter de réfléchir à ce qu’on fait et de simplement m’exécuter, je ne peux pas le faire. Sérieusement, quand tu… vous étiez à ma place, vous obéissiez facilement ? J’ai du mal à le croire. Ou alors, faut me dire comment faire. »
En d’autre termes, LeBeau savait qu’il s’était mis dans la merde tout seul. Encore plus du moins. Là encore, c’était sa grande gueule qui avait pris le dessus. Sincèrement, toutes ces conneries le gonflait, mais maintenant qu’il était face au vieux, le brun commençait à prendre conscience qu’il pourrait bien être renvoyé des rangs de la Garde Rouge pour son insubordination, il était particulièrement angoissé. Parce que faire partie de la Garde Rouge, c’était une chance, parce qu’il s’était battu pour, parce que c’était sa seule solution pour ne pas sombrer. Mais en même temps, ça voulait aussi dire qu’il allait devoir renier sa propre personnalité. Soupirant encore, Remy se laissa aller contre le dossier de son siège, les pieds sur le bord du bureau, les mains glissées dans sa tignasse.
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Pseudo : Renescence
Sam 8 Sep - 19:35
What am I going to do with you ?
REMY & LOGAN
Le moment si peu attendu était arrivé. L’homme mal rasé n’avait d’autres choix que de laisser LeBeau faire le pitre, le temps de quelques secondes supplémentaires, avant que sa langue ne claque d’épuisement et d’énervement. Il fut un temps, il était aisé d’agacer Howlett. Le mutant n’était pas connu pour sa patience légendaire, et il préférait largement sortir les griffes pour régler ses problèmes à la frontale, que d’employer une diplomatie qu’il avait toujours jugé inutile. Ce, jusqu’à ce que la Sorcière ne le plonge dans une illusion éternelle. Dans un piège où son seul espoir résidait en un jeu des apparences qui, avec le temps, commençait sérieusement à le lasser. Pourtant, aujourd’hui encore, il ne pouvait échapper à son rôle de militaire attitré, à cette carrure qu’il se devait d’imposer à chacun de ses soldats. Les choses étaient pourtant légèrement différentes avec Gambit. Il était moins sévère, moins agressif parfois dans la manière d’infliger ses sermons qu’avec le reste des rangs de la Garde Rouge. Toutefois Wolverine ne tournait pas autour du pot. Il disait les choses, et attendaient des résultats en conséquence. Avec LeBeau, ceux-ci ne venaient jamais, ou alors ne duraient pas. Forçant le futur émergé à faire face, une nouvelle fois, à son chef alors que ce dernier se massait les tempes, fatigué par toutes ces conneries. Avec tout ce qu’il avait à faire en dehors de la Garde Rouge, Remy ne pouvait-il donc pas se contrôler plus de deux minutes ? Ce gamin se foutait clairement de lui. Qu’il en ait conscience ou non, il avait un don certain à taper sur le système d’Howlett. Gambit n’avait besoin d’aucune émergence pour être fidèle à son foutu caractère, auquel Logan était coutumier depuis bien longtemps. Chronologie qui se comptait en années, et même en décennies. Les chemins de ces deux mutants ne cessaient jamais de se croiser, dans une réalité comme dans une autre. Et pourtant, il y avait toujours cet étrange rapport entre eux deux. Entre respect mutuel et frustration habituelle.
Soufflant bruyamment alors qu’il attendait que Remy s’installe dans l’une des chaises en face de son bureau, Serval réprima une envie brusque de craquer un cigare. Il concentra à la place son regard sur celui du Cadet, se contentant de le dévisager en silence, les mâchoires crispées. Quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, de toute façon, ce n’était jamais suffisant. Ses paroles semblaient entrer dans une oreille et sortir par l’autre. Ou bien LeBeau prétendait l’écouter quand en réalité, il se plaisait à imaginer ses futures bêtises. Qu’importait. Tout ce foutoir ne fonctionnait pas. Et il forçait sérieusement Wolverine à se remettre en question concernant Gambit. Il avait beau lui vouer une certaine affection qu’il ne reconnaîtrait jamais totalement, le canadien devait aussi réaliser que prendre des pincettes avec son cadet n’était pas la bonne chose à faire. Plus, du moins. Il ne le protégerait pas indéfiniment de Genosha et de ses ravages, quand bien même Remy demeurait assez imperméable à l’atmosphère du moment. Il devenait assez évident, et urgent, pour Serval de savoir quoi faire avec le Cadet. Auquel cas, il allait finir par prendre des mesures qui ne plairaient à aucun des deux mutants. « Bordel Cadet, cesse de te croire au Club Med. Si tu n’es pas capable de prendre ce job sérieusement, tu devrais peut-être songer à reconsidérer ta carrière. » Le ton cinglant, la répartie de Wolverine ne se fit pas attendre après une énième farce de LeBeau. Remy avait beau être charmeur et savoir jouer, malheureusement, de ses paroles malicieuses, le Canadien n’était pas pour autant un adepte de son humour particulier. Secouant la tête, le chef de la Garde Rouge posa ses paumes bien à plat sur son bureau. Faisant appel à son self-control qu’il ne voulait certainement pas perdre en face de son Cadet. « Tu as raison, LeBeau. On a déjà discuté de ça des centaines de fois, et pourtant les choses ne changent pas. Et tu sais quoi ? » Ses iris s’ancrèrent froidement dans celle de son interlocuteur. « Ça ne marche pas. Ça ne fonctionne plus, LeBeau, et on ne peut pas continuer éternellement comme ça. »
Qu’est-ce qu’il allait faire de lui, hein ? Cette interrogation, il l’avait déjà eu par le passé. Des milliers, des milliards même, de fois. Mais cette fois-ci, cette question se posait pour de bon. Les instructeurs divers qui avaient eu à gérer Remy n’en pouvaient plus. Ils étaient tous tombé sur le dos d’Howlett, distribuant leurs rapports d’insubordination à tour de rôle. Bon sang, le dernier s’était carrément fait insulter par LeBeau en plein exercice. Et ce genre d’évènements ne pouvaient pas être tolérés à la Garde. Ils ne l’étaient aucunement. Encore moins alors que des recrues étaient également témoins de ce type d’incident. « Cadet, je pense avoir fait preuve d’assez de patience avec toi. Mais si tu n’es pas capable de te contrôler, c’est la porte qui t’attend. » Oh bordel, ce qu’il détestait devoir sortir ces mots. « T’es pas là dans un camp contre ton gré, LeBeau. La porte est ouverte, tu peux sortir quand tu veux. » Grimaçant à la blague de mauvais goût prononcée par son soldat, Wolverine l’ignora. Poursuivant sur son speech qui prenait des allures de rétribution inévitable. Pourtant, son ton se radoucit légèrement alors qu’il espérait, encore une fois, que le Cadet saurait mesurer les chances qui s’offraient à lui. Les cartes qu’il avait en mains. Littéralement. « Je vais être franc avec toi. Je ne veux pas que tu quittes nos rangs. Mais si tu ne montres pas un minimum d’envie d’être des nôtres, alors je ne vais pas te retenir éternellement. » Sa main passa rapidement dans sa barbe, s’y perdant légèrement alors que le Canadien précisait : « Tu me suis, LeBeau ? T’as peut-être gagné ton ticket d’entrée au début, Cadet, mais ta place n’est pas acquise. Elle ne peut pas l’être si tu continues à défier l’autorité pour laquelle tu as signé. Rentre toi ça dans la tête avant qu’il ne soit trop tard. » Avant que Wolverine n’ait à décider du futur de LeBeau par lui-même. Parce qu’il n’y aurait plus le choix, au bout d’un moment. Il allait falloir prendre une décision pour le jeune homme. Une bonne fois pour toute. Sauf s’il se prenait enfin en mains.
D’après sa mère, toutes les choses avaient une explication. S’il se comportait comme ça avec ses supérieurs, il devait bien y avoir une raison, et Remy était bien incapable de la trouver. Pourquoi est-ce qu’il se mettait toujours dans de sales situations ? Pourquoi est-ce qu’il était incapable de rester à sa place ? Pourquoi est-ce que les incessantes visites chez Howlett ne le faisaient pas réfléchir, du moins une fois qu’il sortait de son bureau ? La stupidité sans doute. C’était dans sa nature, c’était plus fort que lui. Alors, les mêmes mots que lui répétaient son supérieur, ils faisaient écho en quelque sorte, mais ne faisaient que soulever le problème, ils n’apportaient aucune solution. Est-ce qu’il était vraiment fait pour être soldat ? Non, et c’était un fait. Mais qu’est-ce qu’il pouvait faire d’autre ? Rien ne trouvait grâce à ses yeux, tout était barbant. Ce qui pourrait le faire frissonner était tout simplement illégal. Et il ne pouvait pas risquer de retomber dans cette partie là. Parce qu’il n’avait pas le droit d’imposer ça à sa famille, parce que ce ne serait que tendre le bâton pour se faire battre, et qu’on risque de faire le lien avec le corps de son meilleur ami trouvé au bas de la tour Stark. Alors quand le vieux souligna qu’il n’était pas là par obligation, LeBeau se retint de lui renvoyer le contraire dans la face. Pas question qu’il lui raconte la vérité, ce serait lui passer la corde au cou.
Les lèvres pincées, il écoutait toujours avec attention ce que lui disait Logan, qui définitivement avait trouvé où frapper en le menaçant de le mettre à la porte. Il évitait soigneusement de croiser son regard, et pour la première fois depuis très longtemps, il avait cette sensation honteuse d’être un enfant en train de se faire engueuler par son père. Parce qu’il y avait aussi cette impression bizarre de voir Howlett comme… son père. Ou du moins, comme une figure paternel. Y avait un peu de ça, dans la façon dont son supérieur se comportait avec lui, ce truc qui faisait qu’il était plus… patient avec lui. Aussi patient qu’il pouvait l’être. Finalement, Remy soupira et se redressa, posant ses mains sur le bureau du lieutenant, osant enfin croiser son regard. On n’attendait de lui qu’il réagisse, il allait le faire. A voir maintenant si ce serait suffisant et surtout si c’était bel et bien ce qu’on attendait. Est-ce qu’il irait jusqu’à reconnaître ses tords ? Mh…. Peut-être pas, non. Au moins, il voulait réagir, c’était déjà pas mal.
« Je ne veux pas partir. Ni prendre la porte. Je suis rentré dans les rangs à un cheveux prêt, tu… vous le savez. Et je n’ai pas l’intention de laissez tomber. Pour être franc, je sais que je suis le pire des soldats qui puissent être, et je ne suis pas sûr que ce soit exactement la place que je dois occupé sur l’île… Mais… quel est le meilleur endroit pour me discipliner que l’armée ? »
Ce qui était un comble quelque part, parce qu’on ne pouvait pas dire qu’il manquait réellement de discipline dans la vie, c’était surtout dans son… travail. Face à ses supérieurs plus exactement. En fait, il avait bien une petite idée sur ce qui pourrait lui permettre de faire ses preuves, encore fallait-il que Logan accepte. Il allait devoir se montrer parfaitement convainquant et suffisamment motiver pour qu’il lui fasse suffisamment confiance. Choisir avec justesse ses mots, palier à toutes les objections qu’il pourrai lui faire. Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine, parce que le Cadet prenait conscience de ce qui se jouait là. Howlett n’en pouvait plus de lui, il lui posait sans vraiment le lui dire, un ultimatum. C’était du moins comme ça que LeBeau le comprenait. Comment expliquer cette pression sur son estomac autre que la crainte de se retrouver seul avec ses démons et la honte d’avoir échouer, de ne pas avoir été capable de tenir sa promesse à son défunt meilleur ami.
« Si tu… si vous ne voyez pas d’inconvénients, je… j’ai quelque chose à proposer. Je suis indiscipliné, c’est un fait, personne ne peut dire le contraire. Et… y a que vous qui êtes capable de me faire me tenir. Un peu plus que les autres on va dire. Et je suis prêt à faire des efforts, à vous prouver qu’on peut compter sur moi. J’ai du mal avec l’autorité, mais sur le terrain, en pleine action, je peux vous prouver que je suis capable. Je sais que vous n’êtes pas formateur, que vous avez autre chose à faire que de… Enfin, si vous l’acceptez, je ne serais pas un boulet, c’est certain. Faut juste que… je sois occupé. Et pour prouver ma bonne foi, je peux rejoindre les autres cadets sur les moments plus formels… »
C’était loin d’être clair ce qu’il disait, lui-même n’était pas très certain de pouvoir exprimer correctement ses pensées. Si au moins il pouvait se débarrasser de cette formalité, parce qu’il était incapable de vouvoyer le vieux Howlett, c’était égal pour lui à un court-circuitage de son cerveau. Comme si la familiarité avait toujours été de mise entre eux. Comme si… comme s’il n’y avait pas toujours eu cette barrière hiérarchique, mais quelque chose de plus… complexe, moins terre-à-terre.
« Je pourrais être comme ton… VOTRE apprenti. Ou un truc du genre. Les sanctions, les punitions diverses, les corvées, ça ne sert à rien. Si j’étais plus sur le terrain, à faire concrètement des trucs, peu importes quoi, mais pas que ce soit des trucs stupides comme faire cent tours de cour ou de terrain. Vous voyez ce que je veux dire ? Quitte à faire des trucs que vous n’avez pas envie de faire, même pigeon voyageur à la limite, je serais prêt à le faire. Juste… je n’ai pas envie de partir. Et on sait qu’il ne faut pas que je reste trop longtemps avec les instructeurs. »
Ce qui lui fit penser à un truc. Remy se releva d’un bond de son fauteuil et plongea une main dans sa poche pour en ressortir un porte-feuille et une chevalière qu’il laissa retomber sur le bureau. Ça aussi, il ne pouvait pas s’en empêcher. C’était lui, c’était dans sa nature, et c’était aussi parce que ce n’était pas la première fois qu’il volait ses supérieurs.
« Je rendrai bien ça à son propriétaire, mais je ne voudrai pas finir scalper. Voyez ça comme… un geste de bonne volonté. S’il vous plait. »
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Pseudo : Renescence
Lun 8 Oct - 10:39
What am I going to do with you ?
REMY & LOGAN
Putain qu’un cigare lui ferait du bien. A mesure que l’entretien s’éternisait, ou plutôt que le remontage de bretelles hérissaient les deux hommes, Howlett regrettait sincèrement de ne pouvoir craquer une allumette en l’instant. Faire tomber les barrières avec son Cadet effleura un instant son esprit. Quelques secondes seulement avant qu’il ne se masse les tempes, lassé par la discussion qui ne faisait que se répéter. Il avait tout tenté avec lui, si ce n’était la vérité. Pourtant, au fond de lui, il le savait : il ne pouvait céder à cette solution en particulier. Parce que cela briserait quelque chose entre les deux hommes. Wolverine avait maintenu bien trop longtemps Remy dans le silence, dans l’ombre. Tout dévoiler maintenant reviendrait littéralement à détruire l’étrange relation qui s’était formée entre les deux. Ce lien unique, presque paternaliste, qu’avait naturellement adopté Logan envers Gambit, en dépit de l’illusion qui écrasait avec force leurs vies respectives. Alors non, décidément, le canadien ne pouvait faire tomber le voile. Pas maintenant. LeBeau n’était pas encore prêt. Et il n’avait pas la moindre idée de quand le moment serait le bon, à vrai dire.
Alors sous-entendre qu’il finirait par être dégagé de la Garde Rouge s’il ne se bougeait pas ? Oui, Howlett pensait qu’il s’agissait là de la solution la plus logique. Quand bien même le mutant souhaitait plus que tout garder un œil sur Remy. Le passé avait beau ne hanter qu’un seul des deux hommes, à l’heure actuelle du moins, cela n’empêchait pas Serval de ressentir le besoin de couvrir LeBeau. Quelque part, leurs destins étaient liés. Ils ne faisaient que s’entrecroiser, et même l’illusion presque parfaite de la Sorcière Rouge n’avait pu changer ça. Alors lâcher le Cadet comme ça ? Wolverine n’avait pas envie de s’y résoudre. Bien que Gambit lui forçait chaque jour un peu plus la main. Le Lieutenant soupira donc, son regard se posant sans affinités sur le jeune homme en face de lui. Comme s’il cherchait à le percer au travers de cette apparente froideur, qui cachait en réalité un intérêt bien plus sensible et altruiste qu’aucun des deux ne reconnaitrait véritablement. Aussi Logan haussa légèrement les sourcils lorsque les premières paroles du Cadet firent écho à son état de fait. Ne cherchant aucunement à le contredire, allant dans sa direction qui n’était pourtant pas la plus recommandable. Néanmoins l’attention de James ne baissa pas d’un pouce, se concentrant sur le visage qui paraissait soudainement plus sérieux que jamais de Remy. Avait-il enfin touché un tantinet le Cadet ? Le canadien l’espérait. Il ne pourrait indéfiniment lui maintenir la porte ouverte si LeBeau ne se résolvait à la franchir. « Cadet, on ne peut discipliner quelqu’un qui fait tout pour ne pas l’être. On est pas là pour t’inculquer les manières de vivre. Ici on répand des valeurs auxquelles on croit. On protège la population, Cadet, on ne cherche pas simplement à passer un service militaire pour éduquer les jeunes de ton genre. » rétorqua sobrement le Lieutenant, les mains croisées. Et puis jeune… Remy avait déjà la trentaine passée. Pourtant à côté de Logan, il restait un éternel gamin. Un qu’il supportait depuis des années, décennie multipliée par deux par la grâce d’une folle à lier.
Claquant la langue, Wolverine se rassit néanmoins contre son fauteuil, calant son dos alors qu’il écoutait son interlocuteur. Pour la première fois depuis des lustres, Remy semblait concerné par son sort. Mieux encore, il était en quête de solutions, ce qui redonnait presque du baume au cœur à Howlett. Presque. Pour cela, il faudrait que son cœur soit au bon endroit. Ce qu’il ne pensait pas être possible vu toutes les merdes qu’il devait traiter. Et les mensonges qu’il se contentait d’accumuler. Bien qu’agréablement surpris par un LeBeau réactif, Logan ne put s’empêcher de se montrer sceptique à la suite de sa proposition pour le moins surprenante. Et prenante tout court, en vérité. Surtout pour lui, qui possédait un temps limité, aussi bien pour gérer la Garde Rouge que pour aider les émergés qu’ils pourchassaient tous sans relâche. Alors avoir le Cadet à ses côtés tout le temps par la suite ? Voilà qui allait s’avérer compliqué. Bien que compréhensible, en un sens. Remy ne supportait plus un seul instructeur, et ces derniers ne voulaient pas plus avoir LeBeau sur leur dos. Mais Serval, le former à leur place ? Avec sa constante double-casquette dont il ne pouvait réchapper ? Merde. Il allait faire comment maintenant ? Pour une fois que le Cadet cherchait à mériter sa place ici, le canadien ne se voyait pas le rembarrer. Mais il n’allait pas le babysitter tous les jours, à tous les instants pour autant. Ne cherchant pas à cacher son indécision, le mutant posa ses paumes à plat sur le bois de son bureau. Plantant ses iris ténébreuses dans celles qui, fut un temps, rougoyeaient de l’émergé en devenir. « T’as bien conscience de ce que tu me proposes, Cadet ? M’avoir sur le dos, ça va pas être une partie de plaisir. » Et vice-versa en un sens, mais ça, tous deux le savaient. « Tu l’as dit toi-même, j’ai des responsabilités dans la Garde. Je ne pourrai pas toujours te garder à mes côtés, et je serais encore moins le type qui va te dire quoi faire à chaque seconde de ta vie, pigé ? » Le ton abrupte habituel de Wolverine reprenait le dessus sur la formalité qu’il délaissait sans vraiment en avoir conscience. « Comme tu peux le voir » Wolverine écarta les bras, un sourire ironique illustrant ses traits barbus « Je ne suis pas toujours sur le terrain. Mon poste ne se limite pas qu’à l’action et dans ces moments-là, je ne vois pas vraiment ce que je pourrais t’enseigner. » Surtout s’il voulait se tailler discrètement. Avec le Cadet dans son bureau, il ne possèderait plus la même liberté de mouvements. « Mais je veux bien me plier à ton idée. A une condition. »
Wolverine prit son temps pour peser les mots qui suivirent. Toute trace de sarcasme noir quittant son visage terriblement grave. Acceptant même la remise de prix du voleur internet. Sans se montrer surpris ni déçu, le Lieutenant secoua la tête, mais continua malgré tout à énoncer le contrat. « Tu arrêtes tes conneries. Tu vas t’excuser auprès du dernier instructeur que tu as insulté. Et tu vas rendre ça toi-même à son propriétaire. NE » Serval leva le doigt pour prévenir de toute impétuosité à venir. « Cherche même pas à t’y dérober. Je t’accompagnerai pour éviter qu’on ne retrouve ton corps dans le fossé le plus proche, mais ce genre d’action, ça doit venir de toi. » Ajoutant : « Toi et moi, ça ne marchera que si tu acceptes mes termes. Que si tu acceptes de quitter ton attitude de soldat rebelle et insouciant. » Bordel, le canadien avait du mal à croire qu’il acceptait de se compliquer la vie encore plus qu’elle ne l’était déjà. « On va ré-arranger ton agenda, Cadet. Mais les moments où je ne pourrais m’occuper de toi, et crois-moi va y en avoir… » Il ne se tournait pas les pouces, Serval. « Va falloir que tu prennes sur toi et rejoignes tes autres camarades. La Garde Rouge, c’est aussi une équipe. Ce n’est pas que toi, ce n’est pas que moi. C’est tout un ensemble. Et ça, je ne pourrai te l’enseigner si tu n’acceptes pas toi-même de te positionner au même niveau que les autres. » Dernier soupir, presque soulagé celui-là. « C’est ta dernière chance, Cadet. Crois-moi quand je te dis que je ne fais pas ça avec tout le monde. Je sais que tu peux trouver ta place ici. Avec moi. Mais il faut que tu y crois toi-même. » Pour leur bien à tous les deux.