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carry on, through the storm + Gabrie
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Mer 8 Aoû - 19:10

carry on, through the storm

Gabriel & Maggie


«  J’ai eu le feu vert du médecin, je peux sortir. Viens me sortir de là, stp ». Elle appuya sur le bouton pour envoyer le SMS à Gabriel. Ses yeux ne quittèrent pas l’écran de son portable jusqu’à ce qu’il fût envoyé. La jeune femme en avait déjà discuté avec lui quelques jours auparavant quand son docteur avait émis l’idée qu’elle sortirait bientôt. Maggie ne voulait pas rentrer chez elle. Ce n’était d’ailleurs plus vraiment chez elle depuis peu. A la rue, ou presque, et avec le départ très récent d’Ezra, Maggie n’avait envie de voir qu’une seule et unique personne. Bien que gênée de devoir s’imposer à nouveau dans la vie de Gabriel, comme il y a quelques années encore, la photographe lui avait simplement demandé et il avait accepté de l'héberger le temps de quelques jours, semaines tout au plus. La jeune femme ne voulait pas être seule, pas à la sortie de l’hôpital du moins.

Elle avait toujours son téléphone en main quand l’appareil émit une légère vibration. Un fin sourire étira ses lèvres quand elle lut sa réponse. Il allait arriver, elle allait enfin pouvoir partir. L’après-midi touchait à sa fin et Maggie ne supporterait pas de passer une soirée de plus ici. La brune avait sa dose et ne supportait plus l’odeur qui flottait dans les couloirs. Les infirmières, les médicaments et tout le reste lui donnait la nausée à présent. Elle reposa son portable sur les draps blancs du lit qu’elle avait occupé depuis des semaines. Plus de trois semaines. Trois longues et horribles semaines. Cela lui avait semblé interminable. Le temps s’écoulait toujours plus lentement lorsqu'on est cloué dans une chambre aux murs blancs et aussi impersonnels que celle-ci. Le temps devient une torture quand on a rien d’autre à faire que de songer à ce qui nous est arrivé et d'attendre l’avis des médecins. Même si ses journées étaient rythmées par les contrôles incessants des infirmières et par ses soins, la jeune femme avait eu bien trop de temps libre pour se perdre dans de nouveaux tourments.

Sa vie avait une nouvelle fois volé en éclat. En une fraction de seconde, tout avait basculé une fois de plus. Un frisson parcourut l’échine de la benjamine quand elle repensa à l’être bleu qu’elle avait vue. Ce n’était pas un rêve ou une hallucination, c’était réel. Aussi réel que la brûlure toujours visible au niveau de son épaule. Son rythme cardiaque augmente d’un coup. La peur s’immisçant dans ses veines, lui donnant une sensation de fraîcheur immédiate. La jeune femme inspira lentement et difficilement puis expira avec la même difficulté. Ce n’était pas le moment de songer à cela. Il n’y avait eu aucun incident après ce jour-là. Aucun signe qui atteste de la présence de cette créature à Genosha. Et même si ça avait été le cas, Maggie avait été dans les vapes durant trois jours après son retour. C’était la procédure avec les blessures qu’elle avait eu. Un pneumothorax nécessite presque toujours d’être plongé dans un coma artificiel. Encore un. La jeune femme songea avec ironie qu’elle pourrait bientôt publier un livre photo sur la médecine et les accidents de la vie. A elle seule elle illustrerait la moitié d’une œuvre pareille. Ezra serait certainement l’autre moitié. Les prunelles émeraude de la jeune femme se posèrent instinctivement sur l’écran noir de son téléphone. Maggie n’avait pas eu de ses nouvelles depuis son départ. Il avait besoin de temps, d’espace et de solitude et même si elle avait promis de ne pas le harceler, cette parole n’était pas simple à tenir. Elle attendait juste un message pour être sûre qu’il avait fait bon voyage.

Elle soupire lourdement. Son sac de voyage est toujours vide et grand ouvert sur son lit. Il n’attend qu’une chose, qu’elle y fourre les quelques affaires qu’elle avait ici. Sans perdre de temps, malgré un pas et des mouvements plus lents, elle commence à récupérer les vêtements qui traînent dans la petite armoire. Gênée dans son mouvement, la perfusion toujours plongée dans sa chair la démange. Maggie balaye la pièce vide. Aucun regard sur elle, aucune infirmière. D’un geste brut, elle retire l’adhésif qui le maintien en place et arrache l’aiguille sèchement. Dans son empressement la brune n’a pas cherché à être douce et le picotement dans sa main lui arrache une grimace et l’oblige à se contracter. Cette action réveille la douleur dans ses côtes et l’oblige à se recroqueviller légèrement. Sa main se pose protectrice sur la partie meurtrie de son corps où se trouve encore un énorme bandage. Même si elle pouvait sortir, elle n’en avait pas terminé avec ce lieu maudit. Elle avait promis de venir tous les deux jours pour un contrôle. La jeune femme n’avait pas non plus le droit de courir, sauter ou porter tout objet jugé lourd par son médecin. Elle devait rester au calme et se reposer. La brune pesta avant de se remettre à sa tâche.

Une vingtaine de minutes plus tard, le bruit de la porte qu’on ouvre et de pas lui fait lever les prunelles plein d’espoir. Espoir qui retombe aussitôt lorsqu’elle remarque qu’il s’agit simplement d’Anaëlle, l’une des infirmières du service. Déçue, Maggie ne prend même pas sur elle pour cacher sa désillusion. Son regard se pose une nouvelle fois sur son portable : aucun nouveau message. Assise sur son lit, son sac prêt et elle aussi. Elle n’attend que l’arrivée de Gabriel. L’infirmière pose les yeux sur la perf’ qui pend à la tête du lit. Son regard lourd de reproche se pose alors sur la gamine.

- Vous ne pouviez pas attendre que j’arrive pour cela ?

Coupable, Maggie se contente de baisser légèrement les yeux. Elle se met à agiter nerveusement les jambes et cache discrètement sa paume rougie par sa bêtise du jour.

- Si vous avez un bleu il ne faudra pas vous plaindre. On est pressée de partir n’est-ce pas ?

La jeune femme hocha simplement la tête vigoureusement en se mordant la lèvre. Oui, elle n’en pouvait plus, elle voulait s’en aller. Vite. Vêtue de sa blouse blanche, elle s’approche de la benjamine et lui tend plusieurs papiers qu’elle prend soigneusement.

- Ce sont vos papiers de sorties. Dans votre hâte n’oubliez pas de passé à l’accueil avant de rentrer chez vous. Elle lui adressa un sourire avant de reprendre : Et que je ne vous revois plus dans le coin, hum ?
- Merci

Le visage de Maggie s’illumina d’un large sourire. Non, elle ne comptait plus revenir par ici, ou du moins se tiendrait à bonne distance des hôpitaux en dehors de ses contrôles. Elle avait sa dose. Mais pour cela il fallait que Gabriel et sa belle-mère se décident à pointer le bout de leur nez.


Maggie: #6D397A

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Gabriel J. Hobbs

Gabriel J. Hobbs
Mutant
More about you :
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Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.

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Codename : Lighter
Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
Emergence :
carry on, through the storm + Gabrie Fonddr115 / 55 / 5carry on, through the storm + Gabrie Fonddr11
Maitrise :
carry on, through the storm + Gabrie Fonddr115 / 55 / 5carry on, through the storm + Gabrie Fonddr11
Messages : 1388
DCs : Marc, Sean, Lorna, Lucy, Jess, Scylla, Kurt & Ben
Pseudo : Slythbitch.

https://houseofm.forumactif.org/t1110- https://houseofm.forumactif.org/t1093-gabriel-one-shot-and-the-w

Dim 12 Aoû - 22:20


carry on, through the storm
Time is a valuable thing. Watch it fly by as the pendulum swings. Watch it count down to the end of the day. The clock ticks life away

Elle a insisté. Comme à son habitude, Gabriel n’a pas cherché à refuser, car il sait d’avance que c’est peine perdue. Même en étant un adulte responsable, Maritza projette sur lui ses sentiments de mère qu’elle n’a jamais pu exploiter, faute de pouvoir donner la vie de son côté. Alors forcément. Apprenant que Gabriel doit aller récupérer Maggie qui sort enfin de l’hôpital, elle ne peut s’empêcher de vouloir l’accompagner. Surtout si ça concerne Maggie. Parce que Gabriel n’est pas le seul de ses enfants de cœur, visiblement. Les Andrews, Maritza ne peut s’empêcher de vouloir garder un œil sur eux et de les materner à son tour. Surtout Maggie. Du coup… Gabriel n’a pas eu la force de lui dire non. Ça ne sert à rien. Elle est ce genre de femme à ne pas contrarier quand il s’agit de ses « enfants » et il ne le sait que trop bien.  Dans la voiture les amenant à cet hôpital que Gabriel n’a que trop vu depuis deux ans, il doit garder un visage impassible pour ne pas attirer l’Oeil de Sauron sur lui. Elle peut détecter le moindre changement d’expression à des kilomètres à la ronde. Et il n’a pas envie de parler de tout ce qu’il garde à l’intérieur depuis quelques temps. L’angoisse de savoir Ezra et Maggie hospitalisé une nouvelle fois. Ces androïdes, dans ce labyrinthe. Ce feu, sortant de ses mains. Son esprit qui est de plus en plus instable. Il est sous tension mais il ne laisse rien le deviner alors que ses mains serrent le volant le long du trajet.

Ezra a quitté l’île depuis peu et Maggie a donc choisi de se tourner vers Gabriel pour l’héberger quelques jours. Comment lui refuser un truc pareil ? C’est un peu comme au bon vieux temps, à cette époque où la vie sur Genosha était si simple. Sur le siège passage, il entend Maritza jurer en espagnol, parce qu’ils sont en retard et qu’il ne roule pas assez vite à son goût. Il lève les yeux au ciel et ne répond pas. « Maggie nous attend, dépêche-toi un peu. » Il soupire en désignant la file de voiture devant eux. « Mais bien sûr, j’vais griller les feux rouges en pleine heure de pointe. Avec un peu de chance, on va provoquer un accident et finir à l’hôpital plus rapidement. » ironise Gabriel avec un sourire en coin. Il n’a pas besoin de tourner la tête pour deviner le regard furieux qu’elle est en train de lui lancer. Ce genre de regard qui signifie que la seule raison pour laquelle elle ne lui a pas mis une claque derrière la tête est qu’il est en train de conduire. Elle n’aime pas quand il plaisante avec ça. Gabriel sait très bien pourquoi. Elle prononce une nouvelle phrase en espagnol, qu’on peut traduire par « Qu’il est con, ce gosse ! » et Gabriel sourit de plus belle. Lui aussi, il aimerait arriver plus vite, mais il ne peut pas contrôler la circulation

Mais enfin, au bout d’un quart d’heure qui semble durer une éternité – c’est beaucoup plus long quand on doit supporter une belle-mère d’une patience infinie comme Maritza – ils finissent enfin par se garer sur le parking de ce bâtiment qu’il déteste de toute son âme. Il relativise en se disant qu’ils viennent juste chercher Maggie, qu’ils ne vont pas s’attarder et qu’ils seront bientôt loin de cet endroit de malheur. Ils se dirigent directement vers la chambre. Gabriel rentre les épaules en mettant les mains dans les poches de sa veste, comme pour rendre le trajet moins pénible. Il déteste cet endroit, il déteste cette odeur de désinfectant et cette ambiance lourde qui pèse sur lui. Arrivant enfin devant la porte de la chambre, il se détend légèrement et s’efface pour laisser Maritza entrer en premier. Il s’engage à sa suite alors qu’elle fonce directement sur Maggie en ouvrant les bras. « Maggie ! » Sa voix est devenue bien plus chaleureuse en voyant la benjamine Andrews. Gabriel la salue d’un signe de tête et d’un sourire parce que c’est tout ce qu’il peut faire avec Maritza dans les parages. Il ne pourra pas s’approcher davantage et il le sait. « Désolée du retard. On aurait pu arriver bien plus vite si Gabriel ne roulait pas comme un escargot ! » Le blond lève les yeux au ciel une nouvelle fois en marmonnant « Ouais, pardon de respecter le code de la route… » Mais sa belle-mère l’ignore royalement pour s’occuper de la jeune femme. « Tu as toutes tes affaires ? Les papiers sont signés ? Tu as des recommandations médicales à suivre ? Et ils t’ont bien traitée ? » Gabriel se racle la gorge. « Quoi ? » « Tu recommences. » Elle le foudroie du regard et s’écarte de Maggie pour la laisser respirer et surtout, lui laisser le temps de répondre à l’avalanche de question qu’elle vient de poser.  Quant à lui, il se dirige vers le sac de Maggie. « Fais gaffe à ce que tu réponds Maggie, sinon elle fait un massacre dans l’hôpital. » Il adresse un clin d’œil amusé à la brune, tout en s’amusant de la réaction de sa belle-mère.


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Ven 7 Sep - 19:15

carry on, through the storm

Gabriel & Maggie


L’infirmière était partie depuis quelques minutes. Juste quelques-unes et pourtant Maggie avait l’impression d’attendre depuis des heures. Nerveusement, elle agitait toujours le pied. Pour se distraire et surtout s’empêcher d’envoyer un message à Gabriel – le pauvre, déjà qu’elle s’invite chez lui, elle n’allait pas non plus commencer par l’agresser avant même d’avoir franchi la sortie de l’hôpital. Il faisait au plus vite, elle en était persuadée – elle fit défiler les actualités Facebook et Instagram par la suite sans pour autant réellement y faire attention. Toujours aucune nouvelle de son frère de coeur, elle soupira. C’est pile à ce moment-là que la porte s’ouvrit sur une Maritza survoltée. Elle franchit la pièce, les bras déjà ouverts prêt à la serrer contre elle. La benjamine offre un sourire et un clin d’oeil à Gabriel qui se trouve juste derrière et se laisser enlacer tendrement par sa belle-mère. Ce geste est toujours réconfortant et bien trop rare dans la vie de la brune.

- Moi aussi je suis contente de vous voir, mais il ne faut pas encore me serrer aussi fort, précise-t-elle gentiment à l’adresse de cette maman de substitution.

La photographe ira remercier Gabriel plus tard, lui-même gardait déjà ses distances sachant très bien que sa belle-mère n’allait pas la lâcher d’une semelle. Elle s’excuse rapidement du retard et accuse très rapidement la lenteur de son conducteur. Les yeux de Maggie s’éclairent légèrement tandis qu’elle pose son regard sur l’intéressé. Un léger rire s’échappe néanmoins d’entre ses lèvres et c’est avec beaucoup de tendresse qu’elle vient simplement renchérir à la suite du blond :

-Je suis sûre qu’il a fait du mieux qu’il pouvait… mais tu aurais au moins pu griller quelques feux pour moi., dit-elle taquine.

La seconde suivante elle se fait noyer par un flot de questions auquel elle n’a même pas le temps de répondre. A peine songe-t-elle à une réponse, qu’une nouvelle interrogation sort de la bouche de Maritza. La cadence à laquelle elle parle en donne presque le tournis à Maggie. C’est alors Gabriel qui une fois de plus vient au secours de la benjamine. Mais la remarque qui lui ait adressé ne plaît pas beaucoup à la femme maternelle présente dans la pièce. Maggie en vient même à pincer les lèvres et à craindre que son pauvre hôte ne se fasse incendier par Maritza.

- Oui, toutes mes affaires tiennent dans ce sac.

Elle se décide finalement à répondre à au moins l’une des questions. Toutes ses affaires se résumaient à ce sac. Presque toutes. Elle en avait encore là-bas. Mais elle n'avait aucune envie d’y aller pour le moment. Elle préférait récupérer un peu, se sentir à nouveau normale et reprendre un semblant de vie active avant de devoir faire face à l’un ou l’autres des problèmes qu’elle devait encore régler. C’est naturellement que son frangin vient récupérer l’unique sac qui se trouve sur le lit.

- Merci, souffle-t-elle à l’adresse de Gabriel. Je dois juste passer encore à l’accueil, ça ne sera pas long. Et pour les questions suivantes c’est : non pas de recommandations médicales, juste des visites de contrôle. Et oui, j’ai été bien traités. Comme toujours

Sa dernière remarque sorti sans même qu’elle ne s’en rende compte. Ce n’était pas vraiment la première fois qu’elle était passé par la case hôpital, hélas. Sur le moment elle se sentit un peu con d’avoir dit ça, mais elle se leva comme si de rien n’était . Elle ne voulait surtout pas jeter un froid. Maggie ne voulait qu’une seule et unique chose : s’en aller. Elle savait également que c’était le désir de son frère qui ne devait pas plus supporter les couloirs de l’hôpital qu’elle.

- On y va ?

Elle posa la question mais n’attendit pas spécialement de réponse. Elle s’était déjà levé et pour inciter tout le monde, elle s'était avancée vers la porte. Elle prit une profonde inspiration, ralentissant légèrement le pas avant de finalement franchir le seuil de la chambre qu’elle occupait depuis trois bonnes semaines. La gorge serrée, elle ne voulait pas se sentir comme cela mais était bien incapable de se contrôler. Quand est-ce que ça vie cesserait d’être à ce point chaotique ? Aurait-elle un peu de répit au moins une fois ? Pour se rassurer elle s’approcha de Gabriel, sa présence était rassurante pour elle. Ayant certainement compris une partie de sa détresse Maritza passa délicatement une main dans son dos pour le frottement avec douceur. Ce geste aida la photographe à balayer le coup de stress qui venait de naître en elle.

Le passage à l’accueil fut aussi bref qu’elle le put. Certaines choses hélas n’étaient pas vraiment remboursées et elle remerciait mentalement Gabriel et sa belle-mère de s’être tenue légèrement à l’écart pendant qu’elle réglait les derniers papiers.  Quand la secrétaire l'affûta d’un “au revoir”, la brune avait simplement envie de répondre Adieu mais se retient de le faire, préférant un petit signe de tête accompagnée d’un sourire timide. Retrouvant sa famille, elle lâcha un joyeux :

- Je suis libre ! On peut rentrer maintenant ?


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Gabriel J. Hobbs

Gabriel J. Hobbs
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Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.

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Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
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Dim 4 Nov - 14:22


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C’est une scène tellement habituelle qui se déroule dans cette chambre. Maritza la pile électrique, protectrice comme une lionne avec ses lionceaux qui prend à coeur son rôle de mère. Elle harcèle Maggie de question, sous le regard d’un Gabriel qui ne peut que fourrer les mains dans les poches de sa veste en levant doucement les yeux au ciel. L’Inquisition est en marche et les réponses de Maggie seront importantes pour la suite de la carrière du personnel hospitalier. Rappelant qu’ils sont en retard parce que Gabriel a préféré conduire prudemment, sa belle-mère s’empresse d’être aux petits soins pour la cadette Andrews. Son beau-fils décide d’intervenir avant que la pauvre Maggie ne croulent sous les questions. Intervention qui lui vaut un regard presque furieux de Maritza, qu’il affronte sans broncher. Se dirigeant vers les deux femmes, il récupère le sac de Maggie, lui adressant un sourire chaleureux quand elle le remercie. Elle a autant hâte de se barrer d’ici que lui et il ne peut pas la blâmer. Qui voudrait s’attarder dans ce hôpital ? Elle prend néanmoins le temps de répondre aux questions de Maritza, dont le visage se détendit jusqu’à la dernière remarque. Ce petit Comme toujours qui fait baisser les yeux à Gabriel. Elle semble se rendre compte que cet enchaînement involontaire de sa part a jeté un léger froid et se lève pour quitter la pièce, invitant les Hobbs à la suivre. Le blond n’attend pas qu’on lui répète l’invitation. Plus vite ils partiront d’ici, plus vite il pourrait détendre ses nerfs mis à rude épreuve par la vision de ces murs blancs.

Ils patientent, légèrement en retrait, quand Maggie va signer les papiers à l’accueil. Pendant ce court laps de temps, Gabriel tente de tenir les émotions négatives qui l’envahissent à distance. Il ne peut pas s’empêcher de repenser à ses derniers aller-retours par ici. Pour sa pomme, pour Cindy et l’enfant qu’ils ont perdu sans même le connaître, Ezra et Maggie… Ces couloirs deviennent sa hantise. Et il sait au fond de lui qu’il les reverra encore. Car les choses ne vont pas aller en s’arrangeant. Quand la jeune femme les rejoint, lançant de ce fait qu’elle est libre, un sourire se dessine sur les lèvres de Gabriel. Et également sur celui de Maritza, qui passe un bras sur les épaules de celle qu’elle considère comme sa fille. « Allons-y ! » Elle multiplie les petites attentions à l’égard de Maggie, faisant de son mieux pour être le plus rassurante possible alors que Gabriel marche à leurs côtés, basculant le sac de sa soeur de substitution sur son épaule, bien trop heureux de quitter cet endroit.  Ces derniers mois ont été un enfer et ils ont à présent tous besoin de souffler. L’envie de fumer une cigarette le démange mais il sait d’avance qu’il va se faire houspiller par sa belle-mère s’il ne sort ne serait-ce que son briquet. Arrivés à la voiture, il ouvre la portière pour Maggie avant de lui donner son sac. C’est seulement quand ils quittent le parking de l’hôpital qu’il sent la tension le quitter.

Tournée vers Maggie, Maritza a retrouvé sa voix enjouée. « Qu’est-ce que tu dirais d’une bonne pizza, Maggie ? » Un rictus se dessine sur les lèvres de Gabriel qui sentait le coup arriver. Bien entendu qu’elle ne comptait pas les laisser rentrer directement. Maritza poursuit, chaleureuse comme à son habitude. « Cela pourrait te faire du bien, tu es toute maigre ! » « Maman…» soupire Gabriel, qui ne se rend pas compte qu’il vient de l’appeler comme ça et non par son prénom. « Cela vaut pour toi aussi, jeune homme. C’est bien beau de fumer autant de cigarettes mais est-ce que tu penses à te nourrir ? » Gabriel lève les yeux au ciel en secouant doucement la tête. Il aurait dû parier que ça allait se retourner contre lui. Il a beau être un adulte, elle le voit toujours comme un adolescent. « Je vous invite, les enfants. Une bonne pizza vous fera le plus grand bien ! » Bon dieu. Cette femme. Quelque part, Gabriel se sent touché par les attentions de Maritza, qui a toujours été là pour lui. Si la vie lui a donné une mère atroce, elle s’est rattrapée en lui offrant cette femme qui ne s’est jamais posée la question quand le fils de son compagnon est entré dans la sienne. Sa bienveillance ne connait pas de limite et elle s’applique également à Maggie. Il hausse donc les épaules, haussant la voix en direction de sa cadette. « Je crois qu’on a pas trop le choix, hein Maggie ? »


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Mar 22 Jan - 19:23

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Gabriel & Maggie


Gabriel lui offre un franc sourire et cela la rassure. Elle va enfin pouvoir quitter cet endroit et s’y tenir le plus loin possible. Maritza s’empresse de passer un bras protecteur autour de ses épaules ce qui soulage instantanément la jeune femme. Lorsqu'ils franchissent tous les trois la double porte automatique qui s’ouvre devant eux Maggie a un léger frisson. Le vent et l’air frais viennent lui chatouiller la peau et elle ne peut s’empêcher de sourire, ravie de retrouver cette sensation. Enfin elle allait pouvoir retrouver sa vie. Sa vraie vie. Même si celle-ci ne serait plus comme avant… Il y avait l’absence d’Ezra, qu’elle avait quand même l’habitude de voir très souvent. Exception faite lorsqu’elle s’était égoïstement sauvé de l’île. Et puis, elle serait seule. Toute seule, lorsqu’elle rentrerait pour de bon chez elle. Dans un nouveau chez-soi. Avec beaucoup d’attention, Gabriel se charge de lui ouvrir la portière arrière et de lui passer son sac une fois qu’elle s’y est installé. Elle le place à côté d’elle. Un long soupir libérateur s’échappe d’entre ses lèvres tandis qu’elle se détend enfin dans l'habitacle de cette voiture. L’odeur est familière. Même s’il fait tout pour le masquer, la cigarette semble avoir imprégné les sièges de son auto. Cela pourrait faire froncer le nez de plus d’un, mais pour Maggie c’était l’effet inverse : cette fragrance la rassurait.
A peine le blond avait démarré que sa belle-mère se tournait vers la photographe. Un peu de malice au fond des yeux, Maggie s’attendait presque à une ruse de la part de Maritza pour prolonger leur entrevu “sortie d’hôpital”.

- Qu’est-ce que tu dirais d’une bonne pizza, Maggie ?

Sans s’en empêcher la brune pouffa légèrement. La seconde suivante les yeux vert émeraude de Maggie s’étaient posés sur le rétroviseur central afin de jauger l’humeur de celui qu’elle considérait comme son frère. Son sourire se reflétait dans ses yeux mais Maggie ne répondit pas assez vite à Maritza qui enchaîna de plus belle. Quand elle fait allusion à son poids, la benjamine rougit légèrement. C’est vrai qu’elle n’a pas eu grand appétit ces derniers temps. Avec le départ de son aîné, la perte de cet enfant et sa séparation avec Alkis les choses n’ont pas été simples. Sans compter le fait qu’elle avait frôlé la mort une seconde fois en l’espace de quelques mois. C’était beaucoup pour n’importe quel corps humain. La photographe hausse un sourcil de surprise en entendant Gabriel employer le mot Maman, et elle le lâche immédiatement des yeux, croyant être devenu une intruse dans ce petit moment familial. Quand elle se retourne contre son fils, Maggie cache son sourire à l’aide de sa main, feignant presque une toux lorsque les prunelles de Maritza reviennent vers elle.

- Puisqu’il faut se sacrifier , laissa échapper la jeune femme en souriant.

Maritza lui offrit un grand sourire et se rassit correctement dans son siège guidant son fils à travers la circulation. Elle était décidée et savait se faire comprendre. Elle lança quelques ordres à Gabriel pour qu’il tourne à telle avenue plutôt qu’une autre, le tout pour espérer arriver le plus rapidement à destination. Cette dernière n’était pas un secret pour Maggie. C’était certainement celle qui se trouvait tout prêt de chez Gabriel et qu’ils avaient toujours l’habitude de fréquenter. Il ne fallut pas plus de 10 minutes au trio pour approcher le bâtiment dans la rue. Deux minutes supplémentaires pour que Gabriel se gare et tous trois franchir la porte de la pizzeria qui émit un léger son de clochette. Cette dernière était fixée en haut de la porte et la brune s'était toujours demandé pourquoi. Certainement que l’endroit avait été une librairie fut un temps et que le propriétaire actuel avait trouvé cela bien de la garder. C’est d’ailleurs le propriétaire des lieux qui les accueillent en levant les bras.

- Aah ! Gabriel, Maritza quel plaisir de vous voir. Ses yeux se posèrent alors sur la jeune femme Maggie ! Te voilà enfin sortie de ce trou ?

La jeune femme acquiesça silencieusement. Apparemment plus de monde était au courant qu’elle ne l’aurait cru. Ils commandèrent comme d’habitude et on leur indiqua la table du fond, près de la fenêtre qu’ils avaient également l’habitude de fréquenter. Une fois assis, Maggie posa les yeux sur l’extérieur. Peu de chose avait changé, tout semblait comme avant. Alors pourquoi elle ne se sentait plus à sa place ? Aurait-elle été assise ici si les choses avaient été différentes ? Aurait-elle déjà des formes naissance au creux de son ventre ? Cet enfant, elle n’en voulait pas. Alors pourquoi ne cessait-elle de penser à l’arrondi qu’aurait pu prendre son ventre ?


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Mar 29 Jan - 20:51


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Il ricane doucement en entendant la réponse de Maggie. Se sacrifier. Le petit sourire victorieux de Maritza ne lui échappe pas. Tous les prétextes sont bons pour les forcer à manger, tous les deux. Gabriel fait bonne figure en suivant les directions de sa mère adoptive même s’il connaît la route pour l’emprunter assez régulièrement. Infantilisante jusqu’au bout, la Maritza. D’ordinaire, il proteste, lui répète qu’il est assez grand pour se gérer et que surtout, il connaît le chemin puisqu’il vit dans ce quartier. Mais cette fois, il ne dit rien. Parce que c’est une constante qui le rassure. Il en a besoin. Même s’il connaît le chemin. Il braque doucement le volant, hoche la tête, répond de simple « D’accord. » à chacune des directives de Maritza qui s’assure régulièrement que tout se passe bien pour Maggie à l’arrière. Gare à Gabriel si ce dernier freine un peu trop fort.

Cela fait longtemps qu’il n’est pas venu ici. Quelques mois, sans doute. Pour lui, c’est une éternité. Cette pizzeria symbolise pourtant beaucoup pour lui. Elle représente une époque où ça allait. Une époque où son seul problème, c’était de pas dormir assez et de rentrer tard du boulot. Qu’est-ce qu’il donnerait pour revenir à ce moment… Mais on ne refait pas le passé. On doit se contenter d’avancer. Il adresse un sourire au gérant, qui salue le trio d’une manière joviale. Le regard de Gabriel balaie les lieux qu’il connait déjà sur le bout des doigts avant que la remarque que le propriétaire adresse à Maggie ne lui fasse tourner la tête en direction de la cadette. Il se retient d’intervenir. Ce n’est pas à lui de le faire et Maggie lui a déjà prouvé qu’elle était capable de le faire seule. Il se contente simplement de montrer qu’il est là en se rapprochant d’elle. Ils prennent place près de la fenêtre, dans le calme. Gabriel garde ses yeux rivés sur le menu, en même temps que ceux de sa cadette se tournent vers la rue. Elle est bien gentille Maritza, avec ses idées mais Gabriel ne sait pas quoi dire pour relancer la conversation.  

Heureusement pour lui, il n’a pas à le faire. Super Maritza arrive à la rescousse. D’un geste gracieux, elle dégage ses longs cheveux noirs et les bascule derrière son épaule avant de prendre appui sur la table, ses deux mains jointes devant elle. « Tu as de nouvelles expositions photos de prévues, Maggie chérie ? Au travail, on me parle beaucoup de toi ! Mes collègues me demandent sans arrêt si je peux te les présenter. » Gabriel arque un sourcil en lançant un regard en coin à Maritza. Sérieux ? C’est logique en soit, puisqu’elle travaille dans l’événementiel. Et il sait qu’elle suit avec attention la carrière de Maggie, sans interférer pour autant. Une sorte de fierté pour elle, de voir cette gamine qu’elle a vu grandir réussir à éblouir l’île avec ses photos. Elle poursuit avec un sourire. « Bien sûr, si tu ne veux pas, je dirais à ces vautours d’aller voir ailleurs ! » « Ah ouais, quand c’est Maggie, elle a le choix mais quand c’est moi, je peux aller me faire mettre en gros, quoi…» marmonne Gabriel malgré lui en levant les yeux au ciel. La tape qu’il se prend sur l’épaule lui arrache un léger cri de douleur. Il grimace en se massant l’endroit où elle vient de le frapper, prenant un air outré. « Niño estúpido…» grogne Maritza.

Gabriel et Maggie sont cependant sauvés par l’arrivée d’un serveur qui se plante devant leur table. Une arrivée qui leur donne un peu de répit. Gabriel commande sans conviction comme d’habitude. Il sait qu’il ne la mangera qu’à moitié. Son regard s’arrête sur Maggie une nouvelle fois et il se mord l’intérieur de la joue. Il y a définitivement quelque chose qui ne va pas. Enfin, quelque chose de plus que toute cette histoire de portail à la con. Un truc qui bouffe Maggie. Elle fait de son mieux pour avoir l’air de sourire mais Gabriel le sait. Il la connait depuis tant de temps. Il profite donc d’un moment où Maritza la tornade les laisse seuls pour aller aux toilettes pour poser doucement sa main sur celle de Maggie afin d’attirer son attention. « Hey… Si tu veux qu’on rentre ou quoique ce soit, n’hésite pas à le dire, d’accord ? Et si tu veux me parler, tu sais que tu peux, hein ? » Il penche doucement la tête sur le côté en offrant un sourire à sa soeur.



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Mer 6 Fév - 20:41

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Gabriel & Maggie


Elle qui se sentait si heureuse d’être enfin sortie de l’hôpital perdit toute engouement en quelques secondes. Le soufflé était retombé et ses pensées noires l’avaient finalement rattrapées. Maggie songea de nouveau à Alkis et à l’avenir qu’ils auraient pu envisager ensemble. Un frisson la fit frémir et elle s’agita sur son siège. Fort heureusement pour elle, Maritza se pencha sur la table pour lui adresser la parole.

- Euh…, bafouilla-t-elle.

Une exposition ? Elle n’y avait même pas songé. Pas cette fois. Son dernier accident lui avait pourtant apporté une inspiration qu’elle n’aurait pas crue possible. Maggie avait tiré une force de ce qui lui était arrivé précédemment, elle s’était mise à nu, avait plaqué ses émotions sur des images et des tableaux et avait permis au monde entier de percevoir l’intimité de l’horreur qu’elle avait vécue. Bien sûr, cela remonte à des mois et entre-temps elle avait réussi à retrouver un semblant de vie normale. Vie professionnelle incluse. Autre des photoshoots privés, elle avait produit de nouvelles expositions de son travail. Ces dernières étaient moins médiatisées que celle pour son ouverte mais tout de même. La jeune femme s’en sortait pas trop mal de ce côté-là.  Mais cette fois c’était différent. Cela faisait presque 2 mois qu’elle était à l’hôpital et son esprit était resté vide. Perdue, elle n’avait aucune envie pour le moment de retourner derrière l’objectif, et n’avait pas la motivation pour exposer à nouveau, pas tout de suite du moins. Lorsque Maritza reprend la parole elle se rend alors compte qu’elle n’a pas vraiment répondu à la demande de la belle-mère de Gabriel. Ce dernier est d’ailleurs plus rapide qu’elle pour renchérir, ce qui provoque un rire chez la photographe. Son rire s’arrête net lorsqu’il se prend une tape sur l’épaule qui le surprend tout autant que la benjamine. Une main plaquée devant sa bouche, Maggie se mord la lèvre pour ne pas rire davantage.

- C’est gentil, commence-t-elle espérant détourner l’attention de Maritza. Mais pour le moment je pense que je vais prendre mon temps. On verra plus tard, ajoute-t-elle avec un sourire timide.  

Le serveur finit par se planter devant eux, prêt à prendre en compte leur commande. Gabriel ne surprend pas beaucoup Maggie et commande comme d’habitude. Maritza hésite entre deux choix et la jeune femme se décide pour une pizza qu’elle n’a pas pour habitude de prendre. Une fois que l’ensemble de leurs souhaits a été soigneusement noté sur une bloc note, le serveur disparaît et les prunelles de Maggie retrouvent la rue et les voitures qui défilent. La belle-mère de Gabriel s’excuse et quitte la table, les laissant seule. Maggie adresse alors un petit sourire au jeune homme devant elle mais ses yeux sont une nouvelle fois attirés par l’agitation de dehors. La main protectrice de Gabriel se pose délicatement sur celle de la jeune femme. Son attention se tourne toute entière vers lui. Sa voix est calme et Maggie sait qu’il cherche à être rassurant avec elle. Elle ne voulait pas rentrer, pas spécialement. Elle intime une négation de la tête avant qu’il ne poursuive.

- Et si tu veux me parler, tu sais que tu peux, hein ?

Il le savait. C’était forcément ça. Une infirmière avait dû cracher le morceau pendant qu’elle avait le dos tourné… Mais non. Non. Il ne pouvait pas savoir. Comment l’aurait-il su ? Même Ezra n’était pas au courant. Pourtant lorsqu’il posa ses prunelles dans les siennes et sourit, elle douta.

- Tu sais, c’est ça ?, demanda-t-elle hésitante.

Elle se mordit instantanément la lèvre pour avoir parlé. C’était stupide, bien sûr que non, il ne savait pas et elle venait simplement de lui confirmer que quelque chose n’allait pas. En une fraction de seconde la carapace de la benjamine venait de s’effondrer et elle pinça les lèvres, fuyant son regard. Nerveuse, elle se redressa sur sa chaise et passa une main dans ses cheveux pour coincer une mèche derrière son oreille. Elle scruta la salle de la pizzeria pour s’assurer que Maritza n’était pas déjà sur le retour. Si elle l’entendait parler, elle lui ferait cracher le morceau et elle ne voulait pas le dire. Pas à Gabriel. Il avait vécu la même chose avec beaucoup plus de difficulté. Hors de question de raviver cette douleur. Elle scruta son visage.

-  S’il-te-plaît, oublie cette histoire., demanda-t-elle prestement.  Ce n’est rien d’important, enchérit-elle en se dandinant une nouvelle fois sur sa chaise. Tout vas très bien.

Maggie s’apprêtait à continuer sur sa lancée quand un bruit près d’elle la fit sursauter. Le serveur était déjà de retour avec leurs plats et il fit la distribution dans un silence de plomb. Silence durant lequel la brune ne lâcha pas des yeux son frère pour sonder son visage. Il n’avait pas l’intention de lâcher l’affaire, c’était plutôt clair pour elle. Mais avec de la chance il attendrait qu’ils se retrouvent seuls chez lui pour relancer le sujet. Cette idée noua l’estomac de la benjamine qui perdit soudainement son appétit malgré l’odeur alléchante qui se dégageait de sa pizza.



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Gabriel J. Hobbs

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Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.

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Codename : Lighter
Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
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Mar 26 Fév - 21:21


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Il agit comme à son habitude, dès qu’il est question de Maggie. Il ne peut s’empêcher d’endosser le rôle du grand frère protecteur, de celui qui se dresse entre elle et le reste du monde même quand elle lui a rien demandé. C’est plus fort que lui. Même à présent qu’il sait qu’il a une véritable soeur, cette habitude a la vie dure. Maggie et lui, c’est une histoire qui date de leur enfance. Et le départ d’Ezra de Genosha n’y a rien changé. Ayant grandi tout ce temps en se pensant seul, l’enfant unique qui enviait les Andrews d’avoir les uns et les autres. Ils ne sont plus que deux. Archer est mort, Ezra est parti. Il ne reste plus que Maggie. La sœur qu’il s’est choisi. Et il ne peut s’empêcher d’être aux petits soins pour elle, en sachant ce qui lui est arrivé. Sa propre main qui se referme sur celle, plus fine, de Maggie. Ces mots qui sortent de sa bouche, d’un ton rassurant. Tout ça. C’est plus fort que lui. A croire qu’il commence à devenir comme Maritza, prêt à montrer les dents en cas de menace potentielle. ll voit bien dans son regard que quelque chose ne va pas. Comment ça pourrait aller ? Cette sortie, visant à lui changer l’esprit, risque de lui faire plus de mal que de bien et Gabriel en a bien conscience. Il ne s’attend pas spécialement à ce qu’elle lui parle tout de suite, dans la seconde. Il lui indique simplement qu’il est là et qu’il le sera toujours.

D’où sa réaction surprise quand il croise le regard de Maggie et qu’elle lui demande si elle sait, non sans une certaine hésitation. Savoir quoi ? Qu’elle a failli mourir ? Bien sûr qu’il le sait. Comment ne pas le savoir ? S’il évite de penser à sa propre mésaventure avec les androïdes pour des raisons logiques - comment balancer à Maggie qu’il a fait du feu avec ses mains ? Et qu’on l’a vu, par-dessus le marché ? - il ne met pas en doute que ça a été difficile pour elle, là-bas. Il ouvre la bouche pour répondre avant de se raviser. Ses sourcils se froncent et il penche à nouveau la tête sur le côté quand elle se ravise. Oublier quoi ? Est-ce qu’elle parle toujours du portail ? Un instant de flottement, un battement de cil avant que Gabriel ne comprenne qu’il s’agit d’autre chose. « Maggie ? » demande-t-il alors que la stupeur éclaire ses traits. « De quoi tu parles, toi ? » Il marche sur des œufs. Oh oui. Elle lui demande de laisser tomber. C’est bien qu’il y a autre chose, il le sait maintenant. Le serveur arrive au moment où il s’apprête à insister, plus férocement. Lui rappelant ainsi qu’ils sont dans un lieu public et qu’il ne peut pas se permettre de taper une crise ou d’en provoquer une. Il se laisse donc aller contre sa chaise, non sans fixer Maggie du regard avant de renoncer. Très bien. D’accord. Il déteste qu’on le force à parler, ce n’est pas pour qu’il fasse de même. « Si c’est ce que tu veux, je n’insisterais pas. » dit-il doucement, avec un sourire encourageant.

C’est à ce moment-là que la tornade Maritza débarque dans la salle du restaurant. Ils l’ont échappé belle. Il se redresse en retenant de justesse un soupir de soulagement. Il ne sait pas ce que Maggie ne veut pas lui dire, mais il mentirait s’il disait qu’il ne se sentait pas vexé qu’elle refuse de lui en parler. Il a fini par lâcher sa sœur des yeux, même si ses gestes ne lui ont pas échappé. Il y a autre chose. Il le sait. Il ne sait pas exactement ce dont il s’agit. Il assemble les pièces du puzzle comme il le peut. Il faut que Maritza le rappelle une fois ou deux pour qu’il comprenne qu’on lui parle. «  Hein ? » Sa belle-mère lève les yeux au ciel avec un sourire. « Tu n’as pas écouté, encore ? Je disais que vous devriez passer à la maison dans la semaine, pendant que Maggie est là. » « Ah. Oui, enfin… Seulement si Maggie est d’accord. » Maritza hocha la tête, sans insister davantage.

Elle les abandonne tous les deux devant l’appartement de Gabriel, non sans avoir assuré qu’elle repasserait pour leur apporter de quoi manger, se doutant pertinemment que Gabriel n’allait pas foutre un seul pied dans la cuisine. Dix minutes de promesses d’appel si jamais il leur fallait quelque chose plus cinq minutes supplémentaires pour la mettre à la porte, c’est ce qu’il faut à Gabriel pour se débarrasser d’elle. A son départ, il se laisse aller contre sa porte d’entrée en soupirant, levant les yeux au ciel.  « Bordel, j’ai cru qu’elle n’allait jamais partir. » Il se décolle du battant en passant une main dans ses cheveux. « Je ne travaille pas demain. J’ai expliqué la situation à mes patrons et sauf s’il y a une grosse urgence, je suis prié de ne pas mettre un pied au bureau. Du coup, on a toute la soirée pour regarder des films ou juste se poser sur le canapé. » Il adresse un sourire à Maggie avant de se diriger vers la cuisine. « Tu veux boire quelque chose ? Il doit me rester du jus de fruit ou… » Il grimace en voyant le contenu de son frigo. « Ou de l’eau. C'est bien de l'eau. » Il y a bien quelques bières mais il se doute que ce n’est pas conseillé quand on vient de sortir de l’hôpital.

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Sam 16 Mar - 15:14

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Gabriel & Maggie


Pourquoi avait-elle ouvert la bouche ? Il ne lui avait pas fallu longtemps pourtant pour se décider à ne rien dire. Immédiatement elle savait que cela resterait un secret entre elle et Alkis. Alors pourquoi maintenant qu’elle était enfin sorti de l’hôpital fallait-il qu’elle n’arrête pas de penser à cela ? Pourquoi ne pouvait-elle pas reprendre le cours de sa vie et tenter d’oublier tout ce qui s’était là-bas ? Maggie ne voulait plus jamais penser à ce portail et à ce qu’elle avait vu ce jour-là. C’était une douce illusion bien sûre car elle avait également compris à cet instant qu’il y avait des secrets sur cette île. Une vérité bien trop importante qui commençait doucement à fissurer l’illusion dans laquelle tous ce petit monde vivait. Et malgré l’importance de cela, la seule et unique chose qui l’obsédait une fois la porte de l’hôpital franchit c’était ça. Et elle en avait trop dit à Gabriel. Loin de vouloir t'inquiéter elle voulait avant tout le protéger. La benjamine voulait simplement enterrer cette histoire mais comme une idiote elle avait jeté de l’huile sur le feu. Tendue, elle sursauta quand le serveur se pointa juste à côté d’eux. Son coeur bondit dans sa poitrine et une fois le coup de la surprise passé elle inspira une grande bouffée d’air avant de l’expirer lentement. Lorsqu'il se recule résigné sur sa chaise, elle prend soin de ne surtout pas croiser son regard. Elle n’a même pas besoin de le regarder pour sentir son agacement et le fait qu’il n’aime pas du tout cette situation. Elle, au contraire, est bien trop heureuse qu’ils aient fait un détour par la pizzeria. Seulement, elle connaissait Gabriel et elle savait qu’il n’allait pas oublier. Fort heureusement elle avait gagné un peu de répit.

Le repas se passe calmement. En apparence du moins. La benjamine sourit et prend quelque part de sa pizza sans vraiment d'appétit. Elle hoche la tête quelques fois quand Maritza lui pose des questions mais ce n’est plus pareil. Distraite mais surtout apeurée elle ne peut s’empêcher de jeter un coup d’oeil vers son frère toutes les minutes et de détourner immédiatement les yeux. Au fond d’elle, son estomac s’est tordu et elle craint à présent de rentrer avec lui alors qu’elle n’a songé qu’à ça depuis ces deux dernières semaines. Le temps lui paraît presque ralentis mais au final c’est plutôt le contraire qui semble être vrai. Leur repas est englouti bien trop rapidement et le moment de quitter le restaurant également. Par chance, Maritza les raccompagne jusqu’à l’appartement de son beau-fils, sans oublier de leur demander de passer durant la semaine chez elle. Sans non plus oublier de leur dire qu’elle passerait également. Maggie lui sourit tendrement et l’embrasse avant qu’elle ne parte. Assise sur l’une des chaises de bar pas très loin de la porte d’entrée, la benjamine se détend légèrement en attendaient Maritza et Gabriel. Un sourire vient même fendre ses lèvres. Un léger rire échappe même à la benjamine lorsqu’il arrive enfin à fermer la porte.

- Tu la connais. On n’en attendait pas moins de sa part après tout

Dit-elle pour défendre un peu Maritza. Après tout, beaucoup de choses se sont produite ces derniers mois. On ne peut pas lui reprocher son côté maternel et encore moins de tenir aux gens autour d’elle. Lorsqu’il mentionne son congé du lendemain, la benjamine se contente d’hocher silencieuse de la tête. Il lui propre par la suite un jus d’orange mais se ravise rapide et Maggie comprend vite lorsqu’elle découvre avec lui le contenu de son frigidaire.

- Pourquoi ça ne m’étonne pas ?, dit-elle en riant. De l’eau ça ira… sauf si tu as autre chose ?

Bien évidemment elle faisait référence aux bières qu’elle voyait d’où elle était assise. Ce n’était peut-être pas recommandé mais qu’est-ce qu’une petite bière pouvait causer comme problème ?

- Tu peux ramener des bières, je ne pense pas que ça va me tuer de boire quelques gorgées.

En disant cela, elle se redresse sur ses pieds et fait le tour de l’îlot de la cuisine pour se retrouver face aux placards. Ce qu’elle cherche : un encas sucré à vous mettre sous la dent. Cette tâche peut sembler bien plus compliquée qu’il n’y paraît. Ils sont chez Gabriel après tout. Par chance, elle tombe sur du pop corn instantané à faire aux micro-ondes.

- Je m’en occupe, tu peux lancer netflix ou un truc comme ça. Je n’ai pas de préférence pour le film.

Maggie déballe le sachet, qu’elle place ensuite dans le micro-onde et le lance pour deux minutes. Pendant ce temps, elle récupère un saladier dans un autre placard sous le crépitement des grains qui explosent et le pose avec du sopalin sur un des plateaux qui se trouvent sous l’évier. Quand le bip du micro-onde retentit, elle se dirige vers lui pour l’ouvrir. Elle tend les doigts pour attraper le sachet qui a à présent triplé de volume. Sauf qu’en le récupérant elle se brûle et recule brutalement, le bout du doigt lui faisant un mal de chien. Maggie jure entre ses dents et se précipite vers l’évier pour passer sa chair meurtrie sous un filet d’eau fraîche. La photographe ne peut s’empêcher de s’énerver contre elle. Elle a pourtant fait ça des dizaines de fois. Folle de rage contre elle-même elle donne un coup de pied sur le sol et serre les dents. La douleur n’est même pas si vive, elle en a juste marre. C’est quand elle entend Gabriel revenir vers elle, qu’elle se rend compte qu’elle a les larmes aux yeux.

- C’est juste une brûlure, ça va. Ce n’est rien, rien du tout, dit-elle en reniflant.


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Gabriel J. Hobbs

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Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.

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Dim 24 Mar - 20:25


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Va pour les bières. Gabriel a compris. Il voit Maggie lui désigner les bouteilles qui trônent dans un coin de son frigo. Elle lui assure que ça ne va pas la tuer. Néanmoins, Gabriel se mord la lèvre. Il n'est pas bien sûr que ce soit raisonnable surtout quand on vient de sortir de l'hopital. Seulement, il sait d'expérience que c'est particulièrement pénible lorsque quelqu'un vous traite comme si vous étiez en sucre. Lâchant un soupir, il se résigne. Se baisse même pour attraper deux bouteilles. Au point où ils en sont, de toute manière. Il les pose sur l'îlot central alors que Maggie le contourne pour aller fouiner dans ses placards. Des courses s'imposent. Pas aujourd'hui, parce qu'il commence à être un peu tard, mais demain. Demain, il n'a aucune excuse pour ne pas aller chercher à manger. Pour ce soir, ils se contenteront de commander, si jamais ils ont faim. Il ne sait pas cuisiner mais il connait le numéro des restaurants qui livrent sur le bout des doigts. Le minimum vital pour survivre, dirait-on. Se penchant pour attraper le décapsuleur qui trône dans l'un des tiroirs, Gabriel ouvre les deux bouteilles d'une main experte. Lorsqu'elle se tourna vers lui, avec du pop corn - tiens, il a ça dans ses placards, lui ? Depuis quand c'est là, ce truc ? - elle l'invita à lancer le film.

- Okay dit Gabriel avec un sourire. Je vais m'en charger.

Il n'a pas de préférence non plus. Il n'est pas du genre à regarder la télé, en réalité, sauf pour le travail. Quand on est avocat, il est important de connaître l'actualité de l'île, mais sinon, l'écran reste éteint la plupart du temps. A se demander pourquoi il paie un abonnement Netflix, en réalité. C'est très clairement de l'argent jeté par les fenêtres vu l'usage qu'il en fait. Mais c'est Gabriel. Si on tente d'expliquer les raisons le poussant à agir de façon parfois si peu logique, on sort de là avec un mal de crâne carabiné. Il dépose les bouteilles sur la table basse et allume la télévision, mettant honteusement quelques secondes à se souvenir comment lancer Netflix dessus. Une liste sans fin de titres défilae sous ses yeux et un air de plus en plus dépité s'affiche sur son visage à chaque nouveau titre inconnu. Il en connait certains de noms, parce que tout le monde en parlait. Les familiers, il les a vu. Hunger Games, Harry Potter, c'est bon. Il les connait. Il évite la catégorie film d'horreur parce qu'ils n'ont ni l'un ni l'autre besoin de ça. Quant à la catégorie films romantiques, c'est pareil. Gabriel préfère de loin éviter. Il décide finalement de mettre une comédie estampillée Netflix Original, sans réelle conviction. Et alors qu'il allait appuyer sur le bouton, il entend Maggie pousser une exclamation derrière lui. Se retournant, il la voit se diriger vers l'évier pour faire couler de l'eau. Et c'est plus fort que lui. Il faut qu'il aille voir.

- Maggie ?

Il s'arrête net en voyant les larmes aux yeux de la jeune femme, qui explique qu'elle s'est brûlée. Il se mord la lèvre pour ne pas faire référence à ce qu'il a vu au restaurant et les mots qu'elle a ravalé. Il sent qu'il s'aventure sur un terrain glissant mais il ne peut décemment pas faire comme si tout allait bien, alors qu'il en a la preuve sous les yeux. On ne pleure pas pour une brûlure comme ça. Mais d'abord, il doit s'occuper de ça.

- Maintiens-le sous l'eau, je vais m'occuper du reste.

Il y a moins de chaleur dans ses mots qu'auparavant, parce que tout ça le travaille et qu'il n'a plus envie de faire semblant. Il ne peut plus jouer le jeu. Surtout quand les personnes proches de lui sont blessées - physiquement ou moralement - et qu'il ne peut rien faire pour les aider. Il attrape le sachet de pop-corn, sans ressentir la moindre chaleur. Pour lui, c'est quelque chose de normal. Il ne s'est jamais brûlé. Et il sait pourquoi, à présent. Il le dépose sur la table et retourne auprès de sa soeur. Les épaules rentrées, les yeux fixant le sol.

- Je vois bien que ça ne va pas, Maggie... Il se passe une main dans les cheveux en cherchant le courage et les mots, surtout. Je... Je ne veux pas insister mais il faudra bien que tu me parles, un moment donné.

Il redresse la tête, adressant un fin sourire à Maggie. Il marche sur des oeufs, chose qu'il déteste. Il a dû apprendre la délicatesse en travaillant au bureau mais il n'est pas aussi doué pour ça qu'il le voudrait.

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Dim 7 Avr - 18:48

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Gabriel & Maggie



Quelle... stupide, idiote ! Laissant le paquet de popcorn tout chaud sur le sol, heureusement que ces trucs sont fermés sinon elle en aurait mis partout, elle se dirige rapidement vers l’évier. En moins d’une seconde Gabriel se trouve déjà là. C’est en entendant le son de sa voix que la jeune femme réalise qu’elle est sur le point de se mettre à pleurer. Maggie tente de ravaler ses larmes tandis qu’elle rassure celui qu’elle considère comme sa propre famille. Doucement elle passe un doigt sous chacun de ses yeux pour y cueillir les larmes qui menacent. La photographe se cache derrière ses cheveux en penchant la tête en avant. Ainsi, il ne verrait plus son visage et cela lui donnera peut-être le temps de se reprendre. La gorge serrée, elle n’arrive pourtant pas à chasser ce chagrin qui s’est emparé d’elle. Le coeur lourd, elle ne voulait pas que ça sortie d’hôpital soit entachée de la sorte. Maggie était hébergée chez Gabriel pour la semaine et elle aurait voulu que cela se passe bien. Elle ne voulait pas s’imposer chez lui et encore moins lui imposer les pensées sombres qui la hantaient à chaque moment. Elle avait vu cette semaine comme une délivrance, loin de l’hôpital, loin des traumatismes du portail et loin de ses problèmes personnels. Tout cela venait de s’envoler dans un écrin de fumée et en plus de sa tristesse la brune ressentit une forte colère contre elle-même.

La douleur de la brûlure, disparu depuis quelques secondes déjà, Maggie interrompt le flot du robinet et s’y cramponne lorsqu’elle l’entend s’approcher d’elle à nouveau. Incertaine, elle ne souhait pas encore posé son regard sur lui et laisse le silence peser le temps de quelques instants supplémentaires. Il est mal à l’aise, cela se ressent dans ces mots, alors la jeune femme prend le courage de tourner la tête vers lui. Ses lèvres sont tremblantes mais il n’y a plus de larmes dans ses yeux. Elle se retourne, croise les bras et s’appuie sur le lavabo. Ne se sentant plus en mesure de garder ses prunelles ancrées à celle de Gabriel, elle décroche son regard pour le fixer sur le sol. Comment pourrait-elle lui parler de cela ? Il était certain qu’elle raviverait de mauvais souvenirs chez lui également et il n’était pas à l’ordre du jour de faire du mal à son frère d’adoption. Elle respira lentement et bruyamment avant d’oser relever son regard. Elle observa silencieusement les traits du jeune homme. L’inquiétude se devinait facilement dans l’éclat de ses yeux et sa posture indiquait que lui aussi souffrait de cette situation.

- Je ne veux pas que tu t’inquiètes Gabriel… Je ne veux pas te faire souffrir non plus, souffla-t-elle.

Un nouveau soupir franchit ses lèvres. Dépitée, la jeune femme balaya son visage avec ses paumes, effaçant toutes traces de larmes. Elle ne devait plus pleurer pour ça. C'était de l’histoire ancienne. Ca n’existait même plus ! Au pied du mur et ne se sentait pas le courage d’en dire plus, la benjamine entreprit de terminer ce qu’elle avait commencé. Bien sûr que ça ne passerait pas mais elle n’était pas prête à mêler Gabriel à cette histoire. Si elle pouvait grappiller quelques minutes de répit, c’était toujours bon à prendre. Elle s’approche à nouveau du sachet, devenu tiède à présent et l’ouvre avant de verser les grains de maïs explosés.

- Tu sais, à force je commence réellement à croire qu’on est maudit chez les Andrews… enfin je le sais depuis plusieurs années déjà, il s’est passé trop de choses. Mais en y réfléchissant, j’ai l’impression qu’on t'entraîne vers le fond. Je ne veux pas te faire du mal ou raviver d'anciennes souffrances Gabriel… Aujourd’hui tu es le seul sur qui je peux compter, Ezra parti…

Elle baissa la tête sans terminer sa phrase. Elle savait qu’elle ne pourrait plus y échapper maintenant. Maggie sentait l'inquiétude de son frère et cela aussi la touchait au fond d’elle. Cela voudrait dire qu’il n’aurait pas l’esprit tranquille pendant les prochains jours et s’il y avait bien une chose qui tenait à coeur à la photographe c’était de pouvoir passer du bon temps avec lui. Pas de vivre dans des faux sourires poussés par des questionnements intérieurs. Et puis, peut-être que cela l’aiderait elle aussi à enterrer la chose. C’est ce qu’elle était en train de se répéter pour se convaincre que c’était une bonne idée de parler à Gabriel.

- C’est… est-ce que je t’ai déjà expliqué pourquoi on s’était séparés avec Alkis ? C’était une question piège, elle ne l’avait pas vraiment fait.


Maggie: #6D397A

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Gabriel J. Hobbs

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Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.

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Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
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Sam 1 Juin - 23:11


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Un soupir franchit les lèvres de Maggie, qui peine à dissimuler ses larmes. Gabriel serre les dents. Il connait cette expression. Son instinct ne lui avait donc pas menti. Il avait vu juste en supposant que Maggie lui cachait quelque chose et faisait semblant d’aller bien. Son insistance à partir de l’hopital, son changement de sujet brusque et maintenant des larmes qui s’échappent. Avec des gestes contrôlés, Gabriel ramasse ce que la jeune Andrews a fait tomber, s’appuie doucement contre l’îlot centrail et fait ce qu’il peut pour se montrer ouvert à la conversation. Il ne peut pas la forcer à dire la vérité si elle n’en a pas envie mais il peut l’inviter à se confier. Il la laise commencer doucemment, sûrement. Elle ne veut pas l’inquiéter. Il penche la tête sur le côté en arquant un sourcil. Son visage ne comprend aucun jugement. Mais il préfère savoir la vérité plutôt que de s’imaginer les pires scénarios. Alors il se tait, encore une fois, pour ne pas la braquer. Un pas après l’autre, comme pour amadouer un animal blessé. Une opération qui demande beaucoup de prudence et de réflexion. Un petit rire s’échappe doucement de ses lèvres :

- Maggie, on est censé avoir dépassé tout ça. Tu peux tout me dire, je te l’ai dit.

Il lui adresse un sourire doux et encourageant. Sourire qui s’efface alors que la jeune femme poursuit. La malédiction des Andrews. Hobbs tente de masquer l’ombre qui passe sur son visage alors qu’il détourne les yeux. Ezra, Dylan, Archer… Maggie… Elle n’a pas tort sur un point, quand elle prétend qu’ils l’attirent vers le fond. Les différentes tragédies qui ont touchés sa famille d’adoption ont fini par déteindre sur lui. Il secoue doucement la tête. Parce qu’au final, c’est son choix. C’est lui qui a choisi de s’impliquer. Rien ne l’obligeait à le faire. C’est purement de son fait et sa décision. Une vaine tentative d’humour passe à travers son cerveau alors qu’il pose une nouvelle fois les yeux sur la cadette de la famille :

- J’ai pas besoin de vous pour me tirer vers le fond, tu sais ? Je me débrouille très bien tout seul pour ça.

Il hausse les épaules pour accompagner cette remarque. Il dit la vérité, après tout. Il n’a pas besoin qu’on le tire pour couler avec les autres. Il lui suffit simplement de prendre la décision de s’impliquer plus que de raison. La preuve en est avec Ezra. A aucun moment c’est Ezra qui l’a poussé à le tirer des flammes de sa maison. A aucun moment Ezra ne l’a poussé à se mêler de son histoire avec Dylan, alors que lui-même peinait à garder une relation stable avec Angie. Il s’est très bien débrouillé tout seul comme un grand garçon pour ça.

-  Mais parle-moi, Maggie. S’il te plait.

C’est presque une supplique, pour la pousser à lâcher ce qui la tourmente. Peut-être pourra-t-il l’aider ou peut-être pas. Peut-être que ce qu’il entendra ne lui plaira pas ou peut-être qu’il digèrera mieux l’information qu’il ne le pense. Sa question, cependant, le prend de court. Il scille une fois, puis deux, avant de secouer la tête, quelque peu perdu :

- Alkis ? Non, je ne crois pas…

Et soudain, ce nom lui parait plus familier qu’il aurait dû. Le visage d’Alkis se superpose à celui de Maggie, un bref instant. Il se mord la lèvre. Merde. Il a appris à connaitre les signes. Alkis est quelqu’un de son passé. Une brève vision qui lui sert de rappel. Et ça, il ne peut même pas le dire à Maggie. Parce qu’elle le prendrait pour un dingue.

- Il s’est passé quoi, entre vous ?

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Jeu 20 Juin - 21:33

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Gabriel & Maggie


Un tendre sourire se dessine sur les lips de la jeune femme. Elle connaît Gabriel et elle reconnaît surtout tous les efforts qu’il fait pour l’apaiser. Il ne cherche pas à la brusquer, ni même à la forcer à s’exprimer mais pourtant cela le ronge à l’intérieur. Parce que c’est Gabriel et parce qu’ils ont développé ce lien étrange mais fort entre eux. Il est comme son frère et elle aime à penser qu’il la considère comme sa petite soeur. Cette pensée met un peu de baume au coeur de la benjamine. La brune se sent rassurée et se doute qu’il est prêt à encaisser tout ce qu’elle aura à lui dire. Même ça.

- Je sais, je sais... dit-elle en se dandinant sur place.

Les choses n’iront pas mieux si elle garde ça pour elle. Elle sait qu’il n’a pas tort. Elle sait très bien que ces paroles sont justes et qu’elle devrait lui parler. Elle devrait soulager ce poids sur son coeur même s’il ne devrait pas se trouver là. Cette chose qu’elle ressentait ne devait pas exister. Elle avait compris quand elle avait su l’avoir perdu que ce n’était pas ce qu’elle voulait. Et cela ne l’avait pas affectée… jusqu'à aujourd’hui. Alors pourquoi maintenant ? Maggie s’était forcée à ne pas y songer : c’était ça la vérité. Elle avait tout nié en bloc dans son esprit et elle s’était même débrouillé pour que tout ce qui lui rappellerait ce souvenir disparaisse, Alkis y compris. Ce qui lui faisait vraiment peur aujourd’hui, c’était de formuler ses pensées oralement. Cela tournait en boucle à lui donner le tournis dans son esprit. Là où tout cela pouvait paraître comme un rêve, ou un cauchemar plutôt. Un simple cauchemar qui ne prendrait pas vie tant qu’elle ne poserait pas de mot sur cela. Et même si elle voulait encore gagner du temps, elle n’y échapperait pas. Alors, elle laisse lui échapper le prémisse de son secret le coeur battant. La réaction de Gabriel lui tord l’estomac. Cela s’annonce mal, vraiment mal pour elle. Il est loin de se douter de ce qu’elle s’apprête à lui révéler et elle espère qu’il n’en sera pas peiné. C’était surtout ça qui l’inquiétait le plus. Elle se pince les lèvres et baisse les yeux quelques secondes. Maggie cherchait au fond d’elle le peu de courage qu’elle possédait. Relevant les yeux vers lui, elle pose son regard dans le sien et ouvre la bouche. Ses lèvres restent entrouvertes , ses mots coincés dans sa gorge quelques secondes supplémentaires.

- Je l’ai quittée parce que j’ai eu peur.

Elle commence par dire. C’était la première fois qu’elle disait cela à haute voix. Et c’était aussi la première fois qu’elle avouait être à l’origine de leur rupture. Elle pourrait laisser ses paroles se déverser dans un flot incontrôlé mais elle veut être sûre que son interlocuteur comprenne bien ce qu’elle s’apprête à lui dire.

- Quand je suis arrivée là-bas… dans mon état… il s’est passé plusieurs jours avant que je ne reprenne connaissance. Bien sûr, tout cela, il le savait déjà. Elle inspire un grand coup et reprend : Lorsque ça a été le cas, les infirmières m’ont annoncé que… elles m’ont dit quelque chose qui m’a fait réaliser que je n'étais pas prête. Pas prête à m’engager finalement.

Oui, c’était ça qui avait le plus terrifié la benjamine. Mais ce n’était pas son engagement avec Alkis qui lui avait fait le plus peur, mais celui avec un enfant. Donner la vie à sa propre chair était l’engagement le plus important et le plus effrayant à ses yeux. Et cela elle n’était pas prête à l’assumer.

- C’est stupide dit-elle à mi-voix.

Elle passe ses mains sur son visage et décroche ses prunelles de celles de Gabriel. Elle se sentait bête. Tout simplement bête de réagir comme ça alors qu’elle s’était sentie soulagée quand on lui avait annoncé sa perte des mois en arrière. Puissant dans le peu de courage qu’elle avait, Maggie savait qu’elle se devait d’être au moins franche avec son frère. Son regard se plante à nouveau vers lui et elle reprend :

- Quand ils m’ont ausculté à l’hôpital, ils ont trouvé la présence d’un embryon mort. finit-elle par lâcher.

Le poids sur sa poitrine s’allège légèrement. Elle s’était enfin confiée à quelqu’un. Même Ezra n’était pas au courant. Ses yeux ne lâchent pas ceux de Gabriel. Elle scrute la moindre réaction de sa part. Pour chercher à le rassurer elle s'empresse d’ajouter.

- Il était minuscule, il avait environ 4 semaines d’après ce qu’elles ont dit. Ce n’était même pas encore un foetus, donc encore moins un bébé. Ce n’était finalement rien du tout.

Elle prononce ses mots en sentant sa gorge se serrer. Parce que même si elle n’était pas prête et même si ça lui foutait la trouille, elle aurait aimé ce petit être qui n’existerai plus jamais.

- Et ça va, vraiment. Je sais pas pourquoi je me mets dans un état pareil dit-elle la voix tremblante. Je n’en voulais même pas.


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Gabriel J. Hobbs

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Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.

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Lun 8 Juil - 18:38


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Adossé à l’ilôt central, il est suspendu aux lèvres de sa soeur. Il sait d’avance qu’il ne va pas aimer ce qu’il va entendre mais il tente de se montrer le plus confiant possible. Le plus avenant. Parce qu’elle a besoin de parler et qu’il l’a encouragé. Pourtant, la vision de ce visage qu’il connait si bien et qui est à présent soucieux lui serre les entrailles. Il attend patiemment qu’elle se jette à l’eau, qu’elle lui dise enfin ce qui la ronge de l’intérieur. Et se prépare à la rattraper si elle chute en route. Parce qu’ils sont peut-être pas liés par le sang mais qu’elle est tellement importante pour lui qu’il sera à ses côtés. Et Maggie se lance. Lentement, un pas après l’autre. Car elle a besoin de ça pour se lancer franchement.

Elle a eu peur. De quoi ? Il arque un sourcil, se mordant la langue pour ne pas poser la question. Peur de l’engagement ? Peur d’Alkis ? Il doit mettre un frein à ses pensées, un frein aux questions qui l’assaillent. Il n’aime pas ça. Cela s’annonce peut-être pire qu’il ne le pensait. Sans interrompre Maggie, cependant, il l’encourage à continuer d’un signe de tête, en croisant doucement les bras. Elle reparle alors du moment où elle était arrivé à l’hôpital, dans cet état affreux. Gabriel serre les mâchoires en sentant de nouveau cette boule dans le creux de l’estomac. Ces heures passées entre ces murs, dans l’attente et la peur, parce que deux personnes importantes pour lui avaient été blessées et se trouvaient dans des états critiques. C’est ce que Genosha fait aux gens. Ce que Genosha brise. Une nouvelle fois, Gabriel prend sur lui-même et reste attentif. C’est déjà assez difficile, pas la peine d’en rajouter. Il se demande pourtant ce qui a terrifié Maggie à ce point, au point qu’elle décide de mettre fin à sa relation avec Alkis. Ce que les infirmières ont bien pu lui dire pour qu’elle prenne peur.

Il s’attend à tout. Tout sauf ce qui sort de la bouche de sa soeur. Il se fige alors que les mots résonnent dans l’air. Un embryon mort. Elle était enceinte. Elle ne l’est plus. Le choc laisse Gabriel immobile, comme une statue de cire. Une belle gifle dans la gueule. Comment… Comment cela avait pu se produire ? Les blessures qu’elle avait reçu avait tué l’embryon ? Une perte de plus. Et c’est ça qui travaille Maggie. C’est ça qu’elle a eu tant de mal à lui dire. Parce qu’elle a peur que ça lui rappelle des mauvais souvenirs, le confronte à sa propre perte et à ce moment où il avait été lui-même sur le point d’être père. Sans s’en apercevoir, il pose une main contre sa bouche, effaré par l’épreuve que sa soeur a subi dans le plus grand des silences. Un secret lourd qu’elle a gardé pendant des semaines.

- Maggie…

Et il voit bien, dans sa façon d’amener les choses qu’elle tente de le rassurer. En vain. Qu’elle minimise la chose pour elle aussi, souffrir un peu moins. Mais Gabriel sait qu’on se relève difficilement d’une telle épreuve. Que c’est suffisant pour faire voler en éclat la vie qu’on s’est construite. Dylan et Ezra étaient passé par là. Angie et lui avaient été frappé par cette tragédie quelques mois plus tard. Et maintenant, c’est au tour de Maggie. Le creux dans sa poitrine s’ouvre de nouveau. La voix de Maggie se brise, son visage affiche un instant la détresse que la perte de l’embryon avait provoqué chez elle. Et pourquoi elle réagit comme ça ? Parce qu’elle est humaine. Parce qu’il est normal de pleurer la vie qu’on aurait pu donner, même si on est pas prêt. Même si on prétend à la face du monde que ça va, qu’on en voulait pas. Parce que lui aussi, il est passé par là. Il sait, ce que ça fait. Lui aussi, il répondait que ça allait. Que de toutes manières, il n’était pas prêt. Qu’il n’en voulait pas.

Souvent, il arrive à Gabriel de se demander comment aurait pu être sa propre vie si son enfant avait vécu. S’il était né. Il aurait probablement fini par se marier et déménager, ayant trouvé sa propre famille, une qu’il a construite de lui-même. Lui qui refusait toute forme d’engagement, toute attache qui aurait pu lui donner l’impression d’être prisonnier d’une existence. En réalité, il aurait peut-être donné n’importe quoi pour que Angie mène sa grossesse à terme. Que leur fils naisse et qu’ils forment une famille heureuse. Quitte à partir de Genosha. Le visage fermé, Gabriel brise enfin son immobilité. Ce n’est pas dans ses habitudes mais là, c’est plus fort que lui. Il referme ses bras autour de Maggie. Il veut lui faire comprendre qu’il est là, avec elle et qu’elle peut se laisser aller. A ses côtés jusqu’au bout. Sans rien dire, parce qu’il n’y a pas de mots pour ça. Pas de mot pour apaiser une telle douleur.

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Jeu 1 Aoû - 23:47


carry on, through the storm

Gabriel & Maggie


Elle appréhende énormément la réaction de Gabriel. Même si elle le connaît très bien, cette fois elle ignore comment il va réagir face à ce qu’elle s’apprête à lui avouer. Étant lui-même passé par là, elle craint que sa réaction ne soit dominée par une vieux souvenir. Un mauvais souvenir. Bien plus que pour elle, à vrai dire. Il était vraiment amoureux et prêt à fonder cette famille même si cela n’était pas prévu. Et tout lui avait été arraché. Pour la benjamine c’était différent. La jeune femme n’était pas prête, encore moins que l’était le père de l’enfant qu’elle aurait pu porter. Une famille était une chose abstraite pour chacun d’eux, qu’au final, ce qui lui était arrivé était peut-être la meilleure des choses pour cet enfant. Lentement, elle laisse échapper des mots, des phrases. Le puzzle se met en place même si elle formule la phrase qui va tout changer. Maggie le voit sur le visage de son frère de coeur. Le choc se dessine sur ses traits, ses prunelles se perdent dans le flot de ses pensées et la seule chose qui inquiète la brune c’est de savoir s’il va bien. S’il prend bien la nouvelle et si celui ne le peine pas au vu de son passé similaire.

Lorsqu’il prononce son prénom, elle ne peut s’empêcher de continuer. Elle veut lui faire comprendre qu’elle va bien. La belle est touchée, plus que ce qu’elle pensait, mais elle va bien. Bien mieux qu’elle ne devrait d’ailleurs. Il semble normal qu’elle songe à cela, qu’elle s’imagine sa vie si elle avait encore ce petit être en elle. Sauf que ce n’est plus le cas. Et ça ne le sera certainement plus. La brune n’a jamais voulu d’enfant, non pas parce qu’elle ne les aime pas. Elle aurait adoré son neveu ou sa nièce si elle était venue au monde. La photographe n’était tout simplement pas assez forte pour cela. Etre parent, mettre au monde un petit être vivant : c’était quelque chose de beaucoup trop concret et terrifiant pour Maggie. Déjà seule elle n’arrivait même pas à se gérer et venait souvent se réfugier chez Gabriel ou Ezra quand il était encore à Genosha. Que ferait-elle avec un enfant ?

Il s’avance doucement vers elle. C’est à ce moment précis que Maggie retient les larmes qui menacent de s’échapper. Elle ne veut plus les laissés couler pour quelque chose qui n’existe plus et qui n’existera plus jamais. Gabriel la sert dans ses bras, en silence. Il n’a pas besoin de mot à cet instant. Elle le prend à son tour dans ses bras et enfouit sa tête dans son pull respirant l’odeur rassurante qui émane de lui. Elle sait qu’il sera là pour elle, n’importe quand, pour n’importe quoi. Il lui a déjà prouvé des milliards de fois et ce geste tendre la conforte. Malgré tous leurs problèmes, malgrés tout ce qui peut se produire dans leurs vies, ils seront toujours là l’un pour l’autre, comme un frère et une soeur.


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