✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Jeu 30 Aoû - 14:12
It's a new world
Ft Heather
"Lorsque, par un décret des puissances suprêmes, Le Poète apparaît en ce monde ennuyé, Sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en pitié : - " Ah ! que n'ai-je mis bas tout un noeud de vipères, Plutôt que de nourrir cette dérision ! Maudite soit la nuit aux plaisirs éphémères Où mon ventre a conçu mon expiation !"
Une cigarette au coin des lèvres, Simon regarde, observe le haut bâtiment qui se dresse devant lui. Un fin rictus étire ses lèvres. Il hume et savoure son poison bienfaiteur au rythme lent de sa respiration calme et limpide. Il apprécie le spectacle. La scène muette qui scellera bientôt son avenir dans une douce symphonie.
"Puisque tu m'as choisie entre toutes les femmes Pour être le dégoût de mon triste mari, Et que je ne puis pas rejeter dans les flammes, Comme un billet d'amour, ce monstre rabougri, Je ferai rejaillir ta haine qui m'accable Sur l'instrument maudit de tes méchancetés, Et je tordrai si bien cet arbre misérable, Qu'il ne pourra pousser ses boutons empestés ! "
Belle perspective que cette là. Belle réalité que voilà. Alors qu'il s'est toujours contenté jusqu'à présent d'être l’orchestre de son gang. Le maître des rues. La perfidie même d'un démon invisible. Voilà qu'un autre chemin s'offre à lui comme le tapis doré d'un futur tout tracé.
Lentement, le vent s'engouffre dans ses cheveux platine. L'air glisse sur son visage angélique telle une plume et sa douce caresse. Habillé de son sweat gris. La capuche rabattu sur sa tête, Simon laisse la fumée enivrer sa gorge, son palais. Il laisse le goût acre étourdir, piquer sa bouche pulpeuse et il attend. Il reste immobile. Il profite de chaque instant et son cœur gonfle, enfle d'une délicieuse fierté.
Oui, il est fier. Fier de lui comme un prince à qui on ouvre enfin les portes d'un château. Il est fier d'être là, posté devant le QG de la Garde Rouge à attendre son rendez-vous médical qui doit se tenir d'ici une vingtaine de minute. Il pense déjà à ce qu'il pourra faire. Sans interdiction, aucune, pour l'en empêcher. Un ricanement s'échappe alors d'entre ses lèvres et il prend une dernière bouffée. Il hume et savoure une dernière fois sa cigarette avant de jeter le mégot orangé sur le bitume humide.
"Elle ravale ainsi l'écume de sa haine, Et, ne comprenant pas les desseins éternels, Elle-même prépare au fond de la Géhenne Les bûchers consacrés aux crimes maternels."
Une étrange lueur flotte dans ses iris tandis qu'il avance, rompe enfin son immobilité. Les mains dans les poches, il se mouve en silence sous la lueur du soleil, forme un pas puis deux. Il jubile et son excitation devient palpable à chaque déhanché. - Je suis prêt.
A partir d'aujourd'hui. A partir de maintenant, il ne sera plus chef de gang. Il ne sera plus ce "simple" étudiant qui s'adonne au plaisir du viol et du meurtre dans des ruelles sombres. Il visera au dessus, bien au dessus quitte à donner sa loyauté à cet organisme, à James, le patron des lieux, à Isaiah qui lui a donné cette première chance. Il s'attaquera aux émergés, aux mutants qui le fascine tant ils l'effraient. il deviendra un garde, quitte oui à endormir la bête insatiable qui gronde pourtant perpétuellement en lui. A la maintenir en éveil au risque d'être sauvagement percé par l'autorité même. - Le serpent dort mais ne faibli pas. Je consacrerais mon âme à la destruction massif de ces êtres aussi fourbes qu’intéressantes en soi. Je m'engagerais à plier le genoux devant mes supérieurs. A faire gage de toute ma loyauté pour pouvoir percer, torturer la peau d'un condamné.
"Pourtant, sous la tutelle invisible d'un Ange, L'Enfant déshérité s'enivre de soleil, Et dans tout ce qu'il boit et dans tout ce qu'il mange Retrouve l'ambroisie et le nectar vermeil."
Sa main vient toucher la poignée. Lentement, perfidement, il ouvre la porte, s’engouffre à l'intérieur. Les couloirs lui procurent une douce ivresse. Il se laisse guider dans leurs tréfonds. Ses yeux intenses fixent, regardent, analysent les lieux et il se sent puissant. Étrangement puissant alors qu'il a encore une toute dernière épreuve à passer, avant de toucher son but ultime.
"Il joue avec le vent, cause avec le nuage, Et s'enivre en chantant du chemin de la croix ; Et l'Esprit qui le suit dans son pèlerinage Pleure de le voir gai comme un oiseau des bois."
Sa langue vient pourlécher subtilement ses lèvres. Il se les mordille, juste assez pour sentir un léger goût de sang envahir sa bouche. Tandis qu'il s'approche d'une deuxième porte, celle qui le mènera à l'examen final, Simon passe une main brève dans ses cheveux platine. Il prend une inspiration, souffle et fait craquer son cou à plusieurs reprises. De droite à gauche, pliant et dépliant ses poings comme pour les rendre plus malhabiles.
"Tous ceux qu'il veut aimer l'observent avec crainte, Ou bien, s'enhardissant de sa tranquillité, Cherchent à qui saura lui tirer une plainte, Et font sur lui l'essai de leur férocité."
C'est le moment. Le moment de montrer son meilleur portrait. Son meilleur visage. Le moment de mettre son masque. Celui d'un jeune étudiant souriant qui tient seulement à rejoindre les rangs. Pas de perfidie cette fois. Pas de malveillance. D'idées juteuses et diaboliques. Pas de sang, de cris, de hurlement et d'agonie. Il a promis. Il a juré à James de se tenir tranquille et il compte honorer sa promesse. Car il tient à la vie. Ses doigts vinrent toquer contre la porte et il attend. Une nouvelle fois. Il attend jusqu'à ce qu'une voix féminine lui indique enfin qu'il peut entrer. - Bonjour Madame. J'espère ne pas être trop en retard.
"Dans le pain et le vin destinés à sa bouche Ils mêlent de la cendre avec d'impurs crachats ; Avec hypocrisie ils jettent ce qu'il touche, Et s'accusent d'avoir mis leurs pieds dans ses pas."
Ⓒayaraven
Heather Scarpetta
Inhumain
More about you :
L'Autre : L’Autre Heather est nourrie par la haine. Consumée par la rage, la peine, la souffrance, mais surtout la colère. Défigurée, son physique n’a rien d’humain. Des veines saillantes ainsi qu’un visage violacé marque profondément son visage, au même titre que ses yeux, iris comme cornées, sont couverts par un voile pourpre. Cela sans ajouter les attributs quelque peu révulsants de sa langue noire et longue à la finalité serpentine, ou de ses ongles qui s’apparentent à d’horribles griffes crochues.
Codename : Split
Pouvoirs : Depuis le déclenchement de ses gênes inhumains, Heather est capable de se diviser en deux. Une Heather est celle douce, généreuse, abîmée par la vie que tout le monde aime et connait. L’Autre Heather est un monstre assoiffé de sang et surtout de vengeance, qui n’hésite pas à sortir les griffes, littéralement, pour commettre les pires actes possibles sous couvert d’un motif justicier. A ceci près que les deux Heather ne peuvent être ensemble physiquement. Lorsque l’une est de sortie, l’autre est emprisonnée dans des miroirs, dans des reflets. En effet, le don d’Heather se limite par sa manifestation : une Heather ne peut prendre la place de l’autre s’il n’y a pas un miroir pour renvoyer leur reflet et permettre le switch des deux personnalités.
Emergence :
Maitrise :
Messages : 244
DCs : Daisy | Aelys | Nikki | Kaine | Aidan | Gwen | Avery| Klaus | Matthew | Isaac | Luke | Haiden | Shaw | Norrin | Charles | Asami
Pseudo : Renescence
Jeu 30 Aoû - 20:57
Heather & Simon
It's a new world
« Alors on se dit à la semaine prochaine ! » Les mains qui se serrent, le sourire qui est tout sauf forcé. Le Dr. Scarpetta remercie son patient d’un signe de tête bienveillant, alors qu’elle se cale désormais derrière son bureau. Être Docteur au sein de la Garde implique de nombreux rapports à remplir, bien souvent après chaque consultation. Cela ne la change pas tant que ça des hôpitaux normaux, à ceci près qu’il y a bien plus de personnels là-bas. Ici, les choses sont plus restreintes. La Garde Rouge est plus une imposante famille qu’une usine à faire tourner. C’est bien pour cette raison qu’Heather n’a pu rester trop longtemps à l’hôpital d’Hammer Bay. Trop de monde, trop de précipitation, trop de frustration. Il n’y avait jamais vraiment le temps pour nouer des liens proches avec ses patients. Du moins, Heather avait toujours ressenti les choses ainsi. Ce qui ne veut en aucun cas dire que tout le monde devrait penser comme elle. Après tout, ce métier se fait normalement avec passion. Tout le monde ne vit pas dans cette optique, mais il y a bien des médecins qui apprécient le rythme infernal d’Hammer Bay. Scarpetta est certainement bien trop posée pour le supporter de son côté. Et elle a besoin, également, de sentir qu’elle a un impact réel dans la vie des gens. Qu’elle est utile, tout bonnement. Là-bas, il y avait des dizaines d’experts comme elle qui enseignaient leurs métiers, et qui attendaient encore derrière elle pour prendre sa place. A la Garde, ce n’est pas pareil. Un lien se doit d’être soudé, une confiance construite, pour que les soldats puissent se confier sans méfiance. Ils ne se laisseraient pas être soignés par n’importe qui, et au vu des épreuves qu’ils traversent chaque jour, le Dr. Scarpetta ne peut que les comprendre.
En parlant de lien à nouer, le prochain rendez-vous d’Heather, qui ne devrait plus tarder, s’annonce sérieux également. Une nouvelle recrue, apparemment. Qui ne serait validée officiellement qu’après son approbation d’un point de vue médical. La brune relit hâtivement le rapport succinct transmis par Howlett. Le garçon à découvrir est jeune. Dans la fleur de l’âge. Il y a déjà quelques jeunes membres à la Garde, mais cela fait bien un moment qu’il n’y en avait pas eu d’aussi jouvenceau. Moins de 20 ans. « 19 ans quand même. » Parlant pour elle-même, Heather se prépare mentalement à faire la connaissance de la recrue. James devait avoir certainement eu une bonne raison pour l’intégrer à ses effectifs. Certes, depuis la résistance, il y avait et a encore quelques désistements au sein de la Garde. Mais le jeune homme avait dû faire ses preuves pour qu’il lui impose aussitôt un examen médical avant de l’intégrer aux rangs de son armée familiale. D’une certaine manière, Heather est bien impatiente d’en apprendre plus sur le dénommé Simon Viales. Une rapide photo permet au Docteur d’assimiler rapidement le visage de Simon dans sa tête. Blond aux yeux transcendants. Oh oui, sans même le connaître personnellement, elle peut déjà lui accorder ça. Ses yeux sont d’un azur à transpercer l’âme, et automatiquement, l’expert se mit à sourire. A le voir immobile sur ce bout de papier, elle ne peut se retenir de repenser à Ethan. Le blondinet de sa famille d’accueil a en effet des airs qu’elle peut déceler chez la future recrue. Bien que ses traits paraissent moins durs que ceux affichés sur la photographie. Soupirant alors, Heather plisse les lèvres. Ce n’est définitivement pas le moment de songer à sa famille décomposée, maintenant. Elle a mieux à faire, et elle le sait. Scarpetta consulte sa montre en fronçant les sourcils. Hum, tiens, le temps s’est écoulé promptement. Voici qu’elle a moins de deux minutes pour se disposer à accueillir la nouvelle recrue.
Songeant qu’elle ne s’est pas occupée de son patient précédent, le Docteur range sommairement son bureau. Ce n’est pas les dossiers sur ses patients et collègues qui manquent, qu’ils soient étalés sur le bois mât de son mobilier ou dans les bibliothèques couvrant les murs. Bah. 15 minutes de toutes manières, c’est bien trop juste pour rendre un rapport digne de ce nom. Elle se chargerait de Taylor après sa rencontre avec Simon. En parlant de ce dernier, un petit claquement résonne contre la porte de son bureau, et Heather finit prestement de dégager le meuble. A peine une minute plus tard, la voici qui se racle la gorge et qui invite le blond à se joindre à elle. « Entrez ! » Ce que fait le concerné aussitôt tout en refermant la porte derrière lui. Heather profite de ce court instant pour le dévisager de long en large, sans toutefois se montrer impolie. Diantre, qu’il est grand. Bien plus qu’elle qui doit à peine lui arriver au-delà des épaules. Effilé, sans un défaut apparent, Heather aurait presque pu être charmée dans l’instant. Presque. Son rôle n’est pas de se fier aux apparences, après tout. Seulement à ce qu’elle déduit de ses observations purement médicales. « Pas du tout, vous êtes parfaitement à l’heure. » L’incitant à s’asseoir en face d’elle dans un premier temps, elle reprend. « Simon Viales donc. Je suis le Dr. Scarpetta. Enchantée de faire votre connaissance. Si vous passez cette dernière épreuve, je serais votre Docteur attitré pour toutes vos consultations à la Garde. » Ne pas se confier trop vite. Ne pas donner immédiatement son prénom tant que la confiance n’est pas proprement installée. « Alors, Simon… Cela ne vous dérange pas si je vous appelle Simon ? » Un instant, elle pense à demander pour le tutoiement. Avant de se retenir, pour poursuivre, à la place : « Avant de m’assurer de votre parfaite santé, j’aimerais vous poser quelques questions pour apprendre à vous connaître. Pour construire un lien entre nous, si vous préférez. Si c’est ok pour vous, bien sûr. » Ne jamais forcer le patient à en dire plus qu’il ne le veut. Ne jamais infliger une présence lourde sur les épaules d’un soldat, qu’il soit en devenir ou pas. Elle n’est pas là pour ça, Heather, après tout. Elle est simplement là pour s’assurer du bien-être de la personne en face d’elle.
Pando
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Mar 4 Sep - 15:22
It's a new world
Ft Heather
"La pendule, sonnant minuit, Ironiquement nous engage. A nous rappeler quel usage Nous fîmes du jour qui s'enfuit : - Aujourd'hui, date fatidique, Vendredi, treize, nous avons, Malgré tout ce que nous savons, Mené le train d'un hérétique ;"
Un sourire étire ses lèvres, éclaire son visage. A cet instant, Simon quitte le démon et devient un ange. Un ange sincère et doux, que rien ni personne ne peut percer. Il joue de son innocence, change de traits. Il passe du serpent au chat. Tandis qu'il rentre dans la pièce, en hésitant quelques secondes, ses iris se posent sur la doctoresse et il sourit. Il observe. Il analyse son interlocutrice en prenant bien soin de montrer son masque le plus avenant.
Car il sait que ce moment pour lui sera fatidique. Il sait qu'il n'aurait pas de seconde chance et c'est pour cette raison qu'il met toute ses chances de son côté, en quittant, en brisant, en endormant l'esprit sombre qu'il a en lui. Oui. Pas de sang cette fois. Pas d'arrières pensées assassines. Pas de chasse ni de traque sinon il y a de forte chance qu'il ne quittera jamais cet endroit. James le lui a assez fait comprendre. Il s'est montré assez clair à ce sujet.
Simon est dangereux mais il n'est pas dépourvu d'intelligence. Bien au contraire. Il sait les risques qu'il encoure. Il accepte de museler le mal qui l’enivre dans le seul but d'atteindre son objectif. De se faire une place à la Garde Rouge. D'agrandir ses possibilités en s'en prenant uniquement à ces émergés, ces mutants qui ont toujours suscité un grand intérêt. Alors, quand la doctoresse lui dit de rentrer, en fermant la porte derrière lui, il attend, sagement. Il met même ses mains derrière son dos. Il incline légèrement la tête et s'assoit, prend place sur la chaise lorsque cette dernière l'invite désormais à s'installer en face de son bureau.
"Nous avons blasphémé Jésus, Des Dieux le plus incontestable ! Comme un parasite à la table De quelque monstrueux Crésus, Nous avons, pour plaire à la brute, Digne vassale des Démons, Insulté ce que nous aimons Et flatté ce qui nous rebute ;"
Avec professionnalisme, elle se présente à lui et lui annonce quelque peu la couleur de cet entretien. Tel un bon élève assidu, bien élevé, le serpent écoute, hoche le menton. Il se montre même un brin timide même si ce détail n'est que feu d'artifice, un mensonge de plus à son palmarès. Il se frotte les mains, ne perd en aucun cas son sourire. Un rire cristallin s'échappe de ses lèvres pulpeuses et il se masse la nuque, très légèrement, quand elle lui demande si ça ne le dérange pas qu'elle l'appelle par son prénom. - Oh non Docteur. Vous le pouvez sans aucune hésitation. Je ne le prendrai pas mal.
"Contristé, servile bourreau Le faible qu'à tort on méprise ; Salué l'énorme Bêtise, La Bêtise au front de taureau ; Baisé la stupide Matière Avec grande dévotion, Et de la putréfaction Béni la blafarde lumière ;"
Ce tête à tête commence, avance, lentement et sûrement. Simon a bien l’intention de sortir vainqueur de cet endroit. De réussir là où d'autre à échouer. Il se sait de toute façon en bonne santé. Peut-être pas pour certains. Peut-être pas pour toutes ses victimes qui ont subi son esprit fourbe, calculateur et manipulateur. Qui se sont débattue sous sa prise lacérée. Qui ont criée à ses sévisses, ses jeux perverses. Qui ont succombé à sa jouissance toute organisée. Peut-être pas pour Marc, qui a cru bon de le défier en brûlant son gang même si par sa bêtise, son idiotie, il la élever bien plus tôt au sommet de la hiérarchie. Peut-être pas aussi pour le démon. Le démon vengeur qui la envoyé en enfer, lui laissant des marques indélébiles sur le visage et à même la peau. Ni ce jeune Valerian, à bord de son véhicule carbonisé qui se trouve encore à l'hôpital à l'heure précis. Mais ça. Tout ça, le Dr. Scarpetta ne le sait pas. Elle n'est pas obligé de le savoir. Seuls James et Isaiah savent. Ils savent ce qu'il peut faire. Ils connaissent son vrai visage. Et avec eux, il ne pourra jamais mentir. C'est amplement suffisant. Alors, quand elle commence ses interrogations. Quand elle lui demande si elle peut lui poser des questions, le blond n'a pas peur. Non. Il est prêt. Prêt à répondre en conséquence et c'est avec un visage souriant, confiance qu'il murmure, en redressant légèrement le dos : - En effet, ça doit être important j'imagine. Bien sûr ! Allez-y. J'y répondrai du mieux que je peux en espérant ne pas répondre à côté.
De nouveau, un rire léger s'échappe de sa gorge. Il glisse avec douceur dans la pièce close. Il virevolte, tourne pour disparaître ensuite. Il se permet une légère plaisanterie. Un silence, de plus belle, s'installe dans le bureau et il attend. Oui, il attend les dites questions qu'elle pourrait lui poser. Il se prépare, subtilement, malicieusement, délicieusement à répondre ce qu'elle souhaite entendre, en se créant un nouveau rôle presque parfait. Idyllique sans l'être trop non plus.
"Enfin, nous avons, pour noyer Le vertige dans le délire, Nous, prêtre orgueilleux de la Lyre, Dont la gloire est de déployer L'ivresse des choses funèbres, Bu sans soif et mangé sans faim !... - Vite soufflons la lampe, afin De nous cacher dans les ténèbres !"
Ⓒayaraven
Heather Scarpetta
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L'Autre : L’Autre Heather est nourrie par la haine. Consumée par la rage, la peine, la souffrance, mais surtout la colère. Défigurée, son physique n’a rien d’humain. Des veines saillantes ainsi qu’un visage violacé marque profondément son visage, au même titre que ses yeux, iris comme cornées, sont couverts par un voile pourpre. Cela sans ajouter les attributs quelque peu révulsants de sa langue noire et longue à la finalité serpentine, ou de ses ongles qui s’apparentent à d’horribles griffes crochues.
Codename : Split
Pouvoirs : Depuis le déclenchement de ses gênes inhumains, Heather est capable de se diviser en deux. Une Heather est celle douce, généreuse, abîmée par la vie que tout le monde aime et connait. L’Autre Heather est un monstre assoiffé de sang et surtout de vengeance, qui n’hésite pas à sortir les griffes, littéralement, pour commettre les pires actes possibles sous couvert d’un motif justicier. A ceci près que les deux Heather ne peuvent être ensemble physiquement. Lorsque l’une est de sortie, l’autre est emprisonnée dans des miroirs, dans des reflets. En effet, le don d’Heather se limite par sa manifestation : une Heather ne peut prendre la place de l’autre s’il n’y a pas un miroir pour renvoyer leur reflet et permettre le switch des deux personnalités.
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Pseudo : Renescence
Mer 5 Sep - 16:43
Heather & Simon
It's a new world
Le sourire du Dr. Scarpetta s’affine alors qu’elle invite le jeune homme à lui faire face. Son regard en apparence imperturbable rencontrant celui azuré du dénommé Simon. Le garçon affiche un sourire espiègle, ses iris accrochant celles d’Heather dans une sincérité parfaitement jouée, mais que la Docteur ne peut pourtant deviner. A la place, elle apprécie cet échange quasiment muet, seulement peuplé de quelques mots qui lui semblent bienséants. Tout autant que la nouvelle recrue au physique élancé et certainement avantageux. Il est évident que la brune n’est pas intéressée par le garçon. Pour autant, elle ne peut nier ce charisme qui entoure le jeune inconnu d’une aura singulière. A tel point qu’Heather s’interroge sur la venue de son patient en cette organisation des plus radicales, comme s’acharnent à décrire certains habitants de Genosha à propos de la Garde Rouge. Redressement intensif demandé par les parents ? Besoin de s’engager dans une voie précise ? Haine des émergés ? Après tout, l’habit ne fait pas le moine. Le Dr. Scarpetta ne peut avoir la moindre idée de ce qui motive exactement le jeune homme en face d’elle à se plonger dans un devoir militaire. Mais c’est bien pour cette raison que des questions s’apprêtent déjà à être posées. Sans pouvoir cerner un minimum ses patients, Heather n’arrive à rien. C’est à peine si elle ose se considérer comme un bon médecin tant qu’un lien concret n’est pas encore noué.
Alors elle aussi mise sur son visage seyant et sur sa personnalité relativement calme. Elle cherche à mettre tranquillement le jeune garçon à son aise pour que les confessions soient ainsi plus facilitées entre eux deux. Etirant ses lèvres en une moue sereine et avenante tandis qu’elle prend la parole pour obtenir d’ores et déjà les premiers avis de Simon. Riant même alors que celui-ci possède une répartie quelque peu malicieuse. « Oh, n’ayez crainte, Simon. Ce n’est pas une interro surprise. Il n’y a pas de risque de donner de mauvaises réponses. » Les traits d’Heather affichent à son tour une mine enjouée. Sa douceur naturelle l’aide à appréhender le questionnement qui va suivre, et qu’elle ne compte pas forcément faire durer. Pour une première séance, mieux vaut éviter de forcer une discussion qui aura l’occasion de s’étendre bien plus tard si le garçon est accepté dans les rangs. Délaissant son stylo qu’elle glissa à côté de son bloc-notes, le Dr. Scarpetta poursuit. Ou plutôt, entre enfin dans le vif du sujet d’un air posé. « Alors dites-moi, Simon. Puisque vous êtes ici en face de moi, qu’est-ce qui vous attire dans la Garde Rouge ? » Se rendant bien compte qu’Howlett avait certainement dû charger le jeune homme avec les mêmes interrogations, elle précise d’un petit clin d’œil : « Et ne me réservez pas le speech que vous avez servi au grand patron. C’est entre nous, et c’est confidentiel. Le lien entre docteur et patient est maintenu même au sein de la Garde. » Elle aussi, elle sait faire preuve d’humour. Elle sait en jouer quand il le faut, ou quand elle pense que c’est nécessaire. Heather ne tient pas à être comme les Docteurs qui enchaînent leurs consultations. Si avec certains d’entre eux, en 10 minutes c’est plié, elle préfère prendre son temps. Quitte à perdre légèrement celui-ci si cela permet à la confiance de s’installer.
Scarpetta observa d’un air indifférent ses dossiers, avant de s’attarder à nouveau sur Simon. Patientant qu’il se livre sans pour autant qu’il se sente acculé par le Docteur. De toute manière, elle n’est pas psychologue. Elle n’a pas non plus la capacité de lire dans les esprits. Heather n’est pas à ce poste pour juger les soldats. Elle s’assure seulement de leurs bons états de santé. Cela passe par le mental et par les motivations qui daignent encore dominer chez certains membres de la Garde. Puis cela passe bien sûr par des examens plus physiques. Relativement basiques, mais qui ne peuvent être ignorés par précaution. C’est une visite médicale de travail, ni plus ni moins. Chose qu’elle s’empresse d’ailleurs d’ajouter à Simon avant qu’il ne remette en cause le vrai but de cette visite des suites des questionnements d’Heather : « Ne vous inquiétez pas, je ne vous embêterai pas longtemps avec ça. Je veux simplement en savoir un peu plus sur vous, avant que je ne demande à votre corps de me faire confiance. » Un léger rire vient pimenter la phrase. Un esprit pervers pourrait facilement déformer les propos du Docteur qui sont pourtant d’une sincérité étincelante. « Après tout, il va bien falloir que vous passiez quelques tests physiques. Je devrais notamment vérifier vos antécédents en terme de maladies, et m’assurer du bon fonctionnement de vos sens, entre autres. Est-ce que vous serez à l’aise avec ça, Simon ? » Elle appuie ses derniers mots d’un regard concerné, mais toujours aussi affable. Elle enchaîne les informations, pourtant, elle sait les amoindrir rapidement. « Cela va prendre du temps, il y a aura quelques moments d’attente entre chaque test. Mais comme ça, vous pourrez voir ô combien votre futur Docteur est compétente, si jamais vous avez des doutes là-dessus déjà. » Elle rigole, Scarpetta. Détend une atmosphère qui n’est pas pesante d’origine, mais qu’elle allègre toujours un peu plus. Elle sait y faire, Heather. Des années d’études, des années d’expérience. Et une passion qui n’a jamais cessé de la guider un seul jour durant. Elle est la guide, l’accompagnatrice privilégiée de ses patients. A la Garde encore plus qu’avant. Et Simon Viales n’allait pas faire exception. Elle serait avec lui jusqu’au bout du processus. De A à Z, il l’aurait sur le dos. C’était comme ça. Pour le meilleur, comme pour le pire, il n’avait pas bien le choix.
Pando
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Ven 7 Sep - 12:00
It's a new world
Ft Heather
"Quand je te vois passer, ô ma chère indolente, Au chant des instruments qui se brise au plafond Suspendant ton allure harmonieuse et lente, Et promenant l'ennui de ton regard profond ;"
Les vers de Baudelaire glissent, entrent en résonance dans sa tête. Ils l’enivrent de ses si belles paroles. De ses sens si profonds. Il ne s'en lasse pas, comme une bible qu'il a apprit par cœur. Comme une mélodie sans fin qu'il chuchote, murmure, chantonne derrière chaque aspect de son existence fourbe et manipulateur. Chaque poèmes y passent, inlassablement. Doux et étrange contraste avec son caractère sanglant.
Mais qu'importe. Dangereux mais intelligent. Meurtrier mais qui aime la beauté des mots. Littéraire mais qui aime la torture, la manipulation, la jouissance de jouer avec la vie, la mort telle la grande faucheuse des contes anciens.
"Quand je contemple, aux feux du gaz qui le colore, Ton front pâle, embelli par un morbide attrait, Où les torches du soir allument une aurore, Et tes yeux attirants comme ceux d'un portrait,"
L'entretien coule, débute. Dans ce bureau fermé, à l'abri des oreilles indiscrètes, Simon montre son plus beau visage. Celui d'un étudiant qui veut rejoindre les hauts rangs de la Garde Rouge. Il pèse ses mots, analyse la doctoresse devant lui. Il se cache derrière ses traits angéliques et il sait que cela fonctionne. Il est habitué. Habitué à mentir, manipuler pour mieux obtenir ce qu'il désir. Pour lui, c'est un jeu. Un jeu dangereux dans lequel il adore s'adonner. Il aime voir l'innocence sur le visage d'autrui. Il aime se savoir maître de la situation même si son but est bel et bien différent.
Oui. L'entretien débute et la première question tombe. "Qu'es-ce qui vous attire dans la Garde Rouge". Beaucoup de chose. Un silence arpente les lieux, le temps pour le serpent de trouver les bon mots. Devant lui, le Docteur Scarpetta affiche une mine enjouée, souriante derrière des traits si doux, avenants qui invitent quelque peu à la confession. Elle lui adresse même un clin d'oeil, s'empressant de rajouter, de lui faire comprendre que cela resterait entre eux en le mettant un peu plus en confiance. Alors Simon réfléchis, pèse ce qu'il va dire. Il compte mentir. Ô oui. Pour ne pas mettre en lumière ses véritables intentions. Pour ne pas lui dire texto que torturer des émergés, avoir un contrôle sur sa plus grande peur est plus qu'alléchant à ses yeux. Il compte mesurer sa réponse. Manier ses belles paroles comme il sait s'y bien le faire depuis sa plus tendre enfance.
Se redressant sur sa chaise, il prend une inspiration, passe une main brève dans ses cheveux platine. Sa langue vient humidifier ses lèvres et il laisse enfin sa voix sortir d'entre sa bouche pulpeuse. Une voix calme, mesurée, douce derrière pourtant une langue lacérée. - Je vais essayer alors d'être le plus honnête possible avec vous.
"Je me dis : Qu'elle est belle ! et bizarrement fraîche ! Le souvenir massif, royale et lourde tour, La couronne, et son coeur, meurtri comme une pêche, Est mûr, comme son corps, pour le savant amour."
Plaisanter pour mieux noyer le poisson. Se permettre de rire pour mieux jouer avec son interlocutrice. De nouveau, le serpent marque un temps d'arrêt. Il fait mine de réfléchir. Ses mains se frottent entre elles de plus belle et il murmure, susurre de ce ton si limpide, mélodieux qu'il manie à la perfection. - Et bien. Je dois admettre que j'ai toujours voulu servir le gouvernement. Mettre à contribution mes capacités pour protéger la civilisation. Pour être franc...
Il fait semblant d'être soudain légèrement mal à l'aise. Il fait mine d'hésiter, de se sentir coupable d'éprouver ce qu'il éprouve à cet instant précis alors qu'en vérité, il jouit déjà du malheur qu'il pourra occasionner sur les mutants. Sur ces mutants qui ont des pouvoirs si énormes que les approcher, les tourmenter devient même un défi personnel. Il se pince les lèvres, poses ses iris pénétrants sur la doctoresse qui l'invite toujours plus à se confier en détendant l'atmosphère avec aisance. - J'estime que les émergés peuvent être dangereux pour nous, citoyens de Genosha. Je veux protéger mon peuple, leur permettre de ne plus avoir peur. J'ai bien conscience de ce qui se passe en ce moment. Des manifestations. Des tensions qui subsistent entre la population et le gouvernement. Et... je tiens vraiment à lutter contre ça. A essayer de faire comprendre l'importance de la Garde Rouge pour le bien être de tous.
Discours préparé dans un mouchoir de poche. Ses yeux qui brillent d'une sincérité sans faille pourtant toute voilée. Toute éphémère. Lentement, il se fond en mutisme et ses prunelles s'ancrent, s'amarrent toujours plus dans celle du Docteur Scarpetta. Au fond de lui, les battements de son coeur restent parfaitement réguliers. Il ne tremble pas. Il se permet juste de frotter ses mains, entrelacer ses doigts avant de sourire aux propos de sa douce interlocutrice. - C'est bien normal. Il n'y a aucun problème là-dessus, je vous fais parfaitement confiance docteur.
"Es-tu le fruit d'automne aux saveurs souveraines ? Es-tu vase funèbre attendant quelques pleurs, Parfum qui fait rêver aux oasis lointaines, Oreiller caressant, ou corbeille de fleurs ? Je sais qu'il est des yeux, des plus mélancoliques Qui ne recèlent point de secrets précieux ; Beaux écrins sans joyaux, médaillons sans reliques, Plus vides, plus profonds que vous-mêmes, ô Cieux !"
Tandis que la belle rigole, allège toujours plus l'atmosphère pourtant calme et paisible en apparence, le serpent se joint à elle. Il sourit, laisse échapper lui aussi un rire mélodieux. Il se complaît dans l'échange, observe, analyse toujours plus sans baisser sa garde, sans faire disparaître ses traits aux allures d'un ange. Il commence même à apprécier l'entretien. Son ton glisse dans le bureau et il incline le menton, posément, lentement tel un acteur sur les planches d'un théâtre nouveau : - Pour le moment ça va. Je dois dire que vous vous en sortez plutôt bien à mon sens.
"Mais ne suffit-il pas que tu sois l'apparence, Pour réjouir un cœur qui fuit la vérité ? Qu'importe ta bêtise ou ton indifférence ? Masque ou décor, salut ! J'adore ta beauté."
Ⓒayaraven
Heather Scarpetta
Inhumain
More about you :
L'Autre : L’Autre Heather est nourrie par la haine. Consumée par la rage, la peine, la souffrance, mais surtout la colère. Défigurée, son physique n’a rien d’humain. Des veines saillantes ainsi qu’un visage violacé marque profondément son visage, au même titre que ses yeux, iris comme cornées, sont couverts par un voile pourpre. Cela sans ajouter les attributs quelque peu révulsants de sa langue noire et longue à la finalité serpentine, ou de ses ongles qui s’apparentent à d’horribles griffes crochues.
Codename : Split
Pouvoirs : Depuis le déclenchement de ses gênes inhumains, Heather est capable de se diviser en deux. Une Heather est celle douce, généreuse, abîmée par la vie que tout le monde aime et connait. L’Autre Heather est un monstre assoiffé de sang et surtout de vengeance, qui n’hésite pas à sortir les griffes, littéralement, pour commettre les pires actes possibles sous couvert d’un motif justicier. A ceci près que les deux Heather ne peuvent être ensemble physiquement. Lorsque l’une est de sortie, l’autre est emprisonnée dans des miroirs, dans des reflets. En effet, le don d’Heather se limite par sa manifestation : une Heather ne peut prendre la place de l’autre s’il n’y a pas un miroir pour renvoyer leur reflet et permettre le switch des deux personnalités.
Emergence :
Maitrise :
Messages : 244
DCs : Daisy | Aelys | Nikki | Kaine | Aidan | Gwen | Avery| Klaus | Matthew | Isaac | Luke | Haiden | Shaw | Norrin | Charles | Asami
Pseudo : Renescence
Jeu 13 Sep - 15:37
Heather & Simon
It's a new world
Neutralité de la pièce qui a tendance à mettre à l’aise quiconque traverse le refuge. Le Dr. Scarpetta aime à considérer son bureau comme un abri, un lieu où il fait bon de s’y blottir. Elle aime à penser qu’elle est apte à accueillir toutes les personnes en besoin, qu’il s’agisse de soins, d’aide ou bien d’un moment pour eux, tout simplement. Il est assez compréhensible qu’une doctoresse cherche à répandre le bien autour d’elle, mais avec Heather, il est souvent question de plus. Elle ne veut que panser le monde et ses habitants. Les sauver de tout, comme d’eux-mêmes. Elle tient à partager leurs pensées et échanger leurs opinions. Heather les rassure tant sur le plan physique que moral. Fait assez étrange pour une simple médecin comme elle, qui n’a jamais tenu à se spécialiser dans une branche spécifique. Pourtant, c’est son métier qui l’aura quelque peu obligée à choisir ses rangs. Ainsi, découvrir que Scarpetta est Docteur à la Garde impressionne souvent. Ou plutôt : choque. Parfois dans le bon sens, majoritairement dans le mauvais. La jeune femme n’en a, néanmoins, jamais pris ombrage. Ses choix de vies n’ont jamais été décidés pour plaire à qui que ce soit de toute manière. Sa famille d’accueil et certains de ses proches, comme Alice, peuvent d’ailleurs le confirmer. Mais quand on se retrouve dans la même pièce que la Doctoresse, souvent, on s’étonne. Pourquoi aider les méchants de l’histoire ? Ce terme vaut aussi bien pour la Garde Rouge que pour ses prisonniers. Heather jouant sur les deux faces alors qu’elle soigne les uns comme les autres. Malgré tout, Scarpetta n’est pas du genre à s’offusquer de ce qu’on peut bien penser d’elle. Et peut-être bien que le fait qu’elle soit si indifférente aux critiques réconforte, d’une certaine façon. Parce qu’ainsi, en connaissant ces infimes détails, alors on peut très rapidement songer que quelqu’un qui n’en a que faire des jugements des autres, sera bien la dernière personne à évaluer ceux qui entrent à son contact. Et en cela, au moins, ils ont raison.
Ainsi il n’est guère surprenant qu’elle tente une approche en douceur avec un serpent. Quand bien même elle n’a aucune conscience des pensées répréhensibles qui peuvent pénétrer l’esprit du garçon en face d’elle. Son sourit ne faillit pas d’un pouce alors qu’elle le convie à se confier, naturellement intriguée par la présence de cette potentielle recrue en ces lieux sacrés. Ses traits avenants ne se modulent pas plus pendant que le dénommé Simon avoue, plus ou moins, considérer les émergés comme des menaces. Il n’est ni le premier ni le dernier à envisager ces personnes aux dons mystérieux ainsi, et en cela, Heather sait qu’elle ne peut véritablement changer les esprits. Bien qu’elle s’y attèle, souvent malgré elle. Elle ne peut toutefois refaire le monde, Heather, et elle a appris à faire la part des choses. Avec plus ou moins de difficultés, selon les périodes. Alors oui, son sourire demeure. Les intentions de Simon la touchant malgré elle, en dépit des ombres en relief qui couvrent les propos énoncés. « C’est un geste très louable que tu as là, Simon. » Ah, le voilà enfin, le tutoiement qu’elle souhaite emprunter depuis le début de l’entretien. « Je peux te tutoyer ? Au vu de ton jeune âge, c’est difficile de m’en tenir au vouvoiement pourtant de rigueur. » Un rire accompagne la demande. En même temps, elle dit vrai. Et puis, elle sent qu’il y a quelque chose qui peut se faire, entre Viales et elle-même. Une complicité à naître peut-être. Ou bien se découvre-t-elle un instinct soudainement maternel alors que la Doctoresse désire en apprendre plus sur le blond en face d’elle. Dans tous les cas, elle enchaîne, d’un ton toujours aussi badin : « Tu n’as pas peur de ce que les gens pourraient te dire ? Dans la rue, avec ton uniforme, par exemple ? C’est une pression qui peut parfois en faire craquer plus d’un. » Et elle parle en connaissance de cause, Heather, tandis qu’elle montre un intérêt concerné envers le garçon. Elle ne veut pas voir une recrue qu’elle peut valider finir en morceaux. Brisée par les avis médisants et haineux de certains habitants de Genosha. Certaines défections qui ont suivi la grande rafle ont notamment été provoquées par de trop grands mouvements de foules. La violence et la colère grandissantes au sein de la population, alors que tout le monde essaie malgré tout de subsister dans une ambiance des plus enchevêtrées.
De son côté, le Dr. Scarpetta ne tient pas à ce que le garçon envisage le pire. Aussi, elle se redresse prestement, continuant la conversation alors qu’elle contourne son bureau. Invitant Simon à la suivre du regard tandis qu’elle prépare, dans le reste de la pièce, les examens que va devoir subir la recrue. Elle couvre le divan médical d’un drap stérile sous les yeux aguerris du futur Garde, expliquant en même temps ses actions pour le préparer psychologiquement à ce qui va suivre : « D’ici quelques minutes, c’est ici que je vais t’installer. Je vais commencer par un petit examen de routine, m’assurer que tout va bien notamment au niveau des voies respiratoires. » Il serait quelque peu malheureux qu’elle découvre un souffle au cœur chez le jeune homme. C’est donc un passage obligé que subit chaque garde, épreuves médicales qui précèdent toute décision finale. Le rôle du Dr. Scarpetta est loin d’être infime. Et il commence avant même que les Gardes n’aient eu confirmation de leur propre approbation au sein de la milice rouge. « On continue ensuite pour vérifier ta vue et ton ouïe. Promis, ça ira vite, je crois que c’est surtout l’attente après les tests qui sont plus pénibles à supporter. » Le même sourire tranquillisant orne les traits posés de la Doctoresse. Qui revient d’ailleurs à son bureau pour tirer quelques feuilles d’un dossier déjà échafaudé en avance. « Normalement, tu as déjà rempli des fiches de renseignements concernant certains de tes antécédents médicaux. Notamment vis-à-vis des maladies que tu as, ou plutôt, n’as pas eu par le passé. Je vais rapidement refaire le tour des questions avec toi, et on devrait ensuite être tranquille de ce côté-là. » Heather repose ses feuilles sur le bois mât, paume à plat sur celui-ci. Ses pupilles s’ancrent alors dans celles de Simon, une douceur sans nom remplissant ses prunelles originellement foncées. « Tu es prêt, Simon ? »
Pando
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Lun 8 Oct - 10:12
It's a new world
Ft Heather
"Sonnet. La Maladie et la Mort font des cendres de tout le feu qui pour nous flamboya. De ces grands yeux si fervents et si tendres, De cette bouche où mon coeur se noya,"
L'entretien se poursuit, doucement, lentement dans une pièce sans bruit. Sans agitation. Assit sur cette chaise, les yeux rivés sur la doctoresse, Simon analyse, écoute, joue et perce la personnalité joyeuse et calme de son interlocutrice. Installé là, face à son bureau, il essaye de pénétrer son âme, ses traits sans arrière-pensée, aucune alors qu'il a promis de garder le serpent endormi.
A cet instant, il ne souhaite qu'une chose : rejoindre la garde. Rejoindre l'élite en tenant secret la perfidie de son âme. Il use alors de mensonge, de sourire et de mot détourné. Il va dans le sens du Dr. Scarpetta, avec toute l'intelligence et la délicatesse dont il est si sournoisement capable. Oui. Il se laisse guider. Guider par ses questions et il choisit ses mots avec soin, les agrémentant par des expressions faciales parfaitement calculé.
"De ces baisers puissants comme un dictame, De ces transports plus vifs que des rayons, Que reste-t-il ? C'est affreux, ô mon âme ! Rien qu'un dessin fort pâle, aux trois crayons,"
Fourbe. Fourbe tel un félin en proie à l'amusement. Le serpent sourit, passe une main sur sa nuque lorsque la doctoresse lui dit que son geste est louable. Elle croit à ses paroles, les rendant presque réel alors qu'il n'en est rien. Dans une lente inspiration, Simon se redresse et frotte à présent ses paumes entre elles, liant ses doigts. Il hoche le menton quand elle lui demande si elle peut le tutoyer, murmurant à son tour d'une voix grave, les iris toujours ancrés dans les siens : - Bien sûr. Je n'y vois aucun inconvénient, bien au contraire.
Le dialogue n'en sera que plus intéressant. Déjà qu'il l'est à ses yeux, à sa manière. Tant ce jeu, ce face à face pourtant banal, à de quoi titiller son intérêt. Oui, l'entretien se poursuit et le Dr. Scarpetta lui demande alors s'il a peur. Peur de ce que les gens pourraient dire, penser de son uniforme une fois qu'il l'aurait durement acquit. Un fin sourire étire alors ses lèvres. Il passe brièvement ses doigts dessus, les pinçant dans une expression mûrement réfléchie. Peur? Lui? Non. Il n'a pas peur. Il se délecte à l'avance du pouvoir qu'il pourrait avoir sur eux. Il n'en a que faire du regard des autres. Il n'est pas de ceux qui ont, disons, de l'empathie. Ça serait un comble pour un violeur. Pour un dealer, un assassin, un traqueur qui se complaît dans la souffrance d'autrui. Qui n'existe que par le mal qu'il peut infliger à ses victimes. Fou? Peut-être mais pas stupide ni aveugle. Oh non. Loin de là. Tout est sournoisement calculé, pensé tel un génie à qui on a donné un don. Un magnifique don qu'il peut user à sa guise.
S'il souhaite, espère entrer dans la Garde, c'est pour une raison. Une bonne raison qui l'invite même à n'avoir aucune arrière-pensée. Sa main vient à nouveau glisser dans ses cheveux platine et il répond, inclinant légèrement le menton en ancrant toujours plus ses iris dans les siens : - Je sais ce que je risque et je suis prêt à faire des sacrifices si nécessaire. Je pense être capable de me détacher de tout ça. Du moins, j'ose l'espérer.
Et pour cause. Cela ne lui fait ni chaud ni froid. Car contrairement à ce qu'il fait croire, ce n'est pas pour les habitants de Genosha qu'il souhaite tant rejoindre l'élite. C'est pour lui. Lui seul et sa peur, son effroi face à ces êtres éprit de pouvoir. C'est pour avoir une ascendance sur eux. Une emprise, un moyen de les soumettre de la meilleure manière qu'il soit : la torture. Et sa voix devient légère, fluide, courtoise derrière une jubilation silencieuse et jouissive : - Je pense en être capable. Et je le dis sans aucune prétention bien sûr.
"Qui, comme moi, meurt dans la solitude, Et que le Temps, injurieux vieillard, Chaque jour frotte avec son aile rude..."
Un rire s'échappe à nouveau de ses lèvres. Voilà l'heure de l'examen physique. Tandis que la doctoresse se lève, l'invitant à faire de même, le serpent obéit, la suit, analyse, observe, écoute lorsqu'elle lui informe le déroulement de la consultation. A ce moment, il sait qu'il ne pourra pas tout lui cacher. Par exemple, les marques indélébiles et profondes que le dieu de l'enfer lui a infligé. Ni ce serpent gravé à même la peau tout le long de son dos, lorsqu'il a choisi de tatouer son emblème à tout jamais. Il sait qu'il devra ruser pour les expliquer, sans entrer pourtant dans les détails. Mais cela ne l'inquiète pas outre mesure. Non. Il trouvera un stratagème. Toujours car le mensonge fait aussi partie de sa personnalité, fourbe et manipulateur. C'est ce qui fait son charme d'ailleurs. Ou ce qui le rend si dangereux plutôt. C'est pourquoi lorsqu'elle lui demande s'il est prêt. Prêt à passer entre ses mains habiles, un sourire éclaire ses traits et il s'incline, légèrement, donnant son corps à la science sans aucune pudeur ni peur parasite. - Allons-y docteur. Je suis fin prêt.
"Noir assassin de la Vie et de l'Art,Tu ne tueras jamais dans ma mémoire. Celle qui fut mon plaisir et ma gloire !"
Ⓒayaraven
Heather Scarpetta
Inhumain
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L'Autre : L’Autre Heather est nourrie par la haine. Consumée par la rage, la peine, la souffrance, mais surtout la colère. Défigurée, son physique n’a rien d’humain. Des veines saillantes ainsi qu’un visage violacé marque profondément son visage, au même titre que ses yeux, iris comme cornées, sont couverts par un voile pourpre. Cela sans ajouter les attributs quelque peu révulsants de sa langue noire et longue à la finalité serpentine, ou de ses ongles qui s’apparentent à d’horribles griffes crochues.
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Pouvoirs : Depuis le déclenchement de ses gênes inhumains, Heather est capable de se diviser en deux. Une Heather est celle douce, généreuse, abîmée par la vie que tout le monde aime et connait. L’Autre Heather est un monstre assoiffé de sang et surtout de vengeance, qui n’hésite pas à sortir les griffes, littéralement, pour commettre les pires actes possibles sous couvert d’un motif justicier. A ceci près que les deux Heather ne peuvent être ensemble physiquement. Lorsque l’une est de sortie, l’autre est emprisonnée dans des miroirs, dans des reflets. En effet, le don d’Heather se limite par sa manifestation : une Heather ne peut prendre la place de l’autre s’il n’y a pas un miroir pour renvoyer leur reflet et permettre le switch des deux personnalités.
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Pseudo : Renescence
Mar 23 Oct - 16:50
Heather & Simon
It's a new world
Le tutoiement accepté fait sourire Heather, qui hoche paisiblement la tête à la suite de Simon. Le garçon rentre petit à petit dans la confidence. Le Dr. Scarpetta parvient à mettre à l’aise le jeune homme, quand bien même il ne semble pas particulièrement ébranlé d’être ainsi testé. Au final, les efforts de la femme sont minimes, subtiles. Pourtant, ils ne sont pas en vain, elle en est persuadée. Ce n’est jamais une cause perdue que de se rapprocher de ses patients. De les comprendre. Quelque part, on ne peut pleinement soigner les gens si on ne se consacre pas un minimum à eux. Pour Heather, cela passe par le mental. Douce psychologie qu’elle n’a en rien étudié, mais qui semble innée chez elle. Certes, elle n’est pas manipulatrice, et ne saurait, ô grand jamais, user des faiblesses et des connaissances de l’autre pour que ses désirs deviennent siens. Elle n’est certainement pas assez tordue pour ça, Heather. Faire du mal à autrui, par quelque façon que ce soit, dépasse tout entendement pour elle. Jamais elle ne s’abaisserait à de telles actions. Mais certaines clés, elle les a en main inconsciemment. Son métier n’est pas qu’un travail, qu’une source de gagne-pain. Il est littéralement son âme, la raison de son existence. Scarpetta est ce qu’elle représente. Ses actions portent chacune un symbole, une raison durement éprouvée, mais toujours ancrée en elle. Heather aime ce qu’elle fait, et ce qu’elle est. Et elle aime se retrouver en face de Simon, apprendre à le connaître, à s’occuper de lui. Un lien s’instaure déjà entre eux. Indéfectible ? Il est encore trop tôt pour le dire. Le professionnel les retient tous deux, malgré le rapprochement discret qui s’opère. Heather se laissant porter par les ficelles de son métier.
Le Médecin de la Garde Rouge fait de nouveaux signes de tête. Un sourire effleure ses lèvres, qu’elle mord quelques instants seulement. La réponse du garçon semble sincère, et la jeune femme ne peut se retenir de commenter, amusée : « Pas étonnant que le Lieutenant Howlett ait voulu que je m’occupe de toi le plus rapidement possible alors. Tu m’as tout l’air de la recrue idéale, Simon. » La flatterie n’est pas volontaire, seulement évidente aux yeux de la Docteur. Il n’y a pas besoin de rebondir plus sur la question du recrutement. Il est clair que le blond a ses idées bien centrées en tête, et sa détermination à de quoi inspirer bien d’autres soldats à ses côtés. Pour autant, tandis qu’elle invite le jeune Vialès à se joindre à elle sur la table médicale, une dernière fois, Scarpetta cherche à prévenir : « J’espère que de si belles idées ne sauront être brisées avec la réalité de la vie. Le monde se montre parfois bien cruel. Alors il faut prendre soin de soi, et se préserver, tu comprends ? » Oui, mieux vaut prévenir que guérir. Le mantra de tout médecin, et Heather n’y fait pas exception. A nouveau, son regard, doux, apaisé, se mélange à celui azuré du jeune homme. Elle se perd involontairement dans ses iris intenses, le bleu clair de ceux-ci se confondant avec un bleu plus profond et plus sombre qui a de quoi apporter de nouvelles réflexions face au regard foncé de la doctoresse. Mais l’impatience fait partie du jeu et le Docteur doit se remettre au boulot, aussi bien pour plaire à son patron que pour la recrue tranquillisée. Simon est peut-être bien son dernier rendez-vous de l’après-midi, étant donné le temps que demande un examen complet, mais le devoir administratif saura très vite succéder à sa visite. Enfilant des gants et son stéthoscope, Heather recouvre ainsi des traits plus concentrés.
« Bien, si tu veux bien, je vais te laisser enlever ton haut pour que je vérifie tes poumons. » L’épreuve finale débute réellement. Le Dr. Scarpetta patiente quelques secondes que Simon se plie à ses demandes, et finit par froncer les sourcils à la vu du buste découvert du garçon. Elle s’approche de lui, le stéthoscope en avant, mais prend le temps d’observer la vue qui s’offre à ses yeux. Des bleus couvrent certains endroits de son haut, notamment au niveau de ses côtes. Une impressionnante cicatrice couvre également le bras du jeune homme, ce qui laisse la femme pantoise. Haussant les sourcils, elle abandonne son outil médical pour porter ses gants sur la peau froide du soldat en devenir : « Je peux ? » S’assurant de son accord, Heather entreprend par la suite de tâter les ecchymoses de Simon, qui bien que considérables au premier coup d’oeil, sont en réalité assez anciennes au vu de leur couleur déjà atténuée. « Est-ce que cela fait encore mal ? » La question est posée d’un ton inquiet, pourtant elle n’attend pas sa réponse pour ensuite s’accaparer le bras marqué du jeune homme. « Impressionnant. La cicatrice est assez marquée, j’ai l’impression que le travail aurait pu être mieux fait. Qu’est-ce qui t’est arrivé Simon ? » Heather se redresse, concernée par cette soudaine découverte. Confuse également, peut-être, parce qu’il est difficile d’imaginer ce qu’a pu traverser le jeune homme pour qu’il en résulte des traces aussi conséquentes. « Est-ce que tes blessures te gênent, de quelque manière que ce soit ? » En posant cette question, le Médecin se munit de son bloc-note posé préalablement sur le côté de la table. Consciencieuse, elle effectue son devoir et note ce dont elle est témoin. Sans vraiment savoir quoi en penser, bien que son rôle n’est en aucun d’interpréter ce que ses yeux captent en toute bonne volonté.
Pando
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Ven 26 Oct - 14:39
It's a new world
Ft Heather
"Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi ! Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi Se planteront bientôt comme dans une cible, Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ; Chaque instant te dévore un morceau du délice A chaque homme accordé pour toute sa saison."
Souriant. Calme. Observateur. Menteur. Démon qui jouit, rit derrière une apparence et un visage d'ange. Lorsque le Docteur Scarpetta fait mention du Lieutenant Howlett, le serpent baisse la tête, très légèrement. Un léger sourire traverse ses lèvres mais à l'intérieur, la vérité éclate. Le mensonge n'en est que plus grand, plus délicieux. La raison de cet empressement est tout autre. Il le sait. Le lieutenant le sait mais la doctoresse l'ignore, totalement. Ce qui a de quoi l'amuser, grandement. Car avec elle, l'entretien glisse telle une plume délicate et légère. L'atmosphère n'est pas lourde, pesante, bien au contraire. Elle est paisible. Étrangement sereine malgré la dangerosité silencieuse et parfaitement camouflée du patient. - Recrue idéale ? Me voilà flatté. Peut-être pas quand même. Cela dit, je dois admettre que je ferai tout pour faire mes preuves.
Oui, sa fourberie marche à merveille. Il sait. ll voit que la Doctoresse le croit sur parole. Elle pourrait lui donner le bon dieu sans confession et ses yeux brillent, pétillent d'une lueur cachée et profonde. En y pensant, il y a de quoi être amusé, tant cette situation, cette scène est des plus réjouissante. Tout en restant dans ce jeu perfide, un rire s'échappe de sa gorge et ses doigts vinrent s’engouffrer dans ses cheveux platine. Il prend l'expression d'un jeune homme intimidé, modeste aussi, qui croit seulement à un idéal sans bomber le torse sur ses capacités. D'une oreille attentive, il l'écoute parler. Il rit intérieurement lorsqu'elle lui confie espérer que ses belles idées ne sauront être brisé par la dureté de la vie. La dureté de la vie... Si elle savait. Si elle connaissait la vérité. Il s'en amuse à chaque instant. Il la teste, la mêle à la mort en endossant le rôle de la faucheuse. Il n'a jamais voulu, souhaité une vie simple, ennuyeuse où l'espérance et la bonté le caractérise. Il n'aime pas la niaiserie. Il n'aime pas la gentillesse, la bonne conscience que les êtres humains se forcent à paraître. Car dans le fond, l'homme est un animal, un conquérant. Il prend ce qu'il souhaite. Il entame une guerre pour l'ambition, se laisse entraver par les péchés et l'abomination. Cruel? Oui, le monde l'est mais il la préfère ainsi, se laissant enivrer par le mal qui l'entoure, l'englobe, coulant le sang en égorgeant les plus faible d'esprit. - Oui. Je comprends parfaitement et je vous promets de faire bien attention. "Trois mille six cents fois par heure, la Seconde Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois, Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde ! Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor ! (Mon gosier de métal parle toutes les langues.) Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !"
Puis, vient le moment de la consultation physique. Simon réalise qu'il ne pourra pas cette fois lui cacher la vérité. Il sait qu'elle verra ses marques, ses blessures indélébiles, laissées principalement par le dieu démon qui a bien failli le briser. Il ne s'en inquiète pourtant, outre mesure. Il se laisse guider. Il se laisse faire et il enlève son haut, dévoilant un torse nu couvert de bleu, de cicatrice en tout genre. Comme il s'y attendait, le docteur Scarpetta pose un œil sur chacun d'eux, s'en inquiète, analyse chaque balafre. Simon reste calme, silencieux tandis qu'elle poursuit ses investigations, lui demandant au bout du compte si elle peut les toucher. - Bien sûr.
"Souviens-toi que le Temps est un joueur avide Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi. Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi ! Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide."
Oui. Le Dieu de la mort ne la pas rater. Il a imposé sa griffe, sa signature. Il en gardera sûrement des séquelles, à vie mais le serpent réalise, voit cet échec, cet affront, cette défaite comme une leçon lui permettant de s'améliorer. D'aller plus loin dans ses perfidies. Il craint et il adule son ennemi, voulant lui ressembler. Alors, il ne crispe pas les dents, ni la mâchoire. Tout comme il est entré à l'hôpital, il se met simplement dans la peau de la victime. Une victime martyrisée, frappée alors qu'il n'avait rien fait. Pauvre étudiant en littérature qui a simplement croisé la malchance au détour d'une ruelle obscure. - Non, pas tellement, dit-il d'un air faussement gêné tandis que la Doctoresse l'interroge. Ou alors si un peu, la douleur devient plus supportable on va dire.
Même s'il vit avec à chaque instant. Même s'il l'accueille, l'apprivoise, la contemple chaque matin.
"Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard, Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge, Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !), Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! "
Jouant l'ange et non le démon, l'étudiant marque un silence. Il passe une main fébrile dans ses cheveux. Il les repousse en arrière et pose un regard voilé, calculé sur la doctoresse si attentionnée en face de lui. - Les médecins qui m'ont soigné seront très certainement fâché de l'entendre. Je suppose qu'ils ont eu grand mal à me remettre sur pied.
Un rire faux s'échappe de sa gorge. Le voilà à nouveau en train de détourner la vérité, de se faire passer pour ce qu'il n'est pas, se mettant dans le rôle du souffre-douleur et non l'inverse. Il se permet de plaisanter, d'alléger sa soit disant "souffrance". Lentement, doucement, il prend une grande inspiration et souffle, murmure enfin, en prenant désormais un air déterminé, derrière une expression gravée, recherchée d'une proie mise à mal par la brutalité de son bourreau. - Je vais bien. Ne vous inquiétez pas. Ce qui s'est passé cette nuit là, quand je me suis fais agressé par un inconnu, est loin derrière moi. Peut-être que cela me conforme aussi à l'idée de rejoindre la Garde. Je pense. Je veux dire. Pouvoir empêcher ce genre de chose de se reproduire. De pouvoir aussi avoir la force nécessaire pour protéger les citoyens de toute cette violence gratuite et injustifiée. Enfin...
Réflexion muette mais réflexion faussée. Utiliser ses cicatrices pour toujours plus, la berner et obtenir d'elle la validation finale. Simon prend une longue inspiration. Il marque un temps d'arrêt. Un sourire étire ses lèvres et il ancre ses iris dans les siens, poursuivant en se grattant la nuque : - Le plus dur est passé. J'aimerai maintenant utiliser cette expérience à bon escient et non me morfondre plus longtemps. Cela ne servirait à rien n'es-ce pas?
Ⓒayaraven
Heather Scarpetta
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L'Autre : L’Autre Heather est nourrie par la haine. Consumée par la rage, la peine, la souffrance, mais surtout la colère. Défigurée, son physique n’a rien d’humain. Des veines saillantes ainsi qu’un visage violacé marque profondément son visage, au même titre que ses yeux, iris comme cornées, sont couverts par un voile pourpre. Cela sans ajouter les attributs quelque peu révulsants de sa langue noire et longue à la finalité serpentine, ou de ses ongles qui s’apparentent à d’horribles griffes crochues.
Codename : Split
Pouvoirs : Depuis le déclenchement de ses gênes inhumains, Heather est capable de se diviser en deux. Une Heather est celle douce, généreuse, abîmée par la vie que tout le monde aime et connait. L’Autre Heather est un monstre assoiffé de sang et surtout de vengeance, qui n’hésite pas à sortir les griffes, littéralement, pour commettre les pires actes possibles sous couvert d’un motif justicier. A ceci près que les deux Heather ne peuvent être ensemble physiquement. Lorsque l’une est de sortie, l’autre est emprisonnée dans des miroirs, dans des reflets. En effet, le don d’Heather se limite par sa manifestation : une Heather ne peut prendre la place de l’autre s’il n’y a pas un miroir pour renvoyer leur reflet et permettre le switch des deux personnalités.
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Mar 30 Oct - 17:10
Heather & Simon
It's a new world
L’épreuve finale. Tout ce chemin parcouru, et bientôt le garçon touche au but. Heather est minutieuse. Bien campée dans ses bottes, sa blouse et ses gants rehaussant son aspect d’ores et déjà bien professionnel, elle sait ce qu’elle fait. Elle a toujours su, de toute manière. A ce stade, être médecin n’est plus une simple vocation. C’est la constitution même de son âme. Ainsi le Dr. Scarpetta est sereine, comme à l’accoutumée, quand elle demande à Simon de s’installer. Elle ne précipite pas les choses, mais ne les ralentit pas pour autant. Le tempo, elle l’a trouvé depuis fort bien longtemps. Heather mène la danse, impose un rythme juste qui sait galvaniser les foules afin que tout soit le plus sain possible lors de la consultation. Aussi ne se brusque t-elle pas à la vision du corps abîmé du jeune homme. La femme ne souhaite pas non plus le forcer à se confier à elle tandis qu’elle s’approche pour tâter ses blessures. Les ecchymoses étalées ont de quoi impressionner, mais Heather a vu et connu bien pire tout au long de sa vie. Elle a certainement été bien formée par les trois services différents pour lesquels elle a travaillé. Tous plus marquant les uns que les autres, la Garde Rouge n’y faisant pas exception. Forgeant ainsi une expérience qu’elle n’a plus besoin de prouver, et qui a certainement fini par façonner sa manière de travailler. Les lèvres pincées, le bloc notes redressé dans ses mains, elle actionne le stylo et griffonne minutieusement les réponses de la future recrue. Le Docteur hausse les sourcils à la mention de la douleur qui s’efface avec le temps. Cela suffit à la concerner un peu plus, à l’inquiéter, possiblement plus que nécessaire. Mais elle n’est pas une experte de la santé pour rien, Heather. Il est dans sa nature de se soucier des siens, de ses patients dont elle est responsable. Après tout, en un sens, elle est celle qui les autorise à se rendre au combat. La blessure, la perte de l’un d’eux, et c’est à elle de vivre avec sur sa conscience. « Plus supportable ? Tu sais, si la douleur peut risquer de devenir un handicap, cela devient dangereux pour toi de te rendre sur le terrain. » admit alors la doctoresse en se mordillant les lèvres. Pour elle aussi, c’est dangereux. Heather peut autant laisser ses plumes que n’importe qui d’autres à la Garde Rouge. Ses décisions ont un poids, parfois bien trop lourd à porter.
Finalement Simon se reprend, cherche peut-être à rassurer le Dr. Scarpetta. Difficile à dire, son visage demeure si lisse qu’il est presque impossible de le déchiffrer. Elle ne s’en offusque pas, bien sûr. Au fond, elle est surtout impressionnée que le garçon soit autant maître de lui-même, notamment en de telles circonstances. Reprenant sa consultation au rythme débuté, Heather applique le stéthoscope sur la poitrine de Viales, le prévenant par avance de la froideur de l’outil. Tout en s’assurant que les voies respiratoires de la future recrue soient saines et bien dégagées, le médecin poursuit leur entrevue, d’un ton toujours aussi courtois et professionnel. « Serait-ce donc un émergé qui t’a agressé, Simon ? » Sa voix est douce alors qu’elle s’interroge, percevant soudainement une motivation plus profonde à la candidature du blond. Sa réponse potentielle pourrait certainement éclairer un peu plus la femme, qui achève son premier examen avec un sourire en coin. « Tout va bien du côté de tes poumons. Tu viens de passer le premier test avec succès ! » La doctoresse plaisante gentiment. Le voile d’inquiétude couvrant précédemment ses iris s’effrite quelque peu et elle s’autorise à se gonfler d’un soulagement certain alors qu’elle coche quelques annotations supplémentaires sur sa fiche médicale.
Toutefois, l’épreuve n’est pas terminée. Le jeune homme n’en est même pas à son baptême du feu, pas tant qu’Heather n’aura donné son avis définitif. La concernée débite la suite du protocole, habituée à répéter des phrases simples et concises, afin qu’elles n'effraient pas les potentielles recrues de la Garde Rouge. « Si tu veux bien pencher la tête sur le côté quand je te le dis, je vais maintenant vérifier tes oreilles. » Elle se munit de son otoscope, un sourire posé effleurant ses lèvres. Simon se laisse guider par ses directives, et la jeune femme en profite pour prévenir : « Tu sais, faire partie de la Garde Rouge ne signifie pas forcément qu’on va agresser les premiers émergés venus. Certains sont tout aussi surpris que nous par leurs manifestations de pouvoirs. » Une oreille de vérifiée, elle s’intéresse à l’autre en contournant rapidement le jeune homme. « Les émergés sont comme n’importe quel autre être humain. Certains cherchent à vivre leur vie de leurs côtés, d’autres empruntent malheureusement des voies non recommandées. Ils n’en sont pas tous des monstres pour autant, j’espère que tu comprends ça, Simon. » Dialogue qu’elle souhaite plus que tout partager avec n’importe lequel de ses collègues, sans exception aucune. Pourtant, cela n’a pas empêché la rafle géante d’avoir lieu, et d’avoir marqué les esprits, et les corps, à tout jamais. Heather soupire. « On en a fini pour les tympans. Sur la fiche de renseignements, tu as indiqué ne jamais avoir connu d’antécédents auditifs. Nous sommes bien d’accord ? Etant donné que je ne suis pas spécialisée médecin de l’ORL, je ne peux pousser plus l’examen. Mais dans le cas où il y aurait des changements par rapport à tes informations communiquées, je peux t’envoyer vers les bonnes personnes. » Le tout impliquant un délai supplémentaire pour l’intégration de Viales dans les rangs de la Garde Rouge. « Bien. Nous allons continuer par la vue. Ne t’en fais pas, tu vas voir le bout de cette visite plus rapidement que tu ne le crois. » L’humour d’Heather est souvent discret, mais bienvenue. Un rictus au coin des lèvres, ses prunelles s’ancrent à celles de Simon, lui promettant des résultats au bout du tunnel.
Pando
Invité
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Jeu 7 Mar - 16:53
It's a new world
Ft Heather
“ L'un t'éclaire avec son ardeur, L'autre en toi met son deuil, Nature ! Ce qui dit à l'un : Sépulture ! Dit à l'autre : Vie et splendeur ! “
Alchimie de la douleur. Poème de Charles Baudelaire. Recueil : Les fleurs du mal. Ces mots le transpercent, sonnent à cet instant dans sa tête. Simon se laisse ausculter par la doctoresse et son sourire reste faux, angélique, pensif. Il joue sa victime. Il fait passer sa confrontation avec le dieu démon comme un accident, quelque chose qui la foudroyé sans aucune raison. Aucune raison… De toute façon, Heather n’est pas censé savoir ce qui s’est réellement passé. Elle n’a pas besoin de savoir pourquoi. Pourquoi ce dieu des enfers la mortellement touché de sa rage dévastatrice. Ici, il n’est qu’une victime. Il n’est qu’un jeune homme convaincu que sa place est désormais à la Garde. Sa main vient passer sur sa nuque et ses doigts habiles frôlent sa peau, d’un air gêné. Sa voix murmure que le plus dur est passé. Que cette “douloureuse” expérience ne peut être qu’un tremplin dans sa vie. Il joue de ses mots comme de ses expressions. Il la manipule, purement et simplement dans le seul but d’atteindre son objectif.
“ Hermès inconnu qui m'assistes Et qui toujours m'intimidas, Tu me rends l'égal de Midas, Le plus triste des alchimistes ; “
Aucune culpabilité. Aucun remord éprouvé. Ses yeux bleutés transpercent ceux de la doctoresse et il l’écoute, attentivement. Il laisse un fin sourire s’étirer. Lorsqu’elle lui fait part cependant que la douleur risquait de devenir un handicap, il baisse le menton, très légèrement puis laisse un silence s’écouler avant d’amarrer de plus belle ses iris aux siens, poursuivant aussitôt d’une voix calme et mesurée : - Vous n’avez pas à vous inquiéter. Je vous assure que je vais bien désormais. La douleur est certes encore présente mais croyez-moi. Elle me donne la force de me battre, d’avancer. Je n’ai aucun mal à vivre avec.
Car soyons honnête. Ce n’est pas un échec qui va l’arrêter. Oh non. Même si cette “confrontation” laissera probablement des marques toute sa vie. Sur son corps et son esprit. Il restera toujours le même. Simon Viales. Serpent aux allures d’ange qui aime à déverser son venin. Qui aime à détruire la vie d’autrui. Qui s’en délecte intérieurement au point de le rendre instable et dangereux. Et tandis que son interlocutrice continue de l’observer, en lui posant alors quelques questions, il se laisse faire et joue le jeu, toujours, allant à se mordre la lèvre inférieure d’un air devenu soudain hésitant, presque troublé. - Oui… Enfin, je crois. Je n’ai pas eu le temps de voir grand chose vous savez.
Passer le dieu démon comme un émergé, voilà une bonne idée. Cela ne peut que lui ouvrir les portes de sa nouvelle ambition. En vérité, il reste fasciné et apeuré par lui. Par cet homme qui oui, considère Démon. Il peut vraiment le voir comme un émergé. Comme ceux qui le terrorisent autant qui attisent sa curiosité morbide. Ce n’est alors qu’un demi-mensonge. Un demi-mensonge certes mais un mensonge tout de même. Et oui il se laisse faire, il se laisse guider. De nouveau, un sourire faux traverse ses traits et il hoche le menton quand elle lui demande cette fois de basculer la tête sur le côté. - A vos ordres doc !
Plaisanter. Tisser un lien avec Heather pour avoir son approbation. Tout est si soigneusement planifié. L’entretien se poursuit, avance, glisse vers son aboutissement final et il hausse les sourcils à ses dires. Il prend un air curieux, interrogatif. Il l’écoute avec attention et sent son coeur s'accélérer, brièvement. A la mention de ces émergés qui a toujours fait naître en lui, une certaine peur incontrôlée. Elle ne doit pas savoir. Elle ne doit pas connaître ses intentions à leur égard. Elle ne doit pas se douter que s’il est venu ici, à la Garde, c’est pour avoir un certain contrôle sur leur destin. Palier sa peur à la violence. La toucher, l’effleurer du bout des doigts pour amoindrir ce sentiment d’effroi mêlé à une forte fascination. - Oh oui je sais. Enfin je m’en doute. Je suppose que c’est comme pour tout être humain n’est-ce pas? Il y a des bons. Mais aussi des mauvais. J’admets cependant que les médias ne jouent pas vraiment en leur faveur ces derniers temps.
L’innocence. L’innocence dissimulé derrière une réflexion naissante. Tout en prenant une légère inspiration, Simon prend une pause, laisse l’air entrer puis sortir par ses narines. Sa langue vient doucement humidifier ses lèvres et il acquiesce, cherche toujours plus à l’amadouer, en faisant en sorte de l’écouter tel un jeune élève face à son professeur. - Tout ce que je souhaite, c’est de protéger les honnêtes citoyens de ceux qui pourraient leur faire du mal. Un peu comme un policier en quelque sorte. Mais je comprends. Je tâcherai de garder toujours ça à l’esprit. Je vous le promets. Ça serait dommage de vous décevoir alors que vous êtes d’une extrême gentillesse.
“ Par toi je change l'or en fer Et le paradis en enfer ; Dans le suaire des nuages”
Oh oui. Ca serait tellement dommage…. Le serpent rit intérieurement. Il se délecte de ce jeu malhabile, si sournois au final. Cela dit. Il apprécie plutôt bien cet entretien. Il pourrait même faire d’elle, une alliée. Un sanctuaire. Une personne à mettre dans son camp lorsque cela s'avérerait nécessaire. Ses iris brillent d’une certaine lueur et il passe brièvement ses doigts dans sa chevelure. Il la repousse en arrière. Il se contente de hocher à nouveau la tête et il murmure, dans un sourire toujours aussi angélique et courtois : - Non. Mes oreilles se portent à merveille. Je pourrai rivaliser avec les loups il paraît.
Plaisanterie légère. Étau qui se resserre. Rêve qu’il touche enfin du bout des doigts. Il y presque. Il le sent. Il le sait. Voilà que la consultation dérive sur sa vue, ses yeux et il laisse un rire lui échapper. Son sourire s’élargit et son regard pétille tandis qu’il laisse sa main effleurer de plus belle ses cheveux, sa nuque dans un geste si habile et voulu : - Es-ce que cela veut dire que pour le moment, je passe le test haut la main?
“Je découvre un cadavre cher, Et sur les célestes rivages. Je bâtis de grands sarcophages.”
Ⓒayaraven
Heather Scarpetta
Inhumain
More about you :
L'Autre : L’Autre Heather est nourrie par la haine. Consumée par la rage, la peine, la souffrance, mais surtout la colère. Défigurée, son physique n’a rien d’humain. Des veines saillantes ainsi qu’un visage violacé marque profondément son visage, au même titre que ses yeux, iris comme cornées, sont couverts par un voile pourpre. Cela sans ajouter les attributs quelque peu révulsants de sa langue noire et longue à la finalité serpentine, ou de ses ongles qui s’apparentent à d’horribles griffes crochues.
Codename : Split
Pouvoirs : Depuis le déclenchement de ses gênes inhumains, Heather est capable de se diviser en deux. Une Heather est celle douce, généreuse, abîmée par la vie que tout le monde aime et connait. L’Autre Heather est un monstre assoiffé de sang et surtout de vengeance, qui n’hésite pas à sortir les griffes, littéralement, pour commettre les pires actes possibles sous couvert d’un motif justicier. A ceci près que les deux Heather ne peuvent être ensemble physiquement. Lorsque l’une est de sortie, l’autre est emprisonnée dans des miroirs, dans des reflets. En effet, le don d’Heather se limite par sa manifestation : une Heather ne peut prendre la place de l’autre s’il n’y a pas un miroir pour renvoyer leur reflet et permettre le switch des deux personnalités.
Emergence :
Maitrise :
Messages : 244
DCs : Daisy | Aelys | Nikki | Kaine | Aidan | Gwen | Avery| Klaus | Matthew | Isaac | Luke | Haiden | Shaw | Norrin | Charles | Asami
Pseudo : Renescence
Lun 22 Avr - 14:03
Heather & Simon
It's a new world
Jeu du chat et de la souris. La doctoresse, dans sa parfaite innocence, n’en a aucunement conscience. Elle est un pion dans cet échiquier géant, occupe une position importante et pourtant facilement renversable. Sans son approbation, Simon Viales ne pourrait passer à l’action. Mais sa bonté naturelle est très vite détournée à des fins habiles et malaisantes. La femme se laisse influencer sans même se l’imaginer. Captivée qu’elle est par l’histoire du blond, par ses marques qui lui ont fait mal en l’instant. Le mal sévit et elle ne peut le laisser s’élargir, et pourtant elle ne parvient pas à le déceler. L’âme du garçon, entourée par de si nombreux mensonges, lui paraît bien trop pure pour le considérer comme une menace à évincer. Heather sourit même à ses réflexions, laisse sa main serrer son bras en un mouvement réconfortant. Les annotations et cases cochées se multiplient sur son bloc-notes tenu et rempli avec dextérité, et Scarpetta laisse une moue contentée lui échapper : « Jusque là tout se passe très bien Simon. » En effet, le Dr. Scarpetta est loin de se douter de la noirceur qui habite le jeune Viales. Elle sombre pour ses yeux azurés, pour la perfection de ses traits affichée. Sa peau lisse et sans défaut apparent parvient à dépasser les limites, appelle à la bonté intérieure de la quarantenaire en approche. Elle se perd dans ses iris captivants et captivés, gobe les paroles honteusement énoncées. « C’est bien Simon. Il est en effet important de garder à l’esprit que nous sommes tous des êtres aux droits égaux sur cette Terre. » Quand bien même l’île ainsi malmenée est loin de le rappeler. « Il ne faut pas hésiter à s’imaginer à la place des émergés. Se demander ce qu’on ferait si c’était nous à leur place. » A nouveau, Heather affiche un doux sourire. Elle croit dur comme fer à la justice mais également au bien qu’elle peut apporter. A cette Garde Rouge comme à ces émergés qui méritent d’être apaisés. « C’est ce genre de réflexion qui peut éviter de nombreuses balles perdues, crois-moi. » La femme exprime des faits, des croyances. Par-dessus-tout, elle accorde sa confiance.
Ainsi l’épreuve continue. La vue est vérifiée, Simon est autorisé à se rhabiller. A part les marques dénotées et l’acceptation de celles-ci par leur propriétaire, rien n’a été remarqué par la doctoresse. Le jeu est fourbe et peut-être qu’un jour, quand la vérité sera apprise, Heather s’en sentira d’autant plus brisée. Peut-être qu’un jour, alors, elle ressentira de la haine, de la déception, de la colère aussi bien envers lui qu’envers elle-même. Mais à l’heure actuelle, elle est simplement capable d’apprécier cette nouvelle recrue. Si jeune, mais si posée. Si décidée à protéger des populations qui sont ainsi trompés par des médias inquisiteurs et frontaliers. Le jeune Soldat n’a pas tort quand il implique les journalistes de tous types dans ses propos. Heather se surprend même à rétorquer, appuyant ses mots d’une expression française qu’elle tente d’imiter avec un accent malhabile : « J’accuse ! Triste réalité en effet, mais si tu as conscience des faits et t’en tiens à la vérité, et non aux récits narrés comme des histoires de science fiction, alors c’est que tu as tout compris. » La doctoresse se redresse alors. Elle arrache les feuilles couvertes de son écriture de son bloc notes et les glisse dans un dossier qu’elle pose à même son bureau, quelque pas plus loin. Elle hoche la tête, plus pour elle-même que pour Simon, et fait un signe à ce dernier. Heather se rapproche de lui et pose une main sur son épaule alors qu’elle le raccompagne à la sortie. « Et bien Simon, je te remercie pour m’avoir prêté un peu de ton temps. Cet entretien fut fort intéressant. » Elle ouvre la porte en disant ça, s’adosse au seuil de cette dernière. « Je ne peux divulguer officiellement les résultats, qui te seront validés par le lieutenant de la Garde Rouge. Néanmoins, soit rassuré. Je n’ai aucune raison de contester ton recrutement. » Officieusement, les dés sont jetés. Officiellement, ils prendront encore quelques nouveaux jours avant d’être approuvés. Mais qu’importe. Alors que Scarpetta serre la main de la dernière recrue en date de la Garde Rouge, elle a signé son destin. Simon Viales sera un soldat à part entière. Et c’est en toute innocence qu’elle laissera ainsi le loup se balader au milieu des agneaux.
Pando
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It's a new world [Pv Simon et Heather]
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦