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The little mistakes they always hide | Russel
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Amaury Torres

Amaury Torres
Extraterrestre
More about you : The little mistakes they always hide | Russel Giphy

Codename : TOR.A.2
Pouvoirs : Altération négative. Co-hôte d'un symbiote.

The little mistakes they always hide | Russel Ky0m
Emergence :
The little mistakes they always hide | Russel Fonddr113 / 53 / 5The little mistakes they always hide | Russel Fonddr11
Maitrise :
The little mistakes they always hide | Russel Fonddr112 / 52 / 5The little mistakes they always hide | Russel Fonddr11
Messages : 641
DCs : Morgan, Ryan, Hailey, Moran, Eames, Nathan, Terrence, Lena, Eden, Karsten & Adrian
Pseudo : Holmesienne

https://houseofm.forumactif.org/t3233-shine-your-light-and-set-me-free-take-the-darkness-out-of-me-o-amaury https://houseofm.forumactif.org/t3218-i-don-t-believe-i-can-ever

Sam 27 Oct - 16:53


The little mistakes they always hide


It feels like there's nowhere I can turn. When I'm down, it's never a concern. I feel tired, but I don't sleep at night. I'm still a human right? I'm sick just numb the pain everybody hands up if you feel the same. I'm sick just numb the pain I don't really wanna feel I'm going insane. If I could just control my mind I wouldn't need to run and hide. If I could show you all inside, then you would know what hell is like.

Le silence plane telle une ombre opaque et sombre dans cette pièce bien trop étroite et étouffante. Aucune source de lumière ne filtrant au travers des portes calfeutrées, le seul éclat brillant provenant de la pièce de l'autre côté de la vitre sans tain. Un halo pâle émanant tout de même des ordinateurs qui sont posés sur la table juste derrière laquelle il se tient. Épaules affaissées, tête penchée sur le côté, alors qu'il ronge ses ongles et mordille la peau tendre au bout de ses doigts. Son autre main agrippant le tissu de sa chemise bleue pastel, alors que son coude repose sur son poing replié. Il respire doucement, son souffle perturbant le silence ambiant, alors que ses iris scrutent avec attention le spectacle qui se joue en face de lui. Il est seul dans cette petite salle qui semble pourtant trop grande pour lui. Mais de l'autre côté, dans l'espace sensiblement plus important et éclairé, deux personnes échangent des regards et des paroles qu'il perçoit via le système d'enregistrement. Il entend le moindre souffle qui s'échappe, le plus faible des soupirs qui s'élève. Le frottement des vêtements alors que les ombres bougent et que les silhouettes s'installent mieux, afin de trouver une position plus confortable. Et lorsque le silence retombe, leurs contours s'offrent à nouveau à sa vision perçante. Les voix résonnent en écho dans cette pièce, ainsi que dans la sienne, et finissent par s'étouffer comme un murmure se perdant dans le vide. L'homme observe attentivement les gestes et mimiques qui ornent les traits du suspect. Le leader qu'il a attrapé il y a des mois de cela. Il croupit dans les prisons du S.H.I.E.L.D. depuis bientôt un an, et en ce laps de temps, personne n'a jamais pu lui faire avouer quoique ce soit. Malgré les preuves parfois bancales qu'ils retenaient contre lui, l'individu n'a jamais confessé. Même les meilleurs interrogateurs et interrogatrices n'ont rien pu obtenir de lui, pas même une confirmation de son identité. Et ça a tellement frustré le commandant, qu'il a plus d'une fois envisagé d'y aller de lui-même. Mais pour ça, il a fallu commencer en douceur. Et quoi de mieux que de demander à l'un des psychologues de l'organisation que d'aller tâter le terrain en première ligne, au front de l'affront.

Russel Brown s'occupe désormais du bilan psychologique du suspect, et Amaury contemple son œuvre au travers de cette vitre qui les sépare. Le travail de cet agent a toujours été remarquable, selon les échos qu'il a pu percevoir depuis son arrivée ici. Mais les réponses abstraites ou déplacées, voire parfois silencieuses, qu'il reçoit de la part du suspect n'aident certainement pas à lustrer le blason que Brown s'est forgé. Il est encore un peu tôt pour estimer quoique ce soit, en dehors des caractéristiques notoires du prisonnier, mais Amaury estime que si le psychologue parvient à établir un profil psychologique plus poussé ou à en tirer quelque chose de plus pertinent, c'est qu'il doit bien y avoir quelque chose de plus profond que ce qu'on lui a déjà raconté auparavant. Des suspects silencieux ou qui ne coopèrent aucunement, il a déjà donné. Il connait ce genre de personnalité, et pourtant, plus d'une fois il en a vu se briser. Se déchirer sous la pression, la menace, la torture. Torres ne conçoit pas qu'il soit judicieux d'entreprendre de telles techniques pour parvenir à ses fins, mais plus le silence s'étend, plus il envisage d'utiliser la force contre lui. C'est difficile pour lui de vouloir cela, mais c'est tellement facile de plonger dans les vices et l'horreur que la guerre lui a montré depuis des années. Et avec cette nouvelle vie ici, il aurait tant voulu passer à autre chose. Oublier la catastrophe vécue, et avoir une nouvelle vision des choses. Mais on ne change pas les mauvaises habitudes. Et ce torrent qui gronde en lui et crispe ses entrailles, au point d'en faire bouillonner son sang qui cogne à ses tempes, n'aide aucunement à apaiser les tourments qui le hantent.

Il soupire, lentement, et ferme les yeux quelques temps. Une fraction de seconde qui lui permet de respirer un peu plus facilement. Une inspiration correcte quoiqu'un peu brute, qui caresse sa gorge et emplit ses poumons, tandis qu'il rouvre ses paupières. Ses iris ancrés sur la scène devant lui. Il croise les bras sur son torse, et laisse le poids de son corps reposer sur l'une de ses jambes. Les éclats de voix résonnent toujours autour de lui, mais il les entend comme s'il se trouvait sous l'eau. Des échos étouffés, qui effleurent ses tympans sensibles. Ses doigts se resserrent sur le tissu de sa chemise et il souffle brusquement, tandis que ses sourcils se froncent. Il observe avec intérêt, ne les lâchant plus du regard pendant le reste de l'entretien. Les minutes passent, elles sont longues alors qu'il cligne des paupières pour se maintenir éveillé. Il n'a encore pas dormi de la nuit, et est resté enfermé dans son bureau toute la soirée. Ses yeux le piquent et les cernes ornent son visage creusé. Amaury se mord les lèvres en soufflant lentement lorsque Brown pose une question au suspect, mais que celui-ci reste fermement ancré et emmuré dans son silence. L'absence de bruit qui suit est détonnant à ses oreilles. L'instant durant depuis bien trop longtemps, et le frustrant plus que de raison. Torres soupire et se masse les paupières, son autre main reposant sur sa hanche. Il va devoir terminer l'entretien d'ici peu, à moins que l'agent n'arrive finalement à le faire sortir de ses gonds. Mais le choix ne lui est pas laissé. Un écho plus abrupt résonne à ses oreilles et le commandant tourne la tête vers la porte qui s'entrouvre légèrement. Une faible voix s'élève et l'individu baisse la tête directement, un air gêné sur le visage. Pardon de vous déranger commandant, je sais que vous ne vouliez pas être perturbé durant l'entretien. Mais c'est une urgence, on vous demande en salle de conférence. C'est la base de Monterrey qui cherche à vous joindre. Amaury se recule prestement et assimile l'information. Son ancienne base tente de reprendre contact, et sans doute ont-ils des informations qui lui ont échappées. Torres hoche alors la tête en direction de l'agent Humphrey qui vient de l'informer. Très bien. Veuillez leur signaler que je serai là d'ici peu. L'agent le salue une ultime fois et s'éloigne en refermant derrière lui, alors que le commandant s'approche des papiers qui recouvrent la table. Il attrape un stylo et inscrit une petite note sur le post-it avant de le décrocher et de le coller sur la vitre sans tain. Invitant l'agent Brown à le rejoindre lorsqu'il aura terminé son entretien. Bouchonnant à nouveau le capuchon, l'homme jette un ultime regard au visage du suspect qui lui semble étrangement familier mais sur lequel il ne peut mettre un nom, et soupire doucement avant de sortir de la salle. Amaury notifie les agents qui gardent la porte de remettre le suspect en cellule dès que le psychologue aura terminé, et s'éloigne alors de l'étage en une impulsion. Rejoignant la salle de conférence pour répondre à cet appel qui l'a tiré de sa contemplation. Il espère que la base alliée disposera d'autant d'informations que le psychologue n'en comptera pour lui, une fois qu'il en aura fini.

Ⓒayaraven
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Mer 20 Fév - 10:00

The little mistakes they always hide
Dossier délicat. Patient difficile à percer. A comprendre. A analyser. Non vraiment. Là pour le coup, je galère. J’en ai vu des agents aussi bavard qu’un poisson rouge dans un bocal. Bonjour Graham au passage. Comment il va d’ailleurs? Attend. Ça fait longtemps que je n’ai pas eu de ses nouvelles. Je dois m’en inquiéter? Oui et non. Et bref. Là n’est pas la question. Là n’est pas le même patient et bordel, si seulement mon cerveau arrêtait de partir dans tous les sens comme ça, ça m’arrangerait. J’ai un travail à accomplir. Celui d’établir un portrait psychologique sur ce Monsieur Torres. Mes yeux se posent sur lui et je l’analyse. Je laisse un soupir m’échapper lorsque mes lèvres bougent et que seul le silence me répond. Mais qu’est-ce que j’ai fais pour mériter ça…. Non parce que niveau patient au sein du Shield, de la prison ou de la Garde Rouge. On ne peut pas dire que je sois beaucoup aider. Entre ceux qui m’envoie paître à chaque fois que j’ai le malheur de demander comment ça va. Ceux qui font exprès de ne pas me parler tout court et ceux qui restent aussi muet qu’une carpe. Rare sont ceux qui me facilitent la tâche quand même. Oui. Je soupir et je mords mon crayon en regardant une mouche voler dans la mini pièce qui nous sert d’interrogatoire.

C’est bien triste ici. C’est froid, étriqué, fermé et aucune lumière ne perce les murs fissurés. Il y a de quoi perdre le moral. Pas étonnant que ce Monsieur Torres ne parle pas. Un énième soupir s’échappe de mes lèvres et mon coude manque de glisser sur la table  tandis que je me redresse. Pour en revenir à nos moutons, mon interlocuteur est une vrai énigme. J’ai beau le regarder, chercher à établir un contact, l’analyser et lui faire comprendre que je ne suis pas son ennemi mais son allié. Non. Rien n’y fait. Nada. Cacahouette. Il reste cloitré dans le mutisme et je ne sais plus quoi faire pour l’aider. Je laisse échapper un :
- Bon…

Non pas d’un ton condescendant. Non parce que généralement, je suis courtois. Je ne suis pas quelqu’un qui apprécie la violence et. Et. Et…. et voilà. Passons. Mais d’une voix plutôt triste, à la limite de l’épuisement. Es-ce que j’ai entendu, ne serait-ce, qu’un gémissement dans sa voix? Je ne sais plus. Non vraiment. Je galère. J’ai l’impression de parler dans le vide et ça m’attriste. Oui, ça m’attriste car contrairement à ce qu’on peut penser, je ne suis pas genre à poser des étiquettes. Je ne suis pas genre à voir mon patient comme un vulgaire prisonnier et oh ! un an. Oui déjà un an qu’il est ici. Ca doit être beaucoup pour lui. Je me sens dépité et un soupir s’échappe d’entre mes lèvres. Parce que je sais, je réalise que je ne pourrai pas aller plus loin avec lui. C’est dommage. Car même si je travaille avec les personnes qui l’ont enfermé, mis dans cet état de mutisme avancé, je ne suis pas méchant moi. Non pas que je dis que mes collègues et mes supérieurs le sont hein. Enfin. Ça dépend lesquels. Maissss. Oui. Enfin, non. Je ne suis pas là pour le nuire.
- Ca sera tout pour aujourd’hui.

Alors je décide de mettre fin à l’entretien. Dans un énième soupir, je me redresse et ferme le dossier, posant un dernier regard sur mon patient qui ne me regarde même plus désormais. Pour se protéger sûrement. Bwaaaa. C’est tellement compliqué.
- Reposez-vous. Je reviendrai vous voir au courant de la semaine.

Allez. Il faut que je reste optimiste. Un sourire traverse mes lèvres et je m’incline légèrement avant de capter le regard des agents. Je leur fais signe qu’ils peuvent l’emmener. J’espère qu’ils n’iront pas comme de gros bourrins avec lui et je cale le dossier contre mon aisselle, m'aventurant dans les couloirs. Maintenant, il faut que j’aille faire mon rapport à mon supérieur. Il doit être là, dans la petite pièce tout à côté puisqu’il regardait de loin l’entretien mais. Ah bah mince, il n’est plus là.
- Que…

Mes sourcils se haussent et je manque de faire tomber mon dossier en regardant un peu trop brusquement les alentours. Il est où? Bon. J’ai dû mettre quoi? Une bonne demi-heure à regarder partout sauf là où j’aurai dû regarder avant de voir enfin le post-il qui m’était adressé? Détail. Oh il a une jolie écriture quand même. C’est très lisible. Et bref, je dois le rejoindre dans son bureau. Tout en marchant d’un pas vif, pressé tel l’hyperactif que je suis, je laisse mes pensées s’éparpiller. Je pense à ce Monsieur Torres. A la manière dont il reste muet. Je pense également à ce que je vais manger ce soir et je me donne une claque mentale quand je réalise soudain que je suis parti de mon patient aux pâtes succulentes qui m’attendent à la maison. A ce chemisier que j’ai perdu et que je ne sais plus où je l’ai rangé et bref. Cerveau calme-toi un peu. Perdu dans mes pensées, je manque d’ailleurs de louper la porte et ce fut seulement quand j’arrive à mon propre bureau que je lâche un :
- Ah mais non.

Avant de faire demi-tour, de courir presque dans l’autre sens, toquant tout essoufflé à la bonne porte cette fois sans me tromper.
- Euh. Puis-je?
AVENGEDINCHAINS
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Amaury Torres

Amaury Torres
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Sam 6 Avr - 19:18


The little mistakes they always hide


It feels like there's nowhere I can turn. When I'm down, it's never a concern. I feel tired, but I don't sleep at night. I'm still a human right? I'm sick just numb the pain everybody hands up if you feel the same. I'm sick just numb the pain I don't really wanna feel I'm going insane. If I could just control my mind I wouldn't need to run and hide. If I could show you all inside, then you would know what hell is like.

La double porte de la salle de conférence est poussée par ses paumes échauffées. Comprimées sur la texture refroidie du métal poli. Ses phalanges glissent le long de la surface, sa pulpe éraflant la poignée une ultime fois, alors qu'il s'incruste à l'intérieur de la pièce. Ses iris s'attardent sur les contours des agents présents, gérant les communications avec d'autres équipes. Certains échangent en une grande discussion que le commandant ne peut percevoir à cette distance. D'autres s'activent un peu plus loin, appuyant sur des boutons pour transférer des appels urgents. Torres aperçoit également le directeur Fury en train de sortir en trombe d'une des salles confinées. Un air pincé étirant ses traits, ses lèvres finement plissées. Amaury hoche la tête en sa direction pour le saluer, mais ne tente rien de plus hasardeux. Il s'écarte même pour le laisser passer tandis qu'il évacue les lieux. Le commandant s'avance promptement vers l'agent Humphrey, qui l'a auparavant sollicité. S'approchant de lui avant de ralentir la cadence, lorsque celui-ci le remarque enfin. Un air pressé dépeint sur son visage marqué par une fatigue bien perceptible. Torres expire doucement, passe ses mains dans son dos pour les joindre. Attrapant son poignet tout en se maintenant le plus droitement possible, élevant le menton vers l'officier. Ce dernier s'empresse de lui signaler le numéro de la pièce confinée qu'il n'aura rien que pour lui. Torres hoche imperceptiblement la tête et se dirige déjà vers le recoin spécifié. Attendant sagement qu'Humphrey revienne avec un pass pour déverrouiller la porte fermée. L'agent spécialisé ne tarde pas à arriver, après avoir fouillé dans les étagères débordants d'appareillages et d'outils. Un communicateur relié directement à la fréquence utilisée spécialement en cette pièce, qu'il remet à l'attention de son commandant. Amaury le récupère rapidement et l'enfile en vitesse, l'apportant à son tympan. Le pass, commandant. Humphrey tend le pass pouvant déverrouiller la porte à son supérieur, qui le récupère promptement. Un air désabusé et légèrement fatigué orne ses traits, en miroir de ceux marquant le visage du subalterne. Ce dernier l'informe que la base alliée est actuellement en stand-by, et qu'il n'aura qu'à appuyer sur le bouton du communicateur pour activer la liaison. Torres remercie silencieusement l'officier, qui déjà s'en retourne à ses occupations. Inspirant un grand coup, Amaury passe le badge dans le lecteur et déverrouille la porte. S'infiltrant à l'intérieur, refermant derrière lui. Un soupir sur le bout des lèvres, il se poste face à l'écran qui projette déjà des images fragmentées. La pulpe de son doigt vient effleurer le bouton prisé, lançant ainsi l'appel de son côté. La ligne grésille à son extrémité.

L'appréhension s'épanche en ses entrailles, tandis qu'il expire bruyament, repoussant cette sensation qui crépite sous sa peau. Se maintient droitement, en fixant de son regard perçant, les silhouettes qui se dessinent sur l'écran. Les contours autrefois familiers, de sa première base opérationnelle, s'inscrivant à l'arrière des visages formés. Général Mora. Colonel Rodriguez. Le soldat salue ses anciens supérieurs, figures d'un temps passé. Individus qu'il a jadis connu durant ses premiers instants sur le terrain. Avant d'être envoyé en une base plus lointaine, et de finir des années après, sur l'Île infestée par l'ennemi. Commandant Torres. La voix du général, au ton lourd et fort, empoigne de ses vibrations, l'attention d'Amaury. Il passe le poids de son corps d'une jambe à l'autre, avant de reprendre. Pardonnez cette communication imprévue, Commandant. Nous disposons d'informations qui seront utiles à votre division. L'attente ne pouvait se faire plus longue, je ne le crains. Torres hoche doucement la tête, déliant ses poings de son dos avant de croiser ses bras contre son torse. Une expiration contrôlée, un clignement d'yeux, et son attention se reporte sur eux. Très bien. Je vous écoute. Un grésillement en son communicateur, l'écho répété caressant son tympan sensibilisé. Il s'agit de l'individu que vous retenez prisonnier depuis quelques mois de cela. La surprise s'étend en lui, mais aucune de ces facettes ne décore pourtant ses traits. L'homme reste de marbre, face à la confession, et aux aveux qui vont procéder.  Nous détenons de nouveaux renseignements à son sujet. Un dossier est actuellement envoyé sur votre terminal sécurisé, avec toutes les données complémentaires. Un hochement de tête, confirmant la compréhension, marquant l'intérêt. Torres ignore la sensation qui s'éprend en son être, la chasse d'un soupir contrôlé. D'après nos agents spécialisés, votre prisonnier se ferait appeler Acrimony. Dans le milieu, il était reconnu en tant que lieutenant d'Hydra à la tête de sa propre escouade. Rien que je ne savais point déjà, Colonel. Attendez la suite, Commandant. C'est à partir d'ici que ça se corse.

Amaury patiente donc sagement, scrute les regards échangés entre le Colonel et le Général. L'appréhension continue de le ronger, alors qu'enfin, les deux figures se tournent vers lui. Capturant à nouveau son attention. Selon les renseignements que nous avons pu obtenir concernant son caractère et son idiosyncrasie, il serait doté d'une personnalité sérieuse sur le terrain et ne rechignerait devant rien. Concentré en mission, il aurait un goût particulier pour le sang, un penchant bien inquiétant. Torres sent son corps se figer, et quelque chose se tordre en lui. La description correspond bien à la figure qu'il a perçu des mois auparavant. Mais pas à celle qu'il a seulement aperçue aujourd'hui. Comme si un voile se lève sur cet être abominé par les affres du passé. C'est un agent ennemi qui croit dur comme fer aux idéaux de l'Hydre, et qui n'a pas peur de se salir les mains. Il n'est pas à prendre à la légère, Commandant. Mais je suppose que vous le saviez déjà, et que vous avez mis en place les protocoles nécessaires. Bien entendu. Un souffle réprimé, tandis qu'il crispe ses phalanges sur ses bras repliés. Dernière information, concernant ses missions et ses positions. Il aurait été aperçu plus d'une fois en Afrique, plus précisément à Swakopmund, en Namibie. Également en Russie, au Canada et en Australie. Nous n'avons pas plus de détails sur ses récentes dispositions. En revanche, ses missions sont parfaitement relevées dans les rapports. Extractions de prisonniers dans des bastions renforcés, missions délicates auprès de groupuscules reconnus, ainsi que des assassinats de personnalités importantes et gênantes pour leur organisation. Un palmarès plutôt bien rempli pour un lieutenant tel que lui. Prenez garde en sa présence, Commandant. C'est un individu dangereux qu'il faut garder maîtrisé à tout prix. Torres déglutit avec difficulté, hochant à nouveau la tête pour reconnaître leurs paroles qui semblent si lointaines et éloignées de la vérité. Si vous n'avez pas de questions, nous allons en terminer ainsi. Tête secouée rapidement, mouvement précaire, et après de brèves salutations, la communication se coupe brusquement. Retour brutal à la réalité, alors qu'il expire ce souffle qu'il n'a pas eu conscience de retenir.

Ses lèvres s'entrouvrent, sa langue est lourde contre son palais. Tremblement dans la voix alors qu'il soupire, expire, le doute ainsi créé. Une vague glaciale l'empoigne en ses entrailles, un frisson dans la nuque qu'il peine à réprimer. Muscles endoloris et tendus, alors qu'il retire le communicateur et repense à la conversation. Les informations concordent, semblent logiques pour le profil de l'homme emprisonné. Et pourtant, tant de réalités qui s'entrechoquent, où se perd la vérité. Une main alourdie vient se poser sur son visage las, le frottant pour se requinquer. Se réveiller de la léthargie au sein de laquelle il est embourbé. Un nouveau soupir fatigué, et Amaury s'extirpe de la pièce individuelle. Rendant l'appareillage à Humphrey, ainsi que le pass soigneusement gardé. Il le remercie distraitement à nouveau, alors que l'agent retourne ranger le matériel. Torres sort de la salle sans même le réaliser. Arpentant les couloirs, son esprit sensiblement dérivé. Ses iris absorbant le néant tandis qu'il s'aventure dans le bâtiment. Prenant les escaliers jusqu'à l'étage où se trouve son bureau. S'y engouffrant en fermant derrière lui, s'accolant contre la texture de la porte. Il prend un instant pour lui, pour souffler, respirer. Remettre de l'ordre dans ses idées déstructurées. Quelque chose le tiraille, à même son crâne, percute ses tempes ardemment. Il ferme les yeux, secoue la tête, grogne de frustration intérieurement, malgré son calme apparent. Toujours maintenu en cette position de soldat, qu'il ne connait que trop bien. Que trop, pour son propre bien. Une seconde, c'est tout ce qu'il lui faut. Et le voilà qui part s'installer à son bureau. Allumant son terminal sécurisé, regardant la surface des dossiers envoyés par la base de Monterrey. Il ne peut pourtant point en gratter trop d'indications, que déjà un écho résonne, le tirant de sa contemplation. Un clignement d'yeux, et Torres répond à l'invitation, autorisant l'agent Brown a entrer. Il a reconnu sa voix, et son regard s'attarde toujours sur son écran plus que son officier. Amaury laisse le temps au psychologue de s'installer, s'intéressant toujours aux données inscrites sur les dossiers. Quelques secondes, à peine une minute, et enfin, il darde ses iris sur l'agent réquisitionné. Le questionnant, sans passer par quatre chemin. Son organe battant par l'appréhension insidieusement installée. Que pouvez-vous me dire ?

Ⓒayaraven
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Ven 19 Juil - 9:32

The little mistakes they always hide
C’est un crime de courir. Vraiment. J’ai un peu de mal à respirer quand même. Je me demande bien comment j’ai pu me tromper de bureau et nom d’une pipe. C’est moi où je me suis empâté? Non parce que je suis vraiment essoufflé. Je sens que mon coeur s’enfuit presque de ma poitrine contracté et olalala. Non. Là ça va plus. Je vais devoir me remettre au sport. C’est décidé. Je me demande si Nathan serait d’accord de m’accompagner à la salle? Je lui demanderai ce soir. Ou demain. Ou après-demain si je n’oublie pas jusque là. C’est quand même bizarre. D’être si essoufflé. Je ne fume pas pourtant? Enfin. J’ai bien tenté une fois mais ça remonte à mon adolescence et très sincèrement, je doute que la petite taffe que j’ai fumé avant de m’étouffer presque est responsable de mon épuisement. Non? Non, c’est certain, je manque de sport. De muscle. De gros bras aussi et oh. Voilà que je suis arrivé devant la porte. Enfin, j’étais arrivé là avant mais comme mon cerveau est parti entre temps, je viens seulement de m’en rendre compte. Mon cerveau n’est pas plus éparpillé depuis quelques jours? J’en ai fort l’impression. Bref. Ce n’est pas le moment. Je dois faire mon rapport. Un rapport qui. N’en ai pas vraiment un en fait puisque je n’ai pas pu écrire grand chose dedans mais bon. Un rapport quand même ! Je toque à la porte. J’attends sagement la permission et je me dis à moi-même, comme si cela me permet de me recentrer. Au moins une dizaine de seconde tapante :
- Concentre toi Russel. Allons. Ce n’est pas bien compliqué.

De se concentrer. Tout le monde en est capable. Même toi. Même moi quoi. Même nous. Et qu’est-ce que je raconte. J’inspire un bon coup. Je prend une grande bouffée d’air et j’entre enfin dans le bureau de mon supérieur qui me donne la permission d’entrer.
- Commandant.

Une petite inclinaison de la tête pour le saluer respectueusement. Je n’ai jamais été très à l’aise dans les salutations d’usages mais autant dire que je préfère m’y plier. Pourquoi? Je ne sais pas vraiment. Peut-être parce que je ne me sens pas très à l’aise ici, dans ce bureau avec ce dossier quasi-vide collé à ma poitrine. Parce que vraiment. Je n’ai jamais vu un cas aussi compliqué que ce Monsieur Torres. Et pourtant, j’en ai vu des patients compliqué à commencer par ce cher Graham par exemple qui me pope comme une évidence. Oui. Oui c’est vrai, ce dernier vient systématiquement dans mon esprit éparpillé mais que voulez-vous? A croire qu’il m’a traumatisé dans un sens. Vous le saurez vous aussi après avoir passé des heures. Et des heures à rester planté là comme un piquet en attendant qu’il parle. Et bien pour ce Monsieur, c’est un peu pareil. Sauf qu’il a l’avantage d’être étranger au Shield ou à la Garde Rouge. Ca lui donne quand même une bonne raison de ne pas me parler. Non parce que. Comme d’habitude. On me voit comme un ennemi aussi. Déjà qu’on me voit comme un ennemi par les agents, alors les prisonniers… N’en parlons pas ! C’est toute la difficulté d’être psy. Je me demande parfois pourquoi j’ai choisi ce métier. Car on ne peut pas dire que je reçois beaucoup de reconnaissance. Certains disent même que je ne suis pas fait pour ça. Il faut dire que mon caractère n’est clairement pas stable et que j’ai tendance à être moi-même emmêlé dans mes propres pensées. Mais bon. C’est un détail. Un détail qui fais que je suis moi et j’ai beau essayer de changer. De faire des efforts, rien ne marche et bref. Je passe un peu du coq à l’âne. Malgré tout j’aime mon métier et je compte pas démissionner de sitôt.
- De?

La voix de mon commandant me ramène soudainement sur terre et je prend place sur le fauteuil en face de lui. Voilà que je dois réfléchir deux secondes pour remettre mon cerveau en place. Une fois que sa question fait lentement son cheminement jusqu’à ma tête, je la secoue vivement, posant le fameux dossier sur l’office, en prenant une grande. Mais alors une très grande inspiration pour me lancer .
- Ah oui pardon. Et bien…

Je marque un temps d’arrêt. Une pause pour bien préparer à ce que je vais lui annoncer. Ma jambe gauche vient à se caler sur ma jambe droite et je croise mes doigt sur mon genou plié, tapant du pied par la même occasion. Parce que ce simple geste a toujours suffit à me calmer. A me poser. Et entre nous, c’est toujours mieux que de rester immobile.
- A vrai dire pas grand chose mon commandant. Monsieur est un cas compliqué. Je doute qu’il accepte de me parler. En vérité, ça n’avance absolument pas. Il refuse toujours autant de se confier et je n’ai même pas entendu sa voix une seule fois ! C’est pour dire. Je crois que…

Je ne peux pas dire ça? Si? Enfin oui, c’est un peu mon métier. Changeant de position parce que j’en ai déjà marre de cette dernière, je cale cette fois mon bras contre le dossier et commence à tapoter de mes doigts la pochette plastifiée sans même m’en rendre compte.
- Je ne suis pas sûr que nos rendez-vous aboutiront vraiment à quelque chose. Dois-je malgré tout continuer?
AVENGEDINCHAINS
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Mer 4 Mar - 1:47


The little mistakes they always hide


It feels like there's nowhere I can turn. When I'm down, it's never a concern. I feel tired, but I don't sleep at night. I'm still a human right? I'm sick just numb the pain everybody hands up if you feel the same. I'm sick just numb the pain I don't really wanna feel I'm going insane. If I could just control my mind I wouldn't need to run and hide. If I could show you all inside, then you would know what hell is like.


L’empressement se lit sur son visage, dont les traits s’étirent plus encore. A mesure que les secondes s’écoulent, son appréhension se durcit. S’inscrit plus à même en son esprit. Une pression qui ronge les contours de son être, qui plombe d’un poids ses entrailles comprimées. Amaury a la sensation de ne pouvoir se dépêtrer de la situation. De ne pouvoir réaliser la marche à suivre. Sans trouver l’information cruciale, sans avoir l’indice capital. Le silence de ce prisonnier n’est pas étonnant. Mais son visage aux traits familiers le déconcerte, le perd plus que de raison. Quelque chose dans son regard, dans ce qu’il dégage l’interpelle. Une ombre qui se promène derrière ses iris. La présence d’un fardeau qui est manifestement imposant mais que le commandant ne peut seulement qu’observer. Assister à leur épanchement derrière une vitre sans tain et estimer. Espérer, en silence qu’il s’agit là de ce qu’il manque pour mieux comprendre. Juger de la sentence et de la situation, depuis son bureau. Avec uniquement ce dossier envoyée par la base de Monterrey sur son terminal sécurisé. Et les dires de son employé, qui l’assiste en interrogeant le prisonnier. D’une manière bien plus douce et civilisée, que d’autres ont pu réaliser par le passé. Amaury soupire doucement, son souffle glisse silencieusement sur sa langue. Il ne sait que croire face à cet ennemi capturé il y a de cela plus d’un an déjà. Tout ce qu’il a pu apprendre dernièrement, n’est qu’un condensé de ce qu’il a su depuis déjà une année. Seule la présence du prisonnier en ces lieux semble avoir changé. Pas seulement du fait d’être enfermé. Mais son caractère même semble avoir été altéré. Sa superbe d’auparavant, comme envolée. Le silence n’est pas un secret. Mais l’absence de sa fierté passée, de cette colère d’avoir été emprisonné. Ces petits détails qui peuvent tout changer. Et qui rendent sceptique le commandant, à n’en point douter. Torres détourne le regard en expirant longuement, et espère que Brown disposera de plus d’informations qu’il n’a pu en dénicher lors de sa conférence avec le Colonel et le Général. Son intérêt est porté sur le visage du psychologue qui lui fait face. Il cherche dans ses yeux, un semblant de réponse, un air concentré émanant de ses traits.

Le rapport prend un certain temps à arriver. Le psychologue, à parvenir à s’organiser pour s’exprimer enfin sur ses derniers échanges avec le prisonnier. L’appréhension redoutée d’Amaury est avérée, tandis que ce qu’il craignait le plus, s’en vient à être annoncé. Le prisonnier ne prononce point plus en compagnie du psychologue, que lorsque le commandant prend la relève. Même lorsqu’il rejoint sa cellule, le silence semble n’être que la seule compagnie disposée. Il ne parle à personne, ni à ses tortionnaires, ni à ceux qui veulent l’aider. Ses secrets sont terriblement bien gardés dans la tombe qu’il traîne à ses pieds. Il n’y a rien à en tirer. S’il se plonge dans le mutisme, il est toujours possible de déchiffrer son comportement non-verbal. Ses gestes, ses expressions, ses mimiques. Des tics, des manies. Un tressautement ou clignement d'yeux lorsqu'un sujet est abordé. Vous n’avez rien vu de la sorte ? Le commandant questionne avec une certaine appréhension et un empressement prononcé. Il ferme les yeux un instant, un profond soupir glissant sur ses lèvres. Sa main vient à se poser sur son front, passant doucement sur ses paupières fermées. Massant la peau délicatement, pinçant par après son arête du nez. Il contemple l’absence de solution provoquée par le silence du prisonnier. Rien ne peut prédire si quelque chose sera finalement extirpé de lui. Une information, même un simple son. Son prénom, et pas un pseudonyme pour cacher son identité. Lieutenant Acrimony. Ironiquement, même ce nom semble résonner en lui. Rappeler quelque chose de familier, qui persiste sur la langue du commandant, sans qu’il ne puisse l’expliquer. Amaury est loin de croire au hasard, c’est un homme qui s’attarde sur les faits. Qui s’acharne sur les preuves pour délimiter les limites afin de remonter les bonnes pistes et trouver la marche à suivre adéquate. Il n’est pas du genre à foncer tête baissée sur la simple base d’un doute suspect. Même si son instinct lui hurle qu’il y a bien là quelque chose à trouver, s’il accepte de creuser. Mais cette fois-ci, il se retrouve à s’y résigner. Au pied du mur, face à ce prisonnier bien trop familier pour lui. Il n’a plus d’autre choix que de continuer. Parce qu’il ne sait pas ce qu’il ferait s’il s’arrêtait.

Lorsqu’il rouvre les yeux, son regard se perd sur son bureau. Le psychologue exprime le doute qui l’assaille. Il craint de n’aboutir à rien avec le prisonnier. Et Torres veut bien croire que Brown fait tout son possible face à lui. Il veut croire en ses capacités plus que remarquables en ce qui concerne son travail. Mais il ne peut simplement cesser, et tout oublier. Il y a quelque chose à trouver, il en est quasiment certain. Même s’il ne sait point encore quoi exactement, il sent qu’il ne doit pas lâcher l’affaire. Sous aucun prétexte. S’il vous plaît, oui. Amaury pousse un soupir, pinçant les lèvres. Une légère grimace tandis qu’il darde son regard sur l’autre côté du bureau. L’une de ses mains vient à se former en un poing, qu’il appose contre sa joue. Le coude sur l’accoudoir de son siège. Sa main libre venant à se poser sur sa cuisse opposée. J’ai des raisons de penser qu’il y a quelque chose de terré en lui. De plus profondément ancré que le silence qu’il laisse s’exprimer. Torres se racle la gorge et inspire longuement, avant de se redresser. Son regard accrochant celui de Brown, alors que son poing retombe sur sa cuisse. Ce prisonnier, je l’ai confronté. Il y a un an de cela. Il était la cible la plus recherchée à l’époque. Le plus influent et le plus coriace des lieutenants d’Hydra. Forcément, ce n’était pas une mince affaire de le capturer. Une expiration écourtée, prononcée. Il était... empreint de fierté. Ne se laissait aucunement abattre. Ripostait à chaque coup porté. Un soupir, tandis que ses iris glissent sur le dossier ouvert sur son terminal sécurisé. Une photographie d’Acrimony, pour accompagner. Sa langue presse contre ses dents alors que sa mâchoire se crispe légèrement. Son caractère de l’époque, ne correspond pas avec sa manière d’agir et de réagir en ce moment même. Et je peux vous assurer, que ce n’est pas le simple fait d’être emprisonné qui joue un rôle à ce sujet. Il en a connu des prisonniers comme Acrimony. Des gens fiers, qui fanfaronnaient, même enfermés. Des années encore après. Il ne peut croire que lui soit également ainsi. Il y a autre chose. Et je voudrai que vous trouviez ce que c’est.

ⒸSlythbitch
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Mer 23 Sep - 11:56

The little mistakes they always hide
Oui. C’est quand même assez stressant de se retrouver ainsi devant le commandant. On ne sait pas quoi dire. Enfin. Rectification. Je ne sais pas quoi dire. Ma jambe se pose sur l’autre et je croise les doigts sur mon genou. Je tape du pied. J’essaye de rester professionnel même si - parfois - je lâche un rire nerveux parce que je suis un peu. Mais alors un tout petit peu. Une chtouille. Un tout petit petit peu stressé. Angoissé? Non. Stressé plutôt. Il faut dire que je n’ai pas grand chose à dire pour le coup. Je rame. Mon patient est comme qui dirait - compliqué et je ne sais pas trop quoi faire, quoi dire pour le faire parler. Pour qu’il se confie. Non vraiment, mon métier est compliqué. Je l’aime de tout mon cœur me direz vous mais oui, il est compliqué. Mes patients sont compliqué où c’est peut-être moi qui est compliqué? Peut-être. Bon sang, voilà que mon esprit s’emmêle et que je perd le fil de mes pensées. Allez. On respire. On tâche de rester professionnel et on sourit. On sourit même si je n’ai pas grand chose à dire. Oui. Je change de position et je tape cette fois la pochette plastifiée. A défaut de pouvoir rester tranquille. Ça serait trop me demander.

Oui. Dois-je continuer? Dois-je, malgré tout, poursuivre mes efforts et espérer que ce Monsieur Torres finisse un jour par me parler? L’espoir fait vivre me direz vous. J’en ai toujours à revendre même si ce métier m’apprend à ne pas trop espérer. C’est vrai. Rare sont mes patients qui veulent bien se confier et bon sang, on me voit toujours comme le chat méchant qui creuse là où il ne devrait pas crever. Euh creuser. Oui creuser. Tout en me perdant pour la quinzième fois dans mes pensées, mes yeux se posent sur mon commandant et ce dernier me demande s’il est possible de déchiffrer son comportement. Ses gestes. Le problème, c’est qu’il n’en pas tellement et ma bouche s’entrouvre bêtement. Je lâche un :
- Euh…

Pas très convaincu parce que vraiment. Quand je dis que le cas de Monsieur Torres est compliqué. Il l’est. Vraiment, vraiment. Il est un peu comme Graham pour le coup. Graham - ce cher Graham. Il va falloir que je l’oublie un jour ou alors c’est moi qui va devoir aller voir un confrère. Le comble. Tout ça pour dire que non. Monsieur Torres n’est pas très coopératif même dans ses gestes et sa façon d’être. Puisqu’il ne dit rien et reste immobile à me fixer.
- Et bien. Je dois admettre que même ça c’est compliqué. Il ne montre pas beaucoup ses émotions.

Pour ainsi dire : aucun. Un rire nerveux traverse mes lèvres et je déglutis. Je soupir. A nouveau, je change de position et c’est - cette fois - ma jambe droite qui va se positionner sur la gauche. Ou l’inverse. Qu’importe. J’ai oublié. Je change de position tout court et je tâche de retrouver mon sérieux. Ou mon calme plutôt. Pour ça, il faudrait peut-être que je reste immobile non? Oui. Ça serait bien. Rester immobile. Je repose mes deux pieds par terre et je ne bouge plus pour rester concentré. Parfaitement concentré. Je hoche doucement la tête aux mots échangés.
- D’accord. Je ferai alors mon possible pour y arriver. Vous pouvez compter sur moi.

Ou pas. J’ai quand même un peu la pression là. J’en oublie même les formulations d’usage. Ou quelque chose comme ça. Et je rajoute vivement, hochant de plus belle la tête en un signe désolé.
- Commandant.

En tout cas, il a l’air de parfaitement de connaître ce Monsieur Torres. Il me semble même prit dans ses pensées. Silencieux, je l’écoute parler et je me contente de hocher la tête. Je ne sais pas trop quoi en penser. C’est vrai que dit comme ça - cela paraît étrange et je me permet de rajouter quelque chose. Une pensée. Une idée que beaucoup de mes patients ont, même si aucun n’est vraiment prêt à l’accepter ou à en parler. Parce que c’est trop compliqué pour eux à le réaliser ou à se confier.
- Il a peut-être vécu une chose traumatisante? Beaucoup change de caractère ou se renferme après avoir vécu quelque chose de fort et de lourd à porter.

Enfin. La plupart. Je n’ai pas encore toutes les informations pour le confirmer. J’en ai aucune pour ainsi dire. Absolument aucune et je soupir une fois de plus à cette pensée. Parce que j’aimerai bien l’aider mais pour le coup, je me retrouve désarmé. Absolument perdu et je ne sais même pas si je serai capable d’avoir un jour sa confiance, ce qui me peine un peu. Beaucoup même. Parce que mon métier consiste à aider les gens et que ces gens, pour la plupart, ne tiennent pas à être aidé. Enfin bref. On garde espoir. On ne se décourage pas et on sourit. On sourit et on le montre au commandant même si mon instinct me dit que plusieurs semaines après, ça sera toujours pareil. Parce que je ne crois pas que Monsieur Torres finisse par me dire ce qui le traverse. J’en ai presque la maudite conviction. Peiné par cette idée subite, je me redresse de ma chaise et je me courbe légèrement, sans laisser cette inquiétude s’exprimer pour autant :
- Bien. J’espère pouvoir y arriver et comprendre un peu mieux ce qui le traverse. Je vous tiendrai au courant. Voulez-vous garder le dossier ou….?
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