✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Invité
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Mar 30 Oct - 19:20
Cause your soul is on fire
Ft Marc
Tic. Tac. Tic. Tac. Bon sang que cette horloge m'enquiquine, pour rester poli. Elle n'arrête pas de sonner et si je dois bien réussir à me concentrer sur une chose, là, maintenant, c'est, c'est, c'est... Ah bah voilà que je ne sais plus ce que je voulais dire. Au bord de la crise de nerf, je retiens ma respiration. Je bloque mon souffle et m'accroupis par terre, jambes écartées, mains sous le menton en restant le plus immobile possible.
Trois semaines. Trois semaines que je suis enfin sur les traces du meurtrier. Pourtant ce n'était pas gagné d'avance. Oh non. Dans un soupir bruyant, je reprends mon souffle et me pince l'arrête du nez, en focalisant à nouveau toute mon attention sur ces photos éparpillées un peu partout devant moi. - Pourquoi avoir fait ça...
Oui. Quelle raison l'avait poussé à se montrer aussi brutal, violent avec sa victime? Repenser à la scène du meurtre a de quoi donner des frissons dans le dos et je me balance d'avant en arrière. Je gigote, je réfléchis, j'enfouis ma tête entre mes mains et je peste sur l'horloge, en décidant au bout du compte d'aller me faire un café. - Ca me fera le plus grand bien. Elle est où ma tasse ? Ah, la voilà !
Par terre au milieu de toutes ces plantes médicinales qui peuplent joyeusement mon appartement. Je n'en ai pas trop besoin cela dit. Mes pouvoirs à eux seuls suffisent pour enlever du simple rhume à un cancer en phase terminal mais que voulez-vous. Je les trouve assez joli. Ca égaye un peu la pièce et où j'en étais déjà? Ah oui. Le café. L'enquête aussi.
Gonflant mes joues tout en faisant des bruits désagréable avec ma bouche, je me prépare le dit café. Je laisse le liquide brunâtre couler dans ma tasse et je repars dans mes pensées. Toujours plus bordélique cela dit. Je pense cette fois à la victime. A ce pauvre gars trouvé dans un coin d'une ruelle, prêt des poubelles. Enfin... le corps. Pas la tête. La tête, on l'a trouvé après. Je me souviens encore de la grimace qu'à fait mon collègue quand il est tombé dessus par le plus grand des hasards. Le pauvre. Il a blêmi d'un coup tout ça parce qu'il s'était octroyé un bon cheeseburger qui du coup, lui est resté dans l'estomac. Enfin...
Je secoue la tête. Je prends ma tasse et la porte à mes lèvres en revenant à mes sinistres photographies. Pour revenir à la victime. Il était à peine reconnaissable. Pour ainsi dire, pas du tout. Tête arrachée. Os brisés. Blessures diverses et variées sur tous les membres. Un vrai massacre. A nouveau, je m'assois sur le sol en tailleur et prend cette fois le formulaire d'autopsie que j'ai, disons, un peu chouré au commissariat. Comme toutes ces photos d'ailleurs. Oui. Oui. Bon. Je sais. Ce n'est pas très professionnel tout ça. Ca ne se fais clairement pas et si quelqu'un sait ce que je suis en train de faire, sûrement que je vais finir par me retrouver à la circulation mais là ! Là, c'est un cas de force majeur. Je ne pouvais pas faire autrement. Parce que je sais depuis le début qui a fait ça. Enfin. Oui et non. J'ai mis un bon bout de temps avant de connaître son identité par mon formidable réseau maissss. J'ai senti la magie. Dans cette ruelle, pendant que j'étudiais le corps, j'ai senti la sorcellerie et ça. Je prend une unième inspiration. Je manque cela dit de m'étouffer avec mon café et je toussote. Je me tape brièvement le poitrail en sentant les larmes qui me montent doucement aux yeux avant de murmurer d'une voix fluette, modifiée par la fausse route. - Pride...
Son nom résonne dans ma tête. Je lève le menton et gigote à nouveau, en frottant mes joues avec mes doigts. Oui. J'ai besoin de comprendre pourquoi. Pour le coup, ça ne concerne pas vraiment le commun des mortels mais bien celui des sorciers. Je me sens le besoin presque vital de l'interroger, seul. Histoire d'en connaître un peu plus sur ce meurtre. Alors je ne réfléchis pas deux fois pour prendre la route. J'enfile vite fait ma veste qui descend presque à mes pieds et je me fonds en dehors, en laissant photographies, tasse de café, formulaire d'autopsie en plein milieu de la pièce. Les clefs? Merde. Je suis obligé d'y retourner. Bon, cette fois c'est la bonne et je roule, je mémorise ce que mon contact m'a dit avant de garer ma vieille deudeuche sur un parking à proximité. - Bon. Alors. Surtout, ne pas lui faire peur. Y aller en douceur. Ca serait fortement ballot si je meurs, avant d'avoir pu ramener les photos discrètement au commissariat. En fait? j'ai bien fermé l'appartement? Mince... Je sais plus. Et le chat à eu à manger?
Moment d'égarement profond. Voilà que je commence à penser à la gamelle vide. Bon. Ce n'est pas bien grave. Mysti se débrouillera et oh ! Cette impression...La même que j'ai eu dans la ruelle. Mon contact a raison, il est bien là. Je ne pense plus au chat et j'accélère le pas pour ne pas louper le coche. Je suis cette ombre au loin qui m'interpelle et je plisse les paupières, je laisse glisser ma main à ma ceinture, où mon arme de service y est soigneusement rangé. Même si en règle générale, je n'aime pas l'utiliser. Je suis plutôt pacifique dans l'âme et où j'en étais déjà? Ah oui ! Pride. Je dois l'intercepter pendant qu'il est seul. - Hey !
Ma voix se porte dans cette rue déserte. Elle fait écho et je me crispe parce que niveau discrétion, j'aurai pu faire mieux quand même. Une fois qu'il se retourne, je me racle la gorge. Je prends une longue et profonde inspiration avant de poursuivre, un sourire quelque peu avenant au coin des lèvres. - Pride, c'est bien toi n'es-ce pas? j'aurai quelques petites questions à te poser.
Tout en même temps, j'hésite à sortir ma plaque. Je ne sais pas si c'est vraiment judicieux et je le regarde, analyse, essaye d'être le moins menaçant possible même si bon. Entre les deux, mon côté hippy peace and love fait sacrément tâche avec son allure beaucoup plus... disons. Badass? Rebelle? Rock and roll? Non. Je m'égare. - De sorcier à sorcier.
Ⓒayaraven
Marc Bowman
Sorcier
More about you :
Codename : Pride
Pouvoirs :
Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.
Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.
Bring me home in a blinding dream, through the secrets that I have seen. Wash the sorrow from off my skin And show me how to be whole again.
Ce n’est pas encore ce qu’il espérait, mais c’est déjà ça. Il n’a toujours pas ce contrôle absolu qu’il avait sur ses propres ténèbres, non. Les siennes lui obéissent au doigt et à l’oeil, sans même qu’il n’ait à lutter pour les contenir. Elles font partie de lui depuis qu’il est un enfant. Celles de Tenebris sont différentes. Trop puissantes pour lui. Trop divines. Trop inaccessibles. Et pourtant, elles grouillaient dans son être, tentant de regagner leur véritable hôte. Véritable hôte qui était parti depuis plusieurs jours et ne répondait même pas à son téléphone. Ce n’est que Marc a envie de le tuer, mais c’est pas loin de son état d’esprit. Il ignore quelle mouche l’a piqué pour qu’il disparaisse aussi vite et surtout s’il compte revenir. Il l’espère, car il ne compte pas garder son essence divine jusqu’à la fin de sa vie.
Il a besoin de prendre l’air. Rester dans cet appartement, à tourner en rond va finir par le rendre dingue, à la longue. Ses pensées négatives tournent en boucle dans sa tête. Les souvenirs encore frais qu’il avait eu le malheur d’expérimenter sans le vouloir le harcelaient. Il revoyait en boucle les images de la mort de Ruhan, à travers les yeux de Tenebris et ses entrailles se serraient à chaque fois qu’il y repensait. Retrouver l’humain qui avait partagé la vie de la déité n’avait pas aidé à apaiser cette douleur qui n’était pas la sienne. Cette douleur étrangère et bien trop forte pour lui. Son propre esprit devient une prison et il a besoin de sortir avant de commettre un acte qu’il regrettera. Il ne peut pas se les sortir de la tête. Il a beau vouloir, il n’y arrive pas. Il ressent toujours cette violente envie de hurler à s’en exploser les cordes vocales, cette envie de crier son désespoir à la terre entière. L’air frais qui lui fouette le visage aurait pu s’avérer libératrice s’il n’y avait pas toutes ces émotions affluant en lui. Son être brûle d’un besoin de nicotine qui le dévore autant que le reste ? Une cigarette après l’autre. Ses pas qui résonnent sur le bitume. Son éternelle veste en cuir dont les pans se soulèvent au gré du vent. L’agitation de la ville finit par lui offrir la distraction dont il a besoin.
Dans cette fourmilière grouillante, il n’est qu’un parmi d’autre. Se fondre dans la masse est à sa portée. Il avance, un pas après l’autre, sans se soucier de la destination. Les bruits de la ville, les moteurs ronronnant, les conversations saisies sur l’instant. Tout résonne à ses tympans, bourdonne à ses oreilles. Sans se soucier du reste de la terre, il trace simplement son chemin, faisant le vide dans sa tête. Les souvenirs s’éloignent, un à un. Les ténèbres grouillent toujours sous sa peau, pour lui rappeler dans quel merdier il a bien pu se fourrer mais à présent, il se sent plus apaisé. Plus calme. Du moins, jusqu’à ce qu’une voix l’interpelle. Du moins, il lui semble que c’est lui qu’on appelle. Il secoue la tête. Personne ne le connaît ici. Il rentre la tête dans ses épaules, poings serrés dans ses poches. Pourtant, même s’il a dans l’idée de continuer, il s’arrête, mécaniquement. Levant les yeux au ciel. Parce qu’il sait, au fond de lui, que c’est lui qu’on appelle. Avec une lenteur calculée, Marc se retourne vers son interlocuteur.
Un sourcil se dresse, formant un arc de cercle perplexe quand il entend le sobriquet par lequel ses semblables l’appellent. Pride. Putain, s’il retrouve l’enfoiré qui lui a donné ce sobriquet, sans déconner… Il grimace. Qu’est-ce qu’on lui veut, encore ? Il n’a pas assez donné, là ? On peut pas lui foutre la paix, juste cinq minutes ? Cinq putain de minutes ? Marc penche la tête sur le côté quand l’autre lui annonce vouloir lui poser des questions. Ah non. Non, il a pas envie, ni le temps. Il s’apprête à répondre quand son interlocuteur prononce une phrase qui le prend de court. De sorcier à sorcier. Logique. Seuls ses semblables connaissent son surnom. Ça ne peut être qu’un sorcier, en face de lui. Il roule des yeux, une nouvelle fois, ne se privant pour montrer qu’il n’a pas envie de faire ça. Mais bon, quelque chose lui dit que cette personne ne va pas le lâcher comme ça. Et aujourd’hui, Marc n’a pas envie de faire le Bowman. Il soupire. « Qu’est-ce que tu me veux ? Et d’où tu me connais ? » Les mains toujours dans les poches, il fait face à ce gars, en se demandant bien ce qu’on lui veut, cette fois-ci. « J’ai pas toute la journée, donc ça a intérêt à être important.»
Bon. Es-ce que je lui montre ma plaque ou pas? Non parce qu’il n’a pas l’air très… avenant. Faut dire que c’est un peu de ma faute aussi et que j’arrive comme un cheveux sur la soupe. Genre “Bonjour ! c’est moi” alors qu’il n’a rien demandé le pauvre. Enfin le pauvre. Il a tuer quelqu’un quand même. De sang froid. Les photos de la scène du crime me remonte à l’esprit et je grimace, me perd toujours plus dans mes pensées tandis qu’il se retourne et me demande d’où es-ce que je le connais au final.. Ah bah ça, très bonne question ! Je lui dis ou pas? Je suis policier mais en même temps, ça concerne les sorciers et vu qu’il est sorcier. Oui. Je m’égare un peu là. Tandis que je me retrouve confronté à un dilemme du feu de dieu, je souris. Bêtement. Je dois avoir l’air un peu bêta là, à rester immobile en attendant de savoir si je dévoile mon identité ou non. Mais en même temps. Si je lui montre? Ne va-t-il pas partir en courant? Ne va-t-il pas chercher à me tuer ou me frapper pour s’en aller vite fait, bien fait? C’est une possibilité. Oui. C’est une possibilité et je décide finalement d’attendre un peu pour plus de sécurité. Bon même si en venant ici, je me mettais en danger quand même. Et s’il me tue? J’ai dis à personne que je venais ici… mince, je n’avais pas penser à ça moi. C’est un peu trop tard maintenant non? Cerveau concentre toi. Si tu continue ainsi, ton Pride, il va finir par s’envoler. Alors hop hop hop on se concentre et on répond. Avec le sourire en prime. - Et bien. Disons que quelqu’un m’a dit que quelqu’un lui avait dit qu’un autre lui même lui avait dit. Oui. Tu t’en fiches pardon. Euh.
Ça y est, j’ai perdu le fil. Mince. Ah bah voilà que je suis bien. Ça commence fort cette histoire. Mes sourcils se froncent, se haussent et je secoue la tête, prenant une grande inspiration au passage. - En gros, on m’a mit sur la voie pour te retrouver. Ça concerne un meurtre. Un meurtre qui. Enfin. Qui te concerne. Tu sais de quoi je parle non?
Bien sûr qu’il sait. Je n’ai pas de doute concernant son implication là-dedans et je suppose que lui non plus. Puisqu’il est le principal suspect. Ce n’est même plus suspect à ce stade sinon je me serai pas déplacé pour rien et. Bref. Ce n’est pas important. Enfin si mais non. Rah concentre toi Russel. Ne laisse pas ton maudit stress prendre le dessus. Il va s’en aller là non? Si je laisse un silence planer aussi longtemps. Oui. Oui, il va finir par me prendre pour un fou. J’ai déjà l’air d’en être un cela dit mais. Je lâche subitement le court de pensées. Prenant mon courage à deux mains, je m’avance. Je décide de ne sortir ni plaque, ni flingue et je tends mes bras en avant, comme si j’allais l’empêcher de s’enfuir. Réflexe idiot qui n’a jamais empêché qui que ce soit de se faire tuer. Mais bon. Détail. Simple détail et de toute façon, j’ai déjà oublié. - Écoute. Je ne suis pas là pour t’arrêter. Je ne suis pas là non plus pour te juger mais j’ai besoin que tu réponde à mes questions. J’ai besoin de comprendre tes motivations. Si je peux dire ça comme ça.
Puis, je ne sais pas. Je sens quelque chose émaner de lui. Plus j’approche, plus je sens que je ne connais absolument rien et mince. N’ai-je pas par inadvertance dévoiler mon métier? Il se pourrait bien. Pantois, je me paralyse et hausse les épaules en me disant que de toute façon, il est trop tard pour revenir en arrière. Il l’aurait su tôt ou tard. Enfin peut-être pas. Si sûrement ou non? Attend j’ai bien ma plaque au moins? Et mon arme de service? J’espère ne pas l’avoir oublié dans ma commode fermée à double tour. Mais je suis sorcier. Je n’ai pas besoin d’arme en fait. Tout s’entremêle royalement dans ma tête et je me retourne vers ce fameux Pride, continuant de sourire comme si de rien n’était. - Ah et je m’appelle Russel. Rudra pour les intimes. Du coup. C’est assez important pour que tu m’accorde un entretien ou…
Ⓒayaraven
Marc Bowman
Sorcier
More about you :
Codename : Pride
Pouvoirs :
Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.
Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.
Bring me home in a blinding dream, through the secrets that I have seen. Wash the sorrow from off my skin And show me how to be whole again.
Ses traits trahissent son impatience. Il contient le soupir qui s’échappe de ses lèvres, ce rictus agacé et l’envie furieuse de tourner les talons pour partir. Il ne sait pas qui est ce type, d’où il le connait et surtout ce qu’il lui veut. Sa méfiance ne va pas pour s’apaiser, bien au contraire. Avec les dernières épreuves qu’il vient de traverser, Bowman est paranoïaque. La seule chose qui le rassure et qui l’apaise, c’est qu’il a de quoi se défendre. Peut-être que ça n’ira pas jusque-là. Les mains dans les poches de sa veste en cuir, il attend la suite. Cette conversation l’ennuie déjà et il souhaite plus que tout au monde se casser d’ici. Mais ce qui sort de la bouche de l’autre le prend au dépourvu. La surprise s’affiche sur ses traits. Il peine à suivre. Il arque un sourcil dubitatif, en se demandant sur quel taré il vient encore de tomber. Il se retient de justesse de se pincer l’arête du nez en soupirant de façon exagérée. Ça commence bien cette affaire. Il ne peut cependant pas contenir le sarcasme qui passe le rempart de ses lèvres. « Ouais, je m’en fous. » Marc et la subtilité. Il croise les bras, serrant les mâchoires. Il n’est pas quelqu’un de patient de nature. Alors quand on joue avec ses nerfs, il ne peut s’empêcher de le faire savoir à son interlocuteur. Il en vient presque à se demander pourquoi c’est sur lui que ça tombe. Comme si c’était le bon moment, le bon endroit. Pour la forme, il s’allume une cigarette.
Mais là encore, il est pris au dépourvu. Un meurtre. Qui le concerne. Il a un instant de flottement. Parce qu’il est question de meurtre et on peut dire qu’il a dépassé son quota de mort par an ces derniers temps. Ceci dit, pour que l’autre connaisse son nom de sorcier, c’est qu’on l’a rencardé. Et comme il n’a demandé l’aide de personne en ce qui concernait leur petite affaire de trafic, il y a potentiellement un autre meurtre qui amène l’autre sorcier sur ses traces. Il ne dit rien, attendant la suite. Comprendre ses motivations. Une taffe de plus. « Je ne vois pas de quoi tu pa… » commence Marc en secouant la tête. Avant de comprendre. Oh merde. Ce meurtre-là, oui. Ce meurtre en particulier, qui pèse sur sa conscience plus que tous les autres. Le plus sauvage, car cette fois, il n’avait pas l’excuse d’être sous influence démoniaque. Ce meurtre impliquant une tête arrachée. Oh putain de merde.
Marc reste immobile, sentant un froid l’envahir. Impassible, même si son regard en dit long. Ce n’est pas tous les jours qu’on se confronte au monstre de son enfance et encore moins qu’on doive rendre des comptes sur le sujet. Il veut s’enfuir. Faire ce qu’il n’a jamais pu faire quand il était gamin, prendre la fuite et ne jamais revenir. Mais le faire, ce serait afficher sa faiblesse. Un point faible qu’il ne peut se permettre de montrer. Alors il redresse la tête, expliquant avec nonchalance : « C’était un fils de pute qui a mérité son sort. C’est tout ce que j’ai à dire. Si tu veux les détails, va demander à tous les gamins qui ont eu affaire à lui. Si tu n’as pas envie de le tuer une seconde fois après ça, je peux rien pour toi. » Avec un geste savamment calculé, il hausse les épaules. Concentré à maintenir les ténèbres sous contrôle. Qu’il aille voir le dossier de Ronald. Qu’il consulte son passif. Peut-être qu’il comprendra réellement les motivations de Marc, qui n’a fait qu’affronter le croque-mitaine à visage humain qui l’a bousillé. Alors que tout son être lui hurle de s’enfuir, Marc fait cependant face à Rudra. Il tire une nouvelle taffe. « Mais tu t’es dit que c’était une bonne idée de venir me trouver pour me demander des comptes ? » Un rire s’échappe de la gorge de Marc alors que ses iris prennent une teinte inquiétante. « Je ne sais pas ce qu’on t’a dit sur moi, mais la plupart des histoires sont vraies. Alors laisse-moi te donner un conseil. » Il fait un pas dans sa direction. Tire une nouvelle taffe, expire la fumée et se plante en face de Rudra. L’avertissement est clair. « Reste loin de moi. »
Bon… Es-ce que j’ai bien fait de venir lui parler finalement? Peut-être pas. Non parce qu’il affiche quand même un air blasé et je vois bien que je l’embête plus qu’autre chose. Il me le fait savoir clairement. Pour tout dire, je me sens un peu bêta là même si j’essaye du mieux possible de prendre des pincettes avec lui. Je continue de sourire. Je cherche mes mots, essaye de les assembler dans le bon ordre et nom d’un coquelicot. Es-ce que je viens de dévoiler mon métier? Oui. Je crois que oui. Ou non. Si. Non. Enfin, qu’importe. Il est trop tard pour revenir en arrière et je juge bon de me présenter. Toujours avec le sourire en prime car on sait jamais si ça peut me sauver d’une mort subite et douloureuse. Je parle quand même à un homme. Ou plutôt, un sorcier. Oui parce qu’un sorcier, c’est aussi un homme mais pas totalement. Enfin si. On est constitué pareil mais disons qu’on a des capacités supplémentaires. Et…. Oui, je m’égare un peu. Mes yeux papillonnent et je secoue la tête. Je fais un effort surhumain pour canaliser mon cerveau qui part à nouveau de tout côté. C’est difficile car je suis un peu stressé. Non. Beaucoup stressé. En vrai, je ne sais pas à quoi m’attendre et je vois bien qu’au fur et à mesure de mes explications brouillonnes et houleuses, son expression change. Il voit de quoi je fais allusion. Il reste impassible mais son regard en dit long. J’ai dis une bêtise là? Un frisson me parcourt et je me demande de plus belle si c’était vraiment une bonne idée de venir jusqu’ici. Oui, bon. C’est mon métier. Je n’ai pas eu ma plaque dans un paquet surprise. J’ai fais mes études. J’ai fait mes preuves. Je sais me défendre seul et utiliser mon arme si nécessaire. Parce que oui. Tuer ne fait pas partie de mes passions et je préfère toujours arranger les choses avant d’en arriver à cette extrémité. Ça sidère un peu mon collègue d’ailleurs car il m’est arrivé à plusieurs reprises de frôler le danger parce qu’en bon samaritain. Comme il le dit. J’ai tendance à vouloir aider autrui, quitte à me prendre une balle aux fesses dans le pire des cas possible. Ou des insultes aussi. Ça dépend des situations. Des gens aussi. Et es-ce que je suis en train à nouveau de penser à autre chose qu’à la situation actuelle? Oui….
Un rire nerveux s’échappe de mes lèvres. Au moins ! j’ai capter son attention. Il me dit que c’était un fils de pute. C’est pas très gentil pour les prostitués ça. Et qu’il méritait son sort. Cela me met un peu mal à l’aise, je dois l’avouer. Je comprends la situation. Je n’ai pas de preuve direct mais j’ai comme la sensation, l'intuition qu’il me dit la vérité. Pourquoi? Je ne sais pas. C’est… Comme ça. Parfois, je me fie à mes instincts même s’ils ne sont pas toujours très bien aiguisé. Et bref. Je reste immobile. Je déglutis et lâche un : - Je vois… Euh.
Dans un raclement de gorge rapide parce que oui. Que dire de plus hein? Je comprends mais en même temps… Doit-on se faire justice tout seul? Pas sûr. C’est compliqué. C’est jouer avec le feu en quelque sorte et toute vengeance n’est pas bonne à prendre, même avec le pire des salopards. Comme là en l’occurrence. C’est vrai qu’on ne connaît rien de la victime présumée. Le corps est tellement dans un état… piteux. Que les médecins légistes peinent grandement à recoller les morceaux. Dans le sens propre du terme du coup. Mais ! …. Où j’en étais dans ma réflexion déjà? Mince, j’ai perdu le fil. Encore. Pour ne pas changer. Bref. Tout ça pour dire que je comprends mais je n’adhère pas vraiment à ce vouloir presque brutal, violent, de tuer parce que l’autre n’en valait pas mieux. C’est s’abaisser à son niveau. Un peu. Alors je soupir. Je me gratte la tête, la nuque et je lâche un léger rire. Tout aussi nerveux. Lorsque le présumé Pride s’approche, avec un rire inquiétant qui pourrait bien me faire reculer. Non parce qu’il est quand même assez flippant comme Monsieur. Il dégage une forme de noirceur mais en même temps. Raf. Je ne sais pas comment l’expliquer. Je devrais peut-être m’en aller mais au lieu de prendre mes jambes à mon cou, je reste là, immobile, les yeux rivés sur lui comme si. Comme si je ressentais le besoin de l’aider aussi. Ce qui était. Je vous l’accorde. Complètement mais complètement un sentiment opposé et inexplicable l’un de l’autre. - Et bien… Oui? Je préférai m’entretenir avec toi, seul à seul avant que mes collègues ne te tombent dessus. Je sais pas très bien pourquoi je fais ça d’ailleurs mais. Mais je cherche à t’aider. Pas à te nuire. Je ne dirai pas demander des comptes en fait… Plutôt. Comprendre?
Un rire nerveux. Un de plus. Oui parce qu’il me rend nerveux, c’est le cas de le dire. Voilà que je m’embrouille dans mes mots, mes explications. Voilà que je me demande moi-même ce que je fais ici. Et voilà qu’il me menace maintenant en se rapprochant plus encore, ce qui me fais instinctivement me reculer. - Ça va être compliqué.
Oui, ça va être compliqué de rester loin de lui parce que j’ai toujours ce sentiment inexplicable qui me titille. Celui de l’aider. Pride me fait peur. Je sais que mes compétences magiques. Blanche en plus ne vont pas trop m’aider à faire le poids s’il s’avère qu’on en arrive aux mains. Ce que je n’espère pas. Mais. Je sens en lui une forme de “détresse” qu’il s’évertue à cacher. Cela attise ma curiosité, mon envie de l’aider et voilà que sans réfléchir. Pour ne pas changer. Je l’accroche par le bras en tentant de le retenir. Comme si ce simple geste allait me permettre d’en sentir plus sur son état psychologique. - Je me dois de t’aider. Je ne sais pas pourquoi mais je le dois.
Ah bah j’aurai pas dû au final mais il est beaucoup trop tard pour reculer désormais. Je suis comme accroché à son bras et mes yeux s’écarquillent aussitôt, ancrés dans les siens comme amarrés, propulsés, me faisant tressaillir un peu plus.
Ⓒayaraven
Marc Bowman
Sorcier
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Codename : Pride
Pouvoirs :
Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.
Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.
Bring me home in a blinding dream, through the secrets that I have seen. Wash the sorrow from off my skin And show me how to be whole again.
Le ton est donné et maintenant la balle est dans le camp de Rudra. C'est à lui de voir, à présent. Marc lui suggère fortement de changer de chemin, parce qu'avec tout ce qu'il a à gérer, il n'a pas besoin en plus d'un flic dans les pattes. Et surtout pas à propos de Ronald. Il veut comprendre, qu'il dit ? Comprendre quoi ? Il n'y a rien à comprendre. Marc lui-même ne veut pas expliquer son geste. Oui, le corps est méconnaissable. La tête a été retrouvée trop loin du cadavre pour que ce soit normal, mais il ne regrette pas d'avoir fait ça. Enfin, si, il regrette. Il regrette d'avoir eu besoin de se mettre dans un état lamentable pour avoir seulement le courage de le confronter et d'abattre ce monstre. Ce qui reste imprimé dans la mémoire de Marc, ce n'est pas la mise à mort en elle-même. Non, ça, c'était le plus facile. Tuer, c'est facile. Parfois trop. Sous le coup de la colère, on peut facilement perdre le contrôle. Mais ce n'est pas ce que Marc a eu le plus de mal à digérer. Ce qui lui a fait perdre les pédales, c'est la façon dont l'autre lui a souri, en le reconnaissant et en prononçant son prénom. Et la façon dont son sourire s'était élargi lorsqu'il avait donné sa réponse à la question qui harcelait Marc. Comme si c'était drôle. Comme si c'était amusant de détruire la vie de gamins qui n'avaient rien demandé et qui mettraient des années à s'en remettre, si jamais ils s'en remettaient. Alors oui, Marc avait perdu les pédales. Ses ténèbres s'étaient déchainées sur ce batard. C'était d'ailleurs sacrément ironique, puisque Ronald avait toujours voulu se servir des pouvoirs de Marc pour son propre avantage. Dans les bribes de souvenirs qu'il a conservé de ce soir-là, Marc se rappelle surtout d'une rage comme jamais il n'en a ressenti à cet instant.
- Il n'y a rien à comprendre.
Voix rauque. Son visage s'assombrit alors que ses muscles se tendent. Ce flic ne le lâchera pas. Il met quelques instants à comprendre mais c'est un fait. Rudra n'a pas l'intention de partir. Marc serre les machoîres et penche doucement la tête sur le côté en essayant d'imprimer ce qu'il vient de dire. Il se doit de l'aider ? Mais d'où ça lui vient, ça ? En quel honneur ? Marc n'a pas envie qu'on l'aide, qu'on le sauve de ses propres démons et surtout pas qu'on vienne se planter devant lui, avec une allure fringante et un complexe du super-héros. Il a un mouvement de recul, les sourcils froncés.
- Je ne veux pas de ton...
La main qui se referme sur son bras lui arrache un hoquet de surprise. Son rythme cardiaque s'accélère. Le visage qu'il a en face de lui se décompose devant ce toucher. Et Marc sent la magie qui s'émane de Rudra. Il est en train de lui faire quelque chose, quelque chose qui a des effets sur lui. Son premier réflexe est de serrer le poing, avec la ferme intention de l'écraser sur la mâchoire de l'autre sorcier mais une vive douleur le terrasse. Il voit défiler sous ses yeux des souvenirs enfouis, d'autres plus récents. Des cauchemars, des bribes de réalités. La lame d'Hellhound qui s'enfonce dans sa poitrine, le laissant agonisant. Les longues heures de tortures auparavant. Et on remonte le temps, au fil des secondes qui s'écoulent. Passant en revue trente-trois années de souffrance, de noirceur, de blessures diverses. Une âme fracturée, un être en miette. Et l'effet est loin d'être plaisant. Les grognements s'échappent de la gorge de Marc qui a fermé les yeux sous ce raz-de-marée qui est en train de le submerger. Il ne peut pas endurer plus. Il faut que ça s'arrête, maintenant. Et comme si elles n'attendaient que ça, une autorisation, les ténèbres présente en lui agissent d'elles-même. Marc rouvre les yeux à l'instant où elles se matérialisent sous la forme d'une tentacule noire et frappent Russel assez fort pour l'éloigner de Marc, l'obligeant ainsi à le lâcher. Le mouvement fait reculer Bowman au même instant, le poussant violement dans la direction opposée. Il rencontre durement le sol au même instant que Russel.
- B... Bordel.
Il reste là, étendu et haletant. Sans comprendre ce qui vient de se passer. Au bout de quelques secondes, il se redresse sur ses coudes pour vérifier que Russel, qui a subi le même traitement, est toujours en vie. Ce geste, pourtant, lui donne une vague de nausée qu'il a le plus grand mal à réprimer en même temps qu'il tente de chasser ces images fraiches de son esprit. Et la fureur prend le pas sur la confusion. Attends un peu qu'il soit capable de bouger sans avoir envie de vomir.
Mais pourquoi. Pourquoi j’ai eu envie de l’aider moi? Non parce que de toutes mes décisions irréfléchies, c’est surement la pire. Et pourtant, j’en ai fais des choses un peu bête. J’en ai fais des actions que j’ai amèrement regretté par la suite. Car oui. J’ai beau être un policier, on me considère souvent comme atypique. Et c’est vrai que je peux être parfois quelqu’un de très perché, qui ne pense pas forcément aux conséquences de ses actes. Mais c’est comme ça. Je suis comme ça. Je n’aime pas suivre bêtement les ordres et arrêter un meurtrier sans comprendre ce qui l’anime. Et bien non. Je peux pas. Ma mère m’a déjà dit milles fois que je me suis trompé de branche et elle a peut-être un petit peu raison au final. Cela dit… je ne l’écoute pas souvent. Je l’ai déjà écouté un jour? Euh. D’ailleurs, je ne devais pas l’appeler cette semaine? Ah bah voilà que je m’éparpille dans mes pensées. Pour ne pas changer. Il faut dire que ce Pride a de quoi attiser ma nervosité et quand je suis nerveux. Très très nerveux je veux dire. Mon cerveau a tendance à se perdre. Plus que d’habitude si c’est possible. Dans un torrent de pensée qui n’a ni queue ni tête.
J’essaye de me concentrer. Vraiment. De toute mes forces. Ce n’est pas facile. Je sens ce Pride se tendre un peu plus. Il faut dire que je pousse sûrement le bouchon un peu trop loin en insistant de cette manière et… Il serait peut-être judicieux de faire machine arrière non? Et ben non. Non puisque j’ai accroché son bras. Non puisque je n’ai pas écouté cette petite voix qui me dit pourtant que c’est une très mauvaise idée de faire ça. Non parce que je la sens cette noirceur. Cette douleur. Cette souffrance qui me perce d’un coup sans que je ne puisse plus rien faire pour la contrer.
Un idiot. Voilà. Je suis un sombre idiot qui a cru bon d’aider ce type sans penser que son mal est bien plus puissant que je ne le croyais. Ah je la sens mon erreur là. Je la sens bien comme il faut alors que j’essaye de m’échapper. De lâcher prise. C’est beaucoup trop pour mes pouvoirs de guérisseur et bon sang, voilà que je sens tout ce qui a pu le percer dans sa vie. Tout se confond dans ma tête. Mon corps cherche à se défendre et le sien aussi. Ca fait un sacré cocktail molotov. Mes muscles tremblent et je suis pris alors de convulsion. Des convulsions que je n’avais jamais eu auparavant. Des convulsions qui propulse ma tête en arrière. Qui me fait hoqueter tandis que mes doigts restent méchamment accroché à son bras. Pourquoi je n’arrive pas à me défaire? Pourquoi ça ne fait pas comme d’habitude bon sang? En règle générale, j’absorbe la douleur des gens mais ça reste beaucoup plus supportable. Beaucoup plus… j’arrive même plus à penser correctement. Même si correctement est un bien grand mot venant de moi. Ma bouche s'entrouvre et j’ai l’impression d’étouffer. Littéralement.
Émietté. Pride est émietté, déchiré et aucune âme ne peut le sauver. J’en ai maintenant la certitude. Je le sens en moi. Dans chaque parcelle de mon corps brisé. Sa noirceur me foudroi et je me crispe de plus belle. Je sens malgré moi mes doigts qui s’enfoncent dans sa chair comme figé, paralysé par ce que je suis en train d’absorber. Heureusement. Ou non. Non. Malheureusement finalement. Une vague de ténèbre s’abat sur nous, me frappant de plein fouet en me propulsant au loin. Très loin. Trop loin? Je sens mon corps voler en arrière. Mes yeux sont comme exorbités et je lâche un grognement de douleur incontrôlé quand mon dos frappe violemment le bitume, me donnant tout sauf la délivrance escomptée.
Ah bah non. Parce que j’ai beau avoir été détaché de lui. Je la sens toujours cette cassure. Cette souffrance insupportable qui pourrait bien briser mon crâne tellement ça frappe à l’intérieur. Je n’arrive même plus à parler. Je n’arrive même plus à déglutir et alors que je reste là, à terre, mon corps se convulse de plus belle, me faisant ressembler à un verre de terre incapable de se protéger de la douleur qui le transperce de part et d’autre. Es-ce que je vais mourir? Ca serait un petit peu ballot quand même. Je sais qu’à chaque fois que je soigne quelqu’un, je m’expose au danger. Et dans un sens, j’aime ça. Enfin… j’aime pas. Pas de la manière d’un masochiste hein. Mais parce que je ne supporte tout simplement pas de voir les gens souffrir. Mais. bref. J’ai même pas envie de penser en fait. J’ai trop mal. Si mal que je n’arrive plus à me relever ni demander de l’aide. Je me contente de rester là, le nez en l’air, à grommeler, à chercher de l’air purifié en essayant de calmer cette respiration effrénée qui ne s’apaise pas. Bien au contraire.
Ⓒayaraven
Marc Bowman
Sorcier
More about you :
Codename : Pride
Pouvoirs :
Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.
Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.
Bring me home in a blinding dream, through the secrets that I have seen. Wash the sorrow from off my skin And show me how to be whole again.
La magie, c’est par moment quelque chose de merveilleux. Un outil, qui peut servir à aider son prochain, comme à le blesser. Un outil qui devient létal quand on s’en sert à bon escient. Mais la magie a un prix. Et parfois, il est élevé. Chaque action finit par revenir au lanceur de sort, multipliée. Rudra, dans sa grande bonté d’âme a jugé bon de vouloir aider un Bowman qui refusait son aide. Quand il lui a pris le bras, il y a eu… quelque chose, entre eux. Une énergie magique qui les a englobé et qui aurait pu les tuer tous les deux si l’essence ne s’était pas manifestée au bon moment pour les séparer, les projetant tous les deux au sol. Il a l’impression d’être passé sous un bus. Sensation récurrente de ces derniers jours, qui revient constamment. Depuis des mois. Voilà qu’il ne se passe plus un jour sans qu’il n’ait la nausée ou mal quelque part parce qu’il finit par être blessé ou sous l’emprise d’on ne sait quoi. C’était bien, sa vie, avant. Quand son seul souci, c’était de savoir combien de cigarette il pouvait encore fumer avant de devoir bouger son cul pour aller en racheter. Avant qu’Hellhound se pointe, avant que Ronald ne revienne, avant que sa vie ne se transforme en mauvais roman d’Urban Fantasy.
Et maintenant, voilà qu’il chasse une sorcière trop puissante pour lui, qu’il est lié à un dieu dont il porte l’essence et qu’un autre sorcier l’oblige à revivre des moments qu’il aurait préféré oublier. En se redressant, Marc réussit de justesse à ne pas dégobiller. Une vague de fureur dirigée vers Rudra réussit à lui donner l’impulsion nécessaire pour se mettre debout. Animant ses gestes. Pas rapides, furieux. Poings serrés et jurons en travers de la gorge. Il se dirige vers la silhouette étendue de Rudra. Il se demande pourquoi il reste allongé et ne se releve pas. Il espère qu’il souffre un peu, pour avoir posé ses pattes sur lui alors qu’il avait refusé.
- Qu’est-ce que je viens de te dire, espèce de connard ? J’avais pas besoin de ta putain d’…
Il se fige en baissant les yeux. Si Rudra ne se remet pas debout, c’est parce qu’il est occupé à convulser, à même le bitume glacial de cette ruelle. Et malgré son envie profonde de le laisser crever là pour avoir fait fi du consentement, il ne peut empêcher son corps d’agir de lui-même. Il se laisse tomber à genoux en retournant son corps vers lui. Sur le côté, la tête en arrière. Sans trop savoir ce qu’il fait. Ni pourquoi il le fait. Blasé d’être obligé de sauver une vie dont il se fiche parce qu’il refuse d’avoir davantage de sang sur les mains. Comme si une bonne action allait effacer son ardoise. Des gestes vifs, rapides et un peu désordonné car soyons honnêtes, Marc a davantage l’habitude de blesser que de soigner. Il réussit néanmoins à l’empêcher d’avaler sa langue. Il est loin d’être calme, car il est toujours sous le contrecoup du sort de Rudra et de l’intervention de l’essence. Il sait que ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne s’évanouisse lui-même d’épuisement, comme à chaque fois que les ténèbres se manifestent.
Ses traits sont marqués par l’anxiété qui le tenaille à l’idée que l’autre lui claque dans les pattes et qu’il risque d’en être responsable. Même s’il clamera haut et fort qu’il n’a rien à voir avec ça. Il pourrait tout aussi bien prendre la poudre d’escampette, laisser Rudra agoniser là et se débarrasser du problème qu’il représente. Après tout, il est un flic. Un flic qui sait ce qu’il a fait à Ronald et qui pourrait très bien trouver un moyen de le mettre à l’ombre pour meurtre. Mais quelque chose l’en empêche. Un truc qui s’appelle conscience et qu’il s’est remis à écouter depuis peu. Il n’a pas envie d’avoir une mort de plus peser dessus. Il en a déjà suffisamment. Il a l’occasion d’agir et de changer la donne. Alors il le fait.
Il a l’impression qu’il va le regretter, surtout quand il compose le numéro des secours. Il comptait changer de téléphone, de toute façon. Une fois qu’il aura signalé l’emplacement de Russel et qu’il se sera barré avant que la cavalerie n’arrive pour le repêcher, il détruira le portable et en reprendra un autre, pour rester intraçable. Il raccroche dès qu’il est certain que les autres glandus se sont mis en route et se redresse. Il ne pourra pas rester là bien longtemps.
- Allez, ciao, murmure-t-il à Russel en se redressant.
Il sent l’épuisement qui menace et il devient urgent pour lui d’arriver à l’appartement avant de s’effondrer de fatigue.
Parfois, il y a des choses qu'on regrette dans la vie. Genre vraiment. Les études choisies. Un métier qui ne te correspond pas forcément. Un ou une petite amie passée. Le petit déjeuné copieux que tu as pris ce matin alors que tu étais déjà bien ballonné. D’avoir bu trop de vin aussi à cette soirée que tu ne voulais pas forcément y aller et…. Ouh, je m'égare toujours autant. Es-ce que c’est parce que je n’arrive plus à réfléchir correctement? Es-ce que c’est parce que j’ai vraiment mal? Genre atrocement. Vraiment, vraiment mais alors vraiment atrocement au point que je n’arrive plus à me redresser. A parler aussi tellement tout me revient en pleine figure comme une bombe qui vient tout juste d’exploser?
Oui. Là, tout de suite, je regrette.
Je regrette d’avoir insisté auprès de Pride. Je regrette d’avoir voulu l’aider. Je regrette de l’avoir touché et maintenant, il semblerait que j’en subis les conséquences. Je subis toujours les conséquences. C’est un fait, une vérité. Je mets toujours du temps à m’en remettre après avoir absorbé la douleur ou le malheur d’une personne que j’ai tenté d’aider. Mais là…. autant dire que oui. Je regrette et pas qu’un peu. Parce que cette souffrance, je crois bien que je ne l’ai jamais ressentis auparavant. J’ai envie de vomir. Je n’arrive plus à respirer. Comment qu’on fait déjà? Ah oui ! On inspire… ah bah non, même ça je n’y parviens pas.
Bruh. Je vais mourir.
Sérieusement? Je vais vraiment mourir? Non mais c’est un petit balot quand même… Je ne veux pas mourir. Je fais un métier où on peut mourir déjà oui mais pas de cette façon tout de même. Pas en utilisant mes pouvoirs. Mes précieux pouvoirs qui me donnent l’impression d’aider autrement que d’arrêter les vilains et les voleurs. Les dangers de la société. Ah oui quand je disais que je regrette ! Je regrette tellement de chose à présent. Et le pire dans tout ça, c’est que mes pensées se confondent. J’ai l’air de parler correctement à travers ces lignes mais c’est tout le contraire en réalité. Je convulse. Je crois bien que j’avale ma langue en plus. Mon coeur bat à un rythme irrégulier et je ne vois absolument plus ce qui se passe autour de moi.
Je suis mort? Ça y est? Pourtant, je ne vois pas tonton auguste. Ni mon hamster… Comment il s’appelait déjà? Grenouille oui ! c’est ça. Ou Bredouille. Casse couille. une chose est sûr, ça finissait en ouille. Nom d’un édredon, c’est de pire en pire. Attend…
Pause…
Quelqu’un vient de m’aider là? Je ne vois rien. La bouche entrouverte, un filet de bave au coin des lèvres, j’essaye de tourner la tête, les yeux dans le vague. C’est un peu mieux. Ma respiration parait un peu plus exploitable même si elle reste saccadée. Même si ma poitrine se bombe à chaque souffle expiré. Mais oui. C’est un peu mieux. J’entends même une pseudo voix grave me parler mais ça reste tout de même assez fou. Non flou. Fou, c’est tout ça qui l’est. J’essaye de parler à mon tour mais seul un son particulièrement horrible sort de ma bouche, me faisant baragouiner un truc du style : - Vavsqchschs....
Qui ne veut pas dire grand chose. Ma tête tourne. Ma vision est toujours autant brouillé. Es-ce que c’est Pride qui m’a aidé? Ou les pompiers puisque j’entends au loin le son vague d’une sirène même si tout reste brouillon dans ma tête tiraillée? Tout ce que je sais, c’est que j’ai mis plusieurs jours à m’en remettre. Non. Pas plusieurs jours. Plusieurs mois. Plusieurs mois à faire croire à mes collègues que j’avais manger quelque chose de vraiment pas frais. Oui. Je n’ai pas eu le choix. Je n’allais pas dire que j’avais été agressée par le traumatisme évident d’un sorcier qui a décapité ce pauvre homme. Qui, apparemment, l’avait cherché. Et… respire. On est quel jour déjà? Je ne sais plus. J’ai froid. J’ai beau m’être emmitouflé dans une dizaine de plaid avec une tasse chaude entre mes mains pour ne pas finir congelé, j’ai toujours aussi froid. Je grelotte. Je crois bien que j’ai fini par mettre les photos à la poubelle. Oui, à la poubelle. Parce que je ne veux plus en parler. Je ne veux plus y penser et bruh. Si je pouvais oublier cette horrible expérience, ça m’arrangerait. Alors je crois que je vais dormir encore un peu. Je me sens trop épuisé pour réfléchir à quoi que ce soit. Je veux juste dormir et oublier à tout jamais ce Pride qui m’a mit dans cet état. Oh que oui ! Je veux l’oublier. Et j’espère ne plus jamais avoir à le croisé. Dormir… Je veux juste dormir. Je me sens tellement fatigué.
Ⓒayaraven
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Cause your soul is on fire [Pv Russel et Marc]
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦