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Like an ironic deja-vu look
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Mar 22 Jan - 23:44

A l’aide d’une serviette, je frottais mes cheveux pour tenter de les sécher. Ils avaient pris trop de longueur depuis la dernière coupe de cheveux que j’avais fait. Je ne savais même plus trop quand c’était pour être honnête. Je crois que j’y étais allée une fois après mon départ de la garde. Comme disait l’adage : une femme qui change de vie, change de coupe de cheveux. J’hésite un instant en tirant dessus, pour voir jusqu’où ils descendaient, me demandant si j’allais pas y donner un coup de ciseaux là maintenant. Mais je me ravise. Quitte à les couper, j’allais peut être prendre rendez-vous chez le coiffeur pour être présentable devant les clients par exemple. Ou pas, ça allait surement finir en rien du tout. Je passais un jean et un vieux tee-shirt troué, qui avait dû appartenir à Albert à une époque puisque je ne reconnaissais pas le logo du groupe de musique dessus, avant d’essayer d’organiser ces cheveux, encore légèrement humides et visiblement pas décidés à faire ce que je voulais. Abandonnant, je repartais dans la cuisine tout en étirant mes muscles. Je revenais du sport, enfin ayant pris une douche depuis, et j’avais juste envie… de glander. J’avais pas envie de réfléchir à un quelconque dossier pour le boulot. J’avais pas envie de reouvrir le dossier de la disparition de mes parents comme ça me reprenait régulièrement depuis un moment. J’avais pas envie d’appeler un ou une ami à l’aide pour ne pas tourner en rond. J’allais juste me prendre une bière, ouvrir un paquet de chips et chill avec Ghost jusqu’à ce que je tombe de fatigue. Du moins c’était ce que je croyais que j’allais faire parce que forcément je me rendis compte très vite que je n’avais pas de bière. Je refermais la porte du frigo et faisais un essai dans le garage tout en jetant sa balle à Ghost qui revenait régulièrement pour demander de l’attention. Je ne trouvais pas de bière mais je prenais cinq minutes pour lancer à Ghost tous les jouets qu’elle m’apportait. Je finissais accroupie dans le garage à lui jeter des balles de tennis après lesquelles elle courrait. Ca t’amuse ma grande ? Un aboiement joyeux me répond et je la vois prendre une des balles dans sa bouche avant de retourner dans la maison. Je devine sans mal qu’elle l'amène dans son panier et qu’elle va se coucher. Je finis par la suivre pour la trouver assoupie sur le canapé. Après mon stock de bière voilà que mon chien protestait contre mon programme. Sans parler de mes placards vides qui s’y mettent juste après. Je soupire avant d’attraper ma veste. Si j’avais envie de manger, boire ou avoir un minimum de présence vivante et animée, j’avais plutôt intérêt à ne pas rester chez moi. Je prenais rapidement la direction du centre ville. Je finissais par garer ma voiture, gage d’une soirée pas trop alcoolisée, près d’un bar que je connaissais bien. A peine eus-je passer la porte qu’un brouhaha familier et chaleureux m'accueille. C’était un bar sympa. Je m'asseyais au comptoir et commandais une pression en demandant des nouvelles de son fils à la barman avec qui je bavardais régulièrement. Une fois ma bière en main, je jetais un coup d’oeil à la pièce. Des petits groupes discutaient. Et un homme avait la tête posait sur la table. Je faisais signe à la barman. Il va bien ? Je pense. Juste bourré et il est pas méchant. Je lui appelerais un taxi après. Je hochais la tête tout en continuant de fixer ce jeune homme. Il était… familier ? Je ne le voyais pas bien d’où j’étais mais le peu que j’appercevais de son visage m’était familier. Comprenant qu’il aurait besoin d’un taxi, au moins, je me dirigeais vers lui. Excusez-moi Monsieur, ca va ? Tant qu’il me vomissait pas sur les pieds....
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Gabriel J. Hobbs

Gabriel J. Hobbs
Mutant
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Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.

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Codename : Lighter
Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
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Maitrise :
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DCs : Marc, Sean, Lorna, Lucy, Jess, Scylla, Kurt & Ben
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https://houseofm.forumactif.org/t1110- https://houseofm.forumactif.org/t1093-gabriel-one-shot-and-the-w

Mer 23 Jan - 20:32
Il a cessé de compter les verres depuis un bail. Un de plus, un de moins. Le liquide ambré lui brûle la gorge et c’est depuis peu le seul genre de brûlure qu’il peut ressentir. Chaque verre éloigne les souvenirs fugaces mais réels d’une vie qu’il déteste et qu’il souhaite enterrer. L’alcool ne lave pas son ardoise mais au moins, il lui permet d’oublier. C’est sa routine depuis des mois. Il retombe dans ses travers, comme il aurait dû le voir venir. La haine au ventre, le dégoût de lui-même au bord de ses lèvres. Boire encore et toujours jusqu’à ce qu’il ne ressente plus rien. Ou qu’il s’endorme. Au choix. Oublier qu’il n’est pas d’ici, que cette illusion qui le retient lui a donné de faux souvenirs et lui a laissé caresser l’espoir qu’il deviendrait quelqu’un de bien. Jusqu’à ce que ce doux rêve vole en éclat. Il le sait, maintenant. Ce n’est qu’une illusion. Un faux espoir de plus. Il ne laisse rien paraître comme il a appris à le faire. Au boulot, il est toujours le même, car tant qu’il y a quelqu’un pour le regarder, il ne doit pas donner l’impression que tout va mal pour lui. Mais une fois qu’il est seul, avec ses propres démons, et qu’il n’a plus besoin de cacher quoique ce soit… le masque tombe.

La haine qu’il ressent contre la terre entière n’a pas mis longtemps à revenir. Elle le consume lentement, lui fait montrer les dents et surtout, elle lui murmure à l’oreille, telle une petite voix sournoise que c’est le karma. Le bon vieux putain de karma. Tu croyais quoi, mon gars ? Que t’allais t’en tirer ? Après tout ce que tu as fait ? Belle blague. T’as vraiment cru que tout était effacé comme ça ? A croire que l’illusion l’avait rendu naïf, en plus. Un verre de plus, qui descend le long de sa trachée. Bientôt sa vision se trouble. Le vide se fait dans son esprit, il ne pense plus à rien. Plus ce poids au creux de son estomac. Plus cette envie de brûler cette putain d’île qui le tourmente. Il est affable. Les verres s’alignent, les uns après les autres. Et surtout, ils le maintiennent dans cet état passif qui l’empêche de craquer pour de bon.

Il avait sa chance, il a tout gâché. Comme d’habitude. A chaque fois. C’est typique de lui. Forgé à croire qu’il n’a pas le droit au bonheur, qu’il ne mérite pas quand le ciel lui sourit un peu. Au lieu d’accepter ce qu’on lui donne, il refuse et empire sa situation. Gabriel. Lilghter. Les deux se confondent pour ne former qu’une seule et même personne. Ses deux identités se livrent une bataille sans merci pour garder le dessus. Le seul moyen de faire taire tout ce bruit qui résonne dans son crâne est de boire jusqu’à ce qu’il ne soit plus capable de réfléchir. Et ça fonctionne. Plus que ça ne le devrait, mais ça fonctionne. Il finit par laisser sa tête retomber sur le comptoir, faire abstraction de tout ce bruit autour de lui. Le reste n’existe plus. Plus rien n’existe, si ce n’est que le silence dans lequel il s’enferme. Jusqu’à cette main qui finit par le secouer doucement. Une voix familière qui parvient à ses oreilles. Il doit rêver. Ce n’est pas elle.

Il garde les yeux clos. Peut-être qu’il pourrait même s’endormir ici. Même si le barman lui a déjà fait comprendre les trois premières fois qu’il abusait un peu. Fais chier. Il redresse doucement la tête pour se retrouver face à cette vision du passé qu’il ne pensait pas revoir un jour. Il cille une fois, puis deux, comme pour s’assurer qu’il n’est pas en train d’halluciner. Et sa bouche s’ouvre toute seule pour laisser échapper un « Roh, putain de merde...» Cindy fucking Moon. Silk. Qui a, même sur Genosha, le don de choisir le moment où elle apparait. Toujours quand il est dans un état minable ou quand il met le feu ou quand… Putain de bordel. Il jure une fois de plus dans sa tête, trop bourré pour retenir son langage coloré.

De toutes les façons possibles et inimaginable de se rencontrer sur Genohsa, il faut que ce soit dans ce bar, alors qu’il a juste envie de tout oublier. Et qu’il n’est pas au mieux de sa forme, après ces mois d’abus. Au moins, il n’a pas touché à la drogue même si c’est pas l’envie qui lui manque de se réconcilier avec cette bonne vieille madame H. Mais tout de même. Il est le pire déchet de l’humanité à l’heure actuelle et c’est à ce moment que Silk choisit de faire réapparition dans sa vie. P’tain. « Besoin de quelque chose ? » demande-t-il avec une voix rendue rauque par l’abus d’alcool et de cigarette.
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Mer 23 Jan - 23:40

Je n’avais pas remarqué en m’approchant de la table que je ne pouvais plus voir le visage du jeune homme. Il l’avait caché de ses bras, volontairement ou non, pendant que je demandais des informations sur lui à la serveuse. Au tant dire que mon envie de checker doucement s’il y avait une raison à ce que, de loin, il me paraisse familier venait d’être tuée dans l’oeuf. Même si j’avais la foutue impression d’avoir déjà vue ces boucles blondes quelque part. Mais je connaissais tellement de personnes blondes, je devais délirer. Ou alors je l’avais déjà vu quand je travaillais au sein de la garde parce qu’avec nos différentes missions j’avais à peu près vu la totalité de la population de l’île, sans exagération bien entendu ! Je lui demandais une première fois s’il allait bien sans obtenir de réponse. Je faisais une petite grimace en reposant la question. J’avais pas l’impression qu’il soit évanoui mais je ne pouvais pas être sure. Mais lui, me voyant pas, le visage dans ses bras, avait peut être pas compris que c’était à lui que je parlais. Sauf que deux fois la même question, généralement les gens finissaient par percuter. Je soupirais et posais ma main sur son épaule pour le secouer très légèrement. Que légèrement. Je suis pas con au point de secouer comme un parrier quelqu’un de bourré. J’avais pas envie qu’il me vomisse dessus. J’aime bien mon blouson en cuir voyez vous et nettoyer mes chaussures pleines de vomi c’est pas tellement ma passion dans la vie. Je le vois relever la tête et me regarder avec un air ahuri. Un air tellement ahuri que je me demandais si mon nez est bien à sa place. Un air tellement ahuri que je suis obligé d’attendre d’entendre sa voix pour reconnaître qui il est. Parce que cette voix me fait comme un électrochoc. Et soudainement ce visage, certes à l’instant très surpris, me revient de façon très mais très clair en mémoire. Gabriel Vakarian. Je cligne des yeux trentes secondes. Moi aussi ça me fait plaisir de te voir Gabriel. J’avais hausser un sourcils en disant cela. Gabriel… Depuis combien de temps ne l’avais-je pas vu ? Probablement depuis un certain nombre d’année. Nous étions dans le même lycée. Nous nous entendions bien, d’une certaine manière, à l’époque. Disons qu’il m’avait apporté un certain soutien moral dans une période pas facile. Puis j’avais continué sur cette route différente et lui avait fait des études, truc inimaginable pour moi à cette époque. Cette situation avait un putain de déjà vu pour lequel je n’avais clairement pas assez bu. Il me demande de quoi j’ai besoin alors que je tire la chaise devant moi pour m’y asseoir. Moi ? De rien. Par contre, j’ai l’impression que toi tu vas avoir besoin d’un taxi. Je souris vaguement pour avoir l’air… sympathique. Je bois un peu ma bière en attendant une réaction. Je dois bien ça et encore plus que ça. Du coup, tu as le choix : je te ramène maintenant, on reste encore ou on sort fumer une clope. C’est toi qui voit. T’as les cartes entre tes mains. Mais ne crois pas que tu as une chance de t’en sortir Vakarian. Il pouvait pas le savoir mais je prenais vraiment à coeur de payer les dettes que j’avais et j’en avais un certain nombre envers lui. Du genre assez pour que s’il me vomisse sur les chaussures, je dis rien. J’avais bien du lui vomir une fois ou deux dessus à l’époque. Du moins j’avais souvenir de lui me tenant les cheveux quand j’avais la tête dans la cuvette pour purger mon corps du surplus d’alcool que j’avais avalé.

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Gabriel J. Hobbs

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Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.

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Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
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Jeu 24 Jan - 23:15
Décidément. Comme dans un rêve, il la regarde saisir une chaise et s’asseoir dessus. Il arque un sourcil. Se pose la question à dix mille dollars canadiens. Est-ce qu’elle se souvient, elle ? Est-ce qu’elle se souvient… d’avant ? Après tout, elle porte ce foulard rouge qu’il connait bien. A une époque, il couvrait son visage et il ne voyait que ses yeux, les sourcils froncés en train de l’engueuler parce qu’il s’amusait à foutre le feu. Un demi-sourire se dessine sur ses lèvres alors qu’il lève la tête, dans un état second. Sur Genosha, ils se sont rencontré au lycée. Comme la vie peut se montrer foutrement ironique, parfois, la voilà dans le même bar que lui alors qu’une fois de plus, son estime de lui-même est au plus bas. Cela ne pouvait pas être quand il était en train de gagner des procès haut la main avec une hargne que Jennifer Walters n’aurait pas à envier puisque c’était elle qui lui avait appris. L’entendre cependant prononcer son prénom provoque chez lui des émotions qu’il n’avait pas ressentie depuis un moment. Elle a une manière particulière de le dire, souvent, c’est pour lui rappeler qu’il a fait de la merde ou qu’il est sacrément énervant. « Le pyrokinésiste le plus énervant des Etats-Unis » qu’elle avait dit. Repenser à tout ça lui soulève les entrailles davantage que le tord-boyau qu’il s’enfile depuis le début de la soirée.

Il secoue la tête. Son sourire s’efface alors qu’elle lui propose son aide. Non. Pas cette fois. Il ne peut pas compter éternellement sur les autres. Il ne peut pas la laisser l’aider, une fois de plus. Il a raté sa seconde chance et il ne veut pas voir une nouvelle fois la déception dans son regard. Pas elle. Même si elle ne le connaît plus comme avant. Il se redresse vivement, droit sur sa chaise. « Nan. » Un peu de volonté, pour une fois. Une volonté qui se réveille à travers les deux grammes qu’il a dans chaque bras. Il secoue une nouvelle fois la tête en fermant les yeux. « Pas besoin de… quoique ce soit.» Il se fait pitié à lui-même. Et s’il a encore conscience d’à quel point il est misérable, c’est qu’il n’a pas bu assez. Mais il n’est pas certain qu’on le laissera prendre un autre verre. Si Cindy est là, en tout cas. « C’gentil mais non. Ta dette est effacée.» Il agite les doigts comme pour imiter un sortilège. Voilà, elle ne lui doit plus rien. L’idée lui arrache un sourire. Cindy Moon qui lui doit quelque chose, c’est le monde à l’envers. C’est plutôt lui qui lui doit beaucoup. Une dette immense qu’il ne sera jamais capable de régler. Alors que beaucoup avaient laissé tomber, elle demeurait la seule qui avait seulement pensé qu’il puisse être une bonne personne, même après tout le mal qu’il avait fait.

Cette histoire à pleurer, maintenant qu’il y pense. Il est vraiment trop con, sérieux. C’est sa énième chance de se racheter et de laver son ardoise et il la gâche en buvant comme un trou et en s’épanchant sur ses malheurs. Comme quoi, il ne mérite même pas que Cindy lui propose un taxi. Il laisse un instant de flottement avant de se lever. Enfin, d’essayer de se lever. Sa tête est prise d’un vertige. La pièce tourne comme un tourniquet et sa vision trouble à cause de l’alcool n’aide pas. Il se laisse tomber sur sa chaise comme s’il venait de changer d’avis et non comme si la gravité et ses jambes en cotons ne l’avait pas forcé à se rasseoir. « C’était voulu.» marmonne-t-il. Et le tout devant Cindy. Devant laquelle il vient d’affirmer haut et fort qu’il n’a pas besoin d’aide. Il se mettrait des baffes s’il était certain de pas frapper à côté. Paie ton ironie, l’univers. Ou peu importe. Il ferme les yeux pour que la pièce cesse de tourner et surtout pour qu’il ne se mette pas à vomir partout. Parce qu’il ne manquerait franchement plus que ça.

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Sam 2 Fév - 18:23

Etrangement, il n’a beau avoir donné aucune informations dans ce sens pour le moment, j’ai la sensation que Gabriel m’a parfaitement reconnu. Je le vois dans ses yeux. Au milieu aussi d’une espèce de peur, de surprise et de rejet. Je suis pas bien sûre de comprendre exactement pourquoi ce mélange là. Le rejet probablement parce qu’il n’avait pas envie de me voir d’accord. La surprise de me voir, pourquoi pas. Mais la peur ? Non mais il n’avait pas de raison d’avoir peur de moi. Sauf si un jour il avait su que j’étais garde, j’avais remarqué que les gens qui le savaient me regarder de manière parfois apeuré. Mais même, mon instinct me criait que ce n’était pas cela. Comme si il se passait autre chose dont je n’étais pas au courant. Mais c’était stupide. Très stupide. J’avais pourtant pas encore bu. Surement que la solitude que je pouvais traverser par moment me montait à la tête. Que mon taff d’investigation me montait à la tête. Il fallait que je sorte plus que ça. Il fallait que je trouve un rythme de vie qui me convenait mieux. Mais ça c’était pour un autre soir. Pour le moment j’allais me contenter d’essayer d’aider Gabriel, de le sortir de sa mauvaise passe de ce soir faute de pour l’aider plus sur la durée. Parce que je doutais pas que ce genre de scène devait déjà être arrivée et recommencerait probablement. Je lui proposais mon aide, pas vraiment sous la forme de proposition en matière d’aide mais en lui laissant choisir la méthode tout de même. Il m’offrit directement un refus. Un refus que je devais avouer avoir vu venir de loin. Il ne voulait pas que je l’aide. Surement sa fierté, comme j’avais eu la mienne à un moment donné. C’était pour ça que je lui avais discrètement rappelé les dettes que je considérais avoir envers lui. Mais il disait que ma dette était effacée. Je fronçais les sourcils en reposant ma bière et je me penchais vers lui. Elle n’est pas effacée et elle le sera que quand j’aurais plus l’impression d’en avoir eu une. Mais dette ou pas, il est hors de question que je te laisse dans cet état. Parce que ce n’était pas que la dette qui me faisait faire ça. C’était aussi la morale qui me laisserait pas laisser quelqu’un dans le besoin comme il l’était là. Et le fait que malgré toutes ces années sans se voir, j’avais toujours de l’affection pour Gabriel et que je comptais pas laisser quelqu’un pour qui j’ai de l’affection dans une mauvaise posture quand je pouvais l’aider à s’en sortir, temporairement du moins. Je le regarde essayer de se lever et retomber sur son visage avec une petite moue sur le visage. Ca faisait peine à voir. Et cette tentative de me dire que c’était voulu. Mon dieu, il avait visiblement envie de me fuir. Je ne savais pas pourquoi. L’air attristée, je reportais ma bière à mes lèvres et en buvais une gorgée. Qu’est-ce qui s'était bien passé pour que Gabriel soit dans cet état ce soir ? J’avais perdu le jeune homme de vue depuis trop longtemps pour le savoir et je doutais qu’il ne se confie à moi, même si l’alcool pouvait délier les langues en temps habituel. C’est pas discutable Vakarian, je vais pas te laisser là dans cet état. Mais prend le temps que tu veux à céder, j’ai toute la soirée devant moi. Je lui souris, de ce sourire un peu sadique que je pouvais avoir quand je savais que j’avais gagné un combat avant même que celui ci ne commence. D’ailleurs vu son état, si on se battait je gagnais sans le moindre problème ça c’était tout à fait sûr et certain. Je me laissais aller contre mon dossier et jetais un coup d’oeil à mon téléphone. Pas de notification, j’avais donc réellement tout mon temps devant moi. Je glissais une main dans mes poches pour attraper mon paquet de clope. Je sortais également mon briquet que je faisais tourner entre mes doigts quelques secondes alors que je réfléchissais toujours à la posture à adopter avec le jeune homme. La proposition de fumer tient toujours si l’envie te prend, et que tes jambes acceptent de te porter jusqu’à dehors. Je me levais tout en attrapant mon verre. Bière et clope, un duo que j’appréciais. Moins que bière et pizza mais j’étais pas à la pizzeria donc bon… Et essaye pas de fuir, t’es pas en état de courir et moi si. Je lui adressais un clin d’oeil avant de me diriger vers la sortie du bar, ma bière en main, pour aller fumer ma clope. Un Vakarian c’est épuisant pour les nerfs, je vous jure.
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Gabriel J. Hobbs

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Dim 10 Fév - 20:19
Il a beau chercher s’il est déjà tombé plus bas mais il trouve difficilement de point de comparaison. Est-ce parce qu’il est beurré comme un coin ? Certainement. Car sobre, il trouverait certainement un moment où il a été plus misérable que ça. Mais des mois d’apitoiement sur lui-même l’ont mené à faire comme s’il venait de vivre sa plus grosse tragédie. Et dire qu’ironiquement, il se pensait à l’abri de ce genre de problèmes. Après avoir fui les attaches et les relations amoureuses pendant des années, il s’est fait avoir comme un idiot. Et il ne peut même pas lui en vouloir à elle. Parce que c’est lui qui a rompu. C’est lui qui a mis fin à cette relation en récupérant la totalité de ses souvenirs, ce passé qu’il se traîne comme on traîne un boulet derrière soit. Et l’une des manifestations de ce passé se retrouve devant lui, tel un mirage. Les échos de cette intimité entre eux dans une autre vie lui reviennent en pleine figure. Parce qu’il y a ça, aussi. Cette nuit qu’ils ont passé ensemble, contre une voiture. L’aboutissement de ce jeu du chat et de la souris qui avait duré longtemps. Chacun repartant de son côté, dans l’ombre, une fois l’étreinte terminée. Malgré les années et les autres souvenirs marquants de son existence, Gabriel avec cette nuit parfaitement ancrée dans sa mémoire. Un éclat de lucidité à travers l’alcool.

Et c’est qu’elle insiste pour l’aider. L’ironie qui lui revient en pleine face. T’en veux du parallèle ? Bah t’en as. Telle la super héroïne qu’elle est, Cindy est là pour lui tendre la main. Elle a oublié à quel point c’est dangereux et surtout à quel point il est sans espoir. Elle ne le lâchera pas et il le sait. Il soupire vaguement. Il n’a même pas la force de lutter, en réalité. Il aimerait. Histoire de faire preuve d’un peu plus de convictions, histoire d’avoir au moins l’air de se tenir à sa position. Mais même pas. Il est tellement fatigué qu’il ne lutte même pas contre elle. Il lève les yeux au ciel pour la forme et pour ne pas perdre la face. Il ne peut pas lui dire exactement pourquoi dans cette histoire de dette, c’est davantage Gabriel qui lui est redevable. Il ne peut rien dire sans se trahir. C’est déjà un petit miracle qu’il ait réussi à passer sous les radars de la garde rouge avec ses pouvoirs qui n’en faisaient qu’à leur tête. Le feu, ce n’est pas des plus discrets, évidemment. En tout cas, il est coincé avec cette histoire de dette que Cindy pense avoir envers lui. Des deux, celui qui doit bien quelque chose, c’est lui. Il émet donc un léger grognement quand elle lui déclare qu’elle ne compte pas le lâcher, même sans. Un soupir s’échappe des ses lèvres. La pièce tourne autour de lui et la migraine commence à venir le harceler. Secouant doucement la tête, il répond doucement. « Moon, t’es pas obligée de faire ça. T’as autre chose à t’occuper. » Et autre chose, ça implique « pas moi ».

Ce n’est pas discutable. Oh pitié. Il est censé être un adulte et pourtant, même dans ce genre de moment, on ne le laisse pas en paix. Il grogne à nouveau. D’accord, ça fait des mois que ça dure mais tout de même. Est-ce qu’on peut le laisser au fond du trou pendant un moment ? Il tente de réfléchir à un moyen de lui fausser compagnie mais l’alcool l’abrutit. Il reste donc immobile, en la regardant sortir son paquet de cigarette. C’est vrai que maintenant qu’elle en parle, une cigarette lui ferait peut-être du bien. Enfin, s’il arrive à se lever et ça, c’est encore tout à faire autre chose. Il se mord l’intérieur de la joue et repousse une de ses mèches de cheveux d’un geste lent. Il a envie de lui demander pourquoi. Pourquoi elle tient tant à s’occuper de lui ? Parce qu’il n’est pas en état de le faire lui-même ? D’ordinaire, il est habitué à ce que ce ne soit pas un argument suffisant. Naturellement, la vision de Cindy dans son costume de Silk qui l’écoute se plaindre de ses états-d’âmes lui revient en mémoire. C’est Cindy. Voilà pourquoi. C’est ce qu’elle fait. C’est ce que les super-héros font. L’altruisme. Une notion qui lui a longtemps été bien étrangère. Il suit son mouvement des yeux, la vision précédente se superposant à l’actuelle. La Cindy du passé et la Cindy actuelle qui ne font qu’une. Il a malgré lui un petit sourire. Il peut au moins lui faire ce plaisir. Juste parce qu’elle l’a aidé. Il se reprend en roulant des yeux pour lui-même. Il se blase. Mais d’une force colossale. Grognant contre lui-même, il se met debout et la précède. L’air frais de l’extérieur lui claque à la gueule mais c’est une claque qui fait du bien. Les yeux de Cindy se posent sur lui et il hausse simplement les épaules en sortant son propre paquet de clope. « Okay, je cède, mais uniquement parce que j’ai une dette envers toi et que ça te fait plaisir.»  Et là, à la seconde près où il prononce ces mots, il regrette déjà. Mais quel crétin. Sérieusement. Sans perdre la face, il poursuit. « En souvenir du lycée, tout ça. »  En ce qui concerne creuser, il excelle.

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