I have never been nice in my life. But I'll do my best to be sweet.
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Invité
Invité
Mer 23 Jan - 21:54
Ecoute-moi bien, espèce de rescapé de l’avortement : quand j’aurais fini mon cours de yoga, prie fort pour que je sois calmée parce que sinon je vais venir t’arracher la tête et te la foutre dans le cul assez profondément pour qu’elle ressorte de l’autre côté, menaça-t-elle d’une voix glaçante son interlocuteur au bout du téléphone : Et fais toi bien oublier trois mois, avant de revenir me parler.
Vlan! Appuyant sur le bouton rouge, elle poussa un long soupir pour évacuer la colère qui était en train de lui étreindre le ventre depuis le début de cette conversation. Elle ne comprenait jamais pourquoi Milo se sentait obligé de lui pourrir sa journée pour des bêtises de ce genre. A croire que c’était un jeu pour lui : plus il serait contrariant, mieux il se sentirait. Eh bien, super ! Il obtenait gain de cause. Viendrait un jour où elle l’empallerait sur son égo gigantesque, pour le plaisir.
Connard ! Grogna-t-elle entre ses dents en posant la tête sur son siège. Au volant de sa voiture, elle posa les mains contre le cuir pour se tenir à lui, et essayer bon gré mal gré d’évacuer cette rage qui grognait en son sein. Respire Neena, profondément. Inspire en une seconde, retiens quatre et… Le vibreur se fit entendre. Elle ouvrit un œil curieux, jusqu’à ce que le nom sur l’écran ne la fasse se crisper encore plus : … souffle dix…
Et elle tenta de s’exécuter, en se forçant du mieux qu’elle le pouvait. C’était totalement vain : il n’y avait bien qu’en l’imaginant se faire découper en minuscules petits morceaux qu’elle obtenait un semblant de satisfaction. Bien maigre, quand on songeait à tout ce qu’elle pourrait lui faire de toute façon de ses propres mains si elle s’en donnait la peine. Elle était bien à deux doigts de se le promettre : un jour, elle lui ferait la peau, et elle la déroulerait devant sa cheminée dans son chalet à la montagne.
Et pour ça, il lui faudrait un chalet à la montagne pourvu d’une cheminée. Accessoires importants de ce projet concrétisable.
Je vais le tuer. Fit-elle comme une promesse en sortant finalement de son véhicule. Attrapant son sac de sport, elle franchit la porte d’entrée de la maison qu’elle visait, où Taïs l’attendait depuis plus de vingt minutes. Vingt minutes durant lesquelles Neena n’avait pas réussi à décolérer. Et ça se voyait sur son visage crispé par la colère : Désolée du retard, j’ai eu quelques problèmes avec… Un ex-mari… Annonça-t-elle en s’avançant vers la blonde, tout en essayant d’avoir l’air tranquille. Peine perdue : Et j’ai passé quelques heures à essayer de ne pas mettre un contrat sur sa tête.
Elle n’avait pas encore franchi le pas, mais ça viendrait forcément à un moment.
Pouvoirs : Communication avec les oiseaux. Depuis qu'elle s'est plus ou moins "vendue" à la science, Taï arrive à communiquer avec les oiseaux. Elle les comprends, peu parler avec eux et se lient facilement avec. Ce sont ses amis, ses confidents. Et ils sont également de formidables alliés ou messager. D'ailleurs, son plus grand ami est un faucon. Il lui arrive de ne pas le voir pendant plusieurs mois mais quand ce dernier est là, ils sont presque inséparable.
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DCs : Keith - Malik - Artémia - Jay - Tao - Junno - Alaric - Simon - Kelsey - Russel - Lauren - Yong-Sun
Pseudo : Awen
Lun 28 Jan - 11:39
I have never been nice in my life. But I'll do my best to be sweet.
Ft Neena
Mes pieds nus prennent contact avec le sol. Ils puisent la force de la terre. Tandis que j’arpente la pièce prévue pour mes cours particuliers, je regarde si je n’ai rien oublié. Tapis de yoga? Ok. Bougies et encens pour donner une ambiance zen durant la séance? Parfait. Mes doigts agrippent mon téléphone portable et je choisi une playlist indienne, idéale pour se plonger dans l’univers. Ne reste plus qu’à attendre Neena, l’une de mes élèves qui ne devrait plus tarder à arriver. Je remarque d’ailleurs qu’elle est en retard mais je ne m’en inquiète pas trop. Pour patienter, je m’installe en tailleur sur le parquet. J’arpente mes notes et change parfois de posture, remplaçant quelques asanas par une autre. La séance devrait lui plaire. Pas trop calme mais pas trop dynamique non plus. Le juste idéal. J’ai rajouté une petite méditation au début et une plus longue relaxation à la fin histoire de travailler sur le souffle et le lâcher prise. J’espère qu’elle en sortira calme et détendue. Un souffle traverse mes lèvres et j’inspire profondément. Je reste concentrée. Je regarde par moment ma montre et lève le nez de temps en temps pour être certaine de pouvoir entendre la porte d’entrée. Quand soudain, j’entends enfin la sonnette retentir dans la maison, je me redresse alors, quittant les derniers préparatifs le sourire aux lèvres pour accueillir mon amie. - J’arrive, j’arrive !
Ma voix tinte joyeusement dans la demeure, résonne à travers l’escalier. Lucy et Alexia sont déjà partis depuis des heures et devraient revenir seulement ce soir, pour le dîner. J’ai encore du mal à croire qu’avec ma soeur et sa meilleure amie, je vis ici, dans un plus grand espace que notre ancien appartement. J’ai l’impression parfois que tant de choses ont changé depuis que j’ai quitté brièvement Genosha après la grande rafle de la Garde Rouge. Une chose est sûr, je suis fière de ma sœur, fière de son avancée alors qu’elle semble si épanouie à présent. Mon cœur bat doucement dans ma poitrine et j’attache mes cheveux en une queue de cheval rapide. J’ouvre à Neena. Un même sourire rayonnant étire mes traits et j’ancre mes prunelles aux siennes comme pour la saluer, haussant pourtant les sourcils à ses dires. - Oh? Effectivement, ça n’a pas l’air d’aller.
Elle semble en colère. Ses sourcils sont plissés et de la colère anime chacun de ses traits. Je l’écoute avec une certaine attention. Un de ses ex-mari. Je comprends un peu mieux pourquoi. Mon élève m’en a déjà parlé, brièvement du moins et un sourire plus triste, compréhensible prend alors place sur mon visage. - Je vois. Mais entre je t’en prie, ne reste pas dehors.
Non pas qu’il fait froid mais il fait toujours meilleure à l’intérieur. Dans un mouvement ample, je l’invite à entrer. Je me décale légèrement de la porte et la laisse passer, refermant derrière elle avant de me tourner enfin en sa direction. - Cette séance de yoga tombe à pic alors ! Je vais tâcher de faire passer tes envies de meurtre c’est promis.
Un rire léger s’échappe de mes lèvres. Je décide de la mettre la plus à l’aise possible et je me permets de ne pas lui poser des questions fâcheuses. Elle n’est pas là pour ça. Mon objectif désormais est de lui apporter une certaine paix intérieure et je l’invite cette fois à me suivre. Ensemble, on monte l’escalier et je la fais entrer dans ma salle spéciale, humant l’odeur de lavande qui se répand doucement et agréablement dans la pièce. - Alors dis-moi. Quelles sont tes attentes aujourd’hui? Es-ce que tu préfères qu’on commence la séance par une tasse de thé pour en parler, faire le vide ou débuter tout de suite par une légère méditation histoire que tu puisse souffler posément et revenir doucement à toi pour profiter pleinement de l’instant présent?
Ⓒayaraven
Invité
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Lun 28 Jan - 17:38
Taïs était une sorte de petit miracle ambulant. Sur l'île si particulière de Genosha, partagée entre mer et terre, il y avait cette femme si douce qu'elle était capable de ramener au calme n'importe qui avec des mots totalement déroutant. C'était en tout cas ce qui arriva à Neena, de surcroit avec l'impression de tomber sur un véritable OVNI. La patience légendaire de Taïs n'était peut-être pas contagieuse, mais elle permettait en tout cas de dénouer ce noeud dans sa gorgequi la rendait si nerveuse actuellement. Oh bien sûr, l'exploit aurait été de décolérer dans la minute après cette discussion houleuse avec son ex-compagnon, autant dire que ça semblait peu probable. Mais la blonde avait tout de même fait la moitié du chemin avec une simple proposition.
Euh... Mes attentes aujourd'hui... Répéta Neena avec une moue.
L'odeur de lavante, qu'elle avait depuis longtemps associé à Taïs dans son esprit, emplissait la pièce où toutes deux se trouvaient et eut tôt fait d'influer sur sa mentalité. Parce qu'ici, Neena se sentait bien, très loin des tracas du quotidien et de la difficulté de ses choix. C'était comme une bulle sur terre qui n'était pas touchée par tous ces sentiments négatifs existants en dehors. La colère, la rage, la peur, la jalousie, la culpabilité, les regrets même ! Tout ça restait à l'entrée, ou tout du moins, Taïs essayait de l'imposer.
C'était pour ça que Gambit l'avait amené jusqu'à la jeune femme, quelques mois avant. En tout cas, il lui avait conseillé de se tourner vers cette pratique pour s'éviter de tuer quelqu'un dans les semaines à venir, sans doute trop conscient que sa protégée était au bord du craquage nerveux si elle poursuivait sur cette voie. La rencontre avec Taïs s'était donc imposée naturellement.
Va pour la méditation. Concéda Neena avec une petite moue.
Déjà vêtue de son équipement, elle se plaça en tailleur juste en face de Taïs, posant une main nerveuse sur son genou qu'elle serra un peu trop fermement. Le dos droits, les cheveux dégagés de son visage pâle, elle adressa à la blonde un sourire équivoque : la colère persistait, mais elle était en un rien de temps bien moindre comparé au reste. La femme qui était arrivée avec l'insulte facile au bord des lèvres s'était dissipée. Et dès lors, Neena chercha à se concentrer sur un sentiment qui la rendait davantage heureuse.
Si l'image de son ex-mari s'imposa à elle, elle tâcha de le chasser avec fermeté. Cependant, ça ne fut pas si simple, et même en essayant de s'assouplir, la mercenaire se sentait se tendre. Qu'importait la pénombre dans laquelle elle s'était plongée en fermant les paupières, ou le fait qu'elle tente de caler sa respiration sur celle de sa professeur.. Tout n'était pas aussi paisible dans son esprit. Il y avait une tempête qui grondait encore, et le vent balayait les gravats déjà en morceaux.
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Pseudo : Awen
Lun 18 Fév - 10:44
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Ft Neena
Ici, dans cette pièce, tout est fait pour se détendre. Pour dissiper au mieux toute colère et rancoeur persistantes. Avec l’aide d’Alexia et de Lucy, j’ai vraiment mis un point d’honneur à la rendre légère, sereine, choisissant les couleurs, les meubles en conséquence. Ni trop chargé, ni trop vide. Ni trop coloré, ni pas assez. Juste ce qu’il faut. Le juste milieu. Une fine et puissante lumière traverse les carreaux. Elle donne de la chaleur, illumine ce qui l’entoure. Tandis que Neena s’installe en face de moi, prenant place sur le tapis, je me dirige d’un pas léger vers le petit autel où était disposé en son centre sacré, une statuette de Bouddha. Il semble sourire, accroupi là en tailleur, les mains sur les genoux. Un sourire léger traverse mes propres lèvres et je plie un genoux. Tout en murmurant à l’attention de ma cliente : - Bien ! Installe-toi confortablement. Mets-toi à l’aise, mains sur les genoux, les yeux fermés et viens doucement à ta respiration.
Je m’emploie à allumer les quelques bougies qui l’entourent, l’encerclent de part et d’autres. J’allume également un bâton d’encens puis, reprenant ma place en face de mon amie, mes doigts vinrent à prendre mon téléphone portable pour lancer une nouvelle playlist appropriée. Le son de la nature. Celle d’une forêt enchantée. Le chant des oiseaux arpentent alors la pièce d’une manière très relaxante. Il glisse avec le son plus naturel et léger d’un vent qui souffle doucement sur les branches. C’est apaisant. J’espère que ça l’est également pour Neena et un rire s’échappe doucement de ma gorge lorsque je l’entends jurer juste à côté de moi. - Ne lutte pas contre tes pensées. Laisse les juste s’en aller. Devient spectatrice et non actrice. Regarde les sans les juger. Sans chercher à les changer ni à les faire disparaître.
C’est difficile, je sais. Moi-même, j’ai mis de nombreuses années à y parvenir. Quand j’étais encore habitée par la colère, la rage et l’envie de tout frapper. Et puis même, il n’y a pas si longtemps. Quand je suis partis d’ici, après l’attaque des Gardes Rouge contre les civils. J’ai vraiment cru avoir perdu ma foi intérieur ce jour-là. Quand j’ai vu toute l’injustice et la violence dont ils faisaient preuve autour de moi. J’ai cru perdre ma flamme, mon espoir. Mais mon Maître yogi et Achala, ma professeur d’art martial m’ont beaucoup aidé à ce sujet. Ils m’ont aidé à me reconstruire mais aussi, à trouver un juste équilibre entre ma colère et ma foi. Ils m’ont aidé à l’accepter. A ne pas la détruire mais à la dompter, la contrôler et non la laisser exploser au risque de me faire du mal. Comme elle m’en a déjà fait par le passé. C’est ce que je veux faire comprendre à Neena aujourd’hui alors je reprends de ma voix calme, douce comme le vent tandis que je pose mes yeux sur elle, l’invitant lentement à se détendre. - Concentre toi sur ta respiration. Quand tu sens que tu pars un peu trop loin dans tes pensées, ne te crispe pas et revient simplement à ton souffle. Sens l’air entrer puis sortir de tes narines. Sens ton abdomen se gonfler à chaque inspiration et sens le se détendre progressivement à chaque expiration. Bien. Inspire.
Tout en murmurant presque, je prends moi-même une longue et bonne inspiration. Je l’invite à me suivre puis je souffle, reprenant sur un même ton : - Expire. Pose ton attention sur ton front. Sens le qui se lisse. Puis, descend lentement sur le contour de tes yeux, tes joues, ton nez, ta bouche, ton cou. Sens, vois les noeuds se démêler petit à petit. Sens ton corps devenir lourd, plus lourd encore. Imagine que toute ta colère glisse pour être happé par la terre. C’est elle qui te porte à présent. Sens-tu les appui sur le sol?
Je focalise alors toute mon attention sur mon amie. Je l’accompagne avec mes mots dans un premier temps. Marquant une pause, j’observe ses traits et je poursuis en croisant mes jambes en tailleur. - Comment te sens-tu à présent? Garde les yeux fermés. Et continue de respirer calmement. Par le ventre.
Ⓒayaraven
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Mer 20 Fév - 11:12
Il y avait-il eu un endroit où elle s'était vraiment sentie en sécurité ces dernières années ? En prenant place comme l'invita à le faire Taïs, Neena se posa sincèrement la question, doutant même que la réponse soit positive. Chez Taïs, tout ça semblait être un autre monde, un endroit où les maux des mortels n'avaient pas court, où ils n'avaient pas le droit de s'accrocher. Parvenir à s'en défaire n'était pas une petite peine, mais suffisamment nécessaire pour que la brune s'y applique. Car il y avait ça en elle : si elle se mettait à faire un truc, elle se devait de le faire à la perfection. Briser des os, se battre, boire, s'engueuler avec son ex ou méditer. Le tout dans l'ordre qui incombait à sa besogne.
Se focalisant sur sa respiration, Neena fit encore au mieux pour se vider la tête. Mettre loin l'image de son ex-époux, même si la moindre pensée le concernant avait tendance à la tendre comme un arc prêt à l'emploi. Ses yeux verts clos, il lui fallait agir autrement. Questionner ses songes, les laisser passer, comme un nuage qu'on admire sans en chercher la source. Sans jugement, ni sentiment, ni appréhension aucune. Ce qui aurait du sens s'imposerait alors, ce qu'elle ne pourrait pas modeler comme la perfectionniste qu'elle était, à l'allure guindée, à la démarche athlétique malgré elle. Ses lèvres se pincèrent, sa ride du lion se plissa, signe qu'elle se concentrait.
Ne pas se juger.
Voilà un exercice qu'elle ne faisait pas souvent. Son éducation l'avait poussé sans cesse vers l'excellence, dans le but de la distinguer des autres et de ce que ses enseignants considéraient comme médiocre ou disgracieux. Sa vie chez Hydra lui interdisait la même chose, l'erreur en plus. C'était sans doute pour ça qu'elle était si douée dans son rôle : à lâcher cette violence et cette colère interne qu'elle nourissait depuis des années sans savoir comment la canaliser, la sublimer. La danse avait été un excellent moyen de palier à ces cicatrices, ces plaies pleine de pues dont elle ne trouvait pas l'origine.
Il y avait quelque chose de mort en elle, depuis si longtemps. Une naissance qui n'avait pas pu grandir, une enfant qui lui ressemblait mais n'était pas elle. Derrière ses paupières, elle ne trouva pas forcément cette paix qu'elle recherchait, mais une pièce si blanche et si froide qu'un frisson lui remonta l'échine. Et quand une angoisse sourde s'empara de son ventre, Neena rouvrit les yeux.
La voix de Taïs rythmait toujours le calme ambiant. Ses pupilles rétractaient, que la blonde ne put pas voir, trahissait la peur qu'elle éprouvait sans la comprendre. Se concentrer sur sa respiration ? Elle s'y atela. Mais une question lui démangea la langue :
Dis, tu crois en la réincarnation, ou... Je sais pas, en la vie antérieure ? Demanda-t-elle à la jeune femme, d'une voix perturbée mais maîtrisée.
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Pseudo : Awen
Ven 3 Mai - 12:31
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Ft Neena
L’odeur de bougie enivre la pièce. Elle accompagne l’instant. Elle rend l’atmosphère paisible. Un peu hors du temps tandis que je m’emploie méthodiquement à accompagner Neena dans cette méditation. J’essaye du mieux possible de la mettre à l’aise. De laisser toute sa colère de côté pour qu’elle en sorte plus calme. Plus paisible. Plus détaché de toute cette rage qui crispe son corps, ses muscles, l’empêchant d’avancer. - Bien. Parfait.
Oui. Ne pas juger. Ne pas laisser les émotions prendre le dessus sur tout le reste. C’est un exercice compliqué. Difficile à mettre en œuvre, en pratique mais nécessaire pour ne pas sombrer. Pour ne pas flancher dans les événements stressants. Dans la vie. Dans cette vie qui nous impose rapidité. Oppression et injustice. Il ne faut pas croire. Je suis loin d’être calme moi aussi. Je suis loin d’être ce qu’on pense réellement d’un professeur de yoga. Je suis loin d’être tout le temps détendue et les évènements à Genosha n’aide pas parfois à rester sereine. Mais ces exercices aident à avancer. Vraiment. C’est un outil qu’on a tendance parfois à oublier et pourtant. Elle fait tellement de bien. C’est pourquoi, assise en tailleur sur mon propre tapis, je regarde mon amie. Je vois qu’elle se concentre. Le silence emplit la pièce d’une douce mélodie et je respire avec elle. Je gonfle et dégonfle mon ventre comme une vague se déversant sur du sable fin.
Je ne m’attend pas vraiment à ce que Neena me pose cette question. Sur la réincarnation. Sur la croyance d’une vie antérieure. Papillonnant des paupières, je reste silencieuse quelques instants. Notre séance prend un peu une autre tournure mais ça n’en reste pas moins intéressant. Es-ce que je crois à la réincarnation? Si mon amie m’avait posé cette question quand j’étais encore une adolescence rebelle, brisée par ses parents. En colère de tout et contre tout le monde. Surement que j’aurais répondu non. Je me revois encore la clope au bec, dans cette maison abandonnée, avec Daisy, ma meilleure amie, en quête d’une liberté qu’on aurait enfin choisi. Je me vois encore pester contre le monde. Pester contre les gens qui ne faisaient rien pour nous aider. Qui restait égoïste pendant que certains souffraient. Si à ce moment là j’avais su que ma vie allait changer. Quelques temps après. Si à ce moment là, j’avais cru à cette rencontre. A cette rencontre qui allait changer radicalement ma vision du monde pour une image meilleure. Pour un espoir plus grand. Ce souvenir a le don de me rendre nostalgique et je baisse la tête. Quelques instants. Je remets bien en place mes jambes dans la position du lotus et je glisse cette mèche de cheveux tout contre mon oreille. - Bonne question… Je pense oui.
Oui. Je pense que ça peut exister. Je pense qu’on ne connaît pratiquement rien sur ce qui nous entoure. Ce que la vie peut nous réserver. Que rien n’est acquis et que tout peut se passer. Il n’y a qu’à voir les rumeurs. Concernant certaines personnes qui pensent que cette vie. Ici à Genosha. N’est pas celle qu’elles ont vécu par le passé. J’avoue que je les crois. Quelque part. Même si je n’ai aucun exemple concret à donner. Même si je n’ai aucune preuve de la véracité de leur propos mais je les crois. Un sourire étire mes lèvres et je quitte cette fois ma position pour ramener une jambe contre ma poitrine, l’entourant de mes bras. La méditation n’est plus désormais et nous entrons dans une conversation quelque peu spirituelle. Mes yeux viennent à se poser sur Neena et je poursuis, laissant mes réflexions glisser dans mon esprit : - Mais pas de la manière d’un religieux. Je veux dire. Le monde est vaste mais l’univers est infini. On est loin de savoir toute la vérité à son sujet. Alors es-ce qu’on peut avoir vécu une vie qui ne semble pourtant pas la nôtre? Est-ce qu’on peut s’imaginer revenir sous une autre forme, une autre nature ou une tout autre personne ? Possible. Pourquoi cette question? Aurais-tu quelque chose qui te tracasse à ce sujet?
Ⓒayaraven
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Jeu 27 Juin - 12:29
La réponse de Taïs trouva une sorte d’écho en elle. Pas tout, parce qu’il allait sans dire que la petite blonde était sacrément perché lorsqu’elle s’y mettait et qu’il valait mieux être bien accroché tellement ça pouvait devenir vertigineux la concernant. Mais avec le calme dont elle faisait preuve, ses mots prirent étrangement du sens pour elle. Neena, durant une brève seconde, se certifia à elle-même que c’était probablement ça. Avait-elle vécu une vie qui n’était pas la sienne ? Et si c’était elle qui l’avait vécu, alors, est-ce que ça lui appartient ? Tout ça la travaillait étrangement, la nouait à cette réalité abstraite sans pouvoir s’en défaire.
De la méditation, il n’y en eut soudainement plus beaucoup. Elle n’avait plus d’ancrage ou de certitudes, seulement l’impression que quelque chose se tramait sans pouvoir se l’expliquer :
Je ne sais pas… Confia-t-elle à la blonde en pinçant les lèvres sous le coup de l’étonnement. S’attendait-elle à devoir répondre à la question ? Non. D’ordinaire, c’était elle qui interrogeait, qui secouait même, jusqu’à obtenir ce qu’elle était venue chercher : Je me pose la question parce que je commence à y croire ?
Et devoir l’admettre de vive voix, c’était parfaitement étrange. Neena n’était pas mystique, elle ne croyait qu’en sa chance. Mais avec tout ce qu’il se passait sur cette terre, le doute était probablement un peu permis dans le genre. Elle avait le droit de s’interroger, et de se demander si ce qu’elle pensait vrai l’était pour de bon, non ?
Je fais souvent des rêves ou… Je suis moi mais je ne suis pas dans cette vie. Ça n’est pas des souvenirs, mais ça y ressemble. Confia-t-elle à Taïs, en se rendant compte d’elle-même à quel point ça pouvait sembler fou. Pourtant, dans la voix de la brune, il y avait une sincérité palpable, c’était un ressenti qui existait au plus profond de son âme, et qui ne s’expliquait pas. Ceux sont des choses que je vois de mes yeux, c’est évident pour moi, et j’agis comme si j’étais moi. Ça me parait vrai, terriblement… Réel.
Parfois plus que ce qu’elle vivait aujourd’hui. Milo par exemple. Milo semblait être l’incarnation de tout ce qui pouvait lui gâcher l’existence. Même son pire ennemi ne pourrait pas être pire que lui. Existait-il vraiment ? Etait-il vraiment comme ça ? Neena s’interrogeait :
Alors je me suis renseignée et je me demande si ça n’est pas ça… Ajouta-t-elle à mi-voix, en évitant le regard de son amie. C’était absurde ! Bon sang, ce qu’elle pouvait se sentir ridicule actuellement… Tu dois me prendre pour une folle maintenant, mais sache que je suis… A peu près normale, je crois.
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Pseudo : Awen
Mer 11 Sep - 15:03
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Ft Neena
La séance prend une tournure différente. Elle n’est plus axée sur le yoga ni la méditation mais sur toute autre chose. Une vie antérieure. La possibilité que notre vie d’ici ne soit pas totalement réelle ou simplement déformée. Le sujet posé à de quoi être intéressant. Je ne porte aucun jugement. Je laisse Neena s’exprimer et je quitte lentement ma position initiale en ramenant doucement une jambe contre ma poitrine. Mes bras l’entourent et mes yeux s’ancrent dans ceux de mon amie en l’écoutant se confesser. Se confier. Car cela se voit qu’elle a besoin d’en parler et je sens que sa propre question l’intrigue. Elle paraît hésitante. Perturbée.
En même temps, je peux la comprendre. Ce n’est pas moi qui vais m’en amuser ou me moquer. Bien au contraire. Je suis plutôt ouverte à ce genre de discussion. Surtout dans ce monde où de nombreuses questions restent sans réponse. Surtout ici, à Genosha, alors que certaines personnes affirment qu’ils ont des rêves étranges eux aussi. Que leur vie paraît bien différente de la réalité et que quelque chose leur semble illogique, impossible comme si leur mémoire leur faisait défaut, avait même été modifié. Oui. J’y crois. Je ne les prend pas pour des fous. Il faut dire que mon voyage en Inde m’a beaucoup apporté, concernant le spiritisme. Il m’a ouvert sur plusieurs choses. Comme le sens réel de la vie ou l’acceptation du monde. De soi. De tout en y réfléchissant. Il m’a appris à ne porter aucun jugement. Sur personne même si je l’accorde. Je l’admet volontiers. Je reste humaine malgré tout et certaines choses. Comme la Garde Rouge par exemple. A encore le don de m’énerver. De ressurgir le plus mauvais côté. Mais disons, que c’est un autre sujet. un sujet plus personnel depuis la grande rafle au festival qui m’a beaucoup trop touché. - Je vois.
Avant, j’aurais surement écarquillé les yeux. J’aurai sûrement éclaté de rire en trouvant ce genre de confession un peu ridicule, bizarre mais ça, c’était avant que je ne rencontre mon Maître Yogi. La jeune adolescente rebelle et revêche a bien grandit depuis et on peut dire, affirmer que j’ai beaucoup changé depuis. Du moins, en partie. Alors oui, je laisse Neena me parler. Je l’écoute avec une certaine attention. L’odeur des bougies continuent à emplir la pièce et je reste silencieuse, attentive.
Aux dires de mon amie, je hoche la tête. Elle m’avoue à demi-mot qu’elle fait effectivement des rêves qui paraissent terriblement réel et j’entend à sa voix qu’elle se sent un peu confuse d’exprimer ce genre de chose. Elle baisse le menton, fuit mon regard. Un léger sourire étire alors mes lèvres et je pose une main délicate sur son genou, cherchant presque aussitôt à la rassurer : - Hey, n’ai pas honte de ce que tu ressens. Surtout pas avec moi.
Surtout pas ici, où je privilégie le bien être de mes élèves loin de tout ce qui se passe au dehors. Et puis, ce qu’elle murmure ne me paraît pas insensé. Loin de là. Cela se rapproche vraiment à ce que d’autres personnes affirment. Sans entrer cette fois dans tout ce qui touche à la réincarnation. Ni à un quelconque mystère de l’univers. De l’humanité. Tout en laissant un vague silence glisser, je prend une légère inspiration. Puis, sans quitter mes doigts sur son genou plié, je me permet même d’échapper un léger rire lorsqu’elle m’affirme qu’elle est normale pourtant. Qu’elle n’est pas folle ni sujette à des hallucinations. - Ne t’inquiète pas, je te crois et promis, je ne compte pas fuir ni t’envoyer voir un psychiatre.
Oui, je me permet de plaisanter mais ça ne change rien au fait que je veux la soutenir. Que je la crois. Tout en marquant une pause, mes doigts viennent à quitter son genou et je reprends doucement la position du lotus. Je laisse mes yeux s’ancrer dans les siens. Un sourire compatissant et bienveillant étire à nouveau mes lèvres et je poursuis, l’invitant à se confier plus : - Si ce n’est pas quoi? Tu as trouvé un sens à tout ça?
Ⓒayaraven
Invité
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Sam 28 Sep - 11:40
Réel. Retoqua-t-elle soudainement.
Bon sang, pourquoi devait-elle passer pour une véritable folle ? Neena s’écoutait, et ne pouvait entendre son propre discours sans avoir l’impression d’être totalement cinglée. Les lèvres pincées, quand bien même la jeune femme lui sommait de ne pas se juger, et ne pas croire qu’on la jugeait ici, elle ne pouvait s’empêcher de le penser. Qu’elle perdait les pédales. Avec tout le stress qu’elle éprouvait, l’appréhension de la venue de son frère, ou le fait que son ex mari n’était toujours pas mort et enterré malgré ses souhaits les plus fous…
Mais elle se devait de s’expliquer, au moins pour elle-même.
Il y a quelques années, j’ai rencontré quelqu’un. Un homme. Précisa-t-elle rapidement : Il y avait quelque chose entre nous. Quelque chose de fort. On a pu le constater dès l’instant où nous nous sommes vu.
Dans sa voix, on pouvait sentir la sincérité et l’émotion du moment, le fait qu’elle avait vraiment éprouvé ces choses. Que ce trouble avait été partagé, mais que ni lui, ni elle, n’avaient pu en faire quelque chose sur l’instant. Ils étaient liés, d’une manière aussi inédite qu’irréelle, qu’ils ne parvenaient pas à définir malgré leurs baisers enflammés.
Pourtant, nous ne nous connaissions pas. C’était la seule certitude qu’ils avaient. C’était pas seulement fort, c’était destructeur. Et si intime.
Elle se sentit encore plus idiote de dire cela, car elle donnait l’impression d’être amoureuse de cet homme. Ça n’était pas ça. Ça n’était pas ce genre d’amour. Il y avait une passion, certes, mais qui n’était plus d’actualité. Et elle-même se tuait à essayer d’oublier un autre homme qu’elle avait dans sa chaire.
Aujourd’hui, maintenant que tout ça remonte, que j’ai des bribes de… Je ne sais même pas s’il s’agit de souvenirs mais… Je le connaissais. Avant. Mais ça n’était pas une vie antérieure, c’était là, actuelle, c’était dans ce monde. Et elle l’affirmait avec une vigueur qu’elle ne se connaissait pas, presque vindicative. Désolée, ça n’a pas de sens.
Neena s’en rendait compte, et elle s’en voulait d’être aussi perdue dans ses constatations. Tout était décousu.
Je suis la seule ? Dis-moi que... Toi aussi tu as cette impression ? J’ai… J’ai pas trouvé ce que tout ça voulait dire… Elle ne pouvait que l’admettre, amèrement. Ce monde est malade, j’suis probablement pas mieux que lui ; oublie ça, j’vais pas t’embêter avec ces questions existentielles.
Pouvoirs : Communication avec les oiseaux. Depuis qu'elle s'est plus ou moins "vendue" à la science, Taï arrive à communiquer avec les oiseaux. Elle les comprends, peu parler avec eux et se lient facilement avec. Ce sont ses amis, ses confidents. Et ils sont également de formidables alliés ou messager. D'ailleurs, son plus grand ami est un faucon. Il lui arrive de ne pas le voir pendant plusieurs mois mais quand ce dernier est là, ils sont presque inséparable.
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Pseudo : Awen
Mar 12 Nov - 15:34
I have never been nice in my life. But I'll do my best to be sweet.
Ft Neena
Silencieuse, attentive, je ne peux que l'écouter. Essayer de l'apaiser même si une part de moi se sent impuissante dans un sens. Car j'ai beau croire ces personnes. Ces personnes qui affirment avoir des rêves étranges. Qui sont convaincu d'avoir vécu une autre vie. Une vie parfois bien plus cauchemardesque que celle offerte actuellement. Je ne fais hélas pas partis de ceux qui ont cette impression. Mais je les crois. Oui. Je les crois. Je tiens à ce que Neena se sente à l'aise ici. Avec moi. Je ne suis pas de ceux qui les prend pour des fous. Je garde un esprit ouvert et chaque pensée est pour moi possible. D'une vie antérieure à quelque chose de plus grand. Plus difficile à exprimer et à comprendre réellement. Oui. J'ai changer moi aussi. J'ai changé comparé à mon passé. Mes divers expériences en Inde m'ont aidé à me trouver et je dois dire que la Taïs rebelle et revêche, en colère contre le monde entier. En rage contre la société. S'est calmé et à trouver un brin de paix. Une paix que je m’évertue à offrir aux autres. Comme mon Maître Yogi et ma précieuse professeur l'ont fait par le passé. Mes yeux se tirent en une expression silencieuse, muette, et je me contente de hocher la tête lorsque mon amie, soumise à mes questions, m'explique ses ressentis avec une forme d'angoisse dans son regard. Une forme d'incompréhension et d'appréhension qui me parait légitime.
Autour de nous, l’atmosphère reste particulièrement calme. Propice à la sérénité escomptée. Les bougies continuent lentement à vaciller et une odeur de lavande se répand doucement dans la pièce. Mes mains entourent ma jambe désormais pliée et je laisse à nouveau Neena s'exprimer, m'expliquer ce qu'elle a tant besoin de confier. Il faut que ça sorte. C'est important. Toujours plus, je l'invite à poursuivre et l'écoute mentionner cet homme. Cet homme rencontré et avec qui, elle a partagé quelque chose de fort et d'unique. Je l'écoute. Oui. Je ne me permets pas de la couper. Je reste pensive à la confession murmurée. De ce sentiment fort et destructeur éprouvé malgré la barrière de l'inconnu érigée. - Et vois-tu encore cet homme?
J'essaye de comprendre. D'analyser la situation. Mon amie continue et me parle cette fois de souvenir. D'impression de réalité. Et non celle d'une vie extérieure. Antérieure et mystifiée. Elle essaye de m'expliquer que cet homme. Elle le connaissait, dans ce monde actuel. Dans cette réalité. Malgré l'impression première de n'être que des étrangers. Alors qu'elle s'empresse de s'excuser, un sourire étire mes traits et je pose à nouveau ma main sur son genou plié pour la rassurer. - Ne dis pas ça. Si c'est ce que tu ressens. Si c'est ce que tu crois. C'est que c'est la vérité. Il n'y a que toi qui peut le savoir de toute façon. Pas les autres.
Même si elle est difficile à expliquer. Exprimer. Même si je suis bien incapable de lui apporter les réponses escomptées. Tout ce que ça me fait penser. C'est qu'elle fait partie de ceux. Oui. Qui ont l'impression, voir la certitude, de vivre une autre vie. Qui parlent de souvenirs. De rêves étranges De mensonge aussi. De mal être ressenti, tiraillé par un malaise qui ne s'explique pas. Neena me demande alors si elle est la seule. Si moi aussi je l'ai un jour ressenti mais je secoue négativement la tête. Je reprends la position du lotus. Mes doigts glissent sur une mèche pour la glisser lentement derrière mon oreille et je murmure, susurre, en ancrant mes prunelles aux siennes : - Tu ne m'embête pas Neena. Arrêtes de dire ça. Au contraire, je suis contente que tu m'en parles. Tu ne peux pas garder ça pour toi. En ce qui concerne ta question. Non. Je n'ai jamais eu cette impression mais j'ai entendu d'autres personnes en parler. Tu n'es pas un cas isolé. Peut-être devrais-tu te tourner vers eux? Essayer de les rencontrer pour comprendre d'où vient exactement ce ressenti? Je pense que ça te fera du bien et que tu verras les choses peut-être plus clairement. Ou du moins, cela te rassurera. Non?
Ⓒayaraven
Invité
Invité
Ven 22 Nov - 19:57
Voir encore cet homme ? La question lui fit tout drôle, comme si elle mettait les doigts dans une prise. Prenant une mine troublée, elle secoua vivement la tête. Les sentiments et elle, ça faisait à peu près quinze. Sa volonté d’en connaitre plus s’arrêter à la limite qu’elle se fixait en matière d’intimité avec une tierce personne ! Hors de question de recontacter Nathan, encore moins de garder un lien quelconque avec lui. Elle préférait encore s’enfoncer des épines sous les ongles...
Non, et je ne comptais pas de toute façon le voir trop longtemps, c’était juste… Une fois, avec une personne, c’était inédit, tu vois ? Elle poussa un soupir, gênée de ne pas pouvoir s’expliquer davantage. C’est absurde… Absurde d’avoir l’impression de connaitre quelqu’un a qui tu n’as jamais parlé… Mais c’était ça…
Et c’était aussi perturbant, pour elle. Elle qui s’était coupée de tellement de choses pour s’éviter de souffrir. Elle qui avait essayé de mettre ses émotions dans une boite verrouillée et d’en jeter la clé. Rien que d’y penser, ça la rendait malade. Et pire encore, ça lui faisait peur.
Le problème, c’est que je sais pas ce que je sais. Fit-elle à Taïs, toujours aussi perturbée. Neena avait l’impression de passer pour une dingue ! D’autres personnes ? Reprit-elle vivement, comme si elle avait le besoin immédiat d’obtenir les noms et les adresses dans la seconde. Son corps se redressa de lui-même, elle était on ne peut plus attentive désormais. Si elle n’était pas la seule à le ressentir, alors elle devait explorer n’importe quelle piste lui permettant de ne pas sombrer dans ce doute oppressant. Tu as sans doute raison, c’est juste que… Je n’ai jamais parlé de ça à quiconque avant, et… J’ai déjà l’impression que c’est pas très rationnel et cohérent, alors en parler devant des inconnus pour qu’ils appellent le psy le plus proche, ça risque pas de m’amuser.
Elle ironisait oui, elle se lançait dans l’humour, mais seulement pour mieux faire passer la pilule. Elle eut un rire, troublé toujours, mais qu’elle voulut faire le plus sincère possible. Ça n’allait pas être simple.
Je crois que je n’ai pas ma place dans cette existence. C’est pas un appel à l’aide, c’est une impression… Comme si on était pas en phase avec ce qu’il se passe… Comme s’ils n’étaient pas censés exister.
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✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦