✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Paige Guthrie
Mutant
More about you :
Codename : Husk
Pouvoirs : Elle est une omni-morphe transitionnelle. Elle peut altérer la structure moléculaire de son corps sous sa peau. Lorsqu’elle arrache sa peau, son épiderme prend n’importe qu’elle forme et elle obtient ainsi les capacités de cette forme. Elle peut ainsi guérir plus vite, avoir une peau solide, être plus lourde ou légère, être plus rapide ou être plus forte ect. selon le cas. Elle peut transformer son corps complet ou juste une partie. Sa transformation dure en général une heure. Elle peut aussi se fondre dans le décor à la manière d'un caméléon pour se camoufler.
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Messages : 752
DCs : Maria, Casey, Laura, Grace, Laserian, Harper et Cindy
Pseudo : Fidji
Mar 29 Jan - 19:02
Help Me Thru the Night
“Alexander et Paige”
P
aige avait l’habitude de rester tard au bureau. C’était à ce moment qu’elle travaillait le mieux, lorsqu’il n’y avait plus personne et que c’était le silence. Dans le jour, il y avait trop de bruit et de va-et-vient qui l’empêchait de bien se concentrer. Il y avait toujours un téléphone pour la déranger dans une tâche. Depuis le départ de Jessica pour l’Angleterre, Cindy lui avait donné plus de responsabilité et c’était pour son plus grand plaisir. Elle n’aimait pas se tourner les pouces. C’était une petite tornade qui devait toujours avoir quelque chose à faire, sinon elle s’ennuyait. Avoir une montagne de choses à faire ne l’emmerdait pas et ne lui faisait pas peur. Surtout que, depuis quelques semaines, l’agence était très occupée. Le mot s’était donné qu’elle était très efficace et il y avait eu un boom de nouveaux clients avec des besoins différents. Heureusement qu’elles avaient eu du renfort. C’était génial de travailler avec son meilleur ami et Gwen, qui était elle aussi une excellente amie. Chaque jour, c’était un plaisir de se rendre au bureau. Paige se demandait même si elle ne devait pas quitté son emploi au centre commercial pour se consacrer à temps plein à l’agence. Elle adorait les deux boulots, mais elle retrouvait plus de satisfaction à travailler pour Drew & Moon Investigation. Les journées étaient moins répétitives, le domaine moins snob et les tâches plus intéressantes. Dans les deux emplois, il fallait parfois négocier avec des clients rageux et emmerdeurs. Heureusement qu’elle était plutôt douée pour amadouer les clients chiants et insistants.
Il était près de vingt-trois heures lorsqu’elle termina ses dossiers. Elle se frotta les yeux après être restée aussi longtemps devant son écran d’ordinateur. Elle essuya un bâillement et se leva pour attraper son manteau et son sac. Elle sortie du local en prenant bien soin de mettre le système d’alarme et de verrouiller la porte. Elle descendit les escaliers et sortie de l’édifice puis se dirigea vers son appartement qui se situait à quelques pâtés de maison. "Hey toi." Une voix rugueuse l’interpella. Elle se retourna pour se retrouver devant un homme d’un certain âge qui avait beaucoup de vécu. "Tu travailles pour les détectives privées?" Elle acquiesça de la tête. Le type était tout près d’elle à présent et elle pouvait bien distinguer son visage mauvais à la lueur des lampadaires. "À cause de ces putes, mon fils se retrouve derrière les barreaux alors qu’il a rien fait." Elle déglutit et tenta de garder son sang froid. "J’suis désolée, mais s’pas à elles que vous d’vez en vouloir, mais au jug..." L’homme la coupa. "Ça serait pas arrivé, si elles n’avaient pas fourrées leur nez où il fallait pas." Il était intoxiqué et puait l’alcool. "Désolée m’sieur, j’y suis pour rien. " Paige tourna les talons et marcha rapidement, mais il ne lâcha pas prise et l’attrapa fermement par le bras l’obligeant à se tourner vers lui. "Je sais pas comment tu vas t’y prendre, mais tu vas régler ça. " La brunette garda un visage neutre, même si son coeur palpitait dans sa poitrine. "J’peux rien faire! Laissez-moi maint’nant" Elle tira son bras pour se défaire, mais il ressera son emprise. "Tu vas venir dire aux policiers que vous avez menti et traffiquer les preuves." Il sortie un couteau de sa poche et le pointa au cou de la jeune fille pour la menacer. Là ça devenait sérieux et elle ne savait pas quoi faire. Quelque chose lui disait qu’il ne se retiendrait pas pour se servir de son arme. Il semblait désespéré comme s’il n’avait plus rien à perdre. Son fils devait être la seule chose qui lui restait. Cela ne signifiait pas qu’il devait s’en prendre à elle. La rue était déserte et il était beaucoup plus imposant. Elle ne voyait aucune issue. Il n’était toutefois pas question qu’elle fasse ce qu’il lui demande. "J’ai rien à voir avec ça. " D’un petit coup sec, Paige réussi à se dégager et à lui donner un bon coup de genoux là où ça fait mal comme lui avait appris sa patronne. Elle se mit à courir pour mettre le plus de distance avec son assaillant. Il la rattrapa et lui planta le couteau dans la cuisse, mais la lame ne rencontra pas sa peau, mais une matière ressemblant à du roc qui brisa l’arme. "Qu’est-ce qu...t’es...t’es une des leurs!....une...une..." Il ne termina pas sa phrase et s’enfuit en courant dans l’autre direction.
Paige retrouva sa respiration et fixa sa cuisse qui avait reprit sa forme normale. C’était la deuxième fois que ça lui arrivait. La première fois elle n’avait pas voulu y croire et avait fait comme si de rien était, mais là...c’était difficile à ignorer. Elle se releva doucement et sortie son cellulaire d’une main tremblante. Elle composa le numéro de Ben, celui qu’elle composait toujours en premier depuis que Sam était en vadrouille. Il ne répondit pas. Elle réessaya deux, trois, quatre, cinq fois sans réponse. Au sixième essai, elle laissa un message. "Hey. Quand ta besta t’appelle plusieurs fois d’affilées, tu réponds! C’est l’contrat tacite entre deux potes. Surtout quand l’autre vient de s’faire attaquer et qu’elle a b’soin d’toi. Rappelle! Bye!... J'tadore. Bye." Elle ferma les yeux. Elle n’avait pas du tout envie d’aller chez elle et d’être seule. Peut-être que Ben était chez Alex. Elle prit le bus l’appartement de ce dernier situé à Hammer Bay, la main sur son téléphone. Arrivée à l’immeuble, elle sonna. "Yo. C’est Paige. Tu m’ouvres?" Elle avait parlé d’une petite voix faible qui n’était pas habituelle. Elle pénétra dans l’immeuble lorsque la porte fût déverrouillée. Elle se dirigea vers le numéro d’Alex et toqua à la porte.
♠ ♣Kill me softly. Close my eyes with your touch. I can’t even reject you anyway. I can’t run away anymore. You’re too sweet, too sweet. Because you’re too sweet. My blood, sweat and tears.♥ ♦
Tel un animal nocturne, Alexander s’éveillait généralement tard et commençait son train-train habituel sans se soucier de l’absence de lumière naturelle. Après tout, la lune n’avait rien à envier au soleil. Lumineux, mystérieux et aux formes variables, l’astre avait cette étrange capacité d’influencer les plus sensibles à sa puissance. Bien des contes et des légendes la portaient comme maîtresse et pourtant c’était au soleil que la populace continuait de chanter des odes. Tel un coq chantant par habitude, la société s’éveillait aux premières lueurs du jour et se couchait une fois la nuit tombée. Une perte de temps conséquente lorsque l’on savait tout ce que la nuit pouvait apporter de bon comme de mauvais.
Tout juste sorti de son lit, le blond avait ouvert ses fenêtres pour aérer un peu pendant qu’il filait à tâtons vers la salle de bain où les néons avaient attaqué ses yeux peu réveillés et pas encore habitués à la lumière. Profitant d’une douche chaude qui soulageait ses muscles et son bras encore un peu sensible à cause de ses blessures étranges, le jeune homme profitait de cet instant où son cerveau acceptait de ne pas le faire penser à quoi que ce soit. Un moment de silence où le bruit de l’eau sortant du pommeau de douche, ruisselant sur son corps et finissant par clapoter sur le carreau était comme une douce musique à ses oreilles. Alexander était connu pour son côté maniaque lorsqu’il s’agissait de son petit chez lui. Tout avait une place, tout avait un moment pour être fait. Aussi, chaque « matin » – si l’on pouvait définir ainsi un réveil aussi tardif – se ressemblait, lui permettant de ne jamais laisser quoi que ce soit de côté et de probablement bénéficier de l’appartement le plus propre du coin. Une véritable fée du logis, comme l’aurait sûrement dit son comparse @Benjamin Reilly. Propre comme un sou neuf, sentant le parfum pour homme et désormais sec, Alexander quitta sa salle de bain pour se préparer un petit-déjeuner nocturne.
Torse-nu et les cheveux encore humides, le jeune homme s’éveillait enfin réellement. Après avoir choisi une chaîne d’informations sur Internet grâce à son portable, il monta le son, posa l’appareil sur le comptoir et commença à se préparer du café. Beaucoup de café. Manquant de renverser son café en poudre dans un geste mal calculé, il échappa un flot d’insultes fleuries donnant à penser que la cafetière avait apparemment une génitrice aux mœurs peu respectables. On exprime sa frustration comme on peut, hein. Depuis cette histoire de zombies qu’il ne parvenait toujours pas à comprendre, Alexander sentait bien que son humeur n’allait pas en s’améliorant. Les simples moments d’agacement pouvaient parfois le mettre dans des états de rage exponentielle. C’était à n’y rien comprendre. Cette pauvre cafetière n’avait rien demandé après tout. Mais mieux valait s’énerver sur un objet, un être inanimé plutôt que de lâcher son venin sur ses proches, ses clients ou même ses collègues.
Inspirant doucement, le physionomiste avait rabattu le dessus de sa cafetière et enclenché la machine, continuant d’écouter les informations provenant du haut-parleur de son téléphone. « Demain matin, des nuages tendront à rester sur le quartier de – » disait le présentateur météo sans que cela n’intéresse Alexander, trop occupé à se préparer de quoi manger sainement et efficacement. Ce n’était pas qu’avec le sport que l’on pouvait s’assurer un torse comme le sien, aussi mieux valait se tenir à une hygiène de vie irréprochable. Typiquement Alexander, toujours dans le contrôle le plus total. Du moins, tant qu’il le pouvait. « Et maintenant, je vous laisse avec un petit morceau pour vous détendre avant d’aller vous coucher. » Roulant des yeux de façon exagérée à l’énonciation de cette phrase, Alexander échappa un « Mais ferme ta gueule. » avant de reprendre son portable en main et de lancer une playlist à la place, utilisant cette fois ses enceintes plutôt que le haut-parleur de son téléphone.
Vingt-trois heures, Alexander était désormais affalé sur son canapé, occupé à regarder un épisode d’une série humoristique qui ne manquait pas de le faire rire plus que de raison. Cependant, et bien qu’il semblât prêt à glander toute la soirée, son attention fut soudain attirée par le bruit de son interphone. Intrigué, le blond se dirigea vers celui-ci et fut surprit d’entendre la voix de Paige au ton généralement dynamique et enjoué. Ne perdant pas de temps en formalités inutiles, Alexander avait appuyé sur le bouton de l’interphone pour permettre à la jeune femme de pénétrer dans le bâtiment et de rejoindre sa porte. Bien qu’il s’entende très bien avec elle – et ce, malgré leurs différents concernant leur alimentation et d’autres soucis d’autres plus politico-sociaux –, la voir venir toquer à sa porte à une telle heure de la soirée et s’en l’avoir prévenu à l’avance… ouais ça n’annonçait rien de bon.
Aussitôt qu’elle toqua, le jeune homme lui ouvrit, occultant le fait qu’il ne portait toujours pas de t-shirt. Devant lui la jeune femme semblait choquée. Ne perdant pas de temps, il lui fit signe d’entrer et ferma la porte derrière lui. Aussitôt qu’il se retourna vers elle, Alexander lui demanda sur un ton inquiet qu’il ne prenait qu’avec peu de gens : « Y’a un souci la miss ? Qu’est-ce qui t’amène ? » Avant même qu’elle ne réponde, il rajouta, « Installe-toi. Installe-toi. Reste pas debout, le canap’ est fait pour ça. »
Ayaraven
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Pseudo : Fidji
Mer 20 Mar - 17:22
Help Me Thru the Night
“Alexander et Paige”
M
ême si elle trainait toutes les semaines avec Alexander, ça lui faisait bizarre de se retrouver seule devant sa porte. S’ils étaient amis, c’était à cause que Ben servait de colle entre les deux. Alex et Paige étaient tellement différents. Ils passaient leur temps à se taquiner, à se chamailler et à débattre sur n’importe quel sujet. Ils n’avaient absolument rien en commun. Sauf Ben. Si ce dernier n’était pas là, il était évident que tous les deux ne se parleraient pas et qu’ils n’auraient rien à voir ensemble. Cela n’empêchait pas que la brune appréciait beaucoup la présence du blond. Elle s’était attachée à lui et elle aimait beaucoup passer du temps avec ses deux garçons, un peu tarés certes, mais ô combien attachants. Ce n’était jamais compliqué avec eux. Il n’y avait pas de potins ou de commérages. Il n’y avait pas de drame enfantin. Ils faisaient des conneries et disaient des trucs immatures et elle les suivait dans leurs folies. Elle n’avait pas peur de les remettre à leur place ou d’en rajouter. Paige s’était toujours mieux entendue avec la gente masculine. Elle se sentait bien et en sécurité en leur compagnie. Elle savait qu’elle pouvait compter sur eux, peu importe la situation.
Son premier réflexe était toujours d’appeler Ben, dont elle était le plus proche et avec qui elle avait plus d’affinités. Il était celui qu’elle considérait comme son meilleur ami et son confident. Mais, il ne répondait pas pour le moment. Elle avait envie de téléphoner à Wesley, mais il était temps pour elle de prendre ses distances. Il avait quitté l’île et même s’ils avaient tenté de rester en contact, elle voyait bien que ce n’était pas la même chose. Quant à son frère, il devait dormir à cette heure puisqu’il se trouvait à New York pour le boulot. Elle s’était donc rendue chez Alex. Il n’avait pas hésité à la laisser entrer, sans doute alarmé par son ton inhabituel. Toujours les nerfs à vif, Paige se sentit soulagée lorsqu’elle aperçut la tête de son ami derrière la porte. Elle se sentit aussitôt en sécurité devant ce visage familier. Elle lui sourit faiblement. "Salut. J’suis désolée d’te déranger, mais j’savais pas où aller." Elle avait toujours l’impression qu’il avait une vie très occupée et qu’elle le dérangeait. Comme il travaillait dans un bar, il faisait beaucoup d’heures et terminait tôt le matin. Elle ne connaissait pas beaucoup sa vie personnelle et la jeune Guthrie s’imaginait qu’il ramenait des femmes à tous les soirs. Elle ne savait pas d’où lui venait cette idée. Alex était beau garçon, il était charmant, mais c’était vrai qu’il parlait rarement de ses conquêtes, du moins pas quand elle était là. Sans doute à cause de ses occupations nocturnes. Toutefois, il ne semblait pas gêné par son arrivée tardive et impromptue. Elle supposa donc qu’il était seul, ce qui la rassura. Elle n’aurait pas voulu gâcher ses plans pour la soirée et elle n’aurait pas su où aller si elle avait dû faire demi-tour. "J’ai essayé d’app’ler Ben, mais j’suis tombée sur sa boîte." Elle savait qu’elle n’avait pas besoin de raison de débarquer sans prévenir, mais c’était plutôt rare qu’elle le fasse. Et peut-être qu’il saurait où le Reilly se trouvait. Il était parti plus tôt du bureau aujourd’hui, mais occupée au téléphone, elle n’avait pas pu lui demander où il se rendait et il avait eu l’air pressé.
Paige entra à l’intérieur à l’invitation de son ami. Toujours un peu stressée par les événements de la dernière heure, elle commençait toutefois à se calmer. Elle savait que rien ne pouvait lui arriver ici. Elle se dirigea vers le canapé et y pris place, comme elle l’avait fait une dizaine de fois auparavant. Elle serrait son sac à mains fermement contre elle et mâchouillait l’ongle de son pouce. Ses jambes tressautaient et elle se sentait toute coincée. Rester assise n’était pas une bonne idée. D’un bond, Paige se leva et secoua ses mains et ses bras pour les délier. "Non. J’peux pas rester assise. J’ai b’soin d’une bière..ou...t’as pas un truc fort. D’la tequila, du whisky...n’importe quoi?" Il fallait qu’elle fasse quelque chose et qu’elle se change les idées. Il fallait qu’elle bouge, qu’elle s’occupe. Quelque chose lui disait qu’Alex avait les armoires bien remplis d’alcool et qu’il ne la laisserait pas s’amuser toute seule.
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Le faible sourire de Paige n’indiquait en soi rien de bien engageant. Alors que son corps transpirait le stress, son sourire semblait dissimuler une envie de hurler, quelque chose qu’Alexander ne lui connaissait pas. Mauvais signe. Polie et un peu hésitante vu l’heure tardive de son arrivée inattendue, la jeune femme expliqua brièvement sa démarche. Sans surprise, la concernée avouait avoir appelé Ben en premier. Bien loin d’être vexé, le dealeur comprenait tout à fait que ses deux amis étaient très proches – bien plus que Paige ne l’était avec lui – et passaient beaucoup de temps ensemble. Pas besoin de se montrer jaloux puisque chacun avait finalement sa propre façon de concevoir l’amitié et l’attachement envers les autres. Alexander et Paige étaient très différents sur bien des plans mais cela ne les empêchait pas d’être deux personnes très dynamiques et enjouées. Sans la présence de Ben, peut-être ne se seraient-ils jamais liés d’amitié mais rien n’était moins sûr dans un lieu où tout le monde finissait par se retrouver. En soi, leur relation simple avait l’avantage de réunir deux personnes opposées et qui pouvaient donc parler toute la nuit en confrontant leurs avis les uns aux autres, écoutant l’un, taquinant l’autre sans jamais se montrer condescendant ou irrespectueux. Chacun ses convictions après tout.
« Ah bah là il doit pioncer le petit Ben ouais. » répondit-il en souriant à le jeune femme tout en l’observant d’un air néanmoins inquiet. Tandis que son amie entrait dans l’appartement et s’installait sur le canapé, Alexander laissa un silence s’installer, attendant que Paige lui explique son arrivée soudaine et surtout cet air terrifié qui quittait peu à peu son doux visage. Peut-être ne voulait-elle pas parler, préférant simplement être près d’un ami qui ne lui demanderait pas de compte et qui pouvait être éveillé malgré l’avancée de la nuit. Malgré l’ambiance calme de ce salon, son invitée semblait prête à se cramponner à son sac, attaquant son pouce dans un geste inconscient visant à extérioriser son stress. Quelque chose lui était arrivé, probablement juste avant d’arriver. Paige n’était pas vraiment du genre à stresser pour des choses anodines, son ami le savait bien. Il semblait donc tout à fait normal qu’un tel comportement ne soit pas pour le rassurer. Mais il demeura silencieux, debout près du canapé en la fixant d’un air inquiet.
Sans prévenir, la stressée du jour se leva d’un bond, prétextant qu’elle ne pouvait pas demeurer assise. Riant gentiment face au comportement changeant de son amie, Alexander acquiesça et répondit en se dirigeant vers l’espace cuisine, se doutant que Paige le suivrait. « Je t’avoue que j’ai bien envie d’un petit verre aussi. Allez, on se fait une apéro et votre humble serviteur s’occupe des cocktails. » annonça-t-il d’un air taquin tout en sortant de nombreuses bouteilles. Était-il nécessaire de rappeler qu’Alexander travaillait régulièrement comme barman ? N’attendant pas plus d’explications de la part de Paige, le blond attrapa deux verres, y plaçant quelques glaçons avant de leur préparer des cocktails à base d’alcool fort comme demandé par son invitée. Bien loin de s’arrêter, le jeune homme n’avait pas hésité à ouvrir de quoi grignoter, donnant presque à penser qu’il avait fait les courses en prévision d’un tel évènement. Une chose était sûre, on ne pouvait pas remettre en cause l’hospitalité d’Alexander. L’homme adorait tout simplement discuter avec les gens et les voir apprécier une bonne boisson. Il n’était donc pas étonnant qu’il aille tous les soirs travailler au Spleinir avec une démarche motivée malgré les responsabilités sur ses épaules. Le travail c’est la santé.
Désignant l’une des chaises hautes près de son comptoir, il continua en posant un verre aux couleurs saturées devant Paige, « Tiens, goûte ça, tu m’en diras des nouvelles. » Se servant ensuite à lui-même un whisky on the rocks, il prit place à son tour sur une de ces chaises de bar et but une gorgée de sa boisson aux teintes ambrées. Le regard dans le vide, fixant un point invisible face à eux, il demanda sur un ton désormais plus sérieux, « Tu veux en parler ? Ou tu préfères que je fasse comme si je ne remarquais pas ton corps qui tremble comme si t’avais croisé un fantôme dans l’escalier ? »
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Mar 23 Avr - 21:11
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“Alexander et Paige”
D
éjà, Paige se sentait beaucoup mieux. La crainte que l’homme l’ait suivi pour mieux se venger disparaissait peu à peu. Ici, elle était en sécurité. Personne ne viendrait la chercher, l’accuser à tort ou la traiter de monstre en la fixant avec dégoût. Elle s’était sentie affreuse en apercevant le regard rebuté de son agresseur sur elle alors que la peau de sa cuisse s’était déchirée, remplacée par du roc. Elle avait vu de la peur dans ses yeux avant qu’il ne s’enfuit. Elle-même ne savait pas ce que cela signifiait vraiment. Quelle était sa capacité? C’était la deuxième fois que ça lui arrivait. Elle commençait bien sûr à douter de sa nature, mais elle essayait d’y faire abstraction. Elle ne voulait pas être pourchassée. Elle tenait à sa petite vie tranquille, même si ça lui donnait encore plus de raison de participer aux manifestations et de se battre pour ceux qui étaient comme elle. Elle espérait que le type ne soit pas allé se plaindre aux autorités de ce qu’il avait pu apercevoir et qu’on ne viendrait pas l’interroger. Même si corroborer les dires d’un alcoolique serait facile. Elle voulait mettre cette mésaventure derrière elle le plus vite possible. Même si c’était plus facile à dire qu’à faire. Jamais elle n’aurait pensé que son travail de secrétaire pour une agence de détective privé allait la mettre dans une telle situation. Les détectives pouvaient se mettre dans des situations compliquées et dangereuses, mais celle qui prenait les appels téléphoniques n’avait rien à voir avec tout ça! Elle devait tout de même en parler à ses patronnes. Il était important qu’elles sachent qu’un père furieux, désabusé et armé rôdait autour de l’agence. Mais pas tout de suite. Là, elle voulait vraiment se changer les idées et arrêter de penser qu’elle aurait pu être être amochée si ça n’avait pas été de sa peau mutante.
La brune était certaine que son ami accepterait de leur préparer un petit verre. C’était plutôt pratique d’avoir un ami qui œuvrait comme barman. Retrouvant légèrement son aplomb, elle sautilla derrière lui en tapant dans les mains. Alexander était un excellent mixologue et elle adorait quand il leur concoctait des boissons sucrées et délicieuses. Il arrivait toujours à mélanger des saveurs surprenantes entre elle. Ses cocktails étaient toujours surprenantes et le goût était toujours une surprise. Et là, elle en avait besoin plus que jamais. Elle voulait être épatée. Elle voulait oublié. Il fallait que ça soit bien corsé. Paige s’accota sur les coudes et plongea la main dans le bol de grignotines déposé au préalable par son hôte. Un petit sourire en coin s’afficha sur ses lèvres. Il était toujours prêt à bien recevoir. Elle ne se rappelait pas qu’il ait déjà été pris au dépourvu alors que Ben et elle débarquaient sans avertissement. Elle regarda les mouvements fluides du barman s’activer de l’autre côté du petit îlot. Elle aimait le voir dans son élément. Concentré, les yeux pétillants à la vue des alcools à mélanger. Ça paraissait qu’il aimait son boulot. Elle, elle savait qu’elle n’aurait jamais pu. De un, elle était trop maladroite et de deux, elle n’avait pas le dixième du charme d’Alexander et elle aurait voulu mettre des pains à tous les mecs qui auraient osé flirter avec elle. Il devait être bien patient avec toutes les filles qui lui faisaient des beaux yeux. Le garçon glissa finalement un verre avec une drôle de couleur devant elle. Paige le fixa pendant qu’elle prenait place sur le tabouret. "Hmmm. C’est quoi?" Elle humma légèrement le liquide en fermant les yeux. Ça sentait fort. Ça sentait dur. C’était tout ce qu’elle voulait. Elle trempa d’abord le bout des lèvres et y glissa sa langue pour attraper le goût relevé de la boisson. Elle prit finalement une gorgée et retint une grimace. Il l’avait bien prit au mot et n’avait pas lésiné sur les millilitres d’alcool. C’était parfait. "Ouah! C’est délicieux!" Elle reprit une seconde gorgée, cette fois plus longue. Peu habituée à boire des verres aussi fort, elle sentait déjà l’alcool faire son effet.
Elle avala de travers lorsqu’il lui demanda si elle voulait en parler. La brune aurait dû se douter qu’il avait remarqué que quelque chose clochait avec elle. "Oh. T’as r’marqué." Elle avait baissé les yeux sur son verre et se mordillait la lèvre inférieure. Elle voulait oublier, mais elle pensait aussi que se confier à quelqu’un lui ferait du bien et la délivrerait d’un certain poids. "C’pas grand chose...Y’a un type qui m’est tombé d’sus. J’ai pas trop compris. J’pense que les filles ont mis son fils derrière les barreaux et il a pas aimé. " Elle haussa les épaules pour minimiser la situation. "Pis là, y’a sortie un couteau et il m’a menacé au cou. J’lui ai donné un coup de pieds din genoux, mais il m’a rattrapé et pis là, il a voulu planté son couteau dans ma cuisse, mais....y’a raté. Pis yé parti." Elle montra son jeans déchiré au niveau de la cuisse qu’elle cachait depuis son arrivée. La peau en dessous était intacte et bien sûr, elle garda pour elle le truc chelou qu’avait fait sa peau à ce moment-là. "J’ai quand même eu de la chance." Elle tenta un sourire, mais elle était encore affectée par ce qu’elle venait de vivre.
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Affairé à préparer le cocktail demandé par la demoiselle qui semblait en avoir bien besoin, Alexander ne remarqua pas le regard que lui porta Paige alors qu’elle observait ses mouvements assurés. Habitué à travailler sous le regard des clients plus ou moins éméchés, le jeune homme avait appris à faire abstraction des regards parfois insistants. Focalisé sur le mélange parfait qu’il concoctait, le barman ne pouvait cependant s’empêcher de réfléchir à ce qui avait pu amener son amie à une heure si tardive et surtout dans un tel état de stress.
Laissant Paige découvrir la robe colorée de sa boisson, il se contenta de lui répondre alors qu’elle demandait ce qu’il venait de lui préparer, « Un Walking Dead. » Tandis qu’il faisait doucement tourner le whisky ambré de son propre verre, Alexander l’observait alors qu’elle goutait le cocktail, doucement mais sûrement avant de préciser, « C’est de la vodka, du whisky, du Baileys, de la liqueur de pastèque, du Jägermeister, de l’absinthe et de la bière. » Pas étonnant que la boisson porte un tel nom finalement. Mais après tout, Paige avait demandé quelque chose de fort. Il l’avait prise au mot. Un cocktail capable de réveiller un mort mais qui, entre les mains du physionomiste, devenait une boisson aux nuances agréables bien que fortes.
Désormais installé, le regard dans le vide alors qu’il lui posait la question fatidique, Alexander ne manqua pas de remarquer la réaction crispée de la jeune femme. Tournant la tête vers elle en espérant croiser son regard, il la vit alors observer sa boisson alors qu’elle expliquait d’un ton qui se voulait rassurant – pour lui, ou peut-être pour elle-même. Alors que Paige énonçait ces simples phrases, Alexander cessa soudain de faire tourner son whisky dans son verre, songeant un instant à l’exploser contre le comptoir pour calmer la rage montant dans ses veines bouillonnantes. « C’est pas grand-chose ?! » répéta-t-il, choqué par le ton détaché qu’elle tentait de donner alors que les faits racontés menaient clairement à une agression gratuite. « T’aurais pu te faire planter Paige ! Est-ce que tu te rends compte de ça ou pas ?! » articula-t-il tout en tentant de conserver son calme, difficilement, sa main droite massant désormais son front. « T’aurais pu finir seule, raide dans une ruelle. T’aurais pu être retrouvée par un passant au petit matin, tout ça parce que c’est pas grand-chose. » continuait-il, désormais complètement tourné vers elle. La vision du jean déchiré de la jeune femme ne l’aida pas à le rassurer, même avec le léger sourire qu’elle essayait d’arborait sous des yeux visiblement perdus.
Délaissant son verre, Alexander déposa une main rassurante sur l’épaule de son amie, l’invitant doucement à le regarder plutôt que de fixer sa boisson comme pour y noyer ses pensées. Quel abruti avait bien pu avoir la lâcheté de s’en prendre à une jeune femme seule dans une rue ? Un enfoiré pas capable de gagner ses batailles à la loyale et qui pensait probablement qu’un tel acte était tout à fait raisonnable pour exorciser ses propres démons. Le blond se voyait déjà en train de démolir la face de cet inconnu qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam mais qui avait osé s’en prendre à une de ses amies. Silencieux un instant, préférant se montrer rassurant de par ses gestes plutôt que par ses mots, il finit par demander d’une voix hésitante mais qui se voulait douce et chaleureuse. « Est-ce que tu comptes porter plainte ? »
Observant une nouvelle fois la coupure qui ornait désormais le jean de Paige, il ne put s’empêcher d’ajouter à voix basse, comme pour se parler à lui-même, « T’as eu de la chance qu’il te loupe parce que vu l’entaille dans le jean, t’aurais pu perdre ta cuisse là. » Aussitôt sa phrase énoncée, Alexander saisit à nouveau son verre, le descendant d’une traite avant de se resservir du whisky. Visiblement, Paige n’était pas la seule à avoir besoin de quelque chose de fort ce soir-là. « Pas question que tu sortes avant demain matin. Au cas où tu te posais la question. » conclut-il d’un ton autoritaire plutôt typique chez l’homme qui peinait à se montrer tendre et affectueux en général.
La sécurité de la jeune femme étant clairement en danger, il ne faisait aucun doute dans son esprit que la laisser repartir aurait été indigne de leur amitié. Indigne de son rôle même de citoyen. Ce taré était peut-être encore dans ces rues, à la recherche de sa victime qui lui avait échappé. Peut-être tournait-il dans le coin en espérant terminer son œuvre pour se venger sur une jeune femme qui n’avait même pas le luxe d’être armée d’un simple couteau.
Se levant pour se dégourdir les jambes agitées par l’envie d’en découdre avec l’agresseur de Paige, Alexander plongea sa main dans la coupelle de biscuits apéritif pour en saisir une petite poignée. « Si je le croise, je le saigne cet enfoiré. » lâcha-t-il tout en enfournant les biscuits salés dans sa bouche, les croquant avec colère, manquant presque de se mordre la joue au passage.
Ayaraven
Paige Guthrie
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Pouvoirs : Elle est une omni-morphe transitionnelle. Elle peut altérer la structure moléculaire de son corps sous sa peau. Lorsqu’elle arrache sa peau, son épiderme prend n’importe qu’elle forme et elle obtient ainsi les capacités de cette forme. Elle peut ainsi guérir plus vite, avoir une peau solide, être plus lourde ou légère, être plus rapide ou être plus forte ect. selon le cas. Elle peut transformer son corps complet ou juste une partie. Sa transformation dure en général une heure. Elle peut aussi se fondre dans le décor à la manière d'un caméléon pour se camoufler.
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Mar 11 Juin - 16:44
Help Me Thru the Night
“Alexander et Paige”
W
alking dead. Ça portait effectivement bien son nom. Paige n’avait jamais regardé une seule seconde de cette série, mais elle savait qu’il était question de zombies. La boisson était certainement assez forte pour réveiller un mort. La première gorgée était difficile à avaler et elle brulait la gorge. La brunette n’avait pas réussi à retenir sa grimace, elle qui n’était pas habituée à boire des cocktails aussi forts. Cela n’empêchait pas qu’elle appréciait le goût. Les différents alcools étaient dosés à la perfection ce qui rendait le reste de la dégustation facile à boire. On pouvait dire qu’Alex l’avait pris au mot. Il ne rigolait pas avec l’alcool et il connaissait très bien son domaine. Cette recette entre les mains d’un amateur aurait été un énorme gâchis. Elle n’était pas une fine connaisseuse, mais elle arrivait à détecter le baileys et le goût amer de la bière lorsqu’elle laissait le liquide rouler sur sa langue. Elle savait quoi demander lorsqu’elle voudrait un truc fort!
Même si elle était venue ici dans le but d’oublier sa mésaventure, Paige avait raconté ce qui s’était passé à son ami. Elle n’avait pas eu l’intention d’en parler au départ, puisqu’il n’avait jamais eu le rôle de confident dans leur relation et elle ne voulait pas l’embêter avec cette histoire. Mais, c’était difficile de faire comme si de rien était. Son visage était un vrai livre ouvert et même si elle avait tenté d’agir normalement, le stress irradiait d’elle. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas le remarquer et ce n’était pas le cas du mixologue. Ils n’étaient pas aussi proches qu’elle l’était avec Ben, mais ce n’était pas non plus un étranger. Il avait le droit de savoir et elle n’avait rien à lui cacher. Ou presque. Elle avait utilisé un ton détaché pour faire croire que ce n’était pas grand-chose et passer rapidement à un autre appel, mais sans succès. Le garçon avait cessé tout mouvement. Du coin de l’œil, elle l’avait vu se raidir. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il soit aussi choqué et énervé. Elle avait plissé les yeux alors qu’il relatait ce qui aurait pu se produire. Elle était touchée qu’il s’en fasse autant pour elle. Elle n’aurait pas cru qu’il réagirait de cette façon. Elle savait bien que ce n’était pas à prendre à la légère et que cette attaque aurait pu être plus violente, voire meurtrière. La déchirure dans son jeans était la preuve que le couteau était bien aiguisé. Il aurait pu la blesser gravement. Et qui sait ce qui aurait pu se produire s’il avait réussi son coup et que sa mutation ne s’était pas manifestée. Aurait-il continué à s’en prendre à elle, aveuglé par la haine? Serait-il parti en se rendant compte de son erreur en la laissant là dans son sang? C’était facile de se poser des questions et d’imaginer le pire, mais si elle le faisait, elle allait continuer d’avoir peur et ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle voulait avancer. Oublier cette soirée. Elle ne voulait pas s’empêcher de vivre à cause d’un père dérangé. Même si son humeur était accablé par toute cette affaire. Elle n’osait pas regarder Alexander en face. Elle s’en voulait de l’avoir mis dans cet état et de l’avoir inquiété, alors qu’au fond, elle allait bien. Il posa une main bienveillante sur son épaule et l’obligea à le regarder. Elle lui sourit timidement, appréciant sa présence. Elle l’avait rarement vu ainsi, préoccupé. Habituellement, il était au-dessus de tout et était difficilement dérangé. Elle voyait bien qu’il ne savait pas trop quoi dire pour la rassurer, mais il n’avait pas besoin de mot. Juste qu’il soit là, qu’il l’ait écouté et qu’il lui ait concocté un excellent cocktail lui suffisait. "J’saurais même pas dir’ à quoi qu’y r’semblait. Y faisait noir et c’est passé vite." Répondit-elle d’un haussement d’épaule. "Ça servirait à quek’chose tu penses? La police a d’autres chat à fouetter en c’moment." Entre les émergés, les manifestations et la montée des crimes haineux, son attaque ratée était le cadet de leurs soucis. Surtout qu’elle n’avait pas vraiment envie de raconter ce qui s’était passé. Les autorités verraient rapidement qu’elle omettait volontairement des faits. Elle posa à son tour les yeux sur son jeans, là où une plaie profonde et dégoulinante de sang aurait dû se retrouver. Elle hocha la tête. Oui, de la chance, elle en avait eu. Elle appréciait toutefois qu’il ne la laisse pas partir. Elle ne voulait pas être seule cette nuit. "Ton canap’ a l’air confo, d’toute façon!" Elle essayait de détendre l’atmosphère et de calmer Alex qui n’en revenait toujours pas.
Paige termina son verre d’un coup. Raconter son récit à voix haute, lui avait retourné à nouveau l’estomac. Elle sourit en voyant qu’Alexander ne voulait pas lâcher l’affaire. Elle se leva et posa ses mains sur ses épaules pour le stopper dans son énervement. "On s’rait pas plus avancé, si tu t’fais chopper après." Elle serra un peu plus les épaules du garçon. "J’tassure que j’vais bien. Un peu s’couée, mais j’veux juste pas y penser c’soir. D’accord?" Elle planta son regard azur dans celui du garçon pour lui faire comprendre qu’elle appréciait son inquiétude, mais que là, elle avait envie de se changer les idées.
♠ ♣Kill me softly. Close my eyes with your touch. I can’t even reject you anyway. I can’t run away anymore. You’re too sweet, too sweet. Because you’re too sweet. My blood, sweat and tears.♥ ♦
Ironiquement, Paige demeurait la personne la plus calme dans cette pièce bien trop silencieuse pour le chaos que représentait cette étrange conversation. L’idée même que son amie ait échappé à une agression des plus gratuites le remplissait d’une rage bouillonnant dans ses veines. Bien que son ton sec inspire l’idée inverse, Alexander savait pertinemment que la jeune femme n’y était pour rien. Il ne pouvait pas lui reprocher d’avoir un travail et d’y travailler dur. Il ne pouvait pas non plus lui reprocher d’être rentrée seule chez elle. Paige n’avait pas besoin de baby-sitter. Certes. Mais savoir qu’un déséquilibré traînait dans ces rues n’était pas pour le rassurer. Et si ce type l’avait suivi ? Et s’il cherchait à finir ce qu’il avait commencé ? Et Paige qui disait désormais qu’appeler la police était inutile vu les évènements actuels…
Un soupir lui échappa tandis qu’il massait l’arcade de son nez pour se détendre, « C’est sûr que si tu préviens pas les flics, ils chercheront pas à t’aider. » dit-il calmement sur un ton sarcastique avant de doucement souffler du nez et de proposer, « Il faut au moins prévenir la police que y’a un taré dans les rues. Tu veux peut-être pas porter plainte, mais tu te dois de protéger ses possibles futures victimes. Si tu le fais pas, je m’en chargerai. » Buvant un peu de son whisky, il conclut, « Pas question qu’on lui facilite la tâche à ce connard. »
Son invitée du soir tentait d’alléger la discussion. Dans un sens, Paige avait raison. A quoi bon s’énerver sur un type qui n’était pas présent et qui ne pouvait même pas entendre cette conversation ? S’énerver ne mènerait à rien à part faire monter son stress de façon déraisonnée. Il y en avait au moins une des deux qui savait garder la tête froide au lieu de partir en vrille sur un sujet qui ne le concernait pas directement. Alexander et son calme légendaire n’était apparemment pas un duo qui pouvait cohabiter lorsque ses proches étaient concernés.
La réflexion concernant son canapé ne manqua pas de le faire rire cependant. « Honnêtement, ce canapé est aussi confortable qu’un nuage de coton. Il est presque mieux que mon lit. Presque. » Malgré ce moment de relâchement, l’agacement revint au galop, le forçant à se mettre debout pour dégager un peu d’énergie de manière physique avant de risquer que son poing ne finisse enfoncé dans un mur. Chose qu’il avait déjà tentée par le passé, et spoiler, ça n’aidait apparemment pas à régler les problèmes. Surprise ! Et ouais.
Passant sa colère sur la nourriture plutôt que sur la destruction de son appartement, Alexander semblait prêt à partir jouer les vigilantes dans la rue, armé de son verre de whisky et son courage. Un équipement pas très efficace surtout ces temps-ci. Les mains rassurantes de son amie sur ses épaules le surprirent quelque peu, manquant de le faire sursauter alors qu’elle lui assurait que tout allait bien. Répondant au regard doux qu’elle lui apportait, il répliqua en feignant un sourire malgré l’angoisse qu’elle soit encore en danger, « Okay, okay. J’arrête. Désolé d’avoir insisté... »
La nuit portait conseil. Du moins c’est ce que l’on disait. Le plus compliqué était désormais de focaliser leur attention sur autre chose que ces noires pensées. Discuter avait du bon mais bavarder ne faisait pas tout. Il ne le savait que trop bien. Récupérant verres et bouteilles pour les amener sur la table basse abîmée de son salon, Alexander proposa « Une nuit gaming ça te dit ? Il doit bien y avoir des joueurs prêts à perdre face à notre duo de choc. Ça nous fera du bien. » Le jeu avait du bon quand il s’agissait de se défouler. Et cette fois-ci, la situation lui permettrait peut-être d’avoir une excuse pour ses élans de mauvais perdant et les insultes adressées à l’équipe adverse. S’installant sur le canapé après avoir allumé la console et récupéré deux manettes, il demanda tout en se baladant dans la bibliothèque de jeux dématérialisés qui s’affichait sur l’écran. « Une idée ? Une envie ?»
Ayaraven
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Ven 16 Aoû - 20:37
Help Me Thru the Night
“Alexander et Paige”
I
l était vrai que c’était plutôt ironique que ce soit Alexander qui soit le plus en colère et le plus énervé du duo, alors qu’il n’était pas la victime. Paige ne réalisait pas pleinement la gravité de la situation et ne comprenait pas toutes les conséquences que cela pouvait causer. Elle savait que cette attaque gratuite était mal et que son état aurait pu être pire. Elle aurait pu avoir de graves et sérieuses blessures. Mais, ce n’était pas le cas. Et c’était en partie pour cela qu’elle souhaitait passer vite à autre chose. Elle n’allait jamais oublier, mais elle ne voulait pas s’y attarder trop longtemps pour ne pas que ça l’a ronge jusqu’à l’empêcher de bien vivre. Toutefois, elle savait qu’Alex avait raison et que la meilleure chose à faire était probablement de porter plainte. Une part d’elle ne voulait pas avoir à ressasser cette histoire pendant des jours. Elle ne voulait pas avoir à raconter son histoire des dizaines de fois à des dizaines de personnes différentes qui avaient autre chose à faire et qui en avaient entendu d’autres. Elle ne voulait pas que cette attaque prenne une place importante dans sa vie. Être prisonnière de sa peur de sortir, terminer tard ou de se promener seule dans la rue. Elle ne voulait pas que ce type dérangé gagne et l’empêche de se sentir libre. Elle se doutait qu’elle allait être plus anxieuse et qu’elle serait plus sur ses gardes dans les prochains jours, mais elle espérait reprendre vite le dessus. Pourtant, elle ne pouvait pas être égoïste et ne rien faire du tout. Elle le sentait bien au regard et au ton de son ami qu’il n’était pas d’accord avec sa façon de voir les choses. Qu’elle ne pouvait pas restée les bras croisés et faire comme si de rien était alors que le mec pouvait récidiver. Son estomac s’était à nouveau noué. Elle se sentait si petite. Naïve même. Alexander y tenait et elle ne voulait pas qu’il l’a voit comme une idiote. Mais, il avait totalement raison. À priori, ce n’était pas vraiment elle qu’il cherchait. Il avait voulu s’en prendre aux détectives qui avaient aidé son fils à se faire enfermer. Elle s’en voudrait s’il tentait de s’en prendre à ses patrons et amis alors qu’elle aurait pu y faire quelque chose. "Okay. J’vais y aller. " Elle releva les yeux sur le garçon. "Tu vas v’nir avec moi?" Elle voulait avancer, mais ça lui faisait tout de même peur d’en parler aux autorités. Peur qu’ils ne la prennent pas au sérieux. Peur que son assaillant décide de se venger en sachant qu’elle avait parlé. Si elle avait quelqu’un avec elle pour la soutenir, ça serait déjà moins pire, moins difficile. Elle était surprise par sa demande au blond, alors qu’ils n’étaient pas si proches l’un de l’autre, mais c’était lui qui lui avait proposé et c’était lui qui était présent pour elle à ce moment. Elle appréciait grandement son soutien et elle ne regrettait pas d’être venue cogner à sa porte.
Alex mis quelques minutes supplémentaires pour se calmer et Paige dû le regarder droit dans les yeux pour lui faire comprendre qu’elle voulait penser à autre chose ce soir-là. Demain, elle irait au poste de police, mais ce soir, il fallait absolument qu’elle se change les idées. Elle le sentit abdiquer doucement et son visage se fit moins dur. Il se permit même un léger sourire. "T’as bien fait. J’peux pas fermer complètement les yeux. Il pourrait s’attaquer à d’autre. " Il s’empara alors de verres et de bouteilles avant de proposer de jouer à la console. Elle rigola en se versant un verre de rhum. "T’es sûr qu’tu veux jouer avec moi? J’suis nulle!...Allez un truc bien violent là!" Elle s’empara se la manette et elle s’assied sur le canapé en position indienne.
La p’tite ellipse dans le temps lalalala
"Aaaah va chier enculé de criss de meeeeeerde." Les gros mots d’Alex avaient déteint sur Paige qui après plusieurs verres avait perdu toute civilité. Elle n’était pas très douée, n’empêche que ça l’énervait grave de se faire buter aussi facilement. Elle prit une gorgée de bière en secouant la tête devant sa médiocrité, lorsqu’elle sentit son téléphone vibrer. "Oh, c’est Ben! J’lui dit de v’nir!" Elle voyait flou, mais elle réussit à taper un truc plus ou moins compréhensible lui disant qu’elle allait bien, qu’elle était avec Alex, qu’elle lui expliquerait plus tard et si ça lui disait de venir les rejoindre. Ça faisait longtemps qu’ils n’avaient pas traîné tous les trois. La réponse ne tarda pas et la jeune fille fit la moue. "Il dit qu’il est trop fatigué. Pfffff menteur! Il a jamais r’fusé une nuit beuverie et console! C’quoi son problème?" Elle lui écrivit des petites insultes amicales pour insister et en espérant que son meilleur ami décide de venir jouer avec eux, mais il refusa à nouveau. Elle ne savait pas si c’était parce qu’elle était bien alcoolisée, mais il lui semblait que les messages de Ben étaient froids. Des points à la fin des phrases, aucun smiley, aucune blague, aucune exclamation. Ça sonnait sec. Ça ne lui ressemblait pas. "Tss, il est bête. Il veut pas v’nir. "
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Quelques verres plus tard, ouais quelques verres de trop plus tard, les noms d’oiseaux et autres appellations poétiques fusaient dans cet appartement baigné par la lueur de la télévision. Tandis que la voix de la demoiselle – ordinairement la plus polie des deux énergumènes – commentait avec force les actions des autres joueurs ainsi que de sa propre équipe, Alexander surenchérissait avec sa mauvaise foi habituelle, criant à la triche de l’équipe adverse. « Mais ta mère là ! Va te faire une chèvre, s’pèce de noob. Obligé il triche ! » Généralement plutôt bon aux jeux vidéo, le blond avait cependant bien trop bu pour agir de façon cohérente. Se perdant dans leurs propres mouvements et combos ratés, le binôme demeurait cependant soudé dans la colère, incendiant d’insultes leurs ennemis qui les avaient mis en « mute » depuis bien longtemps, préférant le silence à leurs éclats de jalouse enfantine.
Plongé dans ce jeu qui lui faisait oublier le temps s’écoulant aux côtés de son amie et invitée du soir, Alexander ne put cependant retenir le souffle lourd et agacé alors que Paige prononçait le prénom désormais interdit. Tandis que Paige semblait enjouée à l’idée d’avoir un message de leur ami commun, le jeune Stern était quant à lui bien plus perplexe. Les souvenirs de cette étrange soirée lui revenaient avec violence. Encore trop récents dans son esprit, les évènements de leur dispute l’agaçaient au plus haut point – persuadé que Ben était le seul et unique fautif dans cette histoire. « Non lui dis pas que… » Trop tard, la jeune femme envoyait déjà une réponse au concerné, ne se doutant pas un seul instant que le fameux binôme inséparable était désormais un duo d’ennemis frustrés et à l’ego blessé.
Lâchant soudain la manette sur la table basse pour ne pas la briser sous la force de sa poigne – bien que l’idée de l’écraser entre ses doigts s’agitant déjà de colère semblait alléchante – Alexander soupira longuement avant de s’enfoncer dans son fauteuil, sa main s’aplatissant sur son visage tandis qu’il râlait en attendant la voix de Paige commentant les réponses de son ancien meilleur ami. « Son problème c’est qu’il est trop con. » marmonna-t-il, reniflant un coup tandis que la jeune femme continuait son échange de SMS espérant peut-être convaincre le brun. ’Ouais si il accepte de venir, moi je suis la reine d’Angleterre.’ songeait-il, se retenant de le dire à haute voix. Bien trop agacé par le simple fait que Ben soit devenu le centre de l’attention, il ne put cependant s’empêcher de commenter. « Il est débile ce mec. Laisse tomber, on est bien, rien que tous les deux entre gens cools. Non ? »
Le jeune homme s’était penché vers la jeune femme, saisissant cet agaçant téléphone de ses mains d’ivrogne et lui ôtant dans un geste vif et autoritaire. « Fais-moi plaisir et ne prononce plus son nom, okay miss ? » Sans hésitation, Alexander avait balancé l’appareil sur le fauteuil d’à côté, tout en agrippant le poignet de Paige pour s’assurer qu’elle ne se lèverait pas pour le récupérer. Ignorant ses propos, il attrapa le menton de son invitée entre ses doigts agiles et la força à lever la tête alors qu’il plongeait ses yeux bleus dans les siens. Ben ne leur servait à rien. Ben n’était pas là pour eux, il ne leur servait à rien à part à les blesser et les trahir. Pas question de perdre une amie de plus. Pas question de perdre Paige. « Au fait Bambi – » commença-t-il, faisant référence au côté amie-des-animaux qui les avait opposé lors de leur rencontre originelle, pour finalement les rapprocher par leurs différents, « Ca te dirait qu’on se détende un peu avec du produit de qualité ? » Difficile d’ignorer la référence peu subtile à la drogue à laquelle Alexander faisait référence. Connu pour ses magouilles en tout genre, le jeune homme avait toujours de quoi faire passer une soirée au niveau au-dessus, même si cela impliquait des dérapages futurs par ses consommateurs.
Le jeune homme se fouttait pourtant royalement de ce qu’il advenait des addicts à la cocaïne qu’il fournissait régulièrement. Les voir dans les chroniques nécrologiques du journal ne lui faisait ni chaud ni froid, à part lorsqu’il y voyait une perte conséquente de rentrée d’argent. Mais la consommation avec ses amis était une toute autre chose. La drogue était une chose, la consommer dans les bonnes conditions en était une autre. Contrairement à l’alcool qui était parfaitement toléré par la société hypocrite dans laquelle ils vivaient, la drogue elle était vue comme un produit qui ne pouvait que mener à des désastres. Pourtant, le dealer savait pertinemment qu’un bon dosage pouvait faire des merveilles et que certains narcotiques pouvaient même être utilisés comme médicaments. Tout n’était qu’une question de savoir, comme pour toute autre chose.
Et puis après tout, fumer de la beuh, c’était vegan non ?
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Mer 6 Nov - 19:07
Help Me Thru the Night
“Alexander et Paige”
P
aige avait lâchement abandonné sa manette dès qu’elle avait sentit son téléphone vibrer et qu’elle avait aperçu un message de « Benny » affiché en notification sur son écran. De toute façon, sa participation ne serait pas une grosse perte, vu sa médiocrité et sa facilité à se mettre dans le trouble ainsi que ses compagnons. Ce devait être un soulagement pour son équipe qu’elle soit immobile au centre de la carte. Elle était une plaie plus qu’autre chose dans la partie. Ah bah voilà, elle venait de se faire tirer directement dans le front. Elle devait toutefois avouer qu’elle s’était bien amusée et que ça l’avait bien défoulé de tirer sur des méchants (et des coéquipiers) et de crier des insultes à tout va. Mais là, elle était concentrée sur son cellulaire et sa conversation avec Benjamin qui refusait de se joindre à eux, même si elle tentait par tous les moyens de le faire venir. La pitié, l’insistance, les fausses promesses, la manipulation, les insultes. Il ne voulait pas changer d’avis et continuait de prétexter qu’il était fatigué. Elle avait du mal à cacher sa déception. Elle aurait aimé le voir, surtout en cette soirée difficile où elle avait besoin de son meilleur ami. "Tu pourrais l'convaincre toi!" Lança-t-elle à Alex comme si c’était une évidence. À deux ils allaient arriver à faire sortir leur ami commun de chez lui. Le manque de coopération d’Alex la fit toutefois sourciller. Elle était peut-être complètement dans les vapes, mais elle n’était pas aveugle. Ce n’était pas du tout habituel de l’entendre râler sur Ben ou de rouler des yeux à la mention de son prénom. Encore moins de lui dire qu’elle était cool, lui qui aimait bien la charrier sur ses croyances surtout concernant les animaux et la nourriture. Il y avait un truc.
Avant qu’elle ne puisse l’interroger, il se leva et s’empara de son cellulaire qu’elle tenait mollement entre ses doigts. Elle se leva d’un bond. "Hé! Rends-moi mon phone! " Elle essaya de le reprendre, mais c’était peine perdue. Il le jeta sur le fauteuil un peu plus loin et lui pris le poignet pour qu’elle n’aille pas le chercher. Elle n’avait pas la force de se débattre et elle avait déjà oublier pourquoi elle s’était levée. Elle se contenta de le fixer dans les yeux lorsqu’il lui attrapa le menton pour l’obliger à le regarder. Un peu chancelante et le regard vitreux, elle ne pouvait s’empêcher de sourire bêtement. "Ouais Quasimodo?" Répondit-elle aussitôt pour répondre à son Bambi. Il n’y avait pas de raison particulière, c’était juste le premier personnage auquel elle avait pensé. Elle fronça néanmoins le nez à la question de son ami. Il n’en avait pas assez avec tout l’alcool qu’ils avaient ingurgité? C’était pas abusé un peu d’en rajouter avec de la drogue? "Ouais, pourquoi pas!" Son accord était sorti tout seul. Elle haussa les épaules. Elle avait envie de s’amuser, autant y aller à fond. Elle savait que le blond en avait de la très bonne. Comment? Aucune idée, mais elle n’allait pas se plaindre. Tandis qu’il se dirigeait vers sa planque, le regard flou de la belle s’attarda longuement à son jeans déchiré. Elle joua avec le tissu qui dépassait toujours, puis elle décida d’enlever son pantalon. Elle se sentait coincée et sale. Elle l’envoya valser plus loin dans la pièce. Elle aurait voulu le détruire, le déchiqueté ou le brûler! Elle se retrouva alors en petite culotte en dentelle rouge bordeaux au centre du salon. Elle s’en fichait. Paige n’avait aucune pudeur. Elle s’était tellement dénudée lorsqu’elle défilait sur les passerelles qu’elle avait appris à ne pas s’en faire. Elle s’était retrouvée en petite tenue à de nombreuses occasions et elle n’avait jamais eu honte de son corps. Et puis, elle voulait juste être bien, elle ne se posa pas plus de questions dans l’état. "Hey, c’quoi l’truc qu’t’as mis l’autr’ jour en musique? Misquek’chose…Miso…Musso…Mission?" Elle attrapa la tablette du garçon qui était connectée aux hauts-parleurs de l’appartement pour mettre un peu d’ambiance. Elle défila la liste interminable de chanson et trouva finalement ce qu’elle cherchait. "AH! Missio! J’tai proche!" Elle appuya sur une chanson au hasard. Elle alla le rejoindre en faisant des petits pas de danse. "Alors? Tu m’dis pourquoi t’es fru contre Ben? Chui p’têtre choule, saole, chode, mais pas chourde ou aveugle." Elle se doutait qu’Alex n’allait pas apprécier sa question, lui qui lui avait bien fait comprendre qu’il ne voulait pas parler de leur ami commun. Mais, ça n’arrêtait pas la brune qui laissait toujours sa curiosité l’emporter sur le reste.
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Complètement ivre, Paige ne semblait actuellement pas comprendre l’étendue de la situation concernant Ben. Ses yeux, ordinairement plein de vie, donnaient l’impression d’être recouverts d’un voile opaque, mélange d’alcool et de fatigue. Même avec toute la meilleure volonté du monde, cette dernière n’avait pas réussi à faire changer Alexander d’avis, menant celui-ci à apprendre à son portable à voler. En voilà un qui ne les embêterait plus de ci-tôt. « Quasimodo ?! » s’étonna-t-il, incapable de retenir le rire qui naissait dans sa gorge. La belle jeune femme avait toujours eu l’art et la manière de le surprendre et le sortir de sa zone de confort, lui rappelant qu’ils existaient encore des gens indomptables dans cette ville rongée par la corruption. « J’suis pas Quasimodo moi ! » lança-t-il, faussement indigné, « J’suis Pheobus, le beau, le magnifique ! » Profitant de ce changement de conversation, Alexander s’était levé gaiement pour chercher de quoi égayer la suite de leur soirée et revint tranquillement dans son salon… trouvant alors une Paige en petit culotte sur son canapé. La laissant bavasser alors qu’elle tentait de retrouver le nom du groupe qu’il aimait tant, il ne put s’empêcher de laisser son regard s’attarder sur ses longues jambes féminines… et ses cuisses où il aurait bien laissé courir ses larges mains.
Non, non, c’est Paige mec. On touche pas aux potes. On touche pas à Paige., songea-t-il avant de secouer la tête dans l’espoir de faire partir les idées lubriques qui affluaient déjà dans son esprit embrumé par l’alcool ingéré dans la soirée. « Ouais c’est bien Missio, hum. » répondit-il en s’éclaircissant la gorge, comme si ce geste allait l’aider à oublier les deux belles gambettes qui s’approchaient désormais de lui sur le rythme de ‘Misfit Lunatic’. P’tain en plus elle est tellement belle. pensait-il, resserrant sa poigne sur le sachet de drogues, tentant de conserver un air impassible malgré le vacarme dans son esprit et la chaleur de son corps qui lui donnait l’impression de bouillir. « Tu veux pas que je te passe un truc à enfiler hein ?. » proposa-t-il, sa cage thoracique bougeant avec force sous sa respiration douloureuse tandis qu’il tentait de ne pas fixer les jambes de Paige. « J’peux te passer un short hein, pas besoin de te balader en sous-vêtement meuf. »
Bien qu’il fût le seul gêné dans la pièce, Alexander comprenait parfaitement que son amie se sente ainsi à l’aise. Il fallait qu’il occupe son esprit avec autre chose. Et quoi de mieux que de cracher son venin sur son ancien meilleur ami pour oublier la déesse qui se tenait dans son salon, complètement éméchée et si proche de lui ? « C’est rien d’important en vrai. On a eu une… une simple engueulade. Ca arrive. On a été cons. » Il rajouta en marmonnant, « Surtout lui… p’tain qu’il est con ce type. » S’appuyant contre le mur, il demanda d’un ton plus clair cette fois-ci, « Tu trouves pas qu’il est complètement inconscient n’empêche ? Perso, tu me donnerais le choix entre sauver une chaise IKEA et Ben… là je sauve la chaise et je mets de l’huile sur cet abruti. » confessa-t-il, clairement en proie à une vague de rage envers celui qui, pourtant, n’était qu’une victime dans toute cette histoire. « M’enfin c’est pas bien grave. Tant qu’il reste loin de nous, il pourra pas nous mêler à ses conneries. Et nous, on peut passer du bon temps. » conclut-il en ajoutant tout en agitant le sachet devant le nez de Paige et l’invita à revenir vers le canapé.
Alexander se sentait comme face à un choix cornélien : Parler de son problème avec Ben ou laisser ses pensées se focaliser sur les jambes nues de son invité ? La peste ou le choléra ? P’tain, j’suis vraiment pas assez bourré pour ces conneries. avait-il songé, bien conscient de la situation délicate dans laquelle il se trouvait. Soit un bon gars Alex. Reste calme.
Ayaraven
Paige Guthrie
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Pouvoirs : Elle est une omni-morphe transitionnelle. Elle peut altérer la structure moléculaire de son corps sous sa peau. Lorsqu’elle arrache sa peau, son épiderme prend n’importe qu’elle forme et elle obtient ainsi les capacités de cette forme. Elle peut ainsi guérir plus vite, avoir une peau solide, être plus lourde ou légère, être plus rapide ou être plus forte ect. selon le cas. Elle peut transformer son corps complet ou juste une partie. Sa transformation dure en général une heure. Elle peut aussi se fondre dans le décor à la manière d'un caméléon pour se camoufler.
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Jeu 13 Fév - 14:38
Help Me Thru the Night
“Alexander et Paige”
C
e pantalon était le témoin d’une attaque sournoise qui avait vraiment atteint Paige. Habituellement frivole et inconsciente, elle savait qu’à partir de ce soir, elle devrait être plus prudente lorsqu’elle quitterait l’agence tard le soir. Elle ne pouvait plus prendre pour acquis qu’elle ne risquait rien dans sa ville chérie. Les derniers événements avaient rendu la population inquiète, à fleur de peau et imprévisible. Ce pantalon, même s’il était son préféré, portait désormais toute sa peur. La peur de l’attaque, la peur qu’on découvre ce qu’elle était, la peur de vivre avec ce don qui lui était toujours inconnu. Elle avait une part de fierté à présent qu’elle était certaine d’être une émergée, elle qui les défendait bec et ongles depuis son arrivée à Génosha. Cela ne signifiait pas qu’elle était prête à crier à tous sa nature. Ce pantalon était à présent synonyme d’agression et il était lourd à porter. Elle devait l’enlever, au plus vite et c’était ce qu’elle avait fait. Les jambes nues, Paige se sentait à présent libre, dégagée d’un poids qui l'étouffait.
Après avoir mis un fond musical qui était le bienvenu, elle avait rejoint Alex qui leur préparait le plat de résistance. Elle ne pouvait s’empêcher de bouger au rythme de la musique qui était à la fois entraînante et mélodique. "Non, c’bon. Merci. Chui bien comme ça."Elle ne se doutait pas que sa tenue pouvait le rendre mal à l’aise, lui qui devait voir des filles à moitié nue plusieurs fois par semaine. Et puis, ils étaient bons amis, il n’y avait plus aucune gêne. Surtout pas après autant de verre d’alcool avalés. Elle n’avait pas compris le sous-entendu peu subtil et ne s’était pas rendue compte du regard insistant que son ami posait sur elle. Un peu trop dans les vapes, la brune n’arrivait pas à se concentrer sur plus d’une chose à la fois et pour l’instant, elle était trop intriguée par ce qui se passait entre ses deux amis. Les paroles d’Alex concernant Ben étaient dures et son visage exprimait beaucoup de haine. Ça la choquait parce qu’elle ne les avait jamais vu se disputer. Ils étaient la définition même de l’expression bromance. Toujours là pour l’autre, malgré des personnalités différentes. Elle avait toujours envié leur complicité et les avait toujours trouvés beaux à voir. Ça ne pouvait pas être sérieux leur truc. Alex restait vague et si elle avait eu toute sa tête, Paige aurait peut-être compris la gravité et l’étendue de leur situation. Elle l’aurait harcelé de questions et aurait insisté pour avoir le plus de détails possibles sur leur altercation. Mais pour elle, ce n’était qu’une petite dispute d’écoliers qui allait se régler d’ici quelques jours. Le temps que les deux protagonistes se calment et mettent leur orgueil de côté. Elle avait haussé les épaules. "Z’êtes cons tous les deux, s’tu veux mon avis." répondit-elle mi-sérieuse, mi-amusée en rigolant du sauvetage de la chaise IKEA. Elle pouffa légèrement. Elle savait bien que malgré leurs bêtises, le blond ne choisirait pas le meuble. Il pouvait bien dire ce qu’il voulait, Benjamin resterait important pour lui. Peu importe. N’empêche que toute cette histoire l’intriguait. Elle voulait savoir à quoi Ben était mêlé. Mais, elle était trop fatiguée pour ça. Et ça semblait grave compliqué. Elle n’avait pas envie de se casser la tête. Elle en aurait été incapable de toute façon.
"Alors ça vient cette came?"Elle se leva d’un bond avec une énergie nouvelle, changeant de sujet. Elle ne voulait pas que ce différend entre les deux amis plombe l’ambiance alors qu’elle s’amusait. Elle se mouvait au son de la musique qui était devenue soudainement plus rythmée. Les yeux fermés et la tête lourde, elle se laissait aller. Ses lèvres pulpeuses marmonnaient les paroles et ses hanches suivaient la cadence. Ses bras bougeaient dans tous les sens. Ses mouvements n’avaient rien de réfléchis, elle improvisait. Après la thérapie par le jeu de guerre qui l’avait bien défoulé, la thérapie par l’alcool qui lui avait changé les idées, voilà qu’elle utilisait la thérapie par la danse pour se calmer et se laisser enivrer. À ce moment, il n’y avait qu’elle et la musique. Dans sa bulle, elle en avait oublié où elle se trouvait et en compagnie de qui. Elle était très loin de se douter de l’effet qu’elle pouvait avoir sur lui à ce moment.
♠ ♣Kill me softly. Close my eyes with your touch. I can’t even reject you anyway. I can’t run away anymore. You’re too sweet, too sweet. Because you’re too sweet. My blood, sweat and tears.♥ ♦
Alors oui effectivement, on est deux cons dans l’histoire, avait songé Alexander, pensif dans son coin face aux propos étrangement directs mais justes de la jeune femme si peu vêtue en cet instant. Paige avait beau être bien éméchée et donc loin de saisir l’ampleur des propos de son ami, mais son instinct avait aidé à trouver les mots justes : ils n’étaient finalement que deux abrutis incapables d’accepter leurs torts et— et là voilà qui se levait avec énergie afin de commencer à danser comme si elle n’était qu’une jeune femme heureuse et seule au monde. Une silhouette gracieuse, une bouche que l’on aurait envie d’embrasser, des hanches se mouvant sur le rythme de la musique et bien capables d’hypnotiser le plus sérieux des hommes.
Profitant du fait que son invitée ait les yeux fermés, Alexander en profita pour dissimuler le sachet de drogue qu’il avait apporté. Il n’était clairement pas le temps de prendre de tels produits. Ça va partir en sucette sinon je sens. pensa-t-il, les yeux toujours rivés sur le corps de Paige qui continuait de danser en rythme comme si le monde lui appartenait. Le jeune homme s’était mordu la lèvre alors qu’il sentait sa respiration se faire lourde et que ses jambes le portaient instinctivement vers cette femme qui n’avait visiblement pas la moindre idée du charisme qu’elle possédait. « On va oublier la came pour ce soir. » avait-t-il simplement énoncé près d’elle, posant ses mains sur les bras de Paige avant de se prendre une gifle par erreur. Doux mais néanmoins ferme, il l’invita à la regarder en attrapant son menton entre ses doigts, « Il faut – vraiment – que tu t’habilles Paige. Sinon j’ai peur de faire une bêtise. »
Le blond avait beau être un criminel, travaillant régulièrement dans un lieu malfamé, cela ne l’empêchait pas d’avoir du respect envers les autres. Bien qu’il ne soit pas réellement féministe, Alexander se refusait à abuser des personnes trop alcoolisées ou sous stupéfiants. Trop de personnes se faisaient régulièrement agresser, et il ne comptait pas faire partie de ces personnes égoïstes et agissant comme des bêtes incapables de se contrôler. Pourtant, lui aussi alcoolisé, le barman se sentait flancher loin de ses principes. Si proches et seuls dans cet appartement, tout semblait possible. Ne disait-on pas que les amis devenaient souvent compagnons ? Non, peut-être pas.
Perdu dans sa réflexion et dans la contemplation de ces lèvres pulpeuses esquissant un sourire bien heureux, il ne se rendit même pas compte du baiser qu’il venait alors d’offrir à Paige tandis que sa main gauche se logeait sous ses cheveux. Une erreur qu’il regretterait une fois qu’il la réaliserait, mais également un geste qu’il se voyait mal éviter puisque son cœur ne cessait de battre la chamade et de guider ses gestes.
Ecoute ton cœur, aurait-on entendu dans un dessin animé Disney. Mais que faire quand celui-ci tenait plus du tambour de guerre que de la douce mélodie ? Comment agir quand son cerveau ne répondait plus à par pour se noyer d’hormones et nourrir ses instincts primaires ? Rien de tout ceci ne serait arrivé si Ben avait daigné répondeur à son téléphone. Tout était de sa faute, pas de la sienne. A moins que si. Peut-être était-ce la faute du blond qui se voilait tout simplement la face depuis tout ce temps et qui avait eu besoin d’une simple occasion pour réaliser ce qui était déjà sous son nez. Non ce n’était pas à cause de l’alcool, ni même de la drogue ou de quoi que ce fut d’autres.
La raison était en fait bien simple : Alexander avait toujours eu un petit penchant pour Paige.
Oh Alexander…
T’étais pas dans la merde…
Ayaraven
Paige Guthrie
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Pouvoirs : Elle est une omni-morphe transitionnelle. Elle peut altérer la structure moléculaire de son corps sous sa peau. Lorsqu’elle arrache sa peau, son épiderme prend n’importe qu’elle forme et elle obtient ainsi les capacités de cette forme. Elle peut ainsi guérir plus vite, avoir une peau solide, être plus lourde ou légère, être plus rapide ou être plus forte ect. selon le cas. Elle peut transformer son corps complet ou juste une partie. Sa transformation dure en général une heure. Elle peut aussi se fondre dans le décor à la manière d'un caméléon pour se camoufler.
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Jeu 9 Avr - 16:54
Help Me Thru the Night
“Alexander et Paige”
P
aige était bien. Tout simplement bien. Elle se retrouvait dans le parfait état entre la douce ivresse qui rendait tout beau et gentil et celui qui faisait tout tourner, qui rendait malade et qui terminait une soirée bien rapidement. Entre l’éveil et le sommeil. Un verre de trop et tout cet équilibre parfait pouvait éclater. Elle avait un sourire doux collé sur le visage alors que tous les membres de son corps se laissaient aller au son de la musique. C’était comme si elle ne les dirigeait plus et qu’ils faisaient ce que bon leur semblait. Son attaque ou la dispute de ses amis n’étaient plus dans ses pensées. Tout ça était loin. Elle se laissait enivrer par le moment présent. La jeune fille entrouvrit alors légèrement les paupières pour vérifier où en était Alex avec la drogue qu’il venait de lui proposer. C’est à ce moment-là qu’elle remarqua le regard qu’il posait sur elle. Un regard perçant. Un regard qui n’avait absolument rien d’amical. Un regard qu’il avait déjà lancé à des filles lorsqu’ils sortaient en boîte. Un regard redoutable qui n’échouait jamais. Jamais, elle n’aurait cru en être la cible un jour. Il était son ami, après tout. Les amis n’étaient pas supposés se détailler de la sorte. Ils n’étaient pas supposés vous hypnotiser et vous transpercer du regard. Loin de la rendre mal à l’aise, elle referma les yeux, alors qu’un sentiment de fierté lui prenait. Elle accentua même ses mouvements se doutant bien que les yeux du garçon resteraient plaqués sur elle. D’abord plus gracieux, ils devinrent rapidement plus langoureux. Plus exhaustifs. Elle aimait avoir toute l’attention du blond. Il y avait longtemps qu’on ne l’avait pas regardé ainsi et qu’elle ne s’était pas sentie aussi désirée. Il y avait un moment qu’elle n’avait pas flirté. Pas qu’elle était une habituée de cette pratique, mais c’était toujours gratifiant de se sentir admirée et amusant de se servir de ses charmes.
Elle l’entendit parler, mais elle ne comprit pas ce qu’il racontait. Elle n’entendit pas le raclement de la chaise sur le sol alors qu’il se levait pour la rejoindre. Toujours bien dans sa bulle alors que tout son corps continuait de se délier au rythme de la musique, sa main trouva vivement la joue d’Alex qui l’avait surprise lorsqu’il avait posé ses mains sur ses bras. En ouvrant les yeux, elle le retrouva à quelques centimètres de son visage. Les doigts de l’homme attrapèrent son menton fin pour l’obligé à le regarder. À ce nouveau toucher, Paige sentit son cœur s’emballer de plus belle. Elle se sentait sexy sous son regard à la fois admiratif et affamé."Et si j’avais envie qu’tu fasses une bêtise?" La réponse était aussitôt sortie de sa bouche, alors que ses yeux céruléens se plantaient dans les siens. Elle était sérieuse. Jamais, elle n’aurait cru se retrouver dans cette position avec lui. Jamais, elle n’avait pensé à lui de cette façon. Certes, elle l’avait toujours trouvé attirant, mais sans plus. Sachant très bien que ça n’irait jamais plus loin. Pourtant, là à ce moment précis, Paige était certaine de leur complicité. Encore plus lorsqu’il posa ses lèvres sur les siennes et qu’il passa sa main dans sa chevelure comme pour l’empêcher de partir. Elle lui redonna sans hésiter son baiser. Elle en avait envie. Elle ne réfléchissait plus. Elle exécutait ce que son cœur et son corps lui dictaient. Ses mains avaient d’abord enveloppés la tête de l’homme avant de les faire glisser doucement vers ses joues, son cou et son torse. Elle le poussa vers le canapé et prit quelques secondes pour le fixer avec un sourire à la fois innocent et dangereux. Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’ils en étaient là tous les deux. Elle qui avait toujours cru qu’il se fichait d’elle et qu’il la trouvait nunuche. Avec sa réaction lorsqu’elle lui avait parlé de son attaque, ses gestes doux, ses paroles rassurantes, sa façon subtile de lui faire comprendre qu’ils étaient bien que tous les deux et finalement son baiser lui démontraient qu’elle avait tout faux depuis tout ce temps. Il l’appréciait en réalité et ils n’avaient pas besoin de l’intermédiaire de Ben pour bien s’entendre. Ils avaient la preuve qu’ils savaient très bien s’occuper sans la présence de leur ami commun. Elle alla le rejoindre en s’assoyant sur ses genoux pour continuer leur bêtise.
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