✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Lucy Haylock
Humain modifié
More about you :
• a fusionné avec la déesse Morrigan • était une justicière avant Genosha • est à présent la vice-présidente de Wheeler Group. • vit en colocation avec Taïs et Alexia • très engagée, Lucy tend à s'élever contre les injustices quand elle le peut • commence à se souvenir de sa vie avant Genosha • ressent de plus en plus la présence de Morrigan dans son esprit.
Codename : Crow / Morrigan
Pouvoirs :
Grâce à sa fusion involontaire avec la déesse Morrigan, Lucy se retrouve dotée des capacités de cette dernière :
Vision partagée avec les corbeaux ► Elle peut voir ce qu'ils voient au moment où ils le voient. Communication avec les corbeaux ► Elle comprend ce qu'ils disent et peut leur parler à son tour. Maîtrise du combat ► Morrigan étant la déesse de la guerre, il est donc logique que cette dernière maîtrise tout ce qui concerne l'art de se battre. Double personnalité ► En de rares occasions, Morrigan peut prendre le contrôle du corps de Lucy, modifiant ainsi son apparence.
Emergence :
Maitrise :
Messages : 468
DCs : Gabriel & Marc & Sean & Lorna & Ben & Jess J. & Scylla & Kurt
Look to the stars, beyond the mountains and the wild sea, follow your dreams. The bravest hearts. The gods will favor those who dare to see, courageously for destiny. Beautiful Island, bathed in the rising sun. Faith's hand will guide you, travel in path alone
La voiture s’arrête devant la maison. Les phares s’éteignent à l’instant où tu coupes le contact. Tu n’as pas vu l’heure passer et voilà bien longtemps que le soleil s’est couché, livrant Genosha à l’obscurité. L’absence de lumière à l’étage t’indiques que tes deux colocataires sont absentes. Visiblement, chacune des occupantes de la maison est prise, ce soir. Attrapant tes affaires, tu t’extirpes doucement de la voiture. La portière se referme dans un bruit sec qui résonne aux alentours. Tu t’avances lentement jusqu’aux marches menant à la porte, repensant aux évènements de la journée. Agacée par ce client qui s’est montré particulièrement désagréable au téléphone. Et ta patience légendaire n’est pas au rendez-vous, ces jours-ci. Mais comme tu tiens à rester professionnelle, tu as fait l’effort de te montrer des plus courtoises, malgré ton envie très tentante de lui suggérer d’aller se faire voir. Dans un terme bien moins poli et qui finit en -er. Parfois, tu devrais prendre davantage exemple sur Harry et te montrer beaucoup plus mordante. Les gens ont par moment besoin qu’on les remette à leur place et rester sans rien dire avec sa frustration n’est pas sain. Tu soupires en secouant la tête alors que tu arrives devant la porte. La chose saine, également, c’est de laisser le boulot au boulot. Et comme tu es visiblement la seule à être à la maison ce soir, tu comptes te contenter de commander de la nourriture et la savourer devant une comédie musicale qu’elle a déjà vu une bonne dizaine de fois, enroulée dans un plaid.
Arrivée devant le battant, tu glisses machinalement la main dans ta poche pour en tirer tes clés. Ce plan de soirée à l’air d’être merveilleux, tu penses, en attrapant le trousseau affublé d’un corbeau miniature. Mais alors que tu fais glisser la clé dans la serrure, tu t’aperçois que cette dernière refuse de bouger. Signe que la porte est déverrouillée. Tes sourcils se froncent, quand tu constates l’étrange situation. Ce n’est pas dans les habitudes des sœurs Wheeler de partir sans fermer à clé. Ni dans les tiennes. Alexia aurait trop peur qu’on lui vole sa collection de figurine hors de prix. Le matériel de Tais vaut également assez cher. Même si vous vivez dans un quartier assez tranquille, le climat sur l’île ne se prête pas à laisser la porte ouverte. Vous n’êtes pas au Canada, aux dernières nouvelles. Et toi, Lucy, tu restes figée devant la porte. Cherchant à faire taire cette alarme qui résonne dans ta tête. Peut-être que tu dramatises, après tout, c’est bien possible que l’une des sœurs ait oublié de fermer à clé. Mais tu as vu suffisamment de mauvais films qui commencent ainsi avec elles pour savoir que la première cause de décès est la stupidité des personnages. Le cœur battant, tu pousses la porte devant toi. Le battant de bois pivote lentement, dans un grincement qui pourrait faire froid dans le dos. Plus cliché, tu meurs. Tu hésites. Avancer, ne pas avancer ? Retourner dans ta voiture ? Peut-être que ce n’est rien et que tu seras vraiment ridicule si tu t’aperçois qu’il n’y a pas l’ombre d’un danger. En attendant, tu es sur le seuil, à ne pas savoir si c’est bien une bonne idée de rentrer. « Lexia ? Taïs » Ta voix te semble un peu plus aiguë que la normale. Tu laisses s’écouler quelques secondes. D’une main tremblante, tu tâtonnes en direction de l’interrupteur. Si la lumière ne s’allume pas, tu te casses. Là, y’a même pas à discuter et à calculer, tu retournes dans ta voiture et tu te casses de là avant d’être les cinq premières minutes d’un film d’horreur des années 90.
La lumière jaillit du plafond et éclaire le hall d’entrée. L’électricité fonctionne. Un pied toujours sur le seuil, tu étires au maximum le bras pour attraper le téléphone fixe. Après plusieurs essais et de nombreux grognements, tu réussis. La succession de bip que tu entends dans le combiné ne te rassures qu’à moitié. Au moins, le téléphone n’est pas coupé. La lumière et les communications fonctionnent, mais ce n’est pas pour autant que tu te sens en sécurité. Il y a quelque chose qui ne va pas. Tu n’arrives pas à savoir ce que c’est, mais la porte ouverte est un bon indice. Alors pour faire taire cette voix une bonne fois pour toute, tu décides d’attraper ton téléphone portable et de composer le numéro d’Alexia. Tu es sur le seuil, le téléphone fixe dans une main, le portable dans l’autre. Drôle de spectacle que tu offres. Bien entendu, ta meilleure amie ne répond pas, probablement parce qu’elle est à l’heure actuelle dans les bras de sa belle, à mille lieux des préoccupations de sa colocataire qui est probablement en train de se faire des idées. Tu décides alors de lui envoyer un message, lui demandant si elle n’a pas oublié de fermer à clé. Tu envoies le même à Taïs. Tu attends la réponse durant quelques minutes. Prête à détaler comme un lapin au moindre craquement suspect. Car ce ne sera pas le chat, cette fois-ci, vu que vous n’en avez pas.
Puis soudainement, ça t’agace prodigieusement. Ton petit pic de stress n’est qu’une conséquence du climat d’insécurité croissant de l’île. S’il y avait quelqu’un dans la maison, le temps que tu as passé sur le seuil à hésiter lui aurait donné maintes fois l’occasion de t’agresser. « Bon bah… Je rentre. Donc si vous êtes un tueur en série masqué, ce serait gentil de ne pas me tuer. » Tu lances cette phrase sur le ton de la plaisanterie, mais tu ne plaisante qu’à moitié. Tu te diriges d’un pas pressé en direction de la cuisine pour y déposer tes affaires, ignorant la sale impression qu’on t’observe. Car tu sais qu’il s’agit de ton imagination. Tes gestes sont mécaniques. Tu sais qu’au fond, tu n’as qu’à attendre le retour de Taïs pour te sentir mieux. Peut-être que ta paranoïa est liée aux évènements que tu as orchestrée à la patinoire. Tu t’es fait de nombreux ennemis, ce soir-là. Tu te demandes encore une fois à quoi tu pensais. Tu as peut-être soif de justice, mais te faire tuer n’aidera personne. Tu dois te montrer plus prudente à l’avenir. Tu n’en as pas encore parlé à Harry, car tu te vois mal lui avouer que tu as mis à mal Junno pour le confronter à ses erreurs. Harry tient autant que toi à lui, peut-être même plus. Mais ce serait foutre en l’air les belles paroles que tu as eu à l’atelier, quand tu as décrété que dorénavant, vous devriez vous dire les choses.
Pouvoirs : Communication avec les oiseaux. Depuis qu'elle s'est plus ou moins "vendue" à la science, Taï arrive à communiquer avec les oiseaux. Elle les comprends, peu parler avec eux et se lient facilement avec. Ce sont ses amis, ses confidents. Et ils sont également de formidables alliés ou messager. D'ailleurs, son plus grand ami est un faucon. Il lui arrive de ne pas le voir pendant plusieurs mois mais quand ce dernier est là, ils sont presque inséparable.
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Pseudo : Awen
Jeu 28 Mar - 11:15
Through watchful eyes
La journée est terminée. Enfin, pas tout à fait. J’ai encore une cliente à voir, à domicile car elle ne peut pas quitter sa maison à cause de son fils unique. Elle élève seule son enfant et sa nounou d’origine ne peut pas rester plus longtemps pour le garder. Mais cela ne me dérange pas, d’aller là-bas. Comme d’habitude, je me prend d’amitié pour mes élèves et je la trouve même très courageuse de continuer à se battre, malgré un ex qui essaye de tout faire pour lui retirer ses droits de garde. Un homme bien placé, bien serré dans son costume cravate pour cacher ses vices profonds. Le genre d’homme dominateur qui m’insupporte au plus haut point. Car j’ai beau prôner la paix, en quelque sorte, je ne tolère pas ces maris possessifs et violents qui prennent les femmes pour des objets. Qui se donne le droit de les pourrir. De les prendre pour de la merde, littéralement et j’ai bien l’intention de l’aider à ma manière. Alors quand la séance est finie. Quand on roule nos tapis après une longue relaxation suivi d’une méditation, je me tourne vers elle. Mes yeux bienveillants se posent sur elle et je soupire, murmurant à son attention comme pour lui faire comprendre que cela ne peut pas continuer comme ça. Elle doit faire quelque chose. Faire appel à quelqu’un et à Genosha, je ne vois qu’un cabinet qui est capable de prendre en charge ce genre d’affaire délicate. - Leïla. Tu devrais prendre rendez-vous avec un avocat pour qu’il arrête de te harceler. Tu as déjà penser à Nelson & Murdock? Ils pourront surement t’aider là-bas. Je n’ai pas eu l’occasion de faire appel à eux mais j’ai eu de bons échos à leurs sujets. Tente. Il doit arrêter. Tu n’as pas à te battre toute seule tu sais.
Un soupir. Une lueur de tristesse scintillant dans ses prunelles plissées, cernés par le manque de sommeil et le stress. Oui, elle doit faire quelque chose. Je ne supporte pas de la voir comme ça. Le yoga a beau l’aider à reprendre pieds, ce n’est pas non plus un remède miracle et tant que cela continue. Tant qu’il continuera à la harceler, elle ne pourra jamais trouver la paix escomptée. C’est une certitude, un fait vérifié. Le yoga est une béquille certes mais c’est un travail sur soi, un combat perpétuel et pour que cela apporte quelque chose, elle doit enlever, s’éloigner de tout ce qui lui est toxique dans sa vie. A commencé par son ex et son désir de la maitriser. “ Je sais… J’y ai penser. Ne t’inquiète pas Taïs. C’est déjà prévu. Tu as sûrement raison. Je suis fatiguée et Nolan n’a pas à subir tout ça. J’irai demain c’est promis.”
- Courage ma belle. Tient moi au courant et n’hésite pas. Si tu as besoin de te défouler, appel moi. Je me ferai une joie de d’apprendre quelques techniques de combat.
Un rire s’échappe de ma gorge et je lui adresse un clin d’oeil complice. Pas besoin de l’embêter plus avec ce qui la tracasse. Mes doigts fins viennent à entourer son épaule et je la prend dans mes bras, lui donnant tout mon soutien avant de prendre une légère inspiration, mes affaires d’une main. Il est déjà tard. Je dois rentrer. Je ne sais pas du tout ce que fais Alexia et Lucy mais j’ai l’intention de leur préparer un dîner bien sympathique, pour une soirée entre filles. J’aurai tellement aimé que Daisy aussi puisse venir. A la pensée de ma meilleure amie, mon sourire s'évanouit quelque peu mais je secoue la tête. Je reste forte pour elle. La voir me manque terriblement mais je fais confiance au destin. Je fais confiance à l’avenir. Je me persuade qu’on se retrouvera bien vite et je quitte donc cette demeure, levant mon bras dans un dernier signe. - Prend soin de toi !
Je ne m’attends pas vraiment à voir un message s’afficher sur mon téléphone portable. Une fois assise dans ma petite voiture, je regarde le destinataire. Lucy. Qui me demande si je n’ai pas oublié de fermer la porte à clef en partant de la maison. Tient, bizarre. Je croyais pourtant. Mes sourcils se froncent et je me mords les lèvres. Étrange mais possible. J’étais légèrement en retard en partant. Un nouveau soupir traverse la barrière de mes chairs et je pianote rapidement : “ Bizarre, j’en étais certaine pourtant mais j’ai du oublier de fermer dans ma précipitation. Je viens de sortir de mon cours du soir. Je serai à la maison d’ici une dizaine de minutes. A tout de suite ! Bisous.”
Le temps de prendre la route et me voilà sur le parking de la grande demeure. Sans oublier mon sac ni mon tapis de yoga, je trottine jusqu’à l’entrée. J’ouvre la porte et je murmure, d’un ton joyeux quoique légèrement inquiète, méfiante comme dévorée soudain par une intuition, une mauvaise impression qui me noue l’estomac, sans savoir d’où elle peut provenir : - Lucy? C’est moi. Tu es où?
Je chasse cette mauvaise pensée. C’est surement qu’une simple impression. Rien de plus. Tout en laissant parcourir mes yeux sur les alentours, je finis par retrouver ma colocataire dans la cuisine et je l’embrasse sur la joue, poursuivant aussitôt en posant mon sac contre un coin de mur : - Ça va? Tout va bien? Encore désolé pour la porte. J’étais vraiment certaine de l’avoir fermé avant de partir. Comment s’est passé ta journée? Bien, j’espère.
Car je sais quand ce moment, ce n’est pas non plus très facile pour elle. Avec cette histoire à la patinoire, Lucy culpabilise beaucoup et j’essaye, avec l’aide d’Alexia de lui prouver le contraire. Elle a eu raison. Dans un sens. Elle a seulement suivit son coeur, ses principes et elle ne devrait pas culpabiliser pour ça. C’est Lucy. Elle est comme ça. Elle se bat pour ses valeurs et de toutes les personnes que je peux connaître, c’est de loin la personne la plus juste sur Genosha. Ce que j’admire beaucoup. - Ça te dis une petite soirée entre filles ce soir? A moins que tu as autre chose de prévu?
AVENGEDINCHAINS
Lucy Haylock
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Grâce à sa fusion involontaire avec la déesse Morrigan, Lucy se retrouve dotée des capacités de cette dernière :
Vision partagée avec les corbeaux ► Elle peut voir ce qu'ils voient au moment où ils le voient. Communication avec les corbeaux ► Elle comprend ce qu'ils disent et peut leur parler à son tour. Maîtrise du combat ► Morrigan étant la déesse de la guerre, il est donc logique que cette dernière maîtrise tout ce qui concerne l'art de se battre. Double personnalité ► En de rares occasions, Morrigan peut prendre le contrôle du corps de Lucy, modifiant ainsi son apparence.
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Tes doigts tapotent légèrement sur le comptoir. Ta nervosité s’éloigne fil des secondes qui s’étirent. Tu as fini par préparer du thé, d’un geste tellement naturel qu’il en est devenu mécanique. Le bruit de l’eau en train de bouillir dans le récipient apaise doucement tes nerfs. Tu es toujours un peu tendue. Mais tu mets tout ça sur le compte du stress qui te ronge depuis bien trop longtemps. De cette petite voix narquoise que tu as l’impression d’entendre quand tu es seule. Tu jettes quelques oeillades à ton téléphone, tout en tendant l’oreille, persuadée que tu finiras par aller mieux quand Taïs reviendra. Ainsi, comme tu ne seras plus toute seule, ton imagination débordante ne pourra plus s’emballer et imaginer les pires scénarios possibles. L’amertume du thé sur ta langue te permet de garder l’esprit vif et pour t’occuper, tu décides de consulter tes mails. Tu finis par te prendre au jeu, si bien que tu ne vois plus le temps passer. Ce n’est que lorsque tu entends la porte s’ouvrir et se fermer et la voix de ta colocataire que tu t’aperçois que de longues minutes se sont écoulées. Voir sa présence te rassure et finit par balayer tes dernières insécurités.
- Dans la cuisine ! réponds-tu à sa question, tentant de ne pas laisser paraître le soulagement dans ta voix.
Ton visage se fend en un sourire en la voyant apparaître dans la pièce. Taïs et les bonnes ondes qui émanent de son être finissent par achever de te rassurer. Si bien que tu pourrais te demander pourquoi tu étais si tendue quelques minutes auparavant. Tu déposes le téléphone sur le comptoir au moment où elle te salue chaleureusement.
- J’ai préparé du thé, tu en veux ?
Tu n’attends pas la réponse de ta colocataire avant de te tourner vers le placard pour saisir une tasse. Dans ton dos, tu entends ta colocataire aborder le sujet de la porte. Une nouvelle pointe d’angoisse te noue les entrailles avant que tu ne te forces à te calmer. Ce n’était rien. Probablement rien. Les objets de valeurs ne semblent pas avoir été pris, puisque la collection hors de prix d’Alexia se trouve toujours dans le salon et ton ordinateur portable trône toujours sur la table basse. Tu te tournes vers la blonde en soupirant, un léger sourire aux lèvres.
- Peut-être que c’est moi. J’ai tellement de travail en ce moment que je ne sais plus où donner de la tête. Quant à ma journée… tu soupires en portant ta tasse à tes lèvres. J’ai dû me retenir d’insulter très fort un charmant gentleman au téléphone tout à l’heure. Encore un de ces crétins qui pensent savoir mieux que moi comment gérer un business. Genre, je suis devenue vice-présidente pour des clopinettes. Son partenariat à la con, il ira se le carrer où je pense.
Et alors que tu t’aperçois que tu t’es encore enflammée, utilisant même des mots que tu n’as pas l’habitude d’utiliser , tu souffles en fermant les yeux. Puis tu reportes ton attention sur la blonde, souriant à nouveau :
- Et toi, ta journée ?
Le secret, c’est de laisser le travail au travail et la maison à la maison. Encore un conseil de ton cher père qui est une source d’inspiration quotidienne. Cette conversation sur vos journées respectives est un excellent moyen de relâcher la pression et tu t’y jettes à corps perdu, pour tenir tes angoisses à distance. L’idée d’une soirée entre filles te plait. Rien de tel pour se détendre et se retrouver. La vie à Genosha n’est pas des plus tendres et au fond de toi, tu sais que tu as besoin d’une pause. Rien qu’une. "Tu as eu deux ans pour te reposer, Lucy. Réveille-toi." De nouveau, cette voix. Comme une présence enragée qui gratte sous la surface, qui essaie de se faire entendre sans que tu n’en décèles la provenance. Quelque chose d’ancien. Quelque chose que tu as au fond de toi sans pouvoir l’atteindre. En la relayant au fond de ta tête, tu dresses le menton vers Taïs, prête à répondre. Dans le silence, cependant, un craquement résonne au-dessus de vos têtes. Tu te figes en levant le nez vers le plafond. Au-dessus de la cuisine, il y a ta chambre. Le plancher craque quand on marche dessus, c’est ainsi que tes colocataires savent que tu es réveillée. Mais à cet instant, elle est censée être vide. Puisque c’est ta chambre et que tu es dans la cuisine, avec Taïs. Tes mains serrent de plus belle l’anse de ta tasse. Tout ton corps te hurle que quelque chose cloche. Ce fichu craquement est une preuve de plus.
- Oui, je serais ravie de passer une soirée entre filles dis-tu, d’une voix plus forte en saisissant ton portable. Tu sais qu’ils ont sorti une nouvelle série sur Netflix ? Tout le monde en parle !
Tout en regardant Taïs pour lui faire comprendre de regarder son téléphone, tu continues de parler innocemment, malgré la panique qui t’agite. Tes doigts tapent un message, que tu dois reprendre plusieurs fois tant la peur te noue l’estomac. Il y a quelqu’un avec vous. Une autre personne qui est là depuis un moment et qui t’as entendu rentrer. Tu étais dans cette maison avec une autre personne sans même le savoir. “Faisons comme si on avait pas entendu. Tu as tes armes avec toi ?” demandes-tu à Taïs par message, que tu envoies directement. La vibration indique qu’elle l’a reçu.
- Ou alors, y’a toujours les DVDs qu’on m’a prêté. Il faut vraiment que je les rende à leur propriétaire.
“ On doit partir d’ici, maintenant.” Nouveau message.
- Pop-corn ou Pizza ?
“On se barre de là et on appelle les flics.”
La peur qui te ronge l’estomac laisse soudain place à une colère sans nom. Quelqu’un a pénétré dans ta chambre en ton absence, bafouant cet endroit qui est ton sanctuaire. On a envahi ton espace sans le moindre scrupule. Tu sers les dents et te dirige vers le salon, en continuant de parler distinctement.
- Je mourrais d’envie de déguster une bonne pizza dégoulinante de fromage là, tout de suite.
“Je vais voir si la voie est libre. Si jamais je dis le mot “courgette”, fuis.” Ton regard croise celui de Taïs. Tu sais qu’elle ne va pas être d’accord avec l’initiative mais c’est plus fort que toi dans l’instant. Ton syndrome du super-héros prend le dessus. Tu détaches tes yeux de la blonde pour embrasser la pièce du regard et pour faire semblant d’allumer la télé.
- Et toi, tu veux quoi ? Une hawaienne ou sinon…
Le reflet, sur la télévision dévoile une forme dans l’escalier. Une forme que tu ne pourrais pas voir sans ce fichu reflet car tu lui tournes le dos. Une silhouette familière. "Va-t-en, Lucy ! Taïs et toi devez quitter cette maison ! Fuyez ! " te hurle la voix dans ta tête. Ton cœur s’emballe, tes jambes s’alourdissent et c’est à peine si tu trouves le courage d’achever ta phrase.
-… J'ai entendu dire qu'ils avaient sorti une pizza avec de la courgette.
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Pseudo : Awen
Ven 19 Juil - 9:29
Through watchful eyes
C’est tout de même assez étrange. D’avoir cette subite sensation. De ne pas se sentir bien chez soi alors qu’il n’y a plus aucune raison de s’inquiéter. Lucy est là et semble en bonne santé. Elle semble un peu énervée, sur le qui-vive mais c’est plutôt normal en vu de ce qu’elle a vécue à la patinoire. Non. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Du moins, je l’espère. Je ne sais pas vraiment en fait. Je prend une grande inspiration et j’expire, calmant de ce fait les battements de mon coeur qui se sont accéléré sans raison apparente. Quand elle me demande si je souhaite prendre un thé, je hoche la tête. Je pose mes affaires contre le mur de la cuisine et je m’étire, légèrement. Je garde un sourire collé sur mon visage en regardant mon amie et colocataire s’atteler à la tâche. Je lui demande comment s’est passé sa journée. Je m’excuse en même temps pour la porte, même si une part de moi était encore certaine de l’avoir fermé.
Oui. Tout paraît normal au premier abord. Lucy me raconte ses quelques péripéties et je lève les yeux au ciel en l’écoutant parler de cet homme fort charmant qui croit encore que la femme n’est bonne qu’à être inférieure aux hommes. Je rouspète intérieurement sur les droits d’égalité qui n’a en rien évoluer en fin de compte et je prends place sur un tabouret en extirpant de mon sweet, mon téléphone portable. - Je vois le genre. Le jour où certains messieurs comprendront qu’on est capable de se débrouiller seule, le monde tournera peut-être dans le bon sens. Tu as eu raison de ne pas te laisser faire.
Je marque un temps d’arrêt. Un silence. Je met mon portable sur vibreur pour ne pas être dérangé au cours de la soirée. Après tout. C’est la règle d’or. Le travail reste le travail et le but en se retrouvant ici, est de laisser tout son stress de côté. C’est important. La vie d’aujourd’hui impose qu’on est tout le temps connecté et ce n’est pas bon pour notre calme intérieure. Même pour le mien qui est toujours en train de penser à la situation de Leïla. Cela a de quoi m’inquiéter. Comme l’absence de Daisy qui commence également à me peser. Ma meilleure amie me manque et je ne sais pas quand je la reverrai. Je ressens toujours une grande colère envers la Garde. En réalité, je ne suis plus aussi sereine qu’avant et j’ai des passes comme ça où j’ai l’impression que l’ancienne Taïs refait surface. Un soupir s’échappe d’entre mes lèvres. Je dois être simplement fatiguée. Mon coude se pose sur la table et je cale ma tête entre mes mains, profitant d’être bien installée pour me reposer quelques instants. - Plutôt bien même si je m'inquiète fortement pour une de mes élèves. Son ex fait tout pour retirer la garde de ses enfants. Je lui ai conseillé de faire appel à un avocat. J’espère qu’elle le fera et qu’ils pourront l’aider.
Vu comme ça. Oui. On a bien besoin toutes les deux d’une soirée entre fille. Bien décidé à ne pas me laisser abattre, je me redresse mais je ne m’attends pas vraiment à entendre ce craquement juste au dessus de notre tête. Un craquement particulier. Non pas à cause du plancher mais autre chose. Quelqu’un. Quelqu’un se trouve chez nous à l’heure actuelle et mon coeur se met à battre plus fortement contre ma poitrine. Mes yeux croisent ceux de Lucy qui, dans un mouvement discret, me fait signe de regarder mon téléphone. - Ah ouai? C’est quoi comme série?
Faire comme si rien ne se passait. Continuer à parler normalement pour ne pas indiquer à notre possible agresseur qu’on a remarqué sa présence. C’est judicieux. Mes doigts viennent à entourer ma tasse de thé et je fronce les sourcils. Je regarde mon portable qui vibre et je hoche doucement le menton en parcourant son message du regard. Tout en laissant un rire s’échapper de mes lèvres pour plus de réalisme, je pianote à mon tour sur le clavier, me rappelant avoir oublié de ranger deux bâtons dans une des pièces voisines. “Oui. Mais il va falloir que j’atteigne le salon pour les attraper.”
- Pizza sans aucun doute.
La soirée prend la tournure d’un mauvais film d’horreur. Je n’aime pas ça. Je n’aime pas ça du tout. Surtout quand ma colocataire m’informe par message qu’elle compte s’assurer si la voie est libre. Les yeux agrandis, je hoche la tête. J’essaye de l’en dissuader mais c’est déjà trop tard. Elle est partit. Les mains légèrement tremblante, je peste intérieurement en priant pour que rien ne lui arrive. Dans un mouvement vif, je me redresse de mon siège et je déglutit. Je tâche encore une fois de jouer la bonne comédienne en élevant la voix pour qu’elle m’entende : - Aux quatre fromage aussi. Ca me convient très bien !
Le portable en main, je m’apprête à joindre la police mais c’est sans compter sur ce mot. Ce code qu’elle m’a murmuré un peu plus tôt. Courgette. Ce fumier n’est pas loin. Il est là et je lâche alors mon téléphone portable, agissant en conséquences. C’est fou à quel point le cerveau, le corps, peut se mettre aussi rapidement en état d’alerte. C’est comme si je n’étais pas vraiment maître de mes gestes. Sans réfléchir à deux fois, mes doigts viennent à entourer ma tasse fumante et je sens mes jambes me diriger à mon tour vers le salon. A toute allure. Comme si j’avais le feu aux trousses.
Tout se passe vite. Mes yeux croisent cette ombre, cette silhouette et un cri s’échappe d’entre mes boutons de chairs. Je n’ai pas le temps d’assimiler son visage. Je n’ai pas le temps de réfléchir à un autre plan d’action. L’inconnu s’apprête à s’en prendre à mon amie et ma voix s’élève toute seule en sa direction comme une sonnette d’alarme : - Lucy ! Attention !
Il se retourne. Mon premier réflexe et de lui lancer la tasse fumante en pleine figure. L’homme crie sous la chaleur de l’eau et il chancelle. Recule. Gromelle. Hurle presque de colère en se dirigeant cette fois dans ma direction. J’ai juste le temps de crier à Lucy, sentant mon dos se coller contre le mur tandis que je serre les dents, la mâchoire, pour garder la meilleure maîtrise possible : - Derrière toi ! Ils sont derrière toi !
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Codename : Crow / Morrigan
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Grâce à sa fusion involontaire avec la déesse Morrigan, Lucy se retrouve dotée des capacités de cette dernière :
Vision partagée avec les corbeaux ► Elle peut voir ce qu'ils voient au moment où ils le voient. Communication avec les corbeaux ► Elle comprend ce qu'ils disent et peut leur parler à son tour. Maîtrise du combat ► Morrigan étant la déesse de la guerre, il est donc logique que cette dernière maîtrise tout ce qui concerne l'art de se battre. Double personnalité ► En de rares occasions, Morrigan peut prendre le contrôle du corps de Lucy, modifiant ainsi son apparence.
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Ton coeur vrille dans ta poitrine lorsque tu te retournes pour enfin voir la silhouette qui se tient derrière toi et dont tu peux apercevoir le reflet dans le téléviseur. Tu sens tes entrailles se tordre et une sourde terreur résonner au fond de ton être. Tu as l’impression de nager en plein cauchemar. Tu sais ce qu’il veut. Tu sais très bien pourquoi il est là. Tu n’as pas répondu à ses avances, tu l’as vexé dans son égo de mâle dominant en refusant de céder. Et rien qu’à voir ses yeux, tu devines qu’il est là pour réclamer ce qu’il estime être son dû. Tu as emménagé ici pour lui échapper. La maison des soeurs Wheeler est devenue ton refuge, cet endroit où tu te sens en sécurité plus que n’importe où sur cette île. Cet homme, celui-là même qui te fait face et qui te sourit, a envahi cet endroit. Non content de t’avoir harcelé au point que tu prennes la fuite, de t’avoir fait vivre des heures d’angoisses, il est maintenant ici, dans cette maison. Dans la maison d’Alexia, la maison de Taïs. Ta maison, aussi.
En une fraction de seconde, tu passes de la peur à la rage, ignorant la voix dans ton esprit qui te hurle de fuir. Tu serres les poings. Tu ne t’enfuiras pas. Pas cette fois. Et c’est à ce moment précis, ce battement d’aile de papillon, que Taïs surgit dans son dos. Tu t’écartes par instinct et tu fais bien. De l’eau brûlante vient à la rencontre du visage de cette ordure et aurait pu t’atteindre si tu n’avais pas eu ce réflexe. Son cri de douleur résonne dans la pièce. La voix dans ta tête ricane.
Yeah, you go, girl ! Bien fait pour ta gueule, enfoiré.
Mais elle s’étrangle presque en voyant qu’il se dirige à présent vers ton amie. Le coeur qui tambourine dans ta poitrine te rendrait presque sourde alors que tu réfléchis à toute vitesse à un plan d’action. Comme si elle avait lu dans ton esprit, Taïs t’apporte la solution. Ils sont derrière toi. Les bâtons de combat. Juste à portée de tes mains. Ton corps se met en marche tout seul. Tu t’approches de leur emplacement, vois tes mains se refermer sur eux. D’un mouvement habile, tu les place entre tes doigts de façon à pouvoir frapper sans le moindre remord. Tu te retournes brusquement en entendant un bruit sourd derrière toi. Tes mâchoires se serrent en voyant la silhouette de Taïs au sol, après avoir reçu un coup de cet enfoiré. Il s’apprête à recommencer, tellement sûr de lui qu’il ne songe pas une seule seconde que tu puisses être une menace pour lui. Grossière erreur. Tu n’es plus la Lucy pacifique qu’il pouvait terroriser chez elle en sonnant de longues minutes en plein milieu de la nuit. Celle qui fuyait à sa vue et qui tentait de le semer pour ne pas avoir à l’affronter. Ici, tu es chez toi, sur ton terrain. Et il a fait l’erreur de porter la main sur ton amie.
En poussant un cri de rage, tu te rues sur lui. Le cri est peut-être superflu mais il sort de lui-même. La colère irradie sur tes traits. Tu réduits rapidement cette distance entre vous et d’un mouvement circulaire, tu assènes l’un des bâtons de Taïs en plein dans le visage de cette ordure. Le mouvement est assez fort pour lui faire perdre l’équilibre et l’éloigner d’elle. Pas assez pour l’assommer, car tu as peut-être plus de courage qu’avant, mais tu n’as pas forcément gagné en muscle et en force. Mais c’est suffisant pour l’écarter de Taïs et te donner l’avantage. Ton coeur bat de plus belle, tes membres tremblent mais ta détermination ne flanche pas, elle.
Frappe-le encore une fois ! glapit la voix dans ta tête.
Non. Vous devez vous enfuir. Mais il y a un problème, que tu remarques alors que tu te penches pour aider Taïs à se relever. Il se trouve entre vous et la porte. Vous ne pourrez pas passer sans devoir l’affronter. Il commence à se redresser que vous êtes déjà en train de vous ruer dans les escaliers.
Pouvoirs : Communication avec les oiseaux. Depuis qu'elle s'est plus ou moins "vendue" à la science, Taï arrive à communiquer avec les oiseaux. Elle les comprends, peu parler avec eux et se lient facilement avec. Ce sont ses amis, ses confidents. Et ils sont également de formidables alliés ou messager. D'ailleurs, son plus grand ami est un faucon. Il lui arrive de ne pas le voir pendant plusieurs mois mais quand ce dernier est là, ils sont presque inséparable.
Emergence :
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DCs : Keith - Malik - Artémia - Jay - Tao - Junno - Alaric - Simon - Kelsey - Russel - Lauren - Yong-Sun
Pseudo : Awen
Dim 13 Oct - 18:49
Through watchful eyes
L'instinct de survie. C'est fou de voir ce qu'il peut faire. Je vous assure. C'est comme si le cerveau s'en trouvait déconnecté. Tout se passe si vite que je n'ai même pas le temps de penser.
L'instant vire au cauchemar. Littéralement. Alors qu'on pensait pouvoir souffler. Parler. Profiter simplement d'une bonne soirée. Voilà qu'on fait face à un agresseur, venu ici pour… Pour quoi au juste? On ne le sait même pas. Le pire, c'est qu'aucune ne l'a entendu arriver et bon sang. Tant de scénario pouvait coller. D'un cambrioleur à un violeur ou encore un tueur venu pour nous poignarder. Non. Nous n'avons pas le temps de penser. Seulement agir. C'est pour cette raison que mon premier réflexe, en le voyant s'approcher de mon amie, est de lui jeter cette tasse fumante à défaut de ne pas trouver mieux. De ne pas pouvoir répliquer. Mes sens sont en éveil et mon coeur manque à plusieurs reprises de s'extirper de ma poitrine.
La peur. Elle est là. Bien présente. L'adrénaline coule dans mes veines. Elle se répand dans mes muscles. Ces derniers se tendent et mon souffle s'accélère. Surtout quand l'homme, après avoir hurlé. Reculé. Chancelle sous la chaleur de l'eau, revient à la charge pour m'agresser. Je n'ai aucun échappatoire. Mon dos se colle au mur. Ma poitrine se soulève à chaque respirations effréné. J'ai juste le temps de crier à Lucy que les bâtons se trouvent derrière elle avant de recevoir un coup sur le coin du nez. Ma tête se sent propulsé. Mon corps chancelle, tombe, bascule et je sens une vive douleur m'envahir. Me percer. Signe qu'il m'a brutalement frappé. - Ordure…
Encore sonnée, je siffle ce mot entre mes lèvres gercées. Je tâche de me redresser mais ma vision est troublée et cet enfoiré n'a pas été de mains mortes. Je me sens vraiment assommé. Mes sourcils se froncent et je décide alors de ramper. Hors de question de flancher. Je refuse de capituler. On est plus forte qu'on en a l'air. On est plus forte que ça et sincèrement, je n'ai qu'une seule envie : répliquer. Je m'arme de courage. Mes dents se serrent et je sursaute presque quand Lucy arrive à la rescousse pour lui asséner à son tour un grand coup au visage, le faisant flancher. - Bien joué !
Ma main agrippe la sienne et je me relève enfin, non sans difficulté. Je sens encore une marque sur ma joue. Elle est en feu et je passe brièvement mes doigts dessus pour l'apaiser. Simple geste éphémère, apaisant. D'un regard, je m'assure à présent que mon amie va bien. Mais pas le temps de m'en assurer plus longtemps que nous devons fuir. Et vite. Notre agresseur est encore surpris par le coup infligé mais il n'en reste pas moins conscient. A mon tour, un cri s'échappe d'entre mes lèvres serrées et je lui assène un coup de poings. Par réflexe. Par peur ou par colère. Difficile de poser une émotion. Je sens mes phalanges craquer. Il est déjà en train de se redresser et mes doigts viennent instantanément s'accrocher au bras de Lucy. Mes yeux glissent rapidement sur les alentours et je réalise qu'il y a très peu de point de sortie. Aucun en réalité. Puisque la porte est hors de portée. - A l'étage. Vite !
Unique moyen de nous préserver. Unique moyen de gagner du temps. Nos pieds foulent rapidement le parquet et je prend l'un des bâtons que ma partenaire me tend. Il va falloir réfléchir et vite. L'homme grogne derrière. Il jure, nous traite de tous les noms et cours pour nous rattraper. Dans un cri aigu, je sens une main se propulser en avant pour agripper nos pieds. Pour nous faire tomber.
Le temps passe très vite mais en même temps, il semble s'arrêter. On manque plus d'une fois de chuter avant d'arriver en haut de l'escalier. - La salle d'entraînement. On aura l'avantage et tout ce dont on aura besoin. Viens, on va le piéger. Il va voir de quel bois on se chauffe.
Il saura à qui il a faire. Je veux y croire et j'y crois même si je suis terrifiée. Je ne peux m'empêcher même de murmurer, en fermant rapidement cette porte familière, de cette bulle de bien être et de défense créé. - S'il croit avoir à faire à des femmes fragiles. Il se met les doigts dans l’œil. Aide-moi à déplacer ce meuble. On va essayer de gagner du temps. Tu as ton téléphone avec toi? J'ai lâché le mien tout à l'heure...
AVENGEDINCHAINS
Lucy Haylock
Humain modifié
More about you :
• a fusionné avec la déesse Morrigan • était une justicière avant Genosha • est à présent la vice-présidente de Wheeler Group. • vit en colocation avec Taïs et Alexia • très engagée, Lucy tend à s'élever contre les injustices quand elle le peut • commence à se souvenir de sa vie avant Genosha • ressent de plus en plus la présence de Morrigan dans son esprit.
Codename : Crow / Morrigan
Pouvoirs :
Grâce à sa fusion involontaire avec la déesse Morrigan, Lucy se retrouve dotée des capacités de cette dernière :
Vision partagée avec les corbeaux ► Elle peut voir ce qu'ils voient au moment où ils le voient. Communication avec les corbeaux ► Elle comprend ce qu'ils disent et peut leur parler à son tour. Maîtrise du combat ► Morrigan étant la déesse de la guerre, il est donc logique que cette dernière maîtrise tout ce qui concerne l'art de se battre. Double personnalité ► En de rares occasions, Morrigan peut prendre le contrôle du corps de Lucy, modifiant ainsi son apparence.
Emergence :
Maitrise :
Messages : 468
DCs : Gabriel & Marc & Sean & Lorna & Ben & Jess J. & Scylla & Kurt
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Tous les moyens sont bons pour le retarder. Ta main agrippe celle de Taïs, qui n’est pas en reste pour montrer qu’il est tombé sur le mauvais duo. Tu entends les phalanges de la blonde craquer alors que la voix dans ta tête siffle presque d’admiration. C’est une course contre la montre qui s’opère. Chaque seconde d’avance vous rapproche de la survie. Vos pas résonnent dans l’escalier qui mène à l’étage alors que vous enjambez chacune des marches quatre à quatre. Tu prends cet escalier tous les jours. Tu le gravis sans même tant rendre compte tellement c’est habituel pour toi de passer d’un étage à l’autre. Mais pourtant, cette fois-ci, il ne t’a jamais semblé aussi haut. Aussi long. Tu entends les insultes qu’il profère, tu sens ses mains qui se tendent pour vous saisir. L’une d’elle se referme sur ta cheville, t’arrachant un cri alors que tu le sens tirer en arrière pour te faire tomber. Tu te raccroche de justesse à la barre de l’escalier et dans un réflexe défensif, tu assènes ton pied libre dans son visage pour qu’il te lâche. Tu sens le talon de ta chaussure rencontrer quelque chose de dur. Sa face, visiblement. Alors que la voix ancestrale commente, vous encourage, Taïs et toi. Tu as l’impression de sentir en toi une force nouvelle, un nouveau souffle. Peut-être est-ce l’adrénaline. Peut-être est-ce ton instinct de survie qui t’oblige à redoubler de force et de vitesse pour échapper à votre agresseur.
Tu sais pourquoi il est venu. Il est venu pour toi. Il est venu pour réclamer ce qu’il estime lui appartenir. Un non n’est pas une réponse qu’il accepte. Le genre de type dangereux. Celui qui dira qu’il est un « nice guy » qui a viré incel parce qu’il a « trop été pris pour un con ». Ce genre de mec, parfaitement. Ce genre de connard-là, avec sa masculinité toxique, son besoin de montrer qu’il est le mâle alpha en écrasant les femmes. C’est donc sans surprise que tu entends des termes peu élogieux en rapport avec vos vies sexuelles sortir de sa bouche. Ton cœur bat si vite dans ta poitrine que tu as l’impression qu’il peut exploser à tout moment. Taïs t’entraine dans la salle d’entrainement mais il vous talonne de près. Vous parvenez tout juste à refermer la porte à clé pour l’empêcher de passer. Les coups ne tardent pas à résonner, ainsi que les cris de rage, lancés d’une voix grave avec une force telle que tu as l’impression qu’il est dans la pièce. Taïs est déjà en train de repousser le meuble pour le retenir et tu t’empresses de l’aider. Les pensées s’emballent, la confusion reprend le dessus. La peur également. Qui sait ce qu’il va vous faire. Les paroles de Taïs sont pourtant réconfortantes et t’encourage, tout comme la voix de Mo… Morrigan ? Elle. La présence tapie dans ta tête. Celle que tu peux sentir quand tu es seule. Celle que tu pensais n’être qu’un symptôme d’une maladie mentale quelconque.
- Non, je… l’ai laissé en bas. C’est… C’est après moi qu’il en a !
Et parce que Taïs est présente, elle risque d’en payer le prix également. Parce que tu as fui dans une autre maison pour lui échapper. Tu regardes autour de toi avec l’énergie du désespoir. Tu ne sais pas quoi faire. Tu ne sais pas ce que tu dois faire pour neutraliser cette menace. Tu n’es pas seule, c’est bien joli mais ce qui serait encore mieux, ce serait de survivre. Les coups se répètent et tu peux voir du coin de l’œil la porte trembler, presque sur le point de sortir de ses gonds. Tes entrailles se tordent de plus belle et tu te tétanises, une nouvelle fois. La peur au ventre. Les tremblements nerveux qui s’emparent de ton être alors que tu ne peux plus bouger et que tu peux sentir tes jambes flageoler. Tu sens également tes larmes monter au travers de ton souffle saccadé, pour enfin lâcher un hoquet effrayé. Comme si c’était le bon moment pour craquer. Tu retiens un cri en voyant un coup plus fort que les autres créer un trou dans la porte. Comme un remake de Shining ici.
Pouvoirs : Communication avec les oiseaux. Depuis qu'elle s'est plus ou moins "vendue" à la science, Taï arrive à communiquer avec les oiseaux. Elle les comprends, peu parler avec eux et se lient facilement avec. Ce sont ses amis, ses confidents. Et ils sont également de formidables alliés ou messager. D'ailleurs, son plus grand ami est un faucon. Il lui arrive de ne pas le voir pendant plusieurs mois mais quand ce dernier est là, ils sont presque inséparable.
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Pseudo : Awen
Dim 14 Juin - 22:24
Through watchful eyes
La pièce. Cette pièce familière a de quoi me rassurer. Un peu du moins. Je n'ai pas le temps d'observer les lieux. De m'imprégner de son énergie positive. Par ses bougies disposées sur l'autel. Par ce bouddha qui m'a toujours apporté la paix. Mais je m'empresse de me concentrer sur l'odeur. Une odeur de lavande que j'affectionne particulièrement. Une odeur que j'utilise énormément lors de mes méditations et de mes heures d'entraînements. C'est peut-être stupide mais oui. Cela m'aide un peu à ne pas écouter plus cette peur qui paralyse chacun de mes muscles crispés par l'effort. Je suis une survivante. Au delà de tout ce que je peux montrer à présent. Je refuse d'obtempérer et je compte bien montrer à cet enfoiré qu'il s'attaque aux mauvaises personnes. On sait se battre, se défendre. On est loin d'être de sexe faible et une drôle de sensation me parcoure lorsque je pousse ce meuble pour le caler contre la porte. Je sens mon coeur battre fortement. Une force nouvelle m'empoigne et un cri s'échappe de mes lèvres quand, avec l'aide de Lucy, on parvient enfin à bloquer l'accès à l'homme. Cet homme qui rage contre nous dans des termes peu élogieux. "Connard". Je sens encore le poids de sa main sur ma joue rougie par son passage violent. Mes sourcils se froncent et mon corps tremble alors que je recule légèrement. J'entends ma colocataire murmurer qu'elle n'a pas non plus son téléphone avec elle. Un juron traverse la barrière de mes chairs mais la surprise me tend lorsqu'elle ajoute que notre agresseur en a après elle. Mon coeur bat de plus belle contre ma poitrine serrée et mes yeux se pose sur Lucy qui semble tout à coup pétrifié, paralysé par cette porte, ces bruits incessants qui la font trembler. Qui montre bien qu'elle est déjà prête à lâcher. A s'ouvrir malgré l'obstacle dressé. Bordel. J'ai tellement l'impression d'être propulsé tout droit dans un film d'horreur. Ou une mauvaise série policière. Je tâche néanmoins de rester concentrer sur ma colocataire et je lui demande, non sans cesser de réfléchir à un nouveau plan : - Comment ça? Lucy, pourquoi il en a après toi?
Mon regard se veut rassurant, léger malgré les tremblements dans ma voix. En vérité, je suis inquiète. Inquiète pour mon amie dont la terreur se lit dans chacun de ses traits. J'aimerais tellement l'apaiser. Affirmer qu'on va s'en sortir et que cet enfoiré ne poserai en aucun cas sa main sur elle mais un bruit plus brutal me fait sursauter. Me fait redresser alors que je vois ce poings propulsé. Ce bras ensanglanté qui bouge en tous sens, pour trouver la poignée. - Ok. Ne surtout pas paniquer.
Même si mes jambes flageolent sous cette entrée. Sous ce signe évident que rien n'est acquis. Que nous sommes très loin de se trouver à l'abri. "Réfléchi Tais. Réfléchi…"
- Lucy !
Ma voix résonne et je cours vers mon amie qui ne semble plus apte à bouger. Qui reste immobile, prise de terreur comme jamais. Lentement, mes mains viennent à se poser sur ses épaules et je cherche son regard. Je cherche à capter, focaliser son attention pour la détourner de cette scène effroyable. De cette main qui agrippe soudainement la poignée, repoussant la porte et le meuble qui se décale à chaque poussée. - Lucy, regardes-moi. Respire. Tout va bien se passer d'accord. Cette enflure ne te touchera pas.
Pas tant que je serai là. Pas tant que nous soyons ensemble et un léger sourire étire la barrière de mes chairs. Je n'ai pas le temps cependant de lui parler plus longtemps que la porte s'ébranle à nouveau. Que le meuble tressaute à chaque assaut, lui permettant un plus l'accès. Mes jambes me portent et je fonce droit vers le fond de la pièce; attrapant deux bâtons disposés soigneusement pour mes élèves. J'halète. Ma gorge est nouée et très sincèrement, je suis moi même terrifié mais je prend mon courage à deux mains pour courir vers l'entrée. Pour lâcher un hurlement strident en brandissant l'une de mes armes pour l'abattre avec force sur le bras tendu. Pour frapper chaque parcelle qui se trouve à ma portée. Sur cet individu sur le point d'entrer. Je l'entends reculer, gémir de douleur sous le craquement forme mais mon coeur manque un battement quand je le vois redoubler d'effort, m'agrippant soudainement pour me faire flancher. Mon corps est propulsé. Mon buste cogne contre le meuble et ma respiration est coupée. Dans l'élan, mes bâtons tombent par terre et je cherche à me dégager de l'emprise de notre bourreau, attisé par une colère qui pourrait bien le pousser à nous tuer. Tuer. Probablement qu'il compte le faire sans aucune culpabilité. - Lucy, Lucy ! Prend les bâtons! Prend…
Un cri s'échappe de mes lèvres et mes paroles se perdent dans ma gorge enrouée. L'homme est à présent à demi entré et sa main se resserre sur mon poignet. Sa voix rauque tonne dans la pièce, me faisant frissonner de plus belle alors que je me débats, bloque mon pied sur le meuble pour l'empêcher d'aller plus loin. Pour l'empêcher de nous atteindre. De l'atteindre. Puisqu'il susurre entre ses dents serrés : "Vous ne m'échapperez pas. Tu ne m'échappera Lucy. Tu ne t'en sortiras pas cette fois. Sache le. '
Mon visage se crispe à chaque seconde passée. Non. Interdiction de flancher, encore moins de perdre espoir. Mes gestes se font plus désordonnés. Ma respiration se fait plus effréné et j'essaye de ne pas écouter cette voix. Cette petite voix intérieure qui souhaite me faire douter en voyant que je ne fais presque plus le poids. Prisonnière de son emprise contre mon gré. Prisonnière de sa tyrannie qui souhaite faire du mal à mon amie sans que je sache encore pourquoi. - Va en enfer espèce d'enculé. Ne l'écoute pas Lucy ! Ne le laisse pas te déstabiliser !
AVENGEDINCHAINS
Lucy Haylock
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• a fusionné avec la déesse Morrigan • était une justicière avant Genosha • est à présent la vice-présidente de Wheeler Group. • vit en colocation avec Taïs et Alexia • très engagée, Lucy tend à s'élever contre les injustices quand elle le peut • commence à se souvenir de sa vie avant Genosha • ressent de plus en plus la présence de Morrigan dans son esprit.
Codename : Crow / Morrigan
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Grâce à sa fusion involontaire avec la déesse Morrigan, Lucy se retrouve dotée des capacités de cette dernière :
Vision partagée avec les corbeaux ► Elle peut voir ce qu'ils voient au moment où ils le voient. Communication avec les corbeaux ► Elle comprend ce qu'ils disent et peut leur parler à son tour. Maîtrise du combat ► Morrigan étant la déesse de la guerre, il est donc logique que cette dernière maîtrise tout ce qui concerne l'art de se battre. Double personnalité ► En de rares occasions, Morrigan peut prendre le contrôle du corps de Lucy, modifiant ainsi son apparence.
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A-t-elle déjà été aussi tétanisée ? Aussi terrorisée et désarmée face à un danger qui les menacent, Taïs et elle ? Elle a l’impression de sentir le sol s’ouvrir sous ses pieds. Les coups sur la porte se répètent, de plus en plus fort. Le bois cède sous les assauts répétés. Elle en ressent les vibrations jusqu’à sa colonne vertébrale. Ses entrailles se nouent, ses jambes lui paraissent immobilisées dans de la pierre. Il n’y a que la voix de Taïs qui l’empêche de perdre totalement pied, de s’effondrer au sol et de n’être qu’une spectatrice invisible de la situation qui s’emballe un peu plus. Il lui faut un instant pour se reprendre alors que l’aînée des Wheeler lui parle et l’oblige à ne pas baisser les bras. C’est ce dont elle a besoin pour sortir de cette torpeur qui l’empêche même de respirer, pour chasser ces larmes qui lui obstruent la vue et pour trouver assez de courage pour bouger. La ferveur que met Taïs à le retarder l’inspire, car voilà qu’à son tour, elle cherche de quoi se défendre. Il est entré chez elles. Il les menacent dans leur maison. Il détruit tout ce qui bouge en faisant comme chez lui, pour réclamer ce qu’il imagine être son dû. La dernière fois, Lucy a pris la fuite mais pas cette fois. Elle sent la présence s’agiter en elle. Cette chose ancestrale qui ne peut pas être contenue plus longtemps. Sa main se referme sur un bâton quand le cri de Taïs l’oblige à se retourner. Il a saisi la main de son amie et à l’expression de son visage, il la blesse une fois encore. Une fois de trop. La voix de ce sale type résonne et ça la met hors d’elle. Au point où elle est prête à tout pour lui faire payer.
Et c’est justement ce que la présence ancestrale attend. Tapie au fond d’elle, il ne lui faut qu’une autorisation pour agir. L’heure a sonné. Son heure. L’air de la pièce se fait plus pesant alors qu’elle prend le contrôle. On peut y sentir une certaine électricité quand les ténèbres s’emparent de la chevelure de Lucy, les teignant d’un noir de jais et que la même couleur recouvre à la fois ses iris mais s’étend également autour de ses yeux. Ses traits juvéniles deviennent soudainement plus dur. La chose qui a pris le contrôle a l’apparence de Lucy mais ce n’est pas elle. C’est Morrigan, qui n’attendait qu’une occasion de prendre les choses en main. Pauvre homme qui ne s’est jamais heurté à une déesse en colère. Le bâton qu’elle a en main finit sa course contre le bâton, à même la peau de l’agresseur. Avec la force qu’il faut pour qu’il lâche Taïs et qu’il se replie en poussant un cri de douleur doublé d’insulte. Morrigan se met à sourire et un fin ricanement s’échappe de sa gorge. A qui s’imaginait-il donc avoir à faire ? La Redoutable Morrigan n’a rien volé aux légendes qui content ses faits. Elle est fière, droite et elle ne laissera aucun pauvre mortel se sentir au-dessus d’elle. La porte n’est qu’une maigre protection entre lui et elle et il faut changer ceci tout de suite. Son enveloppe actuelle ne lui permet pas de se téléporter et c’est bien triste. Mais elle lui permet d’avancer vers cette porte et de l’arracher de ses gonds en la projetant avec force contre cet individu. Elle ne lui laisse pas le moindre répit. A peine le temps de se remettre du choc qu’il est soulevé de terre par la Morrigan. Sa main enserrent le col de l’homme qu’elle regarde en penchant la tête sur le côté, comme s’il était une curiosité.
- Mmm. Qui ne va pas t’échapper cette fois ?
Pour quelle raison devrait-elle le laisser en vie, au juste ? Ah oui. Lucy. Lucy qui lui hurle d’arrêter. Morrigan lève les yeux au ciel et marmonne :
- Faudrait savoir ce que tu veux, Haylock. D’accord, je ne le tuerais pas. Mais j’ai bien l’intention de jouer avec lui.
Son sourire s’élargit un instant quand elle le jette contre le mur en face d’elle. Elle ne bouge pas avant d’entendre derrière elle les pas de Taïs.
- Je m’occupe de lui.
Et elle compte s’assurer qu’il ne reviendra plus. Un tel homme ne mérite pas la subtilité. Il mérite de comprendre que non, ça veut dire non. Par la force s’il le faut. Elle se matérialise à ses côtés à une vitesse effarante et se penche à sa hauteur. Avec ce petit air triomphant qui la caractérise. Elle n’est pas la Déesse de la Guerre pour rien. La première des choses à faire est de le mettre dehors. Sa main se referme une nouvelle fois sur le col de cet homme qu’elle balance cette fois sans ménagement dans l’escalier. Elle le pousse de cette manière jusqu’à ce qu’il finisse par ramper à l’extérieur pour la fuir, marchant d’un pas lent derrière lui. Elle sait comment remporter une bataille, peut importe sa forme. Parfois, il suffit de faire suffisamment peur à l’adversaire pour qu’il rende les armes. Et enfin, il baragouine des mots incompréhensibles d’un ton suppliant. Ce qui peut bien faire rire la Corneille qui le retourne d’un geste vif pour le dominer de toute sa hauteur. Elle ne sourit plus cette fois. Ça la débecte. Elle n’a aucune envie d’éprouver la moindre pitié pour lui, surtout après ce qu’il a fait à Taïs. Par deux fois. Peu d’humains savent à quel point il est dangereux de s’en prendre à ceux qu’une déité porte en haute estime. Celui-ci va l’apprendre à ses dépens. Même si Lucy s’évertue à vouloir la stopper. Cela a toujours été ainsi, même au bout de deux ans. Lucy n’a pas les épaules pour gérer les décisions dures à prendre, les vérités qui font mal. Même lorsqu’il s’agit de tuer le responsable de la mort de l’homme qu’elle aime. La lumière de la lampe de l'entrée éclaire les traits déformés par la douleur. L'électricité dans l'air que provoque la présence ancesntrale de Morrigan la fait vaciller une seconde.
- Tu as de vraiment de la chance que l’humaine qui me sert de vaisseau soit disposée à ce point à te laisser en vie. Je te laisse la vie sauve. Mais je n’ai pas dis que je ne te blesserais pas.
Et pour joindre le geste à la parole, Morrigan donne un coup de talon sec sur le genou de cet homme, un coup dont la force suffit à le briser. Un craquement sinistre précède des cris de douleurs qui lui vrillent les tympans.
- Toi qui te vante d’être un homme, un vrai…
Elle le nargue, se servant précisément des mots qu’il avait osé lancé à la face de Lucy la première fois qu’elle avait refusé ses avances. Elle laisse son talon appuyé sur la rotule brisée alors qu'une faible brise soulève ses mèches noires.
- Je pourrais te briser le deuxième. Et je pourrais également faire en sorte que tu passes le restant de tes jours dans un état végétatif. Prend ceci comme un avertissement et ne t’approches plus jamais de cette maison et de ses occupantes. Si j’apprends que tu t’es trouvé à moins d’un kilomètre de ces filles, je te garantis que la prochaine fois, tu ne t’en sortiras pas. C’est clair ?
La réponse qu’elle reçoit entre deux pleurs et cris de douleurs ne lui convient pas. Elle augmente la pression, en répétant :
- Est-ce clair ?
Une fois qu’il a hurlé la réponse qu’elle attendait, elle s’écarte enfin. Sans un regard, elle ferme la porte derrière elle. Il se débrouillera pour rentrer chez lui. Elle n'est pas l'Armée du Salut. Elle fait face à Taïs qui a assisté à la scène et qui ne comprend pas. Comment lui en vouloir ? Personne n’a conscience que cette île n’est qu’une illusion, un rêve fabriqué de toutes pièces. Deux ans que la Morrigan est piégée. Deux ans qu’elle attend son heure. Et elle est revenue, plus forte que jamais. Rassemblant ses forces en silence au fil du temps. Elle a conscience également que son apparence peut effrayer Taïs. L’un des nombreux désavantages de cette cohabitation forcée est qu’elle n’a plus son véritable visage. Un autre est qu’elle ne peut garder le contrôle bien longtemps, au risque d’endommager l’enveloppe qui la retient. Il ne lui reste que peu de temps pour dire ce qu’elle a à dire, car elle sent déjà ses forces refluer. Lucy gagne du terrain et c’est une bataille que Morrigan va perdre.
- Genosha n’est pas réelle, Taïs.
Elle flanche, résiste pour la forme. Mais elle se retire finalement, laissant la place à la vraie propriétaire qui se retrouve pliée en deux au sol, les membres tremblant d’épuisement. Aussi interloquée que Taïs.
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Through watchful eyes {Taïs&Lucy}
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦