in these promises broken deep below, each word gets lost in the echo {Alex&Ben}
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Benjamin Reilly
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« So many people come through here to begin a new life. Find a new chance. Start everything over again. Why not me, then? »
Codename : Scarlet Spider // Spider-Man
Pouvoirs : Tu vois Peter Parker ? Bah c'est pareil. La différence, c'est qu'il a un lance-toile à impact. Sinon, le reste, c'est tout comme Peter. Il peut même pas se rendre invisible et parler aux araignées comme Kaine ou balancer des décharges électriques comme Miles. Il est juste la banale copie de Peter Parker, rien de plus, rien de moins.
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DCs : Gabriel, Marc, Lorna, Sean, Jessica Jones et Lucy
Pseudo : Slythbitch.
Dim 2 Juin - 0:55
In these promises broken deep below, each word gets lost in the echo
Alexander & Ben
Test my will, test my heart, let me tell you how the odds gonna stack up. Y'all go hard, I go smart. How's that working out for y'all in the back, huh? I've seen that frustration, been crossed and lost and told no and I've come back, unshaken. Let down, and lived and let go.
C’est une erreur. Une grosse erreur. Mais est-ce que j’ai le choix ? Inspirer, expirer. Serrer le volant entre mes mains, tout en regardant l’enseigne du Sleipnir qui éclaire la rue. De toutes les boites de nuit qu’il y a sur cette fichue île, il fallait que cet abruti se rende ici. Je ne quitte pas sa silhouette des yeux, alors qu’il est dans la file d’attente. Enfin, si. Je la quitte un instant pour regarder les videurs. Mon coeur se serre et mon estomac se soulève un instant. J’aurais dû m’en douter. Un juron silencieux s’échappe de mes lèvres alors que je retourne sur la cible. Pourquoi j’ai accepté cette affaire, déjà ? Ah oui, je sais pourquoi. Parce que la mère de ce gars s’est montrée plus que convaincante. Une de mes mains lâche le volant pour se referme sur l’appareil photo posée sur le siège à côté de moi. Je pourrais tout aussi bien être chez moi et tenter de dormir mais je me suis dit que c’était mieux de rester occupé. Comme ça, je ne broierais pas du noir en plus d’avancer dans les dossiers du bureau. Preuve que le nom du cabinet de détective est bien choisi. Insomniac. La bonne blague. Si on me demande comme je suis passé de simple armurier d’Hydra à détective privé, je serais incapable de répondre. Le fait que je bosse déjà là-bas à mi-temps a aidé. Une place s’est libérée au départ de la collègue de Gwen et avant d’avoir eu le temps de dire ouf, je me suis retrouvé à accepter des affaires. Et je ne mentirais pas en disant que les yeux bleus de Gwen ont facilité ma décision. Il y a eu ça et le besoin de rester occupé en permanence pour ne pas virer dingue. Et je dois dire que ça tombe bien, parce qu’enquêter et fourrer mon nez dans la vie des autres m’empêche de penser au fait que je peux perdre la mienne à tout moment si mes anciens employeurs apprennent que j’ai aidé à la destruction de leur QG. Et que Kaine peut y passer par la même occasion, à cause de ma grande sagesse. J’ai déjà dit que j’étais un débile ?
Je braque l’objectif de l’appareil photo sur la silhouette d’un type à peine plus vieux que moi. Sa mère le soupçonne d’être impliqué dans des affaires louches avec des gens peu recommandables. Je suis pas fan du procédé mais elle m’a assuré que c’est pour sa sécurité. Je prends quelques clichés, de lui et de l’enseigne de la boîte. J’espère qu’il va faire demi-tour au dernier moment. Je ne veux pas avoir à passer devant l’un des videurs. Pas après ce qu’il s’est passé la dernière fois. Mais l’univers a décidé d’arrêter de me faire des cadeaux. Estimant que j’avais causé trop de problèmes et que je devais maintenant me débrouiller. Je l’entends presque me rire au nez alors que le type entre à l’intérieur du Sleipnir. Un nouveau juron et je laisse retomber ma tête contre le volant en fermant les yeux. J’en ai marre. Sérieusement, j’en ai marre. Je redresse la tête en me mordant la langue. Je suis un grand garçon, je peux gérer après tout, non ? Comme un adulte.
Mon lance-toile pèse lourd, d’un coup. Accroché à mon poignet et dissimulé sous la manche de ma veste. Je le sens à chacun de mes pas et son contact me rassure. Je tente de me donner un air nonchalant en gagnant la file d’attente sur le trottoir. Le néon agressif de l’enseigne me décolle presque la rétine, après avoir passé autant de temps dans l’obscurité de ma voiture. Je peux même entendre la musique à l’intérieur. Je ne suis pas du genre croyant mais je me mets à prier pour que les videurs se fassent remplacer quand ce sera mon tour d’entrer. Parce que je ne me sens pas capable de l’affronter. Pas ce soir. Peut-être jamais. Pas après notre dernier échange dont le simple souvenir suffit à raviver la douleur de ma machoîre. Mais c’est également mon boulot qui me pousse à entrer, ce n’est pas comme si j’avais le choix. Et j’espère qu’il le comprendra et restera professionnel. Il ne reste plus qu’un groupe devant moi et je commence à angoisser en voyant que mes prières sont allées directement dans la messagerie, entre deux spamms. Parce que c’est à mon tour. Je lui fais enfin face. Mes mots restent coincés dans ma gorge et mes jambes pèsent une tonne.
On ne s’est pas vraiment reparlé depuis notre dernière dispute. Je lui en ai voulu. Et je crois qu’il m’en veut plus encore, à en voir sa tête. Quand Alexander Stern vous regarde de la sorte, c’est jamais bon. Je parle d’expérience. J’ai encore du mal à réaliser qu’on ne se parle presque plus. Que nos discussions enflamées se sont transformés en silence glacial et en regard noir. Mes conneries à Hydra ont gâché ça. Comme énormément de choses. Je m’éclaircis la gorge et je me jette à l’eau, en espérant que je vais réussir mon saut dans le grand bain :
- Salut. J’ai besoin d’entrer quelques minutes, je dois rejoindre quelqu’un à l’intérieur.
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Jeu 27 Juin - 2:39
In these promises broken deep below, each word gets lost in the echo
♠ ♣ Tous les objets composant l'univers, les galaxies, les amas d'poussières, les astres, s'éloignent les uns des autres inexorablement... comme nous. – Les Etoiles Vagabondes ♥ ♦
Rien n’avait changé. Les gens étaient les mêmes, les rues demeuraient identiques et les journées se succédaient comme elles l’avaient toujours fait. A un détail près.
Alexander se souvenait. Il se souvenait de tout, jusqu’aux souvenirs pourtant refoulés grâce à cette étrange illusion dont il ne comprenait ni le sens, ni la cause. Comment avait-il pu oublier toute sa vie et croire en cette vaste farce tel un enfant attendant impatiemment l’arrivée du Père Noël ? Pire encore, comment se faisait-il que l’ensemble de la population soit également touchée, se complaisant dans un mensonge insensé où tout n’était que banalité ? Ignorant tout du rôle de la Sorcière Rouge concernant cette illusion, Alexander peinait à comprendre sa propre crédulité. Il ne s’agissait effectivement pas d’un simple rêve dont il se réveillait. Tout ceci était bien réel. Sans l’intervention de son ancien acolyte, Flash, qui aurait pu dire pendant encore combien de temps le physionomiste aurait pu ignorer tout de sa véritable identité et des gens autour de lui ? Ce type lui avait décidemment sauvé la mise, comme au bon vieux temps.
Cependant, le blond ne pouvait nier que sa petite vie mensongère avait du bon. Plus question de mettre les pieds dans ce garage automobile où il avait eu l’habitude de travailler pour ce patron aussi débile qu’exécrable. Désormais, les gens le reconnaissaient pour ses capacités et c’était avec le sourire qu’il allait chaque soir au travail. Les odeurs d’huile de vidange, les bruits de moteurs et la paperasse avaient été remplacées par l’alcool, la musique et les discussions avec les clients du Sleipnir. Perdre la mémoire avait finalement eu quelques avantages, certes. Mais à quoi changer de vie si l’on n’était plus personne, une pâle copie de soi-même ?
Alexander demeurait éternel à lui-même, mais nul ne pouvait ignorer le changement drastique qu’avait opéré sa vie professionnelle. Travaillant jusqu’à tomber d’épuisement chaque matin sur son lit, Alexander ne vivait presque que pour la joie de remplir les tâches qui lui étaient attribuées. Un étrange sentiment de satisfaction qui comblait le vide de sa vie sentimentale s’accordant difficilement à son rythme de vie. Cependant – et malgré la joie de pouvoir contempler son propre bonheur d’un œil neuf – l’ancien mécano ne pouvait s’empêcher de se demander comment il avait pu en arriver là du jour au lendemain. Ses souvenirs désormais revenus, le jeune homme réalisait à quel point tout ceci avait été magnifiquement était ficelé. Des pans de souvenirs entiers avaient été remodelés pour convenir à sa nouvelle vie. Un phénomène qui touchait visiblement un nombre effarant de personnes sans qu’il ne sache quoi faire de ces informations pourtant cruciales.
Flegmatique bien que colérique, Alexander avait donc préféré ignorer ce savoir qui l’avait frappé en pleine face. Si cette étrange illusion, ce cauchemar, ou quoi que ce fut, avait décidé qu’il vivrait une vie gratifiante… pourquoi la rejeter ? C’était effectivement grâce à ces mensonges qu’il avait su se reconstruire. Loin d’une famille éclatée, loin d’un patron violent, loin de l’ignorance, Alexander avait rencontré des personnes qui avaient changé sa vie pour le meilleur et pour le pire. Des êtres si étonnants par leur simple existence qu’il se voyait difficilement les oublier pour revenir à une vie sans intérêt. Des gens si essentiels qu’il avait fini par faire imploser l’amitié la plus forte qu’il n’ait jamais eue de ces deux vies cumulées.
Rancunier, le blond se rappelait encore de ses phalanges frappant le visage triste celui qu’il considérait pourtant comme son meilleur ami. Encore aujourd’hui. Derrière la colère qui l’avait mené à un acte aussi violent que soudain, Alexander ne pouvait cependant pas nier un fait essentiel : Ben n’avait rien fait qui méritait un tel jugement. Désormais parfaitement conscient de son potentiel, Alexander avait fini par comprendre que rien ne serait arrivé sans qu’il ait contaminé son propre ami. C’était finalement sa culpabilité – doublé d’un ego qui refusait d’accepter ses propres erreurs – qui l’avait mené à ignorer le jeune Reilly. Oui, Ben avait fait des mauvais choix et s’était mis dans une situation des plus dangereuses. Mais Alexander était-il réellement le mieux placé pour critiquer ses choix ? Lui, le criminel qui vendait de la drogue, brisait des os pour faire parler les moins bavards et qui acceptait les contrats les plus douteux ? Fais ce que je dis, pas ce que je fais.
L’ignorer était finalement le meilleur moyen de l’éloigner des problèmes gravitant autour de sa propre personne. Et pourtant, tel un boomerang humain, ce fut bien cette tignasse brune qui se pointa ce soir-là, sa voix s’élevant tandis qu’Alexander le toisait d’un air déçu. Plongeant son regard bleuté dans celui de son ancien comparse, Alexander se contenta de sourire avant d’énoncer d’un ton satisfait : « Tu passes pas. C’est complet. » A peine ces mots énoncés, le blond salua un groupe de six personnes et les laissa entrer en leur souhaitant une agréable soirée, non sans oublier de lancer un regard arrogant et hautain au pauvre Ben qui tentait pourtant de se montrer mature.
Mais « Stern » et « maturité » ne rimaient malheureusement pas. Tout comme Alexander ne rimait pas avec « respect » et « pardon ».
Ayaraven
Benjamin Reilly
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Sam 6 Juil - 23:33
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Alexander & Ben
Test my will, test my heart, let me tell you how the odds gonna stack up. Y'all go hard, I go smart. How's that working out for y'all in the back, huh? I've seen that frustration, been crossed and lost and told no and I've come back, unshaken. Let down, and lived and let go.
A quoi je m’attendais ? Etre un adulte ne veut pas dire agir comme un adulte. Je comprends la colère d’Alex. Je comprends sa rancune et le regard glacial qu’il me jette. Mais est-ce qu’il est forcément obligé de se comporter comme ça ? Il pense que si j’avais le choix, je me serais pointé à son boulot ? Le type que je suis est à l’intérieur et Alex est le seul obstacle pour m’empêcher de faire mon job. Je déteste ce malaise, cette tension entre nous alors qu’on était comme les deux doigts de la main quelques mains auparavant. J’aurais bien besoin de mon meilleur ami à l’heure actuelle et pas de cet espèce de crétin rancunier qu’il peut être. Surtout que c’est moi qui devrait faire la gueule à l’heure actuelle, parce que c’est ma tronche qui a reçu le coup de poing. Pas la sienne. Je m’écarte pour laisser passer le groupe en serrant les dents. Ne pas se comporter comme un idiot, c’est en option, apparemment. Agir en adulte, c’est aussi ne pas l’insulter même si c’est pas l’envie qui m’en manque, là. Ma cible est à l’intérieur de cette fichue boite de nuit et parce qu’Alex m’empêche de passer, je vais perdre sa trace. Il peut se passer n’importe quoi à l’intérieur et chaque seconde que je passe à négocier avec lui me prive d’une preuve potentielle. Je serre une nouvelle fois les dents quand son regard hautain se pose sur moi. Oh, ne t’avises pas de jouer au connard arrogant avec moi, Stern ! J’ai pas le temps pour ça !
- Sérieux, Alex ? On en est là, maintenant ?
Je brûle d’envie de lui dire que c’est pour mon boulot, mon vrai boulot bien légal cette fois mais quelque chose me souffle qu’il en aura rien à faire. Je ressens une fois de plus le poids du lance-toile. Je pourrais totalement m’en servir. Lui en lancer une dans la tronche et passer en force. Voire même le coller au mur et l’obliger à me regarder entrer en lui faisant un bras d’honneur au passage, puisqu’on en est à manquer de maturité. Ça me demande énormément de self-control de reculer en mettant mes mains dans mes poches et en secouant la tête. Je vais devoir trouver un autre moyen d’entrer. Puisque passer par la grande porte est compromis, il est temps de passer au plan B. Sauf que j’ai pas de plan B. Assommer Alex et passer me semble une nouvelle fois très tentant mais il faut être réaliste. Il y a des témoins partout. Je n’aurais pas le temps d’entrer avant de me faire chopper et je ne suis pas censé attirer l’attention. Discrétion, tout ça. Je m’écarte pour de bon, prenant la direction de ma voiture. Je m’en fiche s’il prend mal que je lui tourne le dos. Il ira chouiner lors de sa pause clope, c’est pas mon problème. Au contraire, ça lui fera les pieds. Moi aussi, je peux être immature.
- Abruti.
Et c’est alors que j’arrive devant ma voiture que je me fige. Pause clope. La sortie de secours. La putain de sortie de secours qui se trouve à l’arrière du bâtiment. Je peux entrer par là. Je jette un bref regard derrière mon épaule. Il doit me surveiller pour vérifier si je me suis bien barré. Bien sûr. Un demi-sourire se dessine sur mon visage alors que je me penche sur la portière pour l’ouvrir. Je me demande ce qu’il pense de ma nouvelle voiture. Parce évidemment, j’ai dû en racheter une, vu que l’ancienne a fini dans un mur dans une tentative désespérée de sauver Kaine en pleine mission. Être détective fonctionnel sur cette île, c’est également avoir de quoi se déplacer. Mais au volant, je secoue la tête. Qu’est-ce que je m’en fiche de ce qu’Alex peut bien penser de ma voiture ? C’est pas si important. J’ignore le pincement au coeur et les souvenirs à pleurer pour démarrer le véhicule et m’éloigner. Je pourrais demander à Gwen ou à Paige de passer à ma place. Mais c’est une mauvaise idée. Déjà parce qu’Alex va deviner que c’est moi qui envoie Paige. Et que j’ai pas envie d’avouer à Gwen que je suis brouillé avec mon meilleur ami pour des raisons « professionnelles ». Et puis, le temps que l’une ou l’autre n’arrive, le type sera déjà peut-être plus là.
Je tourne à l’angle de la rue, gare ma voiture et en descend aussitôt après avoir changé de veste. Le bleu est trop voyant. Alex va me griller direct si je passe dans la boite avec ça. J’ai toujours celle de secours, noire et banale. N’importe quel crétin possède une veste de cette couleur. Je connais le quartier, puisque j’ai passé du temps par ici pour aller voir Alex au boulot. Je sais comment débouler devant la sortie de secours. Il faut simplement que je marche en ayant l’air de rien et en évitant Stern autant que possible. Cela sent la bonne grosse partie de plaisir. Meilleure soirée du monde. Alors que je suis à la moitié du chemin, j’en viens à me demander si ça vaut vraiment la peine. Je suis payé pour prendre des photos et surveiller qui parle à ce mec mais est-ce que ça vaut vraiment la peine de rentrer de force à l’intérieur de la boite de nuit dans laquelle travaille mon ex-meilleur ami ? Un éclat de lucidité que j’ignore presque aussitôt, en pressant le pas dans la ruelle. Je remonte ma manche pour avoir le lance-toile de dégagé au cas où. Et ma capuche, aussi, pour dissimuler mon visage et ma tignasse. Je ne suis plus qu’à quelques mètres de la porte et ce serait dommage que quelque chose ou quelqu’un m’empêche de l’atteindre alors que je suis si près, pas vrai ?
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Sam 13 Juil - 3:14
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A l’instar d’un face à face entre deux chiens errants, les anciens meilleurs amis n’étaient plus que des étrangers l’un pour l’autre. Des inconnus avec malgré tout beaucoup à se dire, mais incapables de faire face à leurs batailles, préférant le déni plutôt que de se retrouver blessés à nouveau par leur propre ego et par la dureté des mots de l’autre. Mieux valait s’ignorer que de s’affronter. Du moins telle était la théorie. Après, la pratique, c’était une toute autre chose. Tout semblait pourtant si bien parti.
Alexander n’avait eu qu’à se jeter dans le travail, n’hésitant pas à faire des heures supplémentaires pour éviter d’avoir à penser et à rester dans ce salon où le pire avait été dévoilé. Ce lieu autrefois convivial où pourtant un coup violent avait été porté et que des mots tout aussi durs avaient été énoncés. Seul son portable le ramenait régulièrement à cette situation qu’il regrettait sans oser se l’avouer. Au lieu d’innombrables notifications menant vers des conversations stupides mais chaleureuses, se trouvait désormais un silence gênant, un vide d’icônes grisées par l’inactivité. Feignant un manque d’intérêt pour le problème qui le tenait pourtant éveillé la nuit, le blond pensait que fuir le problème règlerait tout et que peu à peu les souvenirs ne seraient plus que des données dénuées de liens sentimentaux capables de le faire souffrir.
Au lieu de cela, l’arrivée inattendue de Ben l’avait surpris, le forçant à réagir d’instinct. Jouant les abrutis détachés, le physionomiste savait pourtant que son comportement n’aidait en rien et qu’il était peut-être temps de discuter comme des adultes, comme des hommes, comme des amis qui se devaient d’enterrer la hache de guerre. Tel un loup apeuré sur son propre territoire, il ne pouvait cependant s’empêcher de montrer les crocs et de le rembarrer de la pire des façons. L’humilier face à la foule et ses collègues. Le rabaisser pour cacher le fait qu’il tenait encore lui. Lui refusant l’entrée sans raison valable, Alexander espérait que le brun rebrousserait chemin et éviterait la confrontation. Mais une part de lui savait… Ben n’était pas du genre à se laisser faire face à des comportements puérils dignes d’une cour de récréation. Pas étonnant donc que le jeune homme à la chevelure indomptée le regarde avec ce mélange de surprise et de déception.
Le regardant s’éloigner tandis que ses collègues videurs continuaient de faire entrer des clients au compte-gouttes, le physionomiste se raidit, tendu par cette colère rémanente liée au jour de leur confrontation – le jour de leur dernière conversation. Tandis qu’un frisson désagréable remontait le long de son dos pour atteindre sa nuque, il observa Ben qui se rapprochait d’un véhicule. ‘Tiens, il a une nouvelle caisse ? Il l’a chourrée ou quoi ?’ songea-t-il alors que ses yeux bleus observaient la voiture inconnue, se demandant pourquoi il n’était pas venu avec sa caisse habituelle. La fameuse voiture dont le vandalisme par les pro-mutants avait déclenché son pouvoir alors qu’il ignorait tout de sa réelle identité et de ses capacités. Une période où tout semblait pourtant si réel mais qui désormais portait un goût amer de mensonges et de manipulation. Ben était-il lui aussi concerné par cette étrange amnésie collective dont son comparse Flash l’avait sorti après de multiples tentatives ? Son rôle chez Hydra était-il lié à d’autres secrets cachés à son ancien meilleur ami ? Tant de questions et de possibilités que le blond aurait bien voulu ignorer mais se devait pourtant de résoudre. Pour lui, mais surtout pour Ben et sa sécurité.
« Reilly, t’es vraiment un gros con quand tu veux n’empêche. » marmonna-t-il tout en l’observant s’éloigner au volant de sa voiture. « T’aurais pas pu aller autre part hein ? » continua-t-il à voix basse, sachant pertinemment que le conducteur ne pourrait pourtant pas l’entendre. Repensant aux mots du concerné, Alexander demeurait perplexe. Qui devait-il rencontrer dans un tel lieu ? Ce n’était clairement pas le genre d’endroit où l’on pouvait s’attendre à le croiser pourtant. Étrange.
Après avoir donné quelques consignes à ses collègues à l’entrée, le blond rentra à nouveau dans l’établissement et se dirigea d’un pas tranquille mais décidé vers le balcon qui dominait la foule. Un perchoir parfait qu’il appréciait par sa situation stratégique lui permettant de voir toute la salle sans trop d’effort, lui permettant de faire son travail au mieux. Encore quelque peu chamboulé par la rencontre avec Ben, il lui semblait malheureusement compliqué de rester au même endroit sans bouger. Décidant de marcher un peu dans la salle bondée, Alexander était bien loin de se douter du stratagème de son comparse qui était allé jusqu’à se changer pour ne pas être reconnu. Mais une part de lui continuait malgré tout de lui crier qu’il devait garder l’œil grand ouvert car son ami n’accepterait pas la défaite aussi facilement. Vigilant, patient, l’employé ouvrit machinalement la porte qui menait vers une sortie privée généralement utilisée par les fumeurs ou ceux désirant simplement inspirer un peu d’air frais avant de replonger dans ce sauna que représentait le Spleinir.
« S’teu plaît dis-moi que tu déconnes là… » A peine eut-il ouvert la porte, que ces quelques mots sortirent de sa bouche, mélange de surprise, d’agacement… mais aussi d’amusement face à l’ingéniosité de celui qui se tenait face à lui dans une tenue passe-partout. « Tu veux pas non plus mettre un masque ou une cagoule pour jouer les ninjas ? » Avançant pour forcer Ben à reculer de quelques pas, sans animosité cette fois-ci, Alexander observait l’étrange dégaine de son ami dont il aurait pu reconnaître la stature même dans la pénombre. « Qu’est-ce que tu fais là ? … qu’est-ce tu fais VRAIMENT là ? »
Ayaraven
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Dim 21 Juil - 1:51
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Parce que je suis ce genre d’imbécile, je ne lâche pas l’affaire aussi facilement. Même si dans quelques jours - quelques heures, me connaissant - je regretterais l’impulsion qui m’amène à passer par le porte de derrière. En fait, j’ai bien réfléchi. Si la mère de ce gars est si évasive envers son rejeton et tient à tout prix à savoir avec qui il traîne, c’est que ça doit être important. Ou qu’elle est trop intrusive mais vu le mal qu’elle a eu à se souvenir de certains détails le concernant, j’en doute fort. Donc peut-être qu’entrer de force et prendre ces photos en vaut la peine. Et puis, parce qu’Alex m’en a refusé l’accès, je suis d’autant plus motivé à pénétrer à l’intérieur du Sleipnir. Juste par fierté. Je vais devoir ajouter détective zélé à mon CV, bientôt. Pour ma défense, j’aurais pas eu à faire ça si Alex s’était contenté de me laisser passer au lieu de me recaler à l’entrée. Cependant, si je dois être honnête trente secondes, je me sens vraiment ridicule. Pas de porter une veste noire et de tenir une capuche sur ma tête, non. Je serais mal placé vu qu’on m’a justement renommé le Spider-Man à capuche dans une autre vie à cause de ça. Les gens sans imaginations et les surnoms, merci bien. Non, je me sens ridicule de devoir y aller comme un adolescent qui se fait refouler à l’entrée parce qu’il a pas l’âge et qui tente à tout prix de pénétrer dans une boîte de nuit comme Indiana Jones tenterait de passer les portes d’un temple maudit. Mais maintenant que je suis là, autant aller jusqu’au bout. A défaut d’avoir l’appareil photo parce que y’a rien de moins discret qu’un objectif et que la couverture du photographe est déjà prise par Parker, j’ai au moins un téléphone portable qui fait des photos de bonne qualité. Cela me permettra de le dégainer si jamais je remarque quoi ce soit de suspect entre deux tentatives pour éviter Alex.
Mais pour ça, il faut déjà que j’atteigne la porte de derrière. J’accélère donc le pas, trouvant très étrange que rien ne se produise alors que je suis qu’à quelques mètres. Est-ce que j’ai de la chance, pour une fois ? Ou est-ce que… j’aurais mieux fait de fermer ma gueule ? Deuxième option, je dirais, en voyant la porte s’ouvrir pour dévoiler la silhouette d’Alex. Je me fige, les yeux écarquillés par la surprise mais également blasé parce que c’est logique. J’ai un mauvais karma jusqu’au bout. J’ai probablement dû torturer des enfants dans une autre vie…avant celle où je suis mort. Va savoir, j’ai peut-être été une telle raclure que l’univers a décidé de rééquilibrer la balance à fond. Comment ça, je dramatise trop ? Bien sûr que non, c’est pas du tout mon genre. Absolument pas. Je ne relève pas la remarque sarcastique d’Alex qui m’oblige à reculer. J’ai pas prévu de me retrouver face à lui aussi vite. A vrai dire, je comptais au moins passer la porte et me retrouver dans une foule pour me planquer. Là, c’est râpé. Et en beauté. Un brin agacé - et vexé, aussi - je retire ma capuche en le fusillant du regard. Et d’un ton sec :
- Ah, parce que maintenant, ça t’intéresse ? Et si la réponse ne te plait pas, j'vais m'en prendre une, c'est ça ?
Très mâture, Benjamin. Vraiment très mâture. Ma fierté vient de se prendre un coup dans l’estomac et est à terre. Dans un réflexe idiot, donc, j’attaque avec des mots pour me défendre. Mais à peine ma phrase sort de ma bouche que je l’ai déjà regretté. C’est plus fort que moi, pourtant. Je n’ai pas pu m’en empêcher. Je hausse les épaules et désigne l’espace derrière Alex avec un rictus.
- Je dois rejoindre quelqu’un. Et crois-moi que si j’avais eu mon mot à dire, je ne serais pas ici.
Je dois pas vraiment rejoindre quelqu’un à proprement parler. Le gars ne saura peut-être même pas que je suis là, si j’arrive à être plus discret que je le suis maintenant. Stupide Spider-sens qui n’a pas fonctionné au bon moment. Ça aurait pu m’être utile pour m’avertir qu’Alex était là, au lieu de s’alerter en plein jour quand je me fais frôler par une mouche. Je me retrouve comme un gland, à présent. A défaut de pouvoir éviter Stern, donc, je me retrouve à balancer des sarcasmes et à me montrer sec. Pour le coup, de nous deux, c’est moi l’abruti. Mais maintenant que j’ai commencé, autant continuer. Je pourrais tout aussi bien lui dire la vérité. Que je suis là pour le boulot et que je bosse à mon compte cette fois, pas pour Hydra. Mais je suis encore trop vexé pour agir de façon responsable. Et peut-être aussi parce que j’en ai assez de devoir me justifier. C’est d’une voix calme mais ferme que je m’adresse à lui :
- Laisse-moi passer, Alex. J’entrerais que tu le veuilles ou non et ce sera plus facile pour nous deux si tu ne t’interposes pas.
Je sais pas ce qu’il en est pour lui, mais je sais ce que j’étais avant. Je n’étais peut-être pas l’original comme je le pensais mais je sais que j’étais capable d’agir, même quand ça impliquait de devoir affronter ses amis.
Invité
Invité
Mer 28 Aoû - 19:55
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♠ ♣ Tous les objets composant l'univers, les galaxies, les amas d'poussières, les astres, s'éloignent les uns des autres inexorablement... comme nous. – Les Etoiles Vagabondes ♥ ♦
Face à face tels le Yin et le Yang – représentant tous les deux le côté le plus stupide de l’univers – Alexander et Ben se toisaient comme deux cowboys prêts à dégainer leurs armes dès que le soleil annoncerait midi… ou minuit pour le coup. Pas réellement sûr de savoir s’il empêchait son comparse d’entrer par rancœur ou par simple immaturité, le physionomiste gardait ses positions alors que sa belle brune ôtait sa capuche et lui répondait d’un ton peu amical, sans grande surprise. On ne pouvait pas vraiment dire qu’Alexander tentait d’améliorer la situation, avec ce sourire arrogant que beaucoup lui reprochaient ou lui enviaient. L’homme savait qu’il était sur son terrain, et il comptait bien le rappeler à son ancien meilleur ami. Laissant cependant au concerné le temps de s’expliquer, il écouta sa tirade, tentant de ne pas rouler des yeux à chaque fin de phrase. Pas évident lorsque l’on était habitué à chambrer la personne en face et que, pour une fois, leur conversation se devait de demeurer sérieuse.
Ben était clairement en rognes et ne manqua pas de le faire savoir à Alexander qui demeura de marbre tandis que son esprit cogitait dans un coin de sa tête. ‘Fais pas le con Reilly. Ça va mal finir, encore.‘ songeait-il alors que son interlocuteur demandait s’il allait le frapper. Le souvenir de son poing contre la mâchoire de son comparse se dessina à nouveau dans sa mémoire, rappel dont il se serait bien passé mais qu’il se devait pourtant d’affronter. C’était bien à cause de lui que Ben avait fini drogué à son insu. A cause de lui, Alexander, qu’il avait quitté l’appartement comme un voleur après avoir été frappé et insulté par le vrai coupable. Mais peu lui importait – en apparence du moins – et seul son travail le préoccupait en cet instant. Faire entrer Ben dans le Spleinir après leur altercation ne mènerait qu’à des soucis de plus, il le sentait dans ses tripes. A croire que c’était finalement lui qui se retrouvait avec un spider-sens à force de trop traîner aux côtés de la véritable araignée.
« Je rêve où t’es en train de me menacer en espérant que ça te permette de rentrer ? » finit-il par lâcher après la tirade de Ben, ignorant tout le reste de son discours. Lui aussi calme mais froid, chose assez rare lorsqu’il s’adressait à son camarade de beuverie, il enchaîna, « J’suis au boulot Princesse, si t’avais pas remarqué. Alors tes petites magouilles c’est ton problème, pas le mien. T’avais qu’à rencontrer cette personne autre part. J’vais pas te laisser faire chier un de nos clients juste parce que t’as décidé de mettre une capuche et de te la jouer bonhomme pour la première fois de ta vie. »
Comme pour appuyer ses mots et l’agitation dans l’air, quelques gouttes commencèrent par tomber, formant une fine pluie assez légère pour demeurer agréable, semblable à une brume. Tandis que les gouttes d’eau ricochaient silencieusement sur le sol chaud, Alexander attrapa une cigarette dans la poche de sa veste et la glissa entre ses lèvres, sans l’allumer. Son poison calé aux commissures de sa bouche, il continua, « Tu ne rentreras pas, point final. Mais pas fin de la conversation néanmoins. » Jouant avec la roulette de son briquet alors qu’il parlait, il enchaîna avant que Ben ne puisse rétorquer quoi que ce soit, « Il faut qu’on parle Ben. » Posant son index sur le torse du concerné, il le fixait de son regard bleuté aux teintes presque grises à cause de la lumière du néon au-dessus de leurs têtes, « Il faut vraiment qu’on discute de ce qu’il s’est passé. »
Alexander n’était pas un homme faisant dans la délicatesse, chose qui le menait à bien des problèmes. Cependant, sa démarche n’avait pas pour but de créer une quelconque discorde ce soir-là. Le blond voulait se racheter, réparer ses erreurs, et comprendre ce qu’il s’était réellement passé ce soir-là. Pas question de laisser son ancien ami s’éloigner avant d’avoir eu une sérieuse conversation avec lui… même si cela impliquait de se battre avec lui pour qu’il accepte de faire face à la réalité.
Ayaraven
Benjamin Reilly
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Pouvoirs : Tu vois Peter Parker ? Bah c'est pareil. La différence, c'est qu'il a un lance-toile à impact. Sinon, le reste, c'est tout comme Peter. Il peut même pas se rendre invisible et parler aux araignées comme Kaine ou balancer des décharges électriques comme Miles. Il est juste la banale copie de Peter Parker, rien de plus, rien de moins.
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Sam 14 Sep - 20:45
In these promises broken deep below, each word gets lost in the echo
Alexander & Ben
Test my will, test my heart, let me tell you how the odds gonna stack up. Y'all go hard, I go smart. How's that working out for y'all in the back, huh? I've seen that frustration, been crossed and lost and told no and I've come back, unshaken. Let down, and lived and let go.
Bien entendu qu’il n’allait pas se laisser impressionner. Pour lui, je dois être ce crétin incapable de faire du mal à une mouche sans se mettre à pleurer. Celui que j’étais il y a quelques mois, en somme. Devant son air interloqué, je ne peux m’empêcher de sourire, comme un sale enfoiré. J’hausse donc les épaules. Pas question de me défiler.
- Ce n’est pas une menace, c’est un fait.
Ma voix claque, sans appel. Je sais pas d’où me vient ce soudain courage. Je ne devrais pas en mener aussi large et lâcher des mots avec une telle assurance en gardant le menton levé. Peut-être parce que mon égo est blessé plus sérieusement que je le pensais. Mais aussi parce que je n’ai pas envie de perdre la face. Pas cette fois. J’ai encore en travers de la tête les derniers mots qu’on s’est lancé. Et cette fois, je ne céderais pas. Alex ou pas. Il est plus facile de faire comme si j’en avais rien à carrer et de me cacher derrière mon nouveau masque. Je lève les yeux au ciel en lâchant un ricanement alors qu’il continue à se la jouer videur avec moi. Me la jouer bonhomme une fois dans ma vie. Comme s’il savait exactement ce par quoi je suis passé ces dernières semaines. Comme s’il se doutait une seule seconde que je réglais mes problèmes de la même manière que lui, en hurlant et frappant. L’écart entre nous se creuse un peu plus et la vérité est que je n’ai pas envie de tenir les deux extrémités pour les forcer à rester proche l’une de l’autre.
- Non mais tu t’entends parler, des fois ?
C’est plus fort que moi. Je ne peux pas retenir mes mots, parce que j’en ai gros sur la patate et que j’en ai assez de me la jouer diplomate.
- Peut-être que ton petit numéro de videur aussi aimable qu’une porte de prison fait son effet sur les autres mais ça ne prend plus sur moi, Alex.
Je grince des dents. Je suis volontairement en train de lancer des paroles que j’espère blessantes. Je ressens même un plaisir malsain à le faire, alors que je ne devrais pas. Ce n’est pas moi qui parle, c’est la colère que je retiens depuis des semaines pour paraître normal. Pour ne pas montrer qu’un truc ne tourne pas rond dans ma caboche. Je suis en colère contre la terre entière et ce soir, c’est sur lui que ça tombe. Je n’ai plus envie de sourire, plus envie de faire semblant. Et j’entrerais, qu’il le veuille ou non. Il ne veut pas me prendre au sérieux, c’est son putain de problème, pas le mien. Pour ne rien arranger, il se met à pleuvoir. Digne d’une grande scène dramatique de film. Le moment où deux anciens amis s’affrontent dans la tension, saupoudré d’une bonne dose de pathos et de musique bien cliché pour que le spectateur lambda s’accroche à son siège en espérant qu’ils régleront leurs problèmes sans en venir aux mains. Et je ne suis pas au bout de mes surprises, parce qu’il veut parler, maintenant. Après des mois et en jouant au sale con avec moi à l’entrée de sa boîte il y a même pas cinq minutes. J’écarquille les yeux, abasourdi par autant de culot venant de lui.
- Discuter ?
Le rire qui sort de ma bouche est nerveux et involontaire.
- Genre tu me pousses de l’index comme si j’étais un putain de gamin et tu veux qu’on discute ou plutôt que je t’écoute discuter de ce qu’il s’est passé ? C’est trop tard pour ça. C’était avant qu’il fallait le faire. Mais monsieur Stern préfère hurler, fracasser tout ce qui bouge pour après bouder comme une putain de princesse dans son château !
Je m’aperçois même pas que je me suis mis à hausser le ton et que j’ai serré mes poings avec une furieuse envie de lui en coller une en pleine face. J’avais besoin de toi. Où était-il quand j’avais besoin de lui ? Où était-il quand j’étais en train de virer taré, pris dans une histoire qui me dépassait ?
- T’étais pas là quand fallait le faire, alors va pas me faire croire que c’est maintenant que tu veux mettre les choses à plat !
Une partie de moi me hurle que je suis trop sévère avec lui. Qu’il avait peur et que c’était sa manière de réagir. Une autre, plus dure encore me rappelle que j’étais encore plus effrayé que lui et que j’avais besoin de son aide. Aide que je n’avais pas reçue. C’est cette partie-là qui me souffle de lui rendre la monnaie de sa pièce, histoire de voir ce que ça fait.
- Tu veux en discuter ? C’est simple. J’avais besoin de toi et t’étais pas là !
J’ai presque amorcé mon poing mais au dernier moment, ma lucidité me fait changer de trajectoire. C’est donc la benne à côté de moi que je frappe avec plus de force que prévu. Furieux ou pas, Alex reste une personne qui a longtemps été chère à mes yeux et même si je suis aveugle à la raison, cet éclat de lucidité bien venu m’a empêché de faire quelque chose que j’aurais amèrement regretté bien plus tard.
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Mar 12 Nov - 22:53
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Impossible d’user de doux mots et de diplomatie lorsque l’on était soi-même en proie à de multiples émotions négatives. Le sens commun d’Alexander semblait tout bonnement enseveli sous une couche épaisse de rage et de remords, l’empêchant de garder la tête froide et de tempérer ses propos. Lui qui n’était déjà pas un exemple de sang-froid démontrait ce soir-là un comportement agacé et torturé que même son frère n’aurait probablement pas compris. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement s’énerver et hurler ? Pourquoi fallait-il qu’une part de lui continue de le maintenir comme un chien en laisse, montrant ses crocs et bondissant aussi loin que son entrave le lui permettait. Partagé entre ces désagréables pensées, le jeune homme demeurait pourtant extérieurement plutôt calme – une façade bien dangereuse lorsque l’on savait la violence qui habitait son esprit frustré et déçu. Déçu par Ben, mais aussi et surtout par lui-même. Car n’y avait-il pas pire juge que sa conscience.
Le blond savait pertinemment son rôle essentiel dans cette dispute qui avait pris des proportions ridicules. Sans ses mots, sans son acte, sans tout ce que son statut impliquait tout ceci n’aurait jamais existé. Et pourtant, le mal était fait et demeurait impossible à effacer. Comme certains aimaient à le dire : même si on recollait les bouts d’un miroir autrefois brisé, on continuerait d’y voir une réflexion craquelée. C’est pas une menace mais un fait lui disait l’autre, visiblement sûr de ce qu’il énonçait. Cet enfoiré osait même arborer un sourire satisfait. ‘Mais mange tes morts p’tain.’ avait songé Alexander, tenta de ne pas en venir aux mains pour le moment. Un véritable combat de coqs déplumés, incapables de se rendre compte que leur bataille n’avait aucun sens et ne mènerait à rien.
Ben semblait perdre patience, haussant le ton jusqu’à en hurler. Bien que le blond y voie également sa propre rage, une part de lui ne pouvait s’empêcher de penser que recevoir ces insultes piquantes était toujours mieux que d’être ignoré par celui qu’il considérait malgré tout comme son meilleur ami encore à ce jour. Un poing dans la gueule était mieux qu’un silence semblable à un coup de couteau dans le dos. Au moins, cela prouvait qu’ils pouvaient encore communiquer – à base de hurlements, certes, mais cela demeurait ironiquement une discussion des plus fertiles. Chacun semblait avoir de quoi déballer, quelque chose à avouer… alors pourquoi chaque mot semblait-il si douloureux à énoncer, tel de l’absinthe sur une langue sobre ? Pourquoi être honnête et adulte se devait-il de faire aussi mal même lorsque l’on savait que s’infantiliser n’était pas la meilleure des solutions pour avancer et régler leurs problèmes ? Pourquoi était-il si ardu de communiquer avec ceux que l’on connaissait le mieux et qui, eux aussi, avaient découvert les plus sombres côtés de notre personnalité ? L’amour faisait mal, même lorsqu’il s’agissait d’un amour fraternel comme celui qu’ils partageaient depuis si longtemps. Une souffrance obligatoire mais qu’il aurait voulu éviter, saupoudrer de mensonges et décorer d’espoirs naïfs. Mais Ben méritait la vérité. Une honnêteté dont il avait manqué ces quelques semaines passées mais qu’il comptait bien regagner en même temps que son honneur.
Répondant aux cris du fouineur à la chevelure brune, Alexander hurlait à son tour, le visage rougi et déformé par la colère qui lui donnait l’impression d’être prêt à exploser à tout instant. « J’étais pas là quand il fallait ?!! », scandait-il, partagé entre cri de rage et rire nerveux, « Excuse-moi monsieur. C’est vrai que c’est mieux de faire le lâche en mettant une putain de cagoule et espérer éviter une confrontation ! » Pas le temps de continuer leur altercation cependant. Ben venait tout bonnement de balancer son poing dans la benne juste à côté de son ancien comparse, désormais partagé entre extrême surprise et déception.
« Pardon ?!!! » avait-il lâché, parfaitement outré par la force insufflée à cette attaque qui semblait originellement destinée à son visage. ‘Mais toi mais j’te bai** !’ avait pensé le barman, désormais incontrôlable et dirigé par cette pulsion que beaucoup lui reprochaient. Impulsif et violent, Alexander n’avait pas hésité avant de renvoyer le coup, prenant soin quant à lui à bien toucher la mâchoire de celui qui l’avait pourtant épargné au dernier moment. Une question d’ego probablement… à moins que cela soit simplement de l’instinct, un réflexe purement conditionné par les années et la violence dans laquelle il baignait au quotidien.
Alors comment Ben avait-il, lui, eu assez de lucidité pour dévier son coup ? Pourquoi Alexander était-il si prévisible ? Réalisant le coup qu’il venait de porter par réflexe, il tenta de formuler une excuse sincère mais fut aussitôt coupé par la voix d’un inconnu qui avançait vers eux en braillant, visiblement imbibé par l’alcool ou toute autre substance. « Mais vous allez fermer vos gueules bande de bâtards ?! On n’en a rien à fouttre de vos engueulades de petit couple. Alors Barbie et Ken, rentrez à la maison et… » Echappant un hoquet ivre, il tituba quelque peu, soutenu par trois autres comparses puis reprit, « –– et allez bien vous faire enc*ler ! » conclut-il, poussa Ben de son pied et crachant tout près de lui, faisant aussitôt réagir Alexander au quart de tour qui arrivait à sa hauteur en hurlant, « T’as dit quoi là connard ?! Tu lui parle pas comme ça sinon je te jure que tu vas bouffer le bitume !! »
Ah, le fameux « n’insulte pas mon pote, y’a que moi qui peut faire ça ». Un grand classique pour Alexander qui semblait avoir parfaitement oublié l’embrouille passée avec son ami de toujours, focalisant toute son attention sur celui qui manquait de respect à sa moitié. Not on my watch.
Ayaraven
Benjamin Reilly
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Dim 24 Nov - 23:25
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Alexander & Ben
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Au fond, j’aurais dû me douter que ça finirait comme ça. Je veux dire, on est tous les deux têtus comme des mules. Et je dépasse les bornes. Je me vois faire, comme si j’étais hors de moi-même. Hors de mon corps. Je suis témoin de mes actes et je prends conscience que trop tard que je vais trop loin. Que j’ai laissé la rage me dominer. Est-ce que c’est comme ça que doit finir ? Une amitié partagée envers et contre tout ? Qui n’a pas su résister à ça. A Hydra. A mes propres décisions et mes propres choix. C’est de ma faute, je le sais. J’aurais dû réfléchir avant de me lancer tête baissée au devant des ennuis. Mais j’ai toujours agi de cette manière. Et je ne peux pas en vouloir à Alex d’agir également dans sa nature. L’un en face de l’autre, on ressemble à des gamins qui ont été forcés de grandir et de prendre la dure réalité de la vie en pleine face. Et même si j’ai conscience de mes torts, même si je sais que je dépasse les bornes et de loin, je poursuis dans cette autodestruction. Je perds les pédales, mon calme et le moindre reste de bon sens qu’il me restait jusqu’alors. C’est plus facile de s’en prendre à Alex. De lui hurler ce que je pense être ma vérité en plein visage, refusant à mon tour d’écouter. Parce que c’est plus facile pour moi de me dire que pour une fois, je n’y suis pour rien. Que j’ai essayé. La preuve, quand il me parle de lâcheté, je ne trouve pour réponse que de coller avec force mon poing dans le container à côté.
Et même hors de moi, je n’ai pas pu me résoudre à le frapper. Même s’il l’aurait bien mérité, histoire que quelqu’un lui donne enfin une bonne paire de claque pour lui remettre les idées en place. Je ne suis pas comme ça. C’est pour ça que la force que j’ai mis dans le coup me surprend, au premier abord. Le métal s’est plié à l’impact, mon poing s’y étant enfoncé assez profondément. Et je n’ai pas le temps de réaliser mon geste et les dégâts que j’aurais pu faire si cet éclat de lucidité ne m’avait pas fait dévier mon coup, car Alex est toujours Alex et son réflexe est toujours le même. Je me mange à mon tour une droite en pleine face alors que je retire mon poing. Et… Bah ça fait mal, déjà. Se manger une patate n’est jamais agréable. Et Alex n’a pas les bras en mousses. Ce qui est différent de la dernière fois, pourtant, c’est que je ne perds pas l’équilibre cette fois. C’est presque comme si mon corps tout entier s’y attendait. Comme si je m’étais inconsciemment préparé à recevoir un coup de poing de sa part. Droit comme un I, je me contente donc de tourner la tête sur le côté en me recevant la tarte aux phalanges de mon ancien comparse. Comme dans un film, ouais. A croire qu’il me fallait également ça pour me rendre compte d’à quel point j’ai pété un câble.
Et alors que mon regard se pose sur lui, je vois dans ses yeux qu’il a agi par réflexe. Il m’a frappé par réflexe. Parce que j’allais trop loin. Parce que j’étais presque hors de contrôle et pour être honnête deux secondes, dangereux. Et il a eu raison. Je me mentirais si je disais que je n’avais pas l’intention de lui faire vraiment mal. J’avais l’intention de le blesser, poussé par la rancoeur et par la rage. Mais au dernier moment, j’ai repris pied avec la réalité. Et maintenant, je me sens idiot. J’ai la joue en feu, je suis en train de trembler de rage et je me sens idiot. Parce que comment je peux prétendre être mieux que lui si j’agis pareil ? Comment je peux prétendre seulement être mieux que les autres si je me laisse aller à mes pulsions et que je laisse la colère me guider ? Je m’apprête à mon tour à ouvrir la bouche, pour m’excuser. Sans savoir qu’il allait faire la même chose. On aurait pu avoir une magnifique scène où les deux crétins qui s’écharpent pour rien s’excusent en même temps, si un australopithèque ne s’était pas pointé à la fête.
Oui, bon, ce n’est pas très gentil mais comment suis-je censé appeler quelqu’un qui marche pas droit, qui profère des insultes d’une grande intelligence et qui ne trouve rien de mieux à faire que de me bousculer en me crachant presque dessus. C’est littéralement comme si tout était fait ce soir pour tester ma patience. Les trois autres qui l’accompagnent rient, parce que ce genre d’idiot à toujours sa petite bande de suiveurs sans la moindre personnalité. Ce genre de gars. Le même genre de connard que je devais me farcir au lycée. Sauf que t’es pas vraiment allé au lycée, Ben. Ni dans cette vie, ni dans l’autre. Le même genre de connard que je devais me farcir au lycée dans mes souvenirs implantés. Ça va mieux, là ? Et il en faut peu pour réveiller le Stern, qui se met à leur brailler dessus, en le sommant de pas me parler comme ça. Comme si on était pas sur le point de se battre juste avant. Comme si rien n’avait changé, puisque je me place à côté de lui pour le retenir, par réflexe. Pour rien parce qu’il est déjà en train de m’échapper. Je soupire en passant une main dans mes cheveux.
- Non mais… Laisse. Avec trois grammes dans chaque bras, c’est difficile d’être civilisé. On peut pas lui demander de marcher droit et d’être poli en même temps, faut bien garder sa réputation d’homme des cavernes stupide.
Alors que la bravade d’Alex avait déclenché les rires types des gars qui sont trop imbibés pour prendre conscience de la menace, ça s’arrête tout de suite pour tourner la tête vers moi. Voilà que j’ai encore perdu une bonne occasion de fermer ma gueule, visiblement. Et comme j’ai décidé que ce soir, j’étais con, je ne m’arrête pas. Bien au contraire, je me mets à sourire alors que celui qui m’a insulté avance péniblement dans ma direction, en ignorant Alex.
- Répète pour voir ?
- Quoi, t’as trop d’alcool dans le cerveau pour entendre ce que je dis ? Mon pote voulait te casser la figure pour m’avoir manqué de respect et je suis en train de te chercher des excuses. Mais vas-y, continue de lui donner raison pour qu’il puisse te refaire le portrait pendant que je regar…
Bon, okay, la patate que je me mange, là, je l’ai mérité. Mais je suis aussi agacé qu’on me laisse pas finir ma phrase. Comme tout à l’heure, je reste bien planté sur mes deux pieds et je me contente de cracher un soupir énervé entre mes dents et en levant les yeux au ciel. Parce que ça fait deux droites en l’espace de deux minutes et que ça commence vraiment à me soûler.
- T’es con ou tu le fais exprès ? - Ferme ta gu…
Il n’a pas le temps de finir sa phrase parce que c’est à mon tour. Et je ne me contente pas de lui en mettre une, non. Je glisse ma main derrière sa nuque et avec une certaine rapidité, j’oriente sa tête contre la benne à ordure que j’ai frappé un plus tôt. L’impact qui résulte de cette rencontre organisé entre sa sale gueule et le métal résonne dans la ruelle. Je le lâche pour le voir s’effondrer au sol. Pestant dans un langage que je n’ai pas l’habitude d’utiliser à l’oral, tout en m’écartant avec nonchalance :
- ‘casse les couilles, celui-là.
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Lun 20 Jan - 22:18
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Difficile de dire si le problème ici était dû à l’alcool ou tout bonnement à la stupidité de ces individus. Un savant mélange des deux peut-être. Cependant, là où l’ivresse tendait à ôter toute logique et civisme, elle ne semblait pas capable de contenir l’envie de brailler des concernés. Toujours plus fortes – plus audibles et pourtant incompréhensibles au fur et à mesure que les octaves montaient –, les paroles scandées par ce brave homme n’aidaient en rien l’envie croissante de taper quelqu’un. Oh qu’il avait envie de démonter des bouches, de briser des os, de faire voler des molaires et de faire pleurer des hommes jusque dans les jupons de leurs mères. Oh oui. Pourquoi tout avait toujours besoin d’être si compliqué avec ce genre de personnes ? La réaction d’Alexander avait pourtant été des plus claires : s’en prendre à son comparse à la chevelure brune, revenait à s’attirer le courroux du dealeur de drogue. Chose plutôt aisée lorsque l’on connaissait le caractère sanguin de ce dernier.
Taper sur Ben, c’était son truc à lui, pas celui d’un autre et encore moins d’un inconnu. Le duo avait toujours eu cette fâcheuse habitude de régler leurs soucis en privé – bien que les événements récents aient atteints des proportions tristement inattendues –, il n’était donc pas question que quelques ivrognes se mêlent de leurs affaires. Ainsi, aussi ridicule que cela ait pu paraître pour un œil extérieur, les clans avaient rapidement été reformés afin qu’ennemis deviennent alliés face à un adversaire les dépassant en nombre mais certainement pas en intelligence. Plus intelligents, certes. Mais avec une sérieuse tendance à ouvrir leur gueule au mauvais moment. Et il fallait bien avouer que Ben avait toujours excellé dans ce domaine. Une sorte de capacité passive acquise à la naissance – qui, Alexander l’ignorait, n’était pas si ancienne que cela quand on y pensait – et qu’il avait appris à transformer en art… et comme souvent, l’art amenait à la souffrance.
Sans grande surprise, insulter ces inconnus en les comparant à des hommes des cavernes n’avait pas réellement eu un impact positif. Le seul réel choc fut finalement le coup que l’un d’eux avait balancé dans la face du brun qui ne bougea pas d’un pouce. Bien que l’attaque ait été violente et soudaine, celle-ci avait eu l’effet d’un coup de vent sur un mur en béton : à savoir, aucun. Ben s’était contenté de soupirer, roulant même des yeux comme si tout son comportement ne criait pas déjà à l’arrogance ultime. Non, il fallait toujours que monsieur cherche à en rajouter une couche. ‘Tu veux me frapper ? Oh bah attends, ça sera plus efficace avec des clous rouillés non ?’ ; à croire que le détective en herbe cherchait volontairement à se faire taper dessus une deuxième fois… ou plutôt une troisième finalement si l’on tenait les comptes.
Le quatrième coup ne vint pas des hommes éméchés. Il ne vint pas non plus d’Alexander qui comptait pourtant intervenir mais fut stoppé net par la riposte inattendue… de Ben lui-même. Et comme si tout ceci n’était pas suffisant, le concerné était allé jusqu’à fracasser la face de ce pauvre type contre la benne à ordures la plus proche. Un coup aussi inattendu que violent. Sur le moment, Alexander s’était même demandé si le métal de la benne n’avait pas plié. Nan, nan, Ben c’est pas une brute. Il est frêle comme un épi de maïs. Impossible. Pourtant, l’ivrogne gémissait bel et bien, son nez et son arcade baignant dans son propre sang probablement aux odeurs d’éthanol.
Visiblement, Ben ne semble pas si choqué que ça par sa propre force et n’hésita pas à ronchonner comme si tout ceci n’était qu’un acte normal. Était-ce l’adrénaline qui lui donnait des ailes – ou plutôt des poings aussi lourds que ceux du célèbre Hulk – ou était-ce lié à autre chose… un mot tabou, presque interdit ? Emergé avait songé Alexander sans oser prononcer le mot. Non, Ben était un type normal. Un gars qui ne ferait pas de mal à une mouche. Un gars qui… venait d’exploser la face de quelqu’un contre une benne, oui, certes. Bon okay, quelque chose était clairement louche dans cette histoire mais le moment n’était pas encore venu de régler ce genre de questions car, si l’un était à terre, le reste de la bande quant à elle demeurait bien là. Surpris mais aussi et surtout enragés par un tel acte, le groupe des éméchés n’avait pas hésité longtemps avant de se ruer sur les deux comparses. Trois contre deux, jouable.
Emporté dans sa colère, Alexander n’avait pas réfléchi, posant la paume de sa main sur le visage de l’un de ces hommes et espérant que sa nature daigne se révéler. Déclenché par l’adrénaline et le stress, le mutant avait senti son don s’éveiller tandis qu’il maintenait son étreinte autour de sa victime à la manière d’un catcheur déterminé. Ce qui ressemblait d’abord à de simples picotements sur sa peau et le bout de ses doigts était ainsi rapidement devenu une sensation d’extase liée à sa condition. L’homme voulait se battre, soit, mais Alexander n’avait jamais dit qu’il se battrait tel un homme. Il n’était point homme. Il n’était pas même un émergé. Sa nature, son existence même faisait de lui un bâtard indompté et capable du pire pour sauver sa peau… et pour épauler un ami perdu. Déchaînant son pouvoir sur l’épiderme de sa victime gémissant d’incompréhension, Sinnamon empoisonnait l’homme sans que celui ne puisse lutter de quelques façons.
Flakka. Son choix était fait. Sa sentence irrévocable. Sa victime s’agitait déjà sous sa main crispée, plissant la peau de sa victime comme pour s’y enfoncer définitivement. L’homme agité ne se débattait plus pour se sortir de son étreinte mais semblait plutôt pris de tremblements incontrôlables signe d’une infection réussie. Alexander s’était ainsi reculé, un sourire malsain sur le visage. Bien conscient de son acte, il s’était contenté de regarder l’homme désormais shooté à cette drogue violente qui le rendait parfaitement inutile. Incapable de parler ou de bouger proprement, l’homme avait même été jusqu’à frapper un de ses collègues avant de lancer un cri digne d’un zombi. Les yeux injectés de sang, ses propos incohérents ne faisaient que s’accorder à la suite de ses actions aussi illogiques que saccadés.
One down, two to go.
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Ven 1 Mai - 0:20
In these promises broken deep below, each word gets lost in the echo
Alexander & Ben
Test my will, test my heart, let me tell you how the odds gonna stack up. Y'all go hard, I go smart. How's that working out for y'all in the back, huh? I've seen that frustration, been crossed and lost and told no and I've come back, unshaken. Let down, and lived and let go.
C’est drôle le bruit que ça peut faire, quand on y pense. Une tête contre une benne à ordure, ça produit un son assez marrant. Je n’avais pas prévu de faire cette petite démonstration de force mais il y a trop de choses qui me gonflent ce soir pour que je reste prudent. Et il l’a cherché, je le rappelle. Merci de ne pas intervenir quand je suis en train de mettre les choses à plat avec Alexander. J’en ai neutralisé un sur les quatre, parce que j’ai trop la rage pour laisser passer les insultes et les coups à l’encontre de ma personne. Ça suffit de me frapper dessus. Y’a pas marqué punching-ball sur mon visage, au bout d’un moment. Alors que l’ivrogne se retrouve à gémir, le nez éclaté, je m’en détourne doucement. J’ai cette tension familière dans les épaules. Mes muscles se préparent d’office à l’affrontement qui va suivre, car si j’en ai mis un hors d’état de nuire, il en reste tout de même trois. Mon lance-toile est prêt à l’emploi, pour mon plus grand bonheur. Je ne devrais pas apprécier la tournure que prend les évènements mais pourtant une partie de moi adore ça. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres lorsque je vois le visage interloqué de ceux qui me font face, Alex y compris.
Sourire qui s’efface la seconde d’après, car les trois autres passent d’office à l’attaque. Et clairement, cette fois, je n’ai plus envie d’être du côté des pacifiques. Ils méritent une dérouillée et ils vont l’avoir. Je m’écarte d’Alex qui passe à l’action de son côté et me concentre sur le plus proche de moi. Son poing s’élance en avant et je n’ai aucun mal à l’esquiver d’un pas sur le côté. Pas question de m’en reprendre une. Ma main se referme sur son poignet tandis que l’autre lui arrive en plein visage. Je ne sais pas comment j’ai fait pour réussir à me battre avant de retrouver mes souvenirs et mes capacités, parce qu’à présent que tout est revenu, ça devient largement plus facile quand je suis face à quelqu’un de… normal ? Est-ce le bon terme ? Peut-être. Je n’ai pas mis toute ma force parce que je sais que je pourrais allégrement lui faire sauter la tête si je le voulais. Et que j’ai envie de passer mes nerfs sur cet abruti sans le tuer. Il va prendre pour les autres, tant pis pour lui.
Je ne prête pas attention à ce qu’il se passe du côté d’Alex parce que je me doute qu’il gère ça très bien. Je l’ai déjà vu gérer des combats à deux contre un sans sourciller. Je n’ai donc que mon adversaire actuel à gérer. Adversaire qui riposte sans attendre. Encore une fois, je peux remercier mes réflexes de me tirer de là car je n’ai qu’à faire un bond pour éviter son attaque. Par contre, j’aurais peut-être dû gérer ce dernier, étant donné que je me retrouve à présent collé contre le mur et… à deux mètres du sol. On est une araignée ou on ne l’est pas, visiblement. Maudits réflexes. Bon, c’est pas grave. Ça me permet d’avoir une meilleure vue de la scène et d’Alex qui vient de neutraliser l’un des deux types sur lui en… En faisant quoi ? J’ai pas bien vu mais je n’ai pas l’impression que ce qui vient de se produire est bien naturel. Je fronce les sourcils, oubliant un instant celui qui s’égosille deux mètres plus bas. Mais qu’est-ce que Stern est en train de fabriquer ? Un projectile s’écrase juste à côté de moi, me rappelant que je ne suis toujours pas tiré d’affaire. Ah. Moi et ma concentration. Je baisse les yeux sur celui que j’affrontais juste avant pour le voir avec une bouteille vide à la main. Prêt à me la balancer.
- Hey ! Ça va pas, non ? - Descend de là, enfoiré ! - C’est pas comme ça qu’on parle aux gens ! Ta maman ne te l’a jamais dit ?
Chouette idée de fanfaronner, Reilly. C’est bien le moment. Je pousse un soupir exagéré quand il réitère son ordre, bien trop amusé par la situation. Ce n’est pas tous les jours que j’ai l’avantage dans un combat alors j’en profite peut-être un peu trop. Tu veux que je descende ? Très bien, je vais descendre. Je me projette du mur, calculant mon saut pour atterrir pile sur lui.. Mon genou contre son poitrine pour le clouer au sol, une de mes mains immobilisant son poignet et l’autre se fermant pour lui arriver en plein visage. J’attends de voir s’il va répondre ou bouger mais rien ne vient. Il est encore en vie, je le sais. Heureusement, au passage. Je relève la tête au moment où Alex se débarrasse du dernier en état de se battre. Je dissimule très mal mon sourire de fierté devant la scène. Je suis toujours sur l’autre andouille pour ma part, légèrement essoufflé. Ce n'est pas parce que j'ai retrouvé mes capacités que je les maîtrise à la perfection. J'ai eu de la chance qu'elles ne me lâchent pas, sur le coup. Je note seulement du coin de l’oeil celui qui agit de manière étrange depuis qu’Alex l’a touché. On dirait une espèce de zombie. Je secoue la tête, grimaçant légèrement, avant de reporter mon attention sur Stern.
- On disait quoi, du coup ?
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✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦