✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Jeu 5 Sep - 21:42
La soirée avait si bien commencé pourtant, bon d'accord le costume choisit par Rigel n'était pas des plus sages, mais c'était la réouverture du bar et accessoirement la fête du chat.
La jeune femme se retrouvait donc en pantalon de cuir moulant, mais pas trop, elle portait également un corset recouvert de fausse fourrure, elle abordait également un serre-tête avec des oreilles de chat et une queue fixée sur une ceinture. L'ensemble était noir et complété par une paire de sandales avec un petit talon carré. C'était élégant mais pratique pour la soirée de service. Le bar ouvrait après un moi d'inactivité suite à la tempête qui avait fait beaucoup de dégâts dans l'établissement, après tout avoir accès à la plage n'avait pas que des avantages. Les gens étaient au rendez-vous, leur pub avait dû fonctionner, c'était une bonne nouvelle, cela amortirait sûrement les frais de travaux. Luna parcourait la salle du regard afin de voir si une table avait besoin ou non de ses services, pour le moment tout le monde avait un verre à la main, plus ou moins vide. Elle était légèrement triste, son habitué russe n'était pas là. Enfin "son" était un peu extrême, il ne lui appartenait pas, même si elle n'aurait pas dit non. Mais il venait de plus en plus régulièrement ces derniers mois. Il devait probablement être en mission, faisant partie de la garde rouge, ce ne serait pas étonnant. L'Italienne se souvenait de leur rencontre comme si s'était hier. Comme à leur habitude, Rigel et elle étaient en train de faire les imbéciles, plus précisément danser sur une musique latine et alors que cette dernière se terminait Rigel fit basculer la rousse en arrière tout en la retenant et elle put apercevoir le nouveau venu. La seule chose qu'elle put faire fut pousser un petit "Mia" appréciateur. Rigel, qui l'avait entendu, avait rit avant de la remettre sur ses pieds et la laisser accueillir le client. La jeune femme passait de table en table pour donner les commandes, lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir. Elle tourna la tête en direction du bruit pour avoir apparaître l'objet de ses pensées, Ivanov. Elle se dirigea vers le bar et, le temps qu'il s'installe mis en place devant lui un shot de vodka et un oignon. Ce rituel, elle l'avait appris grâce à lui, c'était soi-disant la meilleure façon de boire de la vodka. Le premier était offert par la maison, c'était le rituel pour les habitués et ceux qu'elle savait être bons payeurs. Là porte d'entrée s'ouvrit une nouvelle fois pour laisser passer un groupe de personnes déjà bien imbibé d'alcool. La jeune femme se tourna alors vers son employé et meilleur ami. -Pas plus de deux verres... Je ne tiens pas à ce qu'il y ai des débordements.
Rigel la regarda et approuva, la demoiselle se posta alors derrière le bar, débuta un ballet, les deux au rythme de la musique se mirent à jongler avec les ingrédients des cocktail qu'ils préparaient. Les clients les regardaient en souriants, c'était la marque de fabrique du bar, ils ne se prenaient pas au sérieux. Ce fut Rigel qui servit le premier verre au groupe à risque, et pour le moment, ils se tenaient à carreau bien qu'ils soient plus bruyants que les autres clients. Et pourtant, les emplacements des tables avaient été étudiés pour pouvoir discuter sans entendre la table voisine. Luna venait de fermer la terrasse lorsque les indélicats la hélèrent. Professionnelle elle se dirigea vers eux avec un sourire des plus commercial et des plus faux.
- Que puis-je pour vous Messieurs ?
L'un d'eux la regarda de haut en bas avec un regard lubrique avant de sortir une énorme vulgarité.
- Tu peux beaucoup de choses joli chat, mais avant tout... Me sucer et laper tout le lait que je vais te donner belle chatte.
Luna réagit au quart de tour et en une fraction de seconde le porc se retrouva à rencontrer violemment le bois de la table avec son nez qui cassa sur le coup. L’homme eut un instant d’arrêt avant de se lever brutalement près à en découdre.
-Tu m’as cassé le nez espèce de salop….
Il n’eut pas le temps d’en dire plus qu’il se retrouva avec une lame de couteau sous la gorge et sous les parties intimes. La rousse avait sorti ses deux couteaux papillon des poches de son pantalon et les déplia à une vitesse impressionnante.
- Allez y finissez votre phrase pour voir ...
Elle appuya un peu plus les lames sur l’homme.
- Voici « Faispe » et « aschier » et ils ont la lame facile. Y’a pas de bordel ou de prostituées ici… Alors si vous ne voulez pas que je coupe le vermicelle que vous osez appeler « virilité » il vaut mieux que vous quittiez les lieux avant que je ne m’énerve. Et il va sans dire qu’il ne vaut mieux pas que vous remettiez les pieds ici ou toute autre parties de vous.
La jeune femme lâcha l’indésirable avant de replier avec dextérité, une fois les couteaux ranger, elle se dirigea vers le bar.
-ça va mieux ? Demanda Rigel avec un sourire. -Parfaitement bien, pourquoi ? -Peut-être parce que tu viens de fracasser une table ! -Un peu d’eau oxygénée et ça ne se verra plus.
La rousse s’appuya sur le comptoir avant de placer sa tête dans ses mains avec un soupir de lassitude.
- Tequila ou un orgasme ?
La demoiselle releva la tête et sourit au nom du cocktail.
- Tequila s’il te plaît.
Rigel sortit une bouteille, un shot, une tranche de citron vert et du sel. Luna saupoudra le dessus de sa main gauche de sel et plaça le citron vert entre le pouce et l'index. Elle lécha le sel, bu le verre de tequila d'un seul trait et termina en croquant dans le citron. - Prends une pause. Fit Rigel. - Merci.
Elle lui fit signe de la resservir avant de passer de nouveau ses mains sur son visage.
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Jeu 19 Sep - 16:14
Soirée mouvementéeGenosha avait subi les ravages de la tempêtes. Partout où il allait, Anton pouvait voir les habitants reconstruire ce qu'ils avaient perdu, chercher à effacer les traces de cet ouragan. Un phénomène météorologique qui pouvait surprendre mais qui était en réalité plutôt habituel. Seulement, l'île ne semblait pas sujette à ces changements climatiques et c'est cette absence d'habitude qui avait créé une telle catastrophe. Le russe avait prêté main forte à ces collègues durant le plus gros de l’intempérie, avant de se mettre lui-même à l’abri. Jouer les courageux pour braver la tempête plus que de raison était absurde et Ivanov n’était pas non plus suicidaire. Il comptait bien profiter encore un long moment de sa vie et ce n’était pas le plus grand ouragan jamais enregistré de sa vie qui allait en décider autrement.
Seulement, cet ouragan avait eut certaine conséquence qu’il était obligé de prendre en compte. S’il n’avait physiquement perdu personne, d’un point de vue matériel, c’était autre chose. Son appartement allait plutôt bien, il avait fait un saut là-bas une fois sorti de l’abri de fortune. Cependant, pour l’endroit qu’il considérait bien plus comme chez lui, cela avait été autre chose. Les locaux de la Garde Rouge n’en était pas sorti indemne et Anton avait certainement perdu certaines de ses affaires dedans. C’était d’ailleurs le chaos régnant dans le bâtiment qui avait fait migrer le russe vers son appartement. Les locaux avaient été déménagés, mais il était dur de changer des habitudes et il lui en fallait revoir plusieurs d’entre-elles.
Bien heureusement, pour l’une de celles-ci, l’agent rouge n’avait eut qu’à prendre son mal en patience avant de pouvoir renouer avec elle. Car il y avait ce bar, à Emmann, où il aimait particulièrement bien se rendre. L’ambiance y était sympathique, les boissons de qualité, et il devait reconnaître que la propriétaire des lieux avait un certain charme. L’avantage de n’avoir aucune relation fixe, Anton était libre d’aller où il voulait et de penser ce qu’il voulait. Aucune entrave avec une femme pouvant lui faire la moindre crise de jalousie, ce qui aurait été bien dommage au vu de ses habitudes à l’Inferno. Mais le bar avait subi quelques dommages suites à l’ouragan, cela ne l’étonnait guère de part la promiscuité avec la plage, et la fermeture avait été obligatoire. De nombreux bâtiments avaient été inondés ou en partie détruite suite aux rafales de vent et fortes pluies, l’économie de Genosha risquait d’être mise à mal. Cependant, rien n’était définitif, des travaux étaient en cours, voir fini pour certains et Anton avait été averti de la ré-ouverture de l’Inferno ce soir-là. Hors de question pour lui de rater la soirée, il ne trouvait pas meilleur service de Vodka depuis. Après tout, il fallait bien le savoir que la meilleure façon de le boire, c’était avec un oignon à porté de main. Étrange pour les méconnaisseurs, mais pour le Russe, c’en était presque une tradition.
Alors une fois sa journée terminée, il s’était rendu à ce fameux bar, offrant une soirée à thème pour l’occasion. Ivanov n’avait rien sur lui se rapprochant de prêt ou de loin à un félin. Il n’était pas du genre à s’engager à ainsi dans un divertissement prenant bien souvent un peu trop les choses au sérieux. Il avait son image, façonnée par sa réputation au sein de la garde rouge, et elle restait la même, même lorsqu’il n’endossait pas ce fameux uniforme si reconnaissant. Il laissait les oreilles de chat aux plus déjantés du barre, et se trouvait seulement accompagné de son casque de moto, laissant celle-ci non loin de l’entrée. C’était peut-être un cliché, l’agent de Genosha à la moto, mais il avait toujours préféré les deux roues à la voiture. Au moins il pouvait se faufiler partout avec.
Entrant dans l’établissement, il se prit de plein fouet la bonne ambiance qui y régnait. S’il n’avait pas vu la devanture afficher l’écriture au annonçant sa fermeture les semaines passées, jamais il n’aurait cru que la propriétaire de l’Inferno avait dû faire face à l’ouragan. Le bar semblait tourner à merveille et il retrouva même son verre de vodka et son oignon à une place libre. Ivanov ne perdit pas de temps avant de faire honneur à ce verre offert, et le prit dans les règles de l’art après avoir remercié à la fameuse Luna d’un signé de main. Et d’en commander un autre dans la foulée. Seulement, avant d’avoir ce second verre, il put assister avec le plus grand calme du monde au tact et à la délicatesse de la gérante, devant faire face à un groupe des plus impolis. Il aurait pu courir à son secours, l’aider face à ces malotru, mais le bruit du nez se fracassant sur la table suffisait à montrer qu’elle s’en sortait avec la plus grande des facilités. Eux n’avaient pas compris… On n’emmerdait pas la dirigeante de l’Inferno.
Une fois cette démonstration de « courtoisie » terminée, Anton put enfin réclamer son second verre qu’il embarqua afin de rejoindre cette chère Luna.
« Et bien, certains on prit un peu trop à la lettre votre thème de soirée. »
Il devait avouer que la jeune femme avait su mettre ses charmes en avant avec cette tenue si féline. Il devait même avouer être étonné de ne pas voir d’autre nez explosé par des esprits un peu trop chauffés et ayant oubliés les règles de courtoisie. Anton n’était pas forcément le mieux placé pour les évoqué, mais il savait au moins respecter la gêne féminine, tant que celle-ci ne jouait pas avec ses nerfs. Si on lui mettait l’une de ces rebelles ou criminelles face à lui, il devenait un autre homme, considérant que ces personnes ne méritaient pas forcément son estime, mais face à d’autre, c’était une autre histoire. Et mieux valait qu’il soit ainsi, alors qu’une partie de ces collègues étaient des femmes.
Levant son verre face à Luna, il l’invitait en quelques sortes à boire avec lui. Le russe aurait pu lui payer un verre, mais c’était un peu ridicule alors qu’elle était la patronne des lieux.
« Votre réouverture semble plutôt bien se passer, si on oublie ces abrutis qui ont oublié de ranger leur fierté. »
La salle était bondée, Luna pouvait s’estimer chanceuse. Parfois, un tel ouragan signait la fin de commerces, mais elle avait su se relever. L’enfer persistait, et n’était-ce pas le nom du bar ? :copyright:️ 2981 12289 0
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Dim 22 Sep - 14:34
Le verre de Téquila avait été un bon moyen de faire descendre la pression due aux lourdauds. La jeune femme répondit au levé de verre d’Ivanov au second shot de la boisson ambrée, par contre ce ne fut pas le dit liquide qui troubla ses sens, mais la proximité du russe qui venait de la rejoindre.
- Que voulez-vous, certains ont tendance à oublier la courtoisie et la politesse lorsqu’ils boivent de l’alcool. Quant à leur fierté, il est vrai qu’elle est moins intacte que leur virilité, mais je ne pouvais pas me permettre de refermer le bar trois jours pour un nettoyage complet du sol à cause du sang. Pour ce qui est de la soirée, vu que c’est le premier temps de pause que je prends, je dirais qu’elle se passe relativement bien.
La rousse retira ses oreilles de chat ainsi que la ceinture avec la queue de chat, elle passa derrière le comptoir pour reprendre du service, mais elle laissa Rigel s’occuper de la salle, après tout, elle avait beaucoup plus intéressant à faire ici. Elle sortit de nouveau un oignon et remplit le verre du russe de son cœur.
-Cadeau de la maison. Pas trop de dégâts avec la tempête pour vous ?
Elle continua à préparer les cocktails demandés par son collègue, elle ne pouvait s’empêcher de garder le regard sur l’homme face à elle, après tout, il était l’un des rare à lui avoir ravi le cœur. Elle ne savait pas si c’était passager ou durable, mais ce qu’elle savait, c’est qu’il comptait beaucoup pour elle.
-Luna ! Il me faudrait trois shots de téquila, un bloody mary et une margarita !!!! -S’il te plait, c’est pour les chiens ? -Et que ça saute !!!!
La rousse souffla en levant les yeux au ciel.
-Je vais exploser un second nez ce soir si cela continue, et ce ne sera pas celui d’un client cette fois. Marmonna-t-elle.
Se rendant compte qu’il lui manquait certains alcools, la demoiselle partie vers la petite réserve. Cette dernière était plus petite que la première et permettait de ne pas quitter la salle et de laisser l’autre trop longtemps seul. Elle se trouvait derrière le bar, si bien qu’une fois dedans elle tournait le dos à la salle, offrant une vue imprenable sur son dos et ses épaules encrées. Une fois à l’abri des regards, elle se rendit également compte qu’elle avait encore une partie de ses pourboires planqué dans son corset, elle prit le temps de retirer la monnaie et de se réajuster avant de prendre sa caisse pour retourner dans la salle. Elle posa la caisse sur le bar, elle posa ses pourboires dans le pot prévu à cet effet avant de commencer à ranger les bouteilles. Elle proposa un autre verre à son sexy client lorsqu’elle remarqua qu’il avait un verre vide devant lui. Ils n’étaient pas du genre à pousser à la consommation, mais un verre vide devant un client cela faisait un peu tâche. Rigel revint pour chercher ses commandes, s’étonnant qu’elles ne soient pas encore prêtes. -Non ! Quelqu’un n’a pas approvisionné le bar comme il faut ! Fit-elle remarquer. Luna commençait à perdre patience, la soirée était importante, elle battait son plein. Ils étaient en train de se prendre un rush pas possible, elle s’étonnait de voir autant de monde ce soir.
-Depuis quand sommes-nous devenus si populaires ? Pensait-elle à voix haute sans s’en rendre compte.
Elle s’attela à la préparation des commandes de Rigel, elle mélangea les ingrédients de la margarita dans un shaker, avant de frotter le verre avec morceau de citron avant de tremper le bord dans une assiette rempli de sel. Une fois le bord du verre « glacé » elle versa le mélange avec délicatesse. Elle s’attaqua ensuite à la préparation du Bloody Mary, elle prépara les ingrédients non sans sourire lorsqu’elle servit la vodka. Elle remplit les shots de téquila avant d’appeler Rigel pour qu’il serve les commandes. Elle se prépara un nouveau shot de téquila avant de continuer ses préparations tout en discutant.
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Dim 6 Oct - 21:24
Soirée mouvementéeCe genre de personne, n'hésitant pas à faire preuve de vulgarité était plutôt commun aux bars. Avec la possibilité de boire avant de passer à un autre établissement, aucun gérant ne pouvait s'assurer de passer une soirée sans bavure. Seulement, avec l’Inferno, ces abrutis étaient mal tombés et avaient été plutôt bien reçu par la propriétaire des lieux. Anton devait avouer que sa façon de cueillir les propos dépassant la courtoisie faisait le charme de Luna et c'était une des raisons ayant fait de ce bar son point de ralliement. Soit il venait y retrouver un collègue, des amis, ou alors il venait seul, comme en cette soirée, profitant de la réouverture des lieux pour retrouver ses habitudes.
Il ne s’était pas gêné pour rejoindre la jeune femme et lui proposer de trinquer. Ils avaient déjà eut des conversations, sans jamais aller plus loin que la bonne entente. Ivanov ne s’était jamais questionné sur la teneur des liens entre personne et il prenait ce qui venait sans forcément chercher à provoquer les choses, ou du moins tant que ça ne l’intéressait pas. Et jusqu’alors, il avait créé une bonne entente avec Luna, comme il avait pu le faire avec d’autres, bien que ce petit bout de femme pleine d’énergie avait su faire de lui un habitué des lieux. Car ce n’était pas vraiment pour le genre de personne qu’elle venait de mettre dehors qu’il venait.
« Ces imbéciles ne méritaient pas plus. »
Ce n’était pas la peine de perdre son temps avec ce genre d’idiots. Ces types cherchaient à faire parler d’eux et montrer tout le machisme dont un homme était capable. Ivanov n’était pas le plus galant des hommes, loin de là, mais ces hommes avaient tout de même besoin d’une bonne leçon de temps à autres.
« Méfiez-vous qu’ils ne cherchent pas à se venger quand ils auront décuvé. Ces hommes à la fierté mal placée non pas vraiment peur de grand-chose. »
Un simple conseil qu’il pouvait donner après avoir pu voir certains agir inconsciemment par simple refus de la défaite. Lui-même était un mauvais exemple dans ce cas, ayant la rancune tenace. Foi de Russe disait-on, il en faisait un parfait exemple et pouvait donc en parler sans problème. Luna devait rester sur ses gardes, que ces idiots ne s’amusent pas à se venger en saccageant le bar et, dans cette éventualité, ce n’était pas trois jours de fermeture qu’elle risquait, mais plus. Cependant, il ne sous-estimait pas non plus la jeune femme qui avait su montrer de quel bois elle se chauffait et le Russe se demandait bien qu’elle autre tour elle cachait derrière cette paire d’oreille de chat retirée. Ce n'était pas tout le monde qui se promenait avec une telle paire de couteau.
Il la remercia d’un signe de tête pour le nouveau verre, qu’il ne fit pas attendre avant de commencer à le boire. Un verre offert, ce n’était pas de refus.
« Rien d’irréparable. Nous aurons un peu de boulot pour tout remettre en état, mais ça ne devrait pas nous bloquer dans nos missions. »
Ce n’était pas par méfiance qu’Ivanov en disait peu sur la Garde Rouge et les dégâts subi, les obligeant à déménager temporairement, mais plus par habitude. Il n’était pas un beau parleur comme certains pouvaient l’être et il s’étalait rarement sur ses fonctions. Une façon aussi de garder le secret de ses missions, une obligation non-dérangeant pour celui ayant toujours travaillé de façon dangereuse, mais aussi d’éviter les oreilles indiscrètes. Et puis les médias se débrouillaient déjà très bien tout seul pour relayer un semblant de vérité pour les discréditer ou non.
« Vous aviez pu vous mettre en sécurité à temps ? »
Question d’intérêt, mais aussi curiosité logistique de sa part. Il avait donné un coup de main pour mettre tout le monde en sécurité avant de lui-même être dans un des bunkers de l’île. Mais si tout s’était bien passé pour lui, il avait entendu dire que cela avait été plus compliqué pour d’autres. Même si elle avait été annoncée, l’intensité de la tempête en avait pris plus d’un par surprise et elle resterait certainement en mémoire pendant un temps. Heureusement, il n’y avait pas eu de tempête de neige comme il avait pu en connaître en Russie, sans quoi les choses auraient été plus complexe.
Laissant la propriétaire des lieux s’occuper de son bar quelques instants, Anton avait continué de boire son verre. Certainement l’un des derniers de la soirée s’il souhaitait être frais pour le lendemain. L’alcool n’était pas un réel problème pour lui, le tenant relativement bien, le contraire aurait été un comble, mais il savait aussi mettre le Holà pour éviter d’en payer le prix par la suite. Seulement, c’était sans compter sur la bonne volonté de Luna qui lui avait resservi un autre verre lors de son passage. Amusé, le russe l’accepta volontiers.
« C'est bien gentil de votre part. Je pourrais même croire que vous essayer de me saouler ce soir. »
Le Russe avait peut-être un sale caractère quand il le souhaitait, mais il savait aussi faire preuve d’humour en fonction des situations et quand il était bien loti. Or, dire le contraire pour le moment serait pure calomnie de sa part et le mensonge n’était pas une habitude chez lui. Sauf quand la situation le nécessitait et c’était généralement face à un ennemi.
Un coup d’œil à la salle de la part de Anton lui permettait de confirmer les dires de Luna. Ils avaient en effet du monde ce soir et il s’étonnait un peu de ne voir que deux personnes s’afférer au comptoir.
Luna se plongea plus longtemps que la bienséance ne le permettait dans les yeux azur de son client. Cet homme avait tendance à lui faire perdre la tête, elle était touchée de voir qu’il s’inquiétait pour elle.
-En effet, ils le méritaient. Je déteste par-dessus tout qu’on manque de respect à la gente féminine et à moi par-dessus tout. Pour ce qui est des représailles… Comme on dit Carpe Diem. Je ne vais pas arrêter de vivre pour ce genre d’énergumène.
Lorsque le russe évoqua la tempête, son cœur se serra. Ils n’avaient pas subi beaucoup de dégât, mais la peur avait quand même été là. Certes, ils avaient pu s’y préparer, mais ils avaient été surpris par son intensité, elle avait même failli passer la tempête dans le bar, en effet, il avait été compliqué de faire accepter les chats dans le bunker, et il était hors de question qu’elle se sépare de ses deux félins. Elle tenta de se concentrer sur ses commandes, il y avait une forte influence, elle était à la fois au four et au moulin comme on disait.
-Nous ne sommes que deux pour le moment. Bien que les affaires fonctionnent, je ne peux pas me permettre d’engager une personne de plus.
Elle fit partir la commande qu’elle venait de faire, elle était prise dans la confection de cocktails à base de vodka, voyant le verre de son client vide, elle lui remplit de nouveau avant de sortir du rhum pour se confectionner un Bloody Pirate. La rousse sourit en entendant la remarque de l’homme, non elle ne souhaitait pas le saouler, mais un verre vide faisait légèrement tâche.
-Vous saouler ? Non… Après tout ne mettons pas en doute les capacités sexuelles des gens quand l’alcool est en jeu ? Et puis je ne tiens pas à me faire inculper pour viol après avoir abusé de vous.
Rigel légèrement bien éméché s’approcha d’eux et sourit en entendant la réplique du russe.
-Vous l’avez démasqué mon cher, la belle ne serait pas contre vous mettre dans son lit. -Rigel, quand on parle au boucher, on ne veut pas que la tête de con réponde !!!! Fit-elle légèrement énervée. -Ouh !! Mais tu n’es pas baisante toi ce soir !!!! Trouve-toi un mec et tire un coup !!!! Ce ne sont pas les beaux mâles qui manquent.
Luna le regarda estomaquée, elle n’arrivait pas à croire ce qu’elle venait d’entendre, elle osa un léger coup d’œil vers Ivanov s’inquiétant légèrement de sa possible réaction. Elle ne fit pas attention à quelle bouteille elle avait dans les mains, mais elle la porta à ses lèvres et en bu une longue gorgée. L’alcool lui brûla la gorge, mais lui fit beaucoup de bien, elle tourna la bouteille afin de voir de quoi il s’agissait.
-Luna ! La vodka ça se déguste !!! Ton cher russe peut le confirmer !!! -Ce n’était pas de la vodka, mais du saké !!! Et va te faire foutre !!
La jeune femme balança son shaker au visage de Rigel, elle était hors d’elle, non seulement, il étalait sa vie privée dans le bar, mais en plus devant l’homme qu’elle aimait secrètement. Elle ne souhaitait qu’une chose, mettre tout le monde dehors, fermer le bar et aller se planquer dans son appartement en compagnie de Loki et Freya. Elle n’osait même pas croiser le regard du russe aux yeux bleus, elle était morte de honte.
-Dehors Rigel !! Je ne veux pas te voir pour le moment !!! J’ai déjà explosé un nez ce soir cela ne me dérangerait pas d’en exploser un second ou autre chose.
Rigel regarda Luna surpris, il avait légèrement dégrisé en se prenant le shaker, il se rendait compte de ce qu’il venait de faire. Il savait qu’il ne servirait à rien de s’excuser maintenant, son amie n’était pas en état de l’entendre. Il quitta le bar laissant la jeune femme gérer seule la fin de soirée.
Luna souffla un grand coup pour reprendre contenance, elle jeta un regard circulaire dans la salle, il restait une vingtaine de personne en plus de son client de cœur. Elle reprit son plateau et partit servir les clients avant de revenir au bar tenter de faire face à Ivanov.
-Encore un verre ? Fit-elle d’une petite voix.
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Sam 12 Oct - 10:09
Soirée mouvementéeIvanov n'était pas réellement étonné de voir Luna réagir ainsi, à ne pas craindre de fameuses représailles, comme il l'évoquait. Elle était forte, c'était indéniable et il n’y avait pas besoin de chercher à la connaître pour savoir quel malheur il pouvait tomber sur ceux lui cherchant un peu trop les ennuis. Ne jamais se fier à l'apparence, sans quoi il serait difficile de voir apparaître le coup porté par la jeune femme défendant son honneur. Luna ne faisait pas exception à celle ayant nullement besoin du prince charmant. Le Russe en côtoyait de celle-là, prouvant qu’il n’y avait pas toujours besoin d’un galant homme sur son fier destrier pour les sortir d’une situation. Elles s’en débrouillaient très bien toute seule. C’était d’ailleurs une facette qu’il appréciait chez la barmaid, qui ne se laissait en aucun cas démonter. Elle devait en côtoyer des individus peu appréciables et n’hésitant pas à mettre leur sale caractère sur les déboires de l’alcool. Anton désespérait parfois de ne pas voir les gens assumer, mais le monde était fait ainsi et enfin de compte, il se contrefichait de la façon de faire de chacun, tant qu’on ne venait pas le déranger dans ses affaires.
« Et vous avez bien raison. Ils n’attendent que ça, d’effrayer les autres pour se sentir supérieur. »
Une ironie de sa part alors qu’il n’était pas ignorant de la réputation de la Garde Rouge à laquelle il était rattaché. Il savait que la plupart des gens les craignaient pour leurs rafles, mais tout comme le Russe ne se laissait pas démonter par les opportuns, il se contrefichait de ce que l’on pouvait bien penser de l’uniforme qu’il endossait. C’était ainsi et pas autrement et les plaignants de Genosha pouvaient toujours déménager vers un semblant de paradis ailleurs. En attendant, la loi était telle sur l’île et il était de son rôle à Anton que de s’assurer de la protection de cette dernière sans jouer dans le sentimentale. Les rafles avaient été une nécessité jusque-là et quid des pensées des civils.
Et Luna continuait d’impressionner l’homme à l’habit rouge. Alors qu’il évoquait le fait que le bar n’ai que deux employés, l’explication fut toute simple. Ce petit bout de femme, similaire à un lutin de par son énergie déployé, tenait tout sur ses épaules avec uniquement son collaborateur qui semblait suffisamment bien s’entendre avec elle pour se permettre quelques frasques. Tout était à l’honneur de Luna que de pouvoir agir ainsi et le bar ne s’en plaignait pas. Depuis qu’il était arrivé, Anton voyait les commandes défiler et lui-même était assez bien gâté alors qu’il avait blagué sur les verres offerts. Il n’avait pas encore tant bu que ça, bien qu’il soit certainement officiellement plus dans le droit de conduire après, et cela n’allait pas encore s’arrêter.
Il la regarda comme avec une lueur de défi mélangé à de la fausse innocence tandis qu’elle évoquait une inculpation. Il avait cerné le côté joueur de la jeune femme, mais avant qu’il ne réponde quoi que ce soit, il eut le droit à une démonstration d’autorité de cette dernière après que son subalterne ne se soit permis une énième frasque.
Il est vrai qu’il fallait oser faire un tel sous-entendu face à Anton et, s’il pouvait, de lui-même, remettre Rigel à sa place, il avait laissé faire la patronne des lieux, bien mieux armé à cet instant, que ce soit verbalement ou physiquement. Témoin de la remise en place du garçon, Ivanov en avait profité pour boire cul-sec son nouveau verre servi. Il ne tarderait pas à arrêté, mais pour l’heure il profitait de ce qu'on lui offrait et cette démonstration d’autorité avait fait tourné pas mal de regard sur la gérante. Le Russe en entendit certains applaudir, montrant que c’était apprécié de ne pas la voir se laisser faire. Comme quoi, il ne fallait jamais se servir d’une amitié pour tout se permettre. L’employé en avait fait les frais et une fois celui-ci dehors, il eut de nouveau la tension de la miss sur lui.
« Un dernier, sans quoi je pourrais difficilement assumer mes fonctions demain. »
Et oui, même si le Russe aimait profiter de ses soirées, il n’en oubliait pas moins son rôle. Il n’était pas en congé et le lendemain pouvait s’avérer chargé, comme ennuyeux à énergie mourir. Il aurait certainement un ou deux entraînements pour occuper son temps libre, et il était hors de question qu’on lui prenne le dessus parce qu’il aurait un peu trop profité la veille.
« Et vous pourrez rétorquer à votre ami que la vodka se déguste aussi cul-sec. »
Elle devait le savoir, mais il cherchait aussi à faire redescendre la tension et le gêne installé. Il avait bien entendu les remarque sous-entendant que Luna devait être intéressé par lui, mais il ne les releva pas immédiatement. La rougeur qui avait pris la jeune femme et son changement d’attitude en disait long. Peut-être après, une fois qu’elle se serait remise de cette intervention, pourrait-il tenter d’en savoir plus. Anton n’était pas forcément à la recherche du grand amour de sa vie, oubliant parfois ce côté « famille » à la vie et laissant plutôt le hasard faire les choses, mais il restait un être humain et savoir ce genre de chose était toujours intéressant. Sans compter que Luna n’était pas des plus désintéressante, il fallait bien l’admettre, et elle faisait partie des personnes que le Russe appréciait. Jusqu’alors, il ne s’était pas questionné plus loin, mais il pouvait toujours finir par le faire. Après tout, la vie ne se fait-elle pas de ce genre de surprise et découverte ?
« On dirait que ce n’est pas réellement votre soirée ce soir. »
Entre le nez explosé et son employé, il était vrai qu’elle était servie la miss Luna. Heureusement pour elle, la soirée avait fait son cours et il ne devait pas trop lui rester d’heure à faire avant de la terminer. :copyright:️ 2981 12289 0
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Lun 14 Oct - 0:14
La jeune femme soupira, elle était légèrement lasse de la soirée, celle-ci avait pourtant bien commencée, et le peu qu’elle avait vu dans la caisse, le confirmait. Seulement, elle ne s’attendait pas à ce qu’il y ait du débordement, enfin pas aussi intense que cela et surtout que Rigel s’y mette également. Elle se servit un verre de vodka pure qu’elle s’enfila cul-sec, elle en servit un autre qu’elle donna à Anton.
-Je suis désolée pour tout ce tapage, je ne m’attendais pas à ce que cela dérape autant. Je me doute, je ne tiens pas à être responsable de votre renvoi si vous êtes inapte à faire votre travail.
Tout en parlant elle surveilla l’ensemble du bar, tout semblait calme pour le moment, mais elle savait que cela pouvait vite changer, l’alcool n’était jamais spécialement bon pour certaines personnes. Elle remarqua que la terrasse était vide, elle prit la décision de la fermer.
-En effet, je savais que c’était la journée internationale du chat, mais pas que c’était la sainte Luna.
La jeune femme quitta son poste derrière le bar pour se rendre sur la terrasse, elle débarrassa les tables qui avaient encore besoin de l’être, prit les additions et les pourboires qui allaient avec. Elle revint se poster derrière le comptoir, elle encaissa les consommations avant de mettre le surplus dans le pot à pourboire. Elle fit ensuite le tour de la salle pour encaisser ou reprendre des commandes, elle se délesta de la monnaie avant de s’occuper des boissons, tout à sa préparation elle ré-entama la conversation avec son client russe.
-Je suis sincèrement désolée pour ce qu’a dit Rigel. Je n’ose même pas imaginer pour quoi je passe maintenant.
La barmaid ne laissa pas trop le temps de répondre, elle partit servir ses commandes avant de reprendre son poste. Elle sortit alors la vaisselle de la machine que venait de finir de la laver. Elle se mit à l’essuyer avant de la ranger sous le comptoir. Elle continuait à surveiller la salle, ils arrivaient à l’heure qui allait être la plus critique, il fallait surveiller que les clients ne partent pas sans payer, que les plus éméchés ne se mettent pas à se taper dessus et que de nouveaux n’entrent pas, afin de pouvoir fermer à un moment. Elle risquait de passer la nuit à servir sinon. Luna commençait à se détendre un peu lorsqu’un client un peu trop alcoolisé commença à draguer la copine d’un autre, tout aussi éméché.
-Mais c’est la congrégation des connards ou quoi ce soir ? Soupira-t-elle
Elle contourna le bar avant de se tourner vers Anton.
-Puis-je vous demander de faire en sorte que personne ne parte sans payer ? Elle retourna vers le groupe, elle sépara les deux alcoolisés avant de les faire sortir, non sans les avoir fait payer, et saler un peu la note au passage. Elle passa de table en table afin de signaler que la soirée était terminée et que le bar fermait ses portes. La barmaid se tourna vers Anton en souriant de manière contrite.
-Je ferme. Si vous souhaitez rester un peu vous pouvez.
La jeune femme mit alors la pancarte « FERME » sur la porte et verrouilla celle-ci. Elle se retourna pour regarder ce qui lui restait à faire comme travail avant d’aller enfin rejoindre son lit et ses deux catons comme une vieille fille esseulée. Il lui restait les tables à laver et les chaises à remonter dessus avant de mettre les reste de vaisselle dans la machine. Elle en mit une première en route avant de débarrasser les tables encore un peu encombrées.
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Ven 25 Oct - 22:48
Soirée mouvementéeCette soirée était incontestablement peu ordinaire. Depuis son arrivée, Anton avait pu être témoin de quelques accrocs et, alors que Luna s'en excusait, il lui fit signe de ne pas s'en faire. Une soirée de réouverture telle que celle-ci finissait indéniablement telle qu'elle finissait actuellement. Les gens étaient heureux de retrouver un de leurs endroits phares, certains s'oubliaient dans l’ alcool et l’Inferno n'échappait pas à la règle de ceux se croyant tout permis. D'autres bar devaient actuellement en mettre plus d’un dehors, afin d’éviter tout dérapage nécessitant une intervention de l’autorité. Mais le Russe comprenait aussi l’agacement de la propriétaire des lieux, alors même que son employé faisait partie de ceux oubliant les règles de bienséance. L’animation avait été faite.
Il avait cependant souri quant à la remarque d’un quelconque renvoi. Il en fallait plus que ça pour le rendre inapte, mais l’intention était là et cela montrait la bonne volonté de la jeune femme. D’autres n’auraient pas hésité à l’enivrer pour, comme l’avait si bien dit Rigel avant, le mettre dans leur lit. Anton en avait déjà fait l’expérience, brisant plus d’un cœur en ayant une volonté de fer. Bien entendu, il avait déjà eut des relations, mais toujours voulu de sa part et jamais manipulé par la gêne féminine pour les laisser obtenir ce qu’elles voulaient de lui. Ivanov n’aimait pas créer du lien, bien conscient qu’il était facile de briser un cœur. Le sien était emmuré dans une carapace d’acier, ce qui le rendait si insensible lors d’arrestation d’émergés. La sensibilité n’avait pas sa place au sein de la Garde Rouge.
Laissant Luna s’occuper de son bar, le Russe en avait terminé son verre. Il pouvait observer le manège de la jeune femme, professionnelle qui n'en oubliait pas ses autres clients. Il n’y avait pas à dire, malgré les quelques accrocs de la soirée dont il avait été témoin, cette dernière avait été plutôt calme. La jeune femme était revenue s’excuser pour son ami, mais là encore Anton lui avait fait signe de ne pas s’en faire, c’était des choses qui arrivait. Il aurait pu lui dire de vive voix, mais son passage n’avait duré que le temps de l’excuse avant de repartir, faisant le travail de deux personnes. Anton connaissait ces moments où il n’y avait guère de temps à prêter, bien que pour lui, cela était rarement le soir. Cependant, en journée, lorsqu’il avait une intervention musclée, il pouvait passer des heures sans avoir une seconde à prêter pour un quelconque divertissement.
« Pour une patronne qui sait se faire respecter. »
Nul besoin de recréer le gêné pour l’instant, même s’il était curieux de savoir ce que la miss pensait de lui. Son second semblait avoir révélé quelques détails intéressants et, comme tout humain, le Russe ne négligeant pas le fait de se savoir apprécier. Et pourtant, il n’était pas rare que d’autre le compare à un ours mal léché, lui-même ne mettant jamais réellement en avant sa cordialité.
Tournant la tête au tapage commençant, Ivanov pu voir que d’autre avait décidé de profiter un peu trop de la soirée, au grand désespoir de Luna. Il est vrai qu’elle n’était pas gâtée ce soir, ayant déjà pu voir d’autre soirée se terminant mieux. Il acquiesça à la demande, se mettant alors de façon à pouvoir embrasser la salle du regard. Pas besoin de s’affirmer tant que personne ne négligeant l’addition et il n’épargnait personne de son regard, s’assurant que la demoiselle ne soit pas lésée. C’était cadeau de sa part tandis que d’autres bar auraient eut le droit à un regard long de signification. Mais ce soir, au vu de ce qu’il s’était passé, et des verres offerts, il pouvait bien faire cet effort, ne lui coûtant rien d’autre que son attention.
« Vous avez mis votre ami dehors, je peux bien vous donner un coup de main. »
Il restait encore pas mal de travail et Anton pouvait bien aider cette dernière à le terminer plus rapidement. Il ne s’imposait pas bien longtemps, mais n’était pas pressé non plus. Le russe appréciait cette invitation qui, il ne fallait pas le cacher, flattait sa fierté. Tout le monde n’était pas invité à rester après la fermeture, et c’était toujours agréable à entendre.
« Vous allez pouvoir souffler maintenant. Évitez peut-être les thématiques trop suggestives la prochaine fois. »
Anton ne faisait pas souvent de l’humour, ou du moins sans que cela ne soit sarcastique. Mais cette fois, c’était encore un conseil léger donné pour aider la miss. Elle avait eu de la chance ce soir, mais il ne fallait pas oublier que certains pouvaient rôder et n’aurait pas hésité à répliquer en appréciant pas se faire remettre à leur place. :copyright:️ 2981 12289 0
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Mar 29 Oct - 19:44
Luna s’arrêta en entendant son beau russe faire de l’humour concernant le thème de sa soirée, elle était peu habituée à le voir faire ainsi.
- Qu’entends-je ? Baba-Yaga, serait-elle passé par ici pour vous jeter un sort ? Est-ce une pointe d’humour que j’entends dans cette si belle voix ?
Elle lui sourit tout en continuant de débarrasser les tables et de revenir vers le bar avec son plateau. Elle déposa son chargement, elle commençait à être un peu plus direct, après tout l’homme lui plaisait, et comma avait dit Rigel, elle commençait à être « mal baisée ». Après tout elle ne couchait pas avec n’importe qui, peu de partenaire potentiel ne s’étaient présenté et n’avaient suscité de réelles envies en elle. Après tout maintenant que son attirance avait été dévoilé autant arrêter la subtilité.
- A l’origine, cette soirée, ne devait pas porter à confusion. Dans ma tête, c’était juste une soirée en l’honneur des chats, je devais mettre mes félins à disposition pour faire un « bar à chats » mais ça a dérapé au moment où Rigel a fait les flyers. Je ne me suis rendu compte du double sens qu’une fois qu’ils étaient imprimés, en même temps « venez ronronner de plaisir », ce n’est pas des moins subtile. Ensuite, pour ce qui est de ma tenue, j’ai perdu un pari, et c’était mon gage. Elle sortit un premier panier du lave-vaisselle, elle en rempli un nouveau qu’elle mit dans la machine avant de la mettre en route.
La demoiselle s’installa en face de son invité avant de se mettre à essuyer la vaisselle qu’elle venait de sortir de la machine.
-Alors très cher russe… Maintenant que j’ai pas mal parlé de moi… Qu’y a-t-il à savoir sur le ténébreux Anton Ivanov ? Elle fit une moue sérieuse, mais l’éclat dans ses yeux disait le contraire. Au point où elle en était, elle n’avait plus rien à perdre, à part peut-être un client et un superbe spécimen à mater sans vergogne. -Je dirais bien « J’ai les moyens de vous faire parler » … Mais nous savons tous les deux que c’est faux et à part de l’alcool je n’ai rien.
La rousse fit mine de réfléchir.
-Quoi que … J’ai de la cire à épiler et mon corps. Mais les confidences sur l’oreiller ce n’est pas top. Plus sérieusement, un café ça vous tente ?
L’Italienne commença à se sortir de quoi se servir un thé, elle se retourna pour tenter de trouver une théière, elle chercha des yeux mais elle ne trouva pas l’objet de sa recherche. La belle continua à regarder à portée de regard avant de lever les yeux pour trouver son saint Graal. Son soulagement fut de courte durée, en effet l’objet se trouvait en hauteur, probablement trop haut pour elle. L’animal étant fier, elle ne se risqua pas à demander de l’aide au bel apollon présent dans la pièce et s’étendit de toute sa taille pour tenter d’attraper la théière tant convoitée.[/justify]
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Dim 24 Nov - 21:37
Soirée mouvementéeAnton eut un haussement de sourcil, amusé, par la référence de Luna. Baba-Yaga était typiquement un conte russe, et même si l’homme présent n’était pas du genre à se laisser bercer par ces histoires, il en avait connaissance de par l’importance dans la culture russe. Il aurait presque été honteux pour lui de ne pas savoir qui était cette sorcière ravisseuse d’enfants. Il avait d’ailleurs eut le droit à cette menace, dans sa jeunesse, qu’elle viendrait pour l’enlever à tout jamais s’il n’obéissait pas à son père. Cela avait tellement marché à l’époque, que jamais il n’avait été effrayé par cette histoire, craignant bien plus le réel et ce qu’il avait sous les yeux. Si un jour, on le lui présentait cette fameuse Baba-Yaga, pourquoi pas, irait-il croire à son histoire. Mais en attendant, il la reléguait au personnage fictif qu’elle était, au même titre que ces pseudos divinité que croyaient certains peuples.
« Et cela vous choque donc tant que ça ? »
Une lueur de malice passa dans le regard du Russe. Si la jeune femme jouait là-dessus, il pouvait entrer dans la danse. Cela n’avait beau pas être dans son habitude, il savait le faire, et ce, sans problème lorsqu’il s’entendait bien avec la personne. Or, c’était le cas avec Luna, alors pourquoi donc se priver ? La miss n’était pas des plus anodines.
Il écoutait son explication quant à l’origine de la soirée. Anton ne s’était pas attendu à une telle justification, mais il comprenait mieux le cheminement ayant mené à cet incident. Ainsi, l’idée d’origine était plus innocente et moins susceptible de porter confusion aux esprits montés un peu trop dans les vapes.
« Et vous avez renoncé à la participation de vos chats ? Qu’ils puissent ronronner de plaisir. »
Il ne lui semblait pas avoir vu de véritables félins ce soir, ou alors n’avait-il pas fait réellement attention. En même temps, il avait plus été focalisé sur la gérante des lieux, ainsi que les aléas de la soirée, que le reste et n’avait alors pas regardé plus en détail.
N’ayant plus à aider Luna pour l’instant, Anton avait repris sa place près du bar. Il la regarda essuyer sa vaisselle, alors qu’elle cherchait à en savoir plus sur lui. Le semblant de menace ne fit pas réellement peur au Russe. Il en avait vu d’autre, mais son regard était prêt à la mettre au défi de tenter quoi que ce soit. Il était joueur, c’était un fait et ce n’était pas ce genre de sous-entendu qui allait l’effrayer.
« Ce sont souvent les confidences les plus intéressantes, mais qui traduisent d’une implication parfois trop personnelle. Et un café ne serait pas de refus. »
Bien qu’il était tard et qu’il pouvait être déconseillé de boire de la caféine avant d’aller sombrer dans les bras de Morphée, pour Ivanov ce n’était pas un problème. Au contraire, alors que la soirée avait été ponctuée de quelques verres, cela lui permettait de mieux ingérer cet alcool afin d’éviter les mauvaises gueules au réveil.
Mais c’était aussi un prétexte pour rester à discuter avec Luna, alors que le Russe était des plus intéressés de voir jusqu’où elle pouvait aller dans ces sous-entendus qu’elle pouvait avoir. Il ne savait pas si elle se rendait compte de ses propos ou non, mais cela semblait parfois à une invitation. Seulement le membre de la Garde Rouge avait beau céder facilement à la tentation, il était aussi respectueux des femmes et n’y allait pas pour ne plus y penser par la suite. Des histoires d’un soir avaient eu lieu, il ne s’en cachait pas, mais toujours d’un commun d’accord pour qu’aucune continuité ne se fasse si aucune attirance il n’y avait. Or là, les choses étaient un peu différentes.
Voyant la miss en difficulté, il s’était levé afin de contourner le comptoir et arriver dans son dos. Plus grand qu’elle d’au moins une bonne tête, il n’eut aucun de mal à récupérer la théière pour la lui confier.
« Avant qu’elle ne casse. »
Car d’un malheureux geste, l’objet n’aurait pas fait long feu, bien qu’Anton ne doutait pas de l’aisance de Luna. Et ne voulant pas créer de nouvelles situations gênantes pour la jeune femme, ayant déjà eu son lot, il s’était quelque peu éloigné et se reconcentrait sur une précédente question.
« Je ne vois pas ce qu’il y a de bien intéressant à savoir. Dites m’en plus et je pourrais peut-être vous révéler quelques secrets. »
Anton n’était pas très loquace et menait bien mieux les interrogatoires qu’une simple discussion. Mais se dévoiler, c’était ouvrir des portes pour la conquête d’un territoire à l’autre et le Russe ne s’aventurait que rarement sur ce terrain de jeu. :copyright:️ 2981 12289 0
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Dim 1 Déc - 21:47
Alors qu’elle tournait le dos à son client et qu’elle tentait d’attraper cette foutue théière, Luna vit une main passer dans son champ de vision et attraper l’objet bien trop haut pour elle. Elle sentit alors un corps fort et musclé contre le sien, elle frissonna de plaisir à son contact. La jeune femme se retourna, elle se retrouva coincée entre le beau russe et le mur, elle sourit alors avant de doucement se mettre sur la pointe des pieds et l’embrasser sur la commissure des lèvres.
-Merci.
Elle prit la théière avant de contourner Anton, elle se mit à préparer son thé ainsi que le café demandé, elle se souvint alors d’une des questions qu’il avait posées précédemment.
-Mes félins sont à l’étage, dans mon logement, ils ne vont pas tarder à descendre, je pense, maintenant que c’est plus calme.
Pour confirmer ses dires, les deux chats entrèrent dans la salle, Loki sauta sur le comptoir, il vint se frotter à sa propriétaire.
-Salut sexy beau gosse ! Alors ? On vient après la bagarre ?
Freya sauta à son tour sur le bar, elle s’assit avant de regarder curieusement l’homme près du bar. Luna sourit avant d’aller caresser la demoiselle.
-Freya voici Anton… Anton, voici Freya. Elle est curieuse comme une chouette.
La demoiselle prépara deux coupelles de lait sous le regard plus qu’envieux des deux animaux. Une fois, les deux coupelles devant eux, ils se jetèrent dessus comme des affamés. La rousse se tourna vers Anton, elle posa devant lui la boisson noire, elle s’installa ensuite avec se tasse de thé.
-Alors comme ça, on veut connaître les autres, mais on ne veut pas passer aux aveux ?
La demoiselle prit une inspiration et centre ses idées.
-Commençons par le commencement. Je suis, comme mon accent doit le laisser entendre, Italienne d’origine. Je suis née en Calabre région mafieuse par excellence et j’ai donc appris à me battre assez jeune. Mes parents se sont rendu compte très vite que j’avais un fort potentiel en musique et en danse. Ils ont tout fait pour m’encourager, sans pour autant me pousser au point d’être dégoûté. Mon père m’a ensuite appris à éduquer un cheval, j’ai fait mes armes sur Sleipnir, il est ensuite devenu mon partenaire de spectacle. Je suis devenue artiste de rue, ce qui m’a amené à voyager un peu partout sur le globe quoi qu’essentiellement en Eurasie. À la mort de Sleipnir, mes parents n’étant plus de ce monde, j’ai tout arrêté et j’ai décidé d’ouvrir cet endroit avec Rigel. Quoi que parfois, j’en viens à le regretter. Mais bon il y a aussi de bons côtés.
« Dont un se trouve devant moi » pensa-t-elle. Elle leva les yeux vers Anton et réfléchit à d’autres choses pouvant être dites.
-Hum, que dire d’autre ? J’adore les chats, comme vous pouvez le voir, j’ai horreur des araignées, ce qui a tendance à beaucoup faire rire Rigel. Ainsi que Loki ici présent qui s’amuse à me déposer des cadavres sur mon lit. J’ai la fâcheuse tendance à apprendre la langue du pays que je traverse, ce qui fait que je parle un peu de français, l’allemand, un peu de Grec, de Slave et je maîtrise le russe. C’est à peu près tout… Ah si !! Je suis célibataire et d’après mon employé, je suis mal baisée !
Elle ouvrit les bras comme pour saluer un public.
-Voilà vous savez tout ce qu’il y a à savoir sur Luna Archelune. Par contre, je m’excuse pour ce que je vais faire, mais j’en peux plus.
Elle attrapa le débardeur qui se trouvait près de la porte de la petite réserve, elle tourna le dos à Anton avant de délacer son corset dévoilant son dos à l’homme et laissant voir ses deux tatouages, un papillon sphinx tête de mort trace à l’encre noir par-dessus un mandalas tracé dans une encre pale, un second représentant une carte portant le symbole de la reine de pique, agrémentée d’un dessin de l’artiste Victoria Frances, représentant une jeune femme tenant un masque vénitien devant le pont du Rialto, et un masque de Pierrot de La Comedia del’Arte sur un fond de nuages gris. La jeune femme retira le vêtement avant d’enfiler le débardeur et faire de nouveau face à Anton.
-Pardon, mais je ne pouvais plus respirer. Maintenant que vous connaissez ma vie… Puis-je en connaître un peu plus de la vôtre ?
Elle s’accouda au bar en face de lui, elle mit du lait dans son thé sous le regard avide de ses deux fauves avant d’en boire une gorgée.
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Lun 20 Jan - 13:41
Soirée mouvementéeC’était tout naturellement qu’Anton avait contourné le bar afin de venir en aide à cette belle barmaid, attrapé ce qu’elle cherchait à atteindre, mais qui lui semblait difficile sans risquer de briser quoi que ce soit. Il aurait pu la laisser se débrouiller, mais pourquoi le faire quand il appréciait ce bout de femme toujours pleine d’énergie ? Alors que Luna se retrouvait entre lui et le mur, il ne sentit pas ce frisson la traversant de par cette situation pouvant en faire sourire plus d’un, mais il ne put s’empêcher de penser que les choses pouvaient aller plus loin. C’était tentant, il n’y avait pas à dire, alors qu’elle venait déposer ce doux baiser à la commissure de ses lèvres, faisant sourire mystérieusement l’homme. Seulement, le russe n’était pas de ceux jouant des femmes, les prenant pour ce qu’elle n’était pas. Il pouvait se montrer irrespectueux dès lors que la personne en face l’était, ou face à un ennemi, un adversaire ne devant pas le déstabiliser. Mais là, ce n’était en aucun cas le cas et si Anton appréciait Luna, il ne comptait pas non plus jouer avec elle. Il avait ses principes et il tenait à les respecter.
Après que la jeune femme se soit dégagée pour se mettre à sa tâche, Anton avait retrouvé la sienne devant le bar. Il ne pouvait guère faire plu pour l’aider et les chats de la demoiselle venaient d’illustrer ses propos en venant se réapproprier leur territoire. Anton n’était pas un homme à chat. Certains le voyait plus facilement avec un de ces chiens imposants et fidèle, mais il n’en avait pas non plus. Aucun animal chez lui, n’ayant pas forcément de temps à octroyer pour un ami à quatre pattes, le Russe donnant déjà une grande partie de celui-ci à la Garde Rouge.
Silencieux, il observait la jeune femme saluer l’un des félins alors que le second venait l’observer. Ivanov échangea un regard avec les pupilles verticales du chat avant de se faire présenter. Souriant à Luna qui semblait traiter ces deux animaux comme ses enfants, il fit un signe de tête à la fameuse Freyja.
— Enchanté Freyja.
S’il n’était pas fin connaisseur de la mythologie nordique, il savait associer certains noms, dont celui de la minette ne se faisant pas priée pour le bol de lait. Mais si les chats intéressaient suffisamment Luna pour en faire la thématique de la soirée, il préférait se concentrer sur ce qu’elle allait lui dire, tandis qu’il prenait avec plaisir le café. Meilleur remède pour faire passer l’alcool.
Anton restait attentif à ce que disait la fameuse Italienne. Certaines choses étaient évidentes, d’autre moins. Mais le Russe savait retenir les détails l’intéressant et il y en avait quelques-uns. S’il ne laissait rien paraître, il était impressionné par le semblant de facilité d’adaptation alors que Luna démontrait ses multiples cartes masquées dans sa manche. Cartes qu’il allait découvrir comme allant jusque dans son dos, alors que, son récit à peine fini, il la vit s’excuser pour mieux retirer son corset. Moment qui pouvait s’avérer gênant, mais ce n’était pas la vue d’un dos qui allait faire rougir le membre de la Garde Rouge.
— Милые татуировки. (Jolis tatouages)
Une remarque entre deux gorgées de café, dissimulant ainsi son sourire amusé. Il l’avait dit en russe, sa langue natale, avec ce petit air de défi. Elle avait dit le parler, il la mettait au défi de le comprendre. Un jeu en quelques sortes, mais elle avait l’air joueuse, alors le Russe n’avait pas hésité un instant, avant de répondre à ses attentes. Il n’oubliait pas qu’elle souhaitait en savoir plus et, maintenant qu’elle s’était livrée, il pouvait bien en faire de même.
— Tout comme vous, je ne suis pas originaire de l’île. Je ne vous apprends rien en disant que je suis russe.
Anton s’était un peu mieux installé en disant cela. Faisant une pause le temps de savourer le café, il reprit tout simplement.
—Là-bas, pas besoin d’être proche ou non de la mafia pour apprendre à se battre, le pays ne vous forme rien que par la dureté qu’il y a là-bas. Entre le gouvernement et la vie, mieux vaut pas aller pleurer chez ses parents.
Une semi-vérité, chacun avait son caractère, ses forces et ses faiblesses et vivait avec. Anton avait fait preuve de force alors que ses parents ne l’avaient jamais réellement pouponné et il avait appris à se débrouiller très vite. D’abord en se bagarrant, puis avec les ordinateurs, ce qui avait fait de lui un bon hacker.
— Avant d’avoir cette place dans la garde, j’étais pirate informatique pour mon pays. Puis les choses ont évolué, j’ai bougé et gagné une opportunité. Rien de plus, rien de moins.
Il avait haussé les épaules en disant cela, comme si c’était tout naturel pour quelqu’un. Anton avait rapidement compris qu’il fallait faire des efforts pour obtenir ce que l’être humain désirait et il avait toujours fait preuve de persévérance pour grimper les échelons. Ne jamais se laisser acheter ou acheter quelqu’un, mais prouver sa valeur, obtenir ce qui s’obtenait grâce à un travail acharné et non une bonne naissance.
— Qu’est-ce que vous souhaitez savoir d’autre ? Ma vie n’est pas vraiment trépidante, simplement celle d’un homme ayant compris quoi faire pour en arriver là.
Elle sourit en l’entendant parler en russe, la rousse n’était pas dupe et savait qu’il la testait, après tout, n’avait-elle pas dit qu’elle parlait couramment cette langue ? Quoi qu’elle ne serait pas contre quelques cours de langue supplémentaires avec lui. Elle posa sa tasse toujours en souriant.
-Спасибо за комплимент. Моя спина не единственная, на которой нужно чернила, есть также мое запястье и другое место, но там ... Я боюсь, что мы недостаточно интимны, чтобы я мог это раскрыть. (Merci du compliment. Mon dos n'est pas le seul à être encré, il y a aussi mon poignet, et un autre endroit, mais là ... Je crains que nous ne soyons pas assez intimes pour que je le dévoile.)
Elle tendit alors son poignet pour dévoiler la silhouette du petit alien bleu de Disney.
-Mon côté enfant a du mal à me quitter, j’avoue.
La jeune femme reprit une gorgée de thé, le breuvage lui fit grand bien, elle se concentra sur l’homme face à elle. Elle écouta attentivement son récit, elle était avide de le connaître un peu mieux. Après tout, le beau russe était si cher à son cœur qu’elle souhaitait en apprendre plus sur lui. Elle fut intéressée de savoir qu’il maîtrisait l’informatique.
-Vous vous y connaissez en informatique ? Parce que si c’est le cas, je risque de vous débaucher… J’ai besoin de faire un site pour le bar et si je compte sur Rigel … Je crains que cela ne finisse mal. Je vous paierais ne vous en faite pas, et pas qu’en nature…
Elle eut un énorme blanc en se rendant compte de sa phrase, elle se pinça l’arête de nez et baissa la tête un chouïa morte de honte.
-Je voulais dire en consommation au bar.
Elle n’osa pas relever la tête avant quelques secondes. Qu’est-ce qu’il lui arrivait ce soir ? Elle ne se reconnaissait plus.
La jeune femme se hissa pour s’asseoir sur le bar, elle passa ses jambes par-dessus le comptoir pour se retrouver assise du même côté que l’homme.
-Je suis désolée, je ne sais pas vraiment ce qu’il m’arrive ce soir. Je ne suis pas ainsi d’habitude, il manquerait plus que je vous demande si vous êtes marié et avec des enfants, pour passer pour l’intéressée de service.
Luna ne savait plus vraiment où se mettre, elle ne savait pas vraiment pour quoi elle passait devant le beau russe. Potentiellement pour une chaudasse en manque de contact.
-Je suis pathétique. Rigel avait raison sur ce coup, une vraie mal baisée.
Elle baissa de nouveau la tête pour éviter le regard d’Anton, elle souhaitait ardemment l’embrasser, mais elle n’osait pas faire le premier pas.
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Ven 7 Fév - 21:12
Soirée mouvementéeSans la quitter des yeux, Anton écoutait la jeune femme s’exprimer en russe. À l’entendre, il pouvait déceler cet accent italien offert par ses origines et rendant cette langue gutturale quelque plus mélodieuse. Elle se défendait plutôt bien, mais une lueur de défi avait pris place dans le regard bleuté du Russe, après avoir pu observer le fameux personnage ornant le poignet.
— Avez-vous trop honte de ce dernier pour ne le montrer qu’à ceux avec qui vous êtes intimes ?
Après tout, la première fois qu’il avait rencontré cette jeune femme, il l’avait vu en pleine démonstration de tango dans ce même bar. Le spectacle avait été plaisant à voir, il ne l’avait jamais caché.
Mais si le Russe pouvait amplement défier Luna de se dévoiler un peu plus, il l’avait fait avec son propre récit. Quelque chose de simple, mais il ne considérait pas sa vie comme des plus trépidantes. Ou bien était-ce parce qu’il n’était pas du genre à en dire tant sur lui, étant bien plus souvent comparé à l’ours dans sa caverne, qu’il était dangereux de déranger. Si Anton n’avait jamais démenti cette image, il reconnaissait ne pas être la piplette de service s’étalant de long en large et en travers sur ses dernières conquêtes ou sur ses dernières aventures pouvant en charmer plus d’une. Il restait simple, parfois taciturne, mais accueillant bien volontiers un ou deux verres d’alcool. Même si, pour l’heure, il était passé au café afin de faire redescendre les effets des breuvages précédents.
Il eut un haussement de sourcil, surpris par les propos de Luna. Ce n’était pas l’idée de créer un site pour la demoiselle qui l’avait fait reposer sa tasse, mais sa formulation suivante l’ayant fait baisser la tête. Non dissimulé, le russe affichait un sourire quelque peu moqueur mais amusé par la situation. Ce n’était pas la première allusion qui passait entre eux et il devait reconnaître que les attitudes timides qui suivaient rendaient la jeune femme très mignonne.
— Les consommations seront les bienvenues. Je ne peux pas vous garantir d’avoir le temps de faire quoi que ce soit, mais nous pourrions en reparler.
Il avait bu son café en disant cela, laissant Luna se remettre de ce qu’elle avait dit. Elle ouvrait de sacré porte, ce qui faisait comprendre à Anton l’attitude de son collègue, dégagé un peu plus tôt.
Le Russe s’était quelque peu décalé quand il la vit faire preuve de souplesse pour changer de côté. Il ne savait pas si elle s’en rendait compte, mais elle avait de nombreux atouts dans sa manche pour en charmer plus d’un. Mais cela, il le gardait pour lui bien qu’encore une fois, ce que pouvait bien lui dire la jeune femme le faisait sourire. Elle lui offrait la possibilité pour lui de s’amuser.
— N’est-ce pas une façon détournée de le demander ? Vous pouvez déjà être rassurée, aucune alliance ne me lie de loyauté à quelqu’un.
Il montra rapidement ses mains où aucune trace d’anneau n’était visible.
— Actuellement, la Garde Rouge est ce qui se rapproche le plus de ma famille. Ainsi, je peux vous le dire. Ni femme et enfants ne m’attendent.
Voyant une nouvelle fois l’attitude confite de Luna, Anton avait posé une main sur sa jambe pour attirer l’attention de la jeune femme. Il avait cherché à plonger son regard dans le sien.
— N’écoutez pas ce que vous a dit votre ami. Vous avez le droit de questionner quelqu’un. C’est d’ailleurs la meilleure des façons pour le connaître.
Anton n’était pas de ceux choqués par ces interrogations parfois bien privés. C’était mignon de vouloir ne pas faire celle menant l’interrogatoire, mais il trouvait débile de préférer se faire mille et une hypothèse quand il était plus simple de le demander de but en blanc. Sérieusement, l’humanité était perdue si tout le monde attendait l’implicite pour passer à l’action. :copyright:️ 2981 12289 0
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Mer 12 Fév - 19:29
Luna releva la tête pour croiser le regard si bleu d’Anton, elle eu un léger sourire en coin. Ce n'était pas de grandes révélations, mais elle était contente qu’il parle un peu de lui. C’est vrai qu’elle avait été un peu indiscrète mais de savoir qu’il n’avait pas d’attaches à part la garde rouge lui réchauffa le cœur.
-Je me doute que votre travail vous prenne du temps. Oubliez ce que j’ai dit pour l’informatique, je trouverais quelqu’un d’autre.
La rousse termina sa tasse de thé avant de légèrement se contorsionner pour la déposer dans l’évier derrière elle.
-Il est vrai que c’est une façon détournée de le demander. Je ne souhaitais pas être indiscrète. J’ai légèrement tendance à perdre tous mes filtres quand je suis avec quelqu’un que j’apprécie et sous alcool. Pour ce qui est de Rigel, malheureusement, il a raison, même si j’aurais préféré qu’il se taise.
Il avait raison ce crétin, elle n’avait pas eu de relation depuis qu’elle avait vu le russe entrer dans le bar. Un vrai coup foudre diraient les romans à l’eau de rose. Elle n’était pas une nonne, elle n’avait pas fait vœu de chasteté, loin de là, mais elle n’avait pas envie de sauter le moindre inconnu depuis l’arrivée de l’Anton dans sa vie. Si elle continuait ainsi, elle allait finir vieille fille entourée de ses chats.
La demoiselle vit à regret que la tasse de café de son invité se vidait de plus en plus, signe qu’elle n’allait plus avoir d’arguments et lui de raison de rester dans le bar. Risquait-elle la prison si elle le séquestrait chez elle pour lui faire subir les pires outrages ? Cette pensée lui traversa fugacement l’esprit. Elle se rappela mentalement à l’ordre, «c’est un membre de la garde rouge ! Il ne se laissera absolument pas faire et en plus, tu risques gros ! »
Son sourire devint un peu plus mutin lorsqu’elle se souvint qu’il lui avait demandé si elle avait honte de son tatouage le plus secret. Se trouvant face à lui, elle n’eut pas à faire grand-chose pour se retrouver à califourchon sur ses genoux.
- Мне абсолютно не стыдно за это, хотя это результат глупой ставки и немного алкоголизма с этим дорогим Ригелем. Только я боюсь, что мы еще не достаточно близки или, по крайней мере, недостаточно раскованы, насколько я могу судить, чтобы я открыл вам эту часть моего тела ... (Je n’en ai absolument pas honte, bien qu’il soit le résultat d’un pari stupide et un tant soit peu alcoolisé avec ce cher Rigel. Seulement, je crains que nous ne soyons pas encore assez intimes ou du moins assez désinhibé, en ce qui me concerne, pour que je vous dévoile cette partie de mon corps…) Lui murmura-t-elle à l’oreille non sans lui en mordiller le lobe.
Elle savait que son côté italien donnait une petite touche méditerranéenne à son russe et que beaucoup trouvaient cela sexy. Pendant qu’elle parlait, elle avait attrapé en douceur l’une des mains d’Anton pour la poser sur sa fesse tatouée.
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Jeu 13 Fév - 19:28
Soirée mouvementéeAssis à ce bar, Anton en apprenait un peu plus sur cette Luna qu’il avait appris à apprécier au fil de ses visites. Elle était toujours pleine de ressources et de surprise et jamais il n’avait été déçu de venir. Encore une fois elle en témoignait alors qu’elle se trouvait assise sur le bar, multipliant les sous-entendus. Pas besoin d’être expert pour les déchiffrer, ni besoin d’une exclamation claire pour en comprendre le sens. Et pourtant, il ne les relevait pas toute, faisant face à la gêne de l’Italienne lorsqu’elle se rendait compte de ce qu’elle disait et lorsqu’elle semblait gênée.
Il fit d’ailleurs signe de ne pas s’inquiéter plus que cela alors qu’elle formulait son souhait de ne pas être indiscrète. Il en était pas dérangé, que ce soit de par l’alcool consommé ces dernières heures ou bien le fait qu’il appréciait l’italienne. Il était rustre d’habitude et il n’était pas simple d’obtenir certaines choses de lui. Et pourtant, il s’était un peu plus ouvert à Luna qu’à d’autres, lui ayant même résumé celui qu’il était en Russie. Cette femme avait quelque chose de plus et avait réussi à franchir les barrières que dressaient habituellement Anton. Étrange, mais il ne s’en préoccupait pas.
— L’alcool aide dans bien des situations. Ce n’est pas pour rien que plusieurs personnes en sont victimes lorsqu’on souhaite les faire parler. Et on a beau tenir l’alcool, il inhibe assez bien nos manières.
Les siennes aussi certainement, et c’était d’ailleurs pourquoi il évitait de trop consommer quand il était en mission. Et lors d’instant comme celui-là, il pouvait se permettre des écarts. C’était certainement l’explication la plus simple sur le pourquoi Luna se permettait un laisser-aller qu’elle faisait remarquer et pourquoi il ne lui en tenait pas rigueur. Mais pour Anton, il y avait aussi le fait qu’ils n’étaient que deux dans cette pièce, alors qu’il n’aurait certainement pas été ainsi en présence de ses collègues. C’était un cadre un peu plus privé dont il profitait avec la mystique brune.
C’est d’ailleurs certainement l’explication du pourquoi il la laissait faire lorsqu’elle avait pris place sur ses genoux. Le Russe n’aimait pas se faire diriger et pourtant, c’était elle qui avait les commandes alors qu’elle plaçait la main du Garde Rouge à un endroit plus intime. D’autres en aurait rougit, mais il l’avait comme mise au défi de dévoiler la zone de ce tatouage et elle y avait répondu avec cet air mutin. Anton avait replongé son regard dans le sien alors qu’elle lui faisait face. Ce murmure russe avait son petit effet, il devait bien l’avouer et le jeu de Luna était des plus tentants. Anton en avait même refermé ses bras sur elle.
— Таким образом, вы полностью контролируете себя, делая это? Мне очень любопытно узнать, как далеко мы можем зайти. (Vous êtes donc parfaitement maîtresse de vous-même en agissant ainsi ? Je suis bien curieux de savoir jusqu’où nous pouvons aller. )
Après tout, vu la tournure de la soirée, Anton n’était plus étonné de savoir comment tout ça pouvait bien se finir. Il mentirait que de dire qu’il n’était pas attiré par la belle italienne dont les propos étaient aussi clairs que de l’eau de source. Ce n’était pas réellement pour le bar que le Russe aimait venir passer ses soirées en ces lieux et avoir la belle demoiselle sur les genoux pouvait donner des idées. De belles idées.
Ainsi, sans plus laisser le doute planer, le Russe avait réduit la distance séparant les deux pour venir emprisonner les lèvres de Luna dans un baiser, lui offrant ce qu’elle semblait désirer tout comme lui.