♠ ♣Wolves asleep amidst the trees. Bats all a swaying in the breeze. But one soul lies anxious wide awake. Fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. For your dolly Polly sleep has flown. Don't dare let her tremble alone. For the witcher, heartless, cold. Paid in coin of gold.< ♥ ♦
Beaucoup tendaient à dire que boire seul relevait de l’alcoolisme pur et simple. Se servir un verre de whisky sans être entouré, déguster un rhum aux saveurs anciennes ou même boire une simple bière après le travail pouvait être mal vu dans une société bien hypocrite qui préférait voir un groupe de jeunes hommes ivres morts dans un bar plutôt que de savoir qu’un homme équilibré dégustait tranquillement un verre après le travail chez lui. L’alcool en soi n’était pas le réel souci. Sa consommation excessive était en revanche le cœur du problème, que cela soit avec une vodka pure ou avec une simple bière car de l’alcool demeurait de l’alcool. Aussi, le fait de boire seul semblait avoir de nombreuses significations, variant pour chaque citoyen. Il y avait d’un côté l’amateur d’effluves ambrées, de saveurs amères et il y avait, à son opposé, celui qui comptait simplement boire jusqu’à oublier ses soucis quitte à boire l’alcool le moins cher et le plus immonde possible.
Peu préoccupé par les qu’en-dira-t’ on, Elias avait décidé de se rendre à l’Inferno pour profiter d’un verre bien mérité après une semaine chargée et épuisante. Son travail – qui le passionnait par bien des côtés – lui occupait l’esprit chaque jour, lui faisant bien souvent oublier le besoin de se reposer. Aussi, une fois son jour de repos arrivé, la fatigue semblait le frapper avec violence à la manière d’un coup de batte de baseball surprise, le forçant à laisser de côté ses activités. Il fallait apprendre à se détendre pour revenir au travail et être productif plutôt que de se pousser dans ses retranchements et travailler au ralenti toute la semaine. Tout n’était qu’une question d’équilibre, chose que l’ancien démon tenait à préserver dans son quotidien pour empêcher des soucis qu’il considérait comme parfaitement inutiles et facilement évitables.
Avançant tranquillement vers l’imposant bar du rez-de-chaussée, l’homme s’installa en silence sans daigner observer les quelques clients déjà présents. Dans sa bulle, il semblait parfaitement imperméable à la musique qui occupait ce lieu chaleureux bien connu dans ce quartier. Tapotant sur le bar, Elias fit signe à la barmaid et attendit qu’elle finisse de s’occuper des commandes précédentes. Une fois celle-ci arrivée à sa hauteur, il lui dit d’un ton calme, non sans manquer de la détailler de la tête aux pieds pour mieux cerner son personnage, « Un whiskey s’il te plaît… peu importe lequel. Surprends-moi. Et sans glaçon.»
La belle rousse lui rappelait ces renards au pelage de feu que l’on pouvait voir gambader en Europe. Des souvenirs passés qu’il gardait pourtant bien ancrés dans sa mémoire avec l’espoir de peut-être revenir s’installer sur l’ancien continent et y développer son business, loin du climat si unique de Genosha. Depuis combien de temps n’avait-il pas vu l’hiver, la neige tombant doucement durant la nuit, formant un tapis blanc sur les chaussées et dans les champs, faisant ainsi perdre toute la couleur à ce monde si édulcoré et naïf ? Une chevelure aux teintes uniques qui le captivait plus que de raison, et lui aurait presque fait oublier où il se trouvait en cet instant.
Ayaraven
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Lun 11 Nov - 23:46
Luna s’occupait des clients présents dans l’établissement, la présence de son ami et employé la rassurait. Il est vrai qu’elle avait un rapport particulier avec l’alcool, elle en distribuait, même si elle n’en cautionnait pas l’abus.
Elle se trouvait au comptoir, elle était en charge de la préparation des commandes, il n’y avait pas encore foule pour le moment, mais cela ne devrait pas tarder. Il était encore tôt, à peine 18 H, les bureaux commençaient à se vider de leurs employés et certains d’entre eux n’allaient pas tarder à passer les portes de l’Inferno pour pouvoir décompresser de cette journée voir de cette semaine.
La jeune femme était impressionnée par le pouvoir de l’alcool sur les gens. Comment une substance aussi simple et naturelle pouvait avoir un tel impact sur les humains ? Il avait cette faculté inouïe de délier les langues, certains pouvaient même y avoir recourt pour abuser de gens ou commettre les pires atrocités.
La rousse quitta ses réflexions philosophiques pour revenir au moment présent, elle observa les clients entrer dans la salle, son regard s’arrêta sur cet homme. Si au début, elle n’y prêta pas plus d’intérêt que cela, ce fut son état de fatigue qui l’interpella lorsqu’il s’installa au comptoir.
Elle intercepta le signe qu’il lui fit, mais elle ne put le rejoindre toute suite. Elle fut interpellée par d’autres clients, elle fit au plus vite pour les servir avant de revenir à son client mystère, qui se révéla être Elias Callahan. Elle comprit alors pourquoi cet air aussi fatigué apparaissait sur son visage, il avait un métier prenant et épuisant.
Elle le laissa la détailler, il lui avait dit une fois que ses cheveux lui rappelaient le pelage de renard roux, elle avait pris cela comme un compliment, c’était des animaux rusés et elle les aimait beaucoup.
-Bonsoir ! Je vais voir ce que je peux faire.
Luna partit dans la réserve, elle savait qu’elle y avait des trésors en matière de whisky, après tout Elias était un client qu’elle appréciait beaucoup. Elle se doutait que la journée voire la semaine avait été rude, elle espérait qu’elle pourrait lui rendre la soirée un peu meilleure.
La rousse parcourue les bouteilles de whisky, son choix s’arrêta sur une bouteille, la jeune femme espérait qu’il l’apprécierait à sa juste valeur. Elle revint au comptoir, elle prit un verre, déboucha la bouteille avant de humer l’arôme qui se dégageait du liquide ambré. Elle servit le verre avant de le poser devant Elias.
-Et voilà ! Whisky Nika Taketsuru 43 %, 17 ans d’âge. C’est un Japonais, mais il est excellent, épicé, délicat et également fruité. En espérant que cela vous plaise.
Elle s’éloigna d’Elias pour servir d’autre clients avant de revenir auprès de lui.
-Dure journée, ou dure semaine ?
Luna observa l’homme devant elle, elle ne put s’empêcher de se sentir inquiète pour lui.
♠ ♣Wolves asleep amidst the trees. Bats all a swaying in the breeze. But one soul lies anxious wide awake. Fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. For your dolly Polly sleep has flown. Don't dare let her tremble alone. For the witcher, heartless, cold. Paid in coin of gold.< ♥ ♦
Occupé à rêvasser, l’homme d’affaires observait les gens installés aux quatre coins du bar. Bien que le détail lui ait échappé lors de son entrée dans l’Inferno, il prenait désormais conscience de l’énergie présente dans cette large salle. De multiples conversations se chevauchaient avec énergie, se mêlant parfois pour en devenir une nouvelle ou brisant d’autres par leurs éclats. Rires et exclamations semblaient suivre la mélodie passant à travers les baffles disposées ça-et-là, toujours plus forts comme pour égaler ses voisins...ou pour leur indiquer de se la fermer peut-être.
Un sourcil arqué face à ces comportements auxquels il ne s’identifiait pas, Elias reporta son attention sur la serveuse qui revenait vers lui, armée d’une bouteille et d’un verre. Tandis que ses yeux fatigués observaient le liquide ambré qui passait d’un récipient à l’autre, le démon se redressa sur sa chaise haute. Arborant désormais une stature droite et fière, l’homme semblait juger l’action qui se déroulait face à lui sans que son visage ne laisse paraître la moindre émotion. Ecoutant la description qu’elle lui offrait, il acquiesça doucement, visiblement satisfait du choix de cette dernière. Une fois de plus, Luna ne l’avait pas déçu.
Cependant, au lieu de se réjouir ou lui témoigner une quelconque reconnaissance comme beaucoup le faisaient souvent face à une telle surprise, l’homme se contente de froncer les sourcils, se réajustant sur sa chaise et énonça un simple « Très bien. » Deux mots sonnant peut-être comme deux coups froids et tranchants mais qui se voulaient simples et allant à l’essentiel. Pas de caméras, pas de foule pour l’observer ce soir-là, pas de discours à broder et faux sourires à arborer… il n’y avait que lui, cette serveuse et ce verre qui n’attendait que d’être dégusté. Un grand discours n’aurait servi à rien. Il ne le savait que trop bien. Ces deux termes se suffisaient à eux-mêmes si l’on savait parler peu mais parler bien.
Faisant lentement tourner le liquide dans sa prison de verre, il porta finalement le poison à ses lèvres et le goûta. L’alcool aux saveurs épicées et fruitées réchauffait sa gorge sèche, lui laissant apprécier ses saveurs et confirmer le choix de la renarde qui revenait désormais vers lui en lui posant une question en soi banale mais dont l’intérêt lui échappa un sourire amical en plongeant son regard dans le sien. « Dure période, disons. » Un doux soupir lui échappa et il reprit une gorgée de ce whisky de qualité, « Beaucoup de travail, peu de temps… et des gens qui manquent de motivation et de conscience professionnelle. » confessa-t-il, esquissant une moue agacée alors qu’il pensait aux personnes qui tentaient d’aller à l’encontre de ses idées et se mesuraient ainsi à sa ténacité. Une perte de temps certaine puisqu’Elias savait pertinemment qu’il aurait toujours le dernier mot.
Bien qu’il l’ignorât pour le moment, son comportement faisait étrangement écho à sa vie passée de démon de la Traîtrise. Ainsi même sous sa forme humaine, pale mensonge de sa véritable identité, Elias persistait et demeurait une personne têtue, prête à tout et capable de manipuler quiconque se retrouverait sur son passage. Les remords ne servaient à rien car seuls comptaient les résultats… même si cela impliquait de laisser quelques enfants et familles sur le carreau. Ils n’étaient finalement que des citoyens parmi tant d’autres. Que faisaient-ils pour la société à part pomper l’argent de ceux qui travaillaient vraiment ? Oui la compassion n’était pas son fort, contrairement à sa capacité à passer pour le philanthrope, l’homme avec le cœur sur la main, le protecteur des enfants délaissés. Un doux mensonge qu’il aimait entretenir pour mieux briser les plus faibles.
Ayaraven
Invité
Invité
Dim 1 Déc - 19:21
Luna ne s’offusqua pas de la réaction de son client, après tout, c’était Elias qu’elle avait devant elle, il n’était pas très causant, mais il tellement poli et malgré tout sympathique. Il ne venait pas souvent, mais le peu qu’elle l’avait vu et côtoyé lui a avait permis de commencer à le comprendre. La jeune femme savait que ces mots pouvant paraître froid et tranchant ne l’étaient pas en réalité. Deux mots simples valaient souvent plus qu’un discours insipide et faux.
Elle le regarda jouer avec le liquide ambré, puis le déguster. Elle compatit en l’entendant parler de ce qui l’avait conduit à pousser la porte du bar. L’Italienne avait eu un petit aperçu de puits de science et de savoir qu’était Elias. Elle prenait réellement plaisir à discuter avec lui, elle se doutait que d’autre beaucoup moins indulgents et intelligents n’hésiteraient pas à remettre en cause le savoir de l’homme, devant elle, et de tenter d’aller contre ses convictions.
-De vous à moi Elias, peu de gens ont votre savoir. Et puis comme on dit : « La culture, c’est comme la confiture, moins on en a plus on l’étale ». Je me doute que cela doit-être agaçant de les voire tenter de se débattre dans leur stupidité et de perdre un temps précieux… Mais cela doit-être risible de voire leur tête quand ils se rendent compte de leur erreur.
Elle lui sourit doucement avant d’aller servir les quelques piliers de bar qui commençaient à prendre racine contre le comptoir. Elle avait beau être tenancière de ce lieu, elle n’aimait pas pour autant voir ce que devenaient certaines personnes lorsqu’elles abusaient de la boisson. Certes, cela lui rapportait, mais elle préférait voir des gens tel qu’Elias, des personnes éduqués, cultivé et qui prenaient plus ou moins le temps de boire et de discuter avec vous sans pour autant se saouler jusqu’à ne plus savoir leur nom. La demoiselle essayait d’être professionnelle et de les arrêter avant qu’ils n’en arrivent à ce stade, mais rien ne les empêchait d’aller continuer de boire dans un autre bar de la ville.
Elle fit signe à son collègue que c’était le dernier verre pour certaines personnes, après tout s’ils s’enivraient trop chez elle et qu’il y avait un problème après, c’était sur elle que cela retomberait et elle risquait la fermeture et ça, c’était « non ». La rousse fit ensuite un tour de salle pour servir les quelques tables qui avaient des commandes à passer. Elle revint avec quelques verres vide qu’elle déchargea dans le lave-vaisselle sous le comptoir avant de faire un nouveau tour d’horizon pour s’assurer que tout allait bien.
Luna remarqua alors le verre vide d’Elias, elle s’approcha alors de son client avant de lui servir un second verre, elle profita d’un peu de répit au niveau affluence pour s’octroyer une petite pause. La barmaid se sortit un verre pour elle, elle se prépara alors un mojito, ni trop alcoolisé comme boisson, ni trop peu. Elle en bu une gorgée avant de se pencher vers Elias le regard pétillant d’amusement et voyant son air sérieux ne put se retenir de demander avec humour.
-Vous réfléchissez à la dichotomie du bien et du mal ?
Aussi sérieux que pouvait être cette question, c’était surtout un clin d’œil à un célèbre film de pirates.
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Sans grande surprise, la douce Luna s’était rangée de son côté concernant la bêtise de certains. Côtoyer toutes sortes de gens à son travail lui avait probablement permis de voir les divers niveaux d’intelligence – et surtout de stupidité – existants dans la société. La culture c’est comme la confiture. Une métaphore des plus efficaces et qui ne manqua pas de faire échapper un rire à l’homme d’affaires qui répondit calmement, « On est malheureusement tous l’idiot de quelqu’un. Certains plus souvent que d’autres… mais oui, effectivement, c’est parfois compliqué de travailler avec des gens nourrissant leur propre bêtise. C’est à croire qu’aucune information ne daigne accéder à leur matière grise, tant que celle-ci ne résonne pas avec l’illogisme et le danger. Bien souvent, ils tentent encore de se voiler la face, même face-à-face avec leurs propres échecs. Un déni et une hypocrisie des plus déconcertants, n’est-ce pas ? »
Observant la jeune femme alors qu’elle s’éloignait, Elias repensait aux brefs échanges qu’ils avaient pu avoir lors de précédentes soirées dans ce même bar. Contrairement aux piliers de bar qu’elle pouvait servir pendant des heures et voir sombrer verres après verres, Luna demeurait étonnement réaliste et en contrôle. Deux qualités fortement appréciées par l’ancien démon qui aimait leurs discussions et comprenait parfaitement que l’intelligence pouvait se trouver chez tout un chacun. Nul besoin de posséder des diplômes extravagants ou d’être le propriétaire de fondations renommées. Il suffisait souvent d’être capable de bon sens et d’avoir un réel sens de l’adaptation. Même les plus grands ministres et diplomates pouvaient se révéler être de parfaits idiots, noyés dans leur ego et dans leur arrogance, devenant donc les imbéciles de l’histoire.
Tandis que la demoiselle faisait un tour de salle pour assurer que chaque client avait ce qu’il désirait – ou ce qu’il méritait, puisqu’elle semblât refuser les commandes de certains consommateurs déjà bien trop saouls – il esquissa un sourire malicieux tout en finissant son verre, appréciant le petit manège. Des hommes et des femmes qui tentaient de parlementer afin d’obtenir un énième verre, puis passaient par la case « chantage affectif » et enfin par les menaces, croyant probablement que cela allait convaincre les serveurs. Mais d’aucun ne flancha dans l’établissement et ce fut finalement avec une invitation des plus insistée que les plus agressifs furent amenés à quitter le bar et à goûter les douces saveurs du trottoir à l’extérieur. Inutile de parlementer avec des ivrognes. Ils ne s’en rappelleraient de toute façon pas le lendemain.
Revenant finalement vers Elias, qui la gratifia d’un sourire amical mais contenu comme souvent, la barmaid n’avait pas tardé à lui verser un peu plus de whisky avant de se servir elle-même un verre, mais de mojito. Choix intéressant, mais qui semble lui convenir. avait pensé l’homme, imaginant mal la rouquine se servir un verre de whisky pendant ses heures de travail. Contrairement à lui, Luna pétillait de vie et de malice. Telle une petite fée, elle savait égayer les jours moroses par quelques mots ou par sa simple présence. Citer un film tel que Pirates des Caraïbes ne semblait donc en soi pas si étonnant venant d’elle mais ne manqua pas de faire rire son client grincheux qui finit enfin par se dérider. « Ce qui fâche les hommes, comme les femmes et le calcul mental. N’est-ce pas ? » avait-il rétorqué pour montrer qu’il avait saisi la référence, mais décida finalement de tout de même répondre à cette question intéressante, « Le bien et le mal sont finalement des termes qui ne veulent pas dire grand-chose à mon sens. Il n’y a que l’Homme et la société pour y trouver du sens, et encore… Le bien des uns se révèle parfois être le mal pour les autres. Un peuple qui cherche à apporter la connaissance pour aider l’un, mais se révèle être un envahisseur par le camp opposé. Une main tendue qui fait office d’ultimatum. Un vœu d’honnêteté perçu comme un acte de violence. Tout comme la bêtise l’est à l’intelligence, nous sommes tous le méchant dans l’histoire de quelqu’un même lorsque l’on tente de faire de notre mieux. » Amateur d’exemples concrets, il continua en montrant les quelques ivrognes privés de consommations supplémentaires, « On cherche parfois à protéger quelqu’un en lui refusant quelque chose… et on devient soudain un tyran pour eux car ils ne voient pas les choses comme nous. »
Levant doucement son verre, il proposa à la barmaid de trinquer et attendit d’avoir sa propre vision des choses tandis qu’il prenait une légère gorgée de whisky.
Ayaraven
Invité
Invité
Mer 22 Jan - 22:23
Luna sourit et trinqua avec Elias, elle préférait le voir sourire plutôt que chafouin comme précédemment. Certains diraient qu’un client malheureux n’était pas bon pour les affaires, mais elle, elle préférait voir l’humain avant l’argent. Elle fut touchée par la réponse qu’Elias lui donna par rapport à sa référence cinématographique, elle reprit son sérieux en repensant à ce qu’il lui avait dit un peu avant.
-Ne dit-on pas que si on mettait tous les idiots dans un placard, il n’y aurait personne pour fermer la porte. Fit-elle avec philosophie.
La renarde s’éloigna pour servir d’autres clients, elle refusa de noyer d’alcool certains piliers, elle n’était pas adepte de la surconsommation d’alcool. Elle fit gentiment comprendre aux indélicats qu’il était temps qu’ils quittent l’établissement avant qu’ils ne s’enivrent plus. La jeune femme n’aurait aucun scrupule à faire appel aux autorités s’il le fallait.
Elle retourna auprès d’Elias, elle prit une gorgée de son mojito.
-Il est parfois compliqué d’aider les autres en effets. Comme vous l’avez si bien dit, ils ne comprennent pas que nous tentons de les aider. Certaines actions semblent restrictives, mais si cela me permet d’éviter des ennuis, je préfère être égoïste. Certes, j’ai le risque de perdre des clients, mais je suis en règle avec les autorités.
La jeune femme touilla les glaçons et la menthe au fond de son verre, légèrement pensive. Elle releva la tête avant de dire moqueuse.
-Je crains que si nous continuons ainsi, nous soyons bons pour nous faire une séance psy mutuelle.
Elle posa son coude sur le zinc avant d’appuyer son menton sur le dos de sa main.
-Alors Docteur… C’est combien la séance ?
Elle eut un moment de blanc avant de se rendre compte que ce qu’elle avait dit pouvait être à double sens.
-Dis comme ça ce n’est pas terrible, cela sonnait mieux dans ma tête. Fit-elle en souriant.
Luna adorait parler avec Elias, même s’il était secret, il ne la jugeait pas, enfin, si c’était le cas, il n’en donnait pas l’air. Parler avec lui était plaisant, elle n’avait pas l’impression d’être une ex artiste de rue reconvertie en barmaid. Elle n’était pas inculte pour autant, après tout, elle avait quasiment fait le tour du monde, quoique surtout l’Europe. Elle observa la salle, vérifiant du regard si tout se passait bien. Pour l’instant, bien qu’ils soient en milieu de soirée, tout semblait calme et à vue de nez cela n’allait pas s’agiter plus. Elle n’avait aucun scrupule à laisser Rigel s’occuper de la salle pour la soirée, il l’avait bien mérité et après tout, il était aussi là pour ça.
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Le monde sombrait. Tous ne le savaient que trop bien. Même si Genosha représentait un havre de paix pour de nombreux citoyens – et cela, depuis autant qu’ils puissent s’en souvenir – , l’île rappelait désormais plus un bel exemple que la bonté avait toujours une contrepartie. On ne repart jamais sans rien, comme le disait les plus vicieux, prêts à tout pour soutirer argent, information et même humanité à leurs victimes. Le monde n’était qu’un cycle incluant chaque espèce dans sa ronde, quoi que puisse en dire l’espèce humain toujours prompte à se voir en haut d’une chaine alimentaire qui tenait plus de la boucle que de la pyramide. On finit toujours manger par quelqu’un après tout, rappelaient les plus sages. A la différence près que l’homme le plus violent était tout à fait capable de tuer sans avoir besoin de se nourrir ni même de raison particulière pour expliquer son geste. Une cour de jeux sordide comme on en voyait rarement et qui rappelait que, même avec toute la bonté du monde, il valait mieux être celui qui piétinait l’autre plutôt que d’être celui qui se faisait marcher dessus comme un insecte sous une botte salie par la boue. Alors à quoi bon chercher à faire le bien autour de soi ? Pourquoi essayer de passer pour une bonne personne dans une société corrompue et grouillante de vices ? Comment parvenir au sommet, se détacher de ce cycle autophage, sans y laisser des plumes ?
A ces complexes questions, Elias aurait eu une simple et évidente réponse : Tout n’était qu’une histoire de paraître. Le mensonge dirigeait tout dans la société et il en avait toujours été ainsi. Il fallait savoir se jouer des autres pour pouvoir parvenir à ses fins. Jouer des mots, omettre des éléments d’un récit passionnant, voilà les clés pour manipuler l’opinion publique. Il suffisait de savoir quoi dire et comment le formuler face à un auditoire choisi pour s’assurer d’avoir une place essentielle dans cette jungle sociale sans même avoir à en subir le retour de flammes. Et qui de mieux qu’un homme comme ce cher Monsieur Callahan pour déblatérer mensonge sur mensonge sans que personne ne parvienne à déterminer le vrai du faux dans ses propos ? Un étrange reliquat de son ancienne qualité de démon très probablement mais certains auraient peut-être pensé que tout n’était finalement dû qu’à la société elle-même qui l’avait façonné ainsi. Les citoyens votaient pour des ordures en qui ils voyaient le messie. Alors était-ce si étonnant de voir un être aussi imbu de sa personne et haineux envers le reste de la population diriger un organisme pour le bien-être des têtes blondes dans le besoin ? On a que ce que l’on mérite, murmure peut-être une voix au loin. Un soupir portant la vérité du passé et les mensonges d’un avenir distendu.
Un monde qui se détruisait de lui-même. Une bonne raison de porter un toast lorsque l’on vivait du malheur des autres. Encore fallait-il pouvoir faire abstraction des râles, des gémissements et des complaintes incessantes de ces abrutis de gosses et de leurs familles. Le centre pour Jeunes Cancéreux et Maladies Infantiles était un lieu qu’il avait bâti de toutes pièces mais qui ne cessait de l’agacer au plus au point. Un endroit désinfecté en permanence, dénué de cette violence que la vérité savait apporter, froid et impersonnel et surtout rempli de vivants incapable de profiter de l’instant présent car incapables d’entrevoir un avenir pour eux-mêmes ou leurs proches. La vie n’avait que peu de valeur, mais le savaient-ils ? Comprenaient-ils que tout n’était voué qu’à s’écrouler, à s’affaisser sur soi-même à l’instar d’une super nova… sans jamais créer d’énergie en retour pour autant. Décadence et effroi. Deux mots qui résumaient les temps actuels et qui motivaient l’homme d’affaire assis à ce bar, se délectant tout autant de son petit manège que de son whisky.
A ses propos philosophiques, la jeune barmaid avait répliqué sur le même ton. Une certaine lassitude de la bêtise humaine vraisemblablement. Mais les affaires étant les affaires, celle-ci s’éloignait déjà pour s’occuper de ses clients. « Les idiots dans un placard ouais… » avait-il soupiré, seul pour siroter sa boisson en attendant qu’elle ne revienne. Etat qui ne dura pas bien longtemps puisqu’elle le rejoignit bien rapidement sans tarder à reprendre la conversation où ils l’avaient laissé. Les règles avaient de la valeur pour les deux comparses qui semblaient en accord avec leurs principes respectifs, et cela malgré des différences sociales évidentes.
Les forces de l’ordre ainsi que les règles juridiques pouvaient agacer bien des gens – et même sembler aggraver certaines situations pour certains dans le besoin – mais Elias savait pertinemment que la vie n’était qu’un jeu d’échec. Il y avait des pions à sacrifier, des pièces à déplacer avec tactique, d’autres à protéger plus que tout… et surtout des règles à connaître et respecter pour pouvoir faire tomber l’autre et se réjouir de sa défaite devenant un succès pour son adversaire heureux.
Un rire échappa au bienfaiteur de Genosha, cachant ainsi ses traits généralement sérieux et préoccupés, « Je crains ma chère de ne pouvoir te fournir d’aide dans ce domaine. A moins que le docteur soit également le patient – chose peu courante tu en conviendas – une séance psy ne mènerait qu’à un énervement collectif concernant le commun des mortels et ses idioties. » Souriant amicalement, il ajouta, « Je propose donc plutôt une discussion entre amis plutôt qu’entre professionnels. Les gens de confiance se faisant rare ces derniers temps, je ne serai pas contre une personne stable dans mon entourage. »
Soupirant doucement, l’homme se massa doucement l’arrête du nez, pensif. « J’espère que mes propos ne porteront pas à confusion mais… à quelle heure termines-tu ton service ? Nous n’avons jamais réellement eu l’occasion de discuter autour d’un café. Uniquement ce bon vieux comptoir et ces verres à moitié vides… à moins qu’ils ne soient à moitié pleins. »
Ayaraven
Invité
Invité
Ven 27 Mar - 23:06
Luna regardait Elias, il aimait beaucoup cet homme, pas dans le sens amoureux du terme. C’était plutôt ce qui se rapprochait des sentiments pour un grand-frère. Il y avait peu de personnes pour qui la jeune femme s'inquiétait. Elle pouvait les compter sur les doigts d'une main et Elias faisait parti de ses personnes. Elle se doutait que son travail n'était pas facile, tout comme elle soupçonnait qu'il ne lui racontait pas tout. Elle n'en prenait pas ombragé, après tout chacun avait des cadavres dans un placard, maintenant était-ce au sens propre comme au figuré ? Elle s’en fichait complètement. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était offrir un moment de détente à ses clients et que ceux-ci ne fassent pas de vague en retour.
Luna était sur deux fronts à la fois, elle s’occupait d’Elias, mais également du bar. Sincèrement, elle préférait être avec le premier qu’à s’occuper de ses clients. Elle fut heureuse de l’entendre rire, c’est vrai que s’il faisaient une séance psy mutuelle, ils n’auraient pas fini de s’énerver contre les imbéciles. La discussion entre amis était un compromis qui lui convenait très bien, seulement, il fallait qu’elle arrive à se libérer et ne pas avoir à surveiller son bébé.
Son salut vint avec l’arrivée d'Elédan, c’était le compagnon de Rigel. Il était infirmier normalement, mais ne rechignait pas à donner de temps en temps un coup de main au bar.
-Si nous faisons une discussion entre amis, on peut peut-être passer au tutoiement ? T’es propos ne portent pas à confusion. J’accepte le discussion entre amis. Je reviens.
Elle allait voir Elédan, elle lui fit la bise avant d’échanger quelques mots avec lui. La rousse revint finalement auprès d’Elias en souriant.
-Normalement, en bonne patronne d’établissement de débauche, je devrais terminer mon service à la fermeture du bar. Seulement, c’est ton jour de chance. Je confie les rênes à Hurlu et Berlu, c’est calme ce soir, ils devraient pouvoir gérer dans trop de soucis. Je connais un endroit où le café est relativement bon… Pas d’allergie aux chats, j’espère ? Suis-moi, s’il te plaît.
Elle contourna le bar pour ouvrir la voie à Elias, elle prit au passage la bouteille qu’elle avait ouverte pour lui, elle le guida vers le fond du bar. Là, elle ouvrit la porte dissimulée dans le décor. Luna ouvrit une porte, elle fit passer Elias devant elle avant de le mener vers l’escalier qui don n’ait sur son appartement.
Elle l’y fit entrer, l’avantage à être légèrement maniaque du rangement, c’était qu’elle pouvait accueillir du monde sans risquer d’avoir des affaires compromettantes à traîner partout.
-Fais comme chez-toi ! Café ?
Elle l’abandonna pour se rendre dans la partie cuisine de la pièce et mettre à chauffer de l’eau. L’appartement était relativement simple, il était composé d’une première partie comprenant un salon avec cuisine ouverte, une chambre d’amie et une salle d’eau ainsi qu’une mezzanine qui elle comportait sa chambre avec mini dressing et salle d’eau.
-On devrait être rejoint par mes colocs, mais ils ne nous dérangeront pas durant notre discussion.
Alors qu’elle disait cela, arrivèrent dans la pièce deux chats à poils longs, l’un noir encre et le second gris clair tigré noir.
-Voici Loki et Freya mes deux Norvégiens et coloc. Loki le noir et le mâle, Freya, la grise.
♠ ♣Wolves asleep amidst the trees. Bats all a swaying in the breeze. But one soul lies anxious wide awake. Fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. For your dolly Polly sleep has flown. Don't dare let her tremble alone. For the witcher, heartless, cold. Paid in coin of gold.< ♥ ♦
Le monde des uns ne faisait pas forcément écho à celui des autres. Là où certains voyaient un feu dangereux, d’autres y percevaient un foyer chaleureux pour lutter face au froid mordant de l’hiver. Une situation un peu hors contexte lorsque l’on connaissait le microclimat que possédait Genosha, mais l’idée demeurait la même. Bien que chacun possède deux yeux, c’était finalement une multitude de choses différentes que l’on pouvait percevoir en fonction de son vécu, son sens de l’attention mais aussi son humeur du moment. Une guerre éclatait, des familles pleuraient… et un politicien y voyait un moyen de prospérer et se faire probablement réélire sans trop de souci. Un médicament se révélait dangereux pour une partie de la population désormais effrayée… et un groupe pharmaceutique concurrent y voyait une opportunité de briller à nouveau et de faire monter ses prix. Tout était bon à prendre, il suffisait donc de s’adapter à chaque situation. Pas réellement étonnant donc que là où Luna voyait son gagne-pain, Elias ne voyait qu’un lieu où noyer ses noires pensées, assis aux côtés de poivrots et autres solitaires désirant un étrange mélange de solitude et de présence humaine.
Mais peu importe ce que les yeux voulaient bien voir, le résultat était le même : ils se trouvaient tous les deux dans ce bar, à discuter de façon posée et respectable. Un échange courtois bien apprécié en cette période troublée. Douce et visiblement douée d’une grande empathie, Luna avait finalement proposé de quitter ce vouvoiement, jugé bien souvent comme une forme de distanciation de l’autre ou même de froideur. Tutoiement ce sera, soit. Elias avait simplement acquiescé de la tête en souriant alors qu’elle acceptait cette « discussion entre amis » troquée à la place de la séance chez le psy. Mais la voilà à nouveau qui s’éclipsait, telles les vagues allant et venant sur le rivage sans jamais perdre de leur vigueur naturelle.
La bise qu’elle échangeait avec son collègue semblait porteuse de soulagement. Idée confirmée lorsque la renarde était revenue vers Elias en expliquant qu’elle acceptait de déléguer son travail à ses deux autres collaborateurs. Hurlu et Berlu., la remarque ne manqua pas de faire rire le philanthrope qui répéta ces quelques mots en tentant de ne pas s’étouffer avec sa boisson. Se calmant assez vite, il toussota simplement avant de répondre à Luna, « Non, aucune allergie. Pourquoi donc ? »
Intrigué, Elias termina son verre d’une traite et suivit la barmaid tel un enfant derrière un camion de glaces. « Que de mystères. J’ai l’impression que tu vas me guider vers un laboratoire interdit. » la taquina-t-il alors qu’elle dévoilait cette porte bien mystérieuse. Qui l’aurait cru ? Une entrée ici. Mais pour aller où ? Les seules informations concrètes que l’homme possédait ne l’aidaient que très partiellement : des chats et du café. Un bar à chat caché à l’intérieur même d’un pub ? Non, cela n’avait aucun sens et ne faisait pas du tout écho à la personnalité de la jeune femme qui le fit rapidement entrer… dans un appartement.
Un brin étonné mais plutôt à l’aise, l’homme d’affaires avait accepté l’invitation à prendre un café d’un hochement de tête sobre tandis qu’il observait la pièce avec attention. « Etonnant. » glissa—t-il pour lui-même alors qu’il l’observait s’activer dans cette cuisine ouverte. Le duo ne demeura cependant pas bien longtemps seul puisque deux boules de poils les rejoignirent rapidement, visiblement curieux face à cette présence masculine et étrange. S’agenouillant doucement pour ne pas effrayer les deux chats, Elias avait tendu sa main avec douceur vers les dénommés Loki et Freya, afin de leur laisser le temps de s’accoutumer à son odeur. « Je ne te savais pas férue de culture nordique. » remarqua-t-elle, faisant bien évidemment référence aux noms originaux des deux félins qui reniflaient désormais ses doigts, hésitant presque à s’y frotter. « Généralement les gens ont tendance à aller au plus simple. Minou, Pupuce, Plume… Chat. Voir même le traditionnel Bébé. Pourquoi ce choix ? »
Ayaraven
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Lun 20 Avr - 18:43
Luna sourit de voir Elias rire et tenter de ne pas s'étouffer avec sa boisson. Elle lui tendit une serviette pour essuyer le peu de liquide qui lui avait échappé. Elle avait tendance à oublier que les surnoms qu'elle donnait à son couplé d'amis, pouvaient en faire rire plus d'un. Son sourire s'élargit quand son ami (?) répéta les noms.
-En effet, ce soir, ils sont Hurlu et Berlu. Parfois, ils sont Tic et Tac, Tom et Jerry. Cela dépend de mon humeur et des âneries qu'ils ont pu me sortir. C'est toujours mieux que « Du con 1&2 ». Pour ce qui est des allergies, c'est par rapport à mes colocataires.... Ils ont la fâcheuse tendance à perdre leurs poils.
Elle le conduisit vers l'entrée qui menait à son appartement, la jeune femme se retourna pour lui offrir un clin d'œil complice alors qu'il lui demandait si elle le conduisait vers un laboratoire secret.
-En effet... Le bar n'est qu'une couverture... Je trafique de la drogue et des organes... Plus sérieusement....
Elle ouvrit la porte de chez elle.
-Je te fais découvrir mon « chez-moi ». Tu es l'un des rares clients qui a le privilège de venir ici.
Elle se dirigea vers sa cuisine pour lui proposer une boisson chaude, elle l'entendit dire que c'était étonnant.
-C’est ce qui m’a séduit dans ce bâtiment, l’alliance du travail et du logement. L’une des rares pépites commerciales de la ville.
Elle récupéra la cafetière pleine donc elle versa le contenu dans une tasse, elle se prépara du thé en même temps. Au moment où elle évoqua ses colocs, ceux-ci apparurent comme par magie, elle les présenta alors à Elias. Celui-ci sembla s’étonner de leur nom, il s’accroupi tout de même pour leur laisser l’occasion de le sentir. Les deux félins ne se firent pas prier et vinrent le sentir. L’odeur due plaire aux deux car ils allèrent se frotter à Elias pour demander des câlins. Loki poussa même le vice en s'allongeant pour offrir son ventre.
-Carpette ! Fit Luna.
Elle déposa un plateau avec les deux boissons et de quoi manger sur la table du salon.
-J’ai été bercé par la culture nordique. La ruse étant un trait de mon caractère selon mon père, le dieu Loki était étrangement mon préféré… Pour ce qui est de leur nom, je n’ai pas la prétention d’être banal alors choisir des noms comme : Pupuce, Chaussette, Patoune, Matou et autre… Très peu pour moi.
Loki, bien élevé comme il était, sauta sur la table et se vautra entre les deux bipèdes, après tout quatre mains étaient synonyme de quatre fois plus de caresse.
-Parfois, je me demande si je n’ai pas loupé quelque chose dans ton éducation toi ? Fit remarquer sa propriétaire.
Un miaou innocent suivit d’un ronronnement lui répondit. La rousse secoua la tête de dépit alors que Freya grimpait sur ses genoux.
-Et pour la petite anecdote, mon cheval de spectacle, avant que je n’arrive sur l’île, se nommait Sleipnir. Donc oui, on peut dire que je suis une mordue de mythologie nordique.
Elle prit une gorgée de son thé en faisant attention de ne pas se brûler. Elle regarda alors Elias tout en caressant le pelage de Loki.
-Et toi ? Quelle mythologie t’inspire le plus ? Grecque ? Nordique ? Egyptienne ? Ou autre ? Après tout, n’est-on pas là pour passer du stade connaissance à potentiels amis ?
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Have a drink on me ▬ ft Luna
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