Les centres commerciaux, on peut pas dire que ce soit vraiment son truc mais quand il faut, il faut. Dans l’idée le plan est simple, il se gare, il rentre, il récupère le cadeau pour sa pote et il repart. Ca lui prendra 15 minutes à tout casser, puis il sortira de là et ira boire une petite bière avec les autres pour l’apéro avant de rejoindre le lieu de la soirée d’anniversaire. Ouais, le plan est simple, facile à mettre en œuvre et dans 20 minutes à tout péter il est assis avec ses potes avec une petite bière à la main. Il ne demande rien d’autre après sa garde à l’hôpital, Il veut juste se changer les idées, rire et s’amuser.

Néanmoins son plan commence mal et ce dès la première étape de celui-ci. Il galère à trouver une place sur le parking et doit en faire six tours avant de finalement en trouver une… Place qu’il se fait bien sûr piquer par une mère de famille chevronnée, du genre qui a pas le temps de faire de cadeau à un petit jeune paumé dans un centre commercial. Parce qu’ici, c’est la loi de la jungle mon gars. C’est soit tu piques une place, soit on t’en pique une. Oeil pour œil, dent pour dent. Roule loin d’ici y’a plus rien à voir. 10 tours lui sont nécessaires pour trouver à nouveau le Saint Graal. La place est pourrie et la faute à qui ? A la camionnette qui empiète dessus. Il lui faut 5 minutes de manœuvres en tous sens pour réussir à se glisser dans ce trou de souris. Lorsqu’il arrive enfin à d’y faire une place tant bien que mal et qu’il sort enfin de sa voiture, les 15 minutes initialement prévues pour cette virée au centre commerciale se terminent tout juste. Il sera en retard pour sa bière et arrivera dans une humeur nettement moins au beau fixe que ce qu’il aurait cru. Pourquoi s’est il porté volontaire pour aller chercher ce cadeau en fait ? Des fois, il se fait avoir tout seul. Certes le centre commercial est pas loin de l’hôpital et est sur son chemin pour se rendre à l’apéro chez son pote mais c’est pas une raison Felix ! La prochaine fois tu fais le mort est c’est touuut !

Bref, à partir de maintenant, il ne voit pas ce qui peut aller mal. Très honnêtement, il a l’habitude d’avoir la poisse mais là il peut à nouveau reprendre sa bonne humeur et partir gaiement en direction de l’ascenseur pour se rendre au 4e étage direct, entrer dans ce foutu magasin de déco et récupérer ce foutu cadeau. Alors, si vous avez eu la curiosité de suivre un certain rp avec une magnifique rousse espagnole, vous saurez que Felix est tout simplement un gros caca en déco, il est donc important de mentionner le fait qu’il ait juste à donner le nom d’une pote, qui elle est douée en déco, pour récupérer ledit cadeau. Vous allez dire : « on s’en fout Auré », mais ça me paraissait important. BREF, à partir de maintenant, c’est facile. Il a pas de cadeau à choisir, juste à sortir sa carte et payer… Putain mais il s’est vraiment fait avoir en se portant volontaire pour aller chercher ce cadeau, tout le monde sait que la moitié de ses potes ne lui rembourseront jamais leurs parts !

Breeef, il appelle l’ascenseur qui arrive après avoir fait ce qu’il lui paraît être non moins de mille aller retour entre les étages du centre commercial. Entre l’appel et l’arrivée de celui-ci un gars le rejoint dans cette attente qui pourrait, pour certain, sembler interminable. Puis finalement, les portes s’ouvrent, les deux hommes passent à travers et cliquent chacun sur le numéro de l’étage où ils veulent aller. Ca devrait être, en toute théorie, aussi simple que ça, tout comme, en toute théorie, ce passage au centre commercial ne devait durer que 15 minutes. Le fait est que « en toute théorie » et Felix ne font pas bon ménage. Felix sent l’ascenseur commencer son ascension. Il est d’ailleurs presqu’arrivé quand, soudainement, le sol se met à trembler et l’ascenseur s’arrête subitement.

« Et merde. »

Ouais, et merde. Ca pue la merde cette affaire.

Spoiler:

Une putain de panne d’ascenseur. C’est mort, il ne va jamais réussir à sortir de là à temps pour récupérer le cadeau de sa pote. D’ici à ce que l’équipe technique se pointe et réussisse à les débloquer, il va sûrement se passer des heures. Bon, en réalité il n’en sait rien du tout, mais ça ne l’étonnerait pas le moins du monde. Il a de l’expérience dans la matière parce que, comme on peut s’y attendre vu la malchance de Felix, ce genre de situation lui arrive régulièrement. Pas forcément avec des ascenseurs hein, je parle des pannes en général. Lui sa spécialité c’est les pannes de voiture. Faut dire qu’il le cherchait avec sa vieille voiture pourrie de sa folle jeunesse. Vu le dinosaure, elle ne pouvait que tomber en panne. Enfin bref, les voilà dans un sacré bordel quoi. Felix soupire alors que son compagnon d’infortune, lui, lâche un : « Bordel, il manquait plus ça. ». Oui, Felix est tout à fait d’accord, il ne manquait plus que ça.

Le jeune homme suit des yeux l’asiatique lorsque ce dernier se dirige vers l’interphone pour appeler le service d’urgence. Le médecin le laisse faire alors que lui même sort son téléphone portable pour constater que non, en effet, il ne capte pas. Comme on pourrait s’y attendre dans un ascenseur vous allez me dire ? Oui, mais ça valait le coup de checker au cas où. Felix n’a même pas le temps de ranger son téléphone qu’un drôle de son, pas du tout rassurant, résonne alors dans la cage métallique. Les lumières vacillent puis lâchent. Le sol tremble légèrement sous leurs pieds. Felix est bouche bée et regarde tout autour de lui, sans vraiment savoir pourquoi vu qu’ils sont maintenant dans le noir presque complet. Tout ce qui se passe dans sa tête c’est que ça… ca pue du cul là quand même, non ? Comme quoi, les choses peuvent vraiment dégénérer à une vitesse folle. Pour le coup, il aurait apprécié 30 secondes tranquille en plus, de quoi appeler les secours quoi. Mais bon, c’est pas lui qui décide, de toutes évidences.

Les voici donc dans un sacré merdier. Il ne faut pas être un génie pour comprendre que l’ascenseur est en train de lâcher, et avec eux dedans. Incroyable mais bien vrai, et ils n’ont pas le temps à perdre à halluciner sur ô combien c’est complètement improbable, enfin, pas si ils veulent s’en sortir vivant. C’est l’asiatique qui prend en premier la parole, avec un calme qui laisse Felix sur le cul. « Il semblerait que nous allons devoir nous débrouiller nous-même pour sortir de là. A moins que quelqu'un se rend compte que l'ascenseur à flancher - ce que j'en doute du coup - je pense que rester là à attendre ne soit pas une si bonne idée. » Le sol tremble à nouveau et Felix se met en branle instantanément. « Ok, ouais, on bouge ! » Il allume le portable qu’il avait dans la main et enclenche le mode « lampe torche », la plus génialissime -et presque que la seule- de toutes les possibilités que lui offrent un téléphone, sans réseau de surcroît. Ils n’ont pas dix mille moyens de sortir d’ici et Felix éclaire le plafond de la cage d’acier. « Là ! » Une trappe de sortie, leur seul moyen de sortir de là en un seul morceau… C’est quand même pas super encourageant. Felix saute le plus haut possible pour essayer d’ouvrir la trappe. C’est pas le plus rassurant quand on sait que l’ascenseur ne tient plus qu’à quelques câbles mais ils n’ont pas vraiment d’autres choix. Il a de la chance d’être grand et de jouer régulièrement au basket avec ses potes, sa taille plus sa détente accompagnées de quelques tentatives et il arrive finalement à ouvrir la seule sortie possible. Il pointe son portable vers le trou béant qui est maintenant grand ouvert et… Ne voit rien de plus. « Ca va être sympa tout ça. » Il en est sûr, il va crever ici, et il n’aura même pas eu le temps d’emballer la jolie infirmière de la clinique. Damn you life !

Felix se tourne vers le type qu’il a embarqué, malgré lui, dans un des plus brillants coups de sa malchance. « T’as pas le vertige j’espère. » Sinon, ils sont vraiment dans la merde. Enfin… encore plus qu’à cet instant là, parce que oui, ca serait possible. Si le type a le vertige par exemple. Mais de toutes manières, et encore une fois, ils n’ont pas vraiment le choix de toutes manière. Felix déclare donc : « A toi l’honneur. » alors qu’il pose son portable par terre de manière à ce qu’ils voient ce qu’ils font. Le médecin se met alors en position pour faire la courte échelle à l’asiatique. Bon sachant que le type en question est un ancien assassin, il n’a peut être pas besoin de coup de pouce, mais ça Felix ne le sait pas alors on le pardonne hein.