'Til death do us part

'til death do us part

« don't worry about a thing, cause every little things gonna be alright »

Sincèrement, si la prochaine personne que l'on t'envoie à Hydra, c'est un gamin qui n'a pas encore décidé dans quoi il est le meilleur, tu vas te tirer en sous marin pour aller vivre ta meilleure vie à Hawaï. Peut-être que tu devrais mieux choisir les personnes dans ton équipe. Mais le gamin était un possible recrutement. Tu notes simplement qu'il ne finira pas chez toi quand on voit dans quel angle il a laisser ton poignet. Après, t'aurais très bien pu ne pas toucher à la corde.... Disons juste que les vieux réflexes ont la vie dure. Tu pensais faire quelque chose de bien. Ahah, quelle erreur. Tu n'es pas médecin, tu ne le seras jamais, trop compliqué de prendre soin des autres. Mais tu es sûr que tu t'es retourné le poignet. Peut-être même qu'il est démit. T'aurais pu te le remettre toi même en grognant mais l'angle n'est pas bon, tu n'es pas capable de le faire avec cette main là. Et le gamin qui chouine en s'excusant, criant qu'il allait t'amener à l'hôpital... T'as accepté de le suivre parce que quelque part son intérêt te rappelait Riley.

Qu'il prétend au loin essayer de trouver une place, tu renvoies le gamin chez lui tandis que tu poses ton derrière sur un siège dans la salle d'attente. La douleur n'est qu'une pâle copie de tout ce que tu as déjà ressenti. Mais tu sais que tu ne peux pas remettre ton corps dans le droit chemin par toi même. Aucune urgence dans ton corps, un soupir quand tu penses à tout le temps que tu vas attendre ici. Un gamin pleure à côté de toi, tu lui lances un regard un peu méprisant. "Pourquoi tu pleures?" Il grogne, geint sur sa douleur. Tu vois même pas où il pourrait avoir mal. "Tu veux voir un truc cool?" Et tu lui montres presque tout fier de quelle manière l'angle de ta main n'est pas normal. Lorsque les cris redoublent, tu grimaces en tournant la tête, de manière à éviter le regard des parents. T'as survécu à la guerre, tu peux survivre aux pleurs d'un gamin.

T'aurais pu rester là, clairement à attendre ton tour. Mais lorsque le noir envahi les murs, t'entends tout le monde retenir son souffle avant de paniquer. Un soupir s'échappe de tes lèvres. Le gamin redouble ses pleurs. Tu secoues doucement la tête. "Mais ferme là putain." Le ton est sec, super violent, comme un super-héro wow. De toute manière, les cris du gamin sont étouffés dans le vêtements que porte sa mère, comme si elle allait l'étouffer tout contre lui.

Franchement t'as pas envie de rester ici, mais t'entends la foule qui commence à paniquer, comme le bruit des gens qui étouffent les uns des autres. T'es du genre à attendre qu'on vienne te chercher, que quelqu'un reprenne cette fois-ci la situation entre leurs mains. Mais personne ne se bouge et les esprits commencent à gronder. "Mais c'est pas vrai..." Tu sautes presque sur tes pieds en essayant de rejoindre l’accueil, submergé de personnes. "Mais poussez vous, bon dieu..."

(c) DΛNDELION

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There are monsters outside and they're waiting. There are vultures in line salivating and though it is dark in the dead of night. I never go down without a fight. The shadows are falling, they're falling, they're falling around me. The wolves are closing, they're closing, they're closing in on me. Everything changes when the sun goes down

✶ On ne peut pas dire que la patience soit son point fort. Enfin, si, ça l’était. Avant. Plus maintenant. Assis sur la table d’examen, sa veste entre les mains, il est prêt à décamper dès qu’on lui en aura donné l’autorisation. Pour deux raisons. Il a toujours détesté ce maudit hôpital, pour commencer. Ses murs sont empreints de souvenirs qu’il préférait oublier. Que ce soit Anna entre la vie et la mort ou bien les longues heures qu’il a passé ici dès qu’un truc ne tourne pas rond sur cette île. Non, il ne porte pas cet hôpital dans son coeur et c’est bien parce qu’on lui a demandé de venir qu’il y est. Le plus triste, c’est que c’est même pas à cause de son job qu’il est là. Non. C’est parce qu’un imbécile n’a rien de trouvé à mieux à faire que de taper dans sa voiture à un carrefour. Il pourrait être chez lui, à dormir devant une rediffusion d’un film qu’il a déjà vu, mais non. Il est sur cette table, alors qu’il se sent bien. Oui, d’accord, il y avait du sang. C’est normal quand on se prend le volant violemment en pleine tête. Mais honnêtement, Kurt a déjà vécu pire. Il est déjà passé à travers une fenêtre, s’est pris un grand nombre de balle, a eu les côtes en miettes... Il a eu son lot de blessures et s’en est tiré. Donc une arcade ouverte, c’est quoi, franchement ?

D’un air absent, il touche les strips qui referment la plaie du bout des doigts en soupirant. Si on pouvait le laisser partir, ce serait fantastique. Non, ce serait divin. Au moins, il n’aurait plus entendre cet horripilant tic-tac provenant de l’horloge murale ainsi que les pleurs insupportables d’un gamin de la salle d’attente. Il prend encore une fois son mal en patience, bien que l’envie de se lever et de s’en aller lui traverse l’esprit avec suffisament de force pour qu’il lutte contre lui-même de longues minutes durant. Et enfin, on vient mettre un terme à son supplice. La jeune interne qui l’a observé revient, un dossier entre les mains. Un sourire sur les lèvres pendant qu’elle lui tend l’autorisation de sortie à signer et qu’elle lui fait part de ses recommandations. A la fin, elle lui donne un arrêt de travail et des papiers à fournir à l’assurance avant de s’en aller et de prendre en charge un autre patient. Kurt sort du box en soupirant. Tout ça parce que l’idiot qui l’a embouti a insisté pour qu’il se fasse observer. Super soirée. Une voiture en miette et un arrêt de travail par-dessus le marché. Kurt tourne la tête à droite, puis à gauche. Personne ne semble le voir ou faire attention à lui. Parfait. Il déchire d’un geste vif et sec le papier. Voilà, plus d’arrêt. Il sera au boulot demain matin et personne n’en saura rien. Il y aura juste les strips pour témoigner de l’accident mais on est au SHIELD. Les blessures, c’est courant. Il fourre les papiers qu’il a gardé dans la poche de sa veste avant de l’enfiler. Il va devoir appeler un taxi pour rentrer. Cette soirée ne peut être pire.

C’est mal connaître Genosha que de penser qu’elle ne peut pas faire pire. Qu’est-ce qu’on pourrait ajouter pour aggraver cette soirée ? Une coupure de courant, bien sûr. Kurt lève les yeux vers le plafond en voyant les lumières vaciller avant de s’éteindre pour de bon, plongeant le couloir dans l’obscurité. Les cris de surprises commencent à se faire entendre. Immobile, il attend que le générateur de secours prenne le relais. Il peut attendre longtemps, apparemment, car rien ne vient. Kurt soupire de plus belle. Franchement, à ce stade, il s’avoue vaincu. Pendant que la panique s’installe doucement et que chaque s’agite, il extirpe son téléphone portable de sa poche et active la lampe, comme beaucoup d’autres qui ont la même idée. Il balaie les lieux, cherche par où il doit se diriger. Tâche difficile quand ça bouge et que ça se bouscule autour de lui. Encore une fois, il maudit cet idiot qui ne sait pas conduire en tentant de se frayer un chemin. Il aurait pu finir par sortir de là. Oui, il aurait pu.

Mais c’est sans compter les gémissements qui attirent son attention. S’il n’avait pas tendu l’oreille, il ne les aurait même pas entendu, au milieu de toute cette agitation. La main tendue vers lui est pourtant visible, dans la lumière de sa lampe. Un blessé, sur une civière. Et personne de compétent à l’horizon. Où sont passés les… Non, ce n’est pas important. Enfin, si, ça l’est mais au point où on est, il n’y a plus rien qui étonne le jeune lieutenant. Kurt se rapproche à grand pas, désarmé. Il est censé faire quoi ? Le jeune homme qui se vide de son sang est d’une pâleur effrayante et il n’y a que lui pour le voir et potentiellement l’aider. Un juron résonne dans son esprit alors qu’il retire sa veste précipitamment et qu’il la dépose à ses pieds avant de remonter ses manches. Il pose son téléphone sur le bord de la civière pour avoir assez de lumière. Okay, il va s’en occuper le temps que quelqu’un prenne le relais. Il sait comment faire. Raven lui a appris. Seul bémol, il ne peut pas le faire seul. Son regard passe au crible la foule qui continue de se diriger vers la sortie. Merde, ça craint. Il ne va pas devoir s’en charger tout seul, si ? Jurant de plus belle, il tend le bras en direction de quelqu’un, l’interpellant, tandis que son autre main est pressée sur la blessure obstruée par une bande de gaze.

- Hey ! J’ai besoin d’un coup de main par ici !

Reste calme, Kurt. Tu sais faire. Rappelle-toi ce que ta mère t’as appris. C’est simple. Ancrant son regard dans celui de la personne qui s’est arrêtée, il lui désigne le meuble roulant qui doit contenir tout ce dont il a besoin.

- Ce serait possible de m’amener ce truc ? J’irais bien le chercher mais j’ai… Il a un signe du menton sur l’hémorragie qu’il freine. C’est un peu compliqué.

Et si un médecin pouvait s’occuper de ça à sa place, ce serait parfait, mais on a pas toujours ce qu’on veut, visiblement. Il ramène sa seconde main pour l’apposer sur la première, dans l’espoir que l’autre homme vienne l’aider.

Ⓒslytbitch.

'til death do us part

@kurt wagner

« don't worry about a thing, cause every little things gonna be alright »

T’as vraiment pas signer pour te retrouver dans une situation comme celle-là. Tu pourrais maudire l’hôpital entier, tu pourrais maudire le monde entier mais tu doutes que ça ferait avancer ta situation. Pas que tu en as quelque chose à faire, rien ne se passe comme prévu. En commençant par cet imbécile, en passant par la situation catastrophique. Non vraiment, tu étais bien tout seul. Parfois tu te dis que ça serait mieux de retourner à cette période là. Période sombre où tu passais ta vie à pleurer... non, pas pleurer, tu pleures pas toi (bien sur que si, comme chaque humain tu pleures, mais t’aimes à croire que tu le fais pas.) où tu grognais sur la mort d’un être cher non déclaré.

Oh moins à cette période quand tu finissais à l’hôpital, t’étais trop bourré pour t’en souvenir, ton foie te détestait peut-être mais ton ennui lui passait sa meilleure vie. Putain ce que tu détestes attendre. Mais tu vas survivre, t’as su attendre dans ton travail, une qualité qui s’est perdue avec le temps, toi vétéran t’as presque plus rien pour toi, quelle triste ironie.

T’aurais pu attendre patiemment, enfin, presque, t’aurais pu trouver une activité en terrorisant un enfant qui n’est pas le tien, ça t’aurais fait étrangement un bien fou (t’es chez les méchants faut pas l’oublier). Puis il est con aussi Timothé, est-ce que c’est grave qu’il soit terrorisé? Non, bien sûr que non, il n’y a que sa mère qui trouverait quelque chose à redire mais pour beaucoup de personnes t’es assez terrifiant Reed, personne n’a vraiment envie de lever la voix en ta présence. Tu es celui qui lève la voix, qui se retrouve oublier de lever la voix quelques instants après lorsque la lumière s’éteint, que le noir se fait dans l’hopital. Etrange sentiment, t’as l’impression que le noir se fait dans les esprits tellement les gens sont réactifs au niveau de leur peur.

Pourtant en quelques instants les lampes torches de téléphone prennent leurs fonctions et l’hopital aux premiers abords terrifiants devient presque une boite de nuit aux nombreuses lumières. Tu secoues la tête, presque énervé de les avoir entendu chouiner pour un problème qui est si vite réglé. Tu t’avances au milieu de la foule, cherche à avoir une quelconque information qui pourrait t’aider à sortir de cette situation. C’est le silence qui s’est plus ou moins installé à cet endroit, avant que le chuchotement ne se répande et que la voix explose au milieu, qui te fait réagir que quelque chose de grave est en train de se passer. Tu pourrais faire demi-tour, pourquoi pas? Après tout, t’es pas médecin, t’étais venu pour ton propre sort, t’as pas envie de t’occuper de la plèbe.
Oh l’homme ne demande pas ton aide à toi, il semble pointer le bras vers quelqu’un qui ne semble pas vouloir se mouiller. L’idée te fait grogner parce que t’as entendu la détresse dans la voix de l’homme, t’as jamais aimé entendre la détresse chez les gens. Alors tu grognes sur la foule pour qu’elle s’écarte, tu grognes pour qu’ils fassent un espace plus grand auprès des deux personnes au sol. Tout le monde reprend sa route, prêt à partir à l’horizon, comme si de rien n’était, comme si il ne venait pas d’interpeller quelqu’un. Et en quelques instants le couloir est vide.

«Ouais?» Parce que finalement ça va être pour toi. Tu regardes ce que pointe du doigt le garçon et tu hoches la tête. «J’arrive.» Tu pousses quelqu’un qui avait l’air de taper la meilleure course de sa vie dans le couloir pour aller récupérer le meuble que l’autre t’indiquait quelques instants auparavant. Tu le fait rouler au plus proche d’eux deux avant de venir t’accroupir auprès d’eux. «Ok, est-ce que t’as une idée de ce que tu fais maintenant?» Peut-être pas mais c’est toujours mieux que rien.

T’ouvres le placard. «Putain on voit vraiment rien ça me fatigue.» Mais tu te concentres, sans savoir pourquoi après que tu te sois plaint tout semble plus clair. C’est un problème pour une autre fois. «Ok, dis moi ce dont tu as besoin et je te fais passer le tout?» Ou sinon tu peux trouver toi-même. T’as aucune idée de qui est l’homme avec qui tu es mais vous discuterez autour d’un café un autre jour.

(c) DΛNDELION