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1, 2, 3, nous irons aux bois...
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Invité
Invité


Mar 21 Juin - 14:51

Christopher "Kit" Marlowe

What nourrishes me destroys me
Environ 3000 ansNosferatu/Dents Longues
Membre de la garde rougeRed Guard
Bi/CélibataireVampire/Humain modifié

Pouvoirs -

- Sens hypnotique que Kit appelle "sex-appeal vampire", permet de séduire des victimes potentielles par une aura hypnotique
- Régénération lors d'ingestion de sang humain uniquement, permet de guérir de n'importe quelle blessure, décapition non-comprise
- Immunité aux maladies et aux drogues de toute sorte
- Immunité aux objets religieux qui font du mal aux vampires ordinaires
- Vieillissement totalement stoppé et immunité aux cicatrices


Souhait

Qu'est-ce que l'on peut souhaiter lorsque l'on est un immortel comme moi ? Je ne peux pas être malade, je ne peux pas vieillir, je ne peux pas mourir...Il y a peut-être une chose qui me manque vraiment, surtout depuis quelques siècles : ma vie d'avant. Avant tout ce bordel, avant le côté infecté qui boit du sang, avant la littérature et le théâtre...Je veux retrouver ma vie d'avant, au soleil et dans la violence d'un chef de clan gaulois...

Emergence

Depuis quelques temps, il y a des choses étranges qui se produisent. J'ai des réminiscences qui me hantent la nuit, des cauchemars étranges et des sensations de déjà-vus en pleine journée. On dirait que ma vie n'est pas ce qu'elle semble, comme un tableau de maître sur lequel on a peint quelque chose pour le camoufler. C'est assez dérageant d'avoir cette impression, parce qu'on ne sait pas si on doit creuser ou laisser faire le temps. Après tout, si on va trop vite, on pourrait abimer la peinture du dessous, en plus de perdre totalement celle du dessus...



Avez-vous entendu parler de ces rumeurs sur l'émergence de certains pouvoirs ? Si oui, qu'en pensez-vous ? Vous trouvez ça excitant ? Malsain ? Improbable ?
J'en ai entendu parler, bien sûr. Est-ce que j'y crois vraiment ? En revanche, ça je ne sais pas vraiment...Ce serait cool, dans un sens,
si il y avait vraiment des pouvoirs de mutants ou quelque chose dans le genre, mais ce serait en même temps tellement dangereux que ça ne pourrait pas se passer simplement et calmement. Ouais,
ce serait le bordel quoi.

Avez-vous déjà été témoin d'une rafle de la garde rouge ? Pensez-vous réellement qu'ils recherchent des personnes à pouvoirs ou ce ne sont que des bruits de couloir ? Le contrôle de la population serait-il un mal nécessaire ?
Ah cela je ne peux pas répondre que.....oui bien entendu que j'ai déjà été témoin de ça...Et oui, c'est nécessaire, malheureusement pour tout le monde. Je ne sais pas si je crois vraiment aux pouvoirs,
je l'ai dit, mais dans tous les cas, ceux qu'on arrête ne sont pas des enfants de chœur...

Dans une autre vie, qui auriez-vous aimé être ? Pour quelles raisons ?
Peut-être un acteur, quelqu'un de connu et d'adulé. Ou alors, plus discret, un romancier célèbre, ça ça pourrait être cool !


pseudo

Akhee

sexe/age

F/25 ans

pays

France

DC

Wade, Johanna, Khon, Apollinaire, Wylan

personnage marvel, scénario ou inventé

Inventé

niveau d'émergence

2

niveau de maitrise

0

Désirez-vous un parrain/marraine

Non

vous nous avez connu...

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un dernier aveu

1, 2, 3, nous irons aux bois... 3098227752
house of memories
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Invité
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Mar 21 Juin - 14:52

Before Genosha

we all have to start somewhere

Je n'ai pas écrit depuis longtemps. Des siècles, pour donner une petite idée du temps passé sans avoir touché une plume. C'est long mais ça m'allait bien, ce n'est pas par envie que je me remets à ce loisir singulier. On m'a demandé d'écrire, pour donner une version exacte des événements, pour fermer le caquet des historiens à la con. Il veut que j'écrive ma vie, et la sienne aussi, bien sur, comme si il n'était pas capable de le faire lui-même. Mais aller, je lui dois bien ça après tout...Cela risque d'être un peu long, de prendre un peu de temps, il y a tant à raconter...

Ancienne Gaule, aux alentours du Xe siècle avant JC
Lorsque je suis né, le monde n'avait rien de comparable avec ce qu'il est aujourd'hui. A l'époque où je suis né, les chefs de clan, les glaives et la mort faisaient la loi, c'était un monde cruel et violent. N'importe quelle personne d'aujourd'hui lâchée à cette époque se ferait bouffer par un guerrier en quelques minutes. Personne ne se rend réellement compte, même si les historiens et les archéologues font comme si ils comprenaient et savaient. Je fais partie du peuple des Osismes, mon clan vit au "bord du monde" en Armorique et nous faisons partis des plus bestiaux et des plus sauvages, personne n'ose jamais faire la guerre contre nous. Moi je suis le fils du chef de clan, son premier fils. Il ne servirait à rien que je nous nomme, ma langue a disparu, elle ne survit qu'au travers moi, dernier représentant des Osismes encore vivant. Mon père était donc un grand guerrier, quelqu'un de respecté et qui n'abandonnait jamais un combat. Ma mère, sa concubine principale, était une prise de guerre, quand le clan a incendié des voisins un peu trop proches. En fait, je ne suis pas théoriquement le premier fils de mon père, mais je suis le premier à avoir atteint l'âge adulte. Mon enfance n'a rien de comparable avec celle des gamins de nos jours, elle a été faite de jeux violents pour préparer les enfants à la violence du monde. J'étais très grand, au milieu des gens de mon clan, mais à l'époque moderne, je suis dans la moyenne tout simplement, quoiqu'un peu mince.

Je suis quand même devenu un guerrier, aussi sauvage et agressif que les autres, entouré des femmes du clan. Être guerrier du clan, c'était bien, agréable et pas compliqué en plus. Mais il fallait toujours prouver qu'on était le meilleur dans des combats avec les autres. Les seuls qui ne faisaient pas ça, c'étaient les anciens et le chef du clan, mon père. A cette époque, la justice ça n'existait pas et un meurtre n'était pas puni mais récompensé. Ce n'était même pas un meurtre. Et quand j'ai cogné mon père à mort dans la boue, tous les guerriers hurlaient des encouragements et les femmes se disputaient pour savoir laquelle m'aurait d'abord. Alors oui, de nos jours, ce serait très mal vu de tuer son père à grands coups de latte dans la gueule au milieu d'un cercle de spectateurs en folie. Mais j'étais un jeune homme fougueux et incontrôlable qui voulait être le roi de la colline, ça se justifiait pour moi. Je vous passe volontiers la nuit de ma victoire, c'est privé ce genre de choses. Bon, en tant que chef de clan, j'avais des responsabilités bien entendu, mais on me respectait beaucoup et les anciens m'aidaient bien à prendre les bonnes décisions. Sauf que je n'avais pas prévu les ennuis que le clan allait avoir, personne n'aurait pu prévoir, pas même le druide...

La première manifestation eut lieu une nuit d'hiver alors que presque tout le monde était rassemblé autour du feu. Il ne manquait que quelques enfants, partis voir si toutes les chèvres allaient bien. On a tous entendu les cris dans la nuit, ceux des enfants, et les guerriers se sont précipités. Qu'un enfant meurt de maladie ou lors de la mise au monde, c'était la vie. Qu'un enfant meurt attaqué par un autre clan, c'était une déclaration de guerre et ça ressemblait à ça, ces cris au milieu de la nuit. Quand on est arrivé, il n'y avait plus que les chèvres, au bord de la falaise, éclairées par la lumière de la lune. Les guerriers ont fouillé les environs et ont trouvé un des enfants, vidé de son sang, les yeux grands ouverts et une plaie à la gorge. Aucune bête sauvage saine d'esprit n'aurait fait ça, les bêtes ne laissent pas la viande comme ça. On a ramené le petit au clan et le druide l'a examiné pendant un moment avant de chercher des présages dans les étoiles et les entrailles d'un bouc sacrifié pour l'occasion. Tout ce qu'on a appris, c'est qu'on était apparemment maudits des dieux. Quelques jours plus tard, les corps des deux autres enfants ont été retrouvés à la marée basse et le clan a vraiment commencé à s'inquiéter. Avec les guerriers, on a massacré les deux clans voisins mais à la nouvelle lune, on a quand même retrouvé deux corps vidés de leur sang, deux jeunes femmes. La suivante, ce furent quatre corps. A mesure que l'année avançait, on était de moins en moins nombreux. Et pourtant, on avait fait des battus, pour traquer les loups ou n'importe quel autre animal qui pourrait causer ça. Il n'y avait rien qui pourrait faire ça, rien du tout. Les femmes passaient toutes leurs journées à prier pour que les dieux se calment. En vain.

A la fin des fêtes de la moisson, un groupe de guerriers dont je faisais parti est reparti vers la falaise pour chercher encore une fois les causes de cette hécatombe...On est à parti à l'aube, avec des vivres et des armes à profusion, on était bien décidé à débusquer ce qui nous tuait et on y passerait des jours si il fallait. Inutile de dire que ça n'a pas pris des jours, juste la journée. On est descendu sur la plage et en marchant, on a remarqué une chose que personne n'avait vu jusqu'à présent. D'accord, peu d'entre nous se baladent souvent sur la plage, mais tout de même, aucun de nous n'avait jamais vu cette grotte auparavant. On y est entré mais les galeries sombres étaient interminables et labyrinthiques, on s'y est perdu. Des heures durant, nous avons marché, sans savoir où aller, sans qu'il ne se passe rien.

Et au milieu du silence, au détour d'un couloir, on a entendu une voix, le genre caverneuse qui parlait une langue qu'on ne comprenait pas, et des rires lugubres. Les guerriers ont continué à avancer à la lueur des torches et ont un à un disparu dans un cri...On ne voyait rien, il n'y avait absolument personne pour nous attaquer et on était incapable de se défendre contre...contre...rien du tout...Tout le monde s'est mis à courir n'importe comment, on voulait sortir à tout pris d'ici et retrouver le clan au plus vite. J'arrive seul dans une grande grotte ouverte sur l'océan, très au-dessus de l'eau et le soleil se couche sur la mer. En allant vers l'ouverture, je vois que sous mes pieds, il y a des grands rochers pointus, impossible de sauter pour rejoindre l'eau et fuir par là. Je vais devoir retrouver mon chemin dans le noir et les galeries, tout ça sans torche et sans personne d'autre. La voix recommence à rire, disant des choses que je ne comprends toujours pas. Mais je comprends qu'il va me tuer, c'est une certitude qui n'est plus à prouver, c'est ce que cette chose à faire aux autres guerriers. Et pourtant, il ne fait rien, il reste tapi dans l'ombre. Aurait-il peur du soleil...? Toutes les attaques se sont produites la nuit, maintenant que j'y pense...Le soleil se couche vite et la lumière diminue à vue d’œil, je recule peu à peu jusqu'à ne plus me trouver quand une minuscule tâche de lumière...Jusqu'à ce qu'elle disparaisse complètement et que je me retrouve dans la pénombre. Le rire a encore retenti une fois avant qu'une ombre me fonce dessus. J'ai beau essayé de me débattre, j'ai beau hurlé, rien n'y fait et je sens une morsure sur ma gorge, une douleur comme jamais je n'ai ressenti se diffuse alors dans mon corps. Je me sens de plus en plus faible, ma vision se brouille et je finis par tomber dans l'inconscience. Au moins la douleur cesse quelques temps...

Quand je me suis réveillé, j'étais allongé sur le sol froid et légèrement humide de la grotte, toujours dans le noir, sans savoir combien de temps s'était écoulé. Ou si j'étais mort. Non je n'étais pas mort, ça ne ressemblait pas au royaume des défunts, juste à la grotte où j'ai été attaqué. En me redressant, j'ai enfin pu voir ce qui tuait les miens. C'était un homme. Juste un homme. Cheveux noirs comme la nuit, des yeux tout aussi sombres, une peau pâle et des vêtements en lambeaux, il n'avait l'air de rien, à peine plus en forme que notre vieux druide. Il m'a regardé avec un air presque doux et content de lui. J'ai eu envie de le tuer mais je me sentais bien trop faible pour ça, bien trop mou et sans vie. Je n'ai pas vraiment compris ce qu'il m'a fait, il m'a mordu et ça a suffit à me rendre aussi mal, c'est horrible...Il me regarde un long moment avant d'ouvrir enfin la bouche. Cette fois, je comprends ce qu'il dit, il parle la même langue que moi. Que peut-il bien avoir à me dire ? Son nom, dans un premier temps, et pourquoi il nous a attaqué, les miens et moi. Il blablate pendant des heures, de longues heures, sur sa vie, sur ce qu'il est et, enfin, sur ce que je suis désormais.

A cette époque, ça n'avait pas de nom, on était juste des monstres de la nuit, le nom n'est venu que bien plus tard avec les mythes et les légendes d'Europe de l'Est...Tout ce que je savais à ce moment-là, c'est que je devrai me nourrir de sang humain et éviter le soleil à tout prix jusqu'à la fin de ma vie. Qui ne finirait surement pas de sitôt, d'après mon très estimé "confrère"...Ce serait étonnant...J'ai vite appris que non, ce n'était pas étonnant et que tout était vrai. Un monstre. C'est ce que je suis aux yeux des gens maintenant mais à cette époque, les choses étaient vraiment différentes...Avec mon semblable, on est resté longtemps dans cette grotte, de longs jours à ne rien faire à part parler. Des explications en veux-tu en voilà et des règles partout.

Mais quand on est ressorti, j'ai eu l'effroyable surprise de voir que mon clan avait été détruit par un autre. La sourde rage qui m'a habité à ce moment-là m'a poussé à m'en prendre à celui qui était la cause de tout ça. Ce vampire qui m'a transformé et m'a retenu sous-terre alors qu'on avait besoin de moi ici. Je ne lui ai rien fait pour de vrai, juste...Frappé un peu, c'est tout. Que faire maintenant hein...?

Avant de vous dire ce qui s'est passé ensuite, je vais d'abord parler un peu de ce que je suis. Qu'est-ce que je suis ? Tout le monde vous dira un vampire. Même moi, pour simplifier, je dis vampire quand on me pose la question. Parce que je ne suis pas un vampire comme on peut l'entendre, pas au sens classique du terme, créature satanique qui craint l'eau bénite, les croix et les églises. Je ne suis pas non plus comme ces clowns qui s'habillent tout cuir et en noir, comme ces idiots et le diurnambule ou je ne sais trop quoi. Alors qu'est-ce que je suis ? Je ne sais pas exactement pour être franc, je suis un monstre suceur de sang qui n'a pas l'air des plus gentils je l'avoue. Mais je ne suis pas si méchant, c'est ma nature qui fait ça surement. J'ai besoin de sang, préférentiellement humain, et le mieux, ça fait cliché, mais ce sont les vierges. Je ne sais pas pourquoi, mais ça a meilleur goût, et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, vierges femmes ou hommes peu importe hein. Je crains le soleil, le feu, la décapitation...Je sais, dit comme ça, je ressemble à tous les autres. Mais comme la chrétienté n'existait pas à l'époque où je suis né et où j'ai été...transformé, toutes ces choses religieuses n'ont aucun pouvoir sur moi. A cause de quoi suis-je un vampire ? Je ne sais pas, celui qui m'a fait ne savait pas non plus et je n'ai jamais croisé personne qui avait une réponse...Con hein ? Au moins, les humains savent d'où ils viennent. Et ils peuvent aller au soleil. Mais ils meurent. L'un dans l'autre, je ne suis pas tant que ça à plaindre.

Ancienne Gaule, durant le Hallstatt
J'ai voyagé pendant un moment, avec mon mentor dans un premier temps, mais il voulait se cacher, tuer des gens pour manger et recommencer comme avec mon clan, ça n'avait pas le moindre intérêt pour moi. Alors j'ai voyagé en Gaule et un peu partout autour. Jusqu'à me poser dans un petit endroit sympa, dans le sud, chaud et où il fait bon vivre, ça fait histoire à la con tout ça. Mais ça ne va pas durer. Je me suis établi dans une grotte à quelques distances du village en lui-même et j'ai commencé à faire peur aux villageois. Ils ne comprenaient pas vraiment ce qui se passait ou ce que j'étais au début, ils pensaient à une créature surnaturelle comme il en existe des tonnes dans le folklore de Gaule, ou quelque chose comme ça. Les premières fois, je mordais pour me nourrir mais ils repartaient en vie et racontaient ce qui s'était passé à tous les autres. A l'origine, je n'avais pas prévu de faire plus que ça, j'avoue. Je voulais juste me nourrir gentiment d'eux, ne pas les tuer mais leur faire suffisamment peur pour qu'ils ne viennent pas trop m'embêter. J'avais assez pour vivre et ça m'occupait bien, c'était sympa.

Et puis un jour, j'ai vu arriver le druide du clan. Il m'a appelé, avec le nom d'une créature de l'époque, Skoul, et est entré dans la grotte. Il n'avait pas peur étrangement, il semblait assez confiant mais était entré avec une torche quand même. Il n'était pas complètement fou le vieux machin. Il faisait jour quand il est entré et j'ai fait attention à ne pas trop m'aventurer vers la lumière, mais je suis quand même venu à sa rencontre. Il m'a demandé ce que je voulais, d'où je venais et ce que j'étais. J'ai fait le mystique et le sournois, pour l'angoisser un peu. Le druide m'a proposé un marché très intéressant : il me fournirait des victimes si je défendais leur clan contre les envahisseurs et les autres clans. C'était un bon deal franchement. Il a tenu sa promesse, il m'a amené de gentilles victimes consentantes en plus. Et moi, je veillais à ce que personne n'attaque le clan. J'ai eu mon lot de batailles épiques en pleine nuit et des centaines de litres de sang en récompense de mes efforts. Je me suis bien amusé pendant tout ce temps passé dans ce petit village.

Les années ont passé et le clan s'est renforcé, chaque génération me vouait encore plus de gratitude pour la protection que je leur apportait et j'avais de plus en plus de victimes pour me nourrir, sans forcément avoir besoin de les tuer. Seulement, au fil des ans, les choses changeaient un peu. Je pus sortir de ma grotte et vivre dans une des plus grandes huttes du clan. Les gens m'ont adulé, littéralement, ils ne me prenaient plus uniquement pour un Skoul mais pour une semi-divinité protectrice, un être qui devait aider leur clan. C'était le pied total ! Du sang en quantité, des humains pour me vénérer, des guerres à mener avec eux contre les autres clans. Le clan s'est beaucoup développé du coup, il a gagné en force et en habitants, c'était un des plus gros de tout le coin et personne ne faisait le poids contre nous quand il s'agissait de se battre.

J'ai rencontré une femme dans ce clan, de nos jours, on l'aura appelée Lucie. C'était une des filles du chef de clan, gentille, aux cheveux roux flamboyants, elle était adorable et venait me voir toutes les nuits. Je ne l'ai jamais mordue elle, pourquoi ? Je ne sais pas vraiment, peu importe au fond. Elle est venue pendant une journée, en faisant attention au soleil, et est arrivée jusqu'à moi. Je dormais sur une paillasse, me reposant d'une bataille pendant la nuit d'avant. Ce n'est pas un vrai sommeil et je me suis bien rendu compte qu'il y avait quelqu'un à côté de moi. Elle s'était assise à côté de moi et me regardait. J'ai fait la même chose en souriant. Elle m'a demandé ce que ça faisait, d'être comme je suis, comment c'est arrivé et elle a posé tout un tas de questions sur moi et mon passé. Elle était réellement intéressée et sincère et on a discuté une bonne partie de la journée. Elle m'a appris qu'elle devait être donnée à un des guerriers du clan, prochainement. Elle ne voulait pas, le guerrier était du genre violent avec les femmes et il n'aurait surement pas beaucoup de respect pour elle. Elle n'est pas venue me demander de l'aide ce jour-là. Elle est venue pour que je la dévore et qu'elle n'ait pas besoin de vivre avec cet homme violent...Elle m'a supplié de faire ça. Je n'ai pas voulu, elle était bien trop jolie et charmante pour ça. A la place, j'ai réclamé au chef du clan qu'elle reste avec moi tout le temps, qu'elle s'occupe de mon bien-être au lieu de vivre avec un des guerriers du clan.

Elle a fini par mourir de vieillesse. Et les années ont continué à passer pour le clan. Je ne sais pas si j'étais amoureux d'elle mais je ne lui ai jamais fait de mal, je l'ai toujours respectée et écoutée. Pourquoi je ne l'ai pas transformée ? Parce que...Parce que même si vivre comme ça est marrant, ce n'est pas un sort enviable. On ne va plus au soleil, on ne mange plus, niveau sexe c'est marrant ok, mais bon là elle a eu des enfants avec des hommes du clan, si elle avait été comme moi, elle n'aurait pas pu. J'ai pris soin de ses enfants après qu'elle ne soit plus parmi nous. Mais il faut bien qu'il y ait une fin à tout et mes moments de tranquillité au sein du clan s'arrêtèrent...Bon, ça fait des siècles que je suis là mais quand même, j'ai eu l'impression que ça passait à toute vitesse !

Les romains sont arrivés chez nous des siècles après ma naissance. Ils ont envahi notre terre sans se soucier de ce qu'on pouvait bien en penser et en écrasant les rébellions des celtes partout en Gaule. Bande de fous furieux mégalomanes ! Mon clan a été réduit en esclavage par Rome et je n'ai rien pu y faire, ils étaient trop nombreux et trop bien armés et...Cette partie n'est pas très intéressante, mes échecs sont un peu embêtants à raconter et je n'en ai pas envie. On me dit qu'il faut quand même en parler, que c'est important, mais ce ne sont pas des instants que j'ai envie de partager avec des gens qui vont me lire, ce n'est pas quelque chose qui me parle, vous comprenez je suppose. Je m'en suis sorti en m'échappant et en allant m'enterrer vivant dans les bois, pas loin du village. Des jours durant je suis resté dans la terre humide et puante à attendre que les romains passent et oublient qu'ils ont vu un monstre buveur de sang tuer plusieurs d'entre eux sauvagement pendant une nuit. Quand je suis ressorti de là, je me suis dit qu'il fallait que je quitte la Gaule, partir loin là où les romains ne viendraient pas. J'ai mis des jours à arriver jusqu'à la mer, au nord, marchant la nuit et m'enterrant le jour quand je ne trouvais pas de village où me cacher. Mais je suis finalement arrivée en bord de mer, pour passer en Bretagne.

Bretagne, aux environs du 1er siècle après JC
La Bretagne, c'était carrément différent de ce que j'avais connu jusque là. D'accord, on est tous des celtes, à peu de choses près, on est donc tous fait du même bois. Mais quand même, il y a des choses différentes. Comme la viande bouillie. Heureusement que je n'ai plus besoin de manger pour vivre, sinon je serais mort de faim dans ce pays de con moi. Et la cervoise tiède...Bref on va faire comme si ce n'était pas important. Le climat était très différent de celui que j'ai eu dans le sud de la Gaule, mais l'avantage : il y a moins de soleil en Bretagne. J'ai commencé par m'installer sur la côte sud, ne voulant pas trop m'enfoncer vers le nord et aller de plus en plus dans les terres. J'ai mis quelques années à apprendre à parler leurs langues, des tas de patois dans tous les sens. Bon ça c'est comme chez moi, il y avait des tas de langues différentes aussi. Je vais finir par en oublier à force...

Je me cachais et je vivais un peu en vagabond, une ombre qui rend malade les habitants des petits villages où je passe. Ce n'est pas très glorieux mais je n'ai pas vraiment envie de m'établir à nouveau réellement, avoir un clan à protéger tout ça tout ça quoi. La Bretagne est un endroit sympathique malgré tout et bien plus verdoyant que ce que j'ai connu. De la neige tous les hivers, ça c'est magique. Mais les romains arrivèrent encore une fois. Est-ce qu'ils me couraient après ou est-ce que c'était un hasard ? Je ne saurais pas vraiment le dire mais c'était tout de même très emmerdant. Je ne suis pas quelqu'un de lâche mais je n'ai pas envie de me battre contre les romains. Déjà parce qu'ils ont une armée et que je suis seul. Et puis ce n'est pas mon problème, moi je peux me planquer, je n'ai pas à aider tous les clans qui passent et qui se font ratiboiser par les romains. Quoi qu'en Bretagne, ils ont l'air plus résistant et opiniâtre que par chez moi...

A force de fuir les romains, j'ai poussé loin dans le nord, très loin et je me suis retrouvé dans une drôle de région montagneuse. Un froid de loup, des rochers acérés, des lacs gelés, un coin inhospitalier au possible. Les humains qui vivent ici doivent être sacrément endurants et forts, ce climat, c'est une merde pas possible. Cet endroit me va bien, même si les humains sont rares. Pour le première fois de mon existence, j'ai hiberné. Sérieusement hein. Je me suis caché dans une grotte et j'ai attendu des jours meilleurs, un moment où les humains seront plus répandus dans les Highlands, peut-être sans les romains pour venir m'emmerder ici. Combien de temps ai-je attendu ainsi ? Je ne l'ai su que lorsque je me suis réveillé en fait. Des siècles. L'hibernation, c'est pas si mal, même si je me suis réveillé avec une dalle, un truc de fou je vous promets.

Depuis que je suis vampire, depuis donc l'âge de fer, je n'ai croisé qu'un seul de mes semblables. Est-ce qu'on est si peu nombreux que ça ? Ou est-ce qu'ils ne vivent pas dans le même coin que moi ? Je ne peux pas être le seul au monde comme moi, c'est impossible. Déjà, il y a celui qui m'a transformé. Je ne sais pas ce qu'il est devenu, je ne l'ai pas vu depuis des siècles...Depuis que je l'ai laissé tomber en fait, il était chiant, prudent, alors que nos pouvoirs peuvent être adulés par les mortels...D'ailleurs, il y en a qui a parfaitement compris ça...Enfin, il s'est quand même fait clouer sur une croix comme un con et il est cané maintenant. Mais c'était probablement pas un vampire, autre chose surement, je ne crois pas à Dieu alors bon. Enfin, on n'en a pas entendu parler tout de suite de celui-là, il a fallu que ça fasse son chemin et que des prêtres avides de pouvoir et de pognon décident d'en faire un business...Ah si seulement j'y avais pensé avant ! J'aurais pu être une vraie divinité et pas juste un glandu de vamp qui traverse les siècles comme une ombre !

Highlands, fin du Ve siècle, début du VIe siècle après JC
Je me suis réveillé au début du Ve siècle, à cause de villageois qui s'étaient installé près de ma grotte. Ils m'ont réveillé sans savoir ce que j'étais et ont pris peur dans un premier temps. Quand ils ont vu que ça ne servait à rien de m'attaquer, ils se sont posé des questions. Qu'est-ce que j'étais hein ? Leur réponse a été simple : un ancêtre de leur chef réveillé de son sommeil. Ils m'ont nommé Roi et se sont mis à m'écouter et à m'amener des victimes, capturées dans d'autres villages. Ah les habitants des Highlands, de vraies brutes, c'est incroyable. Malheureusement pour moi, la rumeur qu'un ancien roi était sorti de sa tombe a vite couru partout en Bretagne. Et même si de nombreuses décennies se sont écoulées depuis que je suis sorti de mon hibernation, des gens sont venus me chasser. Des répurgateurs, chasseurs de créatures surnaturelles. On m'a appelé pour la première fois créature démoniaque, engeance du Malin et ce genre de petits noms adorables que j'affectionne tant. Mais aucun n'a réussi à m'avoir, ils n'étaient que des humains, que des pauvres petites créatures mortelles, à peine plus résistantes qu'un fétu de paille...

Sauf un. C'était l'époque des chevaliers, de la Table Ronde et de la grande Quête du Graal...Des conneries si vous voulez mon avis mais ce n'est pas l'important. Il est arrivé chez nous en été, pendant que les jours étaient encore longs et lumineux, une marque d'intelligence dont n'avaient pas toujours fait preuve ses collègues chasseurs de monstres. Il s'était renseigné dans les autres villages du coin, auprès des clans un peu plus primitifs même, il n'était pas venu les mains dans les poches pour voir ce que j'étais, persuadé que Dieu saurait l'aider à me vaincre et à triompher du mal que je représentais...Je les connais par cœur leurs conneries, c'est terrible hein ? Même la Bible, je la connais par cœur ou presque...C'est ça d'être immortel, on apprend des tas de conneries, c'est terrifiant. Tout ça pour dire que lui, il n'a pas fait les mêmes erreurs que tous les autres.

Alors qu'elle a été son erreur ? Parce que si je suis là à tout vous raconter, c'est forcément qu'il en a fait une et ne m'a pas tué. Il est venu dans ma demeure au petit matin, il avait prévu le coup, et on en est rapidement venu aux mains. C'était un très bon guerrier, mais moi aussi. Beaucoup de sang à coulé pendant cette journée, le mien, le sien, celui de pauvres innocents du clan qui ont été pris entre deux feux...Au coucher du soleil, je me suis enfui vers ma grotte, presque saigné à blanc et m'y suis caché. Lui je ne sais pas ce qu'il est devenu, il était dans un état aussi désastreux que le mien et je n'ai même pas fait attention à si il m'avait suivi ou pas, je voulais juste me refaire une santé...J'ai mis plusieurs jours à pouvoir sortir pour reprendre du sang et me soigner totalement. Saloperie d'humain...Jamais je n'avais pensé que quelqu'un pourrait me tuer. Ce jour-là, je suis passé si près de la mort que ça m'a fait réfléchir. Avec leur religion chrétienne et tout, des chasseurs de monstres, il y en aurait surement de plus en plus. Être discret pourrait s'avérer utile et me sauver la vie...

Londres, au cours du 16e siècle
Ah ce siècle...Il est très très différent de tout ce que j'ai connu. Pendant les années précédentes, j'ai voyagé beaucoup pour éviter les autres chasseurs. Avec le temps, il y en a eu de moins en moins et j'ai pu m'installer dans Londres. J'ai beaucoup aimé Londres, un coin très sympa, moins marrants que les Etats-Unis plus tard, mais quand même. J'ai rencontré des tas de personnes et surtout, celui qui serait un de mes plus proches amis pour les siècles à venir. C'est presque mon frère en fait. Et tout le monde se fait plein d'idées d'ailleurs, ce n'est pas cool, jamais je n'aurais couché avec quelqu'un que je considère comme mon frère, jamais.

Donc comme je le disais, j'ai piqué un nom. J'en ai utilisé de nombreux au cours de mes siècles d'existence, mais celui-là est resté, c'est le seul que j'ai vraiment conservé. Christopher Marlowe était le fils d'un cordonnier de Canterbury, né avec deux mois d'écart à celui que l'on considère comme Shakespeare. Un gars bien, qui a suivi des études et tout, et qui s'est aventuré dans Londres. Il n'aurait pas du mais il ne savait pas le pauvre. Je l'ai croisé dans une taverne de Londres et, malheureusement pour lui, il se trouve qu'il me ressemblait un peu. Suffisamment en tout cas pour que je me fasse passer pour lui après l'avoir saigné. C'est plus pratique d'avoir une situation, une petite réputation. Je me suis mis à écrire, je suis entré dans la troupe de l'amiral pour leur écrire des pièces. C'est amusant ce qu'on dit maintenant dans les livres d'histoire, les cours de théâtre et autres sites internet sur moi. Je ne suis pas d'accord avec tout, mais je comprends pourquoi.

Même si j'ai eu des penchants étranges, j'ai réussi à passer inaperçu en tant que vampire. Mais pour m'amuser, il a bien fallu que je me montre un peu...différent des autres gens de mon époque. J'ai eu des tas de problèmes, arrêté plusieurs fois pour diverses raisons. Mais j'ai rencontré des gens formidables. A commencer par Will Shakespeare. Oh celui-là, un artiste d'accord, mais ce gars...Vous savez que c'est pas celui qu'on croit ? Je ris toujours quand je lis les hypothèses des historiens. Enfin, j'ai surtout rencontré Thomas. Thomas Kyd, un écrivain et dramaturge également, on a travaillé ensemble et on s'est très vite entendu, on était très bons amis. Et j'ai également retrouvé une vieille connaissance qui aurait du être morte depuis le temps ! Le chasseur de monstres qui avait manqué de me tuer...On en reparlera, croyez moi...

Depuis tout ce temps passé sur Terre, je n'ai jamais croisé un autre vampire, en dehors de mon créateur. Je me suis senti un peu seul, tout ce temps sans rien pouvoir partager. Et puis, le temps des sectes adulant les vampires était loin et je ne pouvais plus faire ça. Malheureusement. Je n'avais jamais transformé personne à cette époque-là, je n'étais même pas sûr de la procédure à suivre pour parvenir à faire un vampire. Pomper le sang, ça j'étais au point, mais la plupart des gens à qui je faisais ça crevait juste alors, il devait y avoir un truc que je ne faisais pas bien...Ce n'était pas important jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'à Thomas. Mais avant ça, il y a eu un évènement d'importance pour la petite société londonienne et les historiens. Bon sang, le nombre d'histoires que j'ai lu là-dessus...De quoi s'agit-il ? De ma mort bien entendu.

On était allé dans la pension d'une vieille amie, dîner, fumer, rigoler...En bons gentlemen que l'on était, nos activités n'étaient pas très passionnantes franchement. J'étais donc avec des amis, Thomas entre autres, et nous avons été dîner assez tôt, quoi qu'il fasse déjà nuit fort heureusement. Je ne peux pas vraiment manger de la nourriture humaine, sauf l'alcool pour une raison que j'ignore totalement mais dont je suis très heureux. Enfin si, mais ça me rend malade. Alors à la fin du repas, je me suis allongé. Les autres discuraient de tout et de rien, cette ambiance commençait à me peser, toujours les mêmes discussions et les mêmes préoccupations idiotes et stériles. Une dispute éclata pour le coût de cette soirée, comment ils voulaient partager tout ça. Une sacrée dispute même puisqu'on en vint aux mains...Ce qu'on dit maintenant est faux : je n'ai pas attaqué Frizer, c'est lui qui s'en est pris à moi. Pourquoi ? Bonne question, je n'en sais toujours rien. En tout cas, il me planta un couteau dans l'œil ! Dans l'œil bordel de merde ! Et ça fait un mal de chien ! Dans les faits, mon cerveau s'est un peu désactivé à ce moment-là, parce qu'il a été abîmé dans la manœuvre et je n'ai repris conscience que dans un cercueil. Ouais, c'est la honte.

Je parvins à sortir du cercueil et de la terre qu'on avait mis par-dessus après énormément d'efforts et de temps. Quand ma main a jailli de la terre, j'ai entendu crier. Je suis sorti au plus vite pour voir Thomas. Il avait l'air bouleversé par ma mort et après ça, il avait l'air terrifié. J'ai essayé de le rassurer mais ça a été dur, il était vraiment en état de choc. Des heures ça m'a pris et quand j'ai aperçu les premières lueurs de l'aube, je l'ai supplié qu'on rentre vite quelque part pour continuer la conversation. Il a encore plus eu peur quand on est rentré dans une bâtisse abandonnée à côté du cimetière et qu'il a vu ma main en feu parce qu'elle avait trainé trop longtemps au soleil...Après quelques autres éclaircissements, il a fini par se calmer. On a discuté. Toute la journée. Il a arrêté d'avoir peur et s'est sincèrement intéressé à moi, c'était bien la première fois que je pouvais vivre avec quelqu'un et tout lui raconter, partager toute ma vie et tout ce que j'étais, ne pas faire semblant d'être un homme normal.

Peu après ça, Thomas a été arrêté. Il était homosexuel et athée, comme moi (d'ailleurs, il m'avait balancé une fois déjà, le vilain hein ? C'était pas sa faute). Il a été torturé et balancé dans les rues, en août 1594, il serait mort si je ne l'avais pas trouvé. Je n'avais jamais transformé personne mais si je ne trouvais pas un moyen de le faire rapidement, Thomas crèverait. Et ça c'était pas question. Il ne lui restait pas beaucoup de sang, j'en ai pris un peu pour voir si ça participait à la transformation et j'ai essayé de lui donner du mien. Pendant des heures, il a eu l'air d'agoniser, ce n'était pas très beau à voir. Et puis, il est mort. Je crois. Je ne sais pas trop. Puisqu'il est revenu quelques heures plus tard. C'était surprenant d'avoir fait ça. Mais il semblait heureux d'être toujours en vie. Et moi aussi j'étais heureux, c'te blague. Et j'avais quelqu'un pour passer le temps avec moi. Ne plus être le seul vampire.

Nouveau Monde, au cours du 18e siècle
Avec Thomas, on était parti de Londres après sa mort officielle pour Paris. Quelques années de tranquillité et puis on partit pour le Nouveau-Monde. Les colonies britanniques étaient impressionnantes, le monde changeait tellement vite, je n'en croyais pas mes yeux. Thomas avait moins de mal que moi à s'y faire. Quand on s'est établi, c'était très chouette, on est resté dans le nord du pays, le climat froid nous convenait mieux à tous les deux et les journées étaient moins longues en plus. Des commerçants, voilà ce qu'on est devenu. En tout cas moi, Thomas lui a continué d'être un écrivain publique, il rédigeait des lettres pour les gens et participait à certains procès pour noter ce qui s'y déroulait. C'était amusant. Moi je vendais tout ce qui me tombait sous la patte, négociant c'était un sacré taf. Et ça nous faisait bien vivre, franchement, c'était une vie sympa qu'on avait là.

Jusqu'à la guerre d'indépendance. Alors ça, ça a été quelque chose...Je n'étais ni pour l'un ni pour l'autre, après tout, moi je suis né en Gaule alors, les guéguerres de pays, ce n'était pas du tout intéressant. Mais ça nous a causé des ennuis malgré tout. Parce que tout le monde a du choisir un camp. Et pour rester tranquille, on s'est allié aux autres, pour sortir de cette dépendance envers la couronne. Une guerre à laquelle on a participé, en tant que soldat tous les deux. La frénésie d'une bataille, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas sentie, je ne faisais que l'écrire et la rêver depuis des siècles. C'était toujours aussi plaisant, même si les armes avaient quand même grandement évolué et que les manières de tuer étaient devenues beaucoup moins intimes. Appuyer sur un petit levier et attendre que la personne meurt, ce n'était pas un vrai combat. Je préférais de loin taillader les gens avec un glaive, mais ça ne se faisait plus apparemment.

Et puis, la guerre s'est terminée. Tous les territoires à l'est du Mississippi ont été donnés par l'Angleterre aux Etats-Unis et on est devenu des américains. Les choses ont continué leur cours avec Thomas, on est revenu à ce qu'on faisait avant cette guerre. C'était peut-être même mieux, ne plus penser aux impôt qu'on nous demandait depuis les iles britanniques, ne plus voir se balader l'armée comme ça pour protéger soi-disant des indiens ou je ne sais trop quoi. D'ailleurs, les indiens, je n'ai jamais eu personnellement de problèmes avec. J'ai d'ailleurs beaucoup évité ce genre de proie, pour me concentrer plutôt sur les marins ou les ivrognes, beaucoup plus faciles à berner et personne ne se pose de question quand l'un d'eux disparaît ou tombe mystérieusement malade. C'est l'un des avantages de la civilisation moderne, les gens se préoccupent de moins en moins des autres. A mon époque, tout le clan faisait attention à ses membres. Maintenant, personne ne fait attention aux autres. Et ça allait devenir encore pire, un paradis pour les créatures comme moi...

New-York, de nos jours
Les siècles ont passé. Lentement mais sûrement, nous sommes arrivés à cette époque bénie, où les libertés sont exacerbées à l'extrême, où les mutants et les dieux côtoient les êtres humains sans que ça ne choque plus personne...Je gère une entreprise, Thomas m'aide, et on fait absolument ce qu'on veut dans un monde qui nous semble encore merveilleux, même si on y vit depuis des lustres. Les temps ont tellement changé, ça a été parfois long de s'y faire mais nous avons réussi et maintenant, le monde est à nous, comme aux milliards d'autres habitants de cette foutue planète bleue. Remarquable hein ? Si mon clan avait survécu pour voir ça, les druides n'en reviendraient pas de voir la nature aussi méprisée et blessée. Enfin, c'est un monde avec des avantages et des défauts, comme celui que j'ai connu après tout...

Quand les deux guerres mondiales ont eu lieu, Thomas et moi avons été réformés pour, je cite, "maladie du sang inconnue". Ils m'ont fait rire les médecins. En tout cas, on a pu continuer ce qu'on faisait : s'occuper de notre entreprise. On faisait des voitures. A l'époque où Ford s'est lancé, on était là, on a fait un partenariat avec lui, pour faire des moteurs et d'autres pièces. Thomas a eu l'idée, une super idée j'avoue, et je m'occupais des relations publiques et des négociations de contrats. On a continué à faire ça, on a eu des hauts et des bas mais pendant que tous les hommes du coin se battaient en Europe, nous on était là et notre usine servait pour les jeep, les casques, tout le matériel qu'on pouvait envoyer en Europe avec les soldats. Ce n'est que récemment qu'on a séparé les produits et qu'on a dissocié la fabrication pour l'armée du reste. On s'est mis à faire des voitures de luxe pour les playboy du monde entier, une usine spécialisée là-dedans. Et on a laissé le reste tourner pour l'armée. Les choses se portent très bien pour Thomas et moi. Et on en revient à cette idée qu'il a eu que j'écrive ce qui m'est arrivé...Je ne compte pas le publier, je ne sais pas trop pourquoi il voulait qu'on se fasse un petit mémoire comme ça...Enfin, ce n'est pas très important de toute façon hein ?

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Mar 21 Juin - 14:54

After Genosha

Life goes on
Londres, Janvier 1986
Sidney adorait Londres, c'était une fille si différente de ce qu'elle connaissait à Krolik ! C'était bien plus animé, bien plus fou et bien plus ancien aussi. Elle était folle de l'architecture, ces bâtiments anciens et ces rues étranges et labyrinthiques. C'était une ville où elle aurait pu vivre toute sa vie en fait. Jamais elle n'aurait pensé vivre si bien aussi loin de tout ce qu'elle avait connu. Et sans Donnie, jamais elle ne l'aurait fait. C'était lui qui avait insisté et qui l'avait emmené loin de ses parents et de son île. Donnie aussi, elle en était folle. Elle aurait pu tout faire pour lui, absolument tout. Il était tellement doué, surprenant, passionnant...Des adjectifs pour le décrire, elle pourrait passer des heures entières à en trouver, encore et encore.

Elle rentrait dans leur petit appartement. Une seule grande pièce, une micro-cuisine et une salle de bain minuscule. Mais ce n'était pas important, elle était heureuse et ça...C'était tout ce qui comptait réellement à ses yeux. Elle était un peu malade en ce moment, des vertiges, des nausées...Elle savait ce que ça pouvait vouloir dire mais elle doutait. Elle doutait que Donnie ait envie de ça. Elle doutait que leur vie actuelle puisse accepter ça. Pourtant, elle aimerait bien. Un enfant, ça lui plairait vraiment bien. Un petit bébé pour gambader dans l'appartement, qui gazouillerait et à qui elle pourrait faire plein de câlins...A mesure qu'elle y pensait, elle se faisait de plus en plus à l'idée d'avoir un enfant. Encore fallait-il en être sûr avant de faire des plans sur la comète.

Quelques jours plus tard, elle en était certaine. Il était temps de le dire à Donnie. Et là...Eh bien ça ne se passa pas aussi bien que ce qu'elle aurait voulu...Donnie n'était pas du tout content de ça. Plus que ça même...Il ficha littéralement le camp le soir même, la laissant seule au matin. Sidney était désemparée et malheureuse...Qu'allait-elle faire...? C'était Donnie qui travaillait et qui se chargeait de tout, sans lui qu'est-ce qu'elle allait devenir ? Elle ne pouvait pas rester là, elle ne pouvait pas avoir ce bébé, elle ne pouvait rien à voir du tout...Pendant des jours, elle pleura, sans savoir quoi faire. Mais elle devait bien se rendre à l'évidence : sa petite escapade à Londres était terminée. Il était temps de rentrer à la maison...Ses parents n'allaient pas être ravis, ils lui gueuleraient dessus. Surtout quand ils sauraient qu'elle attendait un bébé...Le retour fut angoissant, l'appréhension n'aidant pas à ce qu'elle se sente bien, en plus de sa phobie des avions et de ses nausées, de plus en plus désagréables...

Krolik, Octobre 1990
Christopher courait dans le jardin, à la poursuite du chat de ses grands-parents. La pauvre bête faisait bien plus de sport depuis que le petit garçon s'était mis à marcher et à pouvoir le poursuivre partout. Le chat avait décidé d'échapper au petit garçon en grimpant sur le toit de l'abri de jardin. Christopher avait beau essayé, il était totalement incapable d'atteindre le chat...Il se mit à sauter, essayer de l'attraper quand même. N'y arrivant définitivement pas, il se mit à bouder, retournant chercher ses jouets et s'asseyant dans l'herbe avec. Le chat se lova sur le toit, ravi d'être enfin débarrassé de son petit poursuivant...Peut-être qu'il pourrait descendre dans quelques minutes et être enfin tranquille dans son panier ou sur le canapé. Ce n'était pas un chat qui aimait beaucoup bouger d'habitude...Avant l'arrivée du garçon, c'était le genre de chat pépère qui laissait les souris manger dans sa gamelle à côté de lui...

La jeune Sidney avait été obligée de revenir vivre chez ses parents, avec son garçon. Elle n'avait pas pu faire autrement, sans travail, sans argent, sans plus personne pour l'aider...Il ne restait que papa et maman. Elle cherchait un travail, bien entendu, mais les choses étaient beaucoup plus compliquées que simplement se pointer et trouver quelque chose à faire. Sans étude, sans expérience, avec un enfant et donc des horaires à la con, elle ne pouvait pas trouver quelque chose aussi facilement. Elle repensait sans cesse à Donnie, essayant de savoir si il allait revenir la voir, si il allait changer d'avis à propos de Christopher...Il ne savait même pas comment il s'appelait, son fils, ni que c'était un fils de toute façon...

Le petit garçon lui était un petit gamin heureux. Si il se rendait compte de ce qui se passait pour sa mère, il n'en laissait rien paraître et se contentait de s'amuser. Il avait commencé à aller un peu à l'école, depuis quelques mois seulement. Il semblait content d'y aller, apprendre à écrire, à lire et tout le reste. Qu'y avait-il de plus à dire...? Eh bien, pas grand chose en fait...

Hammer Bay, Juin 2004
Ce soir c'était la fête ! Christopher venait d'avoir dix-huit ans et il comptait bien fêter ça dignement avec ses amis du lycée. Pour l'occasion, ils étaient allés jusqu'à Hammer Bay, se perdre dans les bars du centre-ville. Il avait fallu berner sa mère bien entendu, elle ne l'aurait jamais laissé partir comme ça. Mais berner sa mère, Kit commençait à maîtriser ça à la perfection. Comme un peu tous les gosses qui avaient tendance à faire des conneries dans le dos de leurs parents en fait. Il n'avait jamais été le fils modèle dont tous les parents rêvent. Quand ils vivaient chez les grands-parents, ça pouvait encore aller. Mais quand sa mère en partit, au moment où elle reprit sa vie en main, Kit n'avait pas mis longtemps à devenir un sale gosse. Pourquoi ? Parce qu'il était livré à lui-même et qu'il n'avait pas grand chose à faire. Une mère qui bossait toute la journée, parfois les nuits, pas de père pour le gérer, les grands-parents qui ne pouvaient plus le redresser...Peut-être que tous les gosses laissés seuls ne tournaient pas affreusement mal. Pour Kit, ça n'a pas été la joie. Mauvais à l'école, il arrêta vite d'aimer ça et de faire des efforts. Au lycée, il ne faisait plus rien et ne semblait pas capable de pouvoir continuer des études...

Mais cette soirée-là, c'était une petite pause dans sa vie un chouille pourrie. Il aimait bien sortir avec ses amis, des gamins comme lui, qui en avaient un peu marre de l'école. Aucun d'eux n'était bien méchant, juste des glandeurs qui aimaient bien traîner, Kit y compris. Certains fumaient de temps en temps, mais ce n'étaient pas de mauvais bougres...Malheureusement pour Kit, ce soir-là, ça n'allait pas être la petite soirée à laquelle il s'attendait...En sortant du bar pour aller fumer, il discutait avec une amie et ne remarqua pas, au premier abord, que quelqu'un les regardait depuis l'autre côté de la rue. Il finit par le voir, seulement quand ils étaient sur le point de rentrer. Christopher n'y fit pas attention, ce n'était qu'un type qui les reluquait hein. Un grand type, un peu malingre, dont il ne pouvait pas bien voir le visage parce qu'il faisait sombre de l'autre côté de la rue. C'était un peu comme si il le connaissait ou le reconnaissait, mais il avait très mauvaise mémoire des gens alors...

Ce type curieux, il continua de le voir dans le bar, tout au long de la soirée. C'était qui ce type ? Pourquoi il avait l'air de leur tourner autour ? C'était quand même étrange, un type qui zieutait des jeunes comme ça, il voulait les enlever ou quoi ? Il risquait d'être déçu le bonhomme, la bande n'était absolument pas du genre à se laisser faire quand on venait les emmerder. Quand ils sortirent enfin du bar tous ensemble une dernière fois pour rentrer chez eux, au milieu de la nuit, le type était toujours là. Il semblait même les suivre. Kit le surveilla vaguement du coin de son œil vitreux d'adolescent bourré, espérant qu'il finirait par se lasser et à les laisser tranquilles. Il les suivit pourtant jusqu'à ce qu'ils rentrent tous chez eux, jusqu'à suivre Christopher chez lui.

L'adolescent s'en rendit compte, il était trop alcoolisé pour que la prudence lui vienne à l'esprit. Alors il vint le voir directement, cet homme qui les avait suivis sans raison toute la soirée. Il fonça droit sur lui pour lui parler et lui dire de lui foutre la paix aussi, parce que ça allait bien de se faire suivre comme ça mais fallait pas non plus que ça soit à chaque fois, ça allait devenir lourd sinon. Quelle surprise il eut en apprenant que ce grand type était son père...Il était en même temps déçu et surpris. Il ne sut même pas quoi dire à ça. La seule chose qu'il trouva à faire, c'était de l'envoyer bouler et de lui dire qu'il n'avait pas besoin de lui. Sa mère avait été très claire à propos de son père, qu'il s'était juste barré comme un voleur à la moindre évocation du mot "enceinte"...Ce père sorti de nul part s'en alla et Kit rentra chez lui, mais bizarrement, il sentait que ce n'était pas la dernière fois qu'il le voyait...

Cette histoire tourna dans son crâne toute la nuit. Pourquoi ce mec revenait ? Christopher ne le comprenait vraiment pas, il n'avait aucune raison de revenir après tout ça, après tout ce temps à ne pas donner de nouvelle. Sa mère n'avait jamais rien eu de sa part, pas sûr qu'elle veuille de ses nouvelles de toute façon. Et puis Kit ne l'avait pas laissé s'expliquer, il ne voulait pas lui parler. Que pouvait-il bien lui dire de toute manière hein ? Qu'il était désolé et qu'il aurait du être là ? C'était trop facile et il ne voulait pas entendre ça...Le lendemain, il dut en parler à sa mère, au matin avant qu'elle ne parte travailler. Elle ne savait pas quoi en penser non plus, la situation paraissait tellement folle...

Londres, Juillet 2009
Pourquoi retourner à Londres ? Enfin retourner...Il n'y était jamais allé en fait. Mais la question restait sensiblement la même, pourquoi se rendre là-bas comme ça. Sur un coup de tête ? Pour voir où sa mère avait vécu quand il avait été conçu ? Pour autre chose...? Kit voulait voir Londres avant de partir s’entraîner et de ne probablement plus avoir beaucoup de temps libre au cours des prochaines années. Il n'avait pas augmenté ses notes et ne voulait pas passé sa vie à faire caissier ou serveur. Il ne restait pas beaucoup de solutions. Christopher s'était engagé comme cadet à la Garde Rouge, contrairement à l'armée, il ne partirait pas dans d'autres pays. Mais en soi, ça n'était pas vraiment très différent. Peut-être un poil plus sûr. En tout cas, sa mère préférait ça à l'armée...

En tout cas, ces petites vacances feraient un peu de bien à Christopher. Loin de sa mère, qui continuait à l'embêter même alors qu'il avait enfin trouvé quelque chose de "sain" à faire. Loin de son père, qui n'avait de cesse de vouloir passer du temps avec lui. Déjà, le paternel avait réussi à renouer quelques liens avec son fils, pas grand chose, Kit acceptait de le voir de temps en temps et de discuter un peu avec lui. Mais guère plus, ce père l'avait laissé tomber pendant des années, il n'allait pas se mettre à jouer tranquillement au gentil père heureux sans que Kit s'énèrve...

Inutile de penser à tout ça ici, il était en vacances, il était loin de tout et il ne voulait pas s'occuper de tout ça maintenant. Christopher se baladait dans les rues, il regardait les immeubles et les gens. C'était tellement différent de ce qu'il connaissait et des gens qu'il fréquentait d'habitude. Il avait parfois l'impression d'avoir déjà vu ces lieux, comme si il y était déjà venu...Enfin, il semblait que ce n'était pas exactement ce Londres-là. C'était un drôle de sentiment et Christopher ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Peut-être qu'il avait simplement regardé trop de films qui se passaient là-bas et que le décor lui rappelait quelque chose...C'était un peu comme quand il essayait de se rappeler un rêve au matin. Ce n'était probablement rien de bien méchant, juste une impression à la con, tout le monde avait ça. Comme les impressions de déjà-vu, rien de bien méchant et voilà...Et puis, avant qu'il ne comprenne, Christopher dut rentrer sur Genosha et terminer ses petites vacances.

Hammer Bay, Janvier 2016
La porte de l'appartement claqua et Kit se mit en chemin pour le QG de la Garde Rouge. En voiture, parce que quand même, fallait pas déconner, il faisait assez de sport comme ça. Il ne fallut pas bien longtemps pour qu'il se rende là-bas, la voiture n'était pas une petite citadine et elle déployait pas mal de chevaux. Un petit cadeau qu'il s'était fait à lui-même à force d'économie. Et parce que la Garde Rouge payait quand même relativement bien ses membres. A peine arrivé, il fut attrapé par un autre gars qui bossait avec lui pour partir vers la salle de sport. Ce n'était pas vraiment ce qu'il avait prévu pour la matinée...Les autres avaient parfois tendance à le trouver trop creufiot et à vouloir lui faire faire du sport, principalement les autres hommes de l'équipe. Mais il savait parfaitement se défendre et être efficace quand il le fallait...

Après une bonne heure à suer pour prouver qu'il n'était pas totalement un femmelette, Christopher put enfin aller dans les bureaux. A l'origine, il voulait aller voir si il n'y avait personne à rechercher. Christopher aimait bien traquer les gens, il était devenu doué pour pister les gens sur des détails. Jamais il n'avait été très doué à l'école, certes, mais il était digne d'un profiler quand il fallait décoder le comportement des gens et deviner ce que les gens allaient faire ensuite. Il n'avait pas besoin d'être musclé et de savoir cogner comme un sourd grâce à ça. Heureusement qu'il chassait des humains, il n'aurait pas aimé se retrouver dans la forêt pour pister des animaux...Ou aller dans la forêt pour camper. Ou quoi que ce soit d'autre en rapport avec la forêt en fait...Il était un rat des villes et depuis longtemps...  
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Maria Hill

Maria Hill
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Mar 21 Juin - 15:19
Brrrr un vampire 1, 2, 3, nous irons aux bois... 3805339103

Rebienvenuuuuuuuuuue! Très contente que tu cèdes autant 1, 2, 3, nous irons aux bois... 3039104717
Amuses-toi bien avec lui et bon courage pour ta fichette!
N'oublies pas d'aller le réserver! 1, 2, 3, nous irons aux bois... 16650110
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Mar 21 Juin - 15:39
Hiiiii je t'aime touuuuaaaa 1, 2, 3, nous irons aux bois... 16650110

J'ai hâte de lire ton histoire en tout cas 1, 2, 3, nous irons aux bois... 1033788476
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Mar 21 Juin - 15:52
Keukin 1, 2, 3, nous irons aux bois... 1033788476 1, 2, 3, nous irons aux bois... 16650110
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Mar 21 Juin - 16:14
Re-bienvenue Smile
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Mar 21 Juin - 18:18
Re-Bienvenue ! 1, 2, 3, nous irons aux bois... 3401863533
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Mar 21 Juin - 18:28
Le choix de tête est juste parfait j'ai trop envie de jouer avec lui 1, 2, 3, nous irons aux bois... 1033788476
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Mar 21 Juin - 19:50
Merci à tous, vous êtes mignons, vous avez tous une place dans mon cul coeur ! 1, 2, 3, nous irons aux bois... 3827039187
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Mer 22 Juin - 19:01
L'avatar 1, 2, 3, nous irons aux bois... 875897664 1, 2, 3, nous irons aux bois... 3805339103
Bienvenue une nouvelle fois parmi nous ! ♥️
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Mer 22 Juin - 20:49
RE BIENVENUE mon choupinet ! ♥

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Mer 22 Juin - 21:28
HAN C'EST LE REMPLACANT DE ROBERT 1, 2, 3, nous irons aux bois... 263130932 (mais ce n'est pas à partir du départ de Robert que Misfits est devenue nulle par contre mais à partir du départ d'Iwan & Antonia Arrow )

re-re bienvenue mon petit 1, 2, 3, nous irons aux bois... 2878492219 1, 2, 3, nous irons aux bois... 16650110
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Mer 22 Juin - 22:50
Je suis totalement d'accord avec toi ma Peggy !

Merci à vous 1, 2, 3, nous irons aux bois... 2878492219 Bucky, t'auras toujours une place dans mon placard 1, 2, 3, nous irons aux bois... 1033788476
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Jeu 23 Juin - 12:48
Le perso et le vava de psychopathe !!! :OO
Tu vas trop nous faire flipper toi ! 1, 2, 3, nous irons aux bois... 16650110
Re bienvenue 1, 2, 3, nous irons aux bois... 3827039187
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Jeu 23 Juin - 22:21
Re-bienvenue parmi nous et bon courage pour la suite de ta fiche 1, 2, 3, nous irons aux bois... 3366103663 1, 2, 3, nous irons aux bois... 2941363044

J'avoue, le regard de tueur de ton ava 1, 2, 3, nous irons aux bois... 3226606414 1, 2, 3, nous irons aux bois... 4160370317
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Jeu 23 Juin - 22:23
Mais je suis pas un psychopathe voyons... 1, 2, 3, nous irons aux bois... 3473485442
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Ven 24 Juin - 12:49
Rebienvenue! Bon courage pour ta fiche 1, 2, 3, nous irons aux bois... 2878492219

Je suis sûre que c'est Wade qui parle à travers ce compte! On sait que tu es un psychopathe 1, 2, 3, nous irons aux bois... 2526280923
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Eternity

Eternity
Force de l'Univers
More about you : « Before you stands the embodiment of actuality. We may exist in myriad fashions and over the millennia have. So do not pester us with matters of little import, for unlike ourselves, our patience is not without limits. »
Codename : Eternity.
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1, 2, 3, nous irons aux bois... Fonddr115 / 55 / 51, 2, 3, nous irons aux bois... Fonddr11
Maitrise :
1, 2, 3, nous irons aux bois... Fonddr115 / 55 / 51, 2, 3, nous irons aux bois... Fonddr11
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Lun 27 Juin - 14:24




Félicitations

You are one of us now

Tu as officiellement perdu tes souvenirs et tu es maintenant un habitant de l’île paradisiaque de Genosha!


J'ai survécuuuuuuu ! 1, 2, 3, nous irons aux bois... 2526280923 Kit est vraiment cool et je sens que tu vas bien t'amuser avec ^^ Enjoy ma belle !


Maintenant que tu es validé, que tu as ton groupe et ta couleur, il est maintenant le temps de t’amuser avec nous! Mais avant tout pense à passer dans ce sujet pour recenser ton pouvoir et/ou ton métier et/ou ta ville de résidence. Ensuite, va poster ta fiche de liens et de rps pour qu’on puisse venir t’harceler! Si tu souhaites t'inscrire au loto du RP, tu n'as qu'à t'inscrire! Un partenaire et un sujet te seront donnés! Tu peux aussi créer un scénario. Surtout, n’hésites pas à passer sur la CB, dans les jeux et le flood pour du fun fou!

J’espère de tout mon cœur que tu te plairas sur House of M!

Il ne me reste qu’à te dire : BON JEU!

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Invité
Invité


Lun 27 Juin - 14:42
Merciiiiiiii ! 1, 2, 3, nous irons aux bois... 3827039187 (et je suis vraiment désolée pour la longueur, je vous aime vous savez ! 1, 2, 3, nous irons aux bois... 16650110)
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