“ Boredom can be a lethal thing on a small island. „
On vous avait débarqué en ville il y avait quelques heures de cela et d’une certaine manière, le fait de passer cette journée loin d’un bureau de logistique ou d’une salle d’entraînement t’était plutôt plaisant. Tu savais que ton travail n’était pas toujours bien accueilli par les citoyens autour de toi mais si tu arrivais à les faire changer d’avis alors peut-être que cette journée serait carrément bonne. Le porte à porte pour récupérer des informations sur des suspects éventuels et pour s’assurer que les gens du coin étaient en sécurité était une tâche longue et pénible surtout si tu tombais sur des gens assez rebutés à la vue de ton uniforme. Certes en cette journée ensoleillée et chaude, tu n’avais pas opté pour l’accoutrement le plus complet mais les couleurs rouges et blanches de ta tenue mettaient très vite la puce à l’oreille. Tu avais laissé tous les équipements les plus impressionnants et les plus dangereux dans le véhicule qui vous avait déposé, préférant gardé ça simple, efficace et pratique.
Sonnant à la dernière porte de ton étage, tu sortis ton speech traditionnel. ❛ Bonjour Madame, je suis de la Garde Rouge. Avec mes collègues, on passe juste, histoire de s’assurer que tout va bien, qu’il n’y a pas de problèmes. ❜ La femme qui t’avait ouvert était dans la fleur de l’âge et tu pouvais entendre des bruits d’enfant à l’arrière. Sur un ton un peu sec, elle t’assura que tout était en ordre. Tu ne manquais pas d’insister un peu. ❛ Vous n’avez rien vu de suspect, de bizarre ces derniers temps ? ❜ Elle leva les yeux au ciel. ❛ Non rien. Vous avez fini ? ❜ Restant poli et professionnel, tu souris reculant d’un pas avant de la saluer respectueusement. ❛ Oui, rassurez-vous. Au revoir Madame, passez une bonne journée. ❜ Une fois la porte refermée, tu repris ton expression neutre, rejoignant les escaliers pour entamer ta descente. En route, tu te saisis de ton talkie-walkie prévenant tes collègues que tu avais finis avec cet étage. Vous rejoignant tous ensemble au bas de l’immeuble, tu te rendis compte qu’il ne te restait plus que le quartier le plus populaire d’Emmann.
Arrivant devant une maison supplémentaire, tu cherchais la sonnette avant d’appuyer dessus. Observant les alentours d’un geste prudent, tu tentais de remarquer du mouvement à l’intérieur de la bâtisse. Rien. Le soleil continuait de taper au-dessus de ta tête mais tu relevais tes lunettes de soleil afin de mieux observer la maison. Tu t’apprêtais à continuer ton chemin pour la prochaine habitation mais croisant un jeune garçon, tu tentais ta chance. ❛ Excusez-moi, vous ne sauriez pas par hasard qui habite ici ? Je suis de la Garde et on passe pour s’assurer que tout va bien. Personne ne répond. ❜
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Mar 12 Juil - 21:31
Max dévala les escaliers de la maison familiale des Ezel tel une fusée, armé de sa planche dans les bras et ses lunettes de soleil sur le nez. Cela faisait à peine cinq minutes qu'il était rentré des cours - qu'il n'avait pour une fois pas séchés - et il était déjà sur le chemin de la sortie. Il faisait super beau dehors et le jeune homme comptait bien en profiter pour faire un peu de skate avec ses potes. Certes Casey était coincé à l'Institut mais Max était un type sociable qui avait aussi d'autres amis, bien moins proches, mais funs tout de même. En l'occurrence, ils formaient une bonne clique à Saint Magnus et ils se marraient bien. Avec eux, Max ne se sentait pas aussi bête qu'avec le quatuor, qui, même si il les aimait plus que tout, était tout de même composé de petits génies qui le faisaient parfois se sentir bien nul. Il s'était fait à l'idée et même si il s'en fichait un peu, c'était parfois bien de traîner avec des gars du même niveau intellectuel que lui. Des gars qui, par exemple, ne lui faisaient aucune remarque lorsqu'il se permettait de sécher les cours pour pouvoir profiter de temps en temps d'une grasse mat’ bien méritée. Il entra en trombe dans la cuisine manquant de peu de shooter dans Peanut - le chat - au passage. Sa mère se trouvait là et tout ce qu'il trouva à lui dire fut un « Salut m'man » à moitié articulé alors qu'il ouvrait en grand le placard à gourmandises. « Tu pars ? » Le jeune homme prit une poignée de barres chocolatées qu'il fourra dans sa poche. Il n'en garda qu'une qu’il enfourna dans sa bouche. Il claqua ensuite la porte du placard sans ménagement, se tournant enfin vers sa mère. Elle avait son air pas content appuyé à merveille par des mains posées sur ses hanches. Le jeune homme ne pouvait pas lui en vouloir d'être un peu énervée contre lui... Après avoir pillé un paint ball, il avait été retrouvé à piller des tombes avec une illustre inconnue. Ses parents avaient dû le récupérer au poste de police et la seule chose qui faisait qu'il n'était pas puni à vie était la catastrophe du centre commerciale qui, bien que ça ait été horrible et traumatisant, avait le bon côté d'adoucir les cœurs de ses parents envers leurs enfants. Il en jouait un peu, c'était vrai, mais il avait vraiment envie d'aller skater avec ses potes. Ainsi le lycéen afficha un énorme sourire alors qu'il repartait déjà. « Ouaip ». En moins de cinq secondes, il était déjà en train de passer la porte d'entrée et il la referma violemment couvrant ainsi le hurlement de sa mère. « T'as la permission de 20h Max ! » Elle avait sûrement rajouté un : « Et pas de bêtises ! ». Mais il était déjà trop tard, le jeune homme avait jeté sa planche au sol et avait sauté dessus avec une maîtrise certaine, tout ça pour prendre le chemin du skate park.
Il y avait retrouvé ses amis en moins de cinq minutes et très vite la bande de garçons s'était mise à se lancer des défis stupides dont la perte se traduisait par un gage hardcore et hilarant. C'était Earl qui avait lancé l'idée, quelques jours plus tôt, et tous ces adolescents avaient trouvé que c'était un très bon moyen d'affirmer leur virilité de manière fun. Ca avait été le fil rouge de leur semaine, et ils ne s’en lassaient pas. Alors lorsque Max s'était retrouvé le cul à terre après un backflip raté, tous les garçons s'étaient mis à hurler et ricaner à la fois, ravis d'avoir trouvé leur prochaine victime. Ils étaient durs les uns avec les autres en matière de gage et débordés d'une imagination littéralement diabolique. « T'as perdu Max ! Un gage ! » Max se releva en se marrant, parce que même si il allait prendre cher, il adorait quand un gage tombait. Ces derniers se faisaient de plus en plus ardus et Max avait encore de douloureux souvenirs du dernier qu'il avait dû faire. Et pour cause, il avait failli atterri - une nouvelle fois - à l'hôpital à cause de ce gage-là. Cependant ce n'avait tout de même pas été le pire gage distribué cette semaine-là étant donné que Max était le roi pour trouver les défis de chacun. Autant dire que ses potes rêvaient de se venger de la misère qu'il leur avait fait subir. « Ouais Ouais… Allez-y mais soyez sympas ! J’ veux pas manger un pot entier de piments à nouveau, j'ai failli crever ce jour-là ! » Non vraiment, il avait failli crever. Il avait été sacrément malade après ça et il n’avait plus senti sa bouche pendant deux jours... Max fut cependant arrêté dans sa plaidoirie à l’indulgence par Joey qui le tapotait sur l’épaule pour attirer son attention. « Regardez, c'est un type de la garde. » Max se retourna pour regarder dans la direction qu'indiquait son pote. Il y découvrit un gars, visiblement de la garde, mais qui n'était pas vêtu de l’habituel uniforme de warrior de l'unité spéciale du SHIELD. Le Ezel plissa des yeux trouvant la version politiquement correcte des tenues des rouges un chouille kitsch. Ça aurait mérité une casquette, vraiment. « Genre il a pas son uniforme de GI Joe qui kidnappe des gens. » Cette simple remarque avait soulevé le questionnement d’un autre de ses camarades qui la formula à l’attention de tous. « Vous croyez qu'il a quand même son flingue sur lui ? » Max se tourna vers son ami et ne put s’empêcher d’y aller de son commentaire. Il n’avait que peu d’estime pour la garde rouge et n’hésitait pas à le faire savoir. « Bah ouais sinon il peut pas menacer les gens. » Ce qui valut le rire de certains et un air perplexe sur le visage des autres. Toute cette conversation eut tout du moins le mérite de donner une idée de génie à Joey qui tapa à nouveau Max dans le dos, avec plus d’entrain cette fois, ce qui valut au jeune homme d’avancer de quelques centimètres à cause du choc. Joey s’exprimait beaucoup en tapant les gens, oui… « Oh bah c'est ca ton gage ! » Voyant le visage interrogateur de Max, il avait dû préciser tout en arborant un grand sourire qui reflétait sa fierté. « Pique lui son flingue! » Max avait affiché un énorme sourire à son tour. Visiblement ça lui plaisait et le gage prenait une allure définitivement amusante. N'importe quel ado de son âge se serait contenté de rétorquer à ses potes qu'ils étaient fous mais Max était du genre inconscient. Les conneries, il les faisait à la chaîne, surtout quand elles élevaient son taux d'adrénaline pour lui faire atteindre des sommets. Il marchait à ça et sentait que les prochaines minutes allait lui donner sa dose pour un temps. En plus, Casey n'en reviendrait sûrement pas si il piquait le flingue d'un gars de la garde rouge ! Bref, sa décision était prise : le challenge était accepté plutôt deux fois qu'une. Sans rien dire il jeta sa planche au sol, saute dessus et se dirigea vers le gars en roulant à une allure tranquille et sereine. Ce gage était complètement dans son domaine des possibles.
Arrivé tout près du garde, Max eut même le plaisir de ne pas avoir à faire le premier pas. Le type l’interpella sans qu’il n’y soit pour rien, ce qui était vraiment parfait. « Excusez-moi, vous ne sauriez pas par hasard qui habite ici ? Je suis de la Garde et on passe pour s’assurer que tout va bien. Personne ne répond. » Max s’arrêta et, alors que sa planche lui atterrissait dans les mains d’un coup de pied bien placé, il fronça des sourcils tout en toisant le type. « Vous allez lui faire quoi à la Murphy ? » Il pointa la maison de la Murphy en question, devant laquelle ils se trouvaient, d’un mouvement de tête. Bien entendu que Max savait qui habitait là, il connaissait Emmann et ses habitants comme sa poche. Il n’empêchait qu’il n’avait pas trop envie de voir la garde rouge venir perturber ses petites habitudes. « Bon okay, elle est vieille et à moitié tarée mais de là à la traîner on sait pas où avec vos potes de la garde... » Max, son franc parler et son inconscience n’avaient pas hésité à balancer cette remarque au garde. Après tout, si il n’était pas bien curieux de nature, le Ezel disait les choses telles qu’elles étaient, sans aucun filtre ni aucun ménagement. A priori les gardes n’étaient rien de mieux que des oppresseurs et des kidnappeurs de gentilles grand-mères à moitié folles et ils devaient bien répondre de leurs actes. Si ils n’avaient rien à se reprocher, ils pouvaient parler sans détour non ? Ce fut d’ailleurs sans hésitation qu’il poussa le vice encore plus loin. « Vous les amenez ou les gens d'ailleurs ? » Il ne savait pas lui-même si il s’attendait à une réponse à cette question ou pas. Il aurait bien voulu, au moins il aurait été fixé sur le destin de ceux qui avaient été pris par la garde. Quelque part, il avait peur qu’ils ne tombent sur un de ses proches. Personne ne semblait vraiment à l’abri au final. Mais son camp était tout trouvé et ce n’était pas celui des rouges. « En tout cas je suis pas une balance et je vendrais encore moins une vieille. Elle est tarée mais sympa. Quand j'étais gamin elle nous filait des bonbecs. » Il hésita quelques secondes avant d’ajouter. « Bon okay j'avoue, des fois elle m'en file encore. » Ce qui n’était qu’une raison de plus pour ne pas le laisser embarquer la vieille Murphy ! Il devrait avoir honte ce type de kidnapper des mamies ! C’était peut-être un fétichisme chelou… Ils étaient bizarres les gars de la garde. Enfin, dans tous les cas, sa réponse à la question initiale restait la même : « N'empêche que je deale pas avec la garde moi. » Inflexible, Max releva le menton comme pour asseoir la finalité de sa décision.
“ Boredom can be a lethal thing on a small island. „
La maison devant toi était loin d’être abandonnée. Les volets étaient intacts, les vitres n’avaient pas une fissure. Peut-être quelques traces de doigts et de saleté ici et là mais rien de véritablement alarmant. La façade brillait au soleil faisant rougir un peur la couleur terne des briques. De là où tu te tenais, tu pouvais entendre l’écho de la sonnette derrière la porte de bois verni quand tu appuyais sur l’interrupteur. Le mouvement de rideau à l’étage attira immédiatement tes yeux, t’indiquant qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur. Personne, en revanche, ne semblait prêt à venir ouvrir. La venue du jeune garçon semblait donc une occasion en or pour en savoir un peu plus sur la situation dans la maison. S’il était un local, c’était ton jour de chance : tu gagnerais du temps et tu aurais des informations précises. Le jeune garçon aux allures de lycéen s’arrêta, prenant sa planche de skate d’un mouvement expert. Il écouta ton petit speech que tu avais répété en boucle avec patience toute l’après-midi. Ensuite, il te regarde de sous sa casquette et te demanda sans ménagement : « Vous allez lui faire quoi à la Murphy ? ». Tu haussais les épaules, préférant passer outre le ton direct de l’adolescent, te concentrant sur la question qu’il t’avait posé. « Pas grand-chose, rassure toi. Juste m’assurer qu’elle va bien ─ qu’elle n’a rien vu d’étrange dans les parages. » Tu gardais un œil sur la maison et son habitant qui jouait toujours à l’immobile. Tu écoutais ce que te racontais le gamin d’une demi-oreille : « Bon okay, elle est vieille et à moitié tarée mais de là à la traîner on sait pas où avec vos potes de la garde... » La fin de sa phrase eut l’effet de te sortir de ta léthargie, familier aux accusations qu’il portait sur toi et tes collèges. Un coup d’œil vers lui t’indiqua qu’il ne regrettait rien de ce qu’il avait dit. Il n’avait pas peur, ne cherchait pas à s’expliquer pour les mots qu’il venait de prononcer et tu n’allais pas lui en vouloir pour ça.
De nature calme, tu ne relevais pas la remarque. Tu tâchais juste de le rassurer quant aux fonds de tes pensées. Les raisons de ta venue en ville étaient loin d’être celles dont il t’accusait. « Il n’y aura pas de ça aujourd’hui. Je ne pense pas que ça sera nécessaire. » Tu sonnais une fois de plus, te disant que si à ce nouvel ordre, personne n’ouvrait, tu passerais à la prochaine maison, revenant vers celle-ci plus tard. Si il fallait tu le signalerais à l’un de tes collègues afin qu’il s’en occupe et qu’il garde un œil dessus. Il y eut un petit silence tandis que tes yeux scrutaient une dernière fois avec intensité les contours de la maison. Tu t’apprêtais à reprendre ton chemin mais tu abaissais les yeux pour voir que le jeune garçon était toujours là. « Qu’est-ce que tu veux ? » « Vous les amenez où les gens d'ailleurs ? » Tu le fixais, espérant vraiment qu’il n’attendait pas une réponse. Ce n’était pas le genre d’informations que vous aviez l’habitude de divulguer et tu n’allais pas commencer maintenant. Te passant la main dans tes cheveux, tu te demandais pourquoi tu n’étais pas tombé sur un gamin normal qui aurait répondu à tes question avant de s’en aller, faire tu ne savais quoi d’autre : ses devoirs par exemple. Pourquoi est-ce qu’il fallait que tu tombes sur celui qui avait décidé de te faire la causette ? « En tout cas je suis pas une balance et je vendrais encore moins une vieille. Elle est tarée mais sympa. Quand j'étais gamin elle nous filait des bonbecs. » Tu esquissais un sourire en coin, te demandant personnellement si le rictus moqueur que tu affichais était destiné à la scène entière, à ta poisse ou à ce que te racontais le jeune garçon. ‟une balance”, hein ? Il y avait longtemps que tu n’avais pas recroisé un vocabulaire comme celui-ci. Bon sang mais quel âge il avait ? « Bon okay j'avoue, des fois elle m'en file encore. » Yep, un mineur. Te contrôlant pour faire preuve de patience, tu le laissais finir. « N'empêche que je deale pas avec la garde moi. ». Il avait un air déterminé. « Bien. », tu lui sortis d’un ton tout à fait neutre avant d’ajouter : « En tout cas merci pour ton aide. On va garder un œil sur… ─ tu regardais le nom dans sur la boîte aux lettres ─ Madame Murphy. Tout ira bien pour elle. » Sur ces mots, tu le contournais, prêt à te diriger vers la prochaine maison. Tu t’arrêtais cependant avant de trop t’éloigner pour le prévenir : « Evite de t’attirer des ennuis et je t’assure qu’on ne « dealera » pas avec toi non plus ».
Passant un petit jardin à fleur derrière une barrière blanche, tu toquais à la porte suivante qui s’ouvrit presque immédiatement. « Bonjour Madame, je suis de … » Tu continuais ta phrase comme celle que tu avais dîtes précédemment mais te tus rapidement, te demandant pourquoi le gamin de tout à l’heure n’avait pas continué sa route dans la direction opposée à celle où il était arrivé. Quand tu l’avais croisé, il se dirgeait vers… Tes réflexions se figèrent un moment. Qui te disais que tu l’avais croisé ? Et pourquoi donc voudrait-il délibérément venir te parler s’il ne voulait pas avoir à faire à la Garde ? Reportant ton regard ver la jeune femme, tu t’excusais avant de retourner là où tu étais quelques minutes auparavant, ayant un mauvais pressentiment quant à la situation. Effleurant son talkie-walkie pour prévenir tes camarades de la situation, tu te rendis compte qu’il y avait quelque chose qui n’était pas à sa place… Ton Glock avait disparu. « Fuck ! »
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Sam 3 Sep - 14:50
Ce n'était pas la première fois que Max piquait un truc à quelqu'un en douce mais c'était clairement la première fois qu'il piquait une arme, d'un mec de la garde rouge en plus. Des conneries il en avait faites, une bonne centaine au moins, que ce soit voler du matos de paint ball pour une bataille urbaine en plein Hammer bay ou suivre une sorcière vaudou en plein pillage de tombes mais là... Là Max avait clairement élevé le niveau de ces conneries et, pour une fois, en plus de l'adrénaline, un soupçon de peur le prit aussi aux tripes. Mais il ne se laissa pas démonter, parce qu'un gage était un gage, puis très franchement... Que pouvait-il bien lui arriver ? Evidemment, Max ne s'était pas posé cette question sinon il n'aurait jamais, ô grand jamais, voler son flingue à ce type. D'un geste presqu'expert - il avait piqué plein de fois le portemonnaie de son père alors que celui-ci l'avait dans la poche si si - Max subtilisa l'arme in extremis. Le grand châtain se tourna vers lui juste après qu'il ait effectué son méfait. Planquant tant bien que mal l'arme derrière lui, Max tenta de rester cool et décontracté même si à l'intérieur, il était tellement en flip qu'il aurait pu se faire pipi dessus.
« Evite de t’attirer des ennuis et je t’assure qu’on ne « dealera » pas avec toi non plus ». Pour une fois dans sa vie, Max n'avait pas répondu du tac au tac. Sinon il aurait sûrement mis les deux pieds dans le plat, le tout en un saut expert qui aurait été, à coup sûr, accompagné d'un rire démoniaque. Ce n'était pas trop de répondre avec toute l'étendue de son insolence à un gars de la garde qui serait pour le gêner, mais avec la propre arme du type en question planquée dans le dos, c'était une toute autre histoire. Alors pour une fois, le Ezel avait tourné sept fois sa langue dans sa bouche et il fut lui-même surpris d'y être arrivé. Comme quoi parfois il s'étonnait dans le bon sens du terme. Donc au lieu de lui dire un truc du genre « Dealer pour vous c'est genre tuer des gens ? Ou pire, genre faire des expériences sur eux en mode projet secret du gouvernement de ouf, en sous-sol dans une île perdue à côté, pour faire une race de super humains dont vous vous servirez pour conquérir le monde ? Putain ça doit être trop classe en fait ... Enfin excepté la partie rat de laboratoire hein. Ca je m'en passerais quand même... » Non au lieu de tout ce blabla, Max s'était contenté d'hausser les épaules tout en concluant la conversation sur un simple : « Des ennuis ? Moi ? C'est pas mon genre. » C'était pas du tout son genre, non.
Il laissa le garde là et repartit là d'où il venait : en direction du skate park depuis lequel tous ses potes le regardaient faire avec un suspens non dissimulé. Ils avaient tout suivi au film, depuis les grands gestes caractéristiques du Max qui parlait à la subtilisation de l'arme jusqu'au dernier détour de l'agent Summers qui leur avait presque fait faire un bond. Victorieux, Max jeta sa planche au sol et sauta dessus pour les rejoindre plus vite, s'éloignant rapidement de la maison de la folle Murphy autour de laquelle le garde continuait de tourner sans se lasser. Lorsqu'il fut assez près de ses potes, Max s'exclama, victorieux et pas peu fier. « Hey les mecs, challenge completed ! » Lorsqu'il dit cela, Max brandit l'arme en l'air sous les acclamations de son public, ses potes qui étaient aussi bêtes que lui et qui lançaient des « POPOPOOOW! » à la chaîne. Ils formaient une belle bande d'imbéciles, heureux de la plus grande des conneries de la journée, voire de la semaine ou encore mieux, du mois. Le Ezel continuait de se la péter copieusement, parce qu'il avait de quoi. Pour ces adolescents il venait de faire un acte brave, voire noble, entrant dans les annales de Saint Magnus comme Max le Grand, celui qui n'avait pas peur de voler son flingue a un garde rouge. Sur son cheval à roulette, le lycéen faisait tournoyer l'arme sur son index en sifflotant, histoire de paraître encore un peu plus swag.
Sauf que ce simple geste était bien moins facile à effectuer que dans les films et l'arme tomba à terre manquant cruellement d'inertie après trois pauvres tours. Max crut voir la scène au ralenti et il tenta vainement de rattraper le pistolet qu'il chopa mais qui rebondit dans ses mains à plusieurs reprises jusqu'à, finalement, vraiment atterrir sur le sol. Un coup partit sans qu'il ne sache vraiment comment et Max fut littéralement paralysé par la peur d'avoir tué quelqu'un. Il était peut être un délinquant en devenir mais de là à tuer des gens par maladresse... Il n'osa pas scruter les alentours à la recherche de potentiels dégâts et c'est la réaction de ses potes, presque légère, qui fit qu'il se détendit un peu. « Putain Max t'es con! » Ce ne fut qu'une fois qu'il eut entendu cette insulte que Max se retourna vers une voiture, a l'arrêt, qui siégeait là en attendant que son propriétaire fasse une petite emplette. Son réservoir était percé d'un trou ovale qui fumait encore et le gasoil se répandait copieusement sur le sol. Max grimaça mais pour sa défense, il pouvait toujours mettre en avant le fait qu'il n'y avait aucun mort. Le Ezel se retourna à nouveau vers ses potes mais cette fois ce n'était pas un air plein de fierté qu'il arborait. On disait quoi dans ce genre de situation ? « My bad ! » Oui c'était peu, vraiment peu, et heureusement qu'il n'avait pour l'instant affaire qu'à ses potes, la rue étant plutôt déserte. Cela resterait marqué dans les annales de Saint Magnus, oui, une histoire qu'il raconterait à tout le monde sauf à ses parents et à Norah, parce qu'il savait qu'il prendrait sacrément cher s’il le faisait. Avec le temps, tout cela relèverait de l'anecdotisme : la fois où Max avait fait la pire maladresse de sa vie.
Une énorme déflagration souffla la voiture en un boum sonore et renversant. Max, qui tournait le dos à la pauvre voiture qu'il venait de réduire en brasier, sentit ses épaules se tendre saute au bruit horrible qu'il venait d'entendre et qui lui avait envoyé une forte rafale de vent dans le dos, une rafale qui sentait le chaud, le gasoil et la cendre. Le visage blanchit par les événements, Max, un peu choqué se retourna pour voir la voiture ou plutôt ses restes parce que les flammes en léchaient déjà chaque recoin. Il n'y avait aucun blessé, mais maintenant tout le monde s'était ameuté sur les lieux, hurlant et à la recherche d'extincteurs. Max, lui, restait pantois devant ce spectacle. « Oh putaaaaiiiiiiiiin de meeeeeeeeeeeeeeeeerde... » C'était fou comme les choses tournaient toujours au vinaigre... Ses parents allaient le tuer cette fois c'était sur.
PS : Merci à Caro pour m'avoir fortement inspiré cette réponse ! :D
“ Boredom can be a lethal thing on a small island. „
Scott n’avait jamais pensé qu’une simple mission de surveillance et de patrouille puisse tourner de cette manière. Il n’avait été envoyé que pour faire un tour dans la ville, s’assurer de la tranquillité des quartiers, et que la Garde Rouge, fidèle à un Big Brother des temps modernes continuait de veiller que ce soit pour le bien ou le mal. Se rendant rapidement compte du Glock manquant à sa ceinture, Scott pesta bruyamment contre le gamin et contre lui-même. Pourquoi fallait-il toujours que les ennuis et les complications viennent le trouver ? Et comment avait-il pu laisser passer ça ? Il avait pourtant de nombreuses années de services derrière lui, avait eu à régler des affaires bien plus compliqué qu’un gamin, bien plus fine qu’une simple routine de patrouille. Il n’avait suffi que de quelques secondes de blabla pour offrir l’occasion en or au gamin de lui dérober son arme de service. Inquiet qu’elle soit tombée dans les mauvaises mains, le jeune soldat retraçait ses pas avec entrain et nervosité, balançant ses bras pour lui faire gagner de la grandeur et de l’allure, la mâchoire serrée, les épaules bien droites. Il avait alerté ses camarades de patrouille, leur demandant de chercher dans les parages un jeune garçon d’environ 19 ans à casquette avec un skate. A quoi bon garder sa fierté si les circonstances se terminaient mal ? Il était capable de gérer les foudres de ses supérieurs, l’accusation de donner une raison de plus de haïr la Garde, d’ajouter une erreur de plus qui contribuerait à la mauvaise réputation du service… Mais Scott n’était en aucun cas capable de croiser le regard d’un homme ou d’une femme qui aurait perdu un proche par sa faute. Scott avait donc raconté brièvement et professionnellement la situation et avait pressé ses collègues afin qu’ils puissent quadriller avec entrain les alentours du quartier. Le gamin ne pouvait pas être allé très loin. Il y avait certainement une raison à sa roberie, et chose certaine, c’est qu’une fois attrapé, il y aurait des conséquences.
A quelques blocks de là où se trouvait Scott, le son distinct d’un coup de feu retentit. Il réverbéra à contre les murs des maisons aux alentours, ricocha contre les parois et résonna bruyamment dans tout le quartier. Ce que redoutait le soldat venait de prendre des allures bien plus réelles que ce qu’il avait espéré. On lui avait volé son arme et le jeune garçon venait de s’en servir. Accélérant l’allure, Scott se mit à courir. Il se fia à son ouïe, se rappelant d’où provenais le coup de feu. Talkie-walkie collé à sa bouche, il donna des indications aux agents dans le coin. Finalement, la course de Scott le mena jusqu’à une rue qui venait d’attirer tous les regards curieux et les accros aux derniers ragots. Le soldat ne mit que quelques secondes à repérer le groupe d’adolescent à travers les personnes alertées par le coup de feu. Les yeux braqués sur le jeune garçon à la casquette, Scott commença à se diriger rapidement dans sa direction. Le Glock noir luisait : le canon était braqué dans la rue, sur une cible aléatoire. Soudain, dans une surprise incandescente, une déflagration s’échappa d’une voiture garée. Le souffle de l’explosion envoya à terre les personnes les plus proches du blast dans un bruit impressionnant. Scott les imita plus par réflexe que par besoin. Il se redressa rapidement et cria dans son talkie-walkie à ses collègues le besoin de les avoir immédiatement sur les lieux. Sans attendre de réponses, Scott s’assura que la personne la plus proche du souffle n’était pas blessée.
Rapidement rassuré, Scott repéra sa cible à travers la foule des gens rassemblés près de la carcasse de voiture qui brûlait. Se frayant un chemin à travers les personnes, il se dirigea vers le jeune homme. Scott n’avait pas envie de régler tout cela dans une course poursuite et préféra donc saisir sa chance en utilisant la surprise. De toute façon, une course poursuite à travers le chaos qui régnait aurait pour effet d’attirer encore plus de questions sans réponses sur la situation. S’approchant du jeune homme, Scott se posta derrière lui : « Tu vas venir avec moi immédiatement et sans discuter. », siffla Scott sur un ton autoritaire. « Et je vais récupérer l’arme également. Je te préviens, des collègues arrivent, un mouvement brusque et ça finira mal pour toi. » Jetant un regard aux alentours, tu finis par lancer un regard noir au gamin. « C'était une idée stupide et totalement inconsciente ! ll ne s'agit pas d'un jeu ! Tu aurais pu blesser et tuer des gens ! »
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Dim 6 Nov - 15:51
Max n'en revient pas lui-même. De toutes les conneries qu'il a pu faire dans sa vie, et y’en a un nombre certain, il se trouve clairement devant la pire d'entre elle. Cette fois, il le sait, ça va très sûrement chauffer pour son matricule. Son père va le décapiter sur place et si ce n'est pas le cas alors sa mère s'en chargera. Il va se faire engueuler comme jamais auparavant et si généralement les remontrances de ses parent lui passent bien au-dessus de la tête, cette fois ça risque d'en être bien autrement. Il va être privé de sorti tout l’été, privé de playstation, privé de Casey, privé de Norah. La seule chose qu’il aura le droit de faire sera de respirer et même ça, il devra le faire en se tenant à carreau. Même à cet instant précis, il se fait tout petit, tandis que les gens se pressent pour appeler les pompiers qui ne tarderont pas à arriver. Il aurait eu un peu plus de jugeote et de lucidité, Max se serait déjà fait la malle pour éviter d'être attrapé, jugé et puis, fatalement, puni. Mais à la place, il reste planté là, dépité, et un peu honteux aussi, juste assez longtemps pour que le garde rouge arrive à sa hauteur. Ce dernier n'est pas content et ça peut très clairement se comprendre. Lorsque sa voix se fait entendre, Max se fige encore un peu plus, si c’est même possible.
« Tu vas venir avec moi immédiatement et sans discuter. » L’adolescent se retourne vers le garde rouge et aussitôt il recule d'un pas, levant les mains en l'air comme pour prouver son innocence et son inoffensivité. Il n'a absolument rien à dire pour sa défense et pourtant il voudrait bien d'une idée de génie pour se sortir du pétrin dans lequel il est embourbé jusqu'au cou. Son cerveau turbine à toute allure et pourtant, il trouve un bien piètre, et pourtant bien véridique, argument. « Whooo je vous jure, j'ai pas fait exprès ! C'est parti tout seul ! » Et c’est le cas en plus. S’il n'avait pas été un tout petit peu maladroit, rien de tout cela ne serait arrivé. Est ce qu'on pouvait vraiment le traîner devant un tribunal pour cause de maladresse ? Sûrement pas. Quant au fait qu'il ait piqué un flingue à un garde... c'était pour rire et il le lui aurait bien rendu un jour. Qu'est-ce qu'il aurait fait avec un flingue lui ? Quoi ? Le vendre au marché noir et acheter des places d'un concert de fifou pour le quatuor avec cet argent durement gagné ? Non ça ne lui serait pas passé par la tête. Non. Non... il est innocent et tout cela n'est qu'un malentendu.
« Et je vais récupérer l’arme également. Je te préviens, des collègues arrivent, un mouvement brusque et ça finira mal pour toi. » A ces mots, l'imagination de Max s'emballe. Il a déjà été arrêté, plus de fois que de raison vu son jeune âge, mais il s'en est toujours tiré sans grand-chose. Quelques vols, quelques petits délits par ci par là, mais rien de trop grave. Mais ça... si ça se trouve il allait même finir... en prison ! Et la prison pour ado a une sale réputation, il paraîtrait même que c'est pire que la prison pour vieux... Il est peut être un petit délinquant mais il mérite pas ça quand même ! Et encore, si ça se trouve ça pourrait être pire que ce qu'il ose imaginer... le gars fait super peur quand il lui dit ces quelques mots alors Max lui demande, visiblement peu serein vis-à-vis de ce qui allait suivre. « Genre... ils vont pas me buter quand même ? » Bon, sur le coup il est un peu naïf mais il réfléchissait encore moins qu'à son habitude là.
Comme si ça ne suffisait pas, le garde en remet une couche, et même si Max se sent coupable, de toute évidence, il commence aussi à s'échauffer un peu. Parce qu'il est jeune et un peu inconscient, gonflé et grande gueule aussi. « C'était une idée stupide et totalement inconsciente ! ll ne s'agit pas d'un jeu ! Tu aurais pu blesser et tuer des gens ! » Le visage de Max se fait plus affirmé. D'accord ça avait dégénéré en mode violent mais si on regardait les faits, il n'avait pas non plus fait un complot terroriste de haute envergure quoi. Bon y avait de la casse, mais ça avait juste était pour rire. Lui c'est un ado comme les autres, ni plus stupide ni plus malin. Alors à force, fallait pas non plus pousser mémé dans les orties. Le moment de se défendre, c'était peut-être maintenant. « C'était pour un pari, on pensait pas à mal. C'est juste... le challenge quoi ! » Et noter que j'ai jamais dit que sa défense serait bonne...
Il hésite quelques instants entre rester sur place et se faire la malle. S’il voulait s'enfuir c'était maintenant sa dernière chance. Son instinct lui dit pourtant qu'il est grillé comme pas deux et que toutes tentatives de fuite ne feraient qu'aggraver son cas. C’est tentait mais il doit pourtant rester là. Après ça, on ne dira plus jamais que Max Ezel n'est pas quelqu'un de raisonnable (oui c'est son premier choix sensé depuis le début de ce rp et j'en profite ça arrive pas souvent !). « Du coup... on va au poste de police j'imagine ? » Le poste ça va, il connait... par contre l'antre de la garde il s'en passerait bien... Il prie donc pour aller au poste de police et ce pour la première fois de sa courte vie.
Spoiler:
Désolée, c'est nul. u.u
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