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Long road to hell - Johanna
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Jeu 11 Aoû - 21:46
Philippe Clark. Un riche diplomate, jonglant entre des pays d'Afrique centrale à la situation politique compliquée et Genosha. Des pieds à terre a travers la planète, il en avait plusieurs, mais c'était sur l'île qu'il avait décidé de s'arrêter pour une petite semaine avec sa femme, Betsy. Philippe Clark avait beaucoup fait parler de lui ces derniers mois, notamment pour le traité qu'il avait réussi à signer avec un dictateur dont la susceptibilité n'était plus à prouver. Jaime avait suivi les choses avec beaucoup d'attention, à la fois par curiosité, mais aussi et surtout parce qu'elle savait que Philippe Clark était la pierre angulaire de bien des intrigues.

Pour cette raison, l'analyste avait déployé des efforts considérables pour pouvoir le retrouver et le rencontrer. Dès qu'elle avait appris que Philippe Clark revenait sur Genosha, traité signé en poche, elle avait eu le sentiment intime et personnel qu'il était à une place très peu enviable. Ses récentes recherches avaient eu de quoi l'inquiéter quand au sort qu'on réservait à cet homme. « On » ? Pronom impersonnel finalement, qui pouvait désigner n'importe qui. C'était bien ça le souci... Comme souvent, les pions se mettaient doucement en place, comme elle avait déjà pu l'observer par deux fois. Et à chaque fois que les choses prenaient cette disposition à peu près, il y avait un mort.

Philippe Clark était forcément le suivant sur la liste.
Jaime en avait l'intime conviction. Si bien qu'elle avait essayé d'en parler à Clinton, à mi-mots, sans réussir à formuler concrètement sa pensée. Puis à Hank, qui avait promis d'y jeter un coup d'oeil. Sauf que ce coup d'oeil ne pouvait pas attendre, et quand elle s'était tournée vers le dernier qui aurait pu faire quelque chose, Tyler, celui-ci lui avait dit de rester loin de ça, et de faire un rapport. Se pinçant les lèvres, la petite brune avait assuré à son frère qu'elle ferait ce rapport, et qu'elle lui transférerait, en sachant pertinemment que ça serait trop tard.

Alors, elle avait fait jouer ses maigres relations. A droite, à gauche, elle s'était assurée que son nom apparaisse sur la liste des invités à la soirée caritative organisée en l'honneur de la paix, de trouver une tenue adaptée (qui lui avait coûté un bras et un rein), de continuer à se renseigner sur tout ça. Elle avait touché deux mots à Stephen, l'interrogeant au sujet des poisons indétectables, ce genre de choses, jusqu'au moment où l'homme l'avait interrompu pour essayer de comprendre ce qu'il lui prenait, si elle voulait tuer quelqu'un. Elle avait abandonné la discussion là.

Et maintenant, elle se retrouvait dans une tenue trop belle pour elle, coiffée en un chignon serré qui lui donnait l'impression de sentir chacune de ses racines fois milles, des talons qui lui coupaient la circulation dans les jambes... Et un vague portrait de la personne qu'elle cherchait. Une grande brune au teint pâle. Sauf qu'en pénétrant dans la salle, la mine incertaine, trop maquillée à son goût, Jaime avait l'impression que des grandes brunes distinguées, il n'y avait absolument QUE ça. Jaime poussa un long soupir en regardant autour d'elle. Peut-être que le plus simple n'était pas de procéder ainsi...

Une vibration attira son attention. Elle sortit son téléphone de sa pochette pour voir un message de Tyler, lui demandant où elle était. La réponse fut simple « Avec des amis, tqt. Toi ? ». Un bobard énorme, qu'elle ne justifierait pas plus. Elle aurait une explication de gravure avec son frère au moment voulu. Pour l'instant, elle devait se concentrer sur ce qui avait vraiment de l'importance : Elle le vit enfin. Le héros du jour, Philippe Clark, sa femme à son bras. Femme qui se détacha de lui pour aller voir ailleurs...

Restait à voir qui viendrait s'y pendre désormais.
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Mar 16 Aoû - 12:27

Long road to hell

Es-tu le chat ou la souris...? La traque n'avait pas été très compliquée, l'homme que Johanna recherchait n'était pas du genre discret. C'était quelqu'un qui se vantait de ses succès, qui aimait la compagnie flatteuse du monde et qui ne pouvait s'empêcher de se montrer, même alors qu'on pouvait le mettre en garde. Il venait de signer un traité qui valait une fortune pour bien des gens. La paix a un prix ? Non mais les ressources qui se trouvaient dans ce pays oui. Et le traité allait permettre l'ouverture du marché et la colonisation du secteur par des entreprises. Si la paix n'avait pas lieu, HYDRA pourrait continuer d'être seule à profiter de ces ressources...Et c'était bien là le but de la Mama Bär aujourd'hui, permettre à HYDRA de garder le monopole économique sur ce petit pays dirigé par un dictateur sans foi ni loi. La mort du diplomate pourrait suffire, peut-être, c'était du moins la première étape cruciale d'un plan complexe qui ne laissait aucune place à l'approximation.

Aussi Johanna avait préparé avec soin la soirée à venir, pour ne pas commettre de faux pas. Mais elle n'en commettait jamais de toute manière, elle était une ombre que nul ne connaissait et que personne ne pourrait jamais attraper. Elle savait qu'il y aurait du monde, de l'agitation et qu'il faudrait se montrer patiente pour parvenir au but. Le soin apporté à ses préparatifs était comme toujours parfait, au point que Johanna avait fait elle-même le poison qu'elle utiliserait. C'était là sa plus grande arrogance et la seule erreur qu'elle s'autorisait : user d'un poison absolument unique pour tuer ses cibles. Un mélange subtile et instantané qu'elle fabriquait dans une serre qu'elle louait à l'écart d'Emmann. Le poison était liquide et ne laissait jamais aucun goût, aucune odeur, aucune couleur, personne n'aurait pu détecter le poison en l'ingérant. Une signature formidable qui pourrait lui coûter cher si jamais elle était prise, mais qu'elle serait capable d'utiliser sur sa propre personne si jamais des ennemis lui mettaient la main dessus.

La soirée avait déjà commencé et Johanna était venue avec une robe incroyable, aux allures vintage des années cinquante, d'un rouge éclatant. Elle était dans son élément et des regards l'effleuraient sans cesse. Elle cherchait le diplomate des yeux, navigant dans la foule avec aisance et grâce. Il ne lui faudrait pas longtemps pour le repérer, il aimait les jolies femmes et même si il était marié, ça ne l'arrêtait pas. Mama Bär avait attrapé une coupe de champagne sur le plateau d'un serveur et s'avançait au milieu de la foule, ses talons noirs claquant sur le sol dallé. Et le voilà enfin, le diplomate Clarke, sa femme s'en allant discourir avec d'autres dames du monde, probablement lassé par les discussions de son époux avec ses collègues.

L'assassin avança d'un pas chaloupé vers lui, la discussion l'intéressait autant que le travail à faire. Si elle pouvait en apprendre plus sur ce qui avait conduit au traité, elle sortirait doublement gagnante de cette petite sauterie de la haute société de Genosha, ce serait parfait. Écoutant avec soin, elle entra dans la conversation par une remarque éclairée qui ne manqua pas d'étonner les hommes présents dans l'assistance. Ils ne devaient pas voir l'habitude qu'une femme connaisse leur domaine et certains acquiescèrent pour l'appuyer. Elle était entrée dans leur petit cercle, ne lui restait plus qu'à gagner la confiance du diplomate...

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Mar 16 Aoû - 16:45
L'abeille ne tarda pas à venir se poser au bon endroit. Comme Jaime pouvait s'y attendre, comme elle l'avait espérer, de toutes les brunes au teint pâle présentes à ce gala de charité, une, la plus notable probablement, vint aborder le groupe de grands penseurs qui faisaient des traits d'esprit. La gorge de la petite brune se noua soudainement, n'osant pas pour autant bouger. Elle ne put que fixer la robe vintage d'un rouge saisissant que cette femme superbe portée comme si ça avait été créé pour elle. La jeune Moore fit en sorte d'expirer très lentement.

« Damn it, grinça-t-elle entre ses dents en sentant une impulsion incroyable la mener vers l'avant. »

Elle sortit de son sac son téléphone et des tréfonds de son âme son plus beau sourire de minette accessible. D'un geste du bras, elle mit sa poitrine en valeur dans cette robe trop chère, en sachant pertinemment que son décolleté devrait au moins avoir des néons pour faire concurrence avec la géante au corps d'Aphrodite à côté de lui. Vouloir lui faire concurrence, alors qu'elle supposait grandement que cette femme aux jambes interminables avait un objectif en tête, et pas des moindres, il allait forcément falloir rivaliser d'intelligence... Ou de culot. Et peut-être une mèche s'échappant innocemment de son chignon ?

Aussi, Jaime se pointa à son tour au milieu de ce petit groupe, tendant aimablement sa main vers le diplomate dont elle capta difficilement le regard. Oui, elle ne portait pas une robe rouge impeccable moulant parfaitement ses formes pulpeuses, mais elle savait qu'elle avait assez de caractère pour s'imposer. Et si on ne flattait pas le regard d'un homme, il fallait apprendre à lui flatter l’ego, le B.A.BA de la psychologie :

« Monsieur Clark ? Demanda-t-elle d'une voix chaude sans attendre pour autant une réponse : Lauren Moore, journaliste pour le Daily Bugle, j'espérais pouvoir obtenir une interview exclusive pour parler de vos dernières réussites ! Mentit elle avec un aplomb infaillible. Voilà, comme ça. Flatter et en faire des tonnes. Il y eut comme un silence surpris de quelques secondes qui lui semblèrent durer une éternité.
Ça alors ! Je pensais bien être approché, mais pas si vite ! Plaisanta l'homme avec un sourire si blanc qu'il en reflétait la lumière. Pendant un bref instant, Jaime eut même peur de finir aveugle.
Vous plaisantez ? Vous êtes désormais un héros, Monsieur Clark. Et si je pouvais obtenir les confessions d'un héros, j'en serais la première honorée. »

Gardant son sourire d'affiche publicitaire, les yeux de Jaime se posèrent sur sa voisine, seule autre femme dans l'assemblée. Lui adressant un « bonsoir » poli, elle savait qu'elle devait maintenant établir si oui ou non, cette dame était ce qu'elle recherchait. Si elle ne pourchassait pas une chimère... Même si elle avait l'intime conviction que non. Que la chimère était à ses côtés, et qu'elle avait possiblement l'apparence d'une sirène. Sauf qu'elle était bien la seule à la voir ainsi...

« Je suis ravi de l'entendre, laissez moi deux minutes pour aller me refaire le brushing, ma femme deviendrait folle si je devais avoir mauvaise mine sur la première page du journal ! »

Jaime hocha la tête, sans pouvoir s'empêcher de rire. L'air un peu niais pouvait plaire à un homme de sa trempe. L'innocence avait ses charmes, elle était même rafraîchissante en temps normal. Sans bouger, malgré la douleur lancinante qu'elle ressentait dans ses chevilles à cause des talons qu'elle portait, la petite brune ne put s'empêcher de commenter à l'adresse de la femme à ses côtés :

« Quel homme, vous ne trouvez pas ? Elle releva les yeux vers elle et ajouta avec une pointe de curiosité et une certaine candeur : Vous êtes une de ses partenaires de travail ? »

Non. Elle ne l'était pas, et Jaime le savait. Jamais cette femme n'était apparue sur des photos aux côtés de Philippe Clark.Il n'y avait toujours que sa femme, des agents de sécurité, éventuellement ses assistants ou sa secrétaire lors des meetings publiques. Sauf que c'était une chose qu'elle ne pouvait pas lancer comme ça pour enchaîner sur un interrogatoire. Déjà parce qu'elle n'y connaissait rien en interrogatoire, ensuite parce que si son intuition était bonne, elle parlait à une personne à l'évidence dangereuse.
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Mar 23 Aoû - 11:35

Long road to hell

Es-tu le chat ou la souris...? Une journaliste ? Johanna ne supportait pas cette frange de la population. Cette fange aimait-elle le plus souvent à dire. Ce n'était pas une classe de la population dont on avait besoin à l'heure actuelle, les journalistes ne savaient que fouiner, fouiller comme des rats et sortir des choses dont tout le monde se fichait éperdument. Qu'une journaliste s'intéresse donc à ce point à la cible de l'assassin n'était pas pour lui plaire. De plus, elle n'était pas subtile pour un sou et faisait clairement montre de fausse idolâtrie répugnante pour réussir à avoir ce qu'elle voulait. L'allemande n'aurait pas été surprise si la journaliste s'était retrouvé dans le lit du "diplomate" cette nuit même...Il se pâmait devant elle. Elle faisait les yeux doux. Johanna cacha son mépris et son dégoût autant qu'elle le put, mais ce n'était pas des plus évidents. Elle retroussa le nez et but une gorgée de champagne, les écoutant parler.

Malheureusement pour Johanna, la journaliste attirait bien plus l'attention qu'elle. Quelle pitié vraiment...Une aussi misérable créature ne pouvait pas obnubiler l'attention de quelqu'un à ce point, c'était désastreux pour l'avenir du monde. On se réclamait journaliste et il n'y en avait plus que pour ça. Un torchon en plus. Le Daily Bugle. Il était dans les toilettes à la planque où Johanna séjournait, mais pas pour le lire. Et il s’éclipsa. Il ne fallait pas être mal coiffé sur une une de journal...Ridiculement risible. L'allemande avait beaucoup de peine à ne pas afficher son mépris, elle aurait pu tourner les talons et tenter sa chance à un autre moment. Si la journaliste n'avait pas osé lui adresser la parole. Elle aussi voulait goûter du poison si particulier de l'agent d'HYDRA ? D'une pierre deux coups, le diplomate au cœur pas si pur et la journaliste qui l'adulait...Pourquoi donc les femmes comme ça lui adressaient la parole ? Johanna savait ne pas avoir d'égale et elle ne supportait pas que des femmes inférieures qui n'étaient bonnes qu'à faire la cuisine et le ménage lui parlent. Comme si elles pouvaient apprendre quoi que ce soit d'elle...Ou pire, elles se pensaient semblables à elle parfois. Elles n'étaient pas faites du même métal et ne le serions jamais...

« Non je ne travaille pas avec cet homme, lâcha-t-elle en consentant regarder son interlocutrice. Et vous en faites trop avec lui, c'est pathétique. Pourquoi faut-il que des gourdes pareilles aient la parole dans les journaux...marmonna-t-elle pour conclure. »

L'allemande détourna le regard de la journaliste. Elle cherchait Clark des yeux, elle ne voulait pas rester pour l'interview hautement capitale par cette jeune personne. Aussi elle devait trouver un autre moyen de faire sa besogne sans que personne ne soit témoin. Si il s'était enfui dans les toilettes pour se recoiffer, ça pourrait être une occasion parfaite...Malheureusement, retenue par la journaliste, elle n'aurait surement pas le temps de le rejoindre et de faire son œuvre. Si au moins elle pouvait fermer ce qui lui sert de caquet, ce serait déjà ça. Mais Johanna doutait que cela soit simplement possible...

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Mar 23 Aoû - 20:07
« J'ai du mal à vous remettre, vous êtes ? lança-t-elle en essayant de mener la conversation sur cette femme pour en apprendre plus à son propos. »

Jaime s'était sentie soudainement glissée dans un monde surréaliste et glacé. Alors qu'elle croisait le regard profond de la brune à ses côtés, elle ressentit un sentiment foudroyant qui la fit frissonner. En quelques secondes, elle eut l'impression que son cœur était fait de pierre et que, paradoxalement, un calme froid dominait son être entier. Si elle n'esquissa rien, pas une émotion sur l'instant, elle se demanda si tout ça venait d'elle, si elle était soudainement exaspérée à l'idée d'être ce personnage, ou si ce n'était que le sentiment que sa voisine dégageait.

Et quand elle entendit la suite de sa déclaration, qui n'était qu'un murmure glaçant, Jaime eut un petit rire sincèrement amusé. Presque mécaniquement, elle esquissa un sourire ironique, en fixant la femme à ses côtés avec la mine qui en disait long sur ce qu'elle pensait. Elle n'était pas vraiment journaliste, mais pour une grande perche qui venait de se faire casser son approche, elle en avait, du culot. Et un avis très tranché sur elle. Enfin, Jaime n'était pas vraiment vexée, mais poussée par un sentiment digne de sa voisine, elle ne put s'empêcher de rétorquer avec la même froideur détachée :

« Probablement pour que les mégères dans votre genre aient l'impression d'être intelligentes ? Ou alors, c'est pour vous donner la sensation d'avoir un avis digne d'intérêt ? Mais ça j'en doute, sinon je l'aurais noté dans mon calepin à la catégorie « avis digne d'intérêt »... »

En temps normal, Jaime aurait probablement tenté de ravaler ses mots en s'excusant platement, ne manquant pas de supplier la femme à ses côtés de la pardonner pour son impolitesse. Peut-être même aurait-elle encaissé la remarque en s'évitant toute réponse, pour rentrer dans ses bonnes grâces, ou pour montrer qu'elle était une gentille fille qui ne méritait pas qu'on la traite ainsi. Mais pas là, pas aujourd'hui. C'était avec une indifférence toute neuve qu'elle détourna les yeux de la brune pour les river à son tour sur Clark. L'homme s'était fait arrêter par un convive pour une discussion brève.

Il y avait une partie d'elle qui se sentait effrayée par ces absences d'émotions qu'elle éprouvait et qui la guidait dans ses démarches. Qu'est-ce que c'était ? Du mépris, un sentiment de supériorité, une très haute estime de soi doublée d'une froideur implacable. Et Jaime, elle, n'était qu'une éponge à sensations, qui se transformait maintenant en cœur de glace. Mais celle qu'elle était vraiment luttait pour ne pas se laisser totalement aller. Elle devait rester sur son objectif, et probablement qu'être dans ces dispositions mentales étaient plus un avantage qu'autre chose.

La brune sentit son téléphone vibrer à nouveau dans sa main. Un message de Stephen, qui s'afficha sur l'écran. Il lui proposait (ordonnait?) de venir chez lui, au lieu de discuter tout seul avec sa bouteille de whisky. C'était presque une idée, ça. Une idée qu'elle avait envie d'accepter et de mettre en application. Sauf qu'elle savait qu'elle ne pourrait pas le regarder, et faire semblant de ne pas s'être fait broyer par la pression. Elle craquerait forcément pour lui raconter la vérité derrière ses mensonges et sur le fait qu'elle avait passé la soirée près d'une sociopathe qui lui flanquait presque la trouille. Presque, parce que pour le moment, elle n'était pas fichue d'éprouver cette peur. Viendrait un moment où le barrage céderait. Viendrait un moment où les émotions remplacées reprendraient leurs places. Plus fortes qu'avant. Et fondre devant le docteur, c'était la pire des idées du monde.

« Une autre coupe de champagne, mesdames ? Demanda un des serveurs en se présentant devant elles deux. »

Un semblant d'hésitation, Jaime accepta d'un signe de la tête. On lui échangea sa coupe vide, pour une autre où l'on voyait les bulles fines remonter. Elle fronça les sourcils, et leva doucement sa lève pour sa voisine, en lui souhaitant la santé. Et à peine termina-t-elle de faire ça que la silhouette de Clark se représenta parmi les convives. L'homme avait fini de se faire beau pour elle.
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Mer 24 Aoû - 14:06

Long road to hell

Es-tu le chat ou la souris...? L'allemande tentait déjà d'oublier la présence de cette petite journaliste insignifiante. Elle ne l'intéressait pas, c'était tout aussi simple que ça. Johanna était là pour un travail et juste un travail. Se faire des amis ne l'intéressait pas le moins du monde, ses fils et Sergeï lui suffisaient largement à l'heure actuelle. Aussi, elle s'occupait déjà de la manière d'approcher le diplomate, d'aller à ses côtés et de pouvoir repartir aussi facilement. Comme une ombre, personne ne devrait se souvenir d'elle après son passage. Malheureusement pour elle, la journaliste ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire. Elle se pensait surement mordante. Voir caustique. Tellement insignifiante...Savoir se taire était une vertu des plus utiles dans la société et quand on voulait ne pas passer pour une petite écervelée. Elle l'ouvrait trop, c'était indéniable. Johanna jeta un regard froid à son interlocutrice. Elle ne comptait pas répondre à cette pique, c'était inutile d'après elle. Jouer à ça avec cette fille, c'était revenir à la cour d'école pour savoir qui pissait le plus loin ou avait gagné un jeu de balle. Puéril.

Heureusement, un serveur vint leur proposer de nouvelles coupes pleines pour remplacer les leur vides. Parfait pour Johanna, cette interruption la dispensait totalement d'une réponse et la gratifiait d'un verre. Elle prit la coupe proposée et laissa la vide, sans se soucier de regarder le serveur. Elle ne fit pas non plus grand cas du souhait de bonne santé de la journaliste. Souhaiter la bonne santé à une inconnue était de l'hypocrisie à l'état pur, déjà parce qu'on se fiche de cette inconnue et de sa santé. Mais également parce qu'elle n'avait aucune sympathie pour des inconnus qu'elle croisait ainsi, elle se fichait bien de leur santé ou de leurs volontés...Clark revenait par là qui plus est. Johanna espérait pouvoir le soustraire à l'attraction de la journaliste mais comment faire ? Il fallait trouver une idée au plus vite pour éviter que tout le temps de ce diplomate soit aspiré par cette petite punaise scribouillarde. Une seule solution s'offrait à Johanna en fait : intercepter le diplomate.

L'allemande fila vers l'homme sans se soucier de ce qui se passait autour d'elle. D'un geste expert et discret, elle ouvrit le petit compartiment d'une de ses bagues, laissant tomber dans son verre quelques gouttes d'un liquide cristallin qui se fondit dans le champagne instantanément. Elle s'approcha avec un sourire du diplomate, feignant l'air consterné de le voir sans aucun verre. Elle attrapa au passage un verre sur un autre plateau d'un des serveurs qui se baladaient à travers la salle. Abordant Clarke avec un air enjoué, elle lui tendit le verre empli de poison avec un sourire. Ce n'était pas le genre de poison fulgurant qui vous faisait cracher du sang. Non c'était plus lent mais ça s'insinuait. Aucune chance d'en réchapper. Comment aurait-il pu de toute façon ? Il ne pouvait soupçonner d'avoir été empoisonné. Johanna sourit en pensant à ce qui se passerait dans quelques heures, quand il serait mort. Elle aimerait tellement que ce soit dans le lit de cette journaliste...

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Jeu 25 Aoû - 13:54
Merde. Merde, merde, merde, merde.

Jaime avait sentit son monde se rétrécir quand la brune avait quitté ses côtés. Là, elle l'avait dans son champ de vision, mais sa capacité à agir était on ne peut plus limité. Puis, c'était comme si, d'un seul coup, on lui retirait, on lui arrachait, une partie de ce qu'elle avait été la seconde d'avant. Bien incapable de reprendre pied, elle avait pu observer cette femme incroyablement belle et sûre d'elle se saisir de deux coupes de champagne et de s'avancer vers lui.

Il y avait-il encore des doutes à avoir ? Avec un petit rire ironique, elle s'en voulut. Elle était trop proche d'avoir raison, trop proche de voir se vérifier tous ses doutes sous ses propres yeux. Sur l'instant, elle eut presque envie de laisser cette brune atteindre sa cible, juste pour le plaisir de revenir dans son bureau le lendemain, et assurer à son frère, à McCoy, à d'autres, qu'elle avait vu juste, qu'elle avait eu raison, qu'elle l'avait vu et qu'il ne suffirait qu'à garder le verre de l'homme dans une pochette et à la faire analyser pour bétonner son dossier...

Mais non. Non, elle ne céderait pas à cette facilité là. Elle ne pouvait pas... Avoir la mort d'une personne sur la conscience, c'était trop pour elle, trop pour ce qu'elle était, et elle ne voulait pas le supporter. Alors, elle fit ce qu'elle put : elle improvisa. Tournant sur elle-même, vivement, elle tomba nez à nez avec un serveur qu'elle attrapa par le bras pour le tirer à l'écart. L'homme n'en fut que plus surpris, mais elle ne lui laissa pas le temps de s'exprimer :

« Voici votre pourboire, fit-elle en sortant des billets de son porte-feuille. Ça, c'est pour que vous ameniez à Monsieur Clark un verre, de votre meilleur whisky. Et si vous le faites en moins de deux minutes, je me montrerais encore plus généreuse... »

Le grand brun la regarda avec des yeux ahuris, mais à son grand bonheur, il détourna les yeux vers Clark, les mains vides pour l'instant de tout verre. Il ne se fit pas prier, tournant les talons pour se rendre au bar. Sur l'instant, Jaime le quitta des yeux, pour les river sur le couple qui venait de se former. Elle trépignait sur place. Il devait faire vite, très vite. Quand elle le vit traverser la foule, son plateau à la main, un verre de whisky posé dessus, elle sentit que son cœur loupait un battement. Et évidemment, elle n'entendit rien de la conversation...

Mais en voyant Monsieur Clark déposait la coupe de champagne sur le plateau de l'homme et se saisir du verre de whisky en cherchant dans la foule qui avait bien pu lui offrir, Jaime poussa un soupir soulagé avant de retourner vers le bar. Là, elle y trouva son homme, qui la regarda avec une mine encore un peu troublée, mais loin d'être vraiment surpris. Glissant le reste des billets dans la poche de veste de son héros du jour, elle lui souffla avec une pointe de soulagement dans la voix :

« Merci, vous venez de sauver une vie. »

Elle avait l'air si sincère sur l'instant que le serveur ne sut quoi en penser. Jaime contempla le verre de champagne et le prit de sa main libre. Combien de temps pour vider son contenu et glisser la coupe dans son sac ? Moins de cinq minutes, pour sûr. Mais n'était-ce pas suffisant pour que la vie de Clark soit encore mise en jeu ?
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Jeu 8 Sep - 19:23

Long road to hell

Es-tu le chat ou la souris...? La grande allemande était proche de son but. Il ne faudrait pas grand chose pour que le poison fasse effet, une gorgée ou deux. Et dans ce genre de soirées, une gorgée ou deux c'était vite fait, les gens s'en rendaient à peine compte qu'ils avaient déjà fini la coupette. Ce cher monsieur Clarke serait bientôt en train de convulser dans les toilettes de ce bel endroit. Elle était satisfaite mais comptait bien rester jusqu'à être certaine qu'il n'en réchappe pas. Pourquoi ? Parce qu'on ne peut jamais tout prévoir, parce qu'il y a toujours des imprévus et des inconnues dans des équations d'aussi grande précision. Johanna souriait donc aux côtés de ces hommes d'affaire bouffis d'orgueil et persuadés qu'ils sortiraient vainqueurs du combat de la vie. Tout ça faisait bien rire l'assassin, les gens croyaient toujours pouvoir gagner, en particulier ce genre d'êtres humains absolument désagréables et arrogants...Elle ne laissa cependant filtrer aucun sourire, aucune expression pouvant marquer la joie qu'elle ressentait à avoir fait son travail à la perfection. Elle but un verre de sa coupe de champagne en souriant toujours à Clarke. Elle se réjouissait en attendant que les lèvres de l'homme touche le liquide pétillant...

Mais ça n'arriva pas. Un serveur vint avec un verre de whisky, à l'attention du bon diplomate. Clarke s'empressa de le prendre et de déposer la coupe de champagne dans le plateau désormais vide du serveur. Coïncidence ou fait exprès ? Johanna ne croyait pas aux coïncidences, tout ce qui arrivait, tout ce qui se passait sur cette foutue planète était fait exprès. Quelqu'un avait fait exprès d'offrir un verre à Clarke pour l'empêcher de boire le poison. Ce qui sous-entendait que quelqu'un savait que le champagne avait été empoisonné...Autre conséquence : elle avait été repérée par quelqu'un. Mais qui ? Qui avait pu voir clair dans son jeu ? Qui avait pu la cerner et savoir ce qu'elle allait faire ? Qui avait eu l'audace de contrer le destin et de l'empêcher de tuer ce cher diplomate...? Dans les brumes de son esprit, Johanna faisait les connexions, elle cherchait, elle analysait, elle se demandait qui aurait été capable de ça. La paranoïa dont elle pouvait faire preuve dans certaines circonstances se réveilla soudainement, chaque regard qu'elle posait sur quelqu'un était investigateur, elle cherchait des regards tournés vers elle, des visages coupables ou des gens qui l'évitaient...

La logique et la froideur s'en allaient peu à peu de son esprit et de son attitude. C'était la fureur qui remplaçait ces deux aspects capitaux de sa personnalité. Johanna était furieuse qu'on l'ait roulée, furieuse qu'on l'ait empêchée de faire son coup. Elle devrait recommencer. Le tuer autrement. D'une manière probablement moins discrète. Et plus salissante. Elle détestait ça. Quelqu'un allait payer pour ça, quelqu'un, peut-être Clarke, allait prendre toute la fureur de Johanna en pleine figure...Certains, parmi les personnes qui fréquentaient Johanna, la disaient beaucoup plus calme et réfléchie que ses deux garçons. Ces personnes-là n'avaient jamais vu Johanna en colère. Dans ces moments de rage froide et inhumaine, Marcus et elle se ressemblaient plus que jamais, et l'image léchée de la femme professionnelle n'était plus qu'un souvenir pour dévoiler une meurtrière psychotique...Et quelqu'un allait en être une victime de cette personnalité parfois instable...Et si ça pouvait être le responsable de cet échec cuisant, Johanna s'en portait bien mieux...

L'allemande cherchait des yeux quelqu'un qui aurait pu faire le coup, changer le champagne en whisky. Elle baladait son regard partout mais elle ne voyait rien. Elle remarqua malgré tout la petite journaliste au bar...Ce ne pouvait pas être elle. Elle était trop...Elle serait bonne comédienne dans ce cas. Johanna ne voulait pas y croire, hors de question que ce soit cette nunuche. Le plan de l'assassin changea, tant pis pour le responsable de l'échec. Si jamais il s'agissait d'un agent d'une agence quelconque, il se révèlerait bien assez tôt et elle n'en ferait qu'une bouchée. En attendant, elle devait finir son job.

Johanna fit comme si elle tressaillait, perdant l'équilibre et ayant cet air ailleurs que les femmes peuvent avoir. Elle fit comme si elle avait des vertiges, tombant à moitié dans les bras de Clarke. Il fut bien obligé de la retenir, s'inquiétant de ce qui lui arrivait et de si elle avait besoin d'aide. Elle marmonna qu'elle devrait aller aux toilettes, se passer de l'eau sur le visage pour reprendre ses esprits, et que si il était assez aimable pour l'aider à aller jusque là-bas, elle lui en serait extrêmement reconnaissante...Ce qu'il fit, un peu inquiet encore, et elle se retrouva avec lui à la porte des toilettes pour dames. Il fut réticent quelques secondes, mais entra avec elle pour l'amener jusqu'au lavabo où elle pourrait se passer de l'eau sur le visage. Johanna avait toujours bien plus de moyens de se défendre que ce qu'on pouvait penser au premier abord. Si elle était une empoisonneuse, elle savait que des armes plus immédiates pouvaient être utiles de temps à autres...Ce soir c'était le cas...

Elle attrapa rapidement une fine baguette en métal pointue, accrochée sous sa robe. Un geste, quelques secondes pour enfoncer la baguette dans la gorge du diplomate, jusqu'à l'autre côté, et c'était fait. Avant qu'il ne tombe, avant de retirer la baguette et que le sang coule à flots, l'assassin amena prestement le corps jusqu'à une cabine des toilettes, le laissant tomber pour qu'il repose assis sur la cuvette. Ce n'était pas aussi discret que prévu. Ce n'était pas aussi propre que prévu. Et ce n'était pas aussi pro que prévu. Dans les cas de force majeure, on improvisait. Elle retira l'aiguille et l'essuya vite avant de la ranger à sa place. La porte de la cabine fermée, elle mit le verrou depuis l'extérieur en usant d'une épingle. Le sang allait couler, mais il ne se verrait peut-être pas avant quelques heures, avec un peu de chance. Elle se passa de l'eau sur le visage, se recoiffa rapidement et se dirigea vers la sortie des toilettes...

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Jeu 8 Sep - 21:24
« Ou est-il ? »

Elle avait cru qu'elle pourrait se mettre à souffler, éventuellement. Jaime avait pensé que c'était fini, que l'autre en face renoncerait, tout simplement, en se disant que ce n'était pas le moment, que quelqu'un était sur ses traces. Sans savoir qui spécifiquement, puisque l'agent du SHIELD avait fait en sorte de cacher son identité, elle avait menti, et elle sentait le poids soudainement de tout ce que ça pouvait impliquer. Elle allait devoir démêler le vrai du faux, le jour où elle voudrait approcher ses supérieurs et leurs annoncer ce qu'elle savait. S'expliquer... ça lui foutait déjà une trouille monstre alors que rien n'avait vraiment commencé, que tout était en train de se dérouler. Le plus effrayant, c'était de se dire qu'elle avait raison... De se dire qu'elle n'était plus derrière son petit bureau, à songer qu'il y avait un problème quelque part, qu'elle était surtout la seule à voir ce problème précisément...

« Ou est Clark ?! »

Mais maintenant qu'elle ne voyait plus ni la grande brune, ni le diplomate, Jaime sentit une bouffée d'angoisse la prendre. Elle lui remonta les tripes jusque dans la gorge, le corps dans les tempes, alors qu'elle se précipitait sans vergogne vers les groupes de politiciens qui plaisantaient, une coupe de champagne à la main et l'insouciance feinte des grandes occasions. Elle ne manqua pas de les bousculer un peu, l'urgence de sa voix trahissant la pointe de doute qui l'assaillait. Elle se sentit comme étouffer, comme si ses côtes se soudaient les unes aux autres tout d'un coup, jusqu'à ce que le souffle la reprenne à la réponse d'un des hommes : « Aux toilettes, il a accompagné une- » Elle n'eut pas le temps d'entendre la fin, virant de cap immédiatement en se rendant au pas de courses jusqu'aux toilettes. Peut-être aurait-elle du s'attarder quelques secondes de plus, vu qu'elle déboula dans la salle des hommes sans attendre plus longtemps, appelant après Clark sans qu'une réponse ne lui parvienne. Au même moment, la meurtrière qu'elle traquait avait tout le temps de s'éclipser des toilettes des dames et de s'en aller comme elle était venue.

« Mademoiselle, il s'agit des toilettes des hommes ici !
Merde ! »

Une insulte, ce fut bien la seule chose qu'elle réussit à articuler. Combien de temps avait-elle perdu ? Clark pouvait se trouver n'importe où maintenant ! Et l'autre femme, avec lui ! Elle avait salement merdé ! Non seulement elle n'était pas sur une mission officielle, mais elle arrivait à foirer sa mission officieuse ! La brune en eut la bile au bord des lèvres, en même temps que des larmes de frustration. Quand elle sortit des toilettes, elle entendit un hurlement strident venant de celles des femmes, et elle comprit alors... Elle comprit qu'elle avait salement merdé. Le cafouillage était monstre, pire que ça... Une grande blonde sortit de la pièce en hurlant toujours, s'effondrant en face d'elle, la jambe et le bas de sa robe recouvert de sang. Elle avait glissé dans une flaque... Une flaque d'hémoglobine. Jaime n'eut même pas besoin de vérifier : elle savait. Clark était à l'intérieur. Assis sur sa cuvette, les yeux vitreux, l'air ébaubie de celui qui s'était fait surprendre par la mort...

Jaime ravala tout ça, perçant à travers le groupe qui venait de se former. On demanda à ce qu'on s'éloigne, on vérifia, on demanda la police, la sécurité, tout ça. Mais l'agent du SHIELD ne pouvait plus rien y faire. Elle avait essayé, comme elle le pouvait, d'éviter le pire. Mais elle avait merdé, et bordel ce qu'elle s'en voulait. Mais loin de se laisser démonter, la petite brune se rendit et se planta devant l'homme en charge. Un grand type, malingre, à la calvitie avancée, portant des lunettes en demi lune. Il avait le teint pâle de ceux se demandant ce qui arrivait, pourquoi ça arrivait... Entre les murmures et la rumeur qui s'élevait dans la salle, la confusion, Jaime ne perdit pas son objectif de visu :

« Il faut fermer les accès, empêcher tout le monde de sortir ! Elle jeta un regard ferme à l'homme ayant la gérance des lieux. Elle le secoua, pour le sortir de son état de choc, et ce simple geste capta l'attention de son vis-à-vis : L'assassin est toujours ici, il faut fermer la salle et demander à la police de venir ! »

Il s'exécuta. La grande brune pouvait être encore et toujours là. Et elle ne s'en tirerait pas à si bon compte...
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Sam 17 Sep - 10:18

Long road to hell

Es-tu le chat ou la souris...?
Le boulot était fini, la cible était morte et il ne restait plus à Johanna qu'à sortir paisiblement de ce lieu sans éveiller aucun soupçon. Elle quitta les toilettes d'un pas tranquille, s'en éloignant comme si de rien n'était et qu'il n'y avait surtout pas un cadavre dans une des cabines en train de se vider de son sang sur le carlage immaculé de l'endroit. Son seul vrai défaut, d'après elle, était aussi ce qu'elle pouvait qualifier d'avantage dans bien des situations : elle était très belle. Et les personnes très belles étaient bien souvent reconnaissables. Passer inaperçue dans cette foule de gens pseudo-importants était quelque chose de primordial, maintenant que son plan avait lamentablement raté et qu'elle devait se rabattre sur une option plus sanglante. La journaliste en premier lieu l'avait vue discuter avec le diplomate. D'autres hommes aussi bien sûr. Mais c'était la scribouillarde qui inquiétait le plus l'allemande. Il faudrait qu'elle s'en occupe prochainement si jamais elle se mettait à créer des vagues.

Johanna fendit la foule des invités, des sourires plein les dents, à grand renfort de salutation polies quand on lui adressait la parole. Et peu à peu, elle s'éclipsa par une sortie de secours de la salle, le genre de sortie discrète qu'elle préférait à devoir prendre la grande porte. Elle déboucha dans une ruelle derrière le lieu de l'évènement, un endroit tranquille où un simple serveur était en train de fumer discrètement pendant sa pause. Elle sourit et ne fit pas attention, elle supposa qu'il ne faisait pas attention de la même manière qu'elle. A mesure que ses pas l'éloignaient de sa scène de crime, elle entendit au loin des sirènes. Ambulance, mais surtout police étaient en route pour venir ici ? Quelqu'un avait déjà du trouver le corps alors, elle avait un peu moins de temps que prévu. Fort heureusement, elle n'était pas très loin d'une planque bien utile et qu'elle connaissait bien. Son grand ami russe allait avoir de la visite...Et l'assassin allait passer le reste de sa nuit à ruminer son échec et à se demander qui lui avait mis des bâtons dans les roues...Ainsi qu'à chercher comment retrouver et éliminer la petite journaliste insupportable...Car il faudrait certainement qu'elle en passe par là à un moment ou à un autre...

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Sam 17 Sep - 12:39
Tout avait foiré, absolument tout. La fermeture des portes, l'arrivée des policiers, de l'ambulance. Tout ça avait été fait trop tard, et elle avait merdé sur toute la ligne. Du coup, la suite avait été toute tracée, elle avec son verre, sa flute de champagne glissée dans son petit sac et rien d'autres. Un maigre espoir qui ne donnerait rien, mais ça, elle ne le savait pas encore. Et les choses s’enchaînèrent, une partie de la nuit fut consacrée à interroger les gens, un à un, pour les laisser partir ensuite, chercher des traces de sang ci et là. Mais rien... Évidemment. Car Jaime avait fait le tour de cette foule pour se rendre compte que la grand brune au physique de poupée s'était déjà fait la malle. Sur elle, on aurait retrouvé des traces de sang, des gouttes d'hémoglobine appartenant au diplomate assassiné.

Il y avait désormais une veuve inconsolable, et des questions en suspend. Et dès que la nouvelle se répandit, passée minuit, Jaime eut droit à un appel de son frère. Un, auquel elle ne décrocha pas. Puis cinq autres, jusqu'à ce qu'elle soit obligée d'admettre. Elle roula des yeux, avant de lui dire qu'elle était sur place, qu'elle ne l'avait pas écouté, mais que par-dessus tout, elle avait eu raison et que personne ne l'avait aidé sur ce coup. Jaime était en colère, énervée d'avoir été abandonné de cette manière, en rage d'avoir échoué alors qu'elle avait conscience qu'en étant avec quelqu'un, elle aurait eu au moins une chance.

Elle avait sous-estimé son adversaire. Elle l'avait cru incapable de faire les choses à la manière sale si tout n'allait pas dans son sens. Elle pensait qu'il y avait un code, chez les assassins, un code qui indiquait qu'on ne frappait jamais sous la ceinture. Mais elle était la seule à la jouer fair-play, la seule pour qui les règles comptaient. Alors, très bien, songea-t-elle. Si elle voulait en trichant, Jaime n'était pas la dernière pour faire les choses à l'envers. S'il fallait se salir pour la faire tomber, s'il fallait lutter contre sa bonne conscience pour la lui faire à l'envers, alors elle le ferait. Ça serait dur, mais tant pis.

Vers les trois heures du matin, après avoir donné joué des coudes pour sortir, elle retrouva Tyler venu la chercher pour la ramener à la maison. Mais à peine s'installa-t-elle sur le siège passager qu'elle lui lança un regard assassin et décidé. « Au labo. » Et son frère n'avait pas intérêt à négocier, ni même à la réprimander. Elle avait plus urgent sur le feu, plus urgent qui ne donnerait rien, mais qui ne tentait rien n'avait rien, et Jaime était assez désespérée pour remuer ciel et terre.

Le reste, les questions à traiter, tout ça... Tout ça viendrait plus tard.
FIN
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Long road to hell - Johanna
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦
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