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Parce qu'il faut bien une première fois [Pv Jaime]
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Sam 10 Sep - 1:41


" Parce qu'il faut bien une première fois. "


Jaime & Abel







Comment ? Pourquoi ? Ces questions ne cessaient de tourmenter depuis une poignée de jours déjà. Un événement s'était produit à sa clinique et sa vision des choses s'en était retrouvé chamboulée. Non, sa vie entière avait basculée. Quelque chose d'impensable, d'irréaliste. Pourquoi ? Pourquoi lui ? Comment cela avait-il pu se passer ainsi ? Dans quel monde cela pouvait-il se passer ainsi ? Dans quel univers parallèle une si belle femme pouvait lui proposer un resto à lui ? Comment ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui faisait que lui, avait-il pu taper dans l’œil d'elle ? Comment elle, avait-elle pu être charmée, d'une quelconque façon par lui ? Cela ne pouvait trouver de quelconques réponses dans son esprit tourmenté. Comment ? Pourquoi ? Il n'avait rien fait. Il n'avait rien même, tout simplement. Il avait été surpris en train de regarder à travers son chemisier devenu transparent à cause de la pluie, chose qui ne l'avait guère déplu sur le moment, mais qui fut malgré tout relativement vite éclipsé par son joli sourire. Comment ? Pourquoi ? Lui qui ne fut que maladroit tout le long de leur entretien, bégayant, rougissant, se mettant mal à l'aise presque tout seul. Il ne comprenait pas. Sans doutes ne comprenait-il tout simplement pas. Peut-être fallait-il regarder du côté mystique ? Peut-être que sa gardienne, Dame Nature, lui refilait-elle un quelconque coup de main ? Espérait-elle qu'en envoyant quelqu'un sur son chemin son cher Abel deviendrait un homme accompli ? Le vétérinaire ne voyait guère d'autre explication qu'un coup de pouce surnaturel. Ou alors … C'était un jeu, une vaste blague. L'adresse qu'on lui avait donné était fausse ou, il n'y aurait eu personne. Peut-être était-ce une simple vengeance pour son regard qui s'était égaré un peu trop longtemps ? C'était une possibilité et, à vrai dire, cela n'aurait pas été la première fois où notre ami aurait joué le rôle de la victime dans un de ces cruels jeux. Peut-être trop gentil et trop renfermé, il fut de temps à autres la cible de bien des mauvais jeux.

Pourtant, malgré ces doutes et ces questions, l'inhumain voulait espérer. Il voulait croire en cette jeune femme qui s'était révélée exceptionnellement agréable, douce et surtout belle lors de leur entrevue. Oh, ce sourire … Bien qu'ébloui par ce qu'il pouvait tout juste se rappeler, un sourire idiot se dessinait sur son visage à chaque fois qu'il y pensait, tandis que son cœur se mettait à accélérer, comme pour approuver l'idée que s'en faisait son cerveau. Oui, elle était sublime, tout simplement. Il ne comprenait pas. Pourquoi ? Comment ? Il ne pourrait sans doutes jamais y répondre, ou tout du moins, son esprit n'arriverait jamais à trouver une quelconque réponse rationnelle à tout ceci. Alors, il se prépara, convenablement. Il se rasa de près, se coiffa comme il le fallait, s'habilla d'une chemise et d'un blazer, tout deux noirs, espérant que cela convienne pour un restaurant. Depuis combien de temps n'était-il pas sorti avec quelqu'un autre que ses proches ? Kitty … Leur premier rendez-vous remontait à bien quatre années désormais et pourtant, leurs premiers têtes à têtes furent si simples. Ils se connaissaient si bien, depuis tant d'années, alors que là … Il nageait en plein dans l'inconnu. S'en sortirait-il ? Par chance, il ne serait pas seul avec elle et, Buggles le lui rappela d'un petit cri joyeux alors qu'il grimpa sur l'armoire qui maintenait ce miroir, casque et lunettes dans la patte, impatient de faire une ballade en moto. Cela amusa beaucoup son maître qui retrouva en quelques sortes un certain courage, dans l’apaisement. Il lui enfila son équipement avant d'attraper deux casques avant de se mettre en route.

Elle n'habitait pas dans la même ville que lui, mais celle-ci n'était pas très loin. A vrai dire, notre ami s'y rendait régulièrement et, comme le destin faisait bien les choses, le restaurant que l'homme avait prévu de se rendre se situait dans cette ville, ce qui facilitait les choses et le trajet. Le rongeur lui, était présent dans une poche à l'intérieur de son blouson qu'Abel avait fait coudre pour lui permettre de profiter de la promenade. Étrangement, l'animal adorait la moto, ce qui intrigua un long moment son protecteur. Enfin arrivé devant chez elle, Abel sentit le stress monter d'un cran, voire même plusieurs. Sa main droite s'était mise à trembler, son cœur semblait être capable de perforer sa cage thoracique, tandis que son esprit s'imaginait tous les scénarios possibles et inimaginables. Étrangement, dans toutes ces versions différentes, il n'y en avait pas une seule où l'inhumain finissait joyeux. Respirant lentement en essayant de se calmer, notre homme finit par s'avancer doucement sous les encouragements de Buggles qui, étrangement semblait bien comprendre l'enjeu de ce qui était en train de se passer, pour enfin appuyer sur la sonnette. Était-elle là ? Se rappelait-elle de ce rendez-vous ? Peut-être pas. Lui faisait-elle la gueule parce qu'il n'avait pas réussi à trouver une solution pour amener son nouveau compagnon canin ? C'était aussi envisageable. Et pourtant, et pourtant … Une douce voix vint retentir à travers l'interphone. Elle arrivait, tandis que son cœur se mit à accélérer, encore et encore. Pourquoi ? Comment ?


Attendant patiemment dans la tourmente et l'incompréhension, se demandant toujours si elle allait surgir avec une troupe d'amis juste pour se foutre de sa tronche, il vit, contre toute attente, seule, resplendissante, souriante. Elle semblait … Comme heureuse de le voir ? Comment ? Pour quelle raison ? Cette question, il se la posa bien plus tard, trouvant un semblant de réponse mais, sur le coup, il demeura simplement subjugué face à elle, souriant encore plus bêtement, ne trouvant quoi dire durant quelques secondes, se perdant simplement dans son sourire et son doux regard, avant de se lancer timidement. « Vous … Vous êtes tellement … Tellement … Belle. Belle et rayonnante. Je n'arrivais même pas à bien me rappeler votre sourire il est si … Unique. » Souriant nerveusement, Buggles vint à sa rescousse en piaillant joyeusement et faisant un petit signe de la patte en guise de salutation, ce qui le fit doucement rire et le décontracta, une fois de plus. « Je ne … Ne comprendrais sans doutes jamais, mais … Je suis heureux comme un gamin devant un sapin c'est … Ah, ça fait si longtemps que je n'ai pas été comme ça c'est … Ah … Vous allez encore me prendre pour un demeuré si je continue, c'est déjà pas glorieux. » Riant doucement, le vétérinaire invita son invitée à le suivre jusqu'à sa moto où il souleva le siège pour en tirer un casque et lui tendre. « Je suis désolé, ça risque de vois décoiffer un peu mais … Je ne préfère pas prendre de risque. Je … Je pense être un bon pilote mais … Je ne pourrai supporter que quelqu'un perde la vie à cause de moi ou … Ou pire. Et puis … Ne plus avoir ce sourire serait une perte grave pour l'humanité. Un cadeau des … Des dieux doit être préservé et chérit. » Alors que Buggles semblait presque heureux des mots que son maître prononçait lui, gêné et rouge comme jamais, faisait mine de régler quelque chose sur le casque pour enfin perdre son temps en cherchant les clés de sa moto pour ne pas avoir à regarder son invitée dans les yeux, se sentant presque honteux de lancer ce genre de choses.



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Sam 10 Sep - 12:42
Le samedi était arrivé bien vite. Et Jaime avait passé sa journée à se préparer pour l'occasion. Elle voulait être parfaite pour cette soirée, parfaite ! C'était le maître mot. Alors pour l'occasion, elle avait coupé son téléphone pour être sûre de ne pas se faire déranger par qui que ce soit. Elle savait que Stephen serait probablement le premier à venir la gêner s'il savait qu'elle faisait quelque chose, il n'en était simplement pas question. Loin des réseaux sociaux et de tout le reste, elle avait passé une partie de son après-midi à trouver la bonne tenue pour l'accompagner. Il faisait beau, donc il viendrait forcément en moto, et elle devait donc prendre ceci en compte. De ce fait, elle avait choisi un chemisier rouge auquel elle pouvait faire un nœud grâce à deux bandes de tissus devant, ainsi qu'un pantalon noir et des bottines à talons. Une veste pour venir compléter le tableau, elle avait décidé de se munir aussi d'un beau rouge à lèvres pour se faire des lèvres gourmandes, ainsi qu'un léger mascara pour ses cils. Du reste, cheveux lâchés, qui ne seraient pas aplatis par le casque de la moto avec un peu de chance.

Et puis, elle avait finalement passé le reste de son temps à trépigner d'impatience. Elle s'était bien brossée trois fois les dents et peignés dix fois les cheveux pour faire passer les heures un peu plus vite, jusqu'à ce qu'enfin son téléphone ne sonne pour un message. Abel disait partir de chez lui, le temps d'arriver jusqu'à chez elle, il ne serait là que dans quelques minutes. Là, son cœur s'était emballée légèrement, une petite moue un poil nerveuse sur le visage. Voilà maintenant qu'elle angoissait un peu. Si leur première rencontre s'était bien passée, ça ne voulait pas dire que la suivante serait aussi plaisante. Elle avait un peu peur de mal faire, surtout qu'Abel semblait être un garçon assez sensible, ayant peu confiance en lui. Un mot de travers et elle pourra faire s'effondrer tout ce qu'elle essayait de faire avec lui.

Parce qu'elle devait bien l'admettre : Ce garçon, elle l'aimait bien. Elle n'avait pas arrêté de penser à lui ces derniers jours, se surprenant à sourire de temps à autre par-dessus ses dossiers. Oh, elle avait aussi constaté qu'elle n'était plus aussi efficace lorsqu'elle songeait au rendez-vous prévu, et elle avait bien croisé McCoy dans les couloirs à qui elle avait bafouillé quelques mots qui laissait entre voir à quel point elle était perdue. Si elle se trouvait systématiquement stupide après coup, elle savait qu'elle n'était pas dans son tort. Si elle avait eu le béguin pour lui, ça ne voulait pas dire qu'elle ne devait pas essayer ailleurs. En fait, elle était sûre d'une chose : si McCoy avait eu envie d'être avec elle, comme elle l'avait cru pendant un temps, alors il se serait bougé à un moment pour lui proposer de sortir... si seulement tout était si simple.

Quand Abel l'avertit qu'il était en bas, Jaime ne mit pas longtemps pour enfiler sa veste, prendre son sac qu'elle hissa sur son épaule, et descendre quatre à quatre les marches jusqu'à la sortie. Elle se pointa en bas, ravie de le voir, un sourire gigantesque sur les lèvres :

« Salut Buggles ! lança-t-elle avec entrain en lui faisant un geste de la main avant de se tourner vers le maître de l'animal : Et bonsoir Abel ! »

Ses yeux ne quittèrent plus l'homme, alors qu'il semblait se perdre en contemplation. Charmé, il semblait l'être aussi. Jaime aurait pu se mettre à rougir, si elle n'avait pas décidé d'être plus ferme avec elle-même. Malheureusement, difficile de ravaler ce grand sourire alors qu'il la complimentait à tour de bras, et qu'elle sentait ses joues se mettre à chauffer. « Vous n'êtes pas mal non plus » réussit-elle à articuler tandis qu'ils passaient à autre chose. Attrapant le casque sans crainte, la brune ajouta simplement « Ne vous en faites pas ! La sécurité avant tout ! », elle avait tout à fait conscience qu'on ne prévoyait jamais de tomber ou de se faire mal. Et qu'il valait mieux prévenir que guérir.

Prenant place derrière l'homme, sur un siège étroit en temps normal mais vu sa corpulence, ça convenait très bien, elle passa ses bras autour de la taille de Abel avant de poser sa tête sur l'épaule de ce dernier. Elle ne put s'empêcher de sourire, un petit peu bêtement il fallait bien le dire, avant de lui demander :

« Alors, vous m'emmenez ou ? »

Un restaurant qu'elle ne connaissait pas, sûrement. Mais ça faisait du bien de pouvoir découvrir d'autres endroits. Surtout en aussi bonne compagnie.
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Jeu 15 Sep - 4:32


" Parce qu'il faut bien une première fois. "


Jaime & Abel







Son sourire aurait pu être une arme dangereuse, sans doutes la plus cruelle des armes pour tout homme. Un de ses sourires charmeurs qui pouvaient vous amener à faire n'importe quoi pour celui-ci, pour le revoir, ne serait-ce qu'une fois. Abel aurait sans nul doutes été l'un d'eux, même s'il n'en comprenait la raison. Sans doutes ne se lasserait-il jamais de profiter d'un tel spectacle, sans doutes ferait-il sans s'arrêter tout ce qu'il faudrait pour ne serait-ce que l'apercevoir, encore et encore. Sans doutes aussi que ce dernier ferait sans doutes bien plus que simplement le charmer avec le temps, mais … Ce qui était sûr c'est que, en cette soirée, le jeune homme resta scotché devant son sourire, lorsqu'elle arriva enfin et qu'elle le vit. Comment pouvait-il avoir un tel effet sur elle par sa seule présence ? Comment pouvait-il avoir cet effet sur qui que ce soit d'autre que sa chère sœur ? Cela demeura un mystère, sans doutes le resterait-il toute sa vie mais, lorsque son cœur fit des bonds, qu'il croyait impossible, au creux de sa poitrine, l'homme se promit de simplement profiter de l'instant, sans se poser de question, comme lui avait dit sa belle, quelques jours plus tôt, son esprit finirait par se perdre, à force de trop réfléchir. Il devait écouter son conseil, tout simplement, juste profiter de sa présence, de sa chaleur, de son charme et de ce sourire.

Elle semblait d'ailleurs particulièrement heureuse de voir Buggles, ce qui amusa tout particulièrement son maître. Oh, il avait l'habitude qu'on s'intéresse à l'écureuil. Il en avait même bien trop l'habitude, certain que l'on s'intéressait souvent bien plus à lui qu'à son protecteur, mais, peut-être pour la première fois depuis un très long moment, il était persuadé que ce n'était pas le cas pour Jaime. Il n'y avait qu'à voir son visage lorsqu'elle se retourna enfin vers lui pour le saluer. S'il avait été plus sensible, sans doutes serait-il tombé fou amoureux d'elle sur le moment, mais, il préféra garder cela pour la suite. Notre ami se sentit d'ailleurs rapidement en une sorte de confiance en sa présence. Un sentiment étrange et rare, trop rare même, qui survint lorsqu'il surpris une teinte de rouge sur les joues de son invitée. Comment ? Pourquoi ? Non, il devait arrêter de se poser ces questions. Mais quand même, les autres hommes de son entourage étaient aveugles à ce point pour ne pas lui faire ce genre de compliments ? C'était insensé, et pourtant, elle était là, à sourire presque bêtement en rougissant, comme une jeune adolescente, ce qui attendrit particulièrement notre ami, dissipant un peu plus les doutes qu'il avait précédemment. Elle lui retourna même le compliment, d'une façon un peu étrange d'ailleurs. Pas mal, un simple pas mal. Nombreux auraient étés ceux à prendre la mouche devant un compliment si pauvre, mais pas lui. Si peu habitué aux remarques positives, il était heureux mais surtout, fier comme un coq. « Merci. Merci beaucoup ça fait … Vraiment plaisir. »

Après avoir accepté le casque tendu vers elle, Jaime enfourcha la moto pour se tenir à la taille de son prétendant, tout en appuyant sa tête sur son épaule, ce qui lui donna ses fameux papillons dans le ventre, tout en lui brûlant les joues. Il lui en fallait peu, mais notre ami pouvait se dire heureux à se moment, sans le moindre doute. La jeune femme se montra rapidement curieuse sur le lieu qui allait être le théâtre de leur premier rendez-vous et, il fallait l'espérer le début d'une longue liste. Se retournant doucement vers elle, ne voulant absolument pas que la belle change de position, Abel tenta de lui donner quelques détails. « Ça s'appelle Beijing Taste, c'est juste à la sortie de la ville, l'affaire de quelques minutes, tout au plus. Accrochez-vous bien. » Rabattant sa visière, le motard démarra, au plus grand plaisir de Buggles, pour slalomer entre les voitures avec une certaine habilité. La route ne fut pas bien longue, l'homme tenta de ne pas trop prendre de vitesse, pour ne pas effrayer la belle, mais aussi pour faire durer l'instant un peu plus longtemps. Cette position était particulièrement bénéfique pour son petit cœur. Leur route se finit sur un parking, qui faisait face à une façade en bois, dont le nom du restaurant était écrit en mandarin. La battisse ne semblait pas particulièrement grande, mais de nombreuses voitures étaient présentes sur le dit parking. Descendant en premier, Abel aida la demoiselle à descendre, avant d'ôter son casque, celui de Buggles et tenter de la rassurer sur le lieu. « Ne t'en fais pas, cela ne paie pas de mine comme ça, mais c'est vraiment bien à l'intérieur tu verras. » L'homme sourit, heureux un bref instant avant de se rendre compte de sa familiarité soudaine. « Enfin vous … Quoi que, cela serait peut-être plus pratique de passer au tutoiement maintenant, non ? »

Avec un large sourire, le vétérinaire invita Jaime à le suivre, jusqu'à la porte qu'il lui tint, pour la laisser passer. Ils firent accueillis par un homme très souriant et chaleureux qui s'adressa au médecin en mandarin, il lui répondit d'une voix maladroite et quelques peu tremblotantes, mais la chose sembla faire plaisir au réceptionniste qui vint leur offrir une table, un peu à l'écart pour plus de tranquillité, après avoir caressé de son index la tête de Buggles qui sembla particulièrement heureux. Parler dans une autre langue, n'avait pas pour but d'impressionner la jeune femme, bien au contraire. A vrai dire, il n'avait jamais pensé qu'une telle chose puisse impressionner. Le réceptionniste était un homme qu'appréciait particulièrement Abel et, discuter dans sa langue natale semblait lui faire grandement plaisir, pourquoi ne pas en profiter ? Voilà un héritage de son ancienne vie qui s'était avéré plaisant une fois de plus. A leur table, toujours assez vieux jeu, notre ami tira la chaise pour son invitée avant de l'aider à s'asseoir, comme la coutume le voulait, avant de s'installer à son tour, face à elle, souriant, béat et heureux, contemplant ses yeux et son sourire avec le plus grand des plaisirs, en venant à rougir quelques peu, pour enfin rire avec légèreté. « C'est … Je n'en reviens toujours pas. J'ai cru, pendant ses jours à une blague, une farce, un piège ou je ne sais quoi et pourtant … Mais, j'essaie de suivre ton conseil, arrêter de me poser des questions inutiles. Je … Ah … Je me répètes mais … Tu es tellement … Tellement belle. C'était impensable pour moi jusqu'à maintenant. Mais nous voilà, j'ai le cœur qui bat tellement fort, comme s'il était prêt à sortir de mon corps c'est … Perturbant mais, pourtant, je me sens étrangement bien. » Il ne put s'empêcher de sourire, de façon de plus en plus idiote, avant que le réceptionniste ne vienne lui sauver la mise en apportant de l'eau, des cartes, mais aussi un tout petit bol contenant quelques noisettes, ce qui attira grandement l'attention de l'écureuil, qui était dans les cheveux de son maître. Heureux il piailla joyeusement avant de se jeter sur l'asiatique, escaladant son bras pour venir le remercier en se frottant à son menton, pour finalement descendre joyeusement et profiter de son repas. Abel remercia son ami avant de commencer à lire cette carte qu'il connaissait pourtant si bien. « Tu … Tu es habituée au restaurants chinois ? Je veux dire, tu sais quoi prendre ou tu nages un peu dans l'inconnu ? Je sais que … Que tu as dit que tu aimais mais, en y repensant tu as peut-être simplement dit ça pour me rassurer la dernière fois. A vrai dire, tu as pensé une bonne partie de la fin de notre rencontre à essayer de me rassurer. » Finit-il en disant presque gêné. Il fut tellement persuadé de n'avoir droit à rien, que l'idée d'un restaurant avec qui que ce soit semblait impossible. Alors, cette chère Jaime montra l'étendue de son cœur angélique en prenant soin de l'esprit de cet homme, ce qui l'aida grandement.


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Jeu 15 Sep - 17:30
« Tu as raison, oui. »

Jaime n'avait pu cacher sa surprise en l'entendant prendre confiance et se mettre à la tutoyer. Et sa réponse fut des plus simples, car tout ça se passait de fioritures. Elle voulait être sincère avec lui, et sa sincérité passait par la facilité avec laquelle elle échangerait avec lui. Puis, il ne fallait pas le faire reculer quand il arrivait à progresser en sa direction. Mue par cette volonté d'essayer, alors qu'elle descendait à peine de la moto et admirait la devanture du restaurant où ils devaient manger ce soir, Jaime se contenta d'un grand sourire ravi. Elle était incroyablement de bonne humeur ce soir, et même si parfois gênée parce que, comme toutes les premières fois avec quelqu'un, il y avait une grande part d'inconnue qui se cachait partout, elle ne se décourageait pas le moins du monde. D'un caractère décidé, arrangeant, la jeune femme tentait de faire bonne figure.

Ils rentrèrent et la brune se présenta au propriétaire des lieux, avec qui Abel échangea quelques mots dans un dialecte qu'elle ne connaissait pas le moins du monde. Si elle maîtrisait le droit et les détails juridiques sans en rougir, elle ne parlait couramment que l'anglais, et un peu l'espagnol. La petite brune s'était contentée de ça à l'école, sans avoir la curiosité de voir plus loin sur le moment. Elle savait que la diplomatie était un domaine qui exigeait de connaître pas mal de culture, mais elle savait également que l'anglais était, et de loin, l'une des langues les plus parlées. Alors bon...

Elle sourit simplement aux politesses d'Abel. Qu'il l'installe, lui tire sa chaise pour lui permettre de s'asseoir, puis de venir se mettre juste en face d'elle. Il engagea la conversation, un petit peu tatonnant il fallait l'admettre, si bien qu'au début elle eut du mal à voir où il voulait en venir. « Pourquoi quelqu'un te ferait ça ? Ça serait cruel. » fut bien la seule chose qu'elle réussit vraiment à dire sur l'instant, tant Abel semblait content d'être là. Et il n'avait pas besoin de lui dire pour qu'elle le sache, car à dire vrai, sa grande sensibilité lui permettait de confirmer ce fait. Elle même était un peu intimidée mais loin d'être démunie, enjouée par cette entrevue. Elle l'avait voulu, après tout, et elle avait trépigné avec une certaine impatience. Elle se contenta d'un léger sourire et de sentir ses joues chauffer, rougir, avant de remercier pour le menu. Il lui fallut un peu de temps pour se familiariser avec la carte, avant que Abel ne lui demande si elle savait ce qu'elle voulait sans s'arrêter sur ce point :

« Non,  pas vraiment à vrai dire, répondit-elle un peu songeuse. En fait, je passe plus de temps à commander qu'à vraiment me bouger au restaurant, ça doit bien faire six mois que je ne suis pas rentrée à l'intérieur de l'un d'eux. »

Elle haussa les épaules, un petit peu par dépit, pas forcément heureuse du train de vie qu'elle menait. Elle adorait son travail, mais ça lui prenait beaucoup de temps, et ce qu'elle devait consacrer à ses amis grignotait sur son temps de sommeil. Alors les restaurants se faisaient rares, et maintenant qu'elle avait un compagnon à quatre pattes, c'était presque pas plus mal. « Mais celui-ci a l'air vraiment bien. » Elle replongea à la suite dans la carte, décidée à choisir. Son attention se porta sur un assortiment de plusieurs plats proposés qui lui plaisaient bien, elle reposa le menu sur la table et reprit à la suite :

« Et je ne disais pas du tout ça pour te rassurer ! J'en raffole vraiment, c'est l'occasion ! »

Jaime n'était de toute façon pas une excellente cuisinière, tout l'inverse de sa mère qui adorait ça et qui regrettait que sa fille ne s'épanouisse pas comme elle dans cette pratique. Mais la petite brune était fichue de mettre le feu à toute la maison rien qu'en essayant de réchauffer de l'eau, et elle se contentait souvent de manger moins bien à défaut de ne pas manger du tout, ce qui serait à terme définitivement problématique. Les yeux brillants de l'agent du SHIELD se posèrent sur son vis-à-vis, à qui elle demanda de but en blanc :

« Tu es nerveux ? Oui, elle avait passé la dernière partie de leur première rencontre à le rassurer. Et elle trouvait qu'elle avait plutôt bien réussi. Tendant la main, elle la posa sur la main du jeune homme, avant de lui dire avec un petit sourire qui dévoilait ses dents blanches : Détend-toi, tu as fait plus de la moitié du travail pour me séduire ! »

Elle eut même un rire pour venir décontracter un petit peu l'atmosphère. Avant de poser le coude sur la table pour permettre d'y appuyer sa tête :

« Tu connais ce restaurant depuis combien de temps, alors ? Commença-t-elle, comme si c'était vraiment la seule question qu'elle avait : Et puis, parle-moi un peu de toi ! Comment est-ce qu'un chouette garçon comme toi devient le meilleur ami des bêtes ? L'un des serveurs vint vers eux, et Jaime eut soudainement comme une illumination : Oh, tu veux boire quelque chose ? Demanda-t-elle à travers un murmure. Pas la peine de prendre un grand vin, mais on pourrait essayer au moins un verre ? Si tu bois ? »

Elle eut un doute. Abel avait l'aide d'un garçon sage, qui ne faisait pas tellement d'écart. Après lui avoir demandé ça, elle se dit alors qu'elle était allée trop vite en besogne, et qu'elle ne devrait pas lui parler tout de suite de ses soirées folles avec Nebula à tester qui a la plus belle descente de shoot du pays.


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Jeu 22 Sep - 2:54


" Parce qu'il faut bien une première fois. "


Jaime & Abel







Pourquoi diable avait-il dit ce genre de choses ? Pourquoi avait-il sous-entendu qu'un être aussi angélique que Jaime aurait pu faire cela ? Avait-elle mal pris la chose ? Se posait-elle d'autres questions sur ces paroles ? Pensait-il qu'il avait de réels doutes à ce sujet ? Lui en tiendrait-elle rigueur ? Pire encore, voudrait-elle le revoir une fois de plus après de telles insinuations ? La situation dérangea quelques peu Abel qui ne savait plus trop où se mettre. Certes, il avait un passif difficile avec la gent féminine mais, sa sœur lui avait toujours répété qu'il n'avait cessé de tomber sur des mauvaises filles. Bien entendu, j'emploie là la version littéraire de ses mots. La belle avait beau être une personne des plus douces et des plus gentilles, quand l'on en venait à toucher à son frère, elle pouvait facilement sortir de ses gonds. Les insulter de toutes les variantes possibles devenait une possibilité des plus aisées, tout comme mettre une jolie baffe, voire plusieurs, si, par chance, son chemin venait à croiser celui de ces tortionnaires. Oui, sans sa chère sœur, notre cher vétérinaire serait quelques peu perdu et, cela, il ne l'a jamais caché. Alors, relativement gêné par cette question qui, au final, n'en comprit le sens que de travers, notre cher ami tenta de s'expliquer de la façon qu'il connaissait le mieux, avec grande franchise et gêne. « Eh bien, je pense que … C'est le propre de l'Homme que d'être cruel et … Ça m'est déjà arrivé, ce genre de choses. Plusieurs fois. J'ai … Toujours été relativement naïf et, j'ai toujours plus ou moins vouloir croire ce à quoi on fait allusion quand on parle d'humanité. Quelques fois, une jolie fille est venue me voir, souriante, aimable, vraiment belle. Enfin … Jamais autant que toi, cela va sans dire. » Rajouta-t-il avec un sourire chaleureux. L'idée n'était pas de lui faire un énième compliment, après tout, il l'avait déjà couvert de très nombreux mots depuis qu'ils étaient arrivés. Là n'était que la vérité, ces filles avaient beau être belles, pas une seule n'arrivait à la cheville de son invitée. « On discutait, puis elles finissaient par me proposer de me rendre au cinéma ou à une fête. Dans le meilleur des cas, il n'y avait personne. Dans les moins bons, il y avait un groupe de gens qui attendaient pour rigoler ou prendre des photos ou je sais pas quoi, avec la fameuse fille qui riait bien plus que les autres, à chaque fois. Il était souvent question de débilité pour avoir pensé qu'une fille comme elles ne pouvaient en aucun cas avoir affaire avec quelqu'un comme moi. Voilà tout. » Soupirant un long moment, avec un air presque triste, il finit par retrouver le sourire en se perdant quelques peu dans les yeux de l'analyste. « Enfin voilà. Je n'ai jamais supposé que tu étais une mauvaise personne, je pense que quelqu'un avec un tel sourire et de tels yeux ne peut pas être mauvaise, mais … J'ai toujours ce doute, quand quelque chose de bien m'arrive. Je suis toujours certain que quelque chose de mal va m'arriver, pour tout gâcher. Et puis, la façon comme cela s'est passé m'a rappelé tout ça. Je … Suis désolé et, je crois que je parle un peu trop, désolé. »

Lorsqu'il fut question de menu et de choix, la jeune femme sembla un peu songeuse et un tantinet perdue dans la lecture de celui-ci, finissant même par avouer ne pas savoir quoi prendre, se laissant même aller à la confession. Il était question de manque de temps et d'une certaine préférence pour les livraisons plutôt que les restaurants. Cela faisait même au moins six mois qu'elle ne s'était pas rendue dans l'un d'eux, ce qui le fit sourire, une petite idée en tête. Finalement, elle avoua que le restaurant qu'il avait choisi lui plaisait bien. « C'est simple comme endroit. J'aime beaucoup les décorations et le personnel, ça ne fait pas trop … Je ne sais pas comment dire, romantique ? J'entends … Pour un premier rendez-vous, je me dis qu'il faut quelque chose de simple et de pas trop formel, mais si ça te plaît c'est l'essentiel. Puis qui sait, peut-être qu'on pourra revenir et ainsi briser ce cercle de livraison à domicile ? » Souriant chaleureusement, Abel se rendit compte de ce trop plein de confiance soudain qui aurait pu être pris comme de l’orgueil, ce qui le fit tenter de se rattraper un bref instant plus tard. « Enfin … Si la soirée se passe bien, ce que j'espère sincèrement. Pour le menu, si tu as la moindre question, n'hésite pas surtout. Je pense être en mesure de t'aider. » Qu'il tenta, espérant retrouver un minimum de confiance en lui. Confiance qui fut offerte par sa belle, tentant de le rassurer sur le restaurant. Elle appréciait réellement les asiatiques, ce qui était une fort bonne nouvelle.

Soudain, elle posa sa main sur la sienne, avec un doux sourire, ce qui le fit largement rougir, tout en lui demandant s'il était nerveux. La suite, ce qu'elle dit, l'intrigua grandement. Il avait fait plus de la moitié du chemin pour la séduire. Qu'avait-il fait pour réussir un tel miracle ? Non, cela ne servirait à rien de se poser des questions, sur cela, elle avait raison, il ne comprendrait jamais. Alors, il se contenta de sourire timidement, se contentant d'être franc, tout simplement. « Si je suis nerveux ? Absolument, j'ai passé trois jours à essayer toute sortes d'habits, encore et encore pour me décider sur quoi mettre, j'en tremblais d’appréhension. Il y avait toujours ce petit doute sur cet événement qui pouvait tout détruire mais, j'avais envie d'y être, même si j'en avais peur. J'avais l'espoir que cette soirée devienne un moment clé de ma vie. Enfin … Je m'emballe sûrement pour pas grand chose, c'est certain. Mais oui, je suis complètement nerveux, c'est … Mon second premier rendez-vous. Enfin, un de ceux où la fille est venu. » Riant légèrement, comme pour se donner du courage, il continua sur sa lancée. « Mais toi, tu as l'air … Comme un poisson dans l'eau, radieuse et confiante, ça a l'air tellement facile en te voyant. D'ailleurs, je suppose que si je demande ce que j'ai bien pu faire pour dépasser ce cap, tu vas me dire d'arrêter de me poser des tas de questions, n'est-ce pas ? »

Rapidement, la conversation prit un tournant bien plus simple, bien plus serein et bien plus banal. Sans nul doutes que la jeune femme voulait mettre à l'aise son interlocuteur qui n'avait pas l'air vraiment à sa place dans ce genre d’événements, demandant simplement depuis combien de temps il connaissait cet endroit, mais aussi, comment est-ce qu'il était devenu le meilleur ami des bêtes. La chose le fit doucement rire, avant de le laisser songeur. Depuis combien de temps exactement ? Il ne se rappelait plus vraiment. Quand est-ce que son amour pour les animaux lui était venu ? Il ne s'en rappelait que trop peu aussi. « Honnêtement, je ne me rappelle plus vraiment. Je l'ai découvert au début de mes études, alors ça doit faire sept ans, ou peut-être huit. Quand je finissais les cours tardivement je passais ici pour manger. J'ai toujours adoré la nourriture chinoise et japonaise, alors j'étais aux anges. En plus, je … Ça me permettait de travailler mon chinois c'est une langue très difficile, alors parler avec des natifs ça aide pas mal. J'ai … J'ai pas mal étudié les plantes, les remèdes et toutes sortes de choses sur ça, les chinois ont une longueur d'avance sur nous, alors je voulais étudier à la source et … Enfin, c'est pas important. Je suis souvent venu avec ma sœur, le restau lui plaît beaucoup et je suis aussi souvent venu avec ... » Kitty. C'est à elle qu'il avait pensé. Abel l'avait souvent amené ici, c'était une partie importante de sa vie alors, il ne pouvait lui cacher ce lieu. Alors oui, il préférait grandement manger ses lasagnes qui étaient parfaites mais, la faire sortir lui faisait grandement plaisir. S'il allait lui parler de son ex ? Sans doutes pas. L'homme avait beau être particulièrement mauvais et maladroit avec les femmes, il savait toutefois que parler de ce genre de choses, en particulier lors d'un premier rendez-vous était une mauvaise idée. Buggles, d'ailleurs, compris de qui il était question et releva la tête, d'un air presque triste. Le petit rongeur appréciait particulièrement la jeune fille qui avait été des plus gentille avec lui. Pourtant, il avait aussi eut conscience que la belle avait brisé le cœur de son maître, ce qui l'avait attristé à son tour. « Enfin, ce n'est pas important. Mais, ma sœur raffole de cet endroit, elle était heureuse que je t'amène ici. Elle m'a même dit que c'était une bonne idée. C'est … Ma petite sœur mais c'est aussi mon ange gardien. » Rien que penser à sa chère sœur suffit à le faire sourire. S'il ne l'avait pas eu elle, il ignorait s'il avait pu aller aussi loin. Sans ses conseils, sans ses câlins, ses mots et son soutien, Abel aurait finit par se briser, tout simplement. « Et pour ton autre question je … Ne sais pas vraiment non plus. Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été plus à l'aise avec les animaux que les gens et, ça a toujours été relativement réciproque. Gamin, je voulais avoir un zoo pour moi. Avoir tout plein d'animaux rien que pour moi, mais, c'était égoïste, je voulais les posséder, pour être heureux avec eux. Et puis, en grandissant, j'ai fini par avoir des envies plus altruistes. Enfin, j'étais encore jeune quand j'ai voulu devenir vétérinaire et puis, au final, j'ai mon petit zoo personnel, avec des animaux pour m'occuper, dont je rends la vie meilleure. » Oui, sa clinique était son paradis, tout simplement, mais ça, Jaime le savait déjà, pour l'avoir pénétré avec une espèce de bonheur palpable. « Mais … On parle de moi, encore et toujours, j'ai l'impression qu'on ne fait que ça. Et toi alors, dis moi, comment on devient analyste ? Et, que fais-tu en dehors ? Je ne sais pas, des hobbies, la musique, le cinéma, le théâtre, quelque chose. Et … Comment se porte Flea ? Il s'habitue à sa nouvelle maison et maîtresse ? »


Un serveur vint interrompre le potentiel futur couple, demandant s'ils avaient choisis et Jaime proposa quelque chose à boire à son prétendant, ce qui le fit sourire. Oui, boire était une bonne idée, ça le décoincerait sûrement un peu et rendrait la tâche plus facile. C'est alors qu'elle murmura qu'il n'était pas besoin de prendre un grand vin. « Honnêtement, je suis assez mauvais en vin, alors un grand nom ou autre … Je ne saurais pas vraiment faire la différence. Mais, oui, avec plaisir, un quart, ça te semble assez ? Ou peut-être plus ? Et … Oh ! Ils font du très bon saké ici, je ne sais pas si tu as déjà essayé. Par contre, c'est plutôt fort, mais, j'aime beaucoup, si jamais ça te tente. Et … Ne va pas imaginer que j'essaie de te faire boire pour heu … Enfin, voilà. Je n'oserai jamais. » Dit-il, nerveux, rouge et presque transpirant. Pourquoi avait-il dit ce genre de choses ? Un mystère de plus que son esprit ne réussirait certainement jamais à éclaircir.



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Jeu 22 Sep - 13:26
« C'est.. C'est horrible ! » Ne put-elle s'empêcher de dire en regardant Abel avec de gros yeux surpris après toute son histoire. Et on appelait ça de l'humour, des blagues ? C'était une humiliation en bonne et due forme, le genre de choses qui aurait pu la rendre vraiment violente. Elle avait entendu parler de scènes comme celles décrites par Abel lorsqu'elle était au lycée, avant la fac, et quand certains s'en amusaient en riant très fort, elle trouvait ça d'un ridicule sans pareil. Elle avait plutôt honte pour les gens organisant des farces de très mauvais goûts que pour les victimes qui les subissaient. « Je ne comprends pas comme on peut faire ce genre de choses, c'est même pas drôle... » Peut-être était-ce son sens profond de la justice qui la faisait parler, peut-être ne voyait-elle pas le monde comme tous les autres. Mais aussi loin qu'elle s'en souvenait, Jaime s'était toujours sentie au-dessus de ça, et ça éveillait en elle une colère sourde, qui lui donnait des envies de réquisitoires et plaidoiries enflammés. Elle voulait regarder ces filles dans les yeux, et leur dire que si elles voulaient rire d'une personne ridicule, elles n'avaient qu'une chose à faire : se regarder dans un miroir. « Bordel de merde, c'est d'un perv- Oups ! »

Oula ! Elle s'était laissée aller à un peu trop de sincérité ! La jeune femme plaqua sa main sur sa bouche avant d'afficher un petit sourire désolé. Fallait dire que l'histoire d'Abel la travaillait tellement qu'elle sentait en elle vibrer une corde sensible : celle qui lui donnait envie de défendre la veuve et l'orphelin. Oui, au fond, Jaime était une justicière, elle ne portait juste pas le masque ou la cape pour faire son travail. « Pardon, je surveille mon langage... » Elle se contenta finalement d'un petit sourire. Le moment de se dresser contre les injustices n'était pas encore venu, et elle avait peut-être suffisamment de travail comme ça pour s'en rajouter une couche. C'était du passé de toute façon, et même si ça agaçait la jeune femme, elle préférait se contenter d'un sujet plus léger, pour ne pas faire peur à son vis-à-vis.

Par exemple, parler de sa passion pour les livraisons à domicile, c'était tout de suite bien moins sérieux. Elle éclata de rire, malgré la timidité d'Abel à ce sujet, qui songeait à la faire sortir plus régulièrement, tout du moins si tout se passait bien aujourd'hui. « Tu ferais un miracle si tu y parvenais ! Mais je ne doute pas que tu en as les capacités ! » Tenant la main du jeune homme pour le rassurer, elle la conserva ainsi un petit moment, amusée de le voir rougir il fallait bien l'admettre. Elle n'avait pas conscience de son pouvoir de séduction. Oh ! Elle se savait charmante évidemment, fallait dire qu'entre son frère et elle, les parents les avaient plutôt fait beaux. Et ça, elle était au courant. Mais Jaime en jouait rarement. Pas comme son grand frère en tout cas, qui adorait séduire à tour de bras. Elle, elle se contentait d'une certaine simplicité, elle ne faisait jamais plus que nécessaire dans le domaine. Et si elle avait l'air assuré, là, c'était sans doute parce qu'elle se sentait à l'aise :

« Tu veux vraiment savoir si je suis comme un poisson dans l'eau ? » Demanda-t-elle en fronçant les sourcils, avant de lui répondre : « J'ai passé des heures à me préparer aussi, et j'y ai pensé tous les jours avant ce soir. J'étais nerveuse aussi, mais maintenant ça va. Je suis souvent une maniaque de l'organisation et de l'ordre, il paraît que pour mon métier c'est bien mais dans la vie de tous les jours, c'est plutôt contraignant ! En tout cas, j'ai juste décidé, maintenant, tout de suite, de lâcher prise. Si je commence à tout vouloir contrôler, ça sera l'enfer ! Juste... Je me détends, je respire un bon coup et je fais ce que j'ai envie de faire. » Elle lui fit un grand sourire : « On devrait se permettre d'être naturel et détendu plus souvent, il n'y a que comme ça que nous sommes sincères dans nos démarches. » et avec Abel, elle avait envie d'être sincère. De bien faire les choses.

Et ce qui était chouette, c'était que la conversation allait toute seule. Jaime écoutait avec patience, attention, regardant son vis-à-vis en hochant la tête de temps en temps. Elle fut même surprise de l'entendre s'interrompre soudainement, et ne put s'empêcher de lui demander « Avec ? » sans obtenir de réponse. Il disait que ça n'était pas très important, alors ça ne devait pas l'être en effet. Elle haussa les épaules, et il lui retourna la question finalement. « Oh, en faisant des études de droit ! Rien de plus simple ! C'est un métier chouette, et je travaille au SHIELD donc tu imagines que j'ai ce qu'il faut pour m'épanouir. C'est un organisme qui se donne les moyens de faire les choses, c'est chouette je trouve ! A côté de ça, quand j'ai le temps, je bouquine, je vais au cinéma, je sors avec des amis. Rien de très transcendant. » Elle lui fit un petit sourire. « Flea est comme chez lui. Je suis persuadée que, lorsque je ne suis pas là, il s'installe sur le lit et me fait croire que non quand je rentre. Mais je l'adore ! »

Sa vie avec Flea avait changé. Elle avait l'impression que les choses étaient plus joyeuses. Il y avait évidemment plus de tendresse à partager, et  Flea lui permettait de sortir plus régulièrement, et de faire pas mal de sport. Sur les quelques promenades qu'ils avaient fait ensemble, la majorité s'était terminée en course pour le rattraper. Ça tombait bien, puisque Jaime devait travailler son endurance pour son entraînement avec Steve. Quoiqu'il en fut, le serveur revint vers eux et la petite brune ne put s'empêcher de s'exclamer : « Prenons du saké alors ! » L'homme le nota, et ils passèrent tous deux commandes. Quand ce fut chose faite, Jaime ne put s'empêcher de sourire à nouveau. Il y eut un petit silence, un peu gêné, mais elle ne s'arrêta en si bon chemin :

« Je suis contente d'être là. Et qui tu n'aies pas eu peur de venir me chercher. »

Après toutes les aventures qu'il avait vécu, Abel aurait pu renoncer, et décider de ne pas se heurter à une autre déception. Jaime n'avait pas prévu d'en être une, mais on ne pouvait jamais dire en avance comment les choses allaient se passer.
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Dim 2 Oct - 2:45


" Parce qu'il faut bien une première fois. "


Jaime & Abel







L'histoire d'Abel semblait intéresser la jeune femme. Pas pour de mauvaises raisons, perverses, sadiques ou je ne sais quoi encore. Non, bien entendu que non, comment le pourrait-elle ? Nous ne l'avons pas dit suffisamment mais, Jaime était un petit ange sur lequel le vétérinaire était tombé sans vraiment savoir, ni comprendre pourquoi. Son récit semblait provoquer une espèce de colère chez elle, outrée par ce comportement dédaigneux et empli de méchanceté gratuite. Le genre de choses qu'aucune personne ne devrait avoir à subir dans sa vie, un simple jeu puéril et malsain. Cela pouvait bien faire rire quelques personnes pour quelques jours, mais cela pouvait tout autant en détruire d'autres pour bien plus longtemps. C'est un peu ce qui était arrivé à notre cher ami, qui avait finalement réussi à trouver le réconfort, l'assurance et l'espoir dans les bras de sa chère Kitty avant que … Enfin, vous savez. Pour en revenir à la charmante analyste, celle-ci avoua très clairement ne pas comprendre ce genre de personnes, avant de se montrer bien plus violente dans ses propos, ne maîtrisant plus vraiment ces mots et se montrant vulgaire pour ensuite, très rapidement, tenter de se rattraper, avec un charmant sourire désolé, lui demandant de l'excuser pour ce langage. Ce revirement de situation amusa beaucoup le vétérinaire d'ailleurs. Comment pouvait-il lui en tenir rigueur pour si peu ? « Ne t'en fais pas, ce n'est rien. Tu n'as pas à te priver de quoi que ce soit, je ne vais rien prendre mal et puis … En toute franchise, quand ma chère sœur parlait de ses personnes, elle était bien moins polie. » Riant toujours avec légèreté, à peine commença-t-il à parler d'elle que son visage s'illumina d'une façon bien radieuse. Sa sœur était sans conteste la personne la plus importante à ses yeux dans ce bas monde, rien qu'y penser suffisait à le rendre heureux. « A l'époque, si je lui avais donné des noms, elle y serait allé pour tenter d'en tabasser une ou deux, malgré ses années en moins. C'est … Amusant, c'est moi l'aîné mais, c'est toujours elle qui a veillé sur moi au final. » Qu'il ajouta avec un doux sourire, à moitié gêné. Oui, quel mauvais frère pouvait-il être à être couvé par sa jeune sœur ? Cela ne gêna jamais réellement Jezabel, bien au contraire, mais, Abel s'était longtemps senti mal à cause de ce rôle, mais il finit petit à petit par s'y habituer. « Mais, je m'excuse, je suppose que ce n'est pas vraiment le genre de choses que l'on s'attend à entendre lors d'un premier tête à tête, tout comme parler de quelqu'un d'autre. Je n'ai jamais été particulièrement doué pour ce genre de choses. Pour faire simple, ma jeune sœur est sans le moindre doute la personne la plus importante à mes yeux, elle risque de revenir sur le tapis, de temps à autres et je m'en excuse d'avance. D'ailleurs, elle s'est montrée très curieuse à ton sujet et a posé de nombreuses questions, enjouée. » Qu'il finit avec un énième sourire. Oui, elle voulait tout savoir d'elle mais, que pouvait-il bien lui dire ? Lui qui ne savait désespérément que trop peu de choses sur cette chère Jaime, il ne pouvait que supposer et fabuler tout en continuant à douter à propos de ce rendez-vous qui semblait bien trop beau. La cadette, elle, semblait certaine que son cher frère passerait une bonne soirée. Force était de constater qu'elle semblait avoir eu raison, comme à son habitude.

Bientôt, la conversation se détourna vers quelque chose de bien plus léger, de simple et surtout de plus joyeux et agréable que le passé compliqué d'Abel ; leurs éventuels prochains rendez-vous et surtout, redonner l'habitude à son invitée de sortir dans des restaurants. Une fois de plus, Jaime tenta de le rassurer sur ses capacités, tout en lui tenant la main ce qui, vous l'aurez deviné, le fit rougir plus que de raison. Cela semblait d'ailleurs beaucoup amuser la demoiselle, qui semblait malicieuse, mais cela, notre ami en avait déjà fait les frais avec cette histoire de chemisier trempé, histoire dont il n'en revenait toujours pas d'ailleurs mais dont la finalité lui avait fait extrêmement plaisir. « Si c'est ce que tu penses, j'espère ne pas te décevoir alors et puis … En soi, se retrouver toi et moi, ici, c'est déjà un miracle, je pense être capable de tenter ma chance pour un second. » Ce n'était pas là un quelconque acte présomptueux de sa part non, quiconque regardait Abel devinerait avec facilité que le jeune homme n'avait pratiquement aucune confiance en lui, c'était juste que … En la compagnie de Jaime tout semblait si facile, si simple et si normal que tout ceci, et son sourire, lui donnait des ailes. S'il pouvait lui donner cette habitude, s'il pouvait l'inviter de nouveau dans ce genre d'endroits, la faire sourire encore et encore, la rendre heureuse, il le ferait. Oh, certes, il devrait se surpasser pour le faire, mais, au fond de lui, l'homme savait que cette jeune femme en valait sans aucun doutes la peine. Il n'avait pas à avoir peur. Il n'avait plus à avoir peur, tout simplement.

Ainsi donc, elle aussi avait été nerveuse avant ce rendez-vous. Pourquoi ? Comment ? Il ne pouvait guère comprendre comment une femme comme elle pouvait être nerveuse à l'idée de se retrouver en tête à tête avec un homme comme lui. Après tout, n'était-il pas quelqu'un de très simple ? De souriant, chaleureux, sans vraiment avoir de secrets ? Quoi qu'elle puisse lui demander, il répondra avec franchise … Du moins, si cela ne concernait pas Kitty. Oh, il lui en parlerait sans le moindre doutes à un moment ou à un autre, mais, aussi, mauvais qu'il puisse être avec les femmes, Abel disposait de quelques petites bases. Parler d'une ex … Parler de sa seule ex même, lors du premier rendez-vous, cela serait sûrement une très mauvaise idée. Dans tous les cas, savoir qu'il n'avait pas été le seul à être nerveux le rassura quelque part. Dans un sens, il se sentit même flatté par l'idée. Car oui, l'esprit de notre cher ami fonctionnait parfois d'une manière bien étrange. Si elle était nerveuse, c'est qu'elle était comme lui, impatiente d'être à cette soirée. Pourquoi ? Comment ? Non, il devait arrêter de se poser toutes ses questions, il ne comprendrait jamais. Alors, un sourire idiot se dessina au fur et à mesure de ce récit, se risquant même à poser presque furtivement sa main sur la sienne, en rougissant légèrement. « Je suis presque surpris de savoir que tu étais si … Préoccupée par ce rendez-vous, ça … Ça fait plaisir en fait. C'est peut-être étrange à dire, mais, au final, j'ai tellement de al à réaliser tout cela que … Oui, c'est plaisant à entendre. Mais je suis d'accord, il faut, se détendre. Je suis pas le mieux placé pour cela, mais … Oui, respirer un bon coup, laisser aller c'est ce que j'ai fait et finalement, ça s'est bien passé. » Il y eut une certaine fierté dans son regard, une certaine joie aussi. Sa sœur l'avait pas mal poussée dans ce sens mais, le fait d'avoir surpassé cette crainte et passer outre toutes ses questions avait eu du bon. « La sincérité est quelque chose de … Primordial. Cela peut être difficile certaines fois, mais, sur le long terme c'est bénéfique. Les animaux eux, ne mentent jamais, tout est beaucoup plus simple avec eux, pas de faux-semblants, pas de sarcasmes, pas de vérité cachée. J'essaie d'apprendre d'eux et, essayer de mentir le moins possible. Bien sûr, des fois nous y sommes forcés, pour le bien de quelqu'un mais … Voilà et puis … C'est ce qui a détruit ma précédente rela … Ah … Non, je l'ai fait. Je suis désolé, vraiment. Je sais que c'est le genre de choses dont on ne parle pas, je manque d'expériences dans ce genre de choses, pardon. » Son regard finit par s'assombrir quelques peu, déçu, désolé et presque attristé, tandis que sa main quittait enfin la douceur de celle de son interlocutrice. Il avait fait une boulette, il le savait et, il en ferait sûrement d'autres. Jaime était-elle aussi gentille et compréhensive qu'on pouvait le supposer en la voyant ? Il n'y avait qu'à l'espérer afin que ce ne soit pas une faute décisive. Alors, pour se rattraper, le vétérinaire continua sur la seule chose qu'il maîtrisait et qu'il maîtriserait sans doutes. « Je suis heureux d'apprendre que tout se passe bien avec lui en tout cas. Il est très gentil et attentif. Si tu suspecte qu'il aille sur ton lit, tu n'as qu'à lui dire, je suis certain qu'il te comprendra. »

Le serveur interrompit quelques peu la discussion des deux jeunes gens, ce qui donna un peu de répit à Abel pour se libérer de toutes ses mauvaises pensées et, en plus des plats, tout deux optèrent pour un peu de saké ce qui, sans le moindre doutes, ne ferait pas le moindre mal à l'inhumain. Une fois parti, il y eut un petit moment de silence gênant. Venait-il de ruiner toutes ses chances ? Venait-il de tout détruire et de lui ôter toute envie de passer un moment avec lui ? Venait-il de perdre ses chances, si infimes étaient-elles, de la revoir un jour ? Sans aucun doutes. Et pourtant. Et pourtant, toujours souriante, elle finit par lui offrir des mots qui le rassurèrent, lui redonnèrent le sourire mais aussi cette lueur de bonheur dans les yeux. Elle se disait contente d'être là. Mieux encore, elle se disait contente qu'il ait finit par surpasser ses doutes pour venir la chercher. « Je … Je suis heureux aussi. Très heureux même, c'est … J'espère juste ne pas te faire regretter ce choix. Je sais que j'ai une certaine tendance à la bourde, surtout dans ce genre de situations, pourtant, je veux, j'essaie de tout faire pour que cette soirée soit bien, que tu en gardes un bon souvenir. Je … Ne peux te promettre que cela sera parfaite mais, je … Je vais tout faire pour que tu ne regrettes pas ton invitation en tout cas. »


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Dim 2 Oct - 22:37
« Tu apprendras quelque chose à propos de moi, si on continue à se voir. » Commença-t-elle en pinçant les lèvres, alors que la discussion portait sur la vérité et la nécessité parfois de ne pas la dire. Jaime n'était pas sûre d'être d'accord sur ce point de toute façon : si toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre, elle était sûre que le mensonge n'était qu'un pansement sur une plaie béante, inutile donc : « Je sais quand on me ment. »

Sa déclaration donnait l'air de tomber un petit peu comme un cheveu sur la soupe. Tout du moins, Jaime en eut l'impression. Elle regarda directement le jeune homme avec un sourire qui se voulait rassurant, ne sachant pas trop si elle devait poursuivre ou pas. Car une déclaration comme celle-ci méritait probablement d'autres explications, non ? Elle hésita encore. Peut-être qu'il se disait que c'était juste de l'instinct, et que les bons menteurs pouvaient échapper à son flair. Mais non. Même les très bons menteurs ne lui échappaient pas, et elle en avait déjà fait l'expérience :

« Tu vas trouver ça bizarre, mais ça a toujours été comme ça. Mon frère pense que j'ai été croisé avec un détecteur de mensonges, mais c'est juste que je sais quand les gens disent quelque chose de faux, même si je viens juste de les rencontrer et qu'ils entament leurs discours par un mensonge. » Elle rigola doucement avant de reprendre : « Et je me trompe jamais. Donc voilà. Si un jour te vient l'idée de me mentir, ne le fais pas, parce que je le saurais. Et je ne dis pas ça pour me la jouer, hein, je suis sérieuse ! »

Bon, elle avait un peu l'impression de prendre la grosse tête. Mais cette faculté était autant un avantage qu'un inconvénient pour elle. Elle aimerait pouvoir ignorer les petits mensonges du quotidien, mais elle les entendait, quoiqu'il arrive. C'était souvent comme l'impression de craie sur un tableau, quand celle-ci ripe et cause un crissement qui vrille les oreilles. Pour Jaime, le mensonge, c'était ça, mais en pire. Et bon... Elle ne pouvait simplement pas fermer les yeux et faire comme si ça n'existait pas. Ça lui faisait du mal parfois. Les mensonges anodins n'en étaient jamais pour elle, ce qui pouvait rendre la cohabitation avec elle relativement difficile dans les faits :

« Ce qui est un peu crispant pour mes proches, expliqua-t-elle. Pour mes vingt cinq ans, mon frère a voulu m'organiser un anniversaire surprise, mais j'ai tout de suite su ce qu'il tramait, avant même qu'il commence les préparatifs. Et quand tout ton entourage te raconte des bêtises, et que ta date d'anniversaire approche, tu te doutes forcément de ce que ça peut vouloir dire. » Elle haussa les épaules, comme si le témoignage n'était pas vraiment si heureux. Elle aurait vraiment aimé ne pas savoir, pour pouvoir lui faire plaisir, à son grand frère, mais bon... « Enfin... Je sais que jusqu'ici, tu as été sincère avec moi. »

Et elle ne pouvait cacher la satisfaction qu'elle ressentait. Il ne se rendait pas compte du nombre de premier rendez-vous qu'elle avait eu, ou son vis-à-vis mentait sur des détails. C'était frustrant, à force. Alors, oui, Abel évitait les sujets qui fâchaient, ou ne revenait pas dessus. C'était plus un choix de garder un secret, qu'une envie de lui mentir finalement. C'était jusqu'à ses yeux, éviter une conversation parce que ce n'était pas le moment, et déformer la vérité consciemment, c'était quelque chose de très différent. Et autant elle pouvait respecter et entendre le premier, autant le second lui était trop désagréable.

« C'est une très bonne chose. » Lui confirma-t-elle pour ne pas qu'il s'angoisse, ou quelque chose du genre. Déjà, lui confier ce secret sur cette habilité particulière, c'était un grand pas en avant pour Jaime. Elle n'avait jamais eu une relation très sérieuse ou elle avait pu le dire, avant. Là, ce n'était qu'un premier rendez-vous, mais ça impliquait que la franchise et la sincérité devaient aller dans les deux sens. Si Abel faisait cet effort, elle en ferait autant. Et ainsi, leur relation ne pourrait qu'en être plus solide.

Quoiqu'il en soit, le temps de cette conversation, leur plat arriva. Jaime se sépara de la main d'Abel à ce moment là, pour laisser la place au serveur. Elle regarda sa propre assiette avec une pointe d'envie et de surprise. Ce qu'elle avait pris avait l'air parfaitement copieux, et elle n'était pas certaine de pouvoir en venir à bout. Dans tous les cas, elle allait essayer, pour ne pas donner l'impression à son compagnon qu'elle avait un appétit de moineau. Ce qui n'était de toute façon pas vrai ! Elle mangeait souvent comme quinze !

Ils se souhaitèrent un bon appétit, et Jaime en profita pour croquer un morceau d'elle ne savait même pas quoi ! Mais les saveurs qui se répandirent dans sa bouche étaient excellentes, et elle ne put s'empêcher de soupirer d'aise. « C'est délicieux ! » Lança-t-elle au brun en face d'elle avec un sourire jusqu'aux oreilles. Elle avait rarement mangé à un aussi bon asiatique ! Et pourtant, des restaurants à emporter de ce genre, elle en avait fait plusieurs. La petite brune ne manqua pas de venir grattouiller la petite bête à ses côtés qui vint ensuite jouer dans ses cheveux pour s'y blottir.

Occupé jusqu'ici avec ses petites noix, l'écureuil en profita pour faire la fête à la coiffure de Jaime, qui avait un petit peu perdue de sa superbe après le passage de cette petite tempête. Qu'importait, elle ne se voyait pas, et même si Abel, lui, la voyait, il n'avait pas encore l'air de trouver ça trop grave pour lui en faire mention. Et la discussion se poursuivit un petit moment encore, entre deux bouchées. La petite brune hésita avant de demander au vétérinaire si elle pouvait goûter son plat, et quand le jeune homme accepta, elle lui en prit une petite fourchette en appréciant ce qu'elle avait en bouche. Nature peinture, comme toujours ! C'était comme ça qu'on l'appréciait le plus de toute façon, non ?

« Qu'est-ce que tu dirais d'une promenade après ça ? Ça pourrait être bien ! Il y a probablement quelques trucs aux alentours qui valent le coup d'oeil, non ? »
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Dim 9 Oct - 20:59


" Parce qu'il faut bien une première fois. "


Jaime & Abel







Suite à ces petits échanges sur la franchise, le mensonge et l'avis de chacun sur tout cela, la jeune femme finit par avouer quelque chose d'étrange. Il y avait quelque chose dans le regard de Jaime et de son attitude. De la gêne peut-être, de la honte, de l'hésitation, Abel n'aurait vraiment su quoi dire, lui qui était si peu à l'aise avec les gens, ainsi, il se contenta d'écouter avec grande attention ce qu'elle avait à dire, comme si elle se libérait de quelque chose qu'elle avait sur le cœur. En effet, la belle semblait avoir un don. Ou plutôt une malédiction, le fait de savoir, systématiquement quand on lui mentait, peut importait que cela fusse un inconnu ou un visage familier. Le vétérinaire grimaça quelques peu, imaginant le quotidien, affublé de pareille capacité. Les messages d'encouragements, les petites paroles n'ayant pour unique but, que de rassurer quelqu'un ou l’apaiser. Toutes ces petites choses que l'on pourrait faire au quotidien, qui ne seraient pas totalement colorées de vérité, elle semblait capable de le deviner, en allant même jusqu'à le mettre en garde, lui conseillant vivement de le jamais lui mentir. Elle le saurait et si, tout deux venaient à se côtoyer encore, sans doutes que cela passerait assez mal à ses yeux, ce qui était tout à fait compréhensible. A ces explications, l'analyste rajouta même une petite anecdote au sujet d'un anniversaire surprise, gâché en partie, à cause de tout cela, ce qui semblait l'attrister. Bien vite, cependant, la maudite tenta de rassurer son compagnon de table, en lui disant qu'elle savait qu'il ne lui avait jamais menti et que c'était une bonne chose, ce qui fit illuminer son petit visage joyeux. « Oh, j'espère que cela continuera. Ce n'était pas dans mes plans, de te mentir je veux dire. Je me dis que si … Si on ... » Toussotant légèrement en essayant de reprendre ses esprits, aidés par quelques 'ahem' cela laissa tout le temps nécessaire à ses joues pour devenir de plus en plus rouge. « Si … On se revoit, encore. Enfin, si tu ne te lasses pas rapidement de ma compagnie je veux dire je … Je ne pense pas que ce soit une bonne chose de partir sur des bases faussées. Alors oui, je pense pas te mentir. » Qu'il sourit avec franchise, comment pouvait-il lui mentir ? Elle était si gentille, si douce, si agréable. Comment pouvait-il prendre le risque de la blesser, ne serait-ce que de manière infime ? Non, il ne se le permettrait pas. Un miracle avait eu lieu en sa faveur, il ne devait pas gâcher cela.

Malgré cette franchise et ses explications, notre ami demeurait curieux sur le fonctionnement de tout ceci, si l'on pouvait en parler de cette manière. L'idée n'était pas de connaître des failles pour contourner ces aptitudes même si, peut-être qu'un jour cela pourrait être utile, en cas de nouvel anniversaire surprise, mais, c'était bien plus sa grande curiosité qui parlait plutôt qu'autre chose. « Je suis désolé mais … Comment ça marche ? C'est, quelque chose dans la voix ? Quelque chose qui change dans le timbre de celle-ci ou quelque chose ? Ou … Comme dans la série … Lie to Me, je crois, les expressions faciales et ce genre de choses ? Ça m'intrigue pas mal à vrai dire. » Cela le gênait quelques peu de parler de tout cela, mais, il n'en dormirait certainement pas. Il avait beau toujours être nerveux, cette main rassurante et protectrice qui était posée sur la sienne lui donnait un peu de force, sans doutes était-ce dû à son cœur qui battait à tout rompre. « Mais … Si tu devine à chaque fois, au quotidien cela doit être difficile. Je n'ose pas vraiment imaginer à vrai dire, mais … Quand tu parles de ce genre de choses, les gens ne te prennent-ils pas pour … Heu, une folle ou quelque chose ? Certains pourraient même penser à un don ou un pouvoir surnaturel ou je ne sais quoi encore. Après tout, beaucoup pensent que ce que je fais avec les animaux n'est pas normal, alors que c'est juste du temps et de la compréhension à leur égards, rien de plus. » Bien entendu, il ne s'imaginait même pas qu'il puisse être un quelconque privilégié, qu'il puisse l'un des rares à savoir pour cette malédiction, tout comme être l'un des rares à avoir cette mise en garde. Comment pouvait-il le penser ?

Bientôt, le serveur arriva avec leur plats et, à son plus grand regretter, leur mains se séparèrent enfin. Par chance, son invitée semblait grandement apprécier la nourriture qu'on venait de lui servir, le tout avec un sourire des plus grands, empli de bonheur. Oui, elle semblait heureuse d'être là, ici, avec lui. Oui, il cesserait de se poser toutes ces questions. Oui, il ne comprendrait jamais. Oui, il s'était enfin décidé à simplement profiter de ce que le destin avait décidé de lui offrir, en grand présent. La demoiselle finit par reporter son attention sur Buggles en lui grattouillant derrière les oreilles, ce qui sembla vraiment lui plaire. Peut-être un peu trop, à tel point qu'il partit s'amuser dans cette chevelure en la décoiffant sans la moindre gêne, ce qui fit rire son maître. « Il t'aime bien, c'est rare qu'il soit si à l'aise avec quelqu'un. En plus, en général, il a une préférence pour les cheveux blonds et roux. Je … J'ai toujours pensé qu'il pouvait lire dans le cœur des gens et qu'il choisissait ses amis, avant même d'avoir pu apercevoir ce dont ces gens étaient capables et … Attends, ne bouge plus. » Fronçant les sourcils, Abel se releva avec délicatesse pour tendre sa main vers la chevelure désorganisée de son petit miracle, pour venir en ôter, avec grande tendresse, un bout de coquille d'une de ses noix, avant de venir la poser avec le reste. « Buggles, pas de nourriture dans les cheveux, je te l'ai déjà dit. Tu sais, s'il t'embête tu n'as qu'à lui dire, il reviendra manger. Et … Je trouve que ça te va bien le côté … Sauvage un peu, les cheveux dans tous les sens. » Le tout, vous l'aurez compris, avec des joues plus rouges que les tomates qui se trouvaient dans ses nouilles. Nouilles que, la belle voulut goûter. Oh, bien entendu, elle sembla hésiter un long moment mais, bien sûr, Abel accepta sans la moindre hésitation. Comment lui refuser quoi que ce soit après tout ?

Bien vite, Jaime parla de la suite des événements, parlant d'une petite promenade, supposant qu'il y avait un endroit sympathique non loin, notre ami répondit du tac au tac. « Oh oui, je veux bien. Il y a un parc pas loin, j'y suis beaucoup allé avec … Avec ma sœur, à l'époque. Il y a beaucoup d'écureuils, quelques chouettes, mais surtout, il y a un petit étang. C'est très joli. Le jour, on peut y voir des canards et quelques cygnes. Je ne sais pas si, aussi tard on aura la chance de croiser quelques couche-tard, mais … Ce qui est certain, c'est qu'avec une lune comme celle de ce soir, le reflet sur l'eau doit être des plus beaux. Ma sœur a toujours beaucoup aimé l'endroit et m'a toujours dit que si je devais faire une demande en mariage, cela serait là-bas. » Qu'il finit en riant doucement, avant de se rendre compte de ce qu'il venait de dire. Aussi tôt, ses joues se mirent à rougir sans la moindre retenue, tandis que son regard se fit fuyant. Comment pouvait-il raconter ce genre de choses ? Elle aussi allait finir par se faire fuyante, c'était certain. « Enfin je … Suppose que c'est pas le genre de choses qu'on raconte, lors d'un premier tête à tête, je … Suis désolé. »


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Dim 9 Oct - 23:15
« Oh, je saurais pas vraiment t'expliquer. » Fit-elle en réfléchissant à une manière de dire les choses. Elle mit un certain temps, d'ailleurs, à trouver une façon de tourner ses propos qui ne ferait pas totalement illuminée, ou quelque chose de ce genre là. N'empêche qu'elle se sentait plutôt libre d'en parler, vu qu'Abel n'avait pas pris peur, il se montrait même plutôt curieux à ce propos ; il tentait de savoir comment elle vivait ça, comment ça se manifestait, tentant même de faire la comparaison avec sa capacité de se lier avec des animaux. Jaime eut un sourire. En y réfléchissant, c'était peut-être un peu la même chose. Il avait l'ouïe fine pour ces compagnons à quatre pattes, elle pour séparer le vrai du faux. « C'est comme si tu avais une intuition très puissante sur un sujet, par exemple. » Lui répondit-elle. « J'ai l'impression aussi que l'intonation de voix n'est pas tout à fait la même, ou qu'il y a des traits du visage qui sont pas naturels. »

Un peu comme dans Lie To Me, eut-elle envie de lui dire pour confirmer sa comparaison encore une fois. Même si ce n'était pas tout à fait ça, pour sa part. Elle n'était pas monsieur Lightman, elle n'avait pas à enregistrer ses vis-à-vis pour étudier ensuite, elle ne percevait pas les micros expressions. En fait, elle entendait le mensonge comme il était réellement. C'était juste ça. Une voix restait normale lorsqu'elle disait vraie, se modifiait sensiblement lors d'un mensonge. « Mais outre ça, c'est surtout... Euh... Tenta-t-elle sans parvenir à trouver ses mots. Non, désolée, je saurais vraiment pas comment te dire. Moi, j'interprète ça comme une manière d'entendre et de percevoir les petites variations entre le mensonge et la vérité. »

Elle eut un petit rire désolée. « Je vais dire juste : instinct. Du coup. Je sais que ce n'est pas la réponse que tu attendais, mais c'est la seule que j'ai. » Haussant les épaules, un peu par dépit, elle poursuivit pour continuer à être honnête avec lui : « J'en parle rarement. Je me dis que c'est un atout que j'ai, et au mieux c'est utile dans mon métier, au pire je passe ça sous silence. Alors on met ça sous le compte d'un bon esprit d'analyse, et on passe à autre chose, en général... » C'était aussi simple que ça. Elle câlina doucement Buggles, alors que son maitre s'approcha pour lui retirer un morceau des cheveux. Jaime eut un sourire tendre en le regardant faire, sans s'inquiéter de le voir approcher.

« Je l'aime bien aussi, ça tombe bien. » Répondit-elle avec un grand sourire, en laissant l'animal faire ce qu'il voulait, sans s'en trouver une seule seconde perturbée. Elle fit comme si de rien n'était, mangeant paisiblement son plat en continuant la discussion avec Abel. Elle goûta son plat, s'en extasia, poursuivit sur le sien en essayant de ne pas parler la bouche pleine, et Jaime pouvait sentir aussi le saké monter progressivement. Elle ne tenait pas si bien l'alcool, aussi se promit-elle de n'en boire que très peu, surtout qu'il s'agissait d'une boisson assez forte. Et elle manqua d'avaler de travers quand l'homme lui parla de la promenade, du parc à côté, et du fait que c'était un endroit idéal pour demander quelqu'un en mariage.

Elle termina de s'étouffer avant d'éclater de rire. Le pauvre était désormais rouge comme un poivron, se laissant aller à son engouement probablement. C'était pas plus mal ainsi, aussi ne s'en formalisa-t-elle pas. Il  n'y avait pas de quoi prendre peur, ou en faire tout un plat. Elle savait qu'Abel n'était pas quelqu'un de très à l'aise, il pouvait tout à fait se mélanger les pinceaux et donner l'impression de quelque chose alors que ce n'était absolument pas son but à la base. « Non, ne t'en fais pas, ça a le mérite d'être spontané ! » Le rassura-t-elle avec un grand sourire toujours amusé, venant tremper ses lèvres dans son verre : « Je ne vais pas m'enfuir, si c'est ce qui t'inquiète. Enfin, sauf si tu me demandes vraiment en mariage. Il y a d'autres étapes à passer avant ça ! » Blagua-t-elle en sachant pertinemment qu'il en rougirait de plus belle.

La soirée se poursuivit, toujours aussi agréablement songea l'analyste en parlant de tout et de rien avec l'homme. Des sujets du quotidien, de leurs goûts, des informations, de leurs avis sur tel ou tel sujet. C'était agréable d'apprendre à connaître une personne de cette manière, d'avoir des discussions qui n'avaient pas d'intérêt, qui ne demandaient pas un sérieux implacable. C'était d'autant plus agréable de pouvoir être naturel, délicieuse, comme elle pouvait si rarement l'être à cause de son travail qui exigeait le plus implacable des sérieux. « Tu prendras un dessert ? » Fit-elle alors qu'ils avaient tous les deux terminer leurs plats, et que ça faisait déjà un bon moment qu'ils discutaient.

Elle ne voyait pas le temps passer, il fallait l'admettre. Quand une soirée se passait si bien, c'était étrange. Elle aurait pourtant voulu que le temps s'arrête, et ainsi pouvoir en profiter d'autant plus. Mais elle n'avait pas ce genre de pouvoir, malheureusement. Tant pis. Elle se contenterait du reste de la nuit, qu'ils avaient à partager.
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Jeu 13 Oct - 1:45


" Parce qu'il faut bien une première fois. "


Jaime & Abel







La jeune femme semblait agréablement surprise que son prétendant s'intéresse à ce fameux don, ou cette malédiction, tout ne dépendra que de votre point de vue. Sans doutes que rares étaient ceux à s'intéresser à cela, sans doutes aussi qu'ils étaient rares à croire à ce genre de choses, comme un talent particulier offert par une quelconque force supérieure, permettant aux pauvres mortels que nous sommes, de faire des choses incompréhensibles par la majorité. La vérité, il ne l'apprit qu'un peu plus tard, était qu'elle ne le dévoilait que rarement. Peut-être une minorité ? Peut-être une poignée ? Ainsi donc, Abel était en quelques sortes un privilégié, ce qui ne put que faire du bien à son pauvre petit cœur. Avant que cette information n'arrive à ses petites oreilles bien curieuses, notre ami écouta avec grande attention les explications de celle qu'il pourrait bientôt qualifier comme sa belle. Il était question d'explications difficiles à formuler, une intuition surtout, ou plutôt, tout simplement l'instinct. Tout comme le vétérinaire de son côté, expliquer la facilité qu'il avait avec les animaux lui était impossible. Alors certes, pour lui, cela n'avait rien d'exceptionnel, mais il pouvait comprendre la complexité d'expliquer quelque chose de si naturel. Ainsi, en clôturant ce sujet, la demoiselle semblait presque désolée de ne pouvoir lui apporter plus d'informations, ce qui tira un doux sourire au jeune homme, qui vint doucement poser sa main sur son avant-bras, essayant de se montrer, ne serait-ce qu'un peu, rassurant. « Tu n'as pas à t'en faire pour ça. A vrai dire, je n'avais pas d'attente particulières, j'étais juste … Curieux. J'imagine que c'est compliqué d'expliquer quelque chose qui soit … Inné. Merci tout de même d'avoir essayé. Mais bon, l'essentiel est là, on ne peut rien te cacher. » Qu'il conclut tout simplement avec un énième sourire. Il ne savait pas vraiment quoi dire pour la rassurer sur cela, même s'il était possible de le faire. L'analyste semblait avoir relativement souffert de cela, ce qui étreignit quelques peu le cœur de notre ami, se contentant d'écouter de nouvelles paroles, qui enfermaient en leur sein cette fameuse information. Celle qui pouvait presque faire de lui quelqu'un d'important, de spécial, malgré ces autres mots. Ainsi, comme à son habitude, l'inhumain ne put s'empêcher de rougir, lorsqu'il comprit vraiment ce qu'elle venait de dire. « Tu veux dire que … Je fais parti des rares … Voire très rares à connaître ce secret ? C'est … Je suis touché. J'espère que … Je ne trahirai jamais cette confiance. » Le tout, avec un petit sourire gêné. Cette femme lui ouvrait son cœur, lui dévoilant de telles choses, c'était … Peut-être un peu trop pour l'âme blessée de cet homme. S'il pouvait trahir cette confiance ? Oh, certainement pas, ce n'était pas son genre et puis, s'ils venaient à vraiment se mettre ensemble, chose qu'il ne pouvait qu'espérer du plus profond de son cœur, cette confiance deviendrait absolument infaillible.

Par la suite, Buggles s'amusa dans les cheveux de Jaime, ce qui ne semblait pas vraiment la déranger, bien au contraire, elle semblait même apprécier le petit rongeur qui, à ces mots, piailla plusieurs fois avec grande joie, comme s'il comprenait ses mots. Cette femme était … Tellement … Tellement comme faite pour lui, que cela en paraissait insensé. Qui diable aurait pu accepter qu'un écureuil se perde dans ses cheveux lors d'un premier tête à tête ? Qui aurait pu proposer à un homme perdu comme lui, de l'inviter au resto ? Qui aurait pu tout simplement accepter un homme vivant avec un écureuil ? La liste de questions étaient bien longue. Trop longue même, enfin, je suppose que vous commencez à comprendre l'énergumène désormais. Mais, au lieu d'essayer de tout simplement se torturer l'esprit, il profita de ce moment. De ce spectacle qui s'offrait à lui, de son sourire si beau, si chaleureux, si communicatif, qu'il en vint même à réchauffer ses joues, en plus de son cœur. Buggles semblait heureux. Heureux comme rarement avec d'autres personnes, rares furent les vois où, le contact d'une personne l'avait fait se sentir si libre et si joyeux, hormis Crystalia et Jezabel.

Bientôt, il fut question de sortie, de parc, mais aussi, accessoirement, de demande de mariage ce qui, bien entendu fit rire la belle, manquant même de l'étouffer, ce qui fit presque peur à Buggles, qui s'inquiéta, en passant la tête pour l'observer avec grande attention. Au moins, il la faisait rire, c'était déjà un bon point. Oh, bien entendu, il ne faisait pas forcément exprès, mais, l'entendre rire ainsi avait quelque chose de magique, qui finit bien vite par faire disparaître cette gêne et cette crainte. Oh, il avait fait une erreur, mais elle semblait ne pas vouloir lui en tenir rigueur. Sans doutes même que, pour elle, cela n'avait pas la moindre importance. Comme si, toutes ces petites erreurs ne comptaient pas vraiment, ne compteraient peut-être même jamais. Une fois son souffle repris et, après avoir pris quelques gorgées dans ce verre que, son interlocuteur avait rempli au préalable, inquiet, Jaime finit par le rassurer, elle ne s'enfuirait pas, sauf si, peut-être, il la demandait en mariage ce soir. Cela l'amusa beaucoup, malgré le rouge vif sur ses joues. « Oh, non, je ne compte pas faire cela ce soir. Il va nous falloir encore quelques rendez-vous pour en arriver là et puis, il faudra bien que tu rencontres ma petite sœur avant. Mais bon, on sait jamais, si ça marche bien entre nous et que, un beau soir, je t'amène, de pleine lune là-bas, ce sera peut-être le bon moment, qui sait ? » Abel rit, simplement, ouvertement, presque sans gêne, sans rouge sur ses joues, qui, petit à petit s'était échappé. « Et puis, qui sait, peut-être que d'ici-là j'aurais développé 2-3 combines pour, passer outre ton ... » Fronçant les sourcils pour essayer de trouver le bon mot, notre homme se contenta d'agiter ses doigts de haut en bas avant de reprendre. « Ton truc, peut-être qu'en camouflant ça sous d'autres choses, il y aurait moyen de tricher. Il serait regrettable de gâcher la magie de tout ça si tu venais à te douter d'un truc. Mais, rassure toi, si je trouve une combine, cela ne sera que pour ce genre d’événements. La franchise, c'était déjà un projet, avant cette révélation. » A nouveau un sourire, un rire. A nouveau de la gêne, un menton gratté, une tentative de réflexion, avant qu'un nouveau sourire, toujours gêné, mais bien plus à l'aise que les premiers ne refasse irruption sur son visage. « Enfin, je suppose que c'est plutôt étrange de parler de ce genre de choses. Je … Je suis désolé, il va me falloir un petit temps d'adaptation pour … Que je devienne un peu plus … Normal, on va dire, pour ces rendez-vous. »

Il y eut alors des conversations, sur un peu tout et rien, chacun se montrant curieux sur des petites choses de la vie de l'autre, le temps semblait défiler à une vitesse folle, tandis que Buggles semblait décidé à rester dans ses cheveux qu'il appréciait tout particulièrement. C'était, un moment magique. Inoubliable, durant lequel il se sentait si vivant, si complet. Quelque chose qui n'était pas vraiment arrivé depuis que Kitty était partie, mais, en ce moment, ce premier amour n'était qu'un bien lointain souvenir. Ce qui se trouvait face à lui, ce qui pouvait devenir son avenir absorbait toute son attention, son âme même, ne le laissant voir rien d'autre, nulle autre possibilité. Malheureusement, même si le temps ne semblait plus vraiment agir pour eux, ce dernier avait bel et bien une emprise sur le monde extérieur et, de leur euphorie, ce fut le serveur qui vint les sortir, tandis que la belle demandait à son prétendant s'il voulait bien un dessert. « Oh, ils font une excellente tarte aux pommes, c'est pas vraiment, une spécialité de là-bas, mais elle est délicieuse, en général je prends leur thé, c'est … Divin. On peut … Peut-être en prendre et partager ? »

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Jeu 13 Oct - 16:49
« C'est comme toi finalement ! » Fit-elle comme relation alors qu'il lui faisait juste part de sa curiosité. Ils parlaient de talent inné, qu'ils avaient en eux, qui n'étaient pas des super pouvoirs. Du moins, pas officiellement. Alors, oui, c'était simple de faire des rapprochements et de se laisser aller à des comparaisons qui, pour Jaime, faisaient sens : « Tu es super à l'aise avec les animaux, c'est pas donné à tout le monde du tout. Et l'expliquer, ça doit être d'autant plus compliqué, c'est loin d'être évident. » Fit l'analyste en haussant les épaules, un peu par dépit.

En fait, Abel était carrément le mieux placer pour en parler. Il avait aussi cette petite particularité, que beaucoup prenaient pour des facilités relationnelles avec des animaux, et qui était finalement une sorte de don qu'ils partageaient sur certains aspects. Quand lui se sentait à l'aise avec eux, elle décryptait le mensonge sans que ça soit volontaire. Elle l'entendait juste, rien de plus. Et elle n'avait jamais rien fait pour le maîtriser. D'aussi loin que remontaient ses souvenirs, elle avait toujours eu l'impression de l'avoir, peut-être à force d'observation et d'écoute, elle ne sut trop quoi dire sur l'instant.

« Oui. » Souffla-t-elle en douceur lorsqu'il s'étonna d'être l'un des rares au courant. La jeune femme lui fit un petit sourire en coin, essayant de faire passer sa gêne. C'était surprenant qu'elle se laisse aller à la confession avec lui, mais elle se sentait en confiance, alors pourquoi pas ? « Même mon frère ne le sait pas. » Fit-elle avant de préciser : « Enfin, il a conscience que je suis très douée pour discerner le vrai du faux, mais il ne m'a jamais demandé comment ça marchait. Je me suis jamais vraiment posée la question, du coup, mettre ça sur le compte de l'instinct, c'est le plus simple. »

Et là dessus, Jaime était à peu près sûre qu'ils se comprenaient. La petite brune avait l'impression que c'était quelque chose qu'ils pouvaient partager tous les deux, et c'était agréable. Comme une sorte de soulagement. Même s'il pouvait pas voir littéralement ce que ça faisait, l'analyste savait qu'il comprenait au moins les grandes lignes. Qu'il entrevoyait les choses à sa manière, vu qu'il avait aussi une capacité d'écoute tournée vers un autre aspect que le sien, mais aiguisée en tout cas, assez pour entendre des choses que beaucoup ne percevaient pas. Et si la conversation dévia, Jaime n'en fut que plus contente qu'elle se poursuive, d'autant plus amusée par la réponse de son vis-à-vis, et satisfaite qu'il prenne un peu plus confiance :

« Comme tu as dit, nous n'y sommes pas encore, mais qui sait, oui ! » Elle eut même un petit rire quand le jeune homme lui parla de trouver des combines pour passer outre son don, idée qui amusa surtout la jeune femme : « Si tu les trouves, n'en parle à personne alors ! » Nouveau sourire : « ça m'est utile dans mon travail ! » Plus que ça encore. Elle se faisait doucement mais sûrement une petite réputation au SHIELD, et c'était loin d'être désagréable. Elle espérait sous peu intégrer une branche particulière, pour mener des interrogatoires pourquoi pas ! Elle ne savait pas trop ce que ça donnerait, mais ça pourrait s'envisager probablement... revenant vers le jeune homme, elle se contenta de lui sourire simplement.

C'était toujours difficile d'être normal lors d'un premier rendez-vous de toute façon. Tous avaient envie de se montrer sous leur meilleur jour, pour faire illusion, séduire, charmer. Paradoxalement, c'était souvent les faux semblants qui faisaient la différence. On tombait dans les bras d'une personne qu'on ne connaissait pas finalement, et ensuite, on tombait amoureux des choses qu'on découvrait à son propos. Gardant cette remarque pour elle-même, elle préféra lancer Abel sur un autre sujet, où il aurait probablement beaucoup à dire :

« Comment s'appelle-t-elle, ta sœur, d'ailleurs ? Elle fait quoi dans la vie ? Parle-moi d'elle, je serais ravie de la rencontrer et d'un peu la connaître, aussi ! » Sincère au possible, elle hocha même la tête lorsqu'il parla de la tarte aux pommes à partager : « Je te fais confiance, si tu dis que c'est délicieux, je te crois. Essayons ! » On revint vers eux, et la brune repassa commande. Le serveur lui fit un grand sourire, sans doute attendri par le fait qu'Abel ramenait quelqu'un qui se laissait très facilement tenter par tout ce qu'ils proposaient.

Jaime avait surtout pris la décision, ce soir-là, de ne se priver de rien. Elle voulait passer un bon moment, et ce n'était probablement pas en voulant faire trop bonne figure qu'elle y arriverait. Au passage, elle s'était promis d'être elle-même, parce que si elle voulait que Abel l'apprécie, elle souhaitait que ça soit pour elle, et pas pour une fausse image qu'elle pourrait lui donner. Quand on savait si bien faire la différence entre mensonge et vérité, ça mettait en perspective bien des choses, notamment la volonté qu'on pouvait avoir d'être transparent auprès de certaines personnes qu'on voulait faire entrer dans sa vie. Le fait de porter son choix sur Abel n'était pas sans conséquence, mais le jeune homme avait, jusqu'ici, toujours su faire les bonnes choses, déjà en optant pour le fait de ne pas lui mentir.

La tarte arriva, avec les deux thés qu'ils avaient commandé, et la petite brune attrapa sa cuillère pour prendre un morceau du dessert. Lorsqu'elle le mit en bouche, elle ne put que hocher la tête. La tarte était encore chaude, les pommes fondantes, doucement sucrées, c'était un délice en effet. Elle ne put s'empêcher de ressentir une certaine satisfaction, mêlée à un bien-être relativement contagieux. La brune était du genre à s'enthousiasmer de ce genre de petits plaisirs. « Si tu as d'autres trucs super bons à me faire manger comme ça, hésite pas à me proposer d'autres sorties. Je me rends compte que j'ai beaucoup de choses à découvrir de Genosha et de ses commerces. » Déclara-t-elle doucement avec les joues rosies par la joie qu'elle éprouvait de manger quelque chose d'aussi bon.
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Mar 18 Oct - 18:09


" Parce qu'il faut bien une première fois. "


Jaime & Abel







Ce qu'elle dit à ce moment-là toucha le jeune homme. Le toucha peut-être bien plus que cela aurait dû et marqua, sans le moindre doute son esprit qui était si troublé. Cela, d'ailleurs, contribua à l’apaiser grandement et à lui faire arrêter de se poser de si nombreuses questions au sujet de cette jeune femme. Son talent secret et inné, peu étaient au courant, peut-être même qu'ils se comptaient sur les doigts d'une seule main, tant et si bien que même son frère ne le savait pas. Oh, bien entendu, avec toutes ces années passées ensemble, il avait conscience de cette facilité, mais elle disait ne jamais lui avoir parlé ce don. Alors, plutôt que de se poser tout un tas de nouvelles questions, le vétérinaire se contenta de sourire bêtement, heureux, tout simplement. Cette jeune femme avait grande confiance en lui, elle lui avoua des choses folles et ce, dès le premier rendez-vous. Bien entendu, notre homme ne connaissait pas et, ne comprenait pas la raison de cette aisance mais, pour la première fois depuis qu'il avait rencontré celle qu'il qualifiait sans mal de son miracle, Abel ne se posa pas de questions à ce sujet. Non, il appréciait simplement ce moment, se délectant du délice d'être, en quelques sortes, un élu. Oh, il aurait pu se dire qu'elle mentait, ou encore qu'elle embellissait la chose, peut-être pour lui donner un peu plus de courage, mais cela ne lui effleura pas un seul moment l'esprit. Après tout, après cette conversation sur la sincérité, comment pouvait-il en être autrement ? C'était comme si … Comme s'il savait, comme s'il reconnaissait cette évidence. Jaime l'avait choisi lui, réellement et, dévoiler pareil secrets si bien gardés ne pouvait laisser entrevoir que de belles choses pour la suite. Pour les petits malins qui viendraient à lire ces mots, je tiens tout de même à vous rappeler quelques petites choses, Abel n'avait rien à voir avec vous. Quand je parle de suite, je parle bien entendu d'avenir, de poursuite dans leur relation sur le long terme et non pas une suite de soirée des plus charnelles. De toute évidence que ce garçon n'aurait pas remarqué les petits signes avant-coureur d'une telle invitation, de toute façons. Alors, heureux comme rarement auparavant, il se contenta quelques mots désordonnés. « Je suis … Ah … Heureux, ou, je devrais dire touché peut-être, cela semble peut-être plus approprié mais … Mon cœur s'emballe, je crois. Faire parti des élus. Je ne sais pas ça … Je ne trouve même pas les mots, au final. Enfin je … Voilà, mon esprit s'est embrouillé avec tout ça et j'arrive plus à parler … » Il se moqua joyeusement de lui-même, de sa bêtise et de son cœur peut-être un peu trop sensible à ce genre de choses. Comment une si petite chose avait-elle pu le mettre dans un tel état ? Sa sœur se moquerait sans doutes de cela quand il viendrait à le lui raconter, mais, elle serait sûrement autant heureuse que lui.

Lorsqu'il fut question de garder le secret de tout ceci, Abel se contenta d’acquiescer en mettant l'index sur ses lèvres. Une chose était certaine, après ce genre de révélations, il ne pourrait jamais, jamais, faire quoi que ce soit pour trahir ne serait-ce qu'un peu sa confiance. Elle lui avait offerte, en si peu de temps, il ne fallait absolument pas trahir ceci, jamais. La suite, le mit encore plus à l'aise, parler de sa sœur c'était … Naturel. Il n'y avait rien de plus important et de plus précieux. Peut-être que cela ne serait jamais le cas mais, l'espace d'un instant, une idée délicieuse fit irruption dans son esprit, que cette agréable jeune femme, face à lui, en vienne à la surclasser, ce qui le fit sourire bêtement, une fois de plus. S'il voyait déjà trop loin ? S'il se faisait des films ? S'il allait trop vite ? Très certainement, mais, pourtant, quelle charmante perspective. Ainsi, radieux et heureux, le vétérinaire commença à en parler. « Elle s'appelle Jezabel, elle a 22 ans et est … Sans aucun doutes la personne la plus gentille et douce que je connaisse. » Se sentant plus ou moins en confiance, Abel se permit une petite tentative d'avancée, avec un petit sourire en coin. « Mais ça, c'est peut-être parce que je ne te connais pas assez encore. » Avant de rire avec une certaine légèreté. « Elle est fleuriste et … Je ne sais pas trop comment dire mais … La facilité que j'ai avec les animaux, elle, elle l'a avec les plantes et les fleurs, pour ça c'est un génie, sans le moindre doute. Alors oui, je suis plutôt pas trop mauvais pour ce qui touche à la flore mais elle, est au dessus de tout ce qu'on pourrait imaginer. Elle est aussi incroyablement belle, ce … Ce qui m'a toujours fait peur. Je ne sais pas, d'attirer l'attention de mauvaises personnes et ce genre de choses, qu'on lui brise le cœur, qu'on lui fasse du mal. Je … Je sais pas, comment je pourrais réagir si on lui faisait du mal je ... » Il y eut comme une sorte de colère qui monta en lui et qui fit trembler légèrement sa main, rien qu'à l’idée de cela, tandis que ses yeux s'embrumèrent légèrement. L'on dit souvent qu'il ne faut pas énerver quelqu'un de gentil et de renfermer, sous peur de ne plus jamais la reconnaître. Pour Abel, sans nul doutes, que sa colère serait bestiale, au vrai sens du terme. « Je pourrais devenir méchant … Violent même et … Enfin, elle est ce que j'ai de plus précieux, tout simplement. Elle est aussi la meilleure amie de Buggles et … C'est toujours elle qui a veillé sur moi, au final. Pour ça, j'ai sûrement jamais été le meilleur des grands-frère mais, je ne sais pas, aussi loin que je puisse me souvenir, on ne s'est jamais vraiment disputé, ce qui n'est pas si mal, je crois, pour un frère et une sœur avec un tel écart d'âge. Enfin, sans elle, je ne serais pas celui que je suis, j'aurais sûrement fini dépressif, ou quelque chose comme ça, oui. C'est simple, je lui dois tellement de choses que des fois, j'en suis presque honteux d'être le grand-frère. Et toi, ton grand-frère alors ? Est-il du genre surprotecteur ? Dois-je m'en faire pour ma santé? Je ne sais pas, parle moi un peu de lui aussi. » Finissant avec douceur, légèreté et grand calme, cette petite colère passagère s'était estompée sans problème. Comment parler de sa chère sœur pouvait-il ne pas l’apaiser ? Oh, peut-être en repensant au fait que sa relation avec Kitty avait commencé grâce à elle mais … Une fois de plus, il était trop tôt pour en parler, tout simplement.

L'idée de la tarte et du thé sembla séduire la demoiselle qui conforta son interlocuteur dans l'idée qu'elle lui faisait confiance, ce qui le fit quelques peu rougir, une fois de plus. D'ailleurs, plus que l'idée, le goût et la texture semblèrent grandement plaire à Jaime, qui, bien qu'ayant le palet brûlé semblait aux anges en goûtant tout cela. Cette joie, semblait même lui faire rougir les joues, ce qui attendrit Abel, dont son cœur semblait encore capable de s'emballer. Il fallait donc s'accrocher pour ce qui suivit, une invitation, détournée, pour d'autres rendez-vous, d'autres restaurants, pour lui faire découvrir les bienfaits de la nourriture de Genosha, ce qui lui fit extrêmement plaisir. « Je … Suppose que le miracle attendu pointe donc le bout de son nez, n'est-ce pas ? » Qu'il sourit tendrement. Elle disait que s'il arrivait à la faire sortir régulièrement serait un miracle, était-il sur le point d'y arriver ? « C'est juste que … Je ne connais pas vraiment de grands restaurants, avec tout le tralala romantique et tout je … Je suis quelqu'un de plus … Simple. Je … Je connais quelques endroits où on y mange vraiment bien, le cadre est chaleureux, les gens sont sympa mais, cela reste simple et ça a l'avantage d'être rapide. Je … Est-ce que ce genre d'endroits te convient ? Ou … Peut-être que je dois essayer de me renseigner ? Je ne sais pas, musiciens, bougies, ce … Genre de choses ? »



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Mer 19 Oct - 12:19
Qu'est-ce qu'il lui avait pris de confier ça à Abel ? En d'autres circonstances, elle s'en serait probablement abstenue, estimant qu'il valait mieux attendre. Mais pas là, parce qu'inconsciemment, elle avait confiance. Le comportement du jeune homme avait jusqu'ici était un sans faute avec elle. Pas une trace de mensonges. Oh, elle avait senti qu'il avait des secrets, mais un secret était une chose différente du mensonge. Un secret, on pouvait vouloir le garder pour se préserver, en envisageant de le confier plus tard, quand la relation sera plus évoluée. Jaime ne doutait pas de ça. Elle se contenta de sourire, et même de rougir au garçon qui lui faisait face quand il s'enthousiasma de se sentir heureux de ses mots. Oui, c'était probablement soudain, tôt, un peu précipité, mais au moins, la brune ne s'en cachait pas, et elle ne doutait pas non plus qu'il ne retournerait jamais son secret contre elle. Abel ne semblait simplement pas être ce genre de personnes de toute façon...

Elle porta simplement sa main jusqu'à celle du jeune homme, pour finir par l'attraper et la serrer. Doucement cependant. Juste pour le rassurer, et lui dire que tout ça n'était pas grave. Ça arrivait de se faire dépasser par l'émotion, même si Abel semblait être le genre à se laisser facilement malmener par ses sentiments. Surtout lorsqu'ils étaient très forts. Il rougissait facilement, ce qui amusait Jaime, certes. Elle ne pouvait s'empêcher de trouver ça parfaitement attendrissant. Alors, son naturel désarçonnant, sa naïveté touchante, tout ça lui indiquait qu'elle n'avait pas fait une erreur en se confiant à lui. Il ne semblait tout simplement pas capable de lui faire du mal, pas volontairement en tout cas, et c'était rassurant quand on évoluait dans un milieu où la concurrence avait son importance. Et que les coups bas étaient permis.

Et en l'entendant parler de sa petite sœur, Jaime n'eut plus aucun doute. Une personne capable de parler avec autant de bienveillance d'une proche comme sa sœur était forcément une bonne personne à ses yeux. « Vous avez... cinq ans de différence du coup ? » Questionna-t-elle pour confirmation, avant de reprendre avec un grand sourire : « Elle a l'air vraiment d'être une chouette fille. J'aimerais la rencontre, un jour. Mais plus tard alors, quand on se connaîtra tous les deux un peu mieux, si ça te va ? » Demanda Jaime pour être sûre de ne pas faire de bévues. Elle ne voulait pas fâcher cette complicité naissante. En tout cas, elle rajouta : « En fait, ça se trouve, je la connais déjà. Sa boutique de fleur se trouve où ? J'y suis peut-être déjà rentrée. J'en achète régulièrement quand je vais voir mes parents, ma mère adore les bouquets ! »

L'analyste eut même un petit rire amusé en y repensant. Sa maman s'enthousiasmait toujours des cadeaux qu'elle lui faisait. Elle refusait que sa fille lui offre des choses trop chères, alors le compromis qu'elles avaient trouvé, c'était un beau bouquet, ou une plante à mettre dans le jardin. Du coup, elles se voyaient au moins une fois par mois pour un repas, et Jaime venait toujours avec des fleurs somptueuses, un bouquet ovale, ou une petite plante en pot qui avait besoin des bons soins de sa maman. Songeant à tout ça, la brune fut un peu surprise d'entendre la question d'Abel à propos de son frère. Qu'elle lui parle de lui... oulala. Elle eut même un petit rire amusé :

« Protecteur ? » Répéta-t-elle. « Oui, il l'est. On est très complices lui et moi, on se chamaille souvent mais on s'aime énormément. Je le trouve drôle, mais c'est sûrement parce que je suis sa première fan. En tout cas, il travaille au SHIELD avec moi, mais lui est sur le terrain quand je suis derrière un bureau. C'est un super héros, mon grand frère ! Et euh... Il se fait facilement des relations partout où il va, c'est fou ! Parce qu'il a beaucoup d'humour, parce qu'il a beaucoup d'autodérision, parce qu'il a un certain franc parlé... Il sait que je suis capable de gérer mes relations, mais il veille toujours quand même à ce que ça se passe bien pour moi. Puis... Outre ça, on prend soin l'un de l'autre à notre manière, tu vois ? Même s'il fait sa tête de mule, quand je rencontre une de ses copines -et il en a souvent, au moins une tous les mois !- il fait confiance à mon avis sur elle. Du coup souvent, il m'écoute, même s'il fait genre que non. »

Elle supposait aussi qu'il veillait sur elle de loin, et qu'il faisait ce qu'il fallait pour qu'elle n'ait aucun ennui. Elle était une grande fille pourtant. Mais aux yeux de son frère, elle serait probablement toujours sa petite sœur, cette fillette aux couettes qui jouait avec lui dans le jardin et qui venait le voir lui, au lieu des parents, quand elle faisait un mauvais rêve. Pour avoir son réconfort, et être protégé par ses super pouvoirs de grand frère protecteur. Partageant avec Abel sa tarte aux pommes, elle eut un sourire complice lorsqu'il parla du miracle. Relevant des yeux rieurs vers le jeune homme, elle hocha la tête : « Oui, c'est probablement ce miracle que j'attends depuis un moment. Et ce genre d'endroit me convient. Tu n'as pas besoin de trop en faire, je suis quelqu'un de simple, et curieuse de tout. Fais moi découvrir ce qui te chante ! » Termina-t-elle.

« On y va ? » La discussion s'était poursuivie toujours simplement, et le restaurant était sur le point de fermé quand la petite brune demanda ça à son vis-à-vis. Sourire aux lèvres, ils s'approchèrent du comptoir pour payer, quand elle souffla à son voisin : « Attend, je vais prendre une autre part de tarte pour la ramener chez moi ! » Pinçant les lèvres, elle reprit : « Pour le petit déjeuner. » pour précision. Commencer une journée par un truc bon, c'était assez pour la mettre de bonne humeur. Elle commanda, prit la décision de payer les consommations et le dessert, pour partager la note avec Abel. En procédant ainsi, elle se disait que c'était plus égalitaire : Il n'avait pas besoin de s'encombrer d'une règle machiste et « romantique » sur les premiers rendez-vous. Elle était toujours une femme indépendante, et lui, toujours un garçon bien élevé avec ce partage.

Jaime présenta son épaule à Buggles pour lui dire d'y prendre place, et le petit écureuil ne se fit pas prier pour y aller. Souriante, ils se rendirent tous trois vers la sortie, et alors qu'Abel dépassait la porte, l'analyste en profita pour lui attraper la main. Ça rendait la promenade encore plus plaisante. Mais même si elle sentait son petit cœur s'emballait dans sa cage thoracique, elle fit mine de rien et garda tout à fait son calme. Elle voulait que ça soit un geste naturel. Le fait qu'elle s'empare de sa main était pour elle de toute façon spontané. Rien de plus. Elle en avait eu envie, et elle se disait qu'Abel n'en serait pas mécontent. Alors, Jaime se contenta d'un grand sourire après ça, ajoutant avec joie : « Je te suis ! »
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Sam 5 Nov - 20:06


" Parce qu'il faut bien une première fois. "


Jaime & Abel







Le fait que Jaime s'intéressait à sa sœur le rendait heureux. Vraiment heureux. Sans doutes est-ce que la demoiselle ne pouvait pas s'imaginer à quel point cela pouvait lui faire plaisir, mais … Sa sœur représentait tellement de choses pour lui qu'en parler le rendait tout de suite bien plus joyeux. Il s'imaginait encore ses conseils, ses sourires et sa bonne humeur suite à l'annonce de ce rendez-vous, c'était comme si elle, était encore plus impatiente que lui de ce tête à tête. Impatiente que son grand-frère soit enfin heureux. Qu'il tourne la page. Peut-être est-ce qu'elle se sentait un peu coupable de l'avoir vu errer, si longtemps, le cœur détruit et piétiné ? Après tout, n'était-ce pas grâce, ou à cause de elle, que lui et Kitty s'étaient rencontrés ? Lui n'aurait pas vraiment su dire ce qu'elle avait en tête et, aucun des deux ne préférait reparler de ces événements. Ce qui était certain c'est que lui, ne lui en voulait pas le moins du monde. Comment le pouvait-il ? Comment pouvait-on regarder ces yeux et leur en vouloir pour quoi que ce soit ? Cette femme était un ange, tout simplement, descendu des cieux pour veiller sur ce grand-frère maladroit. Alors oui, cette soirée l'avait rendu incroyablement heureux mais, de pouvoir parler d'elle renforçait tout ça. Oh, ils auraient bien finis par en parler à un moment ou un autre, mais, le fait qu'elle se montre si curieuse à ce sujet et qu'elle en vienne à poser des questions l'emplissait de joie, tout simplement. « Peut-être, elle travaille à Prenova, dans le même quartier que moi et elle fait des trucs vraiment jolis. En plus elle crée ses propres variétés et ça donne des choses magnifiques, elle m'a appris deux-trois choses, l'espoir que ça me serve un jour, on ne sait jamais. » S'arrêtant un bref instant, Abel fixa avec tendresse celle qui lui tenait la main, avec un sourire empli de douceur. Oui, c'était précisément pour ce genre de cas que Jezabel lui avait appris ses secrets de botaniques, pour émerveiller celle qui prendrait un jour son cœur. Peut-être est-ce que cela pouvait-être Jaime ? Notre homme ne pouvait que l'espérer. « Si jamais ta mère apprécie les jolis bouquets, je te donnerais l'adresse, je suis sûr que tu trouveras ton bonheur là-bas et, elle te fera un prix, j'en suis certain. Enfin, la connaissant, si tu lui dis qui tu es, elle voudra t'offrir plein de choses, aucun doute là-dessus. » S'imaginant la scène, le vétérinaire rit avec légèreté. Il n'y avait aucun doutes à ce sujet, si Jezabel recevait la nouvelle petite amie de son frère adoré, elle aurait droit à un accueil digne d'une reine, sans la moindre doute. « Pour la rencontre, cela sera avec très grand plaisir, de toute façons, si on continue à se voir, elle voudra absolument te voir aussi. Mais oui, ne pressons pas les choses, nous avons tout notre temps, profitons-en pour nous découvrir un peu plus. »

Rapidement, la conversation tourna autour du frère de Jaime, une rencontre que ne pouvait que redouter Abel. Il avait une bonne situation certes, il avait de quoi vivre convenablement, c'était certain mais, tout le reste. Cela pouvait-il convenir à un frère protecteur ? Notre ami ne pouvait qu'en douter, il n'était pas particulièrement imposant, ou charismatique, il était normal de douter de la bonne impression qu'il pourrait donner à cet inconnu. D'autant plus qu'avoir une telle petite sœur, on ne souhaitait la voir qu'entre les mains et les bras des plus dignes. Passerait-il ce test ? L'inhumain n'aurait pas vraiment su quoi répondre à cela. Sans aucun doutes que sa petite sœur à lui aurait dit oui, mais, elle prendrait toujours sa défense, quoi qu'il arrive. Cependant, la description de cet homme était plutôt rassurante. « Je vois, ça a l'air d'être un gars sympa. Mais, je t'avouerai que je suis moins enjoué que toi à l'idée de le rencontrer. » Qu'il finit dans un petit rire presque gêné. « C'est toujours difficile de coller aux attentes d'un grand-frère protecteur et, c'est un peu flippant de savoir que ce fameux grand-frère est un agent de terrain du SHIELD. » A nouveau, un petit rire, plus décontracté cette fois, bien que craignant un peu le courroux de cet homme. Oh, Abel savait se défendre, plutôt bien même, depuis le temps qu'il pratiquait divers arts martiaux, plus pour le plaisir qu'autre chose mais, face à un soldat entraîné, il se ferait étaler. Raison de plus pour être parfait pour son invitée.

Une fois la tarte et le thé terminé et, une fois avoir avoué qu'Abel pourrait bien l'amener où il voudrait, cela l'intéresserait, nos deux jeunes gens finirent par quitter la table. Ceci dit, avant d'aller payer l'addition, la demoiselle voulut prendre une part de tarte, pour le petit-déjeuner qu'elle rajouta, ce qui plut énormément à son prétendant. Pourquoi ? Tout simplement parce que, à son sens, cela prouvait que la belle avait apprécié ce repas, tout comme le restaurant, cela n'aurait pu le rendre encore plus heureux, tout simplement. Pouvait-on rêver de soirée encore plus parfaite ? Peut-être pas. Insistant pour partager l'addition, Abel ne vit aucune objection à cela. Pour être tout à fait honnête, il était parti avec l'idée de l'inviter mais, si c'est ce qu'elle voulait, autant ne pas aller dans un sens opposé. Après tout, leur relation n'avait-elle pas commencé d'une façon peu commune ? Une fois dehors, la jeune femme invita Buggles à rejoindre son épaule, ce qu'il fit avec grande facilité avec que celle-ci ne vienne prendre la main du vétérinaire en toute spontanéité, ce qui le fit grandement rougir, ce qui lui fit accélérer son cœur mais surtout, qui le rendit tellement heureux. Proposant de lui montre la voie, Abel fit quelques pas avant de s'arrêter, soupirant un bref instant. La nuit était devenue quelques peu fraîche, sans doutes que la nouvelle amie de Buggles avait froid. Alors, relâchant sa main un instant, notre ami ôta sa veste, invita son compagnon à quitter son perchoir avant de venir poser son manteau sur ces mêmes épaules, pour qu'enfin, l'écureuil revienne là où il semblait si bien. Pour ne rien vous cacher, à aucun moment notre homme ne se demanda si Jaime avait vraiment froid ou non, se contentant d'agir à l'instinct. Une fois dévêtu, Abel revint prendre cette main qu'il aimait déjà pour la faire marcher une poignée de minutes, discutant de tout et de rien, jusqu'à ce fameux parc où l'on pouvait entendre quelques animaux nocturnes faisant leur vie, jusqu'à ce que, un peu plus loin encore, les deux tourtereaux n'arrivent devant ce fameux étang qui était au moins aussi beau que ce que l'ami des animaux avait décrit un peu plus tôt. Le reflet de la lune rendait le paysage magique, féerique même mais surtout, inoubliable. « Un aperçu du paradis, c'est ce que j'ai toujours pensé. Je me suis toujours senti comme à ma place ici c'est tellement beau et … Les chouettes qui animent le lieux, ça m'a toujours fait le plus grand bien. Tu … Tu veux t'asseoir un moment ? Ou, je sais pas, peut-être que tu préfères un peu marcher ? Faire le tour de cet étang ? »


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Lun 7 Nov - 14:18
« Oh, ne t'en fais pas trop. » Lui souffla-t-elle avec un grand sourire. Si lui avait l'air vraiment heureux qu'elle ait envie de rencontrer sa petite sœur, elle comprenait qu'Abel n'ait pas autant d'enthousiasme à l'idée de croiser Tyler. Il fallait dire que ce dernier avait toujours eu l'oeil sur ses compagnons de route. Il tenait à sa petite sœur, c'était bien normal, et peut-être même que parfois il exagérait un petit peu sur ce qu'il faisait pour la préserver du pire. Elle l'avait d'ailleurs déjà entendu menacer une personne de le larguer en plein désert s'il faisait l'erreur de lui briser le cœur. Du coup, le garçon avait pris ses jambes à son cou, et n'avait jamais rappelé Jaime. Aujourd'hui elle en riait. Avant ça... Moins. « Il ne te tuera pas avec ses gros flingues et sa technologie de pointe. Par contre, je pense qu'il te kidnappera probablement pour t'abandonner au milieu de l'océan... » Plaisanta-t-elle finalement.

Elle éclata d'un rire clair, le regardant avec des yeux taquins. Le connaissant, Abel allait probablement se demander si elle était sérieuse. A moitié. Depuis le temps, Tyler avait appris à mesurer ses réactions face aux copains de Jaime, probablement parce que cette dernière avait grandi et appris à affiner ses choix en la matière. Elle s'était montrée de plus en plus exigeante évidemment, et avait passé pas mal de temps toute seule. Parce qu'il valait mieux ça qu'être mal accompagnée. Puis finalement, le travail avait pris le pas sur le reste, et la brune avait eu conscience qu'elle ne pouvait pas forcément mener une vie professionnelle et une vie personnelle de front sans en sacrifier une au passage. C'était dommage, mais c'était ainsi. Désormais, elle cherchait surtout des personnes compréhensives, qui ne voudraient pas l'empêcher d'évoluer dans son métier.

Il était de toute façon certain pour elle que le monde ne se sauverait pas tout seul, et qu'elle ne pourrait pas y parvenir légalement si son compagnon était trop demandeur d'attention. Elle pouvait en offrir, mais raisonnablement. Et elle se disait, un peu par culpabilité sûrement, qu'être avec quelqu'un pouvait s'avérer égoïste. Comment vouloir être heureuse quand tant de gens avaient besoin d'aide ? Elle ne portait pas la misère du monde sur ses épaules, mais elle voulait néanmoins contribuer à en réduire le poids. Alors qu'ils marchaient main dans la main, ils arrivèrent bien vite jusqu'à l'étang, et Jaime eut toute l'occasion de voir la beauté des lieux, et de comprendre ce que Abel lui disait. Elle contempla l'endroit en s'en délectant comme jamais, relevant les yeux vers l'homme qui l'accompagnait comme pour être sûre de ce que ses pupilles lui transmettaient.

Ça existait. Resserrant la veste autour de ses épaules, elle ne put s'empêcher de sourire, un petit peu bêtement. « On a qu'à en faire le tour, oui. » Lui fit-elle simplement alors qu'ils reprenaient leur marche. De temps à autre, elle relevait les yeux vers Abel qui lui parlait, lui répondant par la même. Si la discussion l'intéressait toujours, elle se demandait quand il allait enfin se décider à l'embrasser. Et ses yeux ne pouvaient que trahir cette question qui lui brûlait les lèvres. Sauf que connaissant un petit peu le vétérinaire, Jaime se doutait que ça ne serait pas aussi simple que ça. Elle devrait être plus maligne que ça pour approcher le sujet sans qu'il ne parte en courant. Parce que pour le coup, elle l'aurait bien vu s'empourprer à vitesse grand V, et s'enfuir aussi rapidement pour ne pas avoir à lui répondre.

Et puis, une autre question se posait : En avait-il envie ? Partager ce quelque chose avec elle. Il lui tenait la main, se montrait prévenant, romantique. Elle se disait que si ça avait une occasion de marcher, alors c'était celle-ci. L'occasion qui se présentait à eux. Et Jaime n'avait aucune envie de la laisser passer. Mais comment présenter la chose ? Comment faire ? Devait-elle faire ce premier pas vers lui, finalement ? Non, elle voulait lui laisser l'initiative. Même si c'était une femme qui savait ce qu'elle voulait, capable de contrôler, organiser, prévoir,... elle voulait qu'Abel le fasse de son plein gré, parce qu'il en avait envie. Mais pour que ça arrive, il devait savoir qu'elle aussi était d'accord avec ça, mais surtout, que ça soit clair pour lui.

« C'est un endroit parfait. » Déclara-t-elle finalement à l'homme en relevant les yeux vers lui. Un regard mutin, lèvres serrées, sourire en coin, elle rajouta ensuite : « Pour un premier baiser. » Voilà. Comme ça, elle ne pouvait pas faire plus claire. De surcroît, elle lui laissait toujours la main. Ce n'était pas une demande en mariage, c'était un baiser. Que ça. Même si ça serait forcément mignon et décisif, ça n'était pas si mal, ici. Elle haussa alors les épaules, et rajouta d'une petite voix : « Quand tu seras décidé. » Parce que ça comptait beaucoup pour elle.
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Jeu 17 Nov - 20:18


" Parce qu'il faut bien une première fois. "


Jaime & Abel







Cette soirée avait été parfaite, tout simplement. Pouvait-il rêver mieux que tout cela ? Pouvait-il rêver de plus parfaite compagne de route que celle qui lui tenait la main durant cette charmante promenade ? Quelques fois, dans cette soirée, il s'était mis à penser que c'était comme si elle avait été faite particulièrement pour lui, tandis que son cœur s'enflammait à cette idée, avant que son esprit ne vienne le ramener à la dure réalité. Il ne fallait pas s'emballer comme ça, pas aussi rapidement. Que s'était-il passé à chaque fois qu'il s'était emballé ? Un désastre pour son pauvre petit cœur et pour sa confiance en soi, tout simplement. Pourtant, tout en cette personne lui faisait penser qu'il avait raison, si agréable, si chaleureuse, si douce. Elle semblait apprécier tout ce qui faisait sa personne et mieux encore, ce qu'il voyait comme défauts en lui, cela ne semblait en aucun cas déranger cette jeune femme. Tous ces doutes s'étaient envolés bien rapidement, mais toutes ces questions demeuraient et, notre ami finit par tout simplement se dire que toutes celles-ci n'auraient certainement jamais la moindre personne, tout simplement. Pourtant, l'une d'entre elle restait en suspens et restait importante, capitale même, aux yeux du vétérinaire. Est-ce que Jaime avait apprécié la soirée autant que lui ? Resterait-elle ancrée dans sa mémoire de cette même façons ? Il ne pouvait que l'espérer mais les doutes ne cessaient de l'assaillir, jusqu'à ce que ce soit elle, qui réponde indirectement à cette question, de la plus belle des manières.

Le parc semblait grandement plaire à la belle, elle semblait même émerveillée devant tout cela. L'endroit était magique, à n'en point douter et, sans doutes que cette fameuse magie l'avait étreint. Le sourire qui s'affichait sur son visage était lui aussi magique et surtout, très contagieux. Comment ne pas sourire lorsqu'on le voyait ? Comment ne pas être tout simplement être heureux en voyant pareille merveille ? Elle était heureuse, c'était facile à voir. Mais, était-ce dû au lieu ? A l'écureuil sur son épaule ? Ou encore à celui qui lui tenait si timidement la main ? Ce qui était certain, dans tous les cas, c'est que discuter avec elle rendait Abel des plus heureux. Même si, durant leur petite ballade ils discutaient de tout et de rien, riant sans mal à quelques petites choses, rouge, d'autres fois, lorsque son regard croisait le sien qui reflétait la lune, même Buggles semblait être heureux d'être en présence de cette jeune femme. Peut-être avait-il compris qu'elle pourrait devenir importante dans la vie de son maître rapidement, et donc, dans la sienne aussi ? Dans tous les cas, ce dernier, perché sur la belle, se montrait des plus sages et des plus silencieux, ce qui était des plus rares. Tant de signes qui auraient pu mettre la puce à l'oreille à l'inhumain, mais il lui en fallut plus, bien plus. Un panneau aurait sûrement été le bienvenue.

Après quelques minutes de marche, la demoiselle finit par se tourner vers son prétendant pour lui prononcer des mots qu'il jugea étrange au premier abord, bien que réconfortant. L'endroit était parfait. Il était heureux que cela lui plaise mais, étrangement, cela semblait cacher quelque chose et … C'était bel et bien le cas. Malicieuse, elle finit par spécifier, pour un baiser, ce qui le fit grandement rougir. Il n'osait même plus la regarder durant quelques instants, pendant que son cœur s'emballait, comme rarement auparavant. Était-elle sérieuse ? Se moquait-elle de lui ? Non, ce n'était pas envisageable, c'était un petit ange, il n'y avait pas une once de méchanceté dans ces yeux. Alors, quand elle rajouta qu'il pouvait faire le premier pas quand il le déciderait, cela le fit doucement rire, toujours rouge et essoufflé par le battement de son cœur acharné, tentant quelques mots pour se calmer. « Ah … Moi qui me demandais si tu passais une bonne soirée, si tu avais vraiment apprécié passer ce repas avec moi et cette promenade, j'ai … Ma réponse. Je suis … Heureux mais … Je suppose que je dois arrêter de parler, n'est-ce pas ? » Le tout avec un petit sourire gêné, tandis que Buggles le regardait avec des grands yeux noirs, presque colériques, un petit mouvement de museau pour lui dire d'attaquer et d'arrêter de jouer au con, tandis qu'elle était là, patiente et resplendissante. Respirant un bon coup pour se donner le courage dont il n'avait pas besoin avant de s'avancer d'un pas, glissant son pouce sur cette joue si douce avec un grand sourire charmé, s'arrêtant un bref instant pour profiter de ce visage si agréable, pour enfin se lancer et emprisonner cette lèvre entre les siennes et se laisser aller à son instinct pour la suite. Son esprit semblait s'être envolé vers des contrées lointaines et paradisiaques. Son cœur quant à lui, survivait comme il pouvait à ce rythme effréné, découvrant par là même, qu'il était capable d'un tel exploit. Abel était heureux. Réellement heureux, comme peut-être jamais auparavant. Ainsi donc, il y avait droit, lui aussi, à tout ça. Après un pur moment d'extase et de bien être, notre homme se retira de cette étreinte pour poser son front contre le sien et la détailler encore un peu plus du regard. « Je … Je suis si heureux que tu sois venue dans mon établissement. Encore plus que tu sois tombé sur moi. Je … Cette soirée était merveilleuse, dans tous les cas et ... » Se retirant doucement, tout en caressant cette main qu'il n'avait pas lâchée il se gratta le nez nerveusement, avant de retrouver le courage dans cette magnifique paire d'yeux. « Je … C'est peut-être un peu précipité mais … Maintenant que je suis certain que tu as passé une bonne soirée je me disais que … Heu … C'était peut-être le bon moment pour t'inviter au bal. Je ne suis pas vraiment bon danseur, alors je n'avais pas vraiment pensé à y aller mais … J'ignore quand la situation se représentera alors … Voilà. Veux-tu être ma cavalière pour cet événement ? » Qu'il sourit tout timidement, toujours aussi rouge, pour enfin rajouter quelques mots, s'aidant de ses mains pour imager ce qu'il essayait de dire « Et … Tu peux recommencer ça … Quand tu veux, je ne t'en voudrais pas tu sais … » Un petit rire vint ponctuer sa phrase, il essayait surtout de lui dire qu'il n'y avait nul besoin de parler ou autre avant, cela lui ferait tout simplement plaisir. « C'était, tout simplement … Merveilleux, exceptionnel et … Inoubliable, il se peut que je ne m'en lasse jamais. » Bien qu'heureux de ce qu'il venait de se passer, le petit animal toujours perché sur cette épaule dont il n'avait pas encore l'habitude semblait autant heureux que fier pour son maître, comme s'il comprenait ce que cela signifiait pour lui, comme pour elle. Alors, pour montrer son approbation, Buggles s'approcha un peu du visage angélique de Jaime pour venir se frotter avec grand amour en piaillant joyeusement.


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Mar 22 Nov - 11:31
« Tu en doutais vraiment ? » Demanda Jaime après la remarque d'Abel qui se questionnait pour savoir si elle avait aimé la soirée. La rougeur sur ses joues l'amusa d'autant plus. Sa naïveté, sa candeur, étaient toujours aussi touchantes à ses yeux. Encore plus attendrissante qu'elle ne pouvait l'imaginer. Elle ne pensait pas un jour elle pourrait avoir la capacité de faire virer cramoisie un jeune homme, ou de recevoir autant de compliments et de bonheur. Elle n'imaginait pas qu'on puisse se sentir aussi bien en sa compagnie.

Et pourtant, Jaime était une femme qui avait confiance en elle et en ses habilités. Elle savait exactement où était ses qualités, ses défauts, ses forces et ses faiblesses. Elle était encore jeune, mais son métier lui avait appris à prendre beaucoup de recul sur elle-même, et à utiliser des stratégies qui seraient soutenues par ses aptitudes. Mais Jaime ne pouvait vraiment imaginer l'ampleur de ses capacités, et s'étonnait souvent du résultat. Là, en l'occurrence, elle était à la fois surprise et contente de ce qu'Abel avait à lui offrir, et ses réactions à son propos.

Avec lui, elle se sentait différente. Elle avait noté cette impression la première fois, dans son cabinet en récupérant Flea. Qu'Abel la regardait non seulement parce qu'elle était une belle jeune femme, mais aussi parce qu'elle n'était pas comme les autres, au moins avec lui. Et parce qu'elle sentait qu'il y avait tout de même une blessure chez ce jeune homme, une cicatrice en rapport avec une relation difficile avec une femme, elle n'avait pas envie de creuser une autre brèche, aussi douloureuse que la première. Abel était capable de décupler, chez elle, son envie de le protéger. Il n'avait pas l'apparence d'une personne fragile, plutôt d'un type assez normal, limite lambda, et pourtant...

Elle était là, à le contempler, et à se dire qu'elle ne voulait que personne puisse lui faire du mal à l'avenir. Jaime le vit s'approcher d'elle en sentant son cœur bondir dans sa cage thoracique, s'emballer et s'exciter de plus belle au contact de ses lèvres. Elle ferma les yeux pour approcher la chose, se tenant à lui pour ne pas tomber. Parce que la belle se laissait totalement embrumer par ses émotions et elle trouva l'instant bien trop court. Elle, gourmande ? Si peu ! Elle aurait pu faire ça longtemps tant ça lui semblait agréable !

Mais elle lui fit un grand sourire, un peu niais il fallait l'admettre, avant de lâcher un petit rire qui traduisait à merveille l'émotion qu'elle ressentait. Son visage s'illumina à nouveau quand il vint lui proposer de l'accompagner au bal : « Oui ! » Répondit-elle simplement avant d'accueillir Buggles sur son épaule et le voir s'agiter avec tant de ferveur qu'elle en éclata de rire. « Difficile de savoir si c'est l'écureuil ou le maître le plus heureux de tout ça ! » Blagua-t-elle avant de venir attraper l'animal dans sa main pour qu'il la laisse respirer un petit peu.

Jaime était encore toute chose, il fallait le dire. Elle posa simplement Buggles dans sa paume pour venir le caresser doucement de sa main qu'elle libéra d'Abel pour l'occasion. La boule de poil sembla s'en satisfaire, avant de reprendre place sur son épaule, et que Jaime ne mêle ses doigts à ceux de son amoureux. Elle était si contente qu'il ait fait ce pas vers elle. Abel avait pourtant tout l'air du genre de personnes si timides qu'il en faudrait des efforts pour en venir à ça. Et il avait réussi, sans qu'elle n'ait eu besoin de trop en faire.

Elle était restée naturelle, simple, elle-même. Elle voulait qu'Abel la rencontre, comme elle était vraiment, et c'était ça aussi qui l'avait séduit. Jaime ne pouvait s'empêcher de penser que c'était une bonne chose, qu'elle n'aurait pas à l'avenir besoin de se faire plus forte, plus fière, différente de ce qu'elle était, avec lui. Et il n'y avait que comme ça, à ses yeux, qu'elle pourrait se lancer en confiance dans une relation épanouissante. C'était peut-être un peu naïf comme façon de voir, car après tout, Abel pourrait la blesser...

Si elle n'élevait pas des défenses, alors la blessure serait plus conséquente encore. Du genre dont on peine à se relever. Mais alors qu'ils avaient repris leur marche, terminant de contourner l'étang, Jaime le regarda longuement avant de se dire que non, Abel ne ferait pas ça. Pas volontairement. Il n'éprouverait pas l'envie de la meurtrir. Elle le sentait. Soudainement, elle tira légèrement sur le bras du jeune homme, et vint l'amener à elle. Là, elle posa sa main sur sa joue, et se hissa sur la pointe des pieds pour l'embrasser une seconde fois.

Et ce fut pour une vraie baiser.
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Ven 25 Nov - 18:37


" Parce qu'il faut bien une première fois. "


Jaime & Abel







Lui qui avait passé tant de temps à douter, sur cette soirée, sur lui et même sur cette charmante jeune femme qui avait fait irruption dans sa vie, sans crier gare, venait de passer une merveilleuse soirée. Peut-être une des meilleures qu'il n'avait jamais vécu. Le genre de soirée comme l'on en voit que dans les films, ou qu'on ne peut lire que dans un roman. Tout avait semblé si parfait à ses yeux que, malgré tout, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il devait y avoir un hic quelque part. Un problème quelconque qui allait tout gâcher, comme ce maudit destin en avait prit l'habitude tout au long de sa vie. Sans doutes avait-il dit quelque chose qui était mal passé, sans doutes avait-il fait quelque chose de déplacé, d'irrespectueux ou d'impoli qui avait pu froisser la belle. Oui, s'il y avait eu une erreur, c'était forcément de sa faute à lui. Comment pouvait-il en être autrement ? Elle, était tout simplement parfaite. Peut-être que l'être divin qu'elle était avait tout simplement voulu se mêler aux pauvre mortels que nous sommes. Sans doutes avait-elle voulu voir ce que cela faisait que de rencontrer une personne des plus simple et, sans nul doutes aussi, qu'elle s'en était lassé. Et pourtant … Cette balade, leur mains s'étreignant avec tendresse, cela aurait pu lui mettre la puce à l'oreille, mais non, cela semblait trop simple. Abel se compliquait la vie, encore et encore. N'était-ce pas tout simplement trop beau pour être vrai ? Lui qui, durant sa petite vie n'avait eu que des mauvaises expériences ? Pourtant, lui qui pensait que le destin lui en voulait tant, n'avait jamais soulevé une question qui paraissait au moins autant évidente que l'autre. Et si ce chemin qu'on avait tracé pour lui, n'avait été fait que dans l'unique but de profiter pleinement de cet instant ? De cette femme qui, contre toute attente semblait tant aimer sa présence ? De cette relation dans laquelle il pourrait s'épanouir, se sentir heureux, complet et en paix ? Non, cela semblait tout simplement impossible. Pourtant, cela était bel et bien le cas, il l'avait compris, enfin, lorsqu'elle lui parla de baiser. Oh, il ne comprendrait jamais bien des choses mais, il était simplement heureux et, tout le reste n'avait plus la moindre foutue importance à ses yeux. Elle. Elle, était l'important. « Je … C'est juste que … Enfin, tu l'as vu, je suis pas à l'aise avec toutes ces choses. Il y a eu ce miracle, quand tu as voulu que je t'invite à manger, sans que ce soit une quelconque farce. Je me pensais déjà bien trop chanceux. Et là, je ne sais pas c'est que … Comment dire ? J'ai toujours été doué pour … Faire des bourdes. J'étais donc persuadé d'avoir tout fichu en l'air, à un moment ou un autre. Et non, tu es là, à me parler de baiser et … Je crois que mon esprit ne comprendra jamais. Mon cœur n'essaie pas, il est simplement heureux et ... » Son regard se perdit dans ses yeux, dans le contour de son visage, jusqu'à ce qu'une petite boule de poils s'agitant sur son épaule n’attire son attention, le fusillant d'un regard noir, comprenant que là, il faisait une bêtise. « Bon, j'arrête de parler et je … J'y vais. »

L'instant fut magique, tout simplement. Il était heureux son cœur et son esprit semblèrent se mettre d'accord et, tout se passa pour le mieux. Peu habitué aux premières fois, notre homme ne put malheureusement pas s'apercevoir que celle qu'il pourrait désormais qualifier de petite amie en voulait plus. Plus longtemps et encore. Malheureusement, il n'y eut pas de rappel pour elle et, lui continua à parler, tout joyeusement, tout timidement, jusqu'à ce qu'elle finisse par accepter son invitation, ce qui le fit sourire bêtement. Comme si … Comme s'il ne s'était pas attendu à une telle réponse qui, pour nous tous semblait des plus simple et des plus logique. « Je suis heureux et … Impatient de te découvrir dans … Ce genre de robe. Tu es déjà magnifique ce soir, parfaite même. Je … Souris bêtement rien qu'en t'imaginant comme ça. Je suis … Merci. » Notre ami ne put s'empêcher de sourire bêtement, une fois de plus, tout en riant légèrement. Rire qui s'accentua d'ailleurs aux réactions de son compagnon animal, mais aussi à la remarque de sa belle. « Même s'il es content, je ne pense pas qu'il puisse être plus heureux que moi. C'est juste que … Il ne m'a jamais vu … Proche avec beaucoup de gens, en dehors de Crystal et de ma sœur, alors il est content pour moi et … Il t'aime beaucoup aussi. Je sais pas, peut-être qu'il a compris, dès le début, que tu allais entrer dans ma vie ou … Quelque chose dans ce genre-là, alors … Il est tout fou. » Le petit écureuil se laissait faire sans broncher lorsque Jaime le prenait dans ses mains, le caressait ou le remettait à sa place originelle. C'est limite s'il était plus docile avec elle qu'avec lui, ce qui l'amusait grandement. Ceci dit, sans ce petit animal, peut-être que les choses se seraient moins bien passé, comme à chaque fois. Le caressant doucement avec amour, Abel finit par se faire entraîner par la jeune femme, pour marcher encore un peu dans ce parc qui lui semblait si agréable et paisible quand soudain, elle s'arrêta, se retourna vers lui, le tira légèrement pour venir l'embrasser à son tour, comme si, elle avait suivi la recommandation de son nouveau centre d'intérêt et l'appliquait à la lettre, pour son plus grand bonheur d'ailleurs. Le baiser fut plus long, plus soutenu et, son cœur sembla prêt à exploser, une fois de plus. Il était aux anges, tout simplement. Bien que s'étant retiré un peu tôt la première fois, cette fois-là, il aurait voulu que cela ne s'arrête jamais, tout simplement. « Plus de doutes maintenant, promis. C'est … Peut-être. Non sûrement, une des plus belles soirées de ma vie. Je pensais pas qu'un baiser pouvait être aussi délicieux et … Je vais essayer de ne pas parler pour dire des choses comme ça à chaque fois qu'on va s'embrasser, promis. »

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Sam 26 Nov - 17:08
Elle était vraiment contente, là. Mais vraiment vraiment. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas été aussi contente de tout ça, que tout ne s'était pas aussi bien passé en tout cas. Pourtant des premiers rendez-vous, elle en avait eu des tas, qui ne s'était pas aussi bien déroulé. Soupirant d'aise dans les bras d'Abel, elle lui offrit son plus beau sourire alors que le second baiser prenait fin. A regrets. Elle aurait pu le faire continuer pendant longtemps, en se serrant tout contre lui, en profitant de pouvoir le tenir dans ses bras. Elle n'était peut-être qu'une petite chose innocente aussi, mais elle était surtout une petite chose toute heureuse.

Reprenant Buggles dans ses bras, la petite brune continua à s'épanouir comme jamais. Tenant la main d'Abel, alors qu'ils reprenaient leur promenade, ils recommencèrent à discuter de tout et de rien, s'échangeant des mots, des souvenirs, des anecdotes. Elle fut contente d'en apprendre un peu plus sur lui, même si elle savait qu'elle avait encore beaucoup à découvrir de lui, de sa manière d'être et toutes ces choses. Souriant toujours plus, ils ne virent pas du tout le temps passé, si bien qu'au bout d'un moment, la montre de Jaime sonna minuit passé, et ils se décidèrent à regagner le véhicule d'Abel.

La route se fit sans encombre, encore une fois à l'arrière du jeune homme. La petite brune resta patiente, collée au dos de son nouveau partenaire. Il n'y aurait rien pour entacher sa satisfaction à ce moment précis, rien du tout. Elle profita de ce sentiment de joie et de liberté qu'elle éprouvait, alors que ses cheveux s'emmêlaient pour rien, qu'elle souriait probablement comme la pire des idiotes, nouée au torse de son ami. A chaque arrêt, ce dernier lui demandait si elle allait bien, si elle n'avait pas de soucis, pas froid, si elle se sentait en sécurité, venant poser ses mains sur les siennes pour veiller à ce qu'elle soit toujours là.

Et finalement, ils arrivèrent tous deux au bon endroit. Jaime resta assise sur le siège en regardant son immeuble, se tournant vers l'homme pour lui sourire finalement. Elle aurait aimé que ça n'ait pas de fin, pour tout dire. Mais elle n'avait pas de super pouvoir là-dessus, ce qui était bien dommage ! Elle descendit de là, souriant toujours avant de se pincer les lèvres : « Merci pour cette soirée, Abel. C'était super. » Lui déclara-t-elle, le plus sincèrement du monde. « Et... Oublie pas de m'envoyer un message pour me dire que tu es bien rentré. »

Elle se hissa sur la pointe des pieds pour venir l'embrasser. Un baiser court, mais qui allait directement au fait, pour venir conclure cette merveilleuse soirée du mieux qu'elle le put. « J'ai hâte de te voir, au bal. » Répondit-elle en hochant la tête, se détournant finalement d'Abel pour rejoindre son hall d'entrée. Oh, elle en aurait des choses à raconter à ses amis demain. Et elle allait commencer tout de suite avec Flea, qui l'écouterait probablement avec envie.

FIN
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Parce qu'il faut bien une première fois [Pv Jaime]
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦
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