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▒ jean & scott → sucker punch.
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Jeu 21 Avr - 20:20


sucker punch
Jean & Scott
 
L’emploi d’un soldat de la Garde Rouge était toujours très chargé. Les missions, les rafles, les entrainements, les réunions, les veillées le soir… Entre tout cela, rentrer chez soi, se reposer et profiter de la présence d’Emma devenait pratiquement un luxe. Et tu n’y avais pas eu le droit récemment. Comme beaucoup de tes nuits, celle-ci s’était passée à moitié entre la machine à café de la salle de repos et le hamac à ton nom dans un coin privé et calme de la base. Il avait été stipulé important que quelques coéquipiers soient toujours debout pour s’assurer de la sécurité de la base quand les autres s’absentaient ou allaient dormir. Si au début tout cela t’avait paru difficile bien que stimulant, tu avais fini par t’y faire. Ce rythme était devenu ton rythme et ce genre de nuit chaotique avait fini par te paraître normal. Pour faire passer les longues heures de la nuit, tu avais engagé les gens debout à quelques jeux tranquilles et quelques discussions pour tenter de faire tomber les masques.

Et puis 6h s’était pointé et comme la majorité de tes débuts de journées, le rendez-vous au terrain d’entraînement était obligatoire. Chacun avait son propre emploi du temps pour les séances. Certains préféraient s’entrainer l’après-midi, le soir, la nuit… Toi, le moment où tu te sentais le plus enclin à t'entraîner, c’était le matin. Tout soldat se devait d’avoir un minimum d’exercice pour être capable de se maintenir au niveau de l’équipe. Les maillons faibles n’existaient pas.
Sortant des vestiaires en tenue, tu ne t’attendais pas à voir grand monde ce matin. Prenant une gorgée d’eau dans ta bouteille, tu fus surpris de croiser du coin de l’œil un écrin de cheveux roux déjà en train de s’entraîner. L’identité de la personne immédiatement vendue, tu t’avançais jusqu’à elle « Hey Jean ! Tu es bien matinale dis donc ! ». Souriant, tu reculais d’un ou deux pas pour lui laisser un peu plus d’espace. Sa présence ici te surpris un peu. En effet il était tôt; aussi, Gamora ne semblait pas être dans les parages et tu savais les deux jeunes femmes plutôt inséparables. De ton côté, tu avais toujours bien apprécié Jean. Il y a avait quelque chose chez elle qui en faisait une jeune femme agréable à côtoyer. Souriante, détendue, elle n’avait pas l’air d’être quelqu’un qui se prenait trop la tête. Au fond, tu appréciais tout le monde dans la Garde. Certes, quelques personnes te foutaient les jetons en matière d’ordre et de sérieux mais tu savais que c’était l’institution qui les rendait comme ça. Votre but en tant qu’équipe c’était bien de vous connaître les uns les autres : connaître vos points forts et vos faiblesses, faire confiance à l’autre, être là si l’un de vous tombait…

Tu t’apprêtais à tourner le dos à la rouquine quand tout à coup, ça te revint ! "Travail d’équipe", "faiblesses", "points forts"… Ça avait été les mots de… Logan lors de l’annonce de cette semaine spéciale pour promouvoir l’entraînement à deux ! Et et… tu avais complètement zappé. Il y eut un bruit de claque et un petit aïe qui s’échappa de ta bouche en même temps que tu frottais l’endroit où tu venais de te frapper le front. Rigolant de toi-même, tu tins tout de même à t’excuser : « Oh Jean, je suis désolé, j’avais complètement oublié qu’on était censé bosser tous les deux ce matin ! » Dans ta tête, tu t’étais déjà traité trois fois de tous les noms que tu avais pu trouver. « Si ça fait depuis plus de 30 min que tu m’attends, je te donne l’autorisation de me frapper… »


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Jeu 21 Avr - 23:04



SUCKER PUNCH

Scott & Jean

Travailler pour le S.H.I.E.L.D et particulièrement pour la garde rouge laissait des traces. Des traces qu’il était bien impossible d’effacer. Ces derniers temps, ses journées revenaient hanter Jean la nuit. Cela faisait déjà plusieurs jours qu’elle n’arrivait pas à dormir normalement et celle-ci ne fit pas une exception. Revivant les pires moments de sa carrière en tant qu’Agent de la garde rouge elle ouvrit les yeux couverte de sueur et la respiration saccadée. Elle regarda rapidement le réveil posé sur sa table de nuit juste à côté de son lit. Les lettres rouges indiquaient 4:48. Elle soupira bruyamment avec l’envie de se rendormir mais elle savait que de toute manière elle devrait se relever très vite. Elle devait retrouver son coéquipier à la salle d’entraînement tôt ce matin là. Regardant une nouvelle fois l’heure elle essaya de se convaincre que de toute manière elle n’arriverait pas à se rendormir.

En début de semaine, Logan leur avait fait tout un speech sur le fait que leurs points faibles pouvaient compromettre toutes l’épique et pas seulement leur propre vie. Il avait ensuite ordonné à tous de former des groupes d’entraînement de deux afin de perfectionner les techniques de combat et surtout les différentes esquives apprises ici. Prenant les devants il avait même pris soin de séparer Jean de son binôme favoris : Gamora. Il entreprit personnellement de former leurs deux groupes. Jean s’en agaça mais savait que c’était certainement la meilleure chose à faire : elle connaissait trop bien les attaques de Gamora pour retenir une leçon de leurs entraînements. Jackpot pour Jean qui décrocha Scott Summers : à son plus grand désespoir. Elle avait échangé quelques paroles avec lui, quelques rigolades même, mais elle ne le connaissant pas vraiment. Il était déjà là quand elle rejoignit la garde rouge et elle apprit rapidement à lui faire confiance : c’était un bon élément, loyal et sérieux en mission. En dehors c’était un bon gars. Toujours souriant et ouvert aux autres. Le problème n’était clairement pas là… Ce qui dérangeait vraiment Jean c’était son imposante carrure : le garçon mesurait tout de même deux têtes de plus qu’elle et sa force devait forcément s’en faire ressentir. Ici on ne rigolait pas et les coups n’étaient clairement pas retenus durant les entraînements. Jean était incapable de chiffrer le nombre de fois où elle fut couverte de bleus. Cette rigueur était nécessaire, elle le savait et l’acceptait mais cela ne l’empêchait pas de redouter les coups violents.

Elle entra dans la salle d’entraînement après s’être changée. Elle était déserte, reflétant le calme de la nuit. Elle commença à s’échauffer : articulations, petits trots et même abdominaux. Une fois cela fait, la jeune femme était parfaitement réveillée et prête à coller une raclée à son cher équipier. Ses yeux se posèrent sur l’horloge qui était accrochée au-dessus de la porte d’entrée : 5h18. Il était encore un peu tôt pour espérer voir Scott se pointer, elle avait environ une vingtaine de minutes à tuer. Un sac suspendu attira son attention et elle se dirigea en sautillant vers celui-ci. Une légère appréhension se forma en boule dans son ventre : et s’il la mettait KO en deux minutes ? “Impossible” répondit une voix dans sa tête. Elle était entraînée et elle ne serait certainement pas un membre de la garde rouge si on pouvait l’achever en 10 secondes chrono. Reprenant confiance en elle, elle commença à donner des petits coups sur le cuir qui recouvrait le sac. A mesure que les minutes passaient, ses coups se firent plus fort et plus précis, résonnant dans la pièce vide. 5h56 : Scott était en retard. Elle le croyait de garde, il devrait être là normalement. A moins, qu’il ne l’ait oublié? Elle continua sa danse avec le sac, guettant le moindre mouvement vers l’entrée.

Le bruit de pas résonna finalement et le jeune homme entra dans la pièce. 6h09. Il marcha d’un pas nonchalant dans sa direction. Arrivé à quelques enjambées d’elle il s’arrêta. « Hey Jean ! Tu es bien matinale dis donc ! » Hein? Il l’avait oublié. Légèrement vexée Jean serra légèrement plus fort les poings qui battait le cuir. C’était son idée en plus de venir si tôt. Tout le monde ici savait qu’il préférait largement s’entraîner le matin. Pour elle, ça n’avait pas d’importance, encore moins en ce moment avec les nuits agitées qu’elle avait. Un bruit sec retentit, comme une claque et Jean s’interrogea sur ce son : venait-il de s’en coller une ? « Si ça fait depuis plus de 30 min que tu m’attends, je te donne l’autorisation de me frapper… » Hum, il venait de lui donner une idée. D’un geste vif elle envoya sa jambe droit sur son visage. Il bloqua le coup de Jean avec son avant-bras d’un mouvement rapide faisant valser la bouteille d’eau qu’il tenait à la main. « Allez Summers, va t’échauffer qu’on puisse commencer. » le taquina-t-elle d’un clin d’oeil. Elle se pencha ensuite pour ramasser la bouteille et délesta le contenu de deux gorgées d’eau.


Jean : #F19E34

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Ven 22 Avr - 0:54


sucker punch
Jean & Scott
 
Te passant la main dans les cheveux, t’espérais qu’elle te pardonne sans trop de difficultés. Être en retard ne te ressemblait pas et surtout lorsqu’un travail d’équipe était en jeu. C’était un peu la base ici et tu l’avais bien compris. Seulement, tout le monde avait parfois le droit à l’erreur. Représenter un poids pour l’équipe ou, dans ce cas-là, pour ton binôme ne te plaisait guère. Tu préférais largement être celui qui proposait les idées et les plans d’approches. La phrase que tu venais de dire à Jean résonnait encore dans la salle quand elle t’envoya sa jambe droite au niveau la tête d’un mouvement vif et leste. Comme un réflexe, tu dressas ton avant-bras gauche pour parer le coup, lançant au passage ta bouteille d’eau à travers la pièce. Avec un sourire satisfait, tu n’hésitas pas à continuer sur ta lancée « Eh ben, je dois être sacrément en retard ! ». Reposant finalement son appui au sol, Jean répliqua « Allez Summers, va t’échauffer qu’on puisse commencer ». Le ton joueur et taquin dans la voix fut accompagné d’un petit clin d’œil qui te poussa à te dépêcher. Ne cherchant pas à la faire attendre plus longtemps, tu lui lanças un bref « yes ma’am » avant de t’écarter un peu pour faire ce qui t’avait été ordonné le plus rapidement et efficacement possible.

Si tu avais été à l’extérieur, tu aurais apprécié pouvoir trottiner un peu autour du QG mais vu que le temps et l’espace te manquait, tu allais juste devoir t’adapter. Commençant par les articulations, tu observais Jean vider ta bouteille d’eau en quelques gorgées. Elle l’avait sans doute bien mérité. Le rendez-vous ayant été fixé pour 5h30, la rouquine avait sûrement dû arriver en avance histoire d’être prête au combat au moment venue. Sauf qu’elle avait fini par t’attendre… et longtemps qui plus est. Traversant la salle en montée de genoux et en pas chassés, tu te rendis compte que tu avais quelques appréhensions quant à l’exercice qui t’étais demandé. Ce pairage que Logan avait fait t’inquiétait un peu. Tu savais que l’idée de séparer hommes et femmes n’était pas une mauvaise idée. Il aurait été certes, plus facile de laisser partir les coups avec un adversaire mais les entraînements devaient servir à une progression. Savoir se mesurer à n’importe qui était donc un point important dans cette direction. Cependant et bizarrement, tu t’imaginais beaucoup moins gêné à l’idée de devoir te battre contre une fille telle que Raven ou Gamora. Jean en revanche… Tu savais que son inclusion dans la Garde Rouge faisait d’elle une combattante qu’il ne fallait pas sous-estimer mais ton esprit avait quand même du mal à assimiler l’idée. Tu n’arrivais pas à croire que derrière ce petit morceau de femme pouvait se cacher un soldat.

Te mettant à terre cette fois-ci, tu comptais les pompes unes à unes, en y ajoutant mentalement vingt pour ton retard. Une fois que le compte y fut, tu te tournais, entamant brièvement quelques minutes d’étirements. « J’ai presque fini de te faire attendre. Je vais juste avoir besoin de cette bouteille d’eau avant qu’on ne commence », tu dis en pointant la bouteille d’eau vide du menton. Comptant encore les secondes dans ta tête avant de relâcher ton muscle, tu finis par te relever pour boire une gorgée. Soufflant quelques secondes, tu jetais un coup d’œil à Jean. « Prête ? » Evidemment qu’elle était prête, qu’est-ce que tu racontais ? Cela faisait une heure qu’elle était prête. D’un petit signe de tête, tu te plaçais au centre de la salle. Tu savais que l’espace que vous aviez, avait été dessiné pour servir à ce genre d’entraînements. Il y avait assez de place pour lancer coups de pieds et coup de poings sans avoir à s’inquiéter de heurter autre chose que sa cible. Regardant Jean dans les yeux, tu te demandais comment est-ce qu’elle allait prendre l’exercice.  

Entamant tout d’abord quelques mouvements basiques et lents pour tâter la température et se préparer mentalement, tu te méfiais à ne pas la toucher lorsque tu faisais mine de lancer un poing ou un pied. Même si à ce stade de ton entraînement, tu avais confiance en la maîtrise de tes mouvements et de ta force, tu avais surtout une certaine appréhension face à ses possibles réactions. Tu connaissais également la différence entre sa carrure et la tienne. Elle aurait sans doute l’avantage au niveau de l’agilité et de la vitesse alors que tu savais que tu pouvais compter sur ta réactivité et ta force. C’était justement cette dernière que tu n’avais pas envie d’utiliser dans ce contexte-là. Après quelques courtes minutes de parages assurés, vous vous écartèrent tous les deux, à peine essoufflé et en sueur, pour mettre fin à cette première partie de l’entraînement.  Ces genres d’exercices de sécurité et de rappel étaient minimes comparés à ce que vous aviez parfois l’habitude de faire face. Tu trouvais même cela un peu barbant et ennuyant. « Bon, entamons le vrai combat. Et surtout n’ai pas peur de frapper fort, je suis solide. » Te mettant en position de combat, tu ramenais tes poings devant toi, prêt à parer n’importe quel coup qui pourrait t’être lancé. Puis avec un ultime clin d’œil complice, vous commencèrent à tourner en rond.

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Ven 22 Avr - 17:25



SUCKER PUNCH

Scott & Jean

Jean fut parcouru de doute, un bref instant, craignant d’avoir énervé l’adversaire qu’on lui avait imposé. Elle fut néanmoins rassurée de l’entendre répondre sur le même ton taquin qu’elle : « yes ma’am ». « Je commençai à croire que tu avais eu peur de moi ! ». Elle s’était adressée à lui avec un grand sourire, gardant le ton espiègle qui s’était installé entre les deux. D’un oeil distrait elle observa Scott qui s’échauffait, le voyant traverser de long et en large la salle, s’activant plus vite qu’à son habitude. Ouais c’est ça bouges toi Scott! Les minutes défilèrent lentement et le rythme cardiaque de Jean ralentit quelque peu. Elle sautilla sur place pour être sur de ne pas se refroidir avant ce qui l’attendait. Sans qu’elle ne se rende compte, l’ambiance taquine laissa place à une tension qui les engloba, à croire que les deux équipiers redoutaient l’un, comme l’autre ce qui allait suivre.

Après une longue série de pompes Summers s’étira, certainement pour être sur d’avoir échauffé la moindre partie de son corps.  « J’ai presque fini de te faire attendre. Je vais juste avoir besoin de cette bouteille d’eau avant qu’on ne commence ». Euh? Oups, elle était vide. Jean fila à son sac et en sortit sa propre bouteille d’eau. Elle la tendit au jeune homme qui venait juste de se relever. Ça y est, ça allait commencer. Bougeant la tête de gauche à droite, roulant les épaules, elle était prête et attendait le signal de son partenaire. « Prête ? ». Elle le regarda de travers, fit la moue et ajouta : « Depuis un petit moment mon cher. ». Il s’avança au centre de l’espace qui leur était dédié l’encourager à se placer devant lui d’un léger signe de tête. Une fois en position, une appréhension grandissante remua l’estomac de Jean. Elle se retint d’avaler sa salive, risquant de dévoiler les doutes qui l’habitaient à l’instant présents.

Tous deux commencèrent une drôle de valse. Débutant par de lents mouvements, s’arrêtant juste avant de toucher l’autre. Ils se préparaient l’un comme l’autre à toutes les éventualités qui pouvaient s’offrir à eux par la suite. L’exercice devenant rapidement sans intérêt, Jean laissa retomber ses bras le long de son corps tout en prenant soin de s’écarter de son adversaire. « Bon, entamons le vrai combat. Et surtout n’ai pas peur de frapper fort, je suis solide. » Un sourire se faufila sur les lèvres de la rouquine, c’est une phrase qu’elle aurait pu dire elle aussi. « Je n’ai jamais dit que j’allais te ménager. Tu mérites une leçon pour ton retard ». Elle le défia une dernière fois du regard avant que la concentration ne prenne le dessus. Levant les bras devant elle, prête à parer un coup rapide elle commença à se dandiner vers la gauche, puis vers la droite, cherchant à tourner autour de son rival. Une, deux, dix secondes s’écoulèrent avant que Jean ne comprit qu’elle devait attaquer la première pour véritablement lancer les hostilités. Comme tu voudras Summers ! Elle lança une fois de plus son pied en avant, visant cette fois son flan. Raté! Elle s’écarta vivement, esquivant le coup qu’il lui assenait en réplique.

La respiration de Jean se faisait plus saccader à force d’esquives et d’assaut sur son binôme. Elle le toucha quelques fois, comme lui d'ailleurs mais elle commençait à sentir la retenue du jeune homme. était-il en train de réserver ses coups? Elle se laissa toucher à la hanche puis à l’épaule pour confirmer ce qu’elle pressentait : Il contenait sa force et donc sa puissance de frappe. De la frustration grandit dans sa gorge. La prenait-il pour une petite fleur fragile et sans défense ? Cherchant à lui faire comprendre elle grogna :  « Putain Scott ! » Ces mots lui échappèrent tandis qu’elle se préparait à lui affliger son prochain coup. Jean effectua une diversion avec sa jambe, tâchant de s’approcher de lui. Action réussit : elle le toucha violemment à l’arrière de la tête à l’aide de son coude. Elle recula vivement, mettant plusieurs mètres entre eux. D’après la douleur qui pulsait dans son bras, il devait l’avoir senti passer. « Arrête de retenir tes coups ! » avait-elle pratiquement crié dans l’espace les séparant. Une fois ces mots formulés à voix haute, leur réalité la frappa et sa frustration évolua en colère. A présent elle était vraiment remontée contre lui. Tu vas voir pourquoi on m’a fait intégrer la garde rouge ricana-t-elle intérieurement.

Se rapprochant à nouveau l’un de l’autre, le vrai combat commença et elle le sentit. Elle le sentit dans son agressivité, son attaque et sa force : tout était plus puissant. Enfin! Voilà le combattant qu’elle attendait et l’entraînement qu’ils devaient réaliser. Ses avant-bras et les zones de son corps qu’il réussissait à toucher en étaient davantage douloureux. Ça ne la dérangeait pas car elle aussi, n’y allait pas de main morte. Le son de leurs coups résonnait à un rythme régulier. Les claquements se répétaient en écho tout autour d’eux. Sentant la fatigue grignoter un peu plus du terrain sur son corps, elle réfléchit à la meilleure option pour le vaincre rapidement. Elle l’observa, entre deux attaques, étudiant sa façon de se mouvoir. Elle remarqua les légers changements qui se déroulaient quand il permutait sa jambe d'appui. Étant donné sa grande taille, il était forcément moins rapide qu’elle et Jean arriva à savoir quel coup il lui réservait avant qu’il n'exécute celui-ci : c’était un avantage dont elle devait tirer profit.

Il s’élança, prêt à lui décocher un coup de poing, elle l’avait deviné à l’élan que son bras venait de prendre. Préparant son esquive, elle dressa les bras en barrière. Avant d’avoir pu finir son geste une douleur, aiguë et inconnue vibra dans sa tête. Ces sens firent annihilés, sa vision se troubla et la douleur redoubla en densité. Elle entendit son propre hoquet de surprise avant d’avoir compris qu’elle venait d’ouvrir la bouche. Un cri retentit dans sa tête, qu’elle eut du mal à distinguer noyée par la souffrance. Ce qui lui sembla être des heures n’avait en réalité duré qu’une seconde à peine mais cela avait suffi : sa garde était baissée, bras le long du corps. Le poing de Scott vint la frapper sur la joue, juste sous son oeil. Encore troublé par l’incident qui venait de se dérouler dans sa tête, elle en avait relâcher tous ces appuis. Sous la force de l’impact elle s’écroula au sol, se rattrapant sur ses mains doigts écartés. Aïe. Elle l’avait cherché et elle venait de le trouver.

La douleur était tellement forte qu’elle sentit le sang pulser sous sa peau, se répandant en vague régulière sur son visage. Une larme s’échappa de son oeil, plus par réflexe que réel peine. D’une main tremblante elle vint l’essuyer avant de toucher délicatement l’endroit où les doigts de son partenaire venaient de la blesser. AIË. « Eh merde! » Elle savait à cet instant qu’elle arborerait un magnifique cocard d’ici ce soir.


Jean : #F19E34

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Ven 22 Avr - 23:31


sucker punch
Jean & Scott
 
La tension dans la salle avait légèrement commencé à s’installer lorsque le silence s’était imposé pour une plus grande concentration. Tu étais cependant ravi  de voir que Jean savait garder l'esprit léger. Fun et sérieux étaient parfois une bonne combinaison. Son sourire et ses phrases pleines d’assurance témoignaient de ça : « Je n’ai jamais dit que j’allais te ménager. Tu mérites une leçon pour ton retard ». Imitant son sourire, tu haussas le sourcil droit avec un petit regard de défi. Puis le bref échange de regard se changea en de la concentration. Faisant de même, tu dressais tes poings devant ton buste, prêt à lui faire face. Tournant pendant quelques secondes en cercles, tu étudiais stratégiquement et scrupuleusement son jeu de jambes. Tu vérifiais la droite, la gauche, observant des moments où tu pourrais déceler une faille. Elle répondait cependant parfaitement bien aux deux sens.

Dans ta tête, tu avais déjà décidé de lui laisser l’honneur du premier coup. Galant à toutes les sauces, sur n’importe quel terrain, c’était important. Tu y tenais particulièrement. Tu la vis finalement prendre l’avantage et essayer de t’asséner un coup de pied que tu avais déjà expérimenté ce matin. D’une esquive sur le côté droit, tu l’évitais et fit mine d’aller répliquer. Elle t’avait attendue sur ce coup-là et déjà ta tentative n’atteint que de l’air. Les yeux toujours regardant les siens tu essayais de deviner les coups qu’elle calculait à l’avance. Elle se trahit sur certains, t’impressionna sur d’autres. N’essayant pas de toujours être la réplique, tu fis mine d’envoyer quelques coups de poings, quelques coups de coudes. Utilisant ton buste pour gagner l’avantage, tu faisais toujours attention à ce que les frappes restent amicales. Tu pouvais déjà sentir les battements de ton cœur et ton pouls qui s’accélérait. Retenir ses coups était de loin la chose la plus crevante de l’exercice car tu craignais toujours le moment où ta chair rentrait en contact avec la sienne. De son côté tu pouvais voir qu’elle ne se laissait pas faire, profitant de moments plus lents pour te porter des coups qui ne manquaient pas d’ardeur.

Gardant ta concentration sur chacun de tes et ses mouvements, tu sursautais quand soudain le son de sa voix traversa le silence de la salle « Putain Scott ! ». Étonné, tu ne vis pas soudain que tu avais baissé un peu trop ta garde. T’apprêtant à te recevoir un coup de pied, tu ne vis pas le coup de coude qui te frappa à la tête. Grognant de douleur, tu serrais les dents, grimaçant un peu. « Nom de Dieu mais ouch, quoi ! » T’avais encore du mal à te remettre les idées en place quand tu l’entendis continuer sur le même ton « Arrête de retenir tes coups ! ». Tu mis tes mains devant toi, prêt à te recevoir un second pain ! « Okay, okay, désolé ! », tu levais les mains, paumes ouvertes pour montrer que tu étais sincèrement désolé mais tu voyais bien qu’elle n’en avait sans doute pas grand-chose à faire. Si tu continuais à la jouer comme ça, frapper un punching-ball revenait au même. Tu lui faisais perdre son temps et sa patience. Sur son regard, tu pouvais lire de la colère, de la frustration et beaucoup de compétition. Elle allait te le faire payer, tu pouvais en être certain et si tu ne changeais pas rapidement d’attitude, tu allais rapidement te retrouver face contre terre. Elle n’avait aucun scrupule pour ça : tu l’aurais mérité.

Te préparant pour un deuxième round, tu pouvais déjà sentir que l’esprit de compétition commençait à te monter. Allant en premier dans l’affront, tu n’hésitais plus, quitte à lui donner beaucoup plus de fil à retordre. Les esquives étaient plus rapides, les blocages plus fermes et les coups plus puissants : il en valait aussi bien pour les tiens que pour les siens. Certains enchaînements prenant de la vitesse, tu te sentais soudain plus faible et plus vulnérable. Lorsque certains fauchages furent mis à l’essai et que l’un des deux tombait, le combat s’arrêtait pendant un pauvre jeu de secondes avant de reprendre de plus bel. Visant surtout les appuis et les articulations, beaucoup de techniques revenaient régulièrement. Tu devais admettre que tu voyais là tout l’art et la discipline que ces entraînements vous demandaient.
Tu sentais des gouttes de sueur te glissait le long de la tête et tu les essuyais d’un rapide revers de bras afin qu’ils ne te tombent pas dans les yeux. Si elle avait l’avantage de l’esquive et de la vitesse, lorsque tu t’avançais pour la dominer de ta hauteur, tu voyais bien que le combo était souvent gagnant. Tu avais commencé la séance en voyant cela comme un entrainement mais depuis quelques minutes, tout cela était surtout devenu un jeu. Tu n’avais pas peur de la toucher, sachant d’avance les moments où elle parviendrait à te bloquer et les moments où le point serait pour toi.

Mais depuis quelques minutes, tu pouvais sentir que le rythme saccadé de vos deux corps indiquait la montée d’une certaine fatigue. Tu estimais cependant que, vu ton cas depuis ce matin, tu n’étais pas en position de terminer cet entraînement. Si il fallait être endurant et bien soit, tu le serais. D’un soudain vif mouvement en avant, tu t’attendais à ce que ton amorce de coup de poing heurte son blocage mais rien ne vint. Son avant-bras ne fit que frôler ton mouvement, ne servant à peine qu’à le ralentir. Avant même de réaliser ce que tu venais de faire, ta main s’entrechoqua avec sa joue, l’envoyant tituber en arrière avant de tomber. Tu réagis tout de suite, allant vers elle. « Merde ! Jean, ça va ? J’suis désolé ! » Tu la vis passer une main sur l’endroit de l’impact « Eh merde ! » jura-t-elle. Attrapant la bouteille d’eau qu’elle t’avait tendue avant de commencer l’entraînement, tu lui appliqua doucement sur la joue, tâtonnant pour trouver l’emplacement exact. A sa grimace, tu te dis que tu avais vu juste avant de lui sortir un deuxième petit « désolé ».

Passant ta main dans tes cheveux comme tu le faisais quand tu étais nerveux ou embarrassé, tu croisais son regard. « J’aurais pourtant juré que t’allais le bloquer celui-ci ! » Observant la blessure sous la bouteille, tu ne pouvais que t’en vouloir. Elle allait avoir un bel hématome sur le visage. Pour l’instant la zone était encore rouge mais d’ici quelques heures, elle aurait toutes les teintes de violet sous son œil. Tu savais que Logan ou Gamora allait éventuellement te tomber dessus… Mais cela était bien le moindre de tes soucis. « Tu vas avoir une vraie blessure de guerrière » tu lui sortis avec un demi sourire en coin. Tu savais que ce n'était pas forcément la phrase qu'elle avait envie d'entendre à ce moment là. C'était le genre de phrase que ta mère sortait quand avec Alex, vous vous blessiez au cours de vos jeux. La laissant prendre son temps, tu t’allongeais de tout ton long par terre, le souffle encore saccadé des derniers événements. Prenant soudain conscience de ton épuisement et de ta faim, tu eus soudain une idée. « Dis moi quand les étoiles auront disparus, je tâcherais de me faire pardonner. Un petit-déjeuner en ville, ça t'irait ? »

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Sam 23 Avr - 15:26



SUCKER PUNCH

Scott & Jean & Gamora


Qu’est-ce qui venait de se passer ? Tout autour d’elle semblait s’être évaporer et seules ses questions persistaient dans sa tête. Elle ne savait pas quoi penser de ce qui venait d’arriver, ni quelles conclusions elle devait en tirer. Cette douleur, cette voix, d’où ça venait ? En y réfléchissant ça n’était pas un souvenir d’une ancienne mission.. mais alors qu’est-ce que c’était ? Ça lui avait fait perdre tous ces moyens, comment cela se pouvait ? Une panique s’étendit dans ses membres et elle sursauta, revenant à la réalité en constatant une présence à côté d’elle. Ah oui, Scott. Elle se tourna et s’assit doucement lui laissant la possibilité de se pencher vers elle. Il avait avec lui sa bouteille d’eau et d’un geste lent l’approcha de sa joue. Il tâtonna à la recherche de l’hématome et finit par la trouver. Jean serra les dents, se forçant à contenir le juron qu’elle avait sur le bout des lèvres. Incapable d’ignorer la douleur plus longtemps une grimace déforma ses traits sous la pression du plastique. Le froid était une sensation que Jean accueilli avec plaisir. Il apaisa immédiatement le feu de sa joue même si elle avait conscience que ce ne serait que temporaire. « désolé » marmonna son équipier en face d’elle. Jean savait pertinemment qu’il n’y était pour rien. « Ne t’excuse pas, ce n’est pas ta faute ». Elle prit le relais, saisissant la bouteille tout en continuant à appuyer sur sa joue.

Elle chercha ses yeux pour le rassurer, pour lui montrer qu’elle allait bien et qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. C’est un regard plein de culpabilité et de gêne qu’elle rencontra : « J’aurais pourtant juré que t’allais le bloquer celui-ci ! ». "Oui moi aussi", pensa Jean. C’est d'ailleurs ce qui aurait dû se passer, sans l’incident dans sa tête. Elle n’arrivait même pas à mettre des mots précis sur ce qui venait de se passer. « J’aurais bien voulu ». Scott fixait le dessous de son oeil, certainement en train d’examiner sa signature sur sa peau. Elle prit conscience que bientôt il ne serait pas le seul à la voir. La moindre personne qu’elle croiserait le verrai, ce qui voulait dire Logan serait très vite au courant. Elle ne pouvait pas vraiment savoir s’il serait en colère après Summers ou déçu d’elle. Ce qui la dérangeait surtout, c’est que les autres se mettent à la voir comme quelqu’un de faible. C’était quelque chose de mauvais, de très mauvais dans la garde rouge. « Tu vas avoir une vraie blessure de guerrière ». Sa remarque confirma ce qu’elle venait de penser : une super trace de sa faiblesse. Un mini sourire franchit tout de même ses lèvres... « C’est si moche que ça? ». Jean soupira. Super ! Elle avait déjà eu des cocards, mais plus à ce stade-là. Elle devait être en mesure de contrer ce genre d’attaque et qu’avait-elle fait ? Rester droit devant lui, lui offrant l’accès à son visage. C’était pire qu’une erreur de débutant : personne ne baisse jamais sa garde. Jean, tu crains !

Quand il s’allongea à côté d’elle, Jean le regarda faire avant de l’imiter. Le sol était plus frais que ce à quoi elle s’était attendu et l’envie d’y coller sa joue meurtrie lui traversa l’esprit. Elle se ravisa néanmoins à le faire, en majeure partie à cause de la présence de Scott. Enlevant la bouteille de sa joue elle toucha une fois de plus son hématome. Aïe, rien n’avait changé : toujours aussi mal. Posant la bouteille sur le côté elle fixa le plafond en silence. Elle observa les éclairages en se demandant comment atténuer le bleu qui allait se former très prochainement sur son visage. Son bourreau brisa le silence qui s’était installé dans la salle d’entraînement. « Dis moi quand les étoiles auront disparus, je tâcherais de me faire pardonner. Un petit-déjeuner en ville, ça t'irait ? ». Manger ? Maintenant qu’il venait de le soulever, elle se rendit compte qu’elle mourrait de faim. N’ayant pas pris le temps de se faire un encas en partant de chez elle, son estomac désespérément vide, remua dans son ventre, prêt à gronder. Elle hésita dans un premier temps, car il lui proposait ça pour de mauvaise raison : se faire pardonner. Tout ceci résultait d’une erreur de sa part, pas de la sienne : « Écoute t’as rien à te faire pardonner ». Pour la énième fois, sa main vint effleurer sa joue, pour constater l’évolution de sa blessure . Elle le regretta à la seconde ou ses doigts touchèrent sa chair. « C’est ma faute. Je.. j’ai..j’ai.. ». Elle laissa sa phrase en suspens, incapable d’en dire plus. Devait-elle se confier à lui ? Lui raconter comment elle venait de perdre ses moyens à cause d’un évènement qui se rapproche d’un rêve éveillé, était de loin une très, très mauvaise idée. Décidant qu’il valait mieux pour elle de ne rien dire elle garda le silence.

Son impression d’avoir une tête déformée et une joue sur-dimensionnée s'amplifiait de plus en plus et elle espéra fortement que ce n’était pas le cas. Cherchant un peu de réconfort elle se tourna vers son binôme : « Ça a gonflé ? ». Il lui faudrait sûrement de la glace pour faire passer cette impression. « Dit, ça te dérangerait pas d’aller me chercher un peu de glace ? ». Elle y serait bien allé par elle-même mais la vérité c’est qu’elle avait peur de ne pas tenir sur ses jambes si elle se relevait maintenant. Il se redressa d’un coup et commença à s’éloigner d’elle. Avant qu’il ne soit hors de portée elle précisa : « Je veux bien qu’on aille déjeuner après si ça tient toujours ! ». Le bruit de ses pas s’atténuèrent au fur et à mesure qu’il s’éloignait puis le silence se fit. Profitant de ce répit, ici toute seule, elle se laissa dominer par le stress qu’elle devait à la réaction de son corps face au choc. Quelques larmes perlèrent aux coins de ses yeux. Elle les couvrit d’une main, lui donnant l'impression d'être cachée de la vue des autres. Reprends-toi ! Scott allait très vite revenir et il était hors de question qu’il la voie ainsi. Elle inspira profondément, remplissant ses poumons d’air, cherchant à calmer les battements de son coeur. Tandis qu’elle répéta l'opération une fois de plus un bruit léger, l’interpella. D’un geste rapide et discret elle essuya les dernières larmes sur son visage. Elle se redressa pour se retrouver assise à nouveau : « Ah Scott, t’es déjà... ». Jean s’arrêta sur sa lancé. Ce n’était pas Summers, loin de là. Gamora, sa plus proche amie se tenait debout à quelques mètres d’elle. « Oh ! Gamora ! ». Un large sourire fendit le visage de la rousse, contente de la voir ici. Ses peines se firent moins fortes, heureuse d’avoir en face d’elle une personne qui serait la réconforter et apaiser ses craintes. Constatant que la jeune femme arborait une expression étrange, elle comprit qu’elle devait être hideuse à regarder. « Ne t’inquiète pas pour ça ». Jean désigna rapidement son hématome, « Tu sais ce que s’est les entraînements... ». Elle laissa échapper un petit rire, lui faisant comprendre qu’elle n’avait rien de grave.


Jean : #F19E34

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Lun 25 Avr - 21:26


Sucker Punch
scott & jean & gamora

Gamora l'avait pressenti lorsqu'elle avait mis son pied en dehors de son lit, le lundi matin : cette semaine, ce serait une semaine de merde. Et ca n'avait pas manqué : dès les premières lueurs de l'aurore, Logan les avait tous rassemblés pour leur faire un speech sur l'importance de l'entrainement coordonné et le travail qu'ils devaient tous accomplir pour gommer leurs faiblesses. Et pour ça, bien sur, ils devraient s'entrainer à deux. Erk... La jeune femme détestait le travail en équipe. Elle trouvait toujours que les autres la ralentissaient et qu'elle accomplirait bien plus toute seule plutôt que de trainer un poids mort avec elle. Mais au sein de la garde rouge, la cohésion semblait s'imposer comme une religion, et Gamora avait rarement le choix de jouer cavalier seul. Et puis, il fallait bien avouer qu'elle aurait besoin d'un adversaire à qui botter les fesses. Avec un sourire en coin, elle se tourna vers la chevelure flamboyante que revêtait sa meilleure amie... Jusqu'à ce que leur chef leur annonce la séparation des groupes habituels. Gamora lâcha un juron. Bordel... Il allait vraiment les emmerder jusqu'au bout. Avec un air antipathique, la garde se tourna vers celui qui serait son souffre-douleur aujourd'hui. Une recrue avec qui elle n'avait pas particulièrement d'attaches... Parfait. Elle apprendrait peut-être deux ou trois nouveaux coups et elle pourrait passer sa mauvaise humeur sur lui.

Passant dans les couloirs assombris par le manque d'ouvertures, Gamora démêlait ses cheveux qu'elle avait jusque là retenu dans un élastique et vidait le contenu d'une bouteille en quelques gorgées. Elle venait de terminer l'entrainement avec son compagnon et profitait d'une petite pause bien méritée. Finalement, l'homme avait plutôt bien tenu la cadence et, ensembles, ils avaient pu travailler les points qui leur faisaient défaut... Et elle avait probablement comblé certaines de ses lacunes. Mais ca, elle ne l'avouerait jamais devant Logan, bien sur. Ce serait lui donner raison. Un petit sourire amusé s'afficha sur ses lèvres tandis qu'elle pénétrait dans une autre salle d'entrainement, là où elle avait cru voir son amie disparaitre au début de la journée. Et effectivement, la jolie Jean se trouvait bien là... Mais pas dans l'état auquel Gamora s'était attendu. Son amie était assise sur le sol et un gigantesque bleu lui déformait une partie du visage. Ses yeux s'écarquillèrent sous la surprise et l'inquiétude qui s'infiltrèrent rapidement en elle et en une fraction de seconde, elle fut à ses côtés, ses doigts effleurant à peine sa peau de peur de lui faire mal. "Jean ! Qui t'as fait ça ?!" Demanda-t-elle, ses yeux lançant des éclairs. "J'm'en fous que ce soit un entrainement, t'as vu la tête que tu as ?" Fit-elle sans grande délicatesse. Puis le prénom qu'elle avait prononcé juste avant lui revint en mémoire. Elle semblait l'attendre... Ouaih, c'était son binôme de ce matin. Sa rage remonta en flèche. "C'est lui... Summers... C'est ça ? Si je le choppe..." Comme si le garde l'avait entendu, Scott choisit cet instant pour réapparaitre sur le pas de la porte. Gamora se retourna, furibonde. Elle ne tolérait pas qu'on touche à Jean. Jamais. Elle s'attachait à très peu de personnes, mais à celles qu'elle choisissait, la jeune femme portait une loyauté et une protection sans faille. Et là, elle était carrément hors d'elle. Déjà parce qu'il s'agissait de Jean, mais en plus parce qu'il était de leur devoir de veiller sur leurs camarades et de ne jamais les blesser, sauf en cas d'entrainement exceptionnel. Scott avait dépassé les bornes. "Espèce de connard... Tu sais pas retenir tes coups ou quoi ? J'croyais que c'était la première chose qu'on enseignait, ici, faut p'tete que je te rafraichisse la mémoire," gronda-t-elle en pivotant sur sa jambe droite pour balancer son pied gauche en direction de sa joue avec l'intention de lui faire arborer le même coquard que celui de son amie. Mais au moment où elle allait frapper sa cible, un poids s'accrocha soudain sur son dos et la déstabilisa complètement, la faisant rater son coup. "Jean ?! Qu'est-ce que tu fous !" s'exclama-t-elle avec un brin de reproche et un gros fond d'inquiétude, tournant la tête pour croiser son regard.

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Lun 25 Avr - 23:45


sucker punch
Jean & Scott & Gamora
 
Tu l’observais alors que plusieurs fois elle tâtait la zone sous son œil. Les couleurs étaient encore dans la palette des rouges mais tu te doutais bien que d’ici quelques minutes un gros bleu commencerait à s’installer. La blessure tournerait dans les violets avant de disparaître dans les jours à venir. Entre temps, elle allait devoir supporter cette couleur violace exposée à tout le monde dans le bâtiment. « C’est si moche que ça? ». Tu l’entendis pousser un petit soupir. Tu interprétais ça comme de la frustration et de la colère. Cet accident était plus stupide qu’autre chose. L’heure précédente, elle avait bien arrêté toutes les attaques que tu lui avais lancées. N’ayant pas fait attention, tu avais pris ça comme acquis. Le poing n'avait alors, rien d'intentionnel. Hésitant, tu ne savais pas trop quoi répondre à son interrogation… C’était le genre de question à réponse piège. Non ça ne l’amochait pas, elle avait juste l’air d’une jeune femme qui venait de se prendre un coup, voilà tout. Haussant les épaules, tu finis juste par répondre « Continue de garder la bouteille contre ta joue ».  Tu y ajoutais un petit hochement de tête et un sourire avant t’allonger sur la surface fraîche de la salle. Concentré sur ta respiration qui finissait par se calmer, tu remarquas malgré tout Jean qui faisait de même. Quelques secondes passèrent avant que Jean décide de poser la bouteille à côté d’elle. Elle devait avoir perdu de son effet, réchauffée lentement par le contact avec la peau.

Tu luttais contre l’envie de fermer les yeux, ne voulant pas paraître trop détendu dans une situation comme celle-ci mais le silence commençait à avoir raison de toi. Ton estomac gargouilla alors, te rappelant que la barre de céréales que tu avais à moitié grignoter à l’aube n’avait pas tenu bien longtemps au corps. « Dis-moi quand les étoiles auront disparus, je tâcherais de me faire pardonner. Un petit-déjeuner en ville, ça t'irait ? » Tu te demandais si elle s’était endormie car la réponse ne vint pas de suite. Peut-être que tu l’avais offensé de quelques manières par cette proposition. Elle n’avait pas été particulièrement d’accord avec toi sur le fait que t’étais la personne à blâmer pour ce coup. « Écoute t’as rien à te faire pardonner ». Soupirant, tu ne pus t’empêcher de lever les yeux au ciel. La faute à qui alors ? Au Père Noël ? C’était bien ton poing qui avait heurté son visage. Ta main te gênait encore de la brûlure que l’impact t’avait transmise. Gardant ton ton ironique et grinçant, tu passais ta main dans tes cheveux une seconde fois. « Le bleu sous ton œil me dit le contraire. Non pas que je parle aux bleus…’fin bref, tu m’as compris. » Tu ajoutais un petit sourire qui s’estompa vite quand tu la vis grimacer une nouvelle fois lorsqu’elle effleura sa peau. « C’est ma faute. Je.. j’ai..j’ai.. » Tu t’attendais à une suite mais ne la voyant pas arriver, tu décidais de lâcher l’affaire d’un geste de la main. « Hé, c’est rien. T’en fais pas ! Ça arrive à tout le monde de se faire toucher. Je suis juste désolé que s’est été par moi. » Tu te recouchas par terre, ne souhaitant pas la presser. Qui sait ? Peut-être qu’elle avait encore la tête un peu sonnée et rester à terre était le meilleur moyen de faire redescendre la pression. Tu ne voulais pas la voir s’évanouir soudainement. Là, tu serais bien embêté.

« Ça a gonflé ? » Tu tournais la tête, regardant la zone inflammatoire qui avait effectivement un peu gonflé. « Ouais un peu. Mais ce qui m’inquiète surtout ce sont les couleurs que tu vas prendre » « Dis, ça te dérangerait pas d’aller me chercher un peu de glace ? » « Non pas du tout. Bouge pas d’ici, j’en ai pour deux minutes ! » Te relevant, t’en profitais pour prendre ta bouteille d’eau vide qui méritait d’être remplie. Tu pouvais sentir dans tes jambes non étirées que l’entraînement de ce matin commençait déjà à te faire souffrir. Tu t’apprêtais à franchir la porte de la salle quand soudain la voix de Jean t’interpella une dernière fois « Je veux bien qu’on aille déjeuner après si ça tient toujours ! ». Tout sourire, tu ne lui répondis rien, gesticulant juste un pouce en l’air pour montrer ton contentement.

Dans les couloirs, tu te déplaçais rapidement et aisément jusqu’au local entre les deux vestiaires où vous gardiez la machine à eau et la benne à glace. Remplissant ta bouteille d’eau fraîche, tu en pris une gorgée avant de soulever la manche de ton polo et de regarder les petites zones rouges qui s’étaient formées à plusieurs endroits dans le miroir à disposition. Elle aussi ne t’avait pas manqué. Souriant, tu haussais les épaules, attrapais un sac en plastique transparent et le remplit de quelques glaçons. Sortant du local, tu pris la même courte route par laquelle tu étais venu. Tu te demandais si Jean était tombée sur Logan ou Raven car de ta distance, tu pouvais entre brièvement un charabia de voix. Est-ce qu’il lui faisait la morale ? Est-ce qu’ils allaient te faire la morale à toi ? Ou alors peut-être que c’était juste un bilan de la matinée ? Alors que tu passais la porte, tu pris une petite gorgée d’eau sans te douter qu’à la vue de la personne dans la salle, la moitié finirait par ressortir dehors en un petit crachat d’eau.

La vue de Gamora t’avait immédiatement surpris. A ce moment, tu savais que la présence de Raven et même, de Logan te manquait. T’essuyant la bouche, tu t’assurais que tu n’allais pas t’étouffer avant de parler. « Hey Gamora, comment ça va ? » Ta voix n’avait rien de vraiment concerné par rapport à elle. Tu savais très bien comment elle allait : elle avait l’air furibarde, en colère… Elle aurait été un dragon, de la fumée lui aurait sorti du nez et des oreilles…Tu ne pus t’empêcher de lâcher un petit « eh merde » pour toi. Tu t’avançais tout de même vers Jean, lui tendant calmement le petit sac de glace comme elle l’avait demandé. « Tiens. Fait attention, c’est froid » tu dis avec un petit clin d’œil. Si tu avais tenté d’ignorer Gamora jusque là, elle t’attendait de pied ferme dès que tu te redressais. « Espèce de connard... Tu sais pas retenir tes coups ou quoi ? J'croyais que c'était la première chose qu'on enseignait, ici, faut p'tete que je te rafraichisse la mémoire ».

Tu la vis soudain pivoter très rapidement, te lançant à son tour sa jambe au visage. Tu avais vu la même technique une vingtaine de fois ce matin avec Jean et ton blocage fut presque immédiat. T’apprêtant à recevoir l’impact, tu te rendis compte soudain que le coup mettait deux secondes de trop à venir. Gamora, déstabilisée avait manqué son coup. Soupirant quand même dans ton coin, tu te demandais si cette journée allait enfin pouvoir se passer sans que quelqu’un essaye de te frapper avec un coup au visage. « Jean ?! Qu'est-ce que tu fous ! » Me tournant vers Jean, je fronçais les sourcils, un peu confus… « Ne me dis pas que c’est toi qui as… »  ...vendu la mèche ? Tu n'osais le dire, encore moins l'imaginer. Non, tu ne connaissais pas Jean par cœur mais elle était loin du genre à demander à quelqu’un de venir la venger, ou pour combattre ses combats. Même si cette personne était Gamora. « Tu lui as pas demandé de venir ici, rassure moi ! » Tu savais que les deux filles étaient comme cul et chemise. Toujours à deux lors des entrainements, côte à côte lors des réunions… Tu te demandais même si elles se lâchaient durant quelques heures dans la journée. Répondant d’un ton un peu plus agacé à Gamora, tu n’hésitais pas à lui faire face. Elle avait peut-être le monopole de la colère mais elle n’avait pas été témoin de la scène, elle n’avait donc rien à dire sur ton comportement ! « Le bleu est un accident, Whoberi ! Ce n’était pas du tout dans mon intention de la toucher, loin de là ! Je ne vois pas de quoi tu te mêles ! » Cette fois, tu étais agacé et remonté, tu pouvais le dire. La tension était remontée brutalement et tu t’en voulais de voir Jean au milieu de tout ça ! Croisant tes bras, tu te préparais tout de même à devoir te coltiner un second combat dans la matinée. Celui-ci s'annonçait plus violent...

By Phantasmagoria
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Mar 26 Avr - 14:55



SUCKER PUNCH

Scott & Jean & Gamora


Son amie s’affola, exactement comme Jean s’y était attendue… Une vraie mère poule. Même si c’était la peur qui marquait son visage à ce moment, elle savait qu’avec Gamora il fallait se méfier de sa colère. Quand elle se manifestera - car ça sera le cas - Jean devra la calmer avant qu’elle ne s’en prenne à son binôme. Elle se précipita vers elle qui était encore assise par terre, dominé par son inquiétude. Elle avança sa main dans l’intention de lui toucher la joue mais celle-ci resta en suspens à quelques millimètres à peine de sa peau. “J'm'en fous que ce soit un entraînement, t'as vu la tête que tu as ?”. Comment ça la tête qu’elle avait ? Jean fit la moue. Pour le réconfort qu’elle pensait recevoir elle pouvait repasser… D’un côté elle ne s’était pas encore regardé dans un miroir… Il valait peut-être mieux qu’elle aille constater par elle-même les dégâts. Après les réactions de Scott et de Gamora commençaient légèrement à la perturber et à légèrement l’inquiéter par la même occasion. Le cour de ses pensées fut interrompus par les paroles de Gamora. Son ton avait changé il était devenu dur et froid. "C'est lui... Summers... C'est ça ?” Ah, voilà la colère qu’elle redoutait. Elle commençait à s’emballer et Jean tenta de la raisonner tout de suite : « Gamora, c’est bon j’ai rien, tout vas...» elle n’avait même pas le temps de finir sa phrase qu'elle enchaîna : “ Si je le choppe...". La jeune femme se sentit légèrement dépassée. Elle chercha les mots exacts pour apaiser son amie, qui commençait légèrement à ressembler à un volcan sur le point d’exploser. Scott, une poche de glace à la main, choisit cet instant pour revenir. Super timing Summers, vraiment super !

La situation commençait à se compliquer et Jean ne savait pas trop quoi faire pour calmer l’humeur de sa meilleure amie. Il s’approcha d’un air penaud, saluant au passage la brune furibonde qui l’attendait aux côtés de Jean. Il tendit le bras pour donner la poche de glace, soigneusement cherchée pour elle. Dans un sourire elle lui prit des mains et l’apposa immédiatement sur sa joue avec soulagement. Le froid était vif mais ça lui faisait vraiment du bien. Concentrée sur sa bosse, Jean avait, le temps de quelques secondes oublié la présence des autres. Elle sursauta quand son amie reprit finalement la parole. “Espèce de connard…” Gamora et ses mots d’amour...  “Tu sais pas retenir tes coups ou quoi ?”. Jean savait qu’elle était la seule personne à pouvoir la calmer quand elle était dans un état pareil. Première tentative elle s’exprima fermement à l’encontre de Gam : « Gam ! Arrête ! ». La situation était sur le point de dégénérée d’une seconde à l’autre. Dans l’idée de pouvoir réagir vite dans cette éventualité, Jean se releva péniblement sur ses deux pieds. Un léger vertige la saisit quand elle fut enfin camper sur ses deux jambes, mais elle tâcha de l’ignorer. Comprenant rapidement les menaces de son amie, elle réagit immédiatement, même si Scott s’était déjà préparé à contrer un nouveau coup. « Gamora ! ». Elle devait maîtriser sa meilleure amie avant que celle-ci ne se mette à dos Logan et le reste de la garde rouge pour avoir frappé volontairement l’un de ces membres.

Elle s’élança vers elle au même moment où la jeune femme se mit en position, prête à décocher un coup de pied à Summers. Durant un cours instant la jeune femme s’amusa de leur ressemble quant à leur technique de combat : vive les coups de pied ! Ne voyant pas trop quoi faire d’autre, la rousse sauta sur son amie, l'agrippant violemment. Elle la déséquilibra assez pour que celle-ci rate sa cible. "Jean ?! Qu'est-ce que tu fous !". La combattante se tourna vers elle, remplit d’inquiétude. « Calme toi Gamora ». Au même la voix de Summers résonna : « Ne me dis pas que c’est toi qui as… ». Hein? De quoi il parlait là ? « J’ai quoi ? ». La jeune femme fut confuse, ne comprenant pas où il voulait en venir. « Tu lui as pas demandé de venir ici, rassure moi ! ». Là, elle avait compris. Était-il en train de lui demander si elle avait appelé son amie à la rescousse ? Décidément il avait une piètre opinion d’elle, si il pensait réellement ses paroles. Elle se sentit aussitôt vexée. « T’es pas sérieux ? ».

Reportant son attention sur la brune, il reprit, d’un ton plus sec, lui faisant bien comprendre que tout ceci commençait à l’agacer. « Le bleu est un accident, Whoberi ! Ce n’était pas du tout dans mon intention de la toucher, loin de là ! Je ne vois pas de quoi tu te mêles ! » Sur ça il n’avait pas tort. Elle n’avait rien vu mais s’emportait tout de suite, c’était bien Gamora. Sa meilleure amie était penchée en avant, à l’image de Scott, prêt à en découdre tous les deux. Sentant la pression augmenter d’un cran Jean jugea bon de s’interposer, entre eux, lâchant au passage la poche de glace pour pouvoir les retenir de ses mains. Ils étaient si proches qu’elle avait à peine l’espace de tendre les bras. Elle fit face à son amie, la fixant dans les yeux, un bras tendu en arrière, effleurant des doigts la poitrine de Scott. « S’il te plaît. Tout vas bien. Je te l’ai déjà dit : c’était de ma faute. ». Jean soupira : elle n’avait jamais voulu d’une telle situation. Ce n’était qu’un simple cocard après tout, pourquoi tout le monde en faisait un fromage? C’était leur job ! Les blessures pouvaient être tellement plus graves. Il ne venait pas de lui tirer une balle dans le pied quand même. « Ça me touche que tu t’inquiètes, mais j’ai pas besoin que tu me défendes. ». Elle ne savait pas comment mettre des mots sur ce qu’elle pensait et le faire devant Summers la gênait un peu, mais sachant que son amie ne se vexerait pas elle ajouta : « Tu me fais passer pour quelqu’un de faible. ». Elle sourit à son amie, cherchant à lui montrer qu’elle allait vraiment bien.

Elle espérait ne pas l’avoir trop vexée et surtout avoir calmé sa colère. La connaissant elle savait très bien que cette histoire ne se terminerait pas aussi facilement. Il allait le payer ses prochaines semaines. « Laisse moi gérer ça, s’il te plaît.». Elle fit tomber ses bras le long de son corps avant de presser légèrement la main de Gamora, lui témoignant son amitié pour elle. « On se retrouve plus tard, ok ? ». Dans un effort pour essayer de l’amuser, Jean papillonna des yeux et adressa une petite moue à son amie.



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Jeu 28 Avr - 23:41


Sucker Punch
scott & jean & gamora

La surprise de Scott à son arrivée dans la pièce était évidente, presque délectable, s'il n'avait pas eu l'air si désinvolte en la saluant comme si rien ne s'était passé. Comme si sa meilleure amie n'arborait pas un bleu plus grand que sa paume sur tout un côté de son visage et qui gonflait à vue d'oeil. Et si elle fut rassurée de l'apport de glace sur sa joue, elle ne pouvait s'empêcher de fulminer en sachant que c'était Scott lui-même qui le lui avait apporté. « Tu fais quoi là, t'essaye de te faire pardonner ? C'est un peu tard pour ça, vu la jolie trace que tu lui as laissé, » siffla-t-elle d'un ton venimeux. Elle n'attendit pas plus longtemps avant de passer à l'attaque, avec les mots autant qu'avec les gestes. Elle ne supportait pas qu'on fasse du mal à ceux qu'elle aimait et protéger et la rancune était l'un de ses défauts les plus marqués. Une chose était sure, Summers ne s'en sortirait pas aussi facilement. Les mots de Jean résonnait dans sa tête, ses appels et son prénom se répétaient comme une supplique mais, perdue dans le nuage pourpre de sa colère, Gamora n'avait pas pris le temps de lui répondre. Cogner avant et parler après, ça, ça lui plaisait. Elle lui aurait bien aplati la tête sur le plancher histoire de passer un peu ses nerfs et de venger le coquard de son amie mais son coup fendit l'air en ratant sa cible, le poids de Jean sur son dos la faisant rater sa cible d'une bonne dizaine de centimètres. Elle arrivait à peine à être en colère contre elle tant la surprise prenait le dessus. « Calme toi Gamora. » Déstabilisée, la jeune femme se remit d'aplomb et jeta un coup d'oeil assassin à l'autre homme.  « Pourquoi tu m'as arrêté ? Il le méritait. » « Ne me dis pas que c’est toi qui as… » « J’ai quoi ? » « Tu lui as pas demandé de venir ici, rassure moi ! » La garde esquissa un sourire amusé et un peu cruel. « Quelle confiance, Summers. Vraiment, tu te surpasses, j'ai jamais vu quelqu'un s'enfoncer aussi facilement que toi. » Le garde sembla s'agacer et ses prochains mots remontèrent la tension d'un cran entre eux. Si Jean ne s'était pas interposée pour les retenir, ses mains les éloignant l'un de l'autre, Gamora aurait certainement fait un malheur. Peu importe si elle devait être suspendue pour mauvais comportement, elle était au-delà de ça... Mais l'air suffisant de Summers lui filait juste une violente envie de lui refaire le portrait. « Le bleu est un accident, Whoberi !  Ce n’était pas du tout dans mon intention de la toucher, loin de là ! Je ne vois pas de quoi tu te mêles ! » « Ah, vraiment ? » ricana-t-il. « Ton poing a touché accidentellement sa joue ? Tu as oublié sans faire exprès nos heures d'entrainement pour contrôler notre force ? Je donne pas cher de nous si tu te comportes comme ça en mission. Et je me mêle que tu viens quasiment de défigurer ma meilleure amie et que t'as pas l'air franchement mortifié. » Elle se redressa pour lui faire face, son regard de braise soutenant le sien. L'agacement qu'il démontrait ne faisait que renforcer celui qu'elle tenait à son égard. Ouuuh, elle mourrait d'envie de se défouler. Ce fut Jean qui, tournant son attention vers elle, l'arracha à sa colère déferlante. Gamora se tourna vers elle, tentant de calmer le feu de ses veines pour l'écouter plus sagement. Pour une fois, la jeune femme se tut, le ton doux de sa meilleure amie parvenant peu à peu à lui faire entendre raison. Sa dernière réplique sur sa faiblesse la désarçonna et, pendant un instant, une vague de culpabilité lui étreignit le coeur... Mais son sourire et son air complice achevèrent de la rassurer. A son tour, Gamora lui offrit un léger sourire et perdu son attitude de combat, déliant ses muscles pour une posture plus amicale. « Très bien. Si c'est ce que tu veux... » Il n'y avait aucune animosité dans ses paroles, seulement un constat. La main de Jean se glissa dans la sienne pour la serrer brièvement et Gamora retint un pouffement de rire en voyant sa petite moue accompagnée d'un battement de cils. « Ca va, je me rends ! » plaisanta-t-elle. « On se voit plus tard. Mais traine pas trop, sinon je vais finir par croire qu'il y a un problème, » renchérit-il en lançant un regard glacial à Scott. Elle n'y croyait pas vraiment bien sur, mais elle espérait que cela mettrait Scott sur les nerfs.

Lorsqu'elle prit finalement la direction de la sortie, elle s'arrêta un court instant à la hauteur de Summers et lui glissa à voix basse : « Toi et moi, on en a pas fini. Crois pas que je vais laisser passer ça. » Elle ponctua sa phrase d'un sourire dénué de chaleur et quitta les lieux d'une démarche souple et rapide.

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Ven 29 Avr - 20:18


sucker punch
Jean & Scott
 
Les mains toujours croisées sur ton torse, tu ne pouvais montrer ce visage tendu et froissé à Gamora. Si elle cherchait des ennuis, tu n’allais pas rester là à ne rien faire : le réglage de compte aurait lieu même si ce genre de comportement était loin de tes manières. La diplomatie, le calme et les compromis, ça s’était plutôt ta façon de régler les différends. Mais certaines personnes ne pouvaient juste pas comprendre ce genre de techniques, Gamora l’avait rendu très clair. Sa présence ici n’était de toute manière pas la bienvenue avec une telle attitude. « Tu lui as pas demandé de venir ici, rassure moi ! » Cette question t’avait échappé dans le feu de la surprise et tu sentis le regard lourd et accusateur de Jean sur toi. Okay, tu regrettais d’avoir sorti ça à voix haute, c’était clair. « T’es pas sérieux ? ». Quel idiot tu pouvais être, Summers, franchement.

Tu n’avais absolument pas besoin de te mettre à dos deux de tes camarades en aussi peu de temps. Là n’était pas l’exercice, loin de là. Gamora avait très bien compris l’erreur et n’hésita pas à enfoncer le couteau dans la plaie. « Quelle confiance, Summers. Vraiment, tu te surpasses, j'ai jamais vu quelqu'un s'enfoncer aussi facilement que toi. » Serrant les dents, tu grinças immédiatement, préférant ne pas répondre à la provocation. Tu avais dans la tête quelques rétorquations que tu lui aurais bien sortis mais une petite voix réussit à te convaincre de ne pas te laisser prendre par cela. Tu valais mieux qu’elle et ce genre de petit jeu était puéril. Décidant que tu chercherais à te faire pardonner par Jean plus tard pour ça, tu continuais de toiser la brune de toute ta hauteur. « Le bleu est un accident, Whoberi ! Ce n’était pas du tout dans mon intention de la toucher, loin de là ! Je ne vois pas de quoi tu te mêles ! » « Ah, vraiment ? » « Oui ! Vraiment ! » tu la coupais. « Ton poing a touché accidentellement sa joue ? Tu as oublié sans faire exprès nos heures d'entrainement pour contrôler notre force ? » « Crois-moi, bientôt il ne touchera pas accidentellement la tienne », tu la menaças lentement, perdant lentement ton sang-froid. Les crachats de la vipère commençaient sérieusement à te déranger, pour rester poli. « Je donne pas cher de nous si tu te comportes comme ça en mission. »

Bien que ton visage montrait toujours des signes de colère et d’agacement, tu devais avouer que ce commentaire te blessa tout particulièrement. Qu’elle s’en prenne à toi, à la tournure des événements, tu pouvais encaisser parce que tu savais que c’était de la mauvaise foi. Elle ne savait rien de ce qui s’était passé. En revanche s’en prendre à ton travail, à ta valeur dans l’équipe, ça, c’était toucher une corde sensible. S’il y avait bien une chose que tu ne pouvais supporter c’était l’éventuel moment où tu compromettrais une mission, où tu deviendrais un poids pour ton équipe, où tu serais perçu comme irresponsable et quelqu’un de peu fiable. Ta place ici tu l’avais mérité et tu la méritais toujours mais que quelqu’un puisse te remettre en question, te donner des doutes sur ton habilité à gérer les situations, en ça résidait ta faiblesse. Cette pensée te hantait presque. Tu avais ces moments parfois où, dans tes rêves, tout devenait rouge autour de toi. Tu avais ces images de plans et de labyrinthe en tête. Si certains changeaient, tu étais toujours habité par ce perpétuel sentiment de peur : de l’incontrôlable, de la culpabilité, de l’échec,  de ne pas être assez.

« Je ne suis pas le seul qui devrait me remettre en question ici et… » Elle te coupa vivement sans que tu ne puisses continuer ta phrase ! « Et je me mêle que tu viens quasiment de défigurer ma meilleure amie et que t'as pas l'air franchement mortifié. » Là s’en était trop ! Elle était sûrement aveuglée par sa colère, elle ne faisait même plus attention à son entourage. Elle s’imaginait le pire des scénarios « Ton comportement et tes réactions sont totalement irresponsables et exagérés ! Comment peux-tu dire que je ne me sens pas coupable de ce qui est arrivé ? » Relâchant un peu la tension dans les muscles de tes bras, tu finis par lui lancer avec beaucoup d’amertume, de rancœur et de provocation « Tu devrais retourner en cours de Gestion de la Colère (Anger Management)… Mais malheureusement pour toi, garder son sang-froid, c’est inné, ça ne s’apprend pas ! » Tu sentais la colère et l’aigreur monter des deux côtés et tu te demandais quand est-ce que Whoberi craquerait.

C’est cependant à ce moment-là que Jean s’interposa entre vous deux. D’une extension de bras, elle vous écarta l’un de l’autre. La pression te fit reculer un peu. Jean se tourna d’abord vers l’intrus « S’il te plaît. Tout va bien. Je te l’ai déjà dit : c’était de ma faute. » Reprenant doucement ton souffle afin de te calmer, tu restas quelques secondes encore à fixer Gamora dans les yeux avant de t’écarter doucement. Tu t’éloignas de trois-quatre pas, préférant laisser Jean s’occuper de ça. Un sentiment de rancœur et de culpabilité commençait à te tirailler. Tu t’en voulais de t’être laissé emporter et t’espérer que la bonne entente que tu avais eue avec Jean au début de la matinée n’en était pas trop froissée. Décidemment cette journée n’était pas ta journée. Tu ne faisais vraiment que les enchaîner… Tournant en rond, tu gobas quelques mots de leur conversation « …faible… gérer… tard ». Tu fus même étonné de voir Gamora se détendre aussi vite allant même jusqu’à rire et sourire. Jean savait y faire et tu comprenais maintenant pourquoi elle faisait une bonne équipe. Te rapprochant tu finis par ressaisir quelques mots de la conversation « … traine pas trop, sinon je vais finir par croire qu'il y a un problème » Sur ces mots elle te lança un regard noir. Sourcillant à peine, tu ne pus que lui répondre par un sourire et un regard narquois qui, tu espérais la mettrait hors d’elle.  « Toi et moi, on en a pas fini. Crois pas que je vais laisser passer ça. » The game was on…

La regardant s’effacer derrière la porte, tu redoutais un peu le moment où tu allais de nouveau croiser le regard de Jean. Tu t’étais comporté comme un vrai idiot et tu savais que tu avais quelques excuses de plus à rajouter à ta liste. Ramassant le paquet de glace tombé à tes pieds, tu lui souris en tentant de détendre un peu l’atmosphère. « Je ne savais pas que vouloir te rendre service allait s’avérer aussi dangereux… » Passant ta main dans tes cheveux, tu finis par lui lâcher « T’en as sûrement marre que je te répète ça depuis ce matin mais je suis désolé. Désolé de m'être laissé emporter... » Tu aurais aimé t’arrêter là mais il y avait des choses que t’avais besoin de sortir « Je sais que Gamora est ton amie mais je me permets de dire quand même qu’elle a un sacré caractère ». Plutôt un sale caractère d’ailleurs. Même si tu trouvais qu’avoir une amie aussi proche pour veiller sur elle était plutôt cool ! « Et sache aussi que je me doute que sa venue ici n’avait rien à voir avec toi. Pure coïncidence, c’est tout… »

Tu sentais soudain la glace froide dans ta main qui commençait à fondre. Quelques gouttes avaient déjà commencé à tomber par terre. Te rapprochant de Jean, tu tendis la main, commençant à presser doucement la poche de glace sous son œil. « Alors, toujours partante pour ce… euh Jean, c’est pas ton téléphone qui sonne là ? » tu dis en  t’écartant pour désigner la provenance de la sonnerie, son sac.

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Sam 30 Avr - 11:07



SUCKER PUNCH

Scott & Jean & Gamora


Au vu des répliques des deux combattants, Jean avait peur de ne pas réussir à les calmer. Sa meilleure amie avait relâché la tension de ses muscles et répondit à sa grimace par un petit rire inespéré. Jean se sentit immédiatement soulagé d’entendre ce son si familier. Gamora semblait s’être enfin détendue et paraissait plus calme qu’il y a deux secondes. Paraissait. C’était le mot. Sous la surface se cachait toujours sa colère. Elle aurait largement le temps de s’en préoccupée plus tard. Pour l’instant elle voulait s'assurer que cet incident n’avait rien changé avec Scott et qu’il ne la méprisait pas à présent. Son amie avait interférer de façon bien trop brutale à son goût. « On se voit plus tard. Mais traine pas trop, sinon je vais finir par croire qu'il y a un problème ». Quel baratin. Elle s’était adressée à Jean, mais celle-ci n’était pas dupe. Le regard glacial que Gamora jeta à Scott voilait à peine la provocation dans ses paroles. La rousse leva les yeux au ciel, dépassé par son comportement : elle ne changerait jamais. N’avait-elle pas un bouton pour éteindre sa fureur ? Elle repartait vers la sortie, d’un pas lent. Elle prit un instant, s’arrêtant à la hauteur de Summers pour ajouter : « Toi et moi, on en a pas fini. Crois pas que je vais laisser passer ça. ». Elle avait baissé le ton, cherchant certainement à rendre inaudibles ses dernières paroles à Jean. Ça n’avait pas été le cas, mais elle n’avait pas besoin de les entendre pour savoir les mots qu’elle avait prononcés. Elle la connaissait par coeur et sa menace était réelle. Elle s’en prendrait à lui plus tard, espérant que la rousse ne soit pas dans les parages. L’envie d’intervenir saisit la jeune femme, mais ne cherchant pas à rajouter de l’huile sur le feu elle laissa couler, espérant qu’il en ferait autant.

Elle s'éclipsa rapidement, de sa démarche souple et silencieuse, sous les regards des deux agents. Le calme reprit ses droits dans la pièce et ce fut un soulagement pour elle. Tout ça commençait à lui donnait la migraine. Scott resta à distance, à quelques pas d’elle, prenant soin de ne pas croiser son regard. Son amie à elle venait de l'agresser, peut être avait-il envie de garder ses distances, cherchant à éviter des scènes comme celle-ci par le futur ?  « Désolée, elle a eu des mots durs pour toi… » risqua-t-elle. Elle baissa les yeux et remarqua sa poche de glace sur le sol. Elle l’avait fait tomber un peu plus tôt en essayait de dompter les deux adversaires. Il serait peut-être judicieux qu’elle reste sur sa joue… Au moment où elle voulut s’avancer pour la ramassa, il se baissa et l’attrapa d’un geste souple. Enfin il daigna se tourner vers elle, un sourire aux lèvres :  « Je ne savais pas que vouloir te rendre service allait s’avérer aussi dangereux… » Elle grimaça d'embarras, se mordant la lèvre au point de lui faire mal. Une petite culpabilité lui serrait le ventre. Il n’avait vraiment pas eu de chance que Gamora soit dans les parages à ce moment précis. « Désolée, elle s’emporte rapidement. » Il passa sa main dans ses cheveux depuis la centième fois au moins de la matinée et ajouta d’un air gêné : « T’en as sûrement marre que je te répète ça depuis ce matin mais je suis désolé... », elle le coupa avant qu’il n’en dise plus « Non arrête ! Je ne veux rien entendre  ! ». D’un geste rapide elle se boucha les oreilles l’empêchant d’entendre la suite de sa phrase. Elle attendit quelques instants et relâcha les mains de ses oreilles. Son petit cinéma enfin finit, il ajouta quelques mots à propos de Gamora. « Un sacré caractère ? Le mot est trop faible, tu ne crois pas? ». Elle rigola à sa réplique, sachant que son amie ne lui en voudrait pas si elle l’entendait. C’était un fait : elle avait vraiment un sale caractère.

Ses répliques ne l’avaient aucunement déconcentré et il continua sur sa lancée : « Et sache aussi que je me doute que sa venue ici n’avait rien à voir avec toi. Pure coïncidence, c’est tout… » Jean resta interdite le temps d’une microseconde que son cerveau face le lien. Ah oui c’est vrai ! Dans sa précipitation pour stopper l’échange de ses deux compères, elle était passée au-dessus de ce qu’il lui avait sorti plus tôt. Appelée de l’aide… Essayant d'améliorer la matinée et non de l'empirer elle ajouta d’un ton joueur : « OH ! C’était pas sympa ! ». Elle lui décocha une petite tape sur l’épaule. « Plus sérieusement, même si je l’ai calmé, tu vas le payer… Elle ne te laissera pas tranquille avant plusieurs jours…  ». Elle fit une petite moue lui indiquant qu’elle compatissait avec lui. Elle se rappela aussi une phrase qu’avait sortie Gamora, qui l’avait beaucoup dérangée elle. Quelque chose sur son comportement en mission qui les mettrait tous en danger. Elle avait vu les yeux de son binôme. Elle avait décelé le léger changement qu’ils avaient eu tandis que ces traits exprimaient toujours de la colère. « Tu sais qu’elle a tort, quand elle parlait de nous en mission. Je te fais 100% confiance. C’est sa colère qui parlait. » Elle lui adressa un faible sourire, mal à l’aise d’avoir confié qu’elle ne doutait pas de lui une seconde.

Le bruit d’une goutte s’écrasant sur le sol interpella Jean et ses yeux glissèrent jusqu’à leurs pieds. La glace. Il tenait toujours la poche de glace en main, qui visiblement n’avait pas attendu pour fondre. Il s’avança d’un pas vers elle. Elle avait commencé à lever la main, dans l’attente de recevoir la glace mais il tendit le bras et la pressa délicatement sur sa joue. Elle fut d’abord surprise par son geste mais le tiraillement de sa peau face à la morsure du froid prit le dessus dans sa tête. D’ici quelques instants elle ne ferait même plus attention mais pour le moment c’était froid et douloureux. Il se mit à appuyer un peu plus fort, certainement pour calmer le gonflement.  « Merci » marmonna-t-elle incapable de lever ses yeux vers lui. Cette proximité était nouvelle entre eux. Elle n’avait jamais eu peur d'un quelconque rapprochement avec un homme, mais un collègue c’était différent. Elle préférait garder ses distances quand il s’agissait du travail. Se rendant compte de ses pensées une furieuse envie de rougir traversa la jeune femme et elle tenta de calmer le feu qui lui monter aux joues. Après tout ce n’était rien ! Elle avait dû recevoir un coup plus fort qu’elle ne le pensait.

La douleur s’estompait sous la pression du froid. Ça commençait également à dégonfler, elle le sentait. Brisant le silence qui régnait à nouveau, la voix de Scott s’éleva : « Alors, toujours partante pour ce… euh Jean, c’est pas ton téléphone qui sonne là ? » Il s’écarta de quelques pas, enlevant la poche de sa joue, la laissant comprendre ce qui se passait. Elle tendit l’oreille moins d’une seconde avant d’entre la sonnerie de son téléphone. Ce n’était pas n’importe laquelle non plus. Logan essayait de te joindre et si elle ne décrochait pas, il se mettrait en pétard. Sentant l’urgence elle courut jusqu’à ses affaires. À genoux, elle farfouilla à toute allure dans son sac : il était hors de question qu’il tombe sur ta messagerie. Les mains plongées dans le sac elle pria pour que l’appel ne s’arrête pas. Elle repéra rapidement l’écran de son téléphone illuminé dans un coin. Elle l’attrapa et appuya à la hâte sur le bouton vert, glissant l’appareille sous son oreille « Grey, j’écoute ».

N’entendant aucun son provenir de l’autre côté elle eut peur d’avoir décrocher trop tard. Elle écarta le téléphone de son oreille pour vérifier l’écran, non elle était en ligne. Finalement, la voix grave de son chef finit par résonna dans l’appareil. Il était contrarié, elle le savait. La façon dont il s’adressait à elle et chaque mot qu’il employait renforçait ce constat. Était-ce néanmoins car elle avait mis trop de temps ou était-ce en rapport avec ce qu’il souhaitait lui dire ? « Un problème ? … » Il avait besoin d’elle. Vite. « Affirmatif. Je suis à l’entraînement… » Elle devait le rejoindre rapidement. Adieu poche de glace et petit déjeuner qu’elle espérait il y a peu. Elle appréhenda immédiatement le moment où il la verrait, remarquant la marque sur son visage. Elle aurait droit à un sermon. Il était déjà de mauvais poil et son cocard ne ferait qu’empirer son humeur. « Dans le hangar ? Le temps de me préparer, là dans 5 minut… ». Elle sursauta, entendant le bruit de pas précipité s’approchant d’elle. Se tournant vivement elle vit Summers qui était juste à ses côtés.


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Dim 1 Mai - 19:16


sucker punch
Jean & Scott
 
Voir que Jean ne te tenait pas trop rigueur de ton horrible attitude avec Gamora, tu t’en sentis soulagé. Mais malgré ses mots réconfortants, tu avais l’impression que quelque chose n’été jamais vraiment réparé à moins de sincères excuses.  Et même avec celles-ci, parfois les mots n’étaient pas assez. Quoi que tu pouvais dire, cette fois-ci, Jean ne voulut rien entendre. Se bouchant les oreilles, elle fit mine de ne pas entendre ce que tu avais à dire. Souriant car amusé par cette mascarade, tu t’en sentis immédiatement moins responsable. Elle répliqua quelques mots à la suite de ta description prudente de Gamora. Jean semblait avoir remarqué que tu n’avais pas dit tout ce que tu pensais, préférant la retenue. Décidemment, cette fille arrivait à te lire comme un livre ouvert… « Eh, Gamora est ton amie et je tiens à mesurer mes paroles, je ne voudrais pas t’avoir toi aussi comme ennemie. » Tes jambes encore fourbues de courbatures et sentant déjà quelques points précis sur tes bras où les bleus ne devraient pas tarder à apparaître, tu te dis que Jean, tout comme Gamora pourrait être une dangereuse adversaire.

Il te restait une dernière chose qui par contre devait être entendu de Jean  « Et sache aussi que je me doute que sa venue ici n’avait rien à voir avec toi. Pure coïncidence, c’est tout… » Tout d’abord elle ne semblait pas comprendre ce dont tu venais de parler. Tu te dis qu’une chose si vite oubliée ne devait pas avoir beaucoup compté pour elle jusqu’à ce qu’une petite tape sur l’épaule te dises le contraire. « OH ! C’était pas sympa ! » Elle garda un ton léger et joueur qui transforma ton étonnement en un regard complice. Bon, ben si elle le prenait comme ça, tu allais survivre. Ou pas. « Plus sérieusement, même si je l’ai calmé, tu vas le payer… Elle ne te laissera pas tranquille avant plusieurs jours…  » Soupirant tu ne pus t’empêcher de hausser les épaules d’un geste comme quoi ce n’était pas de ta faute. « Raser les murs pendant quelques jours. Sympa ! », tu ironisas. Elle te regarda avec un petite moue que tu ne sus pas interpréter. Etait-ce pour dire « J’étais ravie de t’avoir connu mais tu vas crever » ou une moue « Quelques mots, quelques insultes et elle devrait arriver à comprendre » ? Tu ne le saurais sans doute jamais. Ce fut au tour de Jean d’essayer de te présenter des excuses. « Tu sais qu’elle a tort, quand elle parlait de nous en mission. Je te fais 100% confiance. C’est sa colère qui parlait. » Hochant de la tête un peu pensivement, tu finis par lui sourire et la remerciais d’une pression sur l’épaule gauche. « Sache que c’est mutuel ! Ces entraînements de Logan ne sont décidemment pas si inutiles que ça, hein ? On a de vrais résultats ! », tu plaisantais.

Appliquant la poche de glace sur sa joue qui finirait bientôt par tourner violet aubergine, tu remarquais un petit moment d’hésitation de la part de Jean et tu te demandais si tu y avais été trop fort. Mais vu le froid qui commençait à s’accumuler dans ta main, tu te dis que c’était peut-être tout simplement ça. Elle te remercia d’une petite voix qui t’étonna. Est-ce que c’était le geste de trop ? L’intention te semblait pourtant étrangement familière, comme si ce n’était pas la première fois que faire attention à elle était une nécessité. En y réfléchissant, le bien-être de tous tes collègues était une priorité donc… celui de Jean en faisait partie non ? C’était ta manière maladroite de te l’expliquer à toi-même. « Alors, toujours partante pour ce… euh Jean, c’est pas ton téléphone qui sonne là ? ». Brisant l’écart entre vous deux, elle mit quelques secondes avant de se précipiter vers son sac, cherchant activement son téléphone. Quand finalement elle eut mis la main dessus, elle le porta directement à son oreille avec un petit « Grey, j’écoute ». Il n’y eu rien pendant quelques secondes puis finalement la conversation prit forme. Tu avais posé le sac de glace dans la petite fontaine à eau l’empêchant ainsi de transformer toute la salle en piscine avant qu’il ne retrouve la joue de Jean qui avait commencé à dégonfler.

T’approchant finalement de Jean et du banc où son sac était entreposé, tu ne te sentis pas coupable d’écouter un appel qui clairement était celui de Logan.  « Dans le hangar ? Le temps de me préparer, là dans 5 minut… » Te levant, tu décidais de ne pas montrer sur ton visage ce que tu venais de décider dans ta tête. Jean avait cette façon de te lire comme un livre ouvert, d’interpréter de manière juste toutes les micro-émotions que tu avais. Lui faisant un petit geste de la main, elle ne sembla pas comprendre ce que tu voulais. Finalement, tu lui pris le téléphone des mains et le porta à ton oreille. « Logan ? Ici Summers. » Tu t’éloignas un petit peu, ne voulant pas être déstabilisé par le regard sans doute interloqué de Jean. « L’entraînement a été un succès mais Jean a eu un petit accident. » Tu noddas avec un petit "mmh" à la question suivante de Logan. Décidément, pas la peine de prendre des pincettes, il devinait tout. « Oui, un coup au visage. Et contrairement à ce qu’elle vous dit, je ne pense pas qu’elle soit apte à aller en mission pour l’instant. Elle pourrait présenter encore des vertiges ou des … oui. » Il y eut encore quelques murmures dans la téléphone de la part de Logan, puis il prit une décision. « Moi ? Oui, boss, je suis apte pour la mission !  Je suis là dans deux minutes ! … Je vous repasse Grey. » Tendant à nouveau le téléphone à Jean, tu n’attendis pas la suite de l’appel. Prenant juste ta bouteille d’eau à moitié vide, tu filas en trottinant jusque dans les vestiaires, laissant Jean sans un mot, sans une explication faire face aux plans que Logan avait pour elle.

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Lun 2 Mai - 10:07



SUCKER PUNCH

Scott & Jean

Il avait retenu ses mots sur Gamora et elle le savait. Elle était proche d’elle et c’était honorable de sa part de ne pas la critiquer dans son dos, elle appréciait ça. « Raser les murs pendant quelques jours. Sympa ! ». Jean déglutit et sa grimace s’agrandit. Ce n’était vraiment pas ce qu’elle lui souhaitait. Elle avait vraiment intérêt à prendre son amie entre 4’ yeux pour lui faire comprendre qu’il n’avait rien à se reprocher. Devait-elle lui expliquer ce qui s’était passé ? Lui donner les moindres détails quant à la douleur et au crie ? Elle ne savait pas vraiment si elle pouvait se confier de la sorte, sur ce sujet à Gamora. Elles étaient proches, mais l’étaient-elles assez ? Oui répondait son coeur, mais sa tête n’en était pas totalement certaine. Pas en tant qu’agent de la garde rouge. Il retourna la confession qu’elle lui avait faite concernant la confiance en elle en mission. Elle fut rassurée de l’entendre prononcer de tels mots, mais était-ce de la pure politesse ou le pensa-t-il vraiment ? Elle rigola avec lui, quand il parla de “vrais résultats”. « Oui, ils sont bien visibles sur ma visage » lui échappa brièvement. Elle apprécia le moment où il appliqua la poche sur sa joue. Laissant retomber ses bras le long du corps, elle le remercia simplement pour son geste, fuyant tout contact visuel avec lui de peur de rougir pour de bon. Un silence c’était installer entre eux mais elle ne savait pas comment le briser. C’est lui qui finit par le faire, remettant à jour les plans pour le petit déjeuner. Il fut couper dans son élan par la sonnerie de son portable. Rompant leur proximité, elle accourra vers son sac, cherchant l’objet bruyant dans son sac.

Elle sentit le stress monter en elle. Non pas à cause de la mission que Logan allait lui confier mais à cause de sa joue. Elle arborait maintenant une trace rouge/violette, elle en était persuadée. Elle finit d'écouter Logan et s’apprêtait à répliquer quand Scott surgit à ses côtés. Qu’est-ce qu’il voulait ? Il agita les bras devant elle sans qu’elle n’arrive à comprendre ce qu’il attendait. Toujours en ligne, elle avait laissé sa phrase en suspens et le boss derrière s’agaçait déjà de son manque de réponse. Muette elle fut incapable d’ajouter un seul mot, interloquée par les agissements de son équipier. Voyant bien que le sens de ses agissements lui échappa, il se pencha vers elle et attrapa rapidement son téléphone. « Hé ! Qu’est-ce que tu fais ?! ». Commençant à parler dans l'objet il s’éloigna de quelques pas. Le temps de se relever Summers se trouvait déjà à une dizaine de mètres et elle n’entendit pas clairement sa phrase. Contrariée et toujours interloquée par ses actes, elle s’avança vers lui d’un pas décidé. Après tout s’il voulait parler à Logan, il n’avait qu’a le faire après. C’était urgent et il avait un sacré culot de se permettre ça. « … Et contrairement à ce qu’elle vous dit, je ne pense pas qu’elle soit apte à aller en mission pour l’instant... ». Ces mots là, elle les avait distinctement entendus. Elle eut l’impression qu’une massue venait de lui tomber sur la tête. Elle s’arrêta sur place, la respiration coupée par le choque, complètement immobile. Quoi ? Pas apte à aller en mission? Pourquoi disait-il une chose pareille ?

Tout autour d’elle, le temps semblait s’être arrêté. Elle avait l'impression que la scène se déroulait au ralenti. Il n’a pas dit ça... Si ? Il a réellement dit une chose pareille, à Logan en plus ! Les mots “pas apte” résonnant en boucle dans sa tête, chaque fois de façon plus brutale, plus forte et plus assommante pour la jeune femme. Il t’avait bien eu avec son baratin comme quoi il te faisait aussi confiance. C’était du vent. Sans prévenir, la colère prit le dessus sur la surprise, embrasant la jeune femme d’un coup. Cette rage réveilla son corps et elle termina son approche, décidée à défendre ses droits. « Summers ! Rends-moi mon téléphone ! J’te permets pas de dire si je suis apte pour quoi que ce soit ! ».

Moins de 2 mètres la séparaient de lui  à présent et le courroux qui l’habitait redoubla d’intensité en entendant la suite de la conversation. « Moi ? Oui, boss, je suis apte pour la mission !  » QUOI ? Il était en train de la mettre sur la touche et lui piquait sa place. La vision de la jeune femme se brouilla de colère. Comment pouvait-il faire une chose pareil ? Au fond, Gamora avait raison de se méfier de lui, c’était quelqu’un de fourbe. La confiance qu’elle avait en lui s’ébranla d’un coup. « Je vous repasse Grey. ». Elle fulminait à présent. Prête à lui balancer les pires choses qu’elle avait en tête. Il lui lança presque le téléphone dans les mains, s’assurant juste qu’elle le tenait assez pour ne pas qu’il ne se fracasse au sol. Elle savait que son visage exprimait la frustration et la rage qui la dominait à ce moment précis, il prit grand soin de ne pas poser les yeux sur elle. Sale lâche ! Avait-elle envie de hurler. Juste le temps de récupérer sa bouteille d’eau et il était déjà entrait de décamper au petit trot.

Décidant de prendre le taureau par les cornes, elle prit son courage à deux mains, prête à défendre son cas face à Logan : « Grey. Summers n’as pas un jugement… » la voix grave à l’autre bout la coupa d’un coup. Il était en colère. Cherchant néanmoins à se défendre coûte que coûte elle ajouta : « Je suis en pleine possession de mes moyens et… » Une nouvelle fois elle ne réussit pas à terminer sa phrase face au ton brusque du bonhomme à l’autre bout du fil. « Monsieur,... Oui... Au visage... oui… ». Sursautant quand il se mit à aboyer dans le téléphone, elle écarta l’appareil de quelques centimètres de son oreille. Elle n’arrivait à distinguer qu’un mot sur deux. Ça ne l’empêcha pas de comprendre l’essentiel. C’était inadmissible, elle était incompétente et elle allait en subir les conséquences. Maudit Summers, tu vas voir si je ne suis “pas apte”. En s’imaginant cogner sur le garde, un sourire sadique fendit son visage. Le ton se calmant légèrement elle reprit correctement le téléphone en main et le posa à nouveau sur son oreille. Il y eut un moment de blanc, puis les mots qu’elle distingua la bloquèrent sur place. « Quoi ? » lui échappa bruyamment. Elle se rattrapa dans la seconde « Euh, pardon ? ». Il répéta lentement la phrase qu’il venait de prononcer, séparant longuement chaque mot.

Non elle ne s’était pas trompée elle avait bien entendu. Suspendue. Elle était suspendue. Pour deux jours en plus. Tout ça à cause de ce cocard ?? Elle était hors d’elle mais le ton qu’il employait ne laissait aucune place à la répartit. Elle resta silencieux un court instant et finit par ajouter : « Bien monsieur. » Il raccrocha dans la seconde qui suivi. Prise d’un excès de colère, elle jura, faisait vibrer l’insulte entre les murs de la salle. Elle shoota dans la bouteille vide qui traînait à ses pieds. Elle devait partir rapidement mais avant elle devait faire un rapport et signer tout un tas de documents. C’était la procédure. Elle n’en revenait pas de l’issue de cet entraînement. Elle avait la folle envie de débarquer dans le hangar et de dire sa façon de penser à Summers et prouver qu’elle n’avait aucun problème, mais ça lui vaudrait encore plus de problèmes qu’à l’heure actuelle. Elle reprit l’ensemble de ses affaires, arborant une attitude faussement calme et quitta la pièce.  Elle était déterminée à régler ses comptes avec Summers une fois la sanction levée…



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