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On fonce droit dans l'ravin
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 18 Juin - 15:51
Combien de temps ça f'sait qu'il déprimait ? Depuis... Avril. Deux mois déjà qu'il s'était renfermé sur lui, qu'il refusait de parler à quiconque, pas même ses amis proches ou sa famille. Gillian avait laissé une marque dans son cœur et maintenant il payait les conséquences de son émergence et de ce que ça impliquait. Pourtant, il avait vraiment eu mal quand les réseaux sociaux de son ex compagne informaient qu'elle avait quitté Genosha pour retrouver son pays d'origine, les USA. Il fallait croire que c'était le coup fatal pour son pauvre palpitant. Il avait pleuré, maudit le Ciel, détesté tout le monde et particulièrement lui-même, il avait aussi longtemps supplié le vide, qu'elle revienne et qu'ils recommencent tout. Finalement, il s'était tourné vers la bouteille, une maîtresse tellement moins cruelle que tout ce qu'il avait connu.

Ainsi, depuis quelques jours déjà, sa seule confidente avait une forme arrondie, en verre. La liqueur ne prenait même plus la peine de passer par un verre, pour mettre les formes à la dégustation puisque le soldat préférait y aller à la source sans tarder. Bien souvent, son gosier brûlait désagréablement mais très vite il en redemandait. Est-ce qu'il devenait alcoolique ? Non, il l'était dès lors qu'il avait commencé. Bon sang, que penserait son daron s'il voyait l'état déplorable dans lequel se mettait son unique fils ? Il serait sans doute désespéré. Ne parlons même pas de ses amis. Carol, Lukas... Puis tous les autres. Pourquoi ils étaient si nombreux d'ailleurs ? En règle général, il était plus souvent en petite communauté, en témoigne son groupe restreint d'amis de l'armée... Et puis t'façon, pourquoi il pensait à ça, d'ailleurs ? Le soldat n'était plus dans l'armée, ne portait plus sa tenue du Shield et songeait même à faire comme son ancienne collègue, Ororo, en quittant la Garde. Il y songeait mais trop de choses l'en empêchait. Son engagement impliquait de protéger la population donc la mission concernait aussi les émergés... Il se devait de leur donner une chance de fuir les rafles de certains agents rouges voulant leur mettre la main dessus pour les enfermer. Et puis, il valait mieux pour lui de se protéger en évitant au maximum d'être suspect, au risque de voir son propre camp se retourner contre lui...

Bon sang, est-ce que c'était l'alcool qui le rendait parano, comme ça ? Se passant la main sur le visage, l'homme qui avait sécher le boulot depuis déjà une semaine déjà, quitta son lit pour s'affaler sur son canapé. Avec la chaleur, il s'était simplement affublé d'un short et lorsqu'il releva les jambes, les cicatrices sur ses cuisses apparurent. L'espace d'un instant, il grimaça avant de les caresser du bout des doigts. Elles n'étaient plus sensible mais les vestiges du Pegasus sur sa peau le firent soupirer. C'était mieux que ce soit deux blessures. Il valait mieux ça que perdre à nouveau ses jambes, comme semblait l'indiquer ses "souvenirs". Mouarff, bof, finalement... Il s'en sortait pas si mal. Un oreiller sous la nuque, la télécommande dans une main, une bière dans l'autre, Gavin se contentait de zapper les chaines les unes après les autres pour finalement s'arrêter sur une série de chevaliers. Honneur, prestige, valeur, princesse. Ces trucs vendaient vraiment du rêve en poudre qu'il fallait diluer dans l'eau crade de la vie, quand même. C'était pas un genre de métaphore de dépressif ça, d'ailleurs ? Oh et puis, il s'en fichait pas mal, finalement !

Au bout de quelques heures devant son écran, de nombreuses bouteilles éparpillées sur sa table basse, le géant se leva cette fois pour se faire un truc à manger. Est-ce que cela existait au moins dans ses placards ? C'était quand la dernière fois qu'il avait fait les courses, d'ailleurs ? Le blond se posait la question tout en farfouillant dans son frigo et sourit en voyant le repas chinois de la veille. Bingo ! Il aurait même pas besoin d'ouvrir son pc pour commander et se faire livrer ! Quinze heures et il se réchauffait à peine le plat, l'alcool dans son sang se rappelait à lui quand parfois il avait un vertige ou alors il s'agissait de la chaleur qui se mettait subitement à lui prendre la tête... N'était-ce pas lié, d'ailleurs ? Une nouvelle fois, il s'en fichait et récupéra son repas au "DING !" du micro-ondes. Retrouvant son canapé, l'homme posa ses longues jambes sur sa table basse et se mit à avaler tranquillement sa bouffe en essayant de comprendre le scénario du nouveau film dans son téléviseur.

Finalement, le film d'action capta son attention et entre deux coups de fourchettes et une gorgée de bières, le gallois se laissait submerger par l'histoire des soldats au front dans une quelconque forêt ennemie. La sonnette retentit au loin mais l'ouïe du gaillard ne fit pas la différence entre les bruits de balles et le monde réel. A nouveau, l'objet bruyant se fit entendre. Une fois, deux, trois, déconcentrant cette fois le géant qui roulait des yeux. Qui osait l'importuner ?! Soupirant de déplaisir, il se leva et ouvrit sans réfléchir, prêt à laisser exploser une violente insulte pour qu'on lui fiche la paix. Il aurait pu si sa visiteuse ne le prenait pas au dépourvu.

- Ra... Raven ?

Sa collègue attendait, sur le palier, devant sa porte et lui haussait un sourcil interrogateur. Même s'ils se connaissaient depuis un moment, jamais ils ne s'étaient retrouvés face à face, dans la sphère privée de l'autre.

- Tu... Veux quelque chose ? Euh... J'sais pas... Un dossier, une bière, un drap de soie jaune ? Une peluche ?

Évidemment, il fallait qu'il débite une flopée de conneries, montrant son ébriété bien engagé. Sourcil toujours haussé, il se décala finalement pour laisser à sa collègue la possibilité d'entrer dans la garçonnière si elle voulait. Refermant derrière elle, il se gratta la barbe , non entretenue depuis le début qu'il avait déserté son poste au QG, gêné. Finalement, il décidait de ne pas avoir honte de tout cela. Il était chez lui, personne n'avait à juger sa façon de vivre. Merde, hein ! C'est pourquoi, paisiblement, il retourna poser son séant sur le tissu de son mobilier, reprenant son repas là où il l'avait laissé. Entre deux bouchées, il posa son regard clair sur la blonde.

- Tu veux quelque chose à boire ?
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Raven Darkhölme

Raven Darkhölme
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Codename : Mystique
Pouvoirs : Mystique est une métamorphe. Elle a donc la capacité de prendre les traits physiques, la voix et les attitudes de n'importe quel humain. Elle ne peut pas copier les pouvoirs des autres mutants, cela dit, même en prenant leur apparence. Cette faculté de métamorphose est en réalité une modification cellulaire qu'elle effectue de son propre chef : elle peut donc également régénérer ses cellules, et se soigner plus vite d'une blessure parfois mortelle, pour n'importe qui d'autre. C'est aussi pour cette raison que son vieillissement naturel est ralenti. Elle est immunisée contre les toxines, et ne peut donc pas être empoisonnée.
Emergence :
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Maitrise :
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DCs : Spencer & Andy & Jessica D & Alena & Erin.
Pseudo : Lili


Mar 20 Juin - 17:58
On fonce droit dans l'ravin
Gavin & Raven
First sign of madness, talking to your own head.


La vie prend parfois des tournures bien inattendues. Trop inattendue même. Jamais tu n’aurais imaginé ta vie ainsi. Oh ça, non. Tu t’es toujours vu grande rebelle, pauvre incomprise de tous. Tu te voyais contre le monde entier. Seule dans ton camp. Seule ? Non, tu n’as pas toujours été seule. Tu as rarement été seule, même. Tu as toujours eu quelqu’un avec toi, pour te soutenir. Tu as toujours eu besoin des autres. Besoin qu’on te soutienne. Qu’on t’aide à garder la tête haute. À ne pas sombrer. Tu as toujours eu besoin des autres, plus qu’eux n’avaient besoin de toi. C’était comme ça avec Maria par exemple. Tu as toujours eu besoin d’elle, de ses conseils, de ses regards qui te font comprendre que tu n’es pas seule au monde, de sa présence au quotidien avec toi. De Jake aussi, de son soutiens sans failles, de sa présence. Tu avais aussi besoin de Gamora. De ses bras autour de toi. De sa peau contre la tienne. De sa chaleur. De cette interdiction, de ce fossé qui vous séparait. Tu avais besoin de braver une dernière fois l’interdit, avec elle. Ça aussi, ce n’était pas quelque chose que tu avais vu venir. Elle. Vous. Toi. Toi amoureuse de cette femme. Toi amoureuse de ta collègue, de quelqu’un. À l’époque, tu t’en foutais du ça. Tant qu’elle était là pour te guider dans cette danse enflammée qui te berçait, cela t’allait. À la limite, tant qu’elle était ne serait-ce que présente, c’était bien aussi. Une chose que tu ne savais pas, c’était que le simple fait de tomber amoureuse annonçait le début de la fin pour Raven Darkhölme, celle qui ne se soumettait à rien ni personne. Regarde-toi maintenant, jolie Raven. Tu ferais presque pitié. Elle est partie, te laissant face à toi-même, t’abandonnant au bord de la route. Tu es devenue l’exact opposé de ce que tu étais avant. Mais tout est plus simple, maintenant, n’est-ce pas ? On ne parle plus de toi dans les couloirs de la garde. On te laisse avancer, prendre ton temps, dans cette grande famille dont tu t’es trop longtemps éloignée. Jean est là. Elle te comprend. Elle l’a trahit à elle aussi. Elle l’a laissé, tout comme elle t’a laissé toi, tout comme Scott s’est barré et maintenant tu te dois d’être là pour elle. C’est ainsi. Tu reprends ta place et tes habitudes, reprenant le cours de ta vie. Doux rêve que tu oses caresser du doigt. Tu veux effacer tes erreurs du passé. Tu aimerais tout effacer. Tout recommencer. Ne pas tomber amoureuse, ne pas être aussi effrontée. Tu aimerais être quelqu’un de douce, de sincère, de souriante. Quelqu’un qui est incapable de faire du mal, à quiconque. Quelqu’un qui ne ment, pas, qui ne joue pas constamment la comédie. Comme en ce moment même. Tu traines des pieds dans le bâtiment principal de la garde, saluant de temps à autre tes collègues. A vrai dire tu n’as pas très envie de discuter avec eux … Voilà des mois que tu as décidée d’aller mieux et pourtant tu ne peux te résoudre à reprendre tes habitudes. Tu prends la direction de la salle commune d’un pas lent, mou, t’arrête devant la machine à café et insère une pièce. Tu soupires tandis que tu observes le liquide d’un noir de jais tomber bruyamment dans ton gobelet de plastique. Tu écoutes les diverses conversations des gardes présents sans vraiment y prêter attention, à vrai dire tu t’en es toujours foutu de leurs histoires à deux balles mais… pas cette fois. Alors que tu te penches pour attraper ton café tu entends la voix de Carol. Tu la reconnaitrais entre mille, après tout elle a susurré à ton oreille des nuits entière. Portant la boisson à tes lèvres tu te tournes vers elle l’air de rien. Elle est attablée face à Jessica l’air déconfit. « Ça fait des semaines qu’il ne bouge pas de chez lui … Je sais pas quoi faire. J’arrive pas à le raisonner Jess. Depuis que Gillian est partie il… Il va mal. Gavin va vraiment mal … » Ton cœur loupe un battement en entendant son prénom. Gavin Pearson. Lui et toi étiez dans le même régiment militaire et si tu étais proche de lui durant l’armée, tu t’es bien vite éloignée à ton retour au SHIELD.  Pas que tu l’ai oublié ou autre mais … Tu avais d’autres choses à faire. Et puis, tu as toujours était comme ça, à fuir les autres pour te protéger. Rares sont les personnes avec qui tu tisses des liens. Ororo, Logan, Jean, Jake, Maria, tes enfants et … Elle. Tu te mords la lèvre inférieure. Et si ? … Et si, tu passais le voir ? Non… Si même sa meilleure amie ne peut le raisonner qu’est-ce que tu pourrais bien faire hein ? Tes yeux se posent sur le visage de Carol durant quelques secondes… Quelques secondes qui te suffisent à te décider. Tu engloutis ton café en une gorgée et jette le gobelet dans la poubelle.

Filant d’un pas décidé à travers les couloirs tes doutes s’envolent. C’est culotté de te pointer chez lui comme ça. Après tout vous n’êtes plus aussi proches qu’avant mais … Tu connais que trop bien le mal qui le tiraille. Et si, il faut que tu le secoues pour qu’il se réveille c’est ce que tu feras. Tu ouvres la porte à la volée. Tes yeux d’un bleu glacé parcourent la grande cours de la garde rouge pour finir sur une moto d’un rouge flamboyant. Parfait. Il ne t’en faut pas plus pour que tu te décides à enfourcher l’engin prenant soin de remonter tes cheveux dorés avant de faire glisser ton casque sur ta tête. D’un coup de main agile tu démarre l’engin et t’élances à travers la cours. Une fois dehors tu te laisses glisser sur la route à une vitesse ahurissante. Tu connais le chemin, mais voilà bien longtemps que tu n’es pas allée chez lui. Pourtant sans réfléchir tu arrives bien vite devant sa maison, filant comme une fusée. Tu coupes le moteur et observe les lieux. Tu retires ton casque respirant de nouveau l’air frais qui embrasse tes lèvres pleines. Tu passes la main sur ton épaule et délie tes muscles qui te tiraillent à présent. A trop forcer ainsi tu ne tarderas pas à te blesser tu en sais quelque chose. Affichant une moue contrariée tu soupires en retrouvant la terre ferme. Quelques injures plus tard la voilà qui frappe à la porte. Pas de réponses. Pourtant tu entends distinctement la télé à l’intérieure. Tu réitères la chose en appuyant exagérément sur la sonnette jusqu’à qu’enfin le garde pointe le bout de son nez. Tu écarquilles les yeux en le voyant. Tu savais qu’il allait mal mais pas à ce point … Bizarrement elle se revoit il y a de cela quelques mois. « Ra... Raven ? » dit-il d’un ton hésitant. Tu lèves un sourcil et hoche la tête comme pour lui confirmer qu’il n’a pas d’hallucination. Tes yeux glissent doucement sur le géant et tu observes quelques secondes sa tenue que l’on peut qualifier de légère. « Tu... Veux quelque chose ? Euh... J'sais pas... Un dossier, une bière, un drap de soie jaune ? Une peluche ? » Tu relèves la tête vers lui avec un regard interrogateur. Ses mots n’ont pas le moindres sens et juste à en observer ses gestes tu devines clairement qu’il a ingurgité pas mal d’alcool. « On me l’avait jamais faites celle-là… Un drap de soie jaune ? Une peluche ? Wow » dis-tu légèrement amusée. Il finit par se dégager de l’entrée t’invitant sûrement a pénétré dans sa demeure, chose que tu ne refusas pas. D’un pas lent tu franchis le seuil de la porte posant ton regard sur la table où gisaient les cadavres de bouteilles des derniers jours. Tu grimaças et laissa glisser ton regard sur le dos de Gavin qui reprenait déjà place sur son canapé. Qu’est-ce que tu foutais là hein ? L’observant reprendre son repas là où il l’avait laissé, tu t’avanças légèrement vers le garde pour capter son attention. « Tu veux quelque chose à boire ? » Tu penchas doucement la tête de côté et lui offrit ton plus beau sourire. « T’as pas déjà tout sifflé ? » dis-tu en pointant la table d’un coup de tête. C’était plutôt direct mais tu n’étais pas connue pour faire dans la dentelle et Gavin le savait. C’est pourquoi tu pris place à ses côtés. «  Une bière s’il te plaît. » fini-tu par lâcher. Après tout si tu devais lui botter le cul autant te rafraîchir un peu avant. Tu te tournas vers lui attendant qu’il se bouge pour t’offrir la boisson demandée. Gigotant sur le canapé, tu haussas les sourcils et le jaugea de tes grands yeux clairs « Alors on se laisse aller ? On te voit plus à la garde… Tu devrais pas … Rester comme ça tu sais. M’enfin je dois pas être la première à te le dire… » lâcha-tu plus pour toi que pour lui. Après tout si il voulait te foutre dehors là, maintenant il en avait tous les droits mais tu espérais qu’il soit assez intelligent pour ne pas le faire. « Elle vient cette bière ? Je commence à avoir un peu soif » dis-tu d’un ton détaché.
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Mar 29 Aoû - 16:52
Laisser à Raven le droit d'entrer dans l'appartement ne fut peut être pas le choix le plus malin que Gavin ait pu faire et il s'en rendit compte quand elle lui offrit une petite pique cachée sous une moquerie lorsqu'elle pu constater que l'homme ne faisait clairement pas dans la dentelle, niveau boisson. L'homme ne prit pas la peine de réagir à cette petite attaque, il connaissait la blonde et se doutait qu'elle n'était pas là juste pour rendre visite, ce n'était pas son genre après tout. Néanmoins, il fit comme il avait commencé, mangeant et s'arrêtant un instant lorsque la demoiselle prit la peine de lui faire "entendre raison". Les sourcils du colosse se froncèrent légèrement. Mais de quoi ils se mêlaient tous ? Il avait le droit de déprimer et de mal vivre sa rupture, non ? Alors ouais, ça fait déjà un moment que c'était fini entre Gillian et lui, ouais c'était pas cool et c'était pas une raison de se laisser aller mais et s'il voulait lui ? Pourquoi tout le monde l'emmerdait et l'empêchait de se noyer dans l'alcool ? Pour seule réponse à la remarque, il leva les yeux au ciel en se contentant de manger ses nouilles, finissant par se lever simplement lorsqu'elle réclama sa boisson. Dans sa cuisine, le garde regarda autour de lui. C'était le bordel ici aussi... Eh beh... La déchéance était forte... Haussement d'épaules dans le genre "Je m'en fous totalement" puis il récupéra deux bouteilles dans le frigo, se contentant de les ouvrir d'un geste expert en se servant des capsules le plus simplement du monde. En revenant dans son salon, le blond posa la boisson devant son invitée improvisée tandis qu'il prenait une gorgée de sa propre bouteille.

- Est-ce que tu es venue spécialement pour me faire la morale, comme tout les autres, Darkhölme ?

Tact ? Connaissait pas et puis quel intérêt de toute façon ? Franchement, si c'était pour lui prendre la tête, autant qu'il le sache maintenant et qu'il mette un terme à ce jeu débile rapidement, non ? Tranquillement, le garde à l'arrêt vint se passer la main dans les cheveux et soupira une nouvelle fois. Il n'avait vraiment pas envie d'entendre le même et éternel blabla habituel qu'on lui servait depuis qu'il était passé du statut de fiancé à célibataire alcoolique et déprimé. Il le savait, qu'il ne devait pas se laisser aller à la tristesse, qu'il ne devait pas se laisser aller à l'alcool et aux autres conneries qui pouvaient le bouffer mais lui il adorait ça, cette sensation de ne plus être obligé d'être quelqu'un de bien, d'être fort, d'être... pas parfait mais exemplaire. Oui, voilà. Il se sentait libéré de l'obligation d'être exemplaire et ça lui faisait du bien. Boire à outrance, ne pas être présentable, ne pas se raser, bouffer tout et n'importe quoi, dire merde au boulot et tout ça... Ouais, être libéré des contraintes, c'était vraiment génial.

Paisiblement, Gavin reprit une gorgée de son précieux nectar, oubliant même la présence de sa collègue alors qu'il prenait simplement son téléphone pour traîner sur le net, regardant quelques articles débiles, consultant ses mails ou même les réseaux sociaux sans rien chercher de particuliers. Il tentait, à sa façon, d'oublier la présence de sa collègue bien que ce soit peine perdue, il le savait. Finalement, il se contenta de fixer son regard azuré sur celui de la jeune femme, venant simplement croiser les bras sur sa large poitrine en attendant la sentence, les mots lourds de sens, les choses qui le feraient réfléchir deux secondes avant qu'il ne reprenne le court de sa vie, dès qu'elle serait partie. Dans son esprit, il érigeait déjà la barrière contre l'écoute des grands discours pompeux qu'on lui servirait, préparant même son ricanement face au "une de perdue, dix de retrouver." D'ailleurs, à vrai dire, il se fichait bien de retrouver quelqu'un. Il ne voulait pas, en fait. D'aucun dirait qu'il s'agirait d'une façon d'aller mieux, de se remettre en selle, de chasser ou allez savoir quel autre expression on pouvait utiliser. Ouais, il se fichait bien de ça, lui. Aujourd'hui, il ne voulait pas revoir son ex revenir, au contraire, il ne voulait pas la mettre en danger, ou tout du moins, il voulait arrêter les visions qu'il avait. Les souvenirs devenaient désagréable et à chaque fois, il la voyait, elle, responsable de certains malheurs. Il aurait été simple de passer outre ce genre de choses mais là... C'était différent. Beaucoup trop pour se permettre de rester avec la styliste. De toute façon, elle avait mit les voiles pour se retrouver aussi loin que possible de lui alors... Problème réglé.

L'estomac du colosse se rappela à lui, le sermonnant d'avoir cessé de manger alors qu'il crevait la dalle depuis pas mal d'heures déjà. Heures ou jours, tiens ? Il ne savais même plus.... Tant pis. De toute façon, cela n'avait pas réellement d'importance alors il recommencerait à manger, tout simplement.  Alors l'homme reprit en main son plat pour le déguster tant qu'il restait tiède à défaut de chaud avant d'avoir une illumination qui le scotcha dans son geste. Mais qu'est-ce que...

- Mais attend... Depuis quand on s'ignore plus ?

La question venait d'échapper à l'homme en même temps qu'elle traversait son esprit. C'est vrai ça, depuis quand la femme avait décidé de s'occuper de son existence alors que la dernière fois qu'ils avaient vraiment communiqué, c'était à l'époque... De l'armée ? Il ne se souvenait même plus tellement ça datait. Les yeux de Gavin cherchèrent ceux de Raven comme s'il pouvait y trouver une réponse à sa question, comme s'ils étaient l'accès aux pensées de la blonde. Il pinça les lèvres un instant puis décida finalement de se détourner, l'esprit s'embrumant bien plus lorsqu'il se décida à porter le goulot de sa bière à ses lèvres.

- Peu importe. Sache juste que si tu es ici pour me dire d'arrêter de picoler, tu peux aller te gratter.


Nouvelle haussement d'épaules, ton détaché, son intention était claire. Il se fichait pas mal de ce qu'on lui dirait aujourd'hui et les autres jours. Il allait mal parce qu'il voulait aller mal et puis c'était tout, personne ne l'empêcherait.
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Raven Darkhölme

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Pouvoirs : Mystique est une métamorphe. Elle a donc la capacité de prendre les traits physiques, la voix et les attitudes de n'importe quel humain. Elle ne peut pas copier les pouvoirs des autres mutants, cela dit, même en prenant leur apparence. Cette faculté de métamorphose est en réalité une modification cellulaire qu'elle effectue de son propre chef : elle peut donc également régénérer ses cellules, et se soigner plus vite d'une blessure parfois mortelle, pour n'importe qui d'autre. C'est aussi pour cette raison que son vieillissement naturel est ralenti. Elle est immunisée contre les toxines, et ne peut donc pas être empoisonnée.
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Ven 8 Sep - 12:27
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Le monde est cruel. La vie est cruelle. On nous la donne, sans mode d'emploi ni instruction. On nous la tend, nullement comme une aimable proposition à laquelle on aurait le droit de refuser, mais comme une obligation. On nous force à vivre, et après à respirer. Respirer l'air qui nous entoure, malgré l'infection qu'il héberge. Cette substance invisible bien que nauséabonde appelée oxygène, qui insuffle en nous le goût du monde. Et quel monde, quand on sait ce qu'il abrite et ce qui rend l'atmosphère si étouffante ? Les hommes ne prêtent aucune attention à ce qui les entoure, car plongés dans leur misérable existence, ils ne voient plus l'essentiel. Ils se plaignent que le Ciel est injuste, qu'ils ne comprennent pas ce que veut le destin. Comme au tout premier jour, ils ne sont pas convaincus de pouvoir résister. D'avancer. Mais ils luttent, de toutes leurs forces, afin de préserver leur destinée. Certains sont plus persévérants que d'autres et s'en sortent, non sans avoir fait passer leurs propres intérêts avant ceux des autres. Alors que le reste se meure d'avoir consacré tout son temps à autrui. La vie nous fait tous semblables, c'est le sens qu'on lui donne qui nous rend différents. Tu étais loin d'être une garde aussi intelligente que Logan ou si tacticienne que Maria, mais tu avais au moins compris cela. Tu avais voulu rendre ta vie différente de celle que l’on t’avait donnée depuis le début.  Tu étais forte et téméraire et cela t’avais toujours mené loin dans la vie. Jamais tu n’avais et jamais tu ne pourrais cesser de te battre. Laissant tes yeux trainer sur la pièce tu hausses un sourcil perplexe. Ton regard se fond sur la silhouette du géant avachis sur le canapé à côté de toi, cherchant une raison aux ravages ambiant dans la caverne qui lui sert d’appartement. Tes iris froids n’expriment que l’interrogation, l’inquiétude. Un brin d’amusement devant son état danse en nuance au fond de tes prunelles. Tout, il a absolument tout détruit dans cette pièce. Ravageant les tables, les meubles. Vaste terrain de jeu que tu l’imagines détruire de ses assassines pour exhorter la tristesse qui coule dans ses veines depuis que Gillian a quitté le navire, le laissant plus seul que jamais. Poids sur le cœur. Sa carcasse usée et fatiguée ne sait plus quoi penser de sa propre personne. Quand cela t’es arrivée, tu avais littéralement sombrée dans un torrent infernale, malsaine et violente tu n’étais pas un modèle de vertu. Te complaisant dans la débauche et le vice. Alors qui étais-tu pour le juger ? Personne. Mais tu le comprends peut-être mieux que quiconque à cet instant.

Est-ce que tu es venue spécialement pour me faire la morale, comme tous les autres, Darkhölme ? Tu ignores toutes ses questions volontairement. Tu n’as même pas envie d’y répondre pour l’instant. C’était pourtant ton idée cet instant de franchise, ce moment de compassion envers lui qui t’as porté jusqu’au seuil de sa porte. Tu n’as pas réellement compris pourquoi tu ressens ce besoin de mettre à plat tout cela avec le grand blond. Les mots que tu dessinais sur tes pensées pendant le trajet te font bien trop flipper pour que tu assumes réellement. Ne serait-ce que l’espace d’une seconde. Se pourrait-il que toi, tu ressentes quelque chose pour un être humain ? Autre chose que l’envie de te foutres de sa gueule ? Non. Bien sûr que non. « Tu penses vraiment que j’ai que ça à foutre ? Non j’ai tellement entendu de choses sur toi durant ces dernières semaines que je me suis dit que ce serait super marrant de venir voir ça de mes propres yeux… Juste pour me foutre de ta gueule. » Tu attrapes la bière qu’il te tend et viens la porter à tes lèvres rosées pour en apprécier tout l’arôme. Tu ne vas pas mentir c’est l’une de tes boissons préférées et si tu as fait un effort considérable sur la boisson tu dois bien avouer que la bière reste ton péché mignon. Ne prêtant aucunement attention à lui, tu t’avachis un peu plus dans le canapé, te massant légèrement la tempe d’une main. La journée a été rude et tu te demandes vraiment dans quel merdier tu es venu te mettre. Tu soupires longuement avant de reprendre une longue gorgée du liquide ambrée qui gît entre tes doigts. Après un bref moment tu te détournes vers celui qui fût un… ami ? Collègue ? En fait tu ne sais pas trop ce qu’il est. Tu passes ta langue sur tes lèvres afin de les humidifier et ricane quand tu vois qu’il a littéralement oublié ton existence pour se concentrer sur son téléphone.

Bon sang ce gars te tuera un jour ou l’autre. Un sourire malicieux prend place sur ton visage lorsqu’il daigne se reconcentrer sur toi. Les yeux perdu dans son regard d’un bleu azuré tu penches la tête de côté. Une mimique dont seul toi a le secret, cet air taquin ne te quittant pas. Il se contente de te regarder attendant sûrement que tu le console d’un air compatissant, lui disant qu’il est génial et qu’il retrouvera sûrement quelqu’un d’autre d’ici peu de temps… Quelqu’un de mieux que la blonde qui l’a lâché et qui fera son bonheur. Il peut toujours attendre, ce n’est pas dans tes capacités. Peut-être ne voulait-il pas t’entendre déblatérer ce genre de conneries non plus. Dans quel état d’esprit étais-tu quand Gamora t’avais lâchée ? Tu frissonne légèrement en repensant à la métisse. Ton cœur se serre doucement et tes lèvres s’entrouvrent. Mal. Tu étais mal et les bons conseils d’amis tu t’en fichais bien.  Un mouvement te tire de tes pensées te signifiant que le garde est sorti de son état léthargique. Tu reportes alors ta bouteille à ta bouche ne lésinant pas sur le lever de coude. Mais attend... Depuis quand on s'ignore plus ? Surprise du manque de recracher ta bière. Toussote un instant en essayant de reprendre ton souffles tu te tournes vers lui avec les yeux écarquillés. Inspirant profondément histoire de calmer les battements de ton cœur qui s’affole dans ta cage thoracique.  Peu importe. Sache juste que si tu es ici pour me dire d'arrêter de picoler, tu peux aller te gratter. Tu l’observes d’un air légèrement dubitatif. De toutes évidences il restera sur ses positions. Tu passes une main à l’arrière de ton crâne et ébouriffe légèrement tes cheveux blonds comme les blés leur redonnant un peu de volume. Un léger rire vient s’échapper de tes lippes, alors que tu te redresses sur le canapé t’approchant un peu plus de lui. « Parson… » ton sourire s’élargie pour laisser apparaitre tes dents blanches et tu lèves le majeur en l’air en papillonnant des yeux. En te penchant un peu plus vers lui tu balances le majeur d’un mouvement rapide et taquin devant lui « J’veux voir à quel point t’es saoul ! » tu pinces ta langue entre tes lèvres et t’arrêtes soudainement en soupirant, pose une main sur le canapé l’autre sur son épaule. Tu n’as répondu à aucunes de ses questions et même s’il semble se foutre complètement se balancer ton avis tu t’éclaircie la voix. « Ecoute Gavin… J’suis pas ta mère ni même… Apparemment même pas ta pote. J’sais pas trop ce que je fous là à vrai dire… Je… Je sais ce que c’est… » ta voix se serre et tu perds cet éclat espiègle qui luisait dans ton regard quelques minutes plus tôt. « Je sais ce que ça fait… J’suis pas là pour t’emmerder avec des phrases pré faites alors… On pourrait boire une bière tous les deux… puis je déciderais ou non si je te botte le cul » tu plonges ton regard dans le sien, le transperçant de part en part. Dans le bleu de tes yeux miroite la faible lumière du téléviseur, ta gorge te brûles de tous ces mots que tu n’arrives pas à lui dire… De ces mots que d’autres lui ont prononcés des heures durant, ta main tombe doucement le long de son bras… Non Raven, tu n’es décidemment pas celle qui le sauvera.
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Dim 14 Jan - 3:38
- Hmhm, si tu veux mon avis... T'arriveras à me botter le cul uniquement parce que j'suis ivre comme un trou. Sinon, tu pourrais même pas à m'approcher.

Un fin sourire narquois naquit sur le visage du mastodonte. La proximité avec Raven ne dérangeait absolument pas Gavin qui se fichait pas mal de ses moqueries, de ses airs taquins, de ses doigts d'honneur et autres choses même si ses dernières paroles l'interpellèrent. Elle disait avoir vécu son malheur et en y pensant bien, il avait bien entendu que Gamora et elle n'étaient plus ensemble, que la rupture n'avait pas été des plus plaisante. Forcément, il pouvait donc se mettre dans ses chaussures et savoir à quel point s'était douloureux de perdre la personne à qui on avait donné son cœur. Lentement, il se frotta les doigts de son pouce en réfléchissant à ce qu'elle disait, du moins il essayait tant bien que mal du fait de l'alcoolémie déjà bien élevée. En tout cas, il percevait l'intérêt principal de cette venue. Quelque part, elle voulait s'assurer qu'il ne ferait pas trop de conneries. Enfin... Il comprenait cela ainsi. Pour seule réponse à sa proposition, il vint cogner légèrement sa bouteille contre celle de la blonde avant de regarder de nouveau le téléviseur qui affichait une pub. Là, un visage familier apparu, un mannequin qu'il connaissait bien. Il connaissait par cœur les traits de ce visage, la crinière blonde, la démarche... Pas de bol, il la revoyait. Se renfrognant, le garde prit la peine de changer, avec un profond soupir, pour finir sur une chaîne qui ne présentait que des émissions policières.

- Comment veux-tu que je l'oublie si je la vois même à la télé. Bientôt dans mon courrier, je trouverai des prospectus avec elle en gros plan.

Putain, c'était vraiment pas une idée de génie d'être tombé amoureux d'une célébrité parce que la rupture, ce n'était franchement pas le meilleur moment d'une vie. Il fallait s'isoler, éviter les paparazzis, les réseaux sociaux, la télé et toutes les personnes qui pourraient vous pourrir la vie parce que "AH TU LUI AS FAIT DU MAL, C'EST POUR ÇA QU'ELLE EST PARTIE !" ou "BIEN FAIT ! TU LA MÉRITAIS PAS, T'ES UN GROS NAZE !" et autre connerie qu'il avait déjà entendu. Bien sûr, ça avait blessé son égo, ça avait malmené sa patience et tout cela avait eut raison de sa volonté de supporter fièrement la séparation. Et tout ça pour quoi ? Parce que des saloperies d'images lui revenait en mémoire, lui faisait comprendre qu'avec Gillian, c'était dangereux, comme si elle était responsable d'une tragédie qu'il ne pouvait résoudre. Que lui avait-elle fait ? Parfois, il voyait ses mains comme s'il s'agissait de membres métallisés et son palpitant s'emballait. Il ne comprenait toujours pas ce que ça signifiait mais ça avait déclenché une crise d'angoisse chez Gavin, qui était bloqué dans une de ces sales visions et qui avait faillit porté une attaque à son ex-fiancée avant de s'arrêter de justesse en revenant à la réalité. Il avait fuit, purement et simplement. La styliste effrayée l'avait rejoint, ils avaient discutés et ils avaient rompu parce que ce réflexe, considéré comme trop dangereux, venait de foutre en l'air toute leur histoire.

Terminant sa bière d'une traite, le blond se redressa pour retourner à sa cuisine et récupérer le reste de ses doses d'alcool. En fait, il ne se sentait pas particulièrement bien mais il luttait contre la volonté de son corps à faiblir face aux nouvelles gorgées d'houblon. Il ne se le cachait pas, il savait qu'il était un alcoolique parmi tant d'autres désormais et se fichait bien de cela maintenant. Revenant s'affaler dans son canapé en préparant la prochaine bouteille de Raven, il colla la sienne, froide, contre son torse, comme si la fraîcheur devait lui apporter une illumination ou une réponse à ses multiples questions. Dents serrées, il se mit à réfléchir, du moins, à essayer. Dans quel état il se trouvait, sérieusement ? Ce n'était pas lui... Mais c'était ainsi qu'il voulait être, dans cet état, fébrile au point que n'importe qui pourrait l'abattre, moralement ou physiquement, probablement. Lentement, il rejeta la tête en arrière et ferma les yeux, laissant entendre un long soupir. Une loque, c'est tout ce qu'il était. Même son amour propre était perdue entre les bouteilles vides, les boites de repas à emporter et les trucs cassés ici et là par colère. Après une poignée de seconde, le colosse ouvrit enfin les yeux et ses pupilles glissèrent jusqu'à sa collègue, l'observant avec le plus grand des sérieux.

- Comment as-tu réussi à t'en sortir ?

La question était sortie d'elle-même. Les sourcils du blond se froncèrent légèrement, pour l'aider à se concentrer sur chaque paroles qui seraient prononcés, chaque conseil. Il était attentif, cherchait à comprendre dans l'histoire de la femme quel était l'élément déclencheur de cette peine sans fin. Tout en écoutant, le gallois revint fixer le plafond en plissant les yeux, sentant les larmes monter sans aucune raison ou peut-être y en avait-il mais qu'il refusait de l'admettre. Il souffrait atrocement. Cela faisait déjà un moment mais il en souffrait encore, comme si la chose s'était passée hier. Putain que l'amour craignait un max. L'amour et tout ce qui s'en suivait. Vraiment, s'il avait un seul souhait, c'était de ne jamais avoir connu ce sentiment, ce poison qui parcourait encore ses veines. Quand est-ce qu'il en serait libéré ? Son coeur battait lentement, son souffle était lents et ses paupières plissées à mesure qu'il restait attentif aux propos de la femme.

- J'ai juste envie d'avoir la paix... De l'oublier... C'est tout ce que je demande. De guérir. De toutes mes blessures, celle là est la plus violente que je connaisse et je veux juste... Qu'elle cicatrise vite.

Enfin, il exprimait son désir. Gillian avait été son premier véritable amour et il ne pourrait jamais l'oublier, il ne le savait que trop bien alors la seule chose qui pouvait vraiment le sauver, c'était ça. D'accepter et de tourner la page, malgré la grosse tâche d'encre au milieu de la feuille. Rédiger un nouveau chapitre... Plus facile à dire qu'à faire, malheureusement, surtout pour quelqu'un qui découvrait pour la première fois la peine de cœur. Il se sentait comme un ado qui venait de se faire larguer. Que ce n'était pas plaisant du tout... Mais vraiment pas.
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Raven Darkhölme

Raven Darkhölme
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Lun 15 Jan - 18:17




On fonce droit dans l'ravin

Raven & Gavin

Il  y a un adage qui dit que la véritable tragédie de la vie est ce qu'il meurt a l’intérieur de l'homme pendant qu'il vit encore. Qu'est-ce que cela signifiait ? Qu'entendait-on par « mourir a l'interieur » ? l'âme ? L'espoir ? L'humanité ? Cette citation était sans doute interprètée de bien des manières différentes puisqu'au fond aucun être humain ne possèdait la même conception de la vie et de tout ce qui rattachait l'homme à cette étrange phénomène. Au fond, tout le monde craignait la mort alors que c'était une chose qui faisait parti de ce cercle infini qu'était l'existence, tout le monde se rattachait à cette vie mais perdait du temps à faire du mal sans cesse. Pourtant, il y avait pire que la mort, il y avait cette chose au fond de soi, cette étincelle qui faisait briller l'âme et qui constituait le lien réel avec la vie, cette chose qui si elle était rompue, faisait basculé l'existence vers quelque chose de pire que la mort. De tout évidence ce lien est rompu chez le colosse qui rumine au fond de son canapé. Tu n'oses plus le regarder à présent, bien trop consciente que cet état tu le connait et que si lui ne le veut pas, tu ne pourra pas l'aider. Tu lui tend la main, à lui de la saisir à présent, mais pourquoi est-ce qu'il s'éverturai à vider son sac avec toi alors qu'il ne l'a fait avec aucun de ses amis hein ? -Hmhm, si tu veux mon avis... T'arriveras à me botter le cul uniquement parce que j'suis ivre comme un trou. Sinon, tu pourrais même pas à m'approcher. Un sourire parcourt doucement tes lèvres pleines tandis que d'une main tu tapotes son épaule d'un geste amical. Un pas. Voilà qui est déjà bien. - Oh Gavin je pense que tu me sous estime grandement mais je te prend au mot, le jour où tu décides de décuver appelle moi.. Un léger rire taquin vient s'extirper de ta gorge et tu ramènes le goulot de ta bière à tes lèvres afin de la terminer. Voilà bien longtemps que tu n'as pas entendu ton propre rire et à présent il te semble complétement étranger. Tu bats des cils afin de chasser les larmes qui naissent aux coins de tes yeux le plus discrètement possible. Tu perçois un mouvement à côté de toi et voit le garde se renfrogner. Ça y est c'est fini, vous ne rirez probablement plus ce soir. Dommage tu aimes bien le rire de Gavin. Il zappe en fronçant les sourcils, tu ne comprends pas de suite pourquoi il semble si peiné.

- Comment veux-tu que je l'oublie si je la vois même à la télé. Bientôt dans mon courrier, je trouverai des prospectus avec elle en gros plan. Tu soupires, regarde le plafond teinté d'un blanc immaculé en prenant de bonnes respirations. Inspirer. Inspirer la rage, inspirer le chaos, inspirer tout ce qui pourrait te rendre plus forte, plus apte à tenir cette conversation, inspirer la haine qu'il dégage, inspirer la tristesse qui l'étreint, inspirer les combattants que vous êtes, inspirer les prochaines générations. Expirer. Expirer la fumée. Expirer les lueurs. Expirer le mauvais. Inspirer la rage pour expirer la fumée. Expirer les lueurs pour inspirer le chaos. Tu ne parviens pas à trouver le sommeil depuis plusieurs semaines déjà et ton esprit est brumeux, en vrac, pourtant tu tiens bon, te battant à chaque instant contre tes démons.  Tu te bats pour toi, pour que ton coeur reprenne un rythme régulier, tu te bats pour panser tes blessures, tu te bats pour montrer à ton ami que même si la souffrance est présente à chaque instant il peut s'en sortir tout comme toi tu t'en sors. Alors certes, toi tu ne recevra jamais de prospectus affichant des photos de Gamora dans ton courrier mais un jour elle reviendra à la garde et tu devras l'affronter tous les jours en face. Tu pinces doucement les lèvres et tournes le visage vers le blond. - Tu n'as cas mettre un autocollant "STOP PUB" sur ta boite aux lettres, voilà tout. Ton humour laisse à désirer mais c'est une idée qu'il devrait envisager. Cependant tu imagines que la vie de l'homme à tes côtés ne doit pas être des plus simple. Même toi qui n'est pas très peoples tu as entendu parler de cette histoire. Pourtant avant de tomber sur un article de presse où tu as reconnu Gavin il y a de cela quelques semaines, tu ne savais pas du tout qui était Gillian Hammond. Non. Mais tu est Raven et cela n'est pas étonnant n'est-ce pas ? Tu l'observes se lever pour aller chercher de nouvelles bières et n'attend pas longtemps avant de décapsuler celle qui'il vient de déposer devant toi. Tu lui jette un léger coup d'oeil alors qu'il se passe la bouteille fraîche sur le torse. Tu as envie de sourire. Malgré son état déplorable, tu dois avouer qu'il est plutôt bel homme. Tu hausses les épaules, c'est dommage.

- Comment as-tu réussi à t'en sortir ? Tu sursautes en te tournant à présent vers lui. Comment tu t'en es sortie ? On ne s'en sort véritablement jamais. Tu le sais, tu l'as vécu auparavant. Avec Cameron, avec Carol et maintenant avec Gamora.  Tes lèvres se pincent alors que tu réfléchis à toute vitesse avant d'inspirer une grande bouffée d'air. -Si tu veux mon avis Gavin il est difficile de parler d'amour... Je ne sais pas si tu es un grand littéraire mais...Beaucoup d'auteurs se sont risqués à essayer d'en montrer les facettes. Si pour Shakespeare l'amour rime avec folie, avec passion et violence, pour Aragon il n'est que douceur et tendresse tandis que pour Baudelaire l'amour s'accorde à la convoitise, la possession égarée comme un fantôme que l'on ne peut atteindre. Comment comprendre la complexité d'un tel sentiment puisqu'il diffère des personnes même que cela touche  ? C'est bien le seul d'ailleurs... Si la tristesse provoque le même sentiment de mélancolie, de désespoir et de peine pour tout le monde, l'amour lui est bien trop délicat pour être jaugée de la même façon. J'ai souffert bien plus que tu ne peux l'imaginer. Enfin si, tu peux l'imaginer... Je l'aimais... Entre nous ça a toujours était si... Passionnel. Si instinctif et pourtant elle n'est plus là. L'amour ça fait mal, ça fait aussi mal que ça fait du bien et... Je pense sincèrement que si aujourd'hui c'est fini, c'est qu'il y a une personne qui m'attend quelque part... Tu souris doucement alors que ta voix tremble à présent. Tu te refuses à croire que c'est fini pour toi, comme tu te refuses à croire que c'est fini pour lui. - J'ai juste envie d'avoir la paix... De l'oublier... C'est tout ce que je demande. De guérir. De toutes mes blessures, celle là est la plus violente que je connaisse et je veux juste... Qu'elle cicatrise vite. Ton coeur se resserre alors que tu ne te reconnait que trop bien en lui. Tu soupires pose la main sur sa joue doucement pour essuyer les larmes qui roulent sur ses joues. C'est un geste peut-être déplacé mais tu t'en fiches éperdument. Tu l'obliges a te regarder dans les yeux, tu veux lui montrer qu'il n'est pas seul, qu'il ne le sera jamais, car tu es là. Tu n'es peut-être pas la femme la plus réconfortante qu'il connaisse mais tu es là. - Tu sais ce que tu dois faire pour aller mieux Gavin. Je te l'ai dit je ne suis pas là pour te faire la morale, ni même pour te répéter ce que les autres ont déjà dit. Je suis là pour toi et si tu veux vraiment t'en sortir, te sortir de tout ça, quand tu seras prêt dis le moi. Je te promets que je ne t'abandonnerai pas.. Tu es sincères avec lui, tu oses lui montrer cette part de toi que trop peu de personnes connaissent mais tu en es convaincu, Gavin mérite d'aller mieux.


by tris
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Dim 15 Avr - 14:32
Il avait écouté silencieusement et attentivement les propos de Raven. Elle partait en philosophie, ce qui fit grimacer Gavin un instant puis elle devenait plus simple en lui assurant qu'elle serait là. Qu'avait-elle à y gagner ? Pourquoi elle serait là, demain, après demain et toutes les fois où il serait si bas que terre qu'il n'arriverait pas à se lever, si ce n'est pour picoler. Un long soupir quitta les lèvres de l'homme qui fermait les yeux en serrant les dents. Qu'avait-elle à y gagner ? Il ne comprenait pas qu'on veuille l'aider alors qu'il repoussait l'univers entier. Les larmes coulèrent sur ses joues sans même qu'il ne s'en aperçoive. Les mots de sa collègue pesaient tellement lourd sur son âme... Quelque part, c'était libérateur et en même temps ça lui faisait tellement mal de voir à quel point il s'était enfermé dans une bulle de destruction. Il était devenu autodestructeur... Purée, que c'était douloureux de prendre conscience de soi... Son palpitant se serrait à mesure qu'il battait. Tout ça devenait difficile à supporter.

Gavin laissait quelques minutes s'écouler avant d'ouvrir les yeux, ses prunelles aux couleurs des myosotis venaient s'ancrer dans le regard de la jeune femme. Sa vis à vis lui offrait un moyen de s'en sortir. Il n'aimait pas les changements, était méfiant mais... Mais si c'était la seule occasion qu'il avait de redevenir quelqu'un de bien ? Et si s'agissait là de sa chance de se sortir du cercle vicieux qui empoisonnait ses réflexions ? Et si... Il y avait tellement de questions dans l'esprit du blond qu'il ne savait plus quoi en penser. Il voulait... Il ne savait même pas ce qu'il voulait. C'était toujours plus facile de creuser un trou que d'en sortir, surtout si l'on considérait la profondeur. Pourtant l'échelle de la liberté se présentait sous forme de main tendue. Gavin l'attraperait alors...

- Merci d'être là...

C'était sincère. Plus que sincère même. En prononçant ces mots, il acceptait d'être une saloperie de larves, d'être un mec paumé. En acceptant l'aide, il avouait que quelque chose en lui s'était brisé et qu'il fallait prendre le temps de tout recoller. Bon sang... Ce serait une épreuve, ce serait sans doute douloureux mais n'était-ce pas ainsi qu'on grandissait et qu'on gagnait en maturité ? Il fallait tomber pour se relever et devenir plus fort, c'est ce que le père Parson avait dit à son fils lors d'un énième message laissé sur le répondeur. Peut-être avait-il raison...

Nouveau soupir et Gavin se passa la main dans les cheveux puis sur la barbe, cette barbe qu'il n'avait pas touché depuis des jours. Un tour devant le miroir serait sans doute à proscrire puisqu'il s'imaginait déjà ressembler à un ours mal léché. En soi, ce serait vraiment pas faux mais quand même... A nouveau, il se mit à observer Raven en tentant de comprendre pourquoi elle voulait l'aider. Est-ce qu'elle faisait ce qu'elle aurait aimé avoir quand elle était elle-même plus bas que terre ? Peut-être bien et en y réfléchissant, ce serait normal.

- Tchin.

Le gallois avait parlé doucement, sur un ton las. Il cogna sa bière avec délicatesse contre celle de sa collègue pour sceller leur pacte. Quel était-il, il n'en savait rien, à vrai dire. Probablement que le lendemain il ne se souviendrait même pas de cette conversation mais c'était bon de se sentir un peu comprit. Fin sourire en coin pour remercier une nouvelle fois la blonde puis détournement de regard pour se contenter d'avaler sa boisson houblonnée. Et maintenant ? Il ne savait pas. Sans doute que l'avenir lui serait favorable. En vrai, il priait pour que ce soit le cas... Mais bon. Advienne que pourra, comme disait le dicton, non ? Hm... C'était tellement le bordel dans sa tête qu'il se demandait même si tout ce qu'il avait pensé jusque là était cohérent... Vivement demain, finalement, même si pour l'heure, il se contentait de chercher un moyen de passer le temps avec Raven en discutant de tout et de rien. Il espérait aussi pouvoir compter sur elle parce que mine de rien, elle venait de devenir un pilier, même si sur le coup, il n'en avait pas conscience.
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