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The happiest day of our lives + Leodia
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Ven 22 Sep - 15:07
The happiest day of our lives
Leo et Lydia

Cela faisait maintenant sept mois que Lydia avait appris qu’elle attendait des jumeaux. Si au départ la nouvelle avait surpris le couple, aujourd’hui tout allait pour le mieux. Ils avaient cessé de paniquer sur ce que ces deux nouvelles têtes engendreraient et allaient changer à leurs vies. Ils avaient établi un budget qui ne leur laissait pas beaucoup de marge de manœuvre mais qui leur permettait de bien vivre et de faire en sorte que leurs trois enfants ne manquent de rien. Ils avaient réaménagé la maison de façon à pouvoir accueillir deux nouveaux bébés sans trop se marcher sur les pieds. Ce n’était pas l’idéal sur le long terme, mais pour les premières années, ça allait convenir. Lydia se souciait déjà de l’avenir, une fois les enfants plus vieux et quand la maison serait trop petite, mais Leo lui répétait qu’elle faisait l’affaire pour le moment et qu’il ne fallait pas s’inquiéter d’un déménagement, au moins pour la prochaine année. Au cours des derniers mois, la jeune femme avait eu d’innombrables crises d’angoisse, dont une assez violente, après sa rencontre avec une médium qui lui avait dit qu’un malheur arriverait à ses enfants. Leo avait dû la reconduire auprès d’une médecin qui avait su la calmer et la rassurer. Le docteur Bloodstone était devenue une alliée précieuse dans cette grossesse qui se passait pourtant très bien. Elle était très patiente avec Lydia qui la harcelait pour des questions légitimes, mais aussi pour des choses futiles. Mais la jeune mère avait besoin de parler de ce qui l’inquiétait et Leo commençait être à court de mot pour l’apaiser. Lydia n’osait pas en discuter avec Dylan et Cindy qui n’avaient probablement pas envie de l’entendre se plaindre de son état. Si bien qu’elle se sentait parfois seule. Elle avait rencontré Malaury qui l’aidait beaucoup et qu’elle apprenait à connaître, mais ce n’était pas la même chose qu’avec ses deux meilleures amies. Mais dernièrement, tout se passait pour le mieux. Elle avait des personnes ressources à contacter, un fiancé qui prenait soin d’elle et un petit garçon excité et curieux à l’arrivée de son frère et de sa sœur. Elle était triste que son cousin adoré ne soit pas là, mais Isaak prenait soin de l’appeler toutes les semaines pour prendre de ses nouvelles. Ces derniers jours, elle se portait pour le mieux. Comme à son habitude, elle avait fait des plans d’organisation et des listes. Elle avait lu, fait des recherches et elle s’était renseignée auprès de professionnels.Elle se doutait que tout cela allait sans doute servir à rien. Elle avait beau lire des expériences de d’autres mères de jumeaux, aucune grossesse, naissance et aucun enfant n’était semblable. Mais elle aimait se sentir préparée et être organisée à l’avance. Ça la rassurait, même si elle en faisait trop.

Ce matin-là, elle se sentait sereine. Cela faisait des semaines qu’elle ne s’était pas réveillée sans avoir le cœur battant rapidement de nervosité, de peur ou d’angoisse. Elle avait fait une nuit complète sans ouvrir une seule fois les yeux, alors qu’il n’était pas rare qu’elle se réveille entre quatre ou cinq fois par nuit. Lydia se sentait tout simplement bien. Elle en avait profité pour proposer à son compagnon une journée que tous les deux, sans Aidan et sans discussion sur les jumeaux. Juste une petite journée tranquille à la maison à prendre des bons repas, regarder la télévision – ils avaient pris un retard monstre dans leur émission fétiche, Brooklyn nine-nine- c’était le bon temps de se mettre à jour- se coller et peut-être qu’elle arriverait à le convaincre d’aller prendre une petite marche autour du quartier. Elle avait besoin de ça. Ils en avaient besoin, surtout avec l’arrivée des bébés qui allaient chambouler leur routine paisible. Avec les nouvelles fonctions de Leo au sein du Shield, ils pouvaient certes mieux respirer financièrement, mais le temps passé ensemble était très rare. Les Xavier étaient donc venus chercher Aidan pour une journée au zoo et au parc, alors que parents avaient toute la journée pour eux. Ils avaient pris un bon petit déjeuner et pendant que Leo s’occupait de tondre la pelouse, la blonde s’était mis à la préparation de tartes aux pommes. Quatre tartes! Une pour eux, une pour Cindy, une pour Dylan et une autre pour Lorenzo, son ami qui se remettait de ses blessures. Il lui avait semblé avoir épluché et coupé des millions de pommes au cours de la matinée qui avait passé à une vitesse folle. Elle regarda l’heure, il était déjà presque midi et elle s’était promis d’en avoir terminé avant le déjeuner pour profiter pleinement de l’après-midi en amoureux. Elle enfourna deux tartes et s’activa sur les autres. Elle préparait sa pâte, lorsqu’elle ressentie une énorme douleur à l’aine et dans le bas du dos qui l’empêcha de continuer sa besogne. Elle porta une main protectrice à son ventre, tandis que l’autre s’appuyait sur le comptoir. Elle prit une grande respiration attendant que ça passe. Ce n’était pas la première fois qu’elle avait ce genre de crampe et ça finissait toujours par passé. Mais là, c’était beaucoup plus intense que les autres fois. Elle se retenait de toutes ses forces pour ne pas crier. Elle grimaçait de douleur et des larmes se formaient sous ses yeux. Elle ne voulait pas paniquer ou alarmer Leo pour rien. Mais c’était insupportable. Elle se cramponnait à la table de toutes ses forces, mais c’était persistant. Finalement, elle s’écroula au sol emportant avec elle les plats métalliques et le mixeur qui tombèrent au sol dans un énorme vacarme. Sur sa jupe blanche, il y avait une énorme tâche rouge qui ne faisait que s’agrandir.

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Dim 1 Oct - 18:27
The happiest day of our lives
Leo et Lydia

Il rentre dans la petite maison, pas mécontent de son travail de tondeur de pelouse. Il ne se serait jamais imaginé devenir ce genre de mec, celui qui a un jardin impeccable où pas un seul brin d’herbe n’est plus grand que son voisin. A vrai dire, c’est cette vie tout entière qu’il n’a pas le moins du monde vue lui tomber dessus. A 31 ans, il est père de famille –bientôt nombreuse -, fiancé, vivant dans une petite maison dans un quartier résidentiel d’Emmann… Bizarrement, des fois, il se dit que ce n’est pas si mal. C’est peut-être pas ce qu’il voulait mais il s’y sent bien. Et gad, il est trop fier de sa pelouse !

Leo sait très bien que Lydia a préparé des tartes. Des. Ils ne sont que tous les deux aujourd’hui et la raison de ce pluriel n’est pas due à l’appétit vorace du commandant du SHIELD par intérim. Lydia s’est mise dans la tête de faire des tartes pour le tout Genosha, ou plutôt, pour leurs amis, ou plutôt pour ses amis, parce que Jess, elle, n’aura certainement pas le droit à l’un de ces petits délices. Peut-être que Leo lui en gardera une part… Ou plus assurément il la mangera pour elle. Si ça c’est pas un vrai besto ! Quand il entre dans la maison, il s’attend à sentir la bonne odeur des tartes aux pommes si bien que, avant même d’humer cette douce odeur, il s’exclame avec envie et bonne humeur : « Ca sent… » L’allemand se stoppe, se rendant compte que, loin de sentir bon, ça sent plutôt… « Le cramé. » Il fronce des sourcils. En 9 ans de relation, il n’a jamais vu Lydia rater un seul plat. Non pas que ce soit grave, surtout que lui il fait tout cramer quand il cuisine, mais venant de sa fiancée, c’est très étonnant. Leo s’avance dans le petit hall d’entrée de leur petite maison, allant en direction de la cuisine. Lydia est peut être partie faire autre chose, dans quel cas il aura la lourde responsabilité de sauver une tarte du four. Au cas où, il élève la voix pour se faire entendre dans la maison, appelant sa copine à la rescousse. « Lyl, T’as oublié les ta… » Il ne termine pas sa phrase. Il vient de passer la porte de leur cuisine et y découvre un bordel qui n’a clairement rien de normal. Lydia étant monomaniaque, autant dire que de voir la moitié de son matériel de cuisine gisant par terre est assez inhabituel. A la limite, ils auraient un chat pour foutre le dawa d’accord et, même là, ça serait un chat de l’enfer pour avoir mis la cuisine dans cet état. « Lydia ? » Leo s’avance encore dans la cuisine même si, de toutes évidence, sa fiancée ne se trouve pas là, il se doit tout de même de sauver cette pauvre tarte déjà grillée.

Il avance et distingue, au sol,  un pied puis deux et son sang ne fait qu’un tour. Sans s’en apercevoir, il arrête même de respirer alors qu’il contourne rapidement l’îlot central pour voir Lydia allongée là, baignant dans une flaque de sang. Cette vision lui glace le sang et il en perd presque ses moyens. Le grand blond franchit pourtant les quelques mètres qui le séparent de sa fiancée non sans s’écrier, plus par réflexe qu’autre chose. « Lydia ! » Il se jette au sol, à ses côtés et la prend dans ses bras avant de passer une main sur son front, puis sa joue, enlevant au passage quelques mèches de cheveux blonds qui barraient le visage de la jeune femme. Elle est à semi-consciente, livide. Visiblement, elle a perdue beaucoup de sang et Leo devine facilement que c’est dû à un problème avec les jumeaux. Lui qui d’habitude a toujours la maitrise de la situation n’en mène pas large. Affolé, il sait à peine par quel bout commencer. « Hé, reste avec moi, ok ? Lydia ? Tu restes avec moi. » L’allemand regarde sa fiancée dans les yeux en disant ça. A vrai dire, il l’implore plus qu’autre chose. L’homme attrape alors le poignet de la jeune femme et mesure rapidement son pouls qui est déjà bien trop faible. Depuis combien de temps elle est là, dans cet état ? A cette pensée, il s’en veut de ne pas être venu réclamer un morceau de tarte avant.

Il lève les yeux et regarde tout autour d’eux, cherchant une aide tombée du ciel mais sans en trouver pour autant. Bien entendu, dans la vraie vie, y’a pas des obstétriciens avec un sixième sens qui débarquent dès qu’un souci du genre arrive. « Putain. » Il baisse à nouveau le visage vers Lydia qui semble perdre le peu de force qui lui reste. Leo sait qu’il doit agir maintenant ou alors ca sera trop tard et il est hors de question qu’il la perde. « Je reviens. » Il la dépose par terre, sur le carrelage froid de leur cuisine et se redresse. Il ne se rend même pas compte que ses vêtements sont maintenant plein de sang, non, lui tout ce qu’il veut, c’est un téléphone. Un peu sous le choc, il ne sait même pas où chercher et il s’énerve rapidement de ne pas trouver le portable de Lydia tout de suite. « Il est où ce putain de téléphone là !? » Il lui faut bien trop de temps pour trouver le petit objet qui est tombé par terre en même temps que tant d’autres objets. Leo le déverrouille rapidement et il compose le numéro des urgences avant de porter rapidement le cellulaire à son oreille le tout en revenant aux côtés de Lydia. Les sonneries s’enchainent, une puis deux mais c’est déjà trop long pour lui. « Allez réponds ! » Comme si il suffisait de le demander, à l’autre bout du fil, on décroche avant de prononcer quelques mots. « 911, on vous écoute. » Leo attrape la main de Lydia, sans trop savoir si c’est pour le rassurer lui ou elle. Il tente d’avoir les idées le plus clair possible alors qu’il explique rapidement la situation et ce simple geste l’aide un peu. « Oui, ici Leo Jüng, je viens de trouver ma copine inconsciente, elle est enceinte et… » Son regard se porte sur la flaque de sang qui continue, lentement, son expansion sur le sol de la cuisine. Il n’avait pas remarqué ce détail de rien du tout avant et son cœur s’emballe alors que son inquiétude atteint des sommets. Il déglutit et tente de se reprendre rapidement. « Je crois que y’a un problème avec les bébés. Y’a du sang partout. Faut qu’une ambulance débarque vite. » Il est trop habitué à donner des ordres, mais le fait est qu’il ne maitrise absolument rien à cet instant précis et, pour un gars comme lui, c’est un véritable enfer. Un ennemi, il aurait pu monter une stratégie pour le dérouter. Un supérieur, il aurait pu jouer de diplomatie pour l’amadouer. Mais là… là il peut faire quoi ? « Calmez-vous Monsieur. Où habitez-vous ? » Il répond du tac-au-tac. Il n’y a pas un seul instant à perdre. « 56 rue Mjolnir à Emmann. » La voix à l’autre bout du combiné lui dit alors exactement ce qu’il veut entendre. « Bien, les secours seront là d’ici quelques minutes. » Ca le rassure un peu. Des personnes bien plus compétentes que lui arriveront vite, et elles, elles sauront quoi faire. La voix continue de parler et il l’écoute d’une oreille distraite. « Ok. » Finalement, on raccroche et d’un geste lent, Leo pose le téléphone sur le plan de travail en hauteur. Sa main tremble malgré lui. Il répète, pour lui, pour se redonner les moyens qu’il n’a pas face à cet état d’urgence sans nom, un « Ok. » qui se veut convaincant.

Dans cette cuisine où cette tarte continue de carboniser, il regarde sa fiancée, la mère de son enfant, l’amour de sa vie, et esquisse un sourire qui se veut rassurant avant de passer à nouveau une main sur la joue de porcelaine de Lydia. Pourtant, quand il lui parle à nouveau on n’entend que de la peur et de l’inquiétude dans sa voix. « Tu me lâches pas hein Lydia. » Il n’ose même pas imaginer qu’elle le fasse.


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Mar 14 Nov - 13:57
The happiest day of our lives
Leo et Lydia

Le carrelage était si froid, alors que l’air réchauffé par le four qui fonctionnait depuis plus d’une heure l’enveloppait. Lydia avait posé sa joue contre le sol et tentait de retrouver son calme. Ce n’était qu’une petite chute de pression se répétait-elle. Elle devait juste s’allonger un peu pour reprendre des forces. Elle savait qu’un truc clochait. Elle pouvait sentir le liquide chaud et visqueux qui se propageait entre ses cuisses, mais elle n’osait pas regarder de peur de paniquer. Et elle avait mal, tellement mal. Elle tentait de se relever, mais elle n’en avait pas la force. Ses bras s’écroulaient dès qu’elle mettait un peu de poids dessus. Elle réussissait seulement à se trainer sur le plancher. "Leo." Elle tentait de crier, mais c’était à peine si un murmure parvenait à franchir ses lèvres glacées. Des larmes coulaient sur ses joues pâles, alors qu’une main protectrice était toujours posée sur son ventre comme si elle voulait calmer les bébés et les empêcher de sortir. "Il est trop tôt." Beaucoup trop tôt. Il ne restait que deux mois, mais deux mois nécessaires à leur développement. Ils ne pouvaient pas être prêts à naître, c’était impossible. "Leo. " Elle s’empara d’un plat en aluminium et tenta de faire du bruit avec pour essayer d’alerter son fiancé occupé à tondre la pelouse à l’extérieur, mais le son de la tondeuse couvrait celui sourd du plat et il ne s’arrêta jamais. Elle soupira, laissant sortir du même coup le peu d’énergie qui lui restait. Il ne lui restait plus qu’à attendre, même si elle se doutait ne pas avoir énormément de temps. Elle était fatiguée, mais refusait de fermer les yeux. Si elle se laissait aller, peut-être qu’elle ne se réveillerait jamais. Elle n’osait plus bouger de peur d’aggraver la situation. "Leo." Répéta-t-elle faiblement.

Lydia ne savait pas combien de temps s’était écoulé depuis sa chute, mais elle retrouva l’espoir lorsqu’elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir et la voix de Leo de l’autre côté du mur. "Leo. Je suis là." Elle savait qu’il ne l’avait pas entendue. Sa voix était faible et cassée et ne portait pas bien loin. Elle espère qu’il aurait l’intelligence de venir à la cuisine d’où émanait une odeur de brûler. Elle savait qu’il le ferait. Leo était un bout-en-train à la maison, mais il avait d’excellents réflexes en situation d’urgence. Elle savait qu’il trouverait que la senteur de cramé ne serait pas normale et qu’il viendrait vérifier où elle se trouvait. Lorsqu’il entra enfin dans la pièce, elle ne put s’empêcher de déglutir. Elle avait si peur. Peur pour ses jumeaux dont leur impatience pourrait être fatale. "Ici." Dit-elle d’une petite voix pour attirer son attention. Elle n’avait plus la force de bouger le moindre petit doigt. Lorsqu’il la retrouva finalement, le soulagement la submergea. Elle se sentait tellement bien dans ses bras. Elle savait que tout irait mieux maintenant qu’il était là avec elle. Il semblait paniqué et dépassé par les événements. Il tentait de la garder éveillée, mais elle avait juste envie de fermer les yeux à présent. Elle lui faisait confiance et elle savait qu’il ferait le nécessaire pour les sauver tous les trois. Elle pouvait se reposer un peu et laisser la fatigue l’envelopper. Tout irait bien. Elle s’efforça, toutefois, de hocher faiblement la tête lorsqu’il lui demanda de rester avec lui. Elle aurait voulu riposter et lui dire qu’elle voulait dormir à présent, mais elle gardait les yeux ouverts pour lui. Sa grande main dans la sienne lui faisait du bien et elle ne voulait plus jamais la lâcher. Il la quitta momentanément pour chercher le téléphone, mais il reprit aussitôt sa place auprès d’elle tandis qu’il communiquait avec les urgences. Tout irait bien. Ils allaient être pris en charge. Des catastrophes du genre n’arrivaient que dans les films ou aux autres, même si ces autres étaient des amies proches. Quand Leo raccrocha avec le 911, elle s’accrocha à sa chemise. "Elle l’avait dit. La médium. Elle l’avait prédit." Elle ferma les yeux pour retenir un coup de douleur, puis les rouvrit en le fixant, ses yeux verts humides."Ils vont s’en sortir ? Dis-moi qu’ils iront bien. "Parler avait été difficile et pénible, mais elle avait besoin qu’il réponde à ses questions. Elle avait besoin de savoir que l’homme de sa vie avait confiance en elle et en tout le reste, que ce n’était rien qu’un petit obstacle de plus à traverser. Elle posa sa tête contre lui, trop faible pour continuer de parler. Elle pouvait sentir son cœur battre rapidement dans sa poitrine et ça l’apaisa. Tout irait bien.

Les ambulanciers arrivèrent au bout de quelques minutes. Ils pénétrèrent dans la petite maison chargés de tout leur matériel. Elle les entendait s’activer et parler à Leo, mais son esprit était trop faible pour comprendre quoi que ce soit. Ils vérifièrent son état et ses signes vitaux. Ils lui donnèrent de l’oxygène et la posa sur la civière non sans qu’un cri de douleur ne s’échappe. Son regard ne quittait pas celui de son fiancé et ironiquement, elle commençait à paniquer maintenant que les secours étaient là. L’homme ambulancier se pencha sur elle et continua de l’observer. "Je ne suis pas sûr qu’on va se rendre à temps à l’hôpital. On va la perdre." "Madame, vous êtes forte. Restez avec nous. Tout ira bien. " Tout ira bien, mais elle pouvait y rester. "Sauvez mes bébés. " C’était tout ce qu’elle voulait au fond. "On fera plus que ça. Allez, on y va. Monsieur vous embarquez avec nous. " Ses dernières pensées furent pour Aidan avant de sombrer.


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Sam 20 Jan - 17:32
The happiest day of our lives
Leo et Lydia

Lydia s’accroche à sa chemise avec le peu de force qu’il lui reste et Leo attrape sa main pour la serrer dans la sienne. L’attente est déjà difficile, alors qu’il vient à peine de raccrocher le téléphone. Mais l’épée de Damoclès qui se trouve au-dessus de la tête de Lydia, la peur qui lui tenaille le ventre, et la flaque de sang dans lesquels ils se trouvent, les entourent d’une urgence à laquelle l’ambulance ne répond pas assez vite. Mais ce qui est bien, c’est que malgré tout, Lydia garde définitivement les pieds sur terre. « Elle l’avait dit. La médium. Elle l’avait prédit. » ... Elle a de la chance que la situation ne s’y prête vraiment pas sinon il aurait fait une remarque désobligeante. A la place, il ignore totalement volontairement ce que lui dit sa blondinette de fiancée, surtout qu’il a bien plus urgent sur le feu, genre le fait qu’elle se vide de son sang et qu’il ne puisse rien y faire. Il va pour la rassurer, lui dire qu’une ambulance arrive, qu’ils vont trouver ce qu’elle a, la soigner... Il va pour lui dire tout ça, mais elle le devance. « Ils vont s’en sortir ? Dis-moi qu’ils iront bien. » Il la regarde et reste encore plus désemparé que lorsqu’elle lui a parlé de sa foutue médium à la con. Très honnêtement, il n’en sait rien... rien du tout. Et il a bien peur que ce ne soit pas le cas. Oui, Leo est désemparé, complètement, mais les mensonges ont parfois du bon et si ça peut rassurer Lydia, alors il ne va pas se priver. « Tout ira bien, ok ? Tout ira bien. » Il esquisse un sourire qui se veut rassurant mais qui a bien du mal à cacher la vérité. Cette question tourne déjà en boucle dans sa tête. Et s’ils les perdaient ? Et s’il la perdait ?

Il entend, au loin, le signal sonore de l’ambulance qui s’arrête devant leur petite maison. Rapidement, les ambulanciers font leur entrée et Leo les appelle pour les guider jusqu’à eux. Ça lui coûte d’abandonner Lydia à leur bon soin. C’est débile mais il aurait voulu la garder dans ses bras, sûrement pour se rassurer lui plus qu’autre chose. Mais le fait est que la balle n’est pas dans son camp, ce qui le rend dingue. Il faut dire que ce n’est pas dans ses habitudes car, normalement, il est de ceux qui mènent la danse et non pas qui la subissent. Ça lui apprendra sûrement qu’il n’a finalement pas la main sur tout dans la vie (mais alors merci la leçon de vie POURRIE). « Je ne suis pas sûr qu’on va se rendre à temps à l’hôpital. On va la perdre. » Il déconne là ? Il déconne hein ? C’est une blague ? Un mauvais ambulancier ? De ceux qui ne savent pas faire un diagnostic ? C’est ça ? Leo écarquille les yeux et sa respiration se coupe sur le coup. Ils vont la perdre ? Il va la perdre ? Le grand blond a cette sensation qui nous prend parfois, celle de vertige mélangé à un rythme cardiaque bien trop rapide. Il se prend la tête entre les mains. « Madame, vous êtes forte. Restez avec nous. Tout ira bien. » Son regard se pose sur le second ambulancier que, bizarrement, Leo préfère écouter. Certes il omet une certaine réalité, mais ça va bien mieux dans son sens. « Sauvez mes bébés. » Sa respiration est lourde alors que tout ça prend une tournure qui le dépasse. Ils sont vraiment en train de dire ce qu’ils sont en train de dire ? C’est impossible. C’est irréel. C’est juste un putain de cauchemar. « On fera plus que ça. Allez, on y va. Monsieur vous embarquez avec nous. » Il la regarde et a un air pitoyable qu’il est rare de voir sur son visage. Pourtant, comme Leo reste Leo, et qu’il arrive à penser aux petits détails dans le plus grand des merdiers, il hoche de la tête, éteint le four avec sa tarte cramée, chope son téléphone et les suit sans demander son reste.

Le temps passe à une lenteur incroyable. A peine arrivés à l’hôpital que Lydia est amenée en chirurgie et que lui est assigné à la pièce adjacente. Ils l’ont revêtu d’une blouse bleue, d’un bonnet tout aussi bleu et de sur-chaussures assortis. Il a l’air ridicule mais il s’en fout totalement. C’est bien le cadet de ses soucis à vrai dire. Arrivé là, il ne lui reste plus qu’à attendre, encore et encore, voyant les secondes défiler sur l’horloge de la pièce si impersonnelle. Il a eu de quoi rassembler un peu ses esprits et appelle les Xavier pour les prévenir et leur demander de garder Aidan au moins pour la nuit. Ces derniers ont accepté, le rassurant en lui disant qu’ils s’occupaient de tout et qu’ils iraient cherchaient des affaires du petit garçon dans leur petite maison d’Emman, ce à quoi Leo les prévient de ne surtout pas entrer dans la cuisine... Un merci plus tard, il raccroche et attend, encore et encore. Ça lui semble durer des heures, et c’est d’ailleurs le cas. Il n’arrive pas à rester en place, faisant les mille pas (mille oui, carrément), s’asseyant à une place, se relevant, se passant la main sur le visage, se massant la nuque... les minutes défilent lentement et malgré ça, personne ne vient le voir. C’est tant mieux peut-être, ça veut dire que rien n’est perdu...

Lorsque la porte s’ouvre enfin, c’est pour laisser sortir deux sages-femmes qui poussent une couveuse. Il est sur le cul, et pour cause, il en a imaginé des choses depuis le temps qu’il tourne en rond ici, mais ce n’est pas ce scénario là qu’il a imaginé. « Monsieur Jüng, vous voilà papa. » Elle esquisse un sourire alors que Leo, soulagé, passe sa main dans ses cheveux tout en regardant le deux tous petits bébés qui gigotent dans la couveuse. « On doit les amener rapidement. » Il relève les yeux vers la seconde sagefemme et demande, visiblement inquiet. « Il y a un problème ? » Franchement, vu où il en est, ça ne l’étonnerait pas... A vrai dire, ça serait même plutôt logique. Il a beau ne pas trop faire d’effort dans le genre, mais même lui a calculé qu’il est bien trop tôt pour la naissance des jumeaux. Il ne sait pas ce que peuvent en être les conséquences par contre, ce qui rend absolument tout de possible dans son esprit, même le pire. Ca a de quoi ajouter au stress qui le tenaille déjà. C’est pas leur journée. « Ne vous inquiétez pas monsieur Jüng, vous pourrez les revoir dans une heure ou deux, mais nous devons faire des examens pour être sûr qu’ils aillent bien. » Des examens ? Ça, ce n’est pas le plus rassurant... La première sage-femme a dû le voir sur son visage car elle ajoute doucement un « C’est une simple mesure de sécurité pour les prématurés. » qui finit de le mettre mal. Elles ne sont pas super douées pour rassurant les gens… Ou alors c’est parce qu’il n’a pas de quoi l’être… Le regard de Leo se pose à nouveau sur les jumeaux qui, oui, sont des prématurés, c’est vrai. Le blond avance une main vers eux et caresse la joue de Ryder, son fils, avant que Rose, sa fille, attrape son doigt avec presqu’assurance. C’est ce dernier geste qui lui donne un peu de courage, comme quoi, les bébés sont plein de surprise. « D’accord. » Il s’éloigne un peu, et laisse le passage libre aux sages-femmes. L’une pose une main rassurante sur son épaule avant d’ajouter : « Ils vont venir vous donner des nouvelles de votre fiancée. ». Il regarde la porte à battant qui s’est déjà refermée. De l’autre côté, Lydia est encore entre les mains des chirurgiens, à croire que le calvaire n’est pas encore fini. Les sages-femmes sont déjà parties, et lui est encore voué à attendre.

Les heures ont passées. Lydia a été amenée en salle de réveil tandis que les jumeaux sont encore en couveuses. Ils le seront quelques semaines, sous la surveillance des médecins, mais Leo a pu aller les voir à sa guise. Il leur a fait des câlins, leur a raconté des histoires qu’il connait par cœur (ouais c’est sa spécialité !), leur a acheté des nounours à la boutique de l’hôpital, leur a donné leurs premiers biberons. Et entre deux, il vient la voir elle. Il est vanné, totalement vanné. Les médecins l’ont rassuré, mais le contre coup de l’émotion fait qu’il est à la fois exténué et totalement en alerte. Il tient aux nerfs, mais peu importe, le plus important est qu’ils soient tous tirés d’affaire, tous, même Lydia qui va être alitée quelques temps. La pauvre a perdu beaucoup de sang et a besoin de repos pour se remettre. Tous ce qu’il faudra, n’importe quoi, tant que tout ça soit fini. Accoudé au lit d’hôpital de sa fiancée, Leo se masse le visage. A dire vrai, il ne sera vraiment rassuré que lorsqu’elle se réveillera et ne compte pas fermer les yeux d’ici là. Il est déjà tard, très, mais peu importe, il attendra à ses côtés malgré la fatigue.



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