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wild game + malotte
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Ven 26 Avr - 19:27


wild game

Charlotte & Maggie


- Il s’est passé quoi ?, demanda-t-elle avec une voix bien trop aiguë.

La brune était sous le choque de ce qu’on venait de lui annoncer. Comment est-ce que c’était possible ? Les battements de son coeur avaient ralenti sous ce qu’elle venait d’entendre et pourtant une sensation de vitesse l’avait prise. Sa tête lui tournait et elle dû s’assoir quelques minutes, la bouche grande ouverte sous la surprise qui courait encore dans ses veines. Ses prunelles s’étaient accroché au sol sans vraiment le voir. Sa vision était hantée par le visage de sa coach. Charlotte se trouvait à l’hôpital. Comment cela était-il arrivé ? Toutes deux n’étaient pas vraiment devenues des amies, mais les quelques séances qu’elles avaient eues ensemble les avaient assez rapprochés pour que Maggie se soucis de la santé de la combattante. Cela faisait quelques jours que la photographe n’avait pas croisé la blonde et cette dernière n’avait répondu à aucun de ses messages. Alors oui, elle avait commencé à s'inquiéter sincèrement pour cette femme qu’elle ne connaissait que depuis quelques semaines. Elle s’était rendu dans sa salle de sport, bien qu’elle n’y soit allé que très peu de fois. Maggie n’avait pas menti, elle devait vraiment commencer par les bases. Cela voulait dire gagner en endurance et en mental. La course était un bon moyen pour y parvenir, c’était un exercice très dur pour la benjamine qui n’avait pas l’habitude de faire du sport. C’était très bientôt qu’elles avaient prévu le premier vrai entraînement de la brune. En arrivant ici, elle était directement allé voir le gérant au fond qui dispensait ses conseils à deux boxers amateurs. Charlotte s’était fait agresser et était à l’hôpital.

- Celui d’Hammer Bay ? Elle est là-bas ?

Il fallait qu’elle aille la voir. Maggie avait besoin de s’assurer en personne que Charlotte allait s’en remettre. Quand elle se redressa pour prendre la direction de la sortie une sensation d’urgence s’empara d’elle. La brune n’arrivait toujours à pas à s’en remettre. Comment était-ce possible que cela arrive ? Pourquoi elle ? Un quart de seconde elle se demanda si la jeune femme était une émergée et avait croisé la route d’un malade qui s’en était pris à elle. Au volant de sa voiture, cette idée s'évanouit rapidement. La route fila devant ses yeux sans qu’elle ne s’en rende compte. Ses pensées étaient bien trop préoccupées pour qu’elle fasse attention au détail quotidien de la ville. C’était ça alors, ce que ça faisait d’apprendre de mauvaise nouvelle ? De voir qu’un proche était en mauvaise passe. Charlotte et elle ne se connaissaient pourtant pas depuis longtemps mais voilà que l’estomac de la photographe était noué sous la peur. Elle se gare sur le parking et rejoint l’accueil de l’immense bâtiment qui se dresse devant-elle.

- La chambre de Charlotte Wesler, s’il-vous-plaît.

L’information récupéré elle file jusqu’au ascenseurs. Troisième étages, les portes se referment et mettent bien trop longtemps à s’ouvrir à son goût. Maggie longe le couloir et les numéros de chambre indiqués sur les murs blanc de l'hôpital. L’odeur des couloirs lui ait bien trop familière et lui donne instantanément la nausée. Elle s’arrête le temps d’une seconde pour prendre une grande inspiration. C’est fini, elle n’est pas là pour elle, pour un contrôle ou n’importe quoi lié à ses problème. Elle reprend sa recherche la boule au ventre jusqu’à trouver le numéro qui correspond avec celui qu’on lui a donné à l’accueil. Finalement la brune se retrouve devant la porte et s’arrête une nouvelle fois, silencieuse. Elle n’a pas pensé à prendre des fleurs, des chocolats ou n’importe quelle connerie qu’il est d’usage pour une visite de ce genre. Tant pis. Elle lève le bras et toque timidement contre la large porte qui se trouve devant-elle.

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Sam 27 Avr - 11:04

La solitude est un sentiment qui fait partie de ceux qui sont les plus difficiles à vivre au quotidien. L'être humain est fait pour vivre en communauté, entouré de ses pairs, de ses proches. On passe notre existence à chercher des gens avec qui nous lier, à tisser des relations fortes et sûres qui nous permettront de ne pas finir nos jours sans personne à nos côtés. Pourtant certains se retranchent dans une vie solitaire. Soit parce qu'ils ne veulent pas souffrir de la perte d'êtres chers, soit parce qu'ils ne veulent pas faire souffrir ces personnes de par leur façon d'être et de vivre. D'autres encore sont poussés vers ce mode de vie parce que tous ceux à qui ils tenaient les ont abandonnés ou ont perdu la vie. C'est malheureusement quelque chose que l'on ne peut pas contrôler.

Mais lorsque l'on a pour habitude d'être entouré par ceux à qui l'on tient, il est encore plus difficile de se retrouver seul. De devoir faire face à ce qui nous arrive sans personne pour nous épauler. Sans une oreille attentive à qui se confier lorsque cela ne va pas. Et c'est alors que cette solitude se met en place. S'insinuant lentement dans votre cœur jusqu'à y creuser son terrier. Malheureusement une fois que ce sentiment a pris place et a eu le temps de s'installer confortablement, il ne vous quitte plus. Se rappelant à vous chaque fois que vous vous sentez isolé du reste du monde. Vous tirant un peu plus chaque jour dans sa spirale de noirceur.

J'ai connu ce sentiment lorsque j'étais plus jeune. Lorsque j'ai pris la décision de quitter la maison familiale pour ne plus avoir à supporter la vie que j'y menais auprès de mes parents. Il ne passait pas un jour sans qu'ils ne me rappellent que je n'étais en rien désirée. Que je n'aurais jamais dû voir le jour. Alors j'ai préféré partir. Je n'avais pas les moyens de m'offrir quelque chose de décent et ma fierté m'empêchait tout simplement de demander de l'aide. J'ai toujours détesté attiser la pitié des gens. Alors je me suis isolée. Cela a certainement été l'une des étapes les plus difficiles de ma vie. Mais j'ai réussi à m'en sortir malgré tout. Au prix de certains sacrifices, certes.

Mais aujourd'hui, alors que je pensais ne plus jamais ressentir cette solitude si pesante, me revoilà prise d'un sentiment effroyable chaque fois que j'ouvre les yeux. Je suis prise au piège de cet endroit, restreinte à attendre que l'on me donne l'autorisation de sortir. Je sais que c'est pour mon bien. Mais je déteste etre ici. Lorsque je vois la perfusion accrochée à mon bras, je ne peux réprimer ces souvenirs des chaînes qui me retenaient prisonnière de mon tortionnaire. J'aimerais pouvoir reprendre ma vie comme si de rien n'était. Comme si rien de tout ça n'était arrivé. Ne plus en parler, ne plus y penser. L'oublier. Mais chaque fois que mon regard se pose sur ma main gauche, et que je constate l'absence de mon auriculaire, j'y repense. A cette terreur. A cette douleur. A cette peur de mourir sans avoir pu montrer que je ne suis pas une si mauvaise personne que cela.

D'un seul coup, un bruit me sort de mes pensées. Quelqu'un frappe a la porte. Cela me surprend, d'ailleurs. Je ne m'y attendais pas. Car depuis que je suis ici, je n'ai pas voulu inquiéter les autres et je me suis donc abstenue de dire ou j'étais. Je ne suis plus a un mensonge près après tout... Alors je me redresse un peu dans mon lit, me passant une main dans les cheveux pour essayer d'avoir l'air un petit peu moins amochée. Meme si personne n'est dupe. M'eclaircissant la voix, je dis ensuite à la personne qui vient de frapper à la porte qu'elle peut entrer. Et là... je me fige. La brune que je vois entrer n'est autre que ma nouvelle élève. Maggie...

Il est vrai que nous ne nous connaissons pas depuis longtemps, mais je n'ai pas pu m'empêcher de l'apprécier des notre première rencontre. Un peu comme si j'avais pu tout de suite voir en elle quelqu un de bien. Quelqu'un de confiance. Alors j avais accepté de l'entrainer même si rien ne la prédestinait au combat. Il est toujours bon de savoir se défendre. Meme si l'on ne peut pas se servir de ses capacités dans toutes les situations.

« Je comprendrais si tu me disais que tu veux changer d'entraîneur... J'dois avoir une sacrée tronche, j'imagine... Et désolée pour les entraînements que j'ai rate, j'ai eu... un petit empêchement on va dire. » dis-je avec une pointe d'humour. Était-ce pour la rassurer elle? Ou bien dans le but de me donner un peu de contenance? Certainement les deux. Je suis loin d'être à mon aise ici. Montrant à qui veut bien le voir à quel point je peux être faible. J'ai horreur de ça. Pourtant il semblerait que cette fois, je ne puisse rien y faire...

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Ven 17 Mai - 10:54


wild game

Charlotte & Maggie


Chaque battement de son palpitant résonne en elle. Comme une cloche qui fait résonner le son régulier du carillon pour annoncer la messe. A un rythme régulier, la brune sent son coeur s’alourdir à chaque seconde qui passe. La photographe comprend quelle douleur a dû traverser son frère et Gabriel lorsqu’elle se trouvait en ces lieux, presque morte. L’attente ronge doucement Maggie et ses doigts se crispent, se resserre à en blanchir ses jointures. La délivrance : bien que faible la jeune femme entend finalement la réponse qu’elle attendait et main sur la poignée elle entre dans la pièce.

Son souffle s’écourte quand elle pose les prunelles sur la jeune femme alitée. ses traits sont creusés, fatigués, meurtrie. Maggie ne reconnaît pas le visage de Charlotte : ce n’est pas la combattante qu’elle a croisée plusieurs fois. Elle semble… la benjamine ne trouve même pas les mots justes. Elle ressent une profonde peine pour et elle mais aussi une énorme colère grandir en elle contre la personne qui a osé s’en prendre à Charlotte. Quel genre de monstre était-il ? Lorsque Charlotte s’exprime, la brune réalise qu’elle n’a encore rien dit et se racle immédiatement la gorge.

- Excuse-moi, on m’a dit où tu étais à la salle… et je m’inquiétais.

Elle s’avance d’un pas, puis encore d’un pour s’approcher du lit. Elle le fait lentement comme si elle risquait de briser quelques choses si elle s’approchait trop vite du lit de la souffrante. Puis, tout aussi délicatement qu’elle s’était approché, elle s’installa sur la chaise qui se trouvait à côté de son lit.

- Je ne veux pas changer d'entraîneur, tu ne vas pas te débarrasser de moi aussi facilement répondit-elle. On s’en fou des entraînements et ce n’est pas moi qui vais me plaindre que tu ne me fasse pas suer ! ajoute-t-elle avec un léger sourire.

Maggie n’était certainement pas là pour parler de ça. Encore moins pour la réprimer de ne pas être présente pour ses séances de torture. C’était comme cela qu’elle appelait tous les entraînements qu’elle avait eus avec Charlotte, y compris les fois où elle était allé courir toute seule pour essayer de gagner en endurance. Bien qu’elle ne l’aurait jamais souhaité, pour quelques raisons que ça soit, l’absence de Charlotte lui laissait le temps de souffler à ce niveau-là. Non, elle n’allait pas baisser les bras, loin de là, mais des cauchemars et des sensations d’halluciner parfois c’étaient emparées de Maggie depuis plusieurs jours. Elle rêvait de chose qui lui paraissait si réelle… Cette situation était étrange elle voulait profiter de ce répit pour essayer d’éclaircir les choses. Se déplaçant de sorte à s'asseoir sur le bord de la chaise pour être plus prêt de Charlotte, la photographe reprit la parole :

- Comment tu te sens ?

La question qui lui brûlait les lèvres était surtout celle-là : Qui t’as fait ça ? De quoi tu te rappelles ? Mais pour avoir connu la place de Charlotte que trop bien, la brune tenue sa langue et préférait ne pas aborder cela. Si Charlotte voudrait lui en parler, plus tard, elle serait libre de le faire. L’important maintenant était de savoir comment elle allait et si elle avait besoin de quelque chose.

- Est-ce que tu as tout ce qu’il te faut ? Tu as besoin que je te ramène quelque chose, n’importe quoi ? demanda-t-elle doucement.

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Sam 18 Mai - 10:40

J'ai toujours détesté les hôpitaux. Pourtant ce n'est pas comme si je faisais partie de ces personnes qui ont eu la malchance de passer leur enfance dans ce type d'endroit à cause d'une maladie. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai peur de me retrouver hospitalisée mais disons que tout ce que cela implique ne me plaît en rien. C'est comme être prise au piège sans pouvoir faire quoi que ce soit alors que les gens qui se trouvent la ne veulent que votre bien. Ils veulent vous soigner, prendre soin de vous et vous permettre d'aller mieux. Mais pour moi cet endroit sent la mort à plein nez. Ne me demandez pas pourquoi, je ne serais certainement jamais capable de répondre à cette question. Ce sont des choses qui ne s'expliquent pas. Tout simplement.

J'aimerais tellement pouvoir partir. Pouvoir sortir de cette chambre au plus vite et retrouver une vie normale. Je crois que je ne supporte tout bonnement pas ce regard empli de pitié et de maladresse que les gens ont quand ils entrent dans ma chambre. Comme s'ils avaient peur de me blesser plus que je ne le suis déjà. Comme s'ils pouvaient être responsables en un sens de ce qui m'est arrivé. Pourtant non. C'est la faute à pas de chance. Se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Tout simplement. Et rien de ce que les gens pourront dire ou faire ne changera ce qu'il s'est passé. La compassion et la pitié ne vont pas me rendre mon doigt, effacer les cicatrices qui se trouvent sur mon corps ou me faire oublier ces heures passées à me faire torturer. Attachée comme un animal au bout d'une chaîne.

Malgre moi je ne peux m'empêcher de tenter de comprendre pourquoi cela m'est tombé dessus. Mais chaque fois que j'y pense je n'arrive à trouver aucune réponse à mes interrogations. Qui est cet homme? A quoi est-ce qu'il ressemble? C'est comme si la douleur avait effacé ma mémoire. La douleur et la drogue qu'il m'a donné aussi. C'est vrai que ce n'est pas fait pour aider ça non plus. Mais dans le fond, je me dis que cela aurait pu être pire. J'aurais pu mourir, déjà. Si Robin ne m'avait pas trouvée et n'avait pas appelé les secours c'est ce qu'il se serait passé. Et puis d'un autre côté je préfère que cela me soit arrivé à moi plutôt qu'à quelqu'un a qui je tiens. Kara par exemple. Ou bien même Maggie. Je ne la connais pas depuis longtemps mais cette jeune femme a su se faire une place dans ma vie. Elle est mon élève. Ca fait bizarre de dire ça. Mais c'est la vérité. Je dois lui apprendre à se défendre, à devenir plus forte. Quel exemple je lui donne en me retrouvant dans cet état... franchement je fais peine à voir je dois l'avouer. Je me dis que finalement, je ne suis peut-être pas celle qu'il lui faut. Je n'ai pas été assez forte pour me sortir de la. Mais d'un autre côté j'ai eu la force de ne pas abandonner. De survivre à ces heures de torture gratuite.

Lorsque je vois la brune entrer, je sens à quel point elle peut-être mal à l'aise. Me voir dans cet état ne dois pas faire plaisir. Enfin je pense. Elle s'approche lentement comme par peur de faire quelque chose de mal. Elle s'installe sur la chaise à mes côtés et me regarde en me rétorquant qu'elle ne compte pas changer d'entraîneur et que je ne vais pas me débarrasser d'elle si vite, même si en un sens elle ne regrette pas nos entraînements. C'est vrai que je ne la ménage pas vraiment. Suite à ses mots je ne peux m'empêcher d'afficher un léger sourire amusé. Et je pense que cela doit tout de même la rassurer un peu. Ou tout du moins je l'espère. « Comment je me sens? J'en ai marre d'être ici, je suis à deux doigts de me barrer par la fenêtre. Dommage qu'on soit au troisième étage... sinon je crois que je l'aurais déjà fait! A part ça... je me dis que ça pourrait être pire... » dis-je d'abord avec une pointe d'humour avant de retrouver mon sérieux en baissant mon regard sur mon doigt manquant. Je lève la main gauche pour montrer le pansement à Maggie et affiche un petit sourire en coin pour essayer de la rassurer. Je n'aime pas la voir comme ça.

« En soit j'ai besoin de rien mais je dois dire que je tuerais pour un cheeseburger... J'en peux plus de la bouffe qu'ils ont ici ! » dis-je en me passant ma main libre dans les cheveux pour les mettre en arrière et dégager mon visage. Je sais que cela peut paraître bizarre que je fasse comme si de rien n'était. Mais je n'ai tout simplement pas envie d'inquieter mes proches. Et la jeune femme qui se trouve près de moi en fait désormais partie. Elle est de ceux que je tiens à protéger. Et j'ai tout bonnement horreur que l'on se fasse un sang d'encre à mon sujet. Alors je tente de la rassurer du mieux que je peux. Et quoi de mieux pour ça que d'agir le plus normalement possible? Cet homme m'a certes mutilée mais il n'a pas changé celle que je suis a l'intérieur. Une battante. Je crois même qu'en un sens il m'a endurcie. Car je veux devenir a présent encore plus forte pour être capable de ne plus jamais me retrouver dans une pareille situation. Et je veux le retrouver. Je n'y arriverai peut-être pas mais je veux essayer.

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Sam 18 Mai - 14:29


wild game

Charlotte & Maggie


Chaque jour qui est offert à Maggie, elle espère à ne plus jamais avoir à s’approcher d’un hôpital. Pourtant depuis ces trois dernières années, il semblerait que cet endroit fasse partie de son quotidien. Quel mal avait-elle fait au karma pour être obligé de se tenir une nouvelle fois dans une chambre aux murs blancs ? L’odeur qui s’engouffrait à travers ses narines lui donnait la nausée et elle ne voulait qu’une chose : s’éloigne le plus loin possible d’ici. Pourtant cela lui était impossible tant qu’elle ne serait pas rassurée sur l’état de santé de Charlotte. Quelque chose d’horrible lui était arrivé, tellement horrible que la brune tentait par tous les moyens de ne pas s’imaginer ce qu’elle a dû traverser. Certaines images, bien qu’irréelles sont pourtant facilement imprégnées et un nouveau frisson parcourt la colonne de la photographe. Elle inspire et grand coup et se concentre plutôt sur le présent et pas par les pensées qui l’assaillent. La brune l’écoute avec un léger sourire mais baisse rapidement les yeux en songeant à ce qu’elle vient de dire. Oui, ça aurait pu être tellement pire… Les prunelles émeraude de la brune se posent sur sa main bandée. Malgré les pansements on devine précisément la raison du problème. Ou sont absence plutôt. La brune déglutit et préfère changer de sujet.

- Tu dois sortir quand ? J’imagine que tu pourrais bientôt quitter cette chambre d’ici quelques jours, une semaine maximum non ? demanda-t-elle. Dis-toi que tu as eu de la chance de ne pas intégrer le service des soins intensifs, il est bien pire.

L’ambiance qui règne là-bas est glaçante. Le concert des moniteurs est une vraie torture et chaque jour apporte ses mauvaises nouvelles. Il y a aussi le défilé des familles endeuillées. Maggie espère ne plus jamais devoir se retrouver dans ce service. Autant mourir. Comme on le dit souvent, jamais deux sans trois, en espérant que cette fois cela serait la bonne. La jeune femme ne voulait pas mourir, bien sûre, mais elle ne supporterait pas un énième séjour aux urgences. Et puis, le personnel… Enfin, il y en avait surtout une qui était une vraie conne. En songeant à cette femme qui lui en avait fait baver pendant des semaines la brune referme ses mains en poings.

- Les infirmières sont des peaux de vache là-bas. dit-elle en regardant Charlotte.

Maggie réalise alors qu’elle vient de dévoiler ses plus noirs souvenirs par elle-même. Elle n’a aucune honte et aucun désir de cacher les choses qui lui sont arrivées. C’est d’ailleurs à cause de ça qu’elle est venu trouver la jeune combattante. Peut-être alors qu’elle comprendra un peu mieux sa démarche. Elle s'enquiert par la suite de savoir si la jeune femme avait tout ce dont elle avait besoin et sa réponse lui arrache un petit rire. Elle ne peut qu’une nouvelle fois compatir à ce qu’elle vient de lui dire.

- La haute gastronomie dans les hôpitaux.. ça devrait vraiment exister hein ? Comment est-ce qu’ils espèrent qu’on se remette sur pied en nous donnant des plats sans saveur et cuit à la vapeur ?

Elle mima une grimace de dégoût. Les plateaux-repas n’avaient rien d'appétissant. Mais vraiment rien du tout. En comparaison, elle préférait largement les immondices qu’elle avalait quand elle était étudiante et se remplissait le bide avec n’importe quoi. Elle se doute pourtant que chaque portion est étudiée pour apporter les besoins journaliers d’un adulte normal. Mais tout de même, un peu de gras et d'arôme n’ont jamais fait de mal à personne. Maggie regarde en direction de la porte comme si quelqu’un les écoutait. Puis son regard malicieux se plante sur celui de Charlotte.

- La malbouffe ne ralentit pas la cicatrisation, hum? Parce que sinon, je te promets de revenir demain et de t’apporter en douce des cheeseburgers et des frites si tu veux un menu. dit-elle en riant.

Le sourire sur les lèvres, elle s’amusait un peu de la situation. Et surtout ça permettrait aussi de distraite un peu la blonde même si ce n’était pas longtemps. D’un geste discret elle balaya la pièce et constata qu’aucune fleurs ne trônait dans un vase et de l’eau. Il n’y avait aucune trace non plus de peluche et de connerie de ce genre. Avait-elle seulement eu de la visite ? Maggie ne connaissait que peu de choses sur Charlotte. Avait-elle des parents ? Des frères et soeurs ? Quelqu’un dans sa vie amoureuse ? Impossible de le dire. Et poser la question maintenant semblait bien trop intrusif. Alors elle dit simplement ce qui lui passait par la tête.

- Ca me fait plaisir de te voir avec le sourire aux lèvres. Tout va s’arranger, tu verras.


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Dim 19 Mai - 10:26

Je ne sais pas quelle est cette raison qui me pousse toujours à repousser la plupart des gens qui tentent de se rapprocher de moi. Comme si j'avais peur d'être trop bien entourée. Peut-être est-ce parce que par le passé, hormis ma meilleure amie, tout le monde m'a déçue. J'aurais largement préféré ne pas dire ça, mais c'est la vérité. Comment pourrais-je penser autrement alors que j'ai passé toute mon enfance à devoir supporter d'un côté l'alcoolisme de ma mère et de l'autre les coups de mon père? Apparemment tout était de ma faute, chaque punition que j'ai pu recevoir était justifiée. Même si moi je n'ai jamais compris pourquoi. Il suffisait que je rentre de l'école et c'était parti. Au début c'était juste des gifles semblant totalement injustifiées. Ensuite c'est passé au stade supérieur et ce fut le tour des coups de poings. Vinrent ensuite les coups de ceinture, côté boucle évidemment, et chaque objet que mon cher paternel arrivait à avoir sous la main. Allez expliquer à une enfant de quatre ou cinq ans que c'est de sa faute si sa mère est devenue alcoolique. Faites lui comprendre que c'est totalement normal qu'elle passe chaque nuit à pleurer dans un coin de sa chambre à cause de la douleur causée par l'acharnement de son géniteur. Je sais au fond de moi que je ne sais toujours pas, au jour d'aujourd'hui, quelle est la véritable raison qui les a poussés à devenir ainsi. Ils ne me l'ont jamais dit. Ou peut-être que je l'ai entendu à l'époque mais que je ne m'en souviens pas. C'est beaucoup trop lointain en même temps.

Alors j'ai grandi de mon côté, faisant en sorte de ne plus jamais laisser personne entrer dans ma vie et me blesser comme mes parents ont pu le faire. J'ai appris à me débrouiller seule dès que j'en ai eu l'occasion. Il faut être sacrément déterminée quand même pour préférer vivre dans sa voiture alors qu'on est au lycée plutôt que d'accepter l'offre proposée par sa meilleure amie. Je me souviens du nombre de fois où Kara avait essayé de me convaincre de bien vouloir venir dormir chez elle. Enfin chez son père. Mais je n'avais tout simplement pas envie d'être un fardeau. Inspirer la pitié des gens est très difficile pour moi à accepter. Parce que cela me fait me sentir faible. Comme si rien n'avait changé depuis l'époque où je me faisais taper dessus sans rien faire. Quand j'y pense, c'est certainement pour ça que j'ai décidé de commencer les combats clandestins. En plus du fait d'avoir l'opportunité de gagner de l'argent je veux dire. Chaque fois qu'un adversaire m'en colle une, me met au sol ou me nargue en me disant que je suis faible, je revois mon père. Et cela libère en moi une telle rage de vaincre, une telle soif de vengeance et un besoin si intense de montrer qu'ils ont tort... c'est presque comme une drogue dans le fond.

Je me croyais forte, ça oui. Pas la plus forte, certes, mais déjà assez pour savoir me défendre. Je dois dire que ça a été une sacrée descente aux enfers pour moi lorsque je me suis retrouvée incapable de faire quoi que ce soit alors qu'un malade mental avait décidé de se servir de moi comme objet de torture. J'avais l'impression d'être toujours aussi faible. De ne jamais avoir progressé depuis les dernières années. D'être inutile. Incapable de faire quoi que ce soit. Alors en me réveillant dans cet hôpital, je me suis fait la promesse de devenir encore plus forte. D'être capable de me sortir de pareilles situations, si elles venaient à se présenter à nouveau dans l'avenir. Cependant, j'ai immédiatement refusé que l'on prévienne quelqu'un. Robin m'avait amenée ici et du coup c'était déjà suffisant. Ils avaient un nom, j'ai dit que c'était elle qu'il faudrait prévenir en cas d'urgence. Même si je me doute que cela ne l'enchanterait absolument pas d'être contactée pour cette raison. Mais pour être honnête, c'est toujours mieux que d'inquiéter ceux à qui je tiens. D'être la source de leur angoisse, et de les voir arriver près de moi avec malgré eux cette profonde pitié à mon égard.

Pourtant malgré mes efforts, il semblerait que j'ai été grillée. En même temps, j'aurais dû me douter que le vieux qui gère la salle n'allait pas être capable de tenir sa langue si on lui posait la question. Même si je lui ai demandé de le faire. Maggie est là à présent et il faut faire avec. Dans le fond, je suis tout de même contente de la voir. Car c'est très long de passer ses journées totalement seule, avec pour seule visite les infirmières et les médecins qui me répondent toujours la même chose quand je leur demande quand est-ce que je pourrai partir d'ici: bientôt. Rien que d'y repenser je ne peux retenir un léger soupir. Lorsque j'entends la voix de la brune, je sors de mes pensées et reporte mon attention sur elle. Et revoilà cette question. Je lâche un petit rire nerveux et fait des guillemets avec mes doigts pour lui montrer que je cite les paroles d'un autre. « Bientôt. C'est la seule réponse qu'ils me donnent... » dis-je avant de soupirer une seconde fois. Par la suite, lorsqu'elle enchaîne en parlant des soins intensifs et des infirmières qui s'y trouvent, je me doute qu'elle parle certainement par expérience. Mais je m'abstiens de faire tout commentaire. Si un jour elle veut me parler de ça, elle le fera de son plein gré. Pas parce que j'ai été trop curieuse et que j'ai voulu mettre mon nez partout.

Sa remarque sur le fait que la haute gastronomie hospitalière devrait exister m'arrache un sourire qui s'accompagne même d'un léger rire. C'est vrai qu'elle n'a pas tort du tout là dessus. Elle devrait peut-être essayer de faire breveter cette idée, je suis certaine que cela fonctionnerait. Après tout, s'il y a bien une chose que chaque personne y ayant goûté un jour trouve dégueulasse c'est bien la bouffe d'hôpital. Mon estomac grogne d'un coup, à peine Maggie prononce les mots "cheeseburger" et "frites" dans la même phrase. A croire qu'il a des oreilles lui aussi. J'en saliverais presque, d'imaginer ça devant moi. Je suis à deux doigts d'imaginer l'odeur que cela peut avoir. Me passant la langue sur les lèvres, je la mords ensuite un peu avant d'inspirer longuement. « Rien à faire de la cicatrisation, si tu me ramènes ça je pense que je construis un hôtel à ta gloire en plein milieu de la salle d'entraînement! » dis-je avant de rire un peu. Je crois que c'est la première fois que ma jeune élève me voit ainsi. Sans mon habituelle froideur. Je pense que l'isolement constant, la fin et surtout les médicaments m'aident à me laisser aller sans réfléchir. Si elle est là, c'est qu'elle doit tenir à moi. Je ne vais pas voir chacune de mes connaissances chaque fois qu'elle va à l'hôpital.

Me passant une nouvelle fois ma main libre dans les cheveux, je viens ensuite attraper la main de Maggie avec mon autre main en plantant mon regard dans le sien. J'imagine bien que ça doit lui faire plaisir de me voir avec un sourire plutôt qu'en train de lui ordonner de faire tel ou tel exercice. Mais sa venue me touche et j'ai besoin de le lui dire. Tout simplement. « J'te remercie d'être venue me voir... T'étais vraiment pas obligée mais je peux pas dire que ça me fait pas plaisir. J'ai dit à personne que j'étais là alors... Et puis de toute façon, à part toi et ma meilleure amie je risquais pas d'avoir grand monde qui viendrait me voir! Alors merci, Maggie. Vraiment. » dis-je avec sincérité. J'en dévoile peut-être un peu trop là, mais je m'en fiche pas mal. En venant ici, aujourd'hui, elle s'est fait une place toute particulière dans ma vie. C'est comme ça.

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Mar 28 Mai - 20:22


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Charlotte & Maggie


Maggie comprend rapidement l’agacement de Charlotte face à la réponse que doivent lui sortir le personnel de l’hôpital. Elle imite et insiste beaucoup sur le mot “bientôt” qu’il vient accompagner avec une gestuelle. La brune sourit, involontairement, face à l’agacement de Charlotte. Elle ne se moque pas, loin de là. Ses songes vagabondent seulement vers une époque où c’était elle qui se trouvait dans ce lit d’hôpital. C’était également elle qui harcelait les infirmières pour obtenir une date de sortie. Et pourtant son état était bien plus grave. La pauvre femme qui s’occupait d’elle en avait eu tellement marre que la brune avait obtenu son ticket de sortie une semaine plus tôt que prévu. Dans ces conditions il lui était obligé de revenir tous les deux jours pour s’assurer que tout allait bien mais au moins elle avait été libéré de cette prison. Presque trois mois, c’était beaucoup trop long. Sa santé mentale commençait à en prendre un coup, et il fallait qu’elle gère pas mal de paperasse pour la galerie si elle ne voulait pas manquer le coche pour la saison qui était à venir. En soi, elle voulait surtout occuper à chaque instant son esprit pour ne songer à rien. Et allongée dans une chambre comme celle de Charlotte était la pire des choses.

A peine ses mots ont-ils effleuré ses lèvres qu’elle entend le gargouillis d’un estomac qui lui arrache un rire. Il semblerait que le corps de Charlotte ait répondu de lui-même à l’invitation que la brune venait de faire. Elle le note avant même que la combattante ne lui répondre : passer à l’hôpital demain avec une montagne de frites et des cheeseburgers. Un second rire franchit sa bouche quand la blonde finit par répondre à son tour.

- Dans ce cas, je ne peux pas me détourner de mon offre alors !

Un sourire étire les lèvres de Maggie. Elle voit bien qu’elle a réussi à la distraire légèrement et surtout à la faire rire ce qui est une bonne chose. Même si l’on souhaite souvent rester seule dans ce genre de situation - du moins la photographe pensait pareil que Charlotte - c’est toujours préférable d’avoir des gens qui vous rendent visite. La brune avait Gabriel. Il est comme son frère et il était présent aussi souvent que possible. Son vrai frère, lui, était dans un état tout aussi lamentable qu’elle. Ils n’étaient pas loin l’un de l’autre, même étage, même service : ça aide !

La main de Charlotte sur la sienne la tire de ses pensées et elle porte ses yeux sur elle. La sincérité de ses paroles la touche vraiment. Elle a la confirmation qu’elle n’a dit à personne qu’elle était ici. Lorsqu’elle ajoute que seulement deux personnes viendraient la voir la benjamine pince les lèvres. N’a-t-elle donc pas de famille ? Elle se refuse à croire qu’elle a pu connaître une enfance comme la sienne : sans figure parentale et se désole intérieurement si c’est le cas.

- C’était normal Charlotte. Je me suis inquiétée pour toi. Sincèrement. dit-elle toujours en la regardant dans le blanc des yeux. Tu n’as personne de ta famille pour venir te voir ?

C’était plus fort qu’elle. La question lui a échappé et maintenant qu'elle l’a prononcé la brune s’en veut. Elle ne veut surtout pas s'immiscer dans la vie privée de la combattante mais elle sait d’expérience qu’après son accident elle ne devrait pas être seule. Longtemps trop fière pour l’admettre, Maggie a compris des mois plus tard qu’elle n’aurait jamais pu se remettre seule des deux accidents qui ont failli lui coûter la vie. Outre le suivi psychologique qui était devenu nécessaire pour le premier, elle n’aurait jamais trouvé la force de se battre si ses frères n’avaient pas été là.

-  Je ne veux pas te donner de leçon, mais tu as besoin d’être entouré dans ce genre de moment. Tu ne peux pas affronter ça seule. Laisse les autres t’aider.

Elle resserre légèrement sa prise sur la main de Charlotte et accompagne son geste d’un sourire amical.

- En tout cas, je suis là moi, même si on ne se connait pas si bien que ça. Et si ça te dérange pas, je reviendrais aussi souvent que je le peux, avec ton accord bien sûr. Sans oublier ton menu gastronomique que je t’ai promis, conclut-elle.
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Mer 29 Mai - 13:50

On ne choisit pas sa famille. Oh ça non. Les liens du sang font que l'on sera à jamais connectés à ces personnes avec qui on ne partage pas forcément tant de choses finalement. Une sorte de fardeau dont on ne peut jamais se débarrasser. On peut toujours essayer d'oublier, de ne plus y penser, de couper les ponts plus ou moins définitivement avec eux. Mais tôt ou tard viendra toujours un moment où l'on n'aura pas d'autre choix que de faire face à l'évidence. Que de se rendre compte que finalement nous ne sommes pas là par magie. Que nous héritons de nos parents qu'on le veuille ou non. Je me souviens, quand j'étais enfant, que j'étais malgré tout heureuse d'avoir une ressemblance très poussée avec ma mère. Parce qu'il faut le dire, c'est une belle femme. Enfin, elle l'était sur les photos qui étaient encadrées et accrochées au mur. Je ne l'ai jamais vue sourire à part sur ces clichés. Jamais maquillée, pomponnée, bien habillée. Je ne comprenais pas pourquoi au début. Les années et les coups répétés de mon père m'ont fait comprendre. Aujourd'hui, chaque fois que je me vois dans le miroir je ne peux m'empêcher de repenser à elle. A sa manière de ne s'être jamais intéressée à sa propre fille. Et j'aimerais tellement ne pas lui ressembler. Tout simplement parce que ça fait mal. Je n'aime pas repenser à mon enfance, tout simplement. A cette famille que je n'ai que sur les papiers. A qui je n'ai plus adressé le moindre mot depuis dix ans. Je leur en veux tellement de m'avoir traitée ainsi. Alors pourquoi je n'arrive pas à les détester autant que je le voudrais? Combien de fois j'ai déposé anonymement de l'argent devant la porte pour être sûre qu'ils parviendront à finir le mois sans être à la cave? Pour quelle raison est-ce que je continue de m'inquiéter de leur sort? Ils n'en ont rien à faire, eux, de ce que je deviens. Si je suis toujours en vie ou non. Après tout, ils ont enfin ce qu'ils voulaient depuis le début. Que je n'existe plus.

Par chance il y a les amis. Cette sorte de seconde famille que l'on se crée en choisissant précieusement ceux qui vont nous accompagner au quotidien. J'aimerais bien dire que j'ai compensé le manque en m'entourant de nombreuses personnes. Mais c'est totalement faux. Il suffit d'une seule main pour pouvoir les compter. Et même ma main gauche suffit alors qu'il me manque un doigt à présent. C'est simple en fait. J'ai la chance d'avoir Kara à mes côtés depuis de nombreuses années maintenant. Et elle a bien longtemps été ma seule amie. En même temps je suis quelqu'un de plutôt solitaire. La vie m'a ainsi faite. Alors cela ne me dérangeait pas plus que ça. Hormis ces quelques fois où, voyant des groupes entiers rire et se promener ensemble dans les rues, une sorte de pincement m'avait prise au coeur et m'avait fait me demander comment est-ce que cela serait si j'étais comme eux. Leurs sourires, sincères et larges, leurs rires qui brisent la monotonie des bruits de la ville... Malheureusement au fil du temps j'ai fini par perdre espoir d'un jour connaître ça. Je me suis fait une raison, tout simplement. Je ne suis de toute évidence pas faite pour ça. Trop renfermée, trop idiote. Trop apeurée par le fait d'être à nouveau abandonnée par ceux qui comptent pour moi. Autant décider d'être seule par choix. De n'avoir pas beaucoup de personnes qui m'entourent. Au moins s'il devait arriver quelque chose cela n'impacterait pas trop mon quotidien. Car il n'y a rien de pire que d'être rejetée sans savoir l'origine du problème. Je n'ai tout simplement pas envie de revivre ça un jour.

Puis un soir alors que rien ne prédisait que les choses allaient se passer de la sorte, Maggie est venue me voir. Me posant la question la plus surprenante et saugrenue qu'il m'ait été donné d'entendre. Elle voulait que je l'entraîne. Toutes les fibres de mon corps me hurlaient de refuser car cela risquait d'attirer des ennuis à tout le monde. Mais j'ai accepté, contre toute attente. Même moi j'avais eu du mal à croire ce que je venais de dire. Pourtant, je ne regrette pas mon choix. Elle est une bonne élève et puis nous nous entendons bien. Et je dois admettre que cela me fait du bien d'avoir quelqu'un d'autre avec qui parler. Quelqu'un à qui je n'ai encore jamais menti pour essayer de la protéger alors que ce n'est pas forcément la meilleure des solutions. Deux personnes. Voilà qui j'ai dans mon entourage. C'est peu, c'est certain. Mais en même temps, est-ce que j'aurais vraiment besoin de plus? C'est possible. Mais je ne suis pas sûre de mériter d'avoir cette chance. J'ai peur de blesser les gens de par mes habitudes, mon comportement, mes mots ou même ma malchance. Rien que de savoir que je les inquiète m'énerve. Et me pousse à m'en vouloir. Je suis comme ça. Peut-être parce que chaque jour de mon enfance j'ai entendu que j'étais responsable du malheur de mes parents. De l'alcoolisme de ma mère. Des coups que je recevais de mon père.

Les mots qui sortent de la bouche de Maggie me font me figer. Elle me dit que je devrais être entourée, que je ne devrais pas vivre ça toute seule. J'ai presque envie de rire tellement cela me parait absurde. Mais en même temps, elle ne sait pas ce que j'ai pu traverser. Alors après un petit rire nerveux, je me passe une main dans les cheveux, détourne le regard et décide de lui raconter mon passé. « J'ai horreur d'inquiéter les gens. Et puis comme je te l'ai dit, à part toi et ma meilleure amie personne ne serait venu me voir. Car je n'ai personne. Disons que si je peux être aimable comme une porte de prison ce n'est pas que je suis comme ça de naissance. J'ai appris à l'être. Ma mère a sombré dans l'alcool après ma naissance. Et mon père m'en tenait responsable. Alors il me le faisait comprendre de toutes les manières possibles. En me criant dessus... En me tapant avec ses poings ou tout ce qu'il pouvait trouver d'autre... D'après lui je n'aurais jamais dû venir au monde. Ils auraient décidé d'avorter si ma mère n'avait pas fait un déni de grossesse. Alors du coup, quand j'ai décidé de partir de la maison à 17 ans quitte à vivre dans ma voiture, ils ne m'ont pas retenue. Et depuis je n'ai plus aucune nouvelle d'eux. Je pense que ça doit les arranger, du coup. Alors, tu vois, même si je voulais être entourée je ne le serais pas plus que ça. C'est Kara ma famille. Et toi, en un sens. Sinon je n'ai personne. » dis-je d'une voix presque monocorde alors que je relevais mon regard sur la brune à la fin de ma phrase. Ce n'est certainement pas ce qu'elle voulait entendre. Mais c'est tout ce que je peux lui dire. Mentir encore une fois à quelqu'un? Pour quoi faire? De toute façon, cela ne changera rien aux faits.

Je me racle un peu la gorge et détourne mon attention quelques instants de la jeune femme pour attraper mon verre d'eau et boire quelques gorgées. Ces fichus médicaments me dessèchent complètement j'ai l'impression. Reposant alors le contenant en plastique sur la table à roulette, je regarde à nouveau Maggie et inspire longuement avant d'afficher un très léger sourire en réponse à celui qu'elle affichait avant ma longue tirade explicative. « J'ai plutôt l'habitude de me débrouiller seule mais je dois dire que j'ai pas envie de refuser pour une fois. Et puis là tu joues avec mon amour pour la nourriture alors forcément, je ne risque pas d'oublier que tu as promis de m'en apporter un! Mais plus sérieusement, tu peux venir autant que tu veux. Et puis comme ça, je pourrai te donner de nouveaux programmes d'entraînement et gare à toi si tu ne les suis pas! » dis-je avant de lâcher un petit rire amusé. J'ai dit ça pour l'embêter même si en un sens cela m'occuperait de réfléchir à des programmes pour elle. Je pense pouvoir dire que j'ai de la chance d'avoir rencontré cette jeune femme. Car elle me prouve au quotidien que plus qu'être une simple élève, elle devient une amie pour moi. Et c'est quelque chose d'inestimable à mes yeux.

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Lun 17 Juin - 19:16


wild game

Charlotte & Maggie


La réaction de Charlotte trahit ce que Maggie commence à comprendre : elle n’a peut-être plus de famille. Elle s’en veut instantanément d’avoir abordé le sujet et d’avoir en plus de cela insisté dessus. La brune se pince les lèvres lorsqu’elle émet un rire nerveux mais contre toute attente la blonde se lance dans un monologue. Les paroles de son entraîneuse ne font qu'accroître son malaise. Jamais la photographe n’aurait dû se permettre de s'immiscer comme ça dans la vie privée de Charlotte. Surprise mais aussi terrifié par la similarité de ses propos, la benjamine relèvent les yeux vers la combattante quand cette dernière parle de la violence de son père. Maggie aussi avait subi les foudres de son paternel. Elle aussi avait prié chaque jour pour que cela cesse. Mais au contraire de Charlotte, elle ne connaissait pas la raison de toute cette haine. Jamais son père ne lui avait dit qu’elle n’aurait jamais dû naître, elle ou ses frères. Il n’y avait que ce silence destructeur et les coups qui pleuvaient. Rien de plus. Même si elle haïssait son père, la jeune femme se doute que de tels mots l’auraient brisés à jamais. La blonde continue de conter son passé et lui avoue ensuite s’être enfuie de chez elle. A présent, Maggie se sent à la fois troublée par ce qu’elle vient d’entendre mais également en colère contre les personnes qui ont élevé Charlotte. Pourquoi ne pas avoir offert une meilleure vie à leur fille s’ils n’en voulaient de toute façon pas ? Comment pouvait-on laisser la garde d’un enfant à des monstres pareils ? Comment cela avait-il été possible avec la blonde, mais également à elle et ses frères ?

Après de telles révélations, la jeune femme alitée se racle la gorge et se détourne légèrement pour récupérer un verre d’eau. Même si elle est gênée, Maggie n’arrive pas à détacher son regard d’elle. La brune comprend que c’est un lourd fardeau à porter et combien il est difficile de se livrer sur le sujet. Elle comprend qu’à présent elle a la confiance de la combattante et cela lui fait plaisir. Cependant, encore incapable de dire le moindre mot pour le moment, elle se contente d’observer la jeune femme en face d’elle qui finit par lui sourire après avoir reposé le gobelet qu’elle tenait dans ses mains. Maggie ne peut s’empêcher de se joindre à son rire quand elle parle de nouveaux programmes d’entraînement.

- Aïe, rappelle-moi pourquoi je suis venue ? demande-t-elle avec une grimace.

L’ambiance s’était détendue avec les dernières paroles de Charlotte. La photographe aurait pu se contenter de cela. Elle aurait pu lui dire qu’elle repasserait demain et lui aurait rapporté le fameux menu fast-food qui faisait tant rêver la blonde. Mais la sincérité et la simplicité avec laquelle la combattante s’était confiée à elle, était la preuve que leur amitié naissante était quelque chose de trop précieux pour qu’elle ne réagisse pas. C’est son tour cette fois de baisser les yeux et de laisser son passé envahir ses pensées.

- Tu as beaucoup de souvenirs de ton enfance ? De quand tu étais petite, vraiment très petite ?

Elle demande. La réponse sera certainement oui. C’est toujours le cas lorsqu’on subit une enfance similaire à la sienne. Les gestes d’amour sont bien plus aisés à oublier que ceux de la violence. Davantage quand c’est celle de votre propre sang.

- Moi oui... J’en ai énormément. Mon père est mort quand j'avais 10 ans et pourtant je me souviens très bien de tout ce qui s’est passé avant ce jour.

Cette fois, elle relève la tête et cherche le regard de Charlotte. Un poids appuie sur sa poitrine comme à chaque fois qu’elle révèle les évènements de son passé. Maggie prend une grande inspiration avant de poursuivre :

- Je sais ce que ça fait… Je connais cette peur et parfois même je jure encore sentir ses poings s’abattre sur moi quand ce n’était pas des coups de ceinture. J’ai passé des nuits recroquevillées au fond de mon placard à craindre son arrivée. Il n'était ni drogué, ni fauché, ni même alcoolique. C’était un scientifique mais cela ne l’a pas empêché de s’en prendre à ses trois enfants. elle souffle d’une petite voix.

La photographe pince les lèvres sans pour autant lâcher des yeux la convalescente. Tristement, elle hoche lentement la tête. Oui, elle aussi avait connu ça. Eh oui, elle aussi c’était fermé aux autres un temps.

- Ca me désole vraiment d’apprendre que toi aussi, tu connais ça.
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Dim 28 Juil - 10:36

Il y a des moments comme ça où on ne comprend pas vraiment ce qui peut bien nous passer par la tête. On se retrouve à faire des choses qu'on n'aurait jamais pensé oser faire par le passé. Qui ne nous ressemblent pas, ou qu'on n'a vraiment pas l'habitude de faire. Parfois c'est parce qu'on se l'interdit. Parfois simplement parce que cela ne fait pas partie de notre caractère. Mais dans un cas comme dans l'autre, le résultat reste le même. Et ce qui est certain c'est qu'une fois qu'on a passé le cap, on ne peut plus revenir en arrière. Un peu comme si on essayait de sauter à l'élastique. On hésite, on trépigne en se retrouvant les pieds liés face au vide, on essaie de repousser au maximum le moment où l'on va accepter de se laisser partir en avant. Et bien évidemment, une fois que l'on commence à chuter, on ne peut plus dire qu'on veut remonter. On ne peut pas arrêter sa descente et retourner sur le promontoire. Peut-être que l'image n'est pas la meilleure mais c'est un peu comme ça que je me suis sentie. Moi qui ne parle jamais à personne de ce qui a bien pu m'arriver quand j'étais gamine. Moi qui refuse catégoriquement de raconter ça par crainte de faire ressentir de la pitié aux gens. J'ai horreur d'inspirer ça aux autres. Je ne suis plus la pauvre enfant terrifiée que j'étais, et ce depuis bien longtemps. Alors ce ne sont pas quelques regards désolés et des phrases toutes faites qui vont changer quelque chose à ce qui s'est passé.

Mon père est une pourriture. C'est un fait. Ma mère ne vaut pas beaucoup mieux. Je ne peux pas dire que je n'aurais pas voulu savoir pour quelle raison est-ce qu'ils me détestaient autant. Pourquoi est-ce qu'ils ont décidé de me garder au lieu de me faire adopter. Ce n'est pas comme si cela n'avait jamais été fait par le passé. Ils n'auraient pas été les premiers et certainement pas les derniers. Alors pourquoi avoir préféré garder une enfant qu'ils ne désiraient pas? Je crois que je comprendrai jamais ces deux personnes, même s'ils m'ont donné la vie. Je dois dire que je ne leur en suis pas spécialement reconnaissante. Je ne fais pas partie de ces gosses qui ont eu une enfance de rêve et qui vivent encore maintenant une sorte d'idylle digne d'un bouquin pour adolescentes mal dans leur peau. J'ai jamais rien eu dans la vie et j'ai toujours pas grand chose.

Un soupir traverse la barrière de mes lèvres lorsque je termine mon long monologue expliquant à Maggie ce par quoi je suis passée. Tout ça pour qu'elle comprenne qu'il ne faut pas s'attendre à voir de la visite arriver dans cette chambre d'hôpital. Je pensais qu'on allait pouvoir changer de sujet, c'est pour ça que j'ai embrayé sur le fait que je profiterai de ses prochaines visites pour lui donner de nouveaux programmes d'entraînement pour qu'elle ne perde pas le rythme pendant mon absence. Pourtant il semblerait que les choses ne se passent encore une fois pas comme elles auraient pu et dû se passer. Au lieu de profiter de l'occasion pour s'en aller, je vois le visage de la brune changer. Son regard m'inquiète et je sens mon estomac se serrer rien qu'à le voir. Car je ne connais que trop bien ce qu'il signifie. Je refuse d'y croire. Pourtant, bien vite, je suis forcée d'admettre que mes inquiétudes étaient fondées. Les mots de la jeune femme parviennent à mes oreilles et je reste sans voix. Je l'écoute me raconter ce qui lui est arrivée. Ce que son père a bien pu lui faire à elle et à ses frères. Comment est-ce qu'on peut bien faire ça simplement par plaisir malsain? D'après ce qu'elle me dit là, son père n'avait aucune "excuse" pour avoir un comportement pareil. Non pas que cela soit excusable, évidemment. C'est moche à dire, mais heureusement pour lui qu'il a passé l'arme à gauche il y a des années. Car s'il avait encore été parmi nous, j'aurais été lui dire ma façon de penser. Oui, je sais, je suis mal placée pour ouvrir ma gueule étant donné que je le fais pas avec mon propre père. Mais c'est pas ça l'important.

Lorsqu'elle relève son regard vers moi, je me penche un peu et viens attraper sa main dans la mienne pour la serrer du mieux que je peux malgré ma blessure. La morphine m'aide à ignorer la douleur et c'est tant mieux. Plantant mon regard dans le sien, elle peut certainement voir à quel point je peux être sérieuse et sincère dans ce que je m'apprête à lui dire. « Pour répondre à ta question je me souviens de tout. Je sais pas si c'est une bonne chose mais j'ai plutôt une bonne mémoire. Et désolée de te dire ça mais ton père a de la chance d'être six pieds sous terre sinon j'peux te dire qu'il aurait entendu parler de moi! » Un petit soupir m'échappe et je me passe une main dans les cheveux pour les remettre vers l'arrière et qu'ils ne cachent pas mon visage. « Plus sérieusement... Ce qui est fait est fait. On aura toujours ça en nous, c'est comme ça. Mais au lieu de laisser ces souvenirs nous hanter et nous traîner vers le bas, il faut savoir s'en servir pour avancer. Pour devenir plus forte et faire en sorte que personne ne puisse plus nous mettre dans un tel état. Je sais que là tout de suite j'en ai pas l'air mais c'est ce que j'ai fait. Et ce qu'il s'est passé n'a fait que me prouver que je ne suis pas encore assez forte. Que je dois m'améliorer. Et je ferai tout ce que je peux pour t'aider à ce que plus personne ne puisse te faire du mal à toi. Plus jamais. » dis-je avec toute la sincérité du monde. Malgré moi, je n'ai pas pu m'empêcher de repenser à tout ce que j'ai pu vivre. Et je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer ce par quoi elle a pu passer. Alors oui, je dis la vérité. Je veux faire en sorte qu'elle puisse se défendre pour qu'elle ne soit plus jamais blessée par quelqu'un.

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Jeu 14 Nov - 20:24


wild game

Charlotte & Maggie


Se confier est toujours quelque chose de difficile. Encore plus quand c’est pour parler d’un douloureux passé comme l’a vécu Maggie. Très peu de gens était au courant et la jeune femme est toujours mal à l’aise de parler de ce sujet. Il n’est jamais agréable pour une personne de se mettre à nue. Bien que la faute ne soit pas sur elle, la photographe, comme la plupart des victimes de violences, ne peut s’empêcher de se sentir honteuse dans cette histoire. Cependant, lorsque Charlotte se confie à elle, Maggie sait que c’est la chose à faire. Il est nécessaire qu’à son tour elle lui avoue l’un de ses plus lourds secrets. Un secret qui, elle est persuadée, liera les jeunes femmes d’une façon assez inattendue.

Les aveux de la combattante expliquent d’ailleurs le caractère de cette dernière. La benjamine comprend mieux ses motivations pour ses combats et cette envie de se débrouiller seule à chaque instant de sa vie. Elle ne veut devoir rien à personne et cela Maggie le comprend que trop bien. A peine majeure, la brune s’était émancipée de l’influence de son frère qu’elle adorait. La raison : elle voulait prouver qu’elle pouvait s’en sortir toute seule, sans l’argent de son héritage et même sans Ezra. Elle avait eu des temps difficiles mais avait finalement réussi à prouver qu’elle savait se débrouiller seule. Charlotte avait eu une vie bien plus difficile. La benjamine en était persuadée et c’est pourquoi elle n’allait pas cherchait à en savoir plus sur son passé.

Ses prunelles se confrontent à la blessée. Son entraîneuse vient prendre sa main dans la sienne et instinctivement Maggie la serre dans la sienne. C’était un geste de réconfort et de soutien. A présent elle n’en avait plus besoin mais cela touchait énormément la photographe. Charlotte confirma également ce qu’elle avait sous-entendu plus tôt. Elle aussi se souvenait de tout. C’était des choses qu’on ne pouvait pas oublier facilement. Des choses qui ne s'oublieront certainement jamais. En un sens, c’était une bonne chose : chaque jour elle se souviendrait d’une raison pour se battre. Un rire étouffé sorti d’entre ses lèvres. Que ferait-elle si son père n’était pas mort ? Que lui serait-il arrivé ? Et à ses deux frères ? Auraient-ils tous eu la même vie ? Maggie avait de gros doute et ne préfère pas s’imaginer une vie entre les griffes de son paternel.

- Charlotte, tu ne devrais pas être préparé à des choses comme celles qui viennent de t’arriver. Même celles qui nous sont arrivés auparavant. Ce n’est pas normal. Ca ne devrait pas exister. En aucun cas.

Mais Genosha était devenu une terre dangereuse. Maggie le savait et c’était même la raison pour laquelle Ezra et Dylan l’avaient fuit.

- Personne ne me fera plus de mal, plus jamais. Surtout si c’est toi qui m’entraînes !

Un rire plus franc et naturel échappe à la photographe. Sa blague est légèrement forcée mais elle désir changer de sujet. Maggie comprend le désire de Charlotte mais ne souhaite pas pour autant qu’elle se lance dans une vendetta. La brune comprit qu’elle craignait alors pour la vie de sa coach.

- Remets toi d’abord. Tu as besoin de repos., elle dit avec un grand sourire.
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