Evasion and disobedience

Evasion and disobedience

Bluenn

« On connait vos liens avec la résistante Whoberi !» Le regard sans implacable, elle faisait face à deux membres de la garde. Elle se maintenait droit, ne laissant aucune expression trahir un seul sentiment sur son visage, représentant si bien ce surnom qui les couloirs à son passage. On lui demandait ce qu’elle savait sur cette évasion, comment elle avait pu s’être laissé avoir de cette manière « Comment a-t-elle pu s’échapper de cette manière. » D’une voix glacial, elle laissait glisser sa réponse « Vous la sous-estimez. Raven à fait partis de la garde. Penser que c’est une simple prisonnière est une erreur.» Un reproche fait, une accusation dont elle assumait toute la responsabilité. « Alors c’est vous que l’avez sous-estimé »

Elle avançait dans les couloirs de la garde, hochant légèrement la tête en guise de salut à certains gardes. Elle se promenait un peu partout, durant la journée, prenait le temps de s’entraîner au combat, avec le sérieux qu’on lui connaissait ne laissant aucun signe transparaître. Elle avait pris son dîner à la cantine, avait parler de manière sommaire à une ou deux personnes échangeant ainsi des paroles bien banales. Puis elle s’était levée et avait demandé qu’on emmène la détenue Darkhölme dans la salle d’interrogatoire. Tout semblait normal, une journée comme les autres dans la vie de la Garde. Pourtant, en ce jour, elle se laissait guider pour une fois par les sentiments qu’elle éprouvait, acceptant la désobéissance qu’elle allait commettre. Choses des plus improbables, chose inimaginable venant de ce soldat qui s’était mis au service de la garde par conviction. Elle en avait parlé, avait eu besoin de s’éclaircir les idées, retrouver ce chemin qu’elle avait perdu. Et maintenant après avoir parler avec cette amie, les choses était claire.

Elle croyait toujours en cette unité pour contrôler les émergée les plus dangereux, croyait toujours en cette mission et ce que pourrait devenir la garde, être au service du peuple et non servir à réprimer celui-ci. Elle s’avançait, prenant la direction de la salle d’interrogatoire, ouvrait cette porte qui lui faisait à nouveau voir cette chevelure blonde, sentant soudain un battement de cœur rater. Elle haïssait la blonde pour cet effet qu’elle avait sur elle, alors qu’elle posait un simple regarde sur la couleur bleutée de ces yeux. La haïssait pour ce qu’elle avait réussi à lui faire ressentir, même si elle ne lui avait jamais avoué. L’amour est aveugle... dans un certain sens, car même si son esprit c’était focaliser sur la détenue, elle n’avait pas oublié pourquoi elle était restée au sein de la garde rouge.

Elle ne laissait aucune émotion transparaître, fermait cette porte derrière elle, puis venait poser le dossier qu’elle avait entre les mains sur la table. Elle ne lui demandait pas comment elle allait, un regard discret vers la camera. Elle venant simplement près de la Darkhölme se place de manière à ce que le focus ne puisse voir ce mouvement. Elle lui posait une question tout simple, avec cette froideur et ce détachement habituel « Où est la résistance ? » Laissant Raven répondre. Reponse qui ne lui plaisait pas, où du moins elle le fit croire en projetant la prisonnière dans l’angle mort de la camera, la maintenant contre les mur hurlant avec colère. « Où se cache les resistat ! Réponds ! » Et alors qu’elle cris sur la détenue, elle la détachait de ses entraves, sans attendre une seule seconde pour expliquer ce qui allait arriver à voix basse. « Tu vas m’assommer en me frappant aussi fort que tu le peux. Tu prendras mon uniforme et te feras passer pour moi. » Elle regardait Raven dans les yeux, continuant son histoire, entre couper de question hurlée et malmenant Raven pour donner le change. Cette fois elle la plaquait au sol, continuant à lui dire le plan qui avait été établie « Un fois sortis de cette pièce, tu iras à l’armurerie, Xander à laisser un uniforme à lui, pour toi, dans une armoire, tu le reconnaitras facilement. Tu prendras son apparence et tu sortiras d’ici. Après, tu retournes à la résistance, sans te retourner ». Une dernière bousculade, reversant une des chaise, venant au dessus elle« Vise bien, mais épargne mon visage si tu veux bien. » Un sourire, un coin, une allusion que la blonde pouvait parfaitement comprendre. Gamora était en train de désobéir à la garde, prenant le risque de se faire elle-même capturer pour cette femme qu’elle avait fui. Une dernière parole à Raven. « Ne t’inquiète pas. Tout ira bien pour moi. » Elle tentait de la rassure, voulait qu’elle n’ait aucune hésitation. C’était la le seul moyen qu’elle avait pour sortir la cette femme de cet endroit.

Evasion and disobedience

Gamora & Ranven

D'accord, c'est vrai. Parfois même les meilleurs d'entre nous prennent des décisions irréfléchies. De mauvaises décisions. Des décisions que nous savons déjà que nous allons regretter sur le moment, à la minute, ou plus précisément le matin qui va suivre. Non, elle veut plutôt dire ; peut-être pas regretter, regretter parce qu'au moins on aura été capable de prendre un risque. Mais quand même... quelque chose au fond de nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu'elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même. Tout ceci est difficile à exprimer ; un peu brouillon dans sa tête car elle ne s’y attendait pas. Ou peut-être bien que si au final. Oui, ce qu’elle s’essaie à formuler c'est... qu’on récolte ce qu'on sème. On a ce qu'on mérite. C'est le karma et peu importe comment vous voyez ça, votre karma vous empoisonne. On ne peut pas lutter contre ça. Peut-être que Raven mérite tout cela. Peut-être pas. Elle n’est personne, après tout, pour juger de son destin. Beaucoup proclame que l’on est maitre de celui-ci ; l’ancienne membre de la garde rouge en doute plus qu’il n’en faut. Sinon pourquoi ? Pourquoi cela se passe ainsi ? Pourquoi à peine retrouvée elle la perd à nouveau ? Des questions en suspens… Pour lesquels elle ne trouvera malheureusement jamais réponse. Ainsi va la vie.

C’est ainsi qu’elle cours. Cours. Cours. Sans jamais, non jamais se retourner. Elle lui en a fait la promesse. A elle. Elle qui sacrifie sûrement sa vie ; sa carrière ; ce qu’elle a de plus précieux, pour la blonde. Elle l’a promis à Gamora. Elle s’exécute comme le bon petit soldat quelle est. Après tout c’est ce que la garde à fait d’elle. Après tant de temps elle se surprend à exécuter des ordres sans broncher. Il suffit d’un ton autoritaire et comme on le dit si bien : chassez le naturel il revient au galop. Ses pieds martèlent le sol d’un pas bien trop peu assuré. Il faut dire qu’en quelques mois Raven n‘a pu faire aucun exercice, si ce n’est la marche de sa cellule à la salle d’interrogatoire. Et le chemin en sens inverse. Son corps est frêle. Épuisée par la maltraitance des gardes à son égard. Raven n’a plus rien de sa superbe. Ce n’est plus la femme fatale qu’on connait si bien. Ses cheveux sont emmêlés ; sa peau est plus pâle encore qu’auparavant, ses traits fatigués au possible. Non ce n’est plus la même et elle doute de la possibilité qu’elle le redevienne. Pourtant dans son regard on peut toujours voir la flamme qui luit avec intensité en elle. La détermination. La battante. Elle pince les lèvres. Relève la tête et fonce vers son objectif. Le seul. L’unique. Celui de rejoindre un endroit sûr. Mais peut-elle retourner auprès de la résistance ? Après ce qu’elle vient de vivre ? Sont-ils toujours au même endroit ? N’aurait-elle pas mieux fait de croupir en prison ? A-t-on encore besoin d’elle ? Son palpitant joue des siennes. Elle doute comme jamais elle n’a doutée auparavant.

We'll never get free
Lamb to the slaughter
What you gon' do
When there's blood in the water
The price of your greed

L'attente est longue. Bien trop pour que la folie ne vienne pas titiller rageusement son âme. A-t-elle encore conscience du temps qui passe ? Tout porte à croire que non. On pourrait croire que l'on s'habitue aux torture mentale qu'on nous fait subir au bout d'un moment. Mais c'est faux. Pour tout avouer Raven est sur le point de flancher et elle doute de pouvoir se remettre de ce séjour en prison. Pourtant elle en a subit des entraînements mais elle ne s'attendait pas forcément à être interrogée par la femme qu'elle aime. Elle ne s’attendait pas plus à croiser l'homme qui avait été son supérieur, l'homme avec qui elle avait une relation plus que compliquée tant elle était importante pour elle. Non. Ces entraînements ne prenait pas en compte ce genre de données dans l'équation. Toutes ces heures à s’entraîner ne lui servent à présent plus à rien. Les heures à discuter avec des personnes qu'elle pensait avoir rayée de sa vie ont mit ses nerfs à rudes épreuves, si bien qu'elle ne pense pas que tout cela lui ai été bénéfique, au contraire.

Elle pose sa tête entre ses deux mains pleines d'hématomes. Elle est fatiguée. Fatiguée de tout ça. Pourtant elle sait très bien que jamais elle ne balancera ses amis de la résistance, le choix est déjà tout fait, elle préfère déjà se laisser mourir plutôt que de faire cela. Pourtant le destin ne semble pas lui accorder le moindre repos, la porte s'ouvre à grande volée sur une Gamora au regard de fer. La première question la frappe de plein fouet. Un soupire imperceptible pour se redonner un peu d'aplombs. Elle est partout Gamora... dit-elle avec un léger sourire. Sa voix est rauque, pourtant elle essaie de ne pas montrer sa fatigue. D'un geste puissant Gamora la projette dans un angle mort en lui hurlant à nouveau dessus. Soudain elle sent une légère pression, puis la liberté. Elle n'est plus entravées par ses liens. Un regard d'incompréhension est lancé à sa partenaire. Que fait-elle ? Les instructions sont précises. Entrecoupées de questions qui lui semblent complètement invisibles. Tout ce qu'elle entend c'est le plan. L’assommer, prendre son uniforme, sortir, prendre l'uniforme de Xander, partir sans se retourner.

La belle pince les lèvres. Si tu voulais que je te déshabille fallait simplement me le dire pas besoin d'élaborer un plan pour ça... petite note d'humour. Elle n'a pas vraiment envie de rire. Le plan semble bien ficelé mais elle connait les répercutions de celui-ci. Gamora tu vas avoir des problèmes si je m'échappe, tu es consciente des risques que tu prends ? un nouveau soupir franchit la barrière de ses lippes. Elle risquerait de se faire emprisonnée à son tour et à ce moment là qui viendrait la sauver. L'ex garde Rouge sait très bien que Gamora ne la suivra jamais à la résistance si elle venait à arriver à la libérer. Tout ce qu'elle fait là, elle le fait pour Raven et pour personne d'autre. Tu es sûre de toi ? ...souffle-t-elle.

by tris

Evasion and disobedience

Bluenn

« Oui » Réponse court, sans baisser le regard. Elle n’écoutait plus les remarques sur son imprudence et les blâmes à son encontre. Les minutes devenant de plus en plus longue, elle ne cessait de répéter ce qui s’était passé dans cette salle d’interrogatoire. Surprise dans la voix de ses supérieures, que le soldat qu’elle était puisse se faire avoir de cette manière, perdre son sang-froid pour une quelconque raison personnelle. Car c’est ce que la garde avait prétendu, être perturbé par une sombre histoire qui n’avait rien avoir avec la garde. Et même si sous certains aspects, cela avait une partie de vérité, étant perturber par cet acte que ses sentiments inavoués lui avait fait commettre, en réalité la garde avait tout avoir. Alors une personne venait prendre place face à la complice, joignant les mains sur la table, laissant trainer un soupir. Il regardait la garde, avec un regard peiner pour les mots qu’il prononçait. « Je suis désolé, Whoberi. Mais je suis obligé de vous suspendre tant que toute cette histoire ne soit pas mis au clair. » Un hochement de la tête, acceptation de cette sentence bien trop gentille pour l’acte de trahison commis, comme le bon petit soldat qu’elle était. Elle se levait, prenant la direction de cette porte. « Vous pouvez disposer. Mais aller voir quand même le médecin avant de partir. » Un dernier hochement de la tête, et la direction de l’infirmerie.

Elle se laissait examiner, grimaçant à certaines manipulations de la doctoresse qui l’examinait. Elle laissait un soupir sortir d’entre ses lèvres, alors qu’elle se demandait déjà ce qu’elle allait bien pouvoir faire. Elle laissait emporter par ses pensées, alors qu’une voix la rappelait à l’ordre « Inhabituelle que tu te fasses avoir ainsi. » Voix d’Heather, qui la fit doucement sourire, laissant un soupire l’accompagne « Oui… Inhabituelle… Comme quoi je ne suis pas infaillible. ». Elle ne disait pas un mot de plus, laissant le médecin continuer son travail. Elle écoutait ses conseils partant tout en la remerciant pour son travail « Merci, Heather. »

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Elle ne savait plus où elle était, se retrouvait dans cette même confusion qu’auparavant. Elle n’avait pas réfléchi aux conséquences, se fichant bien de ce qui pouvait lui arriver. Elle ne pensait à rien d’autre alors qu’encore une fois, elle malmenait celle pour qui elle sacrifiait toutes ces croyances. Sentiment de haine et de colère s’entrechoquant avec ceux qu’elle éprouvait pour cette femme aux yeux bleu auxquels elle ne pouvait résister. Elle entendait ses paroles, ces craintes dans la voix de la prisonnière, avait vu ce visage fatiguer qui avait pris possession de la blonde. Elle aurait voulu, rire à cette note d’humour, aurait voulu lui répondre avec un sourire espiègles, laisser trainer son regard sur son corps, se laisser porter. Alors, elle ne répondit pas, continuait son jeu pour donner le change, sans même regarder cette caméra filmant toute la scène. Elle continuait à poser ces questions sur la résistance, à la place de répondre à cette simple question qui lui était posée, profitait d’un angle mort « Fait ce que je te dis. » Elle n’avait plus qu’à suivre le plan qui avait été millimétré. Elle n’avait nullement le temps d’argumenter, pas le temps de peser le pour et le contre avec la résistant qui sans le vouloir brûlait les ailes de la garde. Sûrement allait devoir subir les conséquences de cette trahissons et qu’à sa grande surprise, elle savait qu’elle n’allait nullement le regretter. Sensation étrange qu’elle ressentait, alors qu’une part d’elle se mettait en colère face à cette sérénité devant un tel acte.

Elle poussait une dernière fois Raven, contre un mur, lui murmurant après une autre question hurler. « Fais-le et ne retourne pas.» Elle lui intimait cet ordre, alors qu’avec force, elle la repoussait vers une chaise présente dans la salle, celle ou quelques instants avant la blonde était encore assis. La rouge avançait vers la prisonnière, le regard froid qui avait toujours été sien, donnant cette sensation qu’elle ne pouvait rien ressentir. Pourtant, la blonde savait, savait que l’hispanique derrière toute cette froideur se cachait un être qui se consumait de l’intérieur. Sûrement, que ce fut cela qui les avait rapprochées, sûrement qu’enfin de compte, la personne qui était la plus apte à comprendre la terrifiante Gamora ne pouvait être que l’ancien médecin de la garde qui comme elle se cachait derrière un mur de glace. Un dernier regarde échanger, un signe de tête en guise d'acquiescement le moment était venu pour la prisonnière de prendre cette porte de sortie qui lui avait été ouverte.

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Elle posait ses clés sur cette petite table, les lançant nonchalamment, fermant la porte de son appartement. Un soupire s’échappais de ses lèvre, sentant cette pression soudainement retombée, alors qu’elle posait quelques instants son front contre sa porte d’entrée, restant quelques dans cette position. Ses pensées, vogue vers la blonde, se demandant où elle était passée, si elle était loin de cette prison qui l’avait confiner. Une envie de partir à sa recherche, la trouver afin de s’assurer que tout allait bien, laissant derrière elle ses derniers morceau de loyauté qu’elle avait envers les rouges. Elle laissait un léger rire retentir répétant ces mots qu’elle lui avait tenue « Tu causeras ma perte Darkhölme. » Un soupçon de haine pour ces sentiments qu’elle ressentait, ceux qui l’avait pousser à agir de manière irréfléchie en totale contradiction avec ses sentiments pour la fugitive, colère envers elle qui s’était laisser prendre au piéger si facilement. Elle la grand Gamora, au cœur de pierre, elle a qui on ne prêtait aucun sentiment. Pourtant, ce soir, elle s’était laisser emporter par ceux qui était au fond de son être, laissant parler ses actes pour cette femme qu’elle avait fuis.

Exténuer, c’est ce qu’elle ressentait, alors qu’elle se détachait de cette porte pour s’enfoncer de plus en plus dans sa solitude, voulant prendre un verre d’eau, sans prêter attention à ses quelques objets déplacé. Elle prenait la direction de sa chambre, poussait la porte. Et une vision venait frapper ses yeux, reprimant cette soudaine envie de s'approcher de cette apparition soudaine, s'empechant de succomber à ce désir de pouvoir sentir ce coprs contre le sien. La blonde était chez elle, cacher dans un coin de pénombre, que la garde regardais sans vraiment y croire. Car cet endroit était la pire cachette, la première pensée qui pouvait traverser l’esprit de ses collègues qui les avaient bien trop connue. Un inquiétude naissance dans son être, non pas pour elle, mais pour celle qui lui faisait face, la laissant se trahir dans son regarde de manière inhabituelle. « Tu ne devrais pas être ici. » Mots bien froids, alors que se mélangeait, des sentiments bien particulier, se fondait dans cette inquiétude qu’elle ressentait à cet instant présent. «C’est trop dangereux. » Elle ne bougeait pas d’un pouce, regarde juste ses yeux bleue transperçant la pénombre.

Evasion and disobedience

Gamora & Raven

La douleur peut se manifester sous différentes formes. Ca peut être un petit pincement, une légère irritation, une douleur lancinante, une douleur que l'on supporte tous les jours. Et il y a le genre de douleur que l'on ne peut pas ignorer. Une douleur si grande qu'elle bloque tout le reste et fait disparaître le reste du monde! Jusqu'à ce que la seule chose à laquelle on pense, c'est à quel point on souffre! La façon dont on gère notre douleur dépend de nous. La douleur ... On l'anesthésie, on la surmonte, on l'ignore... Et pour certains d'entre nous, la meilleure façon de gérer la douleur, c'est de foncer tête baissée. La douleur, vous devez arriver à la surmonter. Espérer qu'elle disparaisse d'elle même, espérer que la blessure qui la cause se referme. Il n'y a pas de solutions, pas de remèdes miracles. Vous devez respirer à fond et attendre qu'elle s'estompe. La plupart du temps, on peut gérer la douleur. Mais parfois, la douleur s'abat sur vous quand vous vous y attendez le moins. Elle vous attaque en traître et ne vous lâche pas ! Vous devez juste continuer à vous battre parce que de toutes façons vous ne pouvez pas l'éviter. Et en plus la vie en fournit toujours plus!

Aujourd'hui plus que n'importe quand elle comprend ce que veux dire le mot douleur. Aujourd'hui ce n'est pas ses muscles qui la font souffrir ni même les plaies fraîchement dessinée sur sa peau. Aujourd'hui c'est le doute. Aujourd'hui c'est un sentiment d'abandon. Aujourd'hui c'est la solitude. Gamora lui a peut-être offert la liberté, Raven n'en reste pas moins complétement perdue. Ou aller ? En qui peut-elle avoir confiance ? Anna ? Non, elle ne veut pas lui apporter plus de problème. Maria ? Non, elle ne peut bousculer la vie qu'elle s'efforce de construire. Kurt ? Jean ? Elle ne sait pas où ils sont ... La résistance ? Elle mettrait trop de temps à les retrouver et ce n'est pas sûr pour eux. Larmes qui dévalent ses joues. Voix dans sa tête qui se jouent d'elle. Raven a pété les plombs lors de son enfermement. Non elle n'a qu'une solution. Une seule. C'est dangereux, bien trop dangereux. Sa raison qui s'exprime ? Son grain de folie qui rit d'elle. Elle n'est plus la même et cet assurance qu'elle affiche ? Ce n'est qu'une façade. C'est fini. Fini Raven. C'est fini. Tu n'es plus, Raven.

Look me in my eyes
Tell me everything's not fine
Or the people ain't happy
And the river has run dry
You thought you could go free
But the system is done for
If you listen real closely
There's a knock at your front door

Assise à même le sol dans un coin de pénombre. Entrer dans son appartement a été plus que facile. Jean lui a filé un double avant de disparaître. Leur cachette n'a pas changée depuis des mois. Avant cet horreur qu'elle a vécu au sein même des prisons de la garde. Elle a fait subir la même chose à temps d'âmes en peines... Ce n'est peut-être qu'un juste retour des choses après tout. Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Jambes recroquevillée contre sa poitrine, elle a l'air d'une de ces poupées fragiles qu'on a peur de cassées. Et les voix dans sa tête quand est-ce qu'elles vont se taire enfin ? Ses yeux glacés fixent un point qu'elle est la seule à apercevoir. La barrière entre la folie et la réalité est très mince. Bien trop mince et son point d'ancrage des derniers mois tarde à rentrer. Ga...Gamora... elle articule dans la froideur de l'appartement. Sa voix est rauque, ses lèvres déshydrater. Elle ne va assurément pas être contente de la voir dans sa chambre. Elle n'aurait pas du venir ici. Une erreur. Une de trop. La garde a risquée sa vie et son poste pour elle.

Les doigts porcelaine de Raven se pose sur ses tempes, elle ferme les yeux. Elle doit partir avant que Gamora ne revienne. Oui. Non. Où?. Raven où? Taisez-vous... supplique à peine audible. Une inspiration profonde. Une expiration. Elle doit se calmer. Raisonner de façon normale. La folie ne gagnera pas, non. Ses dents viennent meurtrirent ses lèvres afin de la réveiller de ce cauchemar qui la ronge depuis trop longtemps. Doucement elle se hisse sur ses jambes tremblante. Elle n'a plus rien de sa splendide. La femme athlétique et attirante qui faisait tourner les têtes à disparu elle aussi. Une douche ne lui ferait pas de mal. Ne serait-ce que pour lui offrir un temps de repos. Alors qu'elle entend la serrure tourner, lui indiquant la présence de Gamora, la blonde se renfonce instinctivement dans son coin d'obscurité. Ses yeux affûtés la scrutent.

Elle ne tarde pas à débusquer sa cachette et les mots froids de la métisse la percute de plein fouet. Non elle ne devrait pas être là. Elle va lui attirer des problèmes. Pourtant Raven ne bouge pas. N'esquisse même pas un clignement des yeux. Elle ne peut pas. Elle est tétanisé par sa bêtise. Si fragile la résistante. Le poids dans sa gorge la tiraille. Est-ce qu'elle s'en remettra un jour ? Elle doute d'elle-même. Si seulement Gamora n'était pas aussi froide... Mais elle a raison. Elle doit partir. Elle pourrait partir. Son pouvoir lui permettrait de se fondre facilement dans la masse. Oui... Elle doi partir mais le coeur n'y est pas. Elle a besoin de Gamora, encore une fois. Une dernière fois. Un pas prudent vers la beauté métisse et elle tombe le masque. Animal appeuré, son masque elle peut le laisser de côté juste une seconde...Aide-moi Gamora...J'ai...J'ai besoin de toi, je t'en prie...elle murmure. Elle a besoin d'elle, de sa chaleur, de ses bras, ne serait-ce que pour se sentir vivante un instant...

by tris

Evasion and disobedience

Bluenn

Un instant suspendu à cette vision tapis dans l’ombre, elle entendait cette voix qu’elle connait tant et qui pourtant donnait cette sensation d’être une autres. Pourtant, elle accompagne les traits de la blonde qui jadis avait fait battre son cœur et continue encore aujourd’hui à lui faire perdre la tête. Elle la voyait avancer, sentant cette peur en elle face à cette vision qu’offrait son ancienne compagne. Un pas vers elles, les bras venait recueillir les corps de l’émergée, la prenant dans ces bras sans dire un mot. Une main posée sur ces cheveux, elle la regardait du coin l’œil, ne sachant que faire à ce moment précis, ou quoi dire mise à part ces quelques mots sur un ton doux peu commun chez le soldat qu’elle était, tentant de rassurer l’évadée. « Ca va aller, je suis là. Tu m’entends, je suis là.»

Jamais, elle n’aurait cru, qu’un jour elle tomberait face à l’amour qu’elle pourrait porter à une personne. Jamais, elle n’aurait cru qu’un jour, elle pourrait ressentir ces sentiments. Elle, la froide et glaciale Gamora, celle qui durant ces années militaires on avait si longtemps dit d’elle, à demi-mots, qu’elle était sûrement un robot. Pourtant, voilà qu’elle avait comploté contre son organisation, libérer une personne qui à leurs yeux méritait de se retrouver entre leur main. Toujours à montrer ce qu’on attendait d’elle, toujours à satisfaire les ambitions des autres, se montrant parfaite en tout point. Et pourtant… elle savait qu’elle était loin de l’être, peut être étais-ce tous simple cela qui lui avait tant plus chez la blonde, ce sentiment, qu’elle pouvait être imparfaite, cette sensation qu’elle laisse cette part d’elle se montrer à la vue de tous.

Car, Raven en la preuve qu’elle était loin d’être simplement le bon petit soldat ne faisant qu’obéir, laissant les désirs des autres prendre le dessus sur les siens. Raven, était la manifestation des siens, que pour une fois, elle pouvait se montrer égoïste, penser à elle, et non, à cette manière de penser. Non, car son avis n’avait pas changé, elle savait que certain d’entre eux sont dangereux, savait que ceux-là devait être maîtrisé quoi qu’on le pouvait dire. Elle était à cette instant perdue , car ses sentiments son partager entre cette femme à bout de force, qu’elle faisait s’assoir sur son lien, sans dire un mot. Et entre cette conviction en laquelle elle continue à croire. Alors où est le juste-milieu, où est cette solution qu’elle n’arrive pas encore à entre voir, même dans cette eau qui coulait dans le bain, qu’elle regard en espérant trouver cette solution.

Elle vérifiait la température, laissait son regard se perdre dans cette eau, puis retournait voir cette femme pour qui sa logique l’avait abandonnée. Une main glissant sur sa joue, venant mettre une mèche de cheveux derrière son oreille, elle continuait à lui parler d’une voix douce, aux allures d’un chuchotement. « Raven, suit moi. » Elle ne sait pour qu’elle raison, elle lui avait fait couler cette chose futile, peut être pour qu’elle puisse se détendre, qu’elle puisse relâcher cette pression et ce stress qu’elle avait accumuler. Mais, quoi qu’il en était, Gamora montrait plus de douceur qu’elle en avait l’habitude aidant la blonde à se relever, prendre la direction de cette salle de bain. Enlevant les vêtements, regardant les marques sur son corps meurtris par toutes ses missions et ce séjour derrière les barreaux. Elle passait l’eau sur les épaules de son ancienne compagne, à l’aide de l’éponge de bain qu’elle venait de mouiller, la passant délicatement sur sa peau, espérant que cela lui procure un peu ce sentiment de sûreté. Elle restait au près d’elle, jusqu’à ce qu’elle avait finis prendre ce bain. Puis elle la sortait, lui donnant un essuie, ainsi que des vêtements. Elle continuait à la regarde, cette femme qu’elle aimait, voyait tout le mal que cet endroit lui avait fait, lui enlevant toute cette assurance qu’elle avait, cette flamme qui malgré la couleur de ses yeux illuminait l’être qu’elle était. Dans un dernier geste de douceur, elle venait poser son front contre le sien, une main sur joue, murmurant à celle qui avait décidé de prendre l’appartement de la garde comme refuge « Tout vas s’arranger Raven. Je te le promets. »