✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Lun 3 Oct - 19:47
Heretic Trouble
Le groupe d’imbécile devant moi commençait à me taper sur les nerfs. Les trois. Pouvait-on me dire à quoi ça servait de venir emmerder le monde à la bibliothèque, quand il y en avait qui venait travailler ici dans le calme ? J’avais vainement, mais vainement tenté de les ignorer en me concentrant sur l’écran de mon ordinateur. Le curseur de mon traitement de texte clignotait sur la page blanche. Il me narguait. A chaque fois qu’il disparaissait et réapparaissait, c’était pour me rappeler que je n’avais aucune idée de ce que je faisais. Adopter la posture du Penseur devant mon écran n’y changerait rien. Et les trois crétins qui ricanaient fort à la table juste devant n’aidait pas à ma concentration. Une heure que ça durait, leur manège. En soupirant bien fort pour leur montrer qu’ils me gonflaient, je me mis à chercher mes écouteurs dans mon sac. Je préférais avoir un fond sonore que j’avais choisi plutôt que de supporter leur bêlement de chèvres. Et en découvrant qu’ils n’étaient pas dans la sacoche que j’avais sagement posé à côté de moi sur la table, j’eus, durant une seconde, envie de mettre le feu aux locaux. Okay, retour à la case départ. Le fond sonore de la bibliothèque avec les trois chèvres. Et mon manque d’idée pour lancer l’introduction de ce travail à deux balles. J’en avais marre. Sérieusement, j’en avais marre. Je jaugeais la pile de livre à côté de moi, ainsi que les notes que j’avais prise pour avoir un semblant de problématique à aborder. Le pire, c’était que j’avais une vague idée de la direction que j’allais prendre, mais je n’étais pas fichu de coucher les mots sur ce traitement de texte. La page blanche, rien que ça. Nouveau ricanement. Cette fois, ce fut plus fort que moi. « Hey, la bande à Picsou, ça vous dérangerait de la fermer ? Y'en a qui sont là pour bosser. » Les trois que j’avais interpellé se retournèrent en me fixant d’un air mauvais. Et alors ? J’étais censé me faire dessus ? Raté. A moins que l’un d’eux ait une araignée à la place de la tronche, il y avait peu de chance que je me laisse intimider. Au moins, je pouvais à nouveau me concentrer sur mon travail sans être dérangé.
Une demi-heure après, toujours rien. J’avais besoin de sortir d’ici avant de devenir timbré. Rabattant le clapet de mon ordinateur en signe d’abandon, je commençai à ranger une à une mes affaires. Un petit changement d’air me ferait le plus grand bien. Je sentais dans mon dos les regards furieux de Riri, Fifi et Loulou pendant que j’étais en train de m’éloigner. La prochaine fois que ces trois-là se retrouveraient avec moi à la bibliothèque, je changerais de salle. C’était une meilleure solution pour mes nerfs. C’était assez drôle comme des détails insignifiants avaient le don de m’agacer prodigieusement. A présent que j’étais sorti de la bibliothèque, il ne me restait plus qu’une seule destination. Pas la maison, non, mais c’était tout comme. Ce qui était génial avec le fait que Laura vive à proximité de l’université, c’était que je n’avais pas besoin de supporter les transports en commun pour m’y rendre quand j’étais sur place. Trop de gens dans un petit espace, ça voulait dire des contacts physiques non désirés avec des parfaits inconnus. J’étais bien obligé pour venir assister à mes cours et pour retourner chez moi, mais ça ne voulait pas dire que j’appréciais prendre les transports à l’heure de pointe. Loin de là.
Il y avait toujours des dessins sur le trajet. Des œuvres murales, signées de la même façon. X-23. J’en avais repéré quelques-uns en dehors du campus. Je n’y prêtais jamais vraiment attention, cela faisait partie du paysage auquel j’avais toujours été habitué. Mais ces dessins avaient quelques choses de familier. Mais je ne cherchais jamais plus loin. Je me contentais de les regarder, d’hausser les épaules en notant dans un coin de ma tête le petit X-23 en guise de signature et de continuer ma route. On était à la moitié de l’après-midi et je ne savais même pas si Laura était chez elle. Le plus simple aurait été d’envoyer un message pour lui demander, mais ce n’était pas ma façon de faire. Notre truc, à nous, c’était de s’incruster l’un chez l’autre, sans considération pour les banalités telle que demander si ça ne dérangeait pas. Et aujourd’hui, je ne dérogerais pas à la règle.
« Hey, Lau’, t’es là ? » Je ne me lassais jamais de faire ce jeu de mot stupide en passant sa porte d’entrée. On disait que les blagues les plus courtes étaient les meilleures, mais ça ne marchait pas avec moi. J’étais du genre lourdingue quand je m’y mettais. Visiblement, ses colocataires n’étaient pas là. Et je savais directement où trouver Laura. Probablement dans sa chambre, en train de vaquer à ses occupations. Je préférais m’annoncer, pour lui laisser le temps de me prévenir si jamais elle n’était pas dans une tenue décente. C’était déjà arrivé et on ne m’y reprendrait plus. N’ayant pas entendu Laura hurler « Attends deux minutes » j’en concluais que c’était bon.
Pouvoirs : Armes naturelles: Deux griffes tranchantes en adamentium à chaque main ainsi que une à chaque pied. Auto-génération: Son rythme de guérison et de cicatrisation est très rapide. Immunisée contre les maladies, les drogues et autres toxines. Vieillissement ralenti Sens développés
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Pseudo : Fidji
Jeu 20 Oct - 14:24
Heretic Trouble
Cette journée-là, Laura n’avait pas de cours. En bonne élève, elle aurait dû tout de même se lever tôt pour s’avancer dans ses devoirs et ses travaux. Elle avait été pleine de bonne volonté la veille au soir. Elle avait mis son alarme à sept heures et demie pour être prête à commencer à se mettre au boulot dès huit heures. Mais cette tentative fût vaine. Dès que la sonnerie stridente de son réveil-matin avait sonné, elle l’avait éteint en lui donnant un grand coup de poing et la brunette s’était rendormie aussitôt. Jusqu’à midi. Elle s’était réveillée un peu dans les vapes et légèrement déboussolée, mais cette nuit rallongée lui avait fait un bien fou. Cela faisait un bon moment qu’elle n’avait pas fait la grasse matinée. Au silence qui régnait dans l’appartement, la jeune fille savait qu’elle était seule et que ses deux colocataires étaient sorties. Elle vérifia tout de même sur le babillard posé à l’entrée de l’appartement où les trois horaires étaient affichés. C’était une idée de Kitty et au final, c’était bien pratique. Assurée que ses deux amis n’étaient pas là, elle pouvait faire tout le bruit qu’elle voulait. Pas qu’elle allait mettre le volume de la radio au maximum, en fait oui, mais tenter de ne pas faire de bruit pour ne pas déranger les gens, c’était chiant et on finissait toujours par faire plus de bruits de toute manière. Quoi qu’il en soit, elle avait mangé un bol de céréales comme déjeuner et comme elle n’avait plus de lait, elle prit celui de Rachel. En espérant qu’elle ne s’en rendrait pas compte. Elle écrivit sur sa liste d’épicerie d’acheter du lait. Liste qui était déjà très longue. Bientôt elle allait être à court de nourriture. Elle devait donc caser dans son horaire ultra chargé d’aller faire les courses. Ce soir. Ou demain. De toute façon, c’était les jeudis lasagne à la coloc. Kitty faisait les meilleures lasagnes du monde entier et chaque jeudi, elle en faisait pour ses amies. Laura n’avait donc pas à stresser pour se trouver un dîner ce soir-là.
Toujours un peu endormie, elle se trainait les pieds dans tout l’appartement. Avec un soupir, elle regarda l’heure. Il était déjà treize heures et elle n’avait absolument rien foutu de la journée. Elle alla s’asseoir à son bureau de travail et ouvrit ses livres et manuels. Elle les fixa plusieurs minutes, le regard dans le vide, tout comme la tête. Elle n’avait vraiment aucune motivation pour se coltiner des dérivées et des intégrales ou des transformées de Laplace. Elle était habituellement une élève plutôt assidue, mais là, elle n’avait aucune envie. Elle avait cette image en tête qu’elle avait bien envie de coucher sur papier. D’ailleurs, son carnet de croquis la narguait alors qu’il se trouvait juste dans son visage bien posé sur le coin de sa table. La jeune fille se mordait la lèvre en le fixant. Elle savait qu’elle allait le regretter si elle prenait du retard. C’était le moment idéal prendre de l’avance, mais elle savait que c’était inutile. Elle n’arriverait à rien aujourd’hui. Elle referma ses manuels scolaires et les lança sur son lit hors de sa vue. Elle s’empara de son carnet à dessin et de ses crayons. Un sourire aux lèvres, elle se mit à faire des traits sur les feuilles de son calepin et aussitôt, elle se détendit. Le malaise ressentit quelques secondes auparavant avait disparu tout d’un coup. Lorsqu’il était question de dessiner, l’inspiration fusait à flots. Laura n’avait même pas à penser. Son crayon et sa main glissaient seuls sur le papier. Parfois, elle se demandait si elle n’avait pas été mieux de faire des études en art. Elle adorait aussi les sciences, la résolution de problème et la logique, mais dessiner ou tagguer était beaucoup plus simple. Elle s’amusait et elle se sentait bien. Lorsqu’elle en avait parlé à sa mère, Sarah lui avait dit queles carrières dans le domaine artistique étaient incertaines et qu’il n’y avait pas énormément de débouchés et qu’il valait mieux que ça reste un passe-temps. Justement quelque chose qui lui permettait de décrocher d’un domaine plus demandant du cerveau. Rapidement, une image se forma sur sa feuille. Elle prit des crayons de couleurs et les appliqua dessus pour voir ce que ça donnerait.
Concentrée, elle releva la tête de son dessin lorsqu’elle entendit la porte d’entrée se refermée. Elle tendit l’oreille pour savoir qui venait d’arriver. Elle roula des yeux lorsqu’elle entendit la voix de son meilleur ami de l’autre côté du mur. Elle regarda sa tenue. Elle était toujours dans son pyjama qui consistait à des shorts courts et un gilet de Nirvana. Elle haussa les épaules. Si ça avait été quelqu’un d’autre, elle se serait empressée de mettre autre chose de plus convenu, mais c’était Albert, il en avait déjà vu d’autre et il n’y avait aucune gêne entre eux. "Entre p’tit con!" Dès qu’elle aperçut la tête du garçon, un sourire apparu sur son visage. "T’avais pas un travail à faire aujourd’hui?" C’est du moins ce qu’il lui avait dit quand ils s’étaient quittés la veille.
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Lun 24 Oct - 14:55
Heretic Trouble
L’appartement que Laura partageait avec Kitty et Rachel était littéralement ma seconde maison. J’étais presque un colocataire officieux. J’étais tellement fourré là qu’elles allaient finir par me demander de payer un loyer. Le “Entre, p’tit con” de Laura résonna derrière la porte de sa chambre. Et ça, ça voulait dire qu’elle n’était pas à poil. Serrant la lanière de ma sacoche entre mes doigts et redressant mes lunettes qui commençaient à se barrer - il faudrait vraiment que je les change, un jour - j’avançai jusqu’à son repaire. Dès qu’elle me vit, j’eus droit à un grand sourire. Elle était en train de dessiner. Et je n’étais même pas surpris. Laura qui n’était pas en train de griffonner sur le moindre bout de feuille, ce n’était pas Laura. Depuis que je la connaissais, elle était indissociable de ses calepins et de ses crayons. J’avais vaguement tenté de faire comme elle quand j’étais plus jeune et en quête de personnalité, mais je n’arrivais qu’à faire des bonshommes bâtons absolument ridicules. Un enfant de sept ans aurait fait mieux que moi. Le dessin, ce n’était pas pour moi. Je préférai admirer le talent de Laura, qui était très douée dans ce qu’elle faisait. Même si je n’étais absolument pas neutre sur la question. J’étais toujours très bon public avec mes amis. Ce n’était même pas la peine de me demander un avis constructif, parce que je ne verrais jamais les défauts d’un dessin de Laura. Sauf s’il sautait aux yeux, mais ça arrivait très rarement. Après, je n’avais aucune connaissance en art. C’était la littérature, mon domaine. Peut-être que si Laura était plus portée sur l’écriture, je pourrais donner un avis un peu plus neutre. Mais en ce qui concernait le dessin, la peinture et tout ce qui touchait à de l’art représentatif, ce n’était pas la peine de me demander.
En entendant sa question, je soupirai en levant les yeux et au ciel et je fis l’aller simple jusqu’à son lit, larguant doucement ma sacoche au passage, pour m’y laisser tomber en râlant. J’avais le temps. Puis ma mésaventure avec les trois chèvres à la bibliothèque m’avait coupé dans mon élan. J’articulai un son étrange, entre le gémissement de zombie sortant de la tombe et le grognement du loup-garou en manque de steak tartare. “Pas réussi à m’y mettre” Je fixai le plafond de Laura quelques secondes avant de me redresser. “Enfin, si, j’ai la base et tout ça. Mais c’est la rédaction, le problème. Et avec trois abrutis qui ricanaient comme des dindes une table plus loin, j’ai perdu le peu de concentration que j’avais.” Ma concentration de poisson rouge était légendaire, je n’avais donc pas besoin d’insister sur ce point. Laura savait qu’un rien suffisait pour me déconcentrer. En secouant la tête, je redressai mes lunettes sur mon crâne pour me frotter un oeil. Merde, je voyais flou, à présent. Pour ce que ça changeait. J'avais toujours été myope comme une putain de taupe. “Elles sont pas là, les deux autres ?” demandai-je en parlant de Kitty et Rachel. Probablement en cours. Ou ailleurs sur le campus. J’avais déjà du mal à mémoriser mon propre emploi du temps, alors celui des autres… Je savais que Laura n’avait pas cours aujourd’hui parce qu’on en avait discuté la veille. Mais si elle ne me disait pas aujourd’hui si elle avait cours le lendemain, je ne le saurais pas. Remettant mes lunettes correctement sur mon nez, je tournai la tête vers ma meilleure amie et me penchai pour voir ce qu’elle était en train de dessiner. “Tu l’as commencé quand, celui-là ?” Elle avait sa signature, une façon de faire qui était reconnaissable pour qui était attentif plus de cinq secondes, ce qui était mon record d’attention, soyons honnêtes.
En regardant son ébauche, je mis soudain à repenser aux dessins que j’avais vu sur le trajet. Je me demandais si elle connaissait le fameux X-23 qui s’amusait à tagguer les murs autour du campus. Je chassais les graffitis de mes pensées pour regarder le dessin qu’était en train de faire Laura. Enfin, j’essayais. Parce qu’en observant certaines courbes, l’image des dessins de X-23 vint se superposer au dessin de Laura. C’était elle ? Nan, elle me l’aurait dit, quand même. On partageait tout. Et puis je connaissais sa façon de tracer des lignes sur le papier. Ou alors, encore une fois, je n’avais pas assez attentif quant aux dessins que j’avais vu sur les murs. Purée. Je me mettrai des baffes. Le seul moyen d’en être sûr, c’était de lui demander. Sans détacher les yeux du travail de Laura, je demandai d'une voix calme “Hey… Laura ? T’as vu les graffitis autour du campus ? Enfin, bien sûr que tu les as vu, on peut difficilement les louper… Tu les trouves comment, toi ?” Une petite question innocente. Peut-être que j’avais tort et que Laura n’était pas X-23. Ou alors X-23 pouvait être un collectif d’artistes, pour ce que j’en savais. J’étais la dernière des billes en ce qui concernait le milieu artistique.
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Mar 22 Nov - 14:16
Heretic Trouble
Laura aurait dû se douter que son meilleur ami allait débarquer chez elle au courant de la journée. C’était toujours le cas quand il lui disait qu’il devait se rendre à la bibliothèque pour terminer un papier. Malgré toute sa bonne volonté, il y avait toujours un truc pour déranger Albert. Un rien dérangeait à sa concentration et quand ça arrivait, c’était terminé. Il n’était plus capable d’y revenir et il préférait arrêter pour s’y remettre. Quand ce n’était pas des idiots qui parlaient près de lui, c’était parce qu’il n’avait pas la bonne musique, quelqu’un respirait trop fort ou il n’avait pas apporté les bons documents. Elle se demandait comment il arrivait à rendre ses devoirs à temps puisqu’il perdait rapidement le focus. La jeune fille aimait bien le taquiner avec son côté tête en l’air qui le rendait craquant. Elle était chaque fois désolée pour lui, mais en même temps, cela signifiait qu’il lui rendait visite alors elle en était bien heureuse. Même s’ils se parlaient tous les jours, que ce soit en étant ensembles, par texto ou par téléphone, elle ne se fatiguait jamais de le voir et de passer du temps avec lui. À part sa cousine, il était le seul avec qui elle avait gardé le contact depuis le lycée. Il faut dire que depuis qu’elle avait sauvé le garçon de l’attaque d’une araignée minuscule alors qu’ils étaient encore à l’institut, une belle et mignonne amitié avait résulté de ce sauvetage miraculeux. Ils ne s’étaient pas quittés depuis. On les avait souvent agacés en prétendant qu’ils formaient un couple et on ne les croyait jamais quand ils affirmaient que rien ne s’était jamais passé entre eux. Tout le monde disait que de nos jours c’était impossible. Qu’il y en avait toujours un qui craquait. Ils avaient toujours haussé les épaules à ce type d’affirmation et parfois ils en riaient. Il n’y avait jamais eu aucune ambigüité entre eux. C’était simple et confortable comme relation. "Tu t’y remettras plus tard. " Elle lui sourit. "En attendant, si t’as faim, tu peux aller fouiller. Je dois avoir un ou deux trucs d’encore comestibles. " Elle n’avait pas vraiment à lui donner la permission pour aller se servir, il était presque chez lui ici et puis Laura était trop paresseuses pour se lever et aller lui chercher quoique ce soit. "Les filles sont pas là, en effet. Alors fais pas ton timide!" Elle lui lança un oreiller qui trainait sur le sol en riant avant de se remettre à son croquis.
Ce qui était bien entre eux, c’était que les temps morts n’étaient pas pesants. Ils n’avaient pas à constamment discuter. Ils pouvaient très bien être dans la même pièce sans se parler. La jeune fille savait qu’Albert n’allait pas s’ennuyer si elle continuait à dessiner. Il savait qu’il pouvait faire comme chez lui. Il avait probablement apporté son ordinateur, sinon, elle possédait une petite télévision dans sa chambre. Il s’était déjà assis sur son lit, mais sans s’accoter au mur comme il avait l’habitude. Il était resté sur le bout et il observait son croquis. "Hum, il y a quelques minutes." C’était vrai qu’il était plutôt bien avancé pour si peu de temps. Lorsqu’elle avait une image précise en tête, le crayon glissait facilement et les traits apparaissaient seuls et rapidement. C’était un peu comme Al avec ses écrits. Lorsqu’il était totalement concentré et qu’il savait quoi écrire, ses doigts tapaient plus vite que son ombre sur le clavier de son portable. Ils les quittaient seulement pour replacer ses lunettes qui glissaient sur son nez. Les mots à l’écran s’exposaient à la vitesse de la lumière. C’était tout un phénomène lorsqu’il se produisait et Laura en avait souvent été témoin. Elle était toujours impressionnée parce qu’il était capable d’écrire. Parce que non seulement il écrivait plusieurs mots à la minute, mais en plus il n’écrivait pas n’importe quoi et il faisait à peine des fautes. La suite, elle ne s’y était pas attendue. En fait oui, elle s’était attendue à ce que l’un de ses proches fasse un jour les liens entre elle et les fresques sur les bâtiments de l’île, mais cela l’avait tout de même prise de court. "Ehm…oui je les ai vus. Ils sont jolis. " Son crayon flottait au-dessus de son carnet. Elle fixait ce dernier et cherchait quoi répondre. Devait-elle tenter de s’esquiver pour laisser planer le mystère encore quelques temps ou lui avouer la vérité? C’était Albert. Elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance et elle voulait partager ce petit secret avec lui. "Je trouve qu’ils mettent de la vie sur le campus et l’île en général. Ils sont colorés, beaux et certains sont même rigolos! Toi t’en penses quoi?" Elle releva la tête vers son ami. Elle déciderait si elle lui disait la vérité dépendamment de la réponse du jeune Moon.
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Mar 22 Nov - 15:02
Heretic Trouble
Laura me connaissait trop bien. Direct le sujet de la bouffe. Le chemin le plus direct pour me rendre heureux. La nourriture et le café. Là où on savait qu’on était chez notre meilleure amie, c’était quand on pouvait se servir dans ses placards et dans son frigo sans avoir besoin de permission. Elle le faisait chez moi, je le faisais chez elle. Même pas besoin d’invitation. Depuis le temps qu’on se connaissait. Là tout de suite, la seule chose qui m’empêchait d’aller me servir dans ses réserves, c’était la bonne grosse flemmardise qui m’empêchait de lever les fesses de son lit très confortable. Ouais, il était très bien son lit. Je devrais lui demander quel matelas elle avait pour que je change le mien qui commençait à tirer la gueule depuis le temps. Non parce que j’avais le même depuis pas mal de temps, à force, il finissait par se ratatiner et à perdre de son confort. Enfin, je n’étais pas là pour parler de literie. Je me pris un coussin en pleine face, lancé par Laura. Ce qui m’arracha un énième grognement. En plein dans le mille. Heureusement que mes lunettes étaient bien vissées sur mon nom, j’aurais eu l’air bête si elles avaient volées au beau milieu de la pièce. Et j’aurais certainement pas rigolé bien longtemps si j’avais dû les chercher. Velma du Scooby-Gang dans la chambre de Laura. “Mes lunettes ! Quelqu’un aurait vu mes lunettes ?” tout en fouillant à tâtons. Fichue myopie. Je reposai l’oreiller à sa vraie place, c’est à dire pas sur ma tronche, et je me déplaçai au bord du lit pour observer les dessins de Laura, qui me semblaient bien familier. Ce qui était normal, vu que je l’avais toujours vu dessiner. Mais là, il y avait quelque chose qui attirait mon regard plus que d’habitude.
Quand je lui demandai depuis combien de temps elle penchait sur celui-ci, sa réponse fut immédiate. Quelques minutes. Quand je disais qu’elle avait du talent. Elle était très douée, même si quand je lui disais, elle avait cette modestie propre aux gens talentueux. C’était si difficile que ça d’accepter un compliment sur son talent ? Bon, j’étais mal placé pour parler parce qu’on m’assurait que j’écrivais très bien mais j’avais toujours l’impression d’écrire une suite de mot sans le moindre sens. J’y allais à l’instinct et c’était ça le problème. Comme j’y allais à l’instinct, je faisais systématiquement des hors sujets. Je dérivais du sujet de départ avec une facilité déconcertante. Même dans un texte, je partais dans tous les sens. Quand je ne levais pas le nez au bout de dix minutes parce que je n’étais pas concentré. Mais Laura, elle, elle était vraiment douée. Donner vie à des formes dessinée sur une feuille, ce n’était pas donné à tout le monde. D’où ma question sur X-23. Parce que… Okay, posons nous cinq minutes. Les fresques qu’on trouvait un peu partout sur l’île étaient belles, animées et il y avait quelque chose de particulier dans ces dessins. Une touche personnelle qu’on ne retrouvait nulle part. Ou plutôt si. Chez une personne en particulier. Une personne chez qui j’étais en ce moment-même, en train d’admirer un de ses croquis. Sa réaction ne se fit pas attendre. Jolis, hein ? Un sourcil froncé, j’écoutais la suite de sa réponse. Plus ça allait et plus j’étais persuadé que c’était elle. Elle me retourna la question et je m’écartai légèrement avec un air pensif. “Hum…Je les trouves sympa. Enfin, tu sais très bien ce que j’en pense, pas vrai, X-23 ?” Boum. J’avais lâché ma bombe. Je me redressai en poussant un “AH” victorieux et en pointant un doigt vers Laura. “C’était toi, toi, hein ? Depuis le début, c’est toi !” Je n’étais pas peu fier d’avoir trouvé, même si j’avais mis le temps. Enfin, ce n’était pas comme si ça faisait un moment que ces fresques apparaissaient un peu partout autour de l’île. Je me calmai cinq minutes et je croisai les bras pour afficher une expression neutre. Enfin, aussi neutre que je pouvais, hein. Fallait pas trop m’en demander non plus de côté là. “Mais ouais, ils sont cools. Je savais pas que t’avais commencé à prendre les bâtiments pour une toile géante. Pourquoi tu ne me l’as pas dit ?”
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Mar 22 Nov - 21:47
Heretic Trouble
Il était rare que Laura cache des choses à Albert. Pourtant depuis qu’elle avait décidé de montrer son talent à toute la population de Génosha, elle avait gardé tout ce qui concernait cette « double vie » secrète à tous ses proches, y compris lui. Elle ne savait pas pourquoi d’ailleurs. Il lui semblait que tout aurait été beaucoup plus simple si elle avait signalé son nouveau hobby à une personne de confiance comme son meilleur ami. Elle n’aurait pas eu à traverser l’épreuve de son agression toute seule et surtout, elle n’aurait pas eu avoir à mentir pour expliquer toutes ses blessures. Ça avait été le moment le plus difficile de sa jeune vie et parce qu’elle était trop orgueilleuse et renfrognée, elle avait tout gardé en elle et avait souffert en silence. Comme Albert n’était pas très insistant, il n’avait jamais posé trop de questions et il ne l’avait jamais poussé à lui dire la vérité. Il avait toujours accepté les explications qu’elle lui donnait sans commentaires. Après tout, il la connaissait bien et lorsqu’elle répondait sèchement ou qu’elle se refermait sur elle, valait mieux ne pas insister et passer à un autre sujet. Alors que ça aurait pu faire le plus grand bien à la jeune fille d’en discuter avec quelqu’un. De parler des articles de journaux et des discussions qu’on entendait partout sur le campus. Surtout, elle aurait au moins eu une personne à qui signaler qu’elle allait grapher au cas où il lui arrivait à nouveau quelque chose de grave et elle aurait déjà été plus en sécurité. Elle avait dû mentir sur ses soirées ou les tâches de peinture qui ornaient ses vêtements.
Mais là, elle ne pouvait plus s’esquiver. Si Al lui posait toutes ces questions, ce n’était pas par hasard, il avait une idée derrière la tête et Laura sentait qu’il ne lâcherait pas prise pour une fois. Elle savait qu’il savait, c’était évident. Jusque-là, son ami n’avait jamais mentionné les fresques sur les différents murs et la brunette ne l’interrogeait pas pour ne pas éveiller les soupçons. Lorsqu’ils marchaient tous les deux devant l’une d’elles, elle fixait toujours le visage du garçon pour voir une quelconque réaction, mais il n’avait jamais rien dit. Alors que s’il y avait bien quelqu’un qui aurait dû capter tout de suite qui était le mystérieux X-23, c’était bien lui! Depuis qu’ils se connaissaient qu’elle lui montrait ses dessins et qu’il la voyait à l’œuvre. Laura n’avait rien changé à son style et n’avait pas fait exprès de brouiller les cartes. Elle avait fait comme à son habitude. Les mêmes traits se retrouvaient sur chacune de ses esquisses. Elle était restée elle-même dans son art et n’avait pas tenté de modifier sa façon de faire pour faire durer le mystère. Elle savait bien qu’un jour, elle serait démasquée. Et ce jour était aujourd’hui. Albert venant tout juste de la pointer du doigt en l’a surnommant par son nom d’artiste. Elle baissa la tête, les joues rouges de honte. C’était drôle cette sensation d’être découverte et que son secret en était plus un. En relevant la tête, elle mordait sa lèvre inférieure, mais affichait un sourire triomphant. "T’es fier hen?" Elle éclata d’un rire franc. Elle ressentait une sorte de soulagement. Enfin quelqu’un savait! "T’en a mis du temps, n’empêche. Je suis déçue!" Elle lui tira la langue en le poussant légèrement et alla le rejoindre sur le lit. Elle s’accota sur le mur. "Je sais paaaas pourquoi j’ai rien dit. Je sais même pas comment j’ai eu l’idée. J’ai trouvé une bombe de peinture un soir et j’ai fait un truc sur un mur et c’était amusant. Alors j’ai continué. " Elle tourna la tête vers lui et replaça les lunettes du garçon sur son nez. Elles avaient dû se débalancer lors de son attaque taquine. "Je pense que j’avais besoin d’un truc à moi. Je suis désolée! Je t’assure que je voulais t’en parler. Plusieurs fois. Mais je me dégonflais. C’est trop idiot! Tu aurais rien fait. "Elle posa sa tête sur l’épaule de son ami. Laura avait si peur d’être dénoncée et d’avoir des amendes salées qu’elle n’aurait pas pu payer qu’elle avait écarté son plus proche ami. Celui en qui, après sa mère et sa cousine, elle avait le plus confiance. Elle aurait au moins pu avoir son support et ses avis. "Mais, tu dis rien hen? Je veux pas d’ennuis." Elle avait enlevé prestement sa tête. C’était très important pour elle qu’il comprenne qu’elle tenait à son anonymat et qu’elle souhaitait rester le plus loin des ennuis.
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Mer 23 Nov - 3:29
Heretic Trouble
Je le savais. Au fond de moi, je le savais, qu’elle était X-23. Seulement, il avait fallu que je vois deux de ses œuvres en peu de temps pour m’en rendre compte. Je ne m’étais jamais vraiment arrêté pour admirer les fresques qu’elle s’amusait à peindre un peu partout dans l’île. Pas que ça intéressait pas, mais je ne prendrais jamais le temps de me poser pour admirer un dessin, parce que je savais très bien que mon esprit allait dériver. Je me connaissais suffisamment à présent. Mais maintenant, c’était tellement évident. Depuis combien de temps je connaissais Laura ? Depuis combien de temps je connaissais sa façon de dessiner ? Et c’était seulement maintenant que je m’en rendais compte ? Super, Albert. Même pas fichu de reconnaître du premier coup les oeuvres de sa meilleure amie. Mais maintenant, je savais que c’était elle. Il n’y avait qu’à voir son expression quand je lui avais posé la question et à superposer ses dessins aux fresques pour reconnaître sa patte. J’avais donc immédiatement poussé un petit cri en l’appelant par son surnom. Sa réaction ne se fit pas attendre. Elle baissa la tête, preuve de sa culpabilité. Quand je pense que j’étais passé à côté d’un truc pareil. J’étais bien plus bigleux que je ne voulais l’avouer. Je passais devant ces fresques tous les jours et ça ne m’avait jamais mis la puce à l’oreille. Pourtant, il y avait eu plein de choses dans le comportement de Laura qui auraient dues m’alerter. Certaines de ses escapades, les tâches de peinture, et le fait qu’elle se soit retrouvé dans un sale état sans vouloir m’en dire plus. Elle avait tenté de le cacher mais je vivais avec une Garde Rouge qui prenait des coups régulièrement. Je savais reconnaître ce genre de signe. Et vivre avec une Garde Rouge m’avait également appris à la fermer à ne pas poser trop de questions, c’était pourquoi je n’avais pas harcelé Laura sur sa démarche, ou sur les grimaces qu’elle faisait quand elle bougeait. Je me contentais d’accepter les excuses qu’elle me servait, aveuglément. J’aurais bien envie de me taper la tête contre un mur pour ma stupidité. Forcément, tagguer les murs de la ville n’allait pas lui attirer des bonnes choses. Laura resta ainsi un moment. Avant de relever la tête et de me demander si j’étais fier.
Bien sûr que je l’étais. J’avais trouvé tout ça, tout seul, comme un grand. Bon, j’avais mis le temps, parce que j’étais du genre à ne pas voir les indices quand je les avais sous les yeux. Je ferais un très mauvais détective, punaise. Le pire de sa catégorie. Et Laura ne manqua pas de me rappeler que j’aurais pu le voir plus tôt. Je lâchai un autre grognement, plus par dépit qu’autre chose. Elle venait de briser ma joie en deux secondes. Je venais de perdre mon petit sourire.“Ouais, bon… L’observation, ça n’a jamais été mon fort, tu le sais bien.” Laura vint me rejoindre sur son lit, en me disant qu’elle ignorait pourquoi elle m’avait rien dit. Je l’écoutais se justifier en secouant la tête. Comme si j’allais la juger pour avoir un jardin secret. Elle en avait le droit. Elle continua, tout en replaçant correctement mes lunettes sur mon nez. “Ça te coutera deux pizzas pour te faire pardonner de m’avoir caché ça.” lançai-je avec un ton accusateur qui n’en était pas un alors qu’elle posait sa tête sur mon épaule. Je ne savais pas quoi ajouter de plus à ça. Ouais, je ne lui en voulais pas. Enfin, pas réellement. Elle aurait pu m’en parler plus tôt et ne pas attendre que je la découvre. Mais bon, je pouvais comprendre qu’elle ne m’ait rien dit, aussi. Ce n’était pas très légal ce qu’elle faisait. Je ne lui aurais fait, à part peut-être un petit sermon mais connaissant Laura, elle m’aurait dit de la fermer et je l’aurais fait. Sans hésitation. Au bout d’un moment, elle s’écarta de moi, me fixant pour me demander de ne rien dire à personne. Je cillais un instant avant de secouer la tête. J'aurais presque pu me vexer. “Bien sûr que non. Pour qui tu me prends ? J’vais rien dire.” Elle pouvait me faire confiance sur le coup. Si quelqu’un découvrait que Laura était X-23, ce n’était pas par moi que cette personne l’apprendrait. Je me tournais vers Laura. Une question tournait en boucle dans ma tête depuis que je savais que c’était elle qui avait fait tous ces dessins. Et cette question ne voulait pas me laisser en paix. “Laura… C’est à cause des dessins que tu t’es blessée ? Enfin… Tu vois ce que je veux dire.”
Pouvoirs : Armes naturelles: Deux griffes tranchantes en adamentium à chaque main ainsi que une à chaque pied. Auto-génération: Son rythme de guérison et de cicatrisation est très rapide. Immunisée contre les maladies, les drogues et autres toxines. Vieillissement ralenti Sens développés
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Pseudo : Fidji
Mer 23 Nov - 21:12
Heretic Trouble
Même si Laura aurait aimé qu’Albert fasse les liens entre ses dessins dans son carnet et ceux sur les murs des bâtiments plus rapidement, elle n’était pas très surprise qu’il ait mis tout ce temps. Après tout, la concentration de poisson rouge du garçon ne s’appliquait pas seulement quand venait le temps de faire des projets pour l’université, mais bien dans toutes les sphères de sa vie. La jeune fille ne comptait plus les fois où Al était parti chercher un truc et revenait les mains vides parce qu’il avait oublié ce qu’il allait faire. Ou celles où ça lui prenait le double du temps pour faire quelque chose parce qu’il s’était intéressé à autre chose entre temps. Avec le temps, on pouvait penser qu’il s’était amélioré et qu’il avait essayé des moyens de garder le focus, mais non, tous avaient été sans succès. Depuis qu’elle le connaissait, Albert était un vrai moineau et Laura le taquinait sans cesse. Elle ne se gênait jamais de lui faire des petites remarques un peu sarcastiques, mais pas méchantes. Du coup, il ne se serait pas surprenant qu’il avait un jour observé l’un des tableaux muraux et que l’idée qu’il avait déjà aperçu ce style quelque part lui avait traversé l’esprit, puis qu’un papillon ait croisé son champ de vision à ce moment-là, détruisant toutes chances de faire les liens nécessaires. . Elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. "J’en peux plus de toi! Ça aurait dû te sauter aux yeux dès les premiers tableaux qui sont apparus! " Elle lui donna un petit coup de coude en riant. N’empêche qu’elle était très heureuse de partager ce petit secret avec lui. Laura avait tendance à garder beaucoup de choses en elle que ce soit ses émotions, ses opinions ou autres informations la concernant. Elle venait tout juste de se délivrer d’un poids qui avait peu à peu commencer à prendre de l’ampleur en elle. Plus elle peignait, plus elle avait de chance de se faire prendre ou d’être reconnue. Cela faisait près d’une semaine qu’elle n’avait rien fait. Chaque fois qu’elle sortait le soir, elle apercevait des policiers rôder autour de ses œuvres ou dans des endroits qui seraient aptes à recevoir sa signature. Elle avait donc décidé de prendre une pause, le temps de se faire oublier des autorités pendant quelques jours. Ils allaient finir par se désintéresser de X-23 et allaient se trouver une autre victime. Elle pourrait alors reprendre tranquillement du service. De voir tous ces hommes et ses femmes en uniforme entrain d’observer ses fresques lui avait foutu une belle frousse. Ce qu’elle faisait était peut-être joli et embellissait les bâtiments les plus décrépis, mais c’était loin d’être légal. Elle ne voulait pas avoir d’amende ou pire se retrouver en taule. Elle devait prendre toutes les précautions. C’était sans doute l’une des raisons de pourquoi elle n’avait rien dit à son meilleur ami. Moins les gens savaient, moins il y avait de risque que son nom circule. Il était facile dans une conversation d’en faire mention sans nécessairement le vouloir et que l’information circule un peu partout par la suite. Mais, Laura savait aussi qu’elle avait besoin d’un allié dans toute cette aventure et Albert était celui qui était tout désigné. Elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance. Elle l’avait toujours su. Il était de son côté et jamais il ne la trahirait. "Je te dois bien ça oui. " Ça la soulageait qu’il ne soit pas plus offusqué. Il aurait pu l’être et elle ne lui en aurait pas tenue rigueur si ça avait été le cas. C’était quand même gros ce qu’elle venait de lui avouer. Les tags étaient devenus une grande partie de sa vie dans la dernière année et elle lui avait caché. Mais, c’était Albert. Il était le garçon le plus doux qu’elle connaisse et qui ne s’en faisait pas pour de tels détails.
Laura se doutait que son ami avait probablement plein de questions et elle savait qu’un jour ou l’autre, il se rappellerait d’événements ou d’observations faites durant les derniers mois et qu’il voudrait en savoir plus. Elle n’aurait pas pensé que ça arriverait si vite. Elle était presque impressionnée par la concentration d’Al. Mais dès que sa question avait fusé, elle avait perdu le sourire qui l’avait animé tout juste quelques secondes plus tôt. Elle s’était décollée du garçon et avait quitté son lit pour retourner sur sa chaise de travail. C’était comme si tout à coup, elle s’était sentie étouffer. Elle savait parfaitement de quoi Albert parlait. Elle aurait voulu éviter le sujet, mais ça n’aurait pas été juste pour lui. Il avait le droit de savoir. Laura lui avait tellement raconté des conneries pour lui expliquer ses multiples blessures et son petit séjour à l’hôpital. "Oui…" Souffla-t-elle. Elle plia ses jambes et accota son menton sur ses genoux. La honte l’envahissait chaque fois qu’elle y repensait. "Un type bourré a pas aimé que je m’en prenne à son mur, alors il m’a agressé. Et j’ai pas su comment réagir et je me suis écrasé et j’ai encaissé les coups. " Machinalement, elle avait posé ses mains sur ses côtes. La douleur des cotes brisées étaient encore très fraîches dans sa mémoire. Comme elle guérissait vite et anormalement selon les médecins, elle n’avait aucune cicatrice qui démontrait l’attaque de ce fou furieux. "Je pensais vraiment y rester, tu sais. Il n’arrêtait pas et ses coups étaient toujours plus forts. J’étais plus capable de bouger un seul membre et il continuait de s’acharner même si je l’implorais d’arrêter. J’ai jamais aussi eu peur et eu mal de toute ma vie. " Elle leva la tête pour regarder Albert, le visage fermé. Elle savait qu’il n’y avait aucune honte à avoir. Ce n’était pas réellement de sa faute, mais c’était plus fort qu’elle parce qu’elle se répétait sans cesse qu’elle aurait dû se défendre et se montrer plus forte. "Mais quelqu’un a entendu mes cris et s’est chargé de battre mon assaillant. Il l’a littéralement mis au tapis qu’il était totalement assommé. " Un faible sourire s’était dessiné sur ses lèvres. "Mais il a pas cru bon se présenter ou rester avec moi et il est parti…Je l’ai revu seulement voilà quelques jours. Bref, c’est ça l’histoire… "
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Jeu 24 Nov - 0:16
Heretic Trouble
Elle savait comment je fonctionnais même si ça l’amusait de voir à quel point j’étais doué pour conserver une concentration digne d’un chien qui voit passer un papillon. Je lui accordais donc ce point, parce qu’il était vrai que j’aurais pu faire davantage attention aux détails. C’était à se demander comment j’arrivais à sortir de mon lit le matin et arriver à l’heure en cours, vu à quel point j’étais à l’ouest parfois. Au moins, j’avais gagné deux pizzas. Il n’y avait pas de petites victoires. Et une pizza payée par un autre, je n’allais clairement pas cracher dessus. Mais il y avait quand même quelque chose qui me chiffonnait dans l’histoire. Parce que d’accord, elle m’avait caché qu’elle était X-23. Mais elle ne me disait pas tout. Il y avait cette ombre au tableau, des non-dits qui pesaient. Et si j’avais mis le temps à trouver qu’elle était celle qui dessinait sur les murs de l’île, je n’allais pas laisser cette question me ronger davantage. Elle devait me dire la vérité. C’était pour ça que je lui avais demandé si les blessures qu’elle avait tenté de me dissimuler étaient dues à ses escapades. Comme ça, sans préavis. Directement.
Si pas mal de choses m’avaient échappés, l’ombre qui passa sur le visage de Laura ne m’échappa pas, en revanche. Je craignais d’avoir touché un point sensible et regrettai alors immédiatement ma question. Je ne voulais pas provoquer cette réaction. Et ma curiosité mal placée provoquait chez elle quelque chose que j’aurais pu éviter si j’avais été capable de la fermer. Je me sentis mal en la voyant s’éloigner de moi, se déplacer jusqu’à sa chaise avec un visage que je n’avais pas l’habitude de voir chez elle. Et je n’aimais pas sa réponse. Ce “oui” soufflé, comme un secret trop lourd à porter. Je me décollai du mur pour me rapprocher doucement tandis qu’elle repliait ses jambes contre elle. Au fur et à mesure qu’elle me racontait, je serrais un peu plus les mâchoires en fronçant les sourcils. Je n’aimais pas ce que j’entendais, je n’aimais pas cette posture défensive que prenait Laura en racontant ce qui lui était arrivé, comme si elle revivait tout. Et je ne supportais pas l’idée que quelqu’un ait pu lui faire du mal. J’étais en colère, en vérité. En colère parce que j’avais fait l’autruche et que je n’avais pas insisté pour savoir la vérité. En colère parce que Laura avait traversé ça toute seule alors que j’aurais pu l’aider par mes maigres moyens. J’avais du mal à imaginer une Laura suppliant son agresseur d’arrêter. Ou même l’imaginer dans une quelconque position de faiblesse. Ce n’était pas la Laura que je connaissais. Sans m’en rendre compte, j’avais posé une main sur son bras, depuis le bord du lit. Je devais une fière chandelle au type qui était intervenu pour aider Laura. Pourquoi elle m’avait caché un truc pareil ? C’était une chose de ne pas me dire pour les dessins. Mais dissimuler son agression, mentir quand je lui demandais pourquoi elle avait une démarche étrange… C’en était une autre. “Laura… Tu aurais du m’en parler.” A peine les mots avaient franchis mes lèvres que je me rendais compte à quel point ce que j’avais dit était stupide. Ouais, elle m’en aurait parlé et après ? J’aurais fait quoi ? Lancé une vendetta contre son agresseur ? Tellement pas moi. De nous deux, c’était Laura la plus forte. C’était elle la guerrière. Pas moi. C’était également pour ça que ça me rendait dingue de la voir comme ça. Savoir qu’elle avait été passé à tabac et que l’autre connard aurait pu la mettre dans un état plus grave me mettait hors de moi. J’avais du mal à contenir ma rage mais je ne pouvait pas me permettre de le montrer. Pas alors qu’elle était dans un état pas possible à cause de la question que je lui avais posé. “Je suis désolé que tu aies eu à traverser ça toute seule. J’espère que l’autre connard a pris cher.” Ouais j’espérais qu’il avait pris suffisamment cher. Parce que se faire assommer, c’était léger pour ce qu’il avait fait à Laura. Il aurait pu la tuer. J’avais bien vu son état. Laura n’était pas bien épaisse en plus. Alcool ou pas, rien n’excusait ce qu’il lui avait fait, pour une stupide histoire de dessin. Elle avait simplement taggué son mur, elle n’avait pas égorgé son chien. Il avait donc bien mérité de se faire taper dessus. Et j’espère qu’il avait autant souffert qu’il avait fait souffrir ma meilleure amie. Enfoiré. Et s’il avait été armé ? Je ne préférais même pas imaginer. Le pire, c’était que personne ne savait qu’elle allait peindre un peu partout. Elle était toute seule à chaque fois. Et si la prochaine fois, quelque chose de pire arrivait ? “Et le type qui t’a aidé, tu l’as revu il y a quelques jours, tu dis ?” J’étais curieux à propos du bon samaritain qui avait sauvé Laura.
Je ne savais pas quoi faire, à cet instant. La voir aussi désemparée était quelque chose d’inédit. Comme si j’étais face à une inconnue. Je voulais retrouver Laura, ma Laura. Celle qui ne se laissait pas démonter, celle qui affrontait les difficultés avec une détermination à en faire pâlir d’envie un kamikaze. Je ne savais pas ce que je pouvais faire pour faire disparaître cette expression de son visage. Je laissai doucement retomber ma main vers moi. “Promets-moi que tu n’iras plus faire ça toute seule. Je viendrais avec toi, s’il le faut. Comme ça, si on se fait choper, on se fera choper à deux. Partenaires dans le crime.” Je lui adressai un clin d’oeil et un petit sourire timide. Je préférais passer des nuits blanches en ville et me faire arrêter que de laisser Laura faire ça toute seule, au risque de tomber sur un malade qui serait armé, cette fois-ci. Puis, à deux, on était plus fort, non ?
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Pseudo : Fidji
Mar 29 Nov - 17:31
Heretic Trouble
C’était la première fois que Laura racontait sa vraie mésaventure à quelqu’un. Elle n’avait rien dit à sa mère ou même aux autorités qui l’avaient interrogé. En effet, les médecins et infirmières de l’hôpital avaient contacté la police puisqu’ils la soupçonnaient de se faire battre par sa mère. Elle ne savait pas comment elle avait fait et où elle avait trouvé toute la détermination dont elle avait fait preuve pour raconter son histoire, mais les policiers avaient cru à son explication de chute à vélo. Elle avait inventé tout un truc un peu tiré par les cheveux, tout en restant plausible, mais cela avait satisfait les agents. Ils avaient sans doute mieux à faire cette soirée-là. Laura n’était pas folle et elle avait prévu le coup avant de se rendre aux urgences. Elle s’était réveillée à l’endroit de son attaque, son assaillant avait disparu, ce qui l’avait grandement rassurée. Malgré la douleur insupportable, elle avait trouvé l’énergie nécessaire pour ramasser ses bombes de peinture et les cacher ailleurs. Elle avait réussi à lancer son vélo sur le mur de façon à ce qu’il soit un peu abîmé et brisé, puis elle l’avait laissé près d’une route passante. Quand elle avait entendu les ambulanciers, elle s’était effondrée sur le sol. Elle s’était réveillée quelques heures plus tard dans une chambre aseptisée de l’hôpital. Plus tard, elle avait entendu le signalement d’un homme évanoui et bien amoché qui venait d’être retrouvé dans une poubelle d’un commerce située à quelques rues de son attaque à la radio des policiers. Personne n’avait fait de lien entre lui et elle et l’affaire avait été close.
Autant cela pouvait lui faire mal de revivre la pire nuit de sa vie, autant cela lui avait fait du bien. Elle avait gardé cette histoire trop longtemps pour elle seule et il était temps qu’elle sorte. Voir le doux visage de son ami qui s’inquiétait réellement pour elle, était comme un baume pour son cœur. Laura n’était pas la plus démonstrative, mais elle tenait énormément à Albert et elle était heureuse et soulagée qu’il lui ait posé cette question. Si elle n’avait vraiment pas eu envie de lui répondre, elle n’aurait tout simplement rien dit. Elle savait qu’il était temps pour elle de se défaire de ce douloureux souvenir et de le partager avec son meilleur ami et confident. "Je sais…. J’ai juste cru que si je n’en parlais pas et que je n’y pensais pas, ça ne se serait pas passé. " lui dit-elle d’une petite voix tandis qu’Al posa une main douce et délicate sur son bras. Elle ressentie un léger frisson mais n’émit aucun mouvement pour qu’il l’enlève. C’était un peu utopique de croire ainsi puisque ce souvenir était toujours présent en elle, mais cette façon de penser l’avait aidé à s’en sortir en quelque sorte. Comme personne ne savait vraiment ce qui lui était arrivé, elle ne recevait pas leur pitié ou leur regard inquiet chaque fois qu’elle quittait son appartement. Malgré quelques semaines difficiles, elle avait réussi à passer par-dessus et reprendre sa vie. Elle n’avait pas été traumatisée et elle ne s’était pas arrêtée à ce petit incident. Elle avait continué d’avancer. Il était hors de question qu’elle donne satisfaction à ce type bourré. Elle n’avait pas arrêté de produire son art, mais elle s’était arrangée pour ne plus que cela se produise. Elle avait suivi un entrainement rigoureux mélangeant auto-défense, boxe et arts martiaux. Elle avait fait tout cela d’elle-même et elle avait l’impression que si ses proches l’auraient sur, elle aurait été trop couvée et elle n’aurait pas avancée, pas aussi vite. "Je vais bien, Al. " Elle lui offrit un sourire rassurant en essuyant le coin de ses yeux. Elle ne souffrait plus et elle en était sans doute sortie plus forte. Ce n’était pas facile de se remémorer les événements, mais elle allait bien. Mieux depuis quelques minutes même. "Et le type s’est retrouvé dans une poubelle, inconscient et pas mal amoché. " Curieuse de voir dans quel état il se trouvait, elle avait réussi à trouver sa chambre et elle l’avait observé pendant de longues minutes, un sourire malicieux au visage et les poings serrés. Une part d’elle était satisfaite de l’avoir vu dans le coma et blessé. Une autre était furieuse parce qu’elle aurait voulu le mettre dans cette mauvaise posture elle-même. Elle aurait voulu qu’il se réveille à ce moment-là pour qu’elle puisse le frapper à son tour. "Oui…c’était vraiment bizarre. Il est venu me voir pendant que je tagguais et il a commencé à faire un monologue incompréhensible. Je te juuuure, le mec arrêtait pas de parler! J’en avais mal à la tête." Elle pouffa de rire. "Mais, il était gentil. J’ai pas été trop cool avec lui. Il a dû regretter de m’avoir sauvé. M’enfin. Tout va bien là. Je t’assure!" Elle respirait mieux désormais. Elle se sentait moins coincée. Tout s’arrangeait doucement. Elle avait rencontré son sauver, le seul qui avait toujours connu l’histoire et elle avait pu le remercier comme il se devait. Puis, elle s’était finalement confiée à un proche. Bientôt, toute cette histoire ne serait qu’un mauvais souvenir.
Laura ne put s’empêcher de rire à la proposition d’Albert. Il s’inquiétait vraiment pour elle, même si cela faisait un an que tout cela s’était produit et qu’il n’y avait pas de nouvelles attaques à signaler. Il était trop mignon. Mais, elle reprit rapidement son sérieux. Un partenaire n’était pas de refus. Albert n’était pas le plus costaud et sa présence n’arrangerait probablement rien s’ils devaient se faire agresser, mais l’intention était là et cela faisait beaucoup de plaisir à la jeune fille. Elle voulait bien partager cette petite part d’elle avec lui. "Je veux bien être ta partenaire dans le crime! Il nous faudra un nom!" Elle rigola et lui sauta dans les bras les faisant rouler tous deux sur le lit.
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