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Chapitre 1.I : La Belle et le Clochard. (pv Gillian)
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Sam 26 Nov - 22:54
« Trop de canettes »
Chapitre 1.I

Premier Post


Je me suis réveillé dans cette chambre à la con. Ça puait la bière, la bouffe périmée, mais c'était mon nouveau chez moi. Ça faisait à peine quelques mois que j'étais à Génosha et j'en pouvais déjà plus de la bouffe japonaise... Ça faisait aussi quelques mois que mes frères étaient enfermés dans cette foutue prison d'HYDRA. Cette organisation avait pour but de foutre la merde en assurant leurs propres objectifs. À vrai dire, cette description était un peu vague pour le simple fait que je ne savais rien d'eux... Mais au moins, je n'étais pas totalement seul.

"Raph ? Putain ouvre Raph..."

Un idiot frappait alors à ma porte... Un véritable idiot. Je me lève de mon canapé, encore beaucoup trop alcoolisé pour ouvrir la porte.

"Raph ! C'est toi non ?"

Je regarde de droite à gauche dans ce couloir glauque, n'apercevant rien de spécial en plus des putes et des toxicos du coin. Ce gosse me traquait depuis au moins cinq pâtés de maisons, il ne devait pas être bien méchant, mais dans un sens, je me suis senti parent.

"Va te faire voir le mioche, tu n'as pas des devoirs à faire ?"

Je refermais la porte, mais il bloqua celle-ci avec un bâton en bois. Je fronçais les sourcils, comprenant beaucoup trop ce que c'était. Je rouvrais cette porte lentement, n'adressant qu'un seul regard noir à ce gamin...




"A deux rues d'ici... Red One."

J'attrapais ma canette de bière, prenant ce bô, le rangeant dans mon dos comme un vulgaire guerrier. Cul sec, je finissais la canette, la balançant dans mon appartement négligemment... Un peu plus ou un peu moins de saleté, peu importe.

"Montre-moi."

Le gosse m'a alors emmené en pleine nuit à deux rues d'ici exactement. Je pouvais déjà entendre des Russes discuter entre eux, avec le peu de russe appris de la langue d'une charmante connaissance, je reconnaissais deux ou trois mots. "Il ne sera pas là", "on raconte qu'il est indestructible... Et dire que tous ces cons pensent ça de moi ? Si, je serais là et oui, je suis indestructible. Je sortais alors de mon coin de rue, confiant une autre canette à ce gosse, lui demandant de m'attendre. Cette ruelle était véritablement un cliché, sombre, odeur nauséabonde... Tant pis, je faisais avec. Un bandeau rouge et usé trône devant mes yeux avec deux trous pour les yeux, ces gars allaient comprendre pourquoi on m'appelait Red One ici... Ils étaient trois et ils m'avaient repéré. Le plus baraqué s'est simplement avancé. Il n'a pas pu faire un pas de plus, je l'ai dégommé avec un flingue. Un autre se lança sur moi, fou de rage, j'avais dû dégommer son petit copain. Le bô de mon frère a alors tout simplement embrassé sa mâchoire, une fois, deux fois, une troisième pour terminer sur un uppercut, le faisant tomber par terre.

"Oh putain, non, non... N'avance pas, je vais te défoncer !"

Le troisième, aussi bête que les deux premiers a foncé tête baissé, je lui ai simplement défoncé le nez avec le bout du bô, l'assommant avec un coup de crosse pour en finir rapidement. Justement, en finir...? C'était un piège tout ça. Le gosse avait été repéré et deux gars le tenaient par les deux bras. Un type, alors, est sortie du camion d'où venaient les trois premiers boulets.

"Red One hein ? Lâche ton flingue, tu n'en as pas besoin mon garçon"

Je me suis exécuté, la vie du gosse était en jeu, et même s'il avait été con pour accepter de me rencontrer, ce type était tout de même dangereux. Il a envoyé deux autres gorilles sur moi. J'esquivais un coup de lame, un cercle de couillons dessinant une arène autour de moi. Je frappais le premier couillon, puis le deuxième, me faisant désarmer par un troisième. Tout était si confus... On n'avait pas de place pour se battre à trois dans une si petite ruelle. Ma tête frappa le nez de celui qui me maîtrisait pour me retourner et enfoncer sa tête dans une poubelle avec mon pied. Je prenais un coup de matraque sur le dos, me faisant tomber à terre... Je mordais alors jusqu'au sang le mollet de celui qui était le plus prêt avant de m'occuper de l'autre avec un coup-de-poing dans les couilles. J'avais la situation bien en main. Je reprenais alors mon bô, me plaçant juste en face de ce qui semblait être le chef ici...

"Bon, bon. Tu as mon respect. Qu'est-ce que je peux faire pour toi Red One ?"

Tous me regardaient, un peu paniqué... Les cours de combats que j'avais reçus m'avaient plutôt bien aidé en fin de compte. Je répondais avec tout le sang-froid possible au dirigeant de ces amateurs.

"Quitte, ce quartier ou tu risques d'avoir du mal a rentrer avec des genoux pétés."
"Oh...? On manque à ses devoirs ? Et ton hospitalité...?"
"Mon hospitalité pourrait arriver droit dans ton trou de balle si tu me fais perdre patience."


Soyons clair, je me chiais dessus aussi... Ils étaient huit, peut-être dix... Mais je devais impérativement mettre les choses au clair. Ici, c'était mon quartier. Le bouffon que j'avais devant moi s'est mit à rire. Il se retourna, ouvrit son camion. Ce que je cherchais était sous mes yeux... Des caisses au nom d'Oscorp.




"Bien, je te laisse ça, tu t'es bien battu. Mais je pense que... ton hospitalité, tu risques de le foutre dans mon trou de balle souvent. Bonne nuit Red One. Vous autres, laissez vos frères, ils ne servent plus à rien."

Tout le gang s'en allait, laissant les hommes que j'avais brisés à terre, trempant dans leur sang pour la plupart. J'avais gagné... Le gamin s'est approché de moi, me tendant la canette. Je l'ouvrais, buvant une gorgée. Mon taf était terminé pour ce soir. Je retournais dans ma caverne pour terminer ma nuit, demain, j'avais à faire. Voilà mon quotidien depuis mon arrivé à Génosha. Je bossais pour HYDRA : trouvé, un colis, le récupérer, attendre un agent d'HYDRA chez moi, lui donner le colis et espérer que mes frères vont bien... Encore, encore, encore et encore. À côté de ça, je devais travailler, mais cette histoire avec le boulet d'hier m'inquiétait un peu. J'ai jamais eu affaire à lui, pourtant, j'avais dépouillé tous ses hommes depuis de moi et lui, n'était même pas en colère... D'un autre côté, j'avais eu beaucoup de chance hier.

N'arrivant pas a trouver le sommeil, j'ai passé la nuit à enquêter sur internet sur ce type. Rien, que dalle. C'était bel et bien un criminel à l'ancienne, pas le genre de type bling-bling... Il allait falloir que j'étudie le dossier sur ce type si je ne voulais pas d'autres problèmes pour récupérer des colis. Seulement, ce jour-là, j'étais de service en tant que taxi. Arlon, mon patron à la con, m'avait donné une seconde chance... Je devais donc bosser, il fallait bien que je paie mon loyer. Je laissais la radio allumée avec les Flamingos. Je n'ai jamais su pourquoi, mais j'ai toujours adoré cette chanson, parfois, je me revois danser dessus avec quelqu'un, mais j'ai la lumière dans les yeux, je ne vois pas qui c'est, mais je me souviens de ce parfum vanille... Je m'arrête brusquement à côté d'un trottoir, une femme relativement jolie demande un taxi et... Je suis le taxi.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
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Sam 26 Nov - 23:49
Gillian laissa échapper un autre soupir lorsqu'une énième voiture lui passa sous le nez. Elle avait terriblement mal organisé sa matinée, et elle le regrettait amèrement. Son téléphone n'arrêtait pas de sonner, entre les SMS, les appels manqués et les rappels pour ses rendez-vous qui se superposaient presque. Elle se rendit compte qu'il lui manquait deux personnes dans sa vie : une secrétaire efficace pour organiser ses journées et prioriser ses rendez-vous. Et un chauffeur qui lui serait totalement disponible pour la conduire d'un bout à l'autre de Genosha... Réajustant son chapeau sur son crâne, elle fut bien contente en voyant un véhicule jaune s'arrêter finalement à son niveau, et ne manqua pas de remercier ce miracle venu l'aider dans cette journée pour le moins difficile.

Alors que la portière de la banquette arrière lui était présentée, la blonde n'en fit rien et s'avança vers la portière passager qu'elle ouvrit sans se gêner. Sous le regard sombre et un poil surpris du conducteur, elle s'installa en retirant son chapeau qu'elle posa sur ses genoux, ainsi que ses lunettes pour croiser directement les yeux de son compagnon de route. Là, elle lui fit un sourire qui se voulait rassurant. De toute façon, Gill n'avait absolument rien d'une femme menaçante, et elle avait l'air si douce qu'il était difficile de suspecter chez elle une quelconque malice ou autre chose de nocif.

Elle tendit la main vers l'homme, pour se présenter officiellement et respectueusement à lui : « Gillian Hammond. » Elle ne jugea, par ailleurs, pas utile d'en rajouter. Gill était assez connue. Pour ne pas dire une véritable star à travers le monde. Rare était les gens qui ne reconnaissaient pas son visage, notamment parce qu'elle avait fait biens des publicités, étaient sur plusieurs affiches, et les dernières tendances de sa gamme de robe faisaient un tabac dans le beau monde. S'il n'avait pas mis un nom sur son visage, c'était désormais chose faite. Elle ne s’appesantit du coup pas plus, préférant vivre cette rencontre avec une certaine normalité :

« J'ai besoin d'un chauffeur pour la journée, mon emploi du temps est chargé, et il faudrait nous rendre d'un bout à l'autre de la ville. » Commença-t-elle pour prendre la température auprès de l'homme, histoire de voir s'il serait d'accord pour la conduire, ou s'il voulait déjà renoncer. Il n'était peut-être pas trop demandé d'au moins l'amener jusqu'à son prochain rendez-vous, histoire de ne pas y être en retard, s'il ne voulait pas trop poursuivre l'aventure avec elle. En tout cas, elle n'avait pas encore dit les mots magiques pour le convaincre de ne pas l'abandonner : « Je vous paierais le triple d'une journée normale si vous restez avec moi. »

Elle fouilla dans son sac à main, déposant aussi sur ses genoux son organiseur, avant de tirer de son porte-feuille une petite liasse de billet qu'elle déposa dans la main de son voisin : « Cinquante pour cent maintenant. » Fit-elle avec un sourire vendeur, histoire d'être sûre de capter son intérêt. Il n'allait quand même pas oser la balancer sur le bitume maintenant qu'elle lui avait donné une partie de son argent... On était à Genosha ici, pas à New York ! Gillian avait fait ses recherches. En moyenne, un taxi se faisait une centaine de dollars par jour en moyenne quand il était salarié. Il lui avait été simple de tripler le résultat. « Le reste de l'acompte à la fin de la soirée. » Termina-t-elle avec une petite moue amusée.

Oh, et il y avait une dernière demande, qui ne serait absolument pas négociable : « Et je reste sur le siège passager. » Elle jeta un petit regard sur la banquette arrière, sans revenir sur son envie. Elle préférait être à la place du mort, ça lui donnait l'impression d'avoir son mot à dire. Et puis, ça la rendait peut-être moins starlette dans sa tête, même si en réalité c'était tout l'inverse. Elle pourrait donner l'image d'une jeune femme assez capricieuse qui voulait tout contrôler. Elle n'était pas capricieuse mais... le contrôle par contre, c'était plutôt sa névrose en effet. « Vous en êtes ? » Fit-elle finalement en lui tendant la première adresse sur un bout de papier griffonné.
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Dim 27 Nov - 0:29
« Trop de canettes »
Chapitre 1.I

Second Post

Comment je pouvais refuser quoi que ce soit à une jolie fille ? J'étais peut-être un type violent, défendant son gagne-pain comme personne, mais moi aussi, j'avais besoin de compagnie. Dans un premier temps, j'ai été particulièrement surpris quand cette femme s'était installé à mes côtés, à l'avant, dans un second temps, j'avais une véritable célibrité dans mon taxi... Elle se présenta, mais c'était inutile

« Gillian Hammond. »
"Appelez moi Raphaël mademoiselle Hammond."


Je répondais à sa poignée de main, je savais exactement qui elle était. Je n'irais pas jusqu'à vous dire que je connais le monde de la mode, mais avec HYDRA et ces missions suicides, j'ai eu quelques contacts dont l'un de ceux-là était une fille étant mannequin pour la plupart des robes de la patronne à côté de moi à ce moment. Elle me proposa par la suite de l'emmener toute la journée à droite et à gauche, seulement, je n'avais pas vraiment le temps pour jouer à ça, surtout avec ce genre de femme, mais rien qu'une phrase me fit totalement changer d'avis.

« Je vous paierais le triple d'une journée normale si vous restez avec moi. »

J'écarquillais les yeux. Le triple ? Ce serait une aubaine pour moi, je vivais dans la pauvreté depuis des mois, un peu de beurre dans les pattes serait le bien venu. Pendant que je me voyais pouvoir acheter une pizza dès ce soir, je voyais Hammond sortir quelques billets, me faisant légèrement sourire. La chance avait peut-être tourné et au final, l'enfoiré d'hier pouvait bien attendre une soirée de plus pour se faire botter le cul. Je prenais les billets, rangeant ceux-ci dans la poche intérieure de mon blouson en cuir, enlevant la clope de mes lèvres pour commencer mon taf, gardant toujours autant le silence... Je ne paraissais sans doute pas spécialement accueillant, ni même sympathique, mais bon, c'était mon genre, au moins on m'emmerde jamais. En tout cas pas pour rien.

« Et je reste sur le siège passager. Vous en êtes ?  »

Je déposais mon téléphone portable éteint dans la boîte à gants, frôlant les jambes de Gillian, avant de démarrer le moteur, réfléchissant déjà à ce que j'allais bien pouvoir mettre sur ma pizza... Fromage, poivrons, piment et surtout pas d'ananas.

"Plus que jamais mademoiselle Hammond, vous faites un le bonheur d'un homme aujourd'hui."

La route était particulièrement dégagée aujourd'hui, ça allait être plutôt simple de trimbaler cette jolie dame ces temps-ci. Une nouvelle drogue était active ces derniers jours et bien entendu, ça tombait sur mon quartier. J'étais vraiment préoccupé par cette nouvelle criminalité et par ce que pouvait faire les gros noms de criminel venant d'Hammer Bay. À ce même moment, je me demandais ce que pouvait foutre Hammond ici...

"Dites-moi. Simplement curiosité, mais que fait une femme de panneau publicitaire dans ce quartier pas super fréquentable ? Ne me dites pas que vous venez acheter de la poudre pour les mannequins, ce serait une énorme déception pour moi de constater que le cliché de la top-modèle prenant une ligne avant de monter sur scène, soit réel. À ce propos, où allons-nous ?"


Briser la glace, être sociable... C'était vraiment pas mon truc. En revanche Mick, il savait y faire avec ce genre de soucis... Il me manque.

N'arrivant pas a trouver le sommeil, j'ai passé la nuit à enquêter sur internet sur ce type. Rien, que dalle. C'était bel et bien un criminel à l'ancienne, pas le genre de type bling-bling... Il allait falloir que j'étudie le dossier sur ce type si je ne voulais pas d'autres problèmes pour récupérer des colis. Seulement, ce jour-là, j'étais de service en tant que taxi. Arlon, mon patron à la con, m'avait donné une seconde chance... Je devais donc bosser, il fallait bien que je paie mon loyer. Je laissais la radio allumée avec les Flamingos. Je n'ai jamais su pourquoi, mais j'ai toujours adoré cette chanson, parfois, je me revois danser dessus avec quelqu'un, mais j'ai la lumière dans les yeux, je ne vois pas qui c'est, mais je me souviens de ce parfum vanille... Je m'arrête brusquement à côté d'un trottoir, une femme relativement jolie demande un taxi et... Je suis le taxi.

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Dim 27 Nov - 12:43
« Une femme de panneau publicitaire ? » Lâcha Gillian, un peu surprise par la phrase en elle-même, en redressant le regard de son agenda électronique. Elle papillonna des cils un moment en regardant Raphaël, l'air de ne pas comprendre qu'il parlait d'elle ! Ça faisait un moment qu'elle n'était plus vraiment à l'affiche des publicités du monde, mais elle avait eu son succès effectivement. Au moins l'avait-il reconnu sans qu'elle n'ait besoin de se présenter, et ça n'était pas plus mal en soi. « Celle-ci, on ne me l'avait jamais faite ! » Fit-elle sans rire, mais en étant tout de même très amusée par ses propos. C'était dit avec une certaine naïveté de la part de son aîné, un contraste qu'on n'imaginait pas forcément chez lui. Mais dans ces contacts avec des inconnus, c'était sûrement ce que Gillian préférait : la surprise, l'étonnement.

« Allez-vous vous empresser de donner l'info à la presse à scandale quand j'aurais le dos tourné, Raphael ? » Blagua-t-elle avec un sourire en coin, les yeux brillants et malicieux en le regardant. Elle retourna à son téléphone pour répondre à quelques messages et mails à la va-vite, répondant à sa question en parallèle d'une voix un peu traînante et distraite par sa principale activité. Pas qu'elle voulait lui manquer de respects, Gillian faisait de son mieux pour lui faire la conversation, mais elle était une femme extrêmement occupée et elle n'avait du temps pour toutes ces choses que si elle le prenait à pleine main. « Vous ne le savez probablement pas, je ne crois pas que ça vous intéresse beaucoup, mais il y a une merveilleuse jeune femme qui vit à l'étage de l'immeuble où vous m'avez récupéré. » Lui signifia-t-elle en désignant un étage d'un immeuble quelconque de son doigt manucuré.

« Une brodeuse, qui n'en a pas fait son métier. J'étais venue lui proposer un emploi. » Rajouta-t-elle tandis que son téléphone recommença à sonner, et qu'elle se décida à couper la sonnerie, ne souhaitant pas répondre à cet appel en question. Surtout que le numéro n'était pas enregistré dans ses contacts, et elle avait un peu peur de tomber encore sur un journaliste un peu trop audacieux. « Malheureusement, elle, a des problèmes avec la drogue et l'alcool. Donc notre accord tenait si elle entamait une cure de désintoxication dans les plus brefs délais, pour travailler dès notre prochaine collection avec nous. » Elle haussa les épaules, sentant que ça n'était pas des mieux engagé pour l'instant : « Je lui ai laissé le temps de la réflexion. » Fit-elle d'une voix un peu triste.

La drogue gâchait bien des talents. Et l'alcool aussi. Elle mettait tout ça dans le même sac pour sa part. « Et vous ? Vous êtes souvent amené à travailler dans ces quartiers ? » Lui demanda-t-elle, sans suspecter un seul instant que ce métier là n'était peut-être pas son seul métier. Gillian était une personne assez naïve en soi, qui croyait en l'espèce humaine et dans le genre humain plus que n'importe quoi. Elle voulait voir ce qu'il y avait de meilleur en chacun pour créer des interactions qui feraient forcément la différence. Et avec ce Raphaël, ça allait. Sans trop faire, il restait lui même, et assez respectueux avec elle, sans doute impressionné un petit peu par la personne qu'il avait à sa droite. Ça, c'était le quotidien de Gillian : « Pour ma part, c'est la première fois que je m'y rends, j'ai essayé d'être naturelle... Je ne suis pas certaine d'avoir réussi. »

Elle eut un sourire amusé. Dans sa robe qui la serrait à la taille, ses bottines à talons, son chapeau un peu trop grand qui en faisait trop,... Pour l'endroit, elle contrastait totalement, elle le savait. Mais elle n'avait pas vraiment dans son placard une tenue spéciale « quartier chaud de Genosha ». A part peut-être une salopette pour quand elle faisait de la peinture, mais ça n'aurait pas été plus correct de sortir avec ça. Enfin bref, quand à savoir où ils se rendaient : « Les bureaux du Daily Bugle ! » fit-elle vivement. « Vous pourrez attendre un peu sur le parking, je n'en aurais pas pour longtemps. » Elle esquissa un sourire avant de rajouter : « Ça nous permettra d'esquiver les paparazzi aussi, ils n'ont pas le droit de s'y rendre. »
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Dim 27 Nov - 23:51
« Trop de canettes »
Chapitre 1.I

Troisième Post

"I only have eyes for you...". La chanson des Flamingos se terminait, un son aussi doux venant le remplacer. La pluie frappait sur mon capot, sur toi et sur mon pare-brise, apportant une touche de légèreté avec le son mécanique de mon taxi. J'avais eu une dure nuit et c'est exactement ce qu'il me fallait. Une touche de douceur. Gillian était toujours dans ma bagnole et j'allais lui servir de chevalier servant. Honnêtement, je ne pouvais pas rêver mieux comme travail. Ça allait être bien payé, en tout cas mieux que d'habitude et je passais aussi la journée en compagnie d'une très jolie femme, que demander de mieux ? A part une pizza en plus, je voyais pas.

« Allez-vous vous empresser de donner l'info à la presse à scandale quand j'aurais le dos tourné, Raphael ? »

Ce qui m'avait fait rire en premier chez elle, c'était sa façon d'être, sa façon qu'elle avait de rentrer dans mon jeu, me renvoyant mes propres blagues dans la tronche, mais avec panache. Au fil de la discussion, mon sourire grandissait. Elle était littéralement mon rayon de soleil de la journée. Elle me parlait alors de cette femme vivant dans l'immeuble duquel elle descendait pour avoir un taxi. Tout d'abord, je me suis fait une drôle de réflexion en croyant que Gillian était plus aux femmes qu'aux hommes, mais le mystère restait après avoir appris que c'était juste quelqu'un travaillant pour elle... Je riais nerveusement, me trouvant complètement con de me poser ce genre de questions. Elle n'était donc pas en territoire inconnu et elle était là pour une bonne cause...

« Malheureusement, elle, a des problèmes avec la drogue et l'alcool. Donc notre accord tenait si elle entamait une cure de désintoxication dans les plus brefs délais, pour travailler dès notre prochaine collection avec nous. »

Le calme revenait encore, mais c'était plutôt un calme qu'on n'aime pas subir... Elle devait sans doute se sentir triste pour son amie et moi, j'avais encore ces images dans la tête, un peu comme hier à vrai dire... Des cachets, de l'alcool ? Je connaissais exactement tout ça. Rien que cette semaine, j'avais vidé mon compte pour des verres, des bouteilles et quoi que ce soit pouvant me décontracter et me faire dormir. C'était étrange de me retrouver dans ce taxi avec une femme comme Gillian, car elle et moi étions déjà à cette époque les parfaits opposés... Ce contraste entre nous, je le cachais. Même si elle devait se douter de quelque chose, je devais faire bonne figure, au moins pour l'honneur.

"Désolé pour votre amie, sincèrement Mlle Hammond."

Quelques minutes plus tard, nous voici aux bureaux du Daily Bugle. Une fois, j'y avais suivis un gamin avec les cheveux en pétard et un appareil photo, il paraissait un peu maladroit, en tout cas ailleurs et j'avais pour ordre de le suivre. Mais aujourd'hui, j'étais là pour Gillian. J'allais devoir attendre ici.

"Et voilà, arrivé à destination, vous aviez raison, les paparazzis ne nous embêteront pas ici. Pour ma part, je suis coupable, je suis arrivé à Génosha pour jouer le taxi pour les jeunes femmes aussi célèbre que jolie, vous m'en voulez pas ?"


Je lui laissais un sourire en plus de cette réplique. Je ne pouvais pas réellement lui révéler ce que je pouvais foutre ici... Lui parler d'HYDRA, à elle ? Qu'elle connerie, j'attrapais alors mon paquet de cigarettes, en sortant une, rallumant la radio. Earth Angel, The Penguins.

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Lun 28 Nov - 15:47
« Je fais au plus vite. » Promit la blonde en s'extirpant de sa place, lunettes sur le nez et chapeau sur la tête, après avoir fourré ses affaires dans son sac à main. Et elle lui fit un petit sourire pour lui signifier qu'elle avait très bien entendu sa remarque, au chauffeur de taxi dévoué aux femmes aussi célèbres que jolies. Il exagérait probablement, mais elle n'en fit pas cas, on lui avait appris à rester simple devant les compliments, peu importait de qui ça venait. D'un fan, d'un réalisateur, d'un ami, la blonde se comportait toujours de la même manière. Sa réaction était paramétrée, que ça la touche ou pas.

Enfin du coup, elle ne put tenir sa promesse comme elle l'aurait voulu. Gillian passa bien trois quart d'heures dans le bâtiment du journal, avant que le journaliste ne lui dise qu'il fallait qu'elle parte, car les paparazzi avaient forcé l'entrée pour venir la voir. Elle s'esquiva jusqu'à l'ascenseur de service pour regagner le parking où Raphaël l'attendait. Elle n'arriva pas par l'endroit où elle était partie, et esquissa un sourire désolé à l'homme quand il aperçut, un peu plus loin. Alors qu'elle s'approchait, la blonde jeta un petit regard en arrière pour voir si elle était bien seule.

Il semblait. Mais elle n'en avait pas la certitude. Arrivant jusqu'au véhicule, elle ouvrit la portière, y entra, et s'installa à côté de lui sans retirer pour autant son apparat sensé cacher son identité. « Il faudrait repartir vite. » Commença-t-elle d'une petite voix en se tournant vers son chauffeur. « Des photographes indépendants sont rentrés dans le bâtiment et je crois que l'un d'eux m'a suivi. » Le pressa-t-elle simplement. Il n'allait peut-être pas être enchanté de devoir faire quelques excès de vitesse pour mettre de la distance avec le Daily Bugle. « Désolée. »

Alors qu'il démarra le moteur, et qu'elle pouvait en sentir les vibrations dans ses bras, la blonde attacha sa ceinture en se réinstallant confortablement. Ils ne mirent pas longtemps à quitter l'endroit en question, et pour Gillian de reprendre la parole : « C'est le très mauvais côté du métier. J'espère que vous n'avez pas peur d'avoir votre photo dans le journal. Et si c'est le cas, mettez des lunettes, comme moi ! » Blagua-t-elle pour donner un relief plus léger à tout ceci. « On aura l'air de deux crétins avec des lunettes, ça sera drôle ! » Rattrapa-t-elle enfin pour signifier que ça n'avait rien de grave.

Elle avait l'habitude pour sa part de ne plus faire cas de tout ça. Elle avait appris à éviter les problèmes, faire en sorte que ça se passe bien. Avec la célébrité, il y avait les aléas. La réussite avait ses règles, qui faisait défaut à sa tranquillité. Elle se demandait si elle pourrait vivre autrement parfois. Être plus normale peut-être, comme tous ces gens qui allaient et venaient dans la rue sans se faire interpeller pour un autographe ou une photo. Elle aimait ce côté là de sa vie, sans l'aimer. Grâce à ça, elle faisait des rencontres extraordinaires, et à la fois... C'était très étouffant.

« Il y avait un charmant photographe ! Jeune, mais très sympathique. Il faudra que je pense à le contacter pour qu'il puisse boucler l'article. » Lança-t-elle sur le ton de la conversation, sans savoir si c'était pour le lui dire, ou simplement le noter pour elle. « Nous disions quoi déjà ? » Lui demanda Gillian en se tournant vers lui, avant que son ouïe ne soit distraite par la musique qui passait dans l'habitacle. Elle fredonna un peu, elle qui n'avait pas vraiment de talent pour la chanson, avant de lui dire en mode nature peinture : « J'adore cette chanson ! »
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Lun 28 Nov - 19:32
« Trop de canettes »
Chapitre 1.I

Quatrième Post

Allumant ma cigarette à l'aide de la lumière de ce taxi à la con, je remarquais au loin un flash. Par un réflex idiot, j'ai baissé le son de cette magnifique chanson pour repérer un photographe au loin... Je souriais nerveusement, soupirant en me disant que j'allais devoir servir encore aujourd'hui. Je sortais alors de ma voiture, m'approchant rapidement de ce photographe caché derrière ce pillier de ciment avant de l'attrapper par le col avec toute la violence requise pour faire en sorte qu'il se pisse dessus.




"Non, nooon... attendez, je peux porter plainte."
"Contre qui ? Tu sais qui je suis moi ?"
"Vous travaillez pour une boîte de taxi, j'ai pris votre plaque ! Vous pouvez rien me faire."
"Ah ouais...?"


Il ne fallut pas plus de quelques secondes avant de voir mon poing partir sur sa tronche puis sur son appareil photo.

"Je déteste les paparazzi, surtout quand ils emmerdent quelqu'un de bien. Alors tu vas me faire le plaisir de te tirer de ce parking avant que je te foute mon pied au cul. Compris..."

Je regardais alors sa carte de presse pour y voir un prénom portugais.

"Amigo...?"
"Pardonnez-moi, je ne recommencerais plus, promis...!"


Je balançais ce mec sur ma gauche, le laissant tomber par terre en ramassant les miettes de son appareil photo. La journée avait si bien commencé et on cherchait quand même à me casser les couilles... Je passais mes doigts sur mes paupières. J'étais complètement crevé à cause de la nuit dernière et j'avais pas envie de me prendre la tête avec qui que ce soit. Je remontais alors dans ma voiture, allumant le chauffage et m'en grillant une. Gillian débarquait quant à elle quelques minutes plus tard. Elle avait été légèrement longue, mais hey... Trois cent billets, ce n'était pas rien pour une journée comme celle-ci. Elle m'expliqua rapidement qu'il y avait d'autres photographes dans le bâtiment. Ils s'attendaient donc tous à voir mademoiselle Hammond débarquer ici, je devais donc me faire discret si je ne voulais pas qu'on ait une trace de mon existence. Par ailleurs, Gillian fit une remarque assez drôle à ce sujet...

« C'est le très mauvais côté du métier. J'espère que vous n'avez pas peur d'avoir votre photo dans le journal. Et si c'est le cas, mettez des lunettes, comme moi ! On aura l'air de deux crétins avec des lunettes, ça sera drôle ! »  
"Hey, parlez pour vous, j'ai la classe avec des lunettes. Mais en tout cas, si jamais j'ai l'occasion de vous retrouver dans mon taxi, j'y penserais. J'ai aussi une vie privée à protéger !"

Je repartais de ce parking assez lugubre en passant à côté des bouts de l'appareil que j'avais fracassé à terre. La journée continuait et je ne pouvais pas me laisser abattre comme ça. En tout cas, le train-train quotidien de mademoiselle Hammond avait l'air de bien se dérouler. Courir d'un travail à l'autre, esquiver les paparazzis, c'est sans doute une vie qui m'aurait enchanté, tout était forcément plus facile. J'eus un petit pincement au cœur en écoutant Earth Angel, mais une fois de plus, Gillian m'avait fait sourire, sauvant ce précieux moment.

« J'adore cette chanson ! »
"C'est vrai ? C'était la chanson préférée de ma mère. Du moins, c'est toujours ce que m'a dit la directrice de l'établissement où j'ai grandi."


J'avais élevé mes frères seuls quasiment à la rue pendant un certain temps, mais avant tout ça, j'étais complètement seul. J'ai jamais connu mes parents et ils n'ont pas essayé de me connaître, je crois. Tant pis, ça m'allait très bien à moi, mais quand j'habitais encore à l'orphelinat, cette femme qui nous gardait me disait tout le temps que ma mère adorait cette chanson. À chaque écoute, ça me fait toujours le même effet. Des picotements dans la nuque remontant à mon crâne, des frissons dans le ventre et l'envie de sourire. Je me reprenais pour ne pas casser l'ambiance et je m'inquiétais pour le photographe de toute à l'heure. Je devais m'assurer surtout qu'une rumeur ne tourne pas autour de Gillian et de moi. Ce n'était pas que l'idée me déplaisait, mais je ne voulais pas avoir de cliente en colère.

"Alors ? Prochaine destination ? Sinon, vous avez un monsieur Hammond qui traîne dans le coin ?"

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Dim 4 Déc - 13:08
« C'est vrai, la grande classe, j'imagine ! » Rit-elle à la remarque de son chauffeur. Elle l'imagina pour de vrai sur le moment, avant de retourner à ses affaires. C'était vraiment agréable d'avoir des conversations de ce genre avec des inconnus. Même si Raphaël n'était pas vraiment un inconnu, elle ne pouvait pas vraiment en parler non plus comme un ami. Mais ces instants simples, où elle n'était pas jugée sous toutes les coutures par ses vis-à-vis lui faisaient du bien. C'était humain, avant tout. Loin de la machine incroyable qu'était le monde médiatique. Une vie sur laquelle elle n'aurait pas craché à dire vrai, mais le succès lui avait tendu les bras très jeune. Se raclant la gorge, elle vit qu'ils quittaient le parking sombre et demanda : « Vous n'avez pas eu de problèmes pendant votre attente ? »

Elle s'en inquiéta vraiment. Comme elle lui avait dit, avec la notoriété arrivait bien des problèmes, des petits vices dont elle se serait bien passée, qui pouvaient très facilement embêter ses convives. Elle n'y pouvait rien pour sa part, faisait toujours des excuses quand quelque chose d'incommodant en rapport avec sa célébrité advenait. Ça pouvait être un paparazzi un peu trop intrusif, ou du retard sur son agenda, ou l'impossibilité de se dégager du temps pour quelqu'un,... En bref, un rien pouvait vite être monté en épingle, et ça l'inquiétait très souvent.

« Mes grands parents écoutaient beaucoup ces musiques. C'est plus de leur temps, mais quand on passait des vacances chez eux, les soirs d'été ou ceux de Noël, ça donnait tout de suite... Je ne sais pas ? Une sorte d'ambiance très particulière à nos séjours là-bas. » Raconta-t-elle suite à sa déclaration. Elle fredonna la chanson encore un moment, sourire aux lèvres en se rappelant complètement de ce qu'il s'y passait. De ces moments passés sur le canapé, à feuilleté des livres, son grand père fumant la pipe à côté et ses frères jouant autour d'elle. Et elle ne fut pas la seule à partager une anecdote : « Votre mère ? » Lui fit-elle, une pointe de curiosité dans la voix, ayant envie d'en savoir plus. « Vous avez grandi... Dans un établissement ? C'est à dire ? »

Gillian avait beau être une personne charitable, elle n'était pas toujours au fait des vies des autres, et des malheurs que ça pouvait être. Elle n'était même pas sûre que Raphael ait, en soi, était malheureux. Mais elle en avait un peu peur, là, et ne pouvait s'empêcher d'en être désolée. Heureusement qu'il la renvoya sur un sujet où elle pourrait détourner l'attention. Elle fouilla dans son agenda avant de s'interrompre à la seconde question de l'homme à côté : « Vous... Vous voulez vraiment savoir ça ? » Fit-elle, un peu surprise. D'ordinaire, c'était la question des journalistes, pas des chauffeurs ça. « Non, il n'y en a pas. » Répondit Gillian simplement.

Elle n'avait rien à caché. Elle le disait bien à la terre entière, se justifiant à chaque fois d'être seule auprès d'eux alors qu'il n'y avait pas de honte à ça. En soi, c'était même plutôt un choix de vie. Elle ne pouvait pas mener de front une vie professionnelle comme la sienne, et une vie de couple. « Et vous monsieur Yoshioni ? » Il lui avait demandé de l'appeler par son prénom, mais elle n'avait pas pu s'en empêcher en voyant le nom sur la carte de la licence. « Je le prononce bien ? » S'inquiéta-t-elle ensuite en le regardant.

Puis, elle lui souffla l'adresse où ils devaient se rendre. Un magasin dans Emmann où elle avait reçu une livraison de tissus, qu'elle avait promis de récupérer bien assez tôt. Elle esquissa un sourire, satisfaite. Pour l'instant, elle était dans les temps, c'était encore jouable. Elle pourrait couvrir le plus gros de son programme et s'effondrer ce soir sur son lit comme elle l'avait prévu. En plus de ça, elle s'était même laissée du temps pour prendre un dîner rapide le soir. Ce qui ne serait pas de trop, vu que son agent lui avait fait promettre de passer boire un verre avec un nouveau vendeur en ville qui tenait absolument à la rencontrer. Autant dire que si elle prenait de l'alcool sans rien dans le ventre, elle n'allait pas tenir le choc.
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Lun 5 Déc - 14:50
« Trop de canettes »
Chapitre 1.I

Cinquième Post


Drôlement, Gillian aussi avait quelques souvenirs avec cette musique. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire à ce moment. C'était vraiment agréable de discuter avec elle-même si elle et moi n'avions pratiquement rien en commun finalement. Elle semblait avoir eu une enfance particulièrement confortable, mais j'avais l'impression de la comprendre. Tous les été que j'ai passé avec mes frères, je m'occupais sans arrêt d'eux. J'étais plus comme le type dans l'ombre d'un film, je gérais mes acteurs. On a passé de bons moments aussi et j'espérais qu'après toute cette histoire avec HYDRA, qu'ils me pardonnent... Je soupirais légèrement, nostalgique de cette période avant que Gillian ne demande des détails sur ma mère. Ma mère... j'avais fais une connerie en parlant trop de moi et j'allais devoir mentir à ma cliente.

"Oh oui, à vrai dire, j'appelle ça établissement... C'était plutôt une école où je passais sans doute plus de douze heures. Ma mère était une femme d'affaire assez occupée et j'ai jamais pu vraiment discuter avec elle. C'était vraiment agréable de discuter avec elle-même si elle et moi n'avions pratiquement rien en commun finalement."

Oh oui, à vrai dire, ma mère a tout simplement été assassinée en pleine rue. C'était plutôt atroce d'apprendre ça d'un junkie à la con venant de Chinatown. J'ai jamais réellement compris pourquoi tout s'est terminé comme ça. J'en ai jamais parlé à mes frères simplement, car ça ne les regardait pas... À l'évidence, nous étions une sorte de famille recomposée ? J'ai jamais cherché à comprendre quoi que ce soit à ma naissance... Un jour, il y a eu un mec et ma mère et des mois plus tard, je suis arrivé. A part ça, Gillian était seule. Il me semblait avoir entendu ça dans une interview, mais je préférais en être sûr pour ne pas avoir de problème avec un potentiel mari étant donné que j'avais refait la tronche à un paparazzi dans le parking. Je soufflais, un peu soulagé.

« Et vous monsieur Yoshioni ?  Je le prononce bien ? »
"Euh... Disons que..."


Tout à coup, je me suis senti triste. Réellement triste. Je ne savais pas bien pourquoi, même si au départ, je suspectais le fait que je n'avais jamais eu de réels amours dans ma vie. Des nanas par-ci, par-là, mais rien de concret. Je me suis alors rappelé d'Avril, la petite amie de mon frangin, Cas. J'étais tenté de dire que j'étais sortie avec elle, mais ça aurait été irrespectueux vis-à-vis de mon frère... J'ai paniqué, peur de paraitre trop étrange.

"Oui ! Une fille... au lycée ! Elle était jolie, j'avais une bonne popularité. En fait... du coup non, plus maintenant."

Un blanc s'en suivi. J'avais un peu merdé, mais j'espérais ne pas avoir trop de soucis a reprendre la conversation.

"Et désolé, pour... le nom de famille. Je suis habitué à avoir des patrons assez stricte."

Comme ces tarés de l'HYDRA ? Remarque, si jamais j'osais parler aussi irrespectueusement à un des capitaines de cette société, je serais assez mal barré pour sauver mes frangins...

"Et oui, vous le prononcez assez parfaitement pour une Américaine. C'est japonais à vrai dire."

C'est alors que perdu dans mes pensées, je fixais mon rétroviseur, apercevant un camion du Daily Bugle... J'avais donc été pisté. Je fronçais les sourcils, déployant un petit ordinateur portable sur mon accoudoir, allumant un GPS plus perfectionné pour trouver une ruelle pour les semer. . J'ai jamais eu affaire à lui, pourtant, j'avais dépouillé tous ses hommes depuis de moi et lui, n'était même pas en colère... D'un autre côté, j'avais eu beaucoup de chance hier.

N'arrivant pas a trouver le sommeil, j'ai passé la nuit à enquêter sur internet sur ce type. Rien, que dalle. C'était bel et bien un criminel à l'ancienne, pas le genre de type bling-bling... Il allait falloir que j'étudie le dossier sur ce type si je ne voulais pas d'autres problèmes pour récupérer des colis. Seulement, ce jour-là, j'étais de service en tant que taxi. Arlon, mon patron à la con, m'avait donné une seconde chance... Je devais donc bosser, il fallait bien que je paie mon loyer. Je laissais la radio allumée avec les Flamingos. Je n'ai jamais su pourquoi, mais j'ai toujours adoré cette chanson, parfois, je me revois danser dessus avec quelqu'un, mais j'ai la lumière dans les yeux, je ne vois pas qui c'est, mais je me souviens de ce parfum vanille... Je m'arrête brusquement à côté d'un trottoir, une femme relativement jolie demande un taxi et... Je suis le taxi.

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Lun 5 Déc - 19:36
« Une fille au lycée elle était jolie et du coup plus maintenant ? » Reprit Gillian avec une petite moue amusée, fixant son voisin d'un œil brillant. Oui, le discours était un peu étrange et l'homme semblait s'être perdu dans ses explications. Si elle devait lui donner un âge, elle irait facilement dans la quarantaine. Venir lui parler de sa conquête du lycée, qui remontait donc aisément à vingt ans en arrière, c'était paradoxal. Elle s'interrogea sur le moment si ça voulait dire que personne n'avait pu retenir son attention jusqu'ici. Ou trouver grace à ses yeux. Ça arrivait. Elle n'était pas la mieux placée pour en parler de toute façon, vu sa manière de repousser les gens comme elle le faisait depuis toujours. Plus pour eux que pour elle cependant. « C'est confus comme histoire ! » Plaisanta-t-elle.

Il valait mieux en rire qu'en pleurer. De toute façon, Raphael semblait déjà vouloir passer à autre chose, et elle ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Entre les histoires de couple et celles de famille, ils n'avaient pas encore une conversation si plaisante. Pour sa part, Gillian n'avait pas eu une enfance malheureuse, ni une vie triste. Elle avait eu des relations, plus ou moins longues, qui n'avaient pas marché, mais ça ne lui faisait rien. Elle se disait que chaque chose venait en son temps, et que parfois, certains avaient besoin de plus que d'autre. Elle n'était ni pressée, ni envieuse, encore moins jalouse de ce que pouvait être la vie des autres. Se plaindre aurait été vraiment mal placé, vu sa situation actuelle.

Passer à autre chose était une meilleure idée : « Japonais ? » Reprit-elle avec un regard surpris, retirant finalement ses lunettes de soleil. « Vous n'avez pas l'air très japonais. Sans vous manquer de respect. » Reprit-elle peu après en se rendant compte que l'homme avait l'air distrait par ce qu'il se passait derrière. La blonde s'interrogea, jetant un coup d'oeil aux retroviseurs sans vraiment voir quoique ce soit de perturbant. « Qu'est-ce qu'il se passe ? Un problème ? » Demanda-t-elle sans attendre, et sans qu'il ne lui réponde et qu'il sorte de cachettes improbables du matériel bien plus high-tech qu'elle ne pouvait l'imaginer : « Alors ça, je ne m'y attendais pas ! »

Elle fixa le GPS avec une mine étonnée, regardant le reste de l'habitacle en essayant de déterminer si autre chose pouvait se cacher. « Votre voiture a d'autres surprises ? Si j'ouvre la boite à gants, une pizza va en sortir ? » Elle hésita. Un long moment, en regardant l'ouverture avec une petite moue, s'abstenant d'aller y porter la main. Pas que ça l'aurait dérangé d'y trouver une pizza, mais elle ne voulait pas non plus être trop intrusive, déjà qu'elle ne squattait pas le siège arrière comme un client devrait le faire logiquement. Essayant de garder sa contenance, la blonde décida de se tourner finalement pour comprendre ce qui se passait vraiment.

Et quand elle vit la camionnette les suivre, elle poussa un petit soupir. « Evidemment. » Lança-t-elle avant de retrouver sa contenance. Raphael semblait déjà être sur le coup, mais pour une personne non-avertie à cette vie compliquée, Gillian se doutait que ça serait pas si simple de les semer. « Restez simple, n'accélérez pas, ne laissez pas croire que vous les avez repérer. » Commença-t-elle doucement pour ne pas le stresser. Elle en avait appris des parades pour se « faciliter » la vie, même si ça n'était pas toujours le cas. « Trouver un autre taxi, et rouler près de lui. De temps en temps, doublez le et repassez derrière. Et on trouvera l'occasion de s'esquiver pour de bon. »

La blonde parlait d'une voix confiante, signe qu'elle s'y connaissait en effet, sûrement un peu trop dans le domaine. Elle ne se souciait plus tellement de ces petits détails qui enquiquinaient la vie des autres. Et qui l'embêtaient aussi parfois, vu que ça la retardait sur son agenda. Mais les aléas de son existence, elle ne pouvait pas faire sans. En devenant célèbre, elle avait accepté le jeu des journalistes et des paparazzi. Il fallait accepter les mauvais avec les bons côtés.
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Sam 10 Déc - 1:33
« Trop de canettes »
Chapitre 1.I

Sixième Post


« C'est confus comme histoire ! »
"La plupart de mes histoires le sont."


Je répondais à sa question avec le sourire pour au moins faire bonne figure. J'avais déconné sur ce coup et mon semblant de couverture ne devait pas s'échapper, en tout cas, pas avec une simple civile. Puis, toujours en pianotant sur mon équipement, je répondais calmement à Gillian. Je ne devais pas l'inquiéter à propos de moi ou même de ces types nous cherchant des emmerdes visiblement. J'avais aussi le numéro d'un autre taxi sous la main pouvant à tout instant me filer un coup de main... J'avais aidé Ed, ce chauffeur. Un soir, il s'était fait braquer et disons que grâce à moi, certains de ses agresseurs ont quelques dents en moins. Je pouvais donc l'appeler à tout instant et je sais que grâce à lui, la course de Gillian se terminerait parfaitement et me laisserait le temps d'exploser ces enfoirés...

« Vous n'avez pas l'air très japonais. Sans vous manquer de respect. »
"Me manquer de respect ? À moi non, mais si mon père était là, il serait déjà en train de vous taper sur la tête avec un journal."


Je devais m'en sortir encore avec de l'humour, mais Gillian m'avait achevé intérieurement.

« Votre voiture a d'autres surprises ? Si j'ouvre la boite à gants, une pizza va en sortir ? »

Je ne répondais pas à Gillian, je fixais juste son regard en tentant de ne pas rire nerveusement... Disons que je n'avais pas eu le temps de déjeuner encore et qu'effectivement, une part restait dans la boîte à gant enveloppé dans un papier de conservation. Je soupirais, observant la camionnette derrière nous... Gillian l'avait remarquée elle aussi. Je devais faire quelque chose pour que personne n'embête ma cliente. J'allais appuyer sur le bouton d'appel pour demander l'aide d'Ed, mais la jeune femme m'a tout simplement surpris.

« Restez simple, n'accélérez pas, ne laissez pas croire que vous les avez repérer. »  

Je soulevais un sourcil. Gillian n'était pas du tout à son coup d'essai pour tenter d'échapper à des abrutis dans ce genre. Effectivement, j'étais en compagnie d'une pro dans la matière qui, sans le savoir, venait d'éviter l'hôpital pour plusieurs journalistes. C'est vrai que j'avais des méthodes parfois radicales, même "barbares" celons certaine connaissance, mais mes méthodes marchaient et c'est ce qui comptait. Seulement, aujourd'hui, j'étais de bonne humeur, je devais donc faire preuve de clémence.

« Trouver un autre taxi, et rouler près de lui. De temps en temps, doublez le et repassez derrière. Et on trouvera l'occasion de s'esquiver pour de bon.»

Je suivais les indications de ma cliente, je gardais un rythme de conduite relativement calme tout en gardant un oeil sur mon gps. A la première occasion, je devais nous tirer de là.

"Vous semblez vous y connaître dans ce genre de domaine bien emmerdant. Si j'avais été vous, je me serais convertie en espionne pour le gouvernement de Génosha."

C'est vrai qu'en la regardant, on ne peut imaginer qu'une femme accroc à son travail et ne sachant pas faire grand chose d'autre. Quand je l'ai vu la première fois, c'est exactement ce que je me suis dit, mais à cet instant, je prenais un malin plaisir à l'admirer pour me rendre compte que parfois, les gens ne ressemble pas à ce qu'ils ont l'air. Je prenais en chasse un taxi pour rouler près de lui. Il était semblable au mien et je pouvais voir la camionnette commencer à se cacher de nous.

"On aura certainement un peu de retard. Désolé Gillian..."

J'avais pas pour habitude de faire traîner mes "colis" comme j'aime les appeler, mais je devais faire avec. Même si c'était une défaite pour moi, voulant toujours être compétitif dans ce que je fais, je pouvais voir clignoter mon alerte e-mail sur mon petit ordinateur. Je fronçais les sourcils en me rendant compte que c'était l'HYDRA, le type qui m'envoyait des missions à vrai dire. Peu importe, aujourd'hui, j'étais à Gillian, je ne pouvais pas laisser cette pauvre femme, dehors avec une camionnette pleine de paparazzi et surtout avec un emploi du temps vraiment chargé. Caché derrière un taxi et bien loin devant la camionnette à présent, je tournais dans une petite ruelle assez sombre malgré le soleil brillant. Je coupais le moteur pour ne pas nous faire repérer.

"On va rester là quelques secondes avant de repartir, ces types vous lâcheront, je pense. Tout va bien ? Quelle est la prochaine destination déjà ?"


Je reprenais un air un peu plus processionnel et peut-être un peu stressé... Quand je recevais une mission de ces enfoirés, c'était toujours la même merde. Je devais me pointer au QG, recevoir quelques blagues à con de Miller et enfin partir comme un gentil toutou... Je ne supportais plus cette situation, mais je devais faire avec... Pour mes frères. Je soupirais un bon coup, posant ma tête dans le creux de ma main en attendant les ordres de Gillian. Cette course allait peut-être me coûter un peu plus que ce que j'avais prévu.

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Jeu 15 Déc - 13:37
Gillian eut un petit rire. En fait, sa déclaration valait pour un peu toutes les histoires du monde. La majorité était confuse. Gillian avait parfois des choses à raconter, des choses qui n'étaient jamais arrivées, mais dont elle se souvenait sans pouvoir les incarner. C'était étrange. Et elle se dit sur le moment que c'était une phrase qui collerait bien avec elle aussi. La plupart de ses souvenirs était confus. Il y avait des images nets, mais tellement de flous autour. Et parfois, des impressions que tout ça ne lui appartenait pas. Que ce qu'elle faisait n'avait pas de sens, et elle s'échinait souvent à vouloir en donner un. Il lui fallait une direction pour tenir le coup, parce qu'il lui semblait que sinon, elle ne ferait que s'effondrer.

« Désolée. » Souffla-t-elle pour s'excuser auprès de lui. Il n'avait pas l'air japonais, mais son père l'était, et ça comptait pour lui visiblement. Elle eut l'air sur le moment d'une gamine prise en faute. En tout cas, le reste détourna finalement la culpabilité brièvement, vu que les deux étaient aux prises avec des journalistes mal intentionnés. L'homme eut l'air surpris de voir qu'elle était habituée à ce genre d'événement, suivant à la lettre ce qu'elle lui dicta. Sans s'arrêter, il lui fit un commentaire qui lui arracha un rire amusé : « Si ma prochaine collection ne marche pas, j'y penserais. »

Elle était juste familière à ça parce que c'était sa vie. Elle était une personnalité publique, donc forcément, ça venait avec le bagage. Avant ça, les pisteurs étaient différents. Plus armés, plus légaux aussi. Il lui était arrivé que la police soit à ses trousses, nombre de fois. Et elle s'en était toujours sortie, avec des mensonges, des astuces, des faux semblants. Et des réprimandes plus violentes aussi. Le sang qu'elle avait sur les mains n'étaient plus visibles, mais il existait encore. Ses actes et ses ordres avaient eu des conséquences... Regrettables pour la majorité.

Un petit bip attira l'oeil de la blonde sur l'écran de l'ordinateur. Elle secoua la tête pour signifier à Raphael que le retard n'était pas un problème. Pas avec ce genre d'excuses en tout cas. « Vous pouvez lire votre message si vous voulez. » Lui assura-t-elle, témoignant du fait qu'elle avait vu, d'une part qu'on cherchait à le contacter, et d'autre part que ça ne le mettait pas tellement à l'aise. « Et vous, tout va bien ? » Rétorqua-t-elle à la suite, appuyant le fait qu'elle était loin d'être insensible ou alors tout simplement idiote.

Redonnant l'adresse, la voiture redémarra. Raphael recula tranquillement, regagnant la circulation avec une allure plus tranquille, pour gagner Emmann. Plus vigilant que tantôt, ils regardèrent tous deux s'ils étaient bien seuls, et furent satisfait de remarquer que oui. Si bien que lorsqu'ils arrivèrent jusqu'au magasin, ce fut avec l'agréable surprise d'y être tranquille. « Je n'en ai pas pour longtemps. » Promit-elle à l'homme en s'extirpant du véhicule. Elle gagna l'intérieur de la boutique après avoir enfilé ses lunettes de soleil, et fut accueillie comme à chaque fois avec une explosion de joie.

La gérante de la boutique, elle la connaissait depuis des années. Depuis qu'elle avait commencé à travailler dans ce domaine. La plupart des bases, c'était cette femme qui lui avait donné. Autant dire que l'estime qu'avait Gillian pour ce lieu était incroyable. Mais sur un chariot, on lui amena sa commande, et la blonde eut un petit sourire crispé. Porter tout ça à bout de bras allait être compliqué. Elle demanda qu'on l'attende, et revint vers le taxi en se penchant à la fenêtre :

« Vous venez m'aider ? » Demanda-t-elle d'une voix douce et avec un grand sourire, alors que le chariot suivait avec six rouleaux de tissus différents et quelques extra qu'il faudrait donc ranger dans le coffre avec un sens de l'organisation ou un diplôme à Tetris.
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Ven 16 Déc - 11:34
« Trop de canettes »
Chapitre 1.I

Septième Post


Tout semblait bien se passer. J'espérais même secrètement recevoir un petit pourboire en plus à vrai dire. C'était comme ça avec moi à cette époque, car j'avais réellement besoin d'argent. L'HYDRA ne me payait absolument rien de mon "travail" et je devais en plus reverser de quoi nourrir mes frères normalement encore en vie. Néanmoins, je ne me laissais pas distraire par ces pensées à la con. J'avais un taf, il fallait que je le termine. Je m'entendais vraiment bien avec Gillian, mais ce message de mes dirigeants m'inquiétait même si j'étais à présent bien habitué à recevoir des missions de merde. Tuer ce type, kidnapper celui-là, obtenir des informations par n'importe quel moyen... Je ne supportais plus aussi bien qu'avant ces ordres. Je relevais la tête, Gillian m'autorisant a lire ce message.

« Et vous, tout va bien ? »
"Euh... ouais, ne vous en faites pas. Je vais assurer ce boulot."


Je m'enfonçais légèrement dans mon siège pour garder un maximum pour sang froid. Tout allait bien se passer, je pouvais en être sûr... Juste parfois, ces connards pouvaient me jouer de sale tour. Je m'arrêtais une fois de plus quelques mètres plus loin, la styliste sortant de mon taxi pour rentrer une boutique de tissu. Il fallait que je me mette un coup de pied au cul pour ouvrir ce message... En ouvrant l'e-mail, il y avait une photo accompagnée. C'était Dan... Il avait un oeil enflé. Je serrais les dents, retenant ma rage pour l'enfoncer au fond de mon esprit. Alors que je déroulais le message, un texte y était inscrit...

Mon cher et tendre.

Tu as déjà trois jours de retard pour le loyer de tes petits frères. Il serait peut-être temps que tu admettes que tu es fauché pour que je donne tes frangins à la faucheuse. Je sais que tu ne les aimes pas autant que moi, mais c'est quand même pas bien sympa de les faire poireauter... Ah oui. Léo s'est encore pété le bras tout seul. Pas de bol. Il est tombé sur le poing de Blue, d'ailleurs, c'est lui qui viendra devant chez-toi pour prendre l'argent ce soir. Aller, bisous mon grand.

Je t'aime, ta femme.


Ne vous méprenez pas. Je n'ai pas de femme... Il existe juste cette femme que je n'ai jamais pu rencontrer... Elena. C'est elle qui gère le plus gros dans ma "situation". Elle est un peu comme mon avocate dans le marché qui a été conclu avec HYDRA quand je les ai rejoints. Et par avocate, je veux bien entendu dire "salope de première qui ne m'aide pas réellement et à qui j'enfoncerais son stylot dans l'oeil à la première occasion.", mais bizarrement elle préfère que je l'appelle l'Avocate. Un peu remué par cette nouvelle, Gillian demanda mon aide. Je sortais alors du taxi, prenant soin d'éteindre l'ordinateur. Je devais tenir jusqu'à la fin de la journée pour ne pas paraitre si bizarre à la jeune femme que je trimballais aujourd'hui. Heureusement, avec l'argent que me donnerait Gillian, j'aurais juste assez pour payer le "loyer" à mes frères... En revanche, je mangerais certainement que des pâtes crues ce soir.

"Whoa... Heureusement que j'ai vidé mon coffre de mes cartons de pizzas. Je n'aurais pas vraiment pu vous aider."

Je laissais un petit sourire à Gillian, ouvrant mon coffre que j'avais rangé la veille. Tout était en ordre et il y avait largement de la place pour les rouleaux. J'en prenais un, le plaçant aussi délicatement que possible dans le coffre, une deuxième... Finissant tranquillement. Je réfléchissais tout de même à mes frères, n'arrivant à m'arracher de la tête cette image de Dan... Je m'inquiétais vraiment et ça se voyait sans doute sur ma tête. J'avais réellement envie d'en parler, mais comment expliquer à Gillian qu'en fait, je suis un meurtrier, un voleur, un kidnappeur et aussi terroriste à mes heures perdues...? Ce que j'avais gardé en tête toute l'année, c'était que je faisais toutes ces merdes pour une bonne raison...! N'empêche, je n'arrivais pas à m'en vouloir. Pas parce que je tuais des gens... Parce que je commençais sérieusement à apprécier ça. Qui pourrait me pardonner ?

"Hey... avec toute cette célébrité... Je me demandais juste une chose. Vous avez jamais pensé à vous tirer loin et tout recommencer ?"

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Dim 18 Déc - 15:18
« Oh, une passion pour les pizza ? » S'amusa Gillian en regardant Raphael, après son commentaire sur les boites de pizza entassées d'ordinaire dans son coffre. Elle trouvait ça chouette, notamment parce que ça devait faire des années qu'elle n'avait pas manger une vraie pizza. Les plaisirs simples, elle n'avait pas vraiment le temps pour les entretenir. Autant dire même qu'elle avait fait une croix dessus. Et puis en général, elle ne courrait pas après la bouffe, même si parler de pizza lui mettait un peu l'eau à la bouche. Si elle ne se l'autorisait pas, ce n'était pas seulement parce que ça faisait grossir.. Mais surtout parce que le gras risquait de tacher les tissus. Sans rien ajouter, elle se contenta de sourire, l'oeil brillant derrière ses lunettes de soleil.

Elle devait admettre en plus de ça qu'elle était contente que Raphael l'aide et soit là pour elle. Si elle avait été seule, sa journée se serait attirée, et elle aurait raté tous ses rendez vous. « Faites attention ! » Souffla-t-elle doucement comme précision à l'homme, pour l'avertir que si ça n'en avait pas l'air, la marchandise était on ne peut plus précieuse à ses yeux. La prochaine collection dépendait en partie de cette livraison, qu'ils devraient déposer à son atelier après avoir récupéré quelques robes au pressing. Mais alors que le coffre se remplissait, Gillian remarquait qu'il n'y aurait plus de place pour autre chose. « On mettra le reste sur la banquette arrière. » Suggéra-t-elle alors qu'ils regagnaient le taxi.

Ils se réinstallèrent tous deux, et Raphael lui posa une question alors qu'elle retirait ses lunettes de soleil. Prenant le temps de la réflexion, elle finit par lui répondre simplement : « Je l'ai déjà fait une fois. » Annonça-t-elle, en parlant de son changement de carrière et la fin de celle d'actrice au passage. Un choix qu'elle ne regrettait pas évidemment, mais qui avait drastiquement changé son quotidien. Fini le déplacement sur des lieux de tournages, les rencontres sporadiques, les fausses amitiés. Gillian vivait son métier avec beaucoup plus de passion, choisissant avec soin son entourage. « Mais même pendant ces quatre ans loin de tout, il y a des choses qui vous rattrapent forcément. »

La notoriété qui venait avec le succès, entre autre. En fait pour elle, c'était plutôt une notoriété qui se rajoutait déjà à son ancienne. En soi, rien de très perturbant, elle avait réappris à accepter et à faire avec. Et durant ces quatre ans loin de tout, à monter son entreprise, la blonde avait eu l'occasion d'éviter des interviews et des flashs. « Je le ferais quand je serais très vieille et que les gens se détourneront de moi. » Plaisanta-t-elle finalement en lançant un grand sourire à Raphael. Viendrait un moment où elle voudrait juste profiter de sa retraite !

« Et vous alors? » Demanda-t-elle poliment. Mais pas seulement. Elle était intéressée. Quand on passait la journée avec un inconnu, tout l'intérêt était qu'il n'en soit plus un lorsqu'ils se quitteraient. Rien ne disait qu'ils se reverraient évidemment, mais elle ne voulait pas que ce Raphael reste seulement « un inconnu » à ses yeux. Elle voulait se rappeler de cette journée avec un sourire agréable. Et pourquoi pas un jour refaire appel à lui si le cœur lui en disait. « Votre rêve était de devenir chauffeur de taxi ou vous aviez d'autres plans en tête lorsque vous étiez enfant ? »

Une pointe de curiosité dans la voix, elle regarda finalement son organiseur avant de souffler à Raphael qu'il était temps de se rendre au pressing. Ensuite, elle devrait rejoindre son atelier pour tout déposer, et enfin, la journée serait terminée. Pour elle. Peut-être pas pour lui, vu que son travail ne se finissait que lorsqu'il n'y avait plus de courses à faire.
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Chapitre 1.I : La Belle et le Clochard. (pv Gillian)
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦
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