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Attrape-moi si tu peux - Jessica & Gillian
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Lun 28 Nov - 22:06



"Attrape-moi si tu peux"


Jessica & Gillian & Héctor








Il y a des fois des contrats qui semblent facile. Comme si tout n'avait qu'à vous tomber, tout chaud, dans le bec. Des missions, des maisons et des demandes de la sorte, Héctor en avait vu des tas et des tas. Une maison vide, immense, avec pour seule protection des caméras, des détecteurs infrarouges ou encore des contacts magnétiques aux portes et fenêtres. De temps à autres il y avait quelques gardes un peu laxiste, qui, pour la plupart, avaient passés leur vie sans devoir gérer le moindre problème de cambriolage ou d'intrusion. Rarement sur le qui-vive, faisant leur rondes juste pour faire semblant de bien faire leur travail. La seule chose dérangeante était, de temps à autres, les chiens de gardes. Lorsqu'on en arrivait à passer cette protection, le reste était une chose aisée, du moins, quand on avait certaines compétences comme pouvaient les posséder notre cher guatémaltèque. L'on faisait souvent appel à lui, pour quelques travaux qui se devaient d'être propres et parfaitement exécutés. De temps à autres, il y avait quelques subtilités particulières dans ces contrats. Des demandes précises, comme le fait que cela puisse se faire passer pour un quelconque groupe d'amateurs, en saccageant l'appartement et prendre quelques petites choses aléatoires, afin de camoufler, d'une certaine façon la raison de la venue du voleur. D'autres fois, il fallait tout simplement poser une copie de la cible, ou encore, plus simplement, voler des informations sur un ordinateur. Une simple copie de données et le tour était joué. Ce n'était pas forcément ce que préférait notre homme, déjouer les sécurités informatiques n'était pas sa spécialité, alors, la chose lui donnait toujours un temps plus conséquent de travail sur place, ceci dit, c'était en général ce genre de choses qui rapportaient le mieux.

Pour vous dire vrai, le jeune étranger n'avait jamais eu de réelles perspectives d'avenir en ce bas-monde. Le dessin et la peinture était quelque chose qui le passionnait et, même s'il avait intégré une grande école, il ne se faisait pas d'illusions. Héctor savait très bien que c'était un univers très fermé, ne laissant de la place qu'à l'élite ou aux plus pistonnés, ce que lui ne serait certainement jamais. D'autant plus qu'il avait plus la tête d'un criminel que d'un mignon petit peintre, ce qui, avouons-le, ne lui offrait pas vraiment la plus grande des confiances, face à de potentiels intéressés. Alors, il ne lui restait plus que son habilité naturelle à entrer un peu où il voulait pour survivre. Plus que ça, il fallait plus que tout obtenir de l'argent pour les soins de sa sœur. Un simple petit travail ne couvrirait peut-être pas tout et, il était hors de question de laisser leur mère cumuler les travaux pour affronter cela. Même s'il devait vendre un jour son âme au diable, même s'il devait un jour finir en prison, il ferait ce qu'il y avait à faire, tout simplement. Notre ami avait finit par réussir à mettre de côté de l'argent, sûrement de quoi tenir pour quelques années mais, cela n'était pas suffisant. En plus de vouloir s'occuper de sa chère sœur comme il le devait, Héctor avait un autre rêve, offrir à sa chère mère cette maison dont elle rêvait tant depuis qu'il était gosse, une belle maison avec un potager à l'arrière, où elle pourrait écouler des jours tranquilles. Là, seulement, il pourrait s'arrêter. Si, bien entendu, il arrivait à atteindre ce but. Le jeune homme n'avait jamais imaginé une autre voie que celle du vol pour arriver à cela, jusqu'à ce qu'un beau jour, quelque chose de surnaturel se passa. Un vol et une rencontre qui changea sa vie, tout simplement.

C'était un contrat qui semblait des plus simples. Une maison gigantesque, une jeune et magnifique blonde pour seule occupante. Styliste et ancienne actrice, riche à en crever. On la qualifiait bien facilement de bonne personne, offrant régulièrement à quelques œuvres caritatives. Cela lui faisait presque du mal que de s'attaquer à pareille personne mais, la somme conséquente d'argent proposée l'avait tellement approché de la maison de sa mère que son esprit s'engagea un peu plus sur cette pente glissante. Il ne devait lui voler qu'une liste de clients, rien de plus. Sans doutes y avait-il quelque chose de caché dans cette liste, mais, notre homme n'y fit que peu attention. Tout ce qui lui importait était de ne pas se retrouver face à cette femme. Il ne souhaitait faire de mal à personne et, encore moins à une si bonne personne. Qu'elle fusse belle n'importait que peu, la seule chose qui l'était, était bel et bien la clarté de son cœur.

C'est donc au beau milieu de la nuit que l'étranger se rendit sur les lieux, avec son équipement habituel, sa capuche bien ancrée sur son crâne en cachant visage et tatouage, il entra sans réel problèmes dans cette gigantesque demeure, suivant le plan qu'on lui avait donné jusqu'à arriver dans une grande salle où reposait un ordinateur éteint. Il lui fallut une poignée de minutes et l'aide d'un logiciel particulier pas forcément légal, pour réussir à entrer et ainsi commencer à copier ce qu'il avait besoin, jusqu'à ce que des pas des plus discrets se firent entendre et que la silhouette d'une femme se fasse apercevoir. Pour avoir observé plusieurs de ces photos, afin d'être capable de la discerner même dans la nuit, ce n'était certainement pas Gillian Hammond. Au vu de son équipement et de ses pas, ce n'était certainement pas un membre de la sécurité. Il ne restait à son sens, qu'une seule possibilité. « Moi j'suis juste venu récupérer un petit truc sur l'ordi, vous pouvez prendre ce que vous voulez, c'est pas mes affaires et j'ai pas envie de me battre pour quelque chose  dont je n'ai pas grand intérêt. » Sur ses mots il enleva la clé USB contenant les données qu'il était venu récupérer, avant que son regard ne se pose à nouveau sur cette inconnue qui le regardait toujours fixement en s'approchant de lui. « Ou alors, vous êtes venu, mais pas pour partager. Vous comptez m'attraper hein ? Bon courage. » Attrapant son sac qu'il enfila sur son dos avec agilité, Héctor se permit une cabriole sur le bureau, calculant son coup afin de terminer celle-ci, à la limite du bureau, afin de prendre appui du bout de son pied et, d'un saut élégant et agile, passer par dessus la tête de celle qui semblait bien présente en tant qu'ennemie qu'en amie. Reculant de quelques pas avec un petit rire, tout en tenant sa capuche pour ne pas dévoiler son identité, notre homme se permit un dernier petit commentaire, ne s'attendant pas à ce que ce petit jeu là, il serait le plus mauvais des deux. « Non pas que discuter avec une inconnue me dérange, mais j'ai à faire, princesse. » Suite à ces mots, il commença à courir, vers une fenêtre où il pensait pouvoir s'échapper, avec une certaine confiance débordante.

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Mar 29 Nov - 18:29



"Attrape-moi si tu peux"


Jessica & Gillian & Héctor








Elle détestait être en planque, en règle générale. Même si elle avait la certitude que ce n’était pas un tuyau foireux,  attendre dans une voiture n’était pas l’aspect de son métier qu’elle préférait le plus. Surtout avec ce collègue qui avait une peur incroyable du silence. Depuis qu’ils étaient là, il n’avait pas fermé la bouche une seule fois. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien en avoir à faire des problèmes de sa soeur, sérieusement ? Elle l’aimait bien, en temps normal. Il était un peu maladroit et on se demandait souvent comment il avait réussi à atterrir à la garde rouge. Il n’avait rien à voir avec des personnes comme Elektra ou Gamora, des personnes qui imposaient le respect par leur simple présence. Lui, il était plutôt du type mascotte. Toujours une petite blague pour détendre l’atmosphère, un peu innocent - sans doute à cause de son jeune âge - et surtout… Il avait l’air de se demander en permanence ce qu’il faisait là. Mais elle l’avait vu à l’action et c’était là qu’il les épatait tous. Qui pourrait croire que ce jeunot qui avait plus des airs de stagiaires que de garde expérimenté était capable de ratatiner un adversaire plus fort et plus rapide que lui en quelques mouvements ? Ne jamais se fier aux apparences, qu’ils disaient. Sur le coup, ils n’avaient pas tort.

Jessica leva les yeux au ciel quand elle entendit Jason passer des problèmes de voisinage de sa soeur à ceux qu’il rencontrait avec sa cafetière. Elle porta sa tasse isotherme remplie de thé à ses lèvres, en avala une gorgée et se laissa trente secondes pour souffler un peu, les paupières closes. S’il ne se taisait pas, elle ne garantissait pas l’état dans lequel il allait retourner chez lui ce soir. Elle se concentra sur la maison qu’elle devait surveiller. C’était un joli quartier. Elle ne connaissait pas trop ce coin-là, ne se rendant pas à Prenova sans une bonne raison. La nuit, ce n’était pas la même ambiance. Ce quartier était bien trop calme pour elle. Rien à signaler, le calme plat, l’ennui le plus total. Elle aurait pourtant donné cher pour que quelque chose se passe, si ça permettait à son collègue de se taire un peu et de la laisser en paix. Mais non, au lieu de ça, il continuait, il continuait, sans jamais s’arrêter. Elle soupira et se tourna vers Jason. Le peu de lumière qu’il y avait à l’extérieur éclairait suffisament le visage de Jessica pour qu’il puisse voir son expression. Le regard qu’elle lui lança fit mourir dans sa gorge les quelques mots qu’il avait en réserve. “Si tu ne la fermes pas tout de suite, je te garantis que je t’éclate la tête contre le tableau de bord, compris ?” Elle ne lui laissa pas le temps de déglutir et de bafouiller un “D’accord” avant de se détourner et de recommencer à surveiller la maison.

Jessica commençait à croire qu’on leur avait donné un mauvais tuyau. Ce n’était pas possible que ce soit aussi calme, si ? Elle se laissa aller contre le dossier du siège, une main sur le volant, histoire de faire quelque chose. Ouais. On se faisait chier. “On est au bon endroit ?” Elle ferma de nouveau les yeux, serrant les mâchoires. Il avait tenu trente secondes. Trente putain de secondes. “Oui.” répondit Jessica entre ses dents. “Peut-être qu’on est dans le mauvais qu… C’est quoi, ça ?” Jessica rouvrit les yeux et redressa la tête tout en cherchant ce que Jason lui désignait. Une silhouette, à peine éclairée par l’une des lampes murales qui jonchaient le muret autour de la maison, disparut à un angle. “Okay, on bouge !” Jessica défit rapidement sa ceinture, s’extirpa du véhicule avec une aisance naturelle et parcourut la distance qui la séparait de la demeure en quelques pas, Jason derrière elle. “Je prends ce côté, tu vas de l’autre.” S’il était bavard, au moins, il obéissait sans discuter. Il prit la direction opposée sans la moindre seconde d’hésitation. Jessica fit rapidement le tour, espérant rattraper l’intrus. La sécurité pionçait. A se demander pourquoi ils étaient payés. Elle passa devant eux au pas de course. Elle ne prit pas la peine de se présenter puisqu’ils savaient déjà pourquoi elle était là. Et puis, elle avait autre chose à faire que de s’occuper d’eux.

Il lui fallut un certain pour retrouver la trace de l’intrus, dans une maison plongée dans l’obscurité. Les lumières extérieures lui donnaient cependant la luminosité nécessaire pour se passer de sa lampe de poche. Elle défit néanmoins le holster de son arme, pour s’en saisir rapidement si cela s’avérait nécessaire. Cette maison était un labyrinthe et un environnement qu’elle ne connaissait pas, donc parsemé de zone de danger potentiel. Elle restait sur le qui-vive, les souvenirs de son récent passage à tabac en tête. On ne savait jamais si la personne qu’elle poursuivait n’était pas tapie dans un angle, prête à lui bondir dessus. Elle ne se laisserait pas surprendre, cette fois-ci.
Un bruit attira son attention, Jessica tourna la tête. Un petit rictus se dessina sur ses lèvres. Elle savait où il était.

Elle se trouva face à lui, dans le bureau. Sa capuche sur sa tête dissimulait son visage. Mais au son de sa voix, elle comprit qu’elle avait bien affaire à un homme. Elle s’approcha de lui, lentement, une main prête à saisir son flingue. Elle ne pouvait pas tirer comme ça, sans réel preuve d’un danger. Mais enfin, qu’on soit clair. Si elle pensait voir une arme, elle le descendrait sans attendre. Au lieu de ça, il parlait, pensant peut-être qu’elle était là pour une autre raison que lui. Avant qu’elle n’ait le temps de répondre, le visiteur bondit. Pas un bond grossier, non. Un bond calculé, que Jessica trouva, malgré la situation, bien réalisé. Elle fit volte-face quand il atterrit derrière elle, poussant l’audace jusqu’à l’appeler “Princesse.” Ah oui ? Oh, il ne savait pas à qui il avait affaire. Il commença à fuir vers la fenêtre. Peut-être pensait-il qu’il allait réussir à l’impressionner par quelques acrobaties. L’impressionner. Elle. Pauvre âme. Jessica s’engagea à sa suite alors qu’il bondissait à l’extérieur. Sans hésiter une seconde, elle fit de même, terminant sur la pelouse par une roulade calculée. Il avait une bonne avance sur elle, mais ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne le rattrape. Jason émergea au détour d’un buisson, regardant d’un air perplexe le type qui s’enfuyait.

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Mer 7 Déc - 4:31



"Attrape-moi si tu peux"


Jessica & Gillian & Héctor








Un job facile hein ? Sans doutes que tous n'avaient pas la même définition de ce mot. Pour le guatémaltèque, ce mot était synonyme de facilité, de travail bien fait, sans le moindre problème, sans la moindre menace, un petit paquet d'argent à se faire rapidement. Pourtant, non, malgré ce qu'on lui avait dit, la situation avait radicalement changé avec l'arrivée d'une jeune femme. Entrer dans la maison ne fut guère difficile, tout comme trouver les informations qu'il voulait, en évitant avec grande aisance la garde. Mais cette personne-là, elle n'était pas un membre de sécurité, du moins, pas ce qu'il y avait de plus banal. Ses capacités physiques étaient bien au-dessus de la normale et, surtout, cette agilité dépassait l'entendement. Héctor s'était toujours senti particulier, au vu de ses capacités. N'allez pas penser qu'il était hautain ou orgueilleux, non, il s'agissait là d'une certaine fierté mais aussi un étonnement assez grand. Il s'était entraîné, longtemps, certes, mais, avoir tant de facilité lui avait toujours semblé étrange. Peut-être même qu'il aurait pu être une espèce d'athlète olympique s'il avait pris le bon chemin, mais, cela n'était que complications et temps perdu. Le monde du sport était pourri jusqu'à la moelle, si l'on ne connaissait personne, si l'on n'avait pas les bons contacts, il était impossible de faire quoi que ce soit de correct. En plus de quoi, de qui aurait-il porté les couleurs ? Sans doutes que Genosha n'avait pas la moindre équipe, ni même l'ambition de participer à de quelconques jeux et, le Guatemala, aurait-on vraiment accepté quelqu'un qui était devenu un étranger ? Enfin, pour chercher un sponsor, en venant d'une telle nation, cela était sans nul doutes compliqué. En toute franchise, combien d'entre-vous serait capable de placer ce pays sur une carte ? Non, la chose était particulièrement compliquée et, l'argent n'aurait pas été là, sans doutes que sa sœur n'aurait pas survécu avec ces larcins. Pour en revenir à cette femme, elle le surpassait, sans nul doutes. Le saut qu'elle fit pour sortir était parfait, il n'y avait pas d'autres mots. Lui qui se pensait doué, se trouvait soudain bien mauvais en comparaison. À dire vrai, Héctor ne s'était jamais vraiment imaginé qu'un tel écart puisse être envisageable.

Enfin dehors, il se pensa même, un bref instant, en sécurité, avant de se mettre à courir comme s'il avait le diable au trousse. Un diable bien plus agréable à regarder, certes, mais dont les projets étaient tout aussi mauvais pour lui. Qui était-elle au final ? Un mercenaire ? Vu son entraînement, c'était envisageable mais, qu'est-ce qu'elle ferait là ? Pourquoi aurait-elle été engagée ? L'aurait-on trahi ? Mais surtout, à quoi bon avoir quelques gardes incompétents ? Non, cela devait être autre chose. Un flic ? Que ferait quelqu'un avec de tels atouts dans la police ? Non, c'était insensé. Le SHIELD, il ne restait que ça. Cette idée lui fit quelques peu peur pour ne rien vous cacher. Autant, se défendre et maîtriser des gardes, cela pouvait se faire, un agent de terrain de cette organisation, il ne ferait pas le poids, elle devait mieux se battre, tout en étant plus agile et plus rapide. Un face à face et s'en était fini de lui. Qui sait ? Peut-être que dans le feu de l'action il pourrait prendre un coup de couteau ou encore une balle. L'idée ne l'enchantait pas vraiment. Il ne lui restait qu'une seule solution, la fuite. L'inconnue avait beau être agile, l'homme ne pouvait qu'espérer être meilleur sur la seule chose qui lui restait, le parkour. Sa maîtrise de cet art était sa plus grande fierté, après sa petite sœur, bien évidement. L'homme se sentait capable d'accéder à n'importe quel endroit par cette maîtrise et, il lui fallait le démontrer aujourd'hui.

Pendant cette course, un nouvel intervenant fit son apparition, qui semblait bien moins vif que la furie, tant d'esprit que de corps, tant et si bien qu'il lui fallut un petit moment avant de réaliser qu'il devait lui courir après, sans doutes alerté par la course folle de la femme. Sans doutes étaient-ils ensemble, était-il un agent sur-entraîné lui aussi ? C'était bien sa journée. Ses pas finirent par le mener à une impasse et, le temps d'analyser la situation, l'homme qui semblait perdu le talonnait. Pour s'en débarrasser, Héctor continua sa course vers le mur, sans ralentir, fit quelques pas sur ce dernier avant de se propulser avec un salto arrière. De nouveau sur pied et, voyant la principale menace tout proche, l'étranger prit un petit élan pour sauter jusqu'au rebord d'une fenêtre, se hisser au premier étage puis au second avec une certaine aisance.

À l'intérieur, il se mit à courir jusqu'à croiser un garde qui semblait s'être réveillé et qui, plutôt que d'appeler à l'aide, dégaina sa matraque pour tenter une espèce de corde à linge bien plus dangereux. Mais, le voleur étant bien plus réactif passa sous le coup, dans sa course, en se laissant glisser sur les genoux, passé derrière l'homme, l'étudiant prit appui sur sa main pour se retourner violemment en envoyant sa jambe pour faucher le garde, qui tomba en arrière sans vraiment comprendre ce qu'il se passait. Afin qu'il ne vienne pas se fracasser le crâne contre le sol, le guatémaltèque rattrapa le haut de son dos avant l'impact, avant de le lâcher. Au même moment, il récupéra sa radio qu'il balança par la fenêtre, entendant un plouf qui le rassura, avant d'observer la présence peu désirable de la princesse ninja dans la pièce, pire encore elle bloquait le chemin de ce qui semblait mener à la piscine. Enfin, piscine, c'est ce qu'il espérait. C'était peut-être un petit étang pour des canards ou je ne sais quoi encore. Les riches ne savaient pas vraiment quoi foutre de leur argent. « Vous êtes tenace dites-donc, une vraie ninja en plus. Si j'avais su, j'serais pas venu, putain. Quel bordel. Hey, souvenez-vous quand même, j'aurais pu assommer ce mec, je l'ai protégé au final et ... » Sur ses mots, notre homme recula, jusqu'à ressentir quelque chose dans son dos. L'autre inconnu qui s'apprêtait à lui mettre une. D'un taquet, le voleur dégagea le poing vers le bas, déséquilibrant on agresseur par la même occasion, pour enfin passer dans son dos et le pousser d'un violent coup d'épaule, ce qui le fit tomber lourdement sur le garde. Il se refusait à blesser qui que ce soit, tout simplement. « Lui aussi là. Vous voulez pas genre juste rentrer chez vous non ? Bon, d'accord …» Soupirant un long moment en voyant l'inconnue s'approcher de lui, il remarqua ces lustres au plafond, ce qui lui donna des idées. Prenant de l'élan pour enfin s'appuyer sur une commode, le jeune homme s'envola vers le lustre qui, avec l'élan, lui permit de passer dans le dos de la ninja. Après réception, il ôta son sac et courut vers la fenêtre pour sauter après avoir vérifié où il allait en balançant son sac plus loin. Il serait bête de bousiller tout son matos non ? Un grand plouf eut lieu et, rapidement il ressortir en soupirant longuement. Malheureusement, dans la pénombre, impossible de retrouver ce sac, alors, faisant mine de savoir ce qu'il faisait, il adressa de nouvelles paroles au féroce chient de garde qui ne s'arrêterait sûrement pas à ça face à si peu. « Faites gaffe, elle est froide. Ça serait bête de choper la mort en plongeant non ? » Pas sûr que ça marche mais, sans son sac, il ne pouvait rien faire.

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Dim 1 Jan - 18:44



"Attrape-moi si tu peux"


Jessica & Gillian & Héctor








Jessica n’était peut-être pas le meilleur élément de la Garde Rouge, mais en ce qui concernait les acrobaties, elle jouissait d’une avance considérable sur ses camarades. A choisir, elle aurait préféré que cette avance se manifestent dans les combats au corps à corps et non dans les bonds qu’elle faisait pour courir après ce criminel qui avait poussé l’audace jusqu’à l’appeler Princesse. Ceci dit, elle n’allait pas cracher sur ce talent qui l’aidait à ne pas se laisser distancer ou impressionner. Elle gardait les yeux rivés sur la silhouette qu’elle poursuivait, avec la détermination d’un prédateur qui courait après sa proie. Le malheureux ne savait pas sur qui il était tombé et on pouvait presque avoir pitié de lui. Jessica ne lâchait rien. Et elle avait décidé de l’attraper. Restait maintenant à voir s’il allait lui échapper ou non.
En lui courant après, Jessica regrettait presque de ne pas lui avoir tiré dans la jambe pour l’empêcher de s’enfuir. Presque. Si certains de ses collègues n’auraient pas hésité à agir ainsi, Jessica préférait éviter d’en arriver là si elle le pouvait. De ce côté, le petit malin avait de la chance que ce soit elle et pas un autre. S’il avait s’agit d’Elektra, par exemple, il n’aurait pas pu passer la fenêtre. Ou alors, il l’aurait passé, mais pas de la manière qu’il aurait voulu.

Elle ne s’attarda pas sur l’air perdu de Jason. Elle passa devant lui sans s’arrêter, sans lui hurler de l’aider pour économiser son souffle. Et son collègue était assez intelligent pour comprendre qu’il ne devait pas rester les bras ballants pendant que Jessica courait dans le jardin. Elle ne tarda pas à entendre les pas de Jason derrière elle. Même s’il était rapide, le temps qu’il avait mis à comprendre ce qui se passait laissa à Jessica une confortable avance. Elle commençait à réduire la distance qui le séparait du voleur quand il fit preuve d’intelligence en s’improvisant Yamakasi. Il grimpa avec une facilité que Jessica aurait pu saluer avec un sifflement d’admiration si ça avait son genre et si elle ne rageait pas intérieurement de l’avoir laissé filé entre ses doigts. Jason arriva au moment où le fuyard disparaissait par une fenêtre, à l’intérieur du bâtiment. « Passe de l’autre côté pour le prendre à revers. » lança Jessica en commençant à emprunter le même chemin. Jason dit quelque chose qu’elle n’entendit pas. Il lui fallut plus de temps que l’espèce de ninja acrobate mais elle parvint elle aussi à entrer à l’intérieur. Elle sauta sur le sol avec aisance, non sans lâcher un petit grognement. Quelques secondes pour souffler puis elle se redressa et avança en analysant son environnement, repérant les potentielles sorties qu’il aurait pu emprunter pour s’enfuir. Elle n’eut pas le loisir de réfléchir car un bruit de lutte lui parvint et avant même qu’elle ne comprenne, elle s’était déjà élancée pour voir la source de ce boucan.

Il l’avait repéré en se redressant, après s’être débarrassé de ce garde si simplement que c’en était risible. Jessica nota d’en toucher deux mots à la propriétaire des lieux. Histoire de lui dire de s’entourer des gens plus compétents pour garder sa maison. Elle bloquait l’issue. S’il voulait passer par là, il devrait lui passer sur le corps. Il la trouvait tenace ? Il n’avait pas idée. « Tes petites acrobaties s’arrêtent là. Tu peux peut-être t'en sortir sans trop de dommages si… » L’arrivée de Jason empêcha Jessica de finir sa phrase. Et là, encore une fois, le voleur se débarrassa de Jason facilement. Jessica serra les dents. Les muscles tendues, elle envisageait sérieusement de se jeter sur lui pour l’immobiliser. Il continua de parler. Elle secoua la tête en avançant. « Ça, fallait y réfléchir avant. » Il était drôle, lui. Un petit comique de service.

Il l’appelait ninja mais il n’était pas mieux. Jessica en eut encore une fois la preuve quand il se servit du lustre pour prendre de l’élan et passer au dessus de sa tête grâce au lustre. Elle retint un juron en le voyant s’enfuir de nouveau vers une fenêtre. C’était le problème avec ces putain de fenêtres, hein ? S’il continuait, la prochaine fois qu’il en passerait une, ce serait parce qu’elle l’aurait poussé. Ce petit jeu ne l’amusait plus, elle avait passé l’âge de jouer au chat et à la souris. Elle entendit un plouf et emprunta à nouveau le même chemin que le jeune homme. Elle avait deviné à sa voix qu’il était plutôt jeune.  Alors qu’elle se penchait au dessus de la fenêtre pour voir où il était, elle entendit sa voix qui résonnait à nouveau. Et maintenant, elle faisait quoi ? Elle sautait aussi dans l’eau ? Elle perdrait trop de temps. Elle passa au dessus du rebord en s’accrochant. Elle n’allait pas aller aussi loin, il ne fallait pas abuser non plus. Ses années de pratique de l’escalade lui servirent à atteindre le sol rapidement et sans trop de dommages. Elle se réceptionna sur ses jambes et fit volte-face pour retrouver le fuyard qui avait mis à profit les quelques secondes qu’il lui avait fallu pour descendre pour disparaitre. Mais il ne devait pas être bien loin. « Tu es doué, ça, il n’y a aucun doute. » D’un pas sûr, Jessica regarda autour d’elle. Elle n’y voyait rien. Il faisait trop noir. « Bon, écoutes, ça ne m’amuse plus. Tu ne lâcheras pas l’affaire mais moi non plus. » Elle prenait soin de se tenir loin du bord de l’eau, des fois qu’il viendrait à l’idée au petit malin de la pousser dans l’eau. Elle se tendit en entendant un bruit. « On peut continuer à jouer à ça toute la nuit ou on peut s’arrêter là. » Elle garda son arme à la ceinture. Elle avait bien compris que le jeune homme n’avait jamais eu l’intention de blesser personne. Elle se félicita de ne pas lui avoir tiré dessus quand elle en avait l’occasion. Elle lui laissait une porte de sortie. S’il se rendait maintenant, il pouvait s’en tirer.

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Sam 14 Jan - 18:55



"Attrape-moi si tu peux"


Jessica & Gillian & Héctor








Jamais Héctor ne s'était retrouvé dans pareille situation. Jamais le moindre vol s'était retrouvé être aussi compliqué et potentiellement dangereux. Des gardes, bien entendu, l'homme en avait déjà croisé de très nombreux, mais, face à eux, une simple petite accélération suffisait à les perdre. De temps à autres il fallait ajouter quelques effets de manches et autres acrobaties pour les perdre de vue sans trop de problèmes. Malheureusement, l'étranger fut quelques fois obligé de se défendre et, une fois encore, il n'eut pas grand mal à se débarrasser de ces derniers, l'effet de surprise, la pénombre et son agilité y étaient bien entendu pour beaucoup. Mais, cette soirée-là, rien ne semblait aller. Lui qui se croyait bon, fort, intouchable, il s'était retrouvé face à quelqu'un le surclassant dans presque tous ses domaines de prédilection. Comme si cela ne suffisait pas, cette jeune femme était armée et, pour une raison qu'il n'arrivait à trouver, elle ne s'en était pas servi, alors que cela aurait rendu la chose bien plus simple.

Jouant de malchance, le guatémaltèque croisa sa route quelques fois durant cette escapade, risquant l'affrontement quelques fois et, au vu de son entraînement, elle savait sûrement bien se battre. Sûrement bien mieux que lui et si, elle était bien du SHIELD ou d'une quelconque autre organisation, sans nul doutes que la garde improvisée n'hésiterait pas à vraiment frapper. De son côté, oserait-il cogner sur une femme innocente ? Sans doutes que non. Sûrement aussi qu'il n'arriverait pas à attraper une personne bien plus agile et expérimenté que lui, mais cela était une autre affaire.

Sa dernière rencontre avec la jeune femme marqua la fin de la course poursuite. Elle avait gagné et, qu'importe les plans que pouvaient imaginer l'étranger, il ne pouvait rien faire. Son sac s'était envolé trop loin et il lui était impossible de le retrouver, forcément, le but de sa visite était dans ce sac. Comme si cela ne suffisait pas, cette partie de la propriété était relativement grande, la seule solution était de repasser par l'intérieur de la maison et, mouillé ainsi avec la protectrice de la loi lui barrant la route, ses chances de fuite s'amenuisaient de plus en plus. C'est alors qu'il réfléchissait à un plan que la voix de la jeune femme se fit entendre, congratulant son ennemi du jour sur ses capacités, chose qui le fit étrangement sourire. Qu'une personne avec un tel niveau puisse reconnaître ses talents, cela avait quelque chose de bon. Rapidement, elle enchaîna en disant qu'elle ne lâcherait pas l'affaire et qu'ils pourraient tout arrêter là, maintenant, plutôt que de jouer au chat et à la souris toute la nuit. L'idée de se rendre ne lui plaisait pas mais, il fallait faire un choix. Passer en force, prendre par surprise la jeune femme au risque de la blesser. La pousser dans l'eau et parier sur le fait qu'elle n'ait pas une quelconque phobie ou encore, espérer qu'elle sache nager. Dans les deux cas, plus jamais le guatémaltèque ne serait capable de se regarder dans un miroir après ça. Il y avait aussi la possibilité de tenter de passer encore sous son nez, énerver encore plus celle qui était armé et prendre le risque de la pousser à bout pour lui tirer dessus. S'il lui arrivait quelque chose, sa petite sœur s'en voudrait, sûrement toute sa vie. Même s'ils n'en avaient jamais vraiment discutés, elle … Elle savait ce que son frère faisait pour elle. Elle savait que c'était mal, elle savait les risques qu'il prenait mais … Quelle fille ne serait pas heureuse de savoir sa famille prête à tout pour soi ? Non … Faire un peu de prison semblait la meilleure solution.

Sortant de l'ombre dans laquelle notre ami se cachait, encore dégoulinant de toute l'eau de la piscine, il avança doucement vers sa prédatrice, les deux mains sur la nuque. Il s'agissait là aussi d'une épreuve de foi, lui tirerait-elle quand même dessus ? Héctor était persuadé que non, mais, il ne connaissait pas cette femme, il ne pouvait qu'espérer. « Honnêtement, j'ai toujours cru être doué, jusqu'à ce que je vous rencontre. J'ai encore bien du chemin à faire. Vous êtes réellement impressionnante. » Riant doucement, notre homme fit quelques pas supplémentaires avant de se laisser tomber genoux au sol, attendant le jugement de son triste sort. « Vous avez gagné, j'ai fait une erreur en venant ici et en balançant mon sac. Impossible de le retrouver. Mais je vais être franc avec vous, princesse ... » S'arrêtant un bref moment, le voleur se rendit compte de ce qu'il venait de dire et leva une main au niveau de sa tête pour présenter sa paume, instinctivement, avant de la rabattre rapidement là où était sa place. « Pardonnez-moi. Madame, ou mademoiselle, je ne sais pas. J'espérais simplement qu'une pique pouvait faire chauffer vos pensées et vous pousser à faire quelques erreurs, mais vous êtes bien meilleure que cela. Vous méritez tout mon respect et je vous prie de m'excuser pour cela. Je … Me permettrez-vous de poser une question ? » Relevant les yeux vers elle, il put détailler un joli visage qui détonnait étrangement avec tout ce dont elle semblait être capable. « Pourquoi ne pas avoir simplement tiré, vous avez un flingue. Avec vos capacités et votre présence, vous êtes peut-être du SHIELD je dirais. Vous devez avoir un sacré entraînement aux armes, vous ne m'auriez certainement pas raté dans un couloir. Tout aurait fini bien plus vite. Alors … Pourquoi ne pas m'avoir tiré dans la jambe ? Vous auriez pu m'abattre aussi, mais … Je suppose que vous avez tout de même quelques règles à respecter. »

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Lun 16 Jan - 20:27



"Attrape-moi si tu peux"


Jessica & Gillian & Héctor








Il était encore là, Jessica le savait. Elle avait une bonne intuition pour ce genre de choses. Enfin, du moins, elle essayait. Ses yeux commençaient à s’habituer à l’obscurité et elle distinguait les formes dans les zones non éclairées par les lampes de la piscine. Son arme à sa ceinture mais sa main posée dessus au cas où un danger se profilerait à l’horizon, Jessica avançait en parlant d’une voix claire et distincte. Les sens en alertes. Prête à réagir au cas où. La poussée d’adrénaline qu’elle avait eu lors de sa petite course improvisée n’était toujours pas retombée. Son coeur battait rapidement, son souffle - qu’elle tentait de contrôler - était court. Mais malgré ça, elle se tenait droite et sur la défensive. Un mouvement sur le côté attira son attention et elle vit le petit malin sortir de sa cachette, les deux mains sur la tête, prêt à se rendre. C’était inattendu. En général, ils opposaient de la résistance et Jessica était obligée de leur faire goûter le bout de sa botte pour qu’ils se calment. Là, non. Il gardait ses mains en évidence, montrait qu’il n’avait aucune intention hostile, tout pour que justement, Jessica ne se sente pas obligée de recourir à la force.

Elle pencha la tête sur le côté, sa main toujours posée sur la crosse de son arme. Il parlait clairement. Et lui vantait ses talents. Il pensait qu’elle était douée ? Jessica était flattée. Surtout qu’il n’était pas en reste, lui. Elle avait eu du mal à le rattraper quand il avait escaladé le mur. En le gardant bien en ligne de mire, Jessica ne bougea pas. Elle était stupéfaite par la jeunesse de celui qu’elle avait poursuivi durant un petit moment. Elle s’attendait à tout sauf à ça. Quel âge il avait ? Vingt ans ? Moins ? Il était jeune, nom d’un chien. C’était qu’un gamin. Elle l’écouta, toujours perplexe devant son apparence juvénile. Heureusement qu’elle n’avait pas tiré. Elle aurait eu  du mal à expliquer à ses supérieurs pourquoi elle avait tiré sur un gosse, quoi.  « Mais bordel, t’as quel âge ? » lâcha Jessica malgré elle, alors qu’il terminait de lui demander pour quelle raison elle ne s’était pas servie de son arme. « T’es encore à l’école, merde. Ça te prend souvent de venir cambrioler des maisons ? » Et voilà qu’elle se mettait à lui faire la morale. Elle se pencha à son niveau pour l’obliger à se relever. Et la main tenant fermement sa veste trempée, elle le poussa devant lui. Non pas qu’elle le traînait à l’intérieur en lui tirant l’oreille, mais c’était presque ça. « Je n’ai pas tiré parce que tu ne m’as donné aucune raison de le faire. J’ai bien vu que tu ne voulais blesser personne. Je ne tire qu’en cas de danger.» Voilà qui était imprévu. Le gars qu’elle avait poursuivi jusqu’ici s’avérait être un gamin. Putain d’ironie.

Elle l’escorta à l’intérieur du bâtiment, croisant ainsi les gardes qui débarquaient après la guerre, armes sorties. « Rangez vos armes, ce jeune homme s’est rendu. Ce qu’il a volé est quelque part autour de la piscine. » L’un d’eux hocha la tête et prit note du conseil de Jessica. Elle passa devant ceux qui restait, tenant toujours l’acrobate improvisé devant elle. « Je ne te passe pas les menottes mais ne me donne pas de raison de le faire. » Ils devaient avoir fiers allure, comme ça. Lui, trempé jusqu’aux os et n’en menant pas large. Elle, les dents serrées et les cheveux en batailles après cette course poursuite. Et agacée, aussi. Agacée par la situation, agacée par les gardes qui se pointaient trop tard - elle ne prenait pas en compte le fait qu’à part elle et le jeune homme, personne ne serait passé par la fenêtre pour descendre à l’étage du dessous - et surtout, Jason… Jason qui arrivait comme un cheveu sur la soupe. Jason, qui avait pourtant était capable de la dépasser dans le jardin mais qui était à nouveau gauche et lent d’esprit. Il arrivait, rouge de honte d’avoir dû laisser sa collègue se taper tout le boulot. Il s’apprêtait à ouvrir la bouche mais Jessica lui lança un regard si noir qu’il préféra se taire. Elle soupira. D’un côté, ça l’embêtait un peu d’embarquer ce gosse. Il n’avait blessé personne. Il avait volé, certes, mais il s’était rendu sans opposer de résistance. Elle ne pouvait pas le laisser partir sans s’attirer des problèmes.

Une lumière fut visible depuis la fenêtre à l’autre bout du couloir ainsi qu’un bruit de moteur. Quoi encore ? Un nouvel imprévu ? Jessica jeta un oeil à travers et dut se contorsionner pour voir à qui appartenait le véhicule. La propriétaire était là. Elle tenait toujours le voleur et le poussa devant elle à nouveau. « Elle est rentrée. Tiens toi tranquille, d’accord ? »

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Mer 1 Fév - 13:31
Gillian ne s'était pas attendue à voir autant de monde chez elle en rentrant ce soir-là. Sa nuit avait été tranquille pourtant, très agréable, en bonne compagnie. Ce petit repas chez des amis qui avaient besoin de se rassurer sur la complicité qu'elle portait, ou encore sur le fait qu'elle gardait leur compagnie dans son petit carnet d'adresse, s'était formidablement bien passé. Elle avait pu discuter pendant des heures de choses et d'autres, s'élever intellectuellement, partager avec un inconnu, tout jeune médecin, qui commençait à se faire un nom dans son domaine, sur son métier et les responsabilités qui lui incombaient.

Donc non, elle pensait pouvoir retrouver son chez elle, travailler une petite heure puis finir par s'endormir d'épuisement après avoir gagné son pyjama. Il n'en était rien. L'activité qu'il y avait à ce moment précis dans sa vie n'était pas du tout ce qu'elle attendait de l'existence. Et toujours assise dans son siège, bien installée dans sa voiture, elle soupira sans pouvoir empêcher la déception et la frustration la gagner. Elle ferma les yeux, attrapant ses affaires en bondissant hors de son véhicule pour déjà s'approcher des protagonistes de la scène.

Gillian aurait pu jouer dans un Molière sur le coup, tant tout ça lui parraissait dingue. Il y avait quelques agents en uniforme, une femme surtout à côté d'un jeune homme menotté, qu'elle mit bien en face d'elle, comme pour qu'elle ne puisse pas le manquer. Le temps d'estimer tout le monde du regard en essayant d'obtenir des réponses (à la place, elle n'eut droit qu'à un long, très long silence pensant), la blonde se décida à prendre la parole : « Puis-je savoir ce que vous faites tous là, et ce qu'il se passe ? » Fit-elle d'une voix assez froide sur le moment.

Et il fallait la comprendre : ça ne l'enchantait pas. Surtout de comprendre finalement ce qu'il venait de se produire, dans sa maison, dans son antre, son chez-elle. Quelqu'un y était rentré, sans son autorisation, et Gillian ne put s'empêcher de se sentir mal en le comprenant. Elle pâlit, sensiblement. Pourtant dans sa vie, des intrusions dans sa vie privée, elle en avait connu de centaines. Mais elle avait mis en place au fur et à mesure des années un système de sécurité limitant ce problème.

Les journalistes trop audacieux ne pouvaient plus franchir le pas de sa porte sans son autorisation. Ce cambrioleur, qu'elle avait sous son regard, et qui devait avoir bien dix ans de moins qu'elle, un air gêné sur le visage, avait réussi. Et pour le coup, elle se sentit à la fois impressionnée qu'il ait réussi, mais particulièrement bouleversé qu'il ait osé le faire. Pourquoi elle ? Qu'avait-elle d'important ici ? Pourquoi voulait-on la voler ?

Ce qui la gênait, ça n'était pas tant qu'on envie sa richesse. Oui, elle avait des moyens, oui, elle aimait les belles choses, car elle en créait elle-même. Certaines de ses robes pouvaient valoir un demi millions, facilement. Mais ces œuvres là n'étaient pas chez elle, et Gillian avait toujours fait attention à limiter les biens qu'elle affichait dans sa maison. Alors, quel peinture, quel bijoux, auraient pu ici valoir l'effort ? Elle n'en savait strictement rien. Et elle était trop déçue pour vraiment vouloir poser la question.

Au fond, c'était trop destabilisant de voir qu'un inconnu était capable de saboter son intimité. Elle ne lui avait jamais rien fait, ni en bien ni en mal. C'était violent, et injuste. Et elle essayait de comprendre, en le fixant droit dans les yeux, ce qu'elle avait bien pu faire pour mériter ça.
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Dim 19 Fév - 18:53



"Attrape-moi si tu peux"


Jessica & Gillian & Héctor








Ce qu'il était en train de faire ne lui plaisait pas. Offrit sa tête sur un plateau à une inconnue, sur-entraînée, sûrement capable de choper un lapin dans le noir, en pleine course, tout en faisant des pirouettes. Non, dit comme ça, l'idée ne semblait guère entraînante. D'autant plus que l'inconnue en question était bel et bien armée, mais, pour une obscure raison, avait préférée ne pas se servir de son flingue jusqu'ici. Obscure raison qui plaisait particulièrement bien à l'étranger ceci dit. Malheureusement, le fait de se rendre et de s'en remettre au bon jugement de celle qui lui avait couru après un bon moment, semblait être la meilleure solution pour justement ne pas se prendre de balle où que ce soit. La meilleure solution pour ne pas rendre sa sœur triste et surtout, qu'elle ne pense pas qu'il soit arrivé quelque chose à son aîné par sa faute. Cela sembla marcher puisque, la jeune femme ne l'attaqua pas, ne le blâma pas particulièrement pour ce qu'il avait fait, ne l'insulta même pas, tout comme elle le narguait pas d'être meilleure ou quoi que ce soit. Non, ce qu'elle fit en premier, c'est une remarque sur son âge, ce qui le fit doucement rire. « J'ai vingt-deux ans m'dame. Mais c'est vraiment important comme détail ? Je fais ce que j'ai à faire, pour la survie, l'âge ne rentre pas en compte. J'sais pas si vous pouvez vraiment comprendre ce que je veux dire mais … Oui, je fais quelques visites, de temps à autres, quand je n'ai pas le choix. Et l'école … » S'arrêtant un petit instant, notre ami rit avec légèreté, presque heureux et insouciant sur le moment, avant que la réalité ne le rattrape avec sévérité. Le doux sourire de Katherine venait d'illuminer sa journée, même s'il ne s'agissait là que d'un simple souvenir. Oui, l'école lui avait apporté ça, ce pincement au cœur, ce frisson, ces papillons ou encore ses longues nuits d'insomnies en souriant comme le plus idiot des hommes en repensant à tout cela. Oh … S'il était arrêté, si on parlait de lui à la télé, qu'allait-elle penser de lui ? Ne deviendrait-il pas le plus abominable des hommes à ses yeux ? Ne passerait-il pas comme un monstre ? Un menteur ? Qu'allait penser Cassandra aussi ? Il n'avait jamais vraiment pensé à tout ça. A vrai dire, le guatémaltèque n'avait jamais vraiment pensé s'attacher à qui que ce soit, seule sa sœur devrait compter et … C'était ce qu'il essayait de faire, tant bien que mal. « L'école, c'est simplement pour faire plaisir à ma mère. Comme vous voyez, je suis un bon à rien, obligé de faire ça pour payer les m... » Médicaments ? Médecins ? Personne ne le sut jamais. Après tout, la belle demoiselle face à lui n'avait pas à le savoir, c'était son histoire, pas la sienne. « Enfin, c'est pas important. Si ma mère peut sourire en espérant que son fils ait un avenir, n'est-ce pas la moindre des choses que je peux faire ? On est venu dans ce pays pour le travail mais hé … C'est comme de partout, comme chez nous. Les guérillas et les gangs en moins. »

Vint alors la question de l'arme non utilisée et, force était de constater qu'en plus d'avoir des capacités physiques exceptionnelles, la jeune femme avait aussi un cerveau en marche, ce qui était agréable et rassurant. Elle se disait ne vouloir tirer qu'en cas de danger et, visiblement, il n'en était pas un. Non pas qu'elle le rabaissait ou autre, non, elle avait tout simplement vu qu'il ne souhaitait blesser personne. « C'est rassurant de voir des gens d'action capables de réflexion. Vous dites cela mais … Pourtant, vous sembliez inquiète de ce que je puisse faire lorsque vous étiez proche de la piscine. Quelque chose aurait-il changé ? … Non désolé, je suis peut-être un peu trop curieux. » Bientôt, le voleur se fit entraîner à l'intérieur par celle qui était sans conteste bien meilleure que lui sans la moindre résistance. Il fut surpris de la voir prendre un semblant de sa défense en demandant aux gardes présents de ranger leurs armes, disant qu'il s'était rendu, puis, rapidement, elle ajouta qu'elle ne lui mettrait pas de menottes, mais surtout, qu'il ne devait pas lui donner de quoi regretter ce geste. Ça, ça le fit bien rire. « M'dame, c'est … Un honneur, je crois, que de vous entendre dire ça. Mais … Je sais pas, c'est peut-être pas à moi d'vous dire ça. Mais je crois que vous faites un peu trop confiance à un criminel. J'suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Il se passe quoi si je profite d'un moment d’inattention pour vous échapper ? » Souriant tendrement, Héctor reprit bien rapidement. « Ne vous en faites pas, je sais me montrer docile. J'ai peut-être une activité pas particulièrement décente, mais j'suis honnête. Vous en faites pas. »

Suite à cela, le temps sembla long, bien long. Il fallait attendre son verdict, sa punition mais aussi, semblait-il, faire face à la propriétaire des lieux. Il ne connaissait que son nom, Gillian Hammond. Il savait qu'elle était riche grâce à la couture, ou un truc comme ça. Lui, de son côté, ne comprenait pas vraiment comment de simples vêtements pouvaient se vendre si cher c'était … Comme se foutre de la gueule des plus pauvres, comme exposer aux yeux de tous sa fortune et narguer ceux qui ne pouvaient se le permettre. Honteux, simplement. Enfin, elle, n'avait peut-être rien à voir avec tous ces gens-là, peut-être avait-elle tout simplement trouvé une faille pour s'y engouffrer et en avait profité ? L'instant qui le sépara de l'arrivée de la couturière jusqu'à leur face à face fut interminable. Son cœur battait la chamade et, quoi qu'il puisse penser, Héctor savait que c'était la mauvaise solution. Jamais il ne s'était retrouvé face à l'une de ses victimes et, c'était mieux, bien mieux ainsi. Enfin arrivée, il y eut un long silence gênant, quelque chose de déchirant dans ses yeux, avant qu'elle n'en vienne à demander ce qui se passait ici. Après tout, n'avait-elle pas le droit de savoir ? Expirant un long moment l'étranger s'avança d'un pas vers elle, ce qui sembla mettre sous pression les agents de sécurités. Pour palier à ce problème, ne serait-ce qu'un peu, notre homme leva ses deux mains vers le ciel. Il voulait lui parler face à face, les yeux dans les yeux. Enfin, vouloir était un bien grand mot. Pour l'avoir volé, elle méritait bien cela. « Je … Je vais être honnête madame. Je suis venu ici pour vous voler. Je … N'en avais pas après votre fortune, vos bijoux, vos tableaux ou je ne sais quoi encore. On m'a envoyé vous prendre une liste de noms. Des clients. Tout est sur une clé, dans mon sac que j'ai perdu près de votre piscine. Vos secrets seront bien gardés et … Je crois que j'ai un peu salopé votre sol, désolé. » Toujours gêné par ce qui venait de se passer notre homme continuait à la regarder droit dans les yeux. « Maintenant … Si vous voulez me cogner ou je sais pas quoi pour vous défouler, allez-y, je ne me défendrai pas. Je … Pense imaginer ce que ça fait comme effet et, peut-être que ça vous aidera un peu. »

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Mer 15 Mar - 19:53


"Attrape-moi si tu peux"


Jessica & Gillian & Héctor








Il était bien mignon, mais imaginer qu’il avait la moindre chance contre elle, c’était de la rêverie pure et dure. Elle ne lui laissait pas les menottes parce qu’elle n’en voyait pas l’utilité. Il n’était pas si dangereux que ça, même si elle se méfiait. Elle sentait au fond d’elle-même qu’il ne tenterait rien, malgré les mots qu’il pouvait avoir. Il était plus en train de la tester, on dirait. Enfin, c’était ce que Jessica se disait. Elle était douée pour comprendre de travers des fois. Heureusement, elle avait un bon instinct. Et ce dernier lui soufflait qu’il n’était pas une menace pour elle. Absolument pas. Quand bien même, il faisait le malin là, en disant ce qu’il pourrait se passer. Mais elle l’avait vu à l’oeuvre. Il n’avait voulu blesser personne. Il pouvait toujours tenter de s’enfuir, oui. Mais vu qu’elle était juste derrière lui, elle aurait le temps de voir venir toutes tentatives de fuite. Et puis, il faudrait déjà qu’il s’arrête de parler, parce qu’il tenait de sacré monologue depuis tout à l’heure. Jessica garda le silence. Il parlait beaucoup, ouais. Au moins, quand il courrait, il ne parlait pas.

Et ce fut à cet instant que Gillian Hammond, la riche propriétaire des lieux fit son entrée, exigeant des explications. Jessica fut très surprise, d’ailleurs, elle pensait que cette dernière était au courant. Elle lança un regard à Jason qui venait de rabouler en se massant le crâne. A tous les coups, cet imbécile avait oublié de prévenir. Bravo. Bravo, Jason. Ils avaient l’air de quoi, maintenant ? Ce n’était plus une mission officielle, c’était une intervention comme ça, sans réelle raison. Elle se promit mentalement d’aller lui passer un de ses savons. Voilà pourquoi elle devait tout faire elle-même. A tous les coups, leur supérieur n’était pas au courant non plus. Elle commença à ouvrir la bouche quand soudain, le voleur de 22 ans parla à sa place. Jessica, sidérée, l’écouta, ayant mécaniquement porté une main à son holster devant la pas en avant qu’il avait fait. On ne se refaisait pas. Et il parlait encore, avouant son crime, expliquant le but de son entrée par effraction dans la riche demeure. Sans dire un mot, Jessica se recula, préférant rester en retrait. Il laissait à Gillian Hammond le choix de le frapper si elle le voulait. Mais…

La garde rouge serra les dents. Ce n’était pas le genre de choses auxquelles elle adhérait. Certains de ses collègues n’auraient pas craché dessus, mais elle, elle refusait d’assister à ça. Ce fut pour cette raison qu’elle prit la parole. « Je m’appelle Jessica. Je travaille au SHIELD. Nous avons eu vent de ce cambriolage par nos sources et il semblerait qu’un de mes collègues ait oublié de faire son travail et d’avertir nos supérieurs ainsi que vous.» Son ton cassant était directement adressé à Jason qui n’en menait pas large. Elle reprit, de la façon la plus neutre possible. « Je vous prie d’accepter nos excuses pour cette invasion à votre domicile. Nous allons emmener ce voleur pour qu’il soit jugé.» Le mieux était de jouer carte sur table et d’expliquer réellement ce qu’il se passait. On reprochait à la Garde de ne pas être transparente. Bon sur le coup, elle expliquait bien qu’elle faisait partie du SHIELD et non de la Garde. Pour le reste, elle était honnête. Il y avait eu une erreur dans la communication et cette mission perdait tout son caractère officiel, à présent. S’ils ne voulaient pas se retrouver avec un autre procès au cul à cause de l’incapacité de son partenaire à effectuer des tâches simples, comme avertir les supérieurs et attendre une autorisation, il valait mieux dire la vérité, pour réparer les dégats.

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Mer 15 Mar - 22:57
Non, elle n'avait pas été prévenu qu'il y avait un problème chez elle. Sûrement était-ce de son fait, trop concernée par autre chose pour s'intéresser à ce qu'il se passait chez elle. Surtout que c'était censé être totalement vide pour l'heure, que personne ne devait y être, à part elle en y rentrant pour regagner une maison totalement vide. Forcément que l'escorte l'avait un petit peu surprise sur le moment, et qu'elle ne savait pas trop à quoi s'attendre quand à l'explication qu'on allait lui fournir.

Et ces dernières ne tardèrent pas à arriver, surprenant Gillian. Elle avait regardé celle qui accompagnait le supposé voleur en supposant que cette dernière viendrait forcément lui décrire la situation et l'intervention. Elle ne faisait que son travail, avait probablement empêché qu'on la vole, elle ne lui tiendrait donc pas rigueur de sa présence ici, même si la styliste se sentait un peu mal de savoir qu'autant de gens qu'elle n'avait pas invité se trouvait chez elle. Tout ça aurait été l'ordre logique des choses...

Il n'en fut rien. Les mots vinrent du jeune homme, qui lui raconta alors qu'il était venu pour lui voler une liste de noms, de clients, mais qu'il n'y était pas parvenu. Il s'excusa même d'avoir sali son sol et d'avoir probablement causé un certain désordre. Gillian ne savait pas trop à quoi s'en tenir à ce sujet, surtout qu'elle n'avait pas encore fait le tour de chez elle. La suite par contre la fit froncer un sourcil étonné. Elle, le cogner ? Pour se passer les nerfs ?

La femme était plutôt du genre impassible dans le genre, incapable de se laisser déborder par ses émotions. La joie, la tristesse, la colère, la peur, étaient des sentiments qu'elle ne montrait qu'avec retenu, pour se protéger. Elle était capable d'afficher toujours le même visage, la même expression douce et un brin taquine, qui la caractérisait à merveille. Se laisser troubler n'était donc absolument pas son style, même si présentement, elle ne pouvait s'empêcher d'être sincèrement surprise qu'on puisse penser qu'elle éprouvait le besoin d'être violente.

« Je n'y tiens pas. » Précisa-t-elle finalement en adressant un regard entendu au jeune homme, restant ferme et un brin tranchante dans le ton de sa voix. La femme à côté s'excusa qu'elle n'ait pas été mise au courant avant de ce qu'il se passait. « Ne vous en faites pas. » Fit-elle ensuite à l'adresse de l'agent, appuyant son regard sur le voleur. Pinçant les lèvres, elle prit une profonde inspiration et se lança sans penser trop loin : « Pouvez vous me le laisser s'il vous plait ? »

La demande pouvait sembler surprenante, et pouvait même un peu faire peur en fin de compte. Lui laisser ? Pourquoi ? Que comptait-elle lui infliger ? Avait-elle une cave enfouie dans son jardin où elle enfermait les délinquants pour leur apprendre la vie ? Rien de tout ça. « Je ne tiens pas à ce qu'il soit inculper... » Précisa-t-elle rapidement. « Il s'est excusé et c'est... presque satisfaisant. » Signifia la blonde. « Enfin... si vous devez absolument l'embarquer alors ce n'est pas grave, faites votre travail. »

Elle invita même Jessica, d'un geste de la main, à la doubler et à prendre la direction de la sortie avec l'intrus si c'était la seule chose à faire dans l'histoire. « Mais j'aimerais qu'il répare les dégâts qu'il a causé chez moi, et qu'il me restitue en main propre les informations qu'il m'a volé. » Fit-elle d'une voix posée en reposant son regard sur l'homme du trio. « J'aimerais également lui parler, si c'est possible. » Un fin sourire vint se dessiner sur ses lèvres, alors qu'elle demanda la confirmation à l'agent du SHIELD venue au secours de son patrimoine.
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Dim 2 Avr - 17:23



"Attrape-moi si tu peux"


Jessica & Gillian & Héctor








La riche couturière semblait étrangement calme. La majorité des personnes, face à leur cambrioleurs auraient été capable de lui sauter à la gorge, tant les nerfs et la colère pourraient prendre possession de leur esprits. Mais, non, cette femme semblait presque … Imperturbable. Si pareille chose ne pouvait la perturber, qu'est-ce qui pourrait bien la faire sortir de ses gonds ? Héctor n'en avait pas la moindre idée et, préférait ne pas savoir. On lui avait toujours dit que les gens les plus calmes devenaient des plus méconnaissables une fois emportés par la colère et, de ce qu'il avait vu, la chose s'était toujours montrée véridique. Ainsi, la proposition qu'il lui fit de se défouler sur lui ne porta guère ses fruits. La belle n'y tenait pas vraiment. Peut-être trop bien éduquée, peut-être trop déboussolée, peut-être vraiment trop imperturbable. Alors, rapidement, les deux femmes échangèrent quelques mots, la brune s'excusant que son acolyte n'ait pas fait son travail en la prévenant, chose que la blonde excusa facilement avant de prononcer quelques mots qui firent froncer les sourcils de l'étranger. Elle voulait le garder. Quelle demande étrange. L'esprit de notre ami fit bien des tours, s'imaginant tout un tas de choses toutes plus étranges les unes que les autres sur la raison de cette demande. L'une d'elle fut que la demoiselle pouvait être une psychopathe et que ce qui se cachait derrière son regard impassible était quelques idées de tortures toutes plus désagréables les unes que les autres. Chose qui fit quelques peu frissonner le voleur.

Pourtant, l'hôte d'infortune précisa rapidement ce qu'elle avait en tête. En premier lieu, elle ne voulait pas porter plainte contre lui, ce qui le rassura d'une certaine façon. Ainsi, sa sœur et sa mère n'en viendraient pas à se sentir mal, ou coupable de ce qu'avait bien pu faire l'homme de la maison. La suite fut quelques peu étrange, selon elle, ses excuses étaient presque suffisantes pour être pardonné, ce qu'il ne comprit pas vraiment, avant qu'elle n'enchaîne sur le qu'elle ne voulait pas se mettre en travers de l'agente du SHIELD qui ne faisait que son travail. Avec un petit sourire en coin, le guatémaltèque prit la parole, d'une façon presque hasardeuse. « En toute honnêteté, moi, si je peux rester là, ça m'arrange pas mal m'dame. » Malgré tout, le fait qu'on lui pardonne si facilement ses fautes était presque surnaturel. Il était un cambrioleur, de ceux qui entraient chez vous sans que vous vous y attendiez pour vous dérober vos biens. Comment pouvait-on pardonner pareille chose à pareille personne ? Héctor avait beau y réfléchir, il ne comprenait pas.

La suite de la conversation l'éclaira un petit peu plus. Madame Hammond souhaitait le voir réparer les dégâts qu'il avait causé, mais aussi qu'il rende ce qu'il avait volé. Se grattant la mâchoire nerveusement, notre ami se mit à ressasser cette course-poursuite, tentant de se rappeler s'il avait bien pu casser quelque chose, mais, force était de constater que toute son attention s'était porté sur l'agente sur-entraîné qui l'avait poursuivie et, le reste n'avait presque pas eu d'importance. D'autant plus que cet ascenseur émotionnel ne fit pas le plus grand bien à son esprit. De la prison à la liberté, il ne fallut que quelques instants. « Pour les informations, ça peut se faire facilement. Pour le reste, nettoyer tout ce que j'ai salit devrait être tout aussi facile. Malheureusement, je ne me souviens pas d'avoir cassé ou non quelque chose et … Au vu de la richesse de vos décorations, je doute pouvoir vous rembourser si j'ai cassé quoi que ce soit. Du moins, pas tout de suite. » Souriant avec légèreté, Héctor écouta la suite de la conversation avec attention et, grande surprise, une fois de plus. Elle souhaitait lui parler. De quoi est-ce qu'une femme de son rang pouvait bien vouloir parler à quelqu'un comme lui ? Il n'en avait absolument aucune idée. « Je suis tout disposé à vous écouter. Mais … Pardonnez-moi m'dame, c'est pas que je veuille me montrer ingrat ou autre mais … Je vous avouerai que j'ai du mal à comprendre. Pourquoi ne pas me vouloir derrière les barreaux ? Peut-être que je n'ai pas le droit à la parole dans tout ça, mais … Je suis complètement perdu. »

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Dim 9 Avr - 21:21


"Attrape-moi si tu peux"


Jessica & Gillian & Héctor








Le moins qu’on puisse dire, c’était que Gillian Hammond était plus que conciliante. N’importe qui aurait été furieux devant un malentendu pareil. Surtout devant des gens qui oubliaient de prévenir qu’une intervention allait avoir lieu chez soi. Elle aurait bien aplati le crâne de Jason contre le mur pour cette erreur. Parce que premièrement, ça ne faisait pas professionnel du tout. Mais en plus, ils avaient pas l’air cons, maintenant. Heureusement que Gillian ne leur en voulait pas. Le reste de sa demande, en revanche, la surprit davantage. Vraiment, elle ne s’attendait pas à ça. Elle en avait pourtant vu des demandes extravagantes au cours de ses interventions, mais elles venaient des suspects. Jamais des victimes de cambriolage. Jessica resta donc un instant sans rien dire, écoutant avec surprise ce que voulait Gillian. Ah. Forcément, le jeunôt qui parlait beaucoup en profita pour en placer une sur le fait qu’il préférait rester ici. Bien évidement. Jessica leva les yeux au ciel. Elle serra les dents en se retenant de lui balancer en pleine tête qu’il ferait mieux de se taire, étant donné qu’il était toujours sous sa garde si elle décidait de l’embarquer.

En réalité, ça arrangeait Jessica. Bien plus qu’elle ne voulait l’avouer. Parce que vu que Jason avait oublié de prévenir les supérieurs de leur petite intervention, ça ferait énormément de paperasse à remplir. Beaucoup trop à son goût. Et il faudrait aussi expliquer ce qu’ils foutaient dans la maison d’une personne parmi les plus influentes de Genosha sans que personne ne soit au courant. Non, vraiment. La demande de Gillian était peu être surprenante mais elle arrangeait pas mal ses affaires. Puisque techniquement, cette intervention n’avait jamais existé, elle n’avait donc aucun scrupule à laisser Gillian s’occuper d’Héctor. Même si elle conservait une certaine méfiance. Elle avait l’air gentille, là comme ça. Mais qui lui disait que ce n’était pas un masque ? Son métier lui avait appris à voir au-delà des apparences. Ceci dit, elle ne sentait rien d’étrange chez elle. Rien du tout. Pas le moindre signe qui pourrait lui mettre la puce à l’oreille et lui donner un goût amer dans la bouche. Elle n’avait donc aucune raison de ne pas lui faire confiance.  Elle s’adressa au voleur, haussant la voix et prenant un air sévère. « Tu te tiens à carreaux, hein ? Si je te laisse avec la dame, tu te tiendras bien ? » Jason fixait Jessica en n’en croyant pas ses oreilles. Elle-même ne savait pas trop pourquoi elle faisait ça. Un part d’elle voulait l’embarquer pour qu’il réponde de ses actes mais une autre disait que ce n’était qu’un pauvre gosse qui ne représentait aucune menace. Et elle décida d’écouter le côté compatissant, pour une fois. Elle s’écarta lentement. « Très bien. Je vous le laisse. Je m’excuse encore pour le désagrément. Et…» Elle piocha dans la poche qui se trouvait sur le plastron de son uniforme. Elle en extirpa une carte avec un numéro de téléphone qu’elle tendit à Gillian. « Voici mon numéro, si besoin. Quant à toi...»Elle se tourna vers le jeune voleur qui était complètement perdu. « Si je te recroise à voler des trucs, tu auras affaire à moi. » Et ce n’était pas une menace en l’air. Il s’en sortait bien. La prochaine fois, Jessica ne serait pas aussi conciliante. Elle lui laissait une seconde chance, à lui de ne pas la gâcher. Sur ces mots et après avoir une dernière fois salué Gillian, elle s'éloigna jusqu'à l'entrée, suivie par son collègue qui n'avait rien compris à la situation.  

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Mer 12 Avr - 15:21
Au moins, il y en avait un qui trouvait étrangement son compte. Gillian lui lança un regard un peu surpris, s'étonnant de le voir si complaisant à l'idée de rester auprès d'elle pour « discuter » et réparer ses bêtises. Elle se garda bien de répondre aux questions du jeune homme, tout du moins, pas avant d'avoir celle de l'agent venue réparer les bêtises et procéder à l'arrestation. Avec le sourire, la styliste accueillit la réaction de Jessica : elle acceptait de le laisser, ça semblait même l'arranger de ne pas avoir à le ramener avec elle. Tout le monde y trouvait son compte : « Je vous remercie, agent Drew. » Fit-elle d'une voix douce en la reconduisant dehors.

Très vite, elle referma derrière eux, et la maison sembla soudainement très vide. Elle se retrouva en tête à tête avec le voleur venu lui dérober des informations, et Gillian l'invita à se rendre vers son salon. Le cœur un peu serré à l'idée d'y trouver du désordre et des traces de son passage, ils arrivèrent finalement jusqu'à sa cuisine équipée, où elle se servit un verre d'eau, en faisant de même pour le latino. « Tu as déjà fait de la prison ? Tu t'es déjà fait attrapé ? A l'évidence, ça n'est pas la première fois que tu voles et si elle n'avait pas été là pour t'arrêter, tu aurais probablement réussi. Tu as joué de malchance. » Expliqua-t-elle à son invité impromptu.

Elle qui pensait retrouver sa tranquilité en rentrant se trouvait bien bousculé dans son emploi du temps. Gillian n'aimait pas vraiment ça, mais ça avait au moins le mérite d'être déroutant. Et s'installer dans une routine n'était jamais bon pour des gens comme elle. Au moins, elle apprenait encore à parrer au plus pressé, tout en faisant au mieux pour tout le monde : « Qu'est-ce que tu apprendras en prison ? Et en sortant, qu'est-ce que tu auras ? Probablement plus grand chose. Donc tout te poussera à recommencer. » Elle fixa le garçon d'un regard perçant avant de reprendre : « Il pourrait suffire que je te tende la main pour que tu décides de toi même de stopper ce cercle vicieux dans lequel tu es pris. »

Sa voix était ferme, ne trahissant aucun sentiment. Elle était simplement objective dans ce qu'elle disait, consciente que si elle avait été chanceuse et ensuite très habile dans sa vie, tout le monde n'avait pas eu cette chance. Et qu'elle avait encore le pouvoir de changer ces choses-là. « Quel est ton nom ? » Lui demanda-t-elle avec douceur, alors qu'il semblait bouder pour l'instant le verre d'eau qu'elle venait de lui servir sans trop lui demander son avis. Gillian avait enfilé pour l'instant la tenue de la femme d'affaire implaccable qu'elle était, malgré son apparence aimable qui l'aidait à se faire des contact.

« Faisons un deal. » Proposa-t-elle en coupant court à toutes digressions : « Pour le dédommagement de ce que tu as fait chez moi, travaille pour moi. » Oh bien sûr, elle le voyait déjà très bien s'étonner d'une telle proposition, et c'était compréhensible. Il venait chez elle pour lui dérober des biens, et en retour elle lui proposait du travail ? Beaucoup trouverait que c'était trop beau pour être honnête ou vrai, c'était ce que disait l'adage en tout cas. Mais Gillian ne prétendait pas qu'elle servirait sur un plateau un emploi facile où il pourrait se la couler douce en étant payé. Loin de là.

« C'est sûr, travailler honnêtement ne rapporte pas autant que voler en peu de temps. Mais c'est bien plus respectable. » Argua-t-elle assez sèchement pour le coup, histoire de lui éviter de réfléchir trop longtemps à des raisons de refuser. « Et ça sera fatiguant, avec des horaires pas toujours sereines. » Expliqua-t-elle. « J'ai besoin d'un nouveau livreur, du genre polivalent de préférence, un homme à presque tout faire pour m'aider à l'atelier. » Mais rien n'était simple dans la vie, et il fallait parfois s'épuiser pour se construire socialement. « Tu veux postuler ? »
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Attrape-moi si tu peux - Jessica & Gillian
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