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Seeking some peace - ft. Lorenzo le cuisto
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Lun 30 Jan - 15:50

Seeking some peace

Worst night ever

Une petite brise légère flottait tout autour d'elle, faisant virevolter ses cheveux dans tous les sens. La belle souriait doucement, humant le doux parfum qui s'échappait au dehors de la bâtisse. Un hôtel-restaurant qui prenait place sur les pavés, illuminant les ruelles sombres alentours. Il n'était pas bien grand, mais l'aspect semblait charmant, agréable à voir et chatoyant. De là où elle se trouvait, elle pouvait entendre les voix s'élever à l'intérieur, témoignant d'une certaine abondance et convivialité. La belle se pencha au bras de son rendez-vous du soir, désignant l'enseigne du bout des doigts. Il n'avait pas l'air très convaincu, ce qui tira une grimace à la brune, mais elle le traîna tout de même à l'intérieur. Même s'ils ne risquaient pas de conclure ce soir, elle n'allait pas se laisser intimider et rater un délicieux repas dans un restaurant à cause des caprices de monsieur. Elle soupira doucement à mesure qu'ils s'avançaient, et les plaintes de son compagnon firent rouler ses yeux presque en arrière tandis qu'elle se retenait de lui en coller une. Sérieusement ? Heureusement, ils arrivèrent bien vite à l'intérieur, ce qui calma les ardeurs de l'imbécile à ses côtés. Elisabeth et son compagnon suivirent un serveur qui les installa non loin du comptoir. La belle retira sa veste et l'accrocha, dévoilant sa tenue du soir, qu'elle aurait changé avec empressement si elle avait su que son rendez-vous était aussi con et ne méritait pas ses avances. Malgré tout, elle ne lui jeta aucun regard et se contenta de zieuter la carte, choisissant silencieusement son plat. Elle se désintéressa complètement de l'autre individu, ne voulant pas gâcher la soirée encore plus. S'ils se taisaient toute la soirée, cela lui conviendrait. Elle connaissait ses limites et là, elle était déjà allée bien loin pour si peu... Et ne retenterait jamais l'expérience. Même si elle avait le regard rivé sur la carte, surtout pour éviter les yeux de son vis-à-vis, elle n'avait pu s'empêcher de le relever lorsque ce con avait décidé de faire le plus de bruit possible en changeant les couverts de place. Il est vraiment trop con putain... Et alors qu'elle ouvrait les yeux en grand d'exaspération, le serveur revint vers eux pour leur proposer des apéritifs et une entrée. La brune pinça les lèvres doucement, réfléchissant. Plus elle passait du temps à manger, plus elle serait en présence de l'autre taré. Il valait mieux qu'elle décline poliment pour éviter de devoir se taper son compagnon toute la soirée. Le serveur bouda gentiment lorsque Betsy refusa son offre, mais leur proposa tout de même le plat du jour. La brune commanda alors pour sa part, attendant que l'autre en face daigne se bouger le trouffion pour passer la sienne. Ses doigts pianotèrent sur la table, témoignant de son impatience, et c'était avec amusement que l'autre prenait son temps, comme pour l'agacer encore plus. La brune râla un coup et croisa les jambes sous la table, pour ne pas lui envoyer un coup de pied bien placé. Il l'exaspérait beaucoup et l'anglaise se surprit à trouver son opiniâtreté vraiment mal placée des fois. Elle aurait dû lui en coller une et aller au restaurant toute seule pour finir la soirée en beauté plutôt que de se le coltiner. Mais elle n'avait pas vraiment eu le choix, dans le fond, c'était un homme assez collant... Et si elle l'avait repoussé, il serait revenu encore plus chiant et plus stupide, si c'était possible. Alors qu'elle n'y croyait plus, l'imbécile passa enfin sa commande et le serveur s'en alla, avec un sourire contrit. Lui aussi avait dû remarquer que rien n'allait entre les deux, et la brune n'aimait pas beaucoup être au centre de l'attention. Elle avait vraiment mal choisi son jour et surtout son partenaire... Et la soirée alla en s'empirant, si on pouvait qualifier cela de la sorte. L'imbécile qui rigolait grassement, hurlant plus qu'il ne parlait et faisant des blagues lourdes et machistes.. La brune en eut soudainement ras-le-bol, mais complètement, au point d'avoir craqué ses jointures tellement elles étaient blanches, et que sa paume avait pris la marque de ses ongles. Toute la soirée elle avait été sur le point de craquer et là, s'il ne la fermait pas bientôt avec ses remarques, elle allait lui en offrir une, très bien placée et qui rangerait sa fierté de connard prétentieux trop gâté. Malheureusement, son compagnon n'arrêta pas de débiter ses conneries, ce qui fit éclater la brune. Elle se redressa de sa chaise, la faisant racler contre le sol alors que ses paumes frappèrent contre la table. Elle agrippa les bords du bout des doigts et lui lança un regard noir, lui crachant ses quatre vérités en face.

« Tu en veux une bonne ? Tes blagues machistes sont aussi intéressantes que toi. C'est à dire que tu n'as aucun intérêt et que tu n'es qu'un bon à rien. Rien qu'un petit prétentieux racoleur qui ne sait parler que de choses futiles et sans fond. Tu n'as pas de conversation mon pauvre...
- Ah ouais ? Et toi alors hein ? Tu fais la petite prude toute la soirée et maintenant quoi ? Je parler parce que tu dis rien et tu oses me dire ça ? T'es qu'une sale connasse de bas étage...
- Oh mais on peut parler oui. Tiens, on va même aborder le sujet qui fâche : ton niveau culturel.. Vu ce que tu racontes, t'as pas les lumières à tous les étages hein !
- Et toi t'es bonne qu'à ouvrir les cuisses ! T'y connais rien de la vie la ptite salope !
- Han, s'offusqua la brune, mécontente et soudainement au centre de l'attention. Qui es-tu pour oser me dire ça ? Tu n'as pas le droit de me juger sur mon corps, espèce d'enculé ! »

Et l'embrouille continuait de plus belle, les insultes fusaient de toute part, le ton se haussait, les voix s'élevaient.. L'ambiance chaleureuse avait chuté en un instant, se transformant en un nid de gêne et de furie, dans lequel Betsy se trouvait intriquée de plus belle, à mesure qu'ils se disputaient. Ils pourraient peut-être en venir aux mains, si personne ne venait les sauver l'un de l'autre...



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Jeu 2 Fév - 21:01
Seeking some peace- Ou la rencontre avec une future entremetteuse. -

Elisabeth Braddock

Lorenzo Viretti

Choisir de venir sur Genosha, c'était la meilleure idée du monde. Vraiment. Luca prenait un nouveau départ, se faisait pleins de nouveaux copains qu'il adorait et puis il adorait même l'île en elle-même. Lorenzo avait un taff qu'il adorait, appréciait fortement son employeur et ses collègues, ses horaires pouvaient être modulables et même s'il n'avait pas un salaire grandiose, on lui permettait d'avoir un second emploi à côté. Henry, en tout cas, le permettait.

Le Royal Somnus, nouvel établissement hôtelier de la Deacon's Compagny avait ouvert depuis peu. Le complexe vivait sur deux fronts, l'hôtel et le restaurant. Henry partait du principe que si le restaurant s'ouvrait même aux non-clients hôteliers, ils feraient quand même une bénéfice car, qui ne souhaiterait pas pouvoir manger dans une mini salle de bal aux lustres brillants, aux serveurs en costume queue de pie et à l'orchestre symphonique ? Bon, certes, ce n'était pas tous les jours que la salle de restauration ressemblaient à ça mais il fallait dire que cela faisait rêver. Dans tous cas, les lieux restaient modernes et luxueux pour une carte abordable à n'importe classe, couple de milliardaires ou famille nombreuse. Et cette carte... Elle résultait d'une réflexion de plusieurs heures, de test en tout genre et ratés par centaine. Lorenzo avait cuisiné, goûté, recraché, manqué de vomir et recommencé, comme chacun des commis, comme le chef, pour trouver les recettes parfaites. Bon sang, que c'était jouissif, à la fin, quand on pouvait se mettre derrière un fourneau, communiquer avec le reste de la bande en ne faisant plus qu'Un.

Ce soir là, le Chef ne pouvait assurer le service, une urgence de type familiale le contraignait à s'éclipser. Tout le monde savait qu'il deviendrait père sous peu. Nombreux étaient les membres du personnels à avoir prévu un petit quelque chose pour féliciter les nouveaux parents et à la demande générale, Enzo prit la direction de la cuisine. Sans mentir, la chose paru plutôt étrange pour l'italine qui avait prit l'habitude d'être le bras droit et non la tête du corps restaurateur mais finalement, il pourrait prouvé qu'il méritait sa seconde place. La soirée avait commencé depuis un moment déjà et le rythme avait vite changé, passant d'une valse calme à un tango endiablé tant et si bien que l'espace d'une demi-minute, le meneur de troupes faillit perdre le fil des commandes. "Lo, respire et relance les tickets, tu peux le faire !" que lui avait lancé un jeune commis. Suivant son conseil et se recentrant sur sa mission, il inspira et réactiva la machine de guerre, reprenant donc sa casquette de capitaine.

Un à un, les plats quittèrent la cuisine et revenaient vidés de leur contenu, ce qui offrait toujours une once de fierté aux cuisiniers de l'établissement. "Comment ça va, en salle ?" lançait alors l'italien tandis qu'il récupérait des billets. "Va voir." répondit une serveuse qui repartait avec un plateau plein. Un regard sur ses camarades et il leur annonça qu'il revenait rapidement, qu'il souhaitait juste savoir si les clients appréciaient le repas. En dépassant le couloir qui faisait le lien entre la salle et la cuisine, Lo se mit à côté pour ne pas gêner la fluidité des passages d'un point à l'autre. Le regard clair de l'italien vint fixer certains visages avant de s'arrêter sur un en particulier.

Une brunette de toute évidence, plutôt remonté contre l'homme face à elle. Le ton n'avait pas non plus l'air des plus amical entre eux et le Chef de service du soir en venait à se demander s'ils ne viendraient pas aux mains. Le grand brun se mit alors à passer entre les tables pour demander aux consommateurs comment se passait leur soirée. Arrivé à la table du couple en pleine dispute, Lorenzo fronça légèrement les sourcils en entendant les derniers propos de l'individu alors que certaines têtes se tournaient vers ceux qui se donnaient en spectacle. "Monsieur, madame. Je suis le Chef de ce soir et je venais m'en-..." D'un coup, Enzo s'était stoppé pour s'excuser, en faisant des pieds et des mains pour aider le client qu'il venait d'arroser "par accident" alors qu'il buvait. Il avait fallut d'une dizaine de secondes à Lorenzo pour faire croire à un mauvaise geste non calculé. "Senior, je suis vraiment navré de ma maladresse ! Les toilettes sont au fond à gauche, allez y ! Pour m'excuser, je vous ferai même porter une bouteille de vin ! Pardonnez-moi, vraiment !" L'italien feignait tant et si bien la désolation que le client grommela, se leva et se dirigea vers le lieu indiqué, sans doute pour tenter d'éponger ses habits.

"Vous avez deux minutes pour passer le couloir derrière moi. Faites attention à ne cogner aucun serveur, ça pourrait avoir un sale effet sur l'attente. Je m'occupe de lui." Loren avait levé les yeux au ciel en mentionnant le "lui" et laissa la femme filer avant de se diriger vers les toilettes pour retrouver l'espèce d'imbécile qu'il avait dégueulassé. Avec un sourire, le barbu s'approcha du client qui lui pestait après en expliquant que pour un chef cuisinier, il était trop maladroit et qu'il voulait parler au patron afin qu'il recadre ses employés. Le sourire de l'italien se crispa une seconde et sa paluche de boxeur se referma autour du col de l'autre. "La ferme, minable et écoute. Madame est partie. Tu vas gentiment payer ta note, laisser un joli pourboire au serveur qui te l'apportera et je t'offrirai un fond de piquette, parce que je tiens mes promesses. Bon, ce sera un truc complètement dégueu et passé, parce que tu ne mérites que ça. Tu as cinq minutes pour quitter mon restaurant, pas une de plus." avait murmuré le cuistot, suffisamment bas pour que l'autre soit le seul à pouvoir l'entendre. Libérant enfin l'attardé, le restaurateur retrouva son sourire et quitta les sanitaires pour retrouver son poste de commandement en parlant au serveur de la table et lui expliquant les choses.

En cuisine, le rital tapa dans ses mains pour encourager sa troupe. "On ne ramolli, les amis ! La fin de service arrivera bientôt ! On tient bon ! " Ses yeux fixèrent l'inconnue qu'il pointa du doigt pour lui indiquer un coin de cuisine plus loin afin qu'elle ne gêne pas le travail de fourmis alors que lui-même recommençait à faire le maître d'orchestre, dirigeant chaque section d'un coup de baguette. Un des commis vint proposer à la femme en détresse un petit quelque chose à boire et à grignoter, rien de bien farfelue mais de quoi caler l'estomac de la brunette en attendant que le supérieur puisse être libre de ses obligations. Bien plus tard, à la fin du service, quand les derniers clients quittèrent leur table, Lo' invita l'équipe en salle pour que chacun puisse se reposer un peu, incitant au passage l'invitée à les suivre.

"Messieurs, dames, une fois de plus vous avez été géniaux. Je vous remercie pour vos efforts de la soirée. Filez, je m'occupe de fermer la cuisine et de la mise en place de demain." qu'il disait à ses collègues, une habitude que le Chef, un cuistot américain trois étoiles, avait instauré pour que la cohésion d'équipe puisse toujours être la meilleure. Du moins, les encouragements car la cuisine, en général, tous y mettaient du sien. Cette fois, cependant, le second préférait faire les choses pour réfléchir à tout le travail qu'il avait fournit. Certains demandèrent s'il était certain et il ne manquait pas de les charier pour ensuite leur signaler que ce n'était pas la première fois qu'il faisait la fermeture et que jusque là, tout s'était bien passé. Chaque membre du personnel s'en allait au compte-goutte. L'italien trouvait cela beau de voir son équipe si soudée, se demandant presque comment était celle du midi dont il ne faisait pas parti.

Une fois que tout le monde quitta les lieux, l'européen se tourna vers la femme qu'il avait gardé en otage presque tout ce temps et lui offrit un grand sourire en lui tendant la main. "Lorenzo. Vous devriez y aller aussi. Je vous ai sauvé des griffes de l'autre mongole et pas mal d'heures sont passées alors je pense qu'il a dû laisser tomber l'idée de vous retrouver ou de vous traquer." disait-il, à moitié moqueur. Bon sang, comment avait-elle pu sortir avec un guignole pareil ?
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Dim 5 Fév - 13:02

Seeking some peace

Thank you

Cette soirée était vraiment catastrophique. Le restaurant si majestueux, brillant et accueillant devenait un endroit de plus en plus sombre, agaçant pour la brune. Et ce connard en face d'elle était loin d'être la conquête du siècle, mais plutôt l'enculé du millénaire. Betsy se contrôlait pour ne pas le frapper en plein visage. Après tout, elle se trouvait dans un restaurant chic, et ne voulait pas faire trop d'histoire. Même si c'était déjà perdu de ce côté-là, au grand dam de la brune qui sentait un frisson de gêne la parcourir. De plus, il était hors de question qu'elle s'en aille. Question de fierté mal placée et avec la chance qu'elle avait, il risquait de la poursuivre par la suite. Non merci. Pas besoin que le poids dans sa poitrine s'éternise et que sa vue soit hantée par ce goujat infâme. Il fallait qu'elle trouve une solution pour se débarrasser de lui, mais elle se trouvait si impuissante en ce moment. Elle ne pouvait pas réfléchir à autre chose qu'à lui rendre ses joutes verbales, à l'enfoncer encore plus, comme lui le faisait. Il n'y avait aucun scrupule, seulement des vérités qui éclataient au grand jour. Et cela peina Betsy, son cœur se serrant dans sa poitrine à chaque insulte proférée envers elle. Ses yeux brillaient d'amertume et elle regrettait d'être venue ici en premier lieu. Elle qui voulait passer une belle soirée en compagnie d'un homme, la voilà complètement dépourvue, à souhaiter n'avoir jamais quitté le manoir familial. Elisabeth aurait préférée rester chez elle, à supporter ses deux frangins parfois embêtants, mais pas autant que celui qui se trouvait en face d'elle ce soir-là. L'anglaise soupira alors qu'elle écoutait malencontreusement l'autre parler, encore des insultes, lancées les unes après les autres. La brune souhaitait vraiment que cela cesse. Les regards des autres sur elle la dérangeait. Elle n'aimait pas se retrouver au centre de l'attention, et pourtant, là, c'était comme si elle y avait été traînée de force. Manquant de se recroqueviller pour éviter ces regards inquisiteurs, noirs, ou curieux. Elle pria de toutes ses forces, fermant les yeux et ses poings serrés alors que ses ongles s'enfonçaient dans la chair de sa paume. La colère pulsait en elle, si bien qu'elle finit par ne plus rien entendre et voir rouge lorsqu'elle rouvrit les yeux. C'était à cet instant, que tout changea. Avant qu'elle n'ait pu ouvrir la bouche, elle vit apparaître devant eux un homme, élégamment vêtu, un air professionnel sur le visage. Betsy se calma instantanément, même si ses traits étaient toujours tirés. Il leur demanderait sans doute d'arrêter leur querelle, et cela rassura Elisabeth qui trouva en lui son sauveur du jour.

« Monsieur, madame. Je suis le Chef de ce soir et je venais m'en-... »

Il s'était stoppé d'un coup, s'affairant avec l'individu. Le chef venait de lui faire renverser son propre verre sur lui, et Betsy écarquilla les yeux, subjuguée, cachant un demi-sourire derrière sa main qui venait se se porter à ses lèvres. Ce chef était vraiment venu à sa rescousse, et elle observait attentivement la scène, alors qu'intérieurement, elle se sentait plus légère, plus libre. Le poids dans sa poitrine s'était envolé et elle pu enfin souffler. Le chef s'excusait avant de lui indiquer la direction des toilettes pour qu'il puisse s'arranger un peu.

« Senior, je suis vraiment navré de ma maladresse ! Les toilettes sont au fond à gauche, allez y ! Pour m'excuser, je vous ferai même porter une bouteille de vin ! Pardonnez-moi, vraiment ! »

L'autre enfoiré s'était enfin levé, après avoir grogner plusieurs fois, et râler contre lui. Betsy le regarda s'en aller, les yeux plissés, un regard noir jeté sur lui et sur son âme toute entière alors qu'il passait près d'elle. Puis, elle reporta son attention sur le chef, les yeux brillants, un air plein de gratitude empreint sur son visage. Le chef s'était penchée vers elle, et Betsy se rapprocha doucement pour l'écouter, suivre ses directives. Elle ferait tout pour sortir d'ici et surtout, pour le remercier, lui, son sauveur.

« Vous avez deux minutes pour passer le couloir derrière moi. Faites attention à ne cogner aucun serveur, ça pourrait avoir un sale effet sur l'attente. Je m'occupe de lui. »

Alors qu'il levait les yeux au ciel pour désigner l'importun, la brune murmura un 'merci' du bout des lèvres, un petit sourire naissant et rayonnant sur son visage. Elle rassembla ses affaires et pris le chemin indiqué, suivant à la lettre ce que le chef lui avait dit. La brune soufflait rapidement, son cœur tambourinant dans sa poitrine. Bien qu'elle soit libérée de l'autre, elle devait encore se cacher, et l'adrénaline coulait dans ses veines, la faisant presque trembler. Betsy évita les serveurs qui passaient près d'elle, certains la regardaient interloqués, d'autres s'en fichaient et filaient au niveau des autres tables. La brune se stoppa un petit instant avant d'arriver dans la cuisine, jetant un dernier regard sur la salle bondée. Elle souffla encore une fois et pénétra dans l'enceinte sacrée, sentant toutes les bonnes odeurs que la cuisine contenaient. Les plats étaient merveilleux, brillants, colorés et surtout, parfumés. Il y avait quelque chose dans cette cuisine qui rassura la brune, bien qu'elle ne se sentait pas à sa place, peu accomodée aux équipes des restaurants. Tant et si bien qu'elle esquivait encore les serveurs et cuisiniers qui s'affairaient, tentant de gêner le moins possible, jusqu'à ce que le chef revienne en cuisine, en frappant dans ses mains. Le bruit attira l'attention de Betsy qui se mit à l'observer.

« On ne ramolli, les amis ! La fin de service arrivera bientôt ! On tient bon ! »

Elle sentit le regard sur chef sur elle, brûlante de gêne et suivit du regard le doigt qui pointait vers un coin un peu plus reculé, où elle ne gênerait personne. La brune hocha la tête et s'y rendit, se calant le plus possible, alors qu'un commis arrivait avec un verre d'eau et un petit bol de gâteaux apéros. Betsy souriait doucement, retenant ses tremblements et remercia le jeune homme avant de prendre une bonne gorgée du breuvage. Fermant les yeux, elle apprécia la douceur du liquide qui apaisait sa gorge, trop irritée après sa querelle avec l'autre enflue. Elle posa le verre vide non loin après cela, et apporta à ses lèvres les petits biscuits salés, suivant des yeux chaque individus qui s'affairaient dans la cuisine. Ils étaient vraiment en phase, tous à leur place, et cela fit sourire la brune, dont le cœur battait doucement, une douce chaleur se répendant en elle alors qu'elle admirait leur travail et la beauté de leur talent. L'art culinaire, c'était vraiment quelque chose. Après quelques instants, qui avaient semblés des heures, le chef invita l'équipe en salle, alors que les clients s'en allaient. Betsy les suivit, après que le chef l'ait invitée à faire de même. En retournant dans la salle, elle s'attendait à retrouver l'autre imbécile et sa poitrine se serra un court instant jusqu'à ce qu'elle remarque qu'il n'était plus là. Elle soupira de soulagement et porta son attention sur le chef du restaurant, souriant alors que l'équipe traînait l'oreille pour l'écouter. Elle se sentait prise dans le tourbillon de l'équipe, personne n'était venue l'embêter pendant qu'elle se cachait dans la cuisine, et de cela, elle en était reconnaissante.

« Messieurs, dames,une fois de plus vous avez été géniaux. Je vous remercie pour vos efforts de la soirée. Filez, je m'occupe de fermer la cuisine et de la mise en place de demain. »

Certains le charriaient par la suite, et Betsy laissa échapper un rire cristallin d'entre ses lèvres. Cette équipe était vraiment soudée, vraiment heureuse, aux anges. Il s'aggissait-là de la plus belle preuve d'amitié et de travail intriqués ensemble pour former cette merveilleuse cohésion. Le personnel finit par passer près de Betsy, certains souriaient, d'autres traçaient leur chemin. Puis ils finirent par partir, alors que la brune se contentait de rester dans le coin, même si elle n'en avait aucun droit en temps normal. Elle resterait pour remercier ce chef qui l'avait sauvée des griffes de l'autre raclure. Elle espérait vraiment ne plus jamais le croiser, et fit mentalement une croix sur toutes les applis de rencontres qu'elle avait testées, ne voulant plus remettre le couvert. Lorsque tout le monde déserta les lieux, le chef se tourna vers elle, un grand sourire flanqué sur son visage aux traits européens. Betsy pouvait bien comprendre, elle-même avait des origines européennes. Elle lui offrit son sourire en retour.

« Lorenzo. Vous devriez y aller aussi. Je vous ai sauvé des griffes de l'autre mongole et pas mal d'heures sont passées alors je pense qu'il a dû laisser tomber l'idée de vous retrouver ou de vous traquer, lança-t-il sur un ton léger. »

La brune s'avança vers lui, tendant la main pour se présenter, alors que son autre bras serrait contre elle sa veste élégante. Elle frisonna en repensant à l'imbécile qui lui avait servi de compagnion en cette soirée, mais se reprit bien vite. En effet, Lorenzo avait sûrement raison en lui disant qu'il avait fini par abandonner. Après tout, qui souhaiterait remettre le couvert, retourner à une querelle déjà terminée depuis longtemps ? Certainement pas Betsy, et même si l'autre pouvait être têtu, il aurait eu trop d'amour propre pour se rabaisser à nouveau. La brune se sentait bien, là, dans ce restaurant vide, qui avait repris des couleurs. Les premières qu'elle avait vu en rentrant, avant que l'ambiance ne soit plombée. Là, elle put observer toute la beauté des lieux, et un immense sourire se fichait sur son visage, tant elle était heureuse.

« Elisabeth, mais vous pouvez m'appeler Betsy, sourit-elle. Je... Vous m'avez vraiment bien aidée, oui. Je vous en serai éternellement reconnaissante. Vous avez certainement raison, je ne pense pas qu'il m'attende à la sortie, sinon il serait encore plus con que je ne le pensais déjà. Elle souffla doucement. J'espère que vous lui avez filé la pire bouteille qui soit, il ne mérite que cela, ricana-t-elle. En tout cas, merci beaucoup Lorenzo. Je suis navrée d'avoir causé un tel spectacle dans votre illustre restaurant... Je n'aime pas me retrouver au milieu de la scène, je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Elle soupira en se passant une main dans les cheveux. En tout cas, c'est terminé maintenant. Grâce à vous. »



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Mar 7 Fév - 15:29
Seeking some peace- Ou la rencontre avec une future entremetteuse. -

Elisabeth Braddock

Lorenzo Viretti

Le personnel n'était plus dans les parages désormais. L'orchestre avait attendu que le public s'en aille pour, à son tour, souhaiter la bonne nuit à sa scène. A aucun moment qui que ce soit n'avait fait une fausse note. Les partitions avaient été respecté à la lettre, à la croche près et à la bonne tonalité. Il avait fallut de nombreuses heures à l'équipe pour pouvoir coordonnée chaque mouvement, chaque tâche réalisée à la seconde même où la première main s'emparait des ingrédients. Le somptueux ballet avait prit fin, le rideau s'était abaissé sur le théâtre de la délicatesse et désormais, c'était au tour d'un autre spectacle. Celui de l'âme que tous ignoraient, celui qui nettoyait, dans l'ombre des plus grands, celui du pauvre erre chargé de jouer la fée du logis.

Lorenzo jouait ce rôle, seul, pour une fois. Une façon pour lui d'extérioriser la pression de sa longue soirée aux commandes de la cuisine. Seul ? Pas vraiment. La preuve en était qu'il tenait encore entre ses doigts ceux de la jeune femme qu'il avait sauvé précédemment. Tandis qu'il laissait la demoiselle en détresse s'épanchée en excuse, l'italien vint lui faire un léger baise-main en souriant, amusé par la situation. "Oh, ne vous inquiétez pas pour le vin. Nous n'aimons pas les goujats ici, alors il a certainement eu un des pires crus qu'on ait. " lâcha-t-il dans un petit ricanement en rendant sa main à Elisabeth. Le regard clair d'Enzo se mit à détailler la brunette et un sourire naquit sur les lèvres. Il fallait avouer qu'l la trouvait tout de même plutôt agréable à l’œil et quelque part, se félicitait de l'avoir sauver des pattes d'un imbécile congénital. "Auriez-vous faim, Betsy ? Il ne me semble pas que ayez mangé plus qu'une entrée." proposa alors Lo alors qu'il se dirigeait tranquillement vers la cuisine. "Je pourrai vous faire quelque chose de rapide. Au moins vous aurez un bon repas sans gros boulet." rajoutait l'italien avec un sourire légèrement moqueur.

Pénétrant dans son temple de la création, l'homme huma l'air encore un instant, fermant les yeux en emplissant ses poumons du million de saveurs qui envahissaient la pièce encore réchauffée par les fours et autres ustensiles de cuisine. En s'approchant du premier plan de travail en inox, Lorenzo vint caresser la surface du bout des doigts, se dirigeant d'un pas confiant jusqu'à la réserve où il prit deux morceaux de blanc de poulet qu'il vint placer dans un bol. Sous les yeux de son invitée, il attrapa une planche a découper et un long couteau, venant l'utiliser contre la chair de volaille pour la découper en lamelle dans un mouvement expert. Les deux morceaux émincés, il les remit dans son bol, ajoutant par-dessus deux pincées de sel, deux tours du moulin de poivre et quelques autres épices. Mélangeant le tout, il laissa enfin le contenu se reposer pour s'occuper des légumes qu'il ajouterait au repas. Les cisaillant paisiblement, il osa quelques regards sur la brune face à lui, laissant échapper un "Comment une charmante femme comme vous a pu tomber sur un crétin pareil ? Où avez-vous pu trouver une once d'intérêt ? Même le charisme est mort devant lui." avant de toussoter, sachant pertinemment que la question était tout à fait déplacée voire même mauvaise et gênante. Sans doute que la jeune femme souhaitait déjà oublier ce rendez-vous ultra naze.

Se retrouvant dans son élément, Lorenzo se mit à chantonner un air de musique plutôt groovy alors que sa poêle chaude accompagnait ses fredonnements en cuisant les morceaux de viandes, rapidement suivit des légumes, le tout étant finalement mélangé à une crème légère pour faire une sauce onctueuse. Attendant la fin de la cuisson, Enzo se mit paisiblement à nettoyer un coin de la cuisine en rassemblant toute la vaisselle sale. A la longue, il soupira et retira simplement sa toge de cuisinier pour la tendre à la jeune femme. "Pardonnez moi, si vous pouviez la garder pour moi, ça m'éviterai de la laisser traîner partout et ne plus la retrouver." qu'il confiait en haussant les épaules. Laissant tranquillement tomber son précieux vêtements dans les bras de la femme, le brun se redirigea vers son repas, l'assaisonnant une dernière fois pour ensuite se diriger vers les couverts après avoir placer le dîner dans deux belles assiettes. Une petite décoration de fin et le restaurateur poussait son plat vers son invitée, lui souriant grandement en lui tendant couteau et fourchette. "Et bon appétit, Betsy. Vous m'en direz des nouvelles."

De son côté, l'homme vint piquer un morceau et le porta à sa bouche pour le goûter. Comme quoi, même fatigué, il parvenait à faire quelque chose de simple et plutôt bon. Tout en mâchant, il se leva pour récupérer deux verres et choisit un carafe de jus de fruits qu'il disposa sur le plan de travail, entre eux, servant à boire. Avalant enfin son morceau, Lo soupira et posa sa main dans sa paume alors que son bras prenait appui sur la surface plane. "Alors... Dîtes moi tout. Pourquoi vous êtes encore là alors qu'il aurait suffit que vous vous en alliez pendant mon service, alors qu'un 'merci' de loin aurait suffit." Oui, il était curieux de savoir car généralement, il suffisait d'un merci pour ensuite fuir par la porte de service. C'est vrai quoi. Qui resterait jusqu'à pas d'heures pour remercier quelqu'un quand une soirée pouvait être sauvée d'une autre façon ?
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Jeu 9 Fév - 11:41

Seeking some peace

For letting me be myself

Elisabeth se sentit rosir légèrement lorsque les doigts de son vis-à-vis attrapèrent sa paume, et qu'il déposa un léger baiser sur le dos de sa main. La belle brune se confondait en excuses, et l'italien lui souriait, comme pour la rassurer que ce n'était rien et que tout s'arrangerait. Betsy se sentait bien mieux à présent, même si elle était restée dans la cuisine à ne rien faire pendant quelques heures. Mais il y avait tout de même un bon côté dans cette situation. Au moins, elle n'avait pas eu à supporter l'autre enflure une seconde de plus, et là, elle avait troqué son plan foireux pour un cuistot italien charmeur. Sa soirée avait pris un tout autre tournant, et ce n'était pas pour déplaire à la belle, qui souriait doucement. Avoir le chef pour elle toute seule quelques instants après la fermeture, c'était comme un privilège, et la brune savait les apprécier à leur juste valeur.

« Oh, ne vous inquiétez pas pour le vin. Nous n'aimons pas les goujats ici, alors il a certainement eu un des pires crus qu'on ait, ricana l'italien tout en lui rendant sa main.
- Je suppose qu'il ira se consoler au goulot de sa boisson, lança la brune, narquoise, moqueuse. Ce sera bien fait pour lui... »

Elle soupira doucement, comme pour retirer cette image qui venait d'entrer dans sa tête. De plus, les souvenirs étaient encore vivides dans son esprit, et la belle aurait bien tout tenté pour les effacer de sa mémoire. Encore fallait-il qu'elle puisse tout extérioriser pour que cela arrive, mais avec la présence de l'italien à ses côtés, cela était un peu plus compliqué. Elle n'allait tout de même pas refaire une scène alors qu'elle avait déjà bien gâché sa propre soirée et celle de ces pauvres restaurateurs que n'avaient rien demandé. La belle brune rougit de honte à cette pensée. Un tourbillon glacé pris place dans son ventre, et elle se sentait mal à l'aise. Vraiment, en dehors des zones de combat, elle n'aimait pas se retrouver au front ou au centre de l'attention. Cette soirée l'avait retranchée dans ses instincts primaires, et l'anglaise s'était retrouvée en plein dans une bataille qui n'avait pas été prévue. A son plus grand malheur. Elle pinça les lèvres, presque de soulagement en relevant les yeux vers Lorenzo. Heureusement qu'il y avait des personnes comme lui, qui n'hésiteraient pas à se mettre en danger -modérément- pour sauver d'autres individus. La brune remarqua le sourire de l'italien, et elle-même se laissa aller à faire fleurir ce plissement doux sur ses lèvres.

« Auriez-vous faim, Betsy ? Il ne me semble pas que vous ayez mangé plus d'une entrée, proposa l'italien en se dirigeant vers la cuisine. Je pourrai vous faire quelque chose de rapide. Au moins vous aurez un bon repas sans gros boulet.
- Mon menu préféré, le ''sans gros boulet'', rigola-t-elle suite à la moquerie du cuisinier. Et je meurs de faim, oui, souffla-t-elle en se massant le ventre. »

Elle suivit le cuisinier à l'intérieur de son antre, la chaleur des fourneaux frôlant ses joues. Elle soupira de bonheur, sentant les odeurs l'envelopper délicieusement. La brune fit un petit tour pour mieux capturer ses arômes, les mémoriser, et surtout pour ne plus penser à l'autre enfoiré. Un petit sourire naquit sur ses lèvres et elle retourna ensuite vers Lorenzo qui s'affairait à leur préparer un petit quelque chose. L'anglaise observa minutieusement les gestes précis et concis de son sauveur. Il était dans son élément, cela se voyait à sa posture, sa concentration et ses gestes si hypnotisant. L'art culinaire, vraiment... La brune souriait tout du long, même si elle avait conscience d'être à part et de ne rien faire pour l'aider, pour ne pas le déranger. C'était un tant soit peu étrange, mais la brune s'en accommoda, son regard happé par les gestes du cuisinier. Elle remarqua, cependant, le regard de Lorenzo sur elle. Détournant le regard de ses mains, elle vint planter ses yeux dans les siens.

« Comment une charmante femme comme vous a pu tomber sur un crétin pareil ? Où avez-vous pu trouver une once d'intérêt ? Même le charisme est mort devant lui. »

La brune ria franchement, se laissant allée à son fou rire. Elle venait d'être libérée d'un poids énorme et cette simple boutade lui avait remonté le moral comme jamais. Elle était heureuse d'avoir pu se faire comprendre, et de ne pas avoir été prise pour celle qu'il fallait renvoyer de l'établissement. Après tout, cela arrivait que les autres confondent les rôles. Heureusement que Lorenzo n'était pas comme cela. La brune sentit des perles rouler sur ses yeux, et les essuya bien vite, en reprenant une respiration normale, soufflant de temps en temps pour se contenir.

« Oh, disons que maintenant, je ne me ferai plus avoir par les applications de rencontres, sourit-elle. Je voulais juste passer une bonne soirée... mais j'ai juste mal choisi mon partenaire pour cette fois. »

La brune haussa des épaules, plus par nonchalance qu'autre chose. Elle commençait tout doucement à oublier ce connard, alors il valait mieux qu'elle évite de remuer le couteau dans la plaie. Y repenser, c'était comme s'enchaîner à un mauvais souvenir, et cela, elle voulait à tout prix l'éviter. Hors de question qu'elle se retrouve dans le même état que lorsque son premier petit ami était mort... Elle détourna les yeux à cet instant, secouant la tête pour éviter que ce souvenir ne reflue également. Pas la peine d'avoir trop de regrets ou trop de choses à penser ce soir. Elle voulait se vider la tête, pas se la plomber. Lorenzo se mit à siffloter, ce qui attira l'attention de la brune. Un petit sourire s'ancra sur ses lèvres alors qu'une vague de bien-être parcouru son corps. Elle se sentait bien là, malgré ces petits moments de flottements. L'anglaise continua de regarder son sauveur, contemplant la scène qui se déroulait sous ses yeux. Le spectacle était des plus prenant, presque comme une pièce de théâtre. Et la nourriture qui crépitait dans la poêle rajoutait un air plus rythmée à son fredonnement. Lorsqu'elle l'entendit soupirer, elle releva des yeux inquiets vers lui, avant de le voir lui tendre sa toge de cuisinier.

« Pardonnez-moi, si vous pouviez la garder pour moi, ça m'éviterait de la laisser traîner partout et ne plus la retrouver.
- Avec plaisir, accepta-t-elle, en posant la toge sur sa tête, écartant les bras comme pour se montrer en spectacle. Appelez-moi chez Betsy, ricana-t-elle. »

Il retourna à sa poêle, s'occupant aussi d'aller chercher couverts et compagnie. La brune s'installa un peu mieux et son sourire s'élargit lorsque la nourriture arriva juste devant elle, dévoilant ses dents blanches et sa petite langue rose. Son ventre criait famine, elle avait extrêmement faim, et son sauveur venait de lui offrir un autre très beau cadeau. De la nourriture, en plus de l'avoir délivrée des griffes d'un vautour. Il lui tendit ainsi couteau et fourchette, avec un sourire agréable peint sur son visage.

« Et bon appétit, Betsy. Vous m'en direz des nouvelles.
- Merciiiiiiiiii ! Bon appétit à vous aussi, sourit-elle. »

Elle piqua un peu de nourriture avec sa fourchette, l'amenant à ses lèvres. Le doux fumet s'éleva jusqu'à ses narines et elle soupira d'aise avant de goûter le plat. C'était tout bonnement délicieux, simple et agréable. Elle ferma les yeux pour savourer les arômes, et avala goûlument sa bouchée, très satisfaite par cette offre de son sauveur. Elle continua ainsi à picorer quelques bouchées, toujours aussi délicieuses, et alors qu'elle avalait l'une d'elle, elle reporta son regard sur Lorenzo, souriante.

« C'est vraiment très bon. Simple, mais efficace et exquis. »

Et ainsi, elle continua de grignoter son plat, tranquillement. Le bruit des couverts métallique qui tapaient contre l'assiette résonnaient dans la cuisine encore chaude. L'ambiance était bien plus conviviale dans la cuisine avec Lorenzo, que dans la salle avec l'autre raclure. Cela changeait beaucoup pour elle, et elle savoura autant le plat que sa présence. Lorenzo se releva peu après, allant chercher une carafe de jus de fruit et deux verres. Elle le remercia lorsqu'il la servit, attrapant le verre pour sustenter sa soif. Le liquide apaisa sa gorge sèche et elle soupira d'aise. Son vis-à-vis faisant de même. Le silence régnait depuis un peu trop longtemps, si bien que Lorenzo finit par le briser. Cela rassura Elisabeth, elle ne voulait pas rester ici dans le silence, surtout qu'elle commençait à bien apprécier le cuisinier. Elle n'avait pas peur de parler, mais des fois elle se demandait ce qu'elle pourrait bien dire. Heureusement que lui-même finit par le combler, elle n'avait plus qu'à lui répondre sans avoir à se mouiller. Un petit sourire gêné étira ses lèvres lorsqu'il lui posa sa question, et elle passa sa main devant sa bouche, comme pour se cacher. A vrai dire, elle aurait bien voulu partir, mais, elle avait eu envie de le remercier personnellement. Aussi, ne s'attendait-elle pas à recevoir un repas de son sauveur, mais elle l'avait accepté malgré tout. Elle s'éclaircit la gorge, prête à lui répondre.

« Alors... Dîtes moi tout. Pourquoi vous êtes encore là alors qu'il aurait suffit que vous vous en alliez pendant mon service, alors qu'un 'merci' de loin aurait suffit.
- A vrai dire, l'ambiance dans votre cuisine m'avait complètement apaisée, et je ne voulais pas m'en détacher, commença-t-elle d'une voix douce. Et puis, je souhaitais rester dans le but d'éviter l'autre empaffé, mais aussi et surtout pour vous remercier personnellement à la fin du service. J'avais prévu de partir juste après, mais vous m'avez proposé quelque chose en retour que je ne pouvais pas refuser, étant donné que j'étais venue pour cela en premier lieu, lança-t-elle avec un petit rire cristallin. »

La brune termina son repas tranquillement, un petit sourire sur ses lèvres. Elle avala sa dernière gorgée de jus de fruit, avant de reposer son regard sur Lorenzo. Ses yeux brillants s'ancrant dans les siens. Il était vraiment très élégant et charmeur, plaisant à l’œil. La brune aurait peut-être bien succombé dans d'autres circonstances, mais elle n'allait pas en profiter alors qu'il l'avait tirée d'affaire. Elle se racla la gorge et encercla ses bras autour d'elle, comme une protection, même si elle n'en avait pas vraiment besoin. Elle se pencha vers lui, approchant son buste du plan de travail, soufflant ses remerciements vers le cuisinier.

« Je ne pourrai jamais vous remercier à la juste valeur de vos actes. Vous avez tant fait pour moi ce soir, ce sauvetage, ce repas... et je vous en suis encore une fois reconnaissante. Si jamais vous avez besoin de quoique ce soit, n'hésitez pas. J'ai une dette envers vous, Lorenzo. »



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Jeu 16 Fév - 3:06
Seeking some peace- Ou la rencontre avec une future entremetteuse. -

Elisabeth Braddock

Lorenzo Viretti

Elisabeth ou Betsy, avait répondu a chaque propos de Lorenzo avec un grand sourire, de la gentillesse dans le regard et de la chaleur dans la voix. Habituellement, pourtant, Enzo était le genre de mec à se vider d'un coup de son énergie une fois le service fini. Il restait pour aider au nettoyage, à la remise en place et à chaque fois il priait pour que l'équipe termine en trois coups de poignet. Malheureusement, il n'en était jamais ainsi et il quittait les cuisines si épuisé qu'il finissait par ressembler à un smartphone qui réclamait sans cesse qu'on le recharge. Sauf ce soir. Il était encore joyeux, souriant, batterie pleine tout en veillant sur la petite brune d'un œil déjà affectueux alors qu'il ne la connaissait, en réalité, ni d'Adam, ni d'Eve. S'en inquiétait-il ? Absolument pas car, finalement, dans l'intimité de cette cuisine, il sentait qu'un fort lien cherchait a se créer. Ou alors il était épuisé et ressentait des choses étranges au point de croire en des choses spirituelles qui n'existaient pas, ou alors que pour lui.

Dans tous les cas, après avoir vidé son assiette, il débarrassa tranquillement pour la mettre avec le reste de la vaisselle sale, dans le lave-vaisselle. Revenant s'installer face à la jeune femme le temps que la machine exécute son cycle, l'homme se servit une nouvelle fois à boire, proposant à la belle d'avoir son verre plein également. Pendant de longues secondes, l'Italien se mit a réfléchir un moment aux propos de la demoiselle avant d'en tirer une conclusion satisfaisante. Se penchant au dessus du plan de travail comme la princesse en détresse, quelques minutes auparavant, il ouvrit la bouche pour partager son point de vue. "Vous... Enfin TU, si je puis me permettre, ne me dois rien. C'est normal d'aider quelqu'un qui en a besoin et ça l'est encore plus de nourrir un estomac vide. Disons qu'en contre partie de mon aide... " Il s'était stoppé dans son échange pour avaler la moitié de sa boisson, faisant même mine de se resservir, préférant finalement se lever pour prendre le balais et commencer à le passer avant de s'arrêter.

"Disons qu'en échange de ce service, j'aimerai bien te revoir. " lâcha-t-il, comme une grenable balancée sur l'ennemi puis il se reprit :"En tout bien, tout honneur ! " Quiproquo évité ? Probablement, sachant qu'il n'y avait pensé qu'au moment de laisser à la femme son temps de parole. Certes, la brune était ravissante, peut-être même qu'il aurait pu succomber à son charme mais... Elle restait une cliente, voire au mieux, une amie et en rien il ne souhaitait ressembler aux types qui profitaient d'une bonne action pour en tirer un coup d'un soir. Ce n'était pas son genre et détestait ce genre de connards, parce qu'il les voyait en effet, de cette façon. "On pourrait boire un café, ici ou ailleurs et... Je ne sais pas. Sympathiser et jouer à voir les mecs qui n'ont pas trop l'air de glands. C'est faisable ?" qu'il ajoutait avec une petite voix, pour le coup, peu assurée. Que craignait-il, en réalité ? Il ne savait pas réellement. Betsy avait souvent les expressions d'une combattante, comme si elle pouvait, à tout moment, sauter sur un ennemi surprise, le plaquer au sol et le menotter, le tout en trois secondes.

Reprenant le balayage, tout d'un coup, Enzo se passionna pour les petits grains de riz, les pâtes et autres petites pertes non ramassées. L'espace d'un instant, il oublia même la présence d'Elisabeth avant de sursauter en entendant son prénom. Le cuisinier leva son regard azurés sur la jolie brunette et lui offrit un sourire pitoyable, ajoutant un "Pardon, je n'écoutais pas. Peux-tu répéter ?" tout en rangeant son objet de ménage après avoir mis à la poubelle les déchets du sol. Tranquillement, il vint se poster derrière la belle, posant les mains sur les fines épaules avec un sourire avenant, cette fois. "Permettez, Chef Betsy, je vous reprend cette toge beaucoup trop grande. " lui offrant même un petit clin d'œil complice après avoir récupérer son bien. "Cela dit, tu mets quoi ? Du M ? Je pense qu'un habit est facilement trouvable. " s'amusait à dire Lo. Évidemment qu'une veste de cuisine taille M était facile a trouver. La faire brodée au nom du propriétaire aussi, restait un jeu d'enfant.

Gentiment, le rital revint prendre sa place face à la belle brune et entreprit de caresser une nouvelle fois sa barbe en réfléchissant. "Prof de sport de combats ?" balançait l'Européen en pointant la femme de son index. "Non. Hum... Sportive de haut niveau ?" poursuivait-il. "Je cherche a savoir ce que tu fais de ta vie. J'ai l'impression que tu observe chaque coin comme si tu prevoyais le moyen de t'enfuir rapidement, au besoin." concluait Loren avec un petit rire amusé.
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Sam 18 Fév - 14:40

Seeking some peace

Many things on my mind, words in the way

Lorenzo se levait pour débarrasser les assiettes, tandis qu'Elisabeth se passait les mains sur ses jambes, retirant les quelques miettes qui avaient élues domicile lors du repas. Le froissement sur sa peau émit un petit bruissement qui résonna faiblement dans la cuisine du restaurant. L'écho se perdit à travers les bruits du lave-vaisselle en marche et des hottes qui tournaient encore. Le cuisinier revint s'installer près d'elle, et lui proposa de lui resservir un verre, ce qu'elle accepta d'un hochement de tête, suivit d'un sourire discret étirant ses lèvres. L'anglaise porta le récipient à sa bouche et laissa le liquide sucré imprégner son palais. Lorsqu'elle posa son verre, Lorenzo s'était penché en sa direction, butant contre le plan de travail. Elle plongea ses yeux dans ceux de l'Européen alors qu'il ouvrait la bouche.

« Vous... Enfin TU, si je puis me permettre, ne me dois rien. C'est normal d'aider quelqu'un qui en a besoin et ça l'est encore plus de nourrir un estomac vide. Disons qu'en contre partie de mon aide... »

Il se stoppa, rompant brutalement l'échange, laissant planer le mystère. La brune plissa les yeux en constatant l'abandon de sa contrepartie et aussi à l'utilisation du tutoiement. Le cuisinier buvait tranquillement son jus de fruit, avant de se lever et d'attraper un balais pour nettoyer le sol. Betsy le regarda un instant, incrédule. Tentait-il de trouver un argument ? Il n'avait peut-être aucune contrepartie à proposer au final. Dans le fond, une bonne action n'avait pas toujours besoin d'être récompensée, si elle était faite de bon cœur. La brune souriait doucement, alors que Lorenzo se retournait vers elle. Tout ceci semblait un peu irréel, et même si Betsy croyait à certaines choses, cela restait un peu spécial pour elle. Elle lança un regard au cuisinier, lui spécifiant qu'il pouvait continuer sa requête. Elle attendait la chute depuis un moment, et il valait mieux qu'il ne la fasse pas tomber de haut.

« Disons qu'en échange de ce service, j'aimerai bien te revoir, lança-t-il de but en blanc. En tout bien, tout honneur ! Il s'arrêta quelques instants et reprit plus doucement, la voix plus faible. On pourrait boire un café, ici ou ailleurs et... Je ne sais pas. Sympathiser et jouer à voir les mecs qui n'ont pas trop l'air de glands. C'est faisable ?»

Elisabeth ouvrit la bouche, puis la referma, soufflée. Elle s'attendait à bien pire, mais les mots du cuisinier la rassuraient. Il n'avait aucune mauvaise intention, et voulait simplement passer du temps en sa compagnie. Et puis sa dernière proposition avait fait rire la brune, imaginant soudainement le cuisinier noter ses prochaines conquêtes, tel un dictateur. On aurait presque dit un papa poule, surveillant son gamin après chaque situation un peu délicate. L'anglaise trouvait son comportement assez mignon, et se mit à sourire à Lorenzo, compréhensive. A vrai dire, cela l'embêtait de ne pas respecter ses marchés jusqu'au bout. S'il ne lui avait rien demandé, elle aurait tout de même effectué un petit quelque chose pour lui, en terme de remerciement. Et là, lui demander tout simplement de pouvoir se retrouver autour d'un café, de passer du temps ensemble, sans arrières pensées, juste pour apprendre à se connaître, c'était bien différent de tous les marchés que Betsy avait eu à respecter. La brune appréciait beaucoup cette demande, si bien que ses yeux pétillaient alors qu'elle s'approchait de Lorenzo. Un doux sourire étira ses lèvres, alors qu'elle se sentait liée à lui d'une manière bien différente de toutes ses autres connaissances.

« Ce serait un plaisir, Lorenzo, souffla-t-elle, heureuse. Et puis, en tant que mon sauveur, tu as un devoir à accomplir. Je pense que je ferai appel à toi lorsque je retournerai dîner avec quelqu'un, ricana la brune, se laissant aller à la rigolade. »

Même si elle ne risquait pas de retourner de sitôt manger un bout lors d'un rencard, elle pouvait toujours se dire qu'elle reviendrait ici, pour revoir Lorenzo. En tout bien, tout honneur, bien évidemment. Elle sourit à cette pensée, et elle senti au fond d'elle qu'elle appréciait déjà beaucoup ce cuisinier aux origines italiennes. Il était agréable, sympathique et gentil avec elle. Chose qui arrivait rarement lors d'une première rencontre avec la belle, qui était tout de même impulsive sur les bords. Lorenzo avait cerné quelque peu son personnage, et elle-même semblait avoir déterminé son caractère. C'était bien parti entre eux, alors la brune ne se faisait pas de soucis pour la suite. Elle se rapprocha ensuite de Lorenzo, qui continuait de passer le balais, puis lui proposa de l'aider à nettoyer sa cuisine. Histoire de rester un peu plus longtemps avec lui, et de lui donner un coup de main pour qu'il finisse plus rapidement. L'absence de réponse de la part du cuisinier intrigua la brune qui plissa les yeux. Il devait certainement être plongé dans ses pensées et ne l'avait donc pas entendue. La brune l'appela doucement et il se mit à sursauter, se retournant enfin vers elle, ses yeux remontant sur sa silhouette jusqu'à plonger dans ses yeux, un petit sourire contrit sur les lèvres.

« Pardon, je n'écoutais pas. Peux-tu répéter ?
- Tu veux que je te donne un coup de main ? Comme ça je te tiens compagnie et tu finiras plus rapidement. Ca ne me dérange pas, je n'ai rien d'autre à faire de toute façon, sourit-elle au cuisinier. »

Celui-ci s'abaissa pour récupérer les détritus et les mis ensuite à la poubelle, puis rangea le balais. Il passa derrière la brune, et Betsy sentit ses mains s'appuyer sur ses épaules. Elle tourna à moitié le visage, histoire de le voir, mais la toque la gênait un tant soi peu. Elle avait passé tout le repas avec ça sur la tête, et cela avait été un peu difficile de la faire tenir, vu qu'elle n'était pas à sa taille. Mais elle n'avait jamais tenté de la retirer, et cela continuerait de la faire rire lorsqu'elle y repenserait. Elle avait hâte de raconter ça à son frangin, bien qu'il risquait de se foutre de sa gueule par la suite.

« Permettez, Chef Betsy, je vous reprends cette toge beaucoup trop grande, lança-t-il avec un clin d'œil. Cela dit, tu mets quoi ? Du M ? Je pense qu'un habit est facilement trouvable.
- Permission accordée, Chef Lorenzo, ria la brune. Tu ne comptes pas m'offrir une tenue de cuistot quand même ? Enfin, on vient à peine de se rencontrer, fit-elle mine de s'offusquer. Attend la prochaine fois plutôt. »

Lorenzo retira ses mains des épaules de la brunette et celle-ci sentit un poids se retirer, la chaleur du contact s'en aller, et son torse se remit droit d'un coup. Plus légère, elle l'observa la contourner et se remettre en face d'elle, caressant sa barbe. Elle haussa un sourcil en sa direction, les yeux pétillants de curiosité. Il finit par pointer son index sur elle, et elle zieuta le bout de son doigt un instant avant de retourner son attention sur son visage.

« Prof de sport de combats ? Non. Hum... Sportive de haut niveau ? Je cherche à savoir ce que tu fais de ta vie. J'ai l'impression que tu observes chaque coin comme si tu prévoyais le moyen de t'enfuir rapidement, au besoin, ria-t-il. »

L'anglaise se recula un petit peu, laissant un rire s'échapper d'entre ses lèvres alors qu'elle fermait les yeux. Il était finement observateur celui-là. La brune rouvrit des yeux brillants de malice et son regard se perdit sur le visage de l'italien. Il avait une drôle d'allure, à tenter de la décrypter. Mais il était vrai qu'elle connaissait son métier, mais que lui n'avait aucune idée de ce qu'elle faisait dans sa vie. Bon, dans un sens, il avait raison quand il parlait de sportive de haut niveau. Elle ria une dernière fois, puis tenta de se calmer en reprenant sa respiration, soufflant doucement.

« Je ne cherche pas à m'enfuir, je te rassure. Déformation professionnelle si on peut dire. J'analyse beaucoup tout ce qui m'entoure, lança-t-elle sur le ton de la confidence. En vérité je travaille dans l'anti-terrorisme. Donc tu comprends que je sois constamment sur mes gardes, et passe tout au crible. »

Elisabeth avait balancé cela un peu comme un cheveu sur la soupe. L'ambiance chaleureuse dans la cuisine semblait maintenant un peu plus pesante. Elle se confiait rarement sur son métier, les gens hochaient la tête sans comprendre réellement l'impliquation. Se battre tous les jours, être prêt à affronter tous les dangers, et mettre sa vie en péril pour sauver les siens. Ouais, ça risquait de plomber un peu, et elle se sentit soudainement mal à l'aise. Mais elle espérait encore que la bombe qu'elle venait de lâcher n'allait pas tout faire exploser entre eux.



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Ven 31 Mar - 17:59
Seeking some peace- Ou la rencontre avec une future entremetteuse. -

Elisabeth Braddock

Lorenzo Viretti

Lorenzo continuait d'étudier la femme, la fixant de son regard clair, attentif à chaque trait de son visage. L'anti-terrorisme, hein ? Qui pourrait croire une chose pareil alors que la brune ne semblait, de prime à bord, plus impressionnante que cela. L'habit ne faisait effectivement pas le moine.

Pour autant, l'homme ne se démonta pas. Ce n'était pas la première fois qu'une femme faisait un boulot dit d'homme, bien que ce principe restait complètement con. Pourquoi une demoiselle ne ferait pas le même travail qu'un homme ? Ce n'était pas si compliqué que ça, enfin, dans le principe. Elles pouvaient être meilleures que les pseudo bonhommes. Enfin, là n'était pas la question, en réalité. Se passant la main dans les cheveux, l'italien soupira avant de sourire et de lâcher "Eh beh. Rappelle moi de ne jamais te casser les pieds alors." tandis qu'il terminait par un rire amusé. D'un geste tranquille, il s'étira avant de regarder sa montre avant de soupirer à nouveau. Il était plus que temps d'y aller. "Deux minutes." qu'il signala alors qu'il se dépêchait d'aller récupérer ses affaires dans les vestiaires. Changement de tenue, un t-shirt avec un groupe de rock, ses chaussures normales à la place des sécuritaires, un jean et l'homme ressemblait à un mec en balade le dimanche. Qu'il était bon de s'habiller simplement. Son sweat sur les épaules, sac à la main et le restaurateur rejoignit sa nouvelle amie, l'air épuisé paraissant désormais sur son visage barbu. "Il faut qu'on y aille. Mon patron risquerait de ne pas comprendre si je traîne encore trop tard !" lançait-il sur le temps de l'humour malgré le fond de vérité des propos. Deaky adorait faire le tour des installations pour s'assurer que rien n'avait été oublié. Patron droit, juste et passionné, il aurait râlé après son meilleur ami s'il le voyait encore sur son lieu de travail alors que le service était terminé depuis maintenant un bon moment. Dans un mouvement plein de fausse grâce, il proposa à Betsy de passer avant lui, la guidant sagement vers la sortie tout en la suivant de près. Clôturant la porte de service derrière eux, l'homme verrouilla en usant d'un badge mis au point par les meilleurs dans le domaine. Merci, Stark, d'avoir inventé ce genre de joujous ultra pratiques.

"Bon, eh bien que dirais-tu que je te ramène ?" proposa alors le cuistot qui profitait tranquillement de la douce brise qu'offrait l'île. Après tout, quitte à avoir sauver la soirée de la miss, pourquoi ne pas aller à la raccompagner. Cependant, la réponse de la femme surpris l'européen qui arqua un sourcil. Elle préférait qu'on la ramène chez sa meilleure amie, plutôt. Pourquoi pas, si ça lui faisait plaisir. "Suis moi, m'dame !" ajoutait-il en montrant le chemin jusqu'à son véhicule. Une citadine, forcément, puisqu'il l'utilisait souvent avec son garçon quand il fallait partir en balade. Même à deux, ils adoraient prendre de multiples outils dont ils ne se servaient pas la majorité du temps. Déverrouillant l'auto, il ouvrit le coffre pour y ranger ses affaires tout en invitant la femme à monter à bord pendant qu'il refermait l'habitacle, se dirigeant par la suite à sa portière en chantonnant des musiques et autres airs mélodieux.

Après avoir claqué sa portière, démarré le moteur, Enzo quitta le parking des employés pour prendre le chemin. Le calme le fit bailler et il alluma la radio, laissant les notes d'un dessin animé s'élever. Le père pouffa de rire et jeta un regard à l'agent. "Pardon, c'est le CD de mon garçon. Si tu veux écouter autre chose, voit dans la boîte à gants, j'ai de tout, tu trouveras forcément ton bonheur." puis il se recentra sur le chemin qu'indiquait la dame.

Après plusieurs minutes de voyage, dans la bonne humeur, à discuter de tout et rien, de Luca, de la vie de chacun, l'homme s'arrêta non loin d'un immeuble, sur un parking sans doute privé. Les yeux verts du barbu fixèrent les quelques lumières aux fenêtres puis se tournèrent vers la brune qui avait accompagné sa fin de soirée. "Nous y voici." chuchotait le grand bonhomme, comme s'il faisait attention à ne déranger personne. Galant jusqu'au bout des doigts, il quitta son siège pour aller ouvrir à son amie et l'accompagna jusqu'à la porte du bâtiment. De là, elle sonna et le son bien distinct de la porte se débloquant le fit sourire. Il était prêt à rentrer chez lui mais il en fût autrement. Betsy l'attrapa et l'invita à monter.

Les rencontres de ce type restaient rares, pour Lorenzo mais il fallait avouer que sa nouvelle relation amicale venaient de lui ouvrir les portes d'un autre monde. Il poussait à nouveau les portes de l'intérêt lorsqu'il fit la connaissance d'une femme, tatouée, brune et agréable à la vue. La meilleure amie d'Elisabeth venait de taper dans l'oeil du rital...
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