✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Invité
Invité
Mar 7 Fév - 17:51
Can a broken soul be healed ?
Plus jamais je ne te laisserai Personne ne sait ce que ça fait de perdre l'être le plus cher qu'on ait au moins. Personne dans mon entourage en tout cas n'a la plus petite idée de ce que ça fait. Les gens sont tous à vous dire que ça va passer, la douleur et les larmes ne durent qu'un temps et puis les choses s'arrangent et vous vous mettez à aller mieux. C'est vrai. A force, même la douleur et les larmes s'atténuent et on passe à autre chose. On va mieux pour ainsi dire. C'est terrible à dire sans doute. Mais oui, même la personne la plus chère au monde que l'on puisse avoir finit par ne plus l'être, on oublie la douleur, le chagrin et l'horreur du moment pour avancer. C'est ce que j'ai vaguement fait, même si d'aucun pourrait dire le contraire. C'est ce que j'ai tenté de faire dirons-nous. Je ne pensais pas y arriver, je ne pensais pas pouvoir oublier Carmelita comme si elle n'avait pas existé. Elle a existé et je dois me la rappeler. Mais le fait qu'elle n'est plus, depuis longtemps, la personne que j'aime le plus en ce monde. De nombreuses années, ça a été Elie. Rien de plus normal. Qui n'aimerait pas sa fille ? Même une fille comme la mienne, on l'aime forcément. On ne peut pas aller contre cet amour-là, c'est génétique normalement, tout le monde aime ses enfants. Et pourtant...Depuis quelques temps, les choses sont différentes, tout est flou et je ne comprends plus rien à ce que sont sensés être les sentiments. C'est plus que troublant...
Depuis cette prise d'otages, je ne sors plus vraiment. Il se passe des choses étranges dans ma tête et je perds les pédales bien trop souvent. Je ne sais pas ce qui m'arrive, je ne sais pas ce que sont ces....visions qui m'assaillent, je ne reconnais rien ni personne. Et la voix que j'entend, cette voix qui ressemble à la mienne, cette voix qui semble venir du fin fond de mon crâne...Je ne sais pas ce que c'est. Je suis perdu. Je suis seul. Peut-on dire que je suis brisé...? Probablement...Des catastrophes s'abattent partout dans le monde. Mais depuis la toute première qui m'est arrivé, je suis dans un monde que je ne reconnais pas, je sens que quelque chose change en moi, sans pouvoir dire ce que c'est. Depuis que ce fichu centre commercial m'a explosé dessus, il y a des choses qui ne vont plus. Je peux le sentir, comme si un sixième sens m'avertissait que quelque chose clochait durement, en moi et dans le monde qui m'entoure. Mais quoi...? Comme si ma vie ne m'appartenait pas. Qu'est-ce qui est vrai et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Alors je reste seul, je n'ai pas envie de voir les visages médusés des gens quand je me mets à parler tout seul, à hurler sur cette voix à l'intérieur de mon crâne. Si je suis en train de devenir maboule, je n'ai pas besoin du regard des autres pour m'en rendre compte. C'est même tout le contraire.
Je n'ai vu personne depuis plusieurs jours. Je ne sais même plus exactement combien de jours sont passés depuis la prise d'otages. Tout ce que je sais...C'est que Francis y a été blessé. Et que je ne suis même pas allé le voir. Pourquoi ? Je ne crois pas qu'il ait besoin de moi. Ni envie de me voir. Depuis ce qui s'est passé à mon hospitalisation, je ne sais plus vraiment. Est-ce qu'il aurait vraiment envie de me voir ? Sérieusement j'en doute. Alors je n'y suis pas allé. Je n'ai pas osé. Je ne veut pas d'une nouvelle dispute entre nous, ce serait trop douloureux. La dernière a laissé des marques, même si elles ne sont pas réellement visibles. Je refuse qu'on se remette dans cet état-là, lui comme moi. Et en plus, il a été plus durement touché que moi...Pourtant, de ne pas y aller, je ressens quelque chose. Une sorte de manque profond, comme si quelque chose m'avait vraiment été enlevé. C'est curieux...Et incompréhensible. Mais je résiste à l'idée d'aller le voir, il n'a surement pas envie que je vienne...
Et j'ai reçu un message. Un message de Francis, sur le téléphone, comme ça n'est pas arrivé depuis des semaines. Recevoir ce message est curieux en soi. Mais le contenu du message l'était tout autant. Peut-être même encore plus...Juste trois petits mots que je n'ai jamais entendu sortir de la bouffe de Francis, ni même que je peux mettre en relation avec lui. "Tu me manques..." Juste ça. Juste ces petits mots là. Je les ai déjà écrits, comme n'importe qui. Mais jamais à lui. Et ça me semble tellement irréaliste. Pourquoi donc écrit-il cela...? En tout cas, mon coeur s'est un peu serré quand j'ai lu ces mots sur l'écran de mon téléphone. Et je ne sais pas quoi faire. Est-ce qu'il est sérieux ? Est-ce qu'il envoie ça à quelqu'un d'autre ? Peut-être qu'il s'est juste trompé de destinataire et que...C'était pas pour moi...L'idée me rend un peu triste...
Alors j'accours. C'est idiot. Si ça se trouve c'est pas pour moi. Mais je sais pas, y'a un espèce d'espoir fou et vain au fond de mon ventre qui me dit d'aller au moins voir, d'essayer de savoir...Je file à l'hôpital, aussi rapidement que je peux, le coeur pressé d'une inquiètude soudaine. Peut-être qu'il a dit ça parce qu'il va plus mal que je le pensais ! Ce serait horrible. Je travers le parking comme un dingue et entre dans le hall d'accueil en poussant les deux battants de la porte. A l'accueil, la jeune femme me regarder bizarrement, je bafouille, je ne sais pas vraiment pourquoi mes pensées sont désordonnées, mais je parviens à dire le nom de mon...ami. Elle me dit qu'il n'est pas là. Qu'il est parti il y a plusieurs jours. Bon dieu...Il est sorti de l'hôpital et je ne suis pas au courant. Je ne sais même pas ce qu'il a en fait. Je ne sais pas ce qui lui est vraiment arrivé pendant cette merde noire. Qu'est-ce que je dois faire...? La gentille jeune femme a l'air un peu peinée mais passe à autre chose, à une autre famille qui vient voir des proches à l'hôpital. Je m'éloigne un peu du comptoir, essayant de savoir ce que je dois faire. Perdre une personne que j'aime m'a suffit. Je ne veux pas en perdre une autre, ne fut-ce que de vue.
Je retourne à la voiture, cavalant comme jamais. Il n'y a pas intérêt à y avoir de collègues sur la route, je ne veux pas me faire arrêter et expliquer pourquoi je roule à une telle vitesse dans les rues de la ville. Le bitume se déroule devant moi jusqu'à ce que j'arrive devant l'immeuble. Il fait déjà nuit et les lampadaires donnent à la rue des airs un peu lugubres. Certains clignotent même un peu, comme dans un film d'horreur où un monstre va apparaitre soudainement pour me bouffer. Ce n'est pas cette éventualité là qui me fait peur au point de m'immobiliser dans ma voiture. Avec un peu de courage, j'arrive à sortir. Je reste planté sur le trottoir, regardant la façade comme si c'était un géant prêt à me marcher dessus, elle me fait peur. Il me faut de longues minutes pour me rassurer, pour me dire que tout va bien se passer, qu'il n'est rien arrivé de si grave à Francis...Et surtout, que ce message s'adressait bien à moi, même si c'est ridicule, même si c'est stupide, même si je ne vois pas pourquoi il m'aurait envoyé ça à moi. Totalement insensé. Mais j'ai besoin de savoir si c'est à moi ou à quelqu'un d'autre. Si il voyait quelqu'un d'autre ce serait...Je ne veux pas y penser.
J'entre enfin. Je ne sais combien de temps je suis resté sur ce trottoir mais il me faut beaucoup moins de temps pour gravir les marches, quatre à quatre, qui montent jusqu'au bon appartement. Je me glace une fois devant la porte. L'hésitation, le doute, la peine si j'ai eu tord, tout ça me vrille le crâne et je ne sais pas ce que je dois faire. Tout ça m'empêche aussi d'entendre la voix qui, je le sens, murmure dans la matière noire de mon cerveau. Il me faut encore un long moment avant d'oser. Oser toquer. Timidement, doucement, comme si j'avais peur de voir ce qui se trouvait à l'intérieur de l'appartement. Comme si j'allais y trouver une vérité que je ne veux pas voir...N'ouvre pas Francis, je ne veux pas voir ce qui se trouve à l'intérieur...
" Francis...? "
Invité
Invité
Mar 7 Fév - 23:23
Can a broken soul be healed ?
I am breakable, I've got the scars to prove it all
La douleur, ça avait été l'enfer... Les balles qui fusaient tout autour de lui, qui percutaient sa chair, son sang qui coulait dangereusement hors de son corps. C'était comme voir sa vie s'en aller à petit feu, son corps le brûlant alors que les souvenirs refaisaient surface. Il s'était retrouvé au plus bas, complètement démuni, l'atroce déchirure dans sa jambe le clouant sur place, sur le lit d'hôpital. Il n'avait pas été le seul, et l'atmosphère qui se répandait dans sa chambre l'avait complètement achevé. Il avait perdu une partie de lui, il n'était plus le même depuis bien longtemps maintenant. Le silence dans sa chambre l'avait noyé lentement, l'attirant vers les tréfonds de son esprit, de son âme. Il ne parlait presque plus, trop choqué, outré, abîmé. Et même si Sam était restée à ses côtés, et même s'ils étaient sortis pour se défouler un soir, profiter du bout de vie qui leur restait, Francis se sentait pourtant toujours aussi vide... Il lui manquait quelque chose, le ciment qui pouvait tout ressouder, tout remettre ensemble, rassembler les pièces éparpillées de la vie de Francis. Il manquait ce petit bout de bonheur, de joie, cette chaleur qui se répandait en lui, cette chose qui faisait battre son cœur et monter son sang à ses tempes. Il manquait son sourire tendre, sincère, étiré sur son visage, il manquait cette lueur dans ses yeux, et cette étincelle au fond de lui. Et il ne les retrouveraient plus jamais. C'était peine perdue, tout était fichu depuis cet instant, ce moment hors du temps où il était venu voir son ami et qu'ils s'étaient embrouillés. Wade ne serait plus son ami, et ils ne se verraient plus jamais. Le cœur de Francis se pinça à cette pensée fugace, et il se mordit les lèvres en fermant les yeux. Il ne voulait pas de cela, de cette impasse.. Et pourtant il n'y avait que cela à faire. Il ne pouvait plus le revoir, après tout ce qu'il c'était passé entre eux, ces mots hargneux crachés à sa figure... Francis s'en voulait terriblement, la rancœur rongeant son ventre alors que ses pensées hurlaient dans sa tête. Il encercla son crâne entre ses mains, comme pour étouffer ces cris affreux dans son esprit. Il voulait que celas'arrête, que la douleur dans son corps et dans son cœur cesse, que les souvenirs le laissent tranquille, et surtout, que tout ne soit plus qu'un cauchemar duquel il se réveillerait. Il n'avait pas réfléchi, ni pensé aux conséquences, son corps se mouvant tout seul dans son appartement à la recherche d'un remède miracle... Il attrapa une trousse noire dans la salle de bain et finit affalé dans la cuisine peu de temps après. Elie n'était pas chez lui ce soir, et c'était tout ce qu'il avait à savoir, profitant de son absence pour s'enfermer lui-même dans son esprit, ou se libérer avec sa solution miracle. La trousse cogna contre la table, reposant à côté de cadavres de bières par dizaines, et le bruit réveilla un peu le blond. La fatigue étirait ses traits, en plus d'autres ressentis qui l'assaillaient, mais il s'appliqua en ouvrant la trousse, récupérant l'aiguille à l'intérieur. Un garrot sur son bras, le blond récupéra un liquide réparateur, magique dans une petite fiole avant de la fermer et d'apposer l'aiguille froide, métallique contre sa peau brûlante. Il frissonna au contact et fit pénétrer l'aiguille dans sa chair, déversant délicieusement son contenu en fermant les yeux. Un petit soupir d'aise s'échappa d'entre ses lèvres et il posa ensuite l'aiguille sur sa table en bois, sans la regarder, sans jeter un seul regard en arrière. Il se leva, titubant, et retira d'un geste brusque le garrot qui encerclait son bras. Il grogna un court instant avant de passer ses mains sur son visage, frottant ses paupières pour tenter de se réveiller, de reprendre contact avec la réalité, alors même qu'il venait de choisir un aller-simple pour y échapper. Le blond soupira, soufflant tout l'air dans ses poumons, exultant ses sensations et émotions négatives. Il s'approcha de sa fenêtre et regarda au dehors, les lumières de la ville, un sourire nostalgique peint sur ses lèvres. Sa tête reposait contre la vitre et il ferma les yeux un moment, savourant la fraîcheur du verre contre sa peau. Il n'avait pas de fièvre, il était juste dans un état second, ailleurs, perdu, sans accroche, sans repère. Les klaxons au dehors le tiraient de sa rêverie, tandis que la drogue se répandait, son sang devenant impur et son corps réagissant aux effets du liquide injecté. Il attrapa son téléphone en se dirigeant vers son salon, s'affalant avec la grâce et la délicatesse d'un cygne bourré sur son canapé. La tête enfoncée dans un coussin, il grommela avant de sentir son téléphone vibrer. Il le déverrouilla et regarda le message. Il venait de Sam, et le blond plissait tant les yeux qu'il avait du mal à lire. Il tenta de lui répondre du mieux qu'il le pouvait, vu son état délirant. Et quand il revint en arrière, tout en se positionnant un peu mieux sur son canapé, il remarqua un nom. Un contact qui ressortait, qui interpella son regard, qui le happait. Ses yeux se posèrent sur le nom de son ancien ami... Wade. Sa respiration se bloqua dans sa gorge, une boule se formant au même endroit alors qu'il plissait la bouche en une grimace. Sa main tremblait, tout contre le téléphone et il sentit les regrets amers remonter à la surface, malgré la drogue qui l'apaisait. Il grinça des dents et finit par lâcher un grognement avant de se redresser, appuyant sur le nom de son ami. Ses doigts restaient suspendus au dessus de l'écran, cherchant quoi lui écrire. Le dernier message datait d'avant la venue d'Elie chez lui, et cela lui fendit le cœur. Il était peiné, au plus profond de son être, et même la drogue ne pouvait pas surmonter cela, ce gouffre qu'il sentait en lui, qui le bouffait, cette abysse infernale qui l'entraînait dans les tréfonds de la solitude. Son Un frisson glacé le parcourut alors qu'il laissait son cœur s'exprimer, ses doigts suivant la courbe du téléphone. Un petit pavé commença à prendre forme lorsqu'au final, le blond soupira, effaçant son roman. Il resta pourtant devant sa première phrase, scotché, plusieurs minutes. ''Tu me manques...'' Elle était si véridique, si réelle. Mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas lui envoyer cela. Sans qu'il ne s'en rende compte, alors qu'il voulait supprimer son message, il appuya malencontreusement sur ''envoyer''. Verrouillant son téléphone, il l'apposa contre ses lèvres, en un geste fugace, subtil et doux, fermant les yeux. Il resta longtemps dans cette position, avant de laisser son téléphone sur la table basse. Il rouvrit les yeux au moment où la drogue fut plus brutale, son emprise plus puissante et poignante sur son corps. Il se mit à délirer, à voir des choses bouger autour de lui, et il se mit à rire, alors que son esprit ne voulait que pleurer, fondre en larmes sur le sol délabré, s'effacer de l'existence pour ne plus avoir à souffrir autant. Le cœur en miette, Francis riait, se laissant aller à la folie qui l'empoignait. Il déversait ses émotions d'une autre manière, et ne s'en plaignait pas. Le contre-coup ne tarderait pas, mais pour le moment, il en avait besoin. Il avait besoin de rire, de se défouler, de ne pas sombrer. Alors qu'il savait pertinemment qu'il n'allait pas rester longtemps ainsi, et qu'il finirait par se crasher intérieurement. Son esprit s'envola, rencontrant des hallucinations qui fascinaient le blond et qui le laissaient sans voix. Au bout d'un moment qui avait semblé duré des heures, il entendit toquer à sa porte. Le blond cessa de rire, son visage se tournant d'un coup sec vers la porte. Ses yeux ternes scrutaient le bois et son cœur palpita doucement dans sa cage thoracique. Francis se leva d'un bond, et perdit l'équilibre. Il se rattrapa et avança vers la porte, doucement, consciencieusement. Il n'attendait personne, alors qui pouvait bien venir chez lui, à cette heure ? Sa jambe le lançait, mais la drogue atténuait la douleur, alors il ne fit que souffler pour se reprendre, avançant toujours vers la porte, confus, ailleurs, dans les choux. Son esprit embrumé et ses yeux brouillés l'empêchaient de réfléchir correctement, si bien qu'il ouvrit la porte en grand, d'une manière théâtrale. Et lorsqu'il vit l'individu sur son perron, il cru s'étouffer. Son cœur venait de louper un battement alors qu'un frisson glissait le long de son échine. Une plainte se bloqua dans sa gorge, et sa respiration se stoppa un court instant, alors que son sang pulsait en lui. Là, juste devant lui. Il était là. Ce n'était pas un rêve, il était bien présent. C'était bien réel. Il était là. Et il n'avait rien à y faire. Le brun l'appela, faisant tiquer le blond, qui fronça les sourcils, ses lèvres entrouvertes alors que ses yeux se plissaient de curiosité. Même s'il était défoncé, il pouvait reconnaître cette silhouette familière, cette ombre qui avait apportée tant de lumière à sa vie, mais qui avait terni le tableau dernièrement. Francis se recula dans son appartement, s'éloignant et s'écartant de cette carrure. Il ne pouvait pas y croire. Il secouait sa tête, comme pour se convaincre que ce n'était pas vrai. Non non non... Et pourtant, il était bien là. Lui. Wade Wilson.
« Wade... Murmura-t-il en passant ses mains sur son visage démuni, perdu.»
Invité
Invité
Mer 8 Fév - 11:07
Can a broken soul be healed ?
Plus jamais je ne te laisserai Je suis un idiot, je n'aurais pas du venir. C'est bête d'être venu chez Francis, que pouvais-je attendre...? Les choses sont fichues entre nous, comment peut-on penser que ça va s'arranger juste en le pointant le bout de son nez...? Norte dispute était trop sévère, trop importante, on s'est dit de telles choses...Même sans parler d'Elie, je l'ai insulté, il en a fait de même et on n'a pas enterré la hache de guerre. Je ne sais pas si on fera ça un jour. Peut-être est-ce maintenant ? Bah je ne sais pas. J'ai un mauvais pressentiment. J'en ai de plus en plus, comme si mon inconscient essayait de me dire quelque chose. Au moins, ce n'est pas la voix. Elle reste muette, alors que je suis sûr qu'elle aurait des tonnes de choses me balancer dans la tête sur tout ce qui est en train de se passer...Alors que dans mon esprit, des milliers de choses tournent en boucle, la porte de l'appartement s'ouvre.
Il est là, bien entendu, la porte ne s'est pas ouverte toute seule, et je murmure son nom, sans vraiment le vouloir. Je ne sais pas pourquoi mais je suis incroyablement gêné et j'ai presque...peur. Sa voix me fait trembler un peu, comme si elle suffisait à me faire tressaillir. Mon cœur est sur le point d'exploser, il bat fort, il cogne dans ma poitrine avec une telle violence. C'est la première fois que je le vois depuis la prise d'otages et je ne m'attendais pas à ça. Vraiment pas. Il n'est pas plus blessé que je le pensais, pas vraiment moins non plus à vrai dire. Mais...Je ne sais pas. Il y a quelque chose de troublant chez lui à cet instant. J'ignore si il s'agit de sa dégaine, de son visage fatigué, de son teint blafard ou de son regard pour le moins étrange...Quelque chose ne vas pas vraiment. Il a l'air légèrement ailleurs, il recule à l'intérieur et je ne sais si je dois entrer ou pas, si j'ai le droit ou si il ne veut pas me voir du tout...Je me sens un peu perdu devant lui, hésitant sur la conduite à tenir et ce que j'ai le droit de faire ou pas.
J'entre néanmoins, poussant légèrement la porte pour qu'elle se referme derrière moi. Je déglutit difficilement, n'osant pas relever le regard vers lui. Je crois que j'ai peur de le voir dans cet état. Est-ce juste la douleur ? Je ne parviens pas à savoir ce qui lui arrive, j'ai toujours été nul pour deviner ce qu'il y avait dans la tête des gens...Avec lui, c'est pire. Parle moi Francis, dis moi ce qui t'arrive...Si c'était aussi simple, ça se saurait, rien n'est jamais aussi simple que ça. En particulier les gens. Jamais ce ne sera simple. Et je ne sais pas quoi dire. Ou faire. J'ai l'impression de rien savoir du tout depuis quelques minutes, tout s'est envolé. L'appartement est dans l'était que je lui connais, certaines choses sont vouées à ne jamais changer apparemment. C'en serait presque amusant si la situation n'était pas aussi prodigieusement gênante. Je me tourne enfin vers lui, le regardant à nouveau, il n'a vraiment pas l'air bien. " J'aurais du...J'aurais du venir plus tôt Francis...Passer prendre des nouvelles, ou au moins appeler...Avec ce qui s'est passé, j'aurais vraiment du...venir te voir... "
J'aurais du, c'est sûr, mais je ne l'ai pas fait. Est-ce qu'on est encore amis ? Je crois que je l'espère au moins un peu. Aucune raison de faire mention du message, il avait l'air tellement surpris de me voir devant sa porte...Il ne s'attendait pas du tout à cela, ça semble tellement évident. Alors...Je continue d'ignorer pourquoi ce message est arrivé, si il m'était destiné, ou même pourquoi il a été envoyé...Même ce qu'il veut dire reste une véritable énigme à mes yeux. En tout cas, je ne crois pas que c'était pour me faire venir jusqu'ici...Je pense qu'il vaut mieux ne pas en parler et y penser, il a pas besoin de ça là....Je ne peux pas soutenir son regard très longtemps et je me détourner vite vers le reste de l'appartement. Je voir, dans la cuisine, un cimetière de verre qui ne fait pas vraiment plaisir. Me laisser envahir par mes envies d'alcool, chez moi c'est normal. Mais lui il est plus fort que ça, il n'aurait pas du vider autant de bouteilles...En plus, l'alcool et les blessures, ça ne fait pas vraiment bon ménage...Avec tout ce temps passé à l'hôpital, je commence à le savoir, même si moi je n'écoute rien de ce que disent les médecins...
Je m'approche un peu de cette armée, bien droite sur la table. Je n'essaie même pas de les compter, ça ne servirait pas à grand chose de toute manière. Je me suis mis dans cet état-là il y a peu et...Là, il y a quelque chose...Quelque chose qui me fait peur. Je ne pensais pas voir ça chez lui, je...Je suis troublé, terriblement, je ne sais même pas quoi dire...Je chancelle, j'ai besoin de me retenir à la table de la cuisine pour ne pas perdre pied. Je respire fort, l'air me manque...Pourquoi est-ce qu'il a fait ça ?! Mais nom de putain de bordel de dieu ! J'inspire un grand coup, pour me reprendre. Je vais vers lui d'un air décidé, lui attrape la tête, la prenant entre mes deux mains avec autant de douceur que je peux, sans pour autant lui laisser le choix. Je scrute ses yeux longuement, ses pupilles sont dilatées et il a le regard fuyant...On dirait les types qu'on ramasse parfois, les gens qui ne font que les mauvais choix et qui se retrouvent entre quatre murs, voire pire, entre quatre planches...
" Francis ! Qu'est-ce que t'as fait ?! Regarde moi ! " Je suis paniqué, totalement, j'ai encore l'impression que le monde s'écroule autour de moi et qu'il n'y a rien que je puisse faire. Si il en est venu à ça, c'est qu'il souffre ou qu'il est réellement mal...Et je ne comprends pas, il m'en aurait parlé...? Mais pourquoi t'as fait ça...? " Francis, tu restes avec moi hein ? Dis moi ce que t'as pris aller. C'est important. Dis moi ce que c'est. Et...Et pourquoi ? Hein ? Pourquoi t'as fait ça...? Francis... "
Invité
Invité
Mer 8 Fév - 20:16
Can a broken soul be healed ?
Do you know what it's like to be buried alive ?
La porte se refermait alors que son ancien ami rentrait dans son appartement. Wade venait de s'introduire chez lui, en déglutissant. Francis lui, ne pouvait le voir ni le remarquer, trop occupé à se tenir la tête, à se rappeler que tout ceci ne pouvait pas être réel. Comment, et surtout, pourquoi il était venu ? Qu'est-ce qui l'avait poussé maintenant, et pas avant ? Il n'étais pas venu plus tôt, alors qu'est- ce qui l'avait fait changé d'avis ? Le blond réfléchissait au ralenti, la drogue dans son système se répandait toujours, dégageant cette douceur qui rongeait pourtant son être. Il avait mal, terriblement mal. Revoir son ami après tout ce temps, après tous ces mots qui les avaient déchirés... C'était si douloureux. Son corps s'effondrait lui-même sous le poids de ses regrets, de ses émotions. Francis n'en pouvait plus, et là, maintenant, c'était encore pire que la fois où il était retourné chez lui et qu'il s'était effondré. Il aurait bien succombé à nouveau, laissé éclater sa rage et son désespoir, mais il ne pouvait pas. Wade était là, et il ne le laisserait pas se remettre en danger de la sorte. Alors Francis ne fit rien. Il se contentait de rester dans son coin, ne réagissant plus. Le blond était bien ailleurs, et il entendit à peine son ami quand il osa enfin lui parler. Cela brisa le cœur de Francis qui pinça les lèvres, fermant les yeux. Peut-être que Wade était une hallucination, et qu'il rêvait de tout ceci, comme une conséquence des séquelles laissées par leur dispute. Il soufflait doucement, respirant calmement, du mieux qu'il le pouvait. C'était difficile, très difficile. Et le ton de Wade enserra son cœur dans une poigne forte, froide et douloureuse.
« J'aurais du...J'aurais du venir plus tôt Francis...Passer prendre des nouvelles, ou au moins appeler...Avec ce qui s'est passé, j'aurais vraiment du...venir te voir... »
Le blond tourna la tête dans l'autre sens, refusant de poser son regard sur Wade. Il n'avait pas la force de le regarder, c'était beaucoup trop pour lui. Il enserra ses bras contre son corps, comme pour se protéger, pour ne plus ressentir cette gêne en lui, et ce tiraillement dans son dos. A vrai dire, lui aussi aurait dû aller le voir. Lui aussi aurait dû appeler, ou prendre des nouvelles ; Bon sang,lui aussi aurait dû se bouger le cul ! Mais il n'avait rien fait. Il avait tenté de guérir comme il le pouvait, dans la douleur et la souffrance. Il avait touché le fond, et vu son état, il n'était pas prêt de remonter. Depuis plusieurs jours qu'il était retourné chez lui, Francis ne cessait de succomber. Il picolait pour oublier, pour faire passer la douleur. Les médicaments, il les regardait à peine. La seule chose qui lui offrait un tant soi peu de délivrance, c'était sa drogue. Et c'était pour cela qu'il avait succombé, aujourd'hui, cette nuit. La douleur avait été insupportable, trop dure et lourde a porter. Et les souvenirs.. Surtout les souvenirs. Ils avaient happés son esprit, ils lui avaient fait revivre cette soirée, ce moment désastreux. Le rappel des piques et des crachats ressemblant aux balles qu'il se prenait dans la jambe lors de la prise d'otage. Il avait été touché, profondément. Mais ce n'était pas son corps qui avait le plus subi. C'était bien son esprit. Lui-même. Il s'était brisé, en un millier d'éclats éparpillés dans les tréfonds de son âme, perdu à tout jamais. Son corps n'était plus qu'une coquille vide, et il réalisait à peine tout ce qui lui arrivait. Si bien qu'il n'avait même pas vu Wade se diriger vers la cuisine. Le blond ne tilta même pas à la pensée de son aiguille, qui serait visible pour le brun... Il n'y pensait pas, il n'était plus là. Depuis trop longtemps. Et son esprit brisé se perdit encore dans les méandres de ses souvenirs, la réalité se déforma devant lui, pour superposer les effluves spirituelles de sa mémoire. Son appartement changea du tout au tout, et il se revit, là, étendu contre un mur, alors que tout autour était cassé, brisé. Comme son âme en cet instant. Le blond tremblait, l'émergence de ses souvenirs n'étant pas tendre avec lui. Il était affaibli, démuni, au plus bas, et ses souvenirs en profitaient pour s'échapper, revenir à la surface, pour le faire sombrer encore plus. Une plainte s'échappa d'entre ses lèvres, un long soupir amer et douloureux. Il ne chercha même pas à le cacher. Abîmé, voilà ce qu'il était et il ne pourrait jamais être réparé.
Une douce chaleur se répandit sur ses joues, alors qu'il sentit les mains de son ami encercler son visage. Francis ne l'avait pas entendu arriver, ni vu venir. Et pourtant, ses mains autour de lui semblaient le raccrocher à la réalité. Wade était bien réel. Francis était bien réel. Ils étaient réels. Et ce contact rassurant, doux, chaleureux semblait pourtant tout sauf réel. Irréel, complètement venu d'ailleurs, improbable, impossible. Et Francis leva les yeux vers son ami. Son regard plongeant dans celui de Wade. Ses lèvres entrouvertes tremblaient subrepticement, alors que ses yeux divaguaient. Il n'arrivait pas à rester concentré bien longtemps, et juste savoir qu'il y avait Wade en face de lui l'empêchait de le regarder. Il n'arrivait pas à poser son regard sur lui trop longtemps, c'était bien trop douloureux. Son cœur se serra et sa poitrine lui fit mal, alors qu'une boule continuait de grandir dans ventre. Il n'allait pas bien, encore pire qu'avant d'avoir pris sa drogue. La présence de Wade avait tout chamboulé dans son système. Impossible pour lui de rester là, comme ça. Et quand son ami lui reparla, Francis ferma les yeux, son visage se crispant en une mine peinée. Il n'avait pas besoin d'une leçon de morale, il n'avait pas besoin de l'air empreint de pitié de Wade.. Il n'avait pas besoin de lui. Alors qu'en fait, si, il en avait terriblement besoin, mais il ne pouvait pas se l'avouer. Il avait besoin de lui, de son regard inquiet posé sur lui. Il avait besoin de son corps contre le sien, prêt du sien, de sa main pressée sur sa joue, ou dans la sienne. Il avait terriblement besoin de lui, de Wade. Tellement besoin. Et son cœur s'enserra encore plus, sans qu'il ne sache pourquoi, sans qu'il ne comprenne. Il laissait son corps le contrôler, ses yeux se brouillant et son sang frappant contre ses tempes.
« Francis ! Qu'est-ce que t'as fait ?! Regarde moi ! Exulta Wade, paniqué. Francis, tu restes avec moi hein ? Dis moi ce que t'as pris aller. C'est important. Dis moi ce que c'est. Et...Et pourquoi ? Hein ? Pourquoi t'as fait ça...? Francis... »
Le blond fuyait encore plus son regard, tournant la tête ailleurs, pour ne pas avoir à supporter la peine et la douleur que lui infligeait la vision de son ami, là, tout prêt. Alors que plus rien n'était comme avant. Cette pensée fit serrer les dents à Francis, qui se retenait de laisser couler ses larmes. Il ne devait pas pleurer. Il ne devait pas lâcher, même si son corps lui hurlait de se laisser faire. Le blond résista quelque temps, puis rouvrit les yeux, embrumés, tout en essayant de reprendre une respiration normale. Son corps cognait dans sa poitrine et il avait du mal à respirer à cause de ses pensées fugaces et de cette angoisse qui le noyait en lui-même. Il ne voulait pas répondre, non. Il ne pouvait pas, c'était au delà de ses forces. Il ne pouvait rien faire pour arranger le coup, c'était déjà inscrit de la sorte depuis un bon moment. Le blond se sentait mal, sa tête tournait. Il n'y avait plus rien à se dire... Mais, au bout d'un moment, alors que Wade avait toujours ses mains sur sa tête, Francis osa ouvrir la bouche, sa voix rauque résonna légèrement dans l'appartement, dans un écho de son soupir.
« C'est... C'est tellement d-douloureux... commença-t-il, sa voix craquant vers la fin. Je v-voulais que... Que ça s'arrête... »
Le blond se retira de l'étreinte chaleureuse de son ami, retrouvant le froid dur et brutal de la réalité, qui l'encerclait à nouveau. Il ferma à nouveau les yeux, s'écartant vers la fenêtre, observant encore une fois les lumières de la ville, en contrebas. Il n'allait pas mieux qu'auparavant, il allait même encore moins bien. Et il ne pouvait rien faire pour que ce mal-être qui le rongeait ne s'en aille. Francis leva sa main gauche et l'apposa contre la vitre froide. Cela le calma un petit peu, et il sentait encore son corps trembler à cause de la drogue. Il n'aurait pas dû, et il le savait. Mais il n'avait pas eu le choix. Il voulait que la douleur s'en aille, qu'elle le laisse tranquille ce soir, et tous les autres soirs. Et c'était sa seule solution. Surtout dans ces moments, où elle était beaucoup trop insupportable, oppressante, malaisante. Le blond pinça ses lèvres tremblantes et retira sa main, finissant par encercler son corps de ses bras. Sa tête reposa contre la vitre fraîche, à nouveau, et une autre plainte sortit de sa bouche, comme un hoquet, comme un soupir. Francis sentit des perles salées rouler sur ses joues, son corps ayant enfin eu le dessus sur lui. Il ne fit rien pour les retenir, complètement catatonique, figé sur place, dans son mal-être. Perdu, encore une fois, dans le temps et dans ses souvenirs. Il avait vu Wade s'approcher de lui, et avant qu'il ne soit trop prêt, le blond avait fini par réagir, effaçant ses larmes indésirées et reniflant dédaigneusement. Il laissa ses bras tomber contre ses flancs, impuissant, son regard se portant à nouveau sur son ami. La douleur était toujours présente, mais là, il n'arrivait plus à se détourner des orbes de Wade. Happé par elles, obnubilé par son âme, comme si elle l'appelait, inconsciemment. La bouche entrouverte, Francis resta là, contre la fenêtre, a observer son ami, la lumière autour d'eux projetant des ombres creusées sur leurs corps meurtris, alors que la nuit avait déjà pris place à l'extérieur.
Invité
Invité
Mer 8 Fév - 23:15
Can a broken soul be healed ?
Plus jamais je ne te laisserai Je me sens impuissant, totalement, comme quand Elie est partie, comme quand Neena m'a jeté, comme dans ce café où tant de gens sont morts...Je crois qu'il s'agit d'un des pires sentiments que je connaisse, rien ne peut être pire que de sentir que les choses nous échappent. Et là, tout m'échappe complètement. Ma vie n'est qu'une suite indistinctes de catastrophes et de ratés, tous plus graves les uns que les autres. J'attire les emmerdes ou quoi...? Je commence à me dire ça depuis quelques temps, j'ai un karma de merde sans même savoir pourquoi. Si je croyais à la réincarnation, je dirais sans hésiter que j'ai du être un gros connard dans une vie antérieure. Mais comme j'y crois pas, alors c'est que je dois être un vrai con dans cette vie-là aussi alors hein. En même temps...Tout le monde fout le camp de ma vie, c'est une sacrée preuve que je suis pas un mec bien ça. Que dire de plus à tout ça hein ? Ma fille fout le camp, je ne risque pas de revoir Neena, Francis me hait, au boulot c'est la merde comme jamais...Ouais, ça vient de moi et pas des autres, ça c'est clair...
Mais là, c'est pire que tout. Rien de ce que j'ai connu ne peut arriver à la cheville de ce qui est en train de se passer là, je ne sais tellement pas quoi faire...Je suis totalement démuni, paniqué, triste, tout à la fois, comme si de nombreuses émotions se bousculaient, se fracassaient contre les parois de mon crâne. Ma boite crânienne va exploser si je ne trouve pas un moyen de me calmer et le seul moyen qui fonctionne à peu près d'habitude, c'est d'être avec lui, avec Francis. Et là, c'est lui qui est la cause de tous ces tourments. Comment faire pour me sentir mieux dans ces conditions hein...? Je le regarde, cherchant quelque chose sur son visage ou dans ses yeux qui pourrait m'expliquer pourquoi il en est arrivé là. Mais il n'y a rien. Rien de plus que le regard un peu fou d'un homme perdu, ça me fait tellement de mal de le voir ainsi...J'en ai le cœur serré et j'ai peur pour lui.
Francis finit par me dire ce qu'il y a...Du moins, ça y ressemble, même si le son de sa voix se brisant me fait tressaillir. Je sais ce que souffrir veut dire, que ce soit une douleur physique ou non, je sais ce qu'elle veut dire...Et je sais qu'on peut vouloir mourir pour la faire cesser, qu'on serait prêt à tout pour ça. J'en ai fait des choses pour faire taire la douleur, moi aussi. Mais jamais ça. J'aurais du voir qu'il était dans cet état...Un ami s'en serait rendu compte lui. Si seulement je n'avais pas été si égoïste et con, peut-être qu'il n'aurait pas fait ça, peut-être qu'il irait bien mieux...Comment peut-on être comme ça hein...? Normal que tout le monde sorte de ma vie, je ne mérite l'attention de personne surtout pas de personnes comme ceux qui tenaient à moi. Le mieux à faire pour eux est de sortir de leurs vies à tous, les laisser mener l'existence tranquille qu'ils méritent.
Francis s'éloigne de moi, il va jusqu'à la fenêtre et cette distance me glace entièrement. J'ai l'impression qu'il est à des années-lumière de moi, qu'il n'a jamais été si loin alors que nous sommes dans la même pièce. J'ai envie de tourner les talons, il n'a pas besoin du piètre ami que je suis. Oh non, ça c'est certain qu'il n'a pas besoin de moi. Qui de toute façon hein...? Je suis à deux doigts de partir, mais quand je l'entends, quand je le regarde...Je ne peux pas le laisser seul, même si il serait peut-être bien mieux sans moi, je ne peux pas le laisser comme ça...Il pourrait...J'ai tellement qu'il...fasse la bêtise de reprendre ce qu'il s'est injecté...Non, je ne peux pas m'y résoudre, c'est hors de question.
Je retourne vers lui, je suis plus inquiet encore que quand j'ai frappé sur cette maudite porte. Mon cœur s'emballe quand il tourne son regard vers moi, son visage blême et ses yeux rouges m'arrachent un hoquet douloureux. Je n'aime pas le voir ainsi, c'est terrifiant, il a l'air tellement mal...Je voudrais le toucher, lui poser une main sur l'épaule, voire même le prendre dans mes bras...Mais ça me semble tellement ridicule, dérisoire, ce n'est pas quelque chose que nous faisons habituellement. Et j'ignore totalement comment il le prendra...La peur me noue les trippes, l'inquiétude gêne ma réputation mais qu'est-ce qui serre mon cœur à ce point...? Qu'est-ce qui me fait sentir ses battements jusque dans mes oreilles...? C'est un sentiment que je ne reconnais pas, qui me trouve tellement. Que veut-il dire...? J'ai la sensation que plus je serai loin de Francis, plus cette horrible sensation me fera souffrir, qu'elle me pressera le cœur de plus en plus fort, jusqu'à ce qu'il cède. Et il ne mettra pas longtemps à céder, c'est certain...
Je déglutit et fait un pas de plus vers lui, moins il y aura de distance entre nous et mieux ce sera. Le sang continue de battre à mes oreilles, me déconcentrant. Je retiens mon souffle avant de poser une main sur son épaule, doucement. Des tas de choses me viennent en tête, certaines plus étranges que d'autres, des choses que j'ai envie de faire et d'autres que je pourrais qualifier d'insensées. " Francis...Je...Je vais rester là et ça va aller mieux hein ? On est amis, je vais t'aider et ça va le faire, comme avant... " Je ne sais pas si les choses peuvent redevenir comme avant, je ne sais même pas si j'ai vraiment envie qu'elles redeviennent comme avant en fin de compte. J'ai l'impression de vouloir autre chose, totalement autre chose, sans comprendre vraiment ce que c'est...Je soupire longuement avant de serrer son épaule un peu plus fermement, juste pour l'attirer à moi. L'idée de le prendre dans mes bras m'a paru ridicule quand j'y ai pensé, quelques minutes plus tôt. Et pourtant maintenant, ça me rassure. Cette étrange chaleur, sa présence dans mes bras, le fait de savoir qu'il est là...Oui ça me fait bien. Et j'espère qu'à lui aussi. " Tu m'as manqué aussi, " murmuré-je à son oreille...
Invité
Invité
Jeu 9 Fév - 15:49
Can a broken soul be healed ?
I throw myself against the wall 'cause I'm addicted to pain
La distance qui les séparait était aussi creusante et poignante que celle entre Francis et son esprit embrumé. Le pauvre blond se retrouvait acculé contre la fenêtre, ses pensées filant à travers la galaxie de son âme alors que son corps se figeait dans le temps. Il était totalement impuissant face à ses émotions et ses sentiments, son corps brisé gardant encore les marques de ses anciens démons. Son regard vitreux était plongé dans celui de Wade, et pourtant, c'était comme s'il ne pouvait pas le voir. Un voile opaque couvrait ses yeux dénués de vie. Francis n'était plus. Plus comme avant, le flic souriant, entêté et narquois. Son esprit avait filé par la brèche dans son crâne et il n'était plus que ce corps vide, dénué de toute impulsion, de volonté de survie. Il se serait laissé crevé, sans aucun doute. Mais il n'avait pas pu s'y résoudre. Il savait qu'il n'avait plus aucune chance, plus moyen de renouer avec Wade, mais... Terré tout au fond de son cœur, il sentait battre un petit quelque chose, qui le poussait irrépressiblement vers lui, qui le forçait à se relever, chaque fois. C'était vraiment infime, mais il le sentait, malgré ses tentatives pour le cacher, le faire retourner dans sa cage. Francis ne voulait pas d'une effusion de sentiment, il n'avait pas besoin de cela en ce moment. Même si la drogue avait fait ressortir cette chose et qu'il s'était laissé débordé, il devait reprendre le dessus maintenant. Malgré la difficulté, la douleur et la souffrance qui l'empoignaient, il devait continuer, avancer. Ses yeux suivaient Wade à mesure qu'il s'approchait de lui. Toute son âme lui criait de foncer, de le rejoindre et de s'avancer vers lui également. Il en avait terriblement envie, mais son corps ne pouvait plus bouger. Son corps l'oppressait, l'opprimait, le renfonçant dans ses retranchements. Il sentait en lui ce feu dans son ventre qui dévastait et brûlait sa poitrine, il sentait son cœur flancher en voyant son ami combler la distance entre eux, il sentait cette chaleur qui se répandait dans son corps et ce frisson sur son échine. Pourtant, ces sensations le firent souffrir à un tel point qu'une larme discrète s'échappa encore de son œil pour tracer un sillon humide sur sa joue. Il n'arrivait plus à effacer la souillure laissée par la trace, son corps ne lui répondant plus. Il n'était plus le maître de son propre corps, de sa propre vie et cela n'était pas juste. Plus Wade se rapprochait de lui, plus son cœur s'enserrait, ratant plusieurs battement. Il n'était plus en état de fonctionner lorsque son ami était à ses côtés. Il souffrait beaucoup trop. Et soudainement, Wade finit par s'arrêter juste devant lui. La chaleur de son corps touchant Francis le fit frissonner doucement. Sa main sur son épaule, c'était inespéré, et pourtant si rassurant. Si protecteur, si bienfaiteur. Ce simple geste fit bondir le cœur de Francis dans sa poitrine, avant qu'il ne se crashe en un millier de morceau. Se relever pour mieux retomber...
« Francis...Je...Je vais rester là et ça va aller mieux hein ? On est amis, je vais t'aider et ça va le faire, comme avant... »
Sa voix douce glaça le sang du blond, ses yeux se fermant douloureusement tandis qu'il se mordait la lèvre inférieure. Ce ne sera jamais plus comme avant... Le blond le savait très bien, les souvenirs ne cessant de remonter à la surface le lui faisaient bien comprendre. Il se souvenait très bien de comment tout cela était arrivé, et ce n'était au final de la faute à personne. C'était le destin qui avait voulu cela, qui avait voulu les séparer, les déchirer et les faire se détester... Ils n'étaient plus amis depuis cette fameuse dispute à l'hôpital et Francis le ressentait jusque dans chacun de ses os, jusque au plus profond de sa chair. Pourtant il voulait toujours de lui, de sa présence à ses cotés, de son épaule sur laquelle il pouvait se reposer. Il ne pouvait pas se résoudre à abandonner Wade, à le laisser sortir de sa vie, et il ne le souhaitait pour rien au monde. Il avait besoin de lui, terriblement besoin de lui. Sa main sur son épaule était déjà un premier pas vers une tentative fragile de retrouver leur amitié, et cela ne suffisait pas à Francis, qui tremblait pourtant sous le coup de l'émotion, du poids de ses sentiments. Son cœur brisé au fond de lui lui faisait extrêmement mal, et le regarder ne faisait qu'accentuer la douleur. Le blond sentit la main de Wade presser son épaule plus fortement alors qu'il soupirait. Ce contact envoya des étincelles électriques le long de son corps. Son ami le pris dans ses bras, encerclant son corps meurtri dans une étreinte rassurante, douce, chaleureuse. Francis frissonna encore sous la surprise, et son corps sembla enfin vouloir lui répondre. Sa volonté commençant à reprendre un peu d'aplomb. Il sentit sa main tremblante s'accrocher désespérément au vêtement de Wade, agrippant le tissu entre ses doigts. Il ne lâcha pas prise, et ouvrit les yeux alors que son ami se collait à lui. Francis sentit son regard s'embrumer encore une fois et son autre main agrippa le dos de Wade à ce moment, pour ne pas qu'il sombre, qu'il succombe une fois de trop. Ce trop plein d'émotion frappa le blond en plein cœur, au fond de son être. Son corps trembla doucement alors que Wade le serrait de plus en plus contre lui, pour le calmer sans doute. Son cœur frappa brutalement contre sa poitrine, et il se mordit les lèvres pour ne pas laisser un seul bruit s'échapper. Le feu dans son ventre embrasa son corps tout entier et une boule se forma dans sa gorge alors que le blond tentait de se contrôler, se raccrochant du mieux qu'il le pouvait, au corps de son ami. Il était son seul sauveur, sa bouée, son rocher. Il y tenait avec sa vie et ne lâcherait pas. Il était fort, non ? Il pouvait tenir et remonter la pente. C'était ce qu'il croyait, même s'il n'était pas vraiment convaincu. Et là, ce que Wade venait de lui dire, dans un souffle, le fit flancher. Une vague le percuta de plein fouet, son sang se glaça dans ses veines et il agrippa encore plus fort à son ami, sentant ses jambes le lâcher, l'entraînant vers une chute inexorable. Ce ne serait plus jamais comme avant, comment avait-il pu le croire, ne serait-ce qu'un instant...
« Tu m'as manqué aussi... »
Il tremblait si fortement qu'il pensait faire une overdose. Mais sa drogue n'y était pour rien, il avait juste très chaud et ces sensations qui le parcouraient ne l'aidaient en rien. Il tremblait sous les assauts de ses sentiments qui malmenaient son esprit et son corps. Le blond ferma les yeux à nouveau, lorsqu'il flancha, ne pouvant plus voir la réalité en face. Trop de douleur, trop de souffrance. Et dans sa tête, il ne cessait de se répéter que plus rien ne pouvait être comme avant. Leur amitié était perdue, les rires, les sourires, les touchers, les soirées ensemble.. Plus rien ne serait jamais comme avant. Le blond se rattrapa comme il le pouvait à son ami, mais ils finirent par s'effondrer tous les deux, sous le poids des émotions. Francis s'accrocha encore plus à lui, se collant presque contre son corps, des larmes coulant à flots entre ses paupières fermées. Il se laissait complètement allé, brisé, éclaté. Wade avait écarté sa dernière barrière qui le maintenait un tant soit peu droit, et là, il ne restait que le Francis instable, triste, malheureux. Il plongeait de plus en plus dans l'abyme du désespoir, et s'en fichait. Le blond finit par entourer ses bras autour de Wade, assurant une prise plus sécuritaire, tandis que sa tête s'enfouissait dans son cou, mouillant son haut avec ses perles salées. A travers ses hoquets et son chagrin, il parvenait à sentir l'odeur rassurante de Wade, couplée à la chaleur de sa peau. Cela eut le mérite de passer en lui et de rassembler quelques morceaux de son esprit, qui se rassemblait lentement. Trop lentement. L'étreinte de Wade, ses bras l'encerclant, envoya une décharge de chaleur dans tout son corps et calma ses tremblements dévastateurs. Il resta un bon moment de la sorte, jusqu'à finir par ne plus bouger. Ses bras se desserrant lentement, sans lâcher prise, et ses larmes finirent par se tarir. Francis rouvrit les yeux, encore embrumés, et continua d'humer l'odeur de son ami, si rassurante, si poignante, si mémorable. Il n'avait aucune idée de ce qu'il faisait, et ne cherchait même pas à comprendre, son esprit encore perdu dans un ailleurs pas si lointain.
« D-Désolé..., murmura-t-il dans son cou, d'une voix rendue rauque et faible, lointaine, par ses pleurs. Je suis d-désolé... Pour tout ce que je t'ai dit... Tellement désolé... »
Invité
Invité
Jeu 23 Fév - 22:18
Can a broken soul be healed ?
Plus jamais je ne te laisserai Je suis tellement démuni, je ne sais pas quoi faire. Tout ce que je peux faire, c'est le serrer dans mes bras. C'est d'ailleurs une des seules choses que j'ai envie de faire. Il n'y a rien d'autre dont j'ai vraiment envie là, rien qui me plairait plus que suspendre cette soirée. Mais on peut pas hein...? La chaleur qu'il me procure me fait du bien, j'aime le sentir là, après qu'il eut été si loin...Personne ne m'a jamais fait cet effet-là. Même pas Carmelita. Ce n'était pas pareil avec elle, je ne peux pas mettre le doigt sur le pourquoi, mais je sais que c'est différent. Je ne veux pas être séparé de lui, pour aucune raison. En fait, je ne peux rien dire vraiment, Juste qu'il m'a manqué aussi. C'est le cas. Même si c'est dur à admettre. Et à accepter. Je ne comprends pas grand chose à ce qui se passe. Ce n'est pas important.
Tout ça est trop lourd, trop dur à supporter...J'ai failli craquer de nombreuses fois, j'ai même engueulé un apprenti-avocat, j'ai bu, j'ai été à l'hôpital, j'ai été viré...Il s'est passé beaucoup trop de choses ces derniers mois, je ne sais pas comment on a fait pour tenir, ne pas craquer avant. On aurait du s'effondrer bien avant. Ce qu'on finit par faire, littéralement. Ma gorge se serre quand je comprends qu'il pleure. J'ai le cœur plus que noué, je me sens tellement mal, vaincu, désolé...Et ça m'arrache des larmes à moi aussi. Pitié...Arrête de pleurer...Je serre un peu plus mes bras autour de lui, plus jamais le lâcher me plairait...Si seulement c'était possible, ce serait génial. Un monde où on n'aurait pas besoin d'être séparés, un monde où tout serait plus simple...Mais ça n'existe pas, pour notre plus grand malheur. Ou juste le mien. Mais à sa manière de resserrer aussi son étreinte, de s'agripper à moi, j'ai l'impression qu'il ressent la même chose que moi. je crois que ça me fait un peu peur en fait...Quand on a trop peur de ses propres sentiments, c'est dur d'imaginer qu'ils puissent être réciproques...
L'étreinte finit pas être moins forte, j'ai cru qu'il allait s'éloigner, se rendre compte qu'il n'aurait pas du faire ça et ficher le camp rapidement. Mais non. Il est resté là. Heureusement. Je n'aurais pas su quoi faire si il s'était éloigné de moi. Je me serais surement senti trop coupable pour faire quoi que ce soit, surtout pas le retenir. Je garde mes bras autour de lui, mes larmes ont fini de rouler sur mes joues...Mais l'entendre parler, entendre sa voix si lourde à cause du chagrin ou je ne sais pas trop quoi...Elles coulent à nouveau, un peu, en silence. Je peux tout lui pardonner, absolument tout, les cachoteries, les mots durs, même la drogue. A le voir comme ça, je ne peux pas continuer de lui en vouloir, je veux juste oublier ça, oublier cette horrible situation et ces sensations désastreuses... " Francis....Oublions tout ça... "
Qu'est-ce que je peux dire de plus...? Il n'y a rien à dire de plus en fait. Aucun mot n'a besoin d'être dit. Ce n'est pas avec des mots qu'on va régler ce qui se passe. Les mots ne servent à rien, il n'y a que les actes qui veulent dire quelque chose, que les actes qui comptent, c'est ce qu'il y a de plus simple et de plus parlant. Pourtant, je ne sais pas quoi faire...C'est comme si je perdais tous mes moyens...Il y a des choses que j'ai envie de faire. Des tas de choses même. Mais j'ignore complètement si ce sont des choses à faire, je ne sais pas si elles vont être bien prises ou pas...Cette situation est étrange. Un peu comme un gosse dans un lieu qu'il ne connaît pas, à pas savoir ce qu'il a le droit de faire ou pas. J'aime pas du tout cette sensation...
Il est temps de prendre une décision sur ce qu'il y a à faire là maintenant tout de suite. J'en tremble un peu, j'en ai envie mais...C'est tellement compliqué ! Bordel si ça pouvait être simple, plus naturel, je m'en porterais bien mieux ! Tout le monde s'en porterait bien mieux en fait ! Je pose une main sur sa joue, le pouce sur sa pommette, crispant un peu les doigts tellement j'angoisse. Un petit effort, une petite pression sur sa tête et je ramène son visage au niveau du mien. J'inspire un peu, peut-être que je devrais dire quelque chose...? Y'a rien à dire en fait hein ? J'avance vers lui, ma main toujours au contact de sa peau si chaude et...
Ce contact là aussi est chaud. Et doux. Et étrangement attendu. Je viens poser mon autre main dans son cou, contre sa peau, pour le garder là, tout près. Je sens l'odeur de sa peau, je le sens tout près de moi, la chaleur de son corps, l'impression que ça me fait, le cœur qui se serre...Je veux pas que ça cesse, jamais. Même si je meurs étouffé, je veux plus décoller mes lèvres des siennes...
Invité
Invité
Ven 24 Fév - 15:43
Can a broken soul be healed ?
I am breakable, my heart is crushable
L'atmosphère lourde pesait sourdement sur les frêles épaules de Francis, qui continuait de trembler dans les bras de son ami. L'étreinte douce et empreinte de chaleur de Wade réconfortait le blond, qui se délectait du contact. C'était si inespéré après tout ce qui leur était arrivé, et le flic en avait terriblement envie, depuis si longtemps. Sentir la peau de Wade contre lui, son souffle sur visage, dans son cou, ses mains encerclant son corps meurtri. Tout ceci semblait si irréel, comme un rêve. Celui que l'on gardait au plus profond de soi, que l'on chérissait pour toujours et à jamais. Et surtout, celui qu'on ne croyait jamais se réaliser. La surprise aurait pu faucher le blond, s'il n'était pas totalement affaibli par ses émotions. Son sang encore imprégné par la drogue frappait brutalement contre ses tempes alors qu'il gémissait doucement. La douleur était si poignante, si vivide et destructrice. Jamais il n'aurait pensé s'en sortir. Jamais il n'aurait pensé retrouver son ami. Jamais il n'aurait pensé pouvoir le prendre dans ses bras. Et pourtant, Wade était bien là. Tout contre lui. Ses bras musclés serrés autour du blond. Francis laissa échapper un soupir. Il ne contrôlait plus rien, son corps pendait mollement entre les mains de son ami. Les traces asséchées des perles salées ornaient ses joues et son regard se perdit ailleurs. L'après-coup du mélange explosif de toutes ces émotions, ces sensations et de ses sentiments l'avait complètement brisé. Son âme déjà fissurée avait éclatée en un millier de morceaux. Ses yeux se mirent à briller une nouvelle fois, laissant échapper quelques larmes qui roulaient sur ses joues chaudes et il sentait à peine celles de Wade s'écraser contre son visage. La voix brisée et rauque de son ami parvenait difficilement à ses oreilles et le blond ferma les yeux en l'entendant. Il voulait aussi oublier tout cela. Si seulement c'était possible. D'effacer ces souvenirs si douloureux, de faire partir la douleur au loin, et de retrouver ceux qui le rendait heureux. Wade le rendait heureux avant, et maintenant... il ne lui rappelait que la situation désespérée et toutes les histoires de trahison. Francis voulait oublier cela. Il voulait le serrer un peu plus dans ses bras, mais son corps ne répondit pas. Il ne sentait plus rien, comme vidé de toute joie, de tout bonheur, de sa propre vie. Il ne voulait pas que cela cesse, que son ami ne se retire, sous aucun prétexte. Mais s'il devait mourir ainsi, dans ses bras, à cause d'une overdose, alors il souhaitait que Wade reste à ses côtés. Jusqu'à la fin.
Un contact frais sur sa joue fit rouvrir ses yeux à Francis, et il sentit son ami trembler contre lui. Cela eut le mérite de le réveiller un tant soi peu, et il releva son regard sur Wade, la bouche entrouverte d'inquiétude. Il remarqua tardivement que c'était la main du brun qui était posée sur son visage, mais pouvait tout de même percevoir le contact fébrile. Une douce chaleur se répandit sur sa joue, et il déglutit difficilement lorsque son pouce caressa sa pommette. Ses doigts se crispaient sur sa peau tendre et chaude, et Francis sentit un frisson parcourir son échine, alors qu'une vague déferlait de son ventre à sa poitrine. Son cœur cognait fort dans sa cage thoracique quand il sentit son visage se redresser et se retrouver tout près de celui de son ami. Il ne respirait plus. L'instant s'était figé, tout autour d'eux n'existait plus. Soufflé par le moment, Francis se laissait totalement faire, et au fond de lui, il ressentait ses plus sombres désirs ressortir. Il avait terriblement envie de sentir le brun contre lui, de parcourir sa peau du bout des doigts et de déposer ses lèvres sur les siennes. Le souffle de Wade caressa faiblement ses lèvres et Francis trembla subrepticement, les yeux brillants. Des picotements parcouraient son corps de part et d'autre et sa gorge se serra. Son regard se perdit dans les orbes scintillantes de Wade, et il le sentit s'approcher de plus en plus. Au même rythme de son sang, qui gonflait ses veines et de son cœur qui palpitait brutalement au creux de son torse. Plus il avançait, plus Francis avait l'impression que tout cela n'arriverait jamais. Que cet instant n'existerait pas.
Pourtant les lèvres de Wade se posèrent sur les siennes, et le blond ferma brusquement les yeux. Il sentit l'autre de main de son ami passer dans son cou, et Francis frissonna en laissant échapper un petit soupir. Il reprenait brutalement conscience de la réalité, les effluves de son trouble s'évaporant au profit de ces nouvelles sensations qui parcouraient son corps. Une décharge électrique passa le long de son dos et il se redressa brusquement. L'une de ses mains accrochant son haut et l'autre agrippant ses cheveux. Francis pressa ses lèvres plus fortement contre celles de Wade, soupirant à travers sa bouche entrouverte. Son cœur se serrait dans sa poitrine, et la vague de chaleur déferla en lui à plusieurs reprises. Les picotements s'intensifiaient à mesure qu'il pressait son corps contre son ami. Cherchant toujours plus de contact, le blond caressait les cheveux de son ami, alors que sa bouche ne cessait de se mouvoir contre celle de Wade. Il descendit sa main sur la joue chaude du brun, et se recula un bref instant, rompant le baiser, pour reprendre sa respiration. Sa poitrine se soulevait difficilement, il était extatique, sa respiration hachurée par ses ressentis, ses sentiments. Il soufflait sur les lèvres de son ami, une boule à la gorge. Les yeux brillants de désirs refoulés depuis longtemps, Francis leva son regard sur Wade, frappé par tout ce qu'il venait de se passer. Il avait à peine eu le temps de reprendre contenance, qu'à nouveau ses lèvres retournaient chercher la douceur, la chaleur et la passion de celles du brun. Il venait de goûter à la pire des drogues qu'il soit et ne voulait plus s'en détacher. Il ne voulait plus le quitter. Plus jamais.
Invité
Invité
Ven 24 Fév - 18:54
Can a broken soul be healed ?
Plus jamais je ne te laisserai Des frissons me parcourent alors que nos lèvres sont liées, tout mon corps frissonne littéralement à faire ça. J'ai l'impression d'avoir voulu ça toute la soirée, et même depuis bien avant, sans jamais avoir eu le courage de le faire. C'est comme parvenir à mettre des mots sur l'indicible ou raconter l'ineffable. Je caresse son visage doucement d'une main distraite, savourant ces contacts que beaucoup pourraient traiter de contre-nature ou étranges. L'avis des autres m'est égal à l'instant présent, tout ce qui compte c'est qu'il ne se soit pas enfui loin de moi quand j'ai commencé. Je savoure ce baiser comme jamais aucun auparavant et je me sens si triste quand il l'interrompt ! Pourquoi...?
J'halète un peu, essoufflé mais pas uniquement. Le stress et l'angoisse d'être rejeté me font haleter autant que le manque d'air que je ressentais. Je scrute son visage, comme si c'était la première fois que j'y prêtais réellement attention. Au fond, c'est un peu vrai. C'est la première fois que je regarde son visage avec autant d'attentions, ses yeux bleus, ses pommettes si particulières et saillantes, ses lèvres si addictives...Ce moment où je le regarde a l'air de durer des années, il n'y a plus rien qui compte autour de nous, plus rien de ce qui a pu se passer avant ne compte. J'en oublie même tout ce qui concerne nos disputes, nos moments douloureux, les carnages récents dans nos vies...Ce moment unique et magique devrait durer des années.
Mais enfin il recolle ses lèvres sur les miennes, je succomberais presque en sentant ce contact, déjà tellement familier, revenir. Je presse mon corps contre le sien, j'ai envie de le sentir le plus près possible de moi. Mon cœur est soulagé, il continue de battre la chamade, mais au moins je sais qu'il respire enfin ! La boule au fond de ma gorge est partie à l'instant même où il est revenu coller ses lèvres aux miennes, je me sens tellement soulagé que je pourrais fondre en larmes rien que pour avoir reçu ce que je demandais tant...J'intensifie notre baiser, quelque chose au fond de moi en veut plus, bien plus. Je ne me rends pas vraiment compte que cela devient plus sauvage, plus enflammé, ça se fait presque automatiquement...Comme si je ne décidais pas de ce que je faisais, comme si mes actes n'étaient pas dictés par ma tête, par quelque chose de conscient. Mon instinct prend le dessus sur tout le reste, utilisant des sentiments trop longtemps refoulés pour avoir l'énergie et le courage d'agir.
Je suis obligé de rompre ce baiser fougueux, pour reprendre un peu d'oxygène et récupérer. Je m'habitue au fait que ce soit vrai...J'ai encore tellement de mal à croire qu'il ne m'a pas mis sa main dans la gueule. Ou que j'ai osé faire ça. L'un comme l'autre, c'est difficile à croire. Mais c'est vrai pourtant, il est là, moi aussi et...Et j'ai peur de ce qui va arriver ensuite. Parce que j'en ai envie mais que...Je crains de pas faire ça comme il faut...Parce que ça fait un moment que ce n'est pas arrivé, mine de rien. Et surtout pas avec quelqu'un qui compte vraiment. Parce qu'il compte vraiment. J'ai plongé mes yeux dans les siens en reprenant mon souffle lentement. Je ressens une telle attirance d'un coup, il n'y a rien que je puisse faire contre ça...Je me jette presque contre lui, retrouvant ses lèvres avec un plaisir non dissimulé. Je sais pas si il ressent les choses aussi fortement que moi, je l'espère, je n'ai pas envie de lui faire peur...
Invité
Invité
Ven 24 Fév - 22:02
Can a broken soul be healed ?
My scars are still bleeding and my blood pressure is rising
Le souvenir de son regard perçant était ancré dans son esprit. Un éclair noisette fusa au fond de lui, rappel de ses yeux profonds qui brillaient d'une lueur nouvelle quand Francis y avait plongé son âme. Il en avait eu le souffle coupé, empreint de cette réalisation brutale et fugace. De celle qui fauchait sur place, telle une tornade déchaînée ravageant tout sur son passage. La tempête de sentiments brouillants avait percuté Francis de plein fouet alors que Wade répondait à son baiser. Son corps se collant au sien envoya des décharges le long de sa colonne vertébrale et fit vrombir un tonnerre explosif dans le ventre du blond. Il percevait son parfum et l'odeur de sa peau le faisait frémir de plaisir. Savourant le contact si intense et précieux, si nouveau et si attendu. La chaleur qui se dégageait de lui, celle de ses mains et de sa bouche pressée contre la sienne lui faisait tourner la tête. La drogue dans son organisme amplifiait toutes les sensations qu'il ressentait. Son cœur semblait vouloir s'échapper de sa prison d'os et de chair, son sang cognait dans ses veines presque à chercher une ouverture pour s'échapper, la vague de plaisir qui s'épanchait en lui brûlait ses entrailles. Francis n'était plus qu'émotions tiraillantes et soupirs d'extase. Il se laissait emporter par Wade, par l'instant, savourant le goût de ses lèvres rosées et le toucher de ses doigts parcourant sa peau brûlante mise à nue. Le plaisir grondait au creux de son ventre alors qu'ils sombraient de plus en plus dans l'abysse, la spirale et le tourbillon de désir dû à leurs sentiments. Francis traçait du bout des doigts des arabesques dans le dos de Wade alors que ses lèvres capturaient sans cesse les soupirs qui s'échappaient. Un gémissement mourut dans sa gorge, étouffé par la pression et la tension entre eux. Wade venait d'entrouvrir les lèvres et le blond y glissa sa langue sans réfléchir, franchissant les barrières pour venir à la rencontre de son antre secrète. Avec fougue, il caressa la langue du brun , goûtant à sa douceur et sa saveur si particulière qui le faisait instantanément fondre. Le souffle de Wade tournoyait jusqu'à sa bouche et un frisson le parcourut alors que le blond se collait de plus en plus contre lui. Ses blessures à la jambe et à l'épaule le lançaient doucement, mais il était trop obnubilé par ce corps contre le sien, cette bouche avide qui quémandait la sienne pour s'en préoccuper. La passion s'empara d'eux et Francis sentit le feu s'embraser en lui, la température montant de plus en plus. La chaleur qui imprégnait son corps était totalement intenable, incontrôlable, il avait besoin d'air, de fraîcheur, de s'extirper de ses vêtements pour mieux retrouver le corps de Wade. Mieux apprécier le contact contre ses doigts, savourer son odeur musquée et la texture de sa peau. Il le voulait terriblement. Il avait envie de lui. Tellement envie.
Et soudainement, le baiser se rompit et le blond se sentit vide. Comme brisé à nouveau, sa bulle venait d'éclater autour de lui, le ramenant brusquement à la réalité. Son souffle erratique fendit le silence et ses yeux cherchaient le regard de son ami. Il se raccrochait comme il le pouvait à cet instant perdu dans le temps, qu'ils venaient de vivre tous les deux. Ses bras se tendaient contre la peau du brun et son regard perdu brillait vers lui. Est-ce que Wade allait s'en aller ? Se rendre compte que tout ceci était perdu d'avance ? Qu'ils n'auraient jamais du succomber, ô combien ils avaient aimé ? Francis se sentit paniquer et ses lèvres tremblaient lorsque le brun s'écarta légèrement de lui pour reprendre son souffle. Sa respiration était hachurée et il se perdit encore une fois dans le regard ténébreux de Wade. Le doute emplissait ses iris, et l'amertume brillait fadement dans sa pupille lorsque le blond posa son regard sur lui. Pourtant, une lueur vibrait dans les yeux de son ami, et le flic n'eut pas le temps de réfléchir que Wade se retrouvait à nouveau contre lui, reprenant possession de ses lèvres rendues carmines. Un gémissement s'échappa de sa bouche et Francis ferma les yeux pour répondre ardemment au baiser, retrouvant le goût si addictif et savoureux de son ami. Son cœur se serra un instant, ratant quelques battements avant de revenir à un rythme normal lorsque ses lèvres reprenaient goût aux autres. Un frisson s'insinua sous sa peau et il frissonna en ressentant une décharge électrique glisser dans son dos quand Wade passa sa main sur lui. L'échange passionné et brutal, sauvage et fusionnel finit par arquer le corps du blond qui se colla au plus près du brun. Sa respiration se bloqua un moment sous le coup de l'émotion quand il comprit. Il lui avait terriblement manqué.
Soupirant contre ses lèvres, Francis se pencha de plus en plus vers lui, au point de presque le coller contre le mur, juste sous la fenêtre. La nuit serait leur seule témoin, alors que le blond grognait en s'installant sur ses genoux. Les plaies laissées par les balles brûlaient contre son jean et tiraillaient sa peau, mais il ne cessait de reprendre d'assaut ses lèvres tentatrices et délicieuses. Il en avait rêvé depuis si longtemps, maintenant qu'il avait l'occasion de succomber à son plaisir le plus enfoui, il ne se priverait pas. Tant pis pour les conséquences, pour ce que cela impliquerait. Tant pis si le lendemain Wade lui ferait la gueule ou s'il partait dès son réveil. Tant pis s'il ne voulait plus de lui dans sa vie. Tant pis... Une larme discrète coula sur la joue du blond alors qu'il venait d'imaginer Wade s'en aller, le laissant seul, à ses dépends. Un gouffre prit place en lui et son âme s'effondra. Ses lèvres tremblaient contre celles de Wade et sa mâchoire se crispa douloureusement. Non. Pas de tant pis. Il ne souhaitait en aucun cas que Wade ne s'enfuit, qu'il s'en aille et ne lui reparle plus jamais. Il ne voulait plus revivre ces terribles semaines loin de lui. Plus jamais. Loin de lui. C'était beaucoup trop dur à supporter, et s'il était honnête avec lui-même, Francis succomberait à la dépression si son ami venait à partir à nouveau. Cela lui arracha un hoquet de tristesse, mais la présence du brun juste sous lui, ses mains si protectrices et chaudes, son corps pressé contre le sien, et de ses lèvres avides brisèrent les dernières façades fragiles du blond. Il se perdit corps et âme dans l'échange, embrassant sauvagement Wade, avec avidité, ses mains agrippant ses cheveux comme un naufragé en pleine mer. Il était naufragé, dans l'océan de ses sentiments. Malade d'amour pour son meilleur ami. Et il était complètement à la dérive, entraînant dans son sillon la seule personne qui avait de l'importance. La seule qu'il désirait. Plus que tout au monde.
Invité
Invité
Ven 24 Fév - 23:28
Can a broken soul be healed ?
Plus jamais je ne te laisserai Je suis perdu dans un flot de désirs qui me submergent, qui me troublent, je ne sais plus ce qui est bien ou ce qui est mal, ce qu'il faut faire, ce qu'il faut éviter. Tout ce qui compte, ce sont les baisers et les caresses de Francis, son corps contre le mien, cette chaleur que l'on dégage et ce bien-être que je ressens. C'est la première fois depuis des mois que je me sens aussi bien, que j'ai envie d'être nul part ailleurs...Je sens quelque chose au fond de moi, dans mes entrailles, une chaleur intense et tellement agréable. C'est nouveau, délicieux, comme ses lèvres et cette sensation d'avoir quelqu'un, tout contre moi...Réaliser qu'il est là et que je me sens mieux rien que parce qu'il est là, c'est étrange. Je me sens mieux, mon cœur bat plus fort, je suis comme complet...
Je sens bien qu'il est plus excité, que lui aussi se contenait jusque là et qu'il commence enfin à se lâcher. Il me repousse jusqu'au mur, sous la fenêtre et je reste appuyé le dos au mur. J'ai les mains qui se baladent dans son dos, appuyant peut-être un peu pour qu'il reste contre moi, sur mes genoux. Mes mains glissent peu à peu sous le tissu pour caresser sa peau, chaude et si attirante. Mes lèvres ne quittent les siennes que temporairement, de micro-pauses dans ces baisers fougueux qui me font tellement de bien ! Je soupire un peu, c'est tellement troublant de se sentir enfin bien et à sa place...Tant pis pour les conséquences, je me fiche bien de ce qui pourrait arriver ensuite, tant qu'il ne s'enfuit pas en courant dès le lendemain matin à cause de ce qui s'est passé...Ce serait horrible...Mais il en a forcément envie aussi, sinon, il ne serait pas comme ça hein ?
J'éloigne encore une fois mes lèvres des siennes, dans un but bien précis cela dit...Outre observer son regard intense qui me fait frissonner chaque fois que j'y plonge le mien. J'attrape le tissu qui l'habille et l'enlève, sans vrai ménagement, je suis trop fébrile pour prêter attention à ça. Lui aussi a encore des marques de notre horrible soirée au Pegasus...Je passe mes mains sur lui, savourant ce toucher si attendu...! Je recolle mes lèvres aux siennes, unissant à nouveau nos langues dans une danse des plus agréables. Les mains baladeuses, je dois les avoir c'est certain, elles passent partout sur lui, pour savourer la moindre forme de son corps. Comment on peut connaître et travailler avec quelqu'un aussi longtemps sans se rendre compte qu'il est aussi beau et bien bâti...? Ces soirées à chercher des filles, j'aurais du les passer à tout autre chose !
Je passe de ses lèvres à son cou, le couvrant de baisers. J'approche mes lèvres de son oreille pour en mordille le lobe doucement. " Je ne sais pas pourquoi...J'ai l'impression d'avoir espéré ça depuis longtemps... " Je murmure doucement dans son oreille, en me collant à sa peau à nu, les bras enlacés autour de lui amoureusement...J'ai envie de lui dire de ne plus jamais partir d'ici, qu'on reste tous les deux quoi qu'il arrive, quoi que les autres en pensent, qu'on que les autres puissent dire. Tout ça m'est égal, il est la seule chose que je veuille à l'instant présent...
Invité
Invité
Dim 26 Fév - 2:31
Can a broken soul be healed ?
It's crawling in my skin, the monster I'm feeding
Les caresses dans son dos le faisaient frémir et il se collait alors de plus en plus contre le corps chaud pressé contre le sien. Le manque de sa présence avait laissé un gouffre au ceux de sa poitrine, et là, alors qu'ils venaient de se retrouver, son cœur qui gonflait sous ses baisers comblait ce vide tiraillant. Le réconfort de ses bras et la texture de sa peau tout contre lui rendait le blond complètement fou, il était totalement obnubilé par son ami, ressentant le moindre de ses poils se hérisser quand la paume de Wade passa sous son T-shirt. Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres et Wade le captura à travers un nouveau baiser, encore plus poignant. Aucun mot n'aurait pu décrire ce que Francis ressentait, seules les actions parlaient d'elles-mêmes et son corps se mouvait au rythme de son cœur battant à cent à l'heure. Sa peau brûlait sous les caresses de son pouce, et le brasier en lui ravageait tout sur son passage, jusqu'à sa poitrine éclatée. Ses poumons le brûlaient également, il avait du mal à respirer à travers ses halètements extatiques et les baisers enflammés de Wade. Mais putain, qu'est-ce que c'était bon. Et il ne voulait pas gâcher le moment précieux et intime qu'ils partageaient tous les deux. Leurs baisers, parfois entrecoupés rendaient le blond encore plus envieux, plus sensible. Il en voulait de plus en plus, il souhaitait se confondre en lui, être avec lui pour toujours, ne jamais rompre cette distance qui les liait désormais. C'était si inespéré qu'il ne pouvait pas tout abandonner, ou le rejeter. Hors de question de se séparer de ses mains si douces, de ses caresses si brûlantes, de son regard si envoûtant et de ses lèvres hypnotisantes. Et pourtant, il lui fallait bien reprendre sa respiration, même entrecoupée par le désir et l'envie. Francis rouvrait les yeux pour les plonger dans le regard du brun, happé par la beauté frappante qui émanait de sa personne. Les traits si bien dessinés de son visage firent fondre le blond, qui sentit une nouvelle vague de chaleur se répandre en lui, à chaque battement de son cœur. Sa température corporelle ne cessait d'augmenter, faisant vibrer le feu dans son ventre, et alors qu'il allait se pencher à nouveau sur son ami, celui-ci attrapa son haut du bout des doigts. Le tissu glissa sur sa peau, le faisant frémir et le blond se mit à bouger en même temps pour aider Wade à le lui retirer. Ainsi dénudé devant lui, il sentit une boule se former dans sa gorge lorsque le brun perdit son regard sur son épaule. Le blond tressaillit, se rappelant très bien de la douleur lancinante qui lui avait déchiré ses muscles, de la balle qui avait traversé sa peau, de celle qui l'avait brisé. Et il n'avait rien montré. Devant cette putain d'inconnue psychopathe, il n'avait rien montré. Mais là, devant Wade, il ne pouvait pas rester stoïque. Sa blessure ainsi visible, tel un trophée gênait Francis plus qu'autre chose. Qu'est-ce que Wade en penserait ? Ce n'était vraiment pas beau à voir, mais il avait connu l'impact des balles déjà avant l'incident au Pegasus. Alors celle-ci n'était rien, mais elle l'avait pourtant fait flancher. Avec tout ce qui c'était passé, leur dispute, la rage qui grondait au fond de lui, et cette putain de soirée... Tout cela avait fini par l'achever. Et il se retrouvait maintenant devant la seule personne qu'il aurait voulu retrouver dès lors que les explosions avaient retentis dans le café. Il lui offrait son corps, complètement, sans retenue. Même s'il était tout aussi brisé que son âme avait pu l'être quelques jours plus tôt.
Les mains de Wade passent soudainement sur son corps, à nouveau, comme une promesse, comme pour montrer au blond qu'il ne reculerait pas, que ses cicatrices ne l'effrayaient pas. Et cela fit jaillir un espoir indicible au fond de lui, une vague de chaleur le secouant sur place à la réalisation. Ses lèvres retrouvaient à nouveau celles du brun, et leurs langues se mouvaient encore une fois l'une contre l'autre. Savourant le goût sucré de son ami, Francis gémissait contre sa bouche en sentant les doigts de Wade parcourir son corps. Son cœur battait plus fort et des frissons glissaient sur son échine quand ses lèvres dérapaient sur sa joue, puis que le brun déposait plusieurs baisers dans son cou. Le blond pencha la tête pour offrir plus de surface à son ami, gémissant doucement au creux de son oreille, les cheveux de Wade caressant sa joue. Alors que le brun mordillait son lobe, Francis serra son ami plus fortement contre lui tout en se mordant les lèvres, grognant de plaisir. Ses yeux fermés, il ne pouvait compter plus que sur ses autres sens en effervescence. Son souffle caressa son oreille, et le blond frissonna lorsque Wade murmura tout contre lui, collé à son corps, ses bras entourant sa taille d'une manière délicate.
« Je ne sais pas pourquoi...J'ai l'impression d'avoir espéré ça depuis longtemps... »
Ces simples mots déclenchaient une avalanche de sensation au creux du ventre du blond. Son sang pulsait brusquement à ses tempes et le brasier en lui grandit de plus belle sous le souffle du brun. Son cœur avait raté un battement à l'entente de son aveu, et pourtant, là, il cognait fort dans sa poitrine, déchirant presque sa cage thoracique. Tout son corps se tendit alors qu'il remontait son visage vers lui, ses yeux brûlant d'envie et brillant de désir. Son regard rendu plus sombre, il glissa ses mains sur les épaules de Wade, faisant glisser lentement son manteau contre sa peau. Son torse se soulevait difficilement sous sa respiration hachurée et Francis se mordilla la lèvre inférieure en replongeant son regard dans le sien. Il attrapa fébrilement les bras de son ami pour l'aider à retirer la couche de vêtements, en profitant pour glisser la main sous son T-shirt, remontant doucement le long de son ventre, tout en passant la pulpe de ses doigts contre le corps chaud de Wade. Puis il agrippa brutalement le col de son haut pour le faire passer en vitesse par dessus sa tête, ré-attirant le brun contre lui. Son corps lui manquait déjà, et toute cette mascarade n'allait les mener à rien. Francis en avait terriblement envie, et à la tension du corps de Wade, lui aussi semblait le vouloir. La respiration hachurée de Francis butait contre la peau chaude du brun, caressant sa peau en un souffle erratique. Ses yeux glissaient sur ses lèvres à une lenteur insoutenable, et il ne cessait de s'approcher, jusqu'à frôler sa bouche. Il remonta son regard dans celui de Wade, plongeant son âme en lui, alors que son corps ne tarderait pas à le rejoindre. Il murmura faiblement contre ses lèvres, éprit d'une envie irrépréssible de le faire sien.
« S'il te plaît... »
Francis ferma les yeux, déglutissant la boule qui commençait à se former dans sa gorge. Il voulait de lui, il voulait le sentir en lui, tout comme il voulait marquer le corps de son ami. Depuis si longtemps, il ressentait cette attirance pour son ami. Depuis si longtemps, il avait eu envie de succomber. Depuis si longtemps, il avait voulu courir en sa direction, l'embrasser, et le couvrir de caresses, de lui donner le plus de plaisir possible. Depuis si longtemps, qu'il attendait ce moment. Et c'était là, à portée de main. Tout contre sa bouche, près de ses lèvres gonflées. Même si son corps lui hurlait de lui faire l'amour, là tout de suite, à même le parquet, que son cœur le suppliait de succomber à la tentation, il restait là. Contre sa bouche, la frôlant toujours. Ses mains pressées contre ses joues se mirent à descendre sur son torse, glissant ensuite dans son dos. Le blond attrapa la peau ferme de son ami, griffant délicatement son dos pour le faire frémir contre lui. Il ferma les yeux pour savourer l'instant le plus possible, se réprimant de succomber tout de suite à la tentation. Soufflant à nouveau contre ses lèvres, le blond pouvait sentir sa frustration, alors que son corps réagissait instinctivement à toutes ces caresses, cette ardeur, ces soupirs. Il déposa un chaste baiser sur la peau de son ami, glissant sur sa joue, puis dans son cou. Triturant son lobe comme Wade l'avait fait auparavant. Son souffle caressa sa peau et il murmura lui aussi à son oreille.
« Cela fait si longtemps que j'attendais ça... Depuis une éternité... »
Francis passa ensuite sa langue tout contre le cou tendu de son ami, déposant sa marque alors que l'odeur de Wade parvenait à ses narines, lui faisant presque perdre le contrôle. Son cœur cogna à sa poitrine et il lâcha un gémissement tout contre sa peau frêle. La zone sensible et fragile pulsait sous lui et Francis y déposa un baiser avant de retourner son visage vers lui. Wade semblait beaucoup plus extatique, son regard assombri par le désir. Et Francis n'en fût que plus happé par sa beauté. Il voulu le prendre dans ses bras et ne pas partir de cet endroit où il se sentait si bien. Pourtant, il se recula, grimaçant tandis qu'il se relevait. Le blond tendit ses mains à Wade et l'aida à se relever. Il pouvait sentir la frustration du brun, et tout en attrapant sa main dans la sienne, il le guida à travers l'appartement. Ses yeux toujours plongé dans les siens, le blond marchait à reculons vers sa chambre, ne souhaitant pas perdre Wade de vue. A mesure qu'ils s'approchaient, il pouvait sentir leurs peaux se tendre. Sa main vint déboucler la ceinture de Wade, alors qu'il le regardait toujours, cherchant la moindre faille ou le moindre doute. Mais il n'y en eu aucun. Ainsi, il passa son index en dessous de son jean, le faisant glisser contre ses jambes. Il tenait son ami pour ne pas qu'il sombre en essayant de l'enlever, et avec appréhension, il posa les mains du brun sur sa propre ceinture. Celui-ci la défit en un clin d’œil, et Francis eu à peine le temps de lâcher un soupir de contentement qu'ils atteignaient la chambre. Le blond glissa ses lèvres contre la bouche de Wade, à nouveau, passant ses mains sur ses joues puis dans son cou, agrippant la peau douce. Un murmure s'échappa d'entre ses lèvres alors qu'il l'entraînait avec lui, dans ce tourbillon inconnu qui n'attendait plus qu'eux. Et qu'ils avaient terriblement envie de rejoindre, ensemble.
« J'ai tellement envie de toi... »
/!\ HOT /!\:
////
Le blond embrassa furieusement le brun, dévorant ses lèvres avides et charnues, tout en ramenant ses mains sur son torse. Alors que Wade lui retirait son jean, Francis le poussa vers le lit, sauvagement et le brun tomba à la renverse. Leur baiser rompu trop brusquement, le blond le rejoignit rapidement, sa jambe le tiraillant alors qu'il se positionnait juste au dessus de lui, le surplombant de tout son corps. Francis retourna quémander plusieurs baisers, sauvages, avides, tout en collant sa peau contre la sienne et en fermant les yeux. Une décharge électrique parcouru son échine et le feu dans son ventre gronda à plusieurs reprises alors que leurs corps se collaient l'un à l'autre. Francis pouvait sentir son bas-ventre se tendre, tandis que son boxer frôlait celui de son ami. La friction entre eux lui fit échapper quelques gémissements de plaisir contre la bouche du brun, et il haleta en sentant ses mains le parcourir sauvagement. Ses doigts contre sa peau faisait vibrer son corps et sa bouche ne cessait de prendre d'assaut les lèvres de son ami. Sa langue glissa à nouveau en lui et le doux parfum qui émanait de son palais fit frémir le blond. Le baiser devint plus intense, et Francis laissa l'une de ses mains agripper les cheveux de son ami tandis que l'autre glissait le long de ses flancs, jusqu'à buter contre la limite de son boxer. Tout contre lui, il pouvait sentir le bas-ventre du brun se tendre, devenir plus ferme, et il soupira dans sa bouche, suite à la décharge que cette friction lui procurait. Ses lèvres quittèrent celles de son ami, et il glissa le long de sa gorge, déposant quelques petites marques par-ci par-là, alors que sa langue titillait plusieurs zones, l'une après l'autre. Il s'attarda quelque peu sur les perles de chair qui ornaient son torse, y déposant sa langue délicatement, puis continua sa route. Wade remonta un peu sur le lit, tout en soupirant, et le blond descendit lentement, grimaçant quand sa jambe le lançait. Il arriva bien vite à son nombril, et toujours en laissant glisser sa langue sur cette peau si douce et chaude, son index passa sous le dernier vêtement de son ami, le retirant délicatement. Il ne s'arrêta pas en chemin, et ainsi, sa bouche découvrit une nouvelle facette de son coéquipier. Un goût plus prononcé, plus ferme et plus salé. Des baisers furent déposés tout du long, et sa langue venait à titiller la chair mise à nue. Un doux parfum s'éleva jusqu'à ses narines et sa bouche se gorgeait d'un chatoyant toucher, se délectant des palettes de saveurs que sa langue découvraient. Sa salive glissa contre son ami, lui permettant de mêler son goût au sien, et d'y trouver là une toute nouvelle beauté, jusque là inégalée. Il pouvait sentir les mains de son ami attraper ses cheveux, alors que lui-même fermait les yeux. Sa gorge tremblait et mâchoire enserrait cette nouvelle chaleur, cette peau si délicieusement offerte, alors que Wade se mouvait au même rythme que ses lèvres. Cette saveur si unique fit soupirer le blond tout contre la peau de son ami, et au bout d'un moment, il la libéra, remontant vers lui les yeux noirs de désir. Son propre boxer fut retiré par les mains habiles de son ami, et celui-ci agrippa à lui pour le renverser sur les draps. Ainsi, Wade se retrouvait par dessus son corps, ses jambes de part et d'autre de ses hanches. Et Francis soupirait, la respiration hachurée, erratique, tandis que son corps tremblait d'envie, de désir et de plaisir. Le goût de Wade encore inscrit sur sa langue, il la passa contre ses lèvres, y récupérant les dernières traces laissées par sa peau ferme. Le brun s'approcha de lui, comblant l'espace qui s'interposait entre eux, et Francis n'attendit pas, fondant sur ses lèvres pour l'entraîner dans un ultime baiser, encore plus enflammé, plus passionné et brutal que les précédents. Ses jambes glissaient sous celles de Wade, et vinrent caresser fugacement sa peau ferme et tendue avant de s'enrouler autour de son bassin. Ses chevilles se verrouillant dans le bas de son dos pour l'approcher au plus près de lui. Francis gémissait contre ses lèvres et rompit à nouveau le baiser, caressant soudainement sa joue d'une manière si douce, si solennelle, si authentique. Si amoureusement. Il plongea encore son regard dans le sien, la bouche entrouverte, soufflant délicatement vers lui, à travers les effluves de désir qui remontaient à sa gorge.
« Fais de moi... Le tien... »
////
Invité
Invité
Dim 26 Fév - 14:43
Can a broken soul be healed ?
Plus jamais je ne te laisserai Ce tourbillon de sentiments est trop intense, je sens qu'il emporte tout, absolument tout ce qui se cachait en moi depuis des mois. La rage, l'écoeurement, la tristesse, la dépression...Tout semble être englouti littéralement, je ne ressens plus que l'envie, cette boule chaude au creux des reins, accompagnée de la crainte au fond de la gorge...C'est terrifiant en fait. Être à ce point-là vidé de toute l'agressivité que je pouvais avoir, quelques heures plus tôt, je ne comprends même pas comment c'est possible, comment il peut me faire cet effet-là. Enfin si, je crois que je sais, mais c'est fou c'est tout. C'est presque pas normal que des sentiments fassent ça, je perds à moitié la raison rien qu'à être là. Je me sentais si mal de pas le voir et là j'étais tellement pas bien de penser qu'il pouvait me rejeter...
Mais c'est pas le cas. Et tout ce qui se passe là est tellement réconfortant, j'ai l'impression que je ne pourrais plus vivre sans lui après ça. Nos embrassades et nos caresses me font vraiment du bien, plus que n'importe quoi avant, plus qu'avec n'importe qui. Ses lèvres contre les miennes sont délicieuses, bien plus que je ne m'y attendais, tellement addictives aussi. Même si je pourrais passer ma vie à les goûter, encore et encore. Sa peau, même si elle est marquée par les souvenirs des jours difficiles, est quand même douce et je me fiche bien d'y voir des cicatrices, ce n'est pas comme si c'était important. Tout ce qui compte, c'est son odeur, sa douceur, sa proximité...Ma peau est hypersensible, elle tressaille presque à chaque contact, comme si ce toucher tant attendu et espéré était électrique. C'est presque le cas, l'air autour de nous me semble si particulier, électrique oui, presque lourd, difficile à supporter. Je pourrais étouffer, si nos baisers ne m'apportaient pas l'oxygène dont j'ai cruellement besoin pour supporter tout ce qui est en train de se passer, ce choc de le savoir là, qui ressent la même chose que moi...
Je me retrouve bien vite torse nu, comme lui, et sentir ma peau aussi proche de la sienne, sans obstacle, sans rien, me fait frémir. Ses soupirs qu'il laisse échapper de temps en temps font rater des battements à mon coeur, ce son me fait un tel effet...! Ses lèvres frôlent les miennes, sans plus les toucher, ses yeux dans les miens. Son regard suinte l'envie, probablement autant que le mien. Et pourtant, il ne fait rien de plus. J'ai envie de l'aggriper et de l'allonger sur son parquet, unir nos corps sauvagement dans des ébats que j'ai espéré sans jamais me l'avouer...Je n'ose pas, parce que ce moment là, avec nos lèvres si proches, c'est tellement bon...Cette envie grandit à chaque seconde de plus où elle est contenue, comme un feu qui attend de pouvoir se répandre à toute la forêt. C'est presque du supplice. Qu'il fait durer jusqu'à venir murmurer à mon oreille, de quoi me faire soupirer doucement d'envie. Le baiser langoureux tant attendu ne vient pas, les caresses oui mais je suis frustré. Pas autant que lorsqu'il s'éloigne et se lève ! Oh mais pourquoi fais-tu ça Francis...?! C'est vraiment horrible de t'éloigner comme ça, soudainement ! Mais il m'attrape la main, pour que je le suive. Ce que je fais, sans le quitter des yeux, le suivant en haletant un peu à mesure qu'on approche de notre but. Je frissonne quand il défait ma ceinture, j'attendais ça depuis longtemps aussi. Le jean tombe à terre et il pose mes mains sur sa ceinture. Il ne me faut pas longtemps pour infliger le même sort à son pantalon qu'il ne l'a fait au mien, au moment où nous arrivons dans la chambre...
" Oh moi aussi tu sais... "
HOT :
Il m'embrasse et m'arrache à ce baiser trop vite, bien trop vite pour que je puisse l'apprécier réellement...Je tombe sur le lit, m'y affalant littéralement et gémissant lorsqu'il vient contre moi, au-dessus de moi et que nos corps se frôlent et se frottent délicieusement... « Mais qu'est-ce que tu fous bordel de merde...?! Non mais tu as vu ce que tu es en train de faire ?! Ce type c'est...c'est...! Ton pire ennemi ! Tu te rappelles pas mais moi je te le dis, ce mec est une ordure comme rarement t'en as vu putain ! Alors...Alors éloigne toi de lui immédiatemment, je te l'ordonnne ! Et je suis ta conscience, ou ce qui s'en rapproche le plus, alors tu vas m'écouter ! » Je refuse d'écouter cette voix, cette chose affreuse qui vient de moi et qui me pousse à ne pas m'abandonner à Francis totalement. Je veux m'abandonner à lui, littéralement, totalement, entièrement ! Hors de question de refuser encore et d'ignorer ce que je ressens, ce que je sens au fond de moi et qu'il sent également au fond de lui ! Ses lèvres sont douces et je sens ma raison me quitter à mesure qu'elles descendent, toujours plus bas, toujours plus loin...Je gémis de plaisir, lâchant enfin tous mes désirs les plus enfouis. J'ai l'impression qu'il lit en moi comme dans un livre ouvert, qu'il sait ce que je veux, ce qu'il faut faire, je n'ai jamais ressenti ça avant, il est tout ce que j'ai toujours désiré... « Tu ne peux pas dire ça ! Tu ne peux pas penser ça ! Non mais tu réalises qu'il est en train de...de...! Ah non mais vraiment ! Tu ne peux pas aimer ça, c'est pas possible ! Et je sais ce que tu as dans la tête, même si c'est un bordel infâme et innommable ! Pense au moins à Domino, pour faire genre au moins un peu que c'est pas vraiment ça qui te plait, avec ce type ! Ce putain de sale type ! » Il me fait frémir de plaisir et je passe la main dans ses cheveux, comme une caresse pour partager ma joie d'être là avec lui. Mon bassin s'est mis à bouger presque tout seul, presque par instinct, sachant tout seul ce qu'il doit faire...Mon corps sait mieux que moi ce qu'il faut faire, il sait parfaitement ce qu'il doit faire, comment bouger, comment réagir. Les seuls sons qui s'échappent de mes lèvres expriment tout le plaisir que je ressens à laisser ce corps faire ce qu'il veut et à avoir Francis si près de moi.
Mais ce plaisir doit être éphémère malheureusement...Pourquoi tant de bien pour s'en aller comme ça...? C'est presque de la torture, encore une fois, tu ne sais donc faire que ça mon cher ami ? Il remonte et m'attrape, roulant sur le lit, dans les draps complètement défaits. Et je me retrouve sur lui, il est totalement à ma merci et je sens monter encore plus ce désir qui me ronge, qui coule dans mes veines et qui gonfle encore et encore ! Entre caresses et baisers, je perds tout ce qui pouvait me rester d'appréhension. « Oh non tu vas pas faire ça hein...? Oh mon dieu tu le fais ! Il faut vraiment que tu sois complètement malade pour te risquer à des choses pareilles avec Francis, vous essayez de vous tuer depuis des années ! Il a même bien failli y arriver lui je te signale ! Et tuer Copycat aussi je suis sûr...En tout cas, ça lui fait envie de vous tuer tous les deux ! Et ta fille ! Tu penses à ta fille ?! Elle va dire quoi elle hein ? Non mais je te jure, c'est pas le moment de se laisser avoir pas du sentimentalisme ridicule. Tu es un tueur, pas un amoureux. On peut pas être un tueur et un amoureux en même temps, c'est ridicule ! » Cette voix je n'en peux plus ! Elle s'insinue partout et même quand j'essaie de l'occulter ! C'est presque pire quand j'essaie de l'oublier en fait, presque pire ! Je regarde Francis, ses grands yeux que j'aime tant, pour oublier cette voix qui me vrille le crâne...Je soupire de plaisir doucement, caressant son torse et son ventre avant d'aller agripper ses hanches fermement. Je voudrais pouvoir être doux et me contenir, je voudrais savoir être délicat...Mais on a trop longtemps attendu pour que je parvienne à me maitriser assez pour ça. Les coups de reins sont un peu bruts, me faisant gémir légèrement à chaque fois que je bouge le bassin. Je t'ai tellement désiré que je sens au fond de moi ce soulagement d'avoir enfin tout ce que je veux...Son corps tout contre le mien, le plaisir de sa chair, ses jambes qui enserrent mon corps, il n'y a rien d'autre que je veuille à l'instant présent... " C'est tellement bon de te retrouver Francis... "
Invité
Invité
Mar 28 Fév - 23:05
Can a broken soul be healed ?
I am fragile. I am breakable.
/!\ HOT /!\:
///
La friction entre leurs corps déjà bien échauffés faisait remonter en lui ses plus noirs désirs. Son dos s'arquait à mesure que le brun caressait sa peau. Son toucher l'électrisait et le blond ne répondait plus de rien. Se sentant comme transporté, complètement ailleurs, le reste du monde n'ayant plus d'importance. Seul Wade, nu contre lui, sa peau chaude qui parcourait son corps et son souffle sur lui, comptait. Toute sa frustration accumulée au fil du temps semblait éclater à l'instant, alors que Wade agrippait ses hanches fermement. Ses mains habiles enserraient son bassin et cela tira un soupir au blond, qui se mordit les lèvres sous le coup de ces sensations. Tout son corps pouvait ressentir son ami, au dessus de lui, et sa tête bascula en arrière à un moment. Ce corps si chaud, cette atmosphère torride et sa peau rude qui se frottait à lui, en lui, lui arrachèrent plusieurs gémissements. C'était si bestial, si puissant, si délicieux que Francis agrippa ses draps en serrant ses poings fermement. Des ondes de plaisir faisaient frissonner son corps tout entier, et son cœur battait si rapidement au creux de sa poitrine, qu'il aurait pu s'échapper. Ses jambes enserrées autour des hanches de Wade le firent se rapprocher encore plus, et le blond se jeta sur sa bouche pour lui arracher un baiser bestial au travers de leur échange. Il n'avait jamais espéré ressentir autant de chose par sa faute, et là, il était complètement fauché par le plaisir que son ami lui procurait. Sa peau tendue qui cognait au creux de ses reins faisait vibrer tout son être, et leurs baisers langoureux partagés en plein milieu le firent s'arquer à nouveau, collant son torse contre lui, l'attirant vers lui, pour prononcer les sensations. Ses sentiments se bousculaient dans sa tête, frappant à ses tempes en même temps que son sang. Ses veines pulsaient et les frissons de plaisir qui le parcouraient lui faisaient perdre la tête. Toute raison s'envola lorsque Wade le découvrit sous un nouveau jour, et qu'il apposa sa marque sur lui. Leurs gémissements, les draps qui se froissaient et leur corps qui se frictionnaient étaient les seuls bruits qui résonnaient dans la pièce, telle une douce mélodie à leurs oreilles. Francis sentit ses muscles se tendre sous les assauts, enserrant la peau désireuse de son ami, tout en soupirant contre lui. Le blond vint même mordiller le cou du plus vieux, déposant sa marque à sa façon, attrapant la peau entre ses lèvres et ses dents pour lui laisser un petit cadeau. Ses doigts griffaient même son dos tellement les sensations l'assaillaient, prenant entièrement possession de son corps. Il s'était laissé allé, sombrant dans cette abysse de plaisir, accompagné de celui qu'il avait toujours souhaité n'avoir que pour lui.
« C'est tellement bon de te retrouver Francis... »
Happé par ses ressentis, et par cette voix si rauque, entrecoupée par le plaisir, Francis se mit à gémir en réponse à son ami. Se laissant retomber sur le lit, son dos en sueur frissonna sous le contact des draps frais, et il plongea son regard dans les orbes brillantes qui le scrutaient. Qu'est-ce qu'il était beau, putain. Et qu'est-ce que c'était bon. Tout cette tension entre eux qui flambait d'un coup, ce brasier qui les consumait à petit feu, sous les échanges enflammés de leurs corps électrisés. Jamais le blond n'aurait cru ce jour arriver, et pourtant, il était bien là. C'était bien vrai, et tout ce qu'il avait pu ressentir auparavant s'était tout simplement envolé, comme absorbé, noyé sous ces couches de sentiments refoulés depuis trop longtemps. Toute cette colère froide, cette amertume, n'avait plus aucun goût contre les lèvres de Wade. Tout son chagrin fut remplacé par cette vague de chaleur qui le fauchait, faisant brûler son corps à vif, tout contre cette peau offerte et si tentatrice. Et dire qu'il n'avait jamais vraiment osé la toucher, par peur d'un rejet, ou de dépasser les limites. Il avait complètement outrepassé cette ligne à ne pas franchir, et se retrouvait au delà de toute espérance. Son être tout entier explosa en un millier de morceaux lorsque le plaisir fut à son paroxysme. Le souffle coupé, son râle se perdit dans les limbes de l'orgasme qui stagnait au fond de sa gorge, sa peau tendue le tiraillant plus que jamais. Tressautant sous le coup de soubresauts, le blond serra fortement Wade contre lui pour calmer son corps si fragile. Le sentant toujours en lui et contre lui, il gémit une dernière fois, dans une longue plainte portée par les effluves de plaisir restantes. Il ferma les yeux, enfouissant son visage dans son cou, pour y déposer encore une fois quelques baisers. Le brasier s'était éteint, le feu avait tout brûlé sur son passage, ne restait désormais que ce corps carbonisé, seul témoin de ce secret si intime. Ses lèvres glissaient contre son cou, pour finir à son oreille. Mâchouillant le lobe une dernière fois, le blond murmura en un souffle.
« C'est si agréable de te retrouver. Là, contre moi... C'était si bon... »
///
Il délaissa son oreille pour retrouver ses lèvres si douces, embrassant sa peau à de multiples reprises. Alors que les effluves de leur échange faisaient encore voyager Francis, un soupir s'échappa d'entre ses lèvres et caressa la peau de son ami. Il finit par s'éloigner un peu de lui, mais ses bras restaient posés sur ses flancs. Sa respiration hachurée troublait le tableau, alors que le blond reprenait doucement conscience avec la réalité. La bulle autour d'eux avait éclaté, mais la brutalité du monde extérieur n'avait pas encore atteint leurs remparts. Seule l'atmosphère semblait plus lourde, ainsi que sa respiration, mais ses yeux brillants figés dans le regard de Wade le rendait plus léger. Plus heureux également. Et il ne le lâchait pas du regard, ses mains empoignant ses bras, comme pour le retenir. Il ne voulait pas qu'il parte. Pas après ça. Pas après qu'ils se soient ouverts et offerts l'un à l'autre. Pas après que Francis se soit abandonné à lui, pas après toutes ces disputes, et cette souffrance ressentie loin de l'autre. Il ne voulait pas qu'il parte. Plus jamais.
« S'il te plaît... Ne pars pas... Ne me laisse plus... souffla-t-il, les yeux embrumés. »
Non, plus jamais il ne voulait le savoir loin de lui. Cela était bien trop douloureux, et il avait assez donné dans cette vie pour voir son bonheur, sa vie, lui être arrachée. Plus jamais il ne le laisserait. Plutôt crever.
Contenu sponsorisé
Can a broken soul be healed ? | Freeson | *hot*
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦