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GO BIG OR GO HOME ─ Ororo&Scott
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Ven 17 Fév - 17:06


go big or go home
ororo&scott

“The whole town's a duck blind, covering the real action underground.„

Tu avais pris ta décision et tu savais ce qui te restait à faire. L’idée et le plan avaient commencé à te monter à la tête depuis de nombreux mois maintenant. Les récents évènements et notamment ceux qui s’étaient déroulés après l’épisode de la Fête Foraine n’avaient servi qu’à le confirmer. Il te fallait agir, prendre la main et arrêter de te mentir. Il te fallait arrêter de prendre tes rêves pour des réalités et de vivre en pensant que le monde s’éveillerait un jour d’un mauvais rêve. Il était désormais essentiel, si tu voulais le voir changer, que tu en fasses la démarche.

Dans ta tête, tu te sentais plus que capable de faire cela. Tu le savais, tu avais ce sentiment d’avoir déjà mené quelque chose, une équipe de grande envergure, d’avoir déjà vécu avec un plan. Tu avais déjà défendu une cause similaire à celle-ci, fait tes preuves, risqué ta vie pour cela. Ce que les autres pouvaient en penser : c’était bien là un piètre problème, tu savais ce qu’il te fallait faire. La cause que tu avais défendue, tu avais ce sentiment qu’elle t’avait pris ta vie. Qu’elle avait été la seule et unique chose à laquelle tu avais pu penser. Cela avait été ton combat et une partie de toi pendant de nombreuses années. Et même si dans cette vie-ci tu n’avais pas accompli beaucoup de choses semblables et que le nombre de vies que tu avais sauvé restaient minimes et insignifiantes… tu te sentais complet quand tu pensais à ces idées. Tu ne pouvais plus t’apitoyer sur ton sort, tu devais décider de celui-ci. Cela faisait du bien d’enfin se retrouver.

Mais pour mener à bien ce projet, tu avais besoin d’alliés et d’amis. Tu avais besoin d’aide, tu ne pouvais pas faire cela seul. Et c’était pourquoi tu marchais ainsi dans la rue : d’un pas confiant, déterminé et prêt à faire tout son possible pour le but qu’il s’était fixé. Tu avais l’impression d’être poussé par un vent nouveau, par une autre vision, par un espoir qui allait enfin être nourri. Mais tu ne te voyais pas à la tête de cela sans d’autres personnes. Tu avais besoin d’avis, de soutien, de leur guidance… Si tu faisais des erreurs, il te fallait des gens pour te dire que tu les faisais. Et il y avait des personnes qui savaient te dire cela… Des gens essentiels, des gens en qui tu avais confiance, des gens que tu espérais, accepteraient d’avoir un rôle dans tout cela…

Arrivant devant la porte de l’appartement, tu enfonçais le bouton de la sonnette brièvement, attendant qu’on t’ouvre. « Salut Ro’, désolé de débarquer comme ça sans prévenir… euh... je te dérange ? » L’appartement derrière elle semble calme mais tu ne peux t’empêcher de demander : « Luke est là ? J’aurais besoin de te parler… On peut rester là ou aller marcher, se balader, aller boire un verre… »


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Gamora Zen Whoberi

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Mer 22 Fév - 11:04


GO BIG OR GO HOME
Scott et Ororo
Je m’étais réveillée ce matin, venant me blottir contre Luke encore quelques instants avant de sortir de notre lit, profitant encore un instant de sa chaleur. Je sentis ses bras s’enrouler autour de moi, ses lèvres se poser sur mon front. Et quelques minutes plus tard, il sortait du lit pour se préparer afin de commencer sa journée, il avala une tasse de café avant de partir et moi, je restais là à trainer en peignoir lui proposant de rester avec moi. Mais malgré tout le charme dont je faisais preuve, Luke partit vers sa société me maudissant. Nous avions retrouvé cette complicité, retrouvées notre rythme de vie, savourant le fait qu’il n’y avait plus de secrets entre nous.

Et quand il passa la porte, je partis prendre une douche, pour commencer ma journée. Une journée qui allait se limiter à la préparation du mariage. Car il y avait encore du boulot, je devais encore faire la répartition des tables qui était devenue un peu casse-tête pour certaines personnes. Je devais jongler avec les affinités de chacun et maintenant avec les histoires de certains même si pour le moment, je n’étais toujours pas censée de connaître la vraie nature de leur lien. Mais bon, j’allais bien me débrouiller toute seule… Et puis rien ne m’empêchait d’en rabibocher certains, même si je ne savais pas vraiment où cela en était. J’allais me préparer un café, revenait à mon plan de table regardant l’emplacement de mes petits post-its.

Puis j’entendis la sonnette de l’entrée, qui me fit sursauter. Alors je me levais et étais allé ouvrir la porte pour voir qui cela pouvait bien être. Quel ne fut pas ma surprise quand je vis que c’était mon meilleur ami sur le pas de ma porte et qui me demandait s’il ne me dérangeait. Je lui souriais d’un sourire sincère « Scott ! Non, tu ne me déranges pas. Entre. » Je le laissais rentrer dans l’appartement alors que je prenais la direction du salon. Je ne lui laissais même pas un peu de répits que je lui lançais une petite pique sur cette relation qu’il m’avait cachée « J’étais juste en train de faire les tables pour le mariage. Dis-moi, je te mets près de Jean ou pas ? » Il ne m’avait soigneusement rien dit sur ça relation avec Jean ce qui au début, je l’avais un peu mal pris, car après tout, il était mon meilleur ami et je pensais que cela était réciproque. Je l’avais donc un peu mal pris quand Jean m’avait avoué qu’il avait été ensemble quelque temps, ce qui était un peu incongru, car j’aurai dû être plus choqué par l’annonce qu’elle était une émergé.

Mais soi, il me demandait si Luke était là et qu’il avait besoin de me parler. Je lui répondis en l’invitant à s’asseoir dans le divan « Il n’est pas là, donc on peut rester ici. » Puis je partis vers la cuisine lui proposant une bière « Une bière ? » Je revenais vers mon ami, une bière à la main pour lui et la posais sur la petite table. Ensuite, je pris le plan de table pour le poser un peu plus loin, je n’aurais pas aimé que de la bière se retrouve dessus. Puis encore une fois, je revenais vers Scott lui lançant une nouvelle pique. « Alors de quoi tu voulais me parler ? De Jean et la manière dont tu as rompu avec elle et le pourquoi, ou d’autres choses.» Il n’allait pas y échapper, ça non. Il allait comprendre qu’il avait manqué à tous ces devoirs de meilleur ami et que malgré tous ses efforts pour ne rien me dire, je l’avais quand même su. Je le regardais avec un petit sourire, qui voulait clairement dire ‘ Et oui, je sais’ prit une gorgée à ma tasse de café avant d’ajouter « Jean me l’a avoué, il y a quelque temps. » Je me calais dans le fond de mon fauteuil croisant les bras et continuant à le faire culpabilise, « C’est un peu vexant de l’apprendre de la part de l’ex de mon meilleur ami et non de lui. » Oh oui, j’allais le torturer avec ce information et je n’allais pas goûter mon plaisir.
Codage par Emi Burton
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Jeu 23 Fév - 20:34


go big or go home
ororo&scott

“The whole town's a duck blind, covering the real action underground.„

Tu avais dans ton cœur un sentiment d’urgence et à la fois l’envie de faire les choses correctement. Tu avais un plan, une idée, une morale qui allait enfin donner un sens à tout ce que tu allais entreprendre. Tu savais quoi faire et il te fallait agir rapidement, mettre un pied devant l’autre pour voir où vous mènerez les premières expériences. Tu savais sur qui tu pouvais compter et les personnes que tu voulais avoir à tes côtés. Tu en es d’autant plus certain quand Ororo apparaît sur le pas de la porte. Tu avais l’impression que cela faisait des années que tu ne t’étais pas retrouvé comme ça en face d’elle. Il y avait la Garde oui, mais la pression et le sérieux étaient tellement au rendez-vous que tu avais l’impression de l’avoir négligé dans ton emploi du temps.

Ton air sérieux et figé s’illumine légèrement au sourire qu’elle te lance et tu ne peux t’empêcher de la prendre dans tes bras pour la saluer. Elle t’invite finalement à entrer ; chose que tu fais sans qu’elle ait à davantage insister. « Comment tu vas ? » tu demandes sincèrement et honnêtement, intéressé par son bien-être. Ses histoires avec Luke avait repris leur cours puisque ta meilleur amie et son fiancé vivaient de nouveau sous le même toit. Tu ne pouvais qu’être heureux pour elle : de voir qu’il l’avait accepté telle qu’elle était. Forte, indépendante et soldat à la Garde. Tu la suis dans le salon. « J’étais juste en train de faire les tables pour le mariage. Dis-moi, je te mets près de Jean ou pas ? » L’expression figée sur le visage, tu entends immédiatement le jugement et l’amertume derrière sa phrase. Ton sourire retombe sur ton visage. Elle était au courant… Ce n’était pas grâce à toi… et elle t’en voulait pour ça. « Ro… Je suis désolé… », tu commences, te passant la main dans les cheveux, gêné et coupable. « J’aurais dû t’en parler, c’est vrai. », tu essayes d’expliquer. « On voulait garder ça privé pour quelques temps. Avec la Garde, les missions, les évènements des derniers mois… » Tu repenses à tout, à la fête foraine, aux moments passés à deux et quelque part quelque chose se brise en toi et dans ton regard. Le reste de ta phrase n’est plus qu’un murmure brisé. « Ça aurait été compliqué… » Tu soupires. Ton excuse est nulle mais c’est la seule que tu as. C’est également la vérité : vous vous étiez accordés mutuellement avec Jean et tu avais suivi les champs de l’accord.

Ororo parla de Luke parti pour le moment et cela te rassura un peu. Si vous alliez avoir ces et cette conversation, tu préférais te retrouver à l’aise avec ta meilleure amie. Qu’elle lui raconte tout plus tard mais tu avais besoin d’elle pour le moment.
Tu acceptes la bière proposée, attendant de voir comment elle allait réagir à ce que tu avais dit. Tu te pauses avec elle sur le canapé, jette un coup d’œil à ses papiers sortis. Le fameux plan de table. Ro t’en détournes presque immédiatement, le mettant de côté et relançant la conversation. « Alors de quoi tu voulais me parler ? De Jean et la manière dont tu as rompu avec elle et le pourquoi, ou d’autres choses.» Tu ouvres la bouche et la referme sans rien dire. Bon sang, elle avait décidé de te faire culpabiliser et de tout te faire payer. Tu ne pouvais pas lui en vouloir : tu avais mérité son ton piquant et acide. « Tu es au courant de ça aussi… » Tu passes ta main sur ton visage et redécoiffe de nouveau tes cheveux d’un geste coupable. « Comment est-ce que… ? » « Jean me l’a avoué, il y a quelque temps. C’est un peu vexant de l’apprendre de la part de l’ex de mon meilleur ami et non de lui. » Tu redresses un peu le regard pour croiser les yeux de ta meilleure amie. Ainsi elle lui avait parlé. « Comment elle allait ? » est la question qui te brûle les lèvres et que tu ne peux refreiner. Tu n’as pas vraiment recroisé Jean, ne lui a pas encore reparlé et elle te manque. Elle te manque si terriblement que le soir tu es incapable de trouver correctement le sommeil, tout te fait penser à elle et son absence est tel un creux dans ta poitrine que rien ne semble capable de combler. Mais tu ne peux pas revenir vers elle. Elle ne te pardonnerait pas, et tu ne te pardonnerais pas non plus si les films que tu avaient en tête devenaient réalité.

« Encore une fois Ro, je suis désolé. C’est juste que… » Ton regard se perd dans le vide en repensant à tout cela et ta mâchoire se crispe. Tout avait été si douloureux, si confus, si… Tu n’avais pas les mots. Cette décision avait été jusque-là la plus déchirante et la plus lourde que tu avais dû prendre et tu avais eu besoin de quelques jours pour réfléchir à tout cela. « Les choses n’ont pas été faciles ; j’avais besoin d’être seul. » Tu la regardes, en espérant qu’elle comprendra. Après toutes ces années, tu sais qu’elle te connait assez bien pour savoir que quand les choses se passaient mal, tu avais tendance à te renfermer sur toi-même et à ne montrer ta douleur à personne. Tu t’isolais, souffrais en silence, te blâmais pour tout et laissais les choses s’empiler sur tes épaules.

« Est-ce qu’elle t’a dit pourquoi ? », tu demandes, curieux. Si Ro n’était pas au courant pour ça alors il y avait au moins une vérité sur toi que tu aurais l’honneur de lui annoncer. Pas la plus heureuse, pas la plus discrète et celle qui pouvait potentiellement faire tout chavirer entre ta meilleure amie et toi. Mais tu avais confiance en elle. Tu devais avoir confiance en elle de la même manière et avec la même facilité avec laquelle tu lui confiais ta vie en mission. « Je suis un émergé, Ro. » Tu laisses l’aveu se fondre en elle mais tu ne peux t’empêcher de la laisser avec la seule nouvelle. « Je suis un émergé et je ne contrôle pas ce…. ce pouvoir. Et je ne sais pas mais je sens que je ne peux pas le contrôler. Que je ne pourrais jamais le contrôle. Et si par malheur, je la tuais ou la blessais ou lui faisait du mal à cause de ça, je ne pourrais jamais me le pardonner. » Tu secoues la tête, prends une gorgée de bière et regarde Ororo avec un regard figé et résigné. Il te fallait t’expliquer mais ta décision avait été prise. « Je n’avais pas le droit de lui gâcher sa vie et son temps comme ça. Elle ne méritait pas ça : elle était mieux sans moi. » Même si ça devait te tuer à chaque seconde de la journée.

La conversation avait dérivé vers des choses imprévues mais tu ne voulais pas passer à côté de cela. Tout cela était trop important et non négligeable. Il s’agissait d’une chose qu’il fallait que tu règles avant d’annoncer le plan que tu avais pour la suite. Le plan que tu avais en tête, celui qui allait te permettre d’oublier ta solitude et la douleur qui t’arrachait le torse à chaque fois que tu pensais à Jean.


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Ven 24 Fév - 10:35


GO BIG OR GO HOME
Scott et Ororo
Il m’expliquait les raisons de son mutisme, je pouvais voir que cela lui faisait de la peine que cette séparation n’était nullement facile pour lui. Je ne pouvais m’empêcher de penser que c’était un véritable idiot malgré toutes les raisons qu’il avait d’avoir interrompu cette relation. Je ne pouvais que soupirer, d’un soupir compatissant en le voyant dans une telle souffrance, murmurant « Ah, Scott… » Je regardais mon ami, avec un sourire qui malgré mon agacement de ne pas avoir été mis dans la confidence se voulait compatissant. Je repris une gorgée de mon café, alors qu’il me demandait comment elle allait. J’eus un petit rire sarcastique à cette question. Comment il croyait que la rouquine allait… Je soupirais encore une fois, me disant que parfois l’être humain était vraiment idiot. Je le regardais droit dans les yeux et ne pris nullement de pincette avec mon ami. « Comment tu crois qu’elle est ? Tu penses qu’elle pète la forme et qu’elle va dans les boites de nuit tous les soirs pour s’amuser… Elle est effondrée Scott. Jean t’aime et toi, tu lui as brisé le cœur. Alors elle ne va pas bien, même si elle fait bonne figure. »

Je me rappelle de notre conversation, de hoquet, de ses sanglots, de sa colère envers le jeune homme, je me rappelle de cette peur d’elle-même que j’avais vue au fond de ses yeux. J’avais entendu toute sa souffrance et bizarrement, ceci nous avait rapprochés d’une certaine manière. Il s’excusa encore une fois pour son attitude, je savais qu’il le pensait et qu’il était véritablement désolé, mais on n’en avait pas fini à ce sujet. Mais ce n’était pas vraiment à moi qu’il devait demander pardon, après tout, il ne m’avait simplement caché un petit parti de sa vie ce que je pouvais comprendre. Mais je continuais à lui faire la morale, lui dire que son comportement n’avait pas été des plus reluisant « Tu peux l’être. Et tu sais que je n’aime pas quand tu fais ça. Ce n’est pas en restant dans ton coin que tu vas régler tes problèmes Scott»

Il m’expliqua qu’il avait eu besoin d’être seul, ce qui était typique de l’aîné des Summers, encore une fois, on pouvait entendre un soupir sortir de ma bouche. Il savait que je n’avais jamais aimer ce côté de sa personnalité, celui qui veut tout régler par soi-même et qui ne voulait pas déranger les autres. Mais ce n’était pas ainsi qu’il allait régler ces problèmes, ce n’était pas ainsi qu’il allait avancer et voir plus clair. Il me demanda si elle m’avait dit la raison de leur rupture, je regardais Scott, lui avouant que non « Non, mais j’ai une petite idée. »

Mais je ne m’attendais nullement à ce qu’il était en train de m’avouer, je le regardais avec un regard étonner, incrédule. Je me demandais si tout le monde dans mon entourage était des émergés. Je me levais, prenant ma tasse de café avec moi et allant à la fenêtre, alors que je continuais à l’écouter. Je me passais ma main libre sur mon visage soupirant encore et encore. J’attendais qu’il finisse de me dire que lui aussi était un émergé qu’il avait peur de ce pouvoir et qu’il doutait pouvoir le contrôler ou encore qu’il ne voulait pas blesser Jean qu’il ne se pardonnerait pas si cela arrivait. Je me retournais, j’appuyais mon dos contre la fenêtre croisant les bras, buvant mon café toujours avec ce calme dont j’avais toujours fait preuve. Je prononçais quelque parole « Je vois alors toi aussi… Tu aurais dû me le dire.»

Oui, il aurait dû me le dire que ça soit sa relation secrète et ceci, il aurait dû me l’avouer. Mais je pouvais comprendre aussi qu’il ne m’ait rien dit, après tout, nous étions tous les deux à la garde. Peut-être avait-il eu peur que je réagisse comme tel ? Mais pourtant, il me connaissait… Il aurait dû me le dire, même s’il devait accepter ce qu’il était. Je le maudissais quelque part, me disant qu’il avait un don parfois pour mettre de la distance entre ses proches et lui quand il avait un problème et qu’il ne pouvait s’empêcher de se transformer en un véritable crétin. Pensé que je laissais s’exprimer dans une lassitude que je ne cachais nullement « Tu n’es qu’un idiot. » Je lui répétais encore qu’il ne brillait pas pour son intelligence, le regardant malgré tout avec un sourire « Mais vraiment un sombre crétin Scott. »

J’allais me resservir une tasse de café, mis mon sucre, ainsi qu’un peu de lait, je venais m’asseoir à côté de lui. Je lui parlais toujours avec un calme qui parfois, je savais faisais peur, car on ne savait pas toujours si j’étais en colère ou exaspérer. Mais ici, je pense que cela était les deux à la fois, même si mon ton était des plus sérieux « Tu sais ce qu’elle m’a demandé, le jour, elle me l’a dit et/ou elle était tellement mal de ce qui m’est arrivé, d’avoir pu me causer autant de souffrance et de s’imaginer qu’elle puisse recommencer… » Il était temps qu’il prenne conscience qu’il n’y avait pas que lui qui avait ses peurs qui le rongeaient, qu’il n’avait pas le monopole de ces doutes. Scott avait toujours été ainsi, parfois, il ne fallait pas prendre des gants avec lui, il fallait lui montrer les choses comme elles étaient sans prendre de détour. Alors je n’hésitais pas à lui dire ce que nous avaient été dit entre Jean et moi. Bien sûr pas à son sujet, mais de ses peurs.« Elle m’a demandé de la tuer si l’épisode de la grande roue se reproduit. »Je me rappelais de ses paroles et un rictus se formais sur mon visage à se souvenir. JE n’avais nullement aimé qu’elle me demande cela. Je savais que je n’aurais jamais été capable de lui prendre la vie, même si elle devenait totalement incontrôlable, j’aurais préféré l’assommer comme je l’avais fait avec Alex…Alex…Lui aussi était un émergé, comme son frère… Je me disais que je lui en parlerais plus tard, qu’il ne fallait pas que je mélange les deux sujets sinon nous n’allions pas nous en sortir. Alors je repris ma remontrance, essayant de lui faire comprendre qu’il n’avait nullement eu la bonne attitude en pensant que tout ce fardeau n’était que sur ses épaules. « Alors tu n’es pas le seul à avoir peur de ce dont tu es capable. Jean a peur tout comme toi. Et toi, tu prends le monopole de cette peur en ne pensant pas ce que c’est pour Jean d’être capable de reproduire une telle chose. »

Malgré tout mon ton était doux, même si on pouvait facilement comprendre que je lui faisais quelques parts la morale. Je posais mes mains sur les siennes, pour lui montrer que malgré mes mots, j’étais avec lui continuant à lui dire le fond de ma pensée « Elle est tout aussi effrayée que toi Scott et ce n’est pas en te séparant d’elle que ta peur va disparaître ni la sienne. » Mais je pouvais le comprends, ce désir de la protéger et de prendre la mauvaise décision, c’est ce que j’avais fait, même si ce que j’avais caché à Luke n’avait rien de comparable. C’est pour cela que j’avais malgré tout un ton doux avec mon ami « Je comprends tes raisons, tu ne veux que la protéger. Mais tu as tort, car tu ne la protèges pas en agissant de cette manière. Vous avez tous les deux le même problème et au lieu de l’affronter avec une personne qui peut te comprendre, tu l’as fui. En pensant qu’il n’y a que toi, qui peux blesser et tuer les gens…»Je lui rappelais qu’elle aussi pouvait tuer des gens innocents et qu’il n’avait pas le monopole de ce fait « Elle peut tuer aussi, Scott. Et rien que de penser cela elle complètement effrayer.» Il ne devait pas rester seul, il avait une personne qui pouvait le comprendre mieux que moi, qui partageais ses craintes et cela n’avait pas de prix. Ils pouvaient affronter tout ceci ensemble et devaient l’affronter tous les deux, malgré ce qu’il pouvait en penser « Elle a besoin de toi Scott et tu as besoin d’elle. »

Je reprenais ma tasse de café, bu encore quelques gorgées du liquide décidant de le laisser un peu tranquille rajoutant sur un petit ton ironique « Mais après tout ce que j’en dis moi… »


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Mar 28 Fév - 23:41


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La bière passe plutôt mal avec les aveux que tu fais à ta meilleure amie. Tu grimaces au goût de malt et à l’amertume de l’arôme frais. Finalement tu ne penses pas que tu en reprendras une troisième gorgée. Tu reposes la bière d’un bruit sourd sur la table basse et lâche le verre froid de la bouteille. Tu n’es pas d’humeur à boire, tu n’as pas soif, tu n’en as pas envie. Tout ça, plus tôt, ce n’était qu’une excuse. Il te fallait garder la tête la plus claire possible. Déjà celle-ci était occupée d’émotions en tout genre, tu n’avais pas besoin de plus de chaos dans ta misérable vie, dans tes impossibles idées. Tu grimaces quand Ro te rapportes la réponse à ta question. Jean n’allait pas bien et c’était de ta faute. Toute ta faute, tout depuis le début. Il n’y avait personne d’autre à blâmer pour cela. Personne à qui repasser le fardeau et les frissons. Les yeux en colères, les cris, les protestes et les injures… Elles avaient été toutes pour toi et c’était tout.
Tu pensais que connaître la réponse à cette interrogation apaiserait ton cœur et ta conscience mais c’est tout l’inverse : tu culpabilises d’autant plus, souffres d’autant plus. Tu l’avais quitté parce que tu ne voulais pas lui faire de mal mais ton acte avait été exactement ça. Un coup de couteau dans vos deux cœurs et maintenant vous étiez tous les deux laissés vidés.

Tu caches ton visage en te penchant en avant, appuyé sur tes coudes. Tu n’as rien à dire, rien à faire pour tenter d’expliquer davantage ton comportement. Tu avais tort sur toute la ligne, tu le savais un peu ; mais il y avait toujours cette peur intense de la blesser qui venait t’assurer que tu avais pris la bonne décision. Elle t’accuse d’agir comme tu le fais toujours et tu ne trouves rien de plus. « C’est juste plus facile comme ça Ro. » Pas besoin de refourguer tes soucis aux autres, tes épaules étaient assez grandes pour porter les croix et les maux que tu avais à porter. Vous aviez tous vos problèmes, vos démons, vos peines. Si chacun pouvait gérer les siens tout seul sans venir te demander de l’aide alors tu le pouvais aussi. Tu avais besoin d’être fort, tu avais toujours dû l’être. Là encore il était nécessaire d’en faire la démonstration.

Tu n’as même pas entendu Ro se lever et s’écarter. Tu lui révèles finalement qui tu es, ce pourquoi tu es là. Tu lui dis un secret supplémentaire, celui qui pourrait tout ruiner. Elle n’avait pas l’air surprise, pas l’air affolée. A vrai dire elle avait juste l’air pensive et résignée ; peut-être un peu déçue. Par toi certainement, encore. « Je vois alors toi aussi… Tu aurais dû me le dire.» Tu secoues la tête légèrement agacé. « Et qu’est-ce que je suis en train de faire, Ro ? » Tu soupires. Tu n’as pas le droit de léguer ta colère et ta frustration contre elle. Tout comme elle ne devait pas te juger pour les choses que tu avais faîtes ou non. Tu avais tes raisons et tu avais dû prendre ton temps. Il y avait des choses qui n’étaient pas si facilement réglée.
« Tu n’es qu’un idiot. » La voix n’est pas sèche et tranchante mais elle retient tout de même ton attention immédiatement. Tu redresses la tête et croise le visage malgré tout souriant de ta meilleure amie. « Mais vraiment un sombre crétin Scott. » Le ton est amical mais tu comprends qu’elle dit cela avec un sérieux parfaitement dosé. Ton visage retombe, un sourire triste sur le coin des lèvres. Tu le savais, tu t’en doutais. Tu étais même sûrement pire que ça. Ororo se rassoit non loin de toi mais tu ne bouges pas. Tu sens la leçon arriver : ce n’est pas pour cela que tu es venu la voir mais tu n’as pas la force de bouger.
Ro reprend un ton sérieux et grave : « Tu sais ce qu’elle m’a demandé, le jour, elle me l’a dit ─ et où elle était tellement mal de ce qui m’est arrivé, d’avoir pu me causer autant de souffrance et de s’imaginer qu’elle puisse recommencer… » Les flashs de la Fête Foraine te revienne. Pas nécessairement ceux dans lesquels tu as perdu le contrôle… plutôt ce qui s’était passé après. Ta course vers ton frère, vers ta meilleure amie, vers leurs deux corps brisés et fendus sous le poids de l’accident. Tous les deux entre la vie et la mort, tous les deux sur le bord du gouffre.
Il ne t’était jamais venu à l’esprit d’en vouloir à Jean pour ce qui s’était passé. Ils avaient été ainsi blessés par sa faute mais tu ne l’avais jamais tenue responsable de ça. Tu n’avais jamais pensé à quel point juste les voir tous les jours pouvait lui rappeler ce qu’elle avait fait, les vies qu’elle avait prises, les innocents qui ne s’étaient pas relevés… Tu frissonnes, imaginant sentir le même poids si elle devenait ta victime. « Elle m’a demandé de la tuer si l’épisode de la grande roue se reproduisait ». Ton expression se tord sur ton visage : horrifié, déçu… Comment seulement pouvait-elle s’imaginer cela ? C’est avec effroi que tu te rends compte qu’une question similaire pourrait facilement traverser tes lèvres. Si par malheur tu devenais incontrôlable, tu aimerais que quelqu’un soit là pour anéantir le monstre que tu étais.

Ro continue. Tu la regardes brièvement, abattu, le cœur lourd et incapable de redresser tes épaules et de l’interrompre. « Alors tu n’es pas le seul à avoir peur de ce dont tu es capable. Jean a peur tout comme toi. Et toi, tu prends le monopole de cette peur en ne pensant pas ce que c’est pour Jean d’être capable de reproduire une telle chose. » Tu repenses à ces promesses que tu lui avais faîtes alors qu’elle avait été allongée dans son lit d’hôpital. Tu repenses également à toutes celles que tu aurais pu encore accepter de faire si elle te les avait demandés. Tu sens cette compresse sur ta poitrine qui empêche l’air de pénétrer tes poumons. Tu sens la douleur et le filet d’oxygène qui ne parvient pas à atteindre ta cage thoracique, ton abdomen qui brûle. Tes mains tremblent mais celle de Ro vient apaiser ton incapacité à les garder tranquilles. Ta gorge te brûle mais tu ne laisses aucun sanglot t’échapper. « Elle est tout aussi effrayée que toi Scott et ce n’est pas en te séparant d’elle que ta peur va disparaître ni la sienne. » Tu as cherché à être fort pendant si longtemps, tu as essayé de te faire une raison, de te persuader qu’il n’y avait que cela à faire. Tu n’aimes pas te sentir aussi … vulnérable et abattu. Tu sais qu’elle est ce qui te manque. Tes yeux te piquent et tu les baisses par réflexe. Ce ne sont pas les visions en rouges qui t’échappent mais bien quelques larmes que tu ne peux pas contenir. Elles coulent sur tes joues, fraîches et claires. Elles dégringolent et roulent au moindre mouvement puis disparaissent quand tu les effaces d’un mouvement de doigts. Tu lèves les yeux au plafond refusant de te laisser davantage aller mais c’est bien un soupir qui s’échappe de tes lèvres. Tu as besoin pendant quelques secondes supplémentaires de ne pas être celui avec toutes les réponses et les pensées ordonnées. Toi aussi tu avais le droit de faire des erreurs, de regretter tes choix, de ne pas être fort. D’admettre avoir besoin d’elle malgré tous les mots que tu avais prononcé ; malgré la peur, malgré les conséquences… « Elle a besoin de toi Scott et tu as besoin d’elle. »

Ton amie laisse quelques secondes s’écouler et tu tentes de te faire une raison avec ces derniers mots. Ro le savait et tu le savais. Vous étiez l’antidote l’un de l’autre. La personne qui donnait une raison et un but à tout ce qui se passait dans vos vies. Tu souris légèrement à Ro. « Merci. » Elle te connaissait tellement et chacun de ses mots étaient une vérité que tu ne pouvais pas nier. « Je… je verrais ce que je peux faire… » Ro avait eu raison sur beaucoup de choses sauf sur une… ce que Jean devait ressentir pour toi était loin d’être de l’amour. Tu étais certainement la dernière personne ici qu’elle voudrait voir et encore moins parler « …mais je ne pense pas que les choses vont être si faciles que cela, Ro. »

Quelque chose te frappe soudainement : Ro était au courant pour Jean. Ta meilleure amie n’avait rien dit pour elle et n’avait rien révélé. Tu comprenais désormais mieux sa réaction calme quand elle avait appris pour la tienne. « Ro, tu savais pour Jean, maintenant tu sais pour moi… Je me doute que tu ne diras rien à la Garde mais j’aurais une autre proposition à te faire. Je préfère te prévenir tout de suite : cela pourrait être risqué et contradictoire avec ce que l’on fait à la Garde. Cela pourrait nous amener des ennuis et peut-être même certains assez graves… » Tu fronces les sourcils : « Ro, je ne peux plus agir pour le compte de la Garde Rouge tout en sachant ce que je suis. Je ne peux plus enfermer des gens comme moi juste parce qu’on m’a dit un jour que c’était ce que j’étais censé faire. Et si je pouvais faire l’inverse Ro… Et si au lieu de les enfermer et de les faire disparaître, on ne pouvait pas les réunir et les protéger ? Et si au lieu de les traquer et de la chasser, on ne pouvait pas les trouver et les aider ? » Tu repenses au mouvement #FreeYourPower, aux manifestations et à la mauvaise pub. « On a pas besoin d’être virulents ou violents, on a juste besoin de s’allier et de se rassurer. Leur montrer… montrer à tout le monde que nous ne sommes pas nuisibles, que nous ne cherchons pas la violence… » Tu regardes alors Ro plein d’espoir : « C’est ce que je veux faire Ro. Je veux rassembler les émergents, les rassurer et montrer à ceux qui y sont contre qu’ils n’ont rien à craindre. Mais pour créer ce groupe… cette League… je vais avoir besoin de toi Ro. »

Un frisson parcoure soudainement ton corps mais tu es persuadé qu’il ne s’agit pas de l’émotion. C’est quelque chose qui t’a déjà frappé tout à l’heure en entrant mais que tu n’as pas fait remarquer tout de suite. « La température glaçiale, c’est pour accompagner le ton et les remontrances ou c’est juste une nouvelle lubie ? » Tu souris de nouveau, plus légèrement cette fois-ci. Tu regardes sa tenue et la compare à la tienne. « Tu n’as pas froid comme ça ? »


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Jeu 2 Mar - 19:43


GO BIG OR GO HOME
Scott et Ororo
Bien sûr que non cela ne serait pas facile. Le cœur n’est pas une chose qu’on peut facilement réparer. Il lui avait brisé le cœur, l’avait plongé dans cette tristesse incommensurable, cette souffrance dont on avait l’impression qu’on ne pourrait jamais se remettre. Alors non, il ne serait pas facile de se faire pardonner. Il allait devoir se battre pour elle, lui montrer tous ses regrets, toutes ses craintes, il allait devoir prendre son courage à deux mains pour affronter tout ceci. J’avais pris mon ami dans mes bras à ses premiers sanglots, lui apportant tout le réconfort que je pouvais, essayait d’apaiser sa peine, car je pouvais la voir, la ressentir. Et cela m’attristait de le voir dans cet état, de le voir dans ce tel désarroi. Je lui murmurais doucement « Je n’ai pas dit que ça serait facile. Mais tu dois essayer. »

Nous restions ainsi quelques secondes, puis il reprit la parole se rendant compte que je savais pour la jolie rouquine. Je le regardais le laissant me parler, me disant des choses que je n’aurais pas cru entendre de sa bouche. Je prenais une grande inspiration, expirais en entendant son discours. Je fermais les yeux me demandant dans quoi il allait s’embarquer, s’il mesurait toutes les conséquences de ce choix qu’il faisait. Je ne remettais nullement en doute là ses bonnes attentions, ni les raisons qu’il le poussait dans cette direction.Après tout, j’avais les mêmes doutes, le même sentiment que la garde n’était pas la solution, qu’il y avait sans nul doute un autre chemin. Je me levais réfléchissant à ce qu’il me disait essayant de m’imaginer ce que cela pourrait être, prenant un air des plus sérieux, beaucoup plus que ce que je n’avais eu tout à l’heure. J’essayais d’assimiler ce qu’il me disait de cette révolte, car ça en était une et il y allait avoir des conséquences. Et soudain, je me retournais vers Scott les regardant avec des yeux étonner, ne comprenant pas pourquoi il avait besoin de moi. Il avait l’air d’avoir les idées bien en place, avait de savoir ce qu’il devait faire, même si je n’étais pas sure que les émerger le suivent. Mais j’étais d’accord avec lui, avec chacune de ses paroles cette idée qu’on se fourvoyait.

Je me retournais vers Scott qui terminait son discours en me demandant si la froide chaleur était pour accompagner mes remontrances. J’eus un petit rire en l’entendant me faire cette réflexion et lui répliquait alors que j’allais remonter le thermostat « Tu sais bien que je n’ai jamais été frileuse et que je me suis toujours habillée ainsi. Mais c’est vrai que quand Luke rentre parfois, il remontre le chauffage. » Les changements de température en ne m’avais jamais vraiment inquiété. Alors, je ne m’étais jamais vraiment préoccupée de m’habiller selon les saisons ce qui m’avait toujours valu quelques réflexions dessus. Mais je pensais où il voulait en venir, mais ne préférai rien dire pour le moment. Je comptais bien sûr lui raconter ce qui s’était passé avec Jean, lui parler de ce qu’elle avait vu alors que je m’étais énervée contre elle.

Mais je revenais vers mon ami, reprenant le sujet de sa league pro émergent. Je lui demandais s’il pensait vraiment ce qu’il disait, si lui aussi doutait de la mission. Je voulais savoir s’il était vraiment sérieux, bien que je n’en doutais pas « Tu penses ce que tu viens de dire ? Sur la garde et sa mission ? » Je le regardais dans les yeux, plongeant mon regard dans le sien avec tout mon sérieux. « Tu veux vraiment de te lancer dans cette aventure ? Quitter la garde ? Prendre le risque de te faire pourchasser par ceux qu’on considère comme tes amis ? » Je continuais à le regarder, je voulais savoir s’il était véritablement sérieux. « Parce que tu vas devoir la quitter. » Je mesurais chaque mot, regardais chaque réaction de Scott « Et tu crois qu’ils vont avoir confiance en toi ou en nous. C’est nous qui les avons traquées, nous qui les avons tués, fait de la vie de certaine une peur continuelle. Alors comment comptes-tu t’y prendre pour qu’ils aient confiance en toi ? Pour qu’ils te suivent sans mettre en doute ta bonne foi » après tout pourquoi nous suivraient-ils ? Pourquoi ferait-il confiance à des personnes qui ont arrêté bon nombre d’entre eux ? Parce que soudainement, il faisait partie des leurs ? Non, nos actes ne pourraient pas être oubliés de cette manière.« Comment tu vas faire Scott ? » JE le regardais toujours avec ce sérieux, qui ne donnait aucune idée de ce que je pensais réellement lui disant simplement « Et pourquoi tu as besoin de moi ? Et qui te dit que je pense la même chose que toi ? »Je marquais un temps d’arrêté et sur un ton un peu plus froid « Qui te dit que je n’attendais pas simplement un peu avant de dénoncer Jean et … » Encore un petit temps d’arrêt puis un léger sourire en coin « Alex. » Bien sûr, ce n’était nullement mon but, sinon je l’aurai déjà fait. Mais je voulais savoir jusqu’où il était prêt à aller pour le protéger. « Est-ce que tu serais capable de les protéger de moi si je décidais de vous dénoncer ? » À ce moment, je suis sûre qu’il aurait compris où je voulais en venir. « Est-ce que tu aurais le courage de m’affronter pour sauver, ses gens même si tu ne les connais pas. » Avait-il cette détermination qu’il allait falloir pour cette entreprise, même si je n’avais pas vraiment de doute là-dessus.



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Jeu 16 Mar - 22:50


go big or go home
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Ton plan exposé à Ororo, tu la regardais droit dans les yeux, analysant le moindre de ses faits et gestes, préparé à voir sa réception de la nouvelle. Tu souris gentiment à l’évocation de la température ambiante, reconnaissant qu’elle n’était pas la personne qui avait tendance à se plaindre de la chaleur ou de la fraîcheur de la pièce. Mais pour le coup, tu ne savais pas si c’était son ton glacial du départ qui t’avait refroidi ou s’il s’agissait juste de toi… Tu fronces tout de même les sourcils, étonné que sa peau ne présente pas la moindre chair de poule, pas le moindre frisson. Elle semble immunisée aux degrés qui dégringolent.

Laissant tomber cette discussion pour le moment, tu gardes en tête le sujet de ta visite et cette possibilité incertaine de ruiner votre amitié en lui annonçant tes plans. Ceux que tu veux mettre en place et surtout, le rôle que tu as besoin qu’elle réalise. Tu la veux à tes côtés, tu as besoin de son aide. Mais tu vois à son regard et à ses réflexions qu’elle allait avoir besoin de plus que d’une simple présentation de ce qui restait jusque-là, une vision du futur. « Tu veux vraiment de te lancer dans cette aventure ? Quitter la garde ? Prendre le risque de te faire pourchasser par ceux qu’on considère comme tes amis ? » Tu la défies du regard. Etait-elle parmi ces « amis » ? Allait-elle vraiment te dénoncer à la Garde, à Wolverine, à tous ceux qui avait participé à ces actes depuis le début et que tu connaissais comme ta poche ?

Elle continue avec ses questions et tu maintiens ton regard sur elle. Dans ta tête tu sais que tu as la réponse à chacune d’entre elles. Tu as tout prévu, tu sais ce que tu veux, tu sais quelles seront tes faiblesses, ce qui ferait tes forces… « Tu penses ce que tu viens de dire ? Sur la garde et sa mission ? » « Est-ce que j’ai l’air de plaisanter ? » tu demandes simplement, brisant brusquement le silence pour un court instant. « Ro, je ne vais pas rester là à massacrer des gens qui sont comme moi, comme Jean, comme… » comme ton propre frère. Tu savais ce que la Garde avait fait à cette jeune gamine quelques mois plus tôt. Il s’agissait de personne ayant des familles, des proches… Ce qu’ils étaient, ce dont ils étaient capables… leur manière de vivre n’était pas une raison valable pour être l’auteur et le collaborateur à ce racisme et ce génocide que la Garde avait entrepris il y avait de ça des années. « J’ai fait le serment de protéger les gens de Genosha quand je suis devenu Garde Rouge. Nous l’avons tous fait. Il est de notre devoir d’assurer leur sécurité et leur bien-être. A tous les gens de Genosha ! Et je ne compte pas briser ce serment. Je refuse de participer à cette chasse aux sorcières plus longtemps. » Tu ne t’es pas rendu compte que tu t’étais levé au fur et à mesure que tu avais formulé tes pensées. « Il y a des gamins qui crèvent sous les balles, sous les coups parce qu’ils sont capables de choses extraordinaires. Ils ne sont pas les monstres de cette île. Les autorités qui les arrêtent comme on arrêterait du bétail sont les vrais horreurs de toute cette histoire. Plus jamais… Non Ro… pas si j’ai le pouvoir de les arrêter. Pas si nous avons le pouvoir de les arrêter. Je peux peut-être en résonner certain, je peux montrer l’exemple mais une chose est certaine… je ne pourrais pas tout faire seul… »

Tu es désormais près de la fenêtre où elle se tenait quelques minutes plus tôt. Tu la regardes de loin, le regard figé et sérieux, les yeux voilés par une ombre de fatalité et de volonté. Ton amie encaisse tes paroles et chargent de nouveau avec plus de questions : « Et tu crois qu’ils vont avoir confiance en toi ou en nous. C’est nous qui les avons traquées, nous qui les avons tués, fait de la vie de certaine une peur continuelle. Alors comment comptes-tu t’y prendre pour qu’ils aient confiance en toi ? Pour qu’ils te suivent sans mettre en doute ta bonne foi » La question levée par ton amie était légitimée. Tu l’avais tournée et retournée dans ta tête, jusqu’à en perdre le sommeil quand l’idée t’était venue. Pourquoi viendraient-ils ? Pourquoi te feraient-ils confiance ? Comment gagner leur pardon ? Leur faire voir le révolutionnaire, le combattant pour leur droit, l’homme prêt à tout pour leur défense derrière une veste de Garde et les mains rouges d’un sang qui avait été celui de leurs frères et sœurs ? « Je ne dis pas que cela sera facile Ro, que les alliés viendront en courant former nos rangs. Mais nous devons essayer. »

Tu savais que tes mots pouvaient paraître comme idéalistes et irréalistes à cet instant. Tu apparaissais de nulle part, prêt à refaire le monde, avec une idée et un but concret. « Les mots ne suffiront pas, il faudra des actes. Il faudra leur prouver par l’action et par des réussites concrètes que nous faire confiance n’a pas à être un défi. Juste un choix de leur part. Je leur mets ma vie entre leurs mains… je ne demande pas à ce qu’ils fassent de même… Mais qu’ils me laissent un moyen de leur prouver qu’il s’agit là d’une option qui leur sera pour toujours ouverte. » Ta voix retombe doucement perdu à la fois devant cette vision noble qui prend forme à mesure que tu la matérialises dans tes paroles et dans l’adrénaline qui court dans tes veines. Tu as l’impression de retrouver un morceau de toi que tu avais perdu depuis des années. Tout comme la nouvelle de ton émergence t’avait rempli et t’avait assuré de ton identité, ce soudain mais certain nouvel horizon qui se profilait devant toi te donnait enfin à croire que tu retrouvais petit à petit les pièces d’un puzzle oublié. Les questions « Qui étais-tu » et « Quel était ton rôle ? » avaient enfin trouvé des réponses.

Tournant la tête vers Ororo, c’est sa nouvelle question qui t’amène à te défendre une fois de plus. « Qui te dit que je n’attendais pas simplement un peu avant de dénoncer Jean et … Alex » Tu lèves les yeux vers elle, tiqué par l’accusation. Alex ?… comment savait-elle pour ton frère ? Tu secoues la tête : là n’était pas l’importance. Ro continue, ses mots toujours plus cash et plus déterminants les uns après les autres. Elle prenait la liberté de poser les questions les plus dangereuses… quitte à animer chez toi des émotions de colère. « Est-ce que tu serais capable de les protéger de moi si je décidais de vous dénoncer ? Est-ce que tu aurais le courage de m’affronter pour sauver ces gens, même si tu ne les connais pas ? » De toute ta hauteur, tu la toises. Tu détailles son expression non combative mais tout de même provocatrice. Dans ton cœur, tu ne doutais pas d’elle. Tu voyais le test venir, le rite de passage jusqu’à sa confiance. Elle voulait savoir de quoi étaient fait ces mots, ce contrat invisible et impalpable, ce mirage qu’il aurait été si facile de bâtir comme un rêve. Et c’est ta loyauté qu’elle teste. Ton pouvoir, ton cœur, ton âme de soldat et de leader.

« Ro, tu me connais assez pour savoir comment je réagirais si quiconque voulait faire du mal aux personnes qui m’étaient chères. Et l’identité des bourreaux ne changerait rien à cela, tu le sais… Doutes-tu vraiment que je mettrais des limites à mes actions si quelque chose comme cela était amené à arriver ? » Elle ne t’avait jamais vraiment regardé comme quelqu’un de dangereux. Pourtant le ton de ta voix n’omettait pas ta capacité à le devenir. Tu pouvais t’emporter, perdre le contrôle mais jamais personne ne s’en doutait vraiment. Il était rare que tu le fasses. Dans toutes tes années d’existence, un tel moment s’était-il déjà présenté à toi ? Pas vraiment. Le boyscout, celui qui respectait les règles, le fairplay, le leader qui préférait éviter l’assaut… pouvait-il devenir celui qu’on craignait ? quelqu’un de… dangereux ? Comment pouvais-tu être certain d’une telle réaction de ta part ? Pas de preuves juste des hypothèses… et une colère, un pouvoir en toi qui bouillonnait à cette simple pensée. Perdre le contrôle te terrifiait mais tu te doutais qu’un jour il serait inévitable pour toi de le faire. Et si cette colère et puissance pouvait être mise à profit pour le meilleur ? Pour la veuve et l’orphelin ? Pour sauver des vies… Pour bâtir dessus un avenir plus sûr ?

« Si tu voulais les dénoncer, tu l’aurais déjà fait. » Tu ajoutes avec un regard de défi et de provocation. « Quant aux autres… Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher qu’il leur arrive quelque chose. Ils ne le savent peut-être pas encore mais il y a parmi les rangs de la Garde Rouge leurs frères et leurs sœurs, des personnes qui sont comme elles… Et bientôt nous ne pourrons plus nous cacher. Nous ne le pouvons déjà plus ! Combien de temps avant que nos amis d’aujourd’hui nous tourne le dos et deviennent nos futurs assassins ? » Tout comme votre entraînement vous l’aviez appris… vous en aviez oublié l’identité des personnes que vous massacriez et celles que vous sauviez. Des dommages collatéraux, des « victimes », des « personnes au mauvais endroit, au mauvais moment » ? C’en était fini… Il était temps d’inverser la tendance. « Il ne s’agit plus de combattre contre des gens Ro. Il s’agit de se battre pour une cause. » Un silence se creuse alors entre ta meilleur amie et toi.

Tu la jauges du regard, le visage toujours concentré sur le travail qu’il allait être nécessaire de faire. Puis, lentement, très lentement, un sourire se forme sur tes lèvres. « Est-ce qu’il te faut vraiment la réponse à cette question supplémentaire : pourquoi toi ? » Tu hausses un sourcil avant de continuer sans attendre qu’elle réponde à cette interrogation rhétorique. « Simplement parce que tu es mon amie et que j’ai confiance en toi. » Tu la regardes sincèrement, faisant une pause avant de continuer. « Je vais avoir besoin de personnes qui seront là pour m’aider à entretenir et nourrir cette vision ; mais également des personnes pour me regarder dans les yeux et me dire les quatre vérités si j’en viens à oublier qui je suis… » Tu inspires, la regarde toujours plein d’admiration et sincérité. « Des personnes qui seraient là pour continuer ce combat et cette lutte pour la liberté et la justice des émergés si je venais à échouer… » Après toutes ces paroles, tu te rends comptes de la lourdeur de la tâche. Et même si avoir à tes côtés des personnes qui te sont chères, tu veux lui assurer qu’elle a le choix de faire sa décision. : « Ro’, je me rends compte qu’il s’agit là de quelque chose de gros et qui comprends beaucoup de risques. C’est pour cette raison que je ne peux pas être celui qui fera la décision à ta place. J’ai choisi mon camp, je te laisse la liberté de choisir le tien… »

Il y avait peut-être des doutes en toi : ceux d’un leader demandant de l’aide à des amis. A des êtres chers. Tu leur demandais l’impossible, le plus dur, le plus risqué et tu ne savais même pas si de ce combat tout le monde en sortirait indemne. Tu leur demandais de risquer leur vie, leur carrière, les esprits pour une cause qui avait été la bête noire de l’île pendant toutes ces années. Ils étaient résidés en cela, tes doutes de leader. Dans le fait que des gens que tu chérissais pouvaient être blessés par ta faute, par ton commandement, sous ta responsabilité… Par un combat que tu leur avais demandé de mener.


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Lun 20 Mar - 13:14


GO BIG OR GO HOME
Scott et Ororo
J’écoutais mon ami, chaque mot, chaque intonation, je le regardais avec ce regard si sérieux, cherchant la moindre hésitation dans ses propos. Je voulais savoir, savoir s’il était sérieux, si ce n’était pas juste une idée de passage. Je pouvais contraster la force de ses propos, sa confiance dans ses nouveaux idéaux. Je pouvais voir cette détermination et la foi dans ses projets à chaque parole qu’il prononçait. J’en fus heureuse, car s’il devait mener cette bataille sans ne devait pas douter ces objectifs, de faire en sorte que tout ce qu’il promettait dans cette profession de foi ne soit pas que vent. J’eus même un sourire quand je vis sa réaction à me menacer, cet air déterminé à faire ce qu’il fallait pour les protéger. Je fermais les yeux écoutant les dernières paroles de mon meilleur ami qui me disait qu’importe qui se dresserait devant lui, il l’affronterait.

Je voulais bien le croire, mais cela était plus difficile qu’il le pensait. Je savais au fond de moi qui si un jour, nous étions dans des camps opposés, j’aurais eu du mal à lui causer des souffrances. Mais j’appréciais la confiance qu’il plaçait en moi, cela me touchait plus qu’il ne croyait. Il avait apparemment une confiance absolue en moi, donnait cette impression quelques parts pour lui, j’étais une force, une personne qui n’hésitera pas à lui dire les choses comme elles le sont et le remettre sur le bon chemin si nécessaire. C’est du moins comme cela, je prenais la fin de son discours, alors qu’il me demandait de faire partie de cette aventure, affronter ceux qui étaient pour moi des amis. Je fis un sourire à Scott, car en soi, il n’avait pas vraiment à me convaincre.

Ma décision avait déjà été prise depuis quelque temps, ma manière de penser, ces questionnements sur la mission de la garde, tout avait été remis en question depuis ce jour. Maintenant encore plus alors que je savais que des gens que j’appréciais avaient eu aussi des pouvoirs, ainsi que moi. Alors, Scott n’avait pas vraiment besoin de me convaincre pour que j’aie envie de lui suivre dans son idée complètement folle. « Je voulais juste voir si tu avais tout pris en compte.» Rien qu’à ces mots, il pouvait comprendre que j’avais accepté son idée et que je n’y étais pas fermée. Mais il y avait une chose que je devais faire avant de me lancer dans tout ceci. Quelques choses dont j’avais déjà pris la décision, mais que je devais en parler à Luke. Depuis quelque temps, je n’étais plus en accord avec les principes de la garde, ne voulait plus vraiment chasser ses personnes qui n’avaient rien demandé.

Maintenant, c’était à moi de parler. J’avais entendu ces paroles et je devais le rassurer lui disant qu’enfin un peu. J’allais le rejoindre près de la fenêtre perdant mon regard dans le paysage qu’offert la vue de mon appartement. Je pris une grande inspiration, parlant d’une voix sérieuse « J’envisageais de toute manière de quitter la garde depuis la dernière mission. Mais il faut que j’en parle à Luke. Je ne veux pas lui cacher quelque chose une nouvelle fois. Je dois lui dire les raisons qui font que je vais reprendre mon titre et partir de la garde.» Je ne voulais pas reproduire le même schéma qu’avant, obligée de lui cacher ce qui m’arrivait, lui cacher mes doutes et mes craintes. Si je lui avais caché que j’étais de la garde, cela était par crainte de sa réaction aux vues de ses sentiments pour ce que nous fessions. Maintenant, cela n’avait plus rien avoir, je n’avais pas de crainte, je savais qu’il accepterait celle que je suis, qu’il comprendrait mon désir de changer les choses. « Mais, laisse-moi un peu de temps pour tout les expliquer dans les détails. Il ne dira rien.»

Après tout ce que nous étions, nous ne pouvions pas le changer, nous avions tous ces pouvoirs, des pouvoirs effrayants. Maintenant que Scott m’avait avoué ce qu’il comptait faire, je devais également lui révéler qu’il n’était pas le seul, alors c’est à demi-mot que je le lui disais. Mais il était assez intelligent pour comprendre ce que cachaient ses mots alors que je les lui disais dans un sourire «Et je ne suis pas sûre qu’il apprécierait qu’on m’arrête avec vous.»


Mais il y avait une dernière chose que je devais lui dire ou plutôt sur laquelle je devais le rassurer. Je lui avais lâché une bombe en lui parlant d’Alex, lui révélant ainsi que je savais pour son frère également. Il ne savait nullement comment je le savais et j’étais même étonnée qu’Alex ne lui eût rien dit à mon sujet. Pourtant, il était évident que je savais pour lui « Et pour Alex, c’est moi qui l’ai assommé. Il a déclenché son pouvoir sous mon nez et je n’ai trouvé comme solution que de le mettre dans les vapes pour l’arrêter et essayer de l’éloigner pour qu’on ne le soupçonne pas. » Scott le savait sa famille était aussi important que la mienne et je n’aurais pour rien au monde fait quelque tort qui soit à son frère ni même le laisser entre les mains de la garde.


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Jeu 30 Mar - 8:53


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Les battements de ton cœur s’étaient accélérés à mesure que tu t’étais expliqué à ta meilleure amie. L’excitation était monté lorsque dans ton esprit il avait commencé à se construire un plan, un futur, une vision qui commençait à te plaire. Tu te sentais prêt à faire ce changement dans votre société. Tu étais même impatient de le voir, de pouvoir te réveiller le matin sans avoir peur d’être découvert et de voir des gens que tu connaissais depuis des années comme des collègues et des amis devenir tes bourreaux. Ou même de donner ce même traitement à des personnes comme toi. Il était fini ce temps d’être l’instrument d’une vue de l’esprit qui ne te plaisait en rien.

Tu vois Ororo qui te sourit finalement, fière d’elle. « Je voulais juste voir si tu avais tout pris en compte.», elle te sort d’une voix qui était presque espiègle. Tu baisses la tête, content de l’entendre dire ça. Un sourire se joint à tes lèvres, soulagé de trouver du soutien chez une personne qui t’es chère. Tu lui jettes un regard de satisfaction. Toute cette parlote t’a donné soif et tu reprends finalement la bière qui a réchauffé sur la table basse devant toi. Ororo se lève finalement, te rejoint un regard sérieux sur le visage. A son tour, il y a quelques choses qu’elle souhaite partager. « J’envisageais de toute manière de quitter la garde depuis la dernière mission. Mais il faut que j’en parle à Luke. Je ne veux pas lui cacher quelque chose une nouvelle fois. Je dois lui dire les raisons qui font que je vais reprendre mon titre et partir de la garde. » Tu comprends très bien son besoin de devoir en parler à Luke. Elle lui avait déjà caché quelque chose, son poste à la Garde et le couple avait été sur le point de basculer vers l’inévitable. C’était aujourd’hui ton tour : en plus d’avoir caché ton pouvoir à Jean, tu avais décidé de prendre tes distances. Deux fois plus de raisons pour qu’elle ne veuille plus te voir. Tentant de mettre sur le côté cette pensée qui continuait à te torturer, tu reportes ton attention sur Ororo. Evidemment elle s’inquiète sur les conséquences que pouvaient avoir vos futures actions. « Et je ne suis pas sûre qu’il apprécierait qu’on m’arrête avec vous.» Tu souris légèrement. Vous… des criminels, hein ? Il était clair qu’une annonce comme celle-ci n’allait pas plaire à Luke qui était le patron d’une grosse compagnie. Il ne fallait pas lui faire de mauvaises pubs… et tu comprenais qu’Ororo puisse se soucier de ça. « Oui, tu devrais lui en parler, Ro’. Si ce que j’ai en tête fonctionne, les gens vont sans doute entendre parler de nous. Il ne faudrait pas que cela affecte des personnes qui n’ont pas nécessairement une part dans cela. Après, si Luke est partant pour nous rejoindre et nous aider, sache qu’il est le bienvenu. »

« Et pour Alex, c’est moi qui l’ai assommé. Il a déclenché son pouvoir sous mon nez et je n’ai trouvé comme solution que de le mettre dans les vapes pour l’arrêter et essayer de l’éloigner pour qu’on ne le soupçonne pas. » Tu regardes Ro’, comprenant alors tous les passages qui t’avaient manqué à la Fête Foraine. Elle s’était occupé de ton frère, avait fait attention à lui, à ce qui aurait pu arriver… Le geste et ses mots te touchent beaucoup, à cette manière qu’elle avait eu de réagir. « Merci Ro’. » Tu ne sais pas ce que tu pourrais lui dire de plus, le mot est court et simple. Tu aimerais qu’il puisse faire passer tout ce que tu ressens, à quel point tu lui étais reconnaissant. Tu étais content de savoir que si tu n’avais pas pu prendre soin de ton petit frère à ce moment, quelqu’un avait été là pour s’en charger. T’approchant, tu la serrais dans tes bras pour montrer ta reconnaissance. « Toujours là pour les Summers, hein ? » tu souris, la relâchant. « On est chanceux de t’avoir à nos côtés, toujours prêts à nous tirer des mauvaises situations, toujours prête à nous aider… Je ne sais pas ce qu’on ferait sans toi, Ro. » Tu la décoiffes amicalement avec un sourire avant de lui dire à ton tour : « J’étais là dans l’ambulance quand les secours sont venus pour vous deux. J’ai vraiment cru que… » Tu ne parviens pas à finir ta phrase. Que serais-tu devenu sans eux, sérieusement, si… si le pire était arrivé… Tu ne veux même pas imaginer ce scénario. « Désolé, je viens de ruiner l’ambiance… encore. », tu lâches en souriant à moitié.


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Mar 11 Avr - 0:16


GO BIG OR GO HOME
Scott et Ororo
Un sourire se dessinait sur mon visage, cela me faisait plaisir d’entendre de tels mots. Les Summers avaient toujours fait partie de ma famille ou du moins était ces personnes qui pour moi était comme des frères. J’aimais les garçons Summers, pas du même amour que celui que j’avais pour Luke, un amour plus fraternel. Alors savoir qu’il pouvait leur arriver quelques choses était une de mes craintes. C’est dans le même sourire que je lui répondais sincèrement. « Tu sais bien que vous êtes comme ma famille. Et que je ferai tout pour vous. » Oui, je ferais tout pour eux, comme pour tant d’autres personnes. Je me transformerais en lionne pour les protéger, chassant tous ceux qui voudraient leur faire du mal. Je sortirai les crocs et les enfoncerais sans hésitation dans le cou de mes ennemis. Je n’hésiterai pas à me venger du tort qu’on pourrait leur faire.

Nous continuions la conversation sur cette fête foraine, me disant sans achever sa phrase qu’il avait craint le pire pour Alex et moi. Après tout comment ne pas lui en vouloir, son frère avait été dans un état égal au mien et moi j’avais failli y passer juste devant lui. Je pouvais donc comprendre que tout ceci avait été difficile pour lui d’être dans cette ambulance et de se sentir impuissant. Je n’osais pas imaginer comment j’aurais réagi. Je posais une main réconfortante autour des épaules de Scott tout en lui disant « En même temps quand tu as ta meilleure amie dans un sale état et qui fait un arrêt cardiaque devant toi et ton frère grièvement blessé. Comment ne pas penser au pire. » J’aurais pensé exactement la même chose que lui. Mais Alex et moi allions bien à présent, nous nous étions sortis de tout cela et il y avait du bon. Je m’étais réveillée avec le bonheur de voir Luke à mon chevet, de pouvoir lui parler à nouveau et surtout de me réconcilier avec lui.

Mais il y avait une dernière chose qu’il devait savoir lui aussi, après tout, il avait été honnête avec moi m’avouant qu’il était tout comme Jean un émergé. Alors maintenant, c’était à mon tour de le lui dire. J’aurais bien voulu le dire à Luke en premier, mais tant que nous étions dans la confidence, il fallait que je le lui dise. Alors je commençais à lui dire qu’il y avait une dernière chose à dire « Scott, il y a une dernière chose que je dois te dire. »

Je me souvenais de la demande de Jean, de la colère que j’avais ressentie à ce moment-là. Je fermais les yeux, inspirant profondément. « Le jour ou Jean m’a tout avoué, il s’est passé quelque chose. Quand elle m’a demandé de l’arrêter si jamais elle perdait à nouveau le contrôle. » Je m souvenais de ce que Jean m’avait raconté, le ciel qui s’était soudainement obscurci, le grondement qu’elle avait entendu, les éclaires qui avaient strié le ciel. JE pris une grande inspiration perdant mon regard vers le ciel, me demandant réellement ce dont j’étais capable. Car cela ne s’était produit d’une fois, une seule petite fois et j’avais eu de la chance que ce soit Jean qui avait été présent ce jour-là. Mais il était temps de dire à Scott que même moi, je n’avais plus ma place à la garde de parce que j’étais « Je me suis mise en colère… Et le ciel, qui était jusqu’à présent bleu à commencer à s’assombrir. Jean a pu voir même des éclairs apparaître et mes cheveux ainsi que mes yeux sont devenus blancs et elle a aussi entendu des grondements. Et dans l’ambulance quand j’ai fait cet arrêt cardiaque une partie, mes cheveux on commencer à devenir blanc et mes yeux, on prit la même couleur. Du moins, c’est ce que l’ambulancier a vu.» J’avais encore du mal à croire que j’avais pu faire cela, que j’avais pu déchaîner tout ceci. « Il semblerait donc que je suis également une émergée et que moi non plus je n’ai plus ma place à la garde. »


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