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Are we that old ? (Alkis&Mai) ✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦ |
| | Mer 1 Mar - 19:37 | | Are we that old ?Doucement, tout en faisant une petite mimique pour faire savoir à mon interlocuteur que oui oui j’écoutais ce qu’il me disait, je portais mon verra à mes lèvres. J’aspirais un peu de liquide dans ma bouche et… 3, 2, 1. Je recrachais directement tout. Bordel c’est degueulasse ! Je voyais les yeux de la fille en face de moi s’ouvrir grand. Je sais pas ce qui la choque : que je jure, que je recrache ce que je bois ou la grimace que je fais. Mais ce n’est pas ma faute si ce soi-disant whisky est parfaitement degueulasse. Je déteste quand le whisky est pas bon. A peu près au tant que tu aimes le bon whisky. Pour une fois, je suis d’accord avec la voix. J’attrape une petite serviette à proximité que j’utilise pour m’essuyer le menton, où quelques gouttes avaient coulées. Deg ! Ouais ce whisky est trop deg. Mais ça me donne une raison pour quitter cette conversation qui devient de moins en moins intéressante. Excuse moi. Je vais chercher un alcool consommable. Bon d’accord, j’exagère un peu. Mais disons que je suis amatrice de bon wisky ou bon scotch. Parce que je suis écossaise, même si c’est pas le premier truc que l’on voit sur mon visage, et qu’en Ecosse j’ai appris à consommer des bons, des grands même whisky, des scotch. Huuum, rien que d’y penser je salive ! Du genre qui se déguste, sec, sans glaçons ou alors avec un galet qui ne diluera pas un tel alcool. Et puis, second petit détail : je tiens un pub. Un bon pub où je tiens à servir des bons alcools. Et du coup, j’ai conservé et entretenu mon habitude à boire des bons alcools. Je soupire, passe une main dans mes cheveux, et me dirige vers le bar. Là, j’y pique d’abord un petit four que j’enfourne dans ma bouche. Ca fera passer le goût de l’alcool. Bon, bien entendu, j’ai pris un truc végétarien hein. Pas un petite four à la saucisse ou au saumon, beeerk ! Non, un petit four au pesto ça fera parfaitement l’affaire. Puis, vérifiant que personne ne m’observe, je me glisse derrière le bar et j’attrape la première bouteille que je trouve. Erk non. Hors de question que je boive du Passoa à la mangue. Et puis quoi encore. Je finis par porter mon choix sur le champagne, qui semble être le truc le plus décent qu’ils aient… ok j’exagère c’est surtout le truc qui me convient le plus. Ils ont l’air d’avoir un sacré bon vin blanc aussi mais ça me tente beaucoup moins. Précautionneusement, je me sers un verre que je porte à mes lèvres. Huuum. Je souris. La soirée s’améliore un peu là non ? Un bon verre de champagne. Comme disait je ne sais plus qui, il arrive un moment dans la vie d’une femme où la seule solution est un verre de champagne. Je souris. J’attrape une poignée de cacahuètes, que je mets une à une dans ma bouche tout en retournant déambuler parmi les invités de cette soirée où je suis allée. Un grand appartement, ouvert avec vue sur la mer… C’est sympa comme lieu. Et c’est le genre de soirée où il fait bon de se montrer à l’occasion, surtout quand on a un business en ville. Alors je suis venue, seule Fraser à me déplacer encore à l’occasion parmi les autres jeunes de notre âge. Enfin d’après Amélia, je suis plus si jeune que ça donc bon… Tu restes irresponsable ! Oh, taggle toi la petite voix ! En parlant d’irresponsabilité, j’aperçois quelqu’un que je connais très bien. Maligne, je me glisse derrière lui avant d’aller coller ma bouche à son oreille, passant ma main sur son ventre. Bonjour bel homme. Souriante, je le sens d’abord se tendre avant de se détendre en entendant ma voix. Il se tourne vers moi et je lui pose un baiser sur la joue, toujours assez proche de lui pour pas dire collée. Mais bon, c’est Alkis. On a été physiquement beaucoup plus proche. So classe… Mais du coup, ça reste… normal entre nous. Je lui souris grandement, en portant mon verre à mes lèvres. Les années ont passées et la situation est assez claire entre nous, malgré nos comportements qui peuvent paraitre étranges au tour. Alors je sais qu’il sait que je suis juste contente de trouver mon ami de longue date à ce genre de soirée où j’ai tendance à m’emmerder. Plus assez fun, pas assez sérieuse non plus. Trop loin de mon bar. Trop loin de laisser aller que je peux avoir. Du laisser aller qu’il aime bien qu’on ait. |
| | | Mar 7 Mar - 11:15 | | Qui a dit que la fête c'était mal ? Pas Alkis. Le jeune grec avait fait acte de présence à la demande d'un "ami". Il s'était sagement préparé, bien qu'il soupirait d'ennui d'avance. A la réception, l'homme se retrouva perdu entre les nombreuses têtes inconnues. Bon sang, pourquoi il avait dit oui, déjà ? Ah, probablement pour faire plaisir à son frère qui maintenait que se faire voir prouvait qu'on était vivant et que cela pouvait sans doute ouvrir de nouvelles voies commerciales. Ah oui, le commerce... Être patron demandait quelques sacrifices... Pourtant, la fête n'avait rien d'attrayante. L'alcool coulait sans que jamais ce soit agréable en bouche, les gens parlaient alors même qu'ils ne disaient que des banalités. Rah, bordel ! Vivement que les heures passent pour qu'il puisse se casser après avoir fait acte de présence. Une bière à la main, le PDG déambula sagement entre les corps des riches et moins riches, serrant quelques mains, souriant et discutant de-ci, de-là. En réalité, il se sentait comme une prostituée, obligé de se vendre pour améliorer sa notoriété et agrandir son cercle d'affaires... Quelle plaie d'être si avide de pouvoir. Bon, après, il ne fallait pas se mentir, il A-DO-RAIT ça mais bon, l'inconvénient restait de se donner pour obtenir ce qu'il espérait.
Enfin, le bain de foule n'en finissait pas et tranquillement, stratégiquement, le jeune homme s'éloigna pour s'approcher au mieux d'une fenêtre d'où il pouvait observer le paysage. Après quelques secondes à apaiser son âme devant l'océan, il tira son téléphone de sa poche et observa ses mails, prenant un coup de son alcool bon marché une fois de temps en temps, pas pressé de le terminer tant l'arrière-gout était désagréable. Dans tous les cas, concentré par ses affaires, il sursauta et se tendit par la même occasion lorsqu'une main vint lui effleurer le vendre, haussant un sourcil et entrouvrant les lèvres pour protester mais des lèvres approchèrent de son oreille et une voix familière salua le grec. Rassuré, il se décontracta d'un coup et laissa ses doigts recouvrir ceux de la jeune femme, lui offrant un baiser sur le front à la suite du sien.
"Eh bien, eh bien. Mademoiselle Fraser ! "
Si la soirée, jusque là, était monotone, sans gout et affreusement ennuyante, l'arrivée de Mai venait de redonner une couleur à ce monde terne d'emmerdement. Délicatement, il vint porter la main de la belle a ses lèvres puis l'attira contre lui avec son éternel sourire charmeur. Bien évidemment, ça n'irait jamais plus loin entre eux. Leur intimité passée avait prouvé que malgré leur compatibilité physique, ils ne pouvaient être plus qu'amis. De fait, ils restaient proches, se permettant au moins ce genre de contact et, sans se mentir, l'homme kiffait toujours autant sentir la femme contre lui.
"Pourquoi t'es venue te perdre par ici, dans ce trou complètement naze, sexy brune ?"
Oui, il offrait toujours sympathiquement ce genre de surnom à son ex compagne, habitude gardée malgré le temps passé. En tous les cas, il se sentait presque soulagé de ne pas être le seul à se faire submerger par la médiocrité des festivités. Si tenté de dire que médiocre restait le terme le plus approprié. Enfin, Alkis rangea son téléphone, oubliant ainsi son travail pour se consacrer à la nouvelle venue dans son cercle et prie une gorgée de sa bière, grimaçant à la suite. Putain mais quitte a faire quelque chose, autant y aller en grande pompe... Encore un imbécile qui se croyait malin à offrir de la piquette !
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| | | Mer 8 Mar - 15:55 | | Are we that old ?Je me glisse doucement derrière Alkis, posant une main sur son ventre souriante. Je sais que sur le moment, il va être surpris. Peut être même sursauter, ce qu’il ne fait finalement pas. Je le sais mais ça me fait rire. Parce qu’une fois qu’il sait que c’est moi, je n’ai pas besoin de le voir pour savoir qu’il sourit probablement. Je sens ses doigts recouvrir ma main et je souris doucement. Il m’embrasse sur le front après que j’ai posé mes lèvres sur sa joue et je savoure. Je savoure cet instant de bien être, de détente, de tendre et de douceur entre nous. Je savoure ma petite bulle amicale avec Alkis. Parce que je sais qu’on pourra y mettre toute la bonne volonté que l’on a, elle ne durera pas. Pas dans ce genre d’endroit. Pas dans ce genre de situation. Pas forcément entre nous. Nous serions probablement toujours un couple et non simplement deux amis très proches si j’avais trouvé le moyen de faire durer cette petite bulle de tendresse et de bien être. Je souris. Quelques secondes encore. T’es niaise là. Pas niaise. C’est juste qu’il faut profiter de ce qui est bon quand ça l’est. A défaut de pouvoir profiter d’un alcool de qualité. Je rigolerais presque en l’entendant m’appeler par mon nom de famille, il m’épargne au moins de m’appeler par mon prénom complet. Je le laisse porter ma main à ses lèvres en levant, moqueuse, les yeux au ciel. Charmeur… Enfin Alkis et charmeur dans la même phrase, ça n’avait rien de nouveau. Je commençais à bien le connaitre et je savais qu’il avait toujours cette pseudo attitude de séduction. Le genre que j’avais régulièrement aussi, particulièrement en sa présence. Comme une sorte de jeu… totalement une sorte de jeu. Pas sure que la personne que je fréquentais actuellement apprécie ça… ou Alkis du coup. Pas sur non plus. Je vous ai pas sonné sur ma vie amoureuse. D’où je vous réponds pour commencer ? Je suis même pas certaine d’entendre ces voix. Je ne sais même pas si c’est pas juste moi qui délire. Et je ferais donc mieux de ne pas alimenter ce délire plus qu’autre chose. Je glisse plutôt une main dans le dos de Alkis, le long de sa taille pour me maintenir en équilibre malgré mes talons hauts et pose l’autre sur son épaule, celle qui tient mon verre de champagne. On dirait qu’on est en position pour danser. Je rigole quand il me questionne sur ma venue ici. Je pourrais te retourner la question, bel homme. Ces surnoms… Mais je vous emmerde vous ! Roooh ! La soirée est remontée dans mon intérêt par la présence de Alkis, vous n’allez pas en profiter pour tout gâcher ! Oui vous, je sais que y en a… stop Mai ! On s’arrête là. Je ricane en le voyant grimacer alors qu’il porte son verre à ses lèvres. Toi aussi, peut-être, tu trouves qu’ils servent de l’alcool de merde ? Ca me rassure sur ce que je sers au Jarvis, moi qui avait peur que la qualité n’y soit pas suffisante. J’ai l’air de rigoler mais je n’en pense pas réellement moins. Je m’inquiète assez facilement pour mon bar. Marc dit que je m’inquiète comme si c’était mon propre enfant. Mais c’est quand c’est Holmes que je m’inquiète comme cela. Tiens. Retirant ma main de son épaule je porte ma coupe de champagne à ses lèvres. Ca fera passer le goût et celui-ci n’est pas trop dégueulasse. Je hausse tout de même les épaules. C’est pas un miracle mais disons que c’est un champagne correcte. Un truc que Alkis ne recrachera pas directement dans le verre. Tant qu’il m’en laisse… Bon ok j’ai caché au fond du bar la bouteille pour être sure de retrouver quelque chose de buvable. Alors qu’il tient mon verre pour boire dedans, je passe une main dans ses cheveux, le décoiffant recoiffant. Je suis venue parce qu’il parait qu’il est bon de se montrer à ce genre de truc mondain. Et comme j’ai laissé le bar à Albert ce soir, c’était une bonne occasion. Je suis pas tout à fait convaincue par mon propre discours. Parce qu’il manque quelques éléments. Genre, j’ai dit que je prenais ma soirée et je sais que mes propres employés vont me pourrir si je montre mon nez dans mon propre établissement. Peut être parce que j’y ai passé tous les soirs et une bonne partie des journées ces deux dernières semaines. Et je savais que Marc ne serait pas à la maison. Jake et Elijah ne sont pas à leur appartement, ils m’ont dit que Raven était de garde à la garde avec eux. Leigh est occupé aussi même si je ne lui ai même pas demandé où. Et c’est la honte de passer la soirée chez ses parents parce qu’on assume pas de passer la soirée toute seule. Je me sens pas d’humeur à être seule en ce moment. Plus tellement depuis la mort de Sarah en fait. Quelques fois, un immense besoin de solitude de quelques heures me prend. Ou alors quand je travaille ça ne me gêne pas. Mais seule dans mon canapé, même si Holmes serait là, je n’avais pas envie. Alors j’étais venue. T’en penses quoi du champagne ? Je lui pique son verre de bière et trempe les lèvres dedans. Eeeerk ! C’est pas de la bière ça, c’est de la pisse à bulle ! Je grimace et lui attrape la coupe de champagne qu’il a encore dans la main. Berk, un truc pour faire passer le goût. Toi tu es venu pour quel raison, te paumer dans ce genre de soirée mondaine clairement pas à la hauteur de nos attentes en la matière ? Je souris. Parce que je sais quelles sont les attentes de Alkis en la matière. Quoiqu’il peut encore trouver quelqu’un à séduire et ramener dans son lit, ça réglera au moins cette attente là. Mais niveau qualité du service, je pense qu’il y a plus rien à faire. Tu savais qu’ils ont pensé à faire des petits fours végétariens ? Surement pas pour faire plaisir aux végétariens mais bon, je ferais comme si c’était le but. Me faire plaisir. Je lui adresse un clin d’œil, rigolant doucement. Oui, je passe vraiment du coq à l’âne. Ou ici de l’alcool à la bouffe. Le lien est logique dans ma tête. Que dans la tienne… Et dans celle de Marcus aussi tout bien pensé. |
| | | Jeu 9 Mar - 23:42 | | Mai Fraser... Que le hasard pouvait être taquin par moment. Généralement, Alkis évitait au mieux ses ex, si tenté qu'on soit de les nommer ainsi puisque, toujours généralement, elles s'apparentaient à des plans culs réguliers, si réguliers que c'était presque une relation. Mais pas Mai. Mai avait été une amie, une amante, une aimée. Pourquoi ça n'avait pas marché entre eux, déjà ? Difficile de s'en souvenir parmi la multitude de souvenirs partagés avec la jeune femme. Des souvenirs que le grec n'hésitait pas à se remémorer en fixant paisiblement le sourire de la belle. Étrangement, ou pas, le PDG éprouvait énormément se satisfaction a sentir le corps de sa compagne contre le sien. La brune prenait place, l'enlaçant comme elle l'avait souvent fait par le passé et lui, comme a chaque fois qu'il l'avait dans les bras, vint la tenir possessivement à la taille tandis que ses yeux glissaient par moment sur les lèvres féminines, l'esprit masculin se souvenant plus que bien de leur douceur et de leur goût. Entre eux, le jeu de séduction commençait calmement et le jeune homme venait posé le front contre la tempe de la demoiselle, laissant son nez effleurer la pommette et ses lippes venaient retracer sa joue.
Et puis finalement, le charme fut rompu a cause de la boisson bas de gamme. Mai, heureusement avait été suffisamment clémente pour permettre au brun de prendre une gorgée de son champagne pour cacher l'affreux goût. Une nouvelle grimace se fit sur le visage du jeune patron. Il se remettait a peine de ses émotions que la femme reprenait le flambeau passé, laissant ses doigts glisser dans la chevelure du bonhomme. Ce dernier laissa le pouce sa main libre caresser le creux des reins féminins alors qu'il revenait nettoyer son palais de la boisson potable en écoutant sa moitié avec un sourire. Il la connaissait pour savoir qu'elle était là uniquement parce qu'elle ne savait pas quoi faire de sa soirée.
Kiki s'apprêtait a répondre mais se stoppa en voyant la jeune femme oser l'alcool. Intérieurement il criait a la belle qu'elle faisait la plus grosse connerie de sa vie mais il voulait voir ce qu'elle en penserait, de la liqueur rance dans la bouteille. La réaction ne se fit pas attendre et la patronne du Jarvis vint se rincer la bouche avec un met a peine mieux que la bière. Le grec ne pût s'empêcher de ricaner puis repris son sérieux, haussant les épaules.
"Je t'avoue ne plus savoir pourquoi je suis là... Ah si ! "
Réajustant sa veste, l'homme fit une petite moue en laissant son regard brun parcourir jusqu'à trouver la face de poulpe qui lui avait promis une soirée comme il n'en avait jamais connu. Alors ça... Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'avait pas menti sur la qualité de la réception. Sans gêne, l'Européen indiqua un homme pas très grand, chatain aux lunettes grossières.
" Tu le vois, lui ? C'est un "ami" qui arrive tout juste d'Espagne. Il m'a demandé de venir car de "gros poissons" devaient être là et ça aurait pu être une occasion a saisir pour Asclépios. "
Asclépios, son entreprise de recherches et de développements pharmaceutiques... Évidemment qu'il fallait des financements, des aides, des parrains, des partenariats, pour diffuser les produits. Puis l'illumination survint dans l'esprit du playboy en se tapant le front.
"Mais tu connais son neveu en plus. Il était venu à la maison et il t'avait demandé si tu étais célibataire à ce moment là ! S'ils sont de la même famille, c'est normal que je sois venu ici pour rencontrer des boulets qui ne feront jamais l'affaire. Bon, je pourrai m'étendre mais pour comb-... "
Le téléphone dans sa poche vibra et le patron soupira. Le boulot n'attendait pas... En fixant son écran, Alkis pu constater qu'il s'agissait de son frère. Pourquoi Hektor l'appelait aussi tardivement ? N'y réfléchissant pas vraiment, il raccrocha, précisant qu'il rappellerait plus tard et reporta sin attention sur la jolie demoiselle dans ses bras.
" Bref, voilà, j'étais là pour affaire mais vue la qualité médiocre du travail, je doute trouver mon bonheur niveau investisseurs ou même scientifiques. Heureusement que ta présence et le champagne arrangent les choses. "
Et hop, petit compliment pour la route. Il vint d'ailleurs prendre délicatement la coupe entre les doigts de la charmante pour venir boire exactement à l'endroit où avait reposées la bouche de son vis à vis suite a quoi il fit semblant de s'étouffer quand elle aborda le sujet des petits fours, souriant ensuite, amusé.
" Tu sais, je ne comprendrai jamais ton délire végan. J'avais envie de t'embrasser juste avant mais puisque j'ai mangé un bon gros burger, avec de la viande, juste avant... C'est probablement pas une bonne chose, ça irait contre tes idées. "
Moqueur, toujours quand il discutait de ce sujet. Pas méchant mais moqueur tout de même puisqu'il se souvenait des fois où il avait fait l'effort de manger comme elle alors qu'au bureau il n'hésitait jamais à s'enfiler de la viande. Oh, elle le savait, il ne le lui avait jamais caché mais voilà, il trouvait ça plus correct, sur le coup, de manger comme elle. En y repensant, Mai avait été, jusqu'à présent, la seule femme qu'il avait traité avec amour. Sans doute qu'elle avait réussi a le calmer de par son sale caractère... Il ne comprenait pas vraiment et se fichait bien de comprendre un jour' tout ce qu'il savait, c'était qu'elle restait la privilégiée de sa vie.
"N'empêche, je préfère te proposer qu'on se casse d'ici et qu'on aille boire ailleurs. Il doit bien avoir un bar pas trop degueu dans les parages. Une goutte de plus du foutre qu'ils servent et je sens que mon corps va mal le vivre. " Dans l'exagération ? A peine. Mais au moins, c'était une exagération proche de la réalité. Il finirait par faire une crise cardiaque s'il devait avaler une gorgée de plus du jus de pisse a l'eau pétillante et se doutait bien que le palais fin de l'Écossaise souffrait aussi de ce mal. Peut-être qu'une brûlure a l'eau de javel aurait plus de goût que ces merdes en bouteilles... Délicat, comme toujours quand il décidait d'embarquer la femme avec lui, Alkis tendit sa paluche à la patronne puis la traîna vers la sortie, ignorant avec la plus grande joie ceux qui tentaient de parler avec eux. Hors de questions de rester une minute de plus dans un pareil trou a rats. |
| | | Lun 13 Mar - 9:51 | | Are we that old ?J’entends bien le ricanement de Alkis quand je récupère ma coupe de champagne pour faire passer le goût de la bière pas du tout consommable que je venais de goûter. Instinctivement, j’eus envie d’y répondre en le frappant. Le retour des problèmes de violence de Mai… Mais je me retiens, comme une grande fille. Je me retiens en sentant son pouce frotter contre le tissu de ma robe sur mes hanches, étrange sensation de douceur qui détonnait avec mon envie de frapper. Je me retiens en me souvenant que c’était Alkis. Pas n’importe qui, pas un étranger mais Alkis, mon ex et mon ami. Et si je savais que le jeune homme m’en voudrait pas forcément, entre autre parce qu’il me connaissait assez pour avoir remarqué que je recours à la violence de façon instinctivement et assez systématique, je savais aussi que pour une fois je m’en voudrais peut être moi de me montrer violente. Généralement ce n’était que quand je perdais mon self control avec mes proches que je pouvais ressentir de la culpabilité. Enfin pas avec Marc mais Marc est encore plus un cas à part. Il me connaît d’une manière particulière, comme si on avait vu le pire ensemble. Et j’espère qu’on finira aussi par voir le meilleur tous les deux. C’est mignon. C’est pas parce que vous êtes dans ma tête et donc immatériel que je vais pas essayer de vous casser la gueule si vous vous payez ma tête vous savez ? On se demande bien comment. Pas con… Mais je trouverais bien un moyen, je finirais bien par trouver. Si je suis destinée à devenir folle, enfin plus que je ne le suis déjà, je compte pas ne pas me battre contre. Je capte le haussement d’épaule de Alkis, toujours penchée dans ma boisson quand il me dit qu’il ne sait plus pourquoi il est là. J’entends presque un “aussi” dans sa voix qui me fait grimacer. Parce que même si c’est vrai, j’ai pas dit ça moi. Il te connait assez pour deviner. J’ignore cette remarque et je me concentre sur le “‘ah si”. Donc il était venu pour une réelle raison ? Ca ferait au moins un de nous alors ! Je suis l’indication que me donne Alkis, me tournant tout en ne quittant pas ses bras, pour repérer un jeune homme plus loin. Je souris en entendant l’explication. C’était tout à fait… classique et assez peu surprenant. Parce que finalement, on venait toujours tous à ce genre de soirée majoritairement pour ce genre de raison. Parce que quelqu’un nous en avait parlé et qu’il pouvait y avoir des opportunités pour nous. Enfin nous venions pas tous pour ce genre de raison mais je savais que c’était généralement mon cas et assez souvent aussi celui de Alkis. Du moins quand on se retrouvait dans des soirées mondaines dont on ne connaissait pas la moitié des personnes présentes. Même si je m’étais toujours demandé si un laboratoire pharmaceutique pouvait réellement faire affaire dans ce genre de soirée. Je n’avais bien entendu jamais posé la question à Alkis, c’était un sujet délicat. Mais disons que moi à gérer un bar, mon intérêt et ma possibilité à faire affaire semblait plus élevée. Puis de toute façon, même si je venais sous couvert de ce genre de raison, je n’attendais pas grand chose de ce genre de soirée. Tu attends de bon alcool par contre. Je reporte mon attention sur Alkis quand il m’informe que je connais le neveu de son ami qui l’a traîné ici. Je fronce les sourcils. S’il le dit… Bah oui il le dit là. Je réfléchis alors qu’il regarde son téléphone. Surement le travail. Je stresse d’ailleurs que le mien ne sonne pas pour qu’Albert me dise que tout va bien. Heureusement Kayleen l’assiste ce soir. Je crois que je me souviens de lui. On était ensemble à l’époque en plus non ? Et ce petit crétin s’était pas dit que si j’étais là, c’était peut être que je n’étais pas célibataire. Je souris en coin. Pauvre garçon. C’était sur, j’avais pas vraiment du être introduite comme la petite amie de Alkis, les choses n’ayant jamais franchement été sérieuses à ce point entre nous. Mais tout de même, il avait pas trop réfléchi lui. Je peux comprendre. Moi en couple, c’est tellement incongru. Je ris de bon coeur. Parce que je sais que moi en couple c’est incongru. Pas pour rien que je suis généralement célibataire. Enfin… je suis même pas réellement célibataire actuellement alors je ferais mieux de ne rien dire. Je souris et dépose un bisous sur la joue d’Alkis quand il me dit que ma présence arrange cette soirée de faible intérêt. On sait jamais. Après tout tu es ici malgré le travail de qualité plus que médiocre. Quelqu’un d’autre aurait pu se perdre en route. C’était assez logique comme raisonnement. Je savais bien qu’on était parmi les plus chieurs sur l’alcool dans cette soirée. Mais pour lui changer les idées, je détourne la conversation sur les petits fours présent à la soirée. Et je commence par grimacer quand il me répond. Je suis pas vegan mais végétarienne. Je lève même les yeux au ciel. Il avait assez souvent manger avec moi pour le savoir normalement. Genre… quoiqu’il devrait connaître la différence entre les deux termes et je soupçonne qu’il en ait vaguement rien à cirer. Mais malgré la petite pique qu’il me lance, j’explose de rire. Effectivement… Il a rien compris. Tu as déjà fait plus que m’embrasser après avoir mangé de la viande… Allusion… pas du tout voilée. Et ça me gêne pas que les autres mangent de la viande. Juste, j’aime pas. Et je suis plus qu’un peu boudhiste space proche de la nature et tout. C’est sur que quand on m’a vu me battre on doit pas penser que j’ai à côté ce genre de philosophie mais… c’est pas la même chose. La violence c’est la seule chose que j’ai appris avant de rencontrer Sophie et James, j’ai juste pas réussi à oublier. Mais du coup, je me contenterais de t’embrasser la joue. Ponctuant mes paroles, je pose mes lèvres sur la peau de sa joue, juste à la naissance de sa mâchoire. J’explose de rire alors qu’il me dit qu’il veut se cacher d’ici. Je retiens toutes mes remarques plus que perverses et déplacées face à son discours. Je sais que quand Alkis devient si vulgaire, il est généralement entrain de me proposer quelque chose sérieusement : se caser. J’attrapais la main qu’il me tendit, lui faisant juste faire un détour par un coin de la pièce pour récupérer mes affaires alors qu’il ignorait toutes les personnes qui venaient lui parler. Je pouffe. Classe. Je vous emmerde vous. Une fois dehors, j’inspire un grand coup l’air frai de la nuit et je me tourne vers Alkis. On va où ? Je t’aurais bien proposé le Jarvis, sure de la qualité d’alcool qu’on y sert mais ça fait un peu loin peut être. Alors tu décides. Je connais pas les bars du coin mais je suis prête à aller étudier la concurrence ! Au tant dire qu’étudier la concurrence dans mon domaine était plus funny que dans le sien ! |
| | | Mer 15 Mar - 22:09 | | Le grec n'avait pas été de si bonne humeur depuis... Son dernier meurtre à vrai dire. Oui, ça, ça lui donnait l'impression d'être puissant et de pouvoir décider du destin de la plèbe. Heureusement que son ancien lui n'existait plus, sans doute qu'il deviendrait fou à l'idée de servir le mal quand il était un ardant défenseur du bien. Enfin, dans tous les cas, Mai, toujours contre lui, il se sentait comme un homme nouveau, grand, plus encore qu'il ne le sentait habituellement. Souvenir de leur "couple" sans doute. En tous les cas, il appréciait la belle et n'hésitait pas à ricaner un peu plus lorsqu'elle se souvint du fameux bellâtre en mousse qu'il d'écrivait.
"Tout a fait, c'est exactement de lui, dont je parle. Ses investisseurs lui ont passé un savon, il paraît. Dans le genre 'Tu es fou ?! Monsieur Mordoh est un homme susceptible ! Draguer sa compagne pourrait nous coûter cher !' de ce qu'on m'a dit et je trouve ça amusant qu'ils essaient d'acheter ma sympathie grâce à ce genre de soirées."
Fallait-il encore cracher dans la soupe ? Il se doutait bien que le monde entier avait comprit le dégoût que lui apportait ces pénibles festivités. Bref, dans tous les cas, la seule chose qu'il fallait retenir c'est que c'était tellement naze que même les rats morts pouvaient se permettre de décéder une seconde fois. Néanmoins, l'homme haussa un sourcil à la répartie de la brune sur les vegan et le burger. Délicatement, de sa main libre, Alkis vint glisser ses doigts sous le petit menton et souleva le visage de celle qui avait longtemps partagé sa couche. Le draguer fit mine de venir l'embrasser et se contenta de poser le bout de ses lèvres sur son nez. Bon sang, ce qu'il ne donnerait pas pour lui voler un baiser de plus, parce que oui, elle avait toujours ce sale effet sur lui, cet effet d'attractivité... A la place, il lui laissa l'occasion de se faire embrasser sur la joue, chose à laquelle il souriait paisiblement.
" Non mais Mai, tu sais que je t'embête avec les vegan et les végétariens. J'aime beaucoup avec cette discussion, ça marche à tous les coups. "
Évidemment, qu'il aimait cette conversation, parce qu'à chaque fois qu'il abordait le sujet, elle partait au quart de tour et lui, ça le faisait tout le temps marrer. Que demander de plus que quelques taquineries ? Une boisson de qualité, une ambiance plus intéressante, un coup d'un soir, pourquoi pas, même. Enfin, beaucoup d'éléments à placer au niveau de la taquinerie mais... Nah, la fille Fraser aurait toujours la première place sur le podium des choses qu'adorait le fou. Enfin, quand il n'avait pas de mission avec Hydra. En tout cas, lorsque la demoiselle accepta de quitter le repère de ringard, Al remercia tous les dieux mythologiques d'avoir exaucé son voeu le plus cher dans l'instant. Se laissant guider un moment, le temps que la femme puisse récupérer ses affaires, le patron tira son téléphone de sa poche pour raccrocher une seconde fois au nez de son frère. S'il avait des choses à dire, il apprendrait à envoyer des mails, des sms mais pas d'appel. Alors là, c'était mort car il comptait bien retrouver ses moments d'insouciance auprès de l'individu féminin.
Quittant l'immeuble, les deux jeunes gens s'observèrent et c'est elle qui décida qu'il... déciderait de la destination finale. Ah... Mais... Pourquoi ?
"Euh mais on est dans un putain d'bled. J'connais pas le coin, trop dans la cambrousse pour un type comme moi. Mais j'ai une idée, attend !"
L'homme eut une idée de génie, enfin, tout était relatif, évidemment mais en tout cas, il prit son téléphone dernier cri et laissa ses doigts glissés sur l'écran tactile. Que faisait-il ? Facile, il tapait dans la barre de recherche de sa page internet "Prenova bars" et attendit quelques secondes qu'un panel de réponses s'affichent, guettant ceux avec les meilleurs notes. Embêtant, comme toujours, l'homme vint se placer dans le dos de sa complice de soirée. Sans gêne, il colla son torse contre elle, passa les bras autour des siens et mit le menton sur son épaule pour pouvoir regarder les nombreuses propositions. Chiant ? Carrément. Volontaire ? Purée, oui. Pourquoi ? Parce que c'est comme ça que ça fonctionnait toujours entre eux. TOUJOURS. Enfin, dans son esprit à lui, c'était un jeu normal, ce genre de bêtises. Tant pis pour ceux qui ne comprenaient pas le principe de rester ami avec son ex. En réalité, ça donnait un aspect différent à la relation. Du moins pour lui mais de toutes façon... Même s'il n'avait pas rebondit sur la chose, Mai en couple serait une sensation étrange, tout comme lui, s'il était casé. Non, ce n'était pas des choses qui leur correspondait, pas vrai ?
"Bon... Je suppose qu'on va devoir faire un tour dans les mieux notés. Je t'invite, mademoiselle."
Alkis avait un sourire. Il était presque excité à l'idée de retourner un bar. Il tenait bien l'alcool même s'il ne buvait pas si souvent que ça. C'est pour ça qu'il attendait les moments avec la patronne. Ils pourraient se mettre la mine en choisissant les meilleurs mets alors qu'avec la majorité, généralement, ce n'était que des choses à bas prix, triste et sans saveurs. Bref. Il était temps d'aller picoler. Attrapant la main de son amie, l'homme se dirigea paisiblement jusqu'à sa voiture qui laissa ses feux briller un instant alors qu'elle se déverrouillait sans difficulté. Quand ils furent installés tous les deux, le démarrage se fit en un éclair et l'homme, avide de vrais moments détentes, prit le chemin qu'indiquait le GPS.
" Alors Mai, comment va la vie, sinon ? En dehors du Jarvis, j'entend."
Petit sourire moqueur. Eh non, pas de discussion sur le boulot cette fois. |
| | | Dim 19 Mar - 23:26 | | Are we that old ?Alors que j’observe le jeune homme que Alkis me montre, je réfléchis à cette histoire de neveu dont il me parle. Ca finit par me revenir. Oui, je crois que je me souviens. Je lui pose une question pour savoir si c’était bien celui à qui je pensais. Parce que des mecs relous qui m’ont dragué à des diners chez Alkis, y en avait pas eu qu’une je pense. Peut-être trois quatre vu le nombre de soirée que j’avais passé chez lui. Mais pour me draguer quand j’étais encore avec lui, y en avait bien eu qu’un seul. Quel con ce mioche. Enfin c’était même pas cette boulette là qu’il avait pu faire qui me faisait dire qu’il était con. Ca je pouvais comprendre. J’avais déjà draguer des gens en couple et j’étais pas pour autant rentrer seule ces soirs-là. Mais le comportement général du garçon ne m’avait pas plus. Je rigolais quand Alkis me dit que ses investisseurs lui avaient passé un savon. Surement avaient-ils pas conscience que Alkis en avait rien à faire, même quand nous étions ensemble, que quelqu’un puisse me draguer. Et que j’avais aucunement besoin de la protection de quelqu’un. Que quand il s’agissait de me draguer, la personne dont il fallait avoir le plus peur c’était largement moi. Malheureusement. Et après ça finit tout casser de partout. Par contre, je manque de m’étrangler, me mettant même à réellement tousser quand il répète ce qu’aurait dit les investisseurs et que le mot compagne sort dans la phrase. Compagne. Non. Non. Non. Jamais. Impossible ! Déjà être en couple c’était pas du tout mon truc ! Ca on peut le dire. Je n’étais pas douée pour ça, je n’étais même pas sure d’aimer ça. C’était pas pour rien que j’avais eu très peu d’histoire. J’aurais bien dit que c’était pour cela que j’étais célibataire et volage mais j’étais actuellement en couple et je ne l’avais pas trompé. Un miracle ! Non ! J’appréciais Leigh et je voulais pas le tromper. J’en sentais pas le besoin. Mais compagne… ce simple terme avait quelque chose de tellement plus… tellement plus plus ! Tellement trop ! Non, non, non, je ne voulais pas. Il était hors de question que je prenne ce genre d’engagement. HUUUUM ! Et ma relation avec Alkis n’étais jamais allée jusque-là. Je rigole, en me forçant, quand il dit qu’on l’achète avec ce genre de soirée. Reconnais qu’au moins ils essayaient et que tu pourrais leur accorder déjà ce point-là. Moi j’aimerais bien qu’on tente de me soudoyer de cette manière-là. La seule personne qui me soudoie avec de l’alcool c’est Marc quand on s’est pris la tête et que c’est plus simple pour nous de boire que de discuter. Et y a aussi ma mère parfois quand elle tente de me tirer les verres du nez et que l’alcool est une méthode comme une autre. Ta mère est diabolique. Je vous le fais pas dire. Mais c’est sympa de se faire soudoyer quand on le fait avec de l’alcool. Enfin si c’est pas le même alcool qu’il nous serve ici. Sauf que voilà Alkis se met à parler des vegan. Et je ne suis pas une putain de vegan ok ! Je suis végétarienne et non vegan et c’est pas du tout pareil. Je mange du fromage et des œufs et tout quoi. Et même si j’étais vaguement du genre proche de la nature, j’emmerdais pas le monde avec mon régime. Je faisais même à bouffer de la viande à mes frangins et Marc. Tsssss. Il m’embrasse le bout du nez et je grimace. Pff, odeur de viande. Mais expliquant qu’il n’avait qu’à pas manger de burger, je l’embrasse seulement sur la joue. Puis j’embrasse plus d’autres hommes sur la bouche moi. Moi j’aime pas cette discussion. Ca me donne juste l’impression que tu n’écoutes jamais ce que je dis. Je lâche ça assez sèchement malgré le sourire qu’il avait et le bisous que je venais de lui lâcher sur la joue. Parce que c’était réellement vexant à force. Je savais qu’il faisait seulement ça pour me foutre en rogne. S’il savait que je n’avais réellement pas besoin de ce genre de provocation pour être en rogne. Nous on le sait trop bien. Si bien que je cédais quand il me disait qu’on allait se casser. Parce qu’ici y avait que de l’alcool de merde et qu’il me faudrait un bon verre pour me calmer. Dehors, j’inspire un grand coup et je me tourne vers Alkis et lui demande de choisir où l’on va. Moi tant que je bois, ça me convient. Et comme je le fais savoir, étudier la concurrence ça me convient toujours. Trop la cambrousse ? Je peux retenir un gloussement. On est à Prenova. C’est pas la cambrousse. Je lève les yeux aux ciels. Roooh, faut sortir un peu monsieur ! Je le regarde sortir son téléphone et hausse les épaules sans trop savoir ce qu’il fait. Après tout, c’est sa merde. Je jette un coup d’œil au mien, vérifiant simplement que Albert ne s’était pas manifesté. Je ne sursautais même pas quand Alkis se colla à mon dos. Habitude. Tout à fait. Je soupire même pas. Je le laisse juste faire. Son menton se pose sur mon épaule et je la bouge juste pour l’emmerder. Il me montre les résultats de sa recherche google. Tiens, il avait sorti son tel pour chercher un bar. Allons y pour les mieux notés. Je le suis quand il m’attrape par la main. Je fais pas attention plus que cela à la route que l’on prend jusqu’à ce que l’on s’assoit en voiture. Là, je commence par ouvrir la fenêtre et sortir une clope de mon paquet, pour m’en griller une. Je le laisse régler son gps. On aurait pu y aller à pied tu sais. Histoire que tu fasses du sport à l’occasion. Petit sourire moqueur. Moi je faisais du sport. Souvent. En cognant sur des gens. Je ris jaune quand il me demande comment va la vie. Je lui parle des voix dans ma tête ? Evite. C’est pas ma faute. J’ai toujours détesté cette question. Jamais rien n’a paru droit dans ma vie. Enfin non… Jamais suffisamment pour que je me sens droite. Etre Fraser ça semble bien, ça semble droit. Mais il y a toujours d’autres choses autour. Je sais pas. Déjà, je peux pas parler de mon taff donc ça démarre mal. Je hausse les épaules. Je passe ma vie dans ce bar. Je veux dire, j’y suis plus souvent qu’à la maison. Et j’essaye d’aller souvent chez Jake pour voir Elijah, et pas supporter Marc qui squatte toujours. La routine quoi. Enfin… j’ai déjà vaguement évoqué Marc devant Alkis, plus d’une fois. Mais je lui ai jamais donné assez d’informations pour qu’il puisse comprendre qui est Marc. Qui pourrait comprendre que deux écossais, adoptés et ayant déménagés à Genosha ont partagé les mêmes familles d’accueil ? Qui pourrait comprendre cet étrange chose qui nous lie si spécialement tous les deux depuis l’enfance ? Bowman… Le nom sonne encore étrange dans ma tête. Si connu. Si familier. Ah oui. Je suis quelqu’un aussi. Et toi ? En dehors des gens qui tente de te soudoyer avec des soirées de merde, comment va la vie ? |
| | | Sam 25 Mar - 20:17 | | Dehors, le vent frais de l'île rappelait à Alkis comme il était bon de quitter son bureau, ses réunions, ses laboratoires et même le QG d'Hydra. Contre Mai, il se souvenait qu'il restait aussi un homme. Juste un homme qui devait aussi construire sa propre histoire. Un murmure d'un autre monde lui fit tiquer sa triste réalité. Il jouait les hommes biens pour améliorer son statut, il ne vivait que pour ça, la renommée et la gloire. Pourquoi quelque chose lui faisait comprendre que... Eh bien il avait dévié du chemin qui lui était destiné ? La voix de la patronne le fit revenir sur terre et la sensation de ne pas être à sa place disparu aussi rapidement qu'elle était arrivée. Dans la voiture, le GPS réglé alors que la voix féminine brisait par moment le calme de l'habitacle, Kiki haussa un sourcil amusé.
"Insinuerais-tu que j'ai pris du poids ?"
Laissa échapper Al en riant de bon coeur. Il était vrai que ces derniers mots, il avait légèrement négligé son physique, ses costumes n'hésitaient pas à le lui rappeler. Après, il n'irait certainement pas avouer à la jeune femme qu'elle avait totalement raison quant à ses propos. Marcher lui aurait fait du bien mais il était le genre à se dire "Si j'ai une voiture, c'est pour m'en servir" et surtout à jouer les tape-à-l'oeil pour afficher sa gloire sous le nez des moins bien lotis que lui. En même temps, venant de la part d'un connard, ces faits ne semblaient pas si surprenants. Allure tranquille alors que sa compagne du soir répondait à ses questionnements, l'homme ne pu s'empêcher de pouffer de rire lorsqu'elle précisait que cette conversation commençait mal. Evidemment, Mai, tout comme lui, donnait une grosse partie de sa vie à son entreprise plutôt qu'au reste du monde. Pouvait-il le lui reprocher ? Jamais, puisque lui vivait sur deux fronts. Asclépios et Hydra demandaient beaucoup trop de temps pour se permettre d'agir inconsciemment tous les jours. Qu'importait, finalement, de penser à tout ça alors qu'ils se dirigeaient tranquillement vers le lieu souhaité. Le plus important restait l'alcool, non ?
L'homme écoutait attentivement, sagement et si jusqu'à l'épisode de Marc rien ne surprenait le jeune patron, l'idée qu'elle puisse être en couple secoua le brun qui eut l'impression d'en avoir les bras tombants. L'homme retint difficilement un toussotement d'étranglement, choqué par la nouvelle. Si bien que son regard vint se glisser par moment sur son amie jusqu'à ce qu'il se gare sur le bas côté, se détachant et croisant le regard de la femme, comme s'il cherchait à déceler la blague dans les propos de gérante.
"Tu... Quoi ? Non, Mai. Mai... Mai... Mai..."
Est-ce qu'il se sentait heureux de le savoir ? Non pas vraiment. La Mai Fraser qu'il connaissait n'avait jamais été faite pour être en couple. C'est aussi pour ça qu'ils s'entendaient bien, que ça n'avait pas marché entre eux et que leur relation avait cette touche particulière.
"Comment ça.. 'J'ai quelqu'un' ? "
En fait, même le mot "choqué" ne semblait pas correspondre parfaitement à son état. Alkis voyait la demoiselle comme une confidente, tout du moins, quelqu'un de suffisamment proche pour qu'il n'ait pas à avoir ce genre de surprise... Désagréable. Le grec reprit enfin contenance. La pilule ne passait pas mais il se racla la gorge pour ensuite remettre sa ceinture et reprendre le chemin. Est-ce que les gens changeaient aussi radicalement ? Au point même où son ex parvenait enfin à se caser ? Le chemin semblait long maintenant que la nouvelle était tombée. Bon sang... Il ne s'en remettait vraiment pas... Ouvrant la fenêtre de sa portière, il en vint a fouiller dans son vide poche pour choper une cigarette. Habitué à ces gestes, l'allume cigare quitta son socle pour allumé le bâton de tabac.
"Putain... Mai Fraser est casée..." |
| | | Lun 27 Mar - 23:35 | | Are we that old ?Je rigole quand Alkis me demande si j’insinue qu’il a pris du poids. Je le regarde de haut en bas avec des yeux jugeurs. Ma cigarette dans une autre, je me caresse le menton de l’autre comme dans un mauvais film de mafia. Huuum… Soudainement, je me mets à rire. Je manque de faire tomber de la cendre partout. Et après on se demande pourquoi elle a des brûlures. Nope pas spécialement mais bon, faire du sport est bon quand même Monsieur Mordoh. Ca t’évitera la crise cardiaque dans quelques années. Déjà que tu bois et tu fumes entre autres vices. Mais bon, rapidement, une fois que l’on a démarré pour rejoindre le bar le mieux noté du coin histoire d’y passer le reste de la soirée, Alkis me demande ce qui va ou pas dans ma vie. Je grimace en lui faisant savoir qu’il démarre très mal. Je justifie ça en disant que c’est parce qu’il veut pas que je parle du Jarvis. Et quand je parle pas du Jarvis voilà… La vérité ? Non on s’en passera. J’ai une haine profonde pour cette question. Je me souviens encore de tellement de fois où on me l’a posé. Des gens qui en avaient rien à foutre, des gens qui voulaient tourner le couteau dans la plaie, des gens qui s’inquiétaient réellement pour moi. Je crois que cette partie-là est peut-être la pire. Combien de fois James ou Sophie m’ont posé une question dans ce genre là ? Combien de fois Elijah l’a fait ? Je crois bien que Marc l’a jamais fait par contre. Ca t’étonne ? En même temps c’est Marc quoi. Manquerait plus qu’il me pose des questions. Mais bon, Alkis s’inquiète pas pour moi. Enfin je crois pas qu’il s’inquiète. Sûrement parce qu’il connait pas la réelle réponse que j’aurais habituellement. Parce que bon, il tient à moi. Ca je le sais. Enfin je crois. Bref Alkis quoi. Alkis qui ne réagit pas spécialement de la meilleure manière qui soit quand justement je lui balance des trucs sur ma vie. Il commence par être normal quand je dis simplement que tout va bien avec ma fratrie, que je cite Marc. Puis je balance ce que je sais être plus ou moins une bombe. BADABOUM ! Enfin pas réellement. Mais je sais que ça peut faire plus ou moins ce genre d’effet quand moi je dis ce genre de chose. Parce que voilà, je viens juste de dire à Alkis que je suis en couple. Non ? Comment ça non ? Je fronce les sourcils pendant qu’il répète mon nom comme un disque rayé. Je te jure, si tu dis Maiwen, je t’explose la tronche Alkis. T’as vraiment un problème avec ton prénom toi. Ouais, et ferme ta gueule toi. Je connais pas ton prénom alors évites quoi. Bah à ton avis Alkis ? Comment on « a quelqu’un » ? Ca veut dire autre chose que « je suis peut être bien en couple » dans ton langage ? Je le regarde allumer sa clope en croisant les bras sous ma poitrine. Ok, je sais que Alkis est pas spécialement le genre de type à croire en l’amour éternel et ce genre de s’autres saloperies qu’on raconte aux enfants. Et je ne suis pas ce genre de personne alors ça m’arrange. Mais j’avoue que je m’attendais pas à ça. Puis… Quoi ? Oh merde. Mai Fraser cassée… Il a à peine prononcé cette phrase que mon poing s’écraser son visage sans la moindre hésitation ou le moindre instant de doute. Je devrais surement sentir une douleur dans le poignet mais voilà des années que j’ai plus spécialement de nerfs de douleur fonctionnels dans cette zone. Outch. Je n’attends pas sa réaction pour sortir de la voiture et allumer une autre cigarette. Bordel ! Tu devais vraiment dire ça ? Merde ! Je lui jette un regard. Ca va y a pire. On sait que tu peux faire pire. Vos gueules vous. Cassée c’est un peu le cas depuis… toujours. Et justement, pour une fois je me sens… normal. Et avec lui, je me sens bien. Alors pourquoi, dis moi pourquoi bordel de merde, je pourrais pas en profite juste pour une putain de fois ? Je frappe dans le vide du pied. Il m’a foutu en rogne. Parce que je suis cassée. Parce que j’ai toujours été cassée. Et que c’est pour ça que j’ai jamais réussi à m’attacher à quelqu’un. C’est pour ça que je suis moi. C’est pour ça que j’ai jamais pu dire à ma propre mère que je l’aime. Et être avec Leigh ? Ca me fait presque oublier que je suis comme ça. |
| | | Jeu 6 Avr - 18:08 | | Les premiers paroles de la jeune femme dirent marrer le patron qui lâchait un ricanement franc. Elle n'avait pas vraiment tort. Il en avait des vices, tellement qu'une liste ne pourrait voir le jour qu'après de nombreux jours pleins. Bon, certes, peut-être pas non plus mais elle demanderait pas mal d'heures. Dans tous les cas, l'homme se passa la main sur le visage, cachant un bâillement qui fit perler des larmes au coin de ses yeux, gouttes qu'il effaça rapidement.
Et puis après, tout s'était passé très vite. Comment trouvait-on quelqu'un ? Elle lui posait vraiment la question, sérieusement ? Il savait bien comment ça se déroulait mais voilà, de toutes les personnes qu'il connaissait, ELLE !, elle n'était clairement pas le genre qu'il voyait se poser un jour. Alors oui, certes, il paraissait que tout le monde finissait par ressentir le besoin de se poser, du moins, c'est ce qu'avait dit Hektor, lorsque les frangins discutaient. Ouais, bon, après, Hek était toujours le plus gentil des deux, l'aîné, le bon frère quand son cadet ne voyait aucun réel intérêt à toute la bonté pure et simple. Franchement, les gentils, même s'ils gagnaient toujours à la télé, n'étaient pas non plus les personnages les plus intéressants. Et puis... Le méchant était assez fréquemment un badass. Alors oui, la vie ne ressemblait en rien à un film mais... Eh bien... Il fallait pouvoir se hisser, viser haut, réussir là où les minables perdants se contentaient de peu pour vivre. Vivre d'amour et d'eau fraîche ? Franchement, est-ce qu'il n'y avait pas plus crétin alors qu'on pouvait vivre de passion et de champagne ? Dans tous les cas, cette vision des choses ne justifiait pas sa surprise à la nouvelle. Est-ce que ça justifiait le poing qu'il venait de se prendre en pleine gueule alors qu'il portait son bâton de tabac à ses lèvres ?
Un pain en pleine poire... S'il se savait volontairement agaçant avec les gens qui le côtoyait, jamais Alkis n'avait jamais cherché le conflit avec Mai. Certes, il fallait avouer qu'il s'amusait bien souvent à la titiller et avait, plus d'une fois, été victime d'un coup mérité mais là... Le sang ne fit qu'un tour dans son corps et voilà qu'il commençait à voir rouge. Ce rouge de haine viscéral qu'il appréciait particulièrement quand il fallait détruire son ennemi. Pour le coup, la belle était la cible et sans plus attendre, tandis qu'elle quittait la voiture en râlant sa rage, il vint contourner son auto pour la prendre par les épaules et la plaquer violemment contre la carrosserie rutilante. Il savait bien qu'elle répliquerait et se préparait à toutes éventualités bien qu'il apposa sa main contre la gorge de son amie. Le regard du brun changeait, brillant d'un éclat de malveillance profonde qu'il ne montrait que lorsqu'on le provoquait.
" C'est la dernière fois que tu me frappes ainsi. "
Comme dit, ce n'était pas la première fois qu'il se prenait une mandale et ce n'était certainement pas la dernière mais cette fois-ci, c'était un coup uniquement pour lui faire mal, un coup accusateur comme on en donne pour agresser vraiment. Ses yeux plongèrent dans ceux de sa vis à vis et il n'hésitait pas un seul instant à se passer la langue sur la lèvre tuméfiée. Le sang laissait un goût métallique sur son palais et ça, jamais il ne l'autoriserait, surtout quand ce n'était pas justifier. Et pourquoi, d'ailleurs, cette beigne ? Le voile de rage s'envolait petit à petit, suffisamment pour laisser au grec la possibilité de réfléchir sans laisser parler un peu trop son impulsivité. Pourquoi, alors ? Revins alors en mémoire les précédent propos. Il avait parlé d'une Mai casé et elle avait répliqué en parlant de cassé... Un grognement quitta les lèvres du patron, ce dernier libérant de son entrave, la pauvresse qui lui avait fait affront. C'était Mai. Il ne pouvait décemment pas lui faire du mal. Déjà parce qu'il aura sa fratrie à dos, qu'il perdrait sans doute une bonne partenaire de beuverie, si tenté qu'il soit de croire qu'elle n'ait pas murie au point de renoncer même à l'amusement et surtout... C'était Mai, bordel. Alkis se décala de trois pas en ne quittant pas la gérante des yeux avant de cracher sur le bitume de la route, libérant sa bouche de l'hémoglobine.
" J'ai jamais dis cassé. Par contre, là je vais te dire que t'es vraiment trop conne ! Et même que je vais le penser fortement. J'espère, d'ailleurs, que ton mec est un très bon coup aussi, parce que je vais pas me gêner pour te dire de bien aller te faire foutre. "
Il avait parlé sur un ton calme, froid et distant, comme à chaque fois qu'il était contrarié. D'un geste maitrisé, Al vint serrer son poing droit, jouant de ses doigts pour faire craquer ses phalanges tout en faisant un exercice de respiration pour éviter de rendre son bien à la demoiselle qui lui faisait face.
" Tu connais la différence entre 'Caser' et 'Casser ?' Bah, dans l'un t'es en couple et dans l'autre, t'es un puzzle. Ai-je fais, une seule fois, comprendre que tu étais un putain de puzzle ? Il ne me semble pas. "
Et voilà que s'ajoutait le ton dédaigneux. Oh putain, elle s'annonçait bien, cette soirée de merde. D'abord la réception à chier et maintenant une "dispute" avec la Fraser ? Laisse béton, ça valait pas le coup de décompresser. A ce prix là, autant remonter dans la voiture, la déposer à son bar à la con pour ensuite aller au QG d'Hydra et bosser. Au moins, là, il trouverait un semblant d'amitié auprès de Myron, Alice, Keagan, Amara ou n'importe qui avec qui il s'entendait bien, en fait.
" Casse les couilles ! "
Qu'il lâchait enfin, agacé par la situation. Non, vraiment, ça valait pas le coup et cette fois, il n'irait clairement pas jouer le bon ami qui s'excuserait, vexé au plus haut point par ce foutoir. Il aurait voulu l'insulter, lui dire à quel point il la méprisait, comme il avait envie de l'abandonner sur le bas côté mais malgré tout, il se retint. La patience n'avait jamais été sa qualité principale, au Mordoh, pire encore si l'on osait parler de son calme pas légendaire du tout. Qu'importait, il se voyait déjà errer dans les rues de Genosha pour aller cogner contre quelques SDF prêts à prendre des coups contre une liasse de billets qui servirait à nourrir leur addiction à la drogue, la boisson ou autre chose. Il n'irait pas faire du mal à cette femme-ci, encore trop lié amicalement à elle pour se permettre. C'est pourquoi il la toisa d'un regard noir et retourna à sa place, dans la voiture dont le moteur ronronnait encore en attendant que le conducteur daigne la mener à l'endroit indiqué par le GPS portatif.
Sans réellement se soucier de la façon dont la jeune femme interpréterait ses gestes, Alkis se prit une nouvelle cigarette qu'il alluma, comme la précédente. D'ailleurs, elle était où l'ancienne ? Les pupilles noisettes cherchèrent autour sans pourtant la trouver. Oh et puis merde, rien à foutre de la pollution, des dangers d'une simple clope, les potentielles feux de joies que cela pouvait engendrer. Rien à foutre de la verdure, d'ailleurs. Que le monde entier aille se faire enc... Une voiture passa à leur niveau pour savoir s'il y avait un problème et le grec répondu sèchement un "Non, on fait une pause." avant d'ignorer royalement l'autre qui comprit qu'il fallait vite se dépêcher de se casser. Monde de merde. Gens de merde. Caractères de merde. Tout puait la merde.
Le jeune homme tourna la tête vers la demoiselle, roula des yeux et revint fixer le paysage d'un air blasé, se mordant la langue entre deux taffes pour ne pas avoir à la provoquer un peu plus et avoir un prétexte de lui en coller une. Bon sang ce que ça le démangeait de se venger, là. Bordel à queues... Grommelant, il soupira avant de prendre la parole. Bon allez, il était temps de se tirer.
" Bon, on s'casse ou quoi ? "
Amabilité venait de rentre l'âme si l'on croyait le ton sur lequel parlait le patron. |
| | | Mar 11 Avr - 14:33 | | Are we that old ?Je venais de foutre un coup de poing dans la tronche de Alkis. C’était à tout bien y penser loin d’être la meilleure idée que je n’ai jamais eu on va dire. Je m’étais jamais battue avec Alkis. C’était d’ailleurs bien une des rares personnes dans le cas. Surement parce que jusqu’à lors il s’était toujours démerder pour ne pas me donner de raison d’avoir envie de le frapper. Contrairement à Marc que je soupçonnais de prendre un certain plaisir à ça. C’est sur même. Je tirais sur ma cigarette pour tenter de canaliser la rage qui brûlait à l’intérieur. Je ne savais pas pourquoi cette simple petite phrase avait suffit à déclencher chez moi une telle rage. Et je ne savais pas pourquoi bordel de merde j’avais tapé un de mes rares amis. T’es sure ? Oui ça je savais c’était tout simplement parce que la violence était mon putain de premier réflexe. Parce que je ne connaissais que cela. Parce que je ne comprenais que cela. J’étais énervée. Tellement énervée que mon cerveau ne fonctionnait probablement comme d’habitude. J’entendais vaguement un bourdonnement qui n’était pas le moteur de la voiture. Je savais que c’était les voix. Ah non c’est pas nous. Si c’était les voix. Puis il y avait aussi le bruit du sang qui frappait les paroies de mes tempes avec force. Il y avait le crépitement de ma cigarette, le ronronnement de la voiture, le bruit d’une porte qui claque. Je ferme les yeux et j’inspire. Inspire Mai. Médite ? Non je n’avais pas vraiment envie de méditer mais je savais que si je pouvais me concentrer assez j’arriverais surement à contrôler mieux mes émotions. Comme j’étais devenue douée pour les cacher avec le temps. Mais pas pour t’en protéger. Je sens les mains d’Alkis attraper mes épaules et mon dos rencontrent la voiture derrière moi. Il va se calmer l’autre ! Je ne dis rien et je garde les yeux fermés. Concentre toi Mai. Ne relâche cette espèce de pression qui te submerge. Je lache un ricanement quand ses paroles arrivent jusqu’à mes oreilles. Il y croit vraiment ? Il croit vraiment que ce genre de chose fonctionnent avec moi ? Grave erreur M. Mordoh. Ca a plutôt tendance à avoir l’effet inverse de ce que je le soupçonne de chercher. Je contiens toujours cette espèce de pression mais je laisse libre au cours au reste, à mon naturel. J’ouvre les yeux et le regarde avec un air provocateur. Essaie seulement. Heureusement pour lui, il relâche mes épaules au moment même où je m’apprêtais à lui foutre un coup de boule. Je supporte pas cette proximité forcée. Je n’ai jamais supportée que l’on me touche sans mon accord. Il a pas tord par contre : t’es vraiment trop conne. Grande nouvelle, Mai Fraser est conne. T’en as d’autres des trucs du genre à m’apprendre ? Ma voix tremble encore de colère. Il avait dit casée pas cassée. Je me répétais cela dans l’espoir de me calmer. Mais je n’y croyais pas réellement parce que j’avais entendu autre chose. A moins que ma tête ne me joue des tours. Ca serait pas nouveau. Puzzle… Ce mot. Bordel. Je me souvenais encore. C’était le mot qu’avait utilisé le médecin qui m’avait retiré la balle de mon ventre, balle qui avait décidé de se séparer en plusieurs morceaux dans ma chair. Ma main trouva automatiquement le chemin de ma cicatrice. Je me sentis prise de nausée. On ne me touche pas sans mon accord. Plus jamais. On ne me… Je sursautais en entendant Alkis jurer. Je regardais ma cigarette, presque entièrement consommée que je portais à mes lèvres. Je tremblais de toute part. Je voulais pas bouger. Je voulais juste… je voulais voir Marc. Je ne savais pas pourquoi mais j’avais soudainement besoin de voir Marc. On se demande pas hein… Vos gueule vous. Fermez la bordel de… J’inspirais à nouveau et finissais par me décider. Je remontais en voiture. Dans une vague tentative de paix, je tendis un mouchoir à Alkis avant d’attraper une nouvelle cigarette. J’ai besoin de ma clope et d’un verre à défaut du visage rassurant de Marc. J’aurais pas du te frapper… C’était les meilleures excuses que j’étais capable de sortir, d’une voix blanche ne faisant qu’énoncer un fait sans trop y mettre d’émotion. Je regardais ma main trembler alors que je tentais d’allumer ma cigarette. Merde. Ah bah oui ça énerve ! T’as qu’à arrêter de fumer, c’est mieux pour ta santé. Ferme la toi, je t’ai pas sonné. Mais menace moi une nouvelle fois et ça sera la dernière fois que tu me verras. Le pire ? c’était que je n’étais pas sure de regretter de gâcher notre amitié si on devait en venir à ça. Parce que menacer était simplement une limite à ne pas franchir. Je ne dis rien sur le fait de m’attraper par les épaules sans autorisation. Alkis était mon ex, j’étais pas sure qu’il puisse comprendre que je supportais pas qu’on me touche sans me demander mon avis. Parce que y avait bien qu’en couple que je me laissais faire. Et que j’avais pas demander son autorisation avant de le frapper. J’ai besoin d’un verre. Sans surprise. |
| | | Lun 17 Avr - 17:17 | | "La ferme."
Ce fut la seule réponse d'Alkis à toutes les paroles de Mai. Il avait volontairement ignorer le mouchoir, ignorer ses tremblements, ignorer même sa présence, en quelque sorte tant la rage envahissait son âme. Rancunier, ça il l'était mais il refusait de laisser exploser sa colère à la figure de la responsable de tout ce merdier. Ce qu'il retenait, c'était sa menace. Ah ouais ? Alors comme ça, il devait se prendre des coups complètement gratuits, ne pas réagir sous peine de se faire enculer et de se faire lâcher ? Eh bah putain, si c'était le prix de l'amitié avec elle, elle irait bien se faire mettre avec lui. Le grec n'avait jamais vraiment été du genre "gentil garçon" mais il savait se montrer respectueux. Elle le connaissait dans ses bons et ses mauvais moments mais de mémoires, elle ne l'avait jamais encore vu quand il était énervé au point d'avoir une envie de sang. Myron, lui, aurait pu le voir. Les phalanges blanches qui serraient le volant, sa mâchoire tressautant de hargne, son visage qui, d'un coup, se faisait aussi lisse qu'une page blanche. Si un mode berserk existait, sans doute que cela ferait parti de la pré-transformation.
Un verre... Elle voulait un verre et lui aussi avait bien envie de se faire un shoot, ou deux, voire quelques bouteilles au point de frôler le coma éthylique. Il allait faire ça tient. Une nouvelle fois, un calme horripilant gagnait l'habitacle alors que seule le bruit de la route et le GPS venaient briser parfois le silence. Après une poignée de minutes, l'homme vint garer son véhicule sur une des rares places de parking encore disponibles. Le patron quitta son auto, déboutonna sa veste pour se sentir bien plus libre. Il se passa la main dans les cheveux et jeta un regard dédaigneux à la femme qui l'accompagnait dans cette beuverie improvisée sans être plus autant désirée qu'auparavant. Verrouillant la caisse une fois Mai sortie, Alkis se dirigea vers l'entrée du pub et le détailla du regard. Ce n'était clairement pas le Jarvis, si on comparait ne serait-ce que par la façade.
Pénétrant dans l'enceinte, l'homme ne fit pas son galant, se contentant de diriger ses pas vers le bar pour commander une bouteille de leur meilleur scotch. Allant se laisser tomber dans une alcôve, Kiki servit les deux verres qu'il avait embarqué. Un quasi plein pour lui et l'autre tout autant. Pour le coup, ce n'était pas des doses de tapettes qu'il fallait mais de quoi bien dérouiller la gueule, ne serait-ce que pour calmer les hardeurs de chacun. Sans doute qu'ils finiraient par "discuter" et au pire, ils s'étriperaient. Malheureusement, cette idée tira une grimace au grec qui se contenta plutôt de venir prendre une longue gorgée d'alcool, luttant contre la chaleur venant de son gosier, s'emparant de son corps comme on buvait une bonne gorgée d'eau après des heures sans s'hydrater. Que ça faisait du bien...
Son conteneur vidé de tout liquide en quelques gorgées, il revint se servir et poursuivit son manège, laissant percevoir à quel point il était vexé. Se croisant les bras, tel l'homme d'affaires qu'il était et ses yeux vinrent plutôt se poser sur ses potentielles conquêtes de la nuit. Hm, finalement, passer sa frustration de cette façon était aussi une bonne idée. Et voilà qu'il partait, pensant déjà au reste de sa soirée, loin de cette amie avec qui il vivait une embrouille, une vraie, à des années lumières des brouilles qu'ils avaient déjà vécu. Putain, y penser, ça le refoutait en rogne et al grommela, vidant à nouveau son verre. Il finirait bourré sous peu, à ce rythme mais il s'en fichait bien. Ça éviterait probablement qu'il "menace" Mai et ça aiderait sans doute à faire passer la pilule plus facilement, si jamais elle décidait de ne plus jamais le revoir. |
| | | | | Are we that old ? (Alkis&Mai) ✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦ |
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