The look transmits so many emotions

La lueur de l'écran de mon téléphone brillait sur l'accoudoir de la banquette, où j'étais confortablement installé. Observant la télévision, je jetais de rapides coup d'oeil vers mon téléphone, espérant tôt ou tard recevoir un message de sa part. Nous avions prévu de nous voir cette après-midi puisque nous n'avions pas cours, j'attendais simplement sa confirmation pour savoir l'heure et l'endroit où nous nous rejoignions pour le repas de midi. J'étais impatient, tapotant soudainement mes doigts contre l'accoudoir jusqu'à sentir l'objet vibrer, signe qu'un nouveau message venait de me parvenir. Un simple regard me permit de constater de qui il venait : Théodore Altman. Un sourire étira mes lèvres, dévoilant mes dents blanches et illuminant mon visage. Heureux, content. J'avais l'impression d'avoir attendu des heures, alors que ça ne faisait que depuis quelques minutes que je m'étais posé sur la banquette, après avoir quitté l'institut une heure en avance et avoir changé de vêtements. Mais attendre dans de telles circonstances rendait toujours le temps plus long. Perdu dans mes pensées, j'avais fermement attrapé mon téléphone, répondait au message en quelques secondes pour lui dire que c'était bon. Je fus cependant tiré de mes songes par une voix féminine, celle de ma mère, qui venait de rentrer du travail.

Qu'est-ce qui te fait sourire ?

Surpris, mon sourire quitta bien vite mes lèvres ; j'avais réellement souri à la simple vue de ce message ? Au point qu'elle le remarque, il semblerait. Gêné, je sentais la chaleur m'envahir, mes joues devenaient rouges et je le remarquais. Je ne pouvais rien y faire.

Rien, rien.

J'avais répondu vite, me levant de la banquette pour quitter la pièce et me rendre dans ma chambre. Mon sourire était revenu. Pendant quelques secondes, je m'observais dans le miroir, replaçant mes cheveux, empoignant ma veste et mon sac avant de sortir pour me diriger, à pied, vers le lieu de notre rendez-vous. Les décors se succédaient, les nombreux arbres de la ville qui offraient un paysage agréable, plein de verdure. Je me perdais dans ces couleurs, tandis que les rayons du soleil venaient effleurer ma peau. Une douce brise était présente, contrastant avec la chaleur. Le temps était plus qu'agréable, la journée avait tout pour être parfaite : il faisait beau, je voyais Teddy, je me sentais bien. Extrêmement bien. J'aimais ces journées où semblait rouler à merveille, où la moindre chose semblait vouloir aller dans le bon sens.

Au loin, le lieu de notre rendez-vous. C'était un petit restaurant, plutôt un fastfood même, où les jeunes avaient l'habitude de se rejoindre. C'était un endroit tranquille, où il y avait assez peu de bruit pour discuter. Et de toute façon, nous n'y resterions sûrement pas longtemps puisque nous avions prévu de bouger pour d'autres activités. La journée était entièrement à nous, je comptais bien en profiter comme à chaque fois.

Je pénétrais dans la bâtisse, m'avançant pour me poser à une table dans le but de l'attendre. Je prenais ce qui servait de carte, regardant ce que j'allais bien pouvoir prendre jusqu'à entrevoir brièvement la chevelure blonde de celui que j'attendais. Un bref regard, rapide, mais je n'avais pas manqué son arrivée. Il s'approchait de la table, je me levais à son arrivée.

Comment tu vas, Teddy ?

Je serrais sa main en guise de salutations, lui offrant un sourire avant de me reposer sur la banquette, face à lui. J'étais content de le voir face à moi, je ne le quittais pas des yeux. Mon sourire ne quittait pas mon visage, un sourire qui montrait parfaitement la joie que j'avais en ce moment d'être avec lui.

Comment c'était les cours ce matin ?

Je lui avais dis cela d'une voix agréable, passant rapidement ma main dans mes cheveux pour les replacer correctement. Ma question était intéressée, l'on ne pouvait pas dire que je la posais simplement pour faire la discussion ; non, je voulais vraiment savoir comment c'était déroulée sa journée.

(billy & teddy) the look transmits so many emotions — Aujourd’hui tu avais tellement peu de cours que tu avais songé un court instant à ne pas y aller, puis tu t’étais rappelé que c’était que des cours sportifs alors tu ne pouvais pas rater ça, encore les matières scientifiques pourraient vite être zappés –ce qui aurait pour don d’énerver Cassie, mais tu ne lui dirais pas-, mais pas le sport. Le sport c’est un peu ta drogue, ton truc à toi, ton truc dans lequel tu peux te plonger à fond et ne penser à rien d’autre qu’aux diverses douleurs que tu ressentirais en pratiquant l’entrainement de tel ou tel sport. Du coup, vu que tu avais une bonne partie de l’après-midi de libre, mais aussi la soirée, tu avais organisé un petit truc sympatoche en compagnie de William Kaplan. C’est qui celui-là ? C’est un ami, du moins tu le penses, et tu aimes bien passer du temps avec lui et au fil du temps tu as appris à l’avoir près de toi, à l’avoir à tes côtés, car tu aimes bien sa présence, elle a le don de t’apaiser, de te rendre plus doux, plus calme, et Cassie pourraient être la première à en témoigner !

Tu viens tout juste de quitter le terrain et une fois dans les vestiaires tu lui envoies un petit SMS, histoire de lui confirmer que votre rendez-vous tient toujours, mais aussi où et à quelle heure, autant tout lui communiquer d’un coup, ne pas faire durer le suspense, surtout que ça ne servirait à rien. Tu relis le message avant de l’envoyer et te voilà parti dans les douches, accompagnant tes coéquipiers sur le terrain alors que vous vous lavez en parlant de tout et de rien, de la pluie et du beau temps, de vos plans pour ce soir. Tu te rinces très vite et tu t’éclipses vers ton casier, serviette autour de la taille. Une fois sec tu enfiles tes vêtements propres, un petit jean dans les tons bleus, une chemise à carreaux par-dessus un t-shirt gris et tu enfiles tes chaussures de villes avant de saluer ton équipe, sac à dos à l’épaule alors que tu quittes l’institut, ne prenant même pas la peine de repasser par chez toi, par peur d’être en retard.

Comme lieu de rendez-vous tu as choisi ce petit fast-food que tu côtoies avec tes coéquipiers de sport et tu trouves le lieu simple, sympa et c’est tout ce qui te représente alors autant aller quelque part où tu te sentes à ta place et où tu n’as pas à faire genre. Tu souris, bêtement, alors que tu t’approches du fast-food. Tu ne sais pas trop pourquoi tu souris, sans doute car t’es heureux ? Ou alors, car tu es impatient de retrouver Will ? Peut-être même les deux, qui sait ! Tu t’arrêtes un instant devant la porte de la bâtisse et tu inspires un bon coup, comme pour prendre ton courage à deux mains puis finalement tu te décides à pénétrer à l’intérieur, remarquant immédiatement où se tient le jeune étudiant. Tu viens à sa rencontre alors qu’il se redresse pour venir te saluer. « Je vais bien et toi alors, William ? » dis-tu alors que tu lui serres la main et que tu t’installes en face de lui, posant ton sac dans le fond de la banquette, laissant tes yeux contempler le doux visage du jeune Kaplan. Tu hausses légèrement les épaules alors que tu poses tes bras sur la table, ton regard n’ayant toujours pas quitté celui du brundinet. « Très bien, je pense. Mais j’ai fini il y a quelques dizaines de minutes, j’avais sport, j’avais oublié, mais je me suis bien défoulé alors maintenant j’ai faim. » Tu ris et comme par magie le serveur vient à votre rencontre, vous demandant ce que vous souhaitez consommer. « Pour moi ce sera un milkshake coco avec nappage chocolat. » Tu laisses ton invité faire sa propre commande puis tu reprends la conversation quand le serveur s’en va préparer vos boissons. « Et toi, ça a été les cours ? Tu as fait quoi en ce beau début d’après-midi ? » Tu t’intéresses à sa vie, t’aimes bien quand il te raconte sa journée, tu trouves ça enrichissant, intéressant.