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I don't go home to hold my soul [Pv Dakho et Junno]
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Junno Park

Junno Park
Mutant
More about you : I don't go home to hold my soul [Pv Dakho et Junno] Giphy

Pouvoirs : I don't go home to hold my soul [Pv Dakho et Junno] F62t

Contrôle des éléments : Terre. Junno est capable de manipuler et de contrôler des éléments terrestres. Tels que des rochers, de la boue ou toute autre matière issu de la terre. Il peut également pourfendre le sol en deux lorsqu'il touche le sol avec ses mains.
Emergence :
I don't go home to hold my soul [Pv Dakho et Junno] Fonddr115 / 55 / 5I don't go home to hold my soul [Pv Dakho et Junno] Fonddr11
Maitrise :
I don't go home to hold my soul [Pv Dakho et Junno] Fonddr115 / 55 / 5I don't go home to hold my soul [Pv Dakho et Junno] Fonddr11
Messages : 1166
DCs : Keith - Malik - Kwan - Tao - Artémia - Taïs - Jay - Alaric - Simon - Kelsey - Russel - Lauren - Yong-Sun - Daeho
Pseudo : Awen

https://houseofm.forumactif.org/t3422-junno-park https://houseofm.forumactif.org/t2591-junno-park

Mer 4 Avr - 20:46
 

I don't go home to hold my soul

FT. Dakho

 Depuis quelques semaines, tu perds pied. Tellement pied. Tu as l'impression que rien ne va plus autour de toi et la peur prend le dessus sur la raison. Les phénomènes qui te terrorise deviennent de plus en plus régulier. Ils arrivent parfois sans prévenir. Où que tu sois. Ils te frappent, te battent, te soumettent sans que tu ne puisse rien faire pour les empêcher. Ils peuvent survenir n'importe quand. N'importe où. Hier encore, la terre tremblait sous tes pas tout ça parce que tu étais plus stressé que d'habitude. Tu n'aime pas ça. Tu n'aime pas ça du tout. Pourtant, c'est encore assez léger. Ils ne t'envahissent pas entièrement mais tu sais ce que cela implique et tu refuse toujours autant la réalité.

Tu ne veux pas être associé à ces choses, à ces mutants, à ces montres que tu hais tant. Tu ne veux pas être comme eux. Tu ne veux pas être enfermé et même si certains ont cherché à te rassurer, tu n'arrive pas à accepter ce que tu es vraiment.

Alors tu cumules conneries sur conneries. Au lieu de d'apitoyer sur ton sort en pleurant, en hurlant, en te recroquevillant sur toi-même, tu vis ta souffrance en te faisant du mal. En faisant aussi du mal aux autres. Tu es plus piquant dans tes sarcasmes. Tu es plus vil avec ceux que tu n'aimes pas. Le petit diablotin en toi est beaucoup plus présent et tu n'hésite pas à envoyer chier tout ceux qui cherchent à t'aider parce que tu veux te punir, tout simplement. Tu veux te punir d'être comme ça. Tu veux te punir pour avoir un semblant de pouvoir. Oui, tu veux te punir pour tout ces phénomènes qui, un jour, tu en es sûr, deviendront plus présent, plus instable, plus dangereux.

Tu rentre de moins en moins chez toi. Tu fais le mur. Tu ne préviens même plus tes parents quand tu couche ailleurs que dans ton lit. Ils ne te voient que très rarement et ça te convient. Car tu ne tiens pas à les voir. A leur parler même si ta mère à chercher un jour à discuter avec toi pour savoir ce qui se passait. Elle est inquiète. Tu le sais. Tu le sais mais tu t'en fiche. Elle a failli d'ailleurs te prendre aux faits quand tu jouais avec un rasoir dans la salle de bain.

Parce que oui. Tu joue désormais avec des lames en tout genre. Des lames, des objets qui sont capable de percer ta peau en laissant derrière eux des marques indélébiles. Ça fais mal. C'est parfait. Ça fait mal et tu en deviens presque accro, comme la drogue que tu te paie désormais quotidiennement. Oui, tu souffre, énormément et c'est de cette façon que tu le fais savoir. Même si tu ne cherche pas spécialement à obtenir de l'aide.

Toujours est-il que ce soir, tu n'es pas chez toi. Tu n'es pas dans la salle de bain à te mutiler. Tu n'es pas non plus au QG de la Garde mais dans un appart miteux, rongé par les rats. Plusieurs personnes que tu ne connais même pas sont là eux aussi. Des hommes, des femmes, plus âgé que toi au final. La fumée enivre les lieux. Elle te pique les yeux, les irrite mais tu ne le sens pas. Un sourire étrange étire tes lèvres. Tes iris sont rouge, gonflé et vous vous passez de temps à autres, un joint pendant que d'autre se piquent avec une seringue ou sniffent un rail de coke.

Aucune peur ne te titille cette fois. Tu es bien. Si bien que tu te laisse transporter par la dangerosité de l'instant. Tu laisses le gout du joint enivrer ton palais, te piquer la gorge. Un ricanement s'échappe même de tes lèvres quand l'un d'entre vous s'effondre au sol et tu ne te relève même pas pour l'aider. Non. Tu es affalé sur le canapé. Tu n'as plus les idées claires. Tu es comme dans un monde à part et tu ne réalise plus ce qui se passe autour de toi. Tu es ailleurs. Tu n'es plus là et cela te convient, parfaitement.

Quand vient ton tour, tu t'extirpe de ta léthargie pour te relever, avec beaucoup de difficulté. Tu rampe presque jusqu'à la table où de la poudre blanche t'attend, patiemment. Un grognement s'échappe de ta gorge quand un vertige suivit d'une nausée désagréable te prend aux tripes. Ta main passe sur tes yeux explosés et tu les frottent, clignant plusieurs fois des paupières pour te tenir éveillé.

Tu ne dois pas sombrer. Non. Pas maintenant. Quand enfin, la sensation disparait, tes doigts prennent cette paille qui est posée sur la table et tu rapproche ton visage pour t'adonner à ce plaisir interdit. Tu sens la poudre entrer dans ton nez. Tu renifle cette substance illicite et tu pousse un soupir d'aise avant de te relever et de t'affaler à nouveau sur le canapé, les bras en croix.

Tu vois tout tourner. Tes yeux se plissent, la réalité se déforme. Tu entre dans un sommeil éveillé et tu n'entends même pas la porte s'ouvrir à la volée. Non. Tu ne réalise plus rien. Tes yeux se ferment et tu te laisse bercer, sans aucune pensée ne traverse enfin ton esprit embrumé. Si seulement, cela ne s'arrête pas. Si seulement, tu pouvais rester là, dans cet état léthargique sans que personne ne t'en arrache. Si seulement....
(c) ANAPHORE
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Mer 4 Avr - 20:48


I don't go home to hold my soul
Junno & Dakho
♠ ♣ Nobody understands this hell that you're going through. The nightmare that's coming true. That light inside of you is starting to fade and sometimes you gotta fall to see where you land. Even the sun goes sinking down, but you know, tomorrow it'll rise from the ground. ♥ ♦

L'encre s'écoule sur le papier, alors qu'il trace des traits et des boucles. Les lettres, manuscrites et stylisées, s'imprègnent sur la feuille couleur crème. Des arabesques noires, qui tranchent avec le papier pâle qui repose sur son bureau. Sourcils froncés, paupières plissées, ses iris scrutent avec attention les mots qui s'inscrivent. Ses oreilles bourdonnent à cause de l'écho qui résonne au sein du commissariat. Les tasses de cafés qui s'entrechoquent, les doigts qui s'apposent sur les touches de clavier, les feuilles des dossiers consultés qui frottent entre elles. Une mélodie à laquelle il s'est habitué, et qui le calme lorsque son esprit s'épanche ou est en ébullition. Ses pupilles se dilatent quelque peu, alors que son regard se pose à gauche du dossier. Il inspire, contemple la preuve qui trône sur le bureau, et reprend son récit. Dakho se mordille les lèvres, concentré sur sa tache, alors qu'il relate les faits. Une petite modification dans un dossier, pour un de ses camarades de l'ombre. Rien de bien méchant après tout. Mais il doit faire attention. Les indices doivent concorder, et rien ne doit être laissé à part. Le brun passe tout au peigne fin, un plan stratégique prenant vie en son esprit échauffé. Sa main droite attrape l'une des feuilles, et la soulève, laissant apparaître une autre fiche, cachée juste en dessous. Il relit un passage, et retrace un autre fait. Les engrenages s'emboîtent alors qu'une altération de la réalité prend vie, inscrite à même le papier. Dakho souffle doucement, continuant d'écrire encore quelques lignes. Le stylo est lourd entre ses doigts, mais le contact est rassurant contre sa paume. Son écran allumé lui picote les yeux, mais il n'y prête pas attention. Trop focalisé sur l'histoire qu'il décrit, qu'il tente de créer, et d'immiscer dans la réalité. Perdu dans ses pensées, transcendé par sa tâche, il se déconnecte de l'instant présent, le temps se figeant presque autour de lui.

Un téléphone sonne au bureau à côté, mais il ne détourne même pas le regard. Son collègue décroche, hume quelques secondes, et inscrit une adresse sur un post-it. Lorsqu'il raccroche, le bruit du téléphone posé sur la base fait tiquer le brun. Son collègue l'interpelle, et Dakho se sent obligé de relever ses yeux sur lui. Il fronce les sourcils, s'adossant le plus loin possible sur sa chaise de bureau. Quoi ? Son collègue s'approche de lui, et lui file le post-it, les poings sur les hanches. L'attrapant du bout des doigts, Dakho glisse son regard sur les coordonnées. Un gars du coin raconte avoir vu plusieurs individus pénétrer dans le bâtiment. Il ne reconnaît pas l'adresse, mais ce que son collège lui dit résonne de manière bien trop familière à ses oreilles. C'est une zone désaffecté, y a rien là-bas... Ses poumons se compressent, tandis que sa respiration se bloque à même sa gorge. Enfin... Un vide se creuse entre ses côtes, alors que sa langue devient lourde dans sa bouche. A part du trafic de drogue et des camés en manque. Dakho cligne des paupières, ses muscles crispés par un souvenir encore trop tangible à ses yeux. Ses empreintes s'impriment presque contre la texture du post-it tant il serre les poings. Il revoit la scène se jouer sous ses yeux, et à l'arrière de ses paupières. Il ne peut pas rester là sans rien faire. Ce poison fait bien trop de dégât, et Dakho ne veut plus supporter le poids de la fatalité sur ses épaules. Pas encore une fois. Le brun se redresse brusquement, lâchant son stylo dans la précipitation. Il reprend sa respiration, bien qu'elle soit hachurée, et plonge ses iris dans ceux de son collègue. On y va. Son ton est tranchant, sans appel. Il ne laisse pas le choix à son camarade, que de supporter sa présence pour cette mission.

Ses pas résonnent en un écho étouffé dans le commissariat, alors qu'il vient de récupérer son arme et d'enfiler son badge autour de son cou. Dakho entend à peine son collègue soupirer derrière lui, tant il est furax. La haine le ronge, tandis qu'une colère froide l'emporte sur son sillage. Ses poings se serrent, ses muscles sont crispés, ainsi que sa mâchoire. Le brun s'arrête devant son casier, récupérant le reste de son équipement. En tout dernier, il enfile un gilet pare-balles, par précaution plus qu'autre chose. Il sait pertinemment que certains addicts sont prêts à en venir aux mains, et à sortir l'artillerie lourde au besoin. Fermant les paupières un court instant, il termine de serrer les liens du gilet rembourré. Il essaye de garder contenance, alors que son esprit s'épanche, les souvenirs remontant à la surface, brisant la ligne fragile entre rêve et réalité. Il revoit encore les résidus de poudre, les entailles sur ses poignets. L'horreur le frappant de plein fouet, il rouvre les paupières, son souffle perdu sur ses lèvres. Une tape sur l'épaule le ramène quelque peu à la réalité, tandis qu'il ferme son casier et file en direction de la voiture. Son collègue conduit, et le trajet est silencieux. Aucun des deux ne parle, personne ne perturbe la fréquence radio. Le silence est assourdissant. Son sang pulse à ses tympans, gonflant ses veines. Ses oreilles bourdonnent une fois de plus, alors que sa jambe tressaute. Il serre les poings, les lèvres pincées, la mâchoire crispée. Une fois de plus, il laisse son regard se perdre sur l'horizon et ses pensées s'évader. Retourner à ce cauchemar qui le hante encore parfois. Qui le fait s'éveiller en pleine nuit, la sueur glissant sur sa peau brûlante, alors que les frissons dévalent le long de son échine. Dakho inspire un bon coup, desserrant les poings. Ses phalanges sont blanches, et ses paumes rougies. Ses ongles ont raclés contre l'épiderme, et ça le lance encore, même après avoir secoué ses mains. Il n'en peut plus de cette pression qui l'enserre. De ce sentiment qui l'empoigne, alors qu'il patiente à un feu rouge. L'adrénaline pulse en lui, résonne en un écho puissant en ses veines. Une grimace étire ses traits, tant l'attente le démange. Il a l'impression qu'il va finir par imploser.

Mais son collègue démarre en trombe, les pneus crissant sur l'asphalte. Dakho ouvre la fenêtre de son côté, juste assez, de quoi passer sa main au travers. Ses doigts agrippant le dessus du toit, alors qu'il élève sa paume, son coude, son épaule. Il se tient ainsi, son autre main reposant sur son genou. Le brun sent son cœur cogner au creux de sa cage thoracique lorsque son collègue s'arrête devant le bâtiment abandonné. Il se détache, ses gestes sont précipités et il manque de rester accroché alors qu'il ouvre la portière. S'élançant au dehors, il trébuche mais se rattrape à la dernière seconde, ses pas claquant contre le sol. Son collège appelle le central, les informe qu'ils sont bien arrivés à destination et qu'ils s'apprêtent à rentrer à l'intérieur. Dakho scrute la bâtisse, notant les points d'entrées, et ceux de sortie. Les fenêtres sont fissurées, brisées, la brique des murs est fendue, et le bois des portes semble rongé de l'intérieur. Un tableau figé dans le temps, marquant le désastre que la nature peut provoquer en reprenant ses droits. Son souffle glisse sur ses lèvres lorsque son collègue termine son appel fugace. Dakho lui lance un regard, et son camarade hoche simplement la tête, attrapant déjà son arme avant de s'avancer. Le brun soupire une ultime fois, son regard scrutant la porte tout du long. Il défait la sécurité de son holster et agrippe la crosse de son flingue, au même instant où il s'élance. Ses pas frôlant à peine le sol tandis qu'il s'approche. C'est son camarade qui se colle en premier contre le mur, et lui envoie des signes de la main. Dakho hoche la tête, sortant l'arme de son fourreau, levant ses mains bien haut, au niveau de son visage. Il inspire, se tient prêt. Dans l'attente du signal.

En une impulsion, il lève sa jambe et percute la porte de son pied. Le fracas résonne bruyamment à ses tympans, alors qu'il repose son pied à terre. Son camarade s'engouffre à l'intérieur, en hurlant. POLICE ! Dakho le suit de près, arme bien levée devant lui, coudes tendus. La poussière s'élève alentour et il plisse les paupières en s'aventurant à l'intérieur. Il entend des cris, son collègue qui hurle, la panique qui ébranle les esprits. Passant l'ouverture, il s'immisce à l'intérieur de la pièce principale, rejoignant bien vite la position de son camarade. Il compte sept silhouettes, certaines floues et tapies dans l'ombre. Déjà bien dévastées, ravagées par le poison qui coule en leurs veines. Ses iris glissent sur celles à proximité, et son regard accroche un corps bien trop jeune et frêle. Un écho raté se creuse en sa poitrine, lui coupant le souffle. Ses pupilles se dilatent, ses yeux s'écarquillent alors qu'il s'élance, sans réfléchir. Dakho s'effondre, à genoux près de la silhouette. L'une de ses mains se pose sur le front chaud de l'individu, l'autre rangeant l'arme à sa ceinture. Sa paume glisse sur le cou du jeune homme, cherchant un pouls. Il l'entend grimacer, grogner presque. Une boule se forme dans sa gorge, alors que les mots lui manquent. Il revoit en cet instant précis, le souvenir de son frère ravagé prendre, le moment où son monde s'est écroulé prendre vie sous ses yeux. La colère l'empoigne mais la crainte se déverse en lui, dévorant ses entrailles. Sa main droite vient agripper son poignet, la pulpe de ses doigts s'apposant contre la peau fine et tendue. Le pouls est là, quoiqu'un peu faible. Ravalant difficilement sa salive, il ne lâche pas son poignet, alors qu'il se positionne en face de lui. Accroupi, ses iris cherchent son regard perdu, et sa main libre se pose sur sa joue, tapotant doucement. Eh ! Dakho sent sa gorge s'enserrer quand l'autre ne répond pas tout de suite. Et ses poumons se compresser sous sa cage thoracique. L'angoisse l'empoigne, alors qu'il reste ainsi, aux côtés de cet étranger, qui lui rappelle beaucoup trop de souvenirs. Une image s'imprègne à l'arrière de ses paupières, un visage qui semble familier, mais étranger en même temps. Des contours flous, qui se superposent à ceux du visage de l'individu qu'il tient fermement entre ses paumes. Son souffle glisse sur sa langue, alors qu'il chasse l'image de son esprit embrumé. Ses lèvres tremblent, tandis qu'il s'enquiert de lui, à nouveau. Tu es là ? Tu m'entends ?



Ayaraven

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Junno Park

Junno Park
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Contrôle des éléments : Terre. Junno est capable de manipuler et de contrôler des éléments terrestres. Tels que des rochers, de la boue ou toute autre matière issu de la terre. Il peut également pourfendre le sol en deux lorsqu'il touche le sol avec ses mains.
Emergence :
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Jeu 5 Avr - 20:56
 

I don't go home to hold my soul

FT. Dakho

 Oui. A cet instant, tu ne ressens plus rien. Ni la colère, ni la haine, ni la douleur, ni toute cette souffrance qui coule en toi depuis des semaines. Tu es bien, posé. Aucune pensée ne te traversent. La coke que tu as aspiré fait doucement son effet et t'entraine dans une forme de léthargie à la fois douce et pénétrante. Le joint que tu as fumé accentue son impact sur ton cerveau et tout le reste de ton corps. Tu ne sens plus sa lourdeur. Tu ne sens même plus ton cœur battre si lentement contre ta poitrine.

Les bras en croix, tu te laisse simplement aller sans penser un seul instant aux conséquences que ça pourrait engendrer sur ta vie, sur ton avenir tout entier. Par ailleurs et si tu mourrais, là, affalé sur ce canapé entouré d'étranger? Es-ce que cela t'effraie?  Ou alors, tu t'en fiche royalement? Es-ce que tu es prêt à tout perdre pour un instant de bonheur factice? Ou tu as une si mauvaise opinion de toi et de tes proches?

En vérité, tu t'en fiche. Là, tout de suite oui, tu t'en fiche. Tu t'en fiche de la douleur que tu peux infligé à tes parents. Tu t'en fiche de la tristesse que tu peux leur imposer. A eux mais aussi à Erica, à Harry, à Lorna, à tout tes amis même si ces derniers se comptent sur les doigts d'une main. Tu veux juste oublier. Tu veux juste te faire du mal comme la réalité te fais si atrocement souffrir.

Les yeux clos, tu te laisse porter. Oui, tu te laisse porter quitte à t'abandonner entièrement dans les bras d'une mort lente et incertaine. Tu n'entends même pas la porte claquer. Tu n'entends même pas un homme hurler. Tu ne vois pas l'agitation qui fuse autour de toi et tu flotte, oui, tu flotte en sentant peu à peu le sommeil te gagner.

Ton souffle ralentit. Ta tête penche légèrement sur le côté. Tu sens une main se poser sur ton front mais tu ne réagit pas. Ou peu. Tu reste dans cette forme de sommeil sans rêve et tu grogne, marmonne sans pour autant réagir. Parce que toi, tu veux rester là. Tu ne veux pas te réveiller. Tu aimerais bien le repousser, voir le visage de celui qui te malmène, prend ton poignet, te claque la joue aussi mais tu as profondément du mal à émerger. Alors tu geins. Tu bouge légèrement ta tête de droite à gauche. Ta poitrine se soulève difficilement à chaque inspiration et tu lâche un :
- Mmmm....

A peine audible, voir quasi-inexistant. "Tu es là ? Tu m'entends ?"  Quand soudain, sa voix claque dans le silence. Tes sourcils se froncent. Car elle te semble si familière tout à coup. Comme une mélodie qui résonne doucement à tes oreilles. Tu ne sais pas d'où vient cette impression. Cette sensation mais elle t'invite à ouvrir les yeux, lentement, t’extirpant durement de ce cocon que tu as toi-même choisi. C'est étrange. Tu ne veux pas revenir et pourtant.... cette voix t'appelle. Tu te dois d'y répondre. Tu ne sais pas pourquoi ni comment mais ça te redonne un regain d'énergie, une raison. Peut-être l'unique. De retourner sur la terre ferme.

Ta vision est floue. Ta tête tourne et ton estomac se tord, désagréablement. Tu gémis à nouveau. Puis, tu tourne difficilement la tête sur le côté, pour voir cet homme, cette silhouette se pencher au dessus de toi sans que tu n'arrive vraiment à la cerner.
- Tu....

Ta gorge est sèche. Elle te brûle. Tu papillote plusieurs fois des paupières avant de ravaler ta salive. Le réveil est difficile. Vraiment. Tu marque un temps d'arrêt, tu essaye de reprendre tes esprits mais ton cerveau se bloque, tourne au ralentis. Un ricanement s'échappe alors d'entre tes lèvres et tu essayes de plus belle d'ouvrir tes iris avant de te redresser.

Ta vision devient un peu plus clair. Juste un peu. Le visage de l'homme devient de plus en plus net et tu plisse les yeux, ton cœur se mettant tout à coup à battre plus fort contre ta poitrine. Cette voix.... Et maintenant, ce visage... Oui, tu as l'impression de l'avoir déjà vu. De l'avoir déjà entendu. Un drôle de sentiment t'envahit, te parcoure. Tu ressens tout d'abord du soulagement. Mais aussi, une colère profonde entremêlé par une souffrance inexpliquée. Tu ne sais pas d'où ça vient. Tu ne peux t'empêcher même de marmonner un :
- Tu es revenu à moi...

Avant de reprendre soudain tes esprits. Si on peut dire. Tu hallucine, c'est aussi simple que ça. Tu ne sais même pas pourquoi tu viens de sortir ce genre de chose et tes émotions s'embrouillent, t'emportent maintenant dans une rage noire. Dans un tourbillon de pensée et de sentiments contradictoires. Car cet homme que tu ne connais ni d'Adam ni d'Eve vient de te réveiller de ta léthargie bienfaitrice et tu es en colère. Oui, tu es en colère et tu oublie bien vite tes impressions précédentes. Tu commence à gigoter. Un gémissement plaintif sort de ta bouche et tu tente de t'extirper du canapé, sans grand succès.
- Fout moi la paix.

Alors ta voix claque dans le brouahaha. Tu t'agite. Dans un geste désordonné, lent à souhait, tu essayes de repousser cette main tendue et tu essayes même de le frapper, en sentant toujours plus ton corps se contracter et tes entrailles se retourner.
- Laisse-moi putain. Je veux rester ici. Je veux juste... Dégage !
(c) ANAPHORE
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Ven 6 Avr - 12:48



I don't go home to hold my soul


Nobody understands this hell that
you're going through. The nightmare
is coming true. That light inside of
you is starting to fade and sometimes
you gotta fall to see where you land.
Even the sun goes sinking down, but
tomorrow it'll rise from the ground.

L'individu bouge entre ses paumes, alors que sa poigne le marque presque de ses empreintes. Il le maintien, du mieux qu'il le peut, tentant de le rappeler. De le ramener à la réalité. Lui faire reprendre contenance, afin qu'il s'accroche à sa vie, à ce qui lui reste dans ce monde. Avant qu'il ne soit trop tard et qu'il lui file entre les doigts comme de la fumée. Comme son frère, il y a bien des années à présent. Dakho ne veut plus revivre ce cauchemar, cette scène qui le tient éveillé la nuit. Qui le fait se redresser d'un coup, en sueur, alors que son souffle se fait court, erratique, et qu'il peine à émerger. Il ne peut plus abandonner quelqu'un dans le besoin, et laisser tomber quiconque. Il s'en est fait la promesse. Et cette fois, c'est ce jeune homme qui est tombé sur lui. Et sur son devoir, son envie de lui venir en aide. Le brun sait pertinemment qu'il risque de se confronter à un mur, il en a l'habitude. Les drogués ne sont jamais sympas avec lui, et il le leur rend bien. L'asiatique comprend bien des choses, mais vouloir se ruiner la santé, briser sa vie, ça le dépasse complètement. Il a vécu le chagrin de son frère et sa perte, et même après des années, il n'arrive toujours pas à se faire à l'idée. Le regret le ronge et la colère inonde ses pensées. C'est beaucoup trop déstabilisant pour lui, mais il en redemande. Encore et encore. Et il file au delà des taudis pour retrouver ces camés qui ont besoin d'espace. D'air, alors qu'ils s'enferment et se referment sur eux-mêmes. Dakho se sent empoigné, à chaque putain de fois. Dès que ses iris se posent sur ce tableau qu'il ne connait que trop bien. Son cœur s'affole, son esprit dérive, et le cauchemar reprend vie, sous ses yeux alors qu'il se perd dans ce souvenir. Il meurt, à petit feu. Inlassablement.

Le jeune homme murmure quelque chose, souffle inaudible qui s'écrase pourtant sur son visage échauffé. Dakho déglutit, son regard vitreux posé sur lui, alors qu'il cherche d'autres signes de vie. De conscience, montrant qu'il n'est pas totalement sous l'emprise de ce poison qui lui dérobe quelques secondes de sa précieuse existence. Ses lèvres entrouvertes tremblent tandis qu'il le contemple. Peau de porcelaine, fragile et facile à briser à la moindre pression. Il craint pour lui, comme il a eu peur pour son frère. Les autres sont déjà out, ou en train d'être repêchés par son collègue. Pour l'instant, c'est lui, que Dakho veut sauver. Lui qui compte plus que tout en cet instant. Précaire moment, perdu dans le temps, qui s'étend. Il cligne des yeux, les contours du visage du jeune homme s'imprégnant à l'arrière de ses paupières. S'inscrivant sur son derme, à même sa peau qui est à vif. Respiration fébrile, il secoue encore un peu le jeune, le cœur au bord des lèvres. Inquiet comme jamais, alors qu'il se sent presque en proie à l'angoisse. A ce stress qui lui ronge les entrailles, se déversant de sa bulle pour l'empoigner plus fermement. Le ricanement lui glace le sang, et un frisson gelé dévale le long de sa colonne vertébrale. Il resserre sa prise, maintenant son visage bien droit pour ne pas que son esprit s'épanche et qu'il lui échappe. Le jeune a l'air de se redresser, d'essayer de se maintenir debout, alors l'asiatique se recule quelque peu, un genou raclant le sol tandis qu'il fait basculer le poids de son corps sur son autre pied. Sa cheville tremble avant de se figer, prise précaire contre la texture abrupte du sol. Sa langue claque contre son palais, alors qu'il laisse ses paumes glisser sur la peau de l'autre. Ramenant une main sur son genou, celle qui est libre s'accrochant à l'épaule du jeune. Toujours un contact, même fébrile, pour le maintenir, lui faire comprendre qu'il n'est pas seul. Qu'il peut s'en sortir, s'en tirer, si seulement il a l'envie d'y croire. C'est ce qu'espère le brun, alors qu'il reste près de lui. S'assurant qu'il peut se redresser sans trop forcer, et qu'il ne va pas s'écrouler sous le poids d'un tourment. Ou à cause du poison qui ronge ses veines et salit son sang. Son regard se pose sur Dakho, et l'homme se sent mis à nu. Comme, découvert par une œillade particulière, inquisitrice, perçante. Ses pupilles sont dilatées, et l'asiatique ne peut que scruter ses iris presque inexistant. Beaucoup trop fins pour être vraiment perceptibles. Son souffle se bloque à même sa gorge, brûlant ses poumons. Sa respiration étouffe son être, qui reste figé, devant ce spectacle. Il ne dure qu'un temps, une fraction de seconde, avant d'éclater en morceaux.

Une myriade de fragments qui explosent, juste devant lui, entre eux. Le silence se brise, perturbé par ce souffle, cette phrase qui sonne si familière. Et qui est pourtant inédite. Il croit d'abord rêver, et le pense encore maintenant. Il cligne des paupières, fronçant les sourcils. Que... ? Sa tête se penche sur le côté, alors qu'il le scrute de ses iris pétillants. Une étincelle jaillit sur sa rétine, tandis qu'il voit la réalité se déformer à nouveau. L'instant fragile, est encore une fois brisé, ébranlé, par cette voix. Il se met à gigoter, comme pour se débarrasser de quelque chose, et Dakho le regarde, interloqué. Sa main glisse de son épaule et il ne cherche même pas à la reposer, à instaurer un nouveau contact. Il se laisse se perdre dans ce tableau incongru, qui le transcende étrangement. La plainte qui s'échappe de la gorge du plus jeune le fait grimacer, alors qu'il réprime un frisson. Une grimace étire ses traits, au moment où le gamin se met à râler. A bougonner, tel un malpropre, un ingrat qui n'a pas appris à dire merci au bas-peuple. À la plèbe, dont il se contrefout, apparemment. Dakho a bien envie de soupirer, en le voyant ainsi se renfermer. Rejeter l'aide qu'il lui offre. Mais il ne fait que lever les yeux au ciel, les roulant presque dans ses orbites. Cet inconnu lui en fait déjà voir de toutes les couleurs, c'est dire. Le brun prend sur lui, et pince les lèvres en reportant son attention sur lui. Ses iris accrochant une fois de plus sa silhouette à la limite de l'immuabilité. Il est amorphe, et déphasé, et ne manquera pas de sombrer encore et encore durant le reste de la journée, et même pendant la nuit. Ce coco ne sait pas encore que Dakho n'est pas prêt d'abandonner et qu'il ne compte pas lui foutre la paix. Surtout pas le laisser dans cet état, dans un taudis pareil. Non. Il va l'emmener au poste et le balancer en cellule de dégrisement pour la nuit, avant de l'interroger le lendemain afin de prendre une déposition. Le brun voit le coup arriver de loin. Même s'il manque sa cible et qu'il tombe presque au passage, Dakho l'esquive malgré tout. Écarquillant les yeux, il le regarde, interloqué, abasourdi. De nombreuses pensées lui vrillent l'esprit, notamment des remarques sur l'agilité du plus jeune et ses capacités motrices. Ainsi que son niveau sur l'échelle des abrutis. Mais il se garde bien de les taire, et profite de son agitation pour se redresser. Tu crois que je vais te laisser là ? T'as rêvé mon grand. L'asiatique se place à côté de lui, et commence déjà à récupérer les menottes d'une main. Ses doigts enserrent le métal, alors qu'il attend le moment propice, continuant de jouer ce jeu devant lui. Tu vas venir avec moi plutôt. Il sort les bracelets dans un mouvement fluide, et, en un geste expert, les fait passer autour des poignets du plus jeune. Un sourire contrit étire ses lèvres, alors qu'il lui maintient les mains derrière son dos. Et tu vas faire une petite cure express en cellule. Sa main libre vient tapoter l'épaule du gamin, alors qu'il se place ensuite de sorte à pouvoir l'aider à se relever. Il porte le poids de son corps contre le sien, soufflant par à-coups, l'entraînant au dehors. Il peut bien râler autant qu'il veut et gigoter, Dakho va le sortir de ce trou. Et lui retirer ce poison qui ronge son être, dévore son âme. Il va le faire revenir à lui, afin qu'il reprenne ses esprits.


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Junno Park

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Contrôle des éléments : Terre. Junno est capable de manipuler et de contrôler des éléments terrestres. Tels que des rochers, de la boue ou toute autre matière issu de la terre. Il peut également pourfendre le sol en deux lorsqu'il touche le sol avec ses mains.
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Sam 7 Avr - 11:36

I don't go home to hold my soul

FT. Dakho

Tout ton corps est crispé. Il hurle sur le poids de la drogue. Il hurle sur le poids de la souffrance et de la colère. Vainement, tu essayes de te redresser, de frapper cet inconnu qui pourtant, cherche à t'aider. Tu gémis, tu grognes, tu râles. Ton poings se dirige droit devant toi mais tu rates ton coup. Ton corps bascule en avant et tu serres la mâchoire, toujours plus, titubant en essayant cette fois de te débattre.

Car tu ne veux pas de son aide. Oh non. Tu ne veux pas qu'on te tende la main. Là, tout de suite, tu veux juste qu'on te laisse tranquille et ce type, dressé devant toi, t'en empêche. Tu es en colère, vraiment. Tu sens ton cœur s'accélérer. Tu sens ton pouls s'emballer mais tes gestes sont tellement fébriles, tellement faibles que tu n'es plus aussi agile que d'habitude. Ton esprit embrumé te tourne la tête. Ton estomac se tord dans tous les sens et tes yeux peinent à rester ouvert. Tellement que la silhouette en face de toi devient flou, vague, tremblant. Ce qui te perturbe d'autant plus.
- Mais laisse-moi ! J'ai pas envie de ton aide, bordel ! Fous-le camp !

Tu hurles presque. Ta voix frappe une fois de plus le brouahaha environnant et tes sourcils se plissent quand l'autre te sort que tu vas devoir venir avec lui, en t'enserrant les poignets. Tu es bloqué. Tu sens sa poigne et tu grogne à nouveau quand il te passe ses menottes avec agilité. Il est sérieux lui? Il veux vraiment t'embarquer? Es-ce que tu n'es pas en train de délirer plutôt? La réalité est tellement confuse à présent. Tu ne sais plus où tu es, ce que tu fais, ce qui se passe et tu n'es plus tellement maitre de tes pensées.
- Que... Quoi? bafouilles-tu, en essayant de réaliser ce qui t'entoure. Ce qu'il te dit.

De la sueur glisse sur ton front, sur tes pommettes, sur ton cou et sur tes mains. Une peur sans nom t'envahit, mêlé par cette rage profonde et dévastatrice qui t’enivre depuis que tu as pris conscience de qui tu étais. La scène semble se dérouler au ralentis. Les lèvres pincées, tu continue alors à gigoter dans tout les sens, quitte à lever ton pied pour atteindre enfin celui qui te maintient si fermement.
- Jamais ! Je te suivrai pas merde ! Tu n'as pas le droit de faire ça !

Pourtant, il en a tout les droit. Tu ne réalise pas encore très bien mais la police est là, à vous embarquer les uns après les autres. Certains se débattent comme toi tandis que d'autres restent immobile, embué dans leurs hallucinations ou pire, évanouie dans une transe sans fin. Mais tu t'en fiches des autres. Tandis que tu sens une main tapoter ton épaule, tu tourne la tête et tu grogne, tu gronde devant l'air déterminé de cet inconnu. D'ailleurs, il t'entraine avec lui et te force à se relever. Tu essayes de résister, de se dégager de son emprise mais sa poigne est beaucoup trop ferme, trop forte et tu n'as pas assez les idées claires pour ça. Tu n'as pas assez de force non plus. Tu es obligé de subir et c'est en pestant de plus belle que tu titube à ses côtés, en fêlant à son attention :
- Je te le ferai payer.

Comment? Tu ne sais pas mais tu te promets de lui rendre l'appareil un jour ou l'autre. Ton impression ressentit un peu plus tôt à son égard à disparu, ou partiellement. Car dans ce torrent de haine, tu ne peux t'empêcher d'éprouver une forme de soulagement qui te perturbe. Tu ressens comme une ébullition de sentiment en tout genre. Tu ne sais toujours pas d'où ils viennent, d'où ils proviennent mais ils t'agacent, te troublent, te bousculent dans tous les sens. Et tu n'arrives pas vraiment à gérer ça.

Quand vous êtes enfin dehors, l'air te frappe au visage. Il te lacère et tu ne peux t'empêcher de grimacer sous l'intensité de la lumière extérieure. Elle te pique les yeux, te foudroie les pupilles. De plus belle, un grognement t'échappe mais tu ne peux même pas t'en protéger car tes bras sont toujours replié en arrière, tenu par le même inconnu qui te ballotte jusqu'à la voiture de police.

Les menottes te font mal. Elles t'enserrent la peau. Elles te brûlent et à nouveau, tu t'agite quand tu sens la main de l'homme se poser sur ta tête pour te faire entrer de force dans le véhicule.
- Me touche même pas !

Ta voix est vaseuse, faible comparé à d'habitude mais bon sang, tu mets toute ton énergie dans tes mots. Dans tes piquent même s'ils sont un peu désordonné pour le coup. Comme ton esprit. Alors tu râles, tu t’affales à moitié sur le siège arrière et ton front vient se poser sur la vitre quand vous démarrez. Les battements de ton cœur continuent à te lacérer la poitrine. Elles battent à un rythme de plus en plus effrénée. Une boule se forme dans ta gorge et tu te redresse, légèrement, en sentant toujours plus tes liens te lacérés les poignets. Tu te permets même de frapper le siège avant, histoire de bien faire chier l'homme qui se trouve dessus. Tu tapes une fois, puis deux, puis trois, par a coup bien précis avant de lancer à la volée sur un ton quelque peu sarcastique, mêlé par les effets lancinants de la drogue :
- Dit? Ça vous fait quoi d'être vu comme des poulets? Vous faites quoi de vos journées d'ailleurs? A part emmerder les gens? Non parce qu'on peut pas dire que vous servez à grand chose en règle générale.
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Dim 8 Avr - 23:38



I don't go home to hold my soul


Nobody understands this hell that
you're going through. The nightmare
is coming true. That light inside of
you is starting to fade and sometimes
you gotta fall to see where you land.
Even the sun goes sinking down, but
tomorrow it'll rise from the ground.

Dakho pousse un soupir en levant les yeux au ciel, alors que les éclats de voix du plus jeune parviennent à ses oreilles. Des inepties, encore et toujours, pour le perturber, l'ébranler et le déstabiliser. Il sait à quoi il joue, et il sait surtout que dans son état, cela ne va servir à rien. L'autre est complètement ramassé, à la dérive, et son corps ne lui répond plus comme il le souhaite. Alors il se sent tout puissant, et se permet des remarques stupides et des répliques totalement débiles. Cela aurait pu l'amuser, en d'autres circonstances. Sauf que là, il perd patience. Et là, en pleine enquête, en mission, il ne peut pas se le permettre. Pas le temps de niaiser. Et pas le droit de perdre la tête. Encore moins devant des camés en train de zoner. Alors pour lui prouver à quel point il a tort, il lui lit ses droits, de long en large et en travers. Avec un ton dur et empreint de mépris, jusqu'à ce qu'il termine son récit. Reportant son attention devant lui, le brun raffermit sa prise sur le plus jeune. L'empoignant toujours autant, pour le guider vers la voiture. L'asiatique lance un regard à son collègue, qui est en train de gérer les autres. J'ai appelé des renforts. Il lui lance un signe de tête, signalant qu'il a assimilé l'information. Tiens, prends ça. Son camarade lui envoie les clefs de la voiture, et le brun les attrape au vol. Il remercie son collègue et continue d'avancer. Le plus jeune relance une réplique totalement inutile, mentionnant qu'il va lui faire payer cet affront. Cette fois, l'image fait ricaner le policier, qui ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire condescendant. Mais oui, bien sûr. Et oublie pas les intérêts qui vont avec. Il ricane encore en lui tapotant doucement l'épaule, et s'engouffre enfin au dehors. L'air claque contre ses joues, le vent ébouriffant ses cheveux tandis qu'il s'avance vers la voiture. Pressant l'individu devant lui à faire de même, de par sa poigne ferme et ses mouvements hachurés. Il ne perd pas de temps, et déverrouille la voiture une fois à proximité. Dans un mouvement fluide, il ouvre la portière et se positionne de sorte que l'autre puisse rentrer sans trop de problème. Bien évidemment, Dakho pose sa paume sur sa tête pour qu'il se penche en avant. Afin qu'il prenne place à l'arrière de la voiture, sur la banquette. Mais le drogué se rebelle en s'agitant, et grogne contre lui, l'intimant de ne pas le toucher. Le flic répond du tac au tac, sans prendre la peine de mesurer ses propos. Trop tard pour ça. Il renifle dédaigneusement. J'suis déjà contaminé par ta simple présence. Le forçant alors à rentrer à l'intérieur de la voiture, Dakho attend qu'il soit complètement dans l'habitacle avant de claquer la portière. Le brun soupire en faisant le tour de la carrosserie, et se faufile également dans la voiture. Juste derrière le volant.

L'asiatique fait les vérifications d'usages avant de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur intérieur. Remarquant que l'autre s'affale contre le siège, tel le plus majestueux des mammifères marins s'échouant sur la plage. Une esquisse de sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu'il reporte son attention droit devant. Mettant le contact, il tourne la clé pour démarrer le moteur et s'insère sur la route. En quelques secondes, le bâtiment abandonné est loin derrière eux, et le silence emplit l'habitacle. Dakho penche la tête sur le côté, tournant à une intersection lorsqu'il sent quelque chose dans son dos. Ou plutôt, quelqu'un percuter le siège. Il lève les yeux au ciel, un fin soupir glissant sur ses lèvres tandis qu'il jette un regard dans le rétroviseur. L'autre s'est un peu mieux installé et semble plus alerte. Sauf que son côté chiant et relou ne va pas s'en aller aussi rapidement que la brume qui voile ses yeux ou enfume son esprit. Quel dommage... Dakho reporte son attention sur la circulation, avant de sentir une nouvelle fois les pieds du plus jeune dans son dos. C'est désagréable à souhait, surtout quand il veut se concentrer sur la route. Il soupire en fermant les paupières un court instant. Il ne peut pas avoir un peu de tranquillité, non ? C'est trop lui demander on dirait. En cet instant, l'asiatique veut juste rentrer au poste et le balancer en cellule, sans plus avoir rien à faire avec lui. Il espère même ne pas le croiser avant un bon moment, une fois qu'il sera sorti de taule. Parce que s'il est déjà emmerdant en étant déphasé, il n'ose imaginer son état naturel. Surtout que là, il imagine déjà son caractère de merde lui revenir en plein dans la gueule le lendemain. Etant donné qu'il va se le coltiner en retournant le chercher pour lui dire qu'il est libre, l'autre en profitera sûrement pour l'emmerder bien comme il faut. Un nouveau soupir glisse sur ses lèvres, silencieux cette fois, alors qu'il chasse ces pensées de son esprit. Pas la peine de ruminer tout de suite, il a encore le temps avant de voir ça. Malheureusement, le calme est de courte durée, et le silence, perturbé par la voix du plus jeune. Les coups dans son dos sont agaçants et le brun lui lance un regard noir depuis le rétroviseur intérieur, tandis qu'il parle. Et parle. Et parle. Et raconte des conneries, encore et encore.

Le jeune l'agace, et cette fois, il a vraiment perdu patience. Les remarques sur son travail, son métier, qui lui tient à cœur, ne sont pas amusantes. L'autre n'a rien de mieux à foutre que de cracher sur le boulot qu'il a choisi à la suite du suicide de son frère ? Une petite voix souffle à son esprit que le gamin à l'arrière ne sait rien de tout ça. Qu'il ne peut pas comprendre, et qu'il ne le fera jamais. Qu'il s'en fiche, de tout et de tout le monde, pour se foutre en l'air ainsi. Sans penser aux autres, à ce qu'il reste dans son sillage et ceux qui restent derrière lui. Il serre les poings, ses phalanges se refermant sur le volant abruptement au point d'en devenir blanche. La texture craque sous sa poigne mais il s'en fiche. Il a la rage au cœur alors que des fragments s'épanchent à son esprit, l'embrumant de ces souvenirs désagréables. Dakho serre les dents, sa mâchoire se crispant. Ses muscles se tendent et le tiraillent, tandis qu'il grogne silencieusement. Paupières plissées, sourcils froncés, il jette un regard noir à l'autre assis à l'arrière. Et toi alors, mh ? Sa langue claque contre son palais, alors qu'il avale sa salive. Ça te fait quoi d'être vu comme un camé ? Savourant le poison qui glisse sur sa gorge et qui s'élève en même temps que sa voix. D'être obligé de te piquer pour te sentir exister ? Il marque une pause, un silence, en haussant les sourcils pour appuyer ses propos. Puis, j'peux te retourner la question. A quoi, TOI, tu sers ? Parce que là, tout ce que tu sais faire, c'est clasher ceux qui font leur taf. Il expire brusquement, la respiration extatique. Ceux qui empêchent ce genre de situations, du mieux qu'ils le peuvent. Qui mettent leur vie en danger pour protéger la population de toutes les oppressions. Son souffle se perd dans l'habitacle, étouffé par la tension palpable. Mais t'as raison. Vas-y. Continue de rager sur le système et d'hurler contre le monde en continuant à te droguer. Il détourne le regard, la gorge enserrée, un poids cognant sous ses côtes, son sang pulsant à ses tempes. Putain. Il grogne, évitant de justesse de laisser sa colère s'épancher pour l'ébranler. Il tremble, en maintenant le volant, et son corps se tend, le tiraille sous la force des muscles crispés. Il n'est pas encore au poste, et il a déjà envie de le bazarder sur la route. De l'abandonner salement pour arrêter d'écouter ces inepties. Sa voix lui vrille le crâne, martèle ses tympans et il en a déjà marre de lui. Et de ses airs supérieurs. Des conneries qu'il débite par secondes. Il se mord l'intérieur des joues pour ne pas hurler lui aussi. Sa haine s'est déjà trop manifestée aujourd'hui. Il a besoin de calme, de maîtriser cette tempête qui gronde en lui. D'apaiser sa colère et sa rage qui l'empoigne. Lui aussi aurait des choses à crier au monde. Mais Dakho, au moins, est conscient que personne ne l'entendrait. Que tout le monde feindrait l'ignorance. Le monde est injuste, ça, il le lui accorde. Mais parfois, quelques personnes tentent de changer les choses. Et il n'est pas assez prétentieux pour se croire de cette trempe là. Mais il essaye tout de même. À sa manière. Alors, tant que l'autre monterait sur ses grands chevaux sans savoir ce qu'il se passe alentour, le brun ne se laissera pas faire. Et tentera de le faire redescendre de son piédestal, pour qu'il reprenne contact avec la réalité. Aussi brusque soit-elle.


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Junno Park

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Lun 9 Avr - 10:18
 

I don't go home to hold my soul

FT. Dakho

Tu prends un malin plaisir à taper dans son siège. Malgré la drogue qui t'embrume le cerveau, te rend lent à souhait et t’enivre d'une douce léthargie, tu mise sur tes dernières forces pour l'embêter. Pour emmerder et faire sortir de ses gonds cet homme, cet être, qui a eu le malheur de te sortir de ce sommeil profond, libérateur de la souffrance que tu ressens si intensément dans ton cœur, dans ton corps tout entier.

Tu veux l'énerver. Tu veux le chercher et c'est pourquoi tu continue ton petit manège en lui lançant cette petite pique au passage. Un léger rictus déforme tes traits. Tu vois, tu sais qu'il te regarde dans son rétroviseur et tu t'en amuse, en dirigeant tes iris aux siens.

Tu te montre sarcastique, pédant. Ta tête tourne désagréablement. Ton estomac se retourne dans tout les sens et tes muscles s'affaiblissent, tremblent sous chacun de tes mouvements mais tu essaye de ne pas en tenir compte. Tu déglutis, histoire d'alléger, d'amenuir cette gorge sèche qui te donne presque envie de tousser. Tu renifle par moment. Tu bats des paupières et tu luttes contre cette envie de dormir en donnant de nouveau coup de pied bien mesuré.

Tu ne sais pas vraiment pourquoi mais cet inconnu t'énerve, te titille, attise ton attention aussi. Tu le hais et en même temps, tu es curieux. Tu cherche désormais à voir jusqu'où il peux aller et jusqu'où il va garder son calme. Un nouveau coup de pied. Un nouveau coup d'oeil lancé en sa direction. Enfin, l'homme explose et tes sourcils se froncent sur ton front.

Finalement, tu aurais mieux fais de t'abstenir. Tu n'aimes pas ses mots, tu n'aimes pas ses sous-entendus et une colère sourde gronde en toi. Tu serres la mâchoire. Un grognement s'échappe même d'entre tes lèvres et tu donnes un coup de pied plus violent que les autres alors que tu marmonne, d'un ton sifflant et colérique:
- Tais toi. Tu ne sais rien de moi.

Oui, tu veux qu'il se taise. Qu'il ferme sa gueule et te laisse tranquille. Ton cœur bat plus rapidement contre ta poitrine. Tes muscles se crispent et ta respiration s'accélère alors qu'il continue sur sa lancée, te cherchant au passage.

Non. Il ne sait rien de toi. Il ne te connait pas et même, la raison qui te pousse à snifer de la drogue, à te laisser entrainer dans ce cercle infernale et destructeur ne le regarde pas. Tu n'es pas qu'un vulgaire camé. Tu ne te pique pas pour exister. Tu veux juste... oublier. Et cette souffrance, cette douleur, ce mal-être t'oblige, te pousse à te faire du mal parce que c'est plus facile comme ça. Tu ne peux pas t'en empêcher. Tu es tellement triste au fond. Tu as tellement peur que tu cherche par tout les moyens de te fondre dans les ennuis. Tu ne ressens aucune culpabilité. Tu es seul maitre de tes actes et ni lui, ni tes parents, ni tes amis n'ont leurs mots à dire.
- Tais-toi j'ai dis ! Ceux qui empêchent ce genre de situation? Laisse-moi rire... Que vous soyez là ou pas, ça ne change rien au final. Vous faites que nous arrêtez et basta. Le lendemain, ça recommence et vous n'aurez toujours pas réglè le problème.

Tout en détournant les yeux sur la vitre, tu claque ta langue contre ton palais. Tu peste, tu gigote et tes menottes te rappellent à quel point, tu es bloqué dans une position inconfortable. Les traits tirés, les lèvres pincées, tu plissent un peu plus tes paupières et tu les reporte vers le policier, poursuivant aussitôt :
- Quand à mettre votre vie en danger.... Bah dit donc. Faisant partie de l'élite, de la Garde Rouge, je trouve que vous faites bien tâche à côté. Et t'inquiète pas pour moi va. Je me drogue si je veux. T'es pas mon père, t'es rien pour moi alors je ne compte pas arrêter pour tes beaux yeux.

Ton ton est claquant, quoi que toujours embrumé par les effets du poison interdit qui coule lentement dans tes veines. Tu viens de lâcher ton métier sur un coup de tête. Tu marques un silence. Tu déglutis à nouveau et tu essayes de calmer cette gorge sèche qui commence de plus en plus à te piquer. Et cette tête qui tourne, qui commence à te faire mal. Une pulsation jailli derrière ton crâne et tu grogne, tu gémis avant de pester de plus belle car tu as les mains liées.
- Pauvre con...

Cette insulte t'échappe mais tu ne cherche pas à te rattraper. Au contraire. Tu trouve même qu'il la bien mérité. Il n'avait pas à te parler comme ça et de toute façon, dès le lendemain matin, tu seras libre à nouveau. Tu n'auras plus à le croiser, à supporter son air supérieur, ses morales à deux francs sans sous qui te passe clairement au dessus et ses complexes de super-héro. Derrière la vitre, le paysage défile. Il passe de bâtiment en bâtiment. Vous tournez, vous roulez et tu aperçois le poste de police se profiler à l'horizon ce qui te fais lâcher un ultime grognement.
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Lun 9 Avr - 18:50



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Even the sun goes sinking down, but
tomorrow it'll rise from the ground.

L'espace d'un instant, il sent qu'il a touché une corde sensible. Que son coup d'éclat a réveillé quelque chose en lui, au point de le remonter et de l'énerver. La tension au sein de l'habitacle lui vrille la peau à vif, tandis qu'il le regarde toujours au travers du rétroviseur intérieur. Lorsqu'il l'entend grogner, il sait qu'il a gagné la manche. Qu'il a pu l'agacer assez pour qu'il se retranche. Et c'est avec un ricanement amer qu'il reporte son attention sur la route. La colère ne l'a pas quitté et ronge encore ses entrailles, se décuplant à mesure que l'autre s'énerve à l'arrière. Il recommence à envoyer des coups dans le siège pour l'emmerder et ça a le don de l'agacer. Alors il bascule la tête en arrière, en poussant un long soupir, levant les yeux au ciel. Décidément, c'est loin d'être son jour de chance, surtout avec un glandu pareil sur la banquette arrière. En train de siffler sur un ton menaçant, emprunt de colère. Bah voyons, bien évidemment qu'il ne sait rien. Il n'y  connait rien du tout à la drogue, à ses effets et son impact sur les gens. Sur ses conséquences sur la santé, l'environnement. Tout ça, c'est qu'une illusion, et son frangin n'est pas mort à cause d'une overdose. Bah non. Tout ça, c'est dans sa tête. Dakho grommelle en soupirant, rageant contre l'enfoiré de tocard qui se tient à l'arrière. Putain de couillon. Il grogne presque, alors qu'il lui dit de se taire, qu'il ne sait rien de lui. Non, il ne sait rien de lui. Et très franchement, vu le connard qu'il est avec lui, il n'a pas envie de faire l'effort d'en apprendre plus sur sa vie. Il s'en branle, très clairement, et lève à nouveau les yeux au ciel. Bravo pour la réplique pleine de sens. Sa voix tranche l'atmosphère tendue, palpable et tremblante contre sa peau. Maintenant que tu as compris que je ne sais rien de toi, et que tu ne sais rien de moi, ferme-là. Il grogne en continuant à rouler, s'aventurant sur les routes, dans les avenues, défilant sur le bitume. Ils seront bientôt au poste, d'ici une dizaine de minutes, à tout casser. Et le trajet lui semble extrêmement long avec un gamin buté comme lui en train de lui rabâcher des conneries. Son cerveau va exploser s'il continue à l'emmerder, et clairement, là, il n'a pas la patience de traiter avec lui. Pas calmement du moins. Son corps tremble alors qu'il sent une nouvelle vague de haine lui vriller les entrailles. Sil ne se calme pas très prochainement, il va lui exploser à la tronche, et ça ne va pas être beau à voir.

L'autre continue et se moque presque de lui. Et ça l'énerve tellement qu'il enserre le volant plus fermement. Brusquement, ses phalanges se crispant, en devant blanches. Il soupire, lève à nouveau les yeux au ciel. Il le provoque, mais le pire c'est qu'il a raison. Tant qu'ils ne trouveront pas les grandes têtes derrière la chaîne de production de la drogue, tout ça, ces arrestations, ces mises en gardes, ne serviront à rien. Il porte un regard réaliste sur ce qui se passe en ce jour. Sur les répercussions de la drogue, de ce poison. Il sait qu'il ne peut pas stopper cela, pas tout seul. Que le venin continuera de s'épancher sur l'Île. Les marchés noirs grouillent et les laboratoires clandestins sont de plus en plus complexes à trouver. A dénicher. La drogue est partout, à chaque recoin, mais à chaque fois qu'il s'approche de trop, il finit par se prendre un stop. Par être arrêté de force, dans une impasse parce que la piste ne mène nulle part. Les barons de la drogue sont trop rapides à suivre, et ça le fait rager. Il ne veut plus de ce poison dans la ville, mais il n'a pas le choix. Il veut vraiment s'en débarrasser une bonne fois pour toute, et tirer ces jeunes qui se font happer par les manipulateurs de l'ombre. Il souhaite faire en sorte que l'horreur ne se répande plus dans les veines de l'île, et que tout le monde soit clean. Mais, rien qu'à voir l'air sarcastique et noir de l'autre camé à l'arrière, il se rend compte qu'il ne peut pas faire changer d'avis ce genre de personnes. Que certains individus trouveront toujours refuge dans l'éphémère, au travers d'un composé chimique. L'irréel, la salvation de ces âmes en peine, qui ne se sentent plus à l'aise dans le réel. Qui préfèrent l'abstrait au concret. Il soupire, en passant sa main sur le levier de vitesse, pour décélérer. Il freine doucement, s'arrêtant à une intersection. Son souffle est teinté de remords, de regrets, et la colère parsème quelques intonations. C'est vrai qu'on ne peut pas toujours réussir. Il soupire, démarrant à nouveau, accélérant pour reprendre sa route. Mais au moins on fait ce qu'on peut pour freiner la production, à défaut de l'arrêter complètement. Et le problème, c'est que le marché de la drogue continuera, tant que des zigotos comme lui achèteront à s'en vider les poches. Mais ça, il se garde bien de le lui dire, préférant garder sous silence sa propre vision de la chose.

Sa langue est lourde dans sa bouche, alors que sa gorge s'enserre. Il tremble toujours un peu, subrepticement, mais sa respiration hachurée se fait plus calme. Plus posée, moins extatique. Il réussi à reprendre un certain contrôle, tandis que l'autre recommence à causer. Comblant ce silence, à présent moins étouffant. Il se la ramène encore, une fois de plus. Et une information parvient aux oreilles de Dakho qui se met à tiquer. L'élite ? La Garde Rouge ? Rien que ça ? Il freine brusquement, s'arrêtant sur la route et se retourne vers celui qui le nargue depuis l'arrière de la voiture. Un sourire narquois étire ses lèvres, tandis que son regard pétillant se pose sur sa carcasse complètement bourrée de substances illicites. T'es sérieux ? Tu es de la Garde Rouge ? Dakho ricane alors, à gorge déployée, se retournant vers la route. Il reprend son chemin, l'air de rien, continuant toujours à s'épancher. Han, putain, mec... Il ricane, une main sur le volant, l'autre sur le rebord de la portière. T'es tellement dans la merde si ça se sait. Un autre ricanement s'échappe de sa gorge, alors qu'il lui lance un regard au travers du rétroviseur. Si ça fuite à tes supérieurs. Il sourit encore, lâchant quelques petites exclamations amusées, avant de secouer la tête. Il a désormais un point de pression contre lui, et ça, c'est pas rien. Il fait taire cette petite voix dans sa tête, qui lui intime que c'est l'ennemi. Bien évidemment qu'il est l'ennemi. Et qu'en tant qu'agent d'Hydra, Dakho ne peut se permettre de faire griller sa couverture en le dénonçant. Mais il trouve l'ironie bien belle et s'en amuse. Malgré cette opposition, leur confrontation n'en reste pas moins instructive. La tournure des événements prenant un penchant intéressant. Cela dit, l'élite que tu es n'aura pas de traitement de faveur et va quand même devoir passer la nuit en cellule. Il marque bien ses propos, montrant parfaitement qu'il se moque de lui. Qu'il le nargue à cause de ce qu'il sait, et qu'il le provoque sur son métier, comme l'autre l'a fait juste avant. Le toxico a commencé la guerre, Dakho tente de la terminer. Et peu importe combien de batailles cela va prendre, il ne va pas abandonner. Il est certain que ça va continuer encore longtemps, mais il n'a pas peur. Non, il ne craint pas pour ça. Il veut lui faire comprendre qu'il ferait mieux de garder ses répliques pour lui, en lui sortant les mêmes remarques, légèrement revisitées. Si l'autre n'aime pas se prendre des piques à la gueule, qu'il commence déjà à arrêter d'en lancer au hasard en premier lieu. Et voilà qu'il en remet une couche en l'insultant. Le brun soupire et préfère l'oublier. Le temps d'arriver au poste. Peut-être qu'un jour, il va retenir la leçon, et que la nuit passée au commissariat va lui remettre les idées en place. Du moins, c'est ce qu'espère Dakho. Parce que pour l'instant, c'est pas vraiment encore le cas.

Il ricane doucement quand le jeune mentionne qu'il n'est pas son père. Encore heureux. Il ne fait plus attention au reste, levant juste les yeux au ciel, comprenant bien qu'il essaye de justifier sa prise de drogue. Pour apaiser sa conscience, ou pour autre chose, à vrai dire il n'en sait rien et il s'en fiche bien. Dakho cligne des paupières, penchant la tête en arrière. A l'horizon se profile l'esquisse du poste de police. Ils sont bientôt arrivés. Et plus vite ils seront à l'intérieur, plus vite il sera débarrassé de l'autre pécore. Alors il accélère un peu, et déambule dans les rues. Il finit par trouver une place juste devant le commissariat, et s'arrête alors là. Récupérant les clefs de la voiture, sortant dans une impulsion avant de claquer la porte. Il regarde alentour et prend son temps pour aller récupérer le gamin. Ouvrant la portière, il se penche à sa hauteur, lui lançant un regard condescendant. Bouge-toi. L'autre connard ne réagit pas, le narguant carrément, et Dakho lève les yeux au ciel pour la énième fois de la journée. Il en ras le cul de lui, et a déjà hâte de le balancer en cellule pour reprendre sa journée. Décidément, l'autre ne va vraiment pas le laisser tranquille. Il ne compte pas bouger son postérieur de l'élite, et cela agace de plus en plus le brun. L'asiatique grogne alors et élance la main pour l'attraper par le tissu qui recouvre son épaule. Sors de là. Il grommelle en le tirant au dehors avec force et brutalité, juste assez pour le faire bouger. L'autre est enfin sorti et râle à nouveau, tandis que le brun soupire de dépit en claquant la porte derrière lui. Il verrouille la voiture et prend la direction du commissariat, s'avançant déjà vers les portes du poste. Il les passe rapidement, traînant son boulet humain à ses côtés. L'autre semble vouloir faire une scène, et l'asiatique le pousse légèrement en raffermissant sa prise sur son épaule. Lui intimant silencieusement de fermer sa royale grande gueule de l'élite prestigieuse. Dakho passe près du hall d'accueil et son regard accroche les standardistes. Il interpelle un de ses collègues en le hélant, d'une voix plus assurée. Hempton ! Ce dernier vient à sa rescousse, se levant de sa chaise en catastrophe pour s'approcher de lui. Ouais, il te faut quoi ? Il lance un regard au détenu, tandis que le brun souffle doucement en le regardant dans les yeux. Il me faut les clefs de la chambre de sûreté, et les papiers pour le formulaire. Son camarade hoche la tête. J'te ramène ça. Il se détourne et s'empresse d'aller les récupérer, filant dans le bureau derrière l'accueil. Dakho reporte son attention sur le détenu et le pousse alors vers le fond du poste de police. Allez, avance. Toujours en le maintenant fermement, et sans perdre de temps. Il attendra son collègue devant la cellule de dégrisement. En espérant que le plus jeune arrêtera de faire son show et se calmera avant de capter que personne n'avait voulu acheter de tickets pour le voir se donner en spectacle.


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Junno Park

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Lun 9 Avr - 23:45

I don't go home to hold my soul

FT. Dakho

Décidément, cet homme te met en rage. Il titille ta colère, ton sarcasme et te le rend au centuple. Assis là, sur ce siège pas confortable, menotté, balloté comme un vulgaire objet, tu respire de plus en plus fort. De plus en plus vite. Tes poings et tes muscles se crispent et bon sang, comme tu aimerais là, tout de suite, lui sauter au visage pour lui en mettre une. Une sueur froide glisse sur ton front, ta nuque, sur le haut de ta colonne vertébrale. Ta respiration se fait plus hachurée encore et ta gorge se serre, allant jusqu'à former une boule de nerf à l'intérieur. Elle t'empêche de déglutir. Elle t'empêche de respirer. De plus, la drogue continue de faire son effet et tu as de plus en plus de vertige, associé à un mal de crane lancinant qui te donnerais presque l'envie de hurler.

Tu réalise que tu viens de donner ton métier, ta place au sein de la Garde Rouge. Tu t'en mords les doigts maintenant car ce salopard le retourne contre toi et te menace à présent d'en informer tes supérieurs. C'est fourbe. C'est vile. C'est exactement ce en quoi tu es capable toi aussi et dans un sens, ça t'énerve, ça t'agace car tu n'arrive pas à avoir le dessus sur lui.

Il a toujours quelque chose à redire. Il a toujours de quoi répliquer. Un sifflement s'échappe d'entre tes lèvres et ta tête vient se plaquer contre le dossier pendant que ton pied donne un coup plus violent encore.
- Connard. Si tu fais ça, je continuerai à t'en faire baver. Crois moi.

Car tes supérieurs ne doivent pas savoir. Ils ne doivent pas savoir que tu te drogue. Ils ne doivent pas savoir que tu te pique, que tu fous ta santé en l'air et pire, que tu te mutile dès que l'occasion se présente. Ils ne doivent pas savoir ce qui te tourmente. Ils ne doivent pas savoir qui tu es. Ce que tu sais. Ce que tu cherches tant à dissimuler et... A cette pensée, un juron s'échappe et ton estomac se tord sous l'effet de la bombe qu'il vient de poser. Ils ne doivent rien savoir. Seul Shaw et Harry savent et c'est largement suffisant.

Tu te mets à le détester. A le haïr chaque seconde plus encore. Tu peste, tu réagis en gigotant mais tu te tais, jusqu'au moment où vous arrivez enfin devant le commissariat. L'autre enfoiré immobilise le véhicule et cherche à t'en extirper mais tu t'en contrefiche. Tu penche la tête sur le côté et tu le regarde droit dans les yeux, avec ce petit rictus au coin des lèvres que tu affectionne tout particulièrement.
- Tu me veux? Viens me chercher.

Tout en sifflant à son attention, tu prends un air de défi. Un ricanement s'échappe de ta bouche et tu reste résolument là, immobile, assis sur ton siège dans l'attente qu'il te bouge de lui-même. Parce que tu ne lui ferais pas ce plaisir. Parce que tu ne lui ferais pas de cadeau. La guerre est lancée et tu compte jouer le jeu jusqu'au bout. Tu n'es pas prêts de t'excuser. Tu n'es pas prêt de baisser les armes en premier. Ton esprit à beau être embrumé par les effets de la drogue, tu ne reste pas moins le petit con qui emmerde son peuple dès qu'un individu te titille assez pour que tu te décide à le faire chier. Alors tu ancres toujours plus tes iris aux siens. Tu bougonne, t'agites quand il te sort enfin de là avec brusquerie et tu peste, en le foudroyant de ton regard embué :
- Enfoiré.

Te voilà trainé dans le commissariat et ton cœur palpite sous le poids de tes émotions refoulées. La rage t’enivre. La colère t'emporte mais pire que tout, tu te sens désarmé, bloqué dans une situation où tu n'as aucune emprise. Tu sais que là, tu es dans la merde. Tu le ressens enfin. La vérité s'écrase sur toi comme un rocher et tu pâlis au fur et à mesure qu'il te bouscule dans les couloirs.

Tu espère que ça passera sous silence. Tu ne peux t'empêcher de repenser à ses menaces et tu grogne, tu gesticule en sentant le poids de tes menottes te lacérer le poignet. Puis, soudain, alors qu'il t'entraine comme un boulet vers le fond du poste de police, ton énergie s’amenuise. Tu te sens faible. Faible et les battements de ton cœur effréné ne fait que vibrer dans ta tête. Ton estomac se tord plus encore, se noue, t'enserre et tu hoquète car là, tout de suite, tu n'arrive plus à respirer.

Tes oreilles sifflent. Tu n'es pas bien. Ta vision devient flou et tu cligne plusieurs fois des paupières sans parvenir cette fois à reprendre ton calme.
- Je...

Tu bafouille. Tu ne cherche pas cette fois à pester. Tu n'en as plus la force. Tu n'en as plus le courage et ton corps s’affaiblit, tes jambes se dérobent sous toi. Tu vacille sur le côté. Tu essayes de déglutir. Tu n'arrive toujours pas à respirer néanmoins et tu commence à paniquer, tellement que tu n'entends même plus les voix s'élever à tes côtés.

Tu tombe. Tu chavire et tu sens ton épaule percuter celui de l'autre. Tu aimerais bien te dégager de là, lui crier dessus et reprendre un semblant de dignité mais tu n'y arrive pas. Tu n'y arrive plus. Tu sens juste... des bras t'attraper. Tu lève douloureusement le nez vers ton sauveur mais ses traits sont devenu flou. Si flou que tes pensées s'égarent, se perdent dans un sorte de sommeil éveillé. Tu ressens la même sensation que la première fois que tu l'as vu. Tu ressens sa présence rassurante. Tes lèvres s’entrouvrent, tes yeux se ferment et tu cales ton front contre son épaule tout en te laissant bercer quelques instants.

Mais, cela ne dure qu'un temps. Une seconde. Éphémère et irréel. Tu reprends un semblant d'esprit. Tu bougonne des mots incompréhensibles et tu recules, légèrement, du mieux que tu peux parce que là, tu es vraiment au bord du malaise, lâchant même un :
- Dégage ...

Bien plus faible, plus hésitant que tout tes sarcasmes précédents.
(c) ANAPHORE
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Mer 11 Avr - 0:57



I don't go home to hold my soul


Nobody understands this hell that
you're going through. The nightmare
is coming true. That light inside of
you is starting to fade and sometimes
you gotta fall to see where you land.
Even the sun goes sinking down, but
tomorrow it'll rise from the ground.

La main posée sur son épaule, il le guide au travers du poste de police. L'entraînant dans le fond du commissariat, là où il est certain qu'il ne fera de mal à personne. Où il ne pourra plus nuire à sa santé, attenter à sa propre vie. Et accessoirement, là où il ne pourra pas jouer au plus malin, ni faire le guinol. L'asiatique espère vraiment que l'autre tocard de première va arrêter son cirque et retrouver un semblant de contenance. Et accessoirement, ses esprits pour se rendre compte de la connerie qu'il vient de faire. Un soupir glisse sur ses lèvres entrouvertes, tandis qu'il lève les yeux en ciel. Continuant de le pousser alors qu'il avance vers les cellulles de dégrisement. Le poids de sa journée lui tiraillant déjà les épaules. Dakho cligne des paupières, pinçant les lèvres en faisant claquer sa langue contre son palais tandis qu'il dépasse à peine les bureaux non loin de l'accueil. Un bruit attire son attention, lui faisant pencher la tête vers le jeune qu'il tient par l'épaule. Un hoquet s'échappe de la bouche du détenu, et caresse les tympans du flic, qui plisse les paupières. Sourcils froncés, il s'arrête quelques secondes, maintenant l'autre entre ses mains. L'une posée sur son épaule, l'autre sur les liens qui enserrant ses poignets, le stoppant dans son élan, sur sa lancée. Woah, qu'est-ce que tu nous fais là ? L'autre bafouille, et semble plus frêle entre ses doigts. Plus faible, sous sa poigne. Dakho fait glisser sa main de son épaule à son bras, empoignant le tissu recouvrant sa peau, le tournant quelque peu. Eh, ça va aller ? Il cherche son regard, scrute son visage blême, ses pupilles dilatées, ses yeux injectés, ses lèvres tremblantes. Le jeune lui glisse littéralement entre les doigts, alors que la réalisation le frappe de plein fouet. Les symptômes se livrant à lui, sous ses yeux ébahis. Il est en train de faire une rechute, une overdose. Il sombre, de plus en plus, les effets de la drogue le dévastant plus ardemment. L'empoignant plus brusquement, alors que ses jambes le lâchent. L'entraînant vers le fond, le gouffre, le néant. Dans un réflexe, Dakho lâche ses poignets et élance sa main derrière lui. La passant dans son dos pour attraper son autre bras, le maintenir en place. Il se colle au plus jeune dans une impulsion, son corps rattrapant celui du garde, épousant ses formes tandis qu'il le sent s'échouer contre lui. S'écraser contre son torse, alors que ses poumons se compressent, lui coupant le souffle.

La respiration erratique, il darde son regard sur lui, ses mains l'enserrant toujours avec fermeté. Des échos affolés se creusent sous ses côtes, tandis que des battements frénétiques cognent à ses tempes. Sa langue claque contre son palais, et sa voix résonne alentour, souffle fébrile qui s'écrase sur la joue de l'élite. Eh ! Un silence, alors qu'il se presse contre lui, tombe sur son corps faisant office de rempart. Tu m'entends ? Dakho tente de le secouer un peu, cherchant à l'interpeller. Oh ?! A le rappeler à se concentrer sur la réalité. Ça va !? A ne pas succomber à la brume salvatrice de la drogue, à cette fumée qui l'empoisonne. Réponds-moi ! Ses doigts se resserrent sur sa prise, touchant sa peau alors qu'il le maintient contre lui. Bordel... Son visage se penchant vers le sien, alors qu'il s'échoue contre lui. Son front se posant contre son épaule. Le brun le regarde ainsi s'abandonner, sans pouvoir répliquer. Juste, observer et écarquiller les yeux, stupéfait. Il cligne des paupières et secoue la tête, l'appelant à revenir. A reprendre contenance et conscience de son environnement. Qu'il ouvre les yeux, et se reprenne pour oublier ce poison qui le dévore de l'intérieur. Sa main relâche son bras, alors qu'il se décale légèrement, claquant des doigts devant lui. Plusieurs fois. L'attirant à la réalité, le tirant de sa torpeur, le sauvant de ce brouillard épais. Oh, l'élite elle se réveille là ?! Il le nargue, le tease, mais l'inquiétude le ronge malgré tout. Elle lui dévore les entrailles, s'épanche telle une vague glaciale, le gelant sur place. Il a trouvé son frère, il y a des années de cela, dans un état similaire. Dans une santé plus que précaire. Sa vie lui a échappé, lui a glissé entre les doigts telle de la fumée, et il ne veut plus recommencer. Plus jamais il ne veut revoir quelqu'un se foutre en l'air ainsi. Plus jamais il ne veut voir les derniers instants d'un individu. Ni l'entendre pousser son dernier souffle. C'est cela qui le pousse à agir, à provoquer et à faire tiquer les autres. Pour qu'ils comprennent le mal qu'ils se font, la douleur qu'ils laissent derrière eux. Ils oublient peut-être l'horreur qu'ils traversent quotidiennement, au travers de ces substances chimiques et illicites. Mais en ce faisant, ils oublient aussi les belles choses qu'ils ne voient pas, à côté desquelles ils passent chaque jour, sans leur accorder un seul regard.

L'autre finit enfin par bouger entre ses doigts. Par le repousser légèrement tout en lâchant un grognement. Le voir s'animer ainsi, soulage le flic, qui se remet à respirer. Il déglutit en poussant un fin soupir, un léger sourire étirant ses lèvres l'espace d'un instant. Il lui a fichu la trouille, mais il est bien en vie. Et même si c'est une putain de plaie, il est rassuré de le savoir en vie. Son sourire se fane à la réplique du plus jeune, tandis qu'il se décale. S'éloigne du contact, rompt la friction et creuse la distance. Dakho lève les yeux au ciel, en soufflant bruyamment. Allez, debout. Sa main se repose sur son bras et il l'aide alors à se relever. Respirant par à-coups, tandis qu'il le maintient toujours, reposant sa paume sur son épaule. La deuxième glissant à nouveau sur les liens qui enserrent ses poignets. Dakho le presse doucement, pour qu'il se remette droit et avance à nouveau. Il assure son avancée, le rattrapant à chaque fois qu'il se met à flancher. Outrepassant les répliques qui fusent de la bouche du garde, les esquivant avec ses meilleurs réflexes ; l'ignorance et le dédain. Il le pousse et le tire. Le repousse et l'attire en même temps. Dualité tangible qui se joue entre eux, alors qu'ils avancent vers la cellule. Tension précaire qui l'empoigne dès lors que sa prise se raffermit et que sa paume enlace la peau du plus jeune. Son souffle s'échappe d'entre ses lèvres, s'échoue sur la nuque du garde fébrile entre ses mains. Sa peau brûle sous le contact, à force d'enserrer le tissu qui le protège. Il grogne, grimace, en le traînant au fond du commissariat. Enfin, ils arrivent devant la chambre de sûreté. Devant la cellule de dégrisement. Pour l'instant, il n'y a encore personne d'enfermé à l'intérieur. Mais le reste des camés finira bien par lui tenir compagnie pour une bonne partie de la nuit. Le flic soupire en arrêtant le garde, le maintenant en place, de sorte qu'il se tienne toujours le plus droit possible. Monsieur le garde, votre suite élitiste est avancée. Dakho ricane devant sa petite réplique en entendant l'autre grogner. Hempton arrive au bout du couloir, le hélant en accourant vers leur position. S'élançant en leur direction, avant de ralentir, pour ouvrir la porte. Le flic remercie son collège, qui se met en retrait, et traîne le garde à l'intérieur. Le plaçant juste devant lui, sans le lâcher du regard. Sa main glisse vers sa ceinture, déboutonnant l'un des compartiment pour récupérer la clé des menottes. Le brun insère le métal dans la fente des bracelets, ses iris scrutant attentivement ses gestes, et le libère enfin de ses liens. Récupérant l'accessoire, Dakho relâche enfin sa poigne sur le plus jeune, laissant sa paume glisser lentement. Frôlant une dernière fois son épaule, avant de relever le regard vers lui. Il esquisse un sourire narquois, tout en faisant quelques pas en arrière. Profite de la vue terne et du service déplorable pour te remettre en question sur ta situation. L'asiatique fait claquer sa langue contre son palais, tout en s'extirpant de la cellule. La refermant derrière lui, laissant son collègue verrouiller la grille. Hempton lui laisse les clefs et lui refile le formulaire, ainsi qu'un stylo, que Dakho s'empresse d'attraper du bout des doigts. Lançant toujours quelques regards ça et là en la direction du garde de l'élite. Il soupire distraitement en ouvrant le dossier contenant le formulaire. Faisant tourner les pages et cliquer le stylo entre ses doigts, apposant la bille près du papier. Bon, c'est le moment de passer aux choses sérieuses maintenant. Son souffle s'élève alentour, sa voix claquant dans les airs, imperturbable, stricte et professionnelle. Un ton dur imprégnant ses traits, une mine sévère étirant son visage, le dédain pinçant ses lèvres. Ton nom, prénom, âge, ton mé... ah non, ça c'est bon, hinhinhin. Il lance en ricanant narquoisement, d'un air hautain. Un sourire condescendant se dessinant sur ses lèvres, tandis qu'il continue à lui poser des questions. Même s'il sait pertinemment que l'autre connard va l'envoyer chier comme le royal emmerdeur qu'il est.


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Junno Park

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Mer 11 Avr - 11:54

I don't go home to hold my soul

FT. Dakho

La descente est désagréable. Elle t'emporte dans un malaise proche de l'évanouissement. Tes membres tremblent, tes nerfs pulsent par à coups dans tout ton corps. Tu as froid. Tu grelotte. De la sueur pourtant glisse sur ta peau et ta vision se trouble, à chaque seconde.

Tu ne te vois pas partir. Clairement. Tu ne te vois pas pencher sur le côté tandis que ta silhouette touche l'autre qui te rattrape instantanément. Tu l'entends mais de loin, de très loin. Tu bougonne, tu gémis, tu essaye de te reprendre mais cela devient de plus en plus difficile. Alors tu te laisse porter. Ton front se pose sur l'épaule de ton bourreau et tu reste là, quelques instants, quelques secondes en sentant ton corps s'affaisser.

Cela ne dure qu'un temps, une mini seconde où tu laisse le mal te ravager, entièrement. Sans le vouloir, sans le savoir, tu fais confiance à l'homme et tu te laisse à présent porter par le son lointain de sa voix, de ses appels, de ses mouvements vifs, précis qui essayent coute que coute de te ramener à la réalité. Tu ressent à nouveau cette sensation. Cette drôle d'émotion de confiance et de soulagement qui te traverse en sentant sa présence à tes côtés. Tu ne sais pas d'où elles viennent. Dans un sens, tu ne veux pas le savoir. Tes oreilles bourdonnent, tu es de plus en plus pâle et tes jambes n'arrivent plus à te porter mais ses appels incessants t'interpellent, te pousse à te battre pour ne pas complètement te laisser sombrer. Drôle d'impression que voilà. Drôle de contraste qui te dépasse et que tu n'arrive pas à percer.

Quand enfin, tu reprends contact avec la réalité, ton esprit de contradiction t'enveloppe à nouveau. Tu te redresse, mollement. Tu essayes de te dégager de son étreinte protecteur et tu lâche un ordre qui est bien moins piquant, assuré que tes sarcasmes précédents. Car là, tout de suite, tu te sens déphasé. Ton cœur se remet à palpiter contre ta poitrine mais il est désordonné, il ne sait plus s'il doit battre vite ou non. Tout en marmonnant, tu déglutis et ta langue passe sur tes lèvres pour les humidifier. Juste un peu. Parce qu'elles sont tellement craquelé, desséché qu'elles commencent à te faire mal.
- Mmmm....

L'autre t'ordonne de te relever et un nouveau grognement s'échappe de ta gorge. Tu sens ses doigts revenir à tes poignets. Tu le sens te toucher, te frôler, te pousser puis te retenir à chaque fois que tu vacille dangereusement. Tes sourcils se froncent sur ton front et tu lâche, tu rouspète en essayant toujours plus de te raccrocher à cette lutte acharnée, à ce duel infini qui dans un sens, t'empêche de te laisser mourir consciemment. T'empêche de te faire dormir, sans possibilité d'un retour en arrière.
- Bravo Monsieur l'agent, vous venez de faire votre première bonne action de la journée.

De plus belle, tu le titille. Non, tu te fous clairement de sa gueule. Un rictus amusé éclaire ton visage blême mais il disparait presque aussitôt lorsque vous arrivez enfin à niveau de la cellule de dégrisement. Ton sourire se fane. Tes yeux se plissent. Tu vois ce cachot minuscule, sombre à souhait et les battements de ton cœur ne font que s'emballer dans ta poitrine. En y pensant, c'est la première fois que tu te retrouve ici, dans ce genre de situation. C'est la première fois que tu te retrouve enfermé et l'appréhension se mêle à la peur qui t'enveloppe perfidement. Tu recules, tu t'immobilise et ton dos rencontre presque le torse de l'autre qui t'envoie à son tour une bonne petite pique en passant.

Connard. Tu pousse un grognement. Tu le foudroie de tes iris pétillants et tu l'injure, en serrant si fort des dents que ta mâchoire se tend et te fais mal. Se crispe et se bloque. Tu es si énervé, si perturbé, si colérique, si mal en fin de compte que tu finis même par cracher à ses pieds alors qu'il te fous à l'intérieur du cachot, en te libérant enfin de tes chaines.
- J'ai pas d'ordre à recevoir de toi petit policier de palier. De toute façon, demain je suis dehors.

Enfin, tu l'espère. Tu ne sais plus trop à quoi t'attendre avec lui. Cet homme est pire que la peste et chacune de ses répliques te frappent comme une balle de tennis qui revient sans cesse dans ta figure. Tandis qu'il referme la porte du cachot derrière lui, tu te fonds sur les barreaux. Poussé par une impulsion violente, tu tape dedans mais ton état vaseux, drogué, déphasé revient vite au galop et tu recule, légèrement, tout essoufflé et vacillant.
- Va te faire mettre.

L'autre con se retrouve avec un papier et un stylo dans les mains et fais encore une bonne allusion sur ton métier, ce qui te fais râler de plus belle. Mais pourquoi tu as dis ça? Pourquoi tu lui as donné cette information importante? Tu vois qu'il en joue, qu'il la tourne et retourne à son avantage en te faisant bien comprendre que là, tu n'es pas en position de force. Cela t'énerve, te crispe, te donne envie de lui crier dessus sans vergogne. Te donne envie de le faire chier comme aucun auparavant. Tout en le foudroyant de ton regard perçant, tu t'approche lentement des barreaux. Tu laisse doucement glisser tes doigts dessus et tu le regarde, intensément. Tu l'observe, laissant un silence couler entre vous lorsqu'il relève enfin la tête vers toi, en attendant probablement tes réponses.
- Tu veux vraiment le savoir?

Ta voix est désormais mielleuse, toujours déformé cependant par les affres de la drogue qui continue perfidement à glisser dans tes veines. Tu marque un temps d'arrêt, exprès. Tu repousse d'un mouvement de tête, cette mèche qui est tombé sur tes yeux. De nouveau, un rictus déforme tes traits et tu passe une fois de plus ta langue sur tes lèvres en ancrant toujours plus tes prunelles aux siennes. Puis, dans un geste lent, calculé, tu lève un bras. Tu tend ton majeur vers lui et sans cesser de le regarder, tu souris, en penchant légèrement la tête sur le côté en faisant claquer cette fois ta langue contre ton palais.
- Voilà. Ça te suffit comme réponse ou tu veux que je développe?
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Jeu 12 Avr - 1:16



I don't go home to hold my soul


Nobody understands this hell that
you're going through. The nightmare
is coming true. That light inside of
you is starting to fade and sometimes
you gotta fall to see where you land.
Even the sun goes sinking down, but
tomorrow it'll rise from the ground.

Il lève les yeux au ciel, soupirant devant sa remarque tout aussi déplacée que la sienne. Et voilà qu'il recommence, ne comprenant donc jamais quand fermer sa grande gueule de l'élite. Dakho est exaspéré, alors que son collègue s'éloigne déjà, les yeux écarquillés. Lui aussi en a vu des tocards dans son genre, mais son regard en dit long sur ce qu'il pense. Le jeune se différencie bien des autres, du reste, pour le coup. C'est le seul pécore à avoir balancé son métier aussi aisément, sans réfléchir. Et ça, c'est putain de jouissif. Surtout pour Dakho, en sa position d'agent d'Hydra, qui ne peut vraiment pas piffrer cette organisation à la solde du gouvernement. Même s'il doit garder les apparences lorsqu'il est au commissariat, et sur le terrain. Il ne peut décemment pas exposer son appartenance à Hydra, cela serait déjà une faute professionnelle et très mal vu par ses collègues. Déjà qu'il a l'impression d'être perçu comme une taupe, comme un agent double, alors que dans le fond, ses deux jobs lui tiennent à cœur. Il est fait et taillé pour être flic, ça lui plaît de plus en plus, surtout au sein de la brigade des stups où il peut vraiment faire ce qu'il désire. Dans l'optique d'éradiquer ce poison qui gangrène la ville, qui ruine plus de vie qu'il n'en sauve. Mais son cœur appartient à Hydra. Leurs idéaux, leur opposition à l'abus de pouvoir instauré par la royauté, leur dégoût des actions de la Garde Rouge, tout cela résonne en lui. Pulse en son être, le fait vibrer, transcender. C'est cela qu'il veut pour le futur, pour l'avenir. Un monde où l'oppression cesse, et où les membres de la communauté ne soient plus rongés par la drogue. Un endroit où il n'y aura plus besoin de se cacher dans l'ombre pour refaire un monde meilleur. Il est naïf d'espérer, mais il persiste, malgré les chutes, les déceptions. Malgré ce qu'il mange dans la tronche tous les jours. Il continue d'y croire.

Le garde lui dit très clairement d'aller se faire mettre suite à sa réplique, et Dakho esquisse un sourire en ricanant franchement. Profitant de sa position, il lui lance un regard, au travers de ses cils, la tête penchée sur le côté. Sa voix résonne, amusée, moqueuse, condescendante, à l'encontre de l'élite. Peut-être ce soir. Ou cette nuit. Il reprend, sur un ton plus dur, les sourcils froncés. Pendant que tu seras toujours enfermé. Il se retient de rajouter qu'il pensera à lui, pour l'agacer encore plus, mais à vrai dire, il pensera à tout, sauf à lui ce soir. Il ne veut plus voir sa tronche avant le lendemain, et profiter d'une soirée pénarde avec un inconnu sera plus que bienvenue. Surtout après sa journée éreintante à souhait. Enfin, il peut toujours rêver. S'il rentre bredouille il aura le temps de se poser devant la télé et de mater un truc avant de se coucher. Des fois, c'est tout ce dont il a besoin pour se changer les idées. Il soupire doucement, en feuilletant le dossier, faisant tournoyer le stylo entre ses doigts. Sa langue claque contre son palais tandis qu'il fait cliquer le bouton, s'apprêtant déjà à écrire sur le formulaire. Il énonce les questions, s'amusant de la situation. En réalité, même s'il doit le remplir avec justesse et précision, il sent qu'il va devoir se démerder pour compléter les blancs laissés par l'autre. Il imagine sans mal qu'il va recommencer avec ses piques, et ne pas coopérer. Et le voilà qui se met à garder le silence. Un court instant, titillant l'intérêt de l'asiatique. Dakho relève la tête en sa direction, lèvres entrouvertes, ses iris se perdant sur son visage. Le garde réplique, d'un ton doucereux, d'une voix mielleuse, et le brun sent le piège se profiler à l'horizon. Plissant les paupières, fronçant les sourcils, il pince les lèvres, attendant patiemment. Le temps se fige, s'étire, alors que le silence s'étend. La tension crépitant dans les airs alors qu'il retire une mèche de devant ses cheveux. Le geste captive quelque peu l'asiatique, qui souffle bruyamment, en regardant le spectacle.

Il attend toujours que l'autre lui réponde, et il finit presque par s'impatienter. Il est sur le point d'ouvrir la bouche pour lui dire de se grouiller, de se dépêcher de lui répondre. De lui sortir sa pique ou de lui dire la vérité, peu importe. Il ne peut juste plus tenir. Garder le silence et subir la tension qui grésille alentour, tiraillant sa peau à vif. Il sent son corps se tendre alors que l'autre se met à bouger. Ses iris glissent sur son épaule, jusqu'à son poignet, observant le geste calculé, et précis. Malgré les effets brumeux de la drogue, le garde arrive tout de même à élever la main, et à dresser fièrement son majeur en sa direction. Le geste le prend quasiment de court, et il écarquille les yeux, haussant les sourcils. Entrouvrant à nouveau les lèvres, alors qu'un souffle glisse sur sa langue. Il reste ainsi une fraction de seconde, le temps que l'élite lui parle à nouveau. Se moquant de lui, jouant de sa situation et de sa supériorité précaire pour le provoquer. Dakho finit par laisser une exclamation lui échapper, un rire glisser de sa gorge, s'élever dans les airs. Très bien John Doe. Ses lèvres s'étirent en un sourire narquois, tandis qu'un air opiniâtre se peint sur son visage. Comme tu voudras. Il ricane, commençant à écrire sur le formulaire. Son regard scrutant l'encre qui se déverse lentement, tandis qu'il ne mâche pas ses mots, le confrontant de plus belle. M'en veut pas pour le surnom que tu auras. Il contemple son œuvre, le sigle apposé sur le papier, tandis qu'il continue d'écrire, de remplir ce qu'il peut, en jugeant d'un seul coup d’œil. CDE. Camé De l'Élite. Sa langue claque contre son palais, tandis qu'il lui récite son nouveau petit nom. Aka Majeur-élevé-et-fièrement-dressé. Il ricane doucement, fier de son petit effet. Soupirant ensuite distraitement en faisant mine de ne plus entendre l'autre, qui rage dans sa cellule. Décidément, il n'a pas fini d'en baver avec lui. Dakho appose enfin le point final sur le dossier, remplissant le formulaire à la va-vite, et surtout au jugé. Il fait cliquer le stylo une nouvelle fois, soufflant longuement. Boooon... Le brun feuillette encore rapidement le dossier, sans regarder le jeune enfermé dans la chambre de sûreté. Il esquisse un sourire, faux, ses iris brillants dangereusement, tandis qu'il referme le dossier. Le claquant entre ses mains. Eh bien du coup c'est tout bon pour toi, le garde. Il lui lance un rapide regard, ses lèvres s'étirant de son sourire le plus sarcastique possible. J'ai plus qu'à te dire à demain. Dakho se tourne, de profil au plus jeune, son bras gauche retombant le long de ses flancs, alors que celui de droite s'élève. Il secoue le poignet dans un mouvement fluide, le saluant négligemment d'un geste de la main. Et te souhaiter une bonne nuit dans ta cellule. Son regard est porté droit devant lui tandis qu'il s'élance dans le couloir, le dossier fermement enserré aux creux de ses paumes. Son sourire narquois et moqueur ne le quittant pas une seconde, lorsque les grognements rageurs de l'autre atteignent ses tympans. Il lève les yeux au ciel, une ultime fois en s'éloignant de lui. Le plus rapidement possible, le plus loin qu'il le peut. S'écartant de cette pression étouffante, de cette tension qui crépite contre lui. Creusant la distance entre les contours flous de cette silhouette embuée par la brume de la drogue, et la tangible réalité qui s'étend devant lui à l'infini.


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Junno Park

Junno Park
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Pouvoirs : I don't go home to hold my soul [Pv Dakho et Junno] F62t

Contrôle des éléments : Terre. Junno est capable de manipuler et de contrôler des éléments terrestres. Tels que des rochers, de la boue ou toute autre matière issu de la terre. Il peut également pourfendre le sol en deux lorsqu'il touche le sol avec ses mains.
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Jeu 12 Avr - 14:04
 

I don't go home to hold my soul

FT. Dakho

Décidément, ce policier, cet homme, cet inconnu a le don de t'énerver, de t'agacer au plus haut point. Car à peine tu réplique qu'il renchérit au centuple, avec toujours cet air hautain, fourbe, sarcastique qui te donne presque l'envie de frapper sans réfléchir. Tu ne sais plus comment réagir. Tu es perturbé. De plus en plus perturbé et ton état n'arrange rien. Ta tête continue de tourner, désagréablement. Tu as mal au crane, au ventre et ta gorge te serre, te pique, rendant ta respiration d'autant plus difficile.

Tu râle. Tu grogne. Tu ronchonne et pour le coup, tu ne trouve rien à redire. Qu'il se fasse mettre alors, tu t'en fous. Tu t'en fous de tout mais quand même, tu sens ton corps se crisper, se tendre un peu plus. Quand il te pose enfin toutes ces questions, tu te décide à jouer à nouveau et tu t'approches, lentement, essayant de vaciller le moins possible. Tu marque des silences, exprès. Tu prend une voix mielleuse, suave, quoi que déformé par les effets de plus en plus évident et destructeur de la drogue et tu lève ton majeur, bien droit pour qu'il comprenne que tu ne diras rien.

Cela a son petit effet. Tu le sens. Tu le vois à son expression surpris, a ses sourcils qui se haussent sur son front. Ça ne dure pas très longtemps car l'autre connard se reprend vite pour te titiller à nouveau mais ça te laisse le temps de t'en amuser. Juste un peu. Un rictus déforme tes traits et tu rejette une nouvelle fois ta mèche de cheveux sur le côté avant de grogner de plus belle devant le surnom qu'il a choisi. Parce que enfoiré comme il est, il a bien sur le dernier mot, la dernière pique qui te traverse et te renfrogne désagréablement.Tu as toujours su énerver les gens. Tu as toujours su faire chier ton monde et tout particulièrement, les personnes que tu déteste mais là. Là, tu sens que c'est différent. Que c'est un tout autre niveau. Il est aussi emmerdeur que toi et à cette constatation, tu te pince les lèvres et tu sens tes muscles vibrer tant la colère et le désappointement te frappent de plein fouet. T'arrivent en pleine figure comme un bon gros rocher.

Tout en entourant les barreaux de tes doigts, tu peste, tu le foudroie de tes iris perçants, embrumés par les produits illicites et tu lâche un :
- Parfait. Ça me convient très bien. Fièrement dressé, tu peux le dire.

Avant de te renfrogner, crispant tes mains sur le métal. Tes yeux ne quittent pas la silhouette de l'homme qui ne jette plus de regard sur toi. Les sourcils froncés, ta respiration s'accélère et tu fini par t'écarter alors qu'il t'informe que tout est bon pour toi, allant même jusqu'à te souhaiter une bonne nuit dans ta cellule. Bah voyons. Enfonce bien le couteau dans la plaie, sale enfoiré.
- Bon vent. Et pense bien à moi quand tu passeras la nuit tout seul de ton côté avec ta main droite.

Ton ton est perçant, cassant. Tandis que tu reste là, immobile, à le regarder partir, un sifflement s'échappe d'entre tes lèvres et tu pousse un juron. Ton cœur martèle avec force ta poitrine serré. Tes prunelles glissent sur la cellule et ta gorge se serre, te faisant déglutir. Tu espère vraiment que personne ne saura. Que personne n'apprendra ce qui t'arrive en ce moment même. Tu prie intérieurement que ce connard ne va pas informer tes supérieurs. La peur te tiraille et elle est accentué par toute cette drogue qui te met à plat et te frappe sournoisement.

Un soupir suivi d'un gémissement t'échappe et tu t'adosse au mur avant de te laisser glisser. Le silence qui t'entoure devient si oppressant que tu en viens à regretter les piques désagréable de l'autre enfoiré. Tes doigts se lient, se crispent entre elles et tu ferme les yeux, pour ne plus avoir la sensation de tanguer. Ça n'améliore pas les choses cela dit. C'est même encore pire. Tout tourne autour de toi et tu te mets à grelotter de plus belle alors que tu ramène tes genoux contre ta poitrine.
- Bordel....

Là, tout de suite, tu veux oublier. Tu te laisse emporter par la peur qui t’enivre et tu ne réagis même pas quand les autres détenus te rejoignent, en gémissant de part en part. Non. Tu ne veux pas les regarder. Tu ne veux pas leur demander si ça va ni te taper la discussion avec eux. Car tu t'en fiche, royalement. Tu t'en fiche de leurs sorts et leurs sorts te passent clairement au dessus. Là, tu pense juste à ce que tu ressens. A tout ce mal qui glisse en toi. A toutes ces sensations qui te tiraillent de part et d'autre. Un frisson plus violent te parcoure l'échine et tu pose ta tête entre tes genoux, enserrant tes jambes de tes bras.

Es-ce que tu regrette ton geste? Non. Es-ce que tu es prêts à cesser de t'infliger ce genre de chose, ce genre de vice? Non plus. Car quand tu ferme les yeux. Quand tu oublie les sensations de la drogue ou celle d'une lame aiguisée sur ta peau, tu repense à ce que tu es. Tu entends à nouveau Laura. A ce souvenir, tu te mords de plus belle les lèvres, allant à te les percer consciencieusement en te laissant un goût amer dans ta bouche.

Tu veux juste....oublier. Oublier toute cette souffrance, ce déni, cette terreur qui glisse en toi. Alors tu te renferme, tu te montre de plus en plus détestable avec les autres. Tu ne veux pas pleurer et tu te retiens. Tu te retiens tellement que de vives douleurs musculaires te traversent. Tu fini, au bout de quelques heures, par t'endormir, te laissant un moment de répit. Mais le répit est de courte durée. En plus d'entendre les autres brailler dans tous les sens, vomir parfois dans un coin ou entendre ce gardien là-bas vous rappelez à l'ordre en tapant violemment sur les barreaux, des images interviennent. Elles sont rapide, vives, indécises. Elles t'emportent vers un endroit que tu ne connais pas. Ou plus. Elles te font sursauter et te font gigoter dans ton sommeil surtout lorsqu'elles montrent deux formes diffuse, une à terre, l'autre tourné vers ta direction. Tu as envie de les rejoindre. Tu sens ce désir lointain te prendre aux tripes. Tu veux bouger, tu veux crier mais quelques chose t'en empêche. Cette silhouette dressé devant toi peut-être. Tu n'en sais rien. Tu ne comprend pas. Tu ouvre la bouche or, aucun son ne s'en échappe. Tu es prisonnier. Tu es prisonnier dans ce cauchemars comme tu es prisonnier ici, dans ce cachot.

Un gémissement réel s'échappe de ta gorge et tu te cambre légèrement. Tu bouge, de droite à gauche. La lourdeur du sol transperce ton dos, te déforme la nuque mais tu reste piégé dans ce rêve. Tes pupilles tressautent et tu hoquettes, tu gémis. Tu lâche même un :
- Non. Je ne partirai pas.....Laisse-moi putain. Lâche-moi bordel. Laisse-moi te rejoindre...Pourquoi tu fais ça? Pourquoi tu veux t'éloigner de moi? Pourquoi...

Avant de sentir comme un vent violent te propulser à l'autre bout de tes pupilles fermés. Un calme te parvient mais un flash t’éblouis aussitôt après dans une marre de sang, dans une forme diffuse qui te murmure que tu es un monstre toi aussi. Que tu n'as pas ta place ici. Que tu ferais mieux de mourir.Tu hurle un :
- Non !

Et tu te débats. Tu donnes des coups de pied de droite à gauche. Tu ne contrôle plus ni tes gestes, ni ton langage ni ton cauchemars et tu te réveille en sursaut, de la sueur plein le visage. Ta respiration est tellement puissante que ta poitrine se soulève vite et haut. La nuque endolorie, la vue embuée, le cerveau indécis, tu mets plusieurs minutes à te souvenir où tu es. Tu jettes de vives regards de droite à gauche. La réalité te frappe, te fais crisper la mâchoire, les poings, les yeux et tu te colle au mur, en prenant plus conscience de l'endroit où tu te trouve. De ce qui s'est passé.
- Et merde....

Tu te souviens de tout désormais et ta vision est plus clair, plus aiguisé maintenant même si tu as toujours ce mal de crâne qui te vrillent les tympans. Tu ferme les yeux et tu relève la tête, au moment même où tu entends des pas familiers venir en ta direction.
- Et voilà la cavalerie qui arrive. Autant dire que tu ne m'as pas manqué. D'ailleurs, je ne pensais même pas que tu reviendrais.
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Jeu 12 Avr - 22:17



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L'encre s'écoule à nouveau sur le dossier qu'il a laissé en plan avant de partir en pleine intervention. Il retrace les grandes lignes de l'événement, en modifiant seulement le point d'impact, afin d'éviter de remonter la piste vers Hydra. C'est assez fastidieux, et demande beaucoup de réflexion. Le brun use de stratégie et de combines pour parvenir à ses fins. Apposant enfin le dernier point sur ce dossier. Il soupire, se passant une main dans les cheveux. Sa paume glisse entre les mèches, tandis qu'il ferme les paupières. Profitant d'un court instant de tranquillité, il s'étire la nuque, fait craquer ses doigts et pose ses poignets sur ses genoux. En rouvrant les yeux, son regard se pose sur le formulaire de détention qu'il a partiellement rempli pour le garde. Il trône là, sur son bureau, et le nargue presque à cause de tous ces blancs qui marquent l'absence d'informations. De ces cases vidés qui creusent le néant et titillent son intérêt. Dakho pince les lèvres, se mordillant l'intérieur des joues. Ses sourcils se froncent, alors qu'il croise ses bras sur son torse, se laissant entraîner en arrière. Son dos percutant la texture de sa chaise de bureau, tandis que l'une de ses jambes se met à tressauter en un rythme saccadé. Ses pensées s'épanchent, et son regard se perd sur le dossier qu'il ne voit plus à présent. Trop embrumé dans ses réflexions, et ses iris se voilant en contemplant l'horizon. Il se laisse emporter par les effluves de son esprit, s'arrachant de la réalité un instant. Ce type là, ce camé enfermé dans la chambre de sûreté, est un putain de garde. Un jeune garde qui n'a pas conscience de la merde dans laquelle il se trouve. C'est désolant, et désastreux en un sens. Il a mis son intégrité en danger, en plus d'avoir attenté à sa propre vie. A son existence même en ce monde. Et il a tellement merdé en se dévoilant, qu'il peut très bien perdre sa place si cela s'ébruite.

Dans un sens, Dakho pense qu'il le mérite. Avec ses répliques déplacées et ses piques aisément dispensables, cela lui servirait de leçon. Mais d'un autre côté. Il est jeune. Peut-être trop jeune pour voir ce genre de chose de près. Pour se mettre en danger. Et même si c'est un connard de première, l'asiatique ne désire pas nuire à sa réputation. S'il le cherche, il le trouve. Mais là, c'est une toute autre histoire. C'est bien différent d'une querelle entre deux clans. Il l'a rembarré, et lui aussi s'est joué de lui. Ils ont eut des altercations, et il se fiche bien de ce qu'il peut faire de son temps libre. Il méprise son boulot, et le jeune crache sur son job également. Ils se renvoient les balles, se les prenant au passage, en esquivant certaines. La confrontation est explosive, pour ainsi dire. Elle laisse derrière elle une traînée amère, les cendres de leur bienveillance, les ruines de leur douceur. Ne montrant que les morceaux brisés et ébranlés de leur ego qui se joutent sans cesse. Les dégâts collatéraux sont importants suite à leur querelle, alors même qu'ils ne se connaissent pas. Et c'est là quelque chose de fort pour lui. Il n'a jamais été autant en colère contre quelqu'un qu'il ne connait pas. Contre un inconnu random trouvé sur une scène délictueuse. Bien sûr, il a pris sur lui, de temps à autre, pour ne pas trop lui exploser à la tronche. Mais la haine qui l'a traversé, il ne peut pas l'oublier. Elle crépite encore contre son épiderme, tiraillant sa peau à vif. Un soupir glisse sur ses lèvres tandis qu'il cligne les yeux. Il ne se rend pas compte qu'il serre les poings. Ses phalanges blanchissent, ses ongles raclant sa paume rougie. Il a détesté ce petit con, qui lui a bien rebroussé le poil. Mais il ne peut pas dire qu'il manque de répartie. Et quelque part, ça l'a bien amusé de pouvoir échanger piques sur piques avec quelqu'un qui ne s'arrête pas à la première remarque désobligeante. Élever la voix, faire grimper le ton, rendre la tension plus palpable. Ces choses là le titillent et ont le don de le faire se sentir vivant. De lui redonner du poil de la bête, de le rebooster. Et aujourd'hui, il a été servi.

Alors, pour toutes ces raisons précises ; le fait qu'il soit jeune, qu'il se drogue, qu'il fasse parti d'un schème trop grand pour lui, et accessoirement parce qu'il doit être en train de vomir ses tripes à force de liquider ce poison qui coule en ces veines, il prend une décision importante. Pour ce jeune qui n'a pas eu d'autre alternative que de se ruiner à la drogue, de se libérer par des substances illicites. Pour son avenir qui semble encore incertain et précaire. Pour sa propre conscience qui lui dicte de ne pas le balancer, de ne pas le dénoncer à ses supérieurs, il décide de falsifier le formulaire. Pas pour Hydra, pas pour lui-même, mais pour ce petit con de l'élite qui croupit en cellule. Il regrette immédiatement sa décision, et le grognement qui s'échappe de sa gorge en témoigne aisément. Il grommelle de plus belle en décroisant les bras, ses poignets tombant sur le bureau. Il est dépité, mais il n'a pas le choix. Même s'il déteste la Garde Rouge, il ne peut pas nuire à la réputation d'un de leur membre. D'autant plus qu'avec ses liens l'intriquant à Hydra, il n'est pas en mesure de le faire par simple vengeance, sans se faire griller. Et puis, ça ne l'intéresse même pas de casser son image, tant qu'il peut le rembarrer verbalement pour qu'il comprenne son erreur, ça lui suffit. Enfin, il n'a pas le choix que d'attendre le lendemain pour voir les conséquences de sa détention. Avec un peu de chance, il arrêtera d'être un connard fini. Dakho lève les yeux au ciel, sachant que c'est déjà perdu d'avance. Il pousse un soupir à fendre l'âme et récupère le formulaire afin d'entamer les changements. Il improvise totalement, décrivant d'autres détails physiques, changeant quelques informations. Il range le dossier dans son bureau par la suite, et profite de ses dernières heures pour réaliser autre chose. S'occuper d'un autre cas, d'un nouveau dossier. Il préfère éviter de penser au plus jeune pour ne pas se déconcentrer.

Le lendemain matin, il arrive assez tôt au commissariat. Il a passé la nuit à travailler sur un dossier qu'il a ramené chez lui. Il n'est même pas sorti. Il n'en a pas eu envie. L'asiatique a préféré s'occuper l'esprit autrement, en se plongeant dans le travail pour éviter de repenser à ce qui l'attend au réveil. A présent, il déambule dans le hall, saluant ses collègues d'un signe de tête. Son partenaire est déjà là, et lui fait un recap de la veille, lui contant l'arrivée des renforts. Ils ont coffré les autres drogués et les ont foutu dans le fourgon pour éviter de devoir faire des allers-retours interminables en voiture. Il soupire lorsqu'il se met à parler de leur mise en cellule. Ça devait être mouvementé. Dakho rit doucement, en déposant son sac sur son bureau. M'en parle pas. C'était l'horreur. A nouveau, il soupire tandis que l'asiatique rigole dans son coin, s'installant enfin sur sa chaise. Et le tiens alors ? Le brun se crispe légèrement, mais secoue la tête en esquissant un sourire désolé. Bwah, faut encore que je le fasse parler avant de le faire sortir. C'était plus une mise en garde pour son cas. Dakho sait très bien que ce n'est pas forcément la procédure à suivre, mais en soi, il peut tenter de s'arranger avec lui pour qu'il cesse de se piquer dans le futur. Afin d'éviter ce genre de situation à nouveau. Recroiser ce petit fourbe à la langue bien pendue ne sera pas une partie de plaisir. Du moins, s'il n'arrive pas à trouver un terrain d'entente avec lui. Après tout, il peut toujours être utile. Pour remonter la piste de la drogue, et trouver la chaîne de commandement, de fabrication. Il renifle en sortant ses affaires de son sac, entendant son collègue ouvrir un dossier sur le bureau voisin. Dakho met quelques secondes à rassembler ce qu'il lui faut pour retourner voir l'élitiste. Une paire de menottes, le formulaire dans le tiroir du bureau, et un stylo. Rien de plus, rien de moins.

Il s'élance alors, se relevant de sa chaise avec un certain empressement. Il n'est pas enjoué de le revoir, mais il faut qu'il y passe. Qu'il aille le faire sortir d'ici. Et qu'il lui propose, accessoirement, un marché. C'est une idée qui l'a traversé hier, alors qu'il a fouiné dans un dossier. Ce type doit connaître quelques dealers vu comment il s'est retrouvé chargé la veille. Il était pété comme un coing, et devait être bourré de substances toxiques. Dakho ne serait même pas étonné de le voir en PLS en arrivant. Mais quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il se met à entendre sa voix s'élever dans les airs, tandis qu'il arpente à peine le couloir. En un réflexe, il lève les yeux au ciel, soupirant doucement. Un fin sourire étire tout de même ses lèvres, plus joueur, plus malicieux que la veille, alors que sa langue claque contre son palais et qu'il s'arrête devant la cellule. Alors ta nuit ? Il n'est pas tout seul mais les autres dorment encore ou sont déjà sortis pour quelques uns. A vrai dire, il est assez tôt dans la mâtinée, et cela n'étonne donc pas le flic de voir les drogués encore dans le coltar, embrumés par le brouillard sulfureux. Le sentiment est partagé. Dakho se tient bien droit, la tête relevée, le regard plongé sur le garde. Il le scrute au travers de ses cils, d'un air légèrement hautain, tandis qu'il se met à ricaner face aux propos de l'autre. J'avais pas le choix que de revenir. Fallait bien que quelqu'un se sacrifie pour s'occuper de ta déposition et signer ta décharge. Il joue encore un peu, esquissant un sourire enjôleur, avant de se racler la gorge. Il peut très bien le libérer directement, lui faire signer un papier et en finir avec lui. Mais, ce gamin représente une chance inouïe pour remonter les traces des barons de la drogue, et il serait stupide de passer à côté. Malgré son caractère trempé et son idiosyncrasie à déplorer, il peut tout de même espérer une miette de preuve. Ou au moins faire en sorte de ne plus le coffrer pour consommation abusive de drogues. En marchandant bien, il peut y arriver. Du moins, si l'autre n'en fait pas qu'à sa tête. Autant dire que rien n'est encore gagné et que tout peut se jouer. Bon... Dakho lève à hauteur de son visage le formulaire, le tapotant doucement contre les barreaux. Si t'as plus la tête dans le brouillard, on va pouvoir causer maintenant, toi et moi.


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Junno Park

Junno Park
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Ven 13 Avr - 17:36

I don't go home to hold my soul

FT. Dakho

Oui, tu n'as aucun doute sur l'identité de l'homme qui vient vers toi. Tu reconnais ses pas, sa démarche et tu ne peux t'empêcher de l’accueillir avec un certain sarcasme. Parce que tu as beau ne plus être totalement soumis par les effets lancinants de la drogue, tu n'as rien oublié. Ni ses piques incessantes, ni son répartie, ni votre altercation qui, tu dois l'admettre, t'as perturbé comme transcendé. Car c'est la première fois qu'on te tient autant tête. Car c'est la première fois que tu as cette impression, cette sensation qu'il est aussi emmerdeur que toi. En règle générale, avec toi on perd patience, on te râle dessus, on fini par t'envoyer chier mais avec lui, c'est balle sur balle et dans un sens, ça te plais. Ça te plais autant que ça te perturbe. Tu aime comme tu déteste. Tu le hais comme tu es curieux de sa personnalité.

Les genoux toujours collés contre ta poitrine, tu tourne la tête en sa direction. Tu ne peux t'empêcher de pousser un grognement devant sa question provocatrice et tu recule tes jambes, juste assez pour poser tes avants-bras dessus.
- Très bien !

Tu mens. Bien évidemment. Tu ne vas pas lui donner le plaisir de lui dire que tu as passé une nuit abominable. Que tu as mal dans chacun de tes muscles crispés, que ta tête gronde, hurle sous les à coups d'un marteau et que tu te sens étouffé par ton cauchemars, en plus de te sentir oppressé dans cette prison malodorante. Un rictus déforme les traits de ton visage et tu penche légèrement ta tête sur le côté, en repoussant cette mèche de cheveux rebelle qui glisse toutes les demi-seconde sur tes yeux plissés.
- Et toi? Le rendez-vous avec ta main droite c'est bien passé?

Tu te décide même à le titiller un peu. Une fois de plus, une fois encore même si ta voix est plus suave, plus mielleuse, plus normale, quoi que légèrement embrumé par la fatigue, que la veille. L'homme en face de toi n'a pas perdu de sa réparti et te sors que le sentiment est partagé. Parfait. Pour une fois, vous êtes d'accord.

Tout en grommelant, tu passes une main brève dans tes cheveux, tu les repousse légèrement en arrière même si, par habitude, ces derniers reviennent exactement à la même place et tombent de plus belle sur ton visage émincé. Ce n'est pas grave. Tu n'y prête pas attention. Tes iris perçants sont tourné uniquement sur le policier et tu plisse légèrement les paupières à sa remarque bien aiguisé.
- C'est trop d'honneur Monsieur le policier.

De nouveau, tu siffle. Tu claque ta langue contre ton palais et tu fini par allonger une jambe, sans prendre la peine de te relever. Ton dos se colle à nouveau contre le mur. L'arrière de ton crâne le rejoint et tu ferme les yeux, quelques instants, te détournant de la silhouette qui te surplombe pourtant de tout son haut derrière les barreaux.

Un bruit de papier qu'on frappe t'interpelle. Tu tourne le menton et tu le vois agiter ce foutu formulaire à plusieurs reprises. Un soupir s'échappe de ta gorge et tu l'ignore, quelques secondes en prenant un air hautain. Tu n'as pas envie d'y répondre bordel. Tu n'as pas envie de lui faire ce plaisir et pourtant, maintenant que tu es à peu prêt clean. Maintenant que tu as moins de vertige, plusieurs questions et peur trottent dans ta tête. Tu ne sais toujours pas ce qu'il compte faire, concernant ce formulaire. Tu ne sais toujours pas si ça va finir par se retourner contre toi et tu serre les poings, tu entre tes ongles dans ta peau en pensant à tes supérieurs qui pourraient très bien te renvoyer pour avoir consommer des produits illicites.
- Pourquoi faire? Tu sais très bien ce que j'en pense de ton foutu formulaire.

Ton ton est cassant, sur la défensif mais légèrement tremblant à cause de cette peur, de cette appréhension qui te tiraille. Ton cœur bat rapidement contre ta poitrine. Tout en fronçant des sourcils, tout en ancrant tes iris dans ceux de l'individu, tu marque un silence. Tu l'observe, le fixe exprès sans piper mot. Ta langue, doucement, vient passer sur tes lèvres et tu laisse ta main pendre dans le vide tandis que tu poursuis enfin, sans cesser de le regarder droit dans les yeux.
- Et si j'accepte, j'aurai quoi en échange?
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Sam 14 Avr - 1:40



I don't go home to hold my soul


Nobody understands this hell that
you're going through. The nightmare
is coming true. That light inside of
you is starting to fade and sometimes
you gotta fall to see where you land.
Even the sun goes sinking down, but
tomorrow it'll rise from the ground.

Le ricanement s'échappe de ses lèvres quasiment systématiquement suite à la question du plus jeune. Il ricane, rejette sa tête en arrière pour son petit effet, tout en claquant sa langue contre son palais. Il penche son visage de côté, ses iris accrochant la silhouette avachie au sol. Sa voix résonne, joueuse, légèrement moqueuse, un brin provocatrice. Actuellement, c'était plutôt la gauche. Le brun lui lance un clin d’œil avant de rire à nouveau, son regard s'attardant sur le formulaire. Dakho enchaîne, renchérit à ses piques, à ces phrases qui lui sont lancées à la tronche avec presque autant de fougue que la veille. Il n'est pas étonné de le voir ainsi, et de s'y retrouver confronter. Il aurait préféré éviter cela, mais en un sens, il redécouvre ce côté joueur, cet air renfrogné et sa voix sarcastique. Ce ton qu'il emploie, sa mine plus rafraîchie, éveille son intérêt, alors que ses iris se perdent sur lui. Les effluves de la drogue se sont dissipées, libérant ainsi son esprit de la brume opaque. Cela le rassure quelque part, tandis qu'il se mordille les lèvres, lui disant enfin que tout est bon pour lui. Impliquant qu'il va pouvoir sortir prochainement, si tant est qu'il se montre coopératif. Dakho tient fermement le dossier entre ses doigts, son regard accrochant les coins du formulaire avant de glisser sur le garde. Sur l'élite qui lui tient tête, comme peu l'ont fait auparavant. C'est plaisant de pouvoir trouver quelqu'un à sa hauteur. D'échanger avec quelqu'un de son niveau. De renchérir, encore et encore, à n'en plus finir. Même si pour le coup, la veille n'a pas été de tout repos avec lui. Ses répliques restent encore ancrées dans l'esprit du brun, qui ne peut s'empêcher de secouer la tête en ricanant doucement. Décidément, le jeune semble avoir déjà apposé une marque sur lui. Et il n'est pas sûr d'apprécier. Ni certain de vraiment détester.

Le garde le scrute avec appréhension, tandis qu'il fait claquer le formulaire contre les barreaux. Un écho résonnant à ses tympans, brisant ce silence alentour. Il tient entre ses mains un poids conséquent, qui peut faire pencher la balance. Et il espère vraiment que son audace payera, que son plan fonctionnera. Parce que sinon, il risque de se prendre la tête une fois de plus avec le garde de l'élite. Et en ce moment, il n'a pas besoin de ça. Il soupire distraitement, levant les yeux au ciel devant la remarque du plus jeune. Oh, il sait qu'il n'en a rien à foutre du formulaire. Mais ces papiers peuvent lui coûter sa vie, lui briser son avenir. Alors jouer au plus con devant un policier n'est pas vraiment le meilleur moyen de s'en tirer. L'asiatique grimace en l'entendant causer, et se fait violence pour ne pas juste faire demi-tour et le laisser là comme un couillon. Il a besoin d'informations, et ce gamin est certainement le seul qui puisse lui en donner. Les autres seront sûrement trop embrouillés encore pour parler, et bien trop faibles pour aider leur cause. Sa cause. Dakho place en ce jeune des espoirs incertains, qu'il n'est même pas prêt à avouer en réalité. Il espère, croise les doigts, mais regrette en même temps. Le mélange l'embrouille, et grignote ses entrailles de par l'appréhension. Il cligne des paupières, tente de se concentrer sur sa tâche. Le brun penche sa tête sur le côté, pinçant les lèvres, le toisant de haut. Oooh... Il esquisse une grimace condescendante, en claquant sa langue. Tu voudras sûrement changer d'avis après avoir écouté ce que j'ai à dire.

Le jeune réplique, demande ce qu'il aura en échange, s'il se montre civilisé. Ce qu'il peut recevoir comme récompense s'il ne se comporte pas comme le dernier des connards. Dakho relève un regard blasé vers lui, croisant ses bras sur son torse, prenant soin de ne pas plier le dossier au passage. Il scrute cette forme quasiment étalée au sol, plus du tout recroquevillé comme la veille. Il a l'air d'aller bien mieux. Non pas que cela l'inquiète réellement. À vrai dire, il préfère ne pas y penser, et faire mine de s'en foutre royalement. Tout ce qui l'intéresse à l'heure actuelle, c'est ce putain de deal auquel il a pensé toute la soirée. Et qu'il s'apprête à dévoiler au grand jour. Sans en informer quiconque. Il prend un risque, mais c'est là sa seule chance. Alors il saisit l'opportunité, serrant le poing et fermant les yeux un court instant. Il souffle bruyamment, remontant une main à hauteur de son visage. Il se pince l'arrête du nez entre ses doigts, et réfléchit à la manière dont il va présenter cela. Dakho a l'ébauche d'un plan en tête, mais n'a pas élargit l'idée plus loin. Il s'attend à un refus de la part de l'autre, et n'a donc pas prévu plus que le nécessaire. Il grimace, abaissant sa main, rouvrant les yeux. Il cesse de se perdre, de tergiverser en son propre esprit, et décide d'y aller au talent. De s'élancer, montrer son audace. Il ose. Tu verras. Sa voix claque dans les airs, tandis qu'il lui fait signe de se lever. Dakho ouvre la grille de la cellule, sans le quitter du regard. Il le voit sourire narquoisement, et rester dans son coin. Levant alors les yeux au ciel, le brun interpelle un collègue. Lui faisant signe de garder le formulaire et de refermer derrière lui, il s'infiltre à l'intérieur de la cellule. Sa démarche est assurée, tandis qu'il s'approche du garde, le toisant depuis sa hauteur. T'es vraiment pas chié toi. Il ne perd pas de temps, l'attrape par les épaules, le soulevant sans difficulté. Il est légèrement agacé, et le montre bien. Sa poigne enserre sa peau, le tissu qui la recouvre, alors qu'il le fait tourner. Le plaquant contre le mur en récupérant les menottes, les lui passant une fois de plus. Il souffle bruyamment, n'écoutant pas ses plaintes, occultant ses remarques. Dakho grogne en l'entraînant hors de la cellule, les nerfs à vif.

D'un mouvement fluide du poignet, il récupère le formulaire, et laisse son collègue s'occuper de refermer la chambre de sûreté. L'asiatique est tellement remonté, qu'il pousse le garde sans vergogne jusqu'à une salle d'interrogatoire vide. Il ne lui a aucunement prêté attention le temps du trajet, et ne s'en prend pas la peine non plus une fois dans la pièce. Cependant, Dakho éteint la caméra de surveillance grâce à la petit télécommande qui se trouve près de la porte. Il la repose brusquement, un écho résonnant à ses oreilles. Au même rythme que les plaintes du garde de l'élite. Il commence sérieusement à l'énerver, si bien qu'il serre les poings. Ses phalanges en deviennent blanches, ses ongles raclant ses paumes. Il s'est trompé. Il n'a pas changé depuis la veille. Le jeune est toujours une putain de plaie, un connard de première. Et là, il se sent vraiment sur le point d'exploser. La colère gronde subitement en lui, dévorant ses entrailles, une chaleur dévastatrice se répandant en son être. L'asiatique se tourne brusquement, bien trop rapidement, et fait claquer le formulaire sur la table. L'écho perturbe l'atmosphère, alors qu'il ancre ses iris brillants d'une lueur furieuse dans ceux du plus jeune. Sa voix résonne, s'épanche dans les airs, son souffle s'écrasant sur le visage du garde. J'ai pas fait remonter l'information. Le temps se fige, tandis que sa gorge s'enserre, et qu'il se met à trembler subrepticement. L'instant s'imprègne alentour, le poids de ses mots pesant lourdement sur la réalité. Et si tu veux que ça reste ainsi... Il grogne, prend sur lui, tente de se maîtriser. Il souffle bruyamment en fermant les yeux. Ferme-la... Dakho serre les dents, crispe sa mâchoire. Un sifflement glisse sur sa langue tandis qu'il rouvre les yeux. Juste... ferme-la. Il inspire longuement, soupire lentement, ses pensées fusant à toute allure, tandis que ses iris éclatants scrutent le plus jeune. Et écoute-moi.


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Junno Park

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Sam 14 Avr - 17:10

I don't go home to hold my soul

FT. Dakho

C'est fou de voir à quel point vous vous renvoyez la balle. On dirait que cela devient presque un jeu. Un jeu dangereux que ni l'un, ni l'autre n'a vraiment le contrôle tant la tension reste palpable, agaçant, enivrant et puissant. Tu le titille, il te répond, avec cette touche sarcastique qui t'agace, te met en colère, te crispe mais te perturbe d'autant plus.

Le dos et la tête collé au mur, tu continue de le fixer sans bouger d'un millimètre. Tu ne fais aucun effort. Tout en repoussant ta mèche de cheveux sur le côté dans un mouvement vif, précis, tu l'observe intensément et tu laisse ta main pendre dans l'air sur l'un de tes genoux replié tandis que l'autre reste confortablement posé sur le sol.

Apparemment, d'après ses insinuations, il a quelque chose à te dire. A ses mots, un rictus déforme tes traits et tu hausse les sourcils, légèrement curieux d'en connaitre un peu plus. Va t-il encore se foutre de toi? Va t-il encore te titiller, te rentrer dedans et user de son statut de flic pour te faire bien savoir que tu n'es toujours pas en position de force? Un rire s'échappe de ta gorge et tu murmure :
- Vraiment?

Sans pour autant faire l'effort de te relever. Car tu n'en as pas envie. Non. Même si la peur en toi te titille, te tiraille. Même si tu es de plus en plus terrifié à l'idée de perdre ta place à la Garde. Car tu as trop travaillé pour ça. Tu as trop fait d'effort pour en arriver là alors savoir que ton destin, ton avenir se trouve entre ses mains te crispe, t'énerve au plus haut point.

Tandis que l'autre t'invite, ou plutôt, t'ordonne de te redresser, tu reste là, immobile collé à ton mur en laissant un fin rictus t'échapper. Tu te colle même un peu plus contre la paroi. Tu le provoque, le cherche exprès mais ce con perd patience, ouvre la cage et te toise, te faisant relever la tête.
- Je sais.

Tu prends ta voix la plus mielleuse, suave, moqueur. Un grognement s'échappe néanmoins de tes lèvres quand ce couillon t'alpague soudainement par l'épaule et te colle au mur avec brusquerie, ce qui te fais lâcher un hoquet. Tes jambes flageolent sous toi. La joue collée contre la paroi, tu cherche une fois de plus à te débattre, à résister mais sa force est plus puissante que la tienne, surtout en ce moment et te voilà de nouveau avec ces menottes qui t’entravent les poignets.
- Sale c...

Tu n'as pas le temps de finir ta phrase. Sans aucune délicatesse, l'homme t'expulse du cachot sous l’œil embrumé de tes camarades qui ne bougent même pas d'un centimètre. Tu peste, tu grogne, tu râle quand tu te sens balloté de droite à gauche. A plusieurs reprises, tu essayes même de le repousser, de former une résistance. Mais il gagne, à chaque fois et vous voilà à présent dans cette salle d'interrogatoire. Tu te crispe de plus belle. La mâchoire serrée, tu jette un regard autour de toi et tu fronces les sourcils lorsque tu le vois prendre cette télécommande pour éteindre la caméra de surveillance.
- Qu'es-ce que...?

Cela te perturbe, tu dois avouer. Tu jette un regard sur lui mais ce dernier garde une expression fermée, énervée. Au bout du compte, il te balance sur une chaise et tu pousse alors un juron, manquant de tomber sur le côté.
- Connard. Tu peux pas aller plus doucement pendant que t'y es?

Non, vraiment. Tu ne sais plus à quoi il joue. Ça te travaille. Ton cœur se met à battre de plus belle contre ta poitrine et tu sens, derrière ton dos, tes mains liées, menottées se crisper et tes doigts se fermer en un geste nerveux et colérique. Ta respiration s'accélère, se bloque. Les yeux plissés, tu ne quitte pas l'autre des yeux et tu te raidis, dès lors qu'il jette d'un coup sec le formulaire sur la table.

Le silence règne autour de vous. Une même tension palpable, électrique coule entre vous et tu sens une boule se former dans ta gorge. Plusieurs questions trottent dans ta tête mais elles n'obtiennent aucune réponse. Ce fut seulement quand l'autre ouvrit la bouche, en te faisant savoir qu'il n'a pas fait remonter l'information que tes yeux s'écarquillent. Tu reste bouché-bée, incapable de prononcer le moindre mot tandis que les questions se bousculent, se poussent, grossissent dans ton esprit sans parvenir à s'arrêter.
- Sérieux? Pourquoi?

Tout en murmurant ces mots du bout des lèvres, tu sens un frisson te parcourir l'échine. Tu cherche à comprendre et ta voix devient plus douce, plus fluide, bien moins sarcastique alors que tes traits se tendent et se détendent à la fois.

Il te demande d'un coup sec, rêche de te la fermer et bizarrement, c'est ce que tu fais. Tu n'as aucune réplique à balancer de toute façon. Tu ne sais plus quoi dire et la surprise, l'étonnement passe au dessus de ton côté fourbe et emmerdeur à souhait. Oui. Tu te demande pourquoi. Tu ne comprends pas. Non pas que cela ne t'arrange pas, bien au contraire. Mais tu étais persuadé qu'il allait le faire sans le moindre remord. Et pourquoi? Parce qu'on ne peut pas dire que votre rencontre s'est passé dans les meilleures des termes. Parce qu'il t'a bien fait comprendre que tu l'emmerdais, à plusieurs reprises comme toi, tu as fais de même. Soudain, tu manque de salive et tu déglutis, en hochant simplement la tête. Pas de réplique cinglante ce coup-ci. Pas même une injure, une insulte ni même un grognement alors que tu te redresse, te contentant de l'observer avec une certaine curiosité et un certain soulagement non dissimulé.
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Dim 15 Avr - 18:28



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Even the sun goes sinking down, but
tomorrow it'll rise from the ground.

Le flic ne darde même pas son attention sur lui, alors qu'il le balance sur une chaise. Sans ménagement, presque avec rage, tandis qu'il se mord l'intérieur des joues. Enserrant le dossier dans sa poigne ferme, tandis qu'il se met à lui tourner le dos. Vérifiant bien que personne ne se trouve de l'autre côté de la porte. Il est tendu, ses muscles sont crispés et il tremble subrepticement. Dakho entend l'autre l'insulter derrière lui, et serre les dents, fermant les paupières. Son poing se referme sur lui-même, ses ongles raclant sa paume, ses phalanges devenant blanches. Il sent une vague de chaleur se déverser en lui, dévorer ses entrailles sous l'assaut de cette colère qui s'épanche. Le brun retient sa respiration le temps de se calmer, serrant le plus fort possible son poing. La douleur est telle, si fulgurante, qu'il déplie ses phalanges lentement, rouvrant les yeux. Un long soupir glisse sur sa langue et s'échappe d'entre ses lèvres. Il n'est pas plus assuré qu'avant, ni même plus calme au contraire. Il bouillonne toujours, alors qu'il se retourne. Tournant son poignet afin de faire claquer ce fichu formulaire contre la table. L'écho résonne alentour, perturbe l'atmosphère, transcende la toile de la réalité. L'asiatique ancre ses iris à ceux du plus jeune, captant son regard brillant. Le silence prend place, s'imprègne autour d'eux, et le souffle du flic ébranle cette atmosphère déjà bien tendue. Sa voix perce l'absence de bruit, un ton dur, cassant, rauque. Tandis qu'il expose les faits. Qu'il explique qu'il n'a pas fait remonter l'information. Qu'il n'a pas balancé aux supérieurs du jeune. C'est peut-être trop rapidement, trop précaire encore, instable dans sa tête, mais il s'en fiche. A l'instant présent, ce qui compte, c'est cette putain d'idée qui trotte dans son esprit et se répercute contre les parois de son crâne. Elle lui bouffe tellement ses espoirs qu'il n'a pas d'autre choix que de se laisser entraîner. De succomber, d'accepter qu'elle lui ronge les entrailles à chaque fois qu'il y pense. C'est la seule solution. Et il en est convaincu.

Le jeune garde, partisan de l'élite, se tend, tout en écarquillant les yeux. Dakho le scrute, note ses moindres faits et gestes, malgré le brouillard qui embrume ses iris. Il fulmine toujours, silencieusement, alors que ses deux poings se posent sur la table, et que l'autre le regarde. Le garde est incapable de parler, soufflé, subjugué par ce qu'il vient d'entendre. Et à raison. Dakho se surprend lui-même pour ce qu'il fait. Mais il n'a pas le choix. Il refuse d'attendre plus longtemps pour coffrer ces putains de barons de la drogue. Il ne veut plus en laisser un seul courir en liberté. Il a fait la promesse de sauver ces jeunes des rues, de les empêcher de se perdre dans les substances illicites. Et c'est ce qu'il compte faire. C'est une promesse qu'il compte tenir. La voix du plus jeune est soudainement douce, fluide, et surtout teintée de curiosité. Il n'est plus autant sarcastique, ni même imprégné par la colère et la hargne alors qu'il parle. Le garde lui demande si c'est bien sérieux, s'il ne rêve pas. Et surtout, pourquoi. Pourquoi il n'a pas envoyé le dossier aux hautes sphères de la Garde Rouge. Pourquoi il n'a pas profité de sa position pour le foutre dans la merde. Pourquoi il est là, enfermé avec lui dans cette pièce. Pourquoi Dakho souhaite lui parler, ce qu'il compte lui dire pour le faire venir ici. Poings liés, dossier incriminant agité sous le nez. Le brun ferme les paupières, soupire, la tête penchée en avant. Il tente de contrôler cette haine qui bouillonne en lui, cette colère qui l'empoigne tandis qu'il repense à tous ces jeunes qu'il retrouve suite à des overdoses. Il n'en peut plus. Et le garde est certainement le seul en mesure de l'aider. Il déglutit, difficilement, soupire en ouvrant la bouche. Lèvres tremblantes alors que ses paupières se rouvrent, que son regard voilé se perd sur la texture de la table. Et que ses pensées s'épanchent dans son esprit enfumé.

Dakho relève son regard vers le garde, ses iris scrutant les traits de son visage. Il est plus détendu, mais toujours légèrement crispé. Il attend, appréhende la suite, tandis qu'il garde le silence. Il lui a dit de se taire, et c'est ce qu'il fait. Il n'ose plus rien dire, seulement rester ainsi, à s'imprégner de la tension alentour, qui crépite contre sa peau. Dakho souffle doucement, cligne des paupières, laisse son regard glisser sur le côté. Il cesse de le scruter, de le regarder droit dans les yeux. Il a besoin de recul pour lui proposer ce qu'il a en tête. Pour lui demander ce qui est en train de le ronger de l'intérieur. L'asiatique sent sa gorge s'enserrer, ses poumons se compresser, tandis que sa langue claque contre son palais. Un poids l'entraîne au fond de lui-même, alors qu'il tremble toujours. Dans une impulsion, le brun se recule, délie ses poings, décrispe ses muscles, secoue ses poignets. Il apporte une main à son front, se masse la tempe gauche et se détourne un instant. Il souffle, longuement, en fermant les yeux. Savourant le silence précaire, l'instant où la tension n'est plus aussi virulente contre sa peau à vif. Elle ne crépite plus alentour, et il en profite pour enfin respirer. Savourer ces goulées d'air salvatrices. Le silence s'étend, s'imprègne au sein de la salle d'interrogatoires. Il soupire, laisse sa main retomber, rouvre les paupières. Ses iris accrochent le vide tandis qu'il cherche ses mots, ses bras se croisant contre son torse. Le brun n'aime pas cette situation. Où il ne sait pas ce que l'autre peut lui répondre. Il imagine bien qu'en une seconde, le garde peut se retourner contre lui, et le menacer de faute professionnelle. Mais, en un sens, lui aussi a quelque chose pour le faire tomber. Même s'il n'est pas sûr de l'utiliser. Mais il y a aussi la possibilité qu'il accepte, et si tel est le cas, alors Dakho n'est pas certain de la suite des événements. Il ne sait pas où tout ça peut le mener, et il en a marre de se prendre la tête pour ça. Alors il se lance, enfin, et sans détour. S'exposant à vif.

Bon alors... Sa voix s'élève alentour, résonne dans la pièce confinée. Il n'ose toujours pas le regarder, et déjà sa voix est plus faible. Teintée d'appréhension, alors qu'il va pour lui retirer ses menottes. La clé glisse dans la fente et le libère de ses liens, tandis que le brun lui retire les bracelets métalliques. Il les range à nouveau à sa ceinture, et se poste de l'autre côté de la table, d'un pas traînant. J'ai un truc à te proposer. Il est encore tendu et cela transparaît dans le ton qu'il emploie. Il soupire, se passe une main sur le visage, sa paume enserrant sa joue. Dakho s'installe sur le coin de la table, lui tournant à moitié le dos. Ses épaules sont avachies, alors qu'il ne tient même plus compte du dossier, du formulaire. Que l'autre peut très bien lui chourer. Il a d'autres choses en tête, et son esprit fume tant il est à sa propre limite. Au bord du gouffre, à ainsi s'ouvrir devant lui. Cet inconnu à la présence pourtant familière. Sa langue claque contre son palais, et il reprend enfin la parole. Dévoilant cette vérité qu'il a gardé secrète en son esprit. Tu as malheureusement raison. Un silence s'étend, alors qu'il soupire doucement. Arrêter les gens qui se piquent ne changera rien à ce qu'il se passe dans les rues. Et... Dakho tourne la tête, la langue lourde. Il regarde le mur un instant. Pesant le pour et le contre. Ces mots sont difficile à assumer, mais c'est la seule manière. La seule chose à faire. Et j'aimerai vraiment pouvoir stopper tout ça. Son souffle se perd dans l'atmosphère, alors qu'il soupire longuement, jouant avec ses doigts. Remonter la piste jusqu'aux barons de la drogue, pour en terminer une bonne fois pour toutes. Il lui expose clairement ce qu'il compte faire. Son rêve, le but de sa vie, depuis que son petit frère est mort. Le brun ne rentre pas dans les détails, mais sa voix grave et faible est teintée d'amertume, de regrets. Une boule se forme dans sa gorge, tandis qu'il cligne des yeux pour chasser les perles salées qui embrument sa vision à la pensée de son frangin décédé. Et pour y arriver... Enfin, il tourne la tête en sa direction. Portant son regard sur le garde qui lui fait face. Qui est là, installé sur cette chaise dans un équilibre précaire alors que tout se joue alentour. Que l'avenir peut s'ébranler en une fraction de seconde. Je suis presque certain que tu pourrais m'aider. L'asiatique se relève de la table en un bond, ses pas claquant contre la texture du sol. Du moins, si tu t'en sens l'envie. Un sourire narquois étire ses lèvres, tandis qu'il semble retrouver peu à peu son calme. Dakho se détourne du garde, et prend place derrière la table, de son côté de la pièce. Et puis... Sa main se pose sur la table, glissant sur la surface alors qu'il s'approche du formulaire, sa voix traînant alors qu'il susurre presque d'un ton mielleux. Si tu acceptes ma proposition, je pourrai faire disparaître ce document t'incriminant... La pulpe de ses doigts caresse la texture du dossier, qu'il scrute intensément. Presque avec détachement, à l'inverse de son esprit, qui s'intéresse bien trop à ce qu'il peut dire. A cette réponse qui tarde à sortir de ses lèvres. Osant jouer de son audace, le brun darde son attention sur le plus jeune, ses iris scrutant le regard qu'il lui renvoie. Alors, qu'est-ce que tu en dis ? Sa langue claque contre son palais, sans qu'il ne le quitte des yeux. Jouant avec le feu, contemplant son œuvre qui s'inscrit et s'imprègne autour de lui. Deal ? Ou pas de deal ?


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Junno Park

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Lun 16 Avr - 12:13

I don't go home to hold my soul

FT. Dakho

Les yeux rivés sur l'autre, tu attends, tu observe. Tu te pose de nombreuses questions. D'un côté, tu es soulagé. Soulagé de savoir qu'il ne dira rien à tes supérieurs mais de l'autre, tu te demande pourquoi. Tu es, disons, perturbé et cela se sens sur ta physionomie. Tu es moins sur la défensif, plus avenant, moins emmerdeur. Tu joue moins au con et tu n'as, de toute façon, plus aucune réplique à lui balancer. Tu es estomaqué. Surtout face à cet homme, cet être, cet individu qui te perturbe toujours autant et qui sait t'énerver autant qu'il sait éveiller ta curiosité. Oui, tu cherche à savoir pourquoi.

Tandis que tu reste menotté, plaqué sur ta chaise en une position inconfortable, tes iris le suit, tes jambes frétillent légèrement. Tu tape du pied. Doucement, par à coup pendant que ton cœur palpite de plus belle contre ta poitrine serrée. A aucun moment, Tu brise ton attention sur le policier. Tu le vois hésiter, se crisper, trembler avant de chasser soudainement la tension qui semble l'enserrer. Tu es curieux de savoir d'où vient ce changement. Un silence même vous englobe, vous enveloppe dans une atmosphère étrange et ton souffle se mêle rapidement à l'air, tant l'attente devient insoutenable, oppressant et fascinant.

Cette fois, tu ne sais pas comment réagir. Tu ne sais plus. Lentement, ta langue passe sur tes lèvres et tu avale ta salive, difficilement en fronçant légèrement les sourcils. Il s'approche de toi et tu te raidis, par habitude. Tu te demande bien ce qu'il compte faire, là, tout de suite, mais tu le vois prendre ses clefs pour te libérer de tes chaines, ce qui te fais hausser les sourcils.

Oui. Là, tu as vraiment de quoi être surpris, étonné, perturbé. D'abord, il éteint la caméra de surveillance et maintenant ça... Tes sens sont en alerte. Tu te frotte, masse tes poignets et tu glisse de plus belle tes iris sur lui, le questionnant du regard. Tu n'émets aucun mot, aucun son. Tu l'écoute parler et tes sourcils se froncent cette fois lorsqu'il te sort qu'il a quelque chose à te proposer.

Voilà qui est intéressant. Mais la question demeure : à savoir, dans le bon ou le mauvais sens. Pourtant, tu vois bien que quelque chose le chiffonne, qu'il n'est plus aussi sarcastique. Qu'il est de plus en plus hésitant et tu remarque même, à quel point son attitude à changer à ton égard. Il est beaucoup plus nerveux, pensif, triste aussi? Tu ne sais pas. Tu ne pourrais pas le dire avec exactitude. Le formulaire te concernant reste devant ton nez mais tu n'y prête pas attention. Ton attention est seulement tourné sur lui et tu continue à l'écouter, ne pouvant t'empêcher d'esquisser un sourire satisfait lorsque l'autre te balance que tu avais raisons.

Bien sûr que tu as raison. Tu as beau faire partie de ces jeunes qui court les rues pour chercher et trouver de la drogue, tu connais le système. Tu sais pertinemment que vous arrêter, vous, pauvres âmes innocentes et perdues ne sert à rien. Faut dire que la drogue, tu y touche depuis seulement quelques semaines. Jusque là, tout allait bien dans ta vie et tu ne ressentais pas ce besoin oppressant de te faire du mal, de faire connerie sur connerie pour palier à toute cette souffrance, cette incompréhension, ce dégout qui t'enserre depuis que tu as compris que tu es un émergé.

Tu comprends ce qu'il veux insinuer. Tu vois qu'il est sincère. Visiblement, ce combat lui tient vraiment à cœur et tu ne sais plus si tu dois en jouer, ou au contraire, te sentir touché, foudroyé par la détresse qui, durant un court instant, une vague seconde, le transperce et te transperce également.

Laissant tes mains tomber sur tes genoux, tu plisse les yeux, le front. Le sujet est maintenant posé sur le tapis et tu te pince les lèvres, lâchant un grognement quand l'autre te demande enfin à demi-mot de l'aider.
- Je vois.

Pour le coup, tu ne sais pas quoi en penser. Tu ne sais pas si tu ressens vraiment l'envie de l'aider à atteindre les barons de la drogue qui, dans un sens, t'aide à t'évader durant un court instant. Tu te sens limite piégé. Car tu sais qu'à côté de cela, ce formulaire a tout pour te faire virer et tu sais, tu réalise que tu n'es pas en position de parlementer. Tu te crispe. Lentement, ta jambe gauche se déplie et vient se tendre tandis que l'autre continue de frétiller sous tes à coups nerveux et angoissé.

Tu passe une main brève dans tes cheveux. Tu râle, ronchonne et tu te mords l'intérieur de la joue lorsqu'il te promet, à moitié, de faire disparaitre ce document à condition seulement que tu accepte.
- M'avoir au chantage. Tu n'as pas trouvé mieux?

Oui. Là, tu te sens piégé mais dans un sens... Ce qu'il te propose. Le fait de faire disparaitre les preuves, tout ça, ça t'arrangerait bien. Tu n'as aucune envie de perdre ta place. Tu ne compte pas arrêter tes conneries, cela va de soi mais tu n'as pas envie non plus d'être renvoyé de la Garde. Pas après tout les efforts que tu as pu fournir jusque là.

Alors, tu soupire. Doucement, tu te penche en avant et tu te laisse aller à tes réflexions. Tu pèse le pour et le contre. Tes doigts se lient et tu redresse le menton, ancrant plus profondément tes iris dans ceux du policier qui te regarde désormais avec une même intensité.
- Deal. J'ai pas le choix de toute façon.

Un silence, de nouveau, vous enveloppe. Les yeux plantés dans les siens, tu marque un temps d'arrêt. Tu tapes de plus belle le sol avec ton pied et tu te recule, légèrement, collant ton dos contre le dossier de ta chaise en une position plus confortable. C'est la meilleure solution. Elle ne t'enchante pas, certes mais tu sais que l'autre ne va pas gentiment abandonner et te laisser tranquille. Si tu refuse, il enverra ce dossier et quoi? Tu pourras dire adieu à ton avenir avant même d'avoir réellement fait tes preuves. Et puis.... tu repense à son attitude. Tes lèvres se pincent, ton corps se crispe et tu sens ton cœur marteler ta poitrine tandis que tu fini par détourner ton regard, les joues légèrement rosés en un sentiment inexplicable.
- C'est quoi le plan alors? Qu'es-ce que tu veux savoir? Je t'écoute.
(c) ANAPHORE

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Lun 16 Avr - 23:56



I don't go home to hold my soul


Nobody understands this hell that
you're going through. The nightmare
is coming true. That light inside of
you is starting to fade and sometimes
you gotta fall to see where you land.
Even the sun goes sinking down, but
tomorrow it'll rise from the ground.

Un ricanement s'échappe de sa gorge, léger, fluide, pas même teinté d'ironie. Dakho rit, un éclat jaillissant sur sa rétine. Sa tête penche de côté, alors que ses lèvres s'étirent, suite à la remarque du plus jeune. Le chantage, c'est certainement ce qu'il connait de mieux. Un atout, mais qu'il déteste employer. Seulement lorsqu'il en a le plus besoin. Et en ce jour, il se trouve dans l'une des seules situations où il peut se le permettre. Alors il ne cherche pas plus loin, n'explore pas les différentes options qui se présentent à lui, et fonce tête baissée. Têtu, borné comme il peut l'être. Un brin suicidaire vu ses tendances à toujours foncer vers le danger sans s'être assez préparé. Il n'est jamais assez préparé de toute façon, et il se le répète tous les jours. Quoiqu'il fasse, quoiqu'il dise, tout autour de lui sera toujours bien trop oppressant, trop grand pour quelqu'un comme lui. Il n'est pas de taille pour changer quelque chose, mais il essaye. Et c'est pour cette raison qu'il garde au fond de lui, tout au fond, un infime espoir de réussir. De gagner cette guerre qu'il mène contre les barons de la drogue. D'être vainqueur d'une bataille et de pouvoir les retrouver. Les démanteler pour de bon, et éliminer la menace. Les balancer derrière les barreaux sans un seul espoir de revoir le jour. Son sourire s'étire de manière plus narquoise à cette image qui s'imprime à l'arrière de ses paupières. Il espère encore pouvoir compter sur le garde pour l'aider. Même s'il n'y croit qu'à moitié. Il n'a pas vraiment d'attentes, juste une certaine appréhension. Il doute, et d'un autre côté, il pense que ça peut marcher. C'est stupide, complètement barré. Mais sa voix résonne pourtant alentour, perturbant le silence, l'atmosphère qui crépite contre sa peau. Oh, j'ai mieux. Il ricane, sa voix devenant plus sarcastique, son ton plus condescendant. Mais j'ai pas le temps de jouer sur la sûreté.

L'un de ses collègues l'a interpellé avant qu'il ne rentre chez lui, la veille, avec une liste complète des noms des dernières recrues embauchées à la Garde Rouge. Il a également récupéré un dossier contenant de brèves informations, ainsi que des photos, sur son ordinateur. Envoyés par le même camarade. Dakho a alors emporté le tout chez lui et s'est penché sur la chose, avant de travailler sur son autre affaire. Il n'a pas mis longtemps à trouver l'identité de son Majeur-élevé-et-fièrement-dressé. L'autre nom du CDE, se trouve être Junno Park. Et malgré les fouilles effectuées, et les informations récupérées, il n'a jamais changé son nom dans le formulaire. John Doe réside toujours sur le document, mais ça, le jeune ne le sait pas. Et il n'est pas non plus au courant que Dakho connait à présent son identité. Alors il peut jouer sur cela, et il aurait très bien pu. Mais il aurait dévoilé une information en plus, un indice qu'il garde encore précieusement dans sa manche. A la place, il ne dit rien de tout cela, et prétend donc être dans le rush, en y allant franco. Avec la meilleure technique qu'il connaisse. Le chantage. Pur et simple. Mais pas du tout professionnel. Mais de toutes manières, il en connait d'autres qui utilisent cette technique, afin de se créer des indics un peu partout sur l'Île. Ce n'est pas la première fois qu'il essaie, mais c'est toujours délicat pour lui. Faire confiance à quelqu'un pour qu'il l'assiste, l'aide dans ses tâches. Dans sa quête ombragée par la vengeance, pour remonter la piste des barons. Dakho ne peut pas juste s'ouvrir à n'importe qui sur le sujet, pas même à ses propres collègues, ni à sa famille. Et là, il se dévoile au seul inconnu qui a suffisamment titillé sa curiosité et son intérêt pour qu'il ose lui accorder cette chance. Enfin, la chance est relative en l'instant présent. Mais il garde la tête haute, ses iris accrochant ceux du plus jeune. Le brun attend impatiemment cette réponse, le corps tremblant.

Le garde finit par accepter. Même s'il se retrouve forcé en un sens. Piégé, entre la loi et le flic. Et cela fait naître un sourire ravi sur les lèvres de l'asiatique. Il a réussi son coup. Alors que le garde aurait pu lui dire d'aller se faire entuber. Mais non, il a accepté. Et il n'a pas l'air plus dérangé que cela par la chose. Les sourcils du brun se froncent, tandis que ses iris se plissent suspicieusement. Il darde son attention sur le plus jeune, le scrutant intensément. Il lui dit clairement qu'il n'a pas le choix, et Dakho grimace presque à cette constatation. Il a raison, et cela l'embête quelque peu. Une moue légère s'imprime sur son visage, tandis qu'il fait tourner la chaise sur elle-même. S'installant tranquillement, en regardant le garde dans les yeux. Posant ses avants-bras sur le haut du dossier de sa chaise, les croisant silencieusement. Son regard se fait plus insistant, plus pétillant, plus malicieux. Tandis qu'il capture ses lèvres entre ses dents, les mordillant doucement, cherchant la meilleure manière d'amener la chose. D'expliquer au jeune le plan qu'il a en tête. Et de trouver les questions les plus pertinentes à poser. L'autre énonce alors ce que Dakho essaye de formuler, lui demandant ce qu'il cherche à exprimer, à savoir. Le brun hoche la tête, ses iris se perdant lentement sur le dossier qui trône encore sur la table. Il souffle doucement, délaissant ses lèvres, levant une main pour la passer dans ses cheveux. Il se gratte la nuque, pince les lèvres, et fait claquer sa langue contre son palais, avant de poser sa paume sur la table. Le bout de ses doigts caressant le formulaire, tandis que son regard se porte à nouveau sur le plus jeune. J'aurai besoin d'une liste de contacts, avec les numéros des dealers que tu côtoies. Sa voix tranche le silence alentour, perturbe l'atmosphère, alors que son souffle se perd entre eux. Aussi, le nom des quartiers où ont lieu les transactions avec les clients et les échanges de cargaisons. Il énumère ce dont il a besoin pour remonter la piste, dans l'optique de démanteler le réseau de drogue le plus connu de l'Île. Si tu connais les coordonnées d'un de leur laboratoires secrets ou de leurs planques, je suis également preneur. Un fin sourire étire ses lèvres tandis qu'il marque un silence, penchant doucement la tête, attrapant du bout des doigts le formulaire. Tu m'indiques tout ça, et ton dossier disparaît. Son rictus devient plus sournois, plus fourbe. C'est comme s'il n'aura jamais existé. Il ricane délicieusement, en ramenant sa main vers lui. Reposant son avant-bras sur le dossier de la chaise, ancrant ses iris à ceux du garde. Soutenant son regard, cherchant encore la tension qui règne entre eux. La sentant crépiter contre son épiderme, électriser sa peau à vif. Et si tu n'as rien... Sa voix est traînante, tandis qu'il passe sa langue sur ses lèvres, en plissant les paupières. Disons qu'on peut toujours s'arranger et mettre en place un écran de fumée. Elle claque contre son palais, tandis qu'il inspire longuement. Organiser une entrevue avec ton dealer, lui faire croire que tu veux encore de ta came. Dakho pince les lèvres, soufflant doucement. Mais feinter, dans le but d'obtenir des indices. Des informations sur le réseau pour remonter la piste vers les barons. Un soupir s'échappe de sa gorge tandis qu'il se redresse, le dos bien droit, les épaules tendues. Son regard soutenant le plus jeune, ses traits devenant plus durs, un air de défi peignant son visage. A toi de voir.


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Junno Park

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Mar 17 Avr - 12:02

I don't go home to hold my soul

FT. Dakho

"Oh, j'ai mieux. Mais j'ai pas le temps de jouer sur la sûreté." Tu ne sais pas ce qu'il insinue par là. Tu te demande même pourquoi il te sort ça et ça te titille, te transperce, t'agace à nouveau tandis que tes lèvres se pincent et ton corps se tend.

Un grognement s'échappe de ta gorge. Tes sourcils se froncent et tu le regarde, toujours plus intensément alors qu'il continue sur sa lancée. Tu ne dis rien. Tu n'émets aucun mot. Tu écoute juste et tu fini par accepter son deal, bien que non. Non, cela ne t'enchante pas. Tu te sens obligé. Tes yeux glissent sur le formulaire posé sur la table et tes traits s'assombrissent, tu réfléchis, pesant désormais le pour et le contre.

Tu sais qu'il a des preuves contre toi. Tu sais que là, tout de suite, tu n'es pas en mesure de parlementer. Tu repense à la Garde, à tout ses efforts que tu as fourni jusque là et tu te crispe, tu gigote, refusant de perdre cette place, ce travail qui te plait tant. Tu ne compte pas arrêter tes bêtises. Oh non. Tu en as trop besoin pour ça et ta souffrance, ta douleur, ta colère est si forte que te faire du mal devient une nécessité, un appel, un désir. Dans l'état actuel des choses, tu as besoin de sentir la drogue t’enivrer, t'envahir pour oublier tout ce qui te tracasse. Tu as besoin de sentir la lame d'un rasoir percer ta peau, ressentir ce mal, ce picotement, cette sensation désagréable pour palier à ce trop plein d'émotion qui t'accapare.

Alors oui, tu accepte, à contre cœur. Bien que l'attitude de l'autre te pousse inconsciemment, aussi, à l'aider. Tu ne sais pas pourquoi cela dit. Tu ressens juste... de la curiosité à son égard. Une curiosité agréable et alléchante dans toute cette tension, cette électricité, ce tumulte qui vous englobe depuis votre première confrontation.

Tu détourne la tête et tes joues rougissent, légèrement. Tu lui demande d'une voix fluide, quoi que basse, ce qu'il veux savoir. Ce qu'il attend de toi. Tu sens son regard te transpercer et tu relève le menton, ancrant le tien au sien avec une même intensité. Ce dernier finit alors par s’asseoir sur sa chaise et tu le suis de tes prunelles, toujours tandis qu'un même silence vous enveloppe dans une étreinte quelque peu étrange et excessif. Tu le vois qui cherche ses mots. Tu le vois jouer avec ce formulaire et ton dos se tend, se crispe de plus belle en pensant à toutes ces preuves, ce pouvoir de persuasion qu'il a entre ses mains.

Puis, quand vient le moment, l'homme se lance, enfin. Silencieux, muet, crispé sur ton assise, tu garde tes iris plantés aux siens. Tu ne détourne plus les yeux. Tu l'écoute parler et tu fronce les sourcils de temps à autre alors qu'il te demande d'établir une liste de contact, avec les numéros privés des dealers que tu appelle pour avoir une dose.

Cela risque d'être difficile. Tu n'as jamais eu de numéro précis. Les dealers ont toujours sur se protéger et ils s'arrangent bien souvent pour que ce soit eux qui crée le contact. Comme ça. Pas de preuve. Pas de moyen d'être retrouver. Pas de moyen que l'un d'entre vous ne lâche un nom à la police comme ce qui arrive en ce moment même. Tu prends une grande inspiration et ta main, vient à nouveau s'enfouir dans tes cheveux tandis que l'autre te demande bien trop. Après tout, drogué oui, informé oui mais pas assez encore pour connaitre tout le système, toutes les moindres failles du processus. Tu ne peux alors t'empêcher de lâcher, avec ce petit ton sarcastique dont tu as le secret :
- Whaou. Tu me prends pour qui? Le drogué le plus informé de Genosha?

Tout en claquant ta langue contre ton palais, tu laisse ton bras retomber sur tes genoux. Tu pousse un soupir. Tu observe l'homme qui attrape du bout des doigts le dossier et tu serre les dents, plisse les yeux en tapant le sol de nouveau avec ton pied.
- Qui me dit vraiment que tu le feras?

Car il peut mentir. Il peut jouer sur ce fichu formulaire et l'envoyer à la Garde même après avoir eu ce qu'il voulait. Tu n'as que sa parole mais peut tu vraiment t'y fier, lui accorder ta confiance les yeux fermés?

Pourtant, alors que vous vous soutenez mutuellement le regard. Alors qu'une même tension glisse entre vous et vous enivre de plus belle dans son étau, ton cœur rate un battement. Inexplicablement, tu sais qu'il tiendra parole. Que c'est un emmerdeur profond mais que tu peux lui laisser le bénéfice du doute. Finalement, ce connard, tu l'aime bien. Tu apprécie son tempérament, ce qu'il dégage et il a le même côté chieur que toi, ce qui accentue ta curiosité. Ton envie d'en savoir plus à son sujet.

Tandis qu'il te propose une deuxième solution, un sourire narquois éclaire ton visage émincé. Ton dos quitte l'appui de ta chaise et vient se pencher vers la table, doucement, lentement alors que tes iris s'ancrent toujours plus profondément dans les siens. Tu laisse un silence couler. Tu fais mine de réfléchir et tu pose à ton tour tes bras sur la table avant de susurrer, d'une voix mielleuse et chantante.
- Cette option est plus à ma porter. Je prends. D'ailleurs, j'ai rendez-vous avec l'un de mes dealers en fin de semaine. J'ai reçu un message anonyme m'indiquant de le retrouver dans un boite de nuit : le Sleipnir.

Tu marque un silence. Tu donne l'information en toute conscience et en toute collaboration cette fois. Car quand tu le regarde, là, tu vois cette lueur de défi. Elle t'appelle à y répondre, à te laisser guider alors qu'elle déclenche en toi un tumulte de sentiment incompréhensible. Tu veux lui montrer ce dont tu es capable. Tu veux lui montrer qu'il peut jouer mais toi aussi. Ta langue claque également contre ton palais et tu reste là, penché, les iris plantés aux siens tandis que tes doigts jouent et tapotent doucement la surface du mobilier.
- Si ça convient à Monsieur le Policier bien sûr. De toute façon, c'est tout ce que je peux te donner.

Tout en disant ça, tu penche toi aussi légèrement la tête. Tu l'observe avec une même intensité et tu laisse ta voix, ton ton parvenir à ses oreilles tandis que tu fini, lentement, par reculer, sans briser le contact oculaire que vous venez d'instaurer.
(c) ANAPHORE
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Mer 18 Avr - 23:57



I don't go home to hold my soul


Nobody understands this hell that
you're going through. The nightmare
is coming true. That light inside of
you is starting to fade and sometimes
you gotta fall to see where you land.
Even the sun goes sinking down, but
tomorrow it'll rise from the ground.

L'expression du garde le fait ricaner, tandis qu'il s'exclame avec véhémence. Qu'il se défend presque de ses actions, qu'il protège sa prise de drogue en prétextant qu'il n'est pas le camé le plus informé du coin. C'est amusant de le voir ainsi réagir, de constater qu'il se justifie de la sorte. Un sourire espiègle se dessine sur ses lèvres, alors que le brun le scrute intensément. Écoutant avec une attention particulière ses remarques, notant ses répliques dans un coin de sa tête. Dakho se penche en avant, jouant de son appui sur le dossier de la chaise. Il s'impose presque, tandis que le garde remet en question sa parole. Sa seule et unique parole. L'asiatique laisse une exclamation lui échapper, un ricanement amer glisser sur sa langue. Tiraillant sa gorge, alors qu'il darde son attention sur lui, ses mains jouant encore et toujours avec le dossier. Personne. Sa voix est posée, calme, neutre. Et non pas teintée d'un quelconque sarcasme, d'ironie ou de raillerie. Et rien ne te pousses à croire que je le ferai. Il est sincère quand il s'exprime, pour une fois. Mais tu connais le seul moyen qui te permettrait de savoir. Dakho hausse les épaules, lâchant un fin soupir. Que tu me fasses confiance ou non. Sa main passe dans ses cheveux, tandis que ses épaules s'affaissent. Il souffle distraitement, ses iris accrochant ceux du plus jeune. Le brun le soutien du regard, ne le quittant jamais des yeux alors qu'il attend sa réponse. Une tension se créant alors alentour, crépitant contre sa peau. Une vague de frissons dévalant le long de sa colonne vertébrale, à mesure que ses iris se plongent dans ceux de l'autre. Scrutant les nuances de couleurs, contemplant la noirceur et la profondeur de ses pupilles. Dakho entrouvre les lèvres, son souffle se perdant dans les airs, tandis que sa gorge s'enserre, que ses poumons se bloquent. La tension l’enivre tant et si bien qu'il ne peut plus respirer. Étouffant sous le poids de l'instant, de l'attente et de son regard insistant.

Finalement, il semble accepter la proposition. Du moins, il n'omet pas réellement d'objections, et ça, c'est déjà un bon point pour le flic. Il souffle doucement, reprenant lentement contenance, retrouvant sa respiration. L'air gonflant ses poumons, tandis que sa gorge picote encore légèrement. Son regard se porte sur le formulaire, qu'il triture toujours entre ses doigts. Ses paumes enserrant le dossier fermement. Un sourire narquois étire ses lèvres, alors qu'il penche la tête sur le côté. La réponse du garde est intéressante, et assez alléchante en un sens. Il accepte le deal, sans imposer de contraintes. Sans déjouer le jeu en créant ses propres règles. Et ça, c'est encore mieux que ce qu'il a espéré. Dakho lui lance un regard en coin, souriant toujours. Son regard pétille de plus belle alors qu'il scrute ses traits. Il a l'air bien plus posé qu'avant. Plus calme, plus détendu. Déstressé peut-être, alors que la situation se décomplexe autour de lui. Tandis que le flic lui offre une nouvelle chance. Une opportunité de se racheter. Ce n'est pas le seul à se jeter dans la gueule du loup. Le garde ne le connait pas, et lui non plus ne connait pas le jeune de l'élite. Mais il en sait suffisamment pour lui proposer un marché. Et ça a payé. Le brun croise maintenant les doigts pour la suite, espérant qu'ils finiront pas ne pas se faire gauler, pour pouvoir récupérer assez d'informations. Bien évidemment, il ne se fait pas de fausses idées. Il imagine sans mal que quelque chose peut mal tourner, et son esprit s'embrouille tandis qu'il cherche une solution de secours. Si le coup foire, le garde est libre malgré tout, délesté de ce dossier qui pèse sur son avenir. Et Dakho l'aura dans l'os, de toute manière. Il sera quitte à chercher un nouveau complice, un nouvel indic pour lui refiler les indices dont il a besoin. En espérant ne pas devoir retomber sur un camé pareil pour obtenir ces putains d'informations aussi rares que des pépites d'or.

Le flic hoche la tête lentement en notant dans un coin de son esprit le lieu de rendez-vous. Le Sleipnir. Il connait de nom, mais n'a pas souvenir d'y avoir déjà mis les pieds. C'est nouveau pour lui. A la fois de découvrir ainsi un lieu inédit à sa connaissance, mais aussi de faire confiance à un inconnu. Inconnu qu'il sera obligé de protéger si ça tourne mal. Sur qui il devra garder un œil, car il aura une partie de sa vie, de son identité entre les mains. Malgré l'appréhension qui lui dévore les entrailles, il ne recule pas. Le brun ne fait pas machine arrière, et relève d'ailleurs un regard déterminé vers le plus jeune. Ses bras se croisant sur son torse tandis qu'il délaisse le formulaire en souriant en coin. Le garde se penche en avant, le soutient du regard, ne s'arrache pas de son visage. Cherchant et capturant son attention avec aise et facilité, à mesure qu'il le scrute. Sa langue claque contre son palais, et l'écho caresse les tympans de l'asiatique, qui se mord l'intérieur des joues. Plissant les paupières, le flic se perd de plus en plus dans les iris du garde, se laissant même transporter par sa voix. Dakho redécouvre ce côté joueur, taquin du plus jeune. Et de savoir qu'il peut l'être en étant sobre, est bien plus intéressant que le reste. Plus impressionnant que la veille, alors qu'il était encore embrumé par les effluves de la drogue. Là, la recrue Park est bien plus à même de titiller son intérêt, et c'est ce qu'elle fait. Au grand dam du flic, qui ne peut que le regarder, et se retenir de jouer à son tour. Il a réussi à obtenir son deal, alors il ne vaut mieux pas qu'il foute tout en l'air à cause de sa grande gueule. Bien qu'il en ait extrêmement envie. Alors, avec un léger ricanement, il se met à sourire narquoisement. Sa langue claquant contre son palais, avant qu'il ne se morde les lèvres délicatement. Ses iris se portent encore sur lui, une lueur de défi éclatant au creux de ses pupilles, voilant sa rétine.

Okay. Le brun hoche la tête, souffle doucement en se redressant, se remettant le plus droit possible. Fin de semaine. Le Sleipnir. Dakho se lève soudainement, décroisant ses bras, tournant la chaise pour la remettre en place. Ses mains se posent à même la texture métallique de la table, alors qu'il se penche en avant. Cherchant encore cette proximité précaire avec le garde, jouant de la distance entre eux. Captant encore et encore son regard insistant, qu'il sait braqué sur lui. Ils se cherchent, ils jouent, et cela titille le flic, qui ne peut s'empêcher d'étirer ses lèvres en un sourire narquois. Donc d'ici trois jours, vers 21h à Krölik. Sa voix est grave, autoritaire, mais teintée de malice, alors qu'il impose une nouvelle contrainte. Une autre condition. Sois à l'entrée de la zone désaffectée de laquelle je t'ai tiré hier. Je passerai te chercher. Dakho se décale enfin, s'extirpe de cette atmosphère tendue et étouffante, électrique. La tension crépitant toujours contre sa peau, alors qu'il fait signe au plus jeune de se lever. Lui signalant que leur entretien est terminé. T'es libre de partir maintenant. Le brun attrape du bout des doigts le dossier, se dirigeant vers la porte. Posant sa main sur la poignée, sans la tourner, sans l'ouvrir. Il attend que le garde se lève et soi assez proche de lui pour agripper la télécommande. Appuyant sur le bouton pour remettre l'enregistrement en route. Ouvrant enfin la porte, il laisse passer le plus jeune, sortant lui aussi par la suite, en refermant derrière lui. Le silence les suit, tandis que le brun l'accompagne à la sortie, instaurant une légère distance entre eux. Pas trop éloigné, mais pas trop proche non plus. De quoi respirer sans étouffer. Enfin, la sortie se profile à l'horizon, et Dakho sourit doucement, s'arrêtant à quelques pas. Eh ! Regardant le plus jeune se stopper dans son élan, le flic pose l'une de ses mains sur ses hanches, lui lançant un petit regard. Tiens-toi à carreau jusque-là. Ses lèvres s'étirent doucement, alors qu'il le voit déjà se crisper pour râler. Un ricanement lui échappe, tandis qu'il lève les yeux au ciel. Respecte ta part du marché et le deal sera tenu. Dakho souffle lentement, pinçant les lèvres. C'est tout ce que j'ai à dire. Sa langue claque contre son palais, et il se retourne enfin. Tournant le dos à cet inconnu aux contours familiers, et au nom plus si étranger que cela. Un sourire se forme à nouveau sur ses lèvres, plus malicieux que les autres, et invisible au plus jeune. Sa voix plus taquine, résonne une dernière fois dans le commissariat. A la prochaine. Junno Park.


by tris
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I don't go home to hold my soul [Pv Dakho et Junno]
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦
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