C'était dur. Vraiment dur parfois. Olalala. Depuis combien de temps j'étais ici moi? Depuis combien de temps déjà, j'avais fais la rencontre de ce maudit garde? Depuis combien de temps j'avais du fuir jusqu'ici et... et.... Je n'arrivais même plus à retrouver mes mots exacts tellement j'étais angoissée depuis. Ma vie s'était vu clairement chamboulée. Je ne pouvais plus voir ma famille. Je ne pouvais plus voir mes amis. Je ne pouvais plus sortir à l'air libre, aller en cours et tout pour ne pas me faire attraper. Mais pourtant je n'avais pas de pouvoir moi ! Enfin, pas à ma connaissance... Je n'étais pas une émergée et pourtant ce garde m'avais fiché comme telle tout ça parce que j'avais paniquée et que je l'avais frappé, comme ça, sous le coup d'un stress extrême. Mais faut me comprendre aussi ! Il m'a poussé à bout. Il n'a pas arrêté de me suivre et de me poser des tas de questions sur mon frère, sur mes frères au point que mon petit poing est arrivé tout seul à son nez. Alors oui, dans un sens, je me sentais comme une héroïne dans les jeux vidéos. Je me retrouvais maintenant dans une forêt comme une renégat super classe et olalalala, on aurait dit que c'était l'aventure à l'état pur parfois mais j'étais loin d'être rassurée moi. Pour dire vrai, j'étais complètement terrorisée. J'avais rien d'une héroïne et mes proches me manquaient. Ma maison me manquait. Tout me manquait et je n'aspirais qu'à rentrer.

Heureusement, je n'étais pas toute seule ici. J'avais retrouvé Albert, un ami à moi. Mon frère, Jake et puis Casey, mon sauveur que j'ai pu remercier du coup comme il se doit. Je n'avais pas retrouvé ma meilleure amie par contre... Quand je suis arrivé, elle n'était pas là et je n'avais aucune idée d'où elle était, ce qui m'avait valu une crise de larme parce qu'avec tout ça, mes nerfs étaient légèrement à vif quand même. Et puis, j'ai rencontré d'autres personnes aussi. Des personnes super gentilles qui m'ont tout de suite aidé et essayé de me mettre à l'aise. Comme Ororo par exemple. Elle m'avait prise sous son aile et me voilà, avec elle dans un recoin du campement à apprendre des techniques de combat.

Bon... j’admets que j'étais loin d'être la plus douée. Elijah et Marc avaient beau m'avoir appris quelques trucs, j'étais super méga maladroite. Je tombais à plusieurs reprises. Je me relevais et je tâchais de rester concentrée mais c'était dur, surtout que Roro était une femme méga badass et je me prenais même à la comparer à Tom Rider lors de nos entraînements intensifs.
- Aiee, gémissais-je pour la unième fois consécutive quand mon dos rencontra le sol dans un bruit sec.

Olalala. J'allais encore être courbaturée demain, je le sentais à des kilomètres à la ronde. Mon coeur battait à vif allure contre ma poitrine et j'étais toute essoufflée. Toute collante aussi. Mes jambes flageolaient et plus les secondes, les minutes passaient, plus j'avais du mal à retrouver mon souffle. Mais fallait que j'avance ! Il ne fallait pas abandonner. C'est pourquoi, je hochais le menton lorsque ma mentor m'informa qu'on allait reprendre et m'aida à me remettre debout.
- D'accord !

"Allez Amé, tu peux réussir ! " Il ne fallait que je laisse mon stress m'accaparer. Il ne fallait pas que je me laisse absorber par ma peur et olalala. Il fallait que je sois forte quand même. Des gens comptaient sur moi et il fallait que je grandisse un peu. Que je serve à quelque chose ici car, au final, on était tous dans le même bateau. Alors, je prenais une grande inspiration. J'essayais de ne pas trop partir dans mes pensées et je me mettais en position, prenant mon mini courage à deux mains. Je tâchais d'écouter ses conseils. Mon regard s'ancra dans le sien mais alors que je m'apprêtais à porter un coup, à tourner sur moi-même en mémorisant les gestes de Xena la guerrière à la télé, Roro me devança et arrêta son poing à quelques centimètres seulement de mon visage. Ce qui me valu une bonne frayeur et un petit cri étouffé.

« C’est fini. » A ces mots, le soulagement m'envahit. Un long et très profond soupir s'échappa de ma gorge et je me laissais tomber par terre. Comme une poupée de chiffon. Parce que j'étais vraiment toute courbaturée de partout. Je ne sentais même plus mes jambes. J'avais du mal à respirer et olalalala, on ne pouvait pas dire que j'avais de l'endurance quand même. Je m'allongeais même par terre, lâchant un :
- Pfffff. j'en peux plus !

Avant de me redresser difficilement quand ma mentor me tendit la gourde. J'aurais quand même dû faire plus de sport moi ! C'est là où je regrettais mon manque d'exercice et je buvais l'eau à grande gorgée, en m'arrêtant quand même de temps à autre.
- Eli? Oui ! Il m'a montré plusieurs technique mais je suis loin d'être aussi costaud que lui.... Il y a mon frère de coeur aussi. Il m'a dit : "Les couilles d'abord, le reste après." mais bon... quand c'est une femme, c'est nettement plus difficile ! Enfin, pour ça il m'a dit de viser les "boobs" mais. Mais je n'allais pas faire ça à toi hein !

Voilà que je me mettais à gigoter dans tout les sens, les joues rougies. Toute gênée à présent, je me mordais la lèvre et portais à nouveau la gourde à ma bouche en marquant un silence. Mais le fait de parler de Marc. De Elijah aussi me rappela qu'ils me manquaient. Tous. Et je baissais la tête, attristée à présent tandis que je soufflais d'une voix presque inaudible.
- Ils me manquent tellement... Je... Dis? Es-ce que tu pense qu'on pourra bientôt rentrer chez nous?

Ⓒayaraven