✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Heather Scarpetta
Inhumain
More about you :
L'Autre : L’Autre Heather est nourrie par la haine. Consumée par la rage, la peine, la souffrance, mais surtout la colère. Défigurée, son physique n’a rien d’humain. Des veines saillantes ainsi qu’un visage violacé marque profondément son visage, au même titre que ses yeux, iris comme cornées, sont couverts par un voile pourpre. Cela sans ajouter les attributs quelque peu révulsants de sa langue noire et longue à la finalité serpentine, ou de ses ongles qui s’apparentent à d’horribles griffes crochues.
Codename : Split
Pouvoirs : Depuis le déclenchement de ses gênes inhumains, Heather est capable de se diviser en deux. Une Heather est celle douce, généreuse, abîmée par la vie que tout le monde aime et connait. L’Autre Heather est un monstre assoiffé de sang et surtout de vengeance, qui n’hésite pas à sortir les griffes, littéralement, pour commettre les pires actes possibles sous couvert d’un motif justicier. A ceci près que les deux Heather ne peuvent être ensemble physiquement. Lorsque l’une est de sortie, l’autre est emprisonnée dans des miroirs, dans des reflets. En effet, le don d’Heather se limite par sa manifestation : une Heather ne peut prendre la place de l’autre s’il n’y a pas un miroir pour renvoyer leur reflet et permettre le switch des deux personnalités.
Emergence :
Maitrise :
Messages : 244
DCs : Daisy | Aelys | Nikki | Kaine | Aidan | Gwen | Avery| Klaus | Matthew | Isaac | Luke | Haiden | Shaw | Norrin | Charles | Asami
Pseudo : Renescence
Sam 20 Oct - 16:56
Heather & Connor
This ride is a wild one
Le Médecin range son tiroir, essuie rapidement la surface de son bureau d’un geste évasif du bras. Elle se relève, pousse son fauteuil d’un mouvement de cuisse, et se détourne de la pièce familière. Soigneusement, elle éteint la lumière, et se détourne une dernière fois pour admirer le noir opaque qui l’entoure. Le silence est d’or, et la scène reflète un calme que le Dr. Scarpetta est en réalité loin de ressentir. Un soupir lui échappe, et elle claque la porte, fermant à clé son antre qui, bien qu’ouverte à tous, renferme bien plus de confidences que n’importe quel autre endroit au sein du QG de la Garde Rouge. Heather se masse les tempes alors qu’elle prend la direction de la sortie, pourtant peu désireuse de rentrer chez elle. Néanmoins, ce n’est pas le programme de ce soir. La fatigue malgré tout prenante, la doctoresse décide de l’ignorer et consulte sa montre, soudainement pensive. Rentrant dans sa voiture, insérant la clé pour démarrer l’engin, elle réfléchit. Ses yeux se perdent quelques instants sur le siège passager, vide, comme son coeur, en l’instant. Ses mains empoignent le volant avec fermeté et avidité, alors que des sentiments contradictoires l’étreignent. Inspirant et expirant, Scarpetta se reprend et sort son téléphone portable. Pas un seul appel, pas un seul sms. Ni Amaury ni ses amis n’ont daigné la contacter aujourd’hui. Ses dents se serrent, des larmes affluent face à ce constat proche du néant et elle balance presque malgré elle l’appareil sur la banquette arrière. C’en est trop, de ce silence. A croire qu’on la punit injustement d’une bêtise qu’elle n’a pas le souvenir d’avoir commis. La mâchoire d’Heather se crispe, ses veines saillent, sans qu’elle n’en ait conscience. Fouillant rapidement dans son sac, elle sort une boite de médicament à l’étiquette arrachée et avale deux comprimés, avant de se laisser aller, le dos contre son siège. Toute cette mascarade ne peut plus durer. Sa vie personnelle semble être en lambeau, mais plus ça va, et plus sa vie professionnelle rejoint le même résultat. Mais Heather se refuse à cela.
Démarrant enfin la voiture, Heather enclenche les vitesses. Secouant la tête alors qu’elle emprunte plusieurs tournants et routes différentes, s’enfonçant dans le centre de Genosha en même temps que ses pensées tourbillonnent. Depuis la rafle géante de l’Ultimate Festival, la Garde Rouge n’a plus jamais été la même. De nombreuses démissions ont suivies l’assaut radical, et si, à ce jour, Heather a su continuer son boulot sans s’arrêter sur ces faits, ce soir elle n’en peut plus. Ce soir est celui de trop, où elle se rend compte de ce qui lui manque. De ceux qui lui manquent, surtout. « Connor... » Un nom parmi d’autres. Un soldat parmi d’autres qui a lâché sa tâche. Abandonné son combat parce que les valeurs auquel il croyait ont été trahies, détruites. De nombreux gardes ont suivi l’exemple de Connor, mais pour Heather, son cas est le plus marquant. Parce qu’il n’est pas qu’un collègue, qu’un patient. Il est aussi son ami, qui joue pourtant au mort avec elle. Depuis des semaines, des mois, même. Le Dr. Scarpetta grogne entre ses dents. Elle pourrait prévenir qu’elle va rentrer tard ce soir, mais à quoi bon ? Elle serait encore avec Amaury, il serait pendu à son travail. Maintenant que les deux font chambre et maison à part, elle n’a plus vraiment de compte à rendre. Alors la femme gare sa voiture tandis qu’elle arrive en bas de l’habitation de Connor Coleman, et s’autorise, encore une fois, quelques secondes de répit. Elle respire, protégée par l’habitacle de sa voiture, et imagine les phrases d’introduction qu’elle peut décrocher à Connor alors qu’il se fait déjà tard. La nuit est déjà tombée du fait de l’ambiance hivernale miroitée par la période actuelle, et Scarpetta a soudain le réflexe de se pencher en avant. Observant à travers son pare brise si les fenêtres menant au logis de Coleman sont allumées. Heather croit voir que oui, mais un voile couvre ses iris en même temps qu’une angoisse traverse son corps. Et si elle n’est plus la bienvenue chez Connor ? Elle a beau s’inquiéter pour lui, elle n’a plus la moindre idée d’à quoi ressemble sa vie à l’heure actuelle. L’absence de nouvelles n’aide en rien à comprendre ce qui a pu se passer pour que la relation entre la doctoresse et son ami devienne aussi ternie.
Le battement du cœur d’Heather qui ralentit. Une petite voix dans sa tête qui l’encourage. A quoi bon se morfondre ? Elle est là. Elle s’est rendue, Scarpetta. Après tout ce chemin parcouru, il ne sert plus à rien de reculer. De toute manière, elle ne compte pas le faire. Il ne lui faut que bien peu de temps pour s’extirper de sa voiture et traverser les mètres la séparant de la porte d’entrée de Coleman. Une dernière hésitation et son poing heurte la matière dure, à trois reprises. Une oreille tendue et des bruits de pas résonnent, faisant avaler sa salive difficilement à Heather. Et bientôt, la porte s’ouvre. Les yeux foncés rencontrent ceux clairs d’un ami jamais oublié. Le sourire qui vient éclairer le visage du Docteur n’est en rien forcé, bien que tremblant. Mais elle ne compte pas tourner des talons, Heather. Il y a bien trop à rattraper, à se soucier. « Bonsoir Connor, ça fait longtemps. » Un salut formel fait tiquer la femme, qui poursuit malgré tout : « Je viens voir comment tu vas. Si tu veux bien me laisser entrer. » Comme si elle a l’intention de lui laisser le choix.
Pando
Invité
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Dim 21 Oct - 18:37
This ride is a wild one
Ft Heather
Le rire d'un enfant. Le sourire d'une femme. Un mariage heureux et quelques années de bonheur. Puis la déchéance. L'armée. Le nombre de morts accumulés. Le sang qui glisse sous ses doigts tremblants. La vie de ses deux meilleurs amis qui s'échappe, disparaît, s'envole doucement dans ses bras impuissants. Les bombes. La guerre. Le retour difficile à la maison et le vide, le néant. La réalité qui lui explose littéralement à la figure.
Assis sur le rebord du lit, les mains posées sous son menton, les jambes pliées, Connor ferma les yeux. Tout ça était tellement irréel et pourtant. Pourtant, ce n'était pas le cas. C'était bien réel. Il se souvenait de tout à présent. De tout dans les moindres détails. De Xander, qui était mort dans ses bras ce jour-là à sa femme... sa femme qui l'avait quitté pour un autre en emportant avec elle son enfant. Son unique fils. Il n'avait jamais pu le revoir. Il n'avait jamais pu revoir son visage rayonnant, entendre le son de sa voix ou même le voir grandir après toutes ces années passées en Irak. Comment ne pas devenir fou après ça? Comment s'accrocher encore à ce monde, à cette vie qui pourtant, était faussé de A à Z? Alors oui, il avait Clary, Poppy, Xander qui, par un miracle inexpliqué, était toujours vivant mais... Il lui manquait quelque chose. Ou plutôt. Il lui manquait quelqu'un. Il lui manquait son fils et ça. Son coeur s'effritait un peu plus dans sa poitrine serrée.
Il n'avait plus envie de rien. Le sommeil n'arrivait pas à le gagner ou plus. Dès qu'il fermait l'oeil, il revoyait le visage de son petit bonhomme mêlé dans des images de sang, de bombe, de guerre et de mort. Il le revoyait, impuissant, courir joyeusement entre des souvenirs hachées de lui, debout, les bras croisés à torturer psychologiquement un soldat ennemi. Il n'était même pas humain. Il se souvenait pouvoir lire à travers les mensonges et utiliser ce don pour obtenir des informations précieuses pas toujours d'une manière légale. Sans comprendre les raisons, il n'y parvenait plus à ce jour mais oui. Oui, tout n'avait jamais été aussi claire dans sa mémoire et trop d'informations, de souvenirs, de cauchemars se bousculaient dans son esprit torturé. Si bien qu'il avait refusé de voir Clary. Si bien qu'il s'était enfermé chez lui et qu'il avait ouvert cette bouteille de whisky malgré sa promesse de ne plus boire une seule goutte d'alcool après avoir manqué de blesser Poppy.
Une nuit blanche s'annonçait. Comme toutes les autres jusqu'à présent. Les yeux fixés dans le vide, il attendait. Il laissait le temps s'écouler, sans rien pouvoir faire. Les secondes, les minutes, les heures défilaient quand soudain, quelqu'un frappa à sa porte. Surpris, Connor fronça les sourcils et releva la tête. Qui pouvait bien venir le voir à cette heure-ci? Clary? Il n'avait pas eu la force de répondre à son dernier message. Ou alors Poppy? A cette pensée, sa poitrine se serra, gonfla, se tortilla sous la culpabilité. Comment réagirait-elle en le voyant ainsi? Alors qu'il avait mis un point d'honneur à ne plus se montrer autant dépressif devant elle. Dans un élan de courage, l'ancien garde se redressa et cacha cette bouteille l'alcool derrière sa table de chevet. Qui que ce soit, nul besoin que son invité surprise sache sa détresse. Le visage tiré, les cheveux en bataille, Connor quitta enfin son immobilité et se décida à aller ouvrir. Quelle ne fut pas sa surprise quand son regard bleuté se posa sur Heather, immobile et hésitante sur son palier. - Docteur Scarpetta , murmura-t-il simplement d'une voix rauque, se crispant un peu plus à la vue de son ancienne amie.
Non. Il ne s'attendait pas à la voir. Pas ce soir. Jamais pour ainsi dire. Depuis le festival, Connor avait rompu tout contact avec la Garde et Heather n'y faisait pas exception. Car oui. Bien qu'il n'en avait plus reparlé depuis sa sortie d'hôpital, il n'avait pas oublié. Il n'avait pas oublié ce qui s'était passé là-bas, quand ses fichu collègues avaient débarqué, mettant la place à feu et à sang. Il n'avait pas oublié la violence de leurs actes, ni les coups mortels qu'il avait reçu en tentant dans un premier lieu de calmer la situation. Une rage profonde lui tirailla les entrailles et il serra les poings, la mâchoire, se laissant de nouveau envahir par ses sombres souvenirs. Heather avait beau ne pas avoir été là, il lui en voulait. Il lui en voulait de ne pas avoir cherché à montrer un quelconque désaccord à James lorsque, les uns après les autres, lui et ses collègues avaient donné leurs démissions. Il lui en voulait d'être resté là-bas, fermant les yeux sur cette injustice. Autant pour Xander, il avait comprit son désir de rester. Autant pour elle... Un grognement sourd lui échappa et il se contenta de hocher le menton, se poussant légèrement pour la laisser entrer. - Comme tu peux le voir, je vais bien, lâcha-t-il d'un ton sec, croisant ses bras contre sa poitrine. Je dois dire que je suis surpris. Que tu vienne me voir. Il y a une raison à cela?
Oui. Il lui en voulait et son état psychologique était bien trop instable ces derniers temps pour cacher ses ressentiments à son égard. Alors certes, il la laissait entrer, s'expliquer mais à contre coeur. Ses traits étaient figé, froid et tandis qu'il l’interrogeait à présent du regard, ses sourcils se froncèrent d'autant plus, attendant là une réponse de sa part.
Ⓒayaraven
Heather Scarpetta
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L'Autre : L’Autre Heather est nourrie par la haine. Consumée par la rage, la peine, la souffrance, mais surtout la colère. Défigurée, son physique n’a rien d’humain. Des veines saillantes ainsi qu’un visage violacé marque profondément son visage, au même titre que ses yeux, iris comme cornées, sont couverts par un voile pourpre. Cela sans ajouter les attributs quelque peu révulsants de sa langue noire et longue à la finalité serpentine, ou de ses ongles qui s’apparentent à d’horribles griffes crochues.
Codename : Split
Pouvoirs : Depuis le déclenchement de ses gênes inhumains, Heather est capable de se diviser en deux. Une Heather est celle douce, généreuse, abîmée par la vie que tout le monde aime et connait. L’Autre Heather est un monstre assoiffé de sang et surtout de vengeance, qui n’hésite pas à sortir les griffes, littéralement, pour commettre les pires actes possibles sous couvert d’un motif justicier. A ceci près que les deux Heather ne peuvent être ensemble physiquement. Lorsque l’une est de sortie, l’autre est emprisonnée dans des miroirs, dans des reflets. En effet, le don d’Heather se limite par sa manifestation : une Heather ne peut prendre la place de l’autre s’il n’y a pas un miroir pour renvoyer leur reflet et permettre le switch des deux personnalités.
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Pseudo : Renescence
Mar 23 Oct - 16:35
Heather & Connor
This ride is a wild one
Impossible de reculer. Ce n’est ni dans sa nature, ni dans ses possibilités. Le Dr. Scarpetta attend, le coeur battant. La porte s’ouvre, et le visage las de son ami s’étonne de surprise à sa visite tardive. Celui d’Heather, lui, se fronce devant l’apparence de celui qui a toujours été plus qu’un collègue à ses yeux, mais qui s’apparente désormais à un étranger. Leur relation est ternie par la distance, par leurs prises de positions respectives. Elle s’en doute bien, Heather, au fond. Elle ne peut pas prétendre que rien n’a changé entre eux, alors que le silence radio de Connor la tiraille depuis de bien trop longues semaines. Mais qu’est-elle censée faire alors ? Continuer à ignorer qu’un énorme fossé s’est creusé entre les deux amis ? Faire comme si tout va bien et qu’elle n’est pas touchée par cet écart qui les a éloigné l’un de l’autre ? Non, ce n’est pas elle. Ce n’est pas dans ses cordes de se complaire dans une illusion, quand bien même elle n’a aucunement conscience encore de l’ironie du terme. Quand bien même elle est la première à préférer s’écrire des ordonnances que décrire ses rêves désenchantés. Ce soir, malgré tout, elle ne cède pas. Elle préfère être radicale, Heather. Confronter les siens, même si cela signifie faire un peu mal en cherchant la vérité. Mais elle ne peut abdiquer, la doctoresse. Encore moins alors que Coleman s’efface pour la laisser entrer, un semblant de mépris traversant ses traits. Vient-elle d’imaginer sa frustration ? Elle est persuadée que non. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle ne peut lui en vouloir. Qu’a-t-elle attendu, enfin, pour se manifester auprès de son ami ? Elle a bien des choses à se reprocher, Heather.
La première étant de n’avoir pas plus pris soin de son ami. Le ton cassant de Connor ne la surprend donc pas vraiment, pour ainsi dire. Bien que le Docteur se mette à grimacer face à la dureté de la voix de Coleman, qui claque dans l’ambiance paisible du soir. Ne dit-on pas que vient le calme avant la tempête ? C’est certainement le sentiment qui envahit Heather à ce moment-là, tandis qu’elle ose planter ses iris consternés dans ceux furieux de l’ancien Garde Rouge. Mais qu’attend t-il d’elle, au bout du compte ? Qu’elle le rejoigne, signe sa démission et se demande quoi faire pour le restant de ses jours ? De toute évidence, cela n’est pas une réussite pour Connor. La femme le constate allègrement, bien qu’elle ne pipe mot. Elle est là pour panser des blessures, et certainement pas pour déclencher une guerre. Même si le temps orageux qui caractérise l’atmosphère soudainement alourdie semble démontrer le contraire. « N’ai-je donc pas le droit de venir voir comment va mon ami ? Me faut-il vraiment une raison particulière pour te rendre visite ? » Oh. Elle vient donc de rétorquer une telle sentence à Connor. Heather n’a pas besoin d’être devin pour remarquer son erreur. Regrettant ce faux air tranquille et presque condescendant qu’elle vient d’utiliser. C’est en voulant marcher sur la pointe des pieds et trop appuyer sur celle-ci que la doctoresse risque de briser la précieuse porcelaine. Peut-être même vient-elle de la fissurer. Et cela, Heather s’en rend compte, un poil trop tard. Elle est passée chez Coleman avec le meilleur sentiment du monde. La volonté de réparer quoi qu’il se soit cassé entre eux. Mais elle sait pertinemment que le ressenti de son ami est trop important. L’orage gronde, mais il se doit d’éclater à un moment.
Secouant la tête, et croisant les bras, Heather hésite, une nouvelle fois. Son regard parcourt l’appartement qu’elle n’a plus aperçu depuis des lustres. Le désordre qui y règne lui fait se mordre la langue. Elle retient ses réflexions de docteur pour elle. Après tout, elle n’est pas psychologue, mais elle peut très bien voir quand Connor ne va pas bien. Et en l'occurrence, il est loin d’être aussi apaisé qu’il aime à le dire, devant elle, droit dans les yeux. Le silence plombe la pièce, et chacun demeure ainsi. Retranché, prêt à défendre son propre camp. Jusqu’à ce que l’invitée surprise n’en puisse plus. « Je t’en prie, parle-moi Connor. Je vois bien que tu ne vas pas bien. Qu’est-ce que tu fais maintenant que tu as quitté la Garde ? Dis-moi comment tu vas, » amère seconde de doute, avant qu’elle n’achève : « réellement ? » Les questions qui finissent par se tarir. Parce qu’une limite invisible vient potentiellement d’être franchie tandis qu’Heather ronge son frein, en attente d’une réaction de son ami.
Pando
Invité
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Jeu 25 Oct - 12:04
This ride is a wild one
Ft Heather
Tout aurait été nettement plus simple si l'ancien militaire n'était pas tiraillé de la sorte. Se perdant dans ses souvenirs. Se noyant dans sa souffrance. Peut-être lui aurait-il donné une chance de s'expliquer, calmement. Sûrement aurait-il cherché à comprendre, en lui laissant la parole. Mais hélas, en ce jour, en cette nuit, ce n'était pas le cas et le mal était si grand que sa colère bouillonnait, explosant telle une bombe sur le champ de bataille.
La voir lui rappelait à quel point les siens l'avaient trahi. Qu'elle l'avait trahi. Tandis qu'il la laissait entrer, à contre coeur, le souvenir du festival lui revint à la figure et son coeur gronda, son corps se crispa si bien qu'il se montra froid, arrogant, figé dans une expression de glace.
Oui. Que faisait-elle ici, après tout ce temps? Pourquoi s'inquiéter pour lui alors qu'elle n'avait même pas prit la peine d'aller le voir à l'hôpital après avoir été frappé, bafoué, poignardé par ses soi-disant : amis? Cela le dépassait. Il avait mal. Il avait froid. Une multitude de sentiments le tiraillaient et il ne parvenait plus à garder vraiment les idées claires. Alors, Connor restait immobile, les yeux fixés sur Heather dans une attitude peu chaleureuse. Il croisa ses bras contre sa poitrine. Droit comme un I, il l'observa de toute sa hauteur et l'écouta parler, grimacer, lui répondre aussi avec une voix, un ton qui le crispa d'autant plus, le mettant sur le qui-vive. - Je dirai simplement que c'est l'hôpital qui se fout de la charité.
Car était-elle vraiment sérieuse quand elle lui disait cela? Le pensait-elle réellement alors que des mois étaient passé, creusant un réel fossé entre eux. Non. Il ne comprenait pas. Un grognement s'échappa d'entre sa gorge et il fronça les sourcils, se pinça les lèvres en détournant simplement le regard lorsqu'elle réitéra sa question. Comment il allait réellement.
Rien n'allait. Depuis le festival, tout se bousculait sans cesse. D'abord cette vendetta grandeur nature, impliquant des civiles, les mettant en danger. Ensuite, ses souvenirs, ses cauchemars qui revenaient petit à petit pour faire partie intégrante de sa vie. La vision de son fils perdu quelque part. Sa jalousie, envers les autres hommes qui approchaient Clary. Ses nerfs à vif, impliquant une humeur des plus détestable et exécrable. Puis l'envie de boire, de se noyer dans l'alcool pour oublier ce que la vie l'avait fait pourtant oublié par le passé. Les questions. Les remords. Les regrets. La colère. La rage. Les ressentiments et la rancœur. Tant d'émotion. Trop d'émotion qui coulait à cet instant précis dans ses veines, le mordant tel un poison mortel. - Je le répète. Ca va. Je m'en sors beaucoup mieux depuis que j'ai quitté la garde.
Mensonge. Fierté. Sans avoir le courage de la regarder dans les yeux cette fois, l'ancien militaire marqua un silence, collant son dos contre le mur. Il avait bien trouvé une voie, un travail qui lui plaisait plutôt bien, le permettant pendant quelques heures d'oublier, de faire l'impasse sur sa mémoire retrouvée mais...il lui manquait tant de chose. Il avait perdu une étincelle, une raison de vivre et son coeur grondait, hurlait, bouillonnait à l'intérieur de lui sans parvenir à expulser tout ce qu'il gardait en lui depuis des semaines.
Etais-ce réellement la faute d'Heather en fin de compte? Non. Pas vraiment. Elle n'était qu'un dommage latéral, une raison "valable" de faire ressurgir sa noirceur. Elle n'était pas venue au bon moment. Voilà tout. Ou peut-être que si au final. Tout ce qu'il savait à l'instant précis, c'était que de la voir, resurgissait en lui une vieille blessure, parmi tant d'autres accumulées. - Avant, j'aimerai que tu répondes à l'une de mes questions.
Une seule. Celle qui le tiraillait le plus. Tout en marquant un nouveau silence, une nouvelle pause, Connor se redressa, laissant ses bras retomber le long de son corps. Il ne lui répondit pas sur son métier actuel. Il ne se confia pas, comme d'habitude par fierté. Il se contenta, une fois de plus, une fois encore, de la regarder. Puis il s'approcha, la toisant quelque peu de toute sa hauteur. - Si tu tenais tellement à avoir de mes nouvelles. Pourquoi ne pas être venu à l'hôpital après le festival? Tu avais peur de quelque chose? Tu avais peur de réaliser que c'était bien les "notres" qui m'avait laissé pour mort? Pourquoi venir seulement maintenant? Alors que tu avais une autre occasion. Peut-être plus valable. De s'assurer que j'allais bien. Je t'avoue que pour le coup, ça me dépasse. J'aimerai comprendre.
Ⓒayaraven
Heather Scarpetta
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Pseudo : Renescence
Ven 26 Oct - 10:02
Heather & Connor
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La gorge qui se noue, les torts qui l’entourent et la retiennent prisonnière. Heather sait qu’elle n’est pas toute rose dans cette histoire, qu’elle a autant participé à cet éloignement forcé entre eux que Connor. Peut-être même est-elle la seule responsable de ce calvaire infligé à leurs âmes déjà bien meurtries. Cela ne l’empêche pas de regretter, de se sentir désolée pour son ami. Néanmoins, le Dr. Scarpetta n’a jamais prétendue être parfaite, ni dans cette vie ni dans une autre, et il semblerait que ses erreurs bien trop humaines finissent par avoir raison d’elle. Ce soir notamment. Elle est probablement la première surprise à se retrouver devant Connor, à une heure aussi tardive. Elle pensait avoir longuement pesé le pour et le contre afin de décider de partager sa compagnie à son ancien ami. Mais la vérité est tout autre. C’est sur un coup de tête qu’elle a choisi de lui rendre visite, mais face à son regard aussi bien hagard que rageur, Heather commence à regretter amèrement sa venue. Elle n’a pas l’intention de briser Coleman un peu plus qu’il ne l’est déjà. Ses yeux se font fuyants, dévient quand la pique de son ami la perce légèrement. Scarpetta ne peut retenir une moue de déformer son visage, la nervosité glissant dans ses veines tel un poison soudainement avalé contre son gré. Un rire fébrile s’échappe d’entre ses lèvres, secoue quelque peu ses épaules alors que le malaise l’enivre. Heather secoue tout doucement la tête, se pince l’arrête du nez avant de soupirer discrètement. « Connor... » Mais que peut-elle dire de plus ? La blague est tristement véridique, et l’ancien garde ne lui laisse pas le temps de réagir qu’il enchaîne avec un mensonge si forcé que la doctoresse peut le percevoir, à deux doigts d’exploser.
La femme se détourne, écarte les bras en signe d’impuissance. Oui, vraiment, ce fut une mauvaise idée de venir s’inquiéter pour Connor. Quand bien même elle est concernée par son ami depuis la rafle géante. Elle a beau ne pas avoir été présente lors de l’Ultimate Festival, Heather, elle se sait pourtant en besoin d’être pardonnée. Très probablement pour n’avoir pu retenir son propre employeur d’avoir lancé une telle opération. Très certainement pour n’avoir su se montrer présente pour tous les Gardes, futurs démissionnés ou non, qui ont subi les dangereuses conséquences de cette action. Mais il y avait tellement de boulot, de charge et de pression suite à cette monumentale erreur… était-ce vraiment de sa faute si le Dr. Scarpetta avait dû se plier à certains choix ? L’intéressée baisse les yeux, pèse à peine quelques secondes le pour et le contre. Bien sûr qu’elle était et est responsable. Envers Connor, elle n’a pas d’excuses. C’est à elle de se faire pardonner et non l’inverse. Ce n’est pas pour rien qu’elle se mord les lèvres, craint le jugement dans les prunelles de son ami. Ni que ses provocations la touchent autant en plein coeur. Elle est avertie de son manquement, de sa loyauté déficiente. Il ne se passe, en réalité, pas un jour où elle ne songe à Coleman. A la relation qu’ils avaient toujours pris soin d’entretenir, avant cette histoire. L’air soucieux d’Heather n’a jamais été feint. Pas plus que ses rires partagés au contact du blond. Il avait toujours su la faire dérider après des journées difficiles. Lorsque les rendez-vous s'enchaînaient, ou que la déception cuisante d’un test de grossesse négatif revenait en pleine face d’Heather, qui paraissait alors supporter le poids du monde sur ses épaules. Certes, Connor n’était pas, à ce moment là, bien au courant de ce qu’il se passait dans le couple du Docteur. Mais il n’en avait jamais eu besoin. Se montrer souriant avait toujours suffi pour aider le médecin à libérer son esprit. Et aujourd’hui ? Tout cela est comme tombé aux oubliettes. La rancoeur assombrissant les battements poisseux à l’intérieur de leurs poitrines.
Heather consent à ne pas reprendre, à nouveau, Connor et son omission sur son état de santé. Mais elle ne peut ignorer la question, légitime, qui la fait tout doucement gémir. Malgré tout, le médecin ne peut éluder l’interrogation. Elle n’en a pas le droit, surtout. La femme frémit, papillonne des cils avant de se poser, non sans un regard mitigé à son ami, sur l’accoudoir de son canapé. Ses mains viennent enserrer ses cuisses, frotter sur son jean foncé qui lui colle soudainement à la peau. Son souffle se fait plus bruyant, son corps se tend. Elle se triture la bague de fiançailles qu’elle n’a pas retiré, malgré l’absence évidente de son futur mari à ses côtés. Tant de choses lui sont arrivées dernièrement, et pourtant, elle n’arrive pas à s’excuser. Pas alors que Connor souffre, bien plus qu’il ne veut l’admettre. « N-non, ce n’est pas ça dont il s’agissait. » Heather cherche ses mots, bégaie en voulant trouver les termes appropriés. Mais il n’y en a pas vraiment, au fond. A nouveau, elle soupire. Ses yeux se rivent à ses doigts tremblants qu’elle emmêle entre eux, qu’elle tord sans douceur. « A vrai dire, je ne pense pas qu’aucune réponse ne sera jamais satisfaisante. Je suis désolée, Connor. Crois-moi. Si je pouvais revenir en arrière, je me précipiterai vers toi sans une seconde de réflexion. » Ou du moins aime t-elle à le croire férocement. Après tout, la vie est remplie d’aléas. Elle ne peut vraiment savoir ce qu’elle ferait, si une nouvelle opportunité lui était donnée de réparer ses torts. Le Dr. Scarpetta se mord l’intérieur des joues. Tant pis si elle creuse sa tombe en faisant ça, mais elle doit quand même tenter de faire valoir son point de vue. « Tu sais, je n’ai jamais approuvé ça. Cette rafle géante. J’ai encore plus détesté cette action quand j’ai appris pour les blessés, quand on m’a dit pour toi. Et puis les démissions ont suivi, et j’ai senti qu’on s’attendait à une décision de ma part. » Elle détourne les yeux, songe à ce que cette vie lui apporte, en bien comme en mal. Quelque part, elle ne regrette pas sa prise de position. « J’ai fais mon choix. Parce que pour moi, la Garde n’est pas qu’une entité malfaisante. Elle a juste commis une monumentale erreur ce jour-là. » Il y a ça, et les émergés. Il faut bien que quelqu’un les soigne, les traite humainement, après avoir été jetés aux geôles. Mais cela, Heather le garde pour elle. A la place, elle termine : « Je sais que ça ne vaut pas grand chose mais… J’appelais toutes les semaines à l’hôpital. Pour prendre de tes nouvelles, savoir si tu te remettais. » Mais elle n’est jamais venue. Et ça, c’est impardonnable.
Pando
Invité
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Lun 29 Oct - 12:39
This ride is a wild one
Ft Heather
Son cœur battait lourdement contre sa poitrine. Les traits de son visage étaient tendu, si bien qu'il affichait une expression sévère, presque autoritaire. Autour d'eux flottait un silence des plus glaçant. L'atmosphère était loin d'être agréable et l"heure sonnait, dans sa grande pendule. Une heure du matin. Le temps passait si vite et en même temps. Elle s'écoulait, lentement comme si les deux amis se retrouvaient emprisonné dans le passé, se confrontant à leurs erreurs.
Oui, pourquoi Heather n'était-elle pas venue le voir? Durant ces semaines entières où il avait dû se battre avec la mort. Où il avait dû lutter contre ses blessures pour recouvrer ses forces amoindries par la brutalité de cette rafle ? Pourquoi ne l'avait-elle pas soutenu? Lui, Jess, Cindy et tous les autres qui avaient donné leurs démissions pour montrer leurs désaccords. Rancœurs. Tristesse. Regrets aussi. Colère. Amertume et tant d'autres sentiments qui le tiraillaient de part et d'autres, ne lui laissant aucun moment de répit.
Son regard bleuté se posa dans ceux de son ancienne amie, s'ancra comme pour y chercher des réponses. Il l'avait vraiment apprécié. Il l'avait vraiment considéré comme une proche avec qui, il pouvait se confier, être lui-même dans un sens. Lui qui avait pourtant pour habitude de tout garder pour lui : ses cauchemars, ses souvenirs passés, la guerre en Irak, l'impression d'y avoir perdu son âme, sa foi, baissait un peu sa garde en sa compagnie. Un peu comme avec Xander en l’occurrence. Même si le lien était peut-être différent, puisque que son meilleur ami connaissait ce qu'il avait vécu. À juste titre. Vu qu'il y avait perdu la vie, la retrouvant pour une raison obscure.
Se rappeler ce moment lui soutira une grimace amère. A nouveau, sa mémoire le tortura et il se crispa davantage, fermant les poings comme pour contenir toute cette rage qui bouillonnait en son cœur meurtrit. Un grognement rageur lui échappa. La respiration hachurée, le souffle saccadé par le poids de sa propre souffrance, sa propre culpabilité, Connor détourna les yeux pour les fixer ailleurs, le temps de recouvrer ses esprits. Heather bégaya, chercha ses mots. Il sentit comme un malaise en elle Son regard se porta de plus belle dans les siens et il resta silencieux, muet, attendant sa réponse avec une certaine impatience non dissimulée.
Mais bien évidemment, elle ne lui donna pas la réponse escomptée. Dans un soupir, elle murmura qu'aucune d'entre elles ne seraient satisfaisante à ses yeux et peut-être avait-elle raison au final. Il n'était pas vraiment dans son état normal. Tous en lui respirait la déprime, la fatigue accumulée et il grogna, se pinça les lèvres, arqua lentement les sourcils tandis qu'elle fit mention à présent de la rafle. De cette rafle géante et destructrice qui avaient porté préjudice à bon nombre d'entre eux. Citoyens comme émergé. - En es-tu vraiment sûr ? demanda-t-il d'une voix rauque, dans un souffle à peine audible. Alors pourquoi tu n'as rien dis ? Pourquoi es-tu resté là-bas ? Autant pour Xander, je connais ses raisons mais toi...
Toi, tu n'as absolument rien dit. Pas un instant. Pas une seule fois. Tu nous as tout simplement laissé tomber.
Connor ne termina pas sa phrase. Les mots se bloquèrent à même la gorge et il porta une main fébrile à ses cheveux en bataille pour les repousser négligemment en arrière. Elle lui offrit une réponse cela dit. Elle lui confia croire encore aux idéaux de la garde qui avait simplement commis une monumentale erreur ce jour-là. - Ça pour une erreur... S'en était une et une belle.
Un rire amer s'échappa d'entre sa bouche pincée. Les souvenirs de cette rafle tourbillonna dans son esprit. Telle une marque indélébile. Il marqua une pause, un silence, croisant ses bras costauds contre sa poitrine pour reprendre de plus belle. - Tu n'étais pas là Heather. Tu n'as pas vu ce à quoi nos "collègues" sont capable de faire. Ils en sont venu à tuer une femme. Une innocente. Ils en sont venu aussi à frapper tous ceux qui avaient le malheur de chercher à fuir. Ce n'est pas pour ça que j'avais rejoints la Garde...Et quand bien même le combat est-il seulement équitable? Qui sommes-nous pour nous prétendre meilleurs que les émergés?
Cette fois, le souvenir de ce jeune adolescent jaillit de sa mémoire. Il avait l'air tellement terrorisé lorsque ses pouvoirs étaient apparu. Surpris et paralysé par la peur. Oui. Qui étaient-ils pour apposer ce genre de pratique à des personnes qui ne le méritaient pas. A des personnes... comme lui au final. Son menton se baissa et il ferma les yeux lorsque son amie poursuivit, lui dévoilant une vérité qui le déconcerta aussi vite. Elle avait appelé. Contrairement à ce qu'il pensait, elle avait cherché à avoir de ses nouvelles. Pensait-il qu'elle mentait? Non.... Il ne la savait pas menteuse. Il lui en voulait certes. Il avait tellement de colère et de rancœur en lui mais il la croyait. En dépit de tout ce qu'il pouvait ressentir à cet instant précis. Son visage s'adoucit et il poussa un long et profond soupir, relevant doucement la tête. - Pardon. Je ne le savais pas.
Que pouvait-il dire d'autre? Hein? Maintenant qu'il se sentait coupable d'avoir douté de son amitié? Dans un geste las, il laissa retomber ses bras, encore une fois, poursuivant dans un ton un peu moins sec, harassé par la fatigue. - Écoute...Peut-être que mes paroles ont dépassé mes pensées et je m'en excuse. Mais comprends-moi aussi. J'aurai préféré que tu viennes. Qu'on mette les choses à plat bien avant. J'avais besoin de mon amie mais elle n'était pas là.
Ⓒayaraven
Heather Scarpetta
Inhumain
More about you :
L'Autre : L’Autre Heather est nourrie par la haine. Consumée par la rage, la peine, la souffrance, mais surtout la colère. Défigurée, son physique n’a rien d’humain. Des veines saillantes ainsi qu’un visage violacé marque profondément son visage, au même titre que ses yeux, iris comme cornées, sont couverts par un voile pourpre. Cela sans ajouter les attributs quelque peu révulsants de sa langue noire et longue à la finalité serpentine, ou de ses ongles qui s’apparentent à d’horribles griffes crochues.
Codename : Split
Pouvoirs : Depuis le déclenchement de ses gênes inhumains, Heather est capable de se diviser en deux. Une Heather est celle douce, généreuse, abîmée par la vie que tout le monde aime et connait. L’Autre Heather est un monstre assoiffé de sang et surtout de vengeance, qui n’hésite pas à sortir les griffes, littéralement, pour commettre les pires actes possibles sous couvert d’un motif justicier. A ceci près que les deux Heather ne peuvent être ensemble physiquement. Lorsque l’une est de sortie, l’autre est emprisonnée dans des miroirs, dans des reflets. En effet, le don d’Heather se limite par sa manifestation : une Heather ne peut prendre la place de l’autre s’il n’y a pas un miroir pour renvoyer leur reflet et permettre le switch des deux personnalités.
Emergence :
Maitrise :
Messages : 244
DCs : Daisy | Aelys | Nikki | Kaine | Aidan | Gwen | Avery| Klaus | Matthew | Isaac | Luke | Haiden | Shaw | Norrin | Charles | Asami
Pseudo : Renescence
Jeu 8 Nov - 13:54
Heather & Connor
This ride is a wild one
Les yeux rivés sur ses genoux pour éviter de croiser ceux de son collègue, Heather attend. Que le déluge tombe, que l’heure du châtiment sonne. Son cœur bat lourdement dans sa poitrine, chanson imposante et répétitive qui creuse un trou béant en elle. La concernée se mord la lèvre inférieure, la sent trembloter contre ses dents qui la perce jusqu’au sang. L’angoisse s’éprend de la Docteur, et elle maudit secrètement ces médicaments qu’elle vient à peine, pourtant, de consommer, en prévision de la confrontation avec son ami. Maintenant acculée, forcée d’avouer une vérité tranchante, Scarpetta craint de perdre à tout jamais Connor. Or, elle ne peut pas se le permettre. Elle ne le veut pas, surtout. Elle a toujours apprécié Coleman, et laisser son ami s’en aller la torturerait bien plus qu’elle ne pourrait jamais l’avouer. Pourtant, Heather ne peut s’empêcher de penser négativement. Elle a failli à son ami, l’a laissé sombrer dans la rancœur, préférant s’éloigner alors même qu’il était dans le besoin. Le médecin a cet étrange sentiment de s’être compromise, d’avoir nuit à son propre métier. Néanmoins, elle a des justifications. Des arguments qui sont, sommes toutes, efficaces et certainement recevables. Mais pas pour elle. Pas pour cet organe qui saigne à chacune de ses paroles balancées, le regret pointant dans ses mots voilés. Ainsi Heather patiente, les miettes de ses remords remplissant pleinement ses mains. Elle ose enfin relever les yeux vers Connor, et il n’en faut pas plus pour que celui-ci réagisse à ses paroles. Décrochant une nouvelle moue désolée à la doctoresse au cœur piétiné. Bien sûr qu’on lui demande une explication à son ultime décision. C’est logique et même compréhensible. Pourtant, quelque chose broie la femme en son intérieur. Frustrée de devoir se justifier alors même qu’elle ne vit que pour son métier. Un soupir lui échappe, sa tête s’abaisse. Elle observe bêtement ses mains se lier et se délier tandis que sa langue, à son tour, cesse de tourner dans son palais pour enfin raisonner. « Parce qu’il le fallait, Connor. Quelqu’un doit rester là-bas. Je sais que.. » Que rien n’est parfait, que certains soldats sont dans la Garde depuis bien avant elle, et que leurs esprits corrosifs empoisonnent les rangs. Mais dans tous les cas « … je sais que ça paraît difficile à comprendre, mais je ne fais pas ça juste pour les soldats qui sont restés là-bas. Même si, et tu dois me croire quand je te dis ça, il reste encore des bonnes personnes fidèles au poste. » Et Heather espère que Coleman la compte parmi ces gens en disant ça. Malgré ses propres doutes à ce sujet.
D’un autre côté, Coleman avait raison. Heather n’avait pas été à la rafle, ce jour-là. Elle ne peut donc le blâmer alors qu’il doit certainement la méprendre sur ses idéologies. Sur cet optimisme qui concerne la Garde Rouge, et qui paraît immérité pour cette dernière. Le Docteur se redresse, descend de cet accoudoir du canapé de Connor tandis que quelque chose de plus sourd, de plus déterminé peut-être, envahit le corps alourdit de la femme. Elle ne tient pas à ce que le mépris ou son apparente méconnaissance des faits déteignent sur elle. Car Scarpetta sait. Bien plus qu’il n’y parait. « Et tu crois que je suis à la Garde Rouge pour cautionner ces actes ? Tu crois que je suis aveugle, Connor ? » Le ton monte, la prenant par surprise. La doctoresse ne cherche pas à entrer en conflit avec son ami, quand bien même leur relation s’est dégradée en dépit de sa bonne volonté. « Je n’ai jamais prétendu que qui que ce soit est meilleur qu’un émergé. Ce n’est certainement pas le mantra que je partage aux recrues que je valide, et qui finissent parfois par devenir des personnes aux motifs si assombris que je n’en dors plus la nuit. » Oui, la culpabilité étreint les épaules d’Heather bien plus que quiconque ne pourrait jamais l’envisager. Elle la première. Comment aurait-elle pu seulement imaginer que la Garde Rouge dériverait à ce point ? En public, d’autant plus ? « Au début, je ne voulais pas travailler ici. Pas alors que ma propre meilleure amie méprise les actions de mes employeurs. Mais ils ont insisté. Ils avaient besoin de médecins. Et Hammer Bay, tu sais ce que j’en ai toujours pensé. Un hôpital si impersonnel, ça ne pouvait me convenir vraiment. Du moins pas dans la durée. » Elle se livre enfin, Scarpetta. Le secret qui suit son intégration dans la Garde Rouge trouve une oreille attentive, en besoin d’une explication qui pourrait éclaircir la moindre de ses décisions. Alors Heather se prête au jeu, confesse tout, du début à la fin. « Alors j’ai négocié. Je ne voulais pas débarquer à la Garde Rouge et me contenter de rafistoler des soldats trop zélés. Qu’ils s’agissent de bonnes comme de discutables recrues. » Soupir, alors que le poids des responsabilités affaissent ses épaules. « Dire que maintenant, c’est moi qui valide les nouvelles arrivées de la milice. » Soupir encore. Sa voix se radoucit, même si ses mains se tordent encore entre elles. « J’ai imposé à m’occuper d’eux. Des émergés qu’ils capturent, et qu’ils enferment dans leurs geôles. Connor si tu savais comment… comment je les retrouve parfois. L’état dans lequel les émergés sont laissés, et que je dois soigner comme si c’était normal, parce qu’il faut les maintenir en vie tant qu’on n’a pas obtenu de réponses satisfaisantes de leur part… » Sa voix se brise. Les souvenirs affluent à sa mémoire, mais elle fait barrage en passant une main tremblante sur ses paupières papillonnantes. « Ils ont besoin d’une présence réconfortante. Humaine. Je ne peux pas leur garantir leur liberté, ni même la fin de leur calvaire. Et même si certains émergés sont coupables des crimes dont on les accuse, cela ne leur enlève aucun droit. Ils ont tous besoin d’être écoutés, de voir que parmi toute cette violence, au sein de cette propre milice, certaines personnes les comprennent et ne leur veulent aucun mal. » Elle s’arrête, Heather. Se perd dans le regard azur de son ami qu’elle veut plus que tout retrouver. « J’ai signé pour ça, Connor. Pour être celle qui assiste à l’horreur et la fixe, quand j’en suis capable. J’ai signé pour supporter les maux que j’assiste au quotidien, sans pouvoir rien faire d’autre que d’essayer de convaincre les émergés de vivre encore un peu. » Il y a des monstres partout. Dans les rangs de la Garde, dans leurs prisonniers, dans l’île de Genosha. Mais il y a aussi des innocents. Qui ne demandent rien à personne, mais qui pourtant sont victime de la peur humaine. « C’est pour ça que je suis restée. Pas pour blesser qui que ce soit. Mais pour faire mon métier. Et être aux côtés de tous ceux qui en ont besoin, là-bas. » Une larme coule le long de sa joue. Elle ne l’efface pas, se contente de l’accepter en haussant les épaules. « J’ai pensé que tous ceux qui démissionnaient s’en sortiraient mieux que les prisonniers, que les gardes restants et qui perdent leurs esprits petit à petit. » Pensée louable, mais décisionnaire, une nouvelle fois.
Finalement, Heather se détourne, ignore les excuses murmurées de Connor quand elle annonce s’être inquiétée de lui, quotidiennement. « Je suis désolée Connor. Je ne voulais pas te blesser. Ni toi ni personne. Et j’ai failli à notre amitié. Je ne sais pas comment réparer ça. » Le médecin essuie brièvement ses cils humidifiés. Elle tente un sourire triste alors qu’elle reprend sa position initiale, faisant face à son ex-collègue et ex-ami. Elle veut le retrouver dans sa vie. Plus que tout au monde.
Pando
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This ride is a wild one | ft. Connor
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦