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No good deed
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Mar 5 Mar - 13:22
Finalement, la remise en jambe ne fut pas si longue à se mettre en place. Son retour à Genosha ne datait que de quelques jours et il obtenait déjà sa première affaire à mener à bien. Une négociation, qu’un client pouvait accepter face à son employeur, qu’il se devait de mettre en place avec ce dernier. Matt était confiant. Il avait reçu son client la veille et noté avec application toutes ses demandes. Maintenant en route pour Dornian Publication, l’avocat se montrait dans sa démarche, aussi décidé que digne des demandes qu’il comptait faire.

En passant les portes d’entrée, il s’avança rapidement jusqu’à l’accueil pour se présenter face à une jeune femme. Il avait pris rendez-vous sans s’attendre à ce que ça vienne aussi tôt. Dashel Dornian avait lui-même fixé la date et l’heure, se hâtant d’en finir avec cette procédure qui l’embêtait vraisemblablement. Négocier ne serait pas difficile devant cette configuration, c’était en tout cas ce que pensa Matthew alors que la secrétaire contactait avec soin la personne qu’il demandait.

On lui assura qu’il arrivait, et l’avocat se recula de quelques pas pour laisser à celui suivant dans la file l’occasion de faire sa demande. D’un regard, il cerna l’endroit, pour se faire une idée plus claire encore de ce qui l’attendait. L’endroit avait une certaine prestance, lié à l’évidence à une modernité qui laissait toujours Matthew songeur. Avec les écrans qui balançaient de l’information à ne plus savoir quoi en faire, les petites lignes qu’il lisait d’un œil amusé là où d’autres peinaient à discerner les gros titres, un soupir lui échappa alors qu’il se retournait.

Dans le fond, une démarche plus sûre qu’une autre attira son attention, et l’avocat se retourna. On le désigna de la main, et il fit la silhouette haute d’un homme qu’il devina être Dashel Dornian. Il avait pris le temps de se renseigner sur l’individu, de le voir en photo, de comprendre qui il était et ce qu’il fallait. C’était essentiel pour en venir à bout et assurer la victoire à son client. Gabriel avait déjà fait du bon travail en son absence, mais pour se confronter à un homme comme Dornian, mieux valait un pénaliste redoutable comme lui :

Monsieur Dornian. Le salua-t-il en tendant la paume. Une poignée de main ferme plus tard, il poursuivit : Maitre Murdock, nous avons un rendez-vous.

Les présentations furent presque trop sobres comparées à toute l’arrogance qui se dégageait des lieux. C’était tout du moins ainsi que Matthew voyait les choses, mais son éducation catholique y était pour beaucoup, et il avait toujours eu du mal avec ce qui en montrait trop.

Votre avocat nous attend à l’étage, j’imagine ? Demanda-t-il alors qu’ils se rendaient tous deux jusqu’à l’ascenseur.
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Mer 6 Mar - 17:51
NO GOOD DEEDft. Maitre Murdock

C’était typiquement le genre de journée qui était difficile à gérer. Avoir obtenu un poste de chargé de recherche chez Stark Industry était un vrai tremplin. J’avais l’occasion d’y mener à bien mes projets, de travailler sur des missions intéressantes, dans des laboratoires à la pointe de la technologie et avec tous les moyens financiers nécessaires. Je n’avais pas à me plaindre, je pouvais exercer ma profession et une de mes passions dans les meilleures conditions possibles. Mais cela demandait du temps, d’autant plus alors que j’étais au conseil d’administration de Dornian Publication.

J’en étais heureux. Devenir actionnaire grâce à mes parents qui en étaient les détenteurs majoritaire m’avait fait plaisir. J’avais la sensation de pouvoir me reprocher d’eux et de faire partie de leur vie. C’était aussi un bon investissement alors que leur entreprise se développer de plus en plus. Mais je n’étais pas complètement dupe. Mon arrivée dans l’entreprise et mon apport en capital pour me faire une place non négligeable - certes grâce au fond de mes parents - avait aussi permis de renforcer le pourcentage détenu par les Dornian plutôt que par leurs associés. Mais je m’en contentais.

A présent je n’étais plus qu’un simple actionnaire. J’avais fait mes preuves. J’avais mes convictions et je les défendais. A l’aise avec les mots, je savais me rendre persuasif. J’avais réussi à séduire et je me plaisais à penser que ma place en tant qu’administrateur, n’était pas uniquement due au soutient de mes parents. Si je n’avais pas les confiances des membres du conseil, pourquoi m’aurait il placé sur autant de sujets ? Et parfois, des sujets complexes comme c’était le cas depuis l’affaire Spelman.

L’affaire n’était pas évidente. Mark Spelman était un journaliste et reporter employé par Dornian Publication. Il était dans la maison depuis longtemps et avait fait ses preuves. Un jour, il a fait une erreur qui a fait chuter les actions du groupe. Il avait décidé de révéler des informations compromettantes à propos de grosses entreprises américaines. Petit problème, Dornian Publication avait des intérêts financiers dans certaines. Evidemment, l’article n’est jamais parus et ils décidèrent d’éluder le sujet. Peu de temps après, l’article écrit par Mark Spelman était disponible gratuitement sur un blog anonyme et notre entreprise était citée. L’info a fait les gros titres, Dornian Publication a perdu des actions et il a été licencié sans indemnité. Mais ça ne s’est pas arrêté là. Dornian s’est assuré que Mark ne retrouve plus de travail de sitôt et que ses dettes gonflent : intérêt bancaire, taux de prêt, charge, logement. Certaines personnes ont le bras long et sont rancunières.

C’est là que J'intervenais. Evidemment Mark n’a aucune preuve de ce qu’a fait l’entreprise pour lui pourrir la vie. Mais il n’est pas bête et c’est un bon reporter, il doit avoir des doutes. Alors il nous a attaqués en procès pour son licenciement et pour les mots échangés avec le directeur lors de son départ. Notre directeur a eu la bonne idée de lui dire que ça vie était finie en face de dizaine de témoins. A présent nous avions commencé les pourparlers. Il n’y a pas encore de procès, mais nous n’en somme pas loin. J’ai déjà rencontré Mark et son avocat. Il est représenté par Nelson et Murdock. Ceux ne sont pas des débutants. Il n’a rien lâché et Mark ne veut pas des propositions de Dornian Publication. De notre côté, les dirigeants savent qu’ils doivent trouver un accord, ce serait moins coûteux, mais ils ne voulaient pas le laisser s’en tirer. Et moi, j’étais au milieu de tout ça. J’avais été désigné pour m’occuper du problème. D’un côté, je devais suivre les directives. Je devais encore faire mes preuves et ce poste me tenait à coeur ainsi que nos intérêts. Mais d’un autre côté, je savais ce qu’avait fait l’entreprise et je ne l’approuvais pas. Sur le principe même du licenciement, j’étais en désaccord. Certes, il avait décidé de publier seul un article que nous lui avions interdit de publier. Mais il n’avait fait que son métier et c’était un sujet important. Dornian avait été fautif d’investir dans ces entreprises et les actionnaires, mes parents, n’y avait vu que l’appât du gain. Je devais jongler entre ces données. Il fallait que je trouve une compensation pour Mark, ce qui était justifié, mais que l’entreprise l’accepte, et ce, sans que Mark ne sache pas à propos des problèmes de dettes.

Je fus tiré de mes pensées par le téléphone de mon bureau. On m’avertit que M. Murdock était arrivé. Encore un entretien avec les avocats. Il fallait trouver une solution et peut être que le patron de Hobbs apporterait la solution. J’avais manigancé pour en arriver là. Nous avions rendez vous et j’avais fait en sorte que le service juridique soit tenu à l’écart un moment. J’avais lu tous les dossiers et je les avais travaillés. Avec les avocats de l’entreprise, je ne parviendrais à aucun accord, car ils avaient leurs instructions. A part entrer en conflit un peu plus, cela n’allait rien changer.

« Monsieur Dornian. » L’avocat ne m’attendit pas longtemps dans le vestibule. Il se tenait droit, confiant. Il agissait comme s’il était en position de force. J’avais entendu parlé de lui. Il était bon et quelque chose me faisait penser que déjà, lorsque que nous nous étions serré la main, la lutte s’était engagée. « Maitre Murdock, nous avons un rendez-vous. »

« Bonjour Maitre Murdock, en effet, veuillez me suivre s’il vous plaît. » La situation était compliquée, son ton était grave et je comprenais pourquoi il partait en guerre. Mais il fallait que je lui fasse comprendre que ce n’était pas mon intention. Je me risquais à un sourire et repartait en direction des ascenseurs.

« Votre avocat nous attend à l’étage, j’imagine ? »

« Notre service juridique est occupé actuellement. Nous allons commencer sans eux. »


C’était tout le but de ce rendez vous, être libéré des juristes pour parler franchement et tomber d’accord. Néanmoins, je devais être méfiant. Je ne devais pas céder à toutes ses demandes, mais éviter le procès. Si jamais je perdais le contrôle, un coup de fil rapide et les avocats débarqueraient, j’aurais sûrement des problèmes, mais je trouverais une solution. L’annonce dans l’ascenseur annonça mon étage.

« Venez, nous allons nous installer dans un bureau. Vous voulez boire quelque chose ? »

En passant devant le secrétaire, je lui demandais de nous apporter un café pour moi et ce qu’avait demandé Murdock. Le bureau était juste à côté. Comme pour symboliser un peu plus le combat qui s’annonçait, il s’installa en face de moi. Je ne pouvais que le fixer dans les yeux. Il était déterminé, moi, je faisais tout pour ne pas paniquer. Je n’avais jamais été formé à ce genre d’exercice. J’étais un scientifique et ingénieur avec certes des qualités de leader et de gestion, mais j’avais acquis mes compétences juridiques sur le tas. Je pris une grande inspiration.

« Et bien… Commençons. Nous n’avons abouti à aucun accord lorsque M. Spelman et Maitre hobbs nous ont rencontrés. Vous avez sûrement dû avoir un compte-rendu de votre collaborateur sur le déroulement de la médiation. Ce n’a pas vraiment fonctionné… C’est pour ça que je fais appel à vous. » Durant mon introduction, le secrétaire nous amena nos boissons. Je sentais déjà ma gorge devenir sèche. Je devais rester sur de moi, mais le stresse était présent. J’attendrais d’avoir fini pour boire. « Je ne remets pas en question les qualités de votre collaborateur. Il s’est montré plus que compétant face à nos avocats. Mais il faut que nous trouvions une solution et vous aurez peut-être un oeil nouveau sur la situation. De mon côté, je suis prêt à vous écouter avec une oreille moins susceptible que celle de nos juristes. Que demande M. Spelman ? »

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Sam 9 Mar - 20:17
Vous êtes sûr de vous ? S’inquiéta Matthew à la remarque de son vis-à-vis.

Service juridique débordée, c’était toujours une information intéressante pour eux. Parce qu’il était probable que la manigance que subissait son client ne soit pas un fait écarté de la démarche générale. Il était pour autant aussi probable que son rendez-vous lui dise tout ça seulement pour être sûr d’obtenir la discrétion et le tête-à-tête qu’il réclamait pour mener à bien ces négociations. Pour sa part, Matthew avait plus qu’intérêt à garder l’esprit froid et concentré sur sa tâche. Il n’était plus le sympathique avocat qu’il pouvait être à l’occasion, à mentor qui se voulait juste et avisé, mais un requin redoutable défendant les intérêts de son client mieux que personne.

Merci, commençons plutôt. Invita-t-il Dashel d’un geste de la main, déclinant poliment sa proposition de boire quelque chose avant de débuter.

Au moins, son interlocuteur avait plus que conscience de ce qu’il se passait pour cette affaire et des intérêts en jeu pour sa société. Le résumé de la précédente rencontre eut presque le mérite de lui arracher un sourire, mais Matthew tâcha de rester le plus naitre et ferme possible à ce sujet. Mieux valait ne pas montrer la satisfaction qu’il éprouvait à l’idée de voir Gabriel faire galérer ses interlocuteurs. L’homme s’était considérablement amélioré au cours de cette année passée à gérer le cabinet quasiment qu’avec Keith et Foggy. Et il en éprouvait une pointe de fierté, à dire vrai.

Maître Hobbs est là pour défendre les intérêts du client, et je suis là pour en faire autant. Mon objectif là-dedans est tout trouvé : obtenir la compensation la plus haute pour Monsieur Spelman. Et pour ça, me rendre jusqu’au procès ne me dérange absolument pas. Les Jury sont toujours très friands des histoires de complot. Prévint Matthew avec un air poli et objectif : ça n’était qu’une simple déclaration. Leur intérêt pourrait se trouver justement devant les tribunaux, pour afficher encore plus médiatiquement la société Dornian et leurs travers. Dites-moi plutôt quelle est votre marge de manœuvre ? Qu’est-ce que l’entreprise est prête à accepter ?

Pas grand-chose, n’est-ce pas ? Eut-il envie de lui demander. Il s’en abstint cependant, conscient que ça n’était pas un jeu pour Mark Spelman, qui y voyait sa vie et sa réputation se réduire à néant pour l’opportunité de quelques gros bonnets avides d’argent.

Et que veut-elle, à part continuer à ruiner la réputation de mon client et le discrédité auprès de tous autres possibles employeurs ? S’enquit-il, plus sec cependant dans ces propos. Il fit glisser vers Dashel les réclamations de son client : Les dommages et intérêts pour le mal déjà causé à sa carrière, les excuses publiques de l’entreprise et la reconnaissance des faits ? Il fronça les sourcils : Vous et moi savons très bien que c’est un moindre mal à céder maintenant, surtout quand on compare à ce qui éclaboussera votre entreprise si nous nous rendons jusqu’au procès.

Et la somme des compensations montait à six chiffres. Six beaux chiffres que Matt était prêt à faire cracher à celui qui le défierait devant les tribunaux.
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Jeu 21 Mar - 14:23
NO GOOD DEEDft. Maitre Murdock

« Vous êtes sûr de vous ? » L’avocat ne savait pas que j’avais organisé cette rencontre et que j’avais écarté les avocats de Dornian Publication. Malgré son expression de surprise sur son visage, on pouvait clairement comprendre que c’était un avantage pour lui. De son point de vue, il devait penser qu’il aurait à faire face seul, lui un avocat redoutable et confirmé, à un jeune dirigeant encore inexpérimenté. Et si jamais il s’avérait que j’étais plus habile qu’il ne le pensait, il avait la loi et les techniques juridiques à son avantage, ce qu’il était sur que je ne connaissais pas. Pour l’instant, et de manière générale, je ne pouvais pas lui vouer que j’avais fais ce choix pour trouver un accord avec lui et non pas rentré en guerre. Il fallait que je joue le jeu. mais je me doutais qu’il finirait par découvrir toute l’histoire. Il fallait qu’il n’en tire pas avantage. Je ne savais pas encore si je pouvais me fier à lui où si il allait utiliser ses informations contre moi. « Oui, ils nous rejoindront plus tard. »

Toute tentative pour détendre l’atmosphère et dénouer ce problème me paraissait vouée à l’échec. Il avait refuser la boisson, son attitude était fermé et on pouvait lire dans son regard l’envie d’en découdre. Qu’est ce que je savais sur lui ? Boxeur, acharné, battant, doué, animé par des convictions solides. Son dossier ne faisait que confirmer ce que dégageait sa posture, son ton et son aura. Trouver un accord allait être difficile. Mais il fallait que je trouve une solution. Pour Dornian Publication. J’avais des obligations envers l’entreprise, mes actionnaires et mes parents. Mais j’avais aussi des obligations envers Mark Spelman, ancienne employé dont je ne cautionnais pas le traitement.

« Maître Hobbs est là pour défendre les intérêts du client, et je suis là pour en faire autant. » Autrement dis, il allait rester sur la même ligne directive… Evidement les deux avocats travailler de concert et l’un n’allait pas aller à l’encontre de l’autre. Cela aurait créé des polémiques au sein de leur cabinet et Hobbs n’avait pas été mauvais lors de notre rencontre. Je préférais le laisser terminer pour savoir comment réagir. « Mon objectif là-dedans est tout trouvé : obtenir la compensation la plus haute pour Monsieur Spelman. » Cela ne faisait que confirmer ce que je savais déjà. « Et pour ça, me rendre jusqu’au procès ne me dérange absolument pas. Les Jury sont toujours très friands des histoires de complot. » Mon coeur rata un battement. Pourtant je devais rester impassible, continuant de le fixer et d’essayer de trouver une solution. Seulement, je n’en avais pas encore et lui était prêt à aller jusqu’au bout.

« Dites-moi plutôt quelle est votre marge de manœuvre ? Qu’est-ce que l’entreprise est prête à accepter ? » Si je lui avais dis ce qu’il en était, il aurait probablement mis fin à notre rencontre et aurait démarré la procédure de procès. Or je ne voulais pas en arriver là et mes supérieurs encore moins. « Et que veut-elle, à part continuer à ruiner la réputation de mon client et le discrédité auprès de tous autres possibles employeurs ? » Son ton avait changé. Précédemment, Maitre Murdock avait énoncé de simple fait, il avait expliqué la situation. Mais maintenant il était animé du désir de rendre justice. Il n’était plus question de fait inutile mais de la vie d’un homme et il contait bien obtenir réparation. Tout ce que j’avais pu apprendre sur lui ne préparait pas pour autant au charisme qu’il dégageait. Je pris en main les documents qu’il me tendait. Les demandes de la victime. « Les dommages et intérêts pour le mal déjà causé à sa carrière, les excuses publiques de l’entreprise et la reconnaissance des faits ? Vous et moi savons très bien que c’est un moindre mal à céder maintenant, surtout quand on compare à ce qui éclaboussera votre entreprise si nous nous rendons jusqu’au procès. »

Il prit une pause. Pas besoin d’être un génie pour savoir qu’il attendait un réponse. C’était à mon tour de plaidoyer et de donner mes conditions. Mais je n’avais pas sa formation et pas son don d’orateur. Il fallait que je prenne mon temps. Je ne lui répondait pas immédiatement. Je finis de lire les conditions exorbitantes et que l’entreprise n’accepterait jamais avant de prendre la parole. Ce laps de temps me permettrait d’avoir les idées clairs et de montrer ma position. Autant qu’il en était capable, il fallait que je m’affirme également. Sinon il ne ferait qu’une bouchée de moi. Le plus calmement possible, faisant un effort considérable pour maitriser mon pouls, je reposais les documents et posais mon regard sur le sien.

« Je pense que vous savez pertinemment que Dornian Publication n’acceptera pas de verser les frais exigés. Je ne pense pas non plus me trompé en affirmant que vous savez déjà qu’ils ne reconnaitrons pas les faits demandés. » Oui ça semblait mal parti et si j’avais été à sa place, je serais peut être parti. « Mais… Il n’y a que vous et moi dans cette pièce et pas de juristes pour venir mettre le grains de sel. Je veux ce qu’il y a de mieux pour mon entreprise. C’est évident. Je veux éviter un procès. Ça aussi vous le savez. Mais je suis prêt à trouver une solution pour M. Spelman également. »

C’était honnête et ça résumait bien la situation dans laquelle je me trouvais. Il y avait forcement un terrain d’entente possible. « Plutôt que d’accepter sans contrepartie vos demandes ou de les refuser, je suis sur que l’on peut trouver un arrangement. Mais il faudra faire des compromis des deux côtés. Je peux m’occuper de Dornian Publication. Mais c’est à vous de discuter avec M. Spelman et de lui faire comprendre qu’il s’agit de la meilleur solution. » C’était risqué. Aller jusqu’au procès serait long et fastidieux. Mark perdrait beaucoup d’argent avant d’obtenir satisfaction, si il l’obtenait. Le plus simple était un accord, mais l’avocat devait savoir qu’il avait de fortes chances face à un jury. « Résumons plutôt ce que veulent les deux parties. M. Spelman demande compensation pour son licenciement mais aussi que nous reconnaissions nos liens avec les entreprises qu’il a dénoncés. Il veut aussi que nous avouons que nous sommes à l’origine de sa situation actuelle. De notre côté, nous ne voulons pas verser cette somme et encore moins avouer. Cela aurait beaucoup plus d’impact que de juste verser une compensation. »

C’était le cas. Aujourd’hui, la publication de M. Spelman n’avait pas eu autant d’impact qu’elle aurait pu si elle était officielle. Ce n’était qu’une grosse rumeur. Mais si nous officialisions la chose, nous perdrions des millions. C’était la raison pour laquelle Dornian Publication s’était vengé et l’empêcher de trouver un travail pour ne pas publier officiellement les fait. C’était injuste et il fallait trouver une solution. « Ecoutez… Je ne peux pas accepter cette demande. Nous devons réduire la compensation financière sinon elle ne sera pas acceptée et je n’ai pas la main la dessus. Pour ce qui est des aveux. Nous ne voulons pas que cette affaire s’ébruite encore plus. Il ne faut pas oublier que M. Spelman a publié contre sa société des informations et contre les indications de ses supérieurs. Son contrat lui interdisait une telle chose. Nous ne validerons pas sa publication. En revanche, je devrais pouvoir faire quelque chose pour que M. Spelman retrouve un emploi sans les difficultés qu’il éprouve actuellement. Maintenant que nous en sommes là, je veux ce qu’il y a de plus juste pour M. Spelman. Retrouver un travail et obtenir compensation. En revanche, je ne peux pas planter un couteau dans le dos de mon entreprise. Donc pouvons nous négocier en ce sens pour trouver le meilleur accord pour votre client mais aussi pour Dornian Publication ? »

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Ven 22 Mar - 19:05
Au moins, Dashel essayait de se montrer prévenant à l’égard de la personne qui accusait pourtant l’entreprise à laquelle il tenait. Même si le résultat n’était pas tout à fait au rendez-vous, Matt nota sa volonté de bien faire, et sut dès lors qu’il y avait là un levier sur lequel jouer pour obtenir ce qu’il désirait. L’air aimable, comme à son habitude, il laissa à son vis-à-vis toute l’occasion de s’exprimer là-dessus pour s’éviter de parler trop vite, et analysa au mieux ce qui rentrait désormais.

Je peux voir à réduire les dommages et intérêts, mais la reconnaissance des faits par l’entreprise ne sera pas négociable. Trancha Matthew avec sérénité. Pour la bonne et simple raison que, comme tout bon lanceur d’alerte, si vous ne reconnaissez pas que votre entreprise a merdé, mon client se traînera toujours la réputation que vous lui avez finement monté jusqu’à ce qu’il prenne ces mesures.

Il se montrait familier dans ses propos, notamment parce qu’il sentait qu’il était davantage en terrain conquis que son adversaire. Et à cet égard, n’était-ce pas aussi à lui de mener la danse, d’imposer son rythme ? Dashel n’était pas un avocat redoutable, au fait des lois sur le bout des doigts, même si son entreprise jusqu’ici avait un succès notable auquel il avait largement contribué. Matthew resta cependant calme sur la suite, et résuma aussi sa version de la situation :

Dornian Publication a fait de mauvais placements, et au lieu d’admettre ses torts, a préféré faire taire un employé plus intéressé par la vérité qu’autre chose. Factuel, donc. Vous savez très bien que vos closes sont caduques devant la justice, rien qu’avec la liberté d’information, par la nécessité d’information. Imaginez si Edward Snowden avait préféré se taire au sujet de la NSA, ou si Erin Brockovich avait fait la même chose au sujet du chrome hexavalant ? Vous êtes chanceux qu’on n’en soit pas à des affaires de cette ampleur. Admit-il dans la foulée.

Cependant, la comparaison était toujours viable dans leur cas :

Si encore vous aviez pris des mesures après l’enquête de Mr Spellman, pour retarder la publication de son papier le temps de retirer vos billes, vous auriez joué la donne plus subtilement qu’aujourd’hui. Souligna-t-il, sans doute avec une pointe de mesquinerie. Difficile de savoir où leur directeur de communication avait eu ses diplomes, ou qui était l’idiot qui avait conseillé de nier, et surtout de nuire. C’est comme un pansement qu’on porte depuis trop longtemps : mieux vaut parfois le retirer d’un seul coup et serrer les dents.

Un habile conseil que Matt ne distribuait pas à tout le monde. Peut-être parce que Dashel ne lui était pas antipathique complètement, et qu’il avait sans doute à faire à la seule personne un temps soit peu humaine dans l’histoire depuis longtemps :

Le seul moyen pour que mon client retrouve ce qui lui reste d’honneur, ça serait que vous admettiez publiquement votre erreur. Et même ça, ça ne le mettra pas à l’abri d’une discrimination à son égard. D’où la compensation financière. Excessive oui, mais quand on envisageait le préjudice en lui-même, l’était-elle tant que ça ? Mieux vaut un beau mea culpa sincère pour ne pas faire traîner ce boulet plus longtemps dans vos pattes, vous ne pensez pas ?

Matthew poussa un petit soupir, venant se passait une main pour lisser le pli de l’une de ses manches :

La question que je me pose, c’est : qu’est-ce que vous, vous en pensez ? En tant qu’actionnaire, administrateur, représentant aujourd’hui de Dornian Publication, est-ce que la ligne de conduite de votre entreprise vous convient vraiment ? Demanda-t-il. Qu’est-ce qu’on pourrait avoir à trouver d’autres sur l’entreprise si nous en arrivions au procès que vous tenez tant à éviter ?
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