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slow dancing in a burning room. (jackson)
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 29 Mai - 20:09
La musique est assourdissante. Et pourtant personne ne semble y porter attention. Au milieu de la piste de danse, Crystalia ondule au rythme des musiques qui s’enchainent depuis plusieurs heures déjà. Elle a le sourire aux lèvres, et passe une très bonne soirée. Accompagnée de plusieurs de ses amies de promotion, elles ont décidé de faire une virée à Krölik pour fêter la fin de leur dossier et pour danser jusqu’au petit matin au Sleipnir. Si au départ Crystalia avait du mal à se mettre dans l’ambiance et dansait avec retenue, forcée de constater qu’à force d’enchainer les shooters elle se laisser aller. L’alcool a toujours aidé à se mettre dans l’ambiance. Par contre le lendemain promettait d’être bien moins agréable. Mais soit. Crystalia n’est pas une fêtarde dans l’âme, alors de temps en temps elle peut se permettre de se faire plaisir. C’est en sueur et le souffle court qu’elle finit de danser sur un morceau du moment. « Faut que j’aille me déshydrater, je meurs de soif ! » qu’elle hurle à l’oreille d’une de ses amies. Cette dernière acquiesce avec un grand sourire. « Je viens avec toi ! » Toutes les deux se faufilent dans la foule jusqu’à atteindre le bar. À peine se sont-elles assises sur les tabourets que deux garçons viennent les accoster. « Salut les filles ! On peut vous offrir quelque chose ? » Les filles se lancent un regard entendu, puis acquiescent avec un large sourire. « Quatre mojitos ! » De l’alcool, toujours de l’alcool. Crystalia a une pointe de remords aux vues de la consommation excessive de la soirée. Mais il est trop tard pour refuser, et c’est après avoir offert son plus beau sourire aux garçons et les avoir remercier chaleureusement qu’elle se met à siroter le cocktail fraichement apporté.  

Pendant un petit moment, les deux jeunes filles discutent avec les garçons. Jusqu’à ce qu’ils aient fini leurs verres et qu’ils les invitent à danser. Crystalia, ayant dépassé ses limites en matière d’alcool, préfère rester sur les tabourets. La tête lui tourne et elle suppose qu’à se déhancher elle finirait par avoir la nausée. Mieux vaut donc être prudente. Son amie, par contre, accepte, et c’est avec un regard amusé qu’elle l’observe se tortiller entre les deux garçons, qui ne semblent pas insensibles à ses charmes. Un autre homme vient mettre un terme à ses observations, engageant la conversation avec elle. Elle ne sait pas combien de temps elle converse avec cet homme, mais en tout cas quand elle reporte son attention vers la piste de danse, elle ne retrouve plus son amie du regard. Légèrement inquiète, elle décide d’aller voir aux toilettes, et ne la voyant pas retrouve voir ses autres amies. « Vous n’avez pas vu Zoé ? » Laisser son amie alcoolisée entre les mains de deux inconnus ne lui dit rien qui vaille, et la réponse fournie par ses amies ne fait qu’accroitre son embarras. « Je l’ai vu sortir pour prendre l’air avec deux beaux mâles y’a pas longtemps. » Et voilà Crystalia qui prend la direction de la sortie. C’est vrai que ça fait du bien, l’air frais. Avec la chaleur qui règne à l’intérieur, elle se délecte de la petite brise qui soulève ses cheveux. Zoé ne se trouve pas devant l’entrée. « Bonjour, vous n’auriez pas vu une petite blonde, avec une robe noire et des talons rouge, accompagnée de deux garçons grands et musclés ? » La description n’est pas très finaude, mais elle a le mérite de faire tilt aux oreilles de l’homme qu’elle questionne. « Si, je les ai vu partir dans la ruelle un peu plus loin. La fille ne semblait pas se sentir très bien et préférait aller à l’écart. » Crystalia pince les lèvres, et après avoir remercié l’homme se dépêche d’aller dans la fameuse ruelle. « Zoé ! » Elle hurle, la gamine. Parce que la scène qu’elle découvre l’horrifie. Les deux hommes sont collés à son amie, lui murmurant des choses à son oreille. Et Zoé ne semble pas apprécier, car elle les repousse en grimaçant. « Qu’est-ce que vous faites ? Laissez-la respirer ! » Crystalia charge vers les deux garçons, mais ils font une tête de plus qu’elle et l’alcool n’aidant pas, une simple poussée et la voilà mise à l’écart. « Elle est très bien là où elle est. Hein Zoé ? » Son amie est à demi-consciente, marmonnant des choses que Crystalia ne comprend même pas. « Qu’est-ce que vous lui avez donné ? » qu’elle ne peut pas s’empêcher de demander. Parce que Zoé n’est pas dans son état normal, clairement. « Quelque chose pour la détendre. Tu devrais aussi en prendre, t’as l’air un peu à cran. » Un peu à cran ? La colère monte en Crystalia, qui se sent pour autant impuissance face à ces montagnes de muscles. « Je vais aller alerter le vigile ! » qu’elle menace, espérant que ça les fera réagir. Dans un sens, oui, mais pas de la manière dont Crystalia l’espérait. Voilà le plus costaud qui fond vers elle, la plaquant contre un mur et mettant sa main sur sa bouche. « Tu vas rien dire du tout gamine. » qu’il susurre contre son oreille, avant de coller son corps contre le sien pour l’empêcher de bouger.
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Mer 1 Juin - 20:37



"Slow dancing in a burning room "


Crystalia & Jackson








Krölik, cette ville au nom étrange représentait une espèce de havre de paix pour Jackson. Un endroit où, inlassablement, notre ami se rendait, toujours, encore et encore. La raison ? Ce lieu était entourait d'immenses plaines verdoyantes qui lui rappelaient sans mal son pays, mais pas que. En effet, il se sentait comme attiré par l'endroit, lui faisant ressentir des choses qu'il ne comprenait pas. La vérité était que, ce genre de lieux lui faisait penser à d’innombrables lieux connus en d’innombrables époques où il avait vécu d’innombrables vies. Malheureusement, ses souvenirs étant bloqués par la sorcière, l'homme ne pouvait guère comprendre ce sentiment étrange qui remontait dans tout son être et toute son âme lorsqu'il se délectait du spectacle majestueux offert par Dame Nature. Outre les décors enchanteurs des alentours de la ville, celle-ci était tout autant magnifique et lui rappelait sans mal, une fois de plus, sa terre natale. Il y avait un pub en particulier, tenu par un irlandais, dans lequel le soldat se rendait à chacun de ses passages pour parler, rire, boire et regarder un match de foot ou encore un combat de boxe. Sports dont il était difficilement concevable de ne pas apprécier lorsqu'on était britannique. La boxe fut d'ailleurs une des premières passions de l'homme qui atteint un niveau assez élevé. Il n'eut jamais vraiment l'occasion de faire de quelconques compétitions mais, ses missions sur le terrain lui offrirent la possibilité de tester ses compétences dans des situations extrêmes et, force était de constater que, celles-ci avaient un … Impact significatif sur de nombreuses situations. Oh, certes, il avait appris à se défendre grâce à d'autres arts, particulièrement lorsqu'il intégra le SHIELD, où la boxe anglaise ne représentait pas toute l'étendue de ce que l'on pouvait faire dans un combat. Même formé à de nombreuses choses, qui lui semblaient si simples, comme si son corps savait d'instinct comment les pratiquer, Jax gardait une affection toute particulière pour ce sport de combat et regardait régulièrement des combats, parfois même avec sa fille. Sa fille, il l'avait amené plusieurs fois en ces lieux et, appréciait tout particulièrement l'endroit aussi, même si elle ne se rappelait que peu, au final, de l’Écosse. N'allez cependant pas imaginer qu'elle disait ça simplement pour faire plaisir à son père non, elle n'était pas de ce genre là. Tout deux préféraient l'honnêteté, plutôt que de s'empêtrer dans la gêne et dans le mensonge.

Ce jour là, ou plutôt, cette soirée là, notre ami s'était rendu dans cette ville. Sa chère Octavia passait la soirée avec des amies et son vieux père s'ennuyait donc ferme. Ainsi, l'idée d'aller se promener lui vint tout simplement et, quoi d'autre de mieux que Krölik pour cela ? De nombreux, de très nombreux jeunes étaient de sortie en cette nuit naissante, sûrement pour fêter leur résultats de concours, examens ou d'entrée dans une quelconque école. Cela le fit sourire, imaginant sa fille dans ce genre situation si elle avait pu avoir une vie un peu plus … Normale. Malheureusement, son paternel l'avait entraîné dans une spirale bien étrange où se mêlaient violence, sauvegarde, protection et bien-être. Car oui, même si leur travail était potentiellement dangereux, tout deux se sentaient bien en le faisant, ressentant tout le bonheur que d'agir pour sauver autrui.  Le garde rouge passa donc un bon moment dans ce fameux pub irlandais où il vit tour à tour quelques combats de boxe suivit d'une rediffusion d'un match entre l'Irlande et l'Ecosse, ce qui créa une situation des plus  amusantes pour le propriétaire et l'un de ses habitués.

Sortant de l'établissement qui était sur le point de fermé, notre homme eut un soupir de béatitude en regardant le ciel étoilé, éclairé par une lune presque entièrement ronde. Cependant, quelque chose attira son attention. Non loin de là il vit une jeune femme, habillée de façon relativement courte, accourir vers une ruelle, avant de pousser un hurlement. De là où il était, le soldat ne comprit pas vraiment ce mot crié, mais, une chose était sûr, la situation n'était en aucun cas bonne. L'inconnue s'aventura dans l'allée et n'en ressortit pas. Notre homme toucha instinctivement les parties de son corps où il avait l'habitude de dissimuler ses armes mais, étant sorti pour le loisir, il n'en possédait aucune. En avait-il besoin ? Il se surprit à penser que non. Comme si, l'une des premières choses qui lui revint fut l'arrogance dont il fit preuve plus de deux mille ans auparavant. Ainsi, s'avançant sans la moindre crainte, il finit par découvrir une scène lugubre. De celles que l'on n'entend parler que dans des films sombres, une de ses scènes que les médias ne parlaient que trop peu. Deux hommes, imposants, plus grands et plus musclés que lui, entrain de s'apprêter à faire des choses peu orthodoxes à deux jeunes filles qui semblaient être habillées pour faire la fête. L'écossais ne put surprendre qu'une bribe de la conversation où il était question de drogue pour détendre, de vigile à appeler ainsi qu'une interdiction de le faire. A la place de la jeune femme ici présente, Jackson ne put que s'imaginer avec horreur la présence de sa fille, ce qui le fit tout simplement vriller.

Semblant surgir de nulle part, l'ancien chevalier fit deux courtes foulées pour s'appuyer sur un des murs de la ruelle avant de se propulser vers le premier des deux agresseurs, celui qui avait attrapé la jeune fille surprise à hurler un peu plus tôt, pour lui décocher un crochet des plus violents, le faisant relâcher sa prise, tout en lui faisant faire quelques pas comme pour reprendre son équilibre. Se relevant, malgré le sang qui dégoulinait de sa tempe, il semblait sûr de lui et voulait tout simplement décrocher la tête de ce gêneur. Il faisait plus d'une tête que Jackson, peut-être deux. A l'époque où notre homme était né, il pouvait être considéré comme grand. Dans cette époque il était un peu en dessous de la taille moyenne, ce qui fit sourire le malfaiteur, certain de sa victoire. Pourtant avant même qu'il ne puisse bouger, il reçut un uppercut fulgurant dans les cotes, ce qui le fit doucement décoller du sol, avant qu'une série de crochets au visage ne viennent l'envoyer contre un mur pour le voir tomber lamentablement. Le second, semblait toujours occupé avec sa proie qui était complètement amorphe. Relâchant son attention quelques instants, il ne put que voir arriver un homme en pleine détente qui vint écraser violemment un coup de coude sur son crâne. L'avait-il tué ? L'avait-il suffisamment amoché pour que plus jamais il ne fasse ce genre de choses ? Notre homme n'en savait rien, et n'en avait honnêtement que peu de choses à faire.

Un cri dans son dos surpris le pseudo-héros de la journée. Sa première victime n'en était pas vraiment une. En effet, malgré les hématomes et le sang sur son visage, celui-ci se tenait encore derrière la jeune femme, souriant de façon perverse en menaçant l'inconnue de nombreuses choses dont je tairai, par peur que des âmes innocentes ne tombent sur ses mots. Contre toute attente, la manche de l'agresseur s'enflamma ce qui lui fit faire un mouvement de recul, suffisamment pour que Jackson passe à l'attaque, sans même se poser la question d'où venait cette flamme. Cette fois-ci, il fut nettement moins clément et le laissa là, gisant au sol, à la frontière de la vie et de la mort, sans savoir de quel côté il était le plus près. Il se retourna alors vers la jeune femme qu'il dévisagea enfin. Belle. Magnifique. Enivrante. Subjuguante. Et tout cela, malgré la frayeur qui avait élue domicile sur son si doux visage. Se grattant nerveusement la barbe, l'agent tenta de la rassurer et de s'excuser.

« Je m'excuse. Je ne l'ai pas cogné assez fort la première fois mais … Je suis presque sûr que ça va le calmer pour un petit moment ce fils de … Enfin ce mec. Va falloir amener votre copine loin d'ici, j'sais pas ce qu'ils leur ont fait prendre mais … Ça a pas l'air super pour le cerveau. Et vous, il vous ont fait du mal princesse ? »

Princesse ? Pourquoi princesse ? Étrangement, comme par magie à vrai dire, l'espace d'un instant, un filet de lumière vint se dessiner pour offrir de la clarté aux yeux de la demoiselle en détresse. Des yeux particuliers, que l'on ne pouvait oublier. Que l'on ne pourrait oublier, jamais. Même la mort, même la magie ne le pourrait pas et … C'est ce qu'il se passa, exactement, en ce moment. Un flash, une sorte de bout de mémoire qui ressurgissait. Vestige d'une vie qu'il n'avait pas vécu mais qui, étrangement lui semblait si réel, si … Vrai. La chose était incompréhensible. Il s'était vu dans une forêt, à appeler cette femme princesse. Il leur avait sauvé la vie à elle et à un homme accompagné d'un écureuil. Incompréhensible. Notre ami resta silencieux un bref moment avant de reprendre l'air perdu.

« Je suis désolé. Je … J'ai eu comme l'impression que … Que l'on se connaissait déjà. C'est étrange, c'est comme si je vous avais vu en rêve ma p'tite dame. Enfin, pas de ces rêves dégueu que ces gros cons font sûrement. C'était … Comme une autre vie où j'vous sauvais la vie et vous appelait .. Princesse. » Soupirant longuement, il comprit très vite l'étendu de tout ce qu'il venait de dire et coupa court à tout ça. « Bon j'vais fermer ma gueule, vous allez finir par penser que j'suis un gros taré aussi. On s'casse, y'a un hosto pas loin. » Se rapprochant enfin du légume, tout en passant par dessus ses victimes, dont il ne se priva pas pour mettre un petit coup à l'aller comme au retour, Jackson agrippa la jeune femme pour la prendre en poids et la soulever avec délicatesse, telle une princesse et s'apprêta à sortir de cette foutue ruelle. « Vous avez des trucs à prendre dedans peut-être ? A mon avis, ça risque de prendre un bon bout de temps à l'hosto ma petite. »

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Ven 22 Juil - 21:16
Elle suffoque, les yeux écarquillés par la peur. Elle voudrait que tout ça s’arrête. Que ce cauchemar prenne fin. Ses yeux, ils sont braqués dans ceux de l’homme qui lui fait face. Qui la menace. Qui la neutralise. Elle voudrait bouger, Crystalia. Se débattre. Hurler jusqu’à en perdre haleine. Mais elle ne peut pas. Parce qu’il est trop fort. Et elle trop faible. Un corps de femme dans une petite fille. Un instant, elle se perd dans le bleu ivre de ses yeux. Se noie dans toute cette brutalité, ces instincts animaux qui le submergent. L’alcool et l’homme font rarement bon ménage, et Crystalia n’en subit les frais qu’à partir de maintenant. Et elle le regrette déjà amèrement. Qu’elle a été sotte de laisser ces deux garçons approcher de Zoé et elle. Qu’elle a été sotte de leur permettre de leur offrir à boire. Qu’elle a été sotte, au final, de laisser son amie entre leurs griffes. Le temps des regrets submerge Crystalia, tandis qu’elle déplace son regard pour fixer les ombres derrière son agresseur. Zoé est toujours aussi amorphe, et l’homme toujours aussi entreprenant. Peu à peu, sa vision se met à se flouter, les larmes menaçant de dévaler à tout instant. Elle aurait aimé lui dire Ô combien elle est désolée que la situation ait si mal tournée, et que si c’était à refaire tout serait différent. « Bah faut pas pleurer chérie. » susurre l’homme à son oreille, tandis que d’un geste qui se veut doux il essuie du bout de son doigt la larme qui dévale la joue de Crystalia. Dégoutée, Crystalia tente de tourner la tête, mais rien à faire, elle est sous son emprise, ne pouvant qu’assister à l’horreur de la scène. Alors elle ferme les yeux, et prie pour que tout ça se finisse rapidement.

Et puis il y a un bruit de pas précipités. Crystalia a à peine le temps de le remarquer qu’un bruit sourd percute son oreille. La gamine sursaute, tandis que son assaillant tombe lourdement au sol. Ce qu’il vient de se passer ? Elle n’en a aucune idée. Ce qu’elle sait, c’est qu’elle est libre. Libre de bouger, libre de crier. Mais elle ne le fait pas. Parce qu’elle repère une ombre dans la nuit. Qui se déplace rapidement. Et qui, d’un violent coup de coude dans le crâne, vient mettre au tapis l’agresseur de Zoé. Elle a les yeux écarquillés, Crystalia. Ne comprend pas ce qu’il se passe. Ou du moins peine à l’admettre. Quelqu’un est venu à leur rescousse. Quelqu’un est en train de les sauver. Alors, elle a un petit sourire qui se peint sur son visage. Un sourire soulagé. Très vite coupé par son agresseur qui vient de se relever. Sonné pour quelques secondes, le voilà qui reprend du poil de la bête, et qui, à en voir son regard enflammé, veut lui en faire payer. « Sale petite garce, tu crois t’en sortir comme ça, hein ? » Le voilà qui fond vers elle comme une bête enragée, et qui l’attrape par les cheveux. Crystalia hurle de douleur, tandis qu’elle tente tant bien que mal d’attraper les mains de l’homme pour lui faire lâcher. Le voilà qui tire vers lui, et, prise au dépourvue, Crystalia perd l’équilibre et tombe au sol. « Lâche-moi ! » qu’elle vocifère, se débattant tant bien que mal. La colère fait bientôt place à la panique. La rage à l’hébétude. Crystalia n’a plus peur. Plus maintenant. Parce qu’il y a cet homme qui les a sauvé. Parce que Zoé est en sécurité. « J’ai dit, lâche-moi ! » Il y a son visage qui pointe vers son agresseur. Et ses yeux qui dégagent une aura orangée. De la fumée se dégage de la manche dont la main tient les cheveux de Crystalia. Et sous la chaleur dégagée, voilà l’homme qui lâche prise. De ce phénomène, la gamine n’aura pas le temps d’y songer, car après le « Putain mais c’est… » inachevé de l’homme, un coup violent à la tête le plonge dans l’inconscience.  

Reprenant ses esprits, Crystalia, toujours au sol, pose son regard vers l’homme qui vient à nouveau de la sauver. « Je m'excuse. Je ne l'ai pas cogné assez fort la première fois mais … Je suis presque sûr que ça va le calmer pour un petit moment ce fils de … Enfin ce mec. » La situation ne s’y prête surement pas, mais Crystalia ne peut pas s’empêcher de sourire. Surement les nerfs qui lâchent. Après la montée d’adrénaline, la voilà qui redescend tout aussi vite, laissant Crystalia soulagée, bien que profondément marquée par les évènements. « Va falloir amener votre copine loin d'ici, j'sais pas ce qu'ils leur ont fait prendre mais … Ça a pas l'air super pour le cerveau. Et vous, ils vous ont fait du mal princesse ? » Crystalia opine, s’aidant de la main que lui tend l’homme pour se relever. Elle ne relève pas pour le princesse. Surement, si ça avait été une autre situation l’aurait-elle envoyé bouler en lui disant qu’elle n’était pas une princesse, loin de là. Mais là… Il venait de lui sauver la vie, alors elle se devait de ne pas lui en tenir rigueur. Et puis de sa bouche, ça sonnait bizarre. Comme une vérité. Comme un déjà-vu. Mais Crystalia chasse cette impression de sa tête. « Non, non ça va. Grâce à vous. »  Mais l’homme ne semble pas réagir à ses propos. Comme absent un court instant, désarçonné du fil de la réalité. Il s’excuse, d’ailleurs, rapidement. Prétexte l’avoir vu dans un rêve. Crystalia l’écoute, sourcils froncés. Ne comprend pas tellement où il veut en venir. Au moment où elle pense qu’il a du recevoir un coup sur la tête, le voilà qui pousse un profond soupir et qui s’excuse. Crystalia n’ose rien dire. Ou plutôt ne voit pas quoi lui dire. Rentrer dans son délire en lui disant qu’elle aussi a rêvé de lui, tandis qu’elle portait le titre de princesse ? Non, impossible. « Je… D’accord. » Gênée autant que lui, la voilà qui le suit jusqu’à Zoé, et qui l’observe la soulever et la prendre dans ses bras. Zoé grogne un coup ou deux, puis replonge dans l’inconscience. « Vous avez des trucs à prendre dedans peut-être ? A mon avis, ça risque de prendre un bon bout de temps à l'hosto ma petite. » Crystalia hésite, puis acquiesce. « Vous avez raison, je vais chercher nos sacs. » Parce qu’à l’hôpital il faudra surement qu’elle donne les papiers d’identité de Zoé, ou un truc comme ça. Et qu’elle prévienne sa famille, aussi. Accélérant le pas, la voilà qui part en direction de la discothèque. Elle en ressort rapidement quelques minutes plus tard avec lesdits sacs, et rejoint son sauveur et Zoé. « Ça va, vous ne peinez pas trop ? » qu’elle demande en pointant Zoé du regard. L’homme a beau être baraqué, avoir une inconsciente dans les bras se résume à porter un poids mort. Les voilà qui prennent la route vers l’hôpital, qui au final n’est en effet pas bien loin. Ils marchent quelques instants en silence, avant que Crystalia ne reprenne la parole. « Je ne vous ai pas remercié pour ce que vous avez fait, à Zoé et à moi. Si vous n’étiez pas arrivé… Enfin vous savez. Donc merci. Merci pour votre bienveillance, pour votre courage. Et pour votre crochet du droit on ne peut plus efficace. » Elle ponctue la fin de sa phrase par un petit rire gêné, avant de retourner son visage vers celui de l’homme. « Vous n’étiez pas obligé de le faire, et beaucoup auraient passé leur chemin. Donc merci du fond du cœur. Je me sens redevable envers vous à présent. » Il lui a sauvé sa vie, alors elle lui en doit une. Surtout qu’en plus, il a la gentillesse de les accompagner jusqu’à l’hôpital. Vraiment, c’est un homme bien. Comme on en trouve que trop peu. « Je m’appelle Crystalia. » qu’elle conclue.
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Ven 29 Juil - 2:46



"Slow dancing in a burning room "


Crystalia & Jackson








Un chevalier volant au secours d'une demoiselle en détresse. D'une princesse en détresse, qui n'en a jamais rêvé un jour ? Quel romantique n'a jamais espéré que cette situation arrive ? Quel gars accroc à la littérature, aux films ou encore de quelconques jeux de rôles prenant place dans un univers médiéval n'a jamais prié tous les dieux qu'il connaissait pour qu'une telle chose puisse se produire avec lui comme acteur principal ? Le rêve de tout homme un tant soit peu rêveur et timide, assurément. Pouvoir, une fois dans sa vie, illuminer le monde d'une lumière éclatante qui, pourrait toucher le cœur de cette fameuse demoiselle. Pouvoir se montrer sous son meilleur jour, même s'il ne s'agit, au final, que de violence. Pour ne rien vous cacher, Jackson se l'était imaginé quelques fois. Grand amateur de films en tout genre avec sa fille, l'idée ne pouvait que le traverser, encore et encore. Lui qui n'était que trop maladroit avec la gent féminine, une telle opportunité permettrait au moins de faire le premier pas. Oh, certes, il ferait sans doutes tout foirer par la suite, mais, la situation avait son petit charme. Il ne pouvait s'imaginer que cette situation, il l'avait vécu dans une autre vie, a des époques différentes. Il ne pouvait que le rêver, cette fois-ci, au premier sens du terme. Des vestiges de son lointain passé faisait de temps à autres éruption dans quelques uns de ses songes, sans qu'il ne puisse vraiment comprendre, ni même pouvoir penser que cela était une situation qu'il avait lui-même vécu. Mais, quel homme normalement constitué pouvait y penser après tout ? Malgré tout, il fit ce rêve étrange. Une princesse dans une époque contemporaine qu'il sauva. Cette princesse qui venait de se faire attaquer sous ses yeux et qu'il venait de sauver, cette fois dans la vraie vie. La chose était perturbante. Devait-il se réjouir d'avoir accompli le rêve d’innombrables gens ? Même s'il ignorait que cette douce jeune femme était bel et bien une princesse ? Ou au contraire, devait-il se poser des questions sur ces fameux rêves, ou encore sur cette fameuse princesse ? Était-ce là le pouvoir d'un de ses nombreuses personnes incontrôlables à l’œuvre ? Cela était possible, envisageable.

Apeuré de cette situation, chose qui était tout à fait normal, un joli sourire vint orner ce doux visage lorsque Jackson prit la parole pour la première fois. Quelque chose de chaud, mélangé à une certaine gratitude et un grand soulagement. Elle finit par prendre la main tendue vers elle pour se relever, faisant fi du princesse et de la gêne que son sauveur semblait ressentir après avoir prononcé cela. Une fois enfin sur ses deux pieds, elle finit par avouer aller bien, rien ne lui était arrivé grâce à lui, ce qui le rassura grandement. Il était arrivé à temps. Du moins presque. Empêcher la drogue aurait été compliqué mais, au moins, les hommes peu vertueux n'avaient guère pu en profiter, ce qui était une bien belle chose. C'est à ce moment que notre ami écossais partit dans des explications qui, d'un point de vue externe n'avaient pas grand chose de rassurant. Des rêves d'elle, de princesse, des rêves tellement vrai qu'il aurait pu y être. La belle ne dit pas grand chose, sans doutes par politesse, se contentant d'acquiescer doucement, pour enfin le suivre et écouter ses conseils, l’hôpital semblait une bonne idée et, la jeune inconnue semblait de cet avis. Le garde patienta alors quelques minutes pendant lesquelles la rescapée rentra dans la discothèque pour récupérer leurs affaires, pour enfin revenir et s'inquiéter de son état à lui, s'il peinait pas trop. La chose le fit doucement rire. « C'est gentil de vous inquiéter pour moi, c'est … Surprenant même, dans ce genre de situations, on a pas les idées très claire en général. Ça montre que vous vous en tirez bien, c'est une bonne chose. 'Fin, pour répondre à votre question, ça va. Votre copine est plutôt légère, elle prend soin d'elle et puis, j'suis plus costaud que j'en ai l'air. » Cela le fit doucement sourire et même rire. Oh oui, une personne si légère, il pourrait la porter sur plusieurs kilomètres sans problèmes. Son équipement complet devait faire la moitié de son poids à elle, il était habitué. En plus de quoi, avec les innombrables batailles qu'il avait livré et les innombrables vies qu'il avait traversé, notre homme avait quelques peu dépassé les simples limites de l'homme, quelque chose comme ça ne l'arrêterait sûrement pas.

Rapidement, la demoiselle remercia son sauveur, suggérant que nombreux auraient étés ceux à faire mine de ne rien voir, afin de passer leur chemin sans faire quoi que ce soit pour ne pas avoir de problème. Elle vanta même son crochet avec un petit rire angélique, ce qui le fit sourire à son tour, pour finalement lui dire être redevable. Cela le vexa presque. « Vous ne me devez rien, je n'ai pas fait cela pour de quelconques remerciement ou dans l'espoir d'une dette future. Je … Je suis d'accord avec vous, nombreux sont les lâches qui auraient étés capable de simplement passer leur chemin. Malheureusement, je les comprends dans un sens. Nous ne sommes pas tous aptes à combattre des hommes en surnombres. La peur est … Un ennemi redoutable. Ceci dit, j'me demande bien comment on peut se regarder dans un miroir après ça. Comment on peut se considérer comme un homme et comment on peut regarder grandir ses gosses sans le regretter toute sa vie. Mais, au final, ça fait un peu parti de mon taff. J'suis un mec de la Garde Rouge, protéger et servir les citoyens, fin, tout l'bordel quoi. Mon crochet vous remercie d'ailleurs. Du coup, vous avez de la chance j'passe pas souvent dans l'coin et puis, vous tracassez pas pour les remerciements et tout l'bordel, vraiment. C'est la moindre des choses ce que j'ai fait. La faveur que vous me devez, vous me l'avez déjà offerte. Grâce à vous, j'ai réalisé un des plus grands phantasmes de l'humanité ; secourir une demoiselle en détresse. J'ai même eu de la chance en en sauvant deux. » L'écossais se mit à rire sans la moindre gêne. Oh, certes, la phrase avait de quoi être interprétée de bien des manières, mais, lui n'en avait pas conscience. Après tout, on ne le répétera jamais assez, notre homme n’était pas l'homme le plus adroits de ses mots, ni même reconnu pour ses talents de stratège et d'intellectuel. On le représentait bien plus souvent comme une brute qui chargeait dans le tas et, éventuellement, après, il pouvait repenser à tout ça. « Plus sérieusement, jeune fille. Ce soir, z'avez appris une cruelle leçon. L'humanité est pourrie et, les rencontres qu'on fait dans ce genre de lieu pourri, ne sont jamais bonnes. Toutes les deux, z'êtes plutôt des belles femmes, z'allez pas arrêter d'attirer de gros connards dans leur genre. Une leçon de vie à ne jamais oublier. Jamais. » Quelques instants après, la demoiselle en détresse finit par se présenter. Crystalia. Ce nom, il le connaissait, il l'avait vu en rêve. Ce rêve. Comme s'il la connaissait. Comme s'il l'avait connu dans une autre vie. Mais … Cela était impossible, tout simplement. Alors, plutôt que de passer pour un con, à nouveau, notre homme se contenta, pour une fois, de fermer sa gueule et se contenta de se présenter, tout en galérant quelques peu pour trouver une position afin de lui tendre une main. « Enchanté. C'est … Surprenant comme prénom, ça a une origine particulière ? Enfin, j'suis désolé, j'suis du genre curieux et ma bouche est du genre à aller plus vite que mon cerveau mais ça … Vous l'avez déjà remarqué j'pense. » Riant légèrement, notre homme reprit doucement. « Moi c'est Jackson, mais vous pouvez m'appeler Jax, comme à peu près tout l'monde. Mais dites moi, vous fêtiez un truc particulier peut-être ? J'crois que c'est la fin du semestre et même de l'année. Fin, ça l'est pour ma gamine en tout cas. Z'aviez réussi votre année peut-être ? »

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Mer 10 Aoû - 18:43
Elles sont sauvées. Tirées d’affaire. Tout ce cauchemar n’est maintenant qu’un mauvais souvenir. Qu’une sombre histoire qui aurait pu très mal tournée si cet homme n’était pas arrivé au bon moment. Crystalia peine encore à le croire. En serait presque à se pincer pour vérifier qu’elle ne rêve pas. Surement les traces d’alcool qui baignent encore dans son sang et qui lui font croire que tout ceci n’est pas vraiment la réalité. Et pourtant. Comment en est-elle arrivée là ? Dansant, s’amusant, pétillante de bonheur, resplendissante dans cette discothèque, pour finir les yeux larmoyants, le cœur au bord des lèvres avec un gout amer au fond de la bouche. La soirée était très bien partie, pour finir en calamité. Si seulement cet homme n’était pas arrivé, qu’est-ce qu’il serait arrivé à Zoé ? Et à elle ? Ces questions, ces hypothèses, elles tournent encore dans l’esprit de Crystalia, comme un disque rayé répétant inlassablement la même cacophonie. Un son strident à vous vriller les tympans et à vous donner la chair de poule. Encore et encore. Elle a beau savoir qu’elles sont tirées d’affaire, que ces deux hommes ont été mis hors d’état de nuire, c’est plus fort qu’elle. Régulièrement, la voilà qui se retourne, pour vérifier qu’ils ne sont pas suivis. Difficile de passer l’éponge et de faire comme si de rien n’était après ce qu’elle vient de vivre.

L’homme rit, ce qui la tire de ses pensées. Crystalia ne peut s’empêcher de sourire à son tour suite à ses paroles sur son amie et son poids léger. Visiblement, elle a l’air plus détendue qu’en réalité. Enfin, elle ne s’en fait pas trop pour elle, comme il vient de le dire, difficile d’avoir les idées très claires après une agression, et oui, peut-être qu’il a raison de dire qu’elle s’en sort bien. Elle aurait très bien pu faire une crise de panique, s’évanouir, ou encore hurler jusqu’à s’en briser les cordes vocales. Alors qu’à côté de ça, la voilà avec un autre inconnu, à se diriger vers l’hôpital, en parlant de tout et de rien. Alors oui, certes, il y a toujours des traces de peur dans son organisme. Il y a toujours ses regards qu’elle porte en arrière, ou encore ses bras qu’elle ne peut s’empêcher de se frictionner, comme pour se rassurer. Mais ça pourrait être pire. C’est ce qu’elle se répète sans cesse. « Après ce que j’ai vu dans la ruelle, je ne peux que vous croire ! » qu’elle ajoute avec un petit rire, alors qu’elle se rappelle les crochets du droit de l’homme. Elle n’en a jamais douté, de sa musculature. Car même si, c’est vrai, il n’égale pas la taille d’un basketteur, sa silhouette en dit long sur ses capacités.

Elle a du mal à le croire, quand il lui dit qu’elle ne lui doit rien. Il les a quand même sorties d’une bien mauvaise posture. Peut-être pas jusqu’à dire qu’il leur a sauvé la vie – quoi que… - mais en tout cas sans son intervention c’est une certitude, elles n’en seraient pas ressorties indemne. Alors oui, il n’a pas fait ça pour une récompense, mais quand même, Crystalia, elle ne peut pas s’empêcher de se sentir redevable à son égard. Quoi qu’il en dise, et quoi qu’il en pense. Elle se tait et l’écoute enchaîner sur la lâcheté des gens. Sur la peur qui peut être paralysante. Elle est d’accord avec lui, et au fond, ne peut pas en vouloir aux quelques badauds qui peut-être ont suivi leur discussion houleuse dans la ruelle et ont passé leur chemin. Combien y’a-t-il de faits divers sur des personnes se comportant en héro en voulant sauver quelqu’un d’une mauvaise passe et qui se retrouve dans une bien pire situation que la personne en danger ? Non, elle ne peut pas leur en vouloir. Et puis elle n’a pas à se plaindre, parce que quelqu’un est intervenu. Parce que cet homme a eu le courage d’intervenir. Malgré les risques, malgré la peur, malgré l’incertitude. Elle frémit lorsqu’il avoue être de la Garde Rouge. « Alors ça explique tout. » qu’elle souffle. Y’a eu une seconde de peur dans son regard, ou plutôt d’appréhension. Côtoyer un membre de la Garde Rouge, un soldat qui fait respecter la loi, ça impressionne. Soudainement, elle ne voit plus cet homme de la même manière. Elle le voit toujours comme un héro, c’est clair, mais… Disons qu’en plus y’a de l’admiration dans son regard. « Les méchants n’ont qu’à bien se tenir avec vous. » qu’elle ajoute d’un ton amusé, avant de reprendre un air sérieux et impressionné. Combien de personnes a-t-il interpellé ? Avec combien de malfrats s’est-il battu ? A-t-il déjà tué quelqu’un ? Tant de questions sans réponse qui se bouleversent dans sa tête et auxquelles elle se force à garder au silence. Un rire fuse tout de même entre ses lèvres, lorsqu’il lui avoue avoir réalisé un de ses plus grands rêves. « Ravie d’avoir pu participer à la réalisation de votre rêve. Bon, par contre, je ne le referais pas tous les jours. Voire même plus du tout. Mais si ça a pu égayer votre soirée…  Je n’irais pas jusqu’à dire que ce fut un plaisir, mais bon, vous voyez ce que je veux dire. » qu’elle conclue, un peu gênée. « Et je persiste à dire que j’ai une dette envers vous. Donc si un jour vous avez besoin de quoique ce soit, bon vous êtes de la Garde Rouge donc bon je doute que ce soit le cas mais sait-on jamais, n’hésitez pas à venir me voir. » Elle est têtue quand elle veut, et compte bien payer cette dette qu’elle lui doit. Après, du fait qu’il soit de la Garde, elle doute qu’il s’intéresse à une fille comme elle. Enfin, c’est une gamine, et ils ne doivent rien avoir en commun, mais bon, sait-on jamais, au moins il est au courant qu’elle ne démordra pas de l’affaire.

L’homme se met ensuite en mode « Garde Rouge activé » et ne peut pas s’empêcher de lui faire une leçon de morale sur ce qu’il vient de se passer cette nuit. Crystalia, en bonne petite fille, opine, la tête baissée et les joues rougies par la honte. Elle sait qu’elles ont fait une bêtise, et comme une fillette, ne peut s’empêcher de se sentir mal à l’aise d’être ainsi grondée. Il a complètement raison. Elles se sont montrées très imprudentes, et ont failli en payer le prix cher. « Compris chef. » qu’elle conclue avec un hochement de tête militaire, tentant tant bien que mal de faire un peu d’humour, quand bien même à en lire son expression on devine aisément qu’elle ne plaisante pas et qu’elle se sent complètement coupable de la tournure des évènements.

Crystalia n’est pas surprise lorsque l’homme lui avoue trouver son prénom original. C’est vrai que ce n’est pas un des plus courants, bien au contraire, et elle doit bien être la seule sur Genosha à s’appeler comme ça. Elle rit de la situation, et de sa remarque. « Disons que j’ai des parents aux goûts particuliers. Ma sœur s’appelle Medusalith… On va dire que j’ai hérité du moins pire. » qu’elle ponctue d’un léger rire. Sa sœur déteste son prénom, préférant qu’on l’appelle Medusa. « Enchantée, Jax. » qu’elle ajoute avec un  sourire ravi. « Oui c’est la fin de l’année. Plus qu’une année avant le diplôme alors… On voulait profiter de nos dernières grandes vacances. » Elle n’ajoute rien d’autre, ne voulant pas repenser au fait qu’Ô combien cette soirée a été un fiasco total. Crystalia préfère donc rebondir sur un petit détail laissé par Jackson. « Vous avez une fille ? Elle a quel âge ? Elle doit être fière de son papa. » qu’elle laisse sous-entendre. Un père membre de la Garde Rouge, sauvant les jeunes demoiselles en détresse et le reste du monde… Ça doit faire rêver.
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Mar 16 Aoû - 23:28



"Slow dancing in a burning room "


Crystalia & Jackson








La jeune demoiselle semblait étonnée du fait que son interlocuteur fasse partie de la Garde Rouge. La lueur dans ses yeux changea, il y eut d'un coup comme une sorte de … D'admiration dans ceux-ci. Chose que l'homme ne comprit guère. Il y eut aussi une sorte de … De peur dans ce joli regard, accompagné d'un léger frisson. La raison ? Il l'ignorait. Oh, il se doutait bien que cela avait un rapport avec sa fonction mais, il n'aurait su en dire plus. La Garde n'avait pas vraiment la cotte à ce moment là, avec toutes ces rafles et ces rumeurs qui circulaient sur eux et leur violence. Celles-ci n'étaient pas toutes complètements fausses, il était vrai que certains membres était particulièrement … Violents dans leur méthodes et, lorsqu'il y avait un combat, quelque part, cela dérappait souvent un peu. Il n'y avait qu'à prendre l'exemple de Gamora, James ou encore lui. Il n'y avait qu'à voir le résultat de la précédente mission avec le pick-up qu'il avait emprunté, la barrière qu'il avait explosé et … Tout le reste. Oh, certes, des vies étaient en jeu, mais, Jackson n'était pas vraiment réputé pour sa profonde réflexion avant d'agir, ni par sa finesse durant les missions et autres interventions. Non, notre ami écossais était dans le genre bourrin à réfléchir, éventuellement, après l'action et, cela pouvait sans doutes contribuer à la mauvaise réputation de leur ordre. Mais ce qui devait être fait était fait. Oh, ce travail n'étais certes pas facile tous les jours, mais c'était quelque chose qui était taillé pour lui qui, au fond, ne savait pas faire grand chose d'autres. Cependant, une chose était certaine, il était rare qu'on en vienne à le regarder avec admiration. Les gens avaient plus facilement tendance à avoir peur et à se méfier de leur membre alors que, leur but premier n'était autre que leur protection. Ainsi, avoir ce genre de regard porté sur lui, pour son métier, était drôlement plaisant et réconfortant. « C'est agréable de rencontrer quelqu'un comme vous. En général les gens flippent quand on dit qu'on est de la Garde. J'sais pas, les gens oublient qu'on essaie de les protéger. Toujours à voir les mauvais côtés. Alors ouais, des fois on dérape un peu. On est pas des enfants de cœurs. J'veux dire, le groupe a recruté pas mal de soldats faisant partie de l’élite de pas mal de coins. On est beaucoup à avoir vécu un long moment en zone de guerre, s'occuper des portefeuilles volés, c'est pas vraiment notre spécialité quoi. On est plutôt dans la frappe chirurgicale et, si y'a pas le bordel en ville c'est en grande partie grâce à nos méthodes alors … Merci. »

La jeune demoiselle avait un rire très agréable, que cela soit à entendre ou à regarder. Presque communicatif, très doux et très plaisant. Il y avait quelque chose de magnifique dans ses yeux lorsqu'elle riait, une lueur de joie convaincante qui aurait pu faire du bien au cœur de n'importe quel être, dont celui de Jax. Non pas qu'il soit tombé sous son charme, si belle fut-elle, mais il était heureux de la voir capable de sourire et rire après tout cela, elle en vint même à plaisanter au sujet de cette histoire de demoiselle en détresse et que, elle était heureuse d'avoir pu y contribuer, même si la situation l'était bien moins. Elle enchaîna d'ailleurs rapidement sur le fait qu'elle voulait à tout prix payer sa dette, ce qui finit presque par l'exaspérer et lui fit pousser un long soupir. Alors, espérant avoir trouvé une porte de sortie, le sourire aux lèvres, le pseudo-chevalier pris la parole malicieusement « Dans ce cas, dites moi ce qu'une si jeune fille pourrait bien faire pour moi ? Possédez-vous des compétences particulières ? Une richesse astronomique ? Ou quoi que ce soit ? Ne sait-on jamais, visons ce qui peut-être visé. » Riant doucement suite à ces mots, l'écossais finit par reprendre, essayant d'être un peu plus sérieux. « Allez, arrêtez de vous prendre la tête pour ce genre de choses, tout va bien et, je ne veux pas que vous vous entêtiez avec cette histoire de dette, vous aurez d'autres choses à penser, plus importante. » Oui, cette histoire de dette finirait par s'évaporer bien rapidement dans son esprit embrumé. Même si la belle semblait joyeuse et semblait avoir été moins affectée par la situations que de nombreuses personnes auraient pu l'être à sa place, il ne fallait point douter que les jours suivants allaient être difficile, voire insurmontables. La peur de sortir de chez soi, la peur des inconnus, la peur des groupes. Il lui faudrait du temps pour se relever de tout cela, pour elle et pour son amie. « Plus sérieusement si … Dans les jours qui suivent vous vous sentez pas au top, venez nous voir. Je … Je sais ce que c'est que de traverser quelque chose de traumatisant. On s'occupera de vous, on parlera, on essaiera de vous aider. Un des nôtres est fiancé à une bonne psy, je suis sûr qu'il y aura moyen d'arranger quelque chose. Fin, j'veux dire, faut surtout pas avoir honte. Des fois simplement parler ça soulage à un point qu'on ne pourrait imaginer alors, voilà … Venez quoi. Puis si vous tenez tant que ça à rembourser votre dette, faites moi un gâteau où je sais pas quoi, vous n'aurez qu'à me l'amener, ça suffira largement. » Il termina ses mots par un doux sourire se voulant chaleureux et compatissant. Oui, le traumatisme, il l'avait vécu, lorsque sa femme et ses parents se firent massacrer devant ses yeux, tandis que lui se faisait torturer. Sa fille de trois ans à peine faillit subir le même sort, mais Maria l'en empêcha. Ce passage continue de le hanter encore et encore et, par fierté sûrement, il n'en avait jamais vraiment parlé, sans doutes lui était-ce resté en travers alors, autant que sa connerie serve à quelqu'un d'autre.

Ainsi, cet unique prénom était dû à des parents un peu trop imaginatif et aux goûts particuliers mais, cela semblait la faire rire plus qu'autre chose. Elle avoua avoir une sœur, dotée d'un nom encore plus étrange que le sien, ce qui fit doucement rire le soldat. « Désolé … Je … Enfin … Pauvre fille … Cela n'a pas dû être facile de porter ce genre de prénoms. Enfin vous, Crystalia ça reste mignon, ça sonne comme un petit cristal c'est … Agréable. Celui de votre sœur fait plus … Comment dire ? Agressif. Médusa n'est pas forcément le personnage mythologique le plus sympathique, surtout avec les serpents là. Et la fin ça fait très … Roche brute. J'sais pas, l'école au début ça devait être compliqué, les enfants peuvent se montrer vraiment mauvais. Enfin, je parle, je parle, désolé. » Souriant doucement il l'écouta de nouveua parler de ses dernières vacances, de ses études mais aussi à poser des questions sur sa fille ce qui le rendit tout à coup radieux. Oui, sa fille était la plus belle chose qui lui soit arrivée. Son trésor, son cœur, son âme, sa seule raison de vivre et sa plus grande fierté. Entrer dans la Garde Rouge, être considéré comme l'un des meilleurs combattants de son ère, tout cela n'était rien en comparaison à ce qu'il ressentait lorsqu'il la voyait elle, intelligente, belle, doté d'un cœur gigantesque. Elle deviendrait une grande femme, une personne de bien plus grande envergure que lui ne le serait jamais. Ainsi, c'est avec un immense sourire que notre homme en parla « Oui, Octavia, une fille formidable. Elle doit être un peu plus jeune que vous j'dirais. Elle a vingt ans et … Je sais pas, enfin, je pense. Du moins j'espère, j'ai toujours tout fait pour qu'elle me voit comme quelqu'un de bien elle a toujours voulu suivre mes pas, même si j'ai toujours été un peu réticent. Le monde dans lequel je vis n'est … Pas fait pour les personnes qu'on aime le plus mais … Elle a les capacités pour. Je … Ce qui est sûr c'est que je suis fier d'elle, comme personne. Elle est ma plus grande fierté, sans le moindre doute. » Son sourire devint béât, presque idiot, en pensant à elle et à ce qu'elle avait fait, puis, après un bref instant, il revint à la réalité pour tenter de rassurer la jeune femme. « Dans tous les cas, vous ne devez pas vous en vouloir pour ce soir. Ce n'est pas votre faute. Fin … Je vais pas vous mentir, vous avez un peu contribué, faut être franc mais c'est à cause de ses putains d'enfoirés. Ça doit pas détruire votre vie, ça doit pas vous ronger, faut pas avoir peur de vivre et autre et … Ce que j'ai dit tout à l'heure, j'veux pas genre vous faire la morale, vous réprimander ou j'sais pas quelle connerie, j'veux juste essayer d'vous aider. 'Fin voilà quoi. Faut pas arrêter de vivre, il vous reste pas mal d'années devant vous. De belles années, c'est pas le moment de déjà vous tuer l'esprit. Vous étudiez quoi du coup ? »


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