La manipulation du temps est un don qui en ferait rêver plus d'un.
De son côté, Alkis peut figer quelqu'un dans une bulle temporelle tandis que le reste du monde continue d'avancer. A sa plus forte utilisation, il peut faire écouler le temps d'un individu jusqu'à la mort. De plus, sa mutation lui permet de guérir plus vite, que ce soit d'une maladie ou d'une blessure. Cependant, ce pouvoir possède une lourde contrepartie. A chaque fois qu'il en use, Alkis se voit priver d'une partie de sa propre vitalité.

◊ Pseudo :  Mezan ◊ Age : 24 ◊ Pays : France ◊ Inventé, Scénario, Marvel : Inventé ◊ Je souhaite être parrainé.e : Non merci ◊ J'ai découvert le forum grâce : Fiou, je suis ici depuis trop longtemps déjà ◊ Multicompte : oui, Steve Rogers ◊ Un dernier mot : JVOUZEM

Dans un monde, Andreas Mordoh était un homme influant. Chef d'une organisation criminelle en plus d'être un homme blindé, était un mari et un père. Sa première femme disparue au bout de quelques années, laissant derrière elle un fils, Hektor. Le criminel épousa alors sa maîtresse, une pauvre fille d'un quartier pauvre, suffisamment bête pour croire que l'individu pourrait la rendre heureuse. Avec lui, elle eut Alkis et à son tour, vint à disparaître. Beaucoup penseront que Mordoh s'en était débarrasser mais peu oseront se frotter à lui pour obtenir la vérité. Le père n'avait rien d'un homme aimant. Ses garçons eurent une éducation stricte, furent élevé par des nourrices et voyaient le seul parent qui leur restait un week-end sur deux puisqu'il était "trop déborder" pour avoir du temps à leur accorder.

Au bout de longues années, les frères furent envoyer aux États-unis afin de fréquenter de bonnes écoles, le prestige étant le seul mot d'ordre de leur famille. Hektor et Alkis eurent des parcours différents. L'aîné se dirigea vers le commerce international tandis que le cadet préféra la médecine. S'ils ne se voyaient que peu suite à leur choix de carrière, les frères faisaient en sorte d'être toujours aussi proche. Après tout, ils ne pouvaient compter que l'un sur l'autre et s'aimaient bien plus que tout au monde. Pourtant, la vie décida de les faire souffrir.

La première partie de l'épisode se passe durant leur jeunes années. Alkis âgé de 15 ans, Hektor de 18. Les deux garçons traînaient dans les rues d'Athènes, lors d'un été ensoleillé lorsqu'une bande de jeunes alcoolisés les aborda. Au début, les inconnus demandèrent des clopes, puis de l'argent et n'apprécièrent pas l'idée que le duo cherche à s'extirper de leurs griffes. L'un des jeunes asséna le premier à l'aîné qui s'interposa entre lui et le cadet. Un second se joignit à la bataille puis tous s'en mêlèrent. Hektor se fit battre et Alkis, impuissant mais aussi enragé vint parvint à mettre quelques coups aux agresseurs. L'un d'entre eux s'arma d'un couteau de poche, venu d'on-ne-savait-où et s'apprêtait à poignarder le premier Mordoh. Le second tendit les mains vers le voyou et parvint à le figer. Sur l'instant, Alkis ne chercha pas à comprendre ce qu'il s'était passé, profitant de ce moment de flottement pour désarmer l'enfoiré. La scène ne dura que quelques secondes, juste le temps que les autres s'en prennent au mutant avant de s'enfuir lorsque les sirènes policières résonnèrent. Suite à cela, les frères furent accompagnés à l'hôpital, Andreas vint les chercher pour connaître les détails de l'événement avant de froncer les sourcils, clamant que ses rejetons n'étaient que des bons à rien. Bien évidemment que ses garçons étaient au courant de ses activités et savoir que sa descendance était aussi faible l'enrageait. Prit de colère, il voulu porter la main sur son cadet mais l'aîné l'interpella et une onde de choc projeta le père au sol. La surprise calma les esprits et les trois Mordoh se regardèrent, stupéfaits. Le criminel quitta la chambre de ses fils et plus aucune manifestation pointa le bout de son nez.

Venait ensuite la seconde partie de l'histoire, le moment où la vie décidait de mettre son grain de sel, faisant dérailler la chaîne de tranquillité des personnages.

Lors des 21 ans d'Alkis, son frère et lui se retrouvèrent en été, à Athènes. Les deux hommes avaient invités des amis, dans leur pays de naissance afin de profiter de vacances folles. Visites, fêtes, rencontres, boîtes, alcool, clopes et plus encore. Tout était fait pour que l'été soit le plus inoubliable possible. Dans leur villa familiale, les jeunes hommes profitaient d'une bonne ambiance et d'un barbecue délicieux. Dans ce souvenir, Alkis se voyait discuter avec une jeune femme rencontrée quelques heures auparavant, dans un bar. Il lui chuchotait des choses à l'oreille, sourire séducteur aux lèvres avant de sursauter lorsque les portes de l'habitation sautèrent. Comme lui, Hektor cherchait à comprendre ce qu'il se passait tandis qu'une poignée d'hommes cagoulés pénétrèrent dans la pièce principale, faisant hurler les invités, reculer d'autres, menaçant quiconque cherchait à s'interposer. Les fils de riche se retrouvèrent face aux intrus et n'osaient pas bouger, de peur qu'il y ait des blessés. L'un d'entre eux pointa une arme sur la tempe d'Hektor alors qu'on passait des menottes aux jeunes hommes. Un des amis des deux hommes décida de passer à l'attaque et se fit tuer, créant la panique dans l'assemblée. Les coups partir dans tous les sens, des corps tombèrent, des cris, des larmes, des débris d'objets se brisant ici et là. Tout partait en couilles. Les frères tentèrent de se libérer mais furent assommer.

A son réveil, Alkis eut du mal à sortir du gaz, éprouvant énormément de difficulté à garder les yeux ouverts, fixant son plafond gris durant de longues secondes. Où était-il ? Pourquoi il se sentait aussi mal et aussi lourd ? Combien de temps avait-il mit avant de comprendre qu'il était sanglé à un lit, prisonnier ? Beaucoup trop puisqu'il ne se mit à réagir que lorsqu'un homme en blouse blanche s'approcha de lui, paniquant et cherchant à se libérer malgré l'impossibilité de le faire. L'enfer sur terre se dessinait alors sous son regard apeuré. Des mois durant, Hektor et Alkis furent torturés, maltraités, affamés. Tous les jours des "scientifiques" venaient pratiquer sur eux des test plus douloureux les un que les autres sans jamais comprendre pourquoi eux. Puis ils comprirent, un jour. Andreas vint voir l'avancée des recherches, sans prendre la peine de se masquer. Son regard glaciale, sa haute stature, son air d'être supérieur... Toute sa panoplie fit froid dans le dos du jeune homme déjà bien affaibli. Le père de famille revint plusieurs fois par semaine, donnant à Hektor la sensation que le vieux éprouvait pas mal de plaisir face au sort de ses héritiers. C'est lors d'une visite que le paternel fit par de ses plans. Associé à une organisation secrète, il avait fait par des dons de ses garçons à ses collègues. Comme un méchant de film, il se mit à expliquer qu'il voulait comprendre comment et pourquoi les pouvoirs se manifestaient, comprendre comment les utiliser et puisqu'il y avait déjà eu d'autres gens comme eux, il avait profité d'avoir des mutants sous la main pour faire des recherches.

Avec du recul, était-ce si surprenant que le père soit aussi machiavélique ? Non. Et ses fils le comprirent durant leur détention. Andreas n'avait jamais été un homme bienveillant et il était prêt à sacrifier son sang pour parvenir à ses fins. Deux ans. Il fallut attendre deux ans pour que les jeunes hommes parviennent à s'en sortir.

L'intervention divine que quelques individus aux pouvoirs leur permirent de retrouver l'air frais. Hektor était en piteux état. L'aîné prenait toujours ce qu'il pouvait pour Alkis, espérant offrir du répit au plus jeune qui, pourtant, n'échappait jamais à une séance de torture. Le plus grand se retrouvait dans l'incapacité de se servir de son bras gauche, brisé et mal guérit sans parler de ses jambes qui ne pouvaient plus le porter suffisamment longtemps. Les sauveteurs ramenèrent les prisonniers avec eux. Ainsi, ce fut la rencontre avec Charles Xavier, un homme qui changea la vie des frères Mordoh.

Si un jour, on avait dit à Alkis qu'il deviendrait un "super-héros" il n'y aurait pas cru. Et pourtant, il avait rejoint une branche des x-Men. Il s'était entraîné dur pour parvenir à maîtriser son pouvoir, avait grandit, vu de nouveaux horizons s'ouvrir à lui. Il avait connu le plaisir d'avoir des amis qui étaient aussi ses frères et sœurs d'une certaine façon. Toute sa vie avait changé en bien et il se vouait corps et âme à rendre le monde meilleur, prenant le temps de toujours être le plus juste possible. Tout du moins, jusqu'à ce que Hektor rende son dernier souffle.

L'aîné des Mordoh, handicapé à cause des séquelles de sa détention, avait retrouvé un souffle de vie à mesure que les mois passèrent. Il avait trouvé l'amour, s'était retrouvé plus humain qu'avant, avait un emploi qui lui plaisait et surtout profitait de chaque instant que lui octroyait la vie. Un an après sa rencontre avec sa moitié, ils se marièrent. Elisa devint la touche de douceur éternelle dans la vie des deux frères et veillait sur eux comme personne ne l'avait fait jusqu'alors. L'espace d'un instant, le cadet se mit à penser qu'il éprouvait de l'amour pour l'épouse de son frère mais oublia cette idée aussi vite qu'elle était venue. Bien sûr qu'il l'aimait mais c'était uniquement parce qu'elle rendait Hektor heureux, plus heureux qu'il ne l'avait été dans leur ancienne vie. Sa belle-sœur offrait un renouveau. Cependant, cette nouvelle aventure n'aurait pu durer. Hektor voyait son état s'aggraver a mesure que le temps passait. Sa santé se dégradait toujours plus vite et à chaque fois que l'on trouvait une solution à une situation, autre chose arrivait sans que l'on puisse y faire quoi que ce soit dans l'immédiat. Ce fut un cancer qui mit fin à ses jours, le corps trop affaiblit par les anciennes maladies pour se permettre un traitement fort.

A 27 ans, Alkis disait adieu à son meilleur ami. A 27 ans, il devait tenir sa belle-sœur dans ses bras tandis que la pluie s'abattait sur eux alors que de nombreuses personnes se trouvaient derrière eux, tous habillés de noir. La terre recouvrait le cercueil en bois sombre et les larmes d'Elisa rendait l'instant plus douloureux à chaque seconde. Et puis, ne supportant plus la vue de cette épreuve, le jeune homme releva la tête, ancrant son regard émeraude au loin pour fuir cette réalité qu'on lui imposait. Il vit alors une troupe au loin. Trois hommes encerclant un quatrième, tous regardant vers eux avec insistance. Il ne fallut pas énormément de temps au mutant pour comprendre qu'il s'agissait d'Andreas Mordoh. Une haine viscérale le prit aux tripes et instantanément, le fils restant se jura de tuer son père pour venger son frère. Après tout, tout ça, c'était à cause de ce connard. Il rendrait alors la justice et détruirait son parternel.

Il fallut des mois de traque. Des fois de colère, d'entraînement, de sang, de blessures. Il fallut de la détermination à plus savoir quoi en faire pour que le contrôleur du temps parvienne à mettre la main sur son géniteur. Le combat ne dura pas longtemps mais Alkis prit le temps de voir son père rendre son dernier souffle et s'assura de sa mort définitive en lui tirant une balle dans la tête.

Sa chasse terminée, le jeune homme retrouva le manoir X pourtant, il ne s'y sentait plus à sa place. De par ses actions et sa vendetta, il ne se sentait plus digne de partager les aventures des autres mutants. A quoi bon. La vie civile l'appelait et tout ce qu'il pouvait faire, c'était veiller sur la femme de son défunt frère en s'assurant qu'elle ne manquerait jamais de rien.

Lorsque les choses se mirent en place pour empêcher la Sorcière Rouge de réduire à néant tout ce qu'ils connaissaient, Alkis n'hésita pas une seconde à accepter de venir en aide à son ancienne famille pour protéger Elisa et qu'importait les risques qu'il devait prendre pour ça.

Genosha.

Genosha cette île de bonheur, île de malheur.
Genosha et ses promesses, ses paysages, ses intrigues. Genosha et ses cauchemars, ses complots, ses délires.

Genosha, l'enfer sur terre, sous couvert de paradis.

Mes premiers pas sur l'île semblent si loin, pourtant ce n'est pas le cas. J'ai connu le sable fin, l'eau claire, les festivals endiablés, les sourires des passants, les jeux de séductions avec des inconnues, les animations démentes, connu les célébrités, connu le calme et l'excitation du renouveau. J'ai connu l'ordre et la paix. J'ai aussi connu les explosions, les batailles enragés, les rafles géantes, la mort, le sang. La maladie, la peur, les blessures. J'ai connu la colère, le bonheur, la peine, l'amour et la haine...

Genosha, dans toute sa splendeur.

Elle vous donne et vous frappe, tout à la fois, pour vous rappeler que vous dépendez d'elle. Parce qu'il s'agit de ça. D'une dépendance que vous ne pouvez éviter une fois que vos pieds ont prit racines dans son béton. Elle vous hante malgré vos envies d'ailleurs. Elle vous accroche, vous murmure à l'oreille qu'elle possède votre âme. Elle happe votre esprit pour vous rappeler à elle. Cette île décide de votre sort.

Je me souviens d'y être arrivé, haine au cœur, violence dans l'âme, manipulation dans l'esprit. Je me souviens mes premiers jours où je me voyais déjà conquérant, rêvant d'obtenir une des têtes d'Hydra. Je me souviens mes ennemis, mes victimes et plans de domination. L'illégalité est ce qui rend la vie plus folle car elle offre une adrénaline que rien ne peut égaler. Aurais-je voulu d'autre chose, à ce moment là? Non. Bien évidemment que non. Alkis Mordoh était le second fils du criminel Andreas Mordoh, mafieux grec et serviteur de l'Hydre. Il m'avait entraîné, formé, construit. Il avait tout fait pour que je sois le porteur de flambeau, celui qui ferait briller son nom. Même si j'avais refusé, Andreas avait eu un bon argument. Hektor, son fils ainé, blanc comme neige, loin de la criminalité. Il fallait en sacrifier un et pourquoi pas le bâtard ? J'ai choisi de souffrir. Pour qu'il soit fier de moi. Pour lui prouver que même un moins que rien pouvait être grand. J'ai choisi de souffrir et de devenir un salopard, comme il l'avait été lui. Alors je l'ai trahi. Après des mois de mise en place, je suis parvenu à le faire tomber. Plus de pied d'estal pour lui, plus de gloire, d'adrénaline, plus de richesse, de pouvoir. Plus de mission, plus d'avenir, plus d'argent, plus de nom. Il croupissait dans une cellule, entre quatre murs et barreaux, réduit à une coquille vide. Son avidité, je l'avais transformée en mienne. Je m'étais juré de le surpasser.

Je ne l'ai pas fais.

Cette île nous bouffe de l'intérieur sans même que l'on s'en rende compte.

En quelques mois, l'homme cruel et sadique que j'étais se transformait. Je me faisais des amis, des connaissances, j'apprenais étrangement à apprécier les autres et prenait goût à ma vie de riche playboy. Bien évidemment, je n'abandonnais pas mes loisirs, j'agissais pour le compte de l'organisme. J'étais venu pour m'imposer et je me retrouvais à reculer d'un pas chaque jour, comme si une force m'incitait à m'incliner sans même que je le remarque, m'obligeant à ne pas être le vainqueur de la bataille. Et je ne luttais pas, je ne voyais pas. Je laissais à cette île la chance, la possibilité, le droit de me maltraiter. Des visions d'une autre vie, des rafles durant un concert, des bagarres allant jusqu'à la mort, un autre monde avec des robots exterminateurs. Aurait-on vu ça ailleurs ? Non. Loin de cette Maîtresse, loin de Genosha, rien ne se passait comme ça.

D'ailleurs, c'est sur ce caillou flottant que j'ai dû passer la pire des épreuves.

Des douleurs, j'en ai connu. Physique comme mentale. Mais Genosha m'a apprit plus, m'a fait endurer plus. La douleur sentimentale. Quelque chose que je n'avais jamais affronté jusqu'à récemment.

Brune, yeux verts, un sourire charmeur, un corps a en faire rêver plus d'un. Maggie... Son prénom suffit à me faire retenir mes larmes. Je n'avais jamais connu l'amour. Celui des livres à la con. L'amour qui nous rend plus fort, meilleur, plus grand. Jusqu'à elle. En y réfléchissant, je me sens idiot. Idiot d'y avoir cru et plus encore de m'accrocher à ce sentiment, devenu ma seule raison de me réveiller chaque matin. On s'est rencontrés après son passage à l'Alpha House. Je crois... Qu'on était lié d'une certaine façon et c'est sans doute ce qui m'a donné envie de prendre soin d'elle, de tout faire pour qu'elle ne finisse pas brisé comme moi. Parce que oui, en la rencontrant, j'ai compris que tout ce que je faisais, c'était uniquement parce que je ressemblais à un puzzle dont une partie des pièces avait disparu. Mais elle était là. Ses regards m'apprenaient la confiance, ses lèvres m’envoûtaient, ses rires apaisaient mes craintes. Tout était si beau. J'aurais pu mettre le monde à genoux pour elle.

Évidemment, notre histoire n'aurait pas pu être un monde parfait. Genosha est un nid à embrouilles et chaque habitant le sait. Se retrouver ailleurs que « chez soi » fait peur. Se retrouver ailleurs, face à quelqu'un qui veut votre peau... Imaginez ce qu'on ressent. Maggie et moi n'étions pas ensemble quand on s'est retrouvés propulser dans des endroits qu'on ne connaissait pas. A la fin de cette foutue aventure, aucun de nous deux n'allait bien mais elle... Elle était plus touchée que moi. Un séjour à l'hôpital plus que douloureux, qui nous a brisé tous les deux. Nous avons apprit... Elle... J'y repense chaque jour et je m'estime chanceux d'avoir eu la force de quitter ce foutoir. Cette femme, celle que j'aimais appeler mon premier amour... Elle était enceinte et sa mésaventure lui a fait perdre notre enfant. Encore aujourd'hui je culpabilise. Je me dis que c'est un retour de karma et que... Peut-être... je ne sais pas. Je ne crois pas pouvoir dire que j'aurais été un bon père, surtout si l'on considère que je suis le fils d'un enfoiré mais je crois que j'aurais tout fait pour ne pas être le mien. Je ne dis pas que j'en voulais et je ne dis pas que je n'en voulais pas. A vrai dire, je n'en sais rien mais puisqu'il n'est plus là, peut-être qu'il est mieux de penser qu'il a de la chance de n'avoir jamais connu l'Île. Dans la foulée, Maggie, éprouvée, m'a repoussé. Elle a rompu. Et j'ai senti mon cœur exploser de désespoir. Encore aujourd'hui, j'ai l'impression d'être une porcelaine dans une boite en carton qu'on secoue pour entendre le bruit des morceaux.

Je me suis tiré. J'ai rompu avec Genosha, je suis parti. J'ai retrouvé ma Grèce natale. Dans ma villa, je me suis enfermé, je n'ai ouvert aucune fenêtre, j'ai cassé tout ce qui pouvait l'être. J'ai pleuré, hurlé, détruit tout ce qui passait entre mes doigts. J'ai pensé reprendre l'avion pour m'en prendre aux autorités de l'île, les priver de leur vie, j'ai pensé créer des catastrophes, qu'importait comment je m'y prendrai. Je voulais juste passer ma colère, oublier ce bonheur qui me réduisait en miette à mesure que les secondes passaient. A la fin, je dormais dans mon canapé et je fixais la porte de ma chambre, celle que j'avais partagé avec Maggie lorsqu'on avait fuit l'île après la rafle du festival de musique. Je lui avais promis de la protéger et je n'avais pas su le faire. Je  me laissais petit à petit aller. Adieu le playboy, bonjour le déprimé.

Mon premier rayon de soleil depuis des mois, je le dois à Hektor. Mon frère aîné. N'ayant plus de nouvelles de moi, il est venu me cherchez par la peau du cul, venu me faire la morale et me faire comprendre que je n'étais qu'un idiot de me laisser aller alors qu'il suffisait que je me batte pour la récupérer. Tout ce qu'il savait c'était que Maggie m'avait largué, il ne pouvait pas savoir que tout ce que j'avais vécu sur cette île de misère jouait dans la balance et que je ne pouvais pas me battre au-delà de mes propres forces. Les limites, je les avais trop surpassé pour y arriver encore une fois. Et alors, je ne sais pas ce qu'il m'a prit. Je lui ai tout raconté. Absolument tout. De mon intégration à Hydra aux événements qui mont poussé à abandonner Maggie et Genosha. Je lui ai parlé de mon plan pour faire tomber notre père et de mon implication dans les recherches menées pour l'Organisation. Je lui ai même raconté ce que j'avais fais comme homme de main et de toutes les personnes que j'avais tué ou menacé. Toutes les vérités que je gardais pour moi, tout ce que je lui avais caché, je les ai balancé tout ce qui faisait de moi l'homme que j'étais autrefois. Alkis Mordoh n'était rien d'autre qu'une copie de son père, rien d'autre qu'un enfoiré de première.

En me confiant à mon frère, je venais de faire une nouvelle erreur. Hektor s'était mis à réfléchir et je ne savais pas ce qu'il se passait dans son crâne mais la lueur nouvelle que j'y voyais n'annonçait rien de bon.

Les mois passèrent et si Elisa passait parfois pour s'assurer que je vivais encore, Hektor, lui, donnait de moins en moins signe de vie. Ou se refusait à m'en donner. Jusqu'à ce que je reçoive un appel qui venait me faire dresser les poils.

"Les passagers pour Genosha sont attendus à la porte d'embarquement -" Ce sont les mots que j'ai attendu lorsque j'ai répondu au téléphone. Mon frère m'expliqua en quelques secondes qu'il avait décidé de visiter l'île et de reprendre lui-même les rennes de l'entreprise que j'avais délaissé. Et qu'en plus, il s'occuperait d'être le représentant de notre famille chez Hydra. Je n'en revenais pas. Tout ce que je lui avais dit, tout ce que j'avais avoué n'avait pas suffit à lui faire comprendre qu'il était dangereux d'offrir sa vie à l'animal mythologique. Hektor était-il donc si inconscient ? Je ne comprenais même pas ses motivation. Lui qui avait toujours été mon modèle de droiture, je voyais une facette de lui qui ne me plaisait pas. Et Elisa, était-elle au courant ? Oui, il lui avait raconté et semblait d'accord avec son plan. Pourquoi ? Je ne savait pas ce qui les motivait à prendre un chemin sombre et tapissé de cendres mais ils semblaient déterminés à ouvrir la porte des Enfers.

Je les ai laissé faire. Sans chercher à comprendre ou à les retenir. Je les ai laissé s'engouffrer dans un puits sans fond. Et ma conscience n'en était pas des plus apaisée. Je craignais pour leur vie. Ils n'avaient sans doute jamais eu à faire face à tout ce qu'ils devraient affronter désormais. Qui étais-je pour les en empêcher ? Moi, qui n'osais pas relever la tête depuis que j'étais parvenu à fuir ma route semée d'embuches.

Et puis un matin, j'ai reçu un sms. Elisa m'annonçait qu'elle avait croisé Maggie et disait qu'elle était bien plus belle en vrai. Je ne sais pas pourquoi ça a provoqué un déclic en moi. Je ne sais pas pourquoi ce message m'a réveillé d'un coup mais ça a suffit pour que je prépare mes affaires et que je parte sans attendre pour l'île maudite.

En revenant sur Genosha, j'étais terrifié. Qu'est-ce que je foutais là ? Alors que je cherchais à oublier tout ce que j'y avais vécu.

Genosha... Elle vous donne et vous frappe pour vous rappeler que vous êtes à sa merci. Elle vous rappelle à elle quand vous essayez de vous éloigner. Genosha m'a ramené sur ses terres et je sais que sa perversité me fera tomber à genoux devant elle. C'est Genosha. Dans toute sa splendeur.

Ton personnage est à présent recouvert d'une jolie couleur et aussi affublé d'un rang qui le suivra telle une ombre! Ainsi considéré comme un membre à part entière de l'Île, il est alors nécessaire de s'attarder sur quelques formalités pour que tout se passe au mieux pour ton personnage. Pour commencer, il sera utile de passer dans le sujet des recensements, afin de lister les pouvoirs attribués à ton personnage, ainsi que de nous informer de son métier et son lieu de résidence. Ensuite, pense à poster la fiche de liens de ton personnage afin de te dégoter des voisins, collègues, de rencontrer pépé dans la rue d'à côté, mais aussi peut-être de rencontrer l'amour de ta vie ou ton ennemi.e juré.e.

En cas de doutes, tu peux demander à avoir un parrain ou une marraine pour te guider lors de tes premiers pas sur Genosha. Si tu cherches un contexte particulier de RP, n'hésite pas à aller faire un tour dans les recherches de partenaires. Tu peux également créer des scénarii ou pré-liens si l'envie te titille, pour pimenter l'histoire de ton personnage. Et en dernier lieu, tu peux venir flooder avec nous dans la partie prévue à cet effet et n'hésites surtout pas à nous rejoindre sur la CB pour t'enjailler avec les autres prisonniers de l'illusion!