✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 18 Sep - 18:18
Love will Remember...
A l’automne des saisons, des couleurs chatoyantes se dessinent, pléthore de feuilles mortes et s’ornant de feuillages pourpres ou mordorés. En effet, ce qu’il y a parfois de beau avec cette saison, c’est lorsque le matin se lève après une semaine de pluie, de vent et brouillard mais que tout l’espace semble doucement se gorger de soleil comme ce fut le cas aujourd’hui. Mais à l’automne de la vie, cette triste saison va si bien aux souvenirs, quand le ciel conserve encore au crépuscule la teinte rousse qui dore l'herbe fanée et que nous devons être plus forts que nos souffrances dans l’espoir de regarder s'éteindre un jour tout ce qui naguère brûler encore en vous…
Assise près de la fenêtre, je restais un long moment à contempler silencieusement le ciel qui se couchait progressivement et où on pouvait notamment y admirer les teintes orangées et rouges crépusculaires. Celle-ci donnait principalement sur une rue calme de la Fac et derrière laquelle je m’étais installée, seule, des livres plein la table et le regard attentif jusqu’à ce que le crépuscule eut envahi la pièce, faisant d’elle une ombre noire dans la lumière grise qui fonçait peu à peu. C’est à ce moment-là que je regardai l’heure et que je me décidai à quitter la bibliothèque, rangeant alors tous mes livres dans mon sac pour me diriger dans les couloirs qui étaient pratiquement déserts. En effet, à dix-neuf heures, j’avais rendez-vous pour un shooting photo dans les collines de Krolik et il ne fallait donc pas que je sois en retard car mon agent était quelqu’un d’un brin impatient et dont la ponctualité faisait partie intégrante des recommandations et des normes à respecter. Par conséquent, si je voulais garder ce travail qui me permettait de financer mes études, il fallait me plier aux règles.
Depuis la mort de mon père, les études étaient devenues mon refuge, un moyen de m’évader de chez moi et de ne pas penser à ce dramatique accident. Tous les jours, aussi loin que je me souvienne, mon père nous quittait tous les matins après avoir mis une plaque sur sa poitrine et accroché une arme à sa ceinture. Je ne savais jamais quand il était censé revenir le soir à la maison mais, un soir, il n’est jamais rentré… Depuis ce jour, je me réveille tous les matins, le cœur vide et avec ce trou béant dans ma poitrine auquel s’ajoutent des cauchemars de plus en plus troublants et ne laissant que le souvenir d’un rêve brumeux où je me vois tomber dans le vide. C’est flou mais une personne masquée est là aussi. Quoi qu’il en soit, je n’allais pas laisser ces rêves prendre le dessus sur ma vie. Une fois arrivée sur place, tout était prêt, il ne manquait plus que je passe rapidement ma tenue dans la caravane installée ici pour l’occasion. Chose faite, je sortis, il faisait froid et sombre, malgré l’éclairage, mais je devais tant bien que mal me sentir inonder de soleil. Tels étaient les aléas du métier…
Mon agent commençait à s’agiter et semblait de plus en plus nerveux car le nouveau photographe était en retard. Puis, quelques minutes plus tard, il arriva. Après un rapide rappel à l’ordre concernant son retard, je me pinçai légèrement la lèvre inférieure, me sentant mal à l’aise vis-à-vis de cette situation plus ou moins embarrassante. C’est alors que mon agent vint me le présenter :
« Gwen, voici Monsieur Parker ! C’est lui qui se chargera de cette séance photo. Bien, si nous pouvons tous nous mettre rapidement au travail maintenant ! »
Avant de me mettre en place, j’enchainai après lui :
« Il ne t’a pas trop sermonné j’espère, comme je sais qu’il peut se montrer un tantinet grognon quand il est impatient ! »
Les présentations faites et le matériel en place, la séance allait pouvoir dès à présent commencer.
lumos maxima
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Lun 19 Sep - 0:24
« Trop d'amour pour le contenir. »
Chapitre 1.IV Premier Post
Premier Post
On imagine pas que ce genre de choses peuvent vraiment arriver. Faire tout ce qui est en notre pouvoir pour réussir quelque chose. Réussir un examen, trouver un travail, trouver un logement, trouver l'amour de sa vie avant qu'elle ne tombe trop bas, trop vite. J'y pense parfois à ce genre de rêve que je fais. Je me dis que c'est mes surdoses de comics, de films de science-fiction, mais au fond, tout ça est tellement réel parfois... Des choses m'échappent des mains, j'ai l'impression qu'ils tombent trop bas, trop vite.
"In the car ! I just can't wait ! To pick you up on our first date! ... "
La musique ?! J'ouvre un oeil, puis un autre ? Je suis sous ma couette et j'ai l'impression que tout ça est trop beau pour durer... Regardant mon portable en baillant comme jamais, j'observais le chiffre un... puis encore un autre un... et... Il était onze heure. Vous connaissez ce genre de transition dans votre cerveau qui vous alerte que vous êtes vraiment mal barré ? Et bien, c'est totalement ce qui s'est passé pour moi. Je me redressais alors pour me rassurer, sans dire un mot avant de me lever complètement criant dans tout mon appart ! J'étais en retard ! Encore ?! Non, non, pas aujourd'hui ! Je ne pouvais pas être en retard ! Je sautais alors de mon lit, prenant mon premier jean me tombant sous la main, enfilant une chemise par-dessus mon tee-shirt avec lequel j'avais dormi la nuit dernière, m'aspergeant de déodorant partout sur moi. Ok ! Pas de panique, je devais juste me rendre à ce nouveau boulot en moins de... cinq minutes ? Ok ! J'étais totalement en train de paniquer. Je sortais de mon appart, appareil dans mon sac, glissant sur la barre de l'escalier, descendant les marches de mon appartement le plus rapidement possible ! Je pouvais le faire... ! Je devais le faire !
Ce qui a de plus stressant dans ces moments, c'est ceux où tout le monde semble si détendu pendant que vous, vous vous dépêchez pour ne pas perdre votre dernier boulot, pour ne pas perdre votre vie ni même vos amis. Donna m'avait fait la leçon justement le soir précédent sur le fait que j'étais bizarrement toujours en retard alors qu'il n'y avait strictement aucune raison ! Depuis que j'étais tout jeune, c'était comme ça... En retard ! En retard ! En retard ! Je ressemblais presque au Lapin Blanc d'Alice... Je sautais alors dans le premier taxi pour rejoindre la ville voisine en quatrième vitesse. Aujourd'hui, j'avais donc shooting avec une jolie fille, mannequin... Bizarrement, toute appréhension se dissipais peu à peu, j'étais bien trop occupé à m'imaginer, me faire, flinguer pour mon premier jour par l'agent de... La jolie Gwen Stacy. Sans comprendre, je me laissais sourire à la pensée de son nom. Un sentiment étrange m'envahissait alors, comme une sorte de boule à l'estomac...
À vrai dire, ça a duré tout le trajet et je n'ai pas vraiment compris... Peu importe, quelque temps plus tard, c'est-à-dire trente minutes, j'arrivais donc ! En retard de quarante minutes... C'était de ma faute, encore une fois, j'avais foiré. Je venais alors me présenter à cet agent, regard et tête baissée. Il allait me virer, à coup sûr. Je n'osais même pas imaginer la tête du mannequin, elle allait être en pétard et...
C'est là que je l'ai vu. C'est ici que nos regards se sont croisés pour la première fois, je crois. Je ne l'avais jamais vu, elle non plus je crois. Je ne pourrais jamais vous raconter en détail ce qui s'est passé dans mon corps à ce moment. Bien entendu, des tas de cours de biologie pourront vous répondre, mais je préfère me dire que mon cœur a battu pour la première fois, au lieu que ce soit mon cœur qui se soit mit à battre plus rapidement. Je préfère me dire aussi que des ailes m'ont poussées dans le dos, que de dire que l'adrénaline s'est répendu dans tout mon corps... Et ça, cette chose dans ces yeux comme... Un coup... De foudre ? Il n'y avait plus de photographes, plus de plaisanterie, plus de jeux de mots pourris. Seulement le silence qui envahit ma tête pendant que cette femme s'approchait de moi et de son agent. Quelques feuilles tombaient sur ma tête, à mes pieds, l'automne était bel et bien ici. Je voyais ses lèvres s'en faire pour moi, la trouvant de plus en plus craquante... C'est vraiment étrange ce genre de choses, ce genre de sentiment que j'ai finalement pu vous expliquer.
L'agent de Gwen m'avait dit des trucs, mais je ne pourrais jamais vous redire quoi, tout mon intérêt ne se porterait aujourd'hui que sur une seule chose... Le bien-être de Gwen. Rien qu'en la regardant, je me sentais déjà si proche d'elle, je ressentais déjà des choses ? Peut-être pas des sentiments, mais je sentais que je la connaissais. Elle s'avança vers moi, son agent s'en allant un peu plus loin.
« Il ne t’a pas trop sermonné, j’espère, comme je sais qu’il peut se montrer un tantinet grognon quand il est impatient ! »
"Euh... J-je suis le photougraphe et..."
Sérieux Parker... Devant une fille, je ne valais rien, surtout si elle me plaisait à ce point... PhoTOUgraphe ? Sérieusement ? Elle l'avait surement remarquée et j'étais maintenant complètement ridicule. Je devais me reprendre en main et faire mon boulot.
"Hum, désolé, j'ai un chat dans la gorge et... HUM. Alors, on se met au boulot Gw-Gwen ?"
Juste une petite heure à tout casser... Je devais tenir juste une petite demie-heure... Ou peut-être dix minutes si je m'en sors bien...? Gwen Stacy. Je ne connaissais rien d'elle et pourtant, elle me faisait tourner la tête... Je me dirigeais alors vers le petit décor installé. Toute cette scène était une sorte de salon en plein air et je devais donc prendre Gwen en photo malgré le fait qu'il faisait si froid... Je le savais, car moi-même en chemise, je tremblais un peu. Il allait falloir se dépêcher pour ne pas qu'elle soit trop mal à l'aise.
"Ok Gwen, met-toi sur ce fauteuil, on va prendre quelques clichés et... prend un bouquin et fait comme si tu étudiais à la fac."
Bravo, très bien Peter, tu en as d'autres dans ce style pour rabaisser une fille ?
"Non, enfin, je veux dire... euh... Je suppose que tu as fait de longues études et que... euh tu es très bonne, je pense."
Bravo une deuxième fois, je pouvais dire adieu à mes chances de pouvoir lui proposer un café... Enfin, si seulement j'avais l'argent pour me prendre à café à moi...
"Hum, bref, c'est très bien je... Je te trouve épatante. C'est très bien comme ça..."
Alors que le soleil descendait lentement vers l’horizon, colorant les feuilles des arbres, je pénétrais sous des hêtres aux troncs immenses, le soleil répandant encore sa lumière sur leurs cimes bien que l’ombre eut déjà envahi le sentier qui serpentait la vallée. Celle-ci menant vers les collines de Krolik qui offrait, par la même occasion, un paysage verdoyant véhiculant fraicheur et chatoiement, ce dernier exerçait également un pouvoir d’attraction incontestable et prisé des photographes. J’aimais retrouver l’odeur de la mousse mêlée à celle des champignons qui me rappelait tant de souvenirs, comme les balades en forêt que l’on faisait autrefois avec mes parents chaque dimanche.
Les feuilles mortes craquant alors sous mes pas et les branches des arbres vibrant doucement, je m’avançai vers mon point de rendez-vous où avait lieu ce soir un shooting photo et où j’étais notamment l’attraction. Toute l’équipe était déjà présente sur place. On m’aida à choisir une tenue pour la séance, une robe plutôt légère pour cette fraiche soirée d’automne puis vint le coiffage, les plaques du lisseur venant glisser le long de mes mèches jusqu’à obtention d’une crinière lisse. Après un maquillage naturel, je sortis de la caravane où j’attendis de longues et interminables minutes avant le commencement…
Alors que tout le monde commençait à s’impatienter et que mon agent semblait perdre son calme, le nouveau photographe arriva finalement, ce qui lui avait valu quelques remontrances concernant son comportement. Simple spectatrice de cette situation, j’étais néanmoins gênée. Certes, s’il voulait impressionner mon agent, c’était loupé ! C’est alors que je m’avançai vers lui, d’un pas assuré, afin de le mettre en confiance et m’assurer qu’il ne l’avait pas trop brusqué. Il fallait bien détendre cette atmosphère un peu pesante qui s’était installée une minute plus tôt. Il se présenta alors comme étant le nouveau photographe. Ou photougraphe ?? Il se reprit aussitôt en me disant qu’il fallait se mettre au travail. Je ne pus m’empêcher d’afficher un léger sourire qui, j’espère, n’allait pas encore le rendre plus mal à l’aise qu’il ne semblait déjà l’être :
« Pas de souci ! L’air froid peut en effet engendrer ce genre de chose et, oui, pas de problème, c’est bien pour ça qu’on est là. »
J’essayais de justifier tant bien que mal ce léger mal-être par la météo… En allant me mettre en place, il me guida au sujet de la pose que je devais prendre et la façon de me placer. Il me conseilla notamment de prendre la pose comme si j’étais en train de réviser. J’avais justement passé des heures à la bibliothèque cette après-midi à réviser pour un partiel en biologie moléculaire et cellulaire donc faire semblant n’allait pas être très compliqué :
« D’accord ! Euh.. bouge pas, j’en ai quelques-uns dans mon sac, je vais en chercher un ! »
Récupérant rapidement un bouquin dans mon sac, il poursuivit :
« Non, enfin, je veux dire... euh... Je suppose que tu as fait de longues études et que... euh tu es très bonne, je pense. »
Installée sur le fauteuil, j’eus un petit rire discret, enfin j’espérais qu’il soit discret pour qu’il garde quand même une image de moi plus professionnelle :
« Mince, ça doit être ma tête de première élève de la classe qui m’ait trahi. Et.. en effet, je me débrouille pas trop mal. »
Après quelques minutes de silence, je pris la parole en essayant de ne pas trop bouger :
« J’espère en tout cas que tu ne retoucheras pas trop les photos. Pas que j’en n’ai pas besoin mais les autres photographes avaient tendance à en abuser et c’est plutôt bizarre parfois de renvoyer une image de moi au public qui ne me ressemble pas forcément. Enfin, tu vois le truc ! »
J’étais juste en train de me mélanger les pinceaux avec tout ce jargon mais je pense qu’il avait parfaitement compris de quoi je voulais parler. Après tout, la photographie était son métier, je n’avais pas vraiment mon mot à dire là-dessus et, surtout, c’était lui le photographe, pas moi :
« Et, sinon, ça fait longtemps que tu fais ce boulot ? »
Ca faisait maintenant près d’une demi-heure qu’on était dehors et je commençais à grelotter de plus en plus. J’avais qu’une seule hâte, déguster un bon chocolat chaud accompagnée d’une savoureuse chantilly après cette soirée passée dans le froid.
lumos maxima
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Mer 21 Sep - 3:45
« Trop d'amour pour le contenir. »
Chapitre 1.IV
Second Post
Le ressenti était une chose essentielle dans mon boulot en fait. Je devais sans hésiter saisir les bons moments de la vie de chacun dans la société. Sauf que cette fois, le boulot était plus compliqué... Était-ce parce que je travaillais sur une personne en particulier ou était-ce autre chose ? Je devais pour une fois, faire abstraction de mon ressenti et me concentrer sur mon boulot. Le décor était parfait... Ces mèches blondes s'agitant légèrement au rythme du vent. Ce que je remarquais chez elle ? Un sourire aussi beau que... Que... Bon, la seule chose qui me fait autant fondre, c'est une pizza quatre fromages, mais je suppose que ça ferra l'affaire ? Eh... Je suis vraiment pas le genre de type a bien s'exprimer. Je prenais quelques clichés, scrutant son sourire à chaque cadrage que je pouvais faire sur Gwen, elle était vraiment ravissante, totalement à mon goût... Et celui du magazine ! J'imagine ! Je ne pouvais m'empêcher de sourire en regardant les photos que je pouvais faire d'elle... Et dire que j'allais gâcher cette rencontre la veille pour aller travailler à l'hôpital ! D'un autre côté, ce n'est pas super sympa pour les patients ce que je viens de dire. Elle était revenue avec ses propres bouquins pour commencer le shooting. Elle était vraiment étudiante, j'avais qu'une envie, c'était de finir ce shooting pour boire quelque chose de chaud et me mettre à l'abri du vent. Je devais me dépêcher, Gwen commençait certainement a avoir froid.
« Mince, ça doit être ma tête de première élève de la classe qui m’ait trahi. Et... En effet, je me débrouille pas trop mal. »
J'ai juste baissé mon appareil, la regardant, esquissant un sourire, me retenant de ne pas exploser de rire. Pourquoi autant rire...? Sans doute, la météo, les nerfs qui lâchent, le fait que c'est une déesse et qu'elle a un sens de l'humour aussi bien que le mien. Ah... Peter, tu fais toujours les bonnes rencontres.
« J’espère en tout cas que tu ne retoucheras pas trop les photos. Pas que j’en n’ai pas besoin mais les autres photographes avaient tendance à en abuser et c’est plutôt bizarre parfois de renvoyer une image de moi au public qui ne me ressemble pas forcément. Enfin, tu vois le truc ! »
Moi ? Pourquoi faire ça... Je n'arrêtais pas de prendre des micro-pauses pour simplement l'admirer, sous l'œil embêté de son agent. J'avais vraiment tout foiré toute à l'heure en arrivant si tard... Moi qui voulais trouver un travail permanent, c'était donc foutu. Peu importe, il fallait que j'en profite pour en apprendre plus sur Gwen. Il fallait aussi que je la rassure, ça faisait peut-être quelques secondes que je la regardais bêtement.
"Euh ! Oui ! Enfin non ! Je veux dire, t'en fais pas ! Il n'y a rien du tout à photoshoper sur toi."
Je laissais mon regard fixer le sol, ne sachant plus vraiment où donner de la tête avec cette réponse. Heureusement que la température descendait petit à petit après cette petite séance de shooting, sinon elle aurait pu savoir que je ne faisais que rougir depuis tout à l'heure.
"Quoi ? Euh... photographe pour mannequin ? Laisse moi regarder ma montre imaginaire ? Mh, quarante minutes sans compter mon heure de retard."
Je voulais encore la faire sourire, peut-être rire ? J'aimais vraiment ça, la voir toute souriante, presque heureuse ? C'était vraiment comme si je reconnaissais ce sentiment que j'avais auprès d'elle. Je finissais par prendre quelques derniers et précieux clichés, peut-être plus pour ma collection perso, avant de lui retourner la question...
"Et toi ? Qu'est-ce qu'une étudiante en... Droit, on va dire, fait ici ? Oh. Euh, je veux dire... Tu as le droit hein ! C'est qu'euh... Je me demandais et..."
Abruti. Respirer, prendre son temps et être naturel, c'est tout ce qu'il fallait pour parler à une fille. Mais bon, pourquoi me blâmer ? Tante May et Oncle Ben ne m'ont jamais apprit toutes ces choses... C'est étrange par ailleurs, Oncle Ben aurait totalement été le style de mec à me parler des filles. Je devrais l'appeler à l'occasion. Je baissais mon objectif, l'agent de Gwen se rapprochant de moi.
"Vous savez, je vous demande de photographier une personne, pas la faire tomber malade. On a fini ?"
"Euh... Oui, désolé monsieur, on a terminé."
C'était donc rien que ça ? J'allais devoir laisser Gwen pour le moment. Elle avait sans doute plein de trucs à faire et je ne voulais pas déranger. J'accrochais alors simplement mon appareil à mon cou, prêt à partir. Je voyais des assistantes apporter un peignoir pour que Gwen n'attrape pas trop froid. De là où on était, on pouvait voir le soleil s'éteindre petit à petit. C'était si bon... Je ne pouvais en détacher mon regard. Je me tournais complètement vers ce soleil voulant laisser place à la nuit, au froid et au Gremlins si jamais on avait le malheur de les nourrir après minuit. Gwen était quelqu'un d'exceptionnelle.
Tandis que la lune éclairait cette nuit encore un peu fraiche de ses rayons pâles, un vent léger écarta une branche, laissant l’air envahir progressivement les collines où se déroulait en ce moment même le shooting. Pendant ce temps-là, j’essayais de me focaliser au maximum sur cette séance photo qui avait commencé depuis une bonne quarantaine de minutes déjà mais les échanges avec ce nouveau photographe dont je ne connaissais même pas le nom m’égayaient de plus en plus, ce qui rendait cette séance bien plus attrayante et agréable, bien plus qu’à l’accoutumée en tout cas. Il m’avait d’ailleurs suggéré de prendre la pose comme si j’étais en train de réviser. Je le laissais alors me guider dans mes gestes et mes mouvements puis je lui demandai si ça faisait depuis longtemps qu’il avait été engagé pour faire ce travail :
« Quoi ? Euh... photographe pour mannequin ? Laisse-moi regarder ma montre imaginaire ? Mh, quarante minutes sans compter mon heure de retard. »
Je fus un peu surprise par sa réponse, préférant lui répondre sur le ton de la dérision, sans prétention mais avec humour :
« Oh et tu seras surement fouetté à cause de ça à la fin de la séance crois-moi ! Plus sérieusement, il faut toujours une première fois à tout et je suis honorée d’être ton premier modèle.. quoique c’est un peu déconcertant de savoir que tu dois faire tes preuves ce soir mais, t’inquiète pas, tu t’en sors très bien. »
Il y avait toujours un peu d’appréhension la première fois et je le voyais dans sa façon de se comporter, dans son regard, quand bien même caché derrière un objectif et c’était donc plus rassurant qu’il sache qu’il ne faisait pas du mauvais travail. C’est alors qu’il me demanda la raison de ce travail :
« Disons que c’est un moyen comme un autre de payer mon loyer… J’ai la chance d’avoir une bourse qui m’a été attribuée au début de mes études mais on va dire que ce job m’aide à arrondir plus facilement mes fins de mois. »
Le mannequinat m’était tombé dessus par hasard et ça tombait plutôt bien étant donné les circonstances. J’avais un job qui me permettait de financer mes études et c'est tout ce qui comptait à l’heure actuelle. Je souris lorsque je l’entendis dire « étudiante en Droit »
« Et raté pour le Droit ! C’est ma tête qui m’ait trahie encore une fois ou j’ai vraiment l’air d’être la future avocate de Genosha ? » Plaisantais-je avant de continuer : « Plus sérieusement, je suis en dernière année de biochimie. Enfin quelque chose d’assez ennuyant pour les non passionnés des sciences.. »
Pour l’avoir vécu, je savais que les sciences pouvait être un sujet assez vite barbant pour les gens pour qui ça n’intéressait pas donc il valait mieux éviter d’aborder le sujet en pleine séance, d’autant plus que celle-ci touchait maintenant à sa fin. On me donna rapidement un peignoir pour éviter que j’attrape la crève ou quelque dans ce genre là et je le vis s’éloigner. Je me dépêchai alors, comme pour le rattraper :
« Eh ?! Tu t’en vas déjà ? Je me disais que… »
Je me grattai légèrement le nez (vive le retour de la saison des allergies) avant de reprendre :
« Enfin je m’apprêtai à aller boire un café ou un chocolat histoire de me réchauffer un peu et je me disais que t’en aurais peut-être envie aussi, surtout par ce froid d’automne. Mais si t’as quelque chose de prévu ou que t’aies envie de te reposer, c’est pas grave, je comprendrai tout à fait ! »
Dans le fond, j’espérais intérieurement qu’il dise oui car, aussi étrange que cela puisse paraitre, il y avait « ce quelque chose » dans son regard qui m’attirait chez lui que je ne pouvais expliquer et qui me poussait à le connaitre davantage :
« Au fait, c’est quoi ton nom ? Il me semble ne pas te l’avoir entendu dire. »
lumos maxima
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Jeu 29 Sep - 23:30
« Trop d'amour pour le contenir. »
Chapitre 1.IV
Troisième Post
On pourra dire ce qu'on veut, mais les coups de foudre existent. J'en avais été témoin aujourd'hui sur ma propre personne. Ayant toujours voulu devenir un scientifique, j'analyse tout. Tout ce qui peut se passer dans mon corps, je sais toujours à quoi s'est dû... Seulement, cette fois, cette sensation de papillons dans le ventre, les joues qui piquent et qui chauffent... Toutes ces choses n'étaient qu'en réalité, une combinaison de chimie, provoquant au final, un rythme incroyable à mon cœur quand je pouvais poser les yeux sur ces cheveux blonds, sur ce sourire plus que craquant... En y réfléchissant, je me rendais compte, je n'arrivais même pas en finir mes phrases, étant plus qu'époustoufler par les informations que recevait mon cerveau et ça en continu.
« Oh et tu seras surement fouetté à cause de ça à la fin de la séance crois-moi ! Plus sérieusement, il faut toujours une première fois à tout et je suis honorée d’être ton premier modèle.. quoique c’est un peu déconcertant de savoir que tu dois faire tes preuves ce soir, mais, ne t'inquiète pas, tu t’en sors très bien. »
Elle avait de l'humour, continuait de me complimenter... Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter tout ça ? Autant de bonheur d'un coup, c'était de trop. Cette journée touchait à sa fin et malheureusement, j'allais devoir quitter cette fille qui me faisait déjà trop craquer. C'était ça ce qu'on appelait l'amour ? J'étais sortie une fois avec une fille, ça s'est assez mal passé et je me suis ridiculisé... Il fallait que je l'invite a boire un verre ou un truc de ce genre ! Oui ! C'était décidé ! Je devais l'inviter, mais... Comment ? Elle était si à l'aise pour discuter avec moi... Et moi, je ne pouvais m'empêcher de mourir intérieurement en m'attardant quelques centièmes de secondes sur ses lèvres, avant de détourner le regard. J'avais envie de l'embrasser... C'était vraiment bizarre, ça ne me ressemblait pas du tout, mais mon organisme réagissait à ces lèvres comme une sorte d'automatisme... Comme si c'était normal finalement si je l'embrassais, là, tout de suite.
Elle m'expliqua aussi tout simplement ce qu'elle faisait professionnellement. Elle était donc mannequin plus par besoin d'argent ? Pour une étudiante, ça semblait logique... Moi aussi si j'avais continué mes études, je serais tombé dans le mannequinat, à coup sûr ! Je pourrais en faire tomber des centaines des nanas hein ! Bon, je le fais pas. Un grand pouvoir, implique de grandes responsabilités. Une autre information m'interpella en revanche... Gwen était plus que surprenante...
« Plus sérieusement, je suis en dernière année de biochimie. Enfin quelque chose d’assez ennuyant pour les non passionnés des sciences.. »
Woah. Là, c'était bon, j'avais l'autorisation de baver. Je fronçais les sourcils, restant bouche bée par ce que j'avais entendu... Son agent m'avait donc un peu bousculé pour partir, je devais donc m'en aller. Enfin en route pour partir, je sentais son doux parfum me capturer encore une fois...
« Eh ?! Tu t’en vas déjà ? Je me disais que… »
J'écarquillais les yeux, la bouche ouverte. Vous savez, c'est souvent dans ces moments-là que les choses changent pour le héros de l'histoire. C'est à cette petite phrase... "Je me disais que..." Et ce petit bout de phrase a été le meilleur petit bout de phrase qu'elle ait pu me donner... En fait, le deuxième meilleur. C'est souvent ce genre d'élément déclencheur dans les films d'amour. Bon, d'habitude, c'est le garçon qui est assez dégourdi pour inviter la fille, mais... J'étais Peter Parker, le mec complètement à la ramasse qui met beaucoup trop de temps pour démarrer. Le truc dans ce genre de film, c'est que je les déteste... Je ne supporte pas toutes ces choses et je me sens souvent si mal à l'aise devant. Seulement, ce soir, j'étais bien content d'en être un des acteurs principaux. Je regardais Gwen m'achever de chose beaucoup trop adorable pour être supportable... Elle portant sa main à son nez pour se frotter et je trouvais juste... Irrésistible.
J'avais pas entendu ce qu'elle avait dit ensuite, mon regard complètement plongé dans le sien, jonglant entre ses yeux, ses mains, son nez, ses lèvres... Je ne contrôlais plus rien, je perdais totalement les pédales face à elle. Je me reprenais, fixant le sol.
« Au fait, c’est quoi ton nom ? Il me semble ne pas te l’avoir entendu dire. »
"Oh euh Parker. Peter. Je veux dire ! Euh. Peter Parker..."
Et alors ton discours Parker ? J'oubliais de me présenter comme le meilleur photographe du Buggle... C'était bien la preuve que je perdais tous mes moyens avec elle. Et le pire, c'est que je continuais à être ridicule...
"Et toi ?"
J'étais pas très intelligent hein...?
"Euh Gwen! Gwen Stacy, ahah. Je le sais parce que... Bah je te vois parfois. Sur internet. Je ne suis pas un stalkeur bizarre hein ! Euh... Donc un café alors ?"
Je n'arrêtais de me traiter d'abruti intérieurement, il fallait que je me calme, rapidement. J'avais donc un premier... Rencard ? Je prenais une grande inspiration, il fallait que je discute, que je la complimente sans en avoir l'air et... Ces guides séduction sur YouTube étaient vraiment nazes. Heureusement que le Dr. Conors m'aidait à résolver la plupart de mes problèmes, ainsi que les soucis de nanas...
"La biochimie hein ? Eh bien, laisse-moi te faire découvrir ma chère, un visage que tu n'as sans doute jamais soupçonnée derrière ton fidèle serviteur le Photographe... J'ai travaillais en biochimie et j'étais tellement le meilleur dans ma classe que mon professeur m'a pris sous son aile et m'a ouvert les portes du Dr. Conors. Ainsi qu'Oscorp pour travailler avec eux. Dooooonc, je pense qu'en terme de biochimie, je peux te dire que je suis plutôt intéressé, car je suis le meilleur."
Voilà, l'épater, ça c'était un truc pour lequel j'aimais me mouiller... C'était étrange, je commençais alors à faire quelques pas près des caravanes, espérant que Gwen m'accompagne. Elle sentait si bon... Mais je devais tenir ! Je devais continuer a lui parler et profiter de ces moments. Mon téléphone sonna alors. C'était Donna... J'avais complètement oublié que je devais la voir après le shooting, mais peu importe. Je déclinais l'appel.
"Donc tu as commencé tes études à Génosha ? Si tu veux, je pourrai voir avec le Dr. Conors s'il lui reste des places à Oscorp."
Mon portable sonna une nouvelle fois, le thème d'Iron-Chicken, le célèbre super-héros en guise de sonnerie. J'avais honte... Je rougissais en attrapant rapidement mon téléphone. C'était Donna... Je déclinais l'appel encore. Je soupirais, lisant rapidement le message que venais de m'envoyer Donna. Elle me disait simplement de ne pas tarder à trouver un professeur pour étudier l'examen. Elle avait raison, j'étais vraiment en retard, mais je voulais vraiment rester avec Gwen.
"Enfin, s'ils m'embauchent de nouveau... Tu n'es pas la seule à avoir un travail temporaire."
Je souriais un peu tristement. C'est vrai... Au final, mes rêves de devenir un grand scientifique en biochimie moléculaire étaient un peu retardés. Depuis qu'Oscorp m'avait plus ou moins viré sans raison, que le Dr. Conors ne répondait plus à mes appels et ça depuis des semaines, je commençais à croire qu'on m'en voulait. La photographie était donc ma seule option... Je me reprenais, passant mes mains dans les poches de mon jean, tout gêné d'être encore avec elle.
"Et toi, tu comptes travailler dans un laboratoire ou un truc super secret de super-héros secret ?"
J'affichais un grand sourire pour rattraper un peu tout le reste. Est-ce qu'elle s'ennuyait avec moi ? J'espérais que non...
Dans la vie, il y a des personnes qu’on croise par hasard et aucunes d’entre elles ne réussissent vraiment à nous toucher et puis, un jour, on en rencontre une seule avec qui on ressent une connexion immédiate. C’est ce qui était justement en train de se passer avec ce photographe que je connaissais depuis moins d’une heure. C’était étrange mais plus on discutait et plus je me sentais emportée par notre conversation on ne peut plus ordinaire pourtant. Il y avait quelque chose dans son regard qui ne me laissait pas indifférente et j’entendais en plus cette petite voix dans ma tête de ne pas le laisser partir. C’est alors que je décidai de prendre les devants pour l’inviter à aller boire un verre ou quelque chose de chaud histoire de se radoucir un peu après ce shooting.
Dans l’inconscient de tous, une fille qui se respecte attend que le gars fasse le premier pas. C’est comme un code social bien intégré dans les mœurs. Mais disons qu’on se retrouvait dans une situation un peu compliquée lui et moi, d’autant plus qu’il paraissait un peu malhabile en ces circonstances. Evidemment, je ne voulais pas le refroidir et qu’il se fasse des idées préconçues à mon égard sous prétexte que je l’ai devancé. Ce n’était pas dans ma nature d’allumer un homme et ça ne le sera jamais car j’étais avant tout une femme qui se respectait, peu importe les circonstances. Je lui demandais alors son nom. Etant donné qu’on parlait maintenant depuis une heure, il était temps de l’appeler par son prénom :
« Oh euh Parker. Peter. Je veux dire ! Euh. Peter Parker... »
C’est avec un sourire amusé et complice que je lui répondis :
« Dans les deux sens, ça marche tout aussi bien ! »
« Et toi ? Euh Gwen! Gwen Stacy, ahah. Je le sais parce que... Bah je te vois parfois. Sur internet. Je ne suis pas un stalkeur bizarre hein ! Euh... Donc un café alors ? »
Je haussai de suite les sourcils, intriguée :
« Est-ce que par hasard tu m’espionnerais ? » Dis-je d’un air taquin. « Et, t’inquiète pas, les photos sont faites pour être vues, je t’en voudrai pas si c’était le cas ! Quoique ce serait un peu flippant tout de même si t’en étais un. Sinon oui un café, ou un chocolat, ou bien une pizza, ce que tu veux, enfin.. si t’en as envie bien sûr… »
Avec ce boulot, je m’exposais bien entendu à la vue de tous, ce qui n’excluait pas internet et Peter était là pour me le faire remarquer indirectement. Ce n’était pas quelque chose qui m’embarrassait spécialement, du moment que je ne savais pas qui le faisait, tout allait bien ! Lorsque je le mis au courant de ce que je faisais concernant mes études, il m’expliqua ensuite que lui aussi avait travaillé dans la biochimie. Le monde est petit ! Mais ce qui me surprit, c’était l’évocation du Dr Connors. Comment avaient-ils bien pu se connaitre alors que celui-ci vivait à New York ? Enfin, à ma connaissance. Décidément, ce Peter avait des ressources cachées que je ne demandais qu’à découvrir. Alors que je l’écoutais s’auto-complimenter, je ne pus m’empêcher de sourire intérieurement, il faisait peut-être partie de la crème des meilleurs mais il ne fallait pas oublier qu’il avait une rivale de taille en face de lui, en l’occurrence, moi… Sans prétention aucune ! Mais j’étais quand même sortie major de ma promo au lycée. C’est donc avec humour que je lui répondis :
« Le meilleur ?! T’es sur de ça ? Bien que je ne doute pas de tes facultés hors du commun mais figure toi que j’ai été major de ma promo donc je ne demande qu’à voir ça. » Puis je pris un ton plus sérieux. « Tu connais le Dr Connors ? Nan je te pose la question car j’avais un contrat en alternance chez Oscorp en Terminale, j’étais son assistante mais c’était quand je vivais encore à New-York. Et, donc, tu es toujours en contact avec lui ? »
« Donc tu as commencé tes études à Génosha ? Si tu veux, je pourrai voir avec le Dr. Conors s'il lui reste des places à Oscorp »
« Oui, mais j’ai vécu toute ma vie à New York avant ça et disons que certaines circonstances ont fait que j’ai plus ou moins atterri ici… Et oui, ce serait gentil je te remercie. Je suis justement en train d’envoyer quelques candidatures à la Garde rouge, le SHIELD mais j’avoue que travailler pour Oscorp serait une consécration en quelque sorte. »
Je pouvais sentir ensuite comme un malaise lorsqu’il mentionna Oscorp.
« On est un peu tous passé par là, c’est une étape à franchir… Le plus important est de croire en toi, de t’accrocher à l’espoir et de ne rien lâcher même si ça semble difficile… »
Comme le disait ce bon vieux Winston, « le succès n’est pas définitif, l’échec n’est pas fatal, c’est le courage de continuer qui compte. » Et il avait raison. L'échec n'était pas une fatalité en soi. La fatalité serait plutôt de tout abandonner et ne pas nous rendre compte qu'il y a toujours une issue à toute chose et c’est là que résident les clés de la réussite. Après tout, il n’y a pas de réussite sans échec. J’espérais le rassurer par mes paroles, même si c’était plus facile à dire qu’à faire. Il me demanda par la suite ce que je comptais faire après avoir obtenu mon diplôme.
« De super-héros secret ? Toi, c’est sûr, tu lis trop de comics ! Bien comme je te le disais tout à l’heure, j’espère qu’Oscorp retiendra ma candidature, j’aimerai beaucoup travailler dans la division cellulaire ou le transfert d’information biologique ou un truc du genre. Enfin, ça doit te parler tout ça si je m’adresse au futur Einstein ! » Plaisantais-je.
Au fur et à mesure de notre conversation, nous nous étions rapprochés des caravanes et j’avais entendu le téléphone de Peter sonnait à plusieurs reprises, appels qu’il avait déclinés.
« Tu sais, tu devrais probablement le rappeler, c’est peut-être important ! J’allais justement me changer donc, n’hésite pas, prends le temps qu’il te faut en attendant. »
J’entrai dans la caravane pour enfiler mes vêtements d’origine et ressortis dix minutes plus tard. Le temps de dire au-revoir à toute l’équipe, je me dirigeai ensuite vers Peter avec engouement :
« Je suis prête, on peut y aller ! »
La soirée s'était maintenant installée, la nuit était tombée et les couleurs du coucher du soleil exagéraient les collines de Krolik.
lumos maxima
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Mer 5 Oct - 22:43
« Trop d'amour pour le contenir. »
Chapitre 1.IV
Quatrième Post
La vie est comme un plateau d'échec. Chaque petite pièce a une importance fondamentale dans ce plateau d'échec tout comme dans la vie d'autrui. À mon tour, je plaçais quelques phrases, elle y répondait et tout se goupillait parfaitement... Elle était belle, j'étais un imbécile, elle était drôle et moi tellement déstabilisé... Je n'osais pas souvent la regarder dans les yeux, de peur de tomber à la renverse. Gwen Stacy... Elle m'était tellement familière. Elle m'avait proposé une pizza, ce qui pouvait être curieux, sachant que c'était mon plat préféré !
Mais plus sérieusement, elle avait réagi à l'évocation du Dr.Connors, mais elle parlait aussi de rejoindre la Garde Rouge ou même le SHIELD... Peter, tu trouves toujours le moyen de tomber amoureux des nanas les plus dangereuses. Comme cette fille au collège Alicia qui a tenté de planter un œil avec son compas... Je soupirais, souriant tout de même, mais la laissant parler. J'adorais l'écouter à vrai dire...
« On est un peu tous passé par là, c’est une étape à franchir… Le plus important est de croire en toi, de t’accrocher à l’espoir et de ne rien lâcher même si ça semble difficile… »
Elle était pleine de vie... Moi qui m'attendais à une top-modèle un peu bête, je mettais complètement trompé sur elle et sur ce qu'elle était réellement. Rien qu'à sa voix, je pouvais presque me sentir mieux. Bien entendu, j'avais mes problèmes, mais elle avait raison. Il fallait croire en soi, s'accrocher et ne rien lâcher. J'allais le faire et pendant plusieurs secondes, je me suis demandé si ce n'était pas que pour elle... Comme si je lui devais quelque chose. Comme si je devais vivre à fond pour elle ! Tout ça était vraiment étrange, mais je ne m'en occupais pas, trop occupé à sentir une aura de confort autour d'elle...
« De super-héros secret ? Toi, c’est sûr, tu lis trop de comics ! Bien comme je te le disais tout à l’heure, j’espère qu’Oscorp retiendra ma candidature, j’aimerais beaucoup travailler dans la division cellulaire ou le transfert d’information biologique ou un truc du genre. Enfin, ça doit te parler tout ça si je m’adresse au futur Einstein ! »
Qu'est-ce que je pouvais répondre à ça ? Je continuais de sourire, bêtement.
"J'espère que tu auras ce poste à Oscorp. Je verrais pour peut-être avoir un coup de main de Connors un de ces quatre, il pourrait forcément faire quelque chose pour son assistant préféré. Enfin ancien... Et la division cellulaire ! C'est un sujet vraiment passionnant pour le Einstein que je suis ! Tu es peut-être sortie major, mais j'aurais pu le faire haut la main hein ! J'avais juste... des tas de trucs, des responsabilités tu sais."
Okay, ça faisait un moment que je n'avais rien étudié de pareil... Mais je me souviens encore de toutes ces choses qu'avaient pu me dire Connors sur le sujet. Lui, étudiait le développement des reptiles et voulait appliquer leur faculté à se régénérer sur des humains pour guérir différentes maladies et ainsi faire évoluer l'espèce humaine... J'étais fasciné par ses écrits et de plus, il avait travaillé avec mon père... En lui, je voyais plus qu'un mentor parfois durant mon travail à ses côtés... Malheureusement plus rien ne serait pareil après tout ça. On arrivait enfin à la fin de cette journée. J'allais devoir m'en aller, mais une chose m'arrêta encore dans ma réflexion.
« Tu sais, tu devrais probablement le rappeler, c’est peut-être important ! J’allais justement me changer donc, n’hésite pas, prends le temps qu’il te faut en attendant. »
J'ouvrais la bouche, ne comprenant pas bien ce qu'elle voulait... Et finalement, je me suis souvenu de ce mot merveilleux "pizza". J'allais vraiment sortir avec Gwen directement après à peine... une heure ? J'écarquillais les yeux, la regardant grimper dans sa caravane pour se changer. J'attrapais mon téléphone, il fallait que je prévienne quelqu'un...! Donna ! Je dégainais mon portable, tapant le numéro de ma meilleure amie.
"Pete tout vas bien ?'
"C'es-c'est Gwen... El-elle je... je sais pas !"
"Wow, doucement, tout vas bien ? Il s'est passé quelque chose de grave ?!"
"Je... j-je sais pas comment te dire ça je... J'ai vraiment froid et..."
"Ok, bouge pas, j'arrive !"
"Non! Elle... Elle veut sortir avec moi, je crois, un... un rencard !"
Il y a eu un blanc... Donna ne parlait plus. Je donnais son nom pendant peut-être une minute...? Qu'est-ce qui pouvait bien se passer dans sa tête ?
"Donna !"
"Oui... Euh ! C'est cool Pete ! Mais qu'est-ce que tu fais au téléphone avec moi ! Bref, go go !"
"Donna...?!"
Elle avait raccrochée, d'un coup, sans prévenir. Mais moi, j'avais besoin de conseil ! Je tapais alors le numéro de Tante May, peut-être que je ne devrais pas parler de ce genre de choses avec ma tante, mais j'étais désespéré et... Une porte qui se ferme !
« Je suis prête, on peut y aller ! »
J'avais simplement sursauté, jonglant avec mon portable pour finalement le rattraper, le ranger nerveusement dans la poche de mon jean. Je devais rester calme... C'était pas comme si j'avais un rendez-vous avec une top-modèle... Oh... En fait si ! Parfait ! Garde ton calme Pete, c'est juste une fille ordinaire... Et pourtant non. J'avais beau continuer a me le dire mais Gwen n'était clairement pas le type de fille ordinnaire. Elle était belle, elle sentait si bon, elle avait des manies totalement adorables et surtout... Ce sourire. Je baissais ma tête, souriant bêtement, étant totalement gêné.
"Yaaay... Donc on va... manger une pizza ensemble ?"
Oui bon, j'étais pas le garçon le plus décontracté du monde, mais au moins, je savais où aller pour une bonne pizza.
"Mais avant ça, j'ai une proposition... Une petite balade pendant que la nuit se lève ? Je connais un chemin pour arriver directement dans les filets de Joe's Pizza. J'y ai travaillé rapidement pendant un week-end et les pizzas son délicieuses. À vrai dire, les pizzas sont la meilleure chose que ce monde ait créée ! T'imagines ? Il existe des centaines de sortes de pizzas ! Pour tous les goûts... Sucrés, salés, fromagers, végétariens ! La pizza, ça rassemble du monde... Ça fait du bien au cœur ! Moins à l'estomac quand on en mange trop, mais... Oh, désolé, je parle trop."
Je respirais un bon coup, commençant a marcher, les mains dans les poches, mon appareil attaché à ma nuque. Il faisait si bon et on pouvait déjà regarder les étoiles se lever, petit à petit.
J'aimais bien regarder les étoiles avec mon oncle quand je vivais encore dans le Queens. C'était le bon vieux temps. Je me sentais tout d'un coup nostalgique... Il fallait passer à autre chose, je ne voulais pas lâcher Gwen.
"Et sinon... Tu m'as dit que tu vivais à New York ? Pourquoi ne pas avoir fait tes études là-bas ? Je veux dire... Génosha c'est plutôt une vie tranquille trop tranquille pour une top-modèle aussi jolie que toi, non ? Même pour les cursus scolaires, c'est plus... Pratique à New York qu'ici."
Je jetais de rapides coups d'œil, totalement timide vers elle, pour examiner ses réactions et commencer a la connaitre... J'espérais que le trajet à pieds ne l'embêtait pas trop...
Au fil de la vie, le chemin s’ouvre sur des visages nouveaux, des visages qui sont destinés à croiser notre chemin tôt ou tard et, ce, quel que soit les circonstances. Trouver son chemin est, par ailleurs, une affaire personnelle, une affaire de rencontres et se trouver à un certain endroit, à une certaine date, à une certaine heure peut bouleverser la trajectoire d’un individu. En effet, rien dans ce monde n’arrive par hasard et, puis, un jour, il y a ceux que l’on croise, que l’on connaît à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute. Quelques fois, il y a des sympathies si réelles qui se rencontrent pour la première fois que l’on semble se retrouver comme si le temps n’avait pas d’emprise, qu’il s’était arrêté. Le temps est la seule richesse dont on puisse être avare sans déshonneur alors ne le gaspillons pas à vivre par procuration et profitons de chaque instant comme si c’était le dernier car le moment présent a un avantage sur tous les autres, il nous appartient...
Peter me demanda ce que je comptais faire de mon avenir et Oscorp me semblait être la meilleure option pour un premier poste en tant que future scientifique. Ce serait un bon moyen de commencer dans la vie. Qui plus est, la science expérimentale était un domaine qui m’avait toujours fasciné. Percer les mystères de Dame Nature, regarder les phénomènes qui se déroulent dans les êtres vivants comme si qu’ils provenaient d’un principe supérieur et immatériel agissant sur la matière inerte et obéissante, c’est sur quoi je voulais travailler en mettant à profit mes compétences acquises durant ces longues années d’étude.
« J'espère que tu auras ce poste à Oscorp. Je verrais pour peut-être avoir un coup de main de Connors un de ces quatre, il pourrait forcément faire quelque chose pour son assistant préféré. Enfin ancien... Et la division cellulaire ! C'est un sujet vraiment passionnant pour l’Einstein que je suis ! Tu es peut-être sortie major, mais j'aurais pu le faire haut la main hein ! J'avais juste... des tas de trucs, des responsabilités tu sais. »
Il était donc lui aussi assistant pour le Dr Connors, curieux... Bien entendu, je ne doutais en aucune manière de ses talents mais c’est plutôt le fait que Peter fasse allusion au célèbre scientifique qui m’intriguait et suscitait ma curiosité :
« Je l’espère aussi… Et, avec un peu de chance, peut-être qu’on bossera ensemble un jour qui sait ! Sinon, ça fait longtemps que tu n’as plus de nouvelles de lui ? » A la suite de sa réponse, je rétorquais avec humour : « Oh mais j’en doute pas ! Des responsabilités ? Tu n’étais pas un peu jeune pour penser à ce genre de choses ? Enfin, je veux dire que la période du lycée, c’est un peu la dernière étape avant d’entrer dans la vie adulte donc tout le monde est censé en profiter à fond avant de penser réellement à l’avenir. »
Pour ma part, même si ces quatre années passées au lycée ont été brèves, elles étaient les plus belles et les plus géniales de mon existence. Je ne regrettais pas ma vie à New-York mais sans mon père à mes côtés, la vie là-bas avait perdu toute sa saveur, comme si on avait percé un trou béant dans ma poitrine et que, finalement, j’avais perdu une partie de moi… Je profitais que Peter rappelle cette mystérieuse personne qui avait cherché à le contacter quelques minutes plus tôt pour aller me changer. Chose faite, je revins vers Peter qui raccrocha nerveusement son téléphone :
« Est-ce que tout va bien ? Et oui, pizza, ça me convient très bien. »
Il m’avait ensuite suggéré d’aller faire un tour avant de rejoindre cette fameuse pizzeria dont il ne manqua pas de vanter ses bienfaits. J’adorais également les pizzas mais cette fascination qu’il avait pour elles et les éloges qu’il en faisait était devenue un peu loufoque. J’eus un rire gêné avant de lui répondre :
« Nan t’inquiète pas, j’en doute pas, je te crois sur parole…et je te fais confiance pour la pizzeria, t’as l’air de connaître l’art de la pizza sur le bout des doigts. Et, tu sais quoi, tu devais probablement être pizzaiolo dans une vie antérieure. » Plaisantais-je avant de reprendre plus sérieusement en cherchant son regard : « Et c’est d’accord pour la balade, un peu de marche à pieds ne pourra nous faire que du bien. Après l’effort le réconfort comme on dit ! »
Alors que l’on sentait les feuilles craquées sous nos pieds et la caresse du soleil couchant, nous continuâmes de marcher sous un ciel chargé d’étoiles, un ciel limpide, scintillant de milliers d’étoiles par une nuit noire. Nulle vision que le regard de l’homme peut contempler ne peut susciter plus d’admiration qu’un ciel constellé la nuit. L’aube et le crépuscule sont si intenses et, certaines nuits, le ciel est si plein d’étoiles qu’il semble que nous pourrions en prendre une poignée. Peter me demanda alors pourquoi j’avais quitté une ville telle que New-York. Je me mordis légèrement la lèvre supérieure en guise de malaise. New York avait certes ses bons côtés mais, pour moi, cette ville n’était plus qu’un souvenir lointain et nostalgique du passé.
« C’est vrai, mais j’apprécie le calme de cette ile et son authenticité. C’est justement sa simplicité qui nous a fait venir ici ma mère et moi après la mort de mon père… Disons qu’on a voulu prendre un nouveau départ, tourner la page... Puis je voulais surtout changer ce que j’étais au fond de moi, un nouveau moi débarrassé de ce passé, de cette douleur, devenir quelqu’un de vivant sur cette ile. Ce que j’ai réussi à faire, enfin je pense… »
En temps normal, j’étais plutôt sur la réserve lorsque je parlais de mon père et encore plus lorsque je devais aborder le sujet avec un inconnu. Ce n’était pas facile. Les vieilles blessures pouvaient se rouvrir et se rappelaient à moi à n’importe quel moment et je ne pouvais y échapper. Malgré tous mes efforts, tout ce que je pouvais faire, c’était attendre le meilleur et, s’il arrive, accepter de le recevoir.
« Et toi alors, tu as habité ici toute ta vie ou… ? »
Derrière chaque personne, il y a une histoire, des pensées derrière des expressions, des émotions derrière une apparence et je voulais bien évidemment en savoir davantage sur l’homme derrière l’objectif…
lumos maxima
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Dim 16 Oct - 1:49
« Trop d'amour pour le contenir. »
Chapitre 1.IV
Cinquième Post
Ses yeux en disaient largement plus que sa voix. Elle était heureuse d'être là, c'est ce que je croyais en tout cas. J'avais toujours ce petit rictus sur ma bouche quand je pouvais sentir son parfum. Tout était complètement mécanique avec elle. Je levais la tête vers le ciel, évitant toujours autant son regard, personne ne s'était vraiment occupé de moi de cette façon. Aucune des filles que j'avais pu côtoyer ne m'avait fait ce genre de signe à part elle, Gwen Stacy.
« Je l’espère aussi… Et, avec un peu de chance, peut-être qu’on bossera ensemble un jour qui sait ! Sinon, ça fait longtemps que tu n’as plus de nouvelles de lui ? »
Elle enchaîna directement en ce moment complètement de mes "responsabilités". Je pouvais m'empêcher de ricaner. C'était bien envoyer, c'est vrai et je comptais bien me venger ! J'avais pu raccrocher avec
"Eh bieeeen... moi et mes responsabilités, on se moquait bien du diplôme, des félicitations ! Tu vois ! Moi et mes responsabilités, on était des sortes de... Justiciers !"
Ce mot sonna bizarrement dans ma bouche, comme un arrière-goût de... Peur ? Je passais.
"... Sinon, je n'ai pas eu de nouvelles de lui depuis quelques mois. Je m'inquiète un peu pour lui, car malgré le fait que je travaillais pour Oscorp, j'avais pu prendre des photos assez... Bizarre. Des employés m'avaient même raconté qu'ils faisaient des expériences là-bas. Mais bon, je suppose que c'était que des rumeurs !"
Je laissais son parfum me séduire, commençant a marcher avec elle. Elle était merveilleuse et je pouvais avoir la possibilité de vivre avec elle un bout de soirée. J'avais vraiment de la chance et j'étais content de mettre mit à la photographie quand je n'étais encore qu'un gamin. Je ne pouvais m'empêcher de garder un sourire malgré cette histoire de "Justiciers" qui me restait encore en tête. Gwen l'avait remarqué et en confirmant ma proposition d'une bonne pizza, elle me demanda si ça allait... Mais en vérité, je ne le savais pas moi-même. C'était un sentiment de peur mêlé à un autre sentiment de... perte de mémoire. Tout ça, toute cette scène ne me semblait pas si réelle.
Je n'avais pas vraiment envie de penser à autre chose, mais je me forçais à me revoir quitter New York, tristement alors qu'au final, tout ce qui s'était passé depuis mon arrivée à Génosha était les meilleures choses qui pouvaient m'arriver et cette soirée aller le confirmer. Gwen, moi, les étoiles, la lune, une pizza... Une merveilleuse soirée. Je ne devais pas me laisser déboussoler comme ça. Je devais changer de sujet et je lui avais posé une question pour savoir ce qui pouvait l'attirer ici, à Génoha. Mauvaise pioche Parker.
« C’est vrai, mais j’apprécie le calme de cette ile et son authenticité. C’est justement sa simplicité qui nous a fait venir ici ma mère et moi après la mort de mon père… Disons qu’on a voulu prendre un nouveau départ, tourner la page... Puis je voulais surtout changer ce que j’étais au fond de moi, un nouveau moi débarrassé de ce passé, de cette douleur, devenir quelqu’un de vivant sur cette ile. Ce que j’ai réussi à faire, enfin je pense… »
Mon sourire s'effaçait. J'avais fait une belle bêtise encore une fois... Je baissais la tête, continuant d'avancer tout en étant vraiment moins fier de ce que j'avais pu provoquer comme sentiment. Peut-être que cette soirée n'était pas la bonne à passer ? En tout cas pas avec moi. Je prenais une grande inspiration, ne trouvant pas vraiment les mots... Dire qu'on est désolé ? Simplement désolé suffisait ?
« Et toi alors, tu as habité ici toute ta vie ou… ? »
Elle continua la discussion, assez simplement à vrai dire. Il devait y avoir un moment que son père était décédé ou elle faisait sans doute partie de ces personnes. Ceux qui peuvent absorber la plupart des blessures et les transformer en énergie pour avancer dans la vie. Je devais l'encourager dans ce sens. J'accélérais un peu, marchant à l'envers pour remonter courageusement mon regard vers le sien, histoire d'affronter ses magnifiques yeux, tenant de la faire rire. Au moins sourire, car c'est tout ce que je savais faire...
"Eh bien. En tant que descendant du plus grand pizzaiolo du monde... Que dis-je! De l'univers entier. Je viens du Queens. Et je passais la plupart de ma vie au centre de cette gigantesque ville qu'est New York a prendre des photos à droite et à gauche. Je suis arrivé ici il n'y a que quelques semaines pour un poste qu'on m'avait promis à Oscorp avec le Dr. Connors, mais tu connais déjà la chanson."
Je devais faire mieux, même si tout ce que j'avais envie, c'était de l'embrasser pour lui faire changer les idées, je devais tenter autre chose... J'avais pas vraiment envie de connaitre les cellules de Génosha et je me voyais mal expliquer à Donna que j'avais été enfermé pour abus sexuel. Je me rapprochais alors de Gwen, marchant à nouveau à ses côtés.
"Mes parents m'ont abandonnés.. Ils sont morts dans un accident d'avion. Je connais ce que tu as du vivre... Doublement. Et je dois dire que tu es épatante à vrai dire. Mon oncle et ma tante ont eu du mal à me faire arrêter de manger de la glace tous les soirs pour me consoler. T'imagines, je serais devenu tellement rond. Mes joues ferraient le double de maintenant !"
Je sacrifiais mon plus gros secret pour elle... Pour lui faire voir qu'elle n'est pas seule dans ce cas et aussi pour gonfler mes joues devant elle. Elle devait rire ! Forcément ! C'est ma meilleure vanne ! Pendant que je gonflais mes joues devant elle. Je pouvais déjà sentir l'odeur de la pizza en bas de la grande coline sur laquelle on était. J'allais pouvoir enfin manger pour la première fois aujourd'hui... Parfait ! Les mains dans les poches, je laissais alors un petit blanc s'installer pour profiter du monde qui nous entourait. Je ne m'imaginais pas avoir un rencard ce soir et c'était ce qu'il pouvait y avoir de mieux dans ma vie : Les bonnes surprises.
Je restais tout de même attentif à la belle blonde marchant à mes côtés depuis un petit moment. Elle avait acceptée de me suivre, comme si elle me faisait confiance depuis des années. D'un autre côté, je me sentais si bien à ses côtés, je ressentais la même chose.
Il est un temps où le regard se perd dans l’infinité des étoiles. Les souvenirs sont nos forces et lorsque la nuit essaie de revenir, il faut allumer les grandes dates comme on allume des flambeaux. Ce soir, il faisait nuit noire dans la ville de Krolik et c’est à ce moment-là qu’on pouvait observer la lumière des étoiles, chacune d’entre elles ayant sa signature lumineuse. L’automne est tellement une belle saison mais c’est aussi celle où la nature se meurt. Avec Peter, nous descendions les collines, en entendant les feuilles mortes crisser sous nos pas et le vent qui faisait crisser également les feuilles des arbres aux alentours. Des oiseaux au vol lourd changeaient de branche en lançant un cri d’automne. Le calme était profond. Me balader la nuit en compagnie d’un inconnu rencontré fraichement aurait pu m’effrayer mais, loin de là, je me laissais conduire par Peter jusqu’à cette savoureuse pizzeria qu’il connaissait si bien puisqu’il y avait déjà travaillé. C’était quelque chose que je ne pouvais expliquer mais je me sentais bien à ses côtés. Etre avec lui paraissait si simple et agréable comme si nous nous connaissions depuis toujours. Etrange cette façon qu’avait le cerveau de savoir des choses que le cœur refusait d’accepter…
En attendant d’arriver à destination, Peter et moi discutions de choses et d’autres et notamment du Dr Connors que nous connaissions tous les deux étant donné qu’on avait travaillé pour lui à New York. Comme nous n’étions plus en contact depuis que mon contrat en alternance chez Oscorp s’était terminé à la fin du lycée, je demandais à Peter s’il avait eu de ses nouvelles et apparemment non lui aussi. Il poursuivit en me faisait part des activités suspectes, selon lui, du Dr Connors. Fronçant les sourcils, je pris la parole :
« Et tu penses à quel genre d’expériences en particulier ? Je savais qu’il voulait créer un monde sans faiblesses grâce à la régénération cellulaire donc il devait surement se heurter à quelques expériences plus ou moins étranges dans son labo. Mais c’est le plus grand spécialiste de l’herpétologie après tout donc je pense qu’il savait ce qu’il faisait. »
Le Dr Connors était peut-être un tantinet éclopé mais c’était avant tout un grand scientifique de renommée mondiale donc il s’agissait vraisemblablement que de rumeurs comme le disait Peter. Alors que nous continuions à descendre les collines, une vallée aux forets profondes pour finalement arriver jusqu’à un long plateau et le traverser avec de hautes herbes qui rendaient la marche difficile, j’évoquais à Peter mes souvenirs de New York, mon père… C’est alors que je me souvinsse avec nostalgie de mon enfance là-bas, mes amis, ma famille ; un souvenir qui me rendait tout à coup mélancolique car même si j’avais tant bien que mal réussi à aller de l’avant en débarquant sur cette ile, mon père me manquait encore terriblement et rien ne pourrait changer cela. Peter me raconta également ce qu’il l’avait amené à Genosha et je fus surprise par sa réponse. Lui aussi venait également de New York. Celle-ci est une très grande ville donc il ne s’agissait probablement que d’un curieux hasard. Il m’expliqua ensuite les raisons de sa venue ici et m’informa du décès de ses parents. Je pris une mine attentive à chacune de ses paroles, perdre quelqu’un ce n’est pas quelque chose d’anodin... Ça nous rappelle en permanence que la vie ne tient qu’à un fil. Il essayait néanmoins de rendre ce souvenir moins tragique en mêlant humour et dérision. Ce qui ne me laissait pas indifférente et je ne pouvais m’empêcher de sourire en voyant ses joues gonflées comme un hamster :
« J’imagine et peut-être qu’avec un peu de chance, tu aurais eu un rôle dans les Chipmunks ! » Plaisantais-je en reprenant mon sérieux cette fois-ci : « Je suis sincèrement désolée pour tes parents, ça n’a pas dû être facile. Mon père quant à lui s’est sacrifié pour sauver la vie d’un enfant, il était capitaine de police du Queens. Je me console en me disant qu’il n’est pas mort pour rien et ça m’aide à faire profil bas. »
La confiance engendre la confiance, on l’obtient quand on l’accorde mais avec Peter, j’avais l’impression que je pouvais lui confier à la fois tout et n’importe quoi naturellement. C’est alors qu’après quelques minutes de silence en contemplant le paysage, il me fit signe en direction de la pizzéria, nous étions enfin arrivés et j’avais hâte de pouvoir enfin manger et me réchauffer. A première vue, c’était un endroit sympa et il y avait du monde ce soir. Lorsqu’on entra, une serveuse vint vers nous pour nous accueillir :
« Bonsoir, une table pour deux s’il vous plait ! »
Elle nous dirigea vers une table près d’une fenêtre et nous donna la carte. Il y avait tellement de pizzas que je ne savais plus où donner de la tête. Je m’adressais alors à Peter :
« C’est chouette comme endroit, j’étais jamais venue avant. Et ça donne envie toutes ces pizzas, je sais pas comment je vais faire pour choisir ! »
Je retirais alors mon manteau, la soirée s’annonçait déjà douce et agréable. L’odeur des pizzas me chatouillait d’ores et déjà les narines et j’avais qu’une seule envie à cet instant, c’est de diner en compagnie de Peter…
lumos maxima
Invité
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Lun 2 Jan - 19:49
« Trop d'amour pour le contenir. »
Chapitre 1.IV
Sixième Post
On a parlé de pizza, on a parlé travail, mais il fallait bien qu'on y arrive aussi au moment gênant où la plupart des gens me prennent pour un petit chiot sans défense. J'avais eu ce boulot chez Oscorp grâce au Dr.Conors, car il connaissait mon père, rien de plus. Et me voilà, dans les rues de Krölik, cette ville au nom de croquette pour chien. On a dû parler de mes parents par la suite. Mort. Tous les deux.
« Je suis sincèrement désolée pour tes parents, ça n’a pas dû être facile. Mon père, quant à lui, s’est sacrifié pour sauver la vie d’un enfant, il était capitaine de police du Queens. Je me console en me disant qu’il n’est pas mort pour rien et ça m’aide à faire profil bas. »
Je souriais tout naturellement, tentant de relever la bonne humeur dans cette conversation. Gwen devait passer une bonne soirée. "Boah. Tu sais, je t'en voudrais si ça avait été toi la conductrice de cet avion, mais comme tu as plutôt les pieds sur terre, je me dis que ça va, tu n'es pas forcément le suspect numéro un. D'ailleurs, je suis désolé aussi pour ton père... Et attention, je suis pas en train de t'avouer qu'en réalité, je suis le gamin qui s'est mis en danger et que ton père a dû sauver."
On arrivait enfin et j'avais réellement une faim de loup. Rien qu'à arriver près du restaurant, l'odeur de la pizza envahissait ma tête... C'était comme une tornade de bon goût, une poignée de bonheur et une cuillère à soupe de délicieux. J'étais aux anges. Ce restaurant était le restaurant que je voulais, une fois mort et envoyé je-ne-sais-où. Gwen avait l'air tout aussi ravi de voir ce restaurant. Je souriais en la regardant... Cette soirée me semblait si irréelle. C'était comme si tout ça avait lieu que dans ma tête et pas sur Terre. Peu de temps après notre entrée, une serveuse nous installa alors à une table, c'était réellement l'endroit rêvé pour un tête-à-tête. Les lumières éclairaient sa magnifique chevelure, mes yeux étaient remplis de bonheur, je la dévorais du regard... Je prenais place avec elle, lui souriant et m'assurant que mon appareil photo n'allait pas tomber.
« C’est chouette comme endroit, j’étais jamais venue avant. Et ça donne envie toutes ces pizzas, je sais pas comment je vais faire pour choisir ! »
Je souriais en coin, prenant la voix d'un vieux sage venant d'un film héroic-fantasy.
"Laissez-vous guider mademoiselle Gwen... Ce n'est pas vous qui choisirez une pizza, c'est la pizza qui vous choisira elle-même..."
Je reprenais une voix plus normale, un sourire en coin.
"À vrai dire, en fait non, tu dois réellement la choisir, mais je trouve ça plus classe créer une sorte de légende autour de se restaurant qui a été construit sur un cimetière indien ! 'fin, si jamais les Indiens étaient sur Génosha en fait..."
Je ne prenais pas la peine de regarder la carte, je voulais partager une énorme pizza avec elle et ça, même si je devais manger des ananas dessus... C'était ma première soirée agréable depuis un moment, je ne voulais rien gâcher. Je commandais néanmoins un soda.
"Pour en revenir au Dr.Conors, je crois qu'il tentait de reproduire des cellules mortes. Pour ma part, je travaillais avec lui surtout dans des algorithmes pour tenter de lui décrocher le prix nobel visiblement. Il espérait faire en sorte de soigner tout type de maladie. Je me demande sincèrement ce qui s'est passé... On avait de grands projets, mais il a préféré abandonner, je crois. Je sais pas."
Ca me rendait triste de plus avoir de nouvelle de Conors, c'était clair et net. Mais peu importe...
" Ce soir de toute manière, je ne préfère pas trop y penser, pour le moment, je suis avec toi dans ce restaurant et c'est ça qui est vraiment cool, je suppose. Non... ?"
J'avais l'air un peu gêné. J'avais parlé sans réfléchir et je voulais pas me mettre dans une mauvaise situation. Je voyais la serveuse revenir vers nous, un vrai miracle. Elle posa alors mon verre, celui de Gwen et était prête a prendre notre commande.
"Alors euh... je pense laisser madame choisir, moi, je m'occupe de ramener le fric dans la maison et c'est elle qui choisit le manger en général."
Je voulais taquiner Gwen, j'avais l'impression d'être né pour ça, pour l'embêter elle, personnellement.