camping ─ tente 2

Arrivés sur place, Scott laissa tomber son bardas au sol avec celui des autres et attendit près de son frère le temps d’avoir davantage d’informations transmis par Logan. Il observa l’homme dont il aurait bien prit la place de leader et le vit s’emparer d’une branche, d’une feuille et de planter ce bout de bois au milieu de la clairière. En quelques secondes vous veniez d’obtenir un point de ralliement. Logan parla brièvement de groupes, sans s’encombrer de plus de mots et de plus de politesse, comme à son habitude. Puis il s’écarta et laissa les vautours s’agglutiner autour de la feuille gribouillée de noms, prénoms et tâches à faire.

Scott laissa passer son tour pour le moment, reniant la foule. Il observa ses camarades se regrouper et se disperser quelques secondes plus tard. Tous étaient déjà par paires ce qui ne put qu’attiser la curiosité du soldat. S’approchant à son tour de la feuille, il ne tarda pas à trouver son propre prénom aux côté de celui de Soren et de Kurt. Il sourit tout d’abord à cette répartition qui n’avait rien d’habituel. Pas de Gamora et Jean ; pas de Soren et Jackson ; pas de frères Summers. Tout était fait pour travailler et innover les travaux d’équipe. Et en parlant de travaux, le sourire de Scott se fit plus sérieux quand il se rendit compte de sa responsabilité vis-à-vis l’activité pêche. Immédiatement, le soldat compris les enjeux important de cette tâche et trouva un intérêt à son exécution. Il commença même à élaborer quelques stratégies et techniques à expérimenter quand le trio aurait trouvé un point d’eau exploitable.

Pour le moment, l’heure était à l’installation du campement, passant par le montage des tentes. Scott rejoignit les deux hommes et les salua. Plaçant leurs tentes non loin de celles des autres, Scott s’occupa de la sienne. En deux temps trois mouvements, la toile était dressée et solidement fixée au sol par des piquets, renforcés de pierres. Ce n’était pas le premier camp qu’il montait et pour cause… Il se tourna cependant vers Kurt qui devait sans doute y être moins habitué. « Tu te débrouilles bien !, encouragea-t-il le cadet de la Garde avant d’ajouter : Hésite pas à demander de l’aide à Soren ou moi si tu as besoin. »  

Avant de partir en reconnaissance pour la pêche, Scott chercha dans son sac quelque chose qui pourrait les aider dans leur expédition et leur tâche. Il trouva un morceau de ficelle dans l’une de ses poches mais douta de sa solidité et de sa longueur. Il pourrait toujours se servir du lacet de ses chaussures si il en avait le besoin. Glissant son couteau suisse dans sa poche de pantalon, il se redressa. « Prêts ? », demanda-t-il avant d’entrer la petite troupe dans la forêt.  

camping ─ tente 2

Le camping allait certainement vous demander de mettre en pratique de nouvelles techniques de travail d’équipe. Tu n’as jamais vraiment eu l’occasion de travailler comme ça, à deux avec Soren, et tu as hâtes de voir ce que ce nouveau pairing va donner et où vous allez aboutir. Est-il plutôt du genre à vouloir diriger ? A avoir des idées ? A ne pas écouter parce qu’il pense mieux savoir que les autres ? A foncer tête baissée ? Il est toujours intéressant d’apprendre à connaître la personne avec qui tu travailles juste pour apprendre à connaître ses possibles réactions.
Prenant la route à travers les bois, tu te demandes si y aller comme cela, sans carte, sans plan est vraiment une bonne idée. Tu n’as pas grand-chose, ne connais pas bien le chemin. Il vous faudrait quelque chose pour vous repérer, pour ne pas vous égarer. Prenant ton couteau suisse d’une de tes poches, tu t’occupes de marquer certains arbres, creusant l’écorce. Vous n’allez pas bien loin mais si cette nuit quelqu’un décidait de s’aventurer, au moins le retour au camp serait assuré. « Il y a surement des poissons-chats dans ce lac. Ils font des genres de terriers, on doit pouvoir les attraper à la main si on se débrouille bien et qu'on trouve leurs trous. » Tu écoutes l’idée de Soren, hochant la tête, un peu impressionné sur ses connaissances en la matière. « Tu as déjà eu à faire avec ces bestioles-là ? » Dans ta propre tête, tu n’es même pas sûr d’en reconnaître un si l’occasion se présentait à toi. Est-ce que tous les poissons étaient seulement mangeables ? Encore fallait-il arriver à mettre la main dessus…

Arrivé au bord de l’eau, tu te rends compte que mise à part la berge, où l’eau stagnante est mêlée au sable, le reste du lac est propre et clair. Presque trop. Tes mains sur tes hanches, tu observes bien droit dans tes bottes l’étendue paisible, un peu déstabilisé par le calme soudain qui t’es imposé. Voilà plusieurs heures que les bruits de moteurs, les piaillements de tes collègues, les ordres te sont entrés dans la tête. Tu t’étonnes presque de ta situation présente, en pleine nature n’ayant pas plus de moyens de manger que si la chance est de votre côté. Tu te tournes vers ton collègue, t’assurant de ce qu’il vient de te conseiller de faire : « Donc des poissons dans des trous c’est ça ? » « Enfin je pense que ça peut marcher hein, vu qu’on n’a pas de canne ou de filet pour pêcher normalement » Tu observes la situation globalement. Tu te dis qu’il va falloir s’y mettre quitte à finir trempé. L’idée te paraît d’ailleurs assez bonne. « On devrait peut-être se diviser. L’un de nous tente de rabattre les poissons qu’il trouve vers le bord, l’autre tente de les attraper… » Tu regardes autour de toi et aperçoit des branches qui pourrait faire office de harpon… « Ou alors… on peut s’essayer à la manière inuit ».