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You need a good girl to blow your mind... - Jax
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Mer 2 Nov - 17:11
Reposez vous. Elle entendait encore la voix du médecin qui exigeait d'elle du temps pour se remettre. Il attendait d'elle qu'elle lui obéisse, au doigt et à l'oeil. Mais Neena n'y arrivait pas, et elle n'en avait aucune envie. Dans les faits, c'était même tout le contraire : elle bouillonnait. Elle s'en voulait de s'être laissé berner si facilement et qu'on ait réussi à la droguer, de subir encore les effets du poison qu'elle avait ingéré, et encore plus, d'avoir mis Frank dans cet état. Les jours qui suivirent cette mission au résultat mitigée furent des plus désagréables pour Neena, qui rumina sa colère et sa culpabilité sans pouvoir en parler à personne.

Parce qu'elle avait honte, principalement. Elle s'était excusée auprès de son coéquipier, mais ça ne suffisait pas à faire passer le sentiment de malaise qu'elle éprouvait au fond. Et le fait qu'il ne veuille en plus pas lui parler de tout ce qu'il s'était passé, de ce qu'elle avait pu dire. Elle avait peur d'avoir laisser échapper des choses personnelles, troublantes, intimes. Et entre eux, il n'était pas encore question de tout ça. Elle avait ses secrets, et elle ne savait pas ce qui avait pu sortir sous l'effet de la drogue.

Neena lâcha un soupir un peu nerveux. Elle coupa la télé, et tomba sur son canapé. Lazarus dormait à poing fermé, depuis plus d'une heure. Et comme d'habitude, il se débrouillerait très bien sans elle. Elle avait besoin de sortir, prendre l'air, se changer les idées. Même si elle n'avait officiellement pas l'autorisation de sortir, de conduire, et tout ça. Regardant le plafond de son salon, se releva en sentant un vertige la prendre. La brune manqua de se rétamer dans le couloir, mais se rattrapa à la porte de justesse. Un soupir agacé lui échappa. Sortir oui, même si elle n'était pas en état de le faire. Le problème étant qu'elle devrait prendre conscience de ses limites.

L'agent d'Hydra  ne mit pas très longtemps à se rendre présentable. Elle s'habilla simplement pour l'occasion, jean et t-shirt noir, bottines, veste. Elle noua une écharpe autour de son cou avant de refermer derrière elle, et de prendre la direction de sa voiture. Neena n'entendait pas respecter l'opinion de son médecin. Après tout, ce n'était qu'une opinion, et comme les trous du cul, tout le monde en avait une. Lui avait fait dix ans d'études pour en avoir une éclairée comme celle-ci ? Grand bien lui en fasse, elle ne l'y avait pas forcé.

La moteur démarra, elle ne mit qu'un petit quart d'heure pour atteindre un bar qu'elle connaissait bien. Elle se hissa très vite sur le tabouret le plus proche, et le barman la salua de regard en la fixant un long moment. « Un whisky, sec. » Demanda-t-elle simplement sans attendre plus, ayant juste l'envie de savourer un truc pas trop mauvais, songer à autre chose, oublier ce qui lui retournait le crâne. Comme si ça pouvait être aussi simple. Elle savait bien que non, mais bon, elle n'était pas de ces personnes a être si douées pour les introspectives. Probablement parce qu'elle avait peur de ce qu'elle y trouverait.

« T'as une sale gueule, Nee. » Souffla le barman avec un sourire un poil moqueur, même si sa mine cachait surtout une pointe d'inquiétude. La brune soupira bruyamment avant de relever le nez vers lui, avec une risette en coin : « C'est probablement le meilleur compliment que tu avais en stock. » Pour sa part, elle dressa juste son majeur en signe de réponse, histoire de mettre les points sur les i. Son vis-à-vis ne manqua pas de rigoler de plus belle, lui apportant bien vite son verre qu'elle attrapa entre ses doigts.

Sauf qu'un petit rire attira son attention. A sa droite, à deux tabourets d'elle, un homme se tenait là. Il n'y avait pas grand monde dans ce bar, soir de semaine, heure tardive, oblige. Mais lui était là. Une barbe naissante, des yeux bleus, une silhouette massive, des vêtements limites trop petits pour ses muscles saillants. Il avait tout l'air d'un quarterback qui s'habillait trop serré, et l'image l'amusa plus qu'autre chose. Neena fronça les sourcils, et en le regardant du coin de l'oeil, elle lui demanda : « Vous avez aussi envie de partager votre opinion sur ma sale gueule, ou je peux m'en passer ? » Elle tapota sur le comptoir, avant de tremper ses lèvres dans son verre.

Tout en subtilité, comme à chaque fois. De toute façon, subtile, c'était quelque chose qu'elle n'avait jamais vraiment été, et qu'elle ne prétendait pas être. Encore moins ce soir finalement, vu que rien n'allait dans sa tête, et qu'elle n'allait pas faire l'effort de se censurer un minimum. Si on attendait d'elle politesse et la pudeur de ces femmes qu'on estime si charmantes, alors on se plantait de cible. Neena était d'une franchise trop brutale, et elle rentrait dans un sujet comme un camion dans un mur. Semblait que c'était ainsi qu'on l'appréciait aussi.
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Dim 13 Nov - 2:53



"You need a good girl to blow your mind..."


Neena & Jackson








Comme chaque fin de semaine, Jackson avait dans l'idée d'aller boire un coup. Un peu pour le simple plaisir de boire, mais un peu aussi pour le plaisir de se retrouver dans un pub, cette ambiance particulière, cette musique, ces gens et ces souvenirs qui lui rappelaient tant son pays qui lui manquait tant. Pays qu'il n'avait pas visité depuis ce fameux drame, où il avait perdu sa femme et sa famille, risquant de perdre sa fille, par la même occasion, de la main d'hommes sans scrupules, adeptes de la torture, mentale et physique. Depuis, notre homme n'avait jamais osé retourner sur sa terre natale, effrayé à l'idée que ses images ne lui reviennent en tête, lui faisant revivre ce cauchemar duquel il avait mit tant de temps à s'échapper. Alors, plutôt que de retourner là-bas, le garde rouge se contentait de vivre en se remémorant l'endroit seulement. Il y avait aussi une autre petite chose qui l'avait poussé à aller boire un peu ce soir-là. Quelque chose qui aurait pu passer en priorité si notre ami en avait pris pleinement conscience. Quelque chose de difficile pour son pauvre petit cœur, mais aussi pour son mental. Lui qui se croyait maudit, à juste titre d'ailleurs, et condamné à vivre en perdant les gens qu'il aimait, il venait à nouveau de faire cette expérience, la perte. Félicia, cette jeune femme inoubliable avec qui tout semblait se passer si bien. Celle dont il s'était même dit à un moment qu'elle était la femme parfaite pour quelqu'un comme lui. Peut-être même un peu trop parfaite, il s'était demandé plusieurs fois comment une si belle femme, si souriante, si agréable avait pu lui donner son numéro en lui proposant un restaurant. Après tout, cela devait forcément merder à quelque part, l'inverse aurait été impossible. Même si Maria l'aurait sûrement disputé pour ce genre de pensée, force était de constater que l'écossais avait raison. Mutée pour son travail, loin de Genosha, loin de lui, sans savoir si elle pourrait revenir un jour ou l'autre. Pouvait-il en être vraiment différemment ? Assurément pas, selon lui.

A ce moment, notre homme, bien que triste, s'était fait une raison, ne se rendant pas encore compte qu'il avait peut-être perdu la seule femme qui pourrait l'apprécier, le comprendre et vivre avec lui, toujours de son point de vue biaisé, bien entendu. Alors, aller boire quelques coups, histoire de noyer un peu cela dans le fond de quelques verres, penser à autre chose semblait être une fort bonne idée. Alors, plutôt que de prendre le risque, une fois de plus, de croiser Alex et sa bonne humeur maladive, l'étranger préféra aller plus loin que son pub habituel, bien plus loin. A vrai dire, il partit même dans une ville voisine afin d'être certain d'avoir la paix. C'était un établissement que notre avait déjà fréquenté quelques fois par le passé, mais, dernièrement, il n'y était venu que rarement, alors, autant en profiter pour renouer les liens. Simplement habillé d'un jean et d'une épaisse chemise à carreaux bleu, l'écossais avait pris sa voiture pour rouler un petit moment jusqu'à arriver dans cet endroit qui n'était pas tellement rempli à son arrivée. Peut-être était-il encore tôt, après tout, à peine eut-il fini son service que l'homme prit une douche, se changea et prit la route, sans vraiment se poser de question.

Assis à ce comptoir presque comme un zombi, notre homme enchaînait les bières, regardant la rediffusion d'un match à la télé, sans vraiment faire attention à ce qu'il se passait autour, jusqu'à ce qu'une femme ne vienne s'installer non loin de lui et dont, l'arrivée dans son champs de vision attire son attention, le sortant quelques peu de ses rêveries. Une très belle femme, qui, même si elle ne semblait pas forcément au top de sa forme, restait des plus agréable au regard. Se tournant au bon moment, Jackson surprit un petit échange entre le barman et l'inconnue qui semblaient assez bien se connaître, ce qui le fit doucement rire. Il était question d'une salle gueule, dont la réponse fut un doigt levé bien haut, avant que son attention ne vienne se reporter sur l'homme solitaire et, dans ce franc-parler qui semblait si bien la caractériser lui demanda si lui aussi avait un avis à donner sur sa fameuse salle tronche, ce qui amusa grandement notre homme, sans doutes aidé par l'alcool ingurgité, il se permit même quelques petits mots, sans la moindre gêne. « Pour être franc avec vous, j'ai eu pas mal de mots qui m'sont v'nus en tête, en vous voyant. Jolie, agréable, subjuguante et enivrante si j'avais pu être une poète, canon si j'avais été un de ces p'tits cons qui foutent rien de leur journée. Alors ouais, z'êtes p't't pas dans vot' meilleur jour, mais vous êtes loin d'avoir une salle tête. Fin j'dis ça, j'ai déjà un peu chargé, ça s'trouve la question c'est même pas ça en fait. Mais bon, après tout, on est là pour boire, non ? » Sur ses mots, l'écossais termina sa bière avant de se tourner vers le barman. « Dis, t'reste toujours de ta bouteille de Dalmore ? Qu'on fasse goûter à la d'moiselle du bon whisky, mets en deux, j'offre ce soir. » Une fois les verres servis et les quelques billets échangés, le solitaire leva son verre en direction de cette jeune femme au nom incomplet pour rajouter quelques mots. « M'en direz des nouvelles, ça vient d'chez moi, y'a que là-bas qu'on sait faire du whisky. Santé et … Buvons à ce que vous voulez. »


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Dim 13 Nov - 13:49
Elle n'eut même pas le temps de tremper ses lèvres dans son verre que déjà, elle eut envie d'éclater de rire. Pas mal de mots venu en tête en la voyant, parmi eux, jolie, agréable, subjuguante et enivrante. Cette blague ! Sur le coup, elle était plutôt persuadée que ça en était une, et qu'il se foutait de sa gueule en s’engouffrant dans la brèche donnée. C'était même pas si mal joué, en fin de compte. « Et toi, tu as visiblement soit beaucoup d'humour, soit une très mauvaise vue. » Lui souffla-t-elle avec un sourire amusé, laissant tomber le formel pour un tutoiement plus engageant.

Ouais, parce que du coup, elle voulait se montrer agréable. Il avait réussi à la faire rire, et c'était pas donné à n'importe qui. Peut-être que la fatigue jouait un peu là-dessus, et qu'elle avait toujours l'air un petit peu bête à plaisanter pour pas grand chose. N'empêche qu'elle continua à l'écouter, gardant une risette malicieuse aux coins des lèvres, avant de le voir commander un whisky écossais de bonne facture, sous le regard amusé du barman qui ne se fit pas prier. Quand elle vit le liquide ambré remplacé celui qu'elle avait eu dans son verre quelques minutes plus tôt, Neena ne put s'empêcher de se questionner sur ce qu'il était en train de lui jouer, là.

« Wah, ça sort carrément le grand jeu. » Souffla-t-elle en plissant le regard, faisant mieux attention à celui qui venait de lui offrir à boire. Elle se leva, se rapprochant de lui, avant de venir s'installer à ses côtés. Il était charmant. Son air rustre d'écossais avait ce petit quelque chose qui devait en faire craquer plus d'une, à n'en pas douter. Il y avait quelque chose de sec dans sa silhouette, et de fort dans la manière dont il soulevait son verre. Sans doute un type, qui, quand il posait ses mains sur la taille d'une femme, le faisait avec fermeté, une brusquerie pataude probablement. Elle ne le voyait pas faire dans le subtil, avec ses grandes paumes : « Enfin, j'imagine que c'est la définition du grand jeu pour un gars comme toi, non ? »

Sourcil froncé, regard un poil provocateur, elle le cherchait un peu, oui. Un peu comme une enfant venant planter ses doigts dans les côtes d'un autre pour voir jusqu'où elle pourrait aller avant d'épuiser sa patience. Neena ne savait pas vraiment séduire autrement, et il n'était pas dit, qu'ici, elle cherchait à charmer. Après tout, n'était-elle pas déjà subjuguante ce soir ? Elle taquinait juste doucement désormais, sans penser que c'était dans la poche pour autant. Elle n'était même pas sûre de ce que cette conversation allait donner, ni de ce qu'elle en ferait pour tout dire. Mais ça lui permit momentanément d'oublier la semaine affreuse qu'elle avait passé...

« Je te vois venir : tu la mets en condition, tu la fais sourire, tu la flattes un peu pour qu'elle ait confiance en elle, tu laisses entrevoir un peu de toi. » Oh, des types comme ça, elle en avait vu plein. Il fallait dire aussi qu'elle s'était également laissée avoir plein de fois. C'était dingue comme ça marchait bien ! Il suffisait généralement pour la « séduire » de planter un décor, de montrer quelques cicatrices, et voilà qu'elle voulait se la jouer infirmière pour la soirée. Enfin, ça, c'était quand elle avait encore la vingtaine et une certaine naïveté. Désormais, elle préférait largement la jouer selon ses règles. « Regardez, j'viens d’Écosse, et j'ai le mal du pays, j'suis persuadé que j'pourrais retrouver la fougue et fraîcheur des vieux pâturages de mon enfance dans les bras d'une inconnue... »

Elle rit. Neena était une femme qui riait rarement, mais là, ça faisait deux fois. Du coup, elle s'adoucit légèrement, se montrant moins piquante : « On a qu'à boire à ta technique pour aborder les femmes, ça lui fera pas de mal. » Et elle trempa ses lèvres dans le Dalmore. Elle connaissait. Elle en appréciait les saveurs, assez prononcées, fortes. Écossaises, donc. « Vu que tu m'as offert un verre, t'as le droit de savoir mon nom. Neena. Et tu as le droit de me donner le tien. » Fit-elle en appuyant son regard sur l'homme à sa droite, curieuse de savoir comment elle pourrait l'appeler.
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Mar 22 Nov - 2:49



"You need a good girl to blow your mind..."


Neena & Jackson








Elle rit. La charmante inconnue se mit à rire à ce que venait de dire Jackson. Grandement amusée, sans la moindre gêne, pourquoi ? Avait-il dit quelque chose d'hilarant sans s'en rendre compte ? Sans doutes, pourtant, il ne lui semblait avoir dit que quelques compliments, simples et directs, sans jeux de mots, sans le moindre sous-entendu qui se voudrait être comique. Plus que tout, l'homme ne se savait pas suffisamment drôle pour déclencher pareil rire, si rapidement. Peut-être tout simplement se moquait-elle de ce qui semblait être une quelconque technique d'accroche ? Non, l'inconnue semblait plus amusée que moqueuse. La réponse à ses questions ne tarda d'ailleurs pas à arriver et, cette femme, dont il ne connaissait qu'un bout de nom, laissa directement tomber les formules de politesses pour passer au tutoiement. Cela aurait pu perturber le membre de la garde rouge, mais, au final, rares étaient les choses capables de le perturber. Il était question dans ses propos de beaucoup d'humour ou, d'une très mauvaise vue, chose qui amusa à son tour l'amateur de whisky, qui se contenta d'un petit ricanement et d'un sourire en coin. « Ma vue est très bonne, vous … Bon on va pas s'faire chier aussi du coup, tu pourrais en être étonnée. Pour l'autre truc, tu dois pourtant bien l'savoir l'effet que t'as sur les mecs. Surtout sur les pauv'paumés qui boivent seuls dans leur coins. Alors ouais, j'ai p't't' un peu forcé sur les mots, mais, l'idée est là. 'Fin, dans tous les cas, t'as pas une sale gueule. » Se tournant vers elle, il offrit un petit sourire, bien plus doux et agréable cette fois en la détaillant un peu plus du regard, sans vraiment de gêne. Non, définitivement, la jeune femme n'avait pas une salle tronche, bien au contraire. Sûrement de nombreux hommes avaient du lui faire la remarque et de façon sûrement mieux tournée, sans le moindre doute, alors ouais, elle devait le savoir. A moins que, la fraîchement débarquée ne soit comme ces femmes sur les réseaux sociaux, postant une photo en se déclarant moche pour recevoir une avalanche de compliments, afin de flatter son ego. Ou alors, peut-être était-elle au moins aussi paumé que lui dans tout ce qui touche au relationnel et à la séduction ? Si tel était le cas, cela serait une espèce bien peu commune, à n'en point douter.

L'offre d'amélioration de l'alcool présent dans le verre sembla amuser le barman mais, sembla rendre suspicieuse la demoiselle quant aux intentions de l'homme solitaire. Celle-ci plissa les yeux, comme pour tenter de voir à travers ses mots, ce qui le déconcerta quelques peu, avant d'être accusé de sortir le grand jeu ce qui, l'amusa d'une part, mais qui lui fit aussi se poser des questions. Avait-il fait un premier pas quelconque ? Était-ce comme ça qu'il devrait faire à l'avenir ? Après tout, cela semblait plutôt bien marcher, étant donné que la belle se leva pour venir s'installer à ses côtés, ce qui l'étonna grandement mais, plutôt que de se poser des questions, il laissa faire et, une fois installée, celle-ci se montra quelques peu provocatrice, à propos de ce fameux grand jeu, ce qui le fit rire à son tour, sans la moindre gêne. « Le grand jeu ? Si on m'avait dit que c'était ça, j'aurais pratiqué plus souvent, hé. Non, j'vais t'décevoir ma jolie, mais j'suis pas vraiment joueur. Toujours été une bille dans ces jeux-là, petits ou grands jeux d'ailleurs. Une bille. Mais bon, si un peu de bon whisky délie les langues et t'mets de bonne humeur, s't'une bonne chose. » Rapidement, elle se montra de nouveau taquine, sur sa fameuse technique. Les compliments et l'humour pour mettre en confiance, se dévoiler quelques peu avant de proposer de tomber dans ses bras, avant de rire à nouveau pour enfin proposer de trinquer à sa technique, alors, avec un doux sourire, Jackson trinqua pour descendre son verre et commander les petites sœur au barman. Il la détailla un peu plus, quelques instants. Oui, elle était belle et oui, elle l'était encore plus quand elle souriait ou riait. Maria lui aurait sûrement expliqué qu'il était en train de marquer des points quelconque dans ce fameux jeu qu'il avait enclenché sans même le savoir. « Bah écoute, va pour trinquer à cette technique. Faut croire que c'est pas si moche si t'es là à rire avec moi. M'fin, ça fait toujours plaisir de savoir que des fois, ça marche. Pour ma défense, ouais, j'viens d'Ecosse, c'est le plus beau pays du monde, ça fait pas d'doutes. Ouais, il pleut souvent et tout ce que tu veux, mais putain que c'est beau, tellement vert, tellement de coins à voir, à découvrir et ceux qui sont fan d'Histoire, de machin de chevaliers ou sur les celtes, c'est l'paradis. T'y es déjà allée peut-être ? 'Fin, dans tous les cas, ma vie est ici, alors ouais, c'est pas aussi beau que là où j'suis né et où j'ai grandi, mais j'compte pas partir. Puis hé, d'si jolis bras, tout le monde aimerait bien être d'dans hein. » Qu'il rajouta d'un ton léger en riant doucement, avant de remercier le barman qui venait de les resservir et qu'un billet ne soit glissé.

Les verres furent partagés et notre homme repris toujours avec un sourire en coin. « Plus sérieusement, t'as pas b'soin des compliments hasardeux d'un pilier d'bar pour avoir confiance. T'es une belle femme, c'est tout, surtout quand tu souris ou qu'tu ris. C'est p't't' pour ça qu'tu sais pas. P't't que tu souris pas beaucoup. Fin j'sais pas. J'suis ni poète ni psy ou j'sais pas quelle conn'rie, j'suis plus du genre à dire s'qui m'passe par la tête. Des fois j'réfléchis après, des fois même pas. Fin bref, santé et, d'toute façons, j'allais pas t'laisser boire cette merde, c'est criminel. » Oui, pour l'étranger boire du mauvais whisky était une hérésie. Il n'y avait qu'à voir toute la merde qui venait des États-Unis, selon lui et que, rien ne pouvait égaler un bon whisky écossais ou même irlandais. Tout le monde se devait d'en boire, ou au moins, d'essayer une fois dans sa vie, du bon Scotch. Plus aucun retour possible après ça, selon lui. Curieuse, la belle inconnue souhaita ne plus en être une et se présenta sous le nom de Neena, prétextant un quelconque remerciement pour lui avoir payé un verre, ce qui l'amusa, avant de lui demander presque subtilement son nom. « Enchanté. Un nom pour un verre … Intéressant, j'gagne d'autres trucs en offrant d'autres verres c'est ça ? » L'idée le fit rire, sans même supposer que ce genre de remarque pourrait mal passer et être interprété de manière peu joyeuse par cette solitaire. « Moi, c'est Jackson, en général on m'appelle Jax, mais t'es une grande fille, tu fais comme tu veux. M'fin, c'est un plaisir du coup. J'sais pas, on doit s'serrer la main, quelque chose comme ça ? » Se grattant la barbe nerveusement, il ne savait pas vraiment quoi faire dans ce genre de cas, étant donné que la chose ne lui arrivait que rarement. Malgré tout, il se prépara mentalement à envoyer la main s'il devait le faire.


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Mar 22 Nov - 12:37
« Attend, t'es en train de dire que je te fais de l'effet ? » Réalisa-t-elle avant de se tourner vers lui avec les yeux plissés et un sourire amusé. On ne lui avait jamais fait un coup comme ça, avant. Genre y aller aussi franchement. Et elle pouvait pas dire : c'était vraiment plaisant. Au moins, il n'y avait pas besoin de faire des détours pour parler, pas besoin de se cacher. Pas de honte à avoir. Si c'était le genre de relations que cet homme avait envie d'ériger pour ce soir, alors Neena le suivait les yeux fermés : « C'est gentil. » Admit-elle avec un autre petit rire, avant de reprendre et de désigner le barman du regard : « Tu donneras des cours à notre cher ami que voilà, il a beaucoup à apprendre de toi. » Lui dire qu'elle faisait de l'effet aux hommes à la place qu'elle avait avec une sale gueule, c'était une sacrée progression. Elle n'était pas tout à fait en état d'être la plus séduisante, mais du coup, Neena se sentit quand même beaucoup mieux pour le coup. Après la mission avec Frank et ce qui avait failli arriver, la brune s'était dit qu'elle laissait volontiers tout ça aux autres pour quelques temps. Là, contre toute attente, elle se laissait doucement mais sûrement aller avec un sourire en coin. Peut-être parce qu'il n'y avait rien de vicieux dans les mots de son voisin. Ni dans sa stature massive. Il était comme il parlait, songea-t-elle simplement.

« Et maintenant tu essaies de me faire croire que t'es pas un tombeur ? Wow, j'ai pourtant pas assez bu pour gober ça. » S'offusqua-t-elle faussement avant de reprendre : « Oh allez, tes gros bras musclés et ta barbe de guerrier, ta franchise, ça doit plaire à beaucoup de femmes, non ? T'es peut-être pas célibataire, donc tu joues peut-être pas là-dessus, ça aurait du sens. » Songea-t-elle ensuite en reprenant une gorgée du whisky. Elle tomba bien vite au fond de son verre, se rappelant qu'elle avait plutôt une bonne descente en la matière, même lorsqu'elle n'était pas en état. La brune tapota doucement l'épaule du grand gaillard, venant le rassurer à propos du grand jeu : « On est deux, t'en fais pas trop pour ça. On peut pas être bon partout. » Souffla-t-elle en reposant sa main sur la table, se passant les doigts dans les cheveux juste après.. « Non, j'ai pas conscience de l'effet que je fais aux autres, parce que ça m'intéresse pas de faire de l'effet. Enfin... ça dépend des circonstances bien sûr mais... Là. J'ai pas cherché à attirer ton regard, je sais pas si je dois m'en excuser du coup ? » Lui demanda-t-elle en lui lançant un petit regard en coin.

« Ça fait longtemps que tu es pas rentré en Écosse, non ? Pourquoi tu n'y vas pas en vacances ? Ça te ferait peut-être du bien, ces grands espaces verts et ces paysages celtiques ! » Neena lui fit un sourire, un peu curieuse d'en connaître un peu plus. Il avait l'air d'avoir la nostalgie de sa maison, de son chez lui. C'était une chose qu'elle n'avait jamais vraiment ressenti pour sa part, et qu'elle trouvait étrange. De part son métier, elle n'avait pas eu non plus d'endroit fixe, qu'elle pouvait appeler « maison » pour tout dire, mais elle ne s'était jamais attachée à un lieu-dit. Elle pouvait en apprécier la beauté, peut-être. En fait, elle ne savait pas, parce que ça ne lui était jamais arrivée de flasher pour un pays, une région, un immeuble, ou qu'importait. « Tu sais quoi ? Si tu restes comme tu es là, t'auras probablement l'occasion d'y faire un tour. Tu pourras peut-être dire si c'est réconfortant ou aussi bien que tu le dis. » Fit-elle en se mordillant la lèvre, tout à fait consciente du message qu'elle faisait passer.

Elle allait peut-être passer pour une allumeuse, mais après tout, lui arrivait à lui glisser qu'elle faisait de l'effet et qu'elle était une belle femme. « Wah, ça m'arrive de sourire, des fois. Ok, pas très souvent, et pas avec n'importe qui. » Lui signifia-t-elle avec un regard appuyé, demandant un second verre pour poursuivre la discussion avec lui. Même si concrètement, c'était suffisamment bien engagé pour qu'elle n'ait plus besoin de boire. Et puis, était-ce bien sérieux de se laisser trop aller à la boisson dans son état ? Neena ne savait pas. Pour l'instant, elle tenait le coup, peut-être que demain, elle regretterait. Elle se contenta de rebondir sur la remarque de l'homme, et ajouta : « Ouais, disons que c'est le jeu. Tu veux quoi d'autres, Jackson ? » Avant d'éclater de rire quand il lui demanda s'il fallait se serrer la main ou non. « Quand tu disais que tu réfléchissais pas toujours... » Fit-elle avant de reprendre : « Au moins tu profites pas trop de tes avantages. Serrons nous la main si c'est ce que tu veux, je suis pas contrariante quand on se montre sympa avec moi. »

Et sur ces mots, elle la lui tendit, c'était peut-être un peu solennel mais ça avait le mérite d'être amusant. Elle en oublia même les derniers jours un peu compliqués et la culpabilité qu'elle ressentait lorsqu'elle y pensait. Elle s'était promis d'aller voir d'ici quelques jours si Frank allait mieux, avant de mettre ça dans un coin de sa tête. Lorsque Jax lui tendit à son tour sa main, elle la serra doucement mais fermement, lui montrant qu'elle était une femme assez directe à son tour. Et elle remarqua aussi sa gêne avant d'en sourire : « Ne sois pas nerveux avec moi, je ne mérite pas que tu te prennes la tête. Nous ne sommes pas là pour ça, de toute façon. » Rajouta-t-elle en lui souriant doucement.
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Jeu 24 Nov - 23:21



"You need a good girl to blow your mind..."


Neena & Jackson








Il était étrange de constater à quel point les compliments et les phrases toute faite sur son charme semblaient surprendre cette belle inconnue. Comme si, c'était la première fois qu'elle entendait quelque chose de la sorte. Comme si, c'était ne serait-ce qu'envisageable. Non, un si joli minois avait dû faire chavirer tout un tas de cœur et d'esprits. Peut-être même avait-il aussi poussé à la dépression les malchanceux qui avaient fini par comprendre qu'ils n'avaient pas la moindre chance avec pareille femme. A vrai dire, si elle-même n'avait pas conscience de ce qu'elle pouvait représenter aux yeux et dans le cœur des hommes, il était fort à parier qu'elle ne comprenait pas quand on essayait de lui faire la cour par des moyens un peu moins direct que notre ami prêt à vider quelques bouteilles ce soir-là. La finesse, les subterfuges et la discrétion, c'était une perte de temps pour lui. Dans la vie, comme sur le terrain, sa spécialité c'était le tout droit, sans se poser de question. S'il y a un mur face à vous, pourquoi se faire chier à le contourner alors qu'on peut passer au travers ? On lui reprochait souvent cette façon d'être, propre à un taureau mais, jusqu'ici, il n'avait jamais trop eu de problèmes, l'empêchant de se poser des questions sur une quelconque autre méthode. Avec les femmes, c'était un peu pareil. Assez mal à l'aise en leu présences, il ne comprenait pas tous ces gens qui prenaient dix-huit détours différents pour dire ce qu'ils voulaient. Une femme était belle ? Dites-lui. Elle vous plaît, sincèrement ? Dites-lui aussi. Ça épargne l'infinité de scénario différent qui prendrait forme dans votre esprit tout en vous rendant de plus en plus défaitiste. Dans tous les cas, les mots de l'écossais semblèrent plaire à l'inconnue à en croire ses sourires et ses rires. « C'pas une question de gentilles, c'est un fait. Puis hé, j'suis pas l'seul à qui t'attire l’œil, t'as qu'à regarder les mecs au fond là-bas, toutes les quinze secondes ils t'regardent. Ils doivent sûrement pester contre moi ou j'sais pas quoi. Tiens là, regarde discrètement. » Oui, discrètement. Même s'il pratiquait pas, il connaissait ce mot. Surprenant n'est-ce pas ? Tout en buvant un peu de sa bière il désigna de son index une table avec un petit groupe de trentenaire qui regardaient dans leur direction. « T'vas pas m'dire que y'a jamais un de ces p'tits cons qui a eu le courage de t'dire un truc comme ça ? Puis pour le barman hein … Y'a une phrase à la con pour ça, qui aime bien, châtie bien. C'comme genre les gamins, quand ils ont leurs amoureux ou leurs amoureuses là. Savent pas trop comment faire, alors ils taquinent. Ça tire les ch'veux, ça fait des chatouilles et c'genre de connerie. Ça s'trouve il est comme ça notre ami, tu lui plais, il sait pas comment l'dire, alors il improvise. » Qu'il termina sur un rire en direction de cet homme qu'il connaissait suffisamment pour se permettre quelques petites familiarité de ce genre. De toute façons, vu le caractère de Jackson, il était rare qu'il ne s'entende pas avec quelqu'un, bon vivant, capable de rigoler de presque tout, tant qu'on le chatouillait pas un peu trop, ou qu'on parlait de sa fille, tout allait bien. « Fin, après, j'dis ça, ça s'trouve c'est des grosses conneries. Ça s'trouve il aime vraiment pas ta gueule et il préfère les moches. » Toujours avec un grand rire, sans la moindre gêne, ni la moindre pitié pour celui qui fut quelques fois un compagnon de boisson.


La belle inconnue semblait avoir un certain humour ou tout du moins, une certaine facilité à s'amuser, du moins, en sa présence à lui. Pleine de légèreté, de petits sourires et de douceur dans la voix, cela aurait pu faire chaud au cœur de notre homme s'il avait conscience lui aussi, de l'effet qu'il pouvait avoir sur une femme. Comme quoi, ils étaient vraiment fait pour se croiser ces deux-là, à un moment ou un autre dans leur vie. Sûrement fait pour s'entendre aussi d'ailleurs. A peine s'étaient-ils rencontrés qu'elle se montrait déjà taquine sur sa technique ou même sur son apparence et sa façon d'être, ce qui l'amusa quelques peu. Ce qui l'amusa encore plus, ce fut sa descente d'alcool, relativement prodigieuse. Surtout lorsqu'on voyait le gabarit de la demoiselle, faisant plus penser à une personne complètement massacrée après un unique shot. De surprise, notre ami se pinça les lèvres en secouant la tête légèrement, non, il ne s'attendant pas à ça. « Waw, chapeau ma jolie. Ça descend sec dis-donc. Et non, pas un tombeur, loin de là, désolé d'te décevoir. On va dire que j'ai jamais rien compris ce qu'il se passait dans la tête d'une femme. Jamais compris à qui je plaisais, vraiment, ou avec qui j'avais juste sympathisé, du coup, pas grand monde dans ma vie en c'moment. Alors ouais, comme tu dis, on est deux. Mais quand même. J'ai du mal à concevoir le fait que t'aies jamais compris qu'avec un joli petit sourire pouvait t'ouvrir des trucs. Genre les p'tits jeunes qui bavaient complètement devant toi. Tu vas m'dire que tu t'es jamais servi de ça ? Allez ... » Qu'il sourit taquin, en inclinant légèrement la tête sur le côté. Avant de rire sans la moindre gêne. « T'excuse pas pour ça. Moi ça m'dérange pas d'avoir le regard attiré par tout ça, au contraire. Puis t'as pas à t'excuser. Si tu t'excuses c'est que tu remets en cause sa volonté et sa patte. » Dit-il, en désignant solennellement le ciel, ou du moins, là tout de suite, le plafond. « Fin, j'dis ça, ça s'trouve t'es pas croyante du tout et tu vas m'prendre un taré. C'est con, on était si bien parti ».

Bientôt, la conversation détourna pour parler de l’écosse, ce qui sembla bien intéresser l'inconnue et qui, malheureusement rappela quelques mauvais souvenirs à notre homme. Certainement que son pays natal lui manquait. Certainement aussi que ça lui ferait du bien aussi de la revoir, gambader à nouveau dans les vertes étendues du pays, de pouvoir aller au stade, profiter d'un match des Celtics contre les Rangers pour terminer par se mettre une mine magistrale dans un pub. Oh, oui, une de ses grandes passions quand il était plus jeune mais … Cela semblait bien plus compliqué désormais. Soupirant légèrement à cette idée, l'étranger se pencha vers la jeune femme, lui permettant ainsi de profiter de son parfum qui l’enivra, tout en observant de plus près les traits de son visage, de son nez, le contour de sa bouche qui donnait presque envie, tout en se plongeant dans son joli regard. Une fois suffisamment prêt il se mit à chuchoter, prétextant qu'on avait pas besoin de savoir ce qu'il avait à raconter. « Bon déjà, pas besoin de s'excuser et toutes ces conneries hein. Après, bon, ça va faire un peu rager les mecs en face, l'idée m'plaît. Bon, en gros, ça fait longtemps que j'y suis plus allé, pour faire simple, ma femme et mes parents sont morts là-bas, d'une façon pas vraiment … Bien. Ma gamine était encore une gamine, j'sais pas trop ce qu'elle se rappelle ni rien, jamais trop osé lui en parler et j'veux pas la ramener sur place pour lui faire se rappeler des trucs. Moi non plus j'suis pas fan de l'idée de revoir tout ça, encore une fois. » Il se retira ensuite doucement en tentant un sourire tristounet en coin, même si cela faisait longtemps, cette ombre planait encore sur lui et, il s'en séparerait jamais. Ses yeux se fixèrent d'ailleurs sur ce pendentif qu'elle avait autour du cou, démontrant qu'elle aussi semblait avoir vécu quelque chose de la sorte. Il préféra ne pas y faire référence, après tout, tout le monde avait le droit à son jardin secret. Bientôt, la discussion devint bien plus agréable, bien plus chaleureuse et emplie de promesses de plus intéressantes, le tout, avec un regard et un pincement de lèvres des plus significatif, lorsqu'il fut question de bras pour le réconforter. Ce regard et ce sourire, permirent à notre ami d'apercevoir quelques petits sous-titres des plus intéressants. Lui qui pensait passer sa soirée à se bourrer la tronche pour sortir cette jolie blonde de son esprit, terminer étreint de jolis bras était peut-être une meilleure idée. « J'vais essayer d'me tenir à carreaux alors. Ça serait con d'perdre c'te possibilité hein. Fin après, j'peux peut-être avoir un aperçu ? Genre te donner un premier avis. Après ce que j'viens de parler, j'ai p't't droit ? Fin j'sais pas quoi. On sait jamais non qu'on dit ? » Une fois encore, un grand sourire, accompagné d'un rire presque mesquin. Certains diront qu'ils faisaient un peu du forcing, mais, pour une fois que les choses étaient si simples, autant en profiter et tenter d'aller dans cette charmante direction.

Par la suite, Neena finit par lui avouer qu'elle souriait. Rarement, mais elle souriait et surtout, pas avec tout le monde, prétextant qu'il était une espèce de privilégié, ce qui ne put que réchauffer son pauvre petit cœur encore abîmé par la nouvelle récente. Annonce qui lui donna une certaine confiance en lui sur le coup, un coup de fouet et un coup de pied au cul. Coup de pied qui devait certainement être donné par Maria qui l'observait de quelque part ou qui comprenait ce qu'il se passait. Peut-être avait-elle raison ? Non, sans doutes avait-elle raison. Maria avait toujours raison, quoi qu'elle dise, même si Jackson se posait un peu des questions lorsqu'il était question de son charme et de sa capacité à séduire des belles demoiselles. Force était de constater que là, tout de suite, ça marchait alors qu'il n'avait rien essayé de faire. Peut-être était-ce ça le secret après tout ? Celle qui semblait charmée riait encore, ce qui lui plaisait, un peu taquine, plaisantant sur sa façon de se présenter et de lui proposer sa main plutôt que sa joue. « J'sais pas, on garde pas les bises pour quand je testerai un peu plus les bras ? J'sais pas, j'me dis ça va avec. Puis c'est con une main, mais bon, c'est un bon début. Faut bien commencer par quelque part et à choisir, autant prendre la main qu'un pied. Mais bon, si j'te fais sourire et que c'est rare, bah, j'suis heureux d'être … J'sais pas. Privilégié peut-être ? J'me sentirais presque important dis-donc. » Finit-il en gonflant sa poitrine d'une fausse fierté avant de rire de façon idiote en la regardant droit dans les yeux. « Tu mérites bien des choses Neena, et, tu vas l'prendre mal mais s'pas à cause de toi. C'juste que v'la, j'suis pas habitué à tout ça, alors forcément, quand on sait pas trop comment ça marche les rencontres dans les bars comme ça, bah voilà, là-haut ça part un peu en vrille. C'que j'peux t'dire en tout cas, c'est qu'on joli p'tit sourire, ça m'calme pas mal. Magique, tout ça. Fin v'la, d'habitude c'est encore plus la merde dans ma tête dans ces cas-là. Fin, c'est toujours la merde dedans, mais là, j'sais pas, ça va à peu près. »


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Ven 25 Nov - 12:22
« Oh oui, si je t'écoute, tout le monde m'adore dans ce bar, c'est é-vi-dent. » Rétorqua la brune avec un petit rire clairement amusé, comme si Jax enchaînait les blagues depuis le début. Elle en avait un peu l'impression, il fallait bien l'admettre. Il en faisait un peu trop, ou peut-être était-il parfaitement sincère et c'était là sa manière d'être, il n'empêchait que c'était assez appréciable pour Neena. Pour sa part, elle ne doutait pas de ses charmes, mais elle n'en faisait pas non plus trop cas dans ce genre de situation. Il n'y avait pas besoin d'y passer des heures, ça pourrait devenir gênant et elle assumerait mal de rougir devant lui. Du coup, elle termina de conclure le plus rapidement possible pour esquiver : « Je suis sûre que tu exagères, Jackson... » Lui fit-elle en appuyant le regard, sourcils légèrement froncés, qui traduisait parfaitement ce qu'elle pensait. Elle ne s'en plaignait pas : Jax était vraiment très gentil, même s'il se targuait de dire seulement la vérité.

Il était de toute façon préférable de passer à autre chose, et le commentaire de l'homme sur sa descente fut un bon point de départ. « Tu m'as pris pour une petite joueuse ? » Provoqua Neena alors que le barman daignait la resservir comme prévu, et qu'elle rejouait avec le bord de son verre pour faire bouger le liquide à l'intérieur. Elle regarda son voisin lors de son explication, hochant la tête, pouffant, haussant les épaules, au fur et à mesure qu'il progressait dans celle-ci. Elle entreprit de lui prendre la parole, mais préféra commencer par le sujet qu'elle voulait expédier : « En fait, peut-être que je suis simplement pas ce genre de femmes qui veut jouer de son physique ou de ses charmes. » Commença-t-elle pour répondre à ses doutes quand au fait qu'elle sache ou non si son sourire faisait de l'effet. « Peut-être que je me contente de mes autres qualités, et que je pense que ça compte plus que ça. » Après tout, elle n'était pas qu'un joli minois. « Ou peut-être que je me moque de plaire, tant que j'attire le regard de celui que je veux. »

Et là, son regard ne quitta pas celui de Jax. Le même sourire en coin que tantôt, qui en disait long sur ce qu'elle pensait, et sur comment elle voulait finir la soirée. Même si elle n'avait pas pensé un seul instant que ça pourrait arriver, ayant quitté son domicile avec l'idée simple d'oublier sa culpabilité. Ça semblait marcher pour le moment : « Va savoir ! » Fit-elle en haussant les épaules, avant de reprendre avec un sourire moqueur : « Mais sinon... L'excuse du 'je comprends pas ce qu'il s'passe dans la tête d'une femme', elle existe encore de nos jours ? Je suis choquée ! » Il avait osé la lui sortir ! Comme s'il y avait besoin d'un mode d'emploi pour la comprendre, elle ! Bon... Peut-être un peu parfois. Mais là, Neena était parfaitement claire, et on lisait en elle comme dans un livre ouvert. Pas question de lui faire croire que c'était si compliqué : « Tu sais que c'est pas si dur, en vrai, tu dois juste pas savoir repérer les signes qui font qu'on est charmée par toi, tu vois ? » Lui expliqua-t-elle simplement.

Se faisant, elle se plaça différemment sur son tabouret, se tournant vers Jax complètement. « Il suffit juste de repérer les détails. Tu passes du temps à la contempler, et là tu saisis un peu comment elle fonctionne. Et tes yeux accrochent sur des petites choses semblant anodines mais qui ne le sont pas. » Elle était avantagée par l'expérience et une formation appuyée pour repérer les sentiments qui transcrivaient à travers un visage. Quand elle était professionnelle, elle ne se trompait jamais. Quand il s'agissait d'elle, Neena semblait ne pas y croire. Comme s'il y avait un clivage, comme si elle ne pouvait être qu'un outil. Sauf que là, elle avait décidé d'user de ses habilités spéciales pour offrir une leçon gratuite à Jax : « C'est facile ! Une femme qui te trouve à son goût, elle te sourit, elle te regarde,... » Et tout en énumérant, elle le fixa avec des yeux brillants, lui adressant un sourire inédit. « Elle rit à tes blagues même si elles sont très nulles,... Elle se passe la main dans les cheveux, elle minaude un peu. » Rire, elle l'avait déjà fait. Et du coup, elle s'amusa avec une mèche de cheveux, le coude posé sur le comptoir, sans le lâcher des yeux.

« Elle tente une approche, un contact avec toi. » Poursuivit-elle : « Physique. » Sur ses mots, le talon de sa chaussure vint se poser sur la bar du tabouret de l'homme, et sa jambe rencontra pas du tout par inadvertance celle de Jackson. « Ou seulement une œillade inédite. » Fit-elle alors que sa pupille s'illumina d'une petite malice qu'il n'avait jamais vu avant. Neena était du genre à très bien savoir jouer un rôle, elle n'avait pas le choix pour son métier. Frank avait pu voir sa vraie elle, et sa transformation quand elle devenait une autre personne. Et cette séductrice là, qui s'assumait comme tel, c'était à la fois ce qu'elle voulait ce soir, et des pièces rapportées de ce qu'elle avait déjà été en enfilant de jolies robes pour plaire à des cibles précises. « Tu vois ? » Lui demanda-t-elle d'un petit murmure avant de reprendre : « Maintenant que tu sais tout ça. Tu as des questions ? »

Elle ne fut, cependant, pas la seule à aller de l'avant, et l'homme se montra sous un autre éclairage quand il vint lui parler à l'oreille. « Te voilà bien audacieux juste pour contrarier trois piliers de bar. » Blagua-t-elle en se mordillant la lèvre, alors qu'elle l'écoutait. Il ne faisait pas ça seulement pour embêter ses détracteurs, elle le savait. C'était une manière de tenter un rapprochement, auquel elle serait forcément sensible. Mais la suite de son histoire lui arracha un froncement de sourcil. Non, il ne retournerait pas en écosse de si-tôt, vu ce qu'il lui était arrivé. Elle fit une petite moue, regrettant d'avoir aborder le sujet, même si elle ne pouvait clairement pas savoir de quoi il en retournait. Et pour éviter de s'enfoncer et de plomber l'ambiance, elle décida de partir sur le terrain de l'humour : « C'est une triste histoire que tu me racontes là. Tu n'es pas venu pour noyer ce chagrin là ce soir, j'espère. Parce que je ne compterais pas te laisser faire, si c'était le cas. »

Le côté rassurant fut de voir qu'il n'avait pas perdu le nord pour sa part. Pas de poigne de main, mais il tenta néanmoins d'avoir plus, et Neena lui répondit par une mimique tranchée qui disait « il va falloir batailler plus dur pour ça ». Au moins, ça avait le mérite d'être drôle et de continuer à la faire sourire. Elle termina son second verre, sentant bien vite les effets de l'alcool. Il fallait dire qu'avec les trucs qu'on lui avait administré ces dernières semaines, elle ne pourrait pas faire un marathon de shot dans son état. Elle oublia la petite sensation de vertige qu'elle ressentit sur le coup pour se concentrer sur lui. Elle l'écouta, et rétorqua : « Tu as essuyé tant de veste que ça pour avoir si peu confiance en toi avec les femmes ? Ou alors tu n'en as connu qu'une, peut-être ? T'es du genre grand romantique ? » Toutes ces questions lui avaient traversé l'esprit sur le moment. « Tant que ça va à peu près là-haut, autant te prévenir : je ne suis pas une grande romantique, moi. Mais par contre, je suis une personne avec qui on ne s'ennuie que rarement. » Elle lui fit un sourire. « Si ça te convient pour ce soir, on devrait continuer à bien s'entendre. »
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Jeu 1 Déc - 7:17



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Neena & Jackson








C'en était presque amusant, comme situation. Jackson ne s'était pas attendu à une telle rencontre. À vrai dire, il n'aurait jamais vraiment pu se douter que pareille rencontre pouvait avoir lieu dans cet endroit. Enfin, dans cet endroit, l'homme se doutait bien que quelques couples, que ce soit pour la vie, ou pour un soir, se formaient, mais c'était jamais vraiment pour lui. Non, bien trop maladroit et malchanceux dans la chose, la chance ne lui souriait jamais vraiment. Et puis, disons-le, la seule idée qu'il avait eu en tête ce soir-là en venant dans un pub, était de boire, tout simplement. De fait, lui qui ne s'attendait à rien, ne pouvait qu'être heureux de cette rencontre. Une si belle femme, qui semblait rire ou sourire au moindre de ses traits d'humours, avec de la conversation, de la personnalité, ne se gênant pas pour tenter une petite pique de temps à autres ou encore un trait d'esprit. Que rêver de mieux ? D'autant plus que, celle-ci semblait avoir une bonne descente, ce qui l'en étonna presque, chose qui fut relevé par la demoiselle, attirant ainsi un petit sourire du principal concerné. Ayant bien compris le message, plus tôt, au sujet de ses compliments et de ses exagérations, l'homme voulait se montrer plus léger dans ses propos, espérant peut-être attirer un peu plus de sympathie de la part de cette Neena. « Disons que, t'as pas le gabarit d'une camionneuse non, c'est quoi qu'j'ai dit tout à l'heure ? Subjuguante ouais, voilà. En soit, pas une camionneuse du tout. D'instinct, on imagine … Pas ce genre de descente quoi. » L'homme se gratta la mâchoire nerveusement, une moue presque déçue sur le visage, tout en regardant son verre avec grande attention. « Ouais, fin, dans ma tête ça sonnait carrément mieux. J'ai bu quelques trucs, j'suis déjà pas un poète à la base, mais là, j'me surprend presque. » Il en rit, sans la moindre gêne. Se moquant ouvertement de son verbe et de sa maladresse. Pourtant, va savoir pourquoi, ce genre de petites choses semblaient fort bien marcher avec la charmante demoiselle. Un bon point pour lui.

Par la suite, l'intrigante, rit encore aux mots de l'étranger, avant de se lancer dans un petit manège, qui l'amenait tout droit sur une route qui plaisait beaucoup à notre ami. Elle se disait, peut-être, peu encline à l'idée de jouer de ses charmes. Toujours dans les suppositions elle lui avoua avoir des autres qualités, préférant montrer celles-ci avant de, tout simplement, lancer une attaque expéditive envers l'esprit de notre ami, lui faisant bien comprendre qu'elle pouvait tout de même attirer le regard de ceux qu'elle voulait, le tout avec un regard des plus insistants, ce qui lui attira un grand sourire niais, heureux de ce qu'il se passait. Au moins, avec elle, cela avait le mérite d'être des plus compréhensibles. À vrai dire, si une femme ne tenait pas un panneau pour lui dire qu'elle s'intéressait à lui, lui, ne verrait rien, alors forcément, ce genre de choses, il en était particulièrement friand. « C'est .. Un point de vue intéressant, j'aime particulièrement la fin surtout, étrangement. » Qu'il rit, presque timidement. Il ne se souvenait pas vraiment de quand une femme lui avait fait un tel rentre-dedans. Il ne se souvenait même pas si cela était déjà arrivé après son adolescence. Il se sentait presque vivant, à nouveau. « Et, j'doute pas qu'tu sois bien plus intéressante que ces p'tites connes superficielles avec l'tout, là-haut débranché. T'façons, j'me serais déjà taillé hein. Alors ouais, t'es plutôt belle femme, mais, t'as un p'tit caractère, t'es ouverte et t'as de la conversation. Puis v'la, tu fais pas ça pour des conso' gratuites, fin j'crois quoi. » A nouveau un petit rire, plus pour se moquer de sa naïveté que d'autres choses. « Puis bon, celles qui ne se servent que de ça, sont bien vite dans la merde. J'veux dire, s'bien, un joli visage et tout le reste. Mais, faut bien faire d'autres choses dans la vie et, si tu travailles que ça, quand tu … Flétris. Ouais, fin, j'suis pas sûr qu'ce mot il  aille bien là, mais … Fin, quand ça t'arrive, t'as plus rien. » L'alcool commençant un peu à monter, l'écossais n'était pas bien sûr que tout ce qu'il essayait de dire avait vraiment un sens. Il espérait juste pas passer pour un con et perdre l'attention miraculeuse de cette jeune femme. Jeune femme qui se moqua presque de lui lorsqu'il parla de sa compréhension des femmes et, de cette fameuse phrase clichée, ce qui sembla presque la choquer. « Attend, c'est pas qu'avec les femmes hein. J'veux dire, j'suis pas doué avec les gens, de base. Pour vraiment comprendre c'qu'il s'passe dans leur tête quoi, alors avec les femmes … C'est encore plus l'bordel. J'veux dire j'suis pas … Un intellectuel, les trucs en furtif, un peu trop sous-entendu, ou des messages codés bah … V'la, y'a plus personne quoi. »

Bientôt, notre homme eut la chance et le privilège de recevoir un petit cours gratuit, intéressant et enivrant de Neena. Son cœur s'emballa particulièrement lorsqu'elle parla d’œillades, de sourires et de regards prononcés. N'était-ce pas ce qu'il se passait depuis le début ? Mais … Dans ce regard fixé, l'homme peut la contempler à nouveau, se dire à nouveau à quel point il était belle, se demandant bien pourquoi il était celui qui avait attiré son attention ce soir-là. Aussi mauvais qu'il pouvait être dans le domaine, ne pas comprendre ce qu'il se passait-là, cela aurait plus relevé de la mauvaise foi que de l'incompétence, à n'en point douter. Ceci dit, dans toutes ces explications et démonstrations, ce à quoi il s'attendait le moins était ce fameux contact physique qui l'amusa et l'intéressa beaucoup. Son cœur ne fit qu'un bond et, la belle savait vraiment ce qu'elle faisait, c'était certain. « Eh bien, une, en fait. Tout ça, c'est que pour l'exemple ou … ? » Un petit sourire taquin s'afficha sur son visage, presque certain de la réponse qui se cachait derrière cette question, avant de reprendre, avec un sourire bien plus touché et chaleureux. « Mais, merci pour ce cours, ça devrait m'servir à comprendre ce qu'il s'passe. Fin, après s'pas dit qu'elles se montrent toutes si direct mais ouais, merci beaucoup. »

Le sujet qui fâche arriva bien vite et, sans vraiment y réfléchir, l'homme parla de son passé qui, bien que douloureux était désormais bien loin de lui. Sa vie avait pris un tournant décisif et désastreux, voilà bien des années mais, il trouvait son bonheur tout simplement en la présence d'Octavia, mais aussi de Cindy et Kitty qui, pour une raison qui lui était inconnue, le voyaient un peu comme une espèce de père. Il y avait aussi Maria, Carol, ou encore Jessica et la demoiselle Hammond, pour ne citer qu'elles, qui lui faisaient bien vite retrouver le sourire quand il les croisait. Avec ces personnes, il se sentait mieux, toutes pour des raisons qui lui étaient propres mais, ce qui était certain c'est que, désormais, il ne pourrait plus se passer de tout ça. Sa vie était ici, comme celle de sa fille. L’Écosse, l'avait vu naître, il en était fier mais, pour toutes ses raisons, il n'y retournerait pas avant longtemps. « T'sais, on a tous un vécu, on a tous un lourd fardeau à porter, faut juste avancer, des histoires tristes, j'suis sûr que y'en a tout plein chez tous ceux présents, j'suis même sûr qu'y'en a des pire. Mais, t'en fais pas va, puis, c'est quand même mieux quand t'souris plutôt que cette moue presque tristounette, allez, un joli p'tit sourire et mon p'tit cœur ira mieux. Juste, par curiosité, tu dis qu'tu m'laiss'ra pas faire. Si jamais j'suis v'nu pour ça, c'est quoi l'programme ? » Oh, bien que ne comprenant pas comment tout ça pouvait être possible, il avait bien une idée, une idée fort sympathique même. Cela lui permit d'ailleurs de revenir à ce dont il était question, un peu plus tôt. « Du coup, j'suppose que pour l'câlin, j'dois attendre hein ? S'bête, ça va faire plaisir aux piliers de bars, là-bas. »

Plus tard, lorsqu'il évoqua l'idée de la bise au lieu de la poigne de main, la belle ne lui servit pour unique réponse, qu'une mimique assez étrange, sous-entendant qu'il devrait travailler un peu plus pour cela, avant de sourire à nouveau, comme si elle n'avait pas pu s'empêcher de tenir ce rôle bien plus longtemps. Elle enchaîna d'ailleurs, avec curiosité sur ces histoires passées, avant de lui proposée un planning plus ou moins clair de la suite, ce qui fit faire quelques bons, très joyeux à son cœur. « Bah c'est juste que … J'ai toujours été très mauvais et … J'ai jamais vraiment eu de chance avec les femmes alors … Forcément, ça massacre un peu. Puis, bon, entre le travail et ma fille que j'ai élevé seul, ça a pris pas mal de temps, du coup, j'ai jamais trop cherché durant pas mal de temps faut dire et … Ouais … Fin, romantique, j'sais pas. Mais, j'me dis que si j'me mettais avec quelqu'un, c'était vraiment pour construire un truc. J'ai … Toujours eu cette idée mais … Hé, j'commence à m'faire vieux, il est temps de trouver quelqu'un, mais, j'ai eu de bons conseils pour peut-être y arriver » Le rire amusé laissa très vite place à une moue faussement triste, pour la suite des événements. « On s'reverra donc p't't pas ? C'est triste mais … Fiouh, ça va m'forcer à t'faire passer une bonne soirée, qu'tu m'oublies pas, tout ça. Fin, en fait, la question n'se pose même pas. Passer une bonne soirée en si bonne compagnie, faudrait être fou, ou con, pour refuser. P't't qu'j'le suis un peu, mais pas assez, faut croire. »


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Dim 4 Déc - 17:22
« C'est un petit peu réducteur tu ne trouves pas ? » Plaisanta Neena après toute la tirade de l'homme à propos de son gabarit et de ce qu'on imaginait d'elle ou non. Comme s'il n'y avait que les filles taillées dans de la roche qui pouvaient se targuer d'avoir une bonne descente. Pour sa part, l'agent d'Hydra avait surtout de l'expérience. Avant d'obtenir la garde de Lazarus par la force des choses, elle avait eu de fâcheuses tendances à se jeter sur la bouteille quand ça n'allait pas. Elle avait drastiquement réduit depuis que son frère était avec elle, mais elle devait admettre que lors des coups durs, elle avait un penchant plus que marqué pour un petit verre d'alcool. Et le reconnaître rendait la chose compliquée, pour ne pas dire qu'elle en avait un peu honte. « De penser qu'il n'y a que les camionneuses qui peuvent tenir la distance ! » Répondit-elle pour se changer les idées, s'évitant un coup de déprime qui lui aurait fait recommander un verre un peu trop vite. « L'habit ne fait pas le moine, comme on dit. Et on ne devrait pas juger un livre à sa couverture, c'est trop simple en matière d'humanité. »

Elle souffla tout ça avec un sourire en coin, qui témoignait de son expérience à ce sujet. Neena avait un avis assez tranché sur l'humanité en général. Il fallait dire qu'elle avait écumé le mauvais côté un long moment, et qu'elle n'entrevoyait le meilleur que depuis peu de temps. Entre les missions innombrables au milieu de truands sans vergognes, de sa mère folle ou de son père absent, et de ses exs qui l'avaient laissé sur le carreau sans trop de scrupules... Neena se savait victime de ce qu'il se faisait de pire sur terre. Mais être une victime ne lui allait clairement pas, et elle luttait depuis longtemps pour rendre les coups. Elle ne ressortait qu'à peine la tête de l'eau, et elle savait qu'un rien pourrait la noyer à nouveau. Les rencontres qu'elle pouvait faire étaient systématiquement à double tranchant. Soit elles la renvoyaient derrière ses remparts pour s'abriter du pire, soit elles lui faisaient sortir le nez dehors pour voir si ça valait la peine d'essayer.

Sauf qu'au fur et à mesure des années, elle s'était rendue compte qu'essayer devenait de plus en plus compliqué. Repartir de zéro, vouloir simplement retenter une expérience. Elle s'était mise à apprécier ce qui n'avait pas de conséquences, ce qui n'avait pas d'attacher, pour ne pas se prendre la tête à ce propos. Ce qu'il y avait entre Jackson et elle, présentement, était ce genre de complicités sans attaches, de moments agréables, qu'elle demandait. Pas plus. Ou pas avec lui. Elle ne savait pas si elle pourrait un jour s'imaginer aux côtés d'un homme en se disant que ça pourrait durer. Enfin, si. Elle y avait songer, avec un, sans songer un seul instant que ça pourrait être autre chose que de l'amitié. Car ils avaient gagné en proximité, en complicité, et l'attachement dont ils faisaient preuve l'un pour l'autre montrait qu'il y avait quelque chose. Mais quoi ? Neena ne sut mettre un mot dessus, et ne chercha pas plus loin lorsqu'elle revint à la discussion.

Adressant un sourire à Jax, qui lui demandait si toute sa démonstration de tantôt était pour l'exemple ou pour autre chose, elle lui souffla : « Tu ne devines pas ? » qui en disait long. Non, elle ne faisait pas seulement ça pour le cours, sinon ça ferait longtemps que sa jambe aurait quitté la sienne, et qu'elle aurait regagné un air seulement complice, loin de l’œillade séductrice qu'elle portait actuellement. Elle lui fit un signe de la tête pour lui dire qu'il n'y avait pas de quoi la remercier. Ça servait aussi ses intérêts pour l'instant, et peut-être aurait-il la chance de tomber sur une femme aussi direct qu'elle à l'avenir. Ou alors, simplement de remarquer plus facilement les petits détails qu'elle lui avait montré. Il fallait s'entraîner, se former, vérifier ses doutes. Jax était un homme bien portant, séduisant, charmant, et incroyablement beau. C'était sa virilité qui faisait tout le travail. Alors qu'il s'étonne que ça lui arrive, c'était assez fou !

L'écoutant toujours, son sourire se fit plus tenu quand il lui parla de son passé. Bien qu'il décide de repartir sur de bonnes bases, Neena n'oubliait pas que le sujet était sensible, et s'y aventurer à nouveau n'était pas une bonne idée. Pas que ça ne l'intéressait pas, mais les blessures à l'âme amenaient trop de complexités. Chose qu'elle avait fait en sorte d'esquiver jusqu'ici, ou en tout cas, de ne pas mettre sur le tapis. Entre lui et elle, c'était simple, c'était limpide. Et puisqu'ils étaient accordés là-dessus, Neena n'avait absolument pas l'intention d'en dévier : « Le programme ? » Elle fit mine de réfléchir, mais pas bien longtemps cependant. « Oh, d'ici quinze minutes, on va partir et on ira chez toi. » Assura-t-elle franchement en le regardant droit dans les yeux. « Et là, tu pourras avoir ton câlin. »

Connaissant un petit peu le bonhomme, il allait probablement trouver ça dingue qu'elle puisse être aussi directe. Mais la mercenaire savait ce qu'elle voulait, et préférait envoyer directement à la cible. Les détours étaient parfaitement inutiles. Puis... Ils étaient deux adultes consentants qui passaient un bon moment. Il n'y avait aucune contre-indications pour que ça ne soit pas la même, dans une autre position. Et même si Jax sembla regretter que ça ne soit que pour une fois, il comprit qu'il fallait en profiter. L'occasion pour Neena d'expliquer : « Il y a des bonnes choses desquelles il ne faut pas abuser, tu vois ? » Fit-elle en jouant avec son verre vide depuis un moment. « Et puis... Tu me trouves bien des qualités, mais je ne suis pas aussi vivable dans la vie de tous les jours. »

C'était même tout l'inverse. Elle était difficile à vivre. Parce qu'elle vivait avec un poids sur le cœur, et la certitude que quelque chose de mal lui était arrivé. Quelque chose qu'elle ne pouvait nommer, et dont elle n'avait pas souvenir. Seulement une intime conviction qui la renvoyait sans cesse à une pièce incroyablement blanche, où elle avait souffert. Mais une pièce qu'elle ne situait nul part, dans laquelle elle s'enfermait dans ces moments de détresse. Comme un animal blessé, elle se cachait pour lécher ses plaies, sans comprendre ce que ça voulait dire. Et oui, elle souffrait de ne pas comprendre. Derrière ses traits impassibles et ses faux semblants, au-delà même de ce cœur de pierre qu'elle revendiquait, il y avait des cicatrices encore douloureuses.

« Tu te fais vieux, peut-être, il n'y a pas d'âge pour se mettre avec quelqu'un et réapprendre à aimer comme il faut. » Elle lui adressa un sourire, témoignant d'une opinion que peu semblait avoir dans l'entourage de Jax. « Ne te montre pas trop pressé à ce sujet, ce n'est pas parce qu'on a soif d'amour qu'on doit se jeter sur la première gourde qui passe. » Elle adorait les citations ce soir. Et les dictons à la noix ! C'était sûrement un peu l'effet de l'alcool. En tout cas, elle se leva de son siège, venant se mettre sur ses jambes en prenant ses affaires. « Tu risquerais de t'y casser les dents, la tête et le cœur. » Nouveau sourire. « Ça serait dommage, non ? » Fit-elle avant de couper court sans attendre de réponse : « Bon, attrape ta veste. On y va. »
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Ven 9 Déc - 4:38



"You need a good girl to blow your mind..."


Neena & Jackson








Pourquoi diable, les femmes n'étaient-elles pas toutes les mêmes ? Pourquoi n'étaient-elles pas toutes si simples, si directe et si claire dans leur propos ? Pourquoi s'amusaient-elles à faire de nombreux détours pour exprimer par un millier de sous-entendus ce qu'elles voulaient ? Jackson ne le comprit jamais, même durant sa longue, très longue vie. Oh, il eut bien des épouses au fil du temps mais, durant les âges qu'il avait traversé, toutes ces choses semblaient bien plus simples. Un petit rire, un petit regard, une simple demande, un oui timide de la tête et c'était réglé. On savait à quoi s'attendre. Ici, c'était le bordel. Sans doutes ne s'était-il jamais fait au vingtième siècle et, encore moins au vingt-et-unième. Comment faisaient les gens pour trouver la bonne femme ? Comment faisaient-ils pour séduire sans passer pour des cons ? À cela, l'homme n'avait aucune réponse à donner. Pour ne rien vous cacher, il se demandait même parfois comment il avait bien pu se marier une fois, et avoir une gosse, doué comme il était. Et pourtant, il y avait cette femme Neena, avec qui, la chose était si simple. Oh, ce qu'il ne donnerait pas pour ne rencontrer que des femmes comme ça. N'entendez pas là de vouloir uniquement des relations d'un soir non. Bien entendu, la chose ne le dérangeait pas, surtout en si belle compagnie mais, peut-être était-il temps de se trouver quelqu'un. Sans doutes que cela ferait grand plaisir à Octavia et, à Maria d'ailleurs. Sans doutes aussi que cela permettrait de calmer Cindy et Jessica qui se montraient particulièrement … Insistante sur le sujet, tout simplement. Juste pour le plaisir de les faire taire avec un sourire suffisant. Oh, il en salivait d'avance.

Malgré tout ce que la belle avait pu lui dire et montrer, l'homme avait encore des doutes. Comme si, son esprit refusait de croire qu'il pouvait bien intéresser quelqu'un, surtout une si belle personne. Mais, cette jambe qui resta collée et, même qui fut légèrement en mouvement lorsque Neena lui demandait s'il n'arrivait pas à deviner seul, lui fit finalement pencher vers le côté de la folie et de la vérité. Oui, elle l'appréciait bien et, c'était une bonne chose. Cela le fit même rire, une fois de plus. « Oh, j'ai pas mal d'espoirs, mais bon, m'semble avoir une jolie p'tite réponse avec ça là, ça m'plaît bien d'ailleurs. » Durant ces quelques mots, l'écossais effleura la cuisse de son interlocutrice, comme pour appuyer ces mots et, être sûr qu'ils soient tout deux sur la même longueur d'onde. Il serait idiot de se perdre en si bon chemin, ne pensez-vous pas ? Le petit cours sembla autant faire plaisir à elle qu'à lui, après tout, c'était peut-être elle qui en profiterait le plus. Du moins, ce soir. Lui faire entrer quelque chose dans le crâne n'était pas chose aisée. Peut-être que, avec un si joli minois cela aidait. Sans doutes était-ce une des raisons qui faisait que l'homme écoutait sans la moindre hésitation sa très chère Maria.

La suite de la conversation étonna encore plus l'homme. Un étonnement particulièrement agréable ceci-dit. Un programme de soirée prometteur et enchanteur même, ce qui le fit presque rougir, sans doutes à cause de ces mots si directs, sans le moindre détour. Oh, son cœur fit même un petit bond à cette annonce, comme si, lui, de son côté, n'était pas encore sûr d'avoir bien compris ce qu'il se passait, comme s'il refusait d'y croire, comme pour ne pas être blessé, une fois de plus. Et pourtant, ce genre de phrases, il n'y avait pas le moindre doute possible. Chez lui, pour avoir un câlin. Cela le fit doucement sourire, presque rêveur à l'idée de pareille chose, mais, ceci dit, il y avait un petit problème dans cet énoncé parfaitement charmant. « Ah ça, pour être direct hein … Ça m'plaît moi, y'a pas à dire, ça m'plaît beaucoup. Par contre, autant le fameux câlin j'suis pas mal impatient, autant, chez moi, y'a un p'tit soucis. Ma gamine est restée mater des films et, si j'ramène quelqu'un … Bah voilà quoi. Puis bon, elle va poser un million de questions et tout, autant éviter hein. J'sais pas, j'me dis chez toi c'est mort aussi ? Y'a un p'tit hotel pas trop loin. J'sais pas trop s'que ça vaut honnêtement, mais bon, on peut toujours tenter. Fin, j'serais quand même vachement triste de pas l'avoir, mon câlin. » Jackson se gratta nerveusement le menton, avec un petit sourire gêné. Il savait qu'il était pas particulièrement courtois dans sa démarche, ni vraiment romantique ni rien d'autre. Mais, sa charmante offreuse de câlins semblait au moins aussi directe, il n'y avait qu'à espérer que cela passe bien. Il s'en voudrait énormément de ne pas l'avoir ce câlin, vraiment beaucoup.

La suite de cette conversation amusa notre mai. Cela le fit même grandement rire, sans la moindre gêne. Elle avait donc pris au sérieux toute cette histoire de se revoir et de tristesse. Oh, bien sûr qu'il aurait bien voulu la revoir, après tout, le courant était tout de suite bien passé entre eux et puis, ne faudrait-il pas être fou pour ne pas vouloir se retrouver à nouveau en si bonne compagnie ? « Ahaha … Je plaisantais tu sais. J'sais bien comment ça marche ce genre de trucs. Fin, j'suis pas un expert hein, j'crois tu l'avais déjà compris, mais bon, t'façons, pour tout ça, j'dois pas être foutu comme les autres pour les longues relations et tout. » Qu'il sourit tendrement en prenant une courte pause. Chaque tentative fut un désastre, sa chère épouse, ou encore Félicia, pour ne citer qu'elles, rien ne se passait vraiment bien, jamais. « Nan, c'que j'disais, c'est que, j'sais pas, on s'est bien entendu tout ça, en plus j'ai des cours sympa, ça s'rait con d'passer à côté d'ça. Après, j'dis pas qu'on doit forcément avoir l'étape suivante à chaque fois hein, mais des cours, ouais, j'dis vraiment pas non. » Cela le fit de nouveau rire, sans la moindre gêne. L'homme savait clairement qu'il était mauvais pour tout ça et qu'avoir quelqu'un pour le coacher ne pouvait pas lui faire le moindre mal. Il avait bien Maria mais, force était de constater que sa chère amie ne voyait que les bonnes choses en lui, voulant qu'il se concentre sur celles-ci, Neena elle, avait une approche bien plus globale. « T'inquiète pas va, j'fonce pas dans l'tas. Fin, dans beaucoup de situations, oui, mais là tout d'suite, j'ai déjà l'esprit et l'coeur bousillé, autant pas trop en rajouter. Puis ouais, on a tous des défauts hein, j'pense pas être particulièrement de tout repos, j'sais qu'jai tendance à vite partir et à cogner. Fin, pas sur les femmes hein, fin, sur mes copines ou s'genre de conneries. Non, j'dis juste que si on m'emmerde un peu trop, j'ai tendance à passer en automatique et tout et … Non, s'pas intéressant t'façons. » Enfin, la dernière phrase prononcée lui plut beaucoup. L'heure du départ, ne démontrant ainsi qu'une approche accélérée de l'heure du câlin, ce qui lui afficha un sourire radieux sur le visage, tout simplement. « Allez. On s'demerde comment du coup, qu'une voiture ? Moins chiant j'pense. » Attrapant sa veste comme on le lui avait si gentiment demandé, l'écossais posa quelques billets pour payer les consommations en attendant la réponse à cette question.


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Dim 18 Déc - 18:03
« Les cours, ça peut se négocier. » Commenta Neena avec une petite moue, se disant que si ce n'était que ça, alors ça ne serait pas un problème pour elle non plus. Elle ne se voyait pas s'engager ici, alors qu'elle avait la tête ailleurs ces derniers temps. Ça aurait été malhonnête de sa part de laisser entendre à un homme tendre qu'elle pouvait le combler, alors qu'il en était tout autre dans sa tête. Elle n'était pas une femme disposée à ça. Pas pour l'instant, et malheureusement pour elle, pas avec lui. Jax était pourtant un homme très appréciable. Honnêtement, elle n'en attendait pas autant de cette sortie, ni de cette soirée. Elle n'attendait pas une rencontre comme celle-ci, de pouvoir discuter avec un homme, encore moins de finir la nuit avec lui. Mais elle avait été mise en confiance, et par-dessus ça, elle avait lu en lui quelque chose qui résonnait en elle. Une difficulté avec la subtilité, avec les relations sociales. Ils étaient deux personnes un peu paumées dans un bar tard le soir, à se demander comment le monde faisait pour tourner encore.

Ils n'avaient pas pour autant trouver cette réponse, mais ils s'étaient trouvés l'un et l'autre. Pour se sentir moins seuls, à la fin de la belle saison. Moins seuls dans une vie changée mais toujours aussi impitoyable. En d'autres circonstances, ils auraient été ennemi, trop différents sur des valeurs qu'ils ne partageaient probablement pas. Mais ici, ils étaient amants. Et seulement amants. « Suis moi. » Lui souffla Neena alors qu'il la questionnait sur l'endroit où se rendre et sur le véhicule à prendre. Elle n'avait pas envie de se prendre la tête, alors le plus simple selon elle était encore de rester à porter, pour pouvoir repartir demain sans se soucier des détails. Elle prit la direction du bout de la rue, Jax sur ses talons, jusqu'à voir au loin l'enseigne d'un petit hotel douillet, qui accueillerait la fin de leur nuit sans soucis. Ils n'avaient pas besoin de tout le confort habituel, et sans tomber dans le motel miteux, cet endroit suffirait amplement.

Elle laissa Jax lui tenir la porte, rentra à l'intérieur sans demander son reste. Là, elle demanda une chambre pour deux à la réceptionniste, s'acquitta de son loyer pour la nuit, et attrapa Jackson par le bras pour le tirer jusqu'à l'ascenseur. Et alors que les deux grandes portes se refermaient pour les enfermer dans un espace clot, la brune se sentit comme à l'étroit. Pas seulement dans l'espace, avec une masse de muscle comme pouvait l'être Jackson. Pas seulement. Dans son propre corps aussi, et c'était les prémisses de la manière dont elle comptait finir sa soirée. Sa main tenant le bras de l'homme descendit jusqu'à se mêler à ses doigts. Là, elle tira légèrement dessus, pour attirer le grand barraqué à elle, et le rapprocher drastiquement. Dans une intimité toute relative, elle lui déroba un baiser rapide, embrassant ses lèvres avec un sourire joueur, et elle lui donna l'autorisation de poser sa paume sur sa taille de guêpe.

Neena aurait pu se montrer plus audacieuse encore, mais l'endroit n'était pas propice à ce genre de choses, et elle ne faisait ça que dans une pièce où elle avait le droit à cette intimité là. Elle ne mit pas longtemps à se reculer de lui, quand la porte s'ouvrit, prenant les devants en faisant tourner dans ses doigts, comme une majorette, la carte d'accès à leur chambre. Un petit tintement plus tard, et les deux se retrouvèrent dans leur espace où Neena reprit ce qu'elle avait entamé tantôt. Si Jax s'était montré jusqu'ici assez bavard sur bien des points, elle se passait désormais bien de parler. Elle n'en avait plus besoin, plus envie,... Non. Clairement, elle venait prendre autre chose maintenant, faisant tomber sa veste au sol pour s'en défaire le plus rapidement possible, et passer à des histoires d'adultes consentants et responsables.

Le fait de ne pas être doué pour comprendre les femmes ne devait pas l'empêcher de savoir comment en aimer une pour une nuit. Neena n'allait pas se montrer regardante envers les maladresses en tout genre. Les prises trop rigoureuses, les erreurs de rythmes, les coups de griffes, et les soupirs pressants. Comme toute première fois avec un inconnu, il y avait une part de flou totalement artistique, un long moment où les deux apprenaient soit à s'apprivoiser l'un l'autre, soit à se contenter autant que possible. La brune se savait en terrain étranger, mais elle était ce genre d'amazone à ne pas avoir peur de prendre les devants. Elle l'avait fait jusqu'ici, les avait amené tous les deux dans cette pièce sombre, en faisant tout pour mettre à distance ses appréhensions, ou encore oublier ce qui lui arrachait le cœur parfois.

Alors qu'elle embrassait Jax avec fougue, l'agent d'Hydra faisait tout son possible pour refermer la parenthèse de sa vie. Quitte à la rouvrir plus tard. L'essentiel était encore de tout mettre dans une malle pour la refermer, et y remettre le nez le moment venu. Il ne fallait pas penser à sa dernière mission désastreuse ou elle avait failli y rester, à Frank, à cette vie dissolue, à cette existence dangereuse. Au poids des souvenirs qui n'étaient pas les siens. Ou si. En fait, elle n'en savait rien. Durant une nuit, elle voulait s'extirper de cette pièce toute blanche pour se perdre dans les bras d'un homme qui ne lui ferait pas de mal.
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Lun 16 Jan - 22:28



"You need a good girl to blow your mind..."


Neena & Jackson








Neena semblait d'accord pour aider le pauvre homme perdu dans ce monde de femmes et d'incompréhension, ce qui le rassura quelque part et, d'autre part, lui fit plaisir. Avoir quelqu'un pour l'aider pouvait être rassurant. Oh, certes, il avait toujours Maria pour le mener dans le bon chemin, mais, pour ce qui était de ses conseils en drague, il s'agissait bien trop souvent de phrases telles « Aies confiance en toi, tout se passera bien. » ou encore quelques menaces pour le forcer à y aller. De fait, enchaînant malchance sur raté complet, l'écossais ne pouvait malheureusement pas progresser. Peut-être ainsi finirait-il par trouver une seconde, ou plutôt une troisième, mère à Octavia. Sans doutes que cela rendrait heureuse aussi sa chère fille de voir son paternel heureux et rayonnant aux bras d'une femme. Sans doutes aussi qu'elle se serait un peu moquée de lui en voyant à quel point il nageait et semblait ne rien comprendre ce qu'il se passait avec cette inconnue, si avenante, si entreprenante. Oh, Jackson avait beau ne pas comprendre, il aimait comment cela se déroulait et aimait encore plus la suite qui se dessinait petit à petit dans son esprit qui, pour une fois, semblait étrangement clair sur le sujet. Peut-être est-ce que le Seigneur avait eu pitié de sa pauvre âme chagrine.

Dans tous les cas, après avoir un peu discuté de tout et de rien et s'être cherché un petit moment l'un l'autre entre regards, caresses et sourires, la belle demanda à son interlocuteur de le suivre et, avant même que l'information ne monte au cerveau, elle était partie. Rapidement, notre homme suivit cette silhouette des plus agréables qui le mena tout droit vers un petit hôtel qui n'était pas si loin de leur point de départ. Au fur et à mesure que le couple éphémère se rapprochait de l'endroit, son petit cœur usé accélérait, tandis qu'un sourire idiot ne cessait de gagner du terrain sur son visage. Oh, il savait ce qui allait se passer et l'idée lui était plus qu'agréable, oh ça oui. Voyant la porte se rapprocher, notre homme accéléra le pas pour passer devant Neena et lui ouvrir galamment la porte avant de s'engouffrer à son tour. Remarquant que la belle paya la chambre pour la nuit, il eut l'idée d'énoncer l'idée de payer lui, mais, vu le tempérament de celle-ci, il avait de grandes chances de perdre une quelconque joute verbale face à elle, alors, le garde se contenta de regarder et de sourire bêtement.

Tout deux arrivèrent enfin dans l'ascenseur où la température monta d'un cran. Restant silencieux un moment à regarder encore et encore la jeune femme, celle-ci finit par lui attraper le bras, puis la main avant de le tirer doucement vers lui pour lui offrir un doux baiser que l'écossais accepta avec joie tout en posant doucement sa main sur sa fine taille, de peur de la briser tant elle semblait douce et fragile. A ce sujet, il ignorait à quel point il s'était trompé. Oh, elle aurait pu résister à bien de ces coups sans le moindre problème, mais là n'était pas le sujet. L'instant fut rapide, un peu trop même, mais suffisant pour accélérer les battements déjà rapide de son cœur, donnant bien des idées à son esprit, qui en voulait plus, bien plus. Arrivés dans cette chambre, Neena se montra bien moins timide, bien plus audacieuse et, à peine avait-elle retiré sa veste que de fougueux échanges se firent entre les deux, l'un arracha les vêtements de l'autre. L'écossais s'extasia un moment devant la nudité de cette femme qui, disons-le, elle lui faisait vraiment de l'effet, d'une façon qu'il avait essayé d'expliqué un peu plus tôt dans la soirée. Il voulut lui en faire part mais se dit qu'il avait peut-être mieux à faire de son temps et de ses lèvres. Quant à la suite … Eh bien, je suppose que vous savez tous ce qu'il s'est passé. Comprenez juste que, pour notre ami, cette nuit fut mémorable, tout simplement, plus qu'agréable et lui fit un bien fou, pas seulement d'un point de vue charnel, mais bel et bien spirituel.

Une fois le feu retombé alors que les respirations alourdies par la tâche se faisaient échos, l'étranger caressa avec plaisir le corps encore nu de sa compagne éphémère, avec une douceur que beaucoup auraient pu penser impossible de telles mains. Il souriait bêtement, encore, heureux de ce qu'il venait de se passer. Ses doigts frôlèrent de nombreuses cicatrices qui attisèrent sa curiosité. Des impacts de balle, des coups de couteaux, quelques brûlures mais aussi d'autres marques qu'il n'aurait su deviner. Là, il ne put s'empêcher de faire ce commentaire qui lui avait brûlé les lèvres avant leur contact. « Tu es tellement belle, j'peux m'estimer chanceux j'pense. » Riant doucement, ses doigts vinrent surligner une autre marque sur sa peau, lui rappelant les nombreuses présentes un peu de partout sur le sien, vestige d'un long passé passé à se battre. « Tu vas peut-être trouver ça … Étrange j'ai toujours trouvé ça très … Séduisant, les cicatrices sur le corps d'une femme. T'as fait l'armée ? Forces spéciales peut-être ? » S'arrêtant de parler, Jackson reprit rapidement une moue un peu gênée sur le visage « Enfin, j'suis désolé, j'suis juste un peu trop curieux. T'as peut-être pas forcément envie d'en parler après. On a tous des trucs qu'on veut pas trop parler. »


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Jeu 19 Jan - 11:57
La tension retombée, les muscles travaillées par l'effort, le souffle court, Neena fixa le plafond de la chambre en ressentant le soulagement que ça pouvait être finalement. Le paradoxe entre cette satisfaction arrassante qui donnait envie à la fois de recommencer et de s'arrêter. Lâchant un soupir, la brune aurait pu en dire des tonnes sur ce phénomène qui l'étreignait à chaque fois qu'elle faisait ça avec un inconnu. Et si Jax n'était pas exactement le premier qui passait (non, elle avait eu la décence de lui parler un peu avant), elle ne pouvait s'empêcher de le mettre dans cette même catégorie, car elle n'en avait que deux.

Ceux avec qui ça comptait, et ceux avec qui ça ne comptait pas. Force était de constatée que la seconde était pleine de cynisme et de renoncement. La première aussi, avec une touche supplémentaire d'un courage bien arbitraire et un peu fou qui changeait tout à la chose. Elle se tourna sur le flan, laissant son compagnon du soir se mettre dans son dos et l'étreindre doucement, un peu étonnée de ce fait. Jamais un inconnu ne s'était permis d'être tendre avec elle, notamment parce qu'elle n'était pas une femme engageante.

Elle eut du mal à fermer l'oeil sur le moment. Parce que c'était trop inédit pour la mettre en confiance, ou la rassurer. Sa psychologie de guerrière la forçait à ne jamais baisser sa garde, et son expérience de la vie amoureuse l'obligeait de toute façon à avoir peur de la tendresse qu'un homme poouvait avoir pour elle. Pourtant, Neena fit tout son possible pour avoir l'air détendu, et sur le coup, elle se rassura brièvement en pouffant de rire au commentaire de Jax. Elle, tellement belle ? Il exagérait. Ou alors, il planait encore, sous l'effet des endorphines.

C'était la première fois qu'un homme trouvait ses cicatrices belles. Elle n'en avait pas énormément, mais bien plus que la moyenne. Et les dernières, les plus fraîches, étaient dues à une seule et unique personne. Sur le moment, Neena se demanda si lui les aimerait, ces cicatrices. S'il pourrait les trouver belles comme Jax le faisait, séduites même. La brune se retourna pour se planter face à Jax, et capta son regard : « Si je te parle des miennes, tu me parles des tiennes ? » Blagua-t-elle à moitié, avant d'afficher une mine très sérieuse.

Qu'allait-elle pouvoir lui dire ? Jusqu'ou lui mentirait-elle ? Elle n'allait pas lui parler de son vrai métier, c'était sûr de sûr. Mais elle avait quelques couvertures en main pour rendre le tout crédible. Vu que Jackson l'avait vu totalement et complètement nue, sous bien des points de vue, ça allait devenir difficile de lui dire qu'elle était juste une chasseuse de tête. On ne se battait pas physiquement pour recruter des gens. De surcroit, elle n'avait pas non plus envie qu'il puisse la trouver dans une base de données quelconque. L'armée, les forces spéciales,...

Non, elle ne les avait pas fait. Dans une autre vie, elle avait par contre travaillée dans des agences d'espionage, et avait fait du mercenariat. Le dernier point était toujours son boulot, néanmoins elle préféra lui monter un bateau crédible pour qu'il ne pose pas trop de question. Par contre, ça impliquait qu'elle soit convaincante, et qu'elle oriente rapidement le sujet vers autre chose : « Je travaillais pour les renseignements. J'ai arrêté ça. Par contre, je pratique toujours plusieurs arts martiaux. Ça explique certaines des cicatrices, et les bleus. »

Pour les plaies les plus fraiches, elle raconta : « Du reste, il m'arrive trop souvent de tomber au mauvais endroit au mauvais moment.... » Elle lui fit un sourire complice, tirant la couverture du lit défait à eux pour les recouvrir. Après l'effort, ils allaient se raffraichir assez rapidement, et elle ne tenait pas àc e que la morsure du froid ne les gêne. « Donc... Celle-ci a une histoire ? » Demanda-t-elle en désignant une de ses plaies sur son torse du bout de l'index, revenant ensuite vers ses yeux bleus.
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Dim 26 Fév - 15:10



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Neena & Jackson








Plus la tension redescendait, plus Jackson prennait conscience de ce qu'il se passait, de ce qu'il s'était passé. Il avait passé un bon moment. Un excellent moment en si charmante compagnie. On lui aurait dit qu'une telle chose se serait produite, sans aucun doutes que l'écossais aurait ri au nez de celui qui aurait pu dire pareille bêtises. Et pourtant, il était là, souriant comme un benêt face à cette Neena, qui semblait au moins aussi confiante que lui en la matière, ils s'étaient fort bien trouvés semblait-il. Cela aurait pu évoquer une certaine destinée, une certaine main céleste ou je ne sais quoi encore mais, non, notre ami ne réfléchissait que peu à ce genre de choses, préférant de toutes façons profiter de l'instant présent, qui ma foi, était vraiment intéressant. Sans doutes un peu trop guilleret et un peu trop en confiance suite à cet événement remarquable, le garde se risqua à un petit compliment, qui fit même légèrement rire la cible de ces mots charmants. Cela le fit presque sourire. Le prendre mal ? Certainement pas. Elle ne se pensait pas particulièrement attirante, malgré un visage loin, très loin d'être banal. Sans doutes était-ce pour cette raison qu'il avait passé un si agréable moment, il n'en savait rien. Dans tous les cas, ce comportement et cette réaction l'amusait particulièrement. Ses mots ne changeraient certainement rien à l'avis qu'elle se faisait sur sa personne, alors, autant ne pas trop y penser ou trop s'en faire pour cela.


Cependant, bien vite, Jackson sembla trouver un sujet de conversation qui attisa au moins sa conversation et, surtout, ne la fit pas rire. Les cicatrices, dont tout deux semblaient posséder un nombre relativement conséquent, surtout en comparaison au commun des mortels. La belle semblait aussi particulièrement curieuse, si bien que, suite à sa question, elle lui proposa un sorte de deal, si elle lui en parlait, il devrait parler des siennes. Chose qu'il accepta d'un léger mouvement de tête auquel se joignit une moue presque intriguée. Oui, parler de ses blessures de guerres ne le gênait pas particulièrement, c'était grâce à elles qu'il avait apprit des choses et, certaines d’entre-elles, même s'il ne le savait pas, étaient plus anciennes que Jesus, alors oui, il pouvait en être fier, d'autant plus que, malgré toutes ces blessures, le soldat était encore debout. Alors, rapidement la jeune femme lui parla vaguement de ses précédentes activités, dans les renseignements, mais aussi sa pratique des arts-martiaux qui pouvaient expliquer certaines de ses cicatrices et certains de ses bleus, avant de prétendre à de la malchance et de la maladresse pour les plus récentes, ce qui le fit rire. Ce genre de blessures, ce n'était certainement pas du à ce genre de choses. Il n'était peut-être pas une lumière, mais pour ce qui était de ce domaine, il était plutôt calé. Elle lui cachait des choses, il en était certains mais … Notre homme ne fit aucune remarque. Comme il le dit plus tôt, on a tous le droit à notre jardin secret et, après tout, ils ne se connaissaient pas tant que ça.

Bien vite, la belle pointa de son index une cicatrice sur son torse qui lui fit perdre un bref moment le sourire ahuri qu'il avait. Oh, des blessures de guerres il en avait de très nombreuses, mais celle-ci, ce n'était pas au combat qu'il se l'était fait, c'était nettement moins joyeux. Tout comme le contexte d'ailleurs. Mais, même si le souvenir lui était toujours douloureux, cela avait fini par entraîner de belles choses et … Après tant d'années, sans doutes que l'étranger pouvait en parler avec plus de facilité. « Celle-là c'est … Une histoire un peu compliquée, pas forcément agréable d'ailleurs. Ça remonte à … Un peu plus de dix ans, dix-douze, un truc comme ça … J'ai … Toujours eu une très mauvaise notion du temps. À l'époque j'étais dans les forces spéciales britanniques, on était en mission dans le Moyen-Orient. À un moment on est tombé dans une embuscade, mon équipe s'est fait massacrer, j'ai réussi à en dégommer quelques uns mais … Ils étaient tellement nombreux que … Que j'ai rien pu faire, j'ai pas pu sauver, ni venger mes hommes et … J'ai été fait prisonnier. Là … Je sais pas combien de temps ça a duré, des jours, des semaines, des mois. On m'a torturé, pour des infos que j'avais pas. D'ailleurs, cette cicatrice à quelques petites sœurs. » Souriant avec légèreté, presque fier de cette plaisanterie, le conteur désigna tour à tour quelques marques sur son corps, tantôt sur le torse, tantôt sur ses jambes, tantôt dans son dos et même sur le crâne. « Voyant que ça marchait pas ils ont … Je sais pas comment, retrouvés mes parents et ma femme qu'ils ont … Découpés devant mes yeux, littéralement. Ils allaient s'occuper de ma petite fille quand elle est arrivée. Ah … C'était … Un ange, littéralement. Maria. Elle était avec d'autres soldats, ils ont tout dégommés et elle, s'est occupée de moi, de ma fille et … Elle m'a aidé à remonter la pente de tout ça. Enfin … Voilà. Pas une marque très joyeuse. Mais … Je suppose que c'est les risques quand on devient soldat. Et toi alors, celle-ci, c'est dû à quoi ? » Tout souriant, notre ami désigna une marque au bas du dos de la demoiselle, curieux de savoir ce qui avait pu lui arriver dans un tel endroit.


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Mer 8 Mar - 15:17
Neena écouta avec patience l'histoire de Jackson. Cette cicatrice n'était qu'une parmi tant d'autres, à propos de sa vie, celle qui avait été de loin la plus douloureuse à ses yeux. La brune n'était même pas sûre de savoir celle qui lui avait le plus mal dans le lot. Il y en avait eu beaucoup pourtant, certaines pires que d'autres. Elle ne comptait plus non plus les fractures, ses côtes brisées, travaillées par les poings, éclatées sous les coups. Neena avait connu son lot de douleurs, mais il lui semblait qu'aucune de ses plaies n'étaient la raison de son histoire personnelle. Aucune, sauf une.

Et Jackson mit finalement la main dessus. Changeant de sujet, il fit mine de lui demander comment avait été faite celle-ci, précisément, et sur le moment, l'agent d'Hydra ne trouva pas d'intérêt à lui mentir. De quoi se protégeait-elle ? De la douleur de ce qu'elle représentait. Elle haussa l'épaule, l'air de lui demander confirmation. « Celle-ci ? » Reprit-elle avant d'esquisser un maigre sourire qui ne cachait en rien sa tristesse. Cette petite plaie dans le dos, seule vestige de son passé avec Milo.

« Accident de voiture. » Répondit-elle à Jackson en baissant les regards, se perdant brièvement dans ses bras. Elle se rapprocha, venant se blottir. Une tendresse bien rare venant d'elle, qui n'en était peut-être pas vraiment. Elle avait besoin d'un refuge, parce que l'idée d'y penser lui faisait toujours aussi mal. Milo lui manquait. Elle avait cru pourtant pouvoir un jour le remplacer, et trouver autre chose, ailleurs. Elle en avait vu, du monde, mais jamais rien n'avait su calmer ce vide saisissant.

Sans le regarder, la joue blottit contre son torse puissant, elle lui raconta de manière un peu désincarnée ce qu'il lui était arrivé : « Mon mari conduisait, l'une des roues a éclaté et nous avons fait des tonneaux. » Elle pouvait se remémorer la violence du choc, et la manière dont elle s'était tirée de ce monstre de fer qui la retenait prisonnière. Elle avait vu le corps sans vie de son époux, qu'elle avait tant aimé en si peu de temps. Elle ne se souvenait par contre plus combien de tonneaux précisément ils avaient fait. Est-ce que ça comptait vraiment ?

« Je m'en suis sortie avec quelques plaies, et un bout de fer juste ici. » Fit-elle justement en venant frôler avec lui, du bout des doigts, cette cicatrice. Et elle précisa pour information : « Qu'on a retiré. » Parce que la médecine faisait des miracles. Et qu'elle même était une sorte de miraculée. Neena n'arrivait pas vraiment à se dire que ne pas y être resté là-dedans était une si bonne chose. Elle aurait aimé partir avec lui. Aaron en avait décidé autrement. Tout du moins, il ne l'avait pas vraiment décidé... Elle aurait du être une victime collatérale...

« Mais mon mari ne s'en est pas sorti, lui. » Précisa-t-elle en relevant finalement les yeux vers Jackson. Un sourire triste sur les lèvres, une lueur de chagrin dans les yeux. Elle haussa les épaules, venant attraper la chaîne à son cou, celle qui portait toujours son alliance enlevée depuis longtemps. « Tu sais, ça fait plus de sept ans qu'il est mort. » Lui raconta Neena. « Mais la cicatrice n'a pas bougé, en sept ans. Elle ne disparaît pas. »

Et elle ne disparaitra jamais, elle en avait conscience. Ça serait un rappel constant de son échec cuisant, de ce qu'elle n'avait pas réussi à empêcher. Dans cette vie, ou dans celle d'avant. Il n'y avait pas un monde où Milo et elle étaient heureux, ensemble. C'était triste à dire, mais c'était comme ça et elle ne pouvait rien y faire. « Donc, celle-ci ? » Fit-elle en changeant subitement d'humeur, posant son doigt sur l'une de son bras avant un sourire taquin sur les lèvres. Il fallait chasser le pire, et venir jouer maintenant. Il n'y avait plus que ça pour eux. Du jeu.
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Sam 18 Mar - 19:19



"You need a good girl to blow your mind..."


Neena & Jackson








La belle avait des cicatrices, de nombreux cicatrices de part son corps. Pour bon nombre d'entre elles, l'écossais pensait pouvoir deviner sans mal, bien trop habitué à ce genre de choses, rien qu'en effleurant, ou même en regardant celles-ci. Coups de couteaux, impacts de balles, explosions, chutes, ces choses-là n'avaient presque plus de secret pour le soldat, pourtant, quelques unes d'entre elles le rendaient relativement curieux et, force était de constater que notre ami aurait bien fait, une fois de plus, de se taire. Outre son don pour ne pas réfléchir, il en avait un, encore plus gênant, celui de toujours mettre les pieds dans les plats, il était plus que doué pour arriver toujours au mauvais moment, ou encore parler de ce qu'il ne fallait pas. En effet, la cicatrice qui avait attisé la curiosité de l'étranger semblait raviver quelques mauvais souvenirs de Neena, dont la tristesse pouvait se lire avec aisance dans ce sourire et son regard. Jackson aurait voulu s'excuser, retourner en arrière, faire comme si de rien n'était mais, son professeur particulier était déjà parti dans ses explications, ce qui ne fit que lui resserrer de plus en plus son cœur. L'histoire était au moins aussi désagréable que la sienne, voire même plus. Lui avait eu sa Maria pour remonter la pente, ainsi que sa chère fille. Cette femme avait-elle eu de telles personnes pour l'aider ? Malgré la curiosité, le garde préféra ne rien dire, évitant ainsi de s'enfoncer de plus en plus. Au fur et à mesure que l'histoire avançait, l'étreinte de la belle sembla se raffermir, comme si, elle souhaitait un peu de protection de sa part, chose qu'il lui offrit avec grand plaisir.

Il fut question d'accident de voiture, de tonneaux, de bout de métal enfoncé dans son corps, mais aussi d'une mort tragique de l'être aimé. Cela faisait sept ans et, la cicatrice ne semblait pas vouloir partir. Parlait-elle de celle sur son corps, dans son esprit, ou bien celle de son cœur ? Le britannique préféra ne pas poser de questions et opta pour ce qu'il savait faire de mieux, foncer tout droit, dire la vérité de la façon la plus directe et franche possible. « Malheureusement, j'pense pas que c'genre de trucs puisse un jour partir. T'sais, j'rêve encore encore d'ce moment, d'ces cris, d'ces visages. Alors … Souvent, j'vais dans un bar, j'me met une murge, pour pas avoir à revivre ça encore et encore. T'dire que j'comprend ça, c'est tout c'que j'peux faire et … C'est inutile. Ça fait partie de nous et, ça partira jamais. D'une certaine manière ça nous as transformés et, on peut rien y faire. J'suis nul pour parler d'ces trucs là mais … J'suis désolé du coup. » Plus fort, plus fort pour quoi ? Notre homme s'était déjà posé la question de nombreuses fois. Existait-il un quelconque Plan divin ? Une destinée guidée par quelque chose de bien supérieur à eux ? Ce quelque chose voulait-il les préparer pour quelque chose de bien pire par la suite ? Ou, au contraire, voulait-ils leur faire vivre le pire pour ainsi pouvoir profiter au mieux de la suite ? C'est ce qu'il espérait.

Durant un long moment, tout deux discutèrent, jouant un peu sur leur passé, leur blessures, parfois idiotes, parfois dangereuses, parfois même presque suicidaire. L'ambiance devint bien plus légère, bien plus chaleureuse, comme s'il fallait oublier tout ce qui avait été dit plus tôt, comme s'il fallait mettre de côté cette souffrance et ces lourds souvenirs. Le couple d'un soir finit par s'endormir dans les bras, l'un de l'autre, dans une tendresse que notre ami avait presque oublié et qui ne lui fit que le plus grand bien. Au petit matin, l'écossais se réveilla avec un grand sourire, heureux de cette soirée, avant que, rapidement, la raison de tout ceci s'éveille à son tour. Il s'habilla rapidement pour arriver chez lui avant qu'Octavia ne se réveille, afin qu'elle ne pose pas tout un tas de question sur le fait qu'il ait découché, avant de l'embrasser avec douceur sur la joue et lui tendre un bout de papier avec un numéro griffonné dessus. « Tiens, si jamais un soir t'as b'soin d'boire un coup ou autre, j'viendrais avec plaisir. Ça m'a fait du bien tout ça, d'discuter et de … Ouais, fin, tout quoi. J'me sens vraiment bien là. Puis bon, j'pourrais peut-être avoir besoin d'un prof, de temps en temps, une seule leçon m'fera pas vraiment avancer. » Avec petit rire il lui caressa avec douceur la joue pour finalement partir, souriant vers sa maison, gardant un long moment ce joyeux souvenir en mémoire.


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