36 ansBob, Agent d'Hydra
Assistant légisteCivils
Hétéro & divorcéHumain

Robert naquit dans un coin paumé des States, chez les Mormons. Membres religieux coupés d'un monde technologique trop envahissant. Tout était démon. Sa jeune mère, mariée à l'un de ses cousins, ne put s'occuper de lui, et bien vite, le garçon fut récupéré par les services sociaux. Il avait alors quatre ans. Élevé dans un foyer de la banlieue new-yorkaise, il ne vit que cela, ne connaissant pas les joies de vivre dans une famille, sinon celle du foyer. Mais disons le, rien en vaut la chaleur d'un foyer aimant composé de parents, et d'une fratrie. Toute son enfance, il la passa seul, sinon dans les différents placards de l'établissement. Enfermé par ses camarades qui le cherchait à la bagarre, et résigné à ne jamais se battre par simple peur, il préférait se blottir dans ces coins sombres. Bloqué par toutes sortes d'objets, il ne pouvait jamais s'en sortir seul. Une fois, il y resta pas loin d'une journée. Personne ne le cherchait à vrai dire, il ne faisait jamais en sorte de s'incorporer. Alors on l'oubliait. Pas même les éducateurs ne s'inquiétait de lui. Il avait treize ans.

C'est durant cette période qu'il rencontra Allison. Seul être à lui apporter de l'attention. Elle était belle comme une cœur avec sa chevelure brune et ses yeux marrons légèrement en amande. Tous les midis, il l'observait de sa table reculée des autres. Jamais il n'aurait oser lui adresser la parole, sa timidité le paralysant. Et c'est elle qui fit le premier pas. Encore un jour où il passait son temps dans un placard. Pour une fois, personne ne l'y avait enfermé. Lui tout seul s'y était installé. Après tout, il n'était pas si mal dans ce coin. Mais, tel l'ange qui vient réconforter le preux chevalier, qu'il n'était pas, elle apparut. Le halo de lumière qui l'entourait était éblouissant, surtout lorsque l'on passe plus de trois heures dans un endroit très peu éclairé. Mais à partir de là, les deux ne se quittèrent plus. Allez savoir comment une nénette aussi mignonne ait pu sortir avec le timide et gros naze Robert... Ils en avaient entendu des moqueries en tout genre. Oh que oui ! Toujours, Bob se disait que quelque chose clochait. Mais jamais il n'a su. Et puis les années passèrent, et arriva le moment qu'ils attendaient tous les deux. Ils avaient dix-huit ans.

Faire la plonge, tenir une caisse enregistreuse et servir des gens affamés dans un macdo, voila la nouvelle de Bob. Allison était toujours là à ses côtés, enceinte jusqu'aux dents. Elle lui mettait une pression constante, lui répètant qu'il n'était qu'un bon à rien, qu'il n'avait jamais été bon en quoique ce soit. Même pas au lit. Bref, ce n'était pas la joie dans leur couple. Mais il l'aimait. Et puis, elle attendait ses enfants. Il n'avait qu'une hâte, voir pointer le bout de leurs nez. Mais c'était compliqué avec les heures qu'il enchaînait dans ses différents jobs. Trois, et sa femme lui remontait constamment les bretelles. Elle voulait qu'il gagne plus d'argent, qu'il serve au moins à quelque chose, sinon à lui masser les pieds. Lui, il était faible, seul ses futurs bambins lui permettait de tenir. Il était à bout, mais il continuait. Il voudrait vraiment partir, il ne cessait de se le répéter. Mais il ne faisait rien. Rien du tout. Enfin si, travailler. Il avait vingt cinq ans.

Bob a lâché ses jobs sous la contrainte d'Allison. Il a rejoint les rangs d'Hydra, cette organisation peu conventionnelle qui fout la frousse à plus d'un civil. Lui, il s'en fiche un peu, il ne sait pas se battre, se demande ce qu'il fait là-dedans, mais sa femme ne l'embête plus sur ce point là. Et puis, il gagne le pactole chaque mois, et à le droit à une couverture santé. Bon, sans la couverture dentaire, mais passons ! Pendant que Bob se déchire au boulot, et tenant un sympathique blog, Allison ratisse les entreprises pour trouver un boulot. Sa vie de simple garde-barrière s'effondra le jour où il le rencontra. Deadpool. Alors lui ! Bien qu'il fut très petit lorsqu'ils se rencontrèrent, et bien il fallait dire qu'il avait une sacré poigne, et sut comment obliger Bob à faire tout ce qu'il voulait ! Et tout cela avec une simple carte. Ils continuèrent leur route quelques temps ensembles, enchaînant les missions. Bob n'était pas d'une grande utilité, s'éclipsant à la moindre scène de bagarre, mais les deux tenaient quelque chose ! Et puis, faire équipe avec un mercenaire en tant que toutou, lui rapportait bien plus que chez Hydra. Allison se contentait donc d'attendre que son homme ne rentre au bercail, avec de jolies primes. Il avait trente trois ans.

J'suis né à New York city, mon père est médecin légiste, ma mère commissaire de police. J'n'ai pas de frère, ni de sœur, je suis le seul. A l'école, je bossais, enfin j'essayais. Mais j'ai toujours réussi, bien que je me prenais des taulées monumentales. J'crois que mes parents ont toujours eu la main sur ma réussite. Je sais qu'ils ont de l'argent, et régulièrement, mes profs me disaient "Si tes parents n'étaient pas riches, tu ne serais plus là !" J'ai jamais vraiment compris, mais je m'en foutais. Le plus dur restait à venir ! J'ai rencontré la femme de ma vie juste avant d'entrer en fac de médecine, que mes parents, bien évidemment me payait. On a passait pas mal d'années ensembles, c'était cool. Mais dès qu'elle me piquait une crise, je me mettais à chialer. Nan mais je l'aimais vraiment trop donc dès qu'on se disputait, je craquais. Mon père ne m'a jamais vraiment compris sur ce point là, bien que ma mère ne cessait de lui expliquer que j'étais un garçon sensible. Oui, je suis sensible. Ou faible, ou bien encore soumis... Ça dépend de comment on le voit. Dans tous les cas, je préférais la version de maman. Elle me disait toujours que j'étais le plus beau, et le meilleur des fils. Je le pensais vraiment ! Et pourtant...

Allison m'a largué. Oui. La femme de ma vie. On venait pourtant de prendre un appartement ensembles, un poisson rouge, et elle m'a jeté. Ce fut très dur. Surtout qu'elle m'a beaucoup rabaissé. Il est vrai que je ne suis qu'un naze. Y avait pas à dire, elle avait raison sur toute la ligne. Elle avait même décidé de brûler ma paire de sandales préférée, celle que je mettais toujours avec mes chaussettes jaunes... Et puis elle a balancé toutes mes affaires dans la rue aussi... Et étalé mes slips, qu'elle trouvait hideux, partout dans la cage d'escalier. Tout ça parce que je lui avais dit un mot de travers... Comme quoi "Maman m'a toujours dit que t'étais une pétasse." J'suis idiot. Mais c'est maman qui l'a dit, alors je la crois. Même si Allison, c'était la femme de ma vie. Vraiment. J'ai du retourner vivre chez mes parents. Maman me chouchoutait comme pas deux, et papa, lui, tentait de me faire avoir une bonne place dans une morgue. Oui, j'avais enfin réussi à finir mes années, par miracle. Il me voyait comme lui, l'homme à l'humour noir qui découpe des macchabées. Mais moi, j'aimais pas le sang, et je n'aime toujours pas. Et puis les odeurs bizarres non plus. Les cadavres, c'était pas mon truc, vraiment pas !

Je suis donc tombé dans une morgue, où je devais assister le docteur Clarke, une très jolie jeune femme.

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