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Du chaos peut venir beaucoup de choses
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Sam 6 Oct - 10:53
William m’aime. William m’aime. PUTAIN WILLIAM M’AIME ! Et moi comme un gros con j’ai tout gâché. Parce que… Parce que je n’ai pas été assez clair. Parce que… Parce que j’ai été un abruti cryptique il l’avait mal prit. Je suis trop con ! Et comment je vais le regarder moi maintenant ? Je sais qu’il m’aime je l’aime comme un fou… Et… Et j’ai tout fait foiré. Je soupire et mords de toutes mes forces dans un oreiller. Ma mère n’a pas posé de question quand je suis rentré et que je me suis laissé tombé dans ses bras en pleurant tout ce que je savais. Elle m’a bercé comme petit, enroulé dans une couette, collé un chocolat chaud dans les mains et m’a installé devant Bambi alors que je pleurais.  Oui, petit j’adorais Bambi, j’adore toujours. Même si j’avoue aimer aussi La petite Sirène . Ouais je sais c’est le magnifique cliché du gay fan de Disney. BAH J’EMMERDE LES CLICHÉS. J’aime ce que je veux et merde. Enfin… Là je suis déprimé puissance infini. Je rêve du baiser de William, sa manière de répondre… avant qu’il ne me repousse…

« Mon Teddy ? »

Je grogne en voyant la lumière du soleil dans ma chambre. Ma mère est entré discrètement, tellement que je ne l’ai pas entendue.

« Mon Teddy, il faut te lever, c’est l’heure. »

Ma mère me lève maintenant, je n’ai pas séché les cours… Je retourne à l’institut encore et encore. Mon cœur hurle de douleur de voir William mais… je ne peux pas aller le voir. J’ai trop honte de moi. Comment j’ai pus être aussi con sérieux ? Je mériterais de me prendre un pain… Je pourrais aller me faire casser la gueule je pense. Mais… déjà que je cause du soucis à ma mère, ça suffit. Je me lève, mange, m’habille, me rase va prendre mon bus. Journée dans le brouillard et grise qui commence, j’ai le cœur en miettes et je suis ravi d’être au fond de la salle pour pouvoir regarder le dos de William quand celui-ci est devant moi en prenant vaguement des notes. J’évite aussi nos amis et les miens. Je fuis les endroits avec du monde pour des endroits calmes, loin de tout. Comme la bibliothèque. Je passe des heures le regard rivé sur mes notes sans vraiment apprendre. Puis le soir je fuis à l’entraînement de basket. Mais là bas non plus rien ne va. Un abruti à plus ou moins rejoins notre groupe et trouve très drôle d’être un putain d’homophobe. Je me retiens de ne pas lui refaire les dents de devant, parce que là bas sur le terrain je peux tout oublier, je ne respire plus que pour attraper le ballon et marquer des paniers. Le reste… Je l’oublie, loin, très loin. Et tout me rattrape sous la douche.

Je claque la porte de mon casier avant de sortir mon sac sur l’épaule, demain est une autre journée à regarde William sans pouvoir rien lui dire. Je suis un abruti fini. École, au fond, mon regard sur William, la fuite des gens, la bibliothèque, le regard dans le vide, le souvenir de ses lèvres sur les miennes… Quel con je suis.
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Ven 16 Nov - 17:28


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Teddynours & Billyzouille
J'étais parti de notre rendez-vous blessé, meurtri. J'avais cet étrange sentiment en moi contradictoire. Cette chose qui me criait au fond de moi que Teddy m'aimait et que c'était réel, qu'il ne jouait pas avec moi, que je pourrais enfin vivre ce que les autres vivent ou ce que les personnages de série télé vivent à chaque épisode. Mais une autre voix en moi hurlait elle aussi, que tout ça n'était qu'un jeu, qu'il se jouait de moi, juste parce que... Je suis moi, honnête face au monde... Juste un adolescent normal gay, amoureux d'un mec populaire et sportif... Mais quel cliché je fais...

Les jours qui suivirent, furent assez atroces je dois dire. Dès que j'entendais quelqu'un rire ou que j'apercevais une touffe blonde au loin, mon cœur commençait à s'emballer, j'ai même failli faire un malaise dans les toilettes, car j'avais cru entendre la voix de Théodore. Encore une chance que je n'étais pas seul dans ces dites toilettes, car j'y serais encore.... Blague à part, mon nouveau héros, qui est devenu un ami, est nouveau. Donc en fait, il était seul et ne connaissait personne ici, mais depuis ma demi-malaise dans les toilettes, on va dire qu'il a rencontré quelqu'un. Moi.

Lui et moi, nous nous entendions super bien. Il était aussi avec des cours spécifiques « arts » donc en fait j'étais assez souvent avec lui. Et Dieu savait combien cela peut faire du bien de ne pas être seul maintenant. Même si j'avais encore du mal à venir à l'Institut, c'était un peu plus agréable d'y rester avec mon nouvel ami, qui était en fait aussi l'un des rares à me parler en fait, je ne suis pas du genre populaire et sociable, donc peu de personnes me parlaient, sauf bien sûr l'autre blondinet.

Il s'amusait bien souvent à m’ébouriffer les cheveux pour me taquiner, et il le faisait très souvent. Ce qui aurait pu être embarrassant si j'avais des sentiments pour lui, alors que je ne ressentais que de l'amitié. Parce que oui, j'avais remarqué qu'il me faisait énormément de clins d'oeil, énormément de « je place mon bras sur tes épaules », et des « je t'attrape par la main avant de courir comme un con ». C'était assez bizarre, mais j'essayais tant bien que mal de faire abstraction de tout ça, je ne voulais pas me retrouver à nouveau seul, perdu et le cliché de l'artiste qui broyait du noir dans son coin.

Dis William ? Le grand blond dépressif qui ne cesse de te regarder en cours, c'est qui en fait ? Théodore Altman c'est ça ? Il est qui pour toi ? Car en fait, je te vois le regarder parfois aussi... Et on dirait en fait que vous êtes comme Roméo et Juliette mais en version chien, vous vous regardez mais sans vous approchez... Et voilà, le nouveau avait mis le doigt sur un truc et je soupirais, je ne voulais pas en parler en fait. Il vit mon expression et me fit un sourire compréhensif. Tu l'aimes c'est ça ? Tu lui as dit ? Ou en fait, vous vous l'êtes dit et ça a mal tourner... Je suis désolé pour toi... Mais tu sais, vu comment il te regarde, tu dois vraiment lui plaire... Et là je levais ma main pour lui signifier de se taire. Je n'avais vraiment pas besoin de ça. Je ne peux pas lui parler, pas pour le moment, je dois réfléchir, et puis pourquoi ça t'intéresses ? Fis-je en me levant avant de vouloir partir brusquement. Il me retenait par le bras et me retournait.

Calme toi, je ne veux pas t'énerver ou te blesser, mais tu sembles souffrir de cette situation et ça me tue de te voir ainsi. Je t'apprécies, t'es vachement cool et plutôt beau garçon, alors je comprends pas pourquoi vous êtes ainsi l'un envers l'autre, car franchement des coeurs sortent de vos yeux pour aller rejoindre l'autre. Me fit-il avec un petit sourire. Dieu ce mec était craquant et tellement gentil. C'était un vrai chou, il s’inquiétait pour moi depuis le premier jour. Et moi qui prenait tous ses gestes pour de la drague... Je suis d'un nul... Pour tout...
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Ven 16 Nov - 22:52
Si moi je souffre de ne plus être près de William… il semble avoir trouvé un garçon pour le rendre heureux. Tant mieux, je devrais être content pour lui… Je crois ? Je ne sais pas. Je crève de jalousie de les voir ensemble et je ne peux rien faire. J’ai envie de me cogner la tête contre un mur parfois pour être aussi stupide. Je devrais être heureux de le voir avec quelqu’un… Mais je n’y arrive pas. J’ai plus l’impression de m’enfoncer dans… Je n’ai même pas envie de savoir quoi. J’ai envie d’être à la place de ce mec, d’ébouriffer les cheveux de William, de lui entourer les épaules de mon bras, de l’embrasser, de lui prendre la main. De toute manière il n’y a que le basket qui me détende en ce moment.

Et un bon tabassage en règle. Heureusement que c’était vendredi soir. J’ai eu le week-end pour me poser. J’ai rien dit aux autres et à ma mère… j’ai minimisé le tout pour ne pas l’inquiéter. Elle a déjà trop de soucis à faire. Par contre j’ai dû aller bosser à la boutique samedi. Enfin, c’est allé. Le pire est le bleu que j’ai sur les côtes. Mais bon ! Lundi en cours. Et basket. J’ai minimisé le truc en disant que j’avais prit une gamelle au basket sur un banc. Ce n’est qu’un entraînement entre les personnes de l’option « sport ». J’enfile mon maillot et discute avec les autres comme-ci tout était normal. Ou presque, alors que j’enlève mon t-shirt une fille rentre dans le vestiaire, voit mon énorme bleu, plus jaunâtre, puis repart illico. Je secoue la tête et finis de me préparer avant de sortir. Comme d’habitude je ballais les gens qui regardent en cherchant William des yeux. Je veux le voir… Rapidement.

Un ballon vole et je l’attrape au vol. J’oublie le reste. Le ballon en mains je m’éclate et me donne à fond. C’est bon, juste le basket et rien d’autre. Je lance, dribble, feinte, marque des paniers. Il peut y avoir des sifflets et des encouragements je ne les entends pas : je joue, j’oublie le reste. Je fais un panier et me suspend un instant au panier avant de me laisser tomber sur le sol en souriant. Je regarde à nouveau le public cherchant avec inquiétude William. Je remonte un instant mon haut pour m’essuyer la figure. J’ai l’impression de voir les yeux de William du côté où j’ai mon bleu. Merde. Je retourne au basket sans plus faire attention. La séance est musclée et je reviens vidé en cours. Je m’installe en classe et mon regard tombe sur le dos de William et toute ma bonne humeur disparaît. J’aimerais le serrer contre moi. Je baisse mon regard sur mes doigts.
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Ven 7 Déc - 17:22


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Teddynours & Billyzouille
J'avais bien remarqué qu'il était arrivé quelque chose à Théodore. Il ne se tient pas du tout de la même manière. Il a dû être blessé... Si ça se trouvait il s'était tabassé. Oh mon dieu. Mais pourquoi ? Lui qui est si gentil ? Une vraie crème... Mais qu'est-ce que j'ai fais ? Je pleurais dans mon atelier comme un con. J'avais peut-être perdu la seule chance que j'avais d'être avec lui. J'avais tout détruit en m'enfuyant comme un connard, en ne lui faisant pas confiance... Elijah entra à ce moment-là. Il arrivait toujours au bon moment ce mec en fait. Il me prit directement dans ces bras et me consola.

On va au match de basket se soir. Je t'y traînerais de force. Tu n'as aucun véto à émettre, aucun refus à donner. Tu viens point. Fit-il en caressant mes cheveux. Je répondis en grognant dans un sanglot. Comment il faisait pour tout comprendre aussi bien ? Télépathie ? Non, il était juste très observateur, puis vu qu'il a compris pour Teddy et moi, c'était pas étonnant qu'il comprenne pourquoi tout de suite... J'étais donc si facile à comprendre ? Un livre si facile à lire ? Sinon c'est assez beau ce que tu peins, tu pourrais peut-être un jour me donner un cour ? Fit-il pour me faire penser à autre chose.

Je lui frappais l'épaule car il dessinait dix fois mieux que moi. Arrête de te foutre de moi, t'es bien meilleur que moi en dessin, je fais des gribouillis à côté de ce que tu peux faire sur une feuille. Fis-je en lui donnant un nouveau coup sur le bras, qu'il me rendit en ébouriffant à nouveau la tignasse et de me sourire pour me faire comprendre que c'est faux. Je te dis à se soir, et cesse de penser. Fit-il avant de partir en fermant la porte.

Je filais rapidement après son départ, pour regarder, de manière cacher l’entraînement que suivait Théodore. J'avais besoin de le regarder. Et sans trop comprendre, le comment du pourquoi, j'étais assis dans les tribunes à dessiner leurs gestes rapides et fluides, ne saisissant que des silhouettes agiles telles des flammes dansantes. Je me levais rapidement avant de voir Théodore s'essuyer le visage avec son t-shirt. Mon visage devint automatiquement blanc et je me sentis presque défaillir en voyant l'énorme bleu immonde qu'il avait aux côtes. Je partis en courant, faisant fracasser les portes du gymnase contre le mur en les ouvrant.

Je courais en cours, les larmes aux yeux. Je m'arrêta rapidement au toilette pour me redonner une contenance que j'avais perdu... Et passa de l'eau sur mon visage. Je me dirigeais ensuite vers mon prochain cour. Un cour que j'ai en commun avec lui et avec l'autre... Je m'assis au troisième rang aux côté d'Elijah qui m'avait gentiment gardé une place. Je vis Théodore rentrer dans la classe et cacha comme une pucelle mon visage derrière mon libre de cour, comme un vrai débile. J'avais complètement été pris au dépourvu.

Elijah passa automatiquement sa main sur mes cheveux, entremêlant ses doigts dans mes mèches sauvageonnes. Je soupirais d'aise me disant que cela me ferait tellement de bien que cela soit Teddy, et regardais Elijah dans les yeux, qui comprit automatiquement et me fit un énorme câlin avant de me lâcher en entendant le prof entrer. Ce soir, on va voir ce stupide match de basket, et tu vas lui parler, crois moi bien que tu ne vas pas rester ainsi longtemps. Me fit-il tout bas. Je fis genre de ne rien entendre, mais il tapota ma cuisse et je lui lança un regard noir. Il se mit à rire doucement avant de regarder à nouveau le tableau et le prof. Comment j'allais faire ce soir ? Pourquoi il tenait tant à ce que je lui parle ? J'étais bien moi dans mon mutisme débile et ma connerie maladive... Même si il avait raison de me forcer, car jamais au grand jamais je ne réussirais de moi même à aller le voir pour qu'on puisse enfin s'expliquer.... Merci Elijah, tu étais un véritable ami pour moi...
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Ven 7 Déc - 18:20
Je vois que William et l’autre se sont beaucoup rapproché… Tant mieux quelque part, même si j’ai l’impression que William est triste peut-être que… C’est son petit ami ? S’il est heureux, je devrais l’être non ? Je ne sais pas… Je me sens horriblement mal. Et pas à cause de la douleur, mais bien parce que cela me grève le cœur de voir un autre homme toucher William alors que je n’ai que le souvenir de ses lèvres sur les miennes. Littérature. Exercice d’écriture. Thème libre. Forme libre. Juste laisser parler ses sentiments et le professeur lira le meilleur devant la classe anonymement. Je fixe ma feuille blanche, un instant William, et je pose ma plume sur ma feuille. Le papier aspire l’encre qui est gorgé de mes pensées de mes sentiments. Je la pose un instant et reprends mon souffle en silence. Je relis ce que j’ai écris.

« Je suis enfermé
Dans le souvenir de notre baisé
Le goût de tes lèvres sur les miennes.
Nos rires complices et nos moments ensembles
Me manquent.
J’ai l’impression de perdre pieds.
La fumée de la cigarette s’est stoppée
La vie autour de moi s’est figée
Je ne ressens plus.
J’attends.
J’attends que mon cœur accepte de se remette à battre,
J’attends que j’ai tout fait foiré
J’attends qu’il accepte que mes rêves sont de cristal
Et qu’ils m’ont glissé des mains.
Je n’ai plus que des étoiles lointaines pour m’éclairer.
J’attends de retrouver mon soleil.
Alors je perds mon souffle
Et je m’oublie.
Je m’oublie pour que le temps reprenne son cours.
Pour accepter que je t’ai blessé.
Accepteras-tu un jour mes excuses ? »


Je relis avec attention, corrige les fautes et le rends en silence à la professeure qui nous donne une petite dizaine de minutes pour tout lire, l’avantage d’être en faible nombre, j’en profite pour aller boire un coup aux toilettes et me masser les côtes qui me font mal. J’avale un cachet antidouleur avant de retourner m’asseoir pour regarder par la fenêtre. La prof claque dans ses mains et décrit plusieurs poèmes, qu’on est tous très doués et qu’elle en est ravie, mais l’un d’eux la plus touchée. Je me mords les joues et fais semblant d’écouter la prof quand elle lit mon poème. Aucune chance que quelqu’un sache que c’est moi : je n’écris jamais comme ça. Jamais. Je ne suis pas doué en littérature. Et effectivement, je crois que personne n’a capté que c’était moi qui avais écrit. Pour Billy. Je me demande si… Non. Il ne le sait pas, c’est impossible. De toute manière je file un peu avant la fin du cours : le match.

Et l’autre face de cul est tout étonné de me voir là. Je lui jette à peine un regard et préfère me focaliser sur ce qu’il va suivre et manger un peu le repas que ma mère m’a préparé. Je respire tranquillement et comme j’ai du temps, j’en profite pour l’appeler et discuter un peu avec elle. Puisque je ne rentre pas : elle en profite pour faire des heures supplémentaires au boulot. Elle est secrétaire dans un journal. Je sais qu’au moins elle ne sera pas seule. Chloé, l’insomniaque de journal passe sa vie là-bas et elle m’assure qu’elle est avec elle. Je lui souhaite une bonne soirée avant de raccrocher et ranger mes affaires. Je m’échauffe avec soin en regardant les tribunes. William ?! Mais qu’est-ce que… Je n’ai pas le temps de penser à ça. Je soupire en levant les yeux au ciel quand j’entends des rires de filles. Foutez-moi la paiiiix ! Moi je veux juste William.

Je me concentre pour le match et évacue toute pensées pour le match. Les joueurs en face sont brutaux et l’un d’eux d’une violente confrontation me fait tomber involontairement au sol sur mon bleu. Il s’arrête aussitôt et s’approche, je dois être livide et je n’ai plus de souffle. Je lui demande de reculer de la main avant de m’asseoir lentement, mes potes s’approchent et j’attrape la main tendue de mon adversaire et de Jackson. Temps mort. Je dois virer mon maillot pour que le coach examine le bleu avec l’infirmier. Je confirme que je peux jouer mais les laisse passer un coup de bombe à froid dessus en grimaçant : je n’aime pas ça. Je réenfile mon maillot et j’entends une fille crier

« Non ! Le remets pas !! »

Va te faire ! Match. Si on gagne c’est de justesse. Vraiment de rien du tout, c’était un excellent match et je remercie les adversaires avant d’aller dans les vestiaires en sifflant et en applaudissant les uns les autres. Je préfère décliner l’idée d’aller boire un coup et je profite surtout d’une douche chaude avant de tourner la tête vers la porte quand celle-ci s’ouvre. Le petit copain de William ? Qui me fait signe de ne pas bouger puis il pousse… William… dans les vestiaires vides. Je reste un peu surpris et j’entends au claquement de la porte qu’il n’a pas l’intention de nous laisser sortir. Je…

« Salut William… Je… merci d’être venu… pour le match… c’est super sympa de ta part… Tu vas bien ? »

Mais je sais pas quoi dire moi ! J’étais pas prêt à faire face à une telle situation ! Hey ! Pitié ! Quelqu’un ? Cette situation est hyper gênante !
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Sam 15 Déc - 2:07


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Teddynours & Billyzouille
Le poème de Théodore m'avait complètement retourné. J'avais dès le deuxième vers que cela venait de lui. Il faudrait être sourd pour ne pas s'en rendre compte. Mon coeur s'était serré. Serré tellement fort qu'il m'en faisait mal et que je peinais à respirer. Elijah me prit la main et me caressa le dos de cette dernière de son pouce et je devais dire qu'il avait réussi à me calmer. Cet homme était bon à marier. Mais moi j'avais déjà mon homme à marier, et je l'avais jeté comme un mal-propre. J'avais honte. J'avais mal. J'avais l'envie de me jeter du haut du plus haut pont de Génosha. Mourir avec ma honte. Mourir avec ma gène. Mourir avec ma peine. Mourir avec ma douleur.

Une fois le cours finit, je sortais avec Elijah qui me prit automatiquement dans ses bras, cachant ainsi les deux chutes du Niagara qui me servaient d'orbes de vue, mes fameux yeux. Bande de traîtres. Il me caressait les cheveux puis le dos, dans un geste tendre d'amitié pure. Je comprenais maintenant que je me faisais complètement des films vis-à-vis d'Elijah. Il était juste le chef de la fanbase Billy-Teddy. Il ne voulait que mon bonheur et c'était Théodore.

Je n'étais pas amoureux de lui, je serais tombé amoureux de toi, tu sais ça ! Fis-je alors en lui souriant pour le remercier de tout ce qu'il faisait. Arrête tes conneries, dans quel univers tu ne tomberais pas amoureux de lui ? Sincèrement. Pue importe, l'univers, le monde ou la réalité, je n'aurais aucune chance William, vous êtes destinés à être ensemble, c'est écrit dans les étoiles! Fit-il en prenant une pose à la Buzz L'éclair qui me fit mourir de rire. Ce pitre me fera dont toujours rire et c'était d'un bien fou.

Puis comme il me l'avait promis, Elijah m'emmena au match. Où je dus supporter toutes ses espèces de greluches qui étaient à fond sur mon mec. M'enfou. J'ai dis mon mec. Car il était mon mien. Mais ferme-là bordel. Espèce de pouffiasse. Lâchais-je un peu trop fort à mon goût, car même la dite « pouffiasse » s'était retourné sur moi. Une fois le match fini je saute dans les bras d'Elijah car l'équipe de mon, enfin, du type que, enfin de Théodore avait gagné.

Il en profitait alors pour me porter sans me laisser aucun moyen de me défendre, à part celui de protester oralement, ce qui n'avait aucun effet sur lui. Il était implacable, je n'étais d'aucun effet contre lui, malgré ma bouille de bébé toute boudante. Il me posait à peine qu'il ouvrit une porte que je ne reconnu pas immédiatement. Celle des vestiaires, puis m'y poussa et ferma la porte en la bloquant. Ah, génial. Le con. J'allais le buter pour ça.

Je me retrouvais en face d'un Dieu, à poil avec juste une serviette en guise de vêtement. SEIGNEUR MAIS POURQUOI MOI ET POUQUOI COMME CA MAINTENANT ! Puis en plus il me regardait, là avec son regard de chien battu... Je devais faire quoi moi... Il se mit à parler ! Non pitié ! Tais-toi... Trop tard, sa douce voix si mélodieuse...

Hey... Théodore... De rien... Enfin c'est Elijah qui m'a trainé ici en me forçant la main... Enfin pas que j'avais pas envie de venir te voir hein... Enfin.... je devrais me taire... Je tremblais comme une feuille littéralement. Je me mis à pleurer et le regarda droit dans les yeux. Non je vais pas bien... Je t'aime bordel et ça fait putain de mal... Pourquoi ça fait mal ? Pourquoi !? Fis-je avant de courir vers lui et de cacher mon visage larmoyant contre son torse nu traverser par de petites perles d'eau venant de la douche qu'il venait de prendre.

Je déteste venir te voir. Je déteste ne pas être avec toi. Je déteste cette vie si je ne peux pas y être avec toi. Je t'aime putain... Et je sais même pas pourquoi pas j'ai agi comme un con en te rejetant... Je t'en supplie pardonne ma connerie, on peut même oublier ce jour-là, je ferais tout... Je peux plus vivre ainsi... Et ton poème... C'était si triste, j'ai cru entendre mes mots via toi... J'ai mal Teddy, tellement mal de ne pas être avec toi... De ne pas être à toi... Et ça y est. Drama queen le retour les gars. Je chialais. J'étais doué pour ça à vrai dire avec mes nerfs en pelote, mes émotions dignes d'une adolescente en pleine règles et de mon satané caractère de Peggy la cochonne là.

Je te laisserais même me faire l'amour ici et maintenant si ça peut changer les choses entre nous... Lâchais-je avant de finalement me mettre à trembler encore plus en comprenant réellement la portance véritable de mes mots. Enfin peut-être pas tout de suite tout de suite... Fis-je pour essayer de rattraper ma boulette.
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Sam 15 Déc - 4:23
William a quand même le chic pour arriver quand je suis à moitié, totalement, à poil, sortant de la douche, avec mon bleu qui s’étale sur mes côtes. Merde ! Merde ! Merde. Et je sais pas quoi lui dire moi en plus ! C’est ma faute si on est là comme deux glandus à pas savoir quoi se dire. Je tiens fermement ma serviette , même si elle est nouée, autour de ma taille sans lâcher William des yeux. Est-ce qu’il se rend compte à quel point c’est dur ? Et en plus il… Non mais te met pas à pleurer… Il m’aime. Il vient de redire qu’il m’aime ? Est-ce qu’on peut me filer un coup dans les côtes pour m’assurer que je me suis pas assommé durant le match ? William s’en charge en se jetant contre mon torse. Je réagis instinctivement et l’enlace en le serrant délicatement contre moi en fermant étroitement les yeux. Je sens les larmes monter et se mettre à leur tour à couleur sur mon visage. Je rouvre les yeux et observe William. Je ne peux pas m’en empêcher, pour le calmer, il est plus que rouge.

« Je veux pas dire… mais les bancs sont supers étroits et pas conforts… Et tu sais que plus tu parles, plus j’ai envie de t’embrasser ? »

J’attrape son visage entre mes mains et essuie ses larmes avec tendresse en le dévorant du regard. Et je viens goûter ses lèvres en fermant les yeux sans le lâcher. Je savoure et déguste ce baiser comme un fou. Je le relâche. On ne va pas rester ici, pas envie qu’un abruti nous surprenne. J’attrape la main de William pour venir l’embrasser à l’intérieur.

« Pour le poème… Je pensais pas qu’elle le lirait devant tout le monde… Tu restes chez moi cette nuit. Et c’est pas négociable. J’ai quelques câlins et quelques baisers qui t’attendent depuis qu’on se connaît. »

Je le lâche avant de me tourner vers mon casier pour finir d’enfiler mes fringues tout en regardant en coin de temps en temps William. J’en profite pour envoyer un message à ma mère en lui disant que je rentre, qu’on a gagné le match et que William reste la nuit à la maison. Sa réponse ne tarde pas et j’explose de rire avant de la montrer à mon copain.

« Yes bravo pour les victoires mon Teddy ! Et vous aurez l’extrême obligeance d’aller dans ta chambre ! Et tu diras à William que s’il m’appelle Belle-maman je lui tanne les fesses. C’est mon prénom et basta ! »

C’est ma mère… Je finis de ranger mes affaires avant d’attraper la main de William pour le tirer vers moi et encore une fois l’embrasser. Je ne vais plus pouvoir m’en passer. Je regarde un instant mon portable puis je souris à William.

« Je vais pouvoir remplacer ton nom par « William mon copain d’amour que j’aime et qui me fait écrire des poèmes. » »

J’en ai assez de le voir pleurer. Je préfère raconter des conneries pour le faire rire. Je le tire par la main pour le guider hors du vestiaire et regarde un peu surpris son pote qui nous regarde, fait un signe de la main et disparaît. OK ? Est-ce qu’il faut que je me note de le remercier ? Aucune idée. On a un bus à prendre pour retourner chez moi. Je me laisse tomber sur une banquette au fond avant de m’installer contre William. Je l’observe avec attention en souriant. Je garde soigneusement sa main dans la mienne. Je plisse légèrement le nez.

« Tu vas me trouver con… mais j’ose pas te dire ce que tu as eu le courage de me dire… Alors que je t’écris des poèmes qu’on lit devant toute la classe… Paye ta logique. Ça doit être parce que je suis blond. »

Je déblatère tout un tas de conneries, mais j’ai l’impression d’être ivre et en même temps la douleur ne fait pas du bien. Je n’ai pas envie qu’il pose de question, je préfère rester contre lui. Je me lève à notre arrêt et toujours lui tenant la main le guide jusqu’à chez moi. Ma mère est pas là, elle bosse encore. Une droguée du travail. J’ouvre et laisse William entrer en premier, j’avoue le mater sans retenu avant de rentrer à mon tour. J’ai envie de lui faire l’amour… Mais est-ce que lui en a envie ? Est-ce qu’il se sent prêt ? Est-ce que… Je secoue la tête. Déjà s’il passe la nuit dans mes bras, ça sera cool…

« Tu veux boire un truc ? Avant de monter. »

Parce que… euh… je sais pas. Pour l’instant j’attrape deux verres propres dont un que je remplis d’eau avant de prendre plus ou moins discrètement un comprimé pour la douleur de mes côtes. Ça ira mieux dans quelques minutes. Dès que je peux, je reprends mon copain, mon mec, mon amour, tout un tas de qualificatifs plus amoureux les un que les autres, dans mes bras pour cacher mon visage dans son cou et respirer son odeur comme-ci j’étais déjà en manque. Je passe ma main dans ses cheveux en le gardant contre moi. Je ne sais plus quoi faire. Je ne veux pas le lâcher, mais lui, qu’est-ce qu’il veut faire ? Je ne sais pas. Pour l’instant je l’ai dans mes bras et je ne le lâcherais pas.
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Lun 28 Jan - 4:36


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Teddynours & Billyzouille
J'étais contre le torse de Théodore, ça y était. Je m'étais confessé. Je lui avais avoué mes sentiments. Je sentais doucement ses mains entourées mon corps de frêle. J'étais complètement au bord d'une crise de nerfs, d'hystérie, ou de panique, ou de je ne sais quoi encore. Puis je remarquais que Théodore me regardait, de ses yeux envahis par les larmes. Puis il lâcha une fameuse phrase. Tellement j'étais envahi par l'émotion, je compris juste que les bancs n'étaient fait pour ce dont j'avais parlé. Et instinctivement j'avais pensé qu'il l'avait déjà fait avec quelqu'un, mais je fus coupé dans mon raisonnement par la suite de sa phrase et par son geste. Ces lèvres n'étaient pas douces. Mais alors vraiment pas douces du tout. Elles étaient gercées au possible, mais cela ne me gênait pas le moins du monde, elles étaient à Teddy. Mon Teddy. Mon petit-ami.

La seule pensée censée que j'eus sur le moment, était pour toutes ses potiches qui espéraient tellement sortir avec le grand et fort Théodore, alors que maintenant, il était à moi. Rien qu'à moi.

Hein ?! Quoi ? Mais je peux pas... Mes frères ?! Ma mère dira jamais oui... J'ai pas le choix... Okay... Fis-je en le regardant se vêtir, matant ouvertement la vue qui m'était offerte. Puis en vrai, c'était à moi donc je pouvais regarder. Non ?

J'en profitais pour envoyer un sms à ma mère pour la prévenir que je reviendrais pas dormir à la maison, en disant que j'allais dormir chez un ami pour un travail. Je reçus une réponse presque immédiate de cette dernière «  Si tu dors chez théodore, enfin, il était temps que vous soyez ensemble, maintenant chérie. Tu as des capotes dans une pochettes vertes dans ton sac. Utilise les. Bonne nuit mon bébé;) ! » J'étais tellement sur le cul que j'en restais bouche bée devant la réponse et en fis même tombé mon téléphone au sol avant de paniquer pour le ramasser espérant qu'il ne soit pas cassé.

Théodore me montra le sms de sa mère et je souris doucement. Sa mère a toujours été un peu spécial avec moi, maintenant je comprenais un peu mieux en fait. Nous étions tous les deux très cons. Je parierais bien que tout le monde le savait à part nous deux en fait...


Mais non. T'as pas intérêt, moi j'avais mis Grand poussin, grand pour la taille, poussin pour les cheveux. Puis ça rendait le tout cute en fait... Fis-je un peu gêné.

Je le suivais contraint et forcé par sa main tenant fermement la mienne. Je souriais à Elijah, le remerciant du regard, mais en même temps je lui faisais une expression contraire, merci, mais j'allais quand même te tuer pour le guet-apens, traître.

Au loin je voyais un troupeau de pouffes à la charge venir vers nous, mais Théodore me trirait jusqu'à l'arrêt du bus et on montait directement. Je jubilais au fond de moi en voyant la réaction des filles, qui semblaient dégoûtées ? Genre dégoûtées que l'homme de leur vie n'est en fait qu'un gay ? Et que ça devait bien les faire ragées ? Ragez bien les filles.

Moi je ne disais rien non plus hein, mais j'étais assez explicite non ? Je venais à te entrainement, je venais à tes matchs, je ne disais bonjour qu'à toi, je n'encourageais que toi... Je te l'avais dit une fois que je ne venais que pour toi, et tu m'avais laissé en plan car je cite « je dois aller avec les gars parce que les filles nous demandent », enfin, je pensais que mon intérêt pour toi était assez évident, en plus tu m'as même vu te dessiner, tu as même vu les croquis, j'ai jamais compris pourquoi tu n faisais la sourde oreille à mes avances qui je pensais être assez claires... Fis-je un petit sourire sur les lèvres en glissant ma main libre dans ses cheveux.

Je me laissais traîner par Théodore, à vrai je n'avais toujours guère le choix en fait, il m'enlevait presque si je puis dire. Je rentrais chez lui, ôtant doucement mon bomber en velours avant de le mettre sur le porte manteau. Je me retournais en souriant.

Le paysage vous convient-il très cher ? Lachais-je tel une lady du 19ième siècle,

Je le regardais avec sa phrase de boire un truc avant de monter et je devins rouge tel une écrevisse ou un homard cuit, je ne savais pas trop quelle nuance était la plus appropriée en fait. Je n'eus pas le temps de répondre qu'il m'enlaçait et me caressait les cheveux. Je nous séparais un peu de force pour aller allumer la radio pour mettre un peu de la musique pour détendre un peu cette espèce de tension louche qui s'était installé entre nous deux depuis les douches...

Touch me, touch me
I want to feel your body
Your heartbeat next to mine
Touch me, touch me now
Jouait la radio, je me retournais violemment vers Théodore en rougissant encore avant de violemment arracher la prise de la radio en mode gêne intense.

Euh... un verre d'eau merci ? Fis-je alors en devant prendre presque ma respiration entre chaque mot tellement j'étais nerveux.
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Lun 28 Jan - 20:47
Je sens le regard de William sur ma peau, sur mon corps, pendant que je me change. Cela me fait sourire sans véritablement me gêner. Je ne suis pas spécialement pudique, puis là il s’agit du regard de mon petit ami. C’est encore différent. C’est plus… intime ? J’aime qu’il me regarde. Il faut dire aussi que l’inverse est vrai. Je hausse un sourcil face à son hésitation. Je crois que je n’ai pas été assez clair : il n’a pas le choix : il viendra avec moi quitte à ce que je le porte comme un sac à patates sur mon épaule. Je le kidnappe tout simplement. Je rassemble mes affaires en souriant comme un idiot. Je suis beaucoup trop heureux, c’est fou. Je ne peux pas ne pas sourire. Je ris à sa remarque et lui embrasse tendrement le nez.

« C’est toi qui es cute. Tu vas pouvoir rajouter un « mon » devant « grand poussin ». Moi ça me plaît bien et toi ? »

Je lui prends la main pour le traîner derrière moi, bien qu’il ne soit pas très résistant. J’esquive les filles : je n’ai pas envie de leur parler ou de les voir : je veux profiter de mon petit copain en tout tranquillité : c’est bien pour ça que je nous installe au fond du bus avant de m’installer contre lui. ET grimace un peu face à tout ce qu’il me raconte. OK… Dit comme ça… Ben c’était évident, je souris gêné de ma propre connerie.

« Faut croire que je suis très très con. Je croyais que tu faisais ça parce que tu étais ami avec moi, puis sur ce coup… cette remarque… j’ai été hyper con. Et les dessins je pensais juste que c’était pour t’entraîner. Ouais, tu peux me taper. Mais je prendrais toutes les poses que tu veux maintenant. »

Je profite de sa caresse dans ses cheveux avant de devoir me lever pour l’amener chez moi. Heureusement ma mère n’est pas encore là. Je détaille William ôter sa veste, j’aimerais aussi qu’il enlève le reste. Je rougis face à sa remarque, paye ta discrétion et fais un petit sourire amusé avant de répliquer trop vite :

« Et la vue que vous aviez dans les vestiaires vous plaisait-elle aussi ? »

Je préfère ne plus rien rajouter et le guider dans la cuisine. Quand il me repousse, il appuie sur mon bleu et j’ai du mal à dissimuler une grimace. La vache : il a de la force mon copain. La musique me fait sursauter, tout comme son geste et je fonce nous servir deux grands verres d’eau fraiche. Je regarde William avant d’exploser de rire : on est maudits et bénits en même temps c’est pas vrai. Je secoue la tête, les yeux brillants avant de tenter de le rassurer rien qu’un peu :

« On ne ferra absolument rien si toi tu le veux pas. Puis… mmh… Ça sera aussi ma toute première fois… »

J’assume d’être puceau ! Hein bon voilà… Puis si ça peut dédramatiser la situation c’est bien aussi. Je bois deux grands verres d’eau à la suite sans le lâcher des yeux. Je meurs d’envie de le faire mais je ne forcerais rien ni personne.
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Mar 12 Fév - 4:59


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Avec ce qu'il venait de me dire je repensais directement à mon entrée fracassante dans les vestiaires une bonne heure avant. Comment dire que cette image de Théodore, le corps recouvert de gouttes d'eau suite à sa douche avec sa taille enroulée d'une serviette, n'était clairement pas la meilleure chose à avoir en tête pour pouvoir rester calme en fait. Et juste d'y repenser, je redevins aussi rouge qu'en direct, et je fus même pris d'un petit tremblement d'excitation assez discret. J'inspirais et expirais assez grossièrement pour reprendre une constance que je n'avais jamais eu devant lui.

La vue était plaisante... oui... Fis-je un peu évasif et pensif.

Je l'écoutais à nouveau parler et je l'avais regardé descendre ces deux verres d'eau, avant de lui prendre le mien des mains et de boire une petit gorgée. Il fallait que je me concentrais un peu. L'entendre dire qu'il respectait le fait que je veuilles rien faire avec lui lors de cette nuit me rassura un peu. Au moins, j'avais de bons instincts en ce qui le concernait. Je souriais doucement devant son aveu. Il n'avait encore rien fait. C'est mignon en fait, de voir qu'il s'était préservé pour la bonne personne...

On verra durant la nuit... Je pense que nous avons besoin d'abords de nous retrouver un peu pour un peu s'y faire... Il y a quelque chose qui me chagrine depuis le match et le vestiaire aussi... Fis-je un peu pensif, avec les sourcils très légèrement froncés.

Je m'avançais vers lui, d'un pas plus ferme que je ne l'aurais souhaité et pensé, je déposais doucement mon verre sur le meuble et posais ma main sur le bord de son haut, et je le soulevais pour le lui enlever d'un air sérieux. Je posais ma main froide sur l'énorme tâche qui ornait le torse de mon nouveau petit-ami. Je renforçais sans le vouloir mon froncement de sourcils.

Qu'est-ce donc ? Fis-je alors un peu fébrile, un ton légèrement déçu faisant trembler ma voix. Il est hors de question que l'on fasse notre première fois, si tu es blessé. J'aurais trop peur de te faire plus mal ou même sans le vouloir de te donner un coup la dessus. Tu es sûrement blessé autre part en plus... Explique moi Théodore. Tu t'es battu ? Je te pensais moins gorille que ça pourtant... Fis-je en serrant son haut entre mes mains, fixant cet immonde bleu sur son torse. Je soufflais doucement, avant de reposer ma main sur son torse, touchant, effleurant du bout du majeur sa peau blanche.

Tu as la peau beaucoup moins douce que ce que je pensais... Monsieur l'homme viril et brutal. Fis-je tout sérieusement pour le mettre un peu mal à l'aise avec une fausse colère avant d'adoucir les traits de mon visage et de lâcher un petit rire.

Je suis sûr que ma peau est bien plus douce que la tienne. Par contre je te jure Théodore, si tu te refais un autre bleu comme ça, je te termine moi-même ! Et ta mère ? Elle est au courant pour ça ? Fis-je alors en esquissant un très léger sourire sur mes lèvres. Continuant de doucement lui caresser le torse, descendant doucement vers ses abdominaux, qui étaient bien plus durs que se que j'avais cru...

Au final, cette musique représente bien le moment... Touch me touch me... I want to feel your body... Your heartbeat next to time.... Comme si la réalité elle même nous poussait à ça... Toi et moi... Fis-je alors pensif...
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Mar 12 Fév - 12:56
Je hochai la tête. Oui on verra, on a le temps. Je fronçai à mon tour les sourcils quand il évoqua que quelque chose le chagrinait. Quoi ? J’avais même pas de suçon dans le cou. Fin j’aurais que les siens de base. Je le regardais un peu surpris me foncer dessus. Je frémis quand il posa sa main sur mon bleu. Ah… il l’avait vu. En même temps j’étais resté par terre pendant le match à cause de ça. Ce n’était pas douloureux plus que ça. Sauf quand on me fonçait dessus, mais ça c’était une autre histoire et je ne voulais pas mentir à William. Sans non plus l’inquiéter. Je soupirais doucement, avant de venir caresser sa joue.

« Je ne me suis pas… vraiment battu. Y avait un homophobe qui est arrivé dans l’équipe de basket qui faisait son kéké, comme quoi il était pas un pédé qu’il était le meilleur que les homosexuelles il leur éclatait la gueule. Puis l’a fait une remarque comme quoi j’étais pas un pédé vu la manière dont je jouais et que je devais lever des filles rien qu’avec mes couilles. Je lui ai dit que j’étais gay et que ses commentaires il pouvait se les garder. Ça lui a pas plus et avec ses potes ils sont venus tenter de me casser la gueule avec des battes. Y a un gars qui est arrivé à temps, c’est pas cassé c’est juste un bleu, dégueulasse, mais juste un bleu quand même. »

Je frémis malgré moi quand il caressa mon torse. Je sentis un petit frisson d’excitation me remonter le long de l’échine. J’allais vraiment finir par devoir m’éclipser. Viril et brutal… quand on sait que je suis du genre bisounours. Ça me fit sourire. Peau douce ? Je ris à sa remarque.

« Ouais, ma mère le sait, mais elle pense que je suis juste tombé dans l’escalier. Pas besoin de l’inquiéter pour ça. Et il a été viré de l’équipe. Peau douce ? On va voir ça. »

À mon tour de glisser mes mains le long de son torse. On allait finir par ne pas dû tout être sage si ça continuait. Mais avait-on vraiment envie que cela s’arrête ? J’avais comme un doute Je glissais mon visage dans son cou pour y laisser une ribambelle de baisers. Je m’arrêtais pour le regarder avec un mince sourire, les mains sagement venues se placer dans son dos, toujours sous son t-shirt. Je ris et posais mon front contre le sien.

« Ouais… Et je crois que je n’ai pas envie que ce moment continu dans un endroit ou quelqu’un pourrait nous interrompre ! »

Sans lui demander son avis, encore, je le soulevai pour le poser délicatement, comme un sac à patates, sur mon épaule. J’entrepris de monter les escaliers, en éteignant en passant la lumière, jusqu’à ma chambre, je le déposais sur le siège du bureau en faisant attention à ne pas l’assommer avec le plafond. Je refermais simplement la porte derrière moi. Et… restai stupide sans savoir quoi faire à part allumer la lumière. OK. Ce que je venais de faire était super… chelou. William allait m’incendier. Mais, ayant un peu mal aux jambes je finis par me laisser tomber sur le lit. Au moins je ne m’assommerais pas en bougeant trop vite. Je notais que j’avais laissé toutes les photos de moi et William… avec d’autres photos des autres autour… mais il était très souvent là. Et même sur quelques photos volés. Dont une où il s’était endormi dans l’herbe du parc. Et merdeeeeee ! C’était pas prévu. Bon… tant pis.
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Sam 9 Mar - 4:49


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Je l'écoutais doucement me répondre. Répondre à mes inquiétudes sur cet énorme bleu immonde sur son torse. Plus il avançait dans son explication, et plus j'avais envie de lui faire un câlin et d'entarter l'espèce de cochon responsable, mais en repensant au fait que les mecs de son équipe étaient des armoires à glaces et moi un tabouret Barbie, j'allais éviter de mourir en continuant de l'écouter. Je le croyais, jamais il ne me mentirait, mais cela n'empêchait que je lui lançais un vieux regard de « pas content ». Hum. Non ce n'était pas juste un bleu. C'était une énorme tâche bleue, violette, et brune-noire en même temps. C'était immonde. Puis quand il parlait de sa mère, mon sang ne fit qu'un tour. Je le fixais d'un regard si noir et si sombre, que je devinais qu'il avait compris le fond de la pensée qui me traversait sur le moment.

Lorsqu'il releva le fait que j'avais émis l'hypothèse que ma peau était plus douce que la sienne, il se mit à tendrement me caresser. Hein?! Fis-je assez surpris avant de lâcher un petit soupire d'aise peu après un petit couinement de surprise. Par la suite, une fois que ses lèvres touchèrent la peau blanchâtre de mon cou, je ne pus retenir le gémissement qui bouscula complètement les frontières de mes lèvres, légèrement sèches dû à mes respirations saccadées par la surprise de son côté entreprenant. Je finis par le fixer dans les yeux lorsqu'il pressa son front contre le mien, souriant légèrement, j'avais énormément chaud, et je devais sûrement être rouge écrevisse. Je cuisais telle un homard plongé dans l'eau bouillante d'une casserole, et ma casserole s'était mon blond, Théodore. Qui lui, avait vraiment l'air d'être chaud comme une casserole.

Pris par surprise, je ne fis que lâcher un vieux soupire lourd en heurtant son épaule et je le laissais me porter telle la Fiona que j'étais pour le moment, et je le laissais être mon Shrek du moment. Une fois posé sur la chaise de son bureau dans sa chambre, et une fois la lumière allumée, je pus remarquer énormément de photos. En assez grandes quantités, et une bonne partie de moi... Et certaines n'étaient pas des photos officielles... Je n'en reconnaissais pas beaucoup... T'es un stalkeur pervers en fait ? Genre je suis la victime de l'épisode esprits criminels et tu es le vilain pervers ? Lâchais-je.

Je restais quelques dizaines de secondes en mode sérieux, pour le déstabiliser. Puis je me mis à rire avant de le regarder. Toi tu faisais des photos et moi je te dessinais, on est quitte pour ça, surtout que certains de mes dessins sont des nus. Fis-je alors avec un petit sourire innocent et un clin d'oeil. Je me levais pour le rejoindre sur le lit avant de retirer complètement mon haut, et de m'étaler de tout mon long sur la couverture. Tu veux bien me masser un peu le dos ? Ou caresser ou ce que tu veux... Je ne vais pas faire le difficile. Fis-je alors avec une voix douce, l'invitant à se détendre un peu.
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Sam 9 Mar - 10:18
Du chaos peut naître beaucoup de choseJ’avais bien l’impression que William avait lui aussi du mal à se retenir et qu’il était ravi de ce que je faisais. Et par tous les dieux ! On aurait pu faire cuire un œuf sur mes joues. Enfin, sur nous joues à tous les deux. C’était… amusant. Souhaitant absolument éviter que ma mère nous surprenne dans une position… mmmh… délicate, je soulevais William pour l’embarquer dans ma chambre et je le déposais délicatement avant de me laisser tomber sur le lit. Et il avait remarqué les photos. J’avais l’impression que cela l’avait vexé… mais il finit par me rassurer. Je ris amusé avant de devenir écarlate. Des nus ?! Mais… Mais ?! QUOI !? Je me redressai avant de faire un sourire un peu de requin.

« Hey les photos étaient pour moi et elles ne sont pas embarrassantes. Et des nus… Maintenant je pourrais poser rien que pour toi. »

Je garantis pas que je serais le meilleur des modèles mais quand même. Mais c’est que… mon William se met torse nu… Mon cerveau se bloqua quand il s’approcha torse nu pour s’allonger près de moi et me demander de le masser ou de le caresser. WHAT ?! Ohla ! J’étais du genre… pas prêt… Du tout ! Et merde ! C’était quoi tout ça ?! Théodore ! On se secoue ! Je pris une profonde inspiration et me redressais pour m’installer derrière lui. OK ! OK ! On respire… Et on se lance.

Je posais mes grandes mains sur son dos pour commencer à le masser. La vache… Comment dire… que cette situation… faisait monter la pression au niveau du bas ventre. Je massais soigneusement William en remerciant je ne sais qui que William était de dos. J’allais finir par aller aux toilettes… J’inspirais profondément en continuant de masser William. C’était agréable de profiter de William. Je lui souris amusé.

« Monsieur est satisfait du massage ? »

J’avoue que pour ma part… je n’en dirais pas non pour en avoir un… Mais ! Je descendis lentement mes mains vers ses hanches avant de les remonter sagement vers sa nuque et ses épaules. On reste sage Théo ! Je mourrais d’envie de plus… mais non ! Je préférais que William donne le feu vert. Puis… j’étais curieux de voir comment il ferait pour prendre des choses en mains. Ou pas d’ailleurs. Mais si on dormait ensemble sans rien faire, cela allait être très compliqué !
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Lun 6 Mai - 5:31


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Je sentis ses grandes paluches se poser sur la peau de mon dos. C'était la première expérience un peu sensuelle entre nous deux, et je devais dire que je n'étais pas serein du tout. Mais alors pas du tout du tout. Je sentais son poids sur mon bassin, ses mains calleuses durcis par ses efforts au basket, je pouvais même ressentir son souffle saccadé, la chaleur intense qu'il dégageait ainsi que son frénétique battement de cœur. Même si je devais délirer, c'était sûrement des ressentit que j'imaginais. En tout cas, pour sûr je sentais très clairement que je ne le laissais vraiment pas indifférent, et en fait si je m'étais jeté sur le lit pour qu'il puisse me masser, c'était parce que je commençais à avoir une légère érection, et je trouvais ultra gênant. Mais maintenant c'est encore pire. Genre méga pire. Si je me levais maintenant... Ce serait la honte et la gêne extrême. J'essayais tant bien que mal de me détendre et de profiter du toucher de Théodore. Profiter de sa force brute mais douce, et de ses énormes mains puissantes mais capable d'appliquer une telle impression de tendresse et d'amour dans un mouvement aussi conventionnel qu'un massage.

J'en suis très satisfait... Fis-je en soupirant d'aise. Vous pouvez insister sur le bas du dos vous le désirez jeune homme. Fis-je alors d'une voix un peu prétentieuse et maniérée. Je cambrais légèrement mon dos, histoire d'être un peu plus à l'aise, au lieu d'être en mode vieille planche de bois. J'étais un peu stressé car le fait de bouger légèrement dans cette position pourrait être pris comme une invitation... Mais j'avais confiance en Teddy, il m'avait bien dit qu'il ne se passerait rien sauf si j'en décidais autrement. Et je n'étais clairement pas sûr de ce que je voulais. Voulais-je perdre ma virginité se soir ? Aussi rapidement ? En tout cas je fantasmais depuis longtemps sur cette chose, ce jour où Théodore arracherait mes vêtements pour me faire sien... On pourrait en écrire des bouquins sur ce fantasme tellement il y avait de variantes... Et en y repensant, il valait bien mieux que cela reste secret au fond de moi, et non pas écrit quelque part ! Mon imagination pouvait très clairement faire office de banque de données pour scénario de film porno gay en fait, cela en était déroutant... Mais maintenant, j'avais le live ! L'imagination n'était plus ma seule issue... J'avais le vrai, là, sur moi, dur comme de la pierre par rapport à ce que je pouvais ressentir.

Théodore ? Je me demandais ? En fait... Je ne sais pas si je veux le faire avec toi maintenant... Enfin j'ai envie oui, très clairement j'ai envie de toi, partout, tout le temps et dans toutes les positions possibles et imaginables pour un couple de garçons, mais je ne sais pas si je suis encore prêt, si nous sommes réellement prêt tous les deux pour cette étape super importante... Nous sommes tous les deux puceaux... Et il y a certains des choses dont on a à parler ensemble avant de réellement envisagé le sexe... Comme les protections, les préliminaires, ou encore si on se sent plus passif ou actif... J'aimerais qu'on partage plus ensemble d'abord avant de se manger l'un l'autre... Même si actuellement mon corps et le tien nous disent clairement autre chose... Fis-je en bougeant, essayant de le pousser pour que l'on soit couché l'un face à l'autre. Je posais ma main sur son torse, et le regardais dans les yeux.

Je t'aime tu sais... Je ne veux pas qu'on brûle notre relation par les deux bouts comme la chandelle de l'expression... On doit savourer chaque moment, se découvrir à notre aise... Évitons de faire comme les mecs de ton équipe et les pouffes hystériques du lycée... Aimons nous avec patience... Je suis sûr que notre première fois sera encore plus merveilleuse que si nous l'avions fait en mode lapin, là maintenant, même si cela reste excessivement tentant. Je m'exposais à lui sentimentalement parlant complètement nu, je venais de lui ouvrir mon cœur complètement. Et s'il avait bien remarqué, je m'exposais aussi physiquement devant lui, même si mon jean était encore sur moi. Ma main glissait lentement le long de son torse. Je me rapprochais de lui, pour lentement déposer mes lèvres dans son cou et y laisser une faible marque. Je n'étais pas encore assez serein que pour réellement me laisser aller, je me blottissais contre lui. Murmurant un autre je t'aime tellement...
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Lun 6 Mai - 19:32
Du chaos peut naître beaucoup de choseJe me concentrais soigneusement sur le message en essayant de chasser soigneusement toutes les images de ma tête. Respire Théodore, essaye d’arrêter de bander. Respire, redescends en pression… Allez ! Il fallait que j’y arrive… Je ne voulais pas brusquer les choses. Je ne le voulais pas brusquer les choses. Il fallait vraiment que je respire à fond pour chasser toutes idées… J’allais finir par craquer… Il fallait vraiment que j’arrive à trouver quelques choses pour me calmer. Sinon ça allait vraiment pas le faire. Je ne voulais pas brusquer les choses. Je me mordis la lèvre en respirant à nouveau à fond. Allez, j’allais y arriver ! Je préférais soigneusement regarder le plafond. Respire, respire…

Je restais surpris quand il me poussa pour qu’on soit couché l’un face à l’autre. Nan bordel William ! Je l’observais avec attention sans rien dire l’écoutant avec soin. Fallait que j’arrête de bander… Je frémis quand sa main caressa mon torse et je soutiens son regard sans frémir. J’aurais aimé qu’il arrête de m’embrasser de me caresser… J’allais finir par exploser… Ce n’était pas possible d’être aussi craquant. Je lui souris et frémis à nouveau en sentant ses lèvres dans mon cou. William… Ne pas craquer, ne pas craquer… Je respirais à fond avant de lui prendre la main et passer la mienne dans ses cheveux.

« On ne va rien faire ce soir. Le match a été éprouvant pour moi… Puis je préfère aussi attendre, qu’on se découvre doucement. On pourra parler de tout ce que tu veux quand tu veux. On a tout notre temps… Maintenant qu’on sait qu’on est ensemble… Par contre excuse-moi… Je vais aller prendre une douche glacée… parce que sinon ça va être hyper gênant pour nous deux. Je t’aime moi aussi. »

Je l’embrassais doucement avec tout l’amour possible avant de me lever pour fuir lâchement dans la salle de bain. Je mis sur gelé avant d’entrer, nu quand même, sous l’eau. Non ce n’était pas du tout agréable, mais au moins, c’était efficace. Je resterais assez longtemps pour achever toute tentative de… Je ressortis et me séchais rapidement avant d’enfiler à nouveau mon caleçon et j’attrapais un bas de pyjama propre et de retourner dans ma chambre. Je me laissais tomber dans le lit et attrapais William pour le serrer contre moi. Te relève pas merci ! Je frottais mon nez à son oreille avant de l’embrasser encore.

« Désolé… C’était pas très… romantique. Mais bon, je le suis pas alors… »

Je lui souris avant de lui embrasser la joue et tirer la couverture sur nous. Je souris à William.

« J’ai le droit de te garder contre moi comme un doudou pour la nuit ? »
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Lun 3 Juin - 1:31


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J'étais occupé de fixer Théodore. Je le dévorais des yeux littéralement. Je comprenais réellement pourquoi toutes ses filles le voulaient, mais il était à moi, et ce depuis longtemps. Juste à moi. Et rien qu'à moi. Je détaillais chaque petites imperfections de son visage, chaque nuance de couleur dans le fond de ces yeux. Il fallait réellement que je me calme, sinon j'allais finir par craquer. J'allais réellement finir par lui arracher le reste de ces fringues et de profiter de ce corps qui je pensais ne m'était pas destiné. Je caressais doucement l'un de ces pectoraux. Profitant pour toucher cette peau ferme et légèrement bronzée. J'étais parcouru par de longs frissons, me déstabilisant complètement. J'en rougissais et écoutais les mots de Teddy. J'étais ravi de me rendre compte que nous étions tout deux à vouloir prendre notre temps. Au moins, je savais que je n'allais pas me sentir coupable de ne pas vouloir coucher avec lui dans l'immédiat. Quand je voyais les filles, qui elles avaient cette espèce de pression sociale, de cette espèce de fascination à perdre sa virginité pour être dans le club du « nous on l'a déjà fait han ». Ce que je trouvais ridicule et puéril à mort... Mais soit, je devais cesser de penser à elles et penser à Théodore et à moi...

Je bugais sur le fait qu'il m'avait dit aller prendre une douche. Il me laissait là en plan. Lui allait pouvoir se calmer, et moi je restais là coucher dans son lit, dans sa chambre, au milieu de ses affaires. Avec une trique, aussi dure que le marteau d'Héphaïstos. Je grognais, littéralement, contre Teddy. Je soupirais avant de finalement m'asseoir. Je n'irais pas le rejoindre ça c'était sûr. Parce qu'aussi non j'allais vite fait perdre mon innocence. Je regardais simplement sa chambre, essayant de ralentir ma respiration, pour éliminer rapidement cette protubérance plus que gênante. Après quelques dizaines de secondes, je me mis à fouiller dans ses livres et ses affaires. Je finis par me focaliser sur les photos de Théodore. J'avais déjà vu qu'une partie étaient de moi, mais je n'avais pas remarqué que c'était aussi important niveau quantité. J'étais en couple avec un stalkeur. C'était effrayant de remarquer que je faisais exactement la même chose avec lui, mais en dessin et croquis de modèle vivant... Je devais avoir quatre ou cinq carnets de 50 pages chacun.. Après bon, j'avais aussi des photos de lui, genre torse nu... Merci les entraînements et les match. J'entendis finalement du bruit venant de la douche, il en sortait, je sautais sur le lit, pour faire genre de rien. Et par le plus grand des bonheurs, mes muscles étaient détendus !

Teddy bear arrivait et m'attrapait pour me câliner. Lorsqu'il frotta son nez à mon oreille, j'ai retenu un gémissement de surprise. Je grognais doucement et me reculais. Tu aurais un pyjama ou un truc du genre pour moi ? Parce que je vais devoir dormir en boxer sans ça... Fis-je alors en souriant doucement. Oui tu auras le droit à me garder contre toi durant la nuit, mais seulement si je ne suis pas en boxer ! Fis-je en souriant fier de mon chantage.
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Lun 3 Juin - 20:14
Du chaos peut naître beaucoup de choseJe ris à sa remarque et me levais en grondant de quitter sa chaleur en lui ébouriffant les cheveux.

« Roh ! J’étais bien contre toi moi ! C’que tu me fais pas faire ! »

Je me traînais jusqu’à mon placard et l’ouvris avant d’attraper le premier bas de pyjama potable et son haut assortis pour le tendre à William. Fallait pas se moquer c’était un pyjama marqué « I’m your super heroes. ». Ma mère et le goût pour les pyjamas… C’était pas vraiment que j’aimais pas… mais bon, ce n’était pas grave, je les portais que le matin. En me redressant trop vite je me cognais avec violence contre les poutres apparentes de ma chambre. Je jurais tout ce que je savais en me frottant le crâne. Putain ! Ça faisait mal ! Je les tendis à William avant de pudiquement me tourner pour continuer de me frotter le crane. La prochaine fois, dans mon futur appartement : je ne coucherais pas sous les combles ! Pour éviter de gêner William, j’enfilais aussi un bas de pyjama. Je me glissais contre William et lui caressais doucement la joue avec un sourire avant de tendre le bras pour éteindre la lumière. Je restais immobile, mes bras autour de lui, à respirer le bonheur. Je lui souris dans l’obscurité.

« Hey, Will. On est quand même sacrément con de pas avoir compris les signes de l’autre, non ? Je te propose un mot d’ordre pour nous deux : la communication. S’il y a un truc qui dérange, une question, une idée ou quoi… On hésite pas et on dit à l’autre. D’acc ? Ça nous évitera de rester planter là comme deux idiots. »

Histoire d’arrêter de perdre du temps et d’assumer notre couple. Je voulais qu’on parle, qu’on communique. C’était la base. Je ne voulais pas de secret entre nous. Sauf pour préparer des surprises, mais ça c’était autre chose. Mais c’était autre chose. Je sentis mes yeux se fermer lentement et je serrais plus fort William contre moi. Je lui soufflais tout doucement à l’oreille :

« Je t’aime William. »

Et mon cerveau débrancha la prise et je m’endormis en serrant mon rêve contre moi.
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