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The day you came to change my life | Yelica
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Jeu 16 Mai - 13:50

Certaines personnes vivent en pensant constamment à l'avenir. Ils pesent chacun de leurs faits et gestes afin de s'assurer que cela ne viendra pas compromettre le futur qui semble s'offrir à eux. Ils tentent de se tracer un chemin tel qu'ils le souhaitent. En soit, si cela fonctionne c'est tant mieux pour eux. Malheureusement il existe une multitude de facteurs qui peuvent entrer en ligne de compte et venir totalement chambouler ce qu'ils auraient prévu. C'est probablement pour cette raison que bon nombre d'autres personnes préfèrent vivre au jour le jour. Voir au quotidien vers ou leurs pas vont les mener sans pour autant avoir la moindre idée de la destination vers laquelle ils se dirigent. Ainsi, si quelque chose devait arriver, ils ne peuvent pas être déçus de la tournure qu'ont pris les événements. Car après tout, ils ne s'attendaient à rien. Un peu comme ceux qui préfèrent toujours voir les choses de la manière la plus négative possible. De cette manière, si cela venait à se produire ainsi ils ne seraient pas choqués voire même préparés à cette éventualité. Alors que si cela devait se passer de la meilleure façon qu'il soit, cela ne pourrait être qu'encore plus beau. A chacun sa philosophie de toute façon. Sa manière de voir la vie et de trouver une raison de se lever tous les matins.

Personnellement, je suis plutôt du genre à me laisser porter par les événements sans me projeter dans l'avenir. Car on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Et surtout, on ne peut jamais prédire à l'avance l'issue d'une mission. Je fais partie de ceux qui vivent pour leur travail et n'ont aucune autre chose dans leur vie. Peut-être que cela peut paraître triste à mourir mais c'est ainsi. Apres tout je n'ai jamais vraiment connu autre chose. J'ai grandi en étant vue et formée comme une espèce d'arme. Je n'avais qu'un seul but: devenir l'espionne parfaite qui exécute les ordres sans discuter et qui ne rate jamais une mission. Au moins on peut dire que c'est plus ou moins chose faite. Il m'arrive de rater des missions, mais après tout la perfection n'existe pas. Enfin, c'est ce que je crois. Pour ne pas changer, je suis une nouvelle fois en mission ce soir. J'ai entendu des rumeurs sur un homme et cela fait maintenant deux jours que je le file en toute discrétion. J'essaie d'en apprendre plus pour le moment. Juste de la reconnaissance, rien de bien compliqué en soit. Quelque chose que meme un enfant serait capable de faire. Observer, analyser, déduire. Tout simplement. Alors je le suis, marchant derrière lui à une bonne dizaine de mètres afin de ne pas me faire repérer. Il est certain que ce n'est pas ce que je préfère faire. Mais cela fait partie de mon travail. De ma vie.

Cependant, alors que je continuais d'avancer dans une foule devenant de plus en plus dense, voilà que je commence à le perdre de vue. Quelques jurons dans ma langue natale s'échappent d'entre mes lèvres, comme souvent, et j'accélère le pas en espérant ne pas avoir fait tout cela pour rien. Vous vous souvenez de ces événements indésirables qui peuvent d'un coup tour chambouler? Et bien c'est exactement ce qui m'est arrivé. Alors que mes pas devenaient de plus en plus rapides, me faufilant entre les passants, une femme semblait faire de même. Non pas qu'elle soit en train de suivre quelqu'un, ou tout du moins je ne pense pas, mais elle essaie de se frayer un chemin le plus vite possible dans tout ce monde. Et la, bien entendu, nous nous sommes percutées de plein fouet. Immédiatement, je me remets sur mes appuis et me mets presque sur mes gardes prête a en découdre. Mais lorsque je vois que mon "adversaire" est une jeune femme et qu'en plus elle est au sol je me détends. Je peste discrètement et sans réfléchir je viens l'aider à se relever. Pourquoi est-ce que je fais ça moi? Ce n'est pas vraiment mon genre. En temps normal j'aurais simplement repris ma route en la laissant se débrouiller seule. Mais pas cette fois. Il avait suffi d'un regard. Que mes yeux se posent sur son visage, partiellement recouvert de mèches de cheveux venues se mettre en pagaille à cause du choc, pour que d'un coup je m'arrête. Pour que je prenne le temps.

« Est-ce que ça va ? Vous ne vous êtes pas fait mal? » dis-je presque avec un soupçon d'inquiétude dans la voix. En fait c'est plus fort que moi. Je vois cette brune devant moi et je ne peux pas me concentrer sur autre chose. Comme s'il n'existait qu'elle en cet instant. Je n'en ai plus rien à faire de cet homme qui doit maintenant être très loin. Tant pis, je le retrouverai bien plus tard. Il n'est pas difficile à trouver. Mais pour le moment, tout ce qui m'importe c'est cette inconnue. Je ne comprends vraiment pas ce qui me pousse à agir de la sorte. Mais c'est tout bonnement plus fort que moi. Je n'ai pas le contrôle sur ce qui est en train de se passer. Je ne réfléchis pas. Pour peut-être la première fois de ma vie.

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Zach Andersen

Zach Andersen
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Codename : Ashes, les cendres. Peut-être une référence aux cœurs qu'il laisse en poussières ?
Pouvoirs : -
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The day you came to change my life | Yelica Fonddr110 / 50 / 5The day you came to change my life | Yelica Fonddr11
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Jeu 16 Mai - 16:43
L'histoire est souvent racontée comme une chronique de bonnes personnes faisant de bonnes choses, mais pour la plupart d'entre nous, la vie n'est pas faite de grands moments mais de petits moments. Et avec chaque petit choix, avec chaque petite décision, nous nous définissons nous même. Sommes-nous honnêtes ? Espérons-nous ? Sommes-nous fiers de nous même ? Ou sommes-nous déçus pas ce que nous sommes devenus ? La vie se passe rarement comme nous l'avions prévue. Des choses inattendues qui nous surprennent avec de nouvelles et excitantes possibilités. Mais tôt ou tard, la réalité vous rattrape. Elle vous rappelle à l’ordre. Vous mets au garde à vous. Devant les faits accomplis et vous rappel à quel point vous êtes seul. Tellement seul. Au départ vous broyez du noir. Vous maudissez le monde entier et refusez les mains tendues. Vous refusez l’aide de votre meilleure amie. Celle de votre adorable voisine. Rien n’est plus important que ce mal qui se propage à l’intérieur de votre poitrine. Lentement. Jour après jour. Avec une virulence sans nom. Puis un beau jour vous décidez de vivre. Car vous n’avez tout simplement pas le choix. Car il le faut. Pour lui. Pour ce petit être qui grandit en vous. Grace à vous. Et enfin vous respirez. Vous vivez. Tout simplement.

Au début rien n’est facile. Il faut prendre un nouveau rythme. Changer vos habitudes. Accepter le fait que le jour de votre accouchement vous serez tout bonnement seule. Il faut assumer. Garder la tête haute. Ne pas pleurer quand dans votre lit, le soir, la place à vos côtés semble si vide. Il faut accepter le regard de vos collègues. Leurs remarques sur au combien ce qui vous est arrivé est désolant. Retrouve cette confiance que vous avez tout bonnement perdu en route. Il faut beaucoup de chose lorsque l’on se retrouve mère célibataire. Puis un jour il est là. Si petit. Si fragile et la seule pensée qui vous vient en tête c’est à quel point vous l’aimez. A quel point vous avez envie de le protéger. A quel point vous avez besoin de lui, autant qu’il a besoin de vous. Malgré la fatigue. Malgré les coups de blues, il n’y a que lui, toujours lui. Ce petit bout de chou. Ce petit bout de vous. Puis une routine se mets rapidement en place. Vous avez la chance d’avoir des proches à vos côtés pour vous aider dans les bons comme dans les mauvais moments. Vous reprenez le travail. Vous vous battez tout simplement.

Elle a eu cette chance Jessica. Elle a eu Grace dans sa vie. Elle a eu Erica à ses côtés. Elle a eu la force, tout simplement, de reprendre le court de sa vie mais parfois celle-ci s’amuse à vous jouer des tours. En effet alors qu’elle tente de reprendre doucement, sa fonction au sein de la section The covent au SHIELD, la belle peine à rester concentrée aujourd’hui. Et pour cause, son téléphone n’arrête pas de sonner durant son entrainement, si bien qu’au bout du sixième appel la brune est obligée de s’excuser auprès de son instructeur et d’aller vérifier si il n’y a pas d’urgence. Alors qu’elle s’éloigne discrètement la belle remarque que les appels viennent tous de Grace. Tout de suite son palpitant s’emballe et elle se mords fortement la lèvre inférieure. Alors qu’elle check ses messages elle se rend compte que sa voisine lui signifie qu’Isaac semble avoir un peu de fièvre et qu’elle l’emmène au médecin. Rien de grave mais il va falloir que Jessica la rejoigne. La belle compose alors le numéro de son amie afin de lui demander si tout va bien. Il semblerait que le petit fasse ses dents. Elle lâche un soupir de soulagement et se décide à quand même quitter l’entrainement afin de passer un peu de temps avec son fils et de le soulager avec des petites papouilles.

Ni une, ni deux la brunette s’élance dans la rue. Le masque de la femme dure tombe dés les portes du bâtiment du SHIELD quittées et la voilà donc qui adopte une démarche rapide afin de rejoindre sa voiture laissée sur un parking au centre dans l’espoir de pouvoir faire quelques courses en fin d’après-midi. Alors qu’elle ne fait pas attention aux personnes alentour un choc vient l’écraser par terre. Légèrement sonnée Jess papillonne des yeux en cherchant la personne responsable de la collision.  L’agent du SHIELD se passe une main sur le visage afin de dégager les mèches de cheveux qui inondes son visage à cause de la collision.  Elle relève la tête vers la voix féminine qui lui demande si tout va bien et son palpitant manque un battement lorsqu’elle l’aperçoit. Lentement ses yeux sondent la silhouette de la blonde qui affiche un air inquiet. Ses joues s’empourprent doucement et elle se relève à son tour. Jessica n’est pas forcément très douée pour aborder les personnes mais elle ne peut pas fuir cette conversation. Elle n’en a pas vraiment envie, en fait c’est tout le contraire aussi bizarre que cela puisse paraitre. Je vais bien, je suis juste légèrement étourdie. J’aurais dû faire plus attention je suis vraiment désolée je… Vous allez bien ? dit-elle à son tour avec inquiétude. Ses yeux verts se plantent dans son regard céruléen durant quelques secondes et la seule pensée qui lui vient à ce moment, c’est qu’ils sont les plus beaux qu’ils lui ai été donné de voir.
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Jeu 16 Mai - 19:29

Le cœur a ses raisons que la raison ignore. C'est bien ce que l'on dit non? Comme beaucoup d'adages, ils semblent être très généralisés et que peu expérimentés au cours d'une vie. Pourtant, s'ils existent ce n'est pas pour rien si? Personne ne s'est levé un jour en se disant "et si je créais une phrase qui sonnerait bien mais n'aurait aucun sens ni aucun fondement? Et que je faisais en sorte que tout le monde l'utilise sans aucune raison?". Certes peut-être que cela a pu se produire l'une ou l'autre fois. Mais dans la majorité des cas c'est à force de constater divers phénomènes que ces expressions ont été créées. Apres tout qui peut se targuer de ne jamais avoir fait quelque chose de totalement opposé à ses habitudes sans même comprendre pour quelle raison est-ce que l'on a fait cela? Il arrive toujours des moments comme ceux ci. Ou l'on se retrouve à agir, comme guidés par une sorte de force incompréhensible, d'une façon qui ne nous ressemble absolument pas. Ainsi va la vie, comme on dit.

J'ai passé toute mon existence à entendre que les sentiments et la bonté sont des choses qui ne font que vous affaiblir. Que de s'attacher à des personnes ne sert qu'à se créer des faiblesses. Apres tout ce n'est pas faux. Je ne sais que trop bien a quel point les proches sont un moyen de pression infernal sur les gens que l'on veut torturer. Menacer quelqu'un d'aimé est une manière de soutirer des informations au plus endurci des hommes. C'est certainement pour cela qu'on m'a dit et répété depuis ma plus tendre enfance que je n'ai pas de famille. Que je ne dois pas me laisser aller à des sentiments inutiles tels que l'amour. Tu es une espionne Yelena. Une arme. Et une arme n'a ni famille ni sentiments. Elle est forte et infaillible. Je suis une espionne. Une arme. Comme on me l'a si bien appris. Peut-être est-ce la raison qui fait que je suis si impliquée dans mon travail. Parce que je n'ai rien d'autre. Pas d'attaches. Si je meurs au cours d'une mission, personne ne sera touché par cela. Perdre un agent c'est comme perdre une clé. C'est embêtant mais remplaçable. On oublie vite ce que l'on a perdu. C'est comme ça. Au début c'était quelque chose que j'avais du mal à comprendre. Mais j'ai fini par me rendre à l'évidence.

Alors pourquoi est-ce que je suis toujours la? Pour quelle raison suis-je en train d'aider cette femme au lieu de poursuivre ma mission comme j'aurais du le faire? Je n'en ai pas la moindre idée. Mais au moment même où mes yeux se sont posés sur elle, une sensation bizarre s'est emparée de moi. Empêchant mes jambes de reprendre leur marche, interdisant à mes yeux de se détacher de son visage. Alors je détaille ce dernier, chacune de ses lignes. Ses traits si fins, ce visage parfaitement encadré par des cheveux châtains semblant d'une douceur inégalable. Ses yeux aussi profonds qu'enivrants. C'est simple, j'ai l'impression que la foule qui nous entourait auparavant a tout bonnement disparu. Je l'aide à se relever, ne pouvant m'empêcher de ressentir de l'inquiétude à son sujet. Et je ne sais pas ce qui est pire. De ne pas comprendre pourquoi je fais tout cela, ou de ressentir quelque chose d'encore inconnu pour moi.

Mon cœur semble accélérer légèrement lorsqu'elle me répond et qu'elle plante son regard dans le miens. Je vois ses joues se teinter de rouge légèrement, et je ne peux m'empêcher de me laisser surprendre par sa beauté. En cet instant, plus rien ne semble compter. Je l'écoute me repondre, me dire qu'elle est un peu étourdie suite au choc. Je l'écoute dire qu'elle est désolée et dire qu'elle aurait du faire plus attention. Puis elle me demande comment je vais. Et je dois avouer que cette question me surprend. C'est peut-être l'une des premières fois que quelqu'un me pose cette question. Que quelqu'un s'inquiète de savoir comment je vais et comment je me sens. C'est étrange parce que je ne sais presque pas quoi lui répondre. J'inspire longuement, me passant une main dans les cheveux tout en réfléchissant à toute vitesse. Je dois avoir l'air d'une idiote. Mais cela me perturbe. Je ne suis pas douée pour les conversations. Pas du tout même. S'il y a bien une chose que l'on peut dire de moi c'est que je suis aussi froide que la banquise. Je ne suis pas sympathique, pas avenante. Difficile à aborder, vulgaire, et j'en passe.

« Ne vous inquiétez pas pour moi, je vais bien. C'est vous qui êtes tombée pas moi... Et pas la peine de vous excuser, je ne regardais pas non plus ou je mettais les pieds alors... Disons que c'est la faute à pas de chance? » dis-je d'une voix presque douce qui me choqua moi-même. Et sans que je ne m'en rende compte, un tout petit sourire presque imperceptible avait étiré le coin de mes lèvres. Je ne comprends décidément pas ce qu'il m'arrive. Je n'arrive toujours pas à détacher mes yeux d'elle. Et sans que je ne puisse comprendre pourquoi, j'ai envie que cette conversation se poursuive. Qu'elle ne disparaisse pas dans la foule aussi vite qu'elle a pu apparaître devant moi. Alors que pourtant je déteste cela d'habitude. Je ne suis pas faite pour cela. Pour tisser des liens avec les autres. Alors... pourquoi est-ce que je ne suis pas capable de couper court à cette conversation pour que nous retournions toutes deux à ce que l'on était en train de faire avant de nous percuter? Peut-être simplement parce que sa beauté m'hypnotise. En réalité j'ai vraiment l'impression que c'est la première fois qu'il m'est donné de voir quelqu'un comme elle. « Je devrais peut-être vous laisser retourner à ce que vous faisiez... mais... Si je vous proposais un café pour me faire pardonner de vous avoir bousculée et fait tomber par terre..? » dis-je assez maladroitement et presque timidement. A ma plus grande surprise... Decidement je ne contrôle absolument rien. C'est comme si j'étais en pilote automatique. Mais je n'ai aucune idée de qui se trouve aux commandes...

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Zach Andersen

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Jeu 16 Mai - 22:31

Il y a des moments dans l'existence où une porte s'ouvre et où votre vie dérape dans la lumière. De rares instants où quelque chose se déverrouille en vous. Vous flottez en apesanteur, vous filez sur une autoroute sans radar. Les choix deviennent limpides, les réponses remplacent les questions, la peur cède la place à l'amour. Il y a des moments où dans votre petite vie les choses à faire ou à suivre deviennent évidentes. Des moment où la réflexion n'est plus une chose à prendre à considération mais un automatisme des plus simple. Il y a des moment où il faut arrêter de penser tout simplement mais croque la vie à pleine dent. Parce qu'il a des moments qui si vous les laisser vous échapper vous fileront entre les doigts à tout jamais. Pour ne pas regretter. Pour ne pas se dire plus tard, beaucoup plus tard, trop tard "Et si ce jour là, au lieu de te regarder froidement t'éloigner et partir à tout jamais, je t'avais simplement couru après pour t'embrasser et te dire que je t'aimais ? Que ce serait-il passé." Une action une simple petite action. Un simple regard peu décidément changer toute une vie, voilà tout.

Jessica n'est pas le genre de femme à croire au destin. Pour tout dire elle a toujours été du genre rationnelle. Organisée. Minutieuse. C'est ce qui a fait d'elle une si bonne espionne. Un si bon élément au sein des troupes de l'organisation du SHIELD. Elle doit avouer ne pas s'en plaindre. Elle n'est pas faite pour les écarts de route, non, certainement pas et pourtant... Il y a une année que ça vie a été chamboulée. Une année qu'un seul petit écart de route est venue la déboussolée pour le reste de sa vie. Elle ne pense bien évidemment pas à son fils, qui elle doit l'avouer, est l'enfant le plus sage, le plus adorable qui lui ai été donnée de côtoyer mais bien de l'erreur fatale d'avoir accorder sa confiance à son connard de père. D'avoir cru que se donner l'autorisation d'aimée était la meilleure des solutions. D'avoir rêvée à une famille. De s’être accrochée à lui et à toutes ses belles paroles. Tout ces "je t'aime" murmuré sur l'oreiller pour finir par vivre une désillusion complète lorsqu'elle lui a annoncée sa grossesse. Pour l'avoir vu s'éloigner sans aucun remord. Pour avoir vécu un tel abandon alors qu'elle s'apprêtait elle, à donner la vie.

Fort heureusement pour elle la jeune femme avait appris à vivre avec cette idée que jamais plus personne n'entrerai dans sa vie, ni dans celle d'Isaac. A quoi bon de toutes façons ? Elle avait des amis et c'était tout ce qu'il lui fallait. Pas besoin de plus pour l'entourer elle et son bébé. Pas besoin de plus pour pouvoir se consacrer à son enfant et à son boulot. Car son boulot reste de toutes évidences une de ses priorités. Seulement parfois les choses ne se déroulent pas comme on le souhaiterai. Parfois ce destin auquel elle ne croit pas décide de se manifester et jouer. De titiller les pauvres êtres humains qu'ils sont afin de placer sur l’échiquier un nouveau pion. Une nouvelle personne à prendre en compte dans son entourage.

Cet individu, il lui tombe dessus, littéralement et tandis qu'elle relève le visage vers ce nouveau chamboulement Jessica ne peut s'empêcher de penser que cette femme a les traits d'un ange. Des yeux bleus. Des courbes à la faire rougir. Des cheveux blonds comme les blés. Tout est réunies pour la faire littéralement craquer alors c'est avec timidité que la brunette s'exprime. Elle n'est pas douée pour ça. Pour tisser des liens. Pour s'attacher aux gens. Du moins elle se l'interdit depuis l'incident de son ex copain. Pourtant lorsque la belle lui tend la main l'agent du SHIELD ne peut s'empêcher de la saisir. C'est fou ce que sa voix est belle. C'est fou ce qu'elle est belle. Elle ne peut plus détacher son regard du sien tandis que dans sa poitrine son palpitant joue la sérénade. Ses joues s'empourprent et elle prie intérieurement pour que la blonde ne remarque pas son trouble. Elle doit ressembler à une adolescente à ce moment là et elle ne veut certainement pas laisser transparaitre cette image d'elle aujourd'hui.

Elle pince les lèvres et se passe à nouveau les doigts dans les cheveux pour tenter d'avoir l'air un minimum présentable. Sa voix douce retentit à nouveau lorsqu'elle lui demande de ne pas 'excuser et Jessica hoche la tête lentement. Pourtant elle se sent terriblement fautive. Elle soupire faiblement en penchant la tête de côté. Elle ne peut pas vraiment l'expliquer mais le monde semble avoir cessé de tourner autour d'elles. C'est probablement très cliché mais complétement véridique. Lorsqu'elle mentionne le fait qu'elle devrait la laisser retourner à ce qu'elle faisait, les pensées de la jeune femme se dirige droit sur son fils. Elle devrait peut-être effectivement la laisser mais la suite de la proposition la fait se stopper nette. Un café ? L'expression timide qu'elle affiche fini de la faire craquer et en sortant son portable Jess vérifie si Grace ne l'a pas à nouveau appeler. Rien. Il semblerait que tout soit régler. Doucement elle se mordille la lèvre inférieure et reporte son attention sur la femme au traits angélique. Et bien je ne dirais pas non à un café je vous avoue... Longue journée, ça me ferait un bien fou. dit-elle en lui accordant un sourire en coin. Pourquoi agit-elle ainsi ? Elle ne le sait pas. Elle ne se l'autoriserai d'ailleurs pas en temps normale mais cette femme... Cette femme ce n'est pas pareil. Alors elle la suit dans un café non loin de là. S’imprègne doucement de l'odeur de caféine qui vient chatouiller ses narines puis s'installe à une table non loin de là. Son regard se pose à nouveau sur sa douce compagnie et elle n'arrive décidément pas à calmer son coeur. Merci pour cette invitation... J'espère que vous n'aviez pas quelque chose d'important de prévu. Je m'en voudrai d'avoir changé vos plans. fini-t-elle en détournant le regard quelques secondes pour finir par le reporter sur elle. Décidément pas moyens de se détacher d'elle, non.
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Ven 17 Mai - 12:12

Des notre plus jeune âge on apprend des leçons qui nous serviront pour plus tard. Parfois on s'en souvient toute notre vie et on y pense chaque instant. Parfois on ne se souvient de ces leçons que lorsque l'on a fait une erreur et que l'on se rend compte que l'on aurait pu l'éviter. L'une des premières choses qu'un parent apprend à son enfant est de se méfier des inconnus. De ne pas leur faire confiance s'ils tentent se les attirer quelque part en leur proposant des friandises ou des cadeaux. Pourtant lorsque l'on grandit, on se rend compte que finalement la plupart des rencontres se font de la sorte. En acceptant la main tendue d'un inconnu. En apportant son aide à quelqu'un sans rien demander en échange. Car après tout, chaque proche que l'on a qui n'est pas issu de notre famille était un étranger à la base. Un inconnu. Alors si l'on devait toujours fuir dans ces cas là et ne jamais prendre de risque, chaque personne serait condamnée à vivre sa vie sans personne.

On dit que les amis sont un peu la famille que l'on a choisi soi-même. C'est certainement vrai. Je dois dire que je ne peux pas vraiment dire si c'est le cas ou non car je n'ai jamais pu l'expérimenter. Je n'ai jamais eu d'amis. Des connaissances ca bien entendu, mais cela s'était toujours arrêté la. Les proches seront tes faiblesses. C'est ce qu'on m'a enseigné depuis mon plus jeune age. De toute façon, en tant qu'espionne, je ne sais que trop bien à quel point cela est facile d'utiliser une famille ou des amis comme moyen de pression sur quelqu'un. Alors afin de ne jamais me retrouver dans une telle situation, j'ai préféré rester seule. Apres tout je n'ai jamais connu autre chose alors cela ne me gene pas plus que cela. Évidemment, il m'est déjà arrivé de me demander ce que cela fait d'avoir des gens qui tiennent à vous. Qui vous aiment. Mais pourtant je n'ai pas sauté le pas. Certaines personnes ne sont pas faites pour ça, de toute évidence. Et j'en fais partie.

Mais sans que je ne sache pourquoi, cette femme qui se trouve face à moi me captive en tous points. Elle est comme un aimant qui me retiendrait près d'elle sans que je ne puisse rien y faire. Je la regarde et je ne peux m'empêcher de vouloir rester là malgré tout. Malgré ma raison qui me hurle de m'en aller sans demander mon reste. Et qui se questionne encore sur les raisons qui m'ont poussée a l'aider en premier lieu. Je détaille son visage en découvrant chaque instant quelque chose d'autre qui ne fait que confirmer ce que je pense. Elle est la plus belle femme qui m'ait été donné de voir. Avant même de me rendre compte de ce que j'allais faire, je lui ai proposé d'aller boire un café. Et lorsque je finis de parler je m'insulte mentalement dans ma langue natale. Quelle idiote. Je suis sûre qu'elle va me trouver bizarre de lui proposer cela et prendre ses jambes à son cou. Cependant je continue de l'observer. Elle regarde son téléphone, peut-être à la recherche d'une excuse quelconque, mais finit par accepter. A ma grande surprise.

Je crois d'ailleurs que cela se voit sur mon visage. Mais bien vite, je reprends le dessus et me racle la gorge en venant me passer une main dans les cheveux. Lorsqu'elle m'offre un sourire, venant illuminer son visage et le rendant encore plus radieux, je ne peux m'empêcher de détourner rapidement le regard. Je suis... genee? Ok la c'est vraiment bizarre. Mais le fait qu'elle ait dit oui me fait vraiment plaisir. Sauf qu'encore une fois je ne comprends pas pourquoi je réagis ainsi. Nous nous mettons donc en marche vers le café le plus proche et l'odeur de ce dernier me fait inspirer longuement. J'adore sentir cela. Je m'installe à la table choisie par la brune qui m'accompagne et je la regarde quelques instants avant de saisir la carte et de regarder ce qui est proposé. Oui c'est clairement un moyen de fuir. Car chaque fois que mes yeux plongent dans les siens j'ai l'impression de m'y perdre. Et de ne plus être capable de faire ou dire quoi que ce soit.

« Ne me remerciez pas, c'est la moindre des choses... Et ne vous inquiétez pas, je peux très bien faire demain ce que j'avais de prévu. Je ne vais pas me plaindre d'être là... » dis-je en relevant finalement les yeux de la carte pour la regarder avec un très léger sourire. Une nouvelle fois presque imperceptible. Mais je repense un instant à ma mission. Moi qui ne me laisse jamais déconcentrer lorsque je suis en filature, il semblerait qu'aujourd'hui soit la première exception que je m'autorise. Mais plus je me laisse porter par l'instant présent, plus je ressens une sorte de bien-être. Et c'est bien la première fois que je ressent ça. Lentement, mon sourire s'étire un peu plus sans que je ne m'en rende compte. En fait, je viens tout simplement de me perdre une nouvelle fois dans ses yeux. C'est la voix de la serveuse qui me tire de mon état de trans, alors qu'elle nous demande ce que nous souhaitons prendre. « Oh euh pour moi ce sera un latte noisette. Et pour vous..? » dis-je en regardant la brune qui est en face de moi sans remarquer que je n'ai toujours pas perdu ce sourire qui ne me caractérise en rien d'habitude.

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Zach Andersen

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Ven 17 Mai - 23:14

Tout le monde dit que le passé est derrière nous et qu'il n'est pas question de retourner vers lui. Que c'est juste un trou noir plein de souvenirs, de souvenirs qu'on ne pourra jamais revivre. Alors pourquoi s'accroche-t-on autant à lui ? Pourquoi toujours y jeter un regard, quoi que l'on fasse, où que l'on soit ? Le passé, comme son nom l'indique, est passé. Il n'est plus là. Plus dans le moment présent. Tout est éphémère, tout passe, tout s'en va... Et quand tout s'abat, c'est plus fort que nous, on aime regarder derrière nous, se rappeler des bonnes choses, des sourires qu'on a laissé. Se rappeler qu'à au moins un moment de notre vie, on a été quelqu'un de bien. Essayer de se persuader que malgré tout, on a été là, que tout ça a compté... Le passé est là pour vous rappeler les bons comme les mauvais moments. Les souvenirs qui ont fait de vous la personne que vous êtes au jour d'aujourd'hui. Les souvenirs qui vous forge tout simplement.

Jessica elle ne préfère pas penser au passé. Il est trop douloureux. Lui rappel un enfer dont elle aimerait se sortir. Lui remémore ses pires démons. Son envie de tout abandonner, elle que l'on reconnait comme une personne si forte d'habitude. Elle ne peut tout bonnement pas redevenir cette Jessica faiblarde. Cette femme qu'elle ne pouvait pas reconnaitre. Cette future mère au fond du trou. Elle ne peut pas. Elle ne peut plus. Elle n'en a plus l'envie... Non. Elle a aujourd'hui un fils à élever. Une vie à reconstruire. Un travail à retrouver. Sa vie est plus que chargée. Les longues journées de flemmardises, les soirées à sortir avec ses amis proches, les folies faites sur un coup de tête. Tout ça c'est fini pour la jolie brunette. C'est son choix, avant d'être une chose imposée par la naissance de son fils. Car pour lui elle ferait tout, absolument tout. Elle veut le rendre heureux. Elle veut le rendre fière. Elle veut lui offrir tout ce dont il aura besoin. Le forger. Le préparer à cette vie qui l'attend. A ce monde dans lequel il va grandir. Elle souhaite le protéger. Faire de cette île un endroit meilleur afin qu'il puisse plus tard se sentir en sécurité. Alors elle s’affaire au travail, elle fait de son mieux pour prendre tout cela possible afin de ne jamais regretter d'avoir baissé les bras.

Alors quand elle percute la jolie blonde, elle a tout d'abord la sensation de faillir à sa tâche. D'avoir vécu se choc comme un rempart entre elle et son objectif mais ça, ça c'est avant qu'elle s'autorise à croiser son regard. Elle ne sait rien d'elle et pourtant. Pourtant elle serait capable de la suivre à travers tout Genosha si elle lui demandait. Elle ne sait pas pourquoi mais c'est ainsi. Platon avait une théorie selon laquelle il existait autrefois des êtres dotés de quatre jambes, quatre bras et deux têtes. Ils étaient parfaitement indépendants, heureux et puissants. Trop puissant au goût de Zeus, qui les a coupés en deux et éparpillés aux quatre coins du monde, si bien que les humains sont maintenant condamnés à rechercher éternellement leur moitié, celle qui partageait jadis leur âme. Elle vient de la comprendre en cette douce après-midi.

Lorsqu'elle lui propose de l'inviter à boire un café, elle n'a pas la moindre hésitation. Check ses messages afin de se donner bonne conscience. Après tout Isaac passe toujours en premier plan, mais voilà bien longtemps qu'elle ne s'est pas autorisée une sortie, ne serait-ce qu'avec une amie. Alors elle la suit et se dirige vers le café le plus proche sans pouvoir effacer ce sourire niais qui étire ses lippes. Elle doit la prendre pour une folle, pourtant elle continue. Elles s’assoient l'une face à l'autre et s'observent. Puis le contact se coupe lorsque que la blonde s’empare de la carte et se cache derrière. Doucement Jess se mordille la lèvre inférieure bien trop déçu de ne pas  pouvoir continuer à admirer ses jolis traits. Elle se sent idiote. Pourquoi donc n'arrive-t-elle pas à agir normalement ? Tout simplement parce qu'elle sait ce qui lui arrive et ça... Ça elle n'en veut pas. Elle ne voulait plus ressentir ça et voilà que ça lui tombe dessus, d'un coup d'un seul.

L'agent du SHIELD se passe doucement les doigts dans les cheveux, penche la tête de côté et ose un nouveau regard timide vers la blonde. Son regard croise à nouveau et une nouvelle fois le temps semble se suspendre entre elles. Ses yeux descendent lentement vers ses lèvres si bien dessinées, qu'elle lui donnerait presque envie de l'embrasser lorsque la serveuse décide d'interrompre ce moment. Elle note la commande de la femme au visage d'ange et se retourne vers elle tout sourire. Je... Un cappuccino pour moi s'il vous plait. bredouille-t-elle doucement. Fort heureusement pour elle les lippes de la jeune femme n'ont pas perdu leur beau sourire lorsqu'elle reporte son attention sur elle. Je m'appelle Jessica et toi ? ose -t-elle afin d'en apprendre plus sur cette superbe inconnue. Elle la trouve belle. Magnifique. Attirante. Et est bientôt à court de qualificatifs afin de décrire sa douce compagnie. Puisque nous sommes destinée à passer un moment ensemble autant en apprendre un peu plus l'une sur l'autre tu ne penses pas ? c'est de toutes évidences plus arrangeant pour Jessica que pour elle mais elle ne peut pas s'empêcher, il faut qu'elle sache qui elle pour ne pas la laisser filer et regretter un acte manqué. Oui Jess le sait au fond d'elle. Cette femme ne deviendra pas n'importe qui à ses yeux. Non, certainement pas.
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Sam 18 Mai - 11:17

On voit souvent des scènes totalement improbables dans les films. En particulier dans les comédies romantiques. Ce genre de scènes tellement cliché qui n'arrive que dans un scénario à l'eau de rose. Deux personnes qui ne se connaissent ni d'Adam ni d'Eve se rencontrent par pur hasard et rien qu'en voyant les regards qu'ils échangent on peut déjà deviner la fin du film. Ils finiront ensemble, pour le meilleur mais jamais le pire parce que leur vie sera parfaite dans le plus beaux des mondes. C'est amusant lorsque l'on se penche un peu sur les types de rencontres qui sont utilisées. Soit ce sont deux personnes qui se détestent car tout les oppose, soit c'est suite à un accident quelconque. Une bousculade, des affaires qui tombent au sol et des doigts qui s'effleurent alors que les deux inconnus tentent de ramasser ce qui est par terre. Et encore bien d'autres, mais toujours du même acabit.

Je n ai jamais vraiment cru a l'amour. Enfin, si. Mais pas pour moi. Je pense qu'il existe des personnes destinées à rencontrer leur âme sœur et à passer l'éternité à leur côté. D'autres par contre ne sont tout bonnement pas faits pour ça. De par leur histoire, leur mode de vie, leur caractère, ou simplement le destin. Personnellement je suis convaincue de faire partie de la seconde catégorie. Je n'ai rien de spécial, je suis complètement nulle dans les relations sociales, j'ai grandi en étant qualifiée uniquement d'arme. Et j'en passe. Alors comment puis-je espérer savoir un jour ce que cela fait de ressentir des sentiments amoureux? Et surtout, cela m'étonnerait que quelqu'un parvienne à tomber amoureux d'une femme comme moi. Physiquement peut-être, mais certainement pas psychologiquement. J'ai mauvais caractère c'est un fait. C'est acté.

Et pourtant me voilà. Je dois dire qu'il ne manquerait qu'une musique douce et légèrement mélancolique pour que la scène que je suis en train de vivre se transforme en scène de rencontre mielleuse d'un film pour ménagère en manque de vie sentimentale. Pourtant je n'arrive pas à faire en sorte de me sortir de la. En temps normal cela ne m'aurait pris qu'une fraction de secondes pour trouver une échappatoire. Mais je sens, dans le fond de mon être, que je ne veux tout simplement pas partir. Cette manière qu'elle a de poser ses yeux sur moi et de me regarder... C'est tout simplement la première fois que je vois ça. C'est la première fois que quelqu'un pose un tel regard sur moi. Semble intéressé d'en savoir plus. De passer plus de temps avec moi. Peut-être que c'est simplement parce qu'elle ne sait pas qui je suis. Ssi je dois être parfaitement honnête et franche, je n'ai pas envie qu'elle le découvre. Car je pense que cela la ferait très certainement prendre ses jambes à son cou. Et c'est la dernière chose que je souhaite la tout de suite.

Il ne m'aura fallu que quelques minutes pour devenir totalement accro à cette manière qu'elle a de me regarder. A la beauté de ses yeux et de son visage. A la douceur de sa voix. La délicatesse de ses gestes. Ce sourire qui étire légèrement ses lèvres et illumine son visage en un instant. Cette femme est tout simplement une sorte de vision angélique. Une oasis providentielle au milieu du désert aride qu'est mon quotidien. Alors je profite de chaque instant qu'il m'est donné de passer avec elle. Je la regarde, gravant son image dans ma mémoire comme si j'avais peur qu'elle ne disparaisse d'un coup. J'aimerais sincèrement que ce moment ne s'arrête jamais. A vrai dire je ne pense même plus à l'importance de la mission que j'étais en train d'effectuer. Pour la première fois de ma vie, je ne suis pas guidée par mon travail et mon devoir. Simplement par une envie puissante et incontrôlable de vivre l'instant présent.

Lorsque la serveuse prend notre commande, je lui réponds rapidement avant de tout de suite reporter mon attention sur la brune qui me fait face. Elle me dit son prénom et mon sourire s'élargit un peu plus, laissant apparaître mes dents cette fois. Je ne remarque même pas qu'elle m'a tutoyée et a vrai dire cela ne me dérange pas. « Moi c'est Yelena. Et je suis d'accord, vas-y demande moi ce que tu veux savoir je t'écoute... » dis-je en glissant mes doigts dans mes cheveux blonds pour les remettre en arrière. Je pose mon coude sur la table et me sert de ma main pour y appuyer mon menton sans perdre Jessica du regard. Peut-être que ma façon de dire les choses a été un peu directe et qu'elle ne s'y attendait pas. Maintenant que j'y repense je me dis que j'aurais pu faire un effort. Mais malheureusement je suis comme ça. Espérons que cela ne la fasse pas fuir.

Attendant sa réponse, je fouille dans la poche de mon pantalon pour sortir de quoi régler la note lorsque la serveuse nous l'apporte en meme temps que nos consommations. « Cette fois c'était pour moi parce qu'après tout c'est moi qui t'ai invitée. Donc si jamais tu veux me renvoyer l'ascenseur je crains que tu ne sois obligée de m'inviter à ton tour une autre fois. » dis-je avec un sourire taquin aux lèvres, regardant la jeune femme avant de reprendre la position que j'avais avant. J'attends toujours sa réponse après tout. Et je ne me suis surtout absolument pas rendue compte de ce que je viens d'insinuer. Disons que quand il s'agit de jouer de mes charmes pour obtenir des informations et soudoyer quelqu'un je sais m'y prendre. Mais quand c'est pour draguer quelqu'un... je ne suis absolument pas douée pour ça. En fait je ne me rends surtout pas compte de quand je le fais. Peut-être parce que je n'ai aucune idée de ce que signifie ce que je ressens depuis que je suis en compagnie de Jessica...

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Zach Andersen

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Sam 18 Mai - 21:41

Tomber amoureux, c'est un état d'intoxication où on est aveugle aux défauts de l'autre et à l'absence d'intérêts communs et de réelle compatibilité. C'est un état idéalisé, chimique, et considéré dans la culture occidentale comme désirable. C'est le mythe de l'enfance, de Cendrillon et du "ils vécurent heureux" alors que la moitié des mariages finissent par un divorce aux Etats-Unis. "Aimer", c'est accepter l'autre comme il est, reconnaître ses défauts et s'engager malgré tout. C'est irrévocable. Aimer est la condition la plus puissante de l'humanité, elle nous rend plus vivants, plus créatifs. C'est la plus intense forme d'être. Aimer c'est une chose qu'elle ne s'autorise plus. Aimer c'est une chose qui lui fait effroyablement peur. Aimer c'est un état auquel elle s'interdit tout simplement de penser. Pourtant elle ne devrait pas. Pourtant aujourd'hui c'est plus fort qu'elle. Elle s'attache, sans le vouloir aux personnes qui l'entoure. Elle accepte, pour la première fois depuis lui une invitation d'une inconnue et au fond est-ce qu'elle s'en veut ? Non. Finalement non.

Ce n'est pas parce qu'une histoire, une période ou une amitié se termine qu'elle n'aura pas valu la peine d'être vécue. Chaque expérience que l'on vit, bonne ou mauvaise, nous renforcera d'une manière ou d'une autre. Ce sont tous ces regards que l'on a croisé, ces sourires dont on se souviendra longtemps, qui définissent quelque part qui l'on est, qui influencent nos choix et la façon dont on veut vivre notre futur. Chaque erreur, chaque chute, aussi haute et douloureuse soit-elle, finira toujours par nous apporter une leçon. Quoi qu'il arrive, ne cédez pas, n'abandonnez pas à la moindre complication, ne baissez pas les bras. Et vous aurez tout gagné le jour où vous vous rendrez compte que les problèmes de la vie quotidienne ne sont rien au final. Que vous pouvez, grâce à une main tendue retrouver le sourire que vous avez perdu depuis des mois. Qu'il vous est autorisé de penser à vous quelque fois. Que la vie est simple et qu'il ne faut pas hésiter à saisir ces instants magiques qu'elle peut vous offrir.

Alors elle sourit la jolie Jessica. Elle n'hésite pas non plus à suivre la magnifique blonde qui lui est littéralement tombée dessus. On dit que les anges tombent du ciel ? Cette femme est fort probablement le sien et lorsqu'elle se rend compte de cette pensée qui plane dans son esprit, la belle rougit à n'en plus pouvoir. Elle a le coeur sur la main Jessica. C'est une femme plutôt froide de premier abord, du moins dans la sphère professionnelle. Mais lorsqu'on creuse un peu sous la carapace on se rend vite compte qu'elle est douce, joviale, à l'écoute des autres et justement, ce jour, elle a envie d'en connaitre un peu plus sur la femme aux cheveux de blés. Doucement elle se mordille la lèvre inférieure en captant son regard. Doux réflexe. Elle sait pertinemment qu'il est impoli de dévisager les inconnus de la sorte mais inconnu, l'est-elle vraiment ? Non. Elle a l'impression que plus les secondes passe, plus quelque chose se créer entre elles. C'est terriblement cliché. D'ailleurs si elle le pouvait elle se foutrait instantanément une claque mentale pour ce sortir de ses rêveries. Mais elle n'a pas envie de cesser de rêver. Du tout.

Alors elle prend la parole. A l'audace de la tutoyer à présent. Faux pas ? Elle le saura bien vite. Après tout elles ont l'air du même âge et puis... Autant l'aborder franchement. L'espionne ne sait absolument pas si elle pourra un jour revoir cette femme. La brune se présente tout en arborant son plus beau sourire. Elle meurt d'envie d'en savoir plus sur elle mais ne précipite pas trop les choses. Lorsque la blonde se présente en prenant une posture qui révèle clairement son intention de se prêter au jeu, la brunette se passe doucement la langue sur les lèvres avec une moue angélique. Yelena tu dis ? C'est un magnifique prénom. C'est... Russe ? dit-elle en prenant le temps de réfléchir un instant. Il est tout clairement indiqué que la belle vient des pays de l'Est mais d'où ? Ça elle n'en a pas la moindre idée. La serveuse ramène leur boisson et les dépose devant elle alors que Yelena lui donne déjà de quoi payer. Sagement Jess ramène la tasse encore fumante vers elle et pose ses mains de part et d'autre de celle-ci afin de profiter de la chaleur qu'elle dégage le temps d'un instant. Elle a toujours aimée cette sensation de bien être l'envahissant dans ce genre de moment.

Ses joues rosissent légèrement de contentement et elle ajoute un peu de sucre à sa boisson. Alors qu'elle s'apprête à touiller le liquide chaud, les paroles de Yelena lui tire un sourire. Alors elle souhaite la revoir. Voilà une nouvelle qui lui tire un nouveau sourire. Elle relève doucement son regard vers la jeune femme avec un trait d'espièglerie. Tu es entrain de me souffler que tu souhaiterai me revoir où je rêve ? dit-elle en riant. Prenant calmement une gorgée de sa boisson Jessica ne cesse d'observer cette inconnue qu'elle découvre un peu plus à chaque seconde. La prochaine fois ce sera pour moi, promis continue-t-elle reposant sa tasse sur la table. Oui, il y aura une prochaine fois. Elle meurt d'envie d'une prochaine fois et si Yelena semble partager son envie, pourquoi se priver ? Tu semblais pressée tout à l'heure, je t'ai fais loupée un rendez-vous peut-être ? s'aventure-t-elle alors. Elle l'a autorisée à lui demander ce qu'elle voulait... Autant vérifier de suite si elle s'apprêtait à rejoindre quelqu'un ou si le hasard fait vraiment bien les choses.
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Dim 19 Mai - 10:49

Soyons francs, je n'ai jamais été du genre très sociable. Et quand je dis jamais, c'est vraiment jamais. En fait, je n'ai tout bonnement pas vu l'intérêt de créer des liens avec des gens au hasard sans but réel ni profond intérêt. Car pour moi, il y a toujours eu un enjeu derrière chacune de mes actions. Peut-être que c'est dû au fait que j'ai grandi en étant formée pour devenir une espionne hors pair. Disons que le KGB ne fait pas forcément partie des plus tendres. J'étais la plus jeune recrue dans la classe où j'avais été mise. Que cela soit un signe ou non, c'était certainement parce que j'étais assez bien partie pour réussir tous leurs tests. Les années qui ont suivi ont montré que c'était tout simplement vrai. Ce n'est pas pour me jeter des fleurs, mais j'étais la meilleure à chaque fois. A un tel point que je me suis bien vite retrouvée à effectuer des vraies missions en tant qu'espionne alors que les autres en étaient encore aux entraînements. Je pense sincèrement que si j'ai réussi à faire tout cela c'est simplement parce que je ne m'autorisais aucune distraction. Je vivais, respirais, pensais et dormais espionnage. Tous les jours. Il n'y avait que ça. Mais je ne me plains pas. C'est ce qui a fait de moi celle que je suis aujourd'hui.

Malgré tout, au fil du temps, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire au fond de moi que j'étais passée à côté de quelque chose. Quelque chose de grand, de beau, d'important. Sans jamais réussir à mettre le doigt dessus. Sans parvenir à mettre des mots sur ce à quoi je pouvais penser. Je sais, c'est bizarre. Mais aujourd'hui j'ai comme l'impression que c'est ça qui me manquait. Ce qui est en train de se passer, depuis que j'ai bousculé cette femme au détour d'une rue. C'était un pur hasard que cela nous arrive, car la probabilité pour que l'on soit sur exactement le même chemin au même moment et sans nous voir est assez basse. Et en temps normal j'aurais vraiment détesté ça. J'aurais pesté, râlé, lâché un paquet de jurons, puis j'aurais repris ma route sans porter la moindre attention à la personne qui m'aurait ralentie dans ma mission. Est-ce que je crois au destin? Pas du tout. Mais alors vraiment pas. Et ça n'a jamais été le cas. Chaque action a une conséquence, et ainsi de suite. C'est tout. Je ne pense vraiment pas qu'il existe une force invisible qui nous pousse à nous retrouver dans telle ou telle situation. Mais là, je n'ai absolument aucune explication à ce qu'il s'est passé.

Pourquoi est-ce que j'ai pris le temps de m'arrêter, de poser mon regard sur elle? Pour quelle raison ai-je décidé de l'aider en lui tendant la main au lieu de reprendre mon chemin? Quand je pense que j'ai totalement laissé ma mission de côté pour elle, cela me fait vraiment bizarre. J'ai l'impression que cela n'est pas moi. Ou tout du moins pas celle que je connais. Peut-être qu'il existe une part de moi que je n'ai jamais eu l'occasion de découvrir. Et que je suis sur le point de rencontrer. Avec un peu de chance, qui sait? Quoi qu'il en soit, je suis maintenant avec elle à cette table, dans un café, alors qu'absolument rien ne me prédestinait à finir dans cet endroit. Et je pense que c'est la même chose pour elle. Parce qu'elle avait l'air aussi pressée que moi de traverser cette foule. Pourtant, tout comme moi, elle a tout abandonné pour accepter mon invitation. Je ne comprends rien, je suis franche. Mais ce n'est pas si dérangeant pour une fois. Moi qui aime toujours tout contrôler, laisser les choses se faire librement me fait étrangement du bien cette fois ci. Alors je me concentre sur celle qui me fait face. Je regarde Jessica, voulant décidément en apprendre plus sur elle.

Ce n'est que lorsqu'elle me fait une remarque sur mon prénom que je sors de mes rêveries et me concentre à nouveau sur ce qui est en train de se passer. « Merci. Et presque, c'est Ukrainien, mais à vrai dire on en trouve beaucoup en Russie aussi alors t'as pas tort. » dis-je avant de me racler la gorge en l'entendant me démasquer avec beaucoup d'amusement. Elle a clairement remarqué que je veux la revoir et le fait qu'elle me le fasse remarquer comme ça me gêne. Beaucoup. Je détourne un instant le regard, passant ma main dans mes cheveux, et prends ensuite une gorgée de mon latte qui ne manque pas de me brûler un peu la langue et la gorge quand je l'avale. Au moins, ça m'a permis de retrouver mes moyens. Je grimace un peu et repose la tasse, essuyant la mousse qui s'était déposée au dessus de ma lèvre pour ne pas avoir l'air trop idiote. Fort heureusement pour moi, le temps de faire ça Jessica avait déjà enchaîné en disant qu'elle était d'accord pour que cela soit elle la prochaine fois. Ouf. Cela veut dire non seulement que je ne viens pas de me prendre une veste mais qu'en plus elle a également envie de me revoir. Et ça, je dois avouer que je trouve que c'est une très bonne nouvelle.

« Oh ne t'en fais pas pour ça. Je devais passer à la banque déposer quelque chose pour le boulot mais j'irai demain. Ce n'est pas si urgent que ça, ce n'est pas comme si je n'allais plus retrouver le chemin! » dis-je avec un petit sourire au coin des lèvres. Ah ce sourire... J'aimerais bien qu'il ne me donne pas l'air d'une parfaite idiote. Moi qui ne souris que très rarement en temps normal, je sens que je risque d'avoir des courbatures à force de me laisser aller. Mais au moins, je suis contente. J'ai immédiatement eu le réflexe d'utiliser mon excuse habituelle, mon alibi, ma couverture. Officiellement, si on me demande, je travaille dans la finance. J'ai une fausse carte d'une entreprise qui n'existe même pas mais les gens n'y voient que du feu. En même temps, il faut dire que je suis plutôt convaincante. Assez pour que personne ne se pose de questions. Quoi qu'il en soit, je reprends ma tasse et bois une nouvelle gorgée en faisant attention de ne pas me brûler une seconde fois. En reposant ma boisson, je ne me rends cette fois pas compte de la petite trace de mousse qui trône fièrement au dessus de ma lèvre. Paie ta tête d'idiote... « Toi aussi t'avais l'air pressée, j'espère que je ne te retiens pas alors que tu avais une urgence. » dis-je en faisant une petite moue presque désolée. Oui, je suis une bonne actrice. Parce que franchement je m'en fiche un peu de sa potentielle urgence. Je suis contente qu'elle soit là avec moi et ça s'arrête là. « Au fait, tu fais quoi dans la vie? » Quoi? Elle m'a posé une question, alors j'enchaîne. C'est elle qui a commencé de toute façon! Et si elle ne veut pas me répondre, elle ne le fera pas. Tout simplement.

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Dim 19 Mai - 14:51

C'est fatiguant d'être toujours celui qui va bien, celui qui sourit, qui fait rire. C'est fatiguant d'être toujours celui qui ose dire les choses, qui se fait détester, qui fait comme si rien ne le touchait. Tu essaies de faire semblant, de ne rien voir, d'être aveugle pour garder une paix superficielle alors que ça te tue à petit feu d'avoir un brin de lucidité. Tu ignores si les autres en ont conscience. Tu pries pour que ce ne soit pas le cas parce que ça te ferait encore plus mal de te dire que tout ceci est basé sur un mensonge. Un putain de mensonge qui te donne envie de vomir un peu plus chaque jour. Tu ravales tes larmes par fierté, tu bâillonnes ton cœur pour qu'il arrête de crier à l'aide et tu mets ton esprit sur off pour éviter de penser. Tu sais bien le faire ça, ne plus penser, ne plus réfléchir. Tu te dis qu'à force tu finiras par devenir indifférent, insensible. Mais c'est que des conneries. Plus les semaines défilent, plus tu ressens les choses vivement. Tu as juste envie de tout foutre en l'air, de partir loin d'ici pour pouvoir enfin respirer parce que ça t'étouffe. Alors tu te mets à courir comme si ta vie en dépendait, pour épuiser ce souffle et en retrouver un second. Un plus léger, libre et sans problème. Tu veux pouvoir flotter comme il y a quelques mois en arrière et te dire que tout ça n'est qu'un mauvais rêve. Mais tu te prends les pieds dans quelque chose et tu tombes tête la première dans cette réalité que tu essaies pourtant de fuir.

C'est le doux résumé de sa vie, de son ressentit. Pourtant aujourd'hui elle se sent quelque peu plus légère. Elle avance malgré les épreuves. Elle apprend à retrouver ce sourire qu'elle pensait perdu. Il y a des gens qui vivent mille fois pire, elle le sait. Il y a des gens qui rencontres des barrières qui leur semblent infranchissables mais qui continue à avancer. A vivre. A respirer. Elle n'est pas différente des autres. Elle n'est pas plus faible qu'eux non plus. Elle panse doucement, mais sûrement les plaie dans son coeur. Elle pense à nouveau à elle, parfois. Elle respire à nouveau. Sort de cette bulle dans laquelle elle se complaisait en se noyant sous la douleur. La dépression, aussi étouffante soit elle. Elle la combattue et la combat toujours. Trop anxieuse la belle Jessica quand il s'agit de mettre les deux pieds dans le plat. Quand il s'agit de plonger dans inconnu. Elle est méfiante. N'accorde sa confiance à trop peu de gens mais aujourd’hui tout semble avoir changé.

Son sourire ne quitte plus ses lèvres et c'est une chose qui ne lui ai pas arrivée depuis longtemps. Fascinée. Elle l'est complétement pas la femme à la beauté divine qui lui fait face. Elle doit dire qu'elle ne s'attendait certainement pas à faire une rencontre de la sorte en sortant de son entrainement. Non. Elle pensait être à cette heure-ci dans la voiture direction la maison de Grace afin de prendre son fils dans ses bras. Quand elle repense à Isaac une pointe d'angoisse se glisse dans son estomac. Bien qu'elle n'ai pas envie de quitter Yelena, elle sait qu'elle s'aventure sur une pente glissante. Oui; elle est clairement entrain de mettre les doigts dans un jeux qui pourrait être dangereux. Elle a beau vouloir la retrouver afin de boire, peut-être, un nouveau café ensemble, Jess sent bien que quelque chose se passe entre elles aussi fou que cela puisse paraitre étant donnée qu'elles viennent à peine de se rencontrer. Mais Isaac. Isaac pourrait la faire fuir si c'était le cas et elle le comprendrait parfaitement. Un bébé ça peut en effrayer plus d'un, qui qu'il en soit le petit restera  toujours sa priorité, c'est évident.

Au fil de la conversation, l'agent du SHIELD en apprend un peu plus sur la jeune femme. Elle est donc ukrainienne. Jessica hoche sagement la tête sans cesser de la quitter du regard. Elle profite de ce moment pour imprimer chacun de ses traits si doux dans sa mémoire de peur de ne plus la revoir même si dorénavant elle sait qu'un nouveau rendez-vous entre elles n'est plus qu'une question de temps. Elle reporte alors une nouvelle fois son cappuccino à ses lèvres et en boit une gorgée. Laissant l'arôme s’imprégner sur ses papilles la belle se détend doucement. Depuis quand n'a-t-elle pas pris un moment comme celui-ci pour elle ? Un an ? Peut-être plus. Elle doit avouer que quelque part ça lui fait du bien de se détacher de sa nouvelle routine et d'avoir un moment aussi simple dans sa journée. La voix de l’ukrainienne résonne à nouveau la sortant de ses pensée et Jessica penche légèrement la de côté en l'écoutant attentivement. La banque ? Tu bosses dans le domaine de la finance ? Ou c'était tout autre chose ? tente-t-elle. A vrai dire elle pourrait très bien ne pas venir de ce domaine et s'occuper de la comptabilité de son entreprise. Toutefois cette information l’interpelle.

La blonde reprend une gorgée de sa boisson chaude avant de continuer sa phrase mais cette fois l'espionne retient un petit rire en apercevant le nuage de lait qui forme une moustache au dessus de sa lèvre. Attend une minute... dit-elle avec un petit rire doux. Se saisissant de sa serviette Jessica se relève et se penche au dessus de la table afin d'essuyer avec délicatesse le latte au dessus de la lèvre de Yelena. Le geste est délicat mais elle se rend compte que c'est peut-être un peu déplacé. Instinct maternelle. Geste empli de tendresse. Son regard se plante doucement dans le sien tandis qu'elle rougi une fois de plus. Le temps se suspend un instant alors qu'elle retient son souffle en espérant ne pas l'avoir gênée. Ses yeux redescende sur ses lippes qui lui font tant envie et elle soupire de manière quasi imperceptible. Je... dit-elle d'une voix faiblarde avant de se rasseoir sur sa chaise. Je travaille pour le gouvernement. Pour le SHIELD. bafouille-t-elle sans détacher ses yeux de ses lèvres pour autant. Déboussolée.
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Dim 19 Mai - 16:50

Quand on y pense, le travail d'espionne et celui d'actrice ne sont pas si différents l'un de l'autre qu'on ne le pense. Dans un cas comme dans l'autre, il faut être capable de jouer un personnage que l'on n'est pas forcément. Il peut avoir des traits de caractère communs, ce qui facilite la chose, mais dans le fond si on sait bien faire son boulot cela ne pose pas non plus de problème d'être totalement quelqu'un d'autre. Il s'agit de se tenir à ce rôle qui nous est attribué sans chercher à réfléchir au pourquoi du comment. Alors on joue chaque instant, sans se poser de questions. On se prend au jeu, jusqu'à ne plus voir aucun mal à être, devant les autres, quelqu'un d'autre que nous-même. Mais n'est-ce pas l'essence même de l'espionnage? Savoir être la plus discrète possible, révéler le moins d'informations possible. Sur soi, sur ce que l'on fait dans la vie, sur ce que l'on sait. Le tout est d'être capable de ne rien divulguer. Que ce soit par les mots ou même par les réactions que l'on peut avoir. Il suffit d'un simple geste ou d'une remarque dérangeante pour parfois se démasquer.

Heureusement pour moi, j'ai suivi un entraînement assez dur et intense pour savoir comment réagir en toute situation. Jamais je n'ai été percée à jour. Aux yeux de tous les organismes ayant besoin d'avoir des informations sur moi, je suis une simple femme travaillant dans la finance et s'accordant de temps en temps quelques séances de mannequinat. Rien de bien spécial. Je me dis parfois que s'ils savaient que je suis en réalité une espionne hors pair qui travaille pour une organisation secrète, certaines personnes ne me croiraient même pas. Il faut avouer qu'on dirait qu'il s'agit d'une mauvaise blague. Et puis de toute façon, ce n'est pas comme si cette information à mon sujet risquait de sortir un jour. On m'a appris à être muette comme une tombe. Et les secrets que je garde sont plus en sécurité avec moi que dans un coffre fort. Car après tout, on peut forcer un coffre. Je le sais d'expérience. Mais moi, personne n'a jamais réussi à me soutirer la moindre information jusqu'à présent. Et ce n'est pas prêt de changer.

Reportant mon attention sur Jessica, je l'écoute me demander si je travaille dans la finance ou quelque chose qui y est lié. Bingo. Même pas besoin de dire quelque chose pour qu'elle marche directement dans la combine. Tant mieux. De toute façon, révéler des informations de ce genre ne ferait que la mettre en danger. Et je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas envie de la mettre dans une telle situation. C'est comme ça. « Oui, je travaille dans la finance. Rien de bien passionnant. Beaucoup de voyages. Et de temps en temps, quand je peux, je fais un peu de mannequinat aussi. » dis-je en toute simplicité. Je joue ce rôle depuis tellement longtemps que j'ai du mal à me souvenir de quand j'ai commencé. Et surtout, j'arriverais presque à m'en convaincre moi-même. Un instant plus tard, à peine ma phrase terminée, je ne peux qu'être surprise par le geste de la brune. Et soyons honnêtes, je suis profondément gênée. Par chance, j'arrive à me contrôler pour ne pas rougir mais je ne sais pas vraiment comment réagir. Alors je me mordille la lèvre avant de me racler la gorge et de la remercier. Quelle honte. Elle vient de m'essuyer la bouche comme à une enfant. Pourtant, malgré tout, je ne peux m'empêcher de trouver ce geste attendrissant. Elle aurait très bien pu faire comme si de rien n'était et me laisser avoir l'air d'une idiote pendant longtemps encore. Mais elle a préféré voler à mon secours.

Lorsqu'elle parle, je remercie le ciel d'être capable de garder mon sang froid à ce point. Et en même temps, je ne peux que me féliciter d'avoir l'intelligence de ne jamais rien dire sur mon travail. Alors comme ça, elle travaille pour le SHIELD? Génial... En toute ironie bien sûr. Je réprime un soupir en me mordant les lèvres. Si elle savait pour moi. Si elle savait que je suis une espionne d'Hydra, je pense qu'elle sauterait par dessus la table pour essayer de me menotter et de me traîner devant leur justice. Enfin, elle n'a pas été très précise. Je ne sais pas s'il s'agit d'un agent de terrain ou d'une simple secrétaire. Tout est possible après tout. Mais à la voir, je sais qu'elle n'a pas menti en disant cela. J'arrive plutôt bien à voir lorsque les gens mentent. L'habitude certainement. Je me passe une main dans les cheveux, buvant quelques gorgées de mon latte qui a refroidi en faisant attention de ne pas me foutre la honte une nouvelle fois. « Oh, tu dois avoir une vie pleine de rebondissements. Et ton mari est d'accord avec ça? Enfin, ou ton petit ami. J'imagine que tu dois avoir quelqu'un dans ta vie. Une femme comme toi... » dis-je avant de laisser ma phrase en suspens. D'accord, peut-être que là c'est clairement une question qui n'a rien d'anodin.

J'ai envie de savoir si elle est prise. Parce que chaque instant qui passe me fait prendre conscience qu'elle me plait. Alors autant savoir tout de suite si j'ai ma chance ou non avec elle. Peut-être que finalement le destin existe. Peut-être que c'est lui qui l'a mise sur mon chemin. Qui a fait en sorte que nous nous rencontrions. Pour me prouver que je ne suis pas incapable de ressentir quelque chose. Que je ne suis pas qu'une arme que l'on brandit lorsque l'on en a envie. Qu'il serait peut-être possible, un jour, que quelqu'un voit quelque chose de bien en moi. Puisse ressentir quelque chose à mon égard. Allez savoir. « Enfin, si ce n'est pas indiscret. Désolée, je suis assez curieuse... » finis-je par lâcher tout en jouant avec mes cheveux du bout des doigts, mon regard toujours posé sur elle. Pourtant, je n'ai pas remarqué l'insistance avec laquelle elle fixe mes lèvres depuis tout à l'heure. Pour l'instant en tout cas.

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Zach Andersen

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Lun 20 Mai - 22:37

Etre fort, c'est rayonner de bonheur quand on est malheureux. C'est essayer de pardonner à quelqu'un qui ne mérite pas le pardon. C'est donner sans retour. C'est rester calme en plein désespoir. C'est être joyeux quand on ne l'est pas. C'est sourire quand on a envie de pleurer. C'est faire rire quand on a le cœur en morceaux. C'est se taire quand l'idéal serait de crier à tous son angoisse. C'est consoler quand on a besoin d'être consolé soi-même. Être fort c'est affronté. C'est surmonter les épreuves que l'on met sur notre chemin. C'est penser verre à moitié plein, plutôt que verre à moitié vide. Être fort c'est des milliers, voir des millions de petites choses aussi simple que ça. C'est offrir un sourire. C'est tendre une main à une personne qui se pensait plus bas que terre. Être fort c'est apprendre à vivre malgré tout. C'est continuer à avancer malgré les barrages. Être fort c'est tout et c'est rien à la fois. Être fort c'est oser tout simplement.

Elle n'est pas du genre à aborder les autres Jessica. Elle préfère les fuir afin d'éviter les problèmes. C'est plus simple ainsi. Elle le voit dans son boulot de tous les jours. Les problèmes ne viennent pas seuls. Ils sont systématiquement causé par quelque chose ou quelqu'un. Moins vous avez de personne dans votre vie mieux vous vous porterez donc. Ce n'est pas vraiment pour la déranger d'ailleurs. Elle n'a pas forcément l'envie de se sociabiliser. Du moins c'est ce qu'elle pensait jusqu'à aujourd'hui car de toutes évidences il ne lui en a pas fallu beaucoup pour suivre la douce Yelena dans ce café. Juste un petit regard. Un sourire infime. Une invitation et voilà que l'agent du SHIELD se tient prête à la suivre à l'autre bout du monde. Oui, elle ne s'y attendait pas du tout. C'est même bizarre quand on y pense. Cette rencontre in fortuite. Ce sentiment qui la pousse à la suivre. Cette attirance qu'elle ne peut réprouver. Elle ne l'explique pas mais est-ce une chose qui nécessite d'être expliquée au final ? Elle ne le pense pas.

Alors elle se noir dans ses paroles. Sourit même bêtement lorsque la blonde s'adresse à elle. Se surprend à avoir des gestes plus que tendres à son égard et elle ne peut une fois de plus le maitriser. Ses yeux. Ses lèvres. Ses traits. Tout l'attire chez cette inconnu. Cela pourrait l'effrayer, pourtant elle rêve de plus. Elle ne veut déjà plus la quitter alors qu'elle sait pertinemment que l’heure tourne pour elle et bientôt elle devra retourner auprès de son bébé. C'est ainsi mais la promesse de l'inviter à boire une nouvelle fois un café n'est pas perdue, non. Au contraire elle est bien ancrée à son esprit et cela lui met inexplicablement du baume au cœur. Alors elle se surprend à rêvasser le temps d'un instant. Pour tout dire, elle n'arrive pas à quitter ses lèvres des yeux depuis que la brune s'est permise de venir lui essuyer la bouche. Le geste était probablement gênant, elle en est consciente mais elle est bien contente de l'avoir fait, juste pour la proximité que ça lui a offert durant quelques secondes.

Alors que les nouvelles questions fusent Jessica secoue doucement la tête afin de reprendre ses esprits. Elle pince doucement les lèvres et revient porter sa tasse à celle-ci afin de continuer à boire du café tranquillement. Son mari ? Ah. Peut-être a-t-elle l'air d'une femme bien sur elle mais niveau sentimentale c'est le désert complet en ce moment. Depuis que le père d'Isaac l'a abandonnée la belle n'a pas cherchée à se recaser. En un an Jessica n'a fait que passer ses journées à se consacrer à son fils et à son boulot. Les deux choses les plus importantes à ses yeux. Pourquoi aurait-elle voulu faire entrer quelqu'un dans sa vie si c'était pour se faire piétiner le coeur de la sorte ? Non très peu pour elle. Elle était bien mieux seule et son fils aussi. Ils n'avaient besoin de personne.

Doucement elle pose sa tasse sur la table et d'un geste de main balaye le vent. Non non ce n'est pas indiscret ne t'inquiète pas. Puis nous sommes là pour discuter n'est-ce pas ?dit-elle en souriant. Passant à nouveau sa main dans ses cheveux. Elle soupire doucement et plante à nouveau le regard dans ses yeux océans. Sa manière de jouer anxieusement avec ses cheveux la fait craquer et doucement elle s'humecte les lèvres avant de reprendre: Je ne suis pas mariée. Je n'ai pas non plus de petit copain alors tu vois... Personne à l'horizon. J'ai beaucoup de choses auxquels pensées à vrai dire je ... J'ai un petit garçon. Il s'appel Isaac et son père nous a laissés. Enfin m'a laissé lorsqu'il a apprit que j'étais enceinte alors...  Ma vie est pleines de rebondissements oui mais pas ceux auxquels tu t'attendais je suppose... elle baisse la tête en rougissant. Elle se confie peut-être un peu trop facilement et ça ne l'étonnerait pas qu'elle ai grillé ses chances avec la belle blonde en faisant cette révélation mais Isaac est tout pour elle alors autant jouer cartes sur table des le début. Rien n'est encore fait. Yelena lui plait certes mais peut-être qu'elle se fait tout simplement des idées. Je... Je ne sais pas trop pourquoi je te parle de ça... continue-t-elle en faisant anxieusement tournée sa tasse entre ses mains le rouge aux joues. C'est bête de se faire autant d'idée sur une personne. Elle soupire à nouveau et prend une nouvelle gorgée de sa boisson. Il est trop tard pour reculer de toutes façons. Ses yeux se dirige à nouveau vers ces lèvres qu'elle aimerait gouter puis se détourne instantanément. Elle ne doit pas s'autoriser à trop rêver, après tout ce n'est qu'un café, pas un rendez-vous.
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Mar 21 Mai - 10:47

Quand j'y pense, je me rends compte qu'en réalité je ne connais des sentiments humains que ce que j'ai pu lire et interpréter dans les différents ouvrages que j'ai pu consulter pendant mon temps libre. Je les ai vus se jouer devant moi au travers des différentes personnes que j'ai pu croiser. Parfois simplement au détour d'une rue, deux personnes qui se tiennent la main et s'offrent tour à tour regards et sourires amoureux. D'autres fois encore, en torturant quelqu'un et me servant sans peine de l'amour d'un père envers sa famille pour obtenir les informations recherchées. Il y a aussi ces groupes d'amis qui se promènent à la sortie des bars et des centres de loisir en riant à gorge déployée tout simplement parce qu'ils sont contents d'être là et qu'ils passent une bonne soirée. Il y a ce frère et sa sœur qui se chamaillent au parc pour accéder le premier à l'aire de jeu mais qui se viennent tout de suite en aide si l'un d'entre eux se fait mal. Finalement, ce sont peut-être toutes ces petites choses qui rendent le monde un peu plus beau qu'il ne l'est en réalité. Qui permettent aux gens de voir les choses sous un autre angle, avec positivité. Parce qu'ils se disent que meme s'ils perdent tout le reste, ils parviendront à garder la tête haute grâce à l'aide et à l'amour de ceux qui les entourent.

Et moi je suis là, fantôme solitaire au milieu de tous ces énergumènes qui vivent leur vie sans se poser de questions. Sans se demander ce qui peut bien se tramer dans les coulisses du monde. C'est peut-être mieux ainsi. Mais plus je passe de temps à les observer, plus je me surprends à les envier de temps en temps. Etre capable d'aimer et d'être aimé en retour. C'est que chose de beau et pourtant de si naturel. Comme si l'être humain était fait pour cela. En un sens, c'est le cas, puisqu'il faut bien permettre la pérennisation de l'espèce. Pourtant j'ai l'impression qu'avec le temps, certaines personnes ont été privées de ce droit fondamental. Et j'ai toujours pensé en faire partie. Peut-être que cela n'est qu'une punition pour être celle que je suis. Une femme sans-coeur, n'hésitant pas à faire le mal autour d'elle pour arriver à ses fins. Insensible, froide, distante, et j'en passe. Pour mon métier ce sont des qualités en général. Mais pour la vie de tous les jours... c'est tout une autre histoire.

Il semblerait pourtant que le sort ait décidé de me jouer un tour aujourd'hui. De me prouver que je n'ai pas raison de penser comme je le fais depuis aussi longtemps que je m'en souvienne. Il a mis Jessica sur mon chemin, nous a fait nous percuter pour que l'on se remarque. Que l'on se voit. Et qu'en un seul instant il ne soit plus possible pour nous de nous quitter. En tout cas c'est l'impression que j'ai. Car ne serait-ce que l'idée de devoir la laisser la et ne jamais plus la revoir me débecte. Me donnerait presque la nausée. C'est extrêmement bizarre de ressentir une telle chose pour moi. Et c'est totalement inédit en plus. Moi qui avais toujours fait en sorte de me marteler en-tête le fait que j'étais mieux seule. Que je ne voulais pas connaitre ce qui fait sourire chaque personne en se levant le matin. Ce qui met du baume au cœur a peine les pensées divaguent dans cette direction. Non, je ne le voulais pas. Car cela aurait pu me rendre faible. Mais depuis que je suis en compagnie de cette magnifique brune, j'ai l'impression que tout est possible. Que je suis enfin entière. Ou tout du moins que je pourrais l'être avec elle. Etre une véritable personne et plus uniquement l'arme qu'on m'a appris à être.

Évidemment que j'ai fini par remarquer qu'elle n'arrête pas de regarder mes lèvres depuis avant. Si je devais me référer aux livres que j'ai pu lire par le passé cela serait le moment opportun pour me lever et sceller un baiser sur ses lippes. Mais comment dire..? Je ne suis pas vraiment douée pour cela. Je n'ai jamais fait ça, draguer quelqu'un, essayer de lui plaire, etc. Alors préférant éviter de me prendre une veste, je m'abstiens. Je l'écoute me répondre, disant qu'elle n'a ni mari ni petit ami. Qu'elle a été abandonnée par son ex alors qu'elle était enceinte de son fils. Oh. Elle est donc maman. C'est certainement ce qui devait la faire courir si vite. Et en pensant à cela, je me mets un peu à culpabiliser. Ce n'est pas mon genre, mais je me dis que peut-être n'a-t-elle pas besoin de son cote que quelqu'un entre dans sa vie. Pourtant tout son comportement prete à penser le contraire. Je voudrais dire ou faire quelque chose mais je n'ai même pas le temps de trouver une idée que je la vois immédiatement regretter ses paroles. Se livrer comme ça, c'est vrai que c'est assez perturbant. Mais elle avait peut-être simplement besoin d'en parler à quelqu'un. Je la regarde donc baisser le regard et boire quelques gorgées avant de jouer nerveusement avec sa tasse entre ses mains. Inspirant un coup, je viens délicatement poser l'une de mes mains sur la sienne pour attirer son attention et essayer de la rassurer.

« Ce mec est une merde. C'est dit. Et même si on ne se connait pas encore vraiment, t'as l'air de quelqu'un de bien. Tu dois être une maman géniale. » dis-je avec un sourire rassurant aux lèvres alors que je ponctue la fin de ma phrase par un petit clin d'oeil. Ce que je dis, je le pense. Elle doit certainement être une meilleure personne que moi. Et en même temps je me dis que cela ne doit pas être très dur non plus. Une rapide gorgée de mon latte et je reprends la parole sans pour autant retirer ma main de sur la sienne, n'y pensant même plus. « Tu as d'autres questions que tu voudrais me poser? Je suis pas très douée pour parler de moi en général... » soufflais-je tout en reposant ma tasse. Ce n'est pas un mensonge ça, absolument pas. Je ne sais pas par quoi commencer parce que je ne dis jamais rien sur moi sauf lorsque j'y suis obligée. Et encore. Sauf que la j'ai envie de lui dire des choses. Meme si je m'abstiendrai de lui dire toute la vérité... ce serait une trop mauvaise idée et l'assurance de ne jamais la revoir en prime.

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Mar 21 Mai - 17:57

Souvent les gens confondent le désir et l'amour. Ils se sont fourvoyés dans des histoires inutiles, ont dilué leur identité, leurs valeurs dans de stupides aventures ou dans des idées trompeuses. Ils se sont perdus et, par là même, ont corrompu cette capacité d'entendre leur âme, de distinguer l'image de leur double. Dès lors, ils se trompent de vie, de route et de personne. Ils rencontrent un homme, une femme et, pour toutes sortes de mauvaises raisons, pensent qu'il s'agit de l'être qui leur était destiné. Pour des raisons esthétiques : il est si beau, elle est si belle. Ou sociales : ça se fait, je dois me marier, former un couple, je veux faire comme les autres. Pragmatiques, même : ce sera plus facile à deux. Commerciales également : notre société présente l'amour comme un produit de consommation. Souvent, pour toutes ces raisons à la fois et d'autres encore. Et, dès le lendemain de leur première nuit, ils commencent à s'évaluer. Ah, elle a fait ça, ce n'est pas bien, un point en moins. Tiens, il ne m'a pas dit ce que j'attendais, encore un point en moins. Ils deviennent peu à peu comptables de leur relation, et quand ils font le bilan, celui-ci est déficitaire. Ce qui devait être harmonie devient désaccord, se transforme en querelles et va jusqu'à la désunion. Alors, ils ferment boutique. L'amour, elle le sait, c'est autre chose. C'est une complémentarité qui se révèle immédiatement ou avec le temps. Et on s'émerveille de ce que l'autre soit différent de nous et de ce que cette différence nous apporte, nous transforme, nous rende meilleur.

Dans le cas de Jessica ; à cet instant précis ; la complémentarité est immédiate. A dire vrai, même si elle a eu nombre d’histoires d’amour, elles ne sont en rien comparable à ce besoin irrépétible de reste en compagnie de Yelena. Pourtant elle en a des raisons de fuir. Tout d’abord elle ne connait pas la blonde qui lui fait face et pourtant elle s’attache un peu plus à elle à chaque seconde qui passe. C’est une sensation particulière elle doit l’avouer, mais pas désagréable pour autant. Un peu d’attachement ne tue personne… Ou peut-être bien que si… Justement, ça tue. Elle le voit constamment dans son boulot. L’attachement tue. Ce n’est pas la raison qui fait qu’elle en ai peur pourtant. Non, la vraie raison c’est que la plaie que son ex a ouvert dans son cœur n’est pas tout à fait fermée, voilà tout. La seconde raison est tout simplement que cela lui parait incroyable de pouvoir ressentir cela pour une inconnue. Ce n’est pas dans ses habitudes et le simple fait que la brunette n’arrive pas à se détacher de son visage, de ses yeux, de ses lèvres… Ce n’est tout bonnement pas normal. Seulement elle ne peut le nier. Cette femme l’attire énormément.

Elle se confie alors, avec trop facilité. Comment pourrait-on lui en vouloir ? Elle ne parle pas souvent de sa vie aux gens et puis, elle le sait, il vaut mieux être transparente sur ça. Un bébé ce n’est pas rien et si soudainement, la blonde prend ses jambes à son cou, alors Jessica sera fixée. Elle a besoin de savoir si la belle aux cheveux de blés accepterai Isaac avant d’oser espérer plus qu’un café. C’est plus que justifié d’ailleurs. Alors pourquoi est-ce que cela lui fait aussi peur ? Elle perd la raison, totalement. Baisse la tête afin de cacher sa nervosité. Pince les lèvres en ordonnant mentalement à son palpitant de se calmer. Ferme les yeux et inspire longuement, jusqu’à ce que sa main se pose sur la sienne. Sa respiration se coupe tandis que les paroles de la belle résonnent à ses oreilles. Lentement, Jess relève le visage vers son interlocutrice les eux brillants. Elle mentirai si elle disait ne pas être touchées par ses mots. Je fais ce que je peux pour l’être mais tu as raison, c’est un con. Merci Yelena… souffle-t-elle la voix légèrement tremblante. Elle relève alors les yeux vers la blonde.

Sa main reste sur la sienne alors qu’elle porte sa tasse à ses lippes afin de prendre une gorgée de son latte. Cette fois pas de petite moustache pour orner son visage. Un fin sourire étire alors sa bouche tandis que Yelena continue sur sa lancée en lui demandant ce qu’elle souhaite savoir sur elle et la jeune femme a bien envie de lui répondre qu’elle souhaite tout savoir. Caressant inconsciemment du pouce la main de la blonde Jessica réfléchi à vive allure. Et toi ? Tu as quelqu’un dans ta vie ? lâche-t-elle simplement. Cette question est légitime… Non ? En réalité ce qu’elle veut savoir c’est si l’ukrainienne est vraiment disponible ou si elle agit avec elle de cette façon juste car c’est sa façon d’être. Se mordillant doucement la lèvre inférieure Jessica attend le cœur battant à la chamade. Elle se trouve complétement idiote d’entrer ainsi dans la vie de cette femme mais c’est plus fort qu’elle. Elle veut savoir, elle veut la revoir alors elle lâche de but en blanc sans même attendre sa réponse : Est-ce que tu voudrais diner avec moi ?... Enfin je veux dire à la place d’un café, je peux t’inviter à diner ? Elle bafouille alors que ses joues deviennent pivoines. Pourquoi pas hein ?

Leur destin est déjà lié alors pourquoi ne pas tenter sa chance ? Elle ne sait pas très bien où elle va. Elle n’a jamais été douée pour la drague et ne pensait pas devoir la pratiquer à nouveau un jour. Une chose est sûre, c’est une piètre charmeuse. Elle essaie de tout son être et c’est toujours aussi compliqué mais pour Yelena, elle tente. Qu’elle la repousse ou non, elle n’aura aucuns regrets une fois les portes de ce café franchies. Sa main toujours dans la sienne, elle ne la quitte pas du regard. Se plongeant ainsi un peu plus dans le bleu de ses yeux jusqu’à s’y noyer et qu’elle belle façon de se perdre…

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Mer 22 Mai - 11:00

On dit que bien souvent les enfants copient tout ce qu'ils voient leurs parents faire. Ils répètent ce qu'ils entendent, imitent les actions de ceux qui les côtoient au quotidien et les font grandir. Ainsi il n'est pas rare qu'un enfant qui soit né dans une famille très pieuse et très distinguée se montre par la suite digne d'un tel héritage comportemental. Un enfant ayant grandi dans un contexte plus particulier voyant par exemple son père faire preuve de violence envers sa mère sera plus enclin à reproduire ces gestes sur sa future compagne. Il y a bien entendu de nombreux cas qui ne sont pas conformes à cette théorie et c'est tant mieux. Car chaque personne est unique, il ne serait pas normal que l'on soit tous une simple copie conforme de nos parents. Un duplicata sans personnalité propre. Par chance l'expérience et la vie font que chacun finit par tracer sa propre route et suivre son chemin bien à lui.

Je n'ai pas l'impression de ressembler à mes parents. Hormis le fait que je sois également devenue une espionne je veux dire. Car ils avaient en eux cette part d'humanité qui les faisait tout de même prendre soin des autres. S'attacher, se créer une famille et avoir des amis. Je n'ai jamais fait ça moi. J'ai préféré évoluer seule et de toute façon la vie m'a poussée a me séparer de ceux qui m'avaient vue grandir. C'etait une étape nécessaire. Tuer ces deux personnes de sang froid peut paraître totalement inhumain. Mais je l'ai fait. Et cela ne m'a jamais empêchée de dormir. C'est peut-être pour ça que finalement je ne me suis jamais sentie capable d'aimer. Ni d'être aimée en retour. Car comment faire pour ressentir de l'amour pour quelqu'un comme moi? Une arme dénuée de sensibilité et prête à tuer les siens sans le moindre regret. Je pense qu'il n'est pas difficile de me voir comme un monstre en réalité. Mais c'est ainsi que les choses se sont faites. C'est ainsi que je suis faite.

La seule chose que j'ai gardé de mes parents c'est leur alibi. Leur couverture. Ils disaient toujours qu'ils travaillaient dans la finance et j'ai repris le flambeau tout simplement. C'est certainement ce qui me permet le mieux de justifier de mes nombreux déplacements et de mes absences prolongées. Si on me pose la question sur ce que je fais, je n'ai même pas besoin de réfléchir avant que cette réponse ne franchisse automatiquement la barrière de mes lèvres. Telle une machine programmée pour dissimuler au mieux les secrets qui doivent être bien gardés. C'est tout le principe de l'espionnage après tout. Car si les secrets étaient si faciles à dire et à avouer, dans ce cas ce ne serait plus des secrets. Si? Je ne crois pas.

Les minutes passent, je ne sais même pas depuis combien de temps nous sommes arrivées dans ce café. Dix minutes? Une demie heure? Une heure? Plus? Aucune idée. Mais je dois dire que bizarrement cela ne me dérange pas de perdre la notion du temps lorsque je suis avec elle. Car cette façon qu'elle a de me regarder, d'agir et de me parler me fait me sentir différente. Humaine. Normale. Et cela me permettrait presque de pouvoir vraiment respirer. Inspirer pleinement sans me poser de questions. Oui. Cela fait vraiment un bien fou. Alors je me permets même de donner mon avis concernant l'ex mari de Jessica. L'insultant au passage car cela m'énerve lorsque les gens se comportent de la sorte. J'idéalise peut-être trop ce qu'est une relation de couple. En même temps ce n'est pas comme si j'avais de l'expérience dans le domaine. Je m'autorise à poser délicatement ma main sur la sienne afin de lui montrer que je suis la. Que je ne compte pas lui faire de mal. Meme si on ne se connait pas. Pas encore. Pas beaucoup.

Un simple sourire pour lui dire qu'elle n'a pas besoin de me remercier, et je termine le contenu de ma tasse en attendant qu'elle ne me pose une question à son tour. Par chance, pas de retour de la moustache en mousse de lait cette fois ci. Pas la peine de me foutte la honte une seconde fois. Lui faire croire une fois déjà que je ne suis pas capable de boire un latte correctement suffit amplement. Un frisson remonte le long de mon bras et me donne la chair de poule lorsque je sens son pouce caresser ma main. Mais je ne l'enlève pas bien au contraire. Je profite de ce contact, de cette douceur. Je me mordille même la lèvre inférieure sans m'en rendre compte et j'écoute sa question. Si j'ai quelqu'un dans ma vie? J'ai presque envie de rire lorsque j'entends ça. Mais elle ne comprendrait pas pourquoi est-ce que cela m'amuse. Alors je m'abstiens tout simplement.

Alors que j'allais lui répondre, la brune enchaîne directement non sans une certaine gene et sans rougir. Elle me demande si elle pourrait m'inviter à dîner au lieu de me payer un café pour me renvoyer l'ascenseur de celui que je lui ai offert aujourd'hui. La voir rougir ainsi fait tout simplement accélérer encore un peu mon cœur. Elle est vraiment adorable comme ça. Elle arriverait presque à faite fondre l'iceberg que je suis. Un sourire étire mes lèvres alors que, de ma main libre, je viens remettre mes cheveux blonds en arrière afin de ne pas être gênée. « Et bien un dîner est plus cher qu'un café ce qui fait que j'aurai à mon tour une dette envers toi... Mais j'accepte. Ce sera une bonne raison de ne pas se perdre de vue... » dis-je avec un air taquin alors que mes yeux soutenaient son regard. D'ailleurs, il est presque impossible que Jessica ne parvienne pas à y voir le désir profond que je ressens de la revoir. Encore et encore. D'apprendre à mieux la connaître. De la découvrir. Psychologiquement. Physiquement. Alors je me mordille la lèvre, cette fois non sans vouloir la faire craquer. Mais c'est inconscient. Et je remercie le ciel de ne pas avoir permis que j'agisse comme a mon habitude et que je continue ma mission sans prêter attention à cette femme. C'est certainement ma plus belle rencontre.

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Mer 22 Mai - 16:03

On ne partage pas sa vie avec quelqu'un parce qu'il est gentil, mais parce qu'il vous fait vibrer, rire, parce qu'il vous emporte sans vous retenir, parce qu'il vous manque même quand il est dans la pièce à côté, parce que ses silences vous parlent autant que ses conversations, parce qu'il aime vos défauts autant que vos qualités, parce que lorsque le soir en s'endormant on a peur de la mort, la seule chose qui vous apaise est d'imaginer son regard, la chaleur de ses mains. Voilà pourquoi on construit sa vie avec quelqu'un, et si ce quelqu'un est gentil, alors tant mieux, c'est un plus, mais seulement un plus. Si on lui avait demandé, il y a peu, de parler d'amour elle aurait  dit que c'était un mauvais rapport qualité/prix, que cela apportait trop peu pour toutes les souffrances occasionnées, qu'il y avait des gens faits pour cela, et qu'elle n'en faisait définitivement pas parti. C'est ce qu'elle pensait, à juste titre.

Et puis la belle avait fait ce jour son entrée dans sa vie sans faire de bruit, avec une sublime délicatesse.Non sans l'avoir bouleversée. Alors sa première pensée fut qu'elle ne savait pas si c'était l'Amour dont tout le monde parlait, mais ce dont elle était sure c'est qu'à ses côtés la vie semblat un peu plus belle, le soleil paraissait un peu plus brillant, le ciel un peu plus bleu et que son coeur bat un peu plus fort. Oui, depuis que l'Ukrainienne est entrée dans sa vie et ce, même si cela ne fait au tout et pour tout qu'une heure, Jessica ce sent bien. Troublée par ses gestes. Par son regard. Par son ressentit mais elle se sent bien et ça elle ne peut l'expliquer. Peut-être est-ce tout simplement car c'est la première fois depuis bien longtemps que Jessica s'accorde un moment pour penser à elle. Pour agir comme une femme des plus normale et non comme un agent du SHIELD ou comme une mère célibataire. Peut-être est-ce car pour une fois elle peut-être simplement Jessica Drew.

Cette sensation de plaire et de vouloir plaire, elle la redécouvre petit à petit. Les petits gestes tendres. L'envie de butiner ces lèvres. La gêne ressentie a la moindre question. Celle qui contraste avec le besoin d'en apprendre toujours plus. Ces instants où l'on recherche le contact avec l'autre. Tout. Toutes ces petites choses qui vous rendent un peu plus vivant à chaque seconde qui s'écoule. Yelena les lui offre en cet instant précis. Alors elle profite tout simplement de cette sensation étrange qui la trouble plus qu'autre chose. Caresse doucement la main qu'elle a posée sur la sienne du pouce sans même s'en rendre compte. La blonde pourrait d'ailleurs très bien trouver ça déplacer mais elle n'émet aucun mouvement de recul ce qui conforte Jessica dans sa sensation de partage. Le sourire qu'elle lui offre alors la fait à nouveau fondre totalement.

Vu de l'extérieur cette scène doit sembler complétement niaise. Elle aurait d'ailleurs détourner immédiatement le regard si elle en avait été la spectatrice. Fort heureusement pour elle ce n'est pas le cas. Elle en est la protagoniste et se complet parfaitement dans ce rôle que le destin lui a attribué. Elle pince les lèvres alors que le rose lui monte aux joues. Pose une question. Ne lui laisse pas le temps de répondre et enchaine sur une deuxième sur un coup de tête. Une pulsion. Qu'est-ce qu'elle en a à faire de savoir si elle a quelqu'un dans sa vie ? Ce qu'elle veut c'est continuer à passer du temps en sa compagnie. Ce qu'elle veut c'est la revoir tout simplement. Sa réponse ne tarde d'ailleurs pas à se faire entendre et les lippes de la brune s'étire un peu plus. Elle doit bien l'avouer, elle n'en attendait pas moins d'elle. Si Yelena n'avait pas répondu Jessica aurait déjà compris sans même qu'elle ne prononce un mot. Cette façon qu'elle a de la regarder veut tout dire. Elle a autant envie qu'elle de la revoir. Elle le sait et ça lui réchauffe un peu plus le coeur.

De sa main libre elle vient coincée une mèche brune derrière son oreille et hoche doucement la tête. Tu n'as aucune dette envers moi Yelena, je le fais tout simplement car j'en ai envie...J'en ai vraiment envie pour tout dire...ose-t-elle alors. Elle est sincère. Ce qu'elle veut c'est la revoir, au plus vite. Elle observe ses traits une nouvelle fois. Dans un instant ce doux visage s'évaporera alors autant en profiter autant que faire ce peut. Ses yeux glissent alors sur elle. De ses yeux à ses lèvres. De ses lèvres à sa poitrine. De sa poitrine à son bras. De son bras à leurs mains qui s'entrecroise l'une avec l'autre. Alors qu'elle s'apprête à prendre la parole la sonnerie de son téléphone retentit alors en la faisant sursauter. Soupirant Jessica attrape son portable afin de checker l'appel. Grace. Le petit bout va bien. Il dort sagement mais sa maman lui manque et je suis crevée. Tu es en route ? Jessica relève la tête vers Yelena. Ma voisine. Elle garde Isaac de temps en temps, il fait ses dents alors c'est compliqué en ce moment. J'allais le récupérer avant qu'on ne se percute alors elle vient aux nouvelles. dit-elle avec douceur. Elle le sait les au revoir sont proches.

Resserrant un peu plus sa prise sur la main de la blonde Jessica prend un air désolé. Je dois y aller...Vendredi ? Le restaurant, ça te vas vendredi ? s'aventure-t-elle au hasard. Deux jours. Deux petits jours avant de la revoir si elle l'accepte. Se mordillant la lèvre inférieure Jess range son portable dans son sac à main en se relevant. Brisant à contre coeur le contact entre elle Jessica lui tend sa carte. Son poste n'est pas mentionné mais c'est une carte de visite du officielle du SHIELD avec son numéro de téléphone. Sa respiration se coupe alors qu'elle détourne le regard presque sûre que si elle ne s'en va pas sur le champs elle n'arrivera jamais à la quitter. Alors qu'elle s'engage dans l'allée la brunette se stoppe et fait demi tour en serrant les poings. Retourne à la table et prend doucement le visage de Yelena entre ses paumes avant de sceller ses lèvres aux siennes. Tendrement. Sûrement. Elle gouta ses lèvres, se laissant enivrer par la pointe de noisette de son latte. N'osant pas approfondir ce baiser plus qu'il ne le fallait et chuchota contre ses lippes: Tu m'appellera ? Folle ? Elle l'était probablement. Mais d'elle et rien que d'elle.

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The day you came to change my life | Yelica
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦
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