Silver moon feeling high ☽ Jennifer

Silver moon feeling high

Jennifer & Kitty

« Through the window beneath the door »

Rude journée au boulot aujourd'hui mais il est hors de question de rentrer à la maison tout de suite. A vrai dire, je ne pense pas rentrer du tout chez moi de toute la nuit. Il y a des nuits pour lesquelles cela vaut la peine de rester éveillée. J'aurais préféré pouvoir rester à Stark Industries et utiliser leur matériel, mais pour des raisons de sécurité, c'est bien évidemment impossible. Je n'ai pas eu d'autres choix que de trouver une solution alternative pour observer le ciel cette nuit. Je ne pense pas avoir le temps de quitter Hammer Bay si je veux trouver un emplacement correct et avoir le temps d'acheter quelque chose à manger pour la nuit, et on ne peut pas dire que, de manière générale, Hammer Bay soit la ville la plus intéressante pour observer le ciel avec un matériel d'amateur.

Mon téléscope et mon sac-à-dos bien accrochés, je quitte mon poste à dix-huit heures et trente minutes sans tarder. Pas d'heures supplémentaires pour moi ce soir. Le ciel commence à s'assombrir. D'ici là, j'aurai sûrement trouvé un endroit confortable. Après avoir fait quelques recherches en parallèle de mon travail, j'ai constaté qu'une partie de la ville d'Hammer Bay était presque à l'abandon depuis la grande Tempête qui est survenue sur Genosha. Il paraît que les bâtiments ne sont pas sécurisés à aucun niveau, même en terme de stabilité, mais ça ne devrait pas poser trop problème. Au moins, il n'y aura personne dans les environs et du haut de l'une des tours abandonnées, je devrais avoir de quoi bien m'installer avec mon télescope.

D'après mes recherches et d'après les informations fournies par certaines de mes compères, je devrais être capable de témoigner d'un flash lunaire cette nuit. Tout est réuni pour l'occasion, il ne me reste plus qu'à être chanceuse. Les données indiques que jusqu'à présent seulement cinq-cent-soixante-dix phénomènes de flash lunaires ont été rapportés, autant dire que c'est assez rare. Il faut regarder au bon moment et ne pas cligner des yeux car l'épisode dure quelques dixièmes de millisecondes et quand le sommeil vient, ce n'est pas toujours évident. Avec mon télescope personnel, aucun moyen d'enregistrer les séquences, il ne s'agit là que d'une expérience personnelle enrichissante en prévision.

J'arrive finalement au pied de l'un des buildings abandonnés. Personne j'ai l'impression et c'est une bonne chose. La nuit tombe et je me dirige vers la porte dérobée de ce bâtiment en question. Seuls les escaliers de services seront fiables, les ascenseurs et les autres escaliers, il vaut mieux ne pas compter dessus. Alors que je m'apprête à ouvrir la porte, deux bruits m'interpellent. D'une part, des bruits de pas provenant de ma droite. Je tourne la tête, mais je ne vois rien. D'autre part, divers bruits et des voix provenant de ma gauche. Curieuse de nature, je ne peux m'empêcher de m'approcher pour tenter de savoir de quoi il s'agit. Je tente de rester la plus discrète possible malgré tout mon matériel, et c'est là que je surprends quelque chose que je n'aurais sûrement pas dû voir. Je pensais cet endroit désert, j'avais tort. Je me rapproche un peu plus tout en restant cachée. Cinq hommes se tiennent devant mes yeux. Deux d'entre eux tiennent une femme de leurs bras musclés tandis que les trois autres font face à cette dernière. Ce ne sont pas mes affaires. Pourtant, je ne veux pas rester là les bras croisés, faire demi-tour, et apprendre demain que cette jeune fille est décédée, ou pire...

J'hésite, ne bouge pas d'un centimètre quand je sens alors une présence dans mon dos. L'autre source de bruit.

« Maître Walters ? Qu'est-ce que vous faites ici ??! »

Je reconnais l'avocate malgré la pénombre et la questionne en chuchotant. Je ne suis pas bien placée pour lui demander ce qu'elle fait là, mais j'avoue être surprise. Ce n'est pas vraiment le moment ni l'endroit idéal pour se retrouver, mais en attendant, il va falloir se faire toutes petites.

(c) DΛNDELION

Walls have fallen

Être avocat ne consiste toujours pas à attendre derrière un bureau.

Toujours à travailler, encore et encore, tel était la devise de la femme. Jennifer n’est pas connue pour être une femme profitant de chaque moment pour souffler ou flemmarder. Au contrairement, elle travaille toujours d’arrache-pied pour être toujours opérationnelle et présente pour ses clients. Même lorsqu’elle n’a pas de dossiers en cours, la brune travaille pendant des heures, voire même faisant des nuits blanches. Or, ses proches s’inquiétaient qu’un jour, elle lâche à cause du surmenage et que sa santé en prenne un sacré coup. Tant qu’on n’a pas connu ce type d’événement dans sa vie, on ne fait pas trop attention aux conseils des autres. Par chance, si on veut, Jenny parvient à écouter de temps en temps Jill, son assistante et meilleure amie d’enfance pour prendre des pauses et souffler un peu. Il fallait bien qu’elle sorte sa tête de ses dossiers pour découvrir le monde extérieur, ce qui se passe en dehors de sa vie professionnelle. Il n’y avait rien de mieux que de se poser et là-dessus, la Walters ne pouvait pas contredire les gens. En cette fin de journée, Jennifer avait une affaire assez compliquée pour y mettre fin. Une jeune femme semblait être témoin d’un meurtre de la part de la mafia locale d'Hammer Bay. La police tente de l’aider, la dame voulait un avocat pour témoigner et s’assurer d’être entendu au tribunal. Jennifer n’avait que peu discuter avec elle, mais l’avocate la prenait au sérieux.

Pour cette journée, Jennifer n’avait pas beaucoup d’élément malgré ses recherches et interrogeant les policiers sur cette affaire. Cependant, la brune avait un mauvais pressentiment les concernant, mais elle ne pouvait rien faire. Ce soir, elle allait devoir rentrer à son appartement et se poser un peu pour souffler. Or, cette idée de passer une soirée pizza avec son chat devant sa télévision a été d’une courte durée. Jill vient la voir et lui raconte que des témoins ont aperçu la cliente se faire kidnapper par la mafia. La police étant au courant, ils étaient donc sur l’affaire pour la retrouver. Pour Jennifer, ce n’était pas normal que ça ait pu mal tourner. En effet, cette dame devait être sous surveillés par les agents de l’ordre et que ce genre de chose arrive. Il était hors de question qu’une innocente voit sa vie se terminer si tôt. La jeune Walters demande à Stevens de retourner à sa maison pendant qu’elle va au commissariat. En réalité, depuis la tempête, certains quartiers sont abandonnés donc des lieux idéaux pour un refuge douteux pour la mafia ou gang afin de régler des histoires. Prenant sa voiture, la femme se dirige vers la zone abandonnée de la ville. Après une heure de recherches, l’avocate désespère à l’idée que c’était déjà trop tard et que sa cliente sera retrouvée au fond d’un caniveau et morte.

Jennifer ne perd pas espoir, elle allait tenter de voir dans un grand bâtiment abandonné. Les ascenseurs, ce n’était pas trop le bon choix pour se déplacer d’étage en étage. En plus de cela, la nuit tombe et il commençait à être difficile à voir quelque chose. Ce lieu de désastre avait encore de l’électricité en son enceinte, mais certaines pièces n’avaient plus de courant. En plus, la luminosité était faible que forte dans les salles du building. Certains escaliers étaient douteux, même ceux du service, il fallait se montrer sportif. La femme faisait un sacré effort pour retrouver, en ayant le sentiment que la police n’allait pas faire d’effort surtout les agents en charge de cette affaire, sans doute corrompu par la mafia. Si elle parvient à les trouver, la femme ne savait pas ce qu’elle allait pouvoir faire. Arrivée à un étage, elle se déplace tranquillement et faisant attention. Après, un lieu abandonné après la tempête, ça donnait envie d’aller fouiller pour trouver de la fortune ou autres. La brune entend du bruit à sa gauche, une assez proche et au loin, quelques voix. Elle n’allait pas se montrer à eux, directement, de peur que ce soit ces fameux mafieux avec sa cliente. Être discrète afin de ne pas attirer l’attention. La femme aperçoit quelqu’un qui se cachait et semblait observer quelque chose. Se rapprochant, cette personne ne semble pas dangereuse surtout au vu de son équipement scientifique. Assez proche de l’individu, elle se retourne d’un air surpris vers Jen. Katherine Pryde, il était surprenant de la voir dans un tel endroit. La Walters met son index devant ses lèvres pour dire de ne pas faire trop de bruit, même si Kathy avait murmuré.

« Je te retournerai bien la question, Katherine. Cependant, ce n’est pas le moment. » Dit-elle en lui murmurant cette phrase et continuant à parler à voix basse pour ne pas être entendu par les autres. En tout cas, Jennifer pouvait voir la scène et ça la mettait en colère. « Je suis venue pour cette fille. C’est l’une de mes clientes et il faut que je trouve une solution pour lui venir en aide. » Elle se cache en emportant Kitty avec elle, juste dans une autre pièce. Ce n’était pas bon, ils sont surement armés et les deux femmes n’ont rien pour se défendre. L’avocate a appris à se battre plus jeune ainsi qu’à utiliser une arme à feu, l’idéal avec un père policier. Cependant, ça ne sert à rien le self-défense dans une telle situation. « Tu devrais partir et prévenir les autorités de ce qui se passe ici. Je ne veux pas que tu te fasses tuer. » Dit-elle à Kath en posant ses mains sur ses épaules. « As-tu au moins un téléphone sur toi ? » Demande-t-elle.

CODE ϟ VOCIVUS - IMAGE ϟ KANE..

Silver moon feeling high

Jennifer & Kitty

« Through the window beneath the door »

Certaines personnes donneraient n'importe quoi pour rapidement rentrer chez eux après une longue journée de travail. En théorie, moi aussi, même si la route est parfois longue entre Hammer Bay et Krölik. Seulement ce soir, je ne voulais vraiment pas louper l'occasion de voir quelque chose d'assez rare. Je sais que ça peut paraître anodin et inutile aux yeux de certains, mais qu'est-ce que je me fiche de l'avis des autres, à vrai dire.

C'est là que les troubles ont commencé, à cause de ma tendance à être bornée, et à toujours vouloir faire ce qui n'est pas autorisé. Si cette zone est à l'abandon, il y a une bonne raison. Évidemment, je savais que les lieux n'allaient pas être totalement sécurisés, mais je ne pensais pas vraiment me retrouver dans une situation délicate. Il y a différents types de dangers et je ne m'étais préparée mentalement qu'à l'un seul d'entre eux. L'accident, une chute depuis le haut de la tour, ou quelque chose me tombant dessus. Toutes ces possibilités – qui ne sont pas encore à écarter tant que je serai là, parmi ces ruines – sont vraisemblablement le cadet de mes soucis. Je ne suis pas vraiment habituée à faire face aux divers dangers que la vie nous offre bien malheureusement. J'ai fait de la danse dans ma jeunesse, j'ai un cerveau qui me permet de réfléchir efficacement et rapidement, mais me battre, je n'ai jamais été entraînée pour cela.

Je suis tapie dans l'ombre, c'est presque comme si j'essayais de ne pas respirer de peur que quelqu'un ne m'entende. De là où je suis, pourtant, ce serait vraiment une question de malchance si l'on venait à entendre ma respiration. Il faut dire qu'elle s'est considérablement accélérée dès l'instant où j'ai entendu ces voix et aperçu ces personnes. Que faire ? Je n'aime pas rester immobile mais je ne veux pas me mêler à quelque chose qui semble totalement hors de ma portée. Je pourrais appeler la police mais le simple fait de parler ou de m'éloigner pour passer l'appel pourrait trahir ma présence. Je n'ai le temps de rien faire lorsque je remarque cette présence dans mon dos. J'en avais presque oublié le bruit provenant de la direction opposée. Sur mes gardes et prête à essayer de me défendre du mieux que je peux, je finis par constater qu'il ne s'agit que de Jennifer Walters, une avocate rencontrée il y a quelques temps déjà. « Que » signifie qu'elle ne représente pas de danger apparent pour moi, c'est même tout le contraire.

Je lui demande ce qu'elle fait là. Oui, Katherine, parce que toi ta présence est légitime. Il est trop tard pour retirer ma question, la réponse ne m'intéresse pas vraiment, du moins, pas dans l'immédiat étant donné la situation à laquelle nous faisons face. J'exagère peut-être, simplement parce que je n'ai pas l'habitude d'être témoin de quelque chose que je n'aurais pas dû voir. Pas de réponse précise de la part de l'avocate, rétorquant simplement qu'elle m'aurait bien retourné la question. C'est légitime, et je ne réponds rien à cela. Jenn Walters est plus âgée que moi, bien plus mûre et même si notre relation était à l'origine purement professionnelle, c'est une femme que j'apprécie et admire énormément aujourd'hui. Finalement, elle m'avoue être venue pour la fille, la victime en question est l'une de ses clientes. J'ignore pour quelles raisons cette femme a eu besoin des services de Jenn, mais dans l'immédiat, ce que je comprends, c'est qu'elle n'est pas dans une situation idéale.

Je ne bronche pas lorsque l'avocate me mène jusque dans la pièce voisine afin de renforcer notre cachette. Elle me suggère alors de partir et de prévenir les autorités, avouant alors qu'elle ne voulait pas que je me fasse tuer. Mes yeux s'écarquillent alors en entendant le verbe tuer dans la bouche de la jeune femme.

« Pardon ?! »

C'est censé me mettre en confiance ou me rassurer ? Ça provoque en réalité tout l'effet inverse.

« Je veux bien prévenir la police. » lui dis-je toujours d'une voix très faible. « Mais il est hors de question que je vous laisse seule ici. »

Et il est hors de question que je m'éloigne seule. Si danger de mort il y a, je risque davantage d'avoir des problèmes en quittant la cachette seule. Elle me demande si j'ai mon téléphone sur moi. Je lui fais un signe de la tête signifiant que la réponse est positive. Je dépose mon sac et mon télescope au sol, délicatement afin d'accéder à mon téléphone. Je le déverrouille mais la zone est blanche, aucun réseau d'appel, aucun réseau internet, rien.

« Il ne nous sera visiblement d'aucune utilité. »

Je n'ose pas m'éloigner et j'ose encore moins quitter les côtés de Walters. Pourquoi suis-je venue par ici ce soir, déjà ? Mon regard se pose de nouveau sur le gang qui semble être en pleine discussion avec l'intéressée. Comment faire pour lui venir en aide sans empirer notre situation ?

« Qu'est-ce qu'ils lui veulent ? C'est qui ces mecs ? »

En savoir un peu plus pourrait m'aider à savoir à qui on a à faire. Des mafieux ? Des tueurs expérimentés ? Un simple règlement de compte qui fait plus de peur que de mal ? L'un d'entre eux est beaucoup trop bien habillé pour être honnête, mais l'on m'a toujours dit de ne pas me fier aux apparences. J'espère bien que ma partenaire de fortune aura, elle, une idée plus concrète.

(c) DΛNDELION