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Hold My Drink
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Mar 20 Déc - 15:24



Hold my drink


Les choses sont plutôt calmes en ce moment, et tu commences à te lasser des allers-retours entre ton appart, ton bureau et le pas de tir. Faut dire que t’es pas vraiment surchargé de boulot, c’est pas comme si on allait creuser tous les jours une nouvelle base souterraine, alors en tant qu’architecte, ta tâche consiste surtout à vérifier que rien ne s’écroule et que les locaux sont bien entretenus. Beaucoup seraient surpris, mais à Hydra vous êtes des gars sérieux. Rien à signaler.

Du coup, t’en profites un peu pour jouer et pour avancer sur tes romans. Ceux que t’écris, et ceux que tu lis. Il n’y a pas grand-chose d’autre à faire, vraiment… Quelque part, tu redoutes que cette absence d’action ne te pousse de nouveau dans le doux désespoir de la mélancolie, ce qui te pousse à vérifier plusieurs fois que tes médocs sont bien dosés. Ton psy est formel, tout va bien, et pourtant, tu te sens anxieux. Tu mutiplies les sorties et les entraînements sportifs, histoire de te vider la tête, mais tu as peur que le désœuvrement n’ait raison de toi.

C’est pour ça que ce soir-là, t’as pris ta moto pour rouler jusqu’à Krölick. Tu sais pas trop quoi y trouver, mais en voyant l’enseigne du Sleipnir, tu te dis que t’es peut-être pas venu pour rien. Te rincer l’œil et le gosier en même temps dans un établissement qui a l’air plutôt cool, ça te tente bien. T’as de comptes à rendre à personne de toute façon, t’es libre comme l’air. Pas que les coups d’un soir soient vraiment ta came, cela dit. Disons que seulement regarder ne te dérange pas.

Tu entres, t’imprègne de l’ambiance sonore et tu te poses au bar. Une fois ta bière à la main, tu laisses ton regard balayer la salle et se poser sur les danseuses et danseurs. Au moins il y en a pour tous les goûts, et c’est parfait pour toi qui mange à tous les râteliers. Dans le public, tu repères aussi quelques visages non pas familiers mais proprement remarquables, se détachant de la foule comme un tableau sur un mur blanc. Voir de nouvelles figures te fait bien plus plaisir que tu aurais pu l’imaginer, et c’est avec un sourire que tu squattes une des dernières tables libres.

Tiens, c’est drôle, il y a un gars qui ressemble un peu à quelqu’un que tu connais. Enfin non, tu ne le connais pas vraiment. C’est un mec qui s’entraîne souvent au tir, et tu le croises tout le temps, sans jamais lui parler. Cela dit, c’est assez improbable que ce soit lui ici : pourquoi serait-il venu au beau milieu des moutons pour sortir ? Il n’y a bien que toi pour aller chercher midi à quatorze heures en décidant de boire un verre loin de chez toi. Remarque, t’habites à Prenova, c’est pas non plus très logique. Faisons-la courte et disons simplement que t’es un mec compliqué pour rien.

Du coup, tu le fixes, ce mec, et tu t’en es même pas rendu compte. Quand tu le réalises, tu détournes le regard pour le poser sur une des danseuses. Tu ne le connais pas, et t’as pas envie d’avoir d’emmerdes. C’est moche, mais y’a toujours des cons pour partir au quart de tour juste pour un pauvre regard de trop, et t’es pas venu ici pour chercher la bagarre.
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Mar 20 Déc - 16:00
Encore une mission tranquille. Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu. Enfin, vaincu est peut-être un mot un peu fort quand on met une balle à l’arrière du crâne d’un type qui n’a rien vu venir. Je sais que c’est la procédure habituelle et que ce genre d’affaires se règle discrètement mais en vérité c’est un peu gonflant. Un peu de répondant aurait pu égayer un peu ma soirée. Pour le coup, c’est raté. C’est comme quand tu te trouves une bombe atomique et qu’elle fait l’étoile de mer sur son lit. Un coup dans l’eau. De la masturbation intellectuelle, limite. Pff. Je soupire longuement et me relève après avoir vérifié les poches du cadavre. Je devrais pas voler les morts, mais bon, il va plus avoir besoin de sa tune et ça met un peu de beurre dans les épinards. Même si je supporte pas les épinards, à part avec de la crème fraîche. En tout cas, mission accomplie. Et comme je suis pas censé cacher le corps, j’ai pas à me faire chier à le transporter. Je lève les yeux au ciel. Le soleil vient de se coucher. Je sors de la ruelle en m’étirant, le flingue toujours à la main. Je suis pas au centre-ville, j’ai pas trop peur de me faire repérer. Je rejoins rapidement la bagnole, avant d’ouvrir le coffre.

Je retire lentement le silencieux de mon flingue et je le dépose à l’intérieur. Je jette un oeil à l’arsenal que j’ai amené avec moi. A quoi je pensais, sérieux ? Un fusil de sniper et un pompe. Pourquoi j’suis parti avec autant de puissance de feu pour éliminer un crétin alors que mon Glock fait l’affaire ? Je secoue la tête deux secondes. Tu perds la boule, Myr. Sérieux, faudrait que tu réussisses à faire une nuit complète un jour ou l’autre, ça serait l’occasion de remettre un peu d’ordre dans tes idées, surtout quand tu pars en mission. Maintenant que j’y pense, les seules nuits correctes que je passe en ce moment, ce sont celles qui commencent par un corps à corps torride avec Nikki. L’idée me fait sourire. Un bon moyen de détente ça. Meilleur encore que de distribuer des tartines de phalanges à un troupeau de glandus. Pourtant, y’a pas grand chose qui m’éclate plus que de pilonner des faces de pet. Mais Nikki… Je secoue la tête. Faut que j’arrête d’y penser, sinon j’vais me retrouver avec une érection de la taille de la Tour de Pise, et c’est pas confortable pour conduire.

Je referme le coffre en vérifiant que je n’ai aucune trace de sang sur les vêtements ou la peau. Parfait. Niquel chrome. Je m’installe au volant avant de me diriger vers le centre-ville pour filer d’ici le plus vite possible. Cette ville me donne envie de gerber. Lorsque j’arrive au carrefour central, j’aperçois un bâtiment coloré qui attire mon oeil. Je ralentis. Hm… La route est longue pour rentrer au QG et la nuit est déjà tombée. J’ai un peu la flemme de rouler dans l’obscurité et de toute façon, je sais que je vais pas dormir en arrivant. Alors pourquoi pas se détendre un peu ? Le Sleipnir. J’en ai entendu parler. Apparemment, c’est un endroit assez cool pour se prendre une cuite.. Et une cuisse, aussi, vu la réputation des danseuses et des danseurs de l’endroit. C’est bon. Vendu, je m’arrête.

Je me gare un peu plus loin, verrouille la porte, et rentre dans l’établissement. Effectivement, ça a l’air cool. La musique est pas dégueulasse et les petits culs qui se trémoussent me donneraient presque envie de sauter la case biture pour aller à la case qui commence par la même syllabe mais en moins long. J’évite de regarder les danseurs, cela dit. Je sais pas pourquoi, j’ai l’impression d’avoir déjà testé le truc et d’avoir encore mal au cul. Pourtant, j’me suis jamais tapé de mec. Enfin bon. Je m’approche du bar, et accroche le regard d’un type à une table qui me fixe quelques secondes avant de détourner les yeux.

Il me veut quoi, lui ?... Attends… Je rêve ou je le connais ? C’est un mec d’Hydra, ça. Je le croise au pas de tir assez souvent. J’ai pas souvenir qu’on ait partagé le bout de gras, mais je crois que je connais son nom. Ca va me revenir. Je dois avoir l’air con, debout à ne rien foutre en plissant les yeux. Surtout que je passe rarement inaperçu vu la taille que je fais. Mais je m’en fiche, là. J’ai son blase sur le bout de la langue. C’est… Hm… Ca commence par un P… Pros… Prostate ? Non. Ca m’aurait marqué, s’il avait eu un prénom pareil… Pros… Prosper ! C’est ça ! Bon, c’est pas beaucoup mieux que prostate, mais au moins, y’a une connotation un peu moins ridicule. Je m’approche d’un pas léger, avant de m’asseoir sur la chaise en face de lui.

“- Hey Prosper !

Je suis à deux doigts de me demander à quoi pensaient ses parents en l’appelant comme ça, avant de me rappeler que je m’appelle Myron. Sérieux. Myron. My-ron. Tu peux le prononcer de toutes les manières que tu veux, ça reste crétin. Ils ont pensé à quoi, mes vieux ? Je soupire, avant de faire signe au barman de m’apporter la même chose que mon compère

“- Qu’est-ce que tu branles dans ce trou paumé ? Tu t’es perdu ?

Je hausse un sourcil. Je sais pas à quoi il tourne, mais je compte bien lui payer une autre tournée une fois qu’il aura terminé son verre. Et à moi aussi, par la même occasion. En attendant sa réponse, je me tourne vers la salle, et remarque une femme qui s’approche de notre table. Je lui lance un regard intéressé, souriant. Elle est canon. Plus que ça tu meurs, ou presque. Joli déhanché, silhouette angélique. Elle a l’air éméché, mais c’est pas étonnant, la soirée est déjà bien commencé. Je jette un œil à la tablée pour vérifier s’il y a une chaise libre, en me demandant si elle va vraiment venir ou si c’est juste mon narcissisme qui me joue des tours...
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Ven 23 Déc - 15:50


Hold My Drink
Cameron, Myron, Prosper
La journée avait plutôt bien commencé, je m’étais levée tranquillement, avait faire quelques dessins, c’était même un jour de congé sans course-poursuite, sans coup de fusil ou encore de Yakusa. Non aujourd’hui, c‘était une journée consacrée à dessiner tranquillement, assise devant ma table à dessin, j’avais mis de la musique commençant par du bon vieux rock. Parfois, je dodelinais de la tête au rythme de la musique, me laissais m’entraîner par la mélodie. C’était des journées où j’aimais rester enfermer chez moi, ou je ne voyais personne tel un ermite. Pour moi, c’était donc la journée de repos idéale.

J’avais toujours aimé, dessiner, ma mère m’avait même dit que c’était comme si j’étais née avec un crayon et des pinceaux en main. Et je dois avouer que quand j’étais petite, j’avais toujours du mal avec cette image, car je me disais que ça ne pouvait pas être possible. D’ailleurs, elle pensait que j’aurais fait des études dans ce domaine, mais non, j’avais commencé mes études de médecin fasciné par ce monde également. Puis je suis partie à l’armée, et après au shield ou je ne faisais plus vraiment de médecin. Non maintenant, je m’occupais plus de terroristes du style de l’hydra.

Mais comme je disais aujourd’hui, c’était un jour de repos, prendre du temps pour dessiner et en donner quelques à un ami tatouer. C’était d’ailleurs le même ami qui m’avait tatouée à plusieurs reprises. On avait décidé de se voir dans ce bar à Krölik le sleipnir. Je dois avouer que je n’étais pas vraiment une grande fan de ce bar, avec ces danseurs et danseuses. Mais bon, c’était l’endroit qu’il avait choisi en me disant « Mais aller ! T’es jamais rentrée dans ce bar, tu vas voir, c’est plus sympa que tu ne le crois. Il y a de beaux danseurs…» J’avais donc accepté, à force d’entendre son petit discours vantant les mérites de se bar.On avait donc décidé de se donner rendez-vous le soir, que je prenne quelques croquis et que je lui montre mes dessins autour d’un verre…Enfin, c’était plutôt autour de plusieurs. Donc bref, voilà que l’heure arrivait de se préparer et d’aller vers se bar qui n’était pourtant pas tout près. Alors j’en fourchais ma moto, et pris la direction de ce fameux bar.

Mais je devais avouer que même si je n’étais pas fan de ce genre de boite les corps des danseurs étaient plutôt agréables à regarder, et ceux de filles aussi. Je me surprenais même à m’attarder sur le corps d’une des danseuses, jusqu’au moment où j’entendis mon ami m’interpeller. J’allais vers lui, lui souriant et lançant déjà une petite pique « Tu es en manque que tu m’as fait venir ici ? » Il rigola, me répliquant que son but était de me ramener chez lui, pour s’occuper de mon corps. J’eus un petit rire, car nous n’avions pas la même conception de s’occuper de mon corps, moi, je pensais à un tatouage et lui a toute autre chose. « Je ne pense pas qu’on à la même idée en-tête. J’ai les dessins que tu m’as demandés.» Et voilà notre petit rendez-vous professionnelle commençai, alors qu’il faisait signe à un serveur. Je commandais un whisky sec et un bon petit cocktail rien de bien folichon.

La soirée commençait donc bien, on regardait les dessins, il semblait satisfait, on buvait quelque verre. Enfin lui continuait avec ses petits cocktails, alors que moi, je continuais à l’alcool sec. Puis je me levais, avec un peu d’alcool dans le sang et me disant intérieurement « Bon t’es pas bourrer, mais tu dois quand même rester concentré pour marche droite » je prenais la direction de toilette. Je marchais me forçant à marcher droit, un peu plus loin une table avec deux mecs, un des deux regardait la chaise libre …Ba il fallait avouer que les deux étaient mignons, mais bons, je devais aller aux toilettes. Donc je dépassais leur table pour aller faire ma petite affaire.

Puis je revenais dans la salle, me disant que maintenant, je pouvais reprendre un verre même si ce n’était pas vraiment raisonnable alors j’allais au bar et je commandais un autre verre de whisky. Ben oui, on ne se refait pas, le whisky, c’est la vie. J’attendais qu’il me serve et pendant ce temps, un mec venait me parler. Un de ses mecs lourds, qui pense qu’il est le plus beau de l’univers et qui vous drague avec cette conviction que vous ne pouvez résister à son charme inexistant. Moi, je soupirais, haussais les yeux montrant mon agacement, mais il ne voulait pas du tout me lâcher. « Merci de cette charmante invitation, mais je doute que mon petit ami soi ravi. Puis il est plus mignon que toi… C’est celui-là, là-bas.» Je montrais alors la première personne qui m’était venue en tête et ce fut celui qui avait regardé la chaise libre quand j’étais passée devant lui. « Et je dois avouer, je préfère l’avoir dans mon lit que toi. »
Codage par Emi Burton
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Ven 30 Déc - 11:22



Hold my drink


Ah bah merde alors. T’avais pas prévu ça : tu pensais seulement avoir cru voir un mec que tu connaissais, tu t’attendais pas à ce qu’il aille vers toi pour te saluer parce que c’était justement le dit mec. Myron, un mec que tu croises régulièrement quand tu vas tuer de la cible en carton, le genre de visage presque incrusté dans la décoration du pas de tir et que tu n’imagines pas voir en dehors des murs froids du Quartier Général. Et surtout pas dans ce bar, établi bien loin des endroits que vous avez l’habitude de fréquenter. C’est pas étonnant du coup que Myron te demande pourquoi t’es venu te paumer au Sleipnir. Une fois la surprise passée, tu hausses les épaules. T’essaies de prendre une pose masculine naturelle et détendue, mais c’est encore trop artificiel pour toi. T’es mal à l’aise et ça se voit un peu, mais tu luttes.

— Je sais pas. J’avais envie de sortir, et de voir un peu de pays… Même si bon, ça reste Genosha. Après, la vue est pas si désagréable.

Tu esquisses un sourire, que tu ponctues avec une gorgée de bière. Tu sais pas faire les mecs virils, même si t’as tout pour : la carrure, la mâchoire, et même la barbe. On t’as juste tellement rabâché dans ta jeunesse que t’étais qu’un faible que t’as du mal à t’imaginer autrement, et pourtant. M’enfin. Tu te cherches un sujet de conversation à partager avec Myron — autant dire que ça se bouscule pas trop là-haut — quand ce dernier vit une belle jeune femme qu’il fixa du regard.

Sans surprise, elle le rembarre non sans éloquence, et toi t’essaies de pas trop te marrer, même si l’état d’ébriété de la jeune femme t’inquiète un peu. Oh, après tout elle est adulte et responsable, elle peut se démerder toute seule, non ? Finalement, tu décides que la situation est trop drôle pour ne pas en jouer un peu. L’alcool t’as rendu confiant, à tes risques et périls.

— Oh il est pas si mal quand même…

Merde, t’as l’air d’insister et d’être aussi relou que Myron. Vite vite, rectifier le tir.

— Après, de là à l’avoir dans le lit, je sais pas. Tu ronfles ?

Tu t’es tourné vers Myron pour lui poser cette question avec un petit sourire : la situation t’amuses plus qu’autre chose, mais tu sens que tu vas vite regretter d’avoir joué au con avec ton collègue et une inconnue.
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Ven 30 Déc - 17:27
“- Mais c’est que t’essaies d’être drôle, en plus ! J’pensais pas que t’étais capable de balancer ce genre de piques, mon petit Prospy. Maintenant, pour te répondre, non, je ne ronfle pas.

Je lui adresse un petit sourire en haussant un sourcil. Il est sympathique, ce mec. Peut-être un peu couilles molles, mais ça c’est pas de sa faute non plus. Il y en a qui sont comme ça, c’est tout. Je jette un oeil au bar et à la donzelle, qui continue de se faire emmerder. J’ai l’impression que je vais devoir faire quelque chose, et honnêtement, vu la silhouette délicieusement baisable de cette fille, il ne me faut pas longtemps pour me décider à lever mon cul de cette chaise inconfortable. Non sans avoir terminé mon verre cul sec avant tout.

“- Prosp, reste là, je reviens tout de suite. Et tu sais quoi ? Je reviens pas tout seul. J’sais pas si t’as l’habitude de côtoyer des canons, mais tu vas voir, on s’y fait. Par contre, fais gaffe à ton entrejambe, on voudrait pas que notre invité pense que t’as une gaule monumentale parce que t’as vu deux ou trois paires de seins parmi les danseuses.

Je commence à marcher vers la jeune femme et son boulet. Quand j’arrive à leur hauteur, je passe ma main autour des épaules de la donzelle, lui sourit largement, et baisse les yeux pour pouvoir regarder son interlocuteur. Il est minuscule. Je reviens sur elle, avant de parler d’une voix avenante.

“- Qu’est-ce qui se passe, chérie ? Monsieur t’importune ?

Je dépose un baiser sur sa tempe, histoire de faire plus vrai, avant de m’occuper du bonhomme qui me regarde avec des yeux de merlan frit. Même si je sais pas trop à quoi ça correspond, je fris rarement du merlan. J’aime pas trop bouffer du poisson. Et encore moins du thon, mais la demoiselle en détresse que je viens sauver ne correspond pas vraiment à cette description. Bref. Trèves de digressions.

“- Alors comme ça, gamin, tu crois que tu peux me piquer ma petite-amie sous mon nez, comme ça ? Tu t’es vu, avec ta cravate et ta gueule de beauf dégénéré ? Vous êtes tous comme ça dans la famille ? Des crétins congénitaux ? Vu ta tête de bite, j’aurais tendance à dire que tes parents sont frères et soeurs, mais bon…

Je souris toujours pendant ma tirade. Avant de poser ma main sur son épaule, un peu plus menaçant.

“- J’aime pas trop qu’on tourne autour de la femme que j’aime, alors tu vas me faire le plaisir de t’excuser, de tourner les talons et de te barrer gentiment. Ou alors tu peux te prendre un coup de pompes dans le cul pour aller plus vite. Ta décision.

Il me fixe toujours alors que je ressers mes doigts sur son épaule. Après quelques secondes, une grimace de douleur apparaît sur son visage, et il obéit. Bieeeeeen. Ca m’évitera de fracasser une gueule ce soir, c’est déjà ça de gagner. Je lâche la jeune femme. Maintenant que l’autre espèce de débile est parti, plus la peine de jouer la comédie. Je tends ma main dans sa direction.

“- Enchanté, sinon. Je suis avec un ami, ça vous dirait de prendre un verre ? C’est moi qui offre. Sans arrière pensée, hein. On est juste là pour se détendre un peu.

Je me tourne vers le barman.

“- Trois verres pour notre table. Ce que vous avez de plus fort. Surprenez-moi. Puis, je me retourne encore vers la belle inconnue, souriant délicatement. Que vous acceptiez ou non, il y aura trois verres à la table. A vous de voir.

Je lui fais un signe de tête avant de récupérer les boissons en déposant un billet. C’est quand même sacrément cher, comme établissement. Mais bon, c’est pas si étonnant. Je me rassois en face de Prospy avant de lui tendre sa consommation.

“- Voilà, mon cher. Maintenant, tu te redresses, tu souris. Essaie de pas paraître trop introverti, ok ? Si elle vient s’asseoir, elle a sûrement pas envie d’avoir à côté d’elle une gueule d’enterrement comme celle que tu tires en ce moment.

Je lui fais un clin d’oeil pour qu’il saisisse la plaisanterie, avant de regarder vers le bar pour voir si la donzelle vient ou si je vais devoir me coltiner les deux dernières verres tout seul. Non pas que ça me dérangerait, au demeurant, mais bon. Je préfère partager, surtout avec un canon. D’autant plus que maintenant, grâce à moi elle a largué son boulet...
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Dim 1 Jan - 16:08


Hold My Drink
Cameron, Myron, Prosper
Et je le vis se lever, ce mec qui était censé être mon petit ami, montrant tout sa grandeur, car oui il était immense. Je devais lever la tête pour voir son visage, cela était impressionnant. Mais quand on regardait cet homme, on ne pouvait nier qu’il n’avait pas un certain charisme et qu’il était plaisant à regarder. Alors il venait près de nous avançant tranquillement, passant son bras sur mon épaule et joué à la perfection le rôle du petit ami possessif qui n’aimait nullement qu’on approche sa chérie. Ce qui me fit d’ailleurs sourire envoyant cette scène se dérouler. Il avait même poussé le vise à m’embrasser sur la tempe pour donner plus des crédibilités à mon histoire et moi, je le laissais faire sans broncher. Et à sa question, je répondais le plus naturel du monde « Je pense qu’il aimerait me voir dans son lit, plutôt que le tien. ».

Je prenais mon verre qu’on venait juste de me servir, alors que pendant ce temps, mon nouvel ami assumait son rôle à la perfection. Il se montrait menaçant, montrant ainsi qu’il ne manquait nullement de virilité et qu’il était un bonhomme qu’il ne fallait pas ennuyer. Je regardais la scène avec passant mon regard à mon amoureux de fortune à cet homme ennuyant. Je pouvais voir la main de mon sauvé se poser sur l’épaule de mon enquiquineur et resserrer sa prise. Pour finir l’homme que je ne voulais pas voir dans mon lit, me regardait d’un regard noir auquel je répondis par un sourire et passant mon bras autour de la taille de mon amoureux. « J’aime quand il est jaloux. Ça apporte du piquant.» Haussant les épaules et fronçant un peu le nez. Puis il s’excusa et partit sans rien demander de plus.

Ce fut après qu’il soit parti que nous rompions le contact et qu’il m’invita à prendre un verre avec lui et son ami « J’en ai déjà un. ». Je levais mon verre de whisky pour le lui montrer, le portant à mes lèvres pour en prendre une gorgée et ne le quittant pas du regard. « Au moins si je ne viens pas vous aurez un verre de plus.» Je continuais à le regarder dans les yeux. Alors qu’il me fit, un signe de tête, prit ses trois verres et retourna à sa table. Je l’avais regardé partir avec un petit sourire amuser, puis j’avais pris mon verre pour retourner à ma table en compagnie de mon ami.

Mais quelle ne fut pas ma surprise quand je pouvais le voir en grande conversation avec une fille, puis d’un regard étonné le voir l’embrasser. Je ne voyais donc que deux solutions qui s’offraient à moi, soit j’allais tenir la chandelle et m’ennuyer comme un rat mort. Soit, j’acceptais pour finir l’invitation de mon sauveur et aller boire quelque verre avec lui et son ami et passer une bonne fin de soirée.
Alors je rebroussais chemin, me dirigeant vers la table de cet homme qui m’avait offert un verre. Après tout, autant laisser mon ami tranquille et pour qu’il puisse profiter un peu. Et moi, ainsi, je faisais connaissance avec celui qui m’avait sauvée d’un petit crétin sans cervelle et son ami. J m’asseyais donc sur la chaise qui était libre disant « Je pense que je serais trop auprès de mon ami, donc je veux bien le verre en trop. Santé» JE terminais ‘un coup sec mon verre pour pouvoir attaque l’autre. Quand soudain le crétin sans cervelle qui m’avait lourdement draguée venait nous voir à notre table, avec plusieurs de ses amis avec un air bien déterminer à ce que cela ne s’achève pas bien gentiment. Je ne pus m’empêcher de dire « Chéri, je pense que le monsieur n’est pas très content… »

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Lun 2 Jan - 19:09



Hold my drink


Hmm parfait, Myron ne ronfle pas. Tu notes ça dans un coin de ta tête, dans la boîte des savoirs inutiles qui ne te serviront jamais. C’est pas comme si tu prévoyais réellement de dormir avec Myron un jour, encore moins de coucher avec : ça suffisait amplement à ton cerveau de l’imaginer les yeux fermés, perdu dans un autre monde, un bras négligemment posé sur son ventre comme pour empêcher le drap de glisser et de révéler ce qui se cachait dessous. Tu n’écris pas pour rien : tu as une imagination débordante, complètement déchaînée avec deux pauvres bières. Peut-être que tu ne sors pas assez, tu ne vois pas assez de monde, ou que la dernière fois que tu as physiquement baisé remonte un peu trop, mais tu démarres au quart de tour sans trop savoir pourquoi. Ces derniers temps, tu te sens un peu mieux, moins coincé, moins engourdi. Moins mort à l’intérieur.

Pourtant, tu restes passif. Tu laisses Myron faire le beau face à sa belle, le Phoebus et Esmeralda. Tu préfères la version Disney, où le moche reste seul et où tout le monde survit. Frollo s’en prend plein la gueule et tu le regardes partir du bar comme un chien battu, la queue entre les jambes. Où pourrait-elle être, si ce n’était à cet endroit, de toute façon ?

Myron le Vainqueur va chercher des boissons pour toute la table, la jeune damoiselle en détresse incluse, et te balances quelques ordres au passage. Ça ne te dérange pas. Tu aimes les ordres. C’est plus facile de les suivre que de les donner, en ce qui te concerne, et tu t’y colles du mieux que tu peux.

— Merde, j’pensais que j’avais une gueule de déterré. J’vais pas te pourrir ton coup, t’inquiète.

Le pire que tu puisses faire, avec quelques verres dans le nez, c’est de demander un plan à trois en mode semi-plaisanterie. Que la réponse soit oui ou non, tu restais gagnant. Enfin, t’en étais pas encore là, et rien ne disait que la jeune femme vous rejoindrait. Tu entames alors ton verre, cherchant un sujet de conversation bidon… quand contre toute attente, elle s’assit avec vous.

— Santé !

Tu bois, et alors que t’es prêt à te présenter histoire de tenir une vraie conversation, Frollo le Démoniaque revient, avec derrière lui une armée de sbires. Putain, sérieusement !? C’est quoi ça ? Une querelle de cour de récré ? Avec un sourire narquois, tu lèves tes yeux bleus vers lui : si tes prunelles pouvaient jeter des lasers, le mec serait déjà mort.

— On chie dans son froc ? Fallait vraiment que tu reviennes avec tes potes ? T’es trop lâche pour te battre seul, hmm ?

Tu ponctues ta phrase d’un petit rire en t’étirant l’air de rien. Tu ne t’étires pas. Tu te tends comme la corde d’un arc. Quelque chose n’est pas normal, mais tu t’en fous. Quelque chose a cramé là-haut. La perspective de te battre n’enchante pas ta conscience, mais elle est partie prendre des vacances. On l’a droguée et ligotée dans un coin. D’un geste rapide, tu brises ton verre de bière vide sur le rebord de la table et tu l’envoies dans la tronche de Frollo en riant. L’adrénaline est seule maîtresse à bord, et tu n’es pas contre. Tu en veux plus, toujours plus.


AVENGEDINCHAINS

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Mar 3 Jan - 17:39
J’éclate de rire à la réponse de Prosper. Je pensais pas qu’il avait une répartie aussi bonne, ça change des péquenauds avec qui j’échange des joyeusetés habituellement. Une gueule de déterré. Pas mal du tout. Je mime un applaudissement avec un coup d’oeil appréciateur, avant de prendre mon verre pour en boire une légère gorgée. Avant de froncer les sourcils. Hm. C’est pas la meilleure des boissons. Je regarde le fond de mon verre en répondant à mon collègue.

“- C’est pas un coup. J’ai pas demandé à ce qu’elle m’appelle à l’aide. Cela dit, on sait jamais, on est là pour se marrer, alors…

J’ai parlé sans le regarder, occupé à observer le liquide. J’ai demandé un truc fort, mais ça voulait dire de l’alcool fort. Pas un truc avec un goût aussi dégueulasse qu’une diarrhée après avoir bu des litres de jus de pommes. Non pas que je sache quel goût ça a, hein, mais si ça devait avoir un goût, à mon avis ce serait celui-là. Et j’ai payé pour cette merde ? Je m’apprête à me lever pour aller faire part de mon désagrément au patron, lorsque la donzelle se pointe, et avec elle un sourire désarmant. Elle s’assoit. Elle est vachement mignonne, en fait. Enfin, j’avais déjà remarqué ça, mais maintenant que je peux la regarder avec un peu plus d’attention, je dois dire qu’elle doit être une des filles les plus canons de ce soir. Si on excepte les danseuses. Tu m’étonnes que l’autre gros crétin ait tenté le coup. Je lève mon verre avant de le claquer contre le sien et celui de Prosper.

“- Santé.

J’ai à peine le temps de reposer mon verre - pas question que je boive une gorgée. Je suis pas suicidaire - et de me mettre dans l’idée de prévenir les autres que ce qui leur sert d’apéritif sort des tripes du barman que le lourdingue est de retour. Et il a ramené des potes. Ils ont pas l’air content, et d’ailleurs la jeune femme me le fait remarquer d’un sourire et d’une petite phrase. J’trouve ça assez drôle, comme situation. Depuis tout à l’heure, on échange des petits mots doux mais je connais même pas son nom. Ca nous fera un truc à raconter. Je vais pour lui répondre mais Prosper m’interrompt et je hausse un sourcil. Depuis quand il est capable de s’énerver comme ça ? Non pas que je le connaisse plus que ça, mais il m’a toujours fait l’effet d’un mec plutôt effacé. Peut-être qu’il a été aussi énervé que moi par le goût de sa boisson, qui sait ? Je souris doucement lorsqu’il s’étire. Ca va partir en vrilles. Je reconnais les signes et je dois dire que de toute façon, si ça avait pas été lui, je l’aurais fait moi-même. Une bonne baston pour passer une bonne soirée, c’est toujours bienvenue. Il est violent, mon collègue. Il pète son verre et le jette à la tronche du trou du cul. Au sens figuré, évidemment. Un trou du cul n’a pas vraiment de tronche, normalement. Ou alors c’est un problème anatomique, mais j’suis pas anthropologue. Toujours est-il que le mec se retrouve balafré de la joue.

J’imagine que c’est à moi de jouer. Je me lève soudain en posant la main sur l’épaule du type et en regardant ses potes.

“- Wow, wow, wow ! Calmons-nous.

Je suis assez imposant pour que les choses ne dégénèrent pas tout de suite. C’est un premier pas, personne ne bouge. J’ai presque envie de crier “ Haut les mains ! ” mais je suis pas sûr de l’effet de cette vanne de merde. Je reprends la parole.

“- Les mecs, les mecs. Pourquoi est-ce qu’on ne prendrait pas tous une grande inspiration ? Je veux dire, ça va, on est au bar, y’a des danseuses, de la bonne musique, des boissons… Bon, elles sont dégueulasses mais c’est des boissons. On est tous là pour passer une bonne soirée, non ? Je souris au dragueur en attrapant mon verre de ma main libre. Ca ne sert à rien d’envenimer la situation ! Pour la peine occasionnée, parce que mon ami ici présent a un peu le sang chaud… Je vous offre mon verre. Mon sourire s’agrandit. Dans la gueule.

Et BIM ! Je viens écraser le récipient sur la tempe du connard d’un violent coup. Il explose et le mec s’écroule sans demander son reste. Tu m’étonnes qu’il a ramené des potes, s’il encaisse aussi mal. Je me suis coupé au passage, et j’ai la main pleine de sang et d’alcool. Ca pique, mais bon. Un de moins, déjà. Me retournant vers la table, je hausse les épaules.

“- Les gens n’ont plus aucune mani...

Je suis interrompu par l’image d’un énorme poing qui vient s’éclater contre ma face. Je sens ma peau se déformer légèrement sous l’impact et un flash de douleur inhibe mon esprit quelques secondes. Quand j’ouvre les yeux à nouveau, je vois double. Au sens propre. D’ailleurs, j’observe la donzelle et lui fait un petit sourire.

“- Mon ange, t’es encore plus canon quand t’es deux.

Puis, je secoue la tête pour reprendre mes esprits, penché en avant à cause de la mandale que j’ai pris. Apparemment, tout le monde attend ma réaction avant de faire autre chose. Je me penche encore un peu plus pour venir murmurer quelques mots à l’oreille de la jeune femme.

“- Désolé de t’embarquer là-dedans, ma belle. Mais si tu veux aller te planquer, c’est maintenant. Parce que ça va chauffer…

Je reste immobile une seconde. C’est qu’il m’a fait mal, ce con. Non pas que ce soit la première fois que je mange une pêche, j’adore les fruits d’ailleurs, mais bon, une fois ou cent fois, ça fait toujours le même effet. Après une seconde, j’agis. J’attrape ma chaise, la soulève sans effort, et je me retourne.

Le bois vient se fracasser contre la tronche du mec qui m’a donné le coup. Le petit meuble se brise en morceaux, ça fait reculer l’enculé. Je souris. J’aime bien l’expression. Puis, levant les bras, je pars d’un grand rire qui couvre presque la musique.

“- Alors les tarlouzes… C’est qui le prochain ?
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Mar 3 Jan - 20:38


Hold My Drink
Cameron, Myron, Prosper
C’était une si belle journée, j’avais dessiné, tranquillement, mis de la musique dansée dans tout mon appartement en shorty et t-shirt. J’avais même encore du fusain sur les bouts des doigts. Et la soirée avait si bien commencé aussi une petite virer en moto, quelques verres avec mon ami le tatoueur qui maintenant enfonçait sa langue dans la gorge d’une fille. Alors, je m’étais dit que j’allais passer le reste de soirée avec ce gars qui m’avait offert un verre et son ami. Après tout cela aurait pu continuer sur un moment agréable. Mais voilà, le lourdaud était revenu, j’avais fait une petite réflexion et l’ami de mon amour se levait, tandis que je regardais la scène buvant un coup à mon verre. Il fallait avouer qu’il avait du répondant, soudain d’un geste vif, il venait de fracasser son verre sur la tête d’un sbire de l’autre crétin du comptoir. Puis ce fut autour de mon futur et tendre qui se leva essayant de calmer le jeu… Du moins en apparence.
Je soupirais, prenant encore une gorgée de mon whisky, me disant en moi-même. « J’ai un don pour m’attirer des ennuis moi, ce n’est pas possible. » J’imaginais déjà la réaction de Betsy, qui allait surement rire quand j’allais lui raconter cette histoire. En fin de compte, j’aurais dû régler cette histoire moi-même, qui sait peut-être que si je lui avais éclaté la tête sur le comptoir ou lui avoir placé mon pied entre ces jambes ou encore lui faire une bonne réplique bien sentie, il ne serait peut-être pas là à chercher là bagarre.

Mais soit, ce fut autour de mon immense chéri de frapper un bon coup et continue la bagarre, alors que je regardais ou étais passé mon petit tatoueur. Puis je pouvais entendre mon petit sucre d’orge faire une réflexion qui me fit sourire sur les bonnes manières des gens. Je rapportais mon intention sur la bagarre qui se déroulait pendant que d’autres personnes essayaient des calmé le jeu en disant que ce n’en valait pas la peine. Mais c’était peine perdue, mon lapin venait de se prendre un coup qui le fit voir double apparemment et me fit ce compliment comme quoi j’étais canon. Ce a quoi je lui répondis dans un sourire « Tu n’es pas mal toi non plus. ». Il secoua la tête, surement pour se remettre les idées en place. Puis, il se pencha vers moi, me murmurant que je pouvais me cacher si j’en avais envie. Et pour toute réponse, je me penchai à mon tour vers lui approchant mes lèvres de son oreille prenant un ton un peu plus suave « Moh c’est mignon. Je dois t’avouer quelque chose.» Puis prenant encore un ton encore plus suave « J’aurais pu l’assommer tout seule.» Et je laissais mes lèvres se poser près de son oreille. « Chéri » J’avais toujours été un peu provocatrice, et c’est un côté que j’assume entièrement.

Puis, mon canard, prit une chaise et la balança contre le gars qu’il avait cogné. Moi, je me levais de ma chaise, avalant le reste de mon whisky, bien décidé à ne pas les laisser s’amuser sans moi. Je donnais un coup-de-poing sans hésitation à un gars qui allait aider son pote qui était en affaires avec mon chaton, puis je dirigeais sa tête avec violence contre mon genou l’assommant d’un coup. « Tu vois, je peux … » et voilà qu’un con se rua sur moi comme pour me faire un tacle et me plaquant par terre. D’un geste précis, je frappais du plat des mains sur ses tempes et le repoussai d’un coup de pied.

N’empêche sacrée soirée, je ne m’étais pas doutée que cela allait se finir comme ça et je me demandais d’ailleurs comment cela allait finir. Je me demandais aussi, comment allait mon ami, mais je n’avais pas vraiment temps de penser à ça. Je bloquais un coup de mon adversaire et le balançais contre un autre gars qui s’approchait du pote de mon chéri. Mais, il y avait une chose qu’on n’avait toujours pas faite avec mon amour de fortune « Aux fait, je m’appelle Cameron mon lapin. »

Enfin, voilà comment une bagarre générale s’enclenchait. Et comment je me retrouvais à me battre pour un truc totalement futile

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Dim 8 Jan - 12:55



Hold my drink


Qu’est-ce qu’on s’en fout de si c’est lui ou elle qui a commencé en premier ! Tu sais reconnaître un coup qui est en train de se tisser quand t’en vois un, la bière ne t’a pas encore amoché à ce point-là. Tu esquisses un demi-sourire, mais tu laisses passer cette remarque. C’est pas la peine d’épiloguer sur un truc dont vous aurez confirmation assez vite de toute manière. La jeune femme ne tarde pas à revenir, vous privant de continuer cette conversation dans cette voie. Vous buvez, parce que vous êtes dans un bar et qu’il n’y a pas grand-chose d’autre à faire, mis à part peut-être…

Ah oui, c’est vrai, chercher les emmerdes. C’est exactement ce que fait ce mec en revenant quelques minutes après le cassage de la soirée, tout prêt à en découdre. En voyant qu’il n’est pas seul, tu le provoques, tu sens ton calme se faire la malle comme on sent son cerveau se mettre en veille devant un mauvais film d’action, lentement mais sûrement, inexorablement. Ton sablier de sanité est fendu de naissance et l’adrénaline qui te chatouille fait monter la pression. Finalement, c’est toi qui craque le premier, balançant un verre brisé à la gueule de ce mec, le balafrant sûrement à vie.

La réaction de Myron te surprend, cela dit. Tu le regardes avec de grands yeux essayer de calmer le jeu, ne comprenant pas pourquoi il agissait soudainement en rabat-joie. Tu te lèves pour protester quand tu captes enfin que ce n’était qu’un jeu, une autre manière de prendre par surprise quelqu’un une seconde fois. Ton visage se fend d’un sourire, et tes yeux brillent alors que tu te mets à applaudir lentement.

— Qu’on lui donne un Oscar ! J’ai failli y croire !

Tu ne perds pas ta concentration pour autant, surveillant du coin de l’œil la jeune femme : en quelques secondes, elle te prouve qu’elle peut très bien se débrouiller seule. Parfait ! Elle gagne en intérêt à tes yeux alors que tu n’étais pas spécialement attiré par elle au début, mais tu ne peux malheureusement pas suivre ses mouvements sans t’exposer toi-même aux coups des enragés d’en face. Chacun le sien ! Ton style de combat est bien moins fluide que celui de la jeune femme, moins perfectionné que celui de Myron, mais il n’en est pas moins efficace.

Tu laisses un mec venir vers toi en souriant, les bras écartés, et tu t’amuses à le foutre par terre en n’opposant quasiment aucune résistance, lui faisant perdre l’équilibre au passage. Comme quoi les arts martiaux, ça pouvait aussi servir dans la vraie vie. Une fois tous les deux à terre, tu en profites pour lui mettre un bon coup de poing et t’appuyer sur lui pour te redresser, presque à en faire un petit ‘oups’ alors que tu lui broyes le dos de ton pied. C’est à ce moment que tu entends la jeune femme faire ses présentations, à laquelle tu réponds en riant :

— Ravi de te recontrer Cameron ! Moi c’est Prosper !

Le premier qui se moquera de ton prénom aura droit à un bon crochet dans l’estomac, mais malheureusement, personne dans le groupe de dégénérés n’ose. Un groupe qui semble enfler alors que les vigiles approchent : faut dire que vous commencez à foutre un sacré bordel là…

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Mer 11 Jan - 23:55
Cette fille me plaît. Elle a un sacré tempérament, elle est provocatrice et en plus elle sait se défendre. Putain, cette soirée partait bien, mais ça va de mieux en mieux alors que d’autres mecs se joignent à la baston. J’vais encore rentrer en sang, mais c’est dans ces moments-là que je me sens vivant. Elle fracasse un type d’un coup de genou, m’évitant une nouvelle claque dans la gueule. Je lui souris en retour.

“- J’aime les femmes de caractère.

Je lui adresse un sourire avant d’envoyer mes phalanges tartiner la joue d’un autre bougre d’une jolie marque rougeâtre, avant d’esquiver un coude perdu. Je jette un oeil à mes camarades de fortune. Ma chouchoutte est par terre en train de se débarrasser d’un autre mec, et Prosper… Il est par terre aussi, visiblement, en train de se battre avec un enfoiré. Qu’est-ce qu’ils ont tous à se coucher au sol ? Je continue de me poser la question en balançant des tatanes de temps en temps. Je m’en prends aussi. Faut pas déconner, c’est qu’une bagarre de bar. Si je me prenais pas de coups, ce serait vraiment pas marrant. Je titube après m’en être mangé une belle au niveau de la mâchoire, et je réplique d’un coup de boule qui sonne creux. Il devait avoir la tête vide, celui-là. Il s’écrase sur un de ses compères en trébuchant en arrière. J’entends la voix de la donzelle et me retourne pour l’écouter. Cameron. Pas mal, comme prénom. Puis, c’est à mon collègue de se présenter.

J’évite un coup de pied en attrapant la jambe de l’agresseur, avant de le soulever sans trop de difficulté pour le lancer sur une table. Merde, c’est à moi de dire mon nom, là ? Putain… J’hésite un peu. Je m’approche de mon amoureuse d’un soir avant de mettre ma main en opposition à un coup de poing qu’elle allait se prendre, avant de lui dire.

“- J’suis désolé, t’es tombée sur deux mecs avec des prénoms merdiques. Moi c’est Myron.

Et ouai. Myron et Prosper. Dans le genre débiles, ça se pose là. Je remarque du coin de l’oeil que la bagarre prend de l’ampleur et que les vigiles vont pas tarder à s’en mêler. Mais au fond, je m’en tape. Qu’ils viennent, ça fera toujours plus de monde sur qui taper. Malheureusement, cette pensée me fait légèrement perdre ma concentration et un trou du cul en profite pour me saisir à bras le corps pour m’envoyer sur une table avec lui. La douleur m’arrache un grognement, mais je lève le bras et lui assène un direct du coude sur le sommet du crâne avant de le repousser. Ils veulent jouer avec les meubles ? Bah allons-y, alors.

Je fais une roulade sur le bois en arrière pour éviter un nouvel assaillant, me retrouvant face à lui, de l’autre côté. Il me regarde, et balance.

“- J’vais te crever, connard.

Lui adressant un sourire, j’agrippe le bord de la table et la soulève pour lui balancer à la tronche. Il se la prend. Probablement dans les dents d’ailleurs. Au moins ça lui apprend à fermer sa gueule. Je reviens près de mes partenaires de danse, attrapant la jeune femme et la tirant vers moi pour ne pas qu’elle se prenne une bouteille balancée à travers la pièce par je ne sais qui, avant d’éclater.

“- Chérie, à l’occasion, faudra qu’on se revoit. Au calme, cette fois. Ca te dit ?

Je la lâche pour me jeter dans la mêlée. J’accroche un type par le col, et le balance vers Prosper.

“- Hey Prospy ! Attrape moi ce crétin, tu veux ?
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Dim 15 Jan - 16:56


Hold My Drink
Cameron, Myron, Prosper
Je voyais déjà l’état dans lequel j’allais être, avec des bleus partout et quelques égratignures ainsi que des côtes fêlées. Il fallait quand même un jour que je réussis à passer une soirée tranquille sans m’attirer des ennuis…Enfin pas que je n’ai pas de soirée pépère bien au contraire, mais quand je sors, il se passe toujours quelque chose et cela commençait à être redondant. Mais oublions cela, car pour le moment, nous étions toujours en affaires avec plusieurs personnes qui avaient décidé de passer la soirée dans ce bar. Cette petite bagarre se transformait petit à petit en bagarre générale.

Mon bichon m’avoua qu’il aimait les femmes de caractère, ce qui me tira un sourire. Puis il repartit dans cette baston qu’on avait déclenchée. Je me disais quand même que tout ceci fut tout à fait ridicule, tout ceci avait été déclenché pour une question d’ego et rien de plus, mais au moins, ca passait le temps et c’était une autre manière d’apprendre à connaître mes nouveaux amis. Et justement enfin, nous savions, nos noms, le premier qui m’avait donné cette impression qu’il était légèrement coincé s’appelait Prosper… Drôle de nom, il doit maudire ses parents pour avoir été affublé de ce nom-là. Et mon sucre d’orge… Ben il avait un vieux nom, pas moderne du tout, je pense même que mon grand-père n’avait pas un tel nom, Myron. Enfin soit, je n’avais nullement de lancer un débat sur le pourquoi leur parent leur avait donné de tels noms. Alors que d’autres personnes venaient se joindre à notre petit spectacle.

Pendant ce temps, j’assommais d’un coup de coude un gars qui fonçait sur moi, alors qu’un autre me poussait contre le comptoir juste après. Par réflexe, j’avais pris une bouteille qui traînait là et la fracassait sur le crâne de celui qui m’avait foncée dessus. Puis je sentis d’un coup une main attraper mon bras puis par la taille et m’attirer hors du comptoir. Et c’était, Myron, mon lapin adorer qui m’avait attiré vers lui, me ainsi contre son corps. Il me proposait de nous revoir, j’avais alors un petit sourire qui s’affichait sur mon visage. « Ça peut s’arranger. Dis-moi où et quand. »

Et voilà qu’il me lâcha, pour retourner vers les joyeusetés. J’inspirais profondément, me disant en moi-même « Ba au moins j’aurais réussis à avoir un rencard. » Puis j’y retournais à mon tour. On pouvait voir des gens se battre sans même savoir pourquoi, certain s’était lancé, surement parce qu’il avait été bousculé et que l’alcool qui était présent dans leur sang leur avait fait perdre tout leur bon sens. Mon amant d’infortune envoya un gars vers Prosper, alors qu’un gars s’approchait de celui-ci par l’arrière. Je n’hésitais pas à m’avancer et donner un coup de pied, bien puissant, au niveau du ventre. « Un peu d’aide ? » Je restais près de Prosper me battant ainsi à ses côtés.

Un homme se plaçait en face de moi, un peu hésitant, il me regardait des pieds à la tête. Je soupirai sans cacher mon exaspération, j’avançais vers le gars donnai un bon coup de pied à son entre-jambes. Il tomba au sol se tordant de douleur et je me retournais vers Prosper « Pourquoi les mecs hésitent toujours avec les femmes. » ET voilà qu’un autre arrivait par-derrière m’entourant de ses bras pour entraver le moindre de mes mouvements. Mais voilà, ma tête partie violemment en arrière lui fracassant le nez. Il me lâcha d’un seul coup et portant ses mains à son nez. « Non, mais c’est vrai, ils ont tous peur de nous faire mal. »


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Mar 17 Jan - 13:26



Hold my drink


Les deux tourtereaux flirtent et tant mieux pour eux. Toi t’es trop occupé à ne pas gérer l’afflux d’adrénaline qui raidit tes muscles et te colle un vieux sourire sur le visage. Tu nages dans une sensation de bien-être malsain, t’y es même si à l’aise que tu te laisses emporter par la lame de fond, quitte à devoir t’y noyer. Autour de toi, tout est clair, net, tu vois tout : ton champ de vision s’étire à l’infini. Le temps ralentit, si bien que tu en prédis les mouvements de tes assaillants pour mieux les retourner contre eux. Tu finis à terre mais tu décides que c’est parce que tu le veux bien, et dans un éclair de non-lucidité tu atterris mentalement juste assez longtemps pour répondre à la jeune femme se nommant Cameron. On choisit pas son prénom, et elle a eu pas mal de chance. Même si depuis le temps, t’avais fait la paix avec le tien.

Mais la pause est finie. Tu te redresses non sans foutre des coups à l’autre mec resté à terre, et quand Myron t’envoie un autre connard pour t’occuper, tu optes pour une autre stratégie. Comme dans un jeu vidéo, ce n’est pas drôle si on utilise toujours le même combo gagnant. Ne pas changer une équipe qui gagne, ce n’est valable que si on ne cherche pas le petit frisson du risque. T’es pas venu ici pour te battre, mais quitte à foutre le boxon, autant le faire bien.

T’es justement en train de feinter pour pouvoir mettre un crochet dans la mâchoire du gars en face de toi quand Cameron ouvre de nouveau la bouche. Distrait, tu n’as pas vu que le mec à terre s’est relevé et s’apprête à fondre sur toi. Tout ce que tu captes, c’est que tu gères le gars d’en face en te foutant de sa gueule, et que cette jeune femme fait décidément autant d’assomptions erronées que ton collègue.

— J’sais pas et j’m’en fous.

Pourquoi les mecs ont peur de faire mal aux femmes ? C’était quoi cette question ? Oh, t’as bien compris qu’elle était rhétorique, mais y a un truc qui te gêne, un arrière-goût sur lequel tu n’arrives pas à mettre le doigt, et qui te distrait assez longtemps pour te prendre un coup de pied dans les lombaires, merci le premier mec qui en a profité pour se relever. Tu pousses un grognement quasi-inhumain alors que tu te retournes pour lui foutre également un coup bien senti dans la tempe. L’articulation de ton majeur mise en avant semble s’enfoncer dans son crâne dans un ralenti qui s’étire à l’infini.

Tu le regardes s’effondrer sur le sol à nouveau, juste assez longtemps pour te souvenir qu’il y a un autre gars qui attends tes coups. Sans attendre tu reprends ton jeu du chat et de la souris, encaissant volontairement quelques frappes pour lui laisser prendre la confiance. Joueur, tu reprends ta mini-conversation avec Cameron là où vous l’avez laissée, non sans ponctuer ta tirade de coups. Une virgule, un point, un coup de poing.

— J’en sais rien. Tout le monde est pareil, pour moi : hommes, femmes, pastèques mutantes. Le prend pas mal, mais j’respecte Myron, alors j’reste en retrait. J’ai pas besoin d’flirter, et si c’était l’cas, c’serait pas avec toi. T’es pas mal, objectivement, mais pas mon genre. Même si j’sais pas c’que c’est, mon genre. Jeu d’mot inclus.

Attends attends, t’es vraiment en train de faire ce que tu penses que tu fais !? Prosper. Prospychou adoré. T’as besoin d’une pause. Un peu comme le visage du mec en face de toi qui présentement enfle comme un ballon de baudruche. Explosera, explosera pas ?  



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Sam 21 Jan - 23:51
Spoiler:
Ca devient un bordel monstre. J’ai l’impression de danser au milieu du sang et des coups et c’est un ballet que j’apprécie. J’en profiterais bien jusqu’au bout de la nuit, mais j’ai beau avoir l’habitude d’en prendre plein la gueule, je crois que Prospy tiendra pas et j’ai pas envie que mon futur rencard soit abîmé avant qu’on ait pu aller boire un verre dans une ambiance plus calme. En plus, de plus en plus de gens se mêlent à la rixe et les vigiles sont là pour dégager les plus cons. Ceux qui se font chopper, quoi. Mais je trouverais ça moins honteux de me faire mettre Ko que de me faire virer de l’établissement avec un coup de pied au cul. D’ailleurs, je viens d’en mettre un à un de mes assaillants et il va s’écraser contre le mur. J’en profite pour me glisser vers Cameron, avant de lui chuchoter un petit mot à l’oreille. La musique change à ce moment là et je reconnais les premières notes.

“- Comme dirait la chanson, il est temps qu’on mette les voiles, je pense. SAIL !

Je ponctue ma fin de phrase d’un coude dans la gueule au moment où le chanteur hurle le mot. Le mec est projeté vers Prosper et une fois que je suis sûr que ma petite chérie d’amour m’a entendu, je vais le voir. Son monologue m’a fait marrer, mais il va falloir que je le calme. Je l’aide à se dépatouiller d’un fils de pute avant de poser ma main sur son épaule en évitant une bouteille qui me rase la tronche d’aussi près qu’un barbier pourrait le faire. Heureusement que je laisse pas pousser ma pilosité faciale.

“- Prosper ! Direction la sortie ! Non pas que je m’amuse pas, mais on va finir par être submergé, et je tiens à mes dents ! Les vigiles rigolent pas !

Je commence donc à me frayer un passage vers la sortie. J’attrape une chaise au passage, et à chaque refrain de la chanson, je balance un coup de l’arme improvisée dans la gueule d’un des mecs en travers de ma route. “ Sail ! ” Boum ! “ Sail ! ” Bim ! Mais plus la chanson avance, plus les occurrences du mot se rapprochent, et finalement le bois part en lambeaux et j’ai plus que mes poings et mes pieds pour lutter. Je regarde en arrière pour voir si les deux autres suivent et quand je constate que c’est le cas, je hoche la tête, souriant. Je prends un coup au passage, ce qui me fait cracher un peu de sang, mais rien de bien grave. Une cicatrice de plus ou de moins… On arrive bientôt à la porte et plutôt que de l’ouvrir à la régulière, j’empoigne le col d’un type qui passait par là, avant de le balancer contre le battant qui s’ouvre avec fracas. L’air de la nuit me fait du bien, quand je suis dehors. Mais je remarque que la baston a commencé à l’extérieur aussi. Putain, on a foutu un méga bordel. J’éclate de rire.

“- Faudrait faire des soirées comme ça plus souvent !

Je me parle à moi-même, mais assez fort pour que Cameron et Prosper m’entendent s’ils sont juste derrière moi. Je vois deux types passer devant moi, à pleine vitesse. Apparemment, ils sont en pleine lutte pour savoir lequel des deux va casser le nez de l’autre en premier. Intéressant, comme concept. Ca me rappelle les concours de gifles que je faisais avec mes potes quand j’étais jeune. On se tapait de plus en plus fort et le premier qui avait trop mal devait abandonner. J’en ai pris des belles à ce moment là. Du coin de l’oeil, je remarque une ruelle un peu à l’écart du combat, et j’attrape le regard de mes compagnons au passage.

“- Là-bas ! On devrait être un peu tranquille histoire de se souhaiter une bonne nuit !

Je les guide et on se retrouve finalement à l’abri. Je m’adosse au mur en inspirant longuement, l’adrénaline parcourant mes veines. Je vérifie l’état de mon corps. Ca va. Quelques contusions, le nez qui coule bien fort, du sang plein la gueule, mais ça va. Ca aurait pu être pire. Je souris à Cameron, puis à Prosper.

“- C’était bien, hein ? Quelqu’un a besoin que je le ramène ? Ma bagnole est pas loin et j’ai pas beaucoup picolé, vu que les boissons qu’ils vendent ont toute un goût de chiottes.

Demain, je vais pas être frais, cela dit. La douleur va arriver vite, mais je me sens de conduire un peu. Ca fera du bien, et puis c’est quand même moi qui ait provoqué un peu tout le bordel à l’intérieur de la boîte. D’ailleurs, je fixe Cameron.

“- Mon chou, désolé pour tout ça, mais t’avoueras qu’on s’est quand même bien marré. Ravi d’avoir jouer le rôle de ton petit-ami, ça m’a fait passer une excellente soirée !

Je me tourne ensuite vers Prosper, qui a l’air ailleurs, mais c’est sûrement parce qu’il a bu un coup de trop. Ou plusieurs. Je hausse les épaules et lui sourit.

“- Et toi… Putain, Prosp, tu m’avais caché tes talents de déglingueur de tronches ! T’as été sacrément efficace là-dedans, je pensais pas que t’avais le sang aussi chaud ! Par contre, ta technique laisse à désirer. A l’occasion, j’te donnerai quelques cours, si ça te branche.
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Lun 23 Jan - 19:33


Hold My Drink
Cameron, Myron, Prosper
Tout devenait chaotique, plus personne ne savait qui était ses potes et les coups partaient dans tous les sens. Certains prenaient même des bouts de verres cassés pour s’en servir. J’étais venue aider, un peu l’ami de mon amoureux d’un soir, lui avait posé des questions en toute simplicité. Sans arrière penser, sans même me dire quoi que ce soit sur lui. Bref, une question purement rhétorique. Mais il semblerait que ce cher monsieur Prosper prit cela pour autre chose. Il me fit tout un discours comme quoi il respectait mon lapin, me disant qu’il n’avait pas envie de flirt, et que si c’était le cas ça ne serait nullement moi. Je n’en revenais pas, intérieurement, il pensait réellement que j’essayais de flirter avec lui. Il était complètement à côté de la plaque, et me demandait même ou il avait été chercher une telle chose. Car après tout demander pourquoi les hommes ne mettaient pas toute leur force avec les femmes, n’était pas vraiment de la phrase aguicheuse. Mais il y avait aussi un petit côté vexant dans ce qu’il venait de dire. Alors mon poing partit comme un réflexe et venait fracasser le nez de ce Prosper, qui se retrouvait avec un nez ensanglanté. Je le regardais avec un petit sourire lui disant un « Oups, j’ai glissé. » Rajoutant sur un ton un peu plus acerbe « Il ne faut pas se croire plus beau qu’on ne l’est. »

Cela fut suffisant pour me distraire et ne pas voir un gars qui venait de donner un coup de poing au niveau du visage, puis un autre coup dans les côtes. Celui-là avait fait mal, je pouvais le sentir mes côtés ne s’en sortiraient pas indemne. Mon coude parti dans la figure du gars, alors que je sentais déjà ce goût désagréable dans ma bouche. Et voilà un autre crétin qui avait trouvé un bout de verre et comptait bien l’utiliser. C’est à ce moment que je me disais qu’on était vraiment dans une galère pas croyable. Le gars d'en face, commençait à donner des coups avec son bout des verres et réussis alors que j’évitais un coup à me couper l’avant bras droit. Il n’eut pas le temps d’essayer à nouveau qu’un gars lui tomba dessus et mon canard en sucre venait se glisser près de moi, me citant une parole d’une chanson, je lui souris. « Je crois bien oui. »

Et nous sortions de ce qui était devenu un grand foutoir. Myron forçant le passage, donnant des coups avec une chaise ou du moins, ce qui avait été une chaise. Puis enfin, nous sortions du bar, après avoir donné quelques coups pour sortir de là. Une fois à l’extérieur, Myron se mit à rire, après quoi il indiquait un endroit où on devait être un peu plus tranquille. Je regardais mon avant-bras droit pour voir si la coupure n’était pas trop importante et constata qu’elle était juste superficielle. Par contre, je pouvais sentir, le coup que j’avais reçu dans les côtés. Je pris donc la décision ne pas conduire ce soir, prenant mon portable et composant le numéro de Besty. J’attendis quelques sonneries puis je pouvais entendre la voix de ma meilleure amie« Besty ? Je ne te réveille pas ? » J’attendis qu’elle me réponde par oui ou non et lui demanda « J’aurais un service à te demander…Tu pourrais venir me chercher au Sleipnir. » Je raccrochais avec Betsy, alors que mon ours en peluche venait de dire qu’il pouvait nous ramener. « Quelqu’un vient me chercher, donc ça ira. Je viendrai récupérer ma moto demain. »

Je me rapprochais de Myron, avec un léger sourire lui demandant son téléphone pour rentrer mon numéro de téléphone. Alors que lui s’excusa, puis disait qu’il avait été content de jouer mon petit ami « Moi aussi » je le regardais dans les yeux un sourire quelque peu provocateur et terminai de mettre mon numéro dans son téléphone « Au cas où. » Je n’adressais pas la parole à son ami Prosper, après tout pourquoi je le ferai, maintenant, je n’avais plus qu’à attendre Betsy près de ma moto, qui n’était pas très loin. Et pour dire au revoir, à Myron, je l’embrassais sur le coin de lèvres « A bientôt, mon lapin. » Puis je pris la direction de ma moto pour attendre ma meilleure amie.


Codage par Emi Burton
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Mar 24 Jan - 11:08



Hold my drink




Il y a sûrement un univers parallèle où cette scène fait sens, où le chaos ne manque pas de vous engloutir, et surtout, où les neurones arrivent à se connecter dans les cerveaux avinés des protagonistes. T’es peut-être un peu trop littéral, prosaïque sur les bords à tout prendre au pied de la lettre mais c’est pas de ta faute si tu détestes assez les questions rhétoriques pour y répondre, d’autant plus quand tu les trouves stupides. La jeune femme sur laquelle Myron a flashé n’a pas l’air d’avoir tout de bien branché là-haut (hashtag l’hôpital & la charité) et tout ce qu’elle trouve à te renvoyer dans un moment relativement calme de la mêlée générale, c’est un bourre-pif. Alors déjà, 1. ça fait mal 2. c’est pas nécessaire 3. MAIS PUTAIN C’EST QUOI CE BORDEL !?

— Qu…Quoi !? Mais t’es cinglée ou quoi !?

Encore une fois, c’était les mecs autour qui allaient prendre toute ta rage. Pas que tu sois incapable de frapper une femme ou même celle-là, mais Myron avait flashé sur cette furie, alors tu voulais pas empiéter sur ses plates-bandes. Et puis, autant la garder “de ton côté” pour le moment. Mais putain de bordel de merde, t’avais bien envie de lui exploser le crâne jusqu’à le voir céder sous tes coups et plonger les articulations meurtries dans sa cervelle défectueuse. C’était déjà pas mal pour toi de te retenir de lui faire éclater les yeux comme des tomates cerise.

— Petit a, je sais… que je suis pas beau… Petit b, ton ego… est au moins aussi blessé… que mon nez.

Plus court, mais toujours entrecoupés de coups portés à un pauvre gars sur le sol. T’as pas fait gaffe en lui défonçant la tempe avec tes semelles, mais il est pas spécialement en bon état. C’est là que la sirène retentit, Myron sonnant la retraite stratégique. Trop tôt à ton goût, alors que vous avez l’avantage et que tu penses pouvoir en dégommer encore un ou deux. C’est juste que t’es complètement oublieux de ton propre état physique et surtout mental, t’es paumé dans une transe où les vibrations du monde réel te parviennent déformées. Ou alors c’est toi qui envoie des signaux qui son mal interprétés ? Tu te sens soudainement seul, plus que jamais : tu veux plus t’arrêter de te battre, parce que ça te fait sentir vivant mais surtout parce que tu peux en mourir.

Quelque part dans ta tête, t’as conscience d’être un monstre. C’est si bon de se laisser noyer par la rage, l’euphorie de la bagarre à tel point que tu te demandes si t’as pas des ancêtres Vikings, mais dans ton for intérieur, tu sais que la personne que tu es n’es pas comme ça. Tu n’es pas certain de savoir qui tu es car tu as toujours surfé sur les vagues de ton humeur chavirante : tu ne te comprends pas et tu comprends encore moins les autres. Le pire dans tout ça, c’est que tu es persuadé que c’est réciproque.

La descente. Elle est là, bien perceptible dans tes idées noires, intrusives et suicidaires, elle est dans les tremblements de tes mains, dans les incompréhensibles larmes qui se cognent derrière tes yeux, dans le serrement de ta mâchoire et dans la nausée qui secoue ton diaphragme. Tu suis Myron sans conviction mais tu rêves juste de disparaître, et pas seulement de cet endroit. Sans attendre, tu te diriges vers ta moto en remettant d’un geste sec ton nez en place. T’aurais dû le faire avant, et ça te fait un mal de chien, mais c’est exactement ce dont tu as besoin. T’es mort à l’intérieur, et le seul moyen que t’aies trouvé pour avoir bien confirmation que tu foulais encore cette Terre, c’était la douleur.

— Merci pour les cours mais non merci. On se reverra Myron, ou pas.

T’es hypersensible. T’es trop gentil aussi. Tu passes sûrement pour le mec qui s’est trompé de porte en entrant à Hydra, et tu comptes bien sur l’effet de surprise quand les gens se rendront compte qu’ils t’ont sous-estimé. Problème : tu te détestes tellement que t’arrives pas à te convaincre qu’il y a quelque chose à sous-estimer. Peut-être qu’ils ont raison, après tout. Tu surréagis ouais, mais parce que tes nerfs sont à vif, parce que ce qu’il s’est passé dans ce bar a fait sauté toutes tes défenses. Parce que Myron et cette bagarre générale ont été plus forts que ton lithium.

Près de ta moto, silencieux, tu te prends la tête dans les mains avant de mettre ton casque. Peu importe qui ne comprend pas l’autre, ni pour quelles raisons : t’as plus rien à faire là. Tu respires profondément pour te retenir de faire une connerie, quand bien même elle pourrait être facilement étouffée par Hydra. T’es loin d’être le plus cinglé ou le plus dangereux de ton organisation, t’en as bien conscience, mais ça veut pas dire que t’es un toutout bien docile.

Bon merde, bouge. Tu sors ton cran d’arrêt pour le faire courir de façon superficielle sur ton avant-bras, et tu te concentres sur la faible douleur lancinante. Celle qui n’a rien à voir avec ton nez ou les circonstances malheureuses qui ont amené un poing à s’y écraser. Une douleur plus saine, contrôlée, seulement habitée par ton désespoir et pas par un monde extérieur qui t’atteint encore trop facilement. Ça t’apprendra à vouloir être sympa pour te faire un pote, à être franc et à détester les discussions vaines et les paroles en l’air qui sont bien moins vides de conneries qu’on peut le croire. Qu’elle aille se faire foutre.

Tu montes enfin sur ta moto, et cette fois tu ne prends pas trois plombes pour débarrasser le plancher. Tu ne passes même pas devant Myron & Cameron, tu traces directement vers Prénova dans les ténèbres. Il n’y a pas d’éclairage, un accident serait si vite arrivé… Peut-être que tu peux utiliser ça dans ton roman, non ? Après tout, il y a des motards, des scènes d’action aussi, des antagonistes qui aiment leurs cases et des protagonistes qui ne rentrent pas dedans… Tu peux écrire. Vomir tes émotions et ton mal-être en espérant le comprendre et le pallier à la relecture. C’est toujours mieux que de tuer quelqu’un Prosper, toi inclus.
AVENGEDINCHAINS

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Jeu 26 Jan - 5:32
Je hoche la tête aux mots de Cameron. Si elle a quelqu’un pour la ramener, parfait. Je lui souris et Prosper en profite pour refuser mes cours, en terminant sur une phrase qui me laisse perplexe. Evidemment qu’on se reverra. On se croisera bien au QG. En plus, j’aime bien ce type. Il a l’air d’avoir plusieurs facettes. Je pense pouvoir m’en faire un pote, ou tout du moins quelque chose s’en approchant. Ce qui n’est pas si mal, étant que généralement, ma grande gueule m’apporte plus d’ennuis qu’autre chose, comme on a pu le constater ce soir. La jeune femme se rapproche et réponds qu’elle a été ravi aussi. Je lui rends son sourire et son regard, alors qu’elle griffonne quelque chose et me le temps. J’ai à peine le temps de remarquer que c’est son numéro de téléphone avant qu’elle me dit qu’on se reverra en ajoutant un petit baiser au coin de mes lèvres. Je m’incline, lui répondant du tac au tac.

“- A bientôt, mon ange.

Je la regarde s’éloigner en direction de sa moto, avant de me tourner vers Prosper, mais il a déjà filé dans l’obscurité vers sa propre bécane. Je sais pas ce qui lui trotte dans la tête, mais depuis qu’on est sorti du bar, il a un air étrange sur le bizarre. Je soupire. Au moins, on est deux à avoir apprécié la soirée. Je jette un oeil à Cameron et à ses courbes. Elle est sexy quand même. Finalement, je vais peut-être utiliser ce numéro. Je le glisse dans ma poche arrière. Avant de rester quelques longues secondes adossées au mur. J’aurais besoin d’un verre, mais je verrais ça en rentrant. Il y a une longue route jusqu’au QG, et honnêtement, pour une fois, je me sens vanné. Je me dirige donc vers ma bagnole, m’étirant dans un grognement. Ca fait mal, mais c’est pas pire que ce que j’ai déjà connu. C’était qu’une bagarre de bar. Je suis content d’avoir réussi à contenir mes pulsions et à pas avoir sorti mon flingue pour tirer dans le cas, cela dit. J’suis sûr que ça aurait pas plus à mon futur rencard.

J’ouvre la porte de ma bagnole, m’installe au volant, et démarre au quart de tour. Il est temps de rentrer à Fenyick. Je file sur la route, sous la lune. Le temps est clair, c’est calme. Je ne mets même pas de musique. Juste… Le silence de la nuit. Il fait un peu froid, mais j’ouvre la fenêtre pour profiter de l’air frais. Mes doigts saisissent plus fort le volant. J’appuie sur le champignon. A cette heure, je ne risque pas de croiser grand monde. La vitesse prolonge ma montée d’adrénaline. Je me demande un moment si je suis pas drogué à cette sensation… Avant de me dire que finalement, c’est peut-être une meilleure addiction que l’alcool. Les deux peuvent me tuer de toute façon, alors…

Je hausse les épaules. Demain est un autre jour. Un autre mission. Je verrais bien ce que je me réserve l’avenir.
FIN
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