✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Ven 27 Jan - 15:25
Spirits sleep somewhere cold
Wake me up inside
La respiration douce et apaisée de la belle résonnait lentement et faiblement dans la chambre. Ses paupières alourdies et fermées depuis un petit moment déjà lui offraient un voyage serein vers le pays des songes. Son esprit reposait doucement dans un cocon, elle était bien. Elle ne ressentait plus rien, la douce s'était endormie. Ses pensées déferlaient sur les vagues du sommeil, l'emportant vers de merveilleux endroits, mais aussi dans d'autres un peu plus austère. Elle était partout et nulle part à la fois, c'était grisant. Mais bien vite, la bulle qui l'enveloppait commença à trembler, s'effriter. Des lambeaux de songes, de ses rêves, voletaient tout autour d'elle, alors qu'un bruit strident se faisait entendre. Un vrombissement ahurissant brisant l'onirisme délicat dans lequel elle se trouvait encore il y avait peu. Elle émergea d'un bond, ronchonnant contre le bruit, et tâtonna dans le noir à la recherche de son origine. Son téléphone vibrait non loin d'elle, et elle l'attrapa finalement, enroulant ses doigts sur l'appareil pour le porter au niveau de son visage. Ses yeux s'ouvrirent difficilement, papillonnant encore, et la luminosité lui tira un grincement de dents. Quand elle vit le nom s'afficher, elle grogna avant de décrocher.
« Quoi ? - Besty ? Je ne te réveille pas ? - A ton avis ? Baîlla-t-elle. - J'aurais un service à te demander... Tu pourrais venir me chercher au Sleipnir ? »
La brune avait fermé les yeux, écoutant à moitié ce que sa meilleure amie disait, encore perdue à cause de la brume opaque qui l'entourait. Mais elle se dissipa bien vite lorsqu'elle entendit sa requête. Cameron au Sleipnir. Elle était donc de sortie et vu ce qu'elle lui demandait, ça avait dû mal tourner. Betsy se frotta les yeux et se massa le front d'une main, l'autre tenant toujours le téléphone. Elle soupira doucement, un mal de crâne commençant à apparaître, ce qui lui tira une grimace, tout comme l'idée de devoir sortir par ce temps et à cette heure. Elle allait devoir se bouger les miches pour secourir sa meilleure amie, et c'était loin d'être la première fois. Malheureusement, elle ne pouvait pas la laisser dans cette situation.
« J'arrive. »
La brune raccrocha et se redressa dans son lit, soulevant les couvertures encore chaudes. Elle s'étira doucement et se leva, s'habillant rapidement avant d'attraper son téléphone, ses clés et ses papiers. La belle s'engouffra ensuite dans une voiture et alluma l'auto-radio, pour se stimuler avec un peu de musique, et surtout, pour la garder éveillée alors qu'elle déambulait sur les routes à moitié éclairées. Le chauffage allumé, elle ne pouvait pourtant pas s'empêcher de claquer des dents, la chaleur de son lit lui manquait terriblement. Elle a intérêt à avoir une bonne raison ! Et à me payer un grec la prochaine fois... Betsy appuya encore plus fort sur l'accélérateur, grillant au passage un feu rouge mais elle n'en avait cure. Au bout d'une trentaine de minutes, elle arriva non loin de la boîte de nuit et se gara sur le parking, voyant déjà Cameron au loin, avachit sur sa moto. De là où elle était, Elisabeth ne voyait pas grand chose. Elle sortit en trombe de sa voiture, non sans claquer la porte, grelottant le long du chemin. Alors qu'elle s'approchait, elle remarqua l'état déplorable dans lequel son amie se trouvait. Elisabeth compatissait pour elle, la brune avait dû passer une soirée assez mouvementée vu les bleus qui commençaient à pointer et les coupures sur son bras. Une fois à sa hauteur, Betsy posa sa main sur son épaule, en signe de réconfort, caressant doucement la zone pour l'apaiser. Elle chercha son regard, plantant ses yeux dans les siens, un petit sourire contrit étirant ses lèvres.
« Ca va aller Cam ? Viens, je vais te ramener, tu récupéreras ta moto demain... lui promit-elle en passant ses bras dans son dos pour l'aider à avancer vers la voiture.»
La brune aida son amie à prendre place sur le siège passager, évitant de lui infliger plus de dégâts qu'il n'y en avait déjà. Puis elle-même s'installa derrière le volant, et se tourna vers Cameron une fois qu'elle fût attachée.
« Qu'est-ce qu'il c'est passé ? »
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Ven 27 Jan - 18:31
Spirits sleep somewhere cold
Cameron et Betsy
J’avais réveillé, Betsy, et j’étais sûre qu’elle allait m’en vouloir… Du moins, un petit peu. Je lui payerai certainement un resto, et la laisserais choisir celui qu’elle voudra… Ou autre chose. J’allais devoir satisfaire Betsy pour me faire pardonner de l’avoir sortir de ses rêves. Mais en attendant qu’elle arrive, je regardais l’entaille que j’avais au bras gauche, pour vérifier qu’elle n’était pas trop profonde. L’entaille était impressionnante, mais il n’y avait rien de grave, ce qui était déjà bien. Puis, je regardais ma joue, là où j’avais reçu un coup-de-poing vis qu’un bleu allait surement faire son apparition à cet endroit et par la suite regardais mes côtes pour voir dans quel état elles étaient. Malheureusement pour moi, c’était l’endroit qui avait le plus souffert avec le bras. Alors, je laissais un long soupire se laisser s’échapper, me disant que j’avais bien fait d’appeler ma meilleure amie.
Maintenant fallait, juste l’attendre qu’elle arrive d’Emman, pour venir me chercher. Alors je l’attendais bien sagement contre ma voiture sous le regard de ce fameux Myron. Je devais avouer que cela était mignon de sa part, et me tira un léger sourire, puis il partit. Et ma belle Betsy arriva plusieurs minutes plus tard, je lui souriais contente de la voir. « Salut, désolée de t’avoir réveillé. » Je sentis sa main se poser sur mon épaule et sa caresse, mon regard se posa un instant sur cette main qu’elle avait posée sur moi. Et plongeait mon regard à mon tour dans le sien, lui offrant un sourire pour la rassurer. « Oui, ça va. Ce sont juste des blessures superficielles, ce n’est rien de grave. » Je posais ma main sur son bras « J’ai juste été distraite à un moment.»
Je sentis son bras dans mon dos, je pris grande inspiration et me laissais faire par mon amie qui m’aidait à avancer, vers sa voiture. Je la laisser m’apporter son soutien, la laissait m’aider à m’installer dans sa voiture. Je tirais quand même une grimace en prenant place, sentant une douleur se faire sentir au niveau des côtes et je continuais avec cette grimace, quand je passais la ceinture autour de moi. Betsy, prit place derrière les volant, bouclant sa ceinture à son tour. Je pouvais sentir son regard sur moi, alors qu’elle me demandait ce qui s’était passé.
Je tournais la tête vers Elizabeth, le regardant droit dans les yeux, mordant un ma lèvre inférieure « Disons que sans le vouloir, j’ai été la cause d’une bagarre générale. » Je n’avais pas vraiment envie d’en dire plus, mais je savais que je n’allais nullement m’en sortir avec juste explication. Alors je me mis à lui raconter dans les grandes lignes ce qui s’était passé dans ce bar « … Un gars assez lourd a voulu me draguer et je pensais qu’en disant qu’un autre était mon petit ami, il me laisserait tranquille. Mais il est revenu et a cherché les ennuis.» Avant même qu’elle me dise quoi que ce soit, je repris dans un sourire « Je sais. » Je détournais mon regard pour regarder droit devant moi tout en termina par lui dire « J’ai un don pour m’attirer des ennuis. »
Elle le savait, que j’avais un don tout particulier pour cela, que j’arrivais à me mettre dans des situations délicates. La dernière en dates avait été celle avec Neena. Mais il y avait au moins un point positif, à tout cela. Je regardais à nouveau mon amie, lui souriant, plus amuser par la situation qu’autre chose. « Remarque, j’ai eu rencard grâce à ça. ». Je posais main sur son bras et je la remerciai d’être venue. « En tout cas merci, d’être venu. Promis, je te revaudrais ça. »
Codage par Emi Burton
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Dim 29 Jan - 14:36
Spirits sleep somewhere cold
Bid my blood to run
Cameron s'excusa de l'avoir réveillée, ce qui tira un maigre sourire à la brune. Ce n'était pas forcément grand chose, mais après tout, c'était tout de même un geste amical et rassurant, de savoir qu'on avait quelqu'un sur qui compter dans ces moments difficile. Et Elisabeth était heureuse de pouvoir venir en aide à son amie. Elle préférait largement se bouger les miches avec la tête dans le cul que de savoir Cameron toute seule dans le froid, et blessée de surcroît. Et tout en jetant un œil aux dites blessures, la brune se renseigna sur son état.
« Oui ça va. Ce sont juste des blessures superficielles, ce n'est rien de grave, rassura-t-elle en posant sa main sur le bras d'Elisabeth. J'ai juste été distraite à un moment. - Hum, il faudra quand même nettoyer tout ça ma belle... »
Elisabeth la prit ensuite dans ses bras, pour l'aider à aller vers sa voiture, non sans mal. Le trajet fût un peu mouvementé, Cameron souffrait vraiment et Betsy faisait de son mieux pour éviter de la blesser encore plus. Heureusement, elle n'était pas garée très loin. Une fois installée, les petits gémissements de douleurs de son amie fendit le cœur de la belle, et elle se fit violence pour ne pas s'arrêter là, de peur d'empirer les choses. Elle devait l'aider, certes, mais elle ne pouvait pas lui faire de mal, c'était au delà de ses forces. Jamais elle ne pourrait la faire souffrir. Cameron comptait beaucoup trop pour elle, c'était indéniable. Et vu l'état dans lequel elle était, Betsy aurait très bien pu enchaîner elle aussi, cassant des gueules à la pelle à tous ceux qui avaient osé s'approcher de sa meilleure amie. Le premier qui la touchait, il serait mort et enterré avant d'avoir pu ouvrir la bouche et protester. Elle en faisait le serment. La brune soupira et s’assit également, prenant place derrière le volant. Elle n'avait pas pu s'empêcher de scruter son amie, inquiète mais aussi très curieuse. Que diable s'était-il passé ce soir-là ? Pour mettre sa meilleure amie dans cet état, ça devait être quelque chose d'assez extraordinaire. Et le souffle légèrement hachuré de Cameron témoignait déjà pas mal.
« Disons que sans le vouloir, j'ai été la cause d'une bagarre générale, confessa-t-elle en se mordant la lèvre inférieure. … Un gars assez lourd a voulu me draguer et je pensais qu'en disant qu'un autre était mon petit ami, il me laisserait tranquille. Mais il est revenu et a cherché les ennuis. - Qu... - Je sais, sourit-elle en détournant le regard. J'ai un don pour m'attirer les ennuis. »
Elisabeth l'observa encore quelques instants, complètement ahuri et subjuguée. A ce point là ce n'était plus un don qu'elle avait. La brune détourna elle aussi le regard, respirant doucement, pour se ressaisir. Cameron n'avait pas besoin qu'on lui fasse des reproches et Betsy n'était pas là pour ça de toute façon. La brune avait besoin d'être soignée et de rentrer chez elle, c'était tout, rien de plus. Malgré tout, Betsy ronchonna à voix basse et alluma l'auto-radio.
« C'est plutôt une malédiction, Cam... Au moins tu es encore vivante, c'est l'essentiel, souffla-t-elle. - Remarque, j'ai eu un rencard grâce à ça, sourit la brune à son amie, ce qui fit rigoler Elisabeth. En tout cas merci, d'être venue. Promis, je te revaudrais ça, la remercia-t-elle en posant sa main à nouveau sur son bras. »
Betsy détourna le regard de la route, et le plongea dans celui de Cameron. Elle était radieuse, malgré les bleus, et la douleur. Et cela réchauffa doucement le cœur de la brune. Son amie allait déjà mieux, et c'était là le plus important pour elle. Elisabeth lui sourit tendrement, et caressa la main de son amie, du bout du pouce.
« Ce n'est rien. »
Et elle reprit le contact visuel avec le bitume, naviguant tranquillement pour ne pas brusquer son amie encore légèrement fragilisée. Et la fatigue ne devait pas aider non plus. La douce musique qui s'écoulait dans l'habitacle apaisait la brune, qui se sentait très réveillée pour le moment. Son devoir était de ramener son amie chez elle, et elle se promit de rester un peu pour veiller sur elle. Le trajet se passa tranquillement, presque en silence, seulement entrecoupé des respirations des deux jeunes femmes. D'un coup, Betsy se mit à ricaner, ce qui attira le regard de son amie sur elle.
« La prochaine fois, tu me payes un grec et on est quittes, rigola-t-elle, rafraîchissant l'atmosphère dans l'habitacle. Et donc, qui est ce fameux rencard ? »
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Lun 30 Jan - 18:23
Spirits sleep somewhere cold
Cameron et Betsy
La petite réflexion de mon amie me fit rire, car elle n’avait pas tout à fait tord. Cela frisait avec la malédiction, j’avais beau parfois être dans une situation tout ce qu’il y avait de plus banal, cela tournait parfois à mon désavantage. Mais je préférais m’en amuser plus qu’autre chose, ou du moins, j’avais appris à m’en amuser grâce à Marc qui avait le même don que moi. Mais j’aimais aussi à penser que quelques parts cela faisait partie de mon charme « Mh oui, on peut voir ça ainsi aussi. »
Mais on ne débattait pas plus sur le sujet, passant directement à ce fameux rencard que cette bagarre m’avait permis d’avoir. J’entendis le rire de Betsy, un rire que j’aimais entendre, et qui me faisait sourire à chaque fois que je l’entendais. Elle me regardait plongeant son regard dans le mien en lui souriant. Alors que je sentais sa main sur la mienne et cette légère caresse sur ma peau qui me tira un léger frisson alors que je rompis le contact, elle également. Je détournais le regard, prenant une grande inspiration, regardant par la fenêtre de la voiture alors que Betsy remit son attention sur la route. Cela avait été comme-ci quelque part, j’avais été gêné par ce simple toucher, simple caresse qui pourtant n’avait rien de désagréable, et comme pour me sortir cela de l’esprit, je prenais une grande inspiration. Je ne disais pas un mot, n’essayait pas de penser à la douleur que je ressentais un niveau des côtes. De temps en temps, je jetais un coup d’œil à la belle brune, où me mordillait là lèvre.
Puis son rire, se fit à nouveau entendre dans la voiture, je la regardais alors qu’elle me disait que je lui payerais un grec ainsi, on était quitte. J’eus un large sourire en l’entendant me dire ça et lui répondit que ça serait avec plaisir de l’invité mangé un grec. Et puis vient enfin le sujet de Myron et de ce fameux rencard que j’avais réussi à obtenir lors de cette bagarre. Je lui expliquais donc ce que je savais, cela voulait dire pas grande chose mise à part son nom que c’était le fameux faux petit ami et surtout que j’avais joué à mon petit jeu habituel quand un homme ne me laissait pas indifférente. J’eus un petit rire quand je lui racontais, alors que je regardais la route. « Il répond à l’étrange nom de Myron. C’était lui le faux petit ami. Et il se bat plutôt bien. » Puis je tournais la tête vers mon amie lui disant avec une part d’amusement « Ne me demande pas plus sur lui, car tout ce que je sais, c’est que je l’ai appelé pratiquement toute la soirée de canard en sucre ou mon bichon, car je ne savais pas son nom. Et qu’on était plutôt occupé à donner des coups.»
Je lui racontais un peu plus dans les détails, ce qui s’était passé. Lui disant qu’à la base, je n’étais venu dans ce bar parce qu’un ami m’avait demandé de le rejoindre pour que je lui passe quelques dessins. Puis, que j’avais désigné au hasard ce fameux Myron qui était avec un ami à lui et qu’un peu plus tard contrairement à ce que je pensais, c’était ce dit amis qui avait déclenché la bagarre et que déjà là, j’avais quelque whisky à mon actif. « J’ai même foutu un coup-de-poing à son pote. Je pense qu’il a un moment cru que je lui faisais du gringue. »
Cela avait le mérite de faire passe le temps dans cette voiture, et que cela nous donnait cette impression que le retour n’avait pas été si long. La jolie brune s’arrêta en face de mon immeuble, un bâtiment aux allures industrielles avec de grandes fenêtres. Je lui demandais si elle montait avec moi « Tu montes ? » Puis je la regardais un avec un sourire qu’elle connaissait bien, et une réplique dont j’avais le don et ainsi qu’elle d’ailleurs « Promis, je te laisserai jouer à l’infirmière si tu veux.»
Je sortis de la voiture, sachant que Betsy, même si je ne lui avais rien dit, m’aurait surement accompagné. J’ouvrais la marche, montais dans l’ascenseur qui ressemblait plus à une espèce de monte-charge, regardant essayant de capter le regarde Betsy pendant que nous montions et brisant le silence qui s’était mis encore une fois entre nous. « Et toi ? Ta soirée ? Mise à part que tu as été réveillé par une fille qui t’a demandé de faire un trajet de 30 minutes pour venir la chercher. » L’ascenseur arriva enfin à mon étage, je repris donc le chemin de mon appartement, cherchant les clés dans mon blouson et ouvrant la porte. Je fis rentrer mon amie, lui toucha le bras lui demandant si elle voulait un café laissant ma main glisser le long de son bras.
Codage par Emi Burton
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Mar 31 Jan - 13:06
Spirits sleep somewhere cold
Before I come undone
Le rire de Cameron résonna dans l'habitacle, ce qui réchauffa le cœur de l'anglaise. Elle se mit à sourire doucement suite à la réplique de son amie. Il était vrai que Cameron se retrouvait souvent dans des situations foireuses, et cette soirée n'avait pas échappé à la règle pour le coup. Et même si toutes ces histoires faisaient parti du quotidien à présent, la brune ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour son amie. Après tout, elle était surtout médecin à la base, elle connaissait les risques. Mais Betsy avait foi en elle, de plus ses entraînements avaient portés ses fruits, et Cameron était devenue aussi solide et forte que tous ses autres collègues, alors elle n'avait pas vraiment à s'en faire. Malgré cela, l'anglaise n'en pensait pas moins quant à la chance de sa meilleure amie.. A croire qu'elle était vraiment poursuivie par une malédiction, déjà avec une hystérique la dernière fois, et maintenant ça... La brune souffla doucement, reprenant le fil de la conversation tout en roulant tranquillement. Seules la musiques et leurs respirations perturbaient le silence qui les entourait. L'atmosphère n'était pas tendue, elle était même agréable. Confortable. Rien de gênant entre elles, puisqu'elles se connaissaient sur le bout des doigts et ce, depuis un bon moment maintenant. Les deux jeunes femmes avaient quasiment le même caractère fort et percutant, alors autant dire que peu de choses pouvaient les déstabiliser. Et Elisabeth appréciait beaucoup cela, elle se sentait bien plus proche de Cameron de la sorte et ça lui convenait. Après tout, qui se ressemble s'assemble. Et les deux avaient bien des choses en communs, dont la nourriture. Cela lui tira un rire et c'était ainsi qu'elle lui offrit une proposition pour se faire racheter. Cameron lui souriait alors, précisant qu'elle le ferait avec plaisir. Betsy sourit plus joyeusement et plus franchement. Elle était heureuse de voir sa meilleure amie aller déjà un peu mieux, et rigoler sur ce sujet avait l'air de l'avoir bien requinquée. De plus, elle avait eu l'occasion d'avoir une touche dans toute cette agitation, alors autant dire qu'elle avait dû bien s'amuser, et cela rassura l'anglaise. Après tout, on se rassurait comme on le pouvait. Ainsi, la brune lui demanda quelques détails sur sa conquête, et la réponse ne se fit pas attendre.
« Il répond à l'étrange nom de Myron. C'était lui le faux petit ami. Et il se bat plutôt bien, ria-t-elle. - Ugh.. Myron ? C'est quoi ce nom chelou ? - Ne me demande pas plus sur lui, car tout ce que je sais, c'est que je l'ai appelé pratiquement toute la soirée de canard en sucre ou mon bichon, car je ne savais pas son nom. Et qu'on était plutôt occupé à donner des coups. - C'est sûr que c'est compliqué de faire connaissance quand t'as les mains encastrées dans la face d'un autre, ricana la brune. »
L'anglaise se tourna vers son amie, intriguée par son histoire. Elle s'amusait un peu d'entendre son récit, l'histoire aurait été drôle dans d'autres circonstances, et puis, il y avait eu assez de recul pour l'instant alors Betsy pouvait bien en rigoler avec Cameron. Celle-ci lui en raconta un peu plus sur leur soirée, comment elle était arrivée là-bas, et tout ce qui s'était enchaîné. Elisabeth n'avait cessé de l'écouter, elle hochait la tête à chaque fois que son amie prenait la parole et grimaçais lors des passages difficiles ou gênants. Elle ricana cependant, lorsque Cameron lui annonça qu'elle avait été à l'origine de la bagarre. Cela ne l'étonnait même plus à présent, et elle se contentait de sourire, savourant la présence de son amie et du fait qu'elle soit toujours vivante.
« J'ai même foutu un coup de poing à son pote. Je pense qu'il à un moment cru que je lui faisais du gringue. - Il devait aussi avoir un nom chelou pour que tu fasses ça. Et puis, ça se voit à dix kilomètres quand tu fais du gringue, alors je l'aurai senti depuis mon lit, lança l'anglaise sur le ton de la rigolade. »
Au bout de quelques minutes, Elisabeth se gara devant l'immeuble de Cameron, arrêtant la voiture. Le trajet n'avait pas vraiment duré extrêmement longtemps, et même si elles n'avaient pas échangés beaucoup de mots, la brune n'avait pas vu le temps passer. Tandis qu'elle se tournait vers son amie, elle la voyait déjà se détacher, tout sourire.
« Tu montes ? Promis, je te laisserai jouer à l'infirmière si tu veux. - C'est proposé si gentiment, ria-t-elle. »
Betsy retira les clefs du contact et sortit également de la voiture, la fermant à clefs avant de suivre son amie. Elle n'avait aucune idée de combien de temps elle allait rester, mais elle préférait savoir son amie en sécurité chez elle plutôt que de la laisser rentrer toute seule. Cela ne la dérangeait pas de rester toute la nuit, après tout, elle était bien réveillée actuellement et elle n'avait rien de spécial à faire. Autant rester et prendre soin de Cameron, quitte à rester éveillée toute la nuit. La brune se faufila dans l'ascenseur, à la suite de son amie, ne pipant mot, appréciant ces quelques instants de silence pendant qu'elles s'élevaient. Elle remarqua son amie qui gigotait à ses côtés pour capter son regard, et la brune vint à sa rencontre, plongeant ses yeux dans ceux de Cameron.
« Et toi ? Ta soirée ? Mise à part que tu as été réveillée par une fille qui t'a demandé de faire un trajet de 30 minutes pour venir la chercher. »
L'ascenseur arrive à l'étage de la brune, et les deux sortirent pour continuer leur route jusqu'à l'appartement de Cameron. Tandis qu'elle cherchait ses clefs, Elisabeth réfléchissait à quoi lui répondre. Sa soirée avait été toute basique, toute simple, rien de particulier, pas même de rendez-vous ou quoique ce soit d'autre. Juste une soirée pépère devant la télé avec ses frères et ses parents. Et ensuite elle s'était endormie comme une masse, alors qu'à présent elle était plus réveillée que jamais, les yeux légèrement tiraillés. Lorsqu'elle entendit le cliquetis de la porte, elle suivit son amie à l'intérieur, retirant ses affaires pour les poser non loin. Cameron s'approcha d'ailleurs d'elle, caressant son bras tout en lui demandant si elle voulait bien un café. La brune frissonna légèrement et le contact contre elle envoya quelques décharges électriques qui dévalèrent son bras. Elle hocha la tête pour lui confirmer qu'elle voulait bien un café, alors que la main de son amie glissa contre son bras, retirant de la douce chaleur qu'elle venait juste de lui apporter. La brune se racla la gorge et s'avança un peu plus dans l'appartement pendant que Cameron allait lui faire son café. Elle se tourna d'ailleurs vers elle, croisant ses bras.
« Ma soirée c'était rien du tout. On est juste resté devant la télé avec mes frères et après je suis allée me coucher, sans plus. Et puis, en temps normal ça ne me dérange pas de me déplacer pour venir chercher quelqu'un. Dans d'autres circonstances, ricana-t-elle. »
Puis elle tourna sur elle-même, respirant tranquillement. L'appartement de son amie était vraiment sympathique et chaleureux, bien plus que toutes les autres piaules qu'elle avait pu voir. Elle se dirigeait machinalement vers la salle de bain, pour récupérer de quoi soigner son amie. Elle n'avait pas eu besoin de fouiller, connaissant déjà tout par cœur, et retourna ensuite à la cuisine avec des bandages et la trousse de secours. Elle posa le tout sur la table, et Cameron s'installa, lui tendant son café. Elisabeth la remercia d'un doux sourire et attrapa ensuite son bras. Elle jaugea les dégâts et prépara les cotons avec un peu d'eau oxygénée pour pouvoir nettoyer le sang de son entaille.
« Pour une fois que je peux jouer à l'infirmière avec toi, souffla-t-elle en appliquant le coton sur le bras de son amie. »
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Mer 1 Fév - 14:58
Spirits sleep somewhere cold
Cameron et Betsy
J’aurais bien voulu avoir une soirée pareille, tranquille devant la télé. Au moins, je n’aurais pas ramassé quelques coups et une entaille au poignet. Mais en contrepartie, je n’aurais pas eu ce rencard avec Myron, et pas eu le plaisir d’accueillir Betsy dans ces lieux. D’ailleurs, je l’entendis se racler la gorge juste avant qu’elle me dise comment c’était dérouler sa soirée. Alors que je me dirigeais vers ma cuisine pour lui faire un café et je l’entendis ricaner ce qui me fit sourire. « J’avoue, j’aurais préféré t’appeler pour une autre raison. Je me rattraperai.»
Je pris le café, ainsi qu’un filtre, je commençais à mettre le café moulu à l’intérieur, tout en essayant de regarder du coin de l’œil Betsy qui partait vers ma salle de bains, prenant une grande inspiration. Je mis de l’eau dans la cafetière, maintenant, il n’y avait plus qu’à attendre. Je restais là, à regarder le café passer quand la brune revenait de la salle de bain ayant trouvé ce qu’elle cherchait, la trousse de secours et quelques bandages. Betsy posa tout ce qu’elle avait trouvé sur la table, je prenais une tasse et versai le liquide chaud dedans. Je me dirigeais vers mon surgélateur pour prendre un paquet de petit poids afin de le mettre sur ma joue qui était contusionnée. Puis je revenais vers mon ami posa la tasse à côté d’elle alors qu’elle regardait déjà mon bras et me souriait. Un sourire que je redis me laissant faire face au geste de mon amie, je grimaçais alors qu’elle nettoyait ma blessure avec l’eau oxygénée. Et sa dernière phrase me fit rire, et provoqua une réponse des plus naturelle avec ce ton provocateur alors que je regardais le coton toucher ma peau « Si tu voulais jouer tant que ça à l’infirmière fallait me le dire plutôt. » je rapportais mon regard sur Betsy, le plongeant dans le sien, accompagner d’un petit sourire « Je t’aurais laissé faire, bien avant. »
Je continuais à la regarder pendant quelques instants, alors qu’elle nettoyait ma plaie au bras. Puis mon regard quittait son visage, dans un sourire pour regarder ce coton venir nettoyer ma peau de ce sang, me tira une légère grimace de temps en temps. Puis j’eus un petit rire pensant que c’était l’Anglaise qui me soignait, alors que normalement, c’était moi le médecin. « N’empêche la situation est assez cocasse. C’est moi le médecin ici, et c’est moi qui me fais soigner. » Betsy termina de nettoyer la blessure que je regardais l’étendue des dégâts, et fus satisfaite de voir que c’était plus impressionnant qu’autre chose. Je la laissais terminer avec cette blessure, puis je lui disais, alors que je reprenais un pansement chauffant « J’aurais besoin encore besoin de tes talents d’infirmières.» Je lui montrai le pansement « Tu pourrais poser cette bande chauffante sur mes cotes. » Cela ressemblait plus un gros pansement carré qu’à une bande d’ailleurs. Encore une fois, je me laissais faire docilement, sans rien dire parfois même fuyant son regard pour une raison que j’ignore, parfois le cherchant. Cela avait quelque chose d’étrange.
En tout cas, j’avais l’air fine avec mon sac de surgeler sur la joue, laissant Betsy prendre soin de moi. Je devais avoir une allure des plus glamour, et rien qu’à cette pensée cela me fit rire encore une fois « Je suis tellement so sexy avec ce paquet de petit poids sur la figure. » Cela me faisait plus rire qu’autre chose. Puis j’attrapais le poignet d’Elizabeth délicatement, pour attirer son attention la regardant dans les yeux. Alors que cette fois c'était mon pouve à moi qui venait effleurer sa peau. Pedant que je lui disait un simple « Merci, Elizabeth.» J’aimais son nom en entier, il y avait une certaine noblesse que j’appréciais. Comme si c’était un nom d’une autre époque et qui pour moi avait un des plus beaux sons qui soit, même si la plupart du temps, je l’appelais soit Betsy ou Lizzy.
Codage par Emi Burton
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Jeu 2 Fév - 13:17
Spirits sleep somewhere cold
Call my name and save me from the dark
« J'avoue, j'aurais préféré t'appeler pour une autre raison. Je me rattraperai. »
Elisabeth laissa un petit sourire s'inscrire sur ses lèvres, appréciant le geste de son amie. Elle lui préparait son petit café, malgré ses blessures. L'américaine était forte dans bien des domaines, et s'il y avait une chose que Betsy admirait chez elle, cela devait être sa détermination et sa loyauté. La brune aurait pu être au plus bas que Cameron serait toujours venu la chercher, quoiqu'il en coûte. Et Elisabeth aurait fait la même chose pour elle, pour la protéger, la soigner, tout. Elle aurait tout fait. Quitte à se mettre en péril. La brune se rendit dans la salle de bain, récupérant ce qu'il fallait pour pouvoir enfin soigner Cameron. Depuis le temps qu'elle était dans cet état, Elisabeth avait intérêt à panser ses blessures au plus vite pour éviter une éventuelle infection. Un petit rire s'échappa de sa gorge lorsqu'elle la vit revenir avec un sac sortit du congélateur sur le visage. C'était si sexy, mais bien plus pratique que n'importe quoi d'autre. Et la brune la remercia d'un petit geste pour le café avant de s'en prendre à son bras pour le désinfecter.
« Si tu voulais jouer tant que ça à l'infirmière fallait me le dire plutôt, lança Cameron en plongeant son regard dans le sien avec un petit sourire. Je t'aurais laissé faire, bien avant. - Si tu savais le temps qu'il m'a fallu attendre, plaisanta la brune en riant. Je rêve de jouer à l'infirmière avec toi depuis le jour où j'ai posé mon regard sur toi. »
Et l'anglaise continua de nettoyer la plaie de son amie, scrutant la peau et le sang qui s'étalait pour finir absorbé par le coton. Elle tenta de ne pas blesser son amie avec un quelconque geste brusque de sa part, y allant le plus doucement possible. Mais cela n'empêcha pas à Cameron de laisser échapper quelques grimaces, ce qui fendit le cœur de la brune.
« N'empêche, la situation est assez cocasse. C'est moi le médecin ici, et c'est moi qui me fais soigner. - C'est vrai que c'est marrant. Mais ne t'en fais pas, j'ai appris de la meilleure, assura l'anglaise avec un clin d'oeil sur son amie. »
Elle termina de s'occuper de la plaie, apposant le bandage délicatement, tout autour son bras, pour éviter le contact avec les bactéries présentes dans l'air. Elle alla jeter le coton à la poubelle tandis que Cameron lui montrait un pansement sur la table. Elisabeth hocha la tête. Elle allait de toute façon s'occuper de ses côtes. En ce qui concernait les bleus sur son visage, elle ne pouvait pas faire grand chose, et cela la fit grimacer. La brune avait l'impression d'être inutile dans un sens, de ne rien pouvoir faire pour son beau visage. Mais d'un autre côté, cela donnait un air plus sauvage à Cameron, et c'était tout à fait appréciable. Même avec son sac congelé sur le visage.
« J'aurais besoin encore de tes talents d'infirmière. Tu pourrais poser cette bande chauffante sur mes côtes ? - Je m'en occupe ma belle, ne t'en fais pas, murmura-t-elle. »
Betsy souleva délicatement le haut de son amie et analysa l'ampleur des dégâts. Ce n'était pas joli, il y avait des bleus très mal placés et la belle dormirait mal pendant quelques temps... Cela peina la brune. Elle se souciait pas mal de son amie et ce n'était jamais agréable de savoir qu'elle allait passer une mauvaise nuit à cause de ses blessures. Elle passa sa main sur les bleus pour évaluer, sa peau était brûlante et douce, rien d'anormal. L'anglaise attrapa le pansement énorme et l'apposa sur ses côtes, délicatement. Puis elle remit en place l'habit de Cameron avant de lui sourire doucement.
« Je suis tellement so sexy avec ce paquet de petit poids sur la figure, lança-t-elle en rigolant. - Tellement gracieuse et magnifique, ricana Betsy. »
Alors qu'elle allait se retourner, l'anglaise sentit un contact tout contre son poignet. La main de son amie venait de s'enrouler autour, l'attrapant doucement. Elle porta son attention sur les yeux de son amie, plongeant dans son regard. Son pouce effleurait le poignet de la brune, et cela la fit frissonner.
« Merci Elisabeth. »
Son visage neutre s'éclaircit soudainement. Elisabeth sourit tendrement, fermant les yeux et attrapa la main de son amie qui tenait son poignet, caressant elle aussi sa main dans un geste doux. La brune s'abaissa à son niveau en rouvrant les yeux, son autre main se posant délicatement sur le genou de Cameron.
« Je t'en prie, Cameron. »
Et elle s'avança pour la prendre dans une étreinte chaleureuse et amicale, serrant ses bras autour d'elle en essayant de ne pas lui faire de mal. Elle pouvait sentir Cameron tout contre elle, sentir son odeur si douce, et cela lui fit fermer les yeux. La brune savoura ce contact et recueillit la chaleur qui se dégageait d'elle comme un cadeau. Les deux amies ne se prenaient pas souvent dans les bras, mais quand cela arrivait, Betsy prenait son temps pour apprécier. C'était une chose assez rare et pourtant, elle aimait beaucoup cela. Surtout avec son amie. Il s'agissait d'un moment très intime entre les deux, que personne ne pouvait briser. Leur bulle les entourait et cela apaisa la brune dont le souffle frôlait le cou de Cameron. Elisabeth serra une dernière fois son amie contre elle et rompit l'étreinte, se relevant tout en se reculant. Un sourire peint sur son visage. Elle en profita ensuite pour jeter tous les papiers superflus à la poubelle et retourna dans la salle de bain avec la trousse de secours pour ranger le tout. Quand elle revint vers son amie, elle attrapa la tasse de café et s’asseyait à ses côtés, sirotant tranquillement le breuvage noir. La vapeur s'envolait devant elle et formait comme un miroir entre Cameron et Elisabeth, mais cela n'empêcha pas cette dernière de regarder son amie intensément.
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Jeu 2 Fév - 21:51
Spirits sleep somewhere cold
Cameron et Betsy
Cela est parfois étrange, certains regards échangés, certains sourires qui s’aventuraient sur nos visages. Cette manière de sentir la peau de l’autre, alors que des frissons vous parcouraient le long de votre échine. Inspirant profondément, retenant votre souffle par crainte que l’on puisse voir que ce simple touche, provoque quelque chose en vous. Une chose dont vous ne savez quoi faire, dont vous ne savez que penser. Pourtant, il n’y avait aucun sou entendu dans cette caresse qui n’en était pas vraiment une. Il n’y avait là qu’une amie s’inquiétant de mon état, voulant prendre soin de moi et s’assurer que je vais bien. Peut-être était cette attention particulière qui provoquait tout ceci ; peut-être était-ce simplement dû à cette bienveillance qu’elle avait pour moi. Dans tous les cas, rien que sa présence chez moi était bien suffisante.
Mais tout ceci ne nous empêchait pas de rire ensemble comme nous l’avions toujours fait depuis notre rencontre. Je lançais une réplique à laquelle elle me répondait, suivant le même rythme que de mes phrases, me tirant à un sourire ou un léger rire quand elle me répondait. Il n’y avait pas de doute à avoir, je me sentais bien avec l’Anglaise. Elle répondit à ma plaisanterie sur la situation, m’offrant un clin d’œil me laissant le loisir de lui répondre en souriant et continuant sur le même ton « Faudra que tu me la présentes. »
Cela détendait l’atmosphère, nos petites réponses, sur le ton de l’humour, ces moments de calme alors qu’elle continuait à prendre soin de moi. Elle me posait ce pansement que je lui avais demandé, remontant mon débardeur avec douceur. Une attention que j’appréciais, elle faisait tout pour m’éviter d’autres souffrances, m’offrant ainsi une délicate protection. Une douceur qui parfois pouvait passer inaperçu pour certaines personnes, mais au combien je savais qu’elle était omniprésente chez Betsy. Je sentais son regard se poser sur mon corps meurtri. J’inspirai profondément, fermant les yeux alors que de sa main, elle parcourt mes bleus avec douceur. Une douceur avec laquelle elle appliqua le pansement.
J’attrapais son poignet doucement, plongeait mon regard dans le sien et elle dans le mien. J’avais osé caresser sa peau de mon pouce, et un sourire venait illuminer son visage, me donnant en de le lui rendre. Alors que sa main venait prendre la mienne dans une caresse frissonnante. Je sentais sa main sur mon genou, alors qu’elle se mettait à mon niveau. Ma respiration commençait à s’accélérer, sans vraiment que je ne sache pourquoi. Mes yeux ne pouvaient se détourner de son regard, elle s’avança vers moi m’offre une étreint si douce, que je fermais les yeux, mon cœur battant toujours autant. Mes bras se posaient doucement dans son dos pour la serrer contre mon corps, fermant les yeux comme pour ressentir davantage cette étreinte. Des rares moments qu’était ce genre d’affection, pour nous deux, moment que j’appréciais dont je profitais. Des moments qui nous appartenaient rien qu’à nous deux. Son souffle venait se poser sur ma nuque me laissant échapper un léger soupir. Pendant qu’un frisson me prenait. Et quand elle se défit de notre étreint, je le regrettais. J’aurais voulu qu’elle dure plus longtemps, ou du moins, un peu plus longtemps. D’ailleurs rien qu’en repensant à son souffle dans mon cou, je fis un mouvement tête, fermant les yeux.
Je portais ma main à lèvres, n’essayant plus de penser à cela, avalant un peu de salive puis en me raclant la gorge. Alors que Betsy reprenait sa place après avoir jeté le déchet dans la poubelle et ramené la trousse dans la salle de bains. Ceci commençait à devenir troublant, du moins pour moi. J’essayais même de ne plus croiser son regard, mais comment je pouvais l’éviter, c’était comme s’il l’attirait le mien inexorablement. Alors, pour finir, je laissais mes yeux se poser sur celle qui était ma meilleure amie, la regardant boire ce café que je lui avais préparé. Cherchant quelque chose à lui dire et tout ce qui me venait à l’esprit fut une bête question « Il est bon? »
Ma main, elle avait pris cette décision, de se rapprocher encore une fois de celle de Betsy, alors que je sentais que le reste de mon corps voulait la suivre. Mon regard ne quittait pas le sien, plongeant de plus en plus dans ses yeux bruns. Je me rapprochais d’elle petit à petit, jusqu’à me retrouver à quelques centimètres. Puis je pris une grande inspiration, me levant brusquement de ma chaise et me dirigeant vers la porte du surgélateur où je remis les paquets de petit poids.
Troubler était bien le mot qui pour le moment convenait. J’avais toujours trouvé que Betsy était une femme magnifique, je l’avais même quelquefois dessiné dans un de mes cahiers de croquis. Mais là, tout ceci me rendait confuse, comme cette fois pendant mon internat. Est-ce que j’allais encore faire la même chose ? Est-ce qu’encore une fois, j’allais prendre mes jambes à mon cou. Je me perdais dans mes pensées, gardant cette porte froide ouverte. Je la fermais me retournant vers Betsy, la regardant. Puis détournant mon regard, rapportant ainsi mon attention sur le sol. Je relevais la tête tout en prenant une grande inspiration tout en évitant son regard « Betsy, tu devrais… » J’allais lui dire de partir, car j’étais trop troublée. Mais en réalité, je ne voulais pas qu’elle s’en aille.
J’avais eu envie de goûter à ses lèvres, j’avais envie de prolonger ses simples contacts que nous avions eus. Mais je n’étais pas sûre que cela soit une bonne idée, pas sûre de ce que cela allait représenter pour elle comme pour moi. Après tout, elle était mon amie la plus proche, celle à qui je confiais tout. Pourtant, je ne pouvais nier qu’à cet instant que Betsy ne me laissait pas indifférente. Je la regardais, avec ce regard inquiet, puis ferma les yeux pour les ouvrir dans soupire. « Je ne suis ...»
Codage par Emi Burton
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Sam 4 Fév - 21:39
Spirits sleep somewhere cold
Call my name and save me from the nothing I become
Lorsque ses bras s'étaient refermés sur elle, la brune avait senti une douce chaleur parcourir son corps, crépitant doucement dans sa poitrine et faisant battre son cœur contre la prison de sa cage thoracique. Il n'y avait rien au monde de plus réconfortant, qu'une douce éteinte qui vous enroulait dans ses bras chaleureux, plein d'amour et de tendresse. Jamais la brune n'avait pu ressentir la vraie signification d'un câlin de ce genre, c'était toujours dans les bras d'un amant ou pour se faire réconforter qu'elle osait ce type d'approches. Mais là, elle en avait ressenti le besoin. Un besoin archaïque, bestial, et pourtant si nécessiteux. Ses envies avaient repris le dessus sur sa raison et elle s'était laissée allée à son instinct primaire, s'approchant de son amie, attirée par elle pour enfin oser la prendre entre ses bras. Initiant ce contact instinctif et si réconfortant, le toucher de sa peau qui brûlait la sienne, alors qu'elle ne faisait rien pour le montrer ni s'en dégager. Appréciant ce feu inquisiteur et les flammes qui rongeaient sa peau à une lenteur abominable. Les secondes semblaient durer des heures, tant les émotions l'assaillaient. Et elle les acceptait, les prenant en son sein comme une mère serrait son enfant contre elle, Elisabeth ouvrait ses bras à ces sensations qui parcouraient son corps. C'était bien la première fois qu'elle se laissait autant submerger sans que cela ne soit situé dans un contexte plus intime. Bien qu'en soi, ce simple échange avait l'air l'acte le plus intime que les deux aient jamais réalisé. La brune souffla doucement, puis à contrecœur, s'éloigna, retirant toute source de chaleur et de réconfort de cette étreinte personnelle, de celle qui cherchait votre âme à l'aveuglette dans votre esprit et qui la tirait vers le haut avec un simple sourire. Elisabeth nota bien le soupir de son amie, et cela fit bondir son cœur dans sa poitrine. Elle, d'ordinaire assez froide, ne s'était jamais sentie aussi brûlante. Pas de désir, mais d'autre chose. Elle était proche de sa meilleure amie, cela était indéniable, mais là, il y avait quelque chose en plus, et elle ne pouvait mettre le doigt dessus sans se brûler littéralement. Ses yeux s'étaient arrêté trop longtemps sur son visage pour ne pas rester simplement cordial, et son sourire était trop brillant pour n'être qu'amical. Malgré tout, elle garda la face et se retira un instant, le temps de tout remettre en place et de s'installer derrière son café, se retenant de déglutir. Ses yeux recherchaient sans cesse ceux de son amie, une irascible curiosité troublait ses iris. Elisabeth ne détourna pas le regard, au contraire, elle le plongea dans celui de son amie, son âme se noyant par la même occasion. Suffoquant contre le tourbillon qui naissait en elle, la brune laissa échapper un soupir avant de porter la tasse de café à ses lèvres. Cameron ne trouva qu'à lui demander s'il était bon, et cela perturba légèrement la brune, malgré qu'un sourire s'ancrait sur ses lèvres. Elle hocha la tête, peu désireuse de prendre la parole. Elle savait que sa voix risquait de trembler ou d'être trop grave pour son bien, et c'était bien la première fois qu'elle se retenait autant, d'habitude si fière et le poing en avant, la bouche ouverte a protester. Elle en était à présent réduit au silence, sans comprendre vraiment la raison de ce mutisme intransigeant. Une sorte de boule se formait dans sa gorge et ses yeux inquisiteurs ne pouvaient qu'observer la brune s'approcher doucement d'elle, sa main près de la sienne. Betsy retrouva un court instant la chaleur de son amie, alors que leurs mains se frôlaient, doucement. Et Cameron suivait le mouvement, s'inclinant vers la brune alors que Betsy, se sentant magnétisée, se rapprochait elle aussi. Tendant vers cet instant fatidique et intriguant, qui ne changerait rien aux sentiments d'Elisabeth. Pour elle, Cameron resterait la même, qu'elle franchisse la limite ou pas. Elle n'en pouvait plus de ses coups de colère pour n'importe quoi et voulait vraiment passer outre ces petites tiraillements, pour profiter de tout ce qu'on lui offrait. Et là, il n'y avait plus que la brune à quelques centimètres d'elle, son regard désespérément intriqué dans celui de son amie, son souffle caressant sa joue rosée. Et là... La magie s'envola. Betsy reprit brusquement contact avec la réalité, happée par celle-ci, tourmentée, alors que Cameron s'en retournait. La brune papillonna des yeux, perdue et complètement larguée. Son cœur tambourinait dans sa poitrine et le sang affluait à ses tempes dans une pulsation furieuse. Elle observa son amie s'affairer, complètement ailleurs puis se leva brusquement alors qu'elle se remit à parler, inquiète. Son regard accrocha le sien une demi-seconde avant de l'éviter, comme si Cameron la fuyait. Betsy déglutit difficilement et se rapprocha doucement, pour ne pas la brusquer.
« Betsy, tu devrais... commença-t-elle, faiblement. Puis elle remonta son visage vers elle, son regard inquiet posé sur son être. Je ne suis... - Tu n'es pas.. Quoi ? Effrayé ? Inquiète ? On s'en fiche Cam. »
Elle s'avança encore, sans la brusquer et attrapa ses bras doucement, remontant lentement à mesure que son corps s'approchait de celui de la brune. Elle s'arrêta alors qu'il n'y avait plus qu'un vide infime entre elles, le cœur de l'anglaise battant fort dans sa poitrine, tandis que ses yeux brillaient. Leurs nez se touchaient presque, et les lèvres d'Elisabeth tremblaient sensiblement alors qu'elle plongeait son âme encore une fois dans celle de son amie, happée par son regard.
« Tu veux que je m'en aille... ? Souffla-t-elle contre sa peau, contre ses lèvres, si proches, dangereusement proches, doucement, tendrement. Si tu ne veux pas de moi, je peux partir. »
Elle murmura amèrement sa dernière phrase, s'éloignant, détachant leurs lèvres presques scellées, et retira sa poigne des bras de Cameron. Rassemblant ses affaires, la brune se raclait la gorge alors que ses joues chauffaient. Sa meilleure amie devait être aussi troublée qu'elle, mais Betsy n'avait pas réellement perdu de sa superbe. Cependant, c'était avec une voix rauque et un sourire terne qu'elle la salua, avant de se diriger vers la porte, prête à partir.
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Lun 6 Fév - 12:39
Spirits sleep somewhere cold
Cameron et Betsy
Que tout ceci était bien cruel. Elle se jouait de moi, donnait cette impression qu’elle aimait provoquer tant de trouble en moi. Et moi, je ne pouvais résister à tout ceci. Restant immobile comme hypnotiser par celle qui se trouvait en face en de moi, sentant qu’elle pouvait faire de moi ce qu’elle voulait. Je perdais toute ma prestance, tout cet aplomb dont je faisais si souvent étalage. Je la voyais avancer vers moi, alors que je ne savais que penser de tout ceci, de cette envie qui montait en moi. De ce soudain besoin de vouloir la sentir contre moi. Elle se rapprochait inexorablement sans que je ne puisse rien faire, sans que je réussisse à prononcer la moindre protestation. Elle se fichait bien de mes peurs et de mes inquiétudes. Alors que je sentais ses mains sur mes bras, remontant dans cette douceur enivrante, sentant son corps se rapprocher doucement du mien. Je pouvais la sentir, cette chaleur, ses frissons me prendre tout entière, cette envie prendre le dessus alors que je lui contre elle. Je pouvais presque les toucher, ces lèvres, qui m’avaient l’air si douces. Je sentais sons souffle se déposer sur moi, je sentais mon cœur battre de plus en plus fort, mon esprit priant qu’elle comble ce vide entre nous. Je ne voulais pas qu’elle s’en aille, je voulais qu’elle reste avec moi, que tout ceci puisse continuer. Quand elle me disait cela, je me rapprochais de ses lèvres, qu’elle me tendait les effleurant à peine lui murmurant « Tu es bien cruelle. » Alors que j’entendais ses mots me faire sauter un battement. Je sentis cette rupture soudaine que je n’aimais guère. Je la vis prendre ses affaires, l’entendis racler sa gorge, alors que je restais là contre ce frigo, la regardant partir. Je baissais la tête, triste de ce qui était en train de se passer, murmurant de manière à peine audible « Bien sûr que j’ai envie de toi. » Cela était bien là problème.
Il n’était nullement question que je ne la voulais pas, c’était tout le contraire. Je voulais la faire mienne, pour au moins cette nuit, je voulais pouvoir sentir sa peau sous mes lèvres, pouvoir lui faire ressentir tous ces frissons, cette chaleur qu’elle avait fait parcourir en moi. Comment pouvais-je ne pas vouloir d’elle. Non, tout le problème était dans ce désir, que j’avais peur de ressentir, dans ce moment d’abandon que je voulais partager avec elle. Alors je faisais la même chose que j’avais faite avec Raven, je la laissais partir sans dire un mot de plus. Sachant pertinemment qu’en faisant cela, j’allais la perdre, que je ferais tout pour ne plus me retrouver seule avec elle, que j’allais mettre cette distance entre nous et que pour finir, j’allais la perdre. Alors oui, je la vis avec ce sourire amer sur son visage prenant la direction de la sortie. Je la regardais, d’un regard peiné parce que je lui faisais subir, car après tout si j’étais troublée qu’est-ce qu’elle pouvait bien penser de tout ceci. Je fermais les yeux, me mordais la lèvre inférieure lui disant un simple « pardonne-moi. »
Elle partait, s’éloignant de moi, alors que je restais coller à ce frigo sans rien faire, me maudissant pour cette couardise dont je faisais preuve à cet instant même et qui n’était pourtant nullement mon genre. Puis je me détachais de ce frigo, fis un pas, puis un autre avançant vers un peu plus vers celle qui était en train de partir. Elle était presque arrivée à cette porte commençais même à l’ouvrir, quand j’arrivais près d’elle. Faisant voler en éclats mes craintes, le repoussant aussi loin que je le pouvais me laisser tomber dans cette tentation qu’Elisabeth représentait à cet instant. Je lui prenais dans une caresse son poignet pour qu’elle se retourne vers moi, plongeant mon regard dans le sien reprenant cette contenance qui avait toujours été mienne, fermant la porte de l’autre. Je glissais lentement ma main, qui lui avait pris le poignet dans la sienne effleurant sa peau, entremêlant mes doigts dans les siens.
Je me rapprochais d’elle doucement pas à pas, posant une main sur sa joue effleurant à peine sa peau avant que ma main cueille son visage dans son creux. JE ne quittais pas ses yeux, m’y plongeant totalement me laissant happer par eux, avançant doucement mon visage du sien, réduisant à néant ce vide qui nous séparait. Je laissais mes lèvres venir caresser les siennes lui murmurant « Reste avec moi.» Venant à peine goûter à ses lèvres une première fois, puis y goûtant un peu plus une seconde fois pour venir enfin prendre pleinement possession d’elle, alors que ma main venait se noyer dans ses cheveux. Je laissais mes lèvres glisser doucement sur sa peau, la caressant de mon souffle pour venir lui murmurer à son oreille « Je te veux. »
Codage par Emi Burton
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Mar 7 Fév - 12:04
Spirits sleep somewhere cold
Find my soul and lead it back home
Tout ce dont elle pouvait se rappeler, c'était ce contact, fugace, léger, presque inexistant et pourtant, qui avait bien eu lieu. Ses lèvres se rappelaient de la douceur de son amie, de son souffle contre sa peau. Elisabeth se rappelait de Cameron, si proche d'elle. Mais elle n'avait rien tenté de trop impliquant. Elle s'était juste approchée, jusqu'à se trouver contre elle, et elle avait laissé Cameron décidée. La brune savait bien que son amie avait quelques penchants, tout comme elle, et elle voulait juste l'aider, en plus de rester à ses côtés. Ses joues se teintaient de rouge alors que ses yeux brillaient d'envie, mais aussi de nostalgie. Il n'y avait rien eu et Elisabeth espérait vraiment que cela ne changerait rien entre elles. Elle ne voulait pas de gêne avec Cameron, c'était bien la dernière chose qu'elle souhaitait vivre. Et à présent, elle allait partir, s'enfuir de cette tension ardente qui brûlait entre elles. La voilà près de la porte, prête à partir, et elle repensait encore à ses lèvres frôlant celles de son amie. Elle se souvenait encore de ce reproche dans sa voix...
« Tu es bien cruelle. »
… De son murmure qui effleurait sa peau, la faisant frissonner. Jamais elle ne s'était sentie aussi attirée par son amie. Et elle savait à quel point Cameron était séduisante et belle, et magnifique et attrayante. Elle n'avait jamais succombée, mais aujourd'hui, c'était une toute autre histoire. Elle aurait pu plonger sans hésiter dans ses bras, se noyer dans ses yeux et se fondre contre sa peau douce. Elisabeth aurait pu tomber sous son charme, si elle-même n'était pas déjà attirée par d'autres personnes. Elle ne pouvait pas choisir son ou sa partenaire pour sa vie. Mais là, elle avait choisi celle qui l'accompagnerait cette nuit. Et Cameron resterait toujours dans son cœur, même si les deux femmes ne succombaient plus aux tentations et désirs qui les rongeaient à l'instant. Betsy se sentait si désolée pour son amie, qu'elle ne puisse pas se laisser aller, qu'elle ne puisse pas succomber à ce qu'elle voulait faire. Mais elle la comprenait. Bien qu'elle souhaitait l'aider à affronter ses peurs. Pourtant, ce soir, ce ne serait peut-être pas le cas. La brune se trouvait déjà devant la porte, alors qu'une boule se formait dans sa gorge, comme si elle ne souhaitait pas partir. Comme si elle voulait rester et rectifier le tir, telle la tête brûlée qu'elle était. Et la supplique de son amie lui fendit le cœur...
« Pardonne-moi. »
... Ce n'était pas de la faute à Cameron. Non, c'était Elisabeth, encore et toujours, qui fonçait tête baissée, et qui ne réfléchissait pas aux conséquences. Sa soirée gâchée par deux fois déjà, elle pris la poignée de la porte entre ses doigts tremblant, fébrile. Son sourire crispé et amer toujours peint sur son visage, et ses yeux plissés s'embrumaient. Elle ne voyait plus clairement et son cœur se serrait si fortement dans sa poitrine qu'elle aurait pu vomir tous ses sentiments là, par terre, sur le sol de l'appartement de Cameron. Elle n'entendait presque plus rien, tant le sang battait contre ses tempes et que ses veines pulsaient. La brune se sentait si mal de laisser son amie de la sorte, de ne pas rester pour la protéger, l'aider. Mais elle lui avait promis de partir si Cameron ne voulait plus d'elle. Et ainsi, elle se trouvait à ouvrir la porte, sentait l'air frais du couloir s'engouffrer à l'intérieur et couler sur son corps. Et alors qu'elle allait prendre son élan, qu'elle allait s'enfuir pour de bon, de toute cette tentation et de cette tension passionnante, elle sentit une caresse sur son poignet. Une main agrippait, une poigne chaude l'encerclait et Betsy laissa échapper un soupir avant de se tourner vers Cameron, clignant des yeux pour évacuer les embrumes et vérifier qu'il ne s'agissait pas d'un rêve. Ses yeux s'ancrèrent directement dans ceux de son amie, et Betsy se sentit happée par son regard, par le désir qui transparaissait dans ses orbes magnifiques. La porte se ferma et la brune ne percuta le bruit que longtemps après, trop intriguée et absorbée par son amie. Aucun son ne pouvait sortir d'entre ses lèvres, Betsy se retrouvait complètement muette, sujette à la surprise, et elle sentit la main de Cameron glisser dans la sienne pour entremêler leurs doigts. Elle bougeait sa tête lentement sur le côté, comme pour tenter de déchiffrer l'expression de sa meilleure amie. Betsy ne savait que penser, et son cerveau avait complètement décroché au moment où elle avait senti contre sa peau ce doux contact, la pulpe des doigts de l'autre brune caressant son poignet et sa paume. Elisabeth ne se sentit pas frissonner de plaisir alors que Cameron se rapprochait d'elle, doucement, lentement. La tension revenait bien trop vite et trop puissante, accablant la brune dans ses retranchements. Elle suffoquait, tant elle désirait la belle en face d'elle. Son cœur tambourinait à nouveau dans sa poitrine, cognant fort dans la cage thoracique. Sa respiration se bloqua complètement quand la brune posa sa main contre sa joue. Betsy chercha le contact en appuyant sa tête contre la main de son amie et soupira d'aise. Cameron rapprochait son visage de la brune et Elisabeth sentit ses joues chauffer à nouveau alors que ses yeux plongeaient sur ses lèvres délicieusement tentatrices. Lorsqu'elle fut trop près, la brune remonta ses yeux dans ceux de son amie et déglutit, sentant un frôlement contre ses lèvres, comme auparavant. Hypnotisée par Cameron, Elisabeth ne cessait de se noyer encore plus dans son âme, ses yeux ne pouvant se détacher des siens.
« Reste avec moi. »
Ne pouvant répondre, tant la sincérité et l'envie se faisaient ressentir, Elisabeth frissonna contre son amie. Celle-ci prenant même sur elle, comme pour affronter sa peur, ses démons, comblant l'espace qui les séparait, succombant au désir interdit. Cameron l'embrassa, faisant d'elle sa maîtresse, et Elisabeth sombra également, répondant au baiser sans réfléchir. Son désir prenant le dessus, comme souvent, et elle gémissait doucement contre les lèvres de son amie alors qu'elle passait sa main dans ses cheveux. Betsy enroula ses bras dans le dos de Cameron et griffa tendrement sa nuque alors que ses yeux se fermaient, savourant la douce torture et les supplices auxquels elle allait succomber. Le baiser se rompit bien trop vite et la brune prit peur un court instant. Et si Cameron allait de nouveau reculer ? S'en aller ? Tout arrêter ? Ses craintes s'étouffèrent avec le souffle de la brune contre sa mâchoire, des pulsions électriques se répandant dans tout son corps, la faisant frémir alors que son cœur battait la chamade. Betsy frissonna encore quand la brune murmura à son oreille.
« Je te veux. »
Son sang se glaça dans ses veines et son cœur loupa un ou deux battements alors que Betsy ouvrit grand les yeux. Le désir, le plaisir et l'envie prenant place dans son regard, dans son corps, dans son être tout entier. Elle glissa son regard sur Cameron, tournant la tête vers elle. Elisabeth attrapa le menton de Cameron, relevant son visage pour plonger ses yeux dans les siens. Elle souriait, ses lèvres s'étirant en un rictus affamé. Elle avait envie de Cameron, c'était indéniable. La fougue qui l'animait était nouvelle et elle attrapa les cheveux de son amie pour l'attirer de nouveau à elle, l'entraînant dans un baiser passionné. Des frissons parcouraient son corps, l'emportant dans un tourbillon de sensations, d'émotions et de sentiments. La brune se laissa portée par le courant, se fondant en Cameron, pressant leurs corps l'un contre l'autre, en essayant de ne pas lui faire mal à cause de ses blessures. Peut-être était-ce peine perdue, en tout cas elle ne s'en plaignait pas pour le moment. Elisabeth passa ses deux mains dans les cheveux de son amie, l'embrassant toujours plus, toujours plus profondément, plus intimement, plus passionnément. L'échange était un peu brutal, mais elle n'allait pas rester trop longtemps douce avec elle, c'était tout ou rien, de toute façon. Alors qu'elle la faisait sienne, Betsy l'entraînait vers la chambre, connaissant déjà les lieux par cœur. Elle passa ses mains sur son corps, la caressant langoureusement, profitant du contact, du toucher, se rappelant incessamment que tout cela était vrai. Tout était bien réel. Elle embrassait Cameron et elles allaient succomber ensemble, sombrer dans les tourbillons de la passion corporelle, le désir de la chair. Et la brune en profita, le plus qu'elle le pouvait, ressentait dans tout son corps ces indices, son cœur palpitant, la chaleur la parcourant en même temps que ces frissons, son sang qui pulsait puissamment... Elle se laissait aller, contre son amie, se confondant en elle, la faisant sienne, encore et encore, alors que leurs lèvres se scellaient pour ce soir, dans un échange intime, dans leur jardin secret. Les caresses se faisaient de plus en plus fréquentes et ardentes, alors que Betsy rompait parfois les baisers pour retirer un vêtement, revenant toujours à la charge plus fougueuse que jamais. Elle déposait sa marque sur Cameron, pour ce soir, et elle se noya dans ses bras puissants, savourant l'étreinte et les sensations qui prenaient possession d'elle. Sombrant à nouveau, dans l'abîme tortueuse, dans les abysses infernales mais si délicieuses. Elisabeth succombait, mais elle n'était pas seule. Cameron serait avec elle. Elles tomberaient ensembles.
«Je resterai, murmura-t-elle. Moi aussi je veux de toi...»
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Jeu 9 Fév - 16:37
Spirits sleep somewhere cold
Cameron et Betsy
Cela était bien réel, mes lèvres se posaient sur celle de l’Anglaise. J’avais cessé soudainement de fuir. J’avais accepté ce désir qui s’était tapi en moi et que je n’avais de cesse de repousser. J’avais exprimé ce que je voulais d’elle, mon désir profond de goûter à sa chaire, de pouvoir la sentir contre moi. Plus rien ne comptait à cet instant, il y avait juste cette envie qu’elle fasse de moi siennes et qu’elle s’abandonne à moi tout entière. Je laissais mes lèvres sur sa nuque, sentis qu’elle ramenait mon regard vers les siens. J’y plongeais sans aucune retenue. Je pouvais voir cette envie dans son regard, dans son sourire sur lequel je fondis avec avidité, en même temps qu’elle m’attira à elle. Je la forçais à reculer contre la porte dans une étrange sauvagerie qui se mêlait avec douceur, venant contre son corps. Posant une de mes mains sur sa hanche, cherchant le contact avec sa peau sous son haut. Je me laissais submerger par ses frissons, et cette chaleur qui prenait possession de tout mon être. Je me noyais dans les baisers de ma belle brune sans résistance, la laissant jouer avec ma peau et mes soupirs, prenant avec elle la direction de ma chambre, la laissant me guider. Je ne contrôlais plus rien, me laissais prendre pas tout cette envie qui ne cessait de transparaitre dans chacune de nos caresses, dans chaque regard échanger.Mon cœur battant comme s’il voulait sortir de mon corps, ma respiration perdant son souffle, car mes lèvres ne voulaient qu’une chose parcourir le corps de mon Anglaise. Nous prenions à peine le temps d’enlever nos vêtements que nous retournions dans cette chaude frénésie qui nous submergeait. Et quant à la douleur de mes blessures, j’en avais que faire, Betsy me faisait oublier le moindre mal qui se faisait sentir. Quand son corps se détachait légèrement du mien, je la ramenais à moi pour pouvoir sentir sa chaleur, refusant le moindre vide entre nous. Je l’embrassais avec envie chercher toujours ses lèvres. Je laissais parcourir sa peau sous mes mains pour en connaître chaque parcelle et en prendre possession. Je laissais échapper des soupirs de plaisir. Je laissais Betsy prendre mon âme, la lui offrant avec plaisir et prenait la sienne sans complexe. Je venais me noyer dans cet entrain que nous partagions corps et âmes, me livrait à elle comme je ne l’avais jamais fait jusqu’à présent. J’avais toujours pensé quelle que soit mon attirance, elle ne pouvait être aussi enivrante pourtant entre les mains de Betsy, je ne pouvais qu’y succomber, me laissais mettre toutes mes peurs et mes doutes de côté. Et à son murmure, je repris possession de ses lèves avec fougue lui murmurant à mon tour sur ses lèvres « Je suis tienne.»
Qu’importe ce qui se passait entre nous après cette nuit. Qu’importe si cela changeait tout. Je la voulais tout entière, juste pour moi, juste pour cette nuit. Je voulais lui appartenir qu’elle puisse faire de moi ce qu’elle voulait et m’abandonner à tous ses désirs.
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Je me retournais dans ce lit, laissant échapper un soupir ouvrant doucement les yeux sur Betsy. Je la regardais pendant un instant, laissant un sourire se glisser sur mon visage, me rappelant de cette nuit que nous avions passé ensemble, de ce moment d’abandon auquel nous, nous, étions laissé aller. Un moment que j’avais failli laisser échapper et qui n’aurait été que regret. Mais pour finir, je n’avais pu la laisser partir. Je gardais ce sourire pensant aux lèvres de Betsy sur ma peau, à ses caresses parcourant mon corps. Alors que j’écartais une mèche de son visage. Rien qu’à ce souvenir, je sentis un frisson se répandre en moi. J’inspirais profondément et quittai la chaleur des couvertures. Je laissais ma belle Anglaise dans ses rêves, alors que j’en filais dessous et cherchant après mon débardeur dont je m’étais débarrassée. Je sortais de la chambre, fermant la porte pour ne pas qu’elle soit dérangée par le bruit que j’allais faire.
J’allais dans ma cuisine, là où tout avait commencé entre elle et moi. Je vidais la carafe de café qui maintenant était froid depuis bien longtemps et pris le temps d’en refaire. Je commençais à préparer un petit-déjeuner, pancakes, bacon et quelques toasts, je pris deux verres y versa du jus d’orange. Pour finir, je plaçais tout sur un plateau et repris la direction de la chambre. J’essayais de faire le moins de bruit possible plaçant le plateau à l’endroit où j’avais dormi et prenant place dans le lit. Je laissais mes lèvres se poser son épaule, alors que mon amie commençait s’éveiller. Je lui souriais, la laissais émerger doucement lui disant un simple « Salut, ma belle. » La regardant simplement lui demandant sur un ton taquin « Tu as passé une bonne nuit ? » Puis je tirais le plateau vers nous tout en lui disant « Ça ne vaut pas un Grec, mais j’ai préparé des pancakes, bacons, café et jus d’orange si tu en as envie, pendant que tu dormais » Je regardais à nouveau Betsy, lui souriant « Sauf si tu n’aimes pas les pancakes. Je peux te faire autre chose. »
Codage par Emi Burton
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Sam 11 Fév - 10:52
Spirits sleep somewhere cold
Breathe into me and make me real
Tout s'était enchaîné à une vitesse ahurissante, si bien que la belle s'était laissée emportée par le courant, sans réfléchir à la moindre conséquence. Sans doute était-ce la meilleure solution, et ce n'était pas plus mal, aux vues des soupirs échangés entre les jeunes femmes. Jamais elles ne s'étaient retrouvées aussi proches qu'en cet instant, et la brune fulminait intérieurement, tant elle appréciait l'instant. C'était brut, sauvage, et pourtant si doux et affectueux. Et Betsy ne cessait de plonger dans ce désir incongru, ce plaisir charnel dévastateur. Son corps frissonnant sous les assauts fugaces de leur échange. Le souffle de Cameron glissant sur sa peau au même rythme que ses mains, que ses griffes qui se plantaient dans sa chair. Elisabeth soupira de contentement, répondant avec ardeur à ses baisers, caressant son corps avec autant de fougue et de passion dont elle était capable, comme si sa vie en dépendait. Se soumettant aux désirs de son amante, ainsi qu'aux siens, elle finit par succomber entre ses bras, sous les draps, en un dernier soupir. L'extase se répandant encore dans tout son corps alors que le sommeil finissait par l'emporter. Après-coup bienfaiteur.
Endormie, la belle se laissait portée par ses songes délicieux, comme des souvenirs de sa soirée passée, alors qu'elle marmonnait doucement dans son sommeil. Elle frissonna en sentant quelque chose sur son visage, sans pour autant se réveiller et gigota doucement pour se retourner dans le lit. Retrouvant la chaleur des couvertures, la brune sombra encore plus dans l'onirisme. Le temps filait à une vitesse folle, si bien que son rêve qui sembla durer des heures, finit par se briser en quelques minutes, lorsque Cameron revint la réveiller. Une douce odeur fumante enveloppait la pièce, et Elisabeth sourit en sentant Cameron déposer un baiser sur son épaule. Elle se redressa lentement, en bâillant, puis s'étira un coup avant d'ouvrir ses yeux embrumés. La belle brune osa lancer un regard en direction du plateau repas bien fournit et posa ensuite son regard sur son amante, heureuse. Ses yeux brillaient et un sourire doux ornait ses lèvres.
« Salut, ma belle. Tu as passé une bonne nuit ? - Oh que oui. Tout comme toi j'imagine, lança-t-elle avec un clin d’œil. »
Cameron tira ensuite le plateau dans leur direction, tandis qu'Elisabeth s'installait un peu mieux, s'adossant contre la tête du lit. Elle replia ses jambes, de sorte à se positionner en tailleur, et savoura l'odeur délicieuse qui émanait des pancakes. Elle est trop choupi. Le petit déjeuner semblait vraiment délicieux, et la brune sentit son ventre grogner, criant famine. Elle avait faim depuis que son amie l'avait réveillée en pleine nuit, alors autant dire que ce petit-déjeuner pouvait bien la racheter. La brune sourit en y pensant.
« Ça ne vaut pas un Grec, mais j'ai préparé des pancakes, bacons, café et jus d'orange si tu en as envie, pendant que tu dormais, lui sourit-elle. Sauf si tu n'aimes pas les pancakes. Je peux te faire autre chose. »
La brune laissa échapper un petit rire entre ses lèvres, alors que sa tête se pencha en arrière. Se laissant éclater par son fou rire, la brune posa ses mains sur son ventre, comme pour se retenir, sans succès. Heureusement, elle se calma bien vite et souffla doucement, reprenant une respiration normale. Elisabeth lui sourit, posant sa main sur son épaule.
« Ne t'en fais pas, tout me va, commença-t-elle en se tournant vers le plateau. Merci pour le petit-dej ! Ça a l'air très bon. »
La brune ne se fit pas prier pour se sustenter, et ses doigts attrapaient la nourriture doucement, l'apportant à ses lèvres fines. Betsy croqua dans un pancakes en fermant les yeux. C'était vraiment très bon. Les deux femmes finirent ainsi par manger tranquillement, discutant un petit peu, sirotant leur cafés fumants. Cameron avait vraiment mit le paquet pour se racheter, et cela fit énormément plaisir à Elisabeth. Et puis, la brune pouvait aussi se venter de l'avoir décoincée, dans un sens, alors que Cameron ne se rendait même pas compte de ses attirances. Ce n'était qu'un coup d'un soir, peut-être que cela recommencerait, ou peut-être pas. De toute façon, cela ne changerait rien pour Betsy, elle apprécierait toujours autant sa meilleure amie. Alors qu'elle se mit à récupérer les miettes sur ses doigts avec sa petite langue rose, la brune lança une œillade à Cameron. Elle semblait bien plus heureuse maintenant. Plus apaisée avec elle-même, et cela fit plaisir à Elisabeth. Les deux jeunes femmes se levèrent ensuite, et Betsy aida la belle à faire sa vaisselle du petit-déjeuner. Elle n'allait quand même pas la laisser toute seule, après cette nuit passée ensembles. Elles prirent également une douche, s'habillèrent et l'anglaise vérifia les blessures de son amie. Un sourire s'étira sur ses lèvres. Elle guérirait bien assez vite. Pas d'inquiétudes. Après toutes ces vérifications, Betsy attrapa ensuite ses affaires, ses clefs de voiture, suivie par Cameron qui prit son blouson. La brune ramena son amie sur le parking du Sleipnir, là où elle était allée la chercher en premier lieu. Tout en la déposant, elle attendit qu'elle sorte de l'habitacle avant d'ouvrir la fenêtre et de l'interpeller, une dernière fois avant qu'elles ne se retrouvent au boulot d'ici quelques minutes.
« Au fait Cam ! Excellent ton petit-dej. Mais tu me dois toujours un Grec, lança-t-elle avec un clin d’œil avant de démarrer en trombe, filant sur les routes direction le S.H.I.E.L.D. »
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Spirits sleep somewhere cold - ft. Cam
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦