✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Ven 24 Fév - 11:51
Reaching highs above the ground
Before it's lights out upstairs
La main tremblante, tu agrippes fermement à la rambarde. Arquant ton corps et soufflant pour évacuer la tension. Te voilà à portée de réaliser une de tes envies, tu es toute proche et pourtant, tu n'arrives pas à te surpasser, à franchir le cap. A toucher le succès et la victoire du bout de tes doigts fins. Tu relèves ton visage doux, ton regard se porte sur l'autre côté de la rambarde et tu souffles encore une fois. Tu as peu peur, tu l'avoues. Tu connais les risques, mais tu as terriblement envie de te lancer, de libérer ton corps en foulant et arpentant les édifices avec agilité. Tu doutes et pourtant, tu sens au fond de toi l'envie brûler tel un feu ardent. Ton corps tremble d'anticipation. Tu ne peux pas reculer. Tu dois le faire, pour toi. Un souvenir fugace prend place dans ton esprit, et tu te rappelles de la fascination dans tes yeux lorsque tu as vu ce jeune homme sauter partout, avec la grâce d'un félin. C'est à cause de lui que tu te retrouves là aujourd'hui. Le skate te suffis bien, mais tu veux te mettre au parkour depuis ce jour. Depuis que tu l'as vu avec Arthur, tu as su que tu voulais t'y mettre. Tu n'as cessé de lui rabâcher les oreilles, soupirant que tu voulais faire du parkour. Et il t'a poussé, comme à chaque fois. Et maintenant tu es là. Lance-toi ma jolie. Tu peux le faire Lynn... Aller, bouge-toi ! Tu expires une dernière fois, la tension s'effritant doucement alors qu'une sensation de légèreté t'emporte. Tu recules un peu, toujours en tremblant légèrement. Ton pied bute contre un rebord en pierre et tu sursautes en déglutissant. Serrant les poings, tu fermes les yeux en expirant. C'est le moment. C'est maintenant ou jamais.
Tes paupières se soulèvent et ton regard concentré et sûr de lui te redonne de l'estime. Ton visage semble plus dur et tu as l'air déterminée. Ton corps commence à bouger tout seul, il court, il vole vers cette fichue rambarde. Tes poings serrés et tes bras collés contre tes côtes rendent ta course plus aérodynamique. Tu sais que tu peux le faire. De plus en plus tu te rapproches de l'obstacle, de plus en plus tu as l'impression d'être légère comme une plume. Ainsi, tu te mets à sauter, dépliant tes doigts pour agripper la barre métallique. Au dessus du sol, tu t'élèves, les jambes d'un côté alors que ton buste plie dans l'autre direction. Tu te sens bien, heureuse, fière. Tu as l'impression de réussir les épreuves les plus draconiennes. Et là, alors que tu ne fais pas attention, la pointe de ton pied bute contre la rambarde et tu perds un peu l'équilibre. Tu te rattrapes comme tu le peux, mais tu finis quand même à terre, sur les fesses alors qu'une de tes mains agrippe encore la barre. Tu sens ta main gauche picoter, et en y regardant de plus près, tu vois que tu t'es égratignée. Sûrement lorsque tu es tombée. Tu jures en soupirant, frottant la plaie contre le tissu de ton T-shirt noir d'encre, tout en te relevant. Tu passe ton doigt sur tes lèvres pour y déposer un peu de salive et applique ensuite le liquide sur ta plaie, pour la faire cicatriser plus vite. Ce sont des choses que tu as appris au fil de ta vie, et pour être honnête, cela te sers bien aujourd'hui. Tes mains pendouillent contre tes flancs et tes yeux attristés se posent sur la rambarde. Tu as si bien commencé, pourquoi t'arrêter ? Ne lâche pas, bats-toi ! Perds pas espoir, ça finira par arriver. Avec beaucoup d'entraînement. Tu repenses à tes premiers pas à la caserne et un sourire nostalgique peint tes lèvres. Tu n'étais pas la meilleure, ça non, et cette pensée te fait rigoler. Tu étais vraiment à la ramasse, et regarde-toi maintenant. Tu as grandi, tu as avancé. Et surtout, tu n'as pas baissé les bras. Tu as confiance et tu sais qu'en y mettant toute ta volonté, tu pourras y arriver. C'est la même chose pour le parkour ma belle. Garde la tête haute et crois en toi.
Ainsi, tu recommences plusieurs fois, jusqu'à finalement passer correctement cette putain de rambarde métallique. Les chutes ne t'ont pas arrêtées, tu as continué, persisté, et à force, tu as réussi. La constatation te choque presque. Tu restes sans voix, ne croyant pas avoir réussi. C'est presque inattendu, et pourtant, si jouissif. Tu prends conscience doucement. Tu n'es pas tombée. Tu as passé la rambarde. Tu te tiens sur tes deux pieds. Tu as réussi. Un cri de victoire s'échappe de ta gorge et tu ne fais pas attention aux passants ou aux autres skaters qui se trouvent là. Tu te sens bien, tu as l'impression d'avoir gravi la plus haute montagne. Tu te mets à rigoler en te dirigeant vers ton sac posé plus loin. L'après-coup de l'adrénaline qui parcourt ton corps te fait ricaner. Tu t'assois sur un banc, textotant Arthur pour lui faire partager ta joie. Un énorme sourire prend place sur ton visage et tu savoures la brise frôler tes joues rougies. Fermant les yeux un moment, tu sens tout de même une personne s'installer à tes côtés sur le banc. Rouvrant les yeux et t'enfonçant un peu plus sur le banc, tu poses ton regard sur l'individu qui avait choisi de s'asseoir ici, juste à côté de toi. Tes yeux s'écarquillent, brillants, mais intrigués, alors que ta bouche s’entrouvre. C'est le gars de l'autre fois. C'est celui que tu avais vu avec Arthur. Celui qui t'a donné l'envie de te lancer. Tu ne cesses de le regarder. Tout cela semble irréel. Tu as l'impression de rêver. Pourtant, quand il se tourne vers toi, tu déglutis en te rendant compte que non, tout est réel. Il est bien là, devant toi. Tes mains tremblent contre tes cuisses et tout ce que tu trouves à faire c'est de reculer un peu, par surprise. Tu es ridicule des fois Kayleen. Tu soupires et finis par rencontrer son regard à nouveau. Cette fois, tu sembles un peu plus assurée, et tu lui souris doucement.
« Salut, monsieur Parkour ! »
Il semble un peu surpris, et toi tu te rembrunis. Ne voulant pas créer d'histoires, tu te mets à secouer tes mains devant toi, un peu comme pour signaler que tu venais en paix. Tu ris nerveusement en tentant de te reprendre.
« Désolée, c'est juste que je te vois souvent au skate park, tu souffles. Tu es très doué en plus, au parkour. Un sourire gêné étire tes lèvres et tu rigoles doucement. Si tu m'as vu avant, tu sauras que ce n'est pas mon cas. »
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Dim 5 Mar - 16:55
"Reaching highs above the ground"
Kayleen & Héctor
Héctor n'avait jamais eu de grands buts dans sa vie, ni de grandes ambitions. Tout ce qu'il avait toujours voulu était de pouvoir aider sa mère, lui offrir une belle vie, participer à cette maison dont elle rêvait tant depuis qu'il était tout jeune, celle avec un jardin où elle pourrait avoir un potager, travailler la terre comme elle l'avait toujours voulu et continuer sa vie paisiblement. Elle qui avait tant donné à ses enfants, elle qui avait cumulé plusieurs petits jobs à droite et à gauche pour les nourrir, les habiller et surtout les éduquer comme il le fallait. Cette femme semblait n'avoir jamais connu le repos et rentrait tous les soirs extrêmement fatigué. Comme si cela ne suffisait pas, sa petite fille était malade, très malade et il lui fallait travailler encore plus pour essayer de lui payer ses soins. Malheureusement, qu'importe ce qu'elle pouvait faire, cela ne suffisait pas. L'aîné ne pouvant décemment pas faire ça, s'était démené comme un diable pour trouver un travail quelconque, n'importe quoi pour aider sa famille mais … Cela ne fut jamais un grand succès. Peut-être était-ce ses origines qui n'inspiraient guère la confiance, peut-être encore était-ce sa tête qui passerait sans mal pour celle d'un délinquant, ou peut-être encore était-ce son absence totale de talent, mais … Les portes du travail lui furent fermés. La nature ne lui avait fait don que d'une seule chose, quelque chose qui, dans une autre ère aurait pu faire de lui quelqu'un d'important, de dangereux ou encore de reconnu, une agilité exceptionnelle, bien au-dessus de la moyenne. Dès son plus jeune âge, l'étranger s'était aussi pris de passion pour ce sport étrange nommé le Parkour, en le découvrant grâce à des films français tels Yamakasi ou encore Banlieue 13. Assez jeune il s'était amusé à reproduire ce qu'ils faisaient, tombant régulièrement, mais tout de même heureux de pouvoir faire comme ces modèles du moment. Pour dire vrai, notre ami ne s'était jamais réellement arrêté, s'amusant de partout où il le pouvait en grimpant, sautant dans tous les sens, plus par plaisir qu'autre chose. Mais … Quand sa chère sœur attrapa cette hideuse chose et que personne ne voulait les aider, le grand-frère protecteur n'eut d'autres choix que de redoubler de ferveur, s'entraînant tous les jours jusqu'à tomber d'épuisement pour finalement passer … Du mauvais côté de la barrière. Celle que sa mère lui avait toujours interdit de franchir, quelle qu'en soit la raison. Sans doutes perdrait-il son amour, son respect et sa fierté, mais … Entre rejeté par les siens et regarder impuissant sa petite sœur mourir à petit feu, le choix fut vite fait. C'est ainsi que son agilité lui permit de rentrer chez certaines personnes, bien plus aisées qu'eux afin qu'il dérobe quelques petites choses, ce qui lui permit de payer les médicaments mais, il en fallait toujours plus, beaucoup plus et, finalement, il y eut un effet boule de neige.
Ainsi, ayant toujours besoin de plus de compétences dans cet art, besoin de plus de pratique, d'instinct ou encore de détente pour pouvoir aller où il le voulait, Héctor s’entraînait encore et toujours, inlassablement. Dès qu'il le pouvait, notre ami se rendait dans ce skate park à Emman qu'il appréciait particulièrement. Il y avait de nombreux obstacles pour les skaters qui lui permettaient d'enchaîner les sauts de différentes manières, mais il y avait aussi un petit côté vert qui lui permettait tout simplement de s'entraîner à monter aux arbres tel un singe, afin de pallier à toutes les possibilités. Lors de ses quelques moments de répit, l'étudiant observait les autres habitués, qu'ils soient armés de planches, de vélos ou de rollers, certains étaient relativement exceptionnels dans leur domaine, si bien que, parfois, le guatémaltèque se demandait comment ils pouvaient bien rester ainsi dans les air et se réceptionner en pleine descente sans le moindre problème, c'était une pratique qui l'impressionnait grandement. Il y avait aussi quelque chose qu'il appréciait tout particulièrement dans ce lieu, c'est que personne ne venait l'embêter durant ses entraînements. Rares étaient ceux à venir lui parler et, même si de la compagnie ne faisait pas de mal en temps normal, lorsqu'il s'agissait de s'entraîner, l'honnête travailleur aimait bien n'avoir que ça en tête.
Et puis, il y eut ce jour, particulier, où une rencontre particulière eut lieu. C'était dans le milieu de l'après-midi, peu après la fin des cours de notre ami. Il avait débarqué dans son lieu d'entraînement habituel avec son large carton à dessin, rempli de ses quelques œuvres qui ne valaient sûrement rien et ne le vaudraient certainement jamais. Il avait observé les quelques habitués et remarqua l'une d'entre elle, une très charmante jeune fille tatouée aux cheveux rouges, que l'on pouvait difficilement rater, tenter de maîtriser quelques bases de Parkour en passant une rambarde, il ne la vit que se maquer deux ou trois fois avant de réussir, ce qui sembla d'ailleurs la rendre particulièrement heureuse, chose qui le fit doucement sourire dans son coin. Comme le hasard faisait bien les choses, la seule place de libre pour poser ses affaires était le même banc que la belle.
Alors, ne se souciant guère de ce qu'il se passait autour de lui, l'étranger posa son sac, sa pochette pour finalement enlever son haut et le balancer sur le tout, dévoilant ainsi musculature finement sculptée, tatouages et cicatrices ça et là. Contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, il ne souhaitait pas particulièrement se montrer, non. Notre homme souhaitait tout simplement éviter les taches de sang sur son marcel blanc, pour ne pas inquiéter plus que de raison sa pauvre mère. Mais, alors qu'il s'apprêtait à démarrer, il y eut sur lui comme un regard insistant de la part de l'inoubliable là, avant que le premier contact ne se fit entre eux, alors qu'elle l'appelait Monsieur Parkour. Cela le surpris, mais l'amusa surtout. Centre entrée en la matière sembla perturber l'inconnue qui secoua nerveusement les mains avant de rire de la même façon, pour enfin tenter de se rattraper en lui disant qu'elle le voyait régulièrement ici, avant de le complimenter sur sa maîtrise de la chose, ce qui le fit sourire et même rougir légèrement, fier qu'on lui dise de tels mots. La suite, malgré un sourire et un petit rire de sa part, fut moins chaleureux, lorsqu'elle se rabaissa d'une certaine manière. « Hey, moi ce que j'ai vu, chica, c'est que t'as pas abandonné, même en te gamelant pas mal de fois et j'ai du en rater, t'as pas laissé tomber et t'as réussi. C'est ça qu'il faut retenir, j'm'en suis mangé du bitumé, des rochers, des murs, des poteaux, j'ai de jolies cicatrices en souvenir. » Avec un sourire, Héctor désigna doucement l'une d'entre elle, relativement imposante à l'arrière de son bras droit. « Faut pas laisser tomber et tout ira bien. Puis, t'es plutôt carrément balèze en skate. Moi, je préfère même pas essayer. Enfin … Le plus important c'est que tu as commencé par le bon trick, une fois que tu as maîtrisé ça, tu vas pouvoir passer au niveau supérieur, et, c'est d'arriver debout sur ta rambarde, en équilibre. Mais, avec ce que tu fais sur une planche, t'as peut-être même un meilleur équilibre que moi. » Riant avec légèreté, l'athlète désigna du doigt la rambarde afin qu'elle regarde ce qu'il allait faire. Courant à toute vitesse vers le fameux obstacle le jeune homme fit un bond léger mais relativement haut et, avec ses deux mains, il vint claquer le métal pour se donner une seconde impulsion pour arriver debout, sur le tube en équilibre parfait. Revenant en douceur avec elle, notre homme se gratta légèrement le menton. « Je … Pense que c'est la méthode la plus simple, en s'aidant de ses mains, tu devrais avoir plus d'équilibre. En général je saute directement sur l'obstacle mais … Si tu veux apprendre, c'est mieux de commencer par les bases les plus simples. Fin … Je te dis ça, j'ai appris un peu tout seul, alors j'ai pas vraiment la bonne méthode ni rien, mais, je ferais comme ça si c'était à refaire. »
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Mar 14 Mar - 22:45
Reaching highs above the ground
When I spark a heat, fools jump over walls
L'air est frais et le soleil caresse doucement ta peau alors que tes yeux se posent sur la musculature du jeune homme en face de toi. Il semble avoir traversé de dures épreuves, peut-être autant que toi, voire même plus. Ses cicatrices brillent à la lumière, ricochant sur ton regard, alors que ses tatouages s'exposent doucement. Tu souris délicieusement, ravie de voir ces traces noires sur son corps. Le tatouage est un art que tu maîtrises depuis peu, mais tu sais très bien à quoi il sert. Se protéger, soi-même, contre les autres, contre le monde, pouvoir s'affirmer à travers ces quelques traits d'encre. Le souvenir de Maddie qui te faisait totalement confiance alors que tu apposais l'aiguille contre sa peau te revient à l'esprit et tu ne peux t'empêcher de te sentir fière. Fière d'avoir ainsi pu marquer ta sœur, de l'avoir faite s'épanouir, qu'elle se sente enfin protégée. Et cet homme là, en face, avec ces marques brusques et rougeâtres, ces traits noirs et sa musculature, semble lui aussi avoir trouvé comment se protéger. C'est toujours impressionnant pour toi de voir à quel point les autres se sentent mieux une fois leur coquille dressée autour d'eux. Et entre tatoués, tu pouvais bien reconnaître quelques traces du passé. Ainsi, tu le salues brièvement en t'excusant juste après, par ta maladresse. Tu te trouves ridicule, mais ne t'en fais pas. Les premières rencontres sont souvent tangibles. Et il te sourit, alors tout va bien.
Il te parle enfin, et sa voix résonne fortement à travers toi. Tu te sens proche de lui rien qu'avec ces simples mots. S'accrocher, c'est ça le plus important. Lorsqu'il parle de ses cicatrices, tu reportes à nouveau ton regard sur l'une d'entre elle, sur son bras. Elle est imposante mais elle fait de lui ce qu'il est à présent. On ne peut changer le passé, et pour être honnête, tu n'aurais rien changé du tout. Ta vie te suffit, après tout, tu la vis à fond, malgré les gamelles et les boulettes. Cela dit, tu es un peu gênée par le fait qu'il t'ait vu te rater plusieurs fois, mais ces mots réconfortants te touchent et ainsi tu esquisses un doux sourire en sa direction, fermant les yeux sous le coup de la joie. Il continue en te conseillant de ne pas laisser tomber, et c'est bien ce que tu comptes faire. Tu n'as pas lâché pour ce simple exercice et tu y es parvenue comme une grande. Après tous ces essais ratés, tu as enfin touché du bout des doigts ton but. Et tu vas encore et encore recommencer. Tu rigoles doucement lorsqu'il te rappelle que tu es douée en skate. C'est vrai, mais tu n'es pas une pro non plus, et comme tu es modeste, tu rougis et faisant un vague geste de main, comme pour envoyer ce compliment à quelqu'un de plus méritant. Arthur le mériterait bien mieux, c'est certain. D'ailleurs tu penses passer à son magasin après ta journée ici, histoire de lui raconter cette rencontre assez étrange. Mais au fond, tu sais qu'il sera content pour toi. L'inconnu te félicites par ailleurs, en t'expliquant que tu as choisi le bon trick pour commencer, et tu souffles un 'yes' de bonheur en fermant le poing fièrement. Ce geste semble inapproprié mais qu'importe. Tu t'en fous du regard des autres depuis bien plus longtemps que tu ne le penses. Hochant la tête à la suite de ses propos, tu te notes mentalement le prochain but à atteindre ; tenir en équilibre sur la rambarde. Hmm, sur une planche c'est simple, mais sur une rambarde bien plus fine, pas sûr... Tu souris quand même lorsqu'il rigole et l'observe attentivement quand il se lance vers la rambarde. La facilité et la souplesse de son corps t'impressionne, ainsi que sa vitesse. Tout est allé extrêmement vite, mais tu as bien remarqué les gestes qu'il a effectué. Un saut, ses mains attrapant la rambarde, et ses pieds se posant tranquillement sur le métal froid. Il finit par revenir vers toi et tu hoches la tête, montrant qu'il t'impressionne.
« C'est trop bien ! Tu lances, extatique. »
Il t'explique comment réaliser ce geste, tout en se grattant le menton, et ton regard se perd sur la rambarde, assimilant attentivement tous ces mots. S'aider de ses mains, oui, de son corps tout entier même. Comme au skate. Tu penses que ce n'est pas si différent dans le fond. Savoir manier son corps à volonté pour arriver à ses fins, c'est de ça dont il est question. Et tu penses pouvoir réussir, mais il va te falloir essayer ma jolie. Ses conseils sont appréciés, il s'épanche sur ses premiers pas et c'est ainsi que tu imagines les gamelles qu'il a du se manger plus jeune. Cela va aussi être ton cas, dès que tu te lanceras. Tu grimaces doucement en te pinçant les lèvres, mordillant cette chair d'anticipation. Tu as un peu peur, mais tu es surtout empreinte d'appréhension. L'adrénaline coule dans tes veines et tu aimes ça, bien que l'inconnu de ces tricks et du parkour en général t'effrayes un peu. Mais tu as toujours voulu essayer, alors tu vas te lancer et puis ce sera tout. Si tu loupes, tant pis. Tu recommenceras. Pour prouver au monde qu'on peut y arriver, avec toute la volonté et les efforts du monde. Tu souffles doucement en te levant, souriant vers le jeune homme.
« Tout ce que tu as dit avant, c'est vraiment sympa. Merci... tu souffles en sa direction, les yeux fermés sous le coup de l'émotion. En tout cas, elles sont impressionnantes tes cicatrices. Tu relèves doucement ta manche pour lui montrer une belle cicatrice au niveau du coude, une des premières que tu t'es choppée en commençant le skate. Je l'ai eu il y a trois ans, quand j'ai commencé le skate, et elles ont continué à pleuvoir sur mon corps pendant encore longtemps après. Enfin bref, ça ne s'arrêtera jamais vraiment, n'est-ce pas ? Tu lui lances avec une pointe d'amertume tout en soupirant, ton regard perdu sur la rambarde. Bon, je vais essayer, voir ce que je peux faire avec mes mains. Après tout, ça ne devrait pas être si différent du skate, tu rigoles simplement. »
Ainsi tu te lances à nouveau, tes pas foulant le sol à une vitesse folle. Ta respiration s'accélère et tes soupirs s'élèvent lorsque tu te mets enfin à sauter. Tes mains agissent instinctivement, agrippant la rambarde alors qu'un de tes pieds se pose au dessus. L'autre se perd et tu lâches tout pour retomber sur les fesses de l'autre côté. Tu grimaces encore une fois, mais te relèves tout de même, passant au dessus une jambe après l'autre. Puis tu recommences encore et encore, jusqu'à ce qu'enfin, tes pieds se posent fluidement sur le métal, sans trembler, sans bouger plus que la normale. Et tu te sens bien, perchée sur la rambarde, son souffle hachuré se mélangeant à ton petit rire fier alors que tu tournes la tête vers cet inconnu qui est encore là. Qui te regarde, et qui n'est pas parti suite à tes nombreuses chutes. Tu sautes de la rambarde et arrives vers lui en souriant à pleine dents, heureuse.
« C'était pas top au début, mais je pense que je vais prendre le pli rapidement. T'en penses quoi ? Tu lui souffles délicatement. Puis tes yeux s'écarquillent alors que tu t'asseois à nouveau sur le banc, confuse. Je ne me suis même pas présentée, je suis désolée ! Je m'appelle Kayleen. Lui tendant la main, tu lui souris encore plus. Et toi ? »
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Mer 22 Mar - 0:52
"Reaching highs above the ground"
Kayleen & Héctor
Comment un si petit compliment avait pu la pousser dans une telle joie ? Héctor n'aurait su dire. La réaction de la jeune fille semblait presque disproportionné, presque étrange même, en voyant son visage son petit souffle qui ne voulait que s'envoler plus haut, plus fort. Elle semblait si heureuse pour si peu que cela toucha presque l'étranger qui la regardait avec attention et un large sourire. Il lui en fallait peu, semblait-il, c'était une bonne chose. Chaque avancée serait une belle réussite pour elle et, sûrement que la joie serait immense lorsqu'elle se mettrait à réussir des actions complexes et risquées. Sûrement que c'était là le meilleur moteur pour avancer. Lui aurait bien voulu aussi, quelqu'un pour le complimenter, lui donner des conseils lorsqu'il avait commencé. Sûrement que quelques bêtises auraient pu être évitées et que son corps aurait pu être épargné de quelques cicatrices. Non pas que celui lui déplaît, celui donnerait presque un air de guerrier et les exposer ne le dérangeait pas plus que cela mais, malheureusement, cela ne pouvait que renforcer cet air de voyou qu'il avait déjà, ne pouvant que faire baisser la confiance que les gens pouvaient lui porter. Ces cicatrices le rendaient en quelques sortes fier, fier d'avoir surmonté les blessures, les chutes, les coups, les points de suture et autre, pour aider sa sœur. Cela prouvait sa détermination et son amour pour la famille, tout simplement et, rien ne devrait compter plus que ça, jamais. Bien entendu, certaines de ses marques pouvaient remonter à ses débuts, lorsqu'il n'y avait aucun enjeu mais, les plus grosses étaient bel et bien dues à ces entraînements poussées pour aider les siens.
Rapidement, celui que l'on pouvait considérer comme un expert en la matière donna des conseils à la néophyte pour la suite des événements, prétextant au passage qu'avec l'équilibre qu'elle semblait avoir sur sa planche, la chose ne devrait pas être particulièrement difficile. Alors, avec un sourire, la demoiselle expliqua que pour elle cela semblait bien plus simple de faire ça sur son skate plutôt que sur la rambarde, ce qui le fit doucement rire. « Honnêtement, moi je comprends pas comment vous faites pour tenir droit sur votre skate. Je sais pas, il faut que je sois sur mes deux jambes et être le seul maître pour me sentir à l'aise. J'ai essayé quelques fois de monter sur une planche, j'ai faillit me briser le cou alors depuis … J'évite. » Un nouveau petit rire avant que Héctor ne se lance pour lui montrer la suite, pour enfin revenir en expliquant le tout plus en détail, ce qui sembla attiser l'émerveillement de son interlocutrice ce qui le fit doucement rire, gêné, mais aussi heureux d'enfin trouver quelqu'un pensant que ce qu'il faisait était bien. Nombreux étaient ceux à ne pas comprendre une telle pratique, ou encore à ne pas y trouver une quelconque utilité. Oh, certes, rares étaient ceux à savoir pour ses activités nocturnes mais, même sans ça, le guatémaltèque trouvait cette pratique réellement fascinante. « C'est gentil mais … Sincèrement, ce n'est pas grand chose. Il n'y a aucune raison pour que tu n'y arrives pas de ton côté. » Après tout, lui était un bon à rien, on le lui avait si souvent dit et rappelé qu'il avait fini par le croire, mieux encore, c'était l'une de ses plus grandes convictions, ancré au plus profond de lui. Alors, si quelqu'un comme lui en était capable, une fille aussi douée en skate n'aurait aucun mal à s'en sortir. La fille aux cheveux rouges semble appréhender cette nouvelle tentative, semblant analyser ses faits et gestes afin de coller au mieux ce que son professeur de fortune venait de lui montrer avant de le remercier pour les compliments qu'il lui avait fait un peu plus tôt, chose à laquelle il répondit par un simple sourire mais, l'athlète enchaîna rapidement en parlant de ses cicatrices qu'elle trouvait impressionnantes pour finalement montrer l'une des siennes, lui expliquer comment elle se l'était faite mais aussi que cela ne les arrêterait sûrement pas. Acquiesçant d'un léger mouvement de tête l'étranger tenta de lui répondre comme il le put, assez amusé par ces mots. « Cela doit être la première fois que quelqu'un les trouve autre chose qu'hideuses et repoussantes c'est plaisant. Et … En effet, ce ne sont pas quelques blessures qui vont m'arrêter, mais le coude, cela a dû être réellement douloureux et, ça a dû t'empêcher de pratiquer un bon moment, non ? »
Après avoir échangé ces quelques mots, la belle finit par vouloir se lancer, prétextant que cela ne devait pas être si différent du skate et, sa première tentative fut un échec, sans réelle surprise. Non pas qu'Héctor n'avait pas voir en ses compétences mais, sans doutes fallait-il être une espèce de génie pour réussir ce genre de choses du premier coup. Recommençant quelques fois, se rapprochant du but de plus en plus à chaque fois, le voleur s'installa sur le banc pour sortir une bouteille d'eau de son sac, boire un peu tout en observant l'initiée qui finit par réussir. Revenant toute joyeuse, avec un sourire … Exceptionnel. Oh, elle était belle certes, mais ce sourire semblait tout simplement illuminer le tour, offrant une chaleur tout particulier à son doux visage. Après avoir fait une remarque sur ses débuts difficiles, la jeune fille avoua se penser capable de prendre la main rapidement, pour enfin demander l'avis de son interlocuteur qui, une nouvelle fois, se gratta le menton en réfléchissant à ses mots, tout en tendant sa bouteille à celle qu'il tentait d'initier à la chose. « Tu as réussi, c'est l'essentiel. Tu abandonnes pas, tu donnes tout ce que tu as et tu finis par te tenir droit, je n'ai pas grand chose d'autre à dire. Malheureusement, je n'ai pas vraiment étudié la théorie du truc, c'est tout à l'instinct. Je me dis qu'il faut que tu trouves tes sensations, ta manière de faire et suivre ton intuition. Une fois que tu seras à l'aise, il te faudra tenter de grimper en un seul saut et rester droite. Ça, ça va être plus compliqué mais, une fois que tu maîtrises ça, tu pourras faire des trucs sympa. Escalader plein de trucs, faire des saltos ou autres figures et tu commenceras à vraiment t'amuser. » Un doux sourire s'échappa des lèvres de notre homme. Il ignorait s'il se montrait suffisamment rassurant ou pédagogue avec elle mais il espérait surtout ne pas lui faire perdre cette flamme qui était en train de naître. C'est alors qu'il remarqua les jolis petits yeux de la skateuse s'écarquiller lorsqu'elle vint s'installer à côté de lui, pour enfin tendre sa main vers l'étranger pour s'excuser et se présenter, ce qui le fit rire, sans gêne. Avec douceur, l'étudiant serra la main de la jeune fille. « Ne t'en fais pas va, enchanté donc, Kayleen. Moi c'est Héctor, ravi de connaître enfin ton nom. » Le tout avec un nouveau sourire qui se voulait des plus chaleureux.
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Ven 31 Mar - 20:09
Reaching highs above the ground
Doin the art in heaven with our father
Un tendre rire s'échappe d'entre tes lèvres lorsqu'il confesse ne pas comprendre comment vous tenez sur une planche Arthur et toi. A la pensée de ton meilleur ami, tu souris délicieusement, ne sachant pas vraiment comment lui répondre. L'équilibre est une histoire personnelle pour toi, et tu ne saurais dire comment toi-même tu tiens sur ta planche. Même si tu te mets à élaborer des explications, tu n'y comprends rien de rien. Tu te lances au feeling en général, et c'est comme ça que ça marche le mieux pour toi. La théorie, c'est pas trop ton style alors tu comprends un peu pourquoi c'est compliqué aussi pour lui d'en parler. Tu finis par hausser les épaules alors qu'il s'en va, fendant les airs pour te montrer une nouvelle technique. Son agilité et sa souplesse te coupent le souffle et tu aimerais beaucoup pouvoir faire comme lui. Au fond de toi, tu te doutes bien qu'avec de l'entraînement tu peux y parvenir, malgré les chutes qui suivront et les égratinures que tu te prendras en pleine tronche. Le bitume que tu vas te manger, tu le connais déjà bien assez, mais cela ne te dérange pas de recommencer. Parce que tu sais que tu peux le faire et que tu vas y arriver. Même si ce n'est pas tout de suite. Après tout, la chance du débutant ça ne marche pas tout le temps. Et Rome ne s'est pas construite en un jour. Tu y arriveras ma belle, ne t'en fais pas.
Quand il revient vers toi, tu l'acclames presque et vous échangez un court instant avant qu'il ne te montre ses cicatrices. Elles t'ont toujours fascinées, étrangement. Comme une marque personnelle que la vie appose sur la toile du corps. Tu retrouves comme un roman sur chaque ligne, sur chaque trait marqué par les coups durs et les coups bas. C'est toujours aussi intriguant de voir ces marques, de pouvoir les caresser du bout des doigts. Bien sûr, tu ne te permets pas, mais la rugosité des cicatrices peuvent parfois montrer à quel point la carapace est dure, solide et inébranlable. Et tu ne doutes pas que ce jeune homme a dû en baver à certains moments, et qu'à présent il semble bien plus solide et imposant. Avec un sourire, tu lui montres une cicatrice qui t'a beaucoup touchée toi aussi. Ceci est un peu un partage, tu lui confesses un bout de ton malheur alors que lui aussi se le permet. C'est votre secret et tu lui fais totalement confiance pour le coup. Tu sais bien qu'en plus de partager des tatouages, vous partagez aussi des coups durs. Et c'est tout ce qui compte à l'instant présent, lorsque ta cicatrice se révèle au grand jour. Les rayons du soleil caressent ta peau hâlée, et chatouillent ta cicatrice au coude. Tu plies doucement le bras pour qu'elle soit bien étendue, et la voix de l'homme perce l'atmosphère délicatement. Une sorte d'amusement teinté de nostalgie imprègne sa voix et tu laisses un petit soupir s'échapper d'entre tes lèvres.
« C'est une marque comme une autre. Une cicatrice t'es donnée par la vie, alors autant la porter avec fierté. En tout cas, c'est certain qu'elles ne vont pas nous stopper, tu souris doucement en remettant le tissu de la manche par dessus ta peau. C'était douloureux oui, et j'ai dû rester plusieurs mois sans rien faire, sans compter que ça m'avait découragée à l'époque. Maiiiiiiiis comme je suis une tête brûlée... Je me suis souvent retrouvée ici malgré le bras en écharpe. Bon je dis pas, je suis tombée plusieurs fois hein, mais ça m'a fait plus de bien que de rester alitée à rien foutre. »
Ces paroles résonnent encore à tes oreilles alors que tu te lances vers la rambarde. Sans aucune surprise, malgré ton acharnement, tu te mets à trébucher, tomber, encore et encore. Mais le sourire que tu arbores témoigne de ton dévouement et de ta détermination. Tu ne vas pas lâcher. Ta confiance en toi se gagne à mesure que tu t'élances, que tu fends les airs, bondissant sur cette fichue rambarde. Enfin, au bout de quelques minutes, tu parviens à te tenir droite comme un i, et tu restes comme cela un instant, appréciant la sensation. Tu es grisée et ton cœur bondit joyeusement aux creux de ta poitrine. Tu plies doucement les genoux pour descendre et tes pieds claquent au sol. En retournant vers lui, ton visage rayonnant semble capter son attention. Il te regarde doucement, presque amusé et un air protecteur sur le visage. Tu te sens bien là, étrangement. Une sorte de complicité vous lie et tu es ravie de pouvoir partager cela avec lui. Il se gratte le menton et tu croises les bras alors qu'il répond à tes questions, un air sincère imprégnant ses traits. Ses mots te transportent et tu te sens plus légère, un peu félicitée par ses propos rassurants et confiants. Un petit sourire étire tes lèves alors que t'imagines déjà réaliser ces diverses figures qu'il vient de te nommer. Cela sera difficile, mais tu peux déjà sentir des fourmis dans tes doigts alors que tu brûles d'impatience d'y arriver. Alors que tu voulais lui répondre, tu te mets soudain à penser à quelque chose. Ce jeune homme, tu ne le connais aucunement, et pourtant, il t'inspire beaucoup de sympathie. Tu ne t'es même pas présentée à lui, alors tu te sens toute confuse, gênée et tu t’assois à ses côtés en lui tendant ta main. Il vient te la serrer et tu souris distraitement, plongeant ton regard dans le sien. Héctor. C'est un beau prénom et tu fermes les yeux en souriant, savourant ce léger contact. Au bout de quelques secondes, tu retires ta main, fuyant la chaleur corporelle de ta nouvelle connaissance, tout en croisant les jambes.
« C'est un beau prénom, tu souris. En tout cas je te remercie pour tes conseils, même si ce ne sont que des petits encouragements plutôt que de vraies techniques, tu ricanes gentiment en t'adossant sur le dossier du banc. Je vais m'entraîner et puis je verrai bien où ça va me mener. De toute façon je me lancerais à fond, donc y a pas d'inquiétudes à avoir. Mais... Ça me ferait plaisir si.. on pouvait se revoir, que tu me files d'autres tuyaux. Ou qu'on s'entraîne juste. Comme ça je suis sûre d'avoir un expert en la matière à mes côtés. Tu écarquilles à nouveau les yeux en secouant les mains devant toi. Désolée si je suis intrusive, c'est juste que.. tu es doué et j'aimerai bien apprendre encore de toi. Si ça ne te dérange pas bien sûr... Ton regard se pose furtivement sur un grand carton qu'il a ramené avec lui, et tu reconnais sans mal son contenu. Oh, tu fais du dessin toi aussi? »
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Reaching highs above the ground | Héctor
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